[Pièges] En un temps de légende, au pays de la magie...

Dimanche 25 février 2006

Maïa Rottledge n'arrivait pas à dormir dans le train qui la conduisait en plein coeur de l'Ecosse. Enfin, elle allait revoir Aaron! Oh, celui-ci serait sans doute surpris, car elle ne l'avait pas prévenu, mais justement, elle voulait lui faire une surprise. Elle ne le voyait qu'une ou deux fois par année scolaire, lorsqu'il rentrait pendant les vacances de Noël et de Pâques. Le reste du temps, il ne s'agissait que de lettres. Et depuis l'été dernier, les lettres s'étaient faites plus rares, au grand damn de la jeune fille. Elle regrettait réellement son comportement envers la petite-amie d'Aaron, mais elle ne pouvait s'empêcher d'être encore désespérément amoureuse de lui... Aussi, sans trop se l'avouer, comptait-elle sur cette petite visite surprise pour renouer une réelle relation amicale avec Aaron, à défaut d'autre de mieux. Chaque chose en son temps.

Elle n'en revenait pas de la chance qu'elle avait eu. Elle naviguait sur internet, alternant entre forums de Rôle Play et site de fanfictions, lorsqu'une étrange publicité avait attiré son attention. Il s'agissait d'un tour Operator peu connu, Magic Circle, qui proposait un voyage en Ecosse pour visiter le pays et notamment un vieux château qui servait d'internat. D'après les quelques descriptions que le site de promotion affichait, Maïa avait conclu qu'il s'agissait de l'école d'Aaron (et de Swann, mais n'y pensons pas). Elle avait sauté sur l'occasion. Le tarif était raisonnable, elle était majeure depuis huit mois, et la seule chose à faire pour gagner une place était d'expliquer en deux cent mots pourquoi elle voulait faire partie du voyage. Que demander de plus?

C'est ainsi qu'elle s'était retrouvée, le samedi soir, dans ce train en partance pour l'Ecosse. Le groupe qui voyagait avec Magic Circle était composé d'une cinquantaine de personnes d'horizons très variés. Il y avait de jeunes lycéens comme Maïa, qui avaient aussi, de manière très surprenante, des connaissances qui allaient dans cette même école. Maïa avait noté que tous en parlaient vaguement, semblant incapable de se rappeler du nom ou du lieu précis de l'établissement. Mais il y avait aussi des personnalités très connues. La jeune fille avait manqué de tomber dans les pommes en reconnaissant une étoile montante de la pop dont elle était fan, une actrice mondialement connue, mais aussi le Prince de Norfolk, un cousin de la Reine, un journaliste économique dont elle avait oublié le nom, ou encore l'une des plus célèbres députées du parti d'opposition. Elle n'avait pas osé leur adresser la parole, et d'ailleurs ces illustres personnages s'étaient rassemblés dans un coin du compartiment, discutant avec animation des secrets promis par le voyage et d'autres choses qu'elle ne comprenait pas. Elle se demandait, ahurie, si eux aussi avaient été recrutés sur internet, ce qui était peu probable. Mais comment les choisir, les sélectionner? Et pourquoi mêler des inconnus telles qu'elle à ces héros nationaux?

Ce fut donc un groupe très hétéroclite qui arriva à destination vers dix heures du matin. Après être descendus du train, ils prirent des calèches qui les emmenèrent à travers la campagne écossaise. Maïa aurait largement préféré un bus, l'air de février étant frisquet, mais il fallait avouer que c'était tout à fait pittoresque. Le paysage était magnifique, et les cochers, bien que taciturnes, ajoutaient au charme du voyage par leur étrange accoutrement. Après une petite heure de trajet, ils arrivèrent en vue d'un château... mais un château délabré. Maïa fut très déçue de ce constat, croyant s'être fait avoir par la publicité. Pourtant, elle avait minutieusement vérifié le site internet et l'existence de Magic Circle, qui était décrite sur les forums de voyages comme une entreprise récente mais de très bonne qualité. Alors qu'ils descendaient, ils furent accueilli par un personnage haut en couleurs. Il portait d'étranges habits, notamment une cape trouée, et capta instantanément l'attention du groupe, tant il parlait fort bien.

"Miss, Mrs, Sirs, Ladies and Gentlemen, bienvenue en Ecosse! Je vous présente le château connu sous le nom de Poudlard! Oh, je sais, vous ne voyez pour l'instant qu'une ruine fort peu intéressante, mais vous verrez que plus nous nous approcherons, plus cette vision s'avérera éloignée de la réalité."

Les huit cochers qui avaient emmené le groupe ici les entourèrent alors, sortant de leurs vêtements d'étranges bouts de boits rectilignes et se mirent à marmonner en effectuant d'étranges gesticulations qui pointaient tous au centre du cercle, à savoir directement sur le groupe. Certains voyageurs eurent un mouvement de frayeur, mais leur guide les rassura:

"Ne craignez rien, les cochers ne font que la mise en scène de la petite histoire que je vais vous conter en cheminant. C'est une tradition locale, dirons-nous. Oh, notez que je m'appelle Alceste Mordal, si jamais vous avez besoin de vous adresser à moi. Bien! Tout commence il y a plus de mille ans, à l'époque de la construction de ce château..."

Alceste commença à marche, invitant ses hôtes à le suivre, tout en continuant son récit.

"A l'époque, comme vous le savez, notre bon Royaume-Uni n'existait pas. C'était le temps des duchés, des comtés et surtout des guerres et des conquêtes. C'était également l'époque de la persécution des sorcières. Vous avez sûrement entendu parler des bûchers réservés aux femmes, rousses souvent, qu'on soupçonnait de sorcellerie. Eh bien, laissez-moi vous dire que les pauvresses étaient rarement coupables et que les vrais sorciers étaient tout autant hommes que femmes! Leurs talents leurs permettaient bien souvent d'échapper au châtiment, mais les plus jeunes et les plus inexpérimentés d'entre eux n'y parvenaient pas. Aussi, quatre des plus grands magiciens de l'époque prirent les choses en main..."

On se serait attendu à ce que certains protestent, hurlent à l'arnaque et demandent à être remboursés. Ils étaient venus visiter une école de grand renom, pas écouter des histoires abracadabrante à propos de sorciers et de persécutions. Pourtant, personne ne mouftait, fascinés qu'ils étaient par le charisme et l'aura que dégageait Mr Mordal. Son personnage était un appel à l'hérésie. Dans sa bouche, les mots avaient le goût de la vérité et non de la fantaisie, et même ce vieux grognon d'économiste de Jeremy Brom n'osait remettre sa sainte parole en doute. Ils cheminaient tous, enchantés par ses paroles, regardant tour à tour leur guide et la bâtisse qui grandissait à mesure de leur approche.

"Godric Gryffondor, Helga Poufsouffle, Rowena Serdaigle et Salazar Serpentard construisirent ce château de leurs propres mains pour en faire un refuge pour les leurs. Un refuge, mais aussi une école. C'est depuis devenue l'une des institutions les plus renommées du monde magique. Sans interruption depuis mille ans, contre vents et marées, contre génocides et guerres mondiales, les jeunes sorciers de Grande-Bretagne sont venus dans ce lieu presque sacré, apprendre leur art. Et aujourd'hui, vous qui n'avez pas de pouvoirs magiques allez être les premiers non-sorciers à pénétrer dans ce haut lieu de l'Histoire, celle que vous ne connaissez pas et que vous méritez plus que tout de connaître..."

Ils étaient presque arrivés. Des murmures se firent petit à petit entendre dans le groupe. En effet, à mesure qu'ils approchaient, une force semblait s'emparer d'eux, qui provoquait un malaise qu'ils ne sauraient définir. Mais toujours, la voix envoutante d'Alceste les poussait à continuer, et la force se faisait moins oppressante. Ils se sentaient en sécurité, dans un cocon de confort, et certains, posant leurs yeux sur le monument, s'exclamèrent avec ravissement. Sous leurs regards ébahis, les tours se reconstruisaient, les ailes retrouvaient leurs verrières, la mousse s'enlevait des pierres... Ils arrivèrent au pied d'une grille parfaitement entretenue, à travers laquelle ils pouvaient voir de jeunes gens courir ou marcher dans un parc doté d'un lac. Alceste leur sourit et, se plaçant devant la grille, sorti à son tour un étrange bout de bois. Il fit un geste solennel et ample, et la grille s'ouvrit dans un grand "BANG!"

"Amis moldus, bienvenue à Poudlard!"


Pendant ce temps à l'intérieur de l'école...

C'était un dimanche très calme dans l'école Poudlard. En effet, la journée précédente avait été forte en émotions, le match de Quidditch ayant eu un vif succès. Les élèves s'étaient couchés tard, et la plupart commençaient à peine à émerger. L'équipe pédagogique, en revanche, était déjà bel et bien levée, et rassemblée dans le bureau de Minerva. En effet, malgré la guerre de succession qui faisait rage, l'école devait continuer à fonctionner. Depuis quelques temps, les adultes avaient remarqué une recrudescence de mauvais comportements. Violence, non port de l'uniforme, substances illicites et même irrespect des professeurs fleurissaient dans les couloirs de l'école. Si, dans un premier temps, l'expulsion temporaire avait été envisagé, ils s'étaient rendus compte qu'ils ne pouvaient renvoyer la moitié de l'école. Aussi planchaient-ils depuis quelques temps sur une réforme du règlement intérieur, une réforme des plus strictes. Les professeurs les plus sadiques, que nous ne nommerons pas, se frottaient déjà à l'idée d'épingler certains éléments particulièrement perturbateurs...

Le débat était animé quant à la clause 20-50 du règlement, que certains souhaitaient réformer et d'autres pas, lorsque les tableaux des anciens directeurs se réveillèrent tous brusquement en criant que leurs cadres étaient trop étroits. Les adultes se regardèrent, perplexes, et tout alla très vite. Sans que personne ne comprennent trop comment, vingt personnes de plus se retrouvèrent au milieu du bureau de Minerva. Celle-ci faisait d'ailleurs face, bouche-bée, à un Albus Dumbledore dans ses meilleurs jours.

"Eh bien, moi qui croyais ne jamais remettre les pieds dans ce bureau... Je dois dire que c'est un plaisir! Vous avez gardé mes dernières réserves de sorbet au citron?"

De son côté, Neville Londubat faisait face à un Severus Rogue de fort méchante humeur. Le pauvre jeune homme en oublia aussitôt son statut d'enseignant, de héros de guerre, de tueur d'Horcruxe de Voldemort, lorsque l'irascible professeur lui lança un "Londubat, toujours d'une crétinerie abyssale". Il fit volte-face et couru vers la porte du bureau, croyant être devenu fou, que ses cauchemars se réalisaient. Mais la porte était fermée.

Ainsi bloqués, et certains pas fâchés de pouvoir discuter avec des personnalités telles que Dillys Derwent, les professeurs n'avaient aucune idée de ce qu'il se passait dans le reste du château. Et il se passait n'importe quoi. C'était comme si la magie de l'école s'effondrait, ou plutôt comme si un virus destructeur avait été introduit dans l'ordinateur magique qu'était le château. Les portes étaient closes, empêchant toute traversée du château, ou ne serait-ce qu'un simple changement de salle. Les armures se balladaient tels des robots et s'arrêtaient brusquement, saisies de mouvements erratiques. Les escaliers devenaient fous, bougeant sans cesse sans jamais rejoindre un port d'attache, piégant des élèves horrifiés au milieu des airs. Certains pragmatiques tentèrent d'envoyer des patronus avertir les enseignants, ou même de lancer des sortilèges pour parer à leur situation précaire, mais ils constatèrent avec horreur que leurs baguettes subissaient les mêmes traitements erratiques que le château. Quand elles ne devenaient pas complètement inutiles, réduites à l'état de simple bout de bois, les enchantements lancés se révélaient très aléatoires. Anton Smith fut victime de son propre Sortilège d'expulsion qui sortit par le mauvais bout de l'objet, et son inséparable Rebecca Eldenstein fit pousser des arraignées lorsqu'elle marmonna un "Accio chaise".

Pour la première fois depuis mille ans, Poudlard était victime d'une fluctuation magique. La magie circulait librement dans le château, se concentrant à ses endroits, en désertant d'autres, n'obéissant plus à la loi de Gant ni à celle de Golpalott. Les elfes eux-mêmes étaient coincés dans les cuisines, attendant que l'orage passe. Mais passerait-il?


HRP: Alors, chers joueurs, les règles sont simples. On a bloqué vos personnages dans des endroits définis dont vous ne pouvez pas sortir. Aucun moyen d'alerter des secours, aucune possibilité de jouer au héros, de communiquer avec un autre endroit du chatêau ou même du reste du monde (sauf si vous avez une fenêtre qui donne dans le parc, auquel cas vous pouvez tenter un DBD mais bon, c'est à vos risques et périls) vous êtes soumis à l'évènement qui se passe dans votre lieu. N'oubliez pas que rien ne fonctionne correctement et que vous êtes donc réduits à l'état de moldu (mais si Ahren, tu t'en remettras), ou peu s'en faut. Enfin, si vous avez envie d'utiliser votre baguette malgré tout, on ne vous en empêchera pas... Il est possible, si l'envie nous en prend, que le Sorcier Moyen ou le Méta viennent vous rendre une petite visite forte sympathique.

Ana très chère, tu n'es absolument au courant de rien de plus que les autres professeurs en dépit de tes relations

NB: ceux qui veulent ajouter des proches à eux parmi les moldus peuvent le faire, sachant qu'ils oublieront tout après le passage de nos chers oubliators. La seule restriction est qu'ils ne soient pas déjà au courant du secret magique.

Et maintenant, la liste:

Sommet de la tour d'astronomie : DBD, à qui le tour ?
Darren / Ulrich / Artémis / Cassandre /Joy
Les escaliers disparaissent, vous empêchant de redescendre. Vous êtes coincés en haut, sur la petite plateforme de la tour.

Toilettes de Mimi Geignarde : Romance in the Chamber of Secrets
Aaron / Perséphone / Ahren / Sasha / Théo
Le passage de la chambre des secrets s'ouvre.

Salle sur demande
Andrew / Cindy / Nora / Amely / Steven
Elle ne répond plus aux voeux des occupants, mais fait exactement l'inverse: elle se transforme en ce qu'ils craignent, change à la moindre pensée (forme, dimensions, hauteurs...), leur enlève ce qu'ils veulent, etc...

Passage secret : Lost
Olivia / Samaël / Killian / Juliet / Jeremy
Le passage s'est transformé en un sombre labyrinthe, bon courage pour en sortir.

Grande Salle
Anastasie / Linnet / Clara / Swann / Jayden
Le temps devient réel et changeant: il pleut, il vente, il neige, il y a une tempête, puis l'instant d'après une canicule... Températures comme intempéries se font ressentir.

Salle commune de Gryffondor
Ben / Nathan / Ashley / Donald
Les fauteuils se mettent à flotter dans les airs et à bouger comme un manège

Volière : Les Oiseaux
Georgiana / Marianne / Jane
Les hiboux hurlent et deviennent agressifs

Bureau de Myrdhin
Ciaran / Amy / Peggy / Lorena
Il ne se passe rien, si ce n'est qu'aucun des pièges du paranoïaque professeur ne fonctionne...

Bibliothèque : La culture peut coûter cher en chère...
Samantha / Gwen / Jonathan / Dorian
Attaque de livres (ils crient, mordent, hurlent, tombent)

Cachot sombre, humide et flippant : Les cachots de la terreur !
Avalon / Danny / Victor / Maeva
Tout est dans le titre: tous les fantômes se regroupent dans le cachot en hurlant de désespoir, ils apparaissent et disparaissaient sans raison. A cela s'ajoute des bruits étranges, indéfinis, et aucune lumière n'est allumée.

Les escaliers
Aby / Sean / James / Emma
Les chanceux sont coincés sur les escaliers qui deviennent fous, bougeant à toute allure sans jamais s'arrêter

Parc
Pilli / Kelsey / Cécilya / Natasha
Ces charmantes demoiselles vont se faire assaillir par nos amis les moldus.

Couloir
Zoé / Sasha K. / Judith / Harmonie
Elles sont bloquées dans un couloir par les armures qui bloquent les deux issues. Les armures sont tantôt inertes, tantôt robotiques, faisant des mouvements étranges, imprévisibles.

Serres: Effets de serre
Jordan / Irving / Roxanne
Les plantes poussent à toute vitesse, les bloquant dans la serre, s'enroulant autour d'eux...

Il n'avait que des incompétents sous ses ordres, il n'y avait pas d'autres explications. Son plan était parfait. Il avait réussi à amener les moldus jusque dans le Parc de l’École Poudlard, en faisant tomber les premiers Repousse-Moldus. Il ne restait plus qu'à les faire entrer dans le Château, pour rompre définitivement le Secret Magique. Et quel meilleur endroit pour cela que de le faire à Poudlard, l'école millénaire, l'école de légende, l'école où se faisait l'Histoire ? Ces moldus s'apprêtaient à vivre des moments exceptionnels. Ils seraient les premiers à contempler de leurs propres yeux le monde magique. Il y avait quelques élèves dans le Parc, qui les contemplaient, surpris, pointant du doigt leur petit cortège. Il avait ignoré leurs regards et s'était dirigé vers la porte qui menait au grand Hall, afin de la pousser d'un air impérieux, pour enfin révéler au monde le secret le plus gardé d'Angleterre !

Et la porte n'avait pas bougé d'un pouce. Ce qui prouvait qu'il n'avait que des incompétents sous ses ordres, incapables de faire sauter quelques sortilèges. Son plan était mis à mal. Les moldus devaient rentrer dans l'école, avant que le Ministère ne soit mis au courant. Alceste serra les poings et plaqua un sourire sur son visage avant de se retourner vers son groupe de visiteurs.

- Les portes de ce lieux millénaires vont enfin nous être ouvertes ! Sachez, très chers, que vous êtes en train d'écrire l'Histoire ! Vos noms seront dans les livres ! La presse vous demandera de partout ! Ouvrez grands les yeux, ladies and gentlemen ! Car voici...

Il se tourna vers les portes. Elles allaient s'ouvrir. Ses ordres étaient plus que clairs.

- L’École de Sorcellerie et de Magie Poudlard !

Qui restait obstinément close. Toussotant légèrement, Alceste se tourna de nouveau vers la petite troupe, un sourire factice aux lèvres.

- Un léger contretemps, rien de bien grave.

Il aurait volontiers sorti sa baguette magique mais il savait très bien que le champ devait être perturbé et qu'il effrayerait plus les moldus qu'autre chose s'il tentait de lancer un Patronus. Les élèves du parc s'était éloignés, mais il n'aimait pas l'idée qu'on soit au courant de sa présence avant qu'il n'ait pu aller plus loin dans son plan. Poudlard devait avoir activé ses dernières protections de sécurité et l'école s'était repliée sur elle-même pour éviter que des intrus y pénètrent. Ce qui signifiait qu'il n'avait que des incompétents sous ses ordres, incapables de faire correctement leur travail. Il devait absolument rentrer dans l'école, il n'y avait pas d'autres solutions. Il devait y avoir une autre entrée... Alceste se mit à fouiller dans sa mémoire, se remémorant ses jeunes années de sorcier, lorsqu'il était encore élève.

Ce fut un mouvement du coté du portail qui attira son attention. Plusieurs dizaines de sorciers en robes bleues étaient en train de remonter de Pré-au-Lard. La justice magique. Comment avaient-ils pu être prévenus aussi vite ? Les Mardoliens qui étaient restés en retrait et qui avaient amené les moldus en calèches se dépêchèrent de fermer le portail, dans le vain espoir de retenir les Aurors, la Police Magique et les Oubliators dépêchés sur place. Les premiers sortilèges fusaient déjà, atteignant quelques Mardoliens qui s'écroulèrent. Un mouvement de panique parcouru le groupes des moldus et Alceste leur adressa un grand sourire enjoué.

- Pas de panique ! Tout cela fait aussi partie de l'animation !

Mais il savait que tout était fini. Les portes ne s'ouvraient toujours pas et même s'il pouvait rentrer dans l'école suivi des moldus dans la seconde, les Oubliators arriveraient à les rattraper et à leur effacer la mémoire. Le Secret Magique ne serait pas rompu aujourd'hui. Parce qu'il avait des incompétents sous ses ordres. Incompétents qui avaient intérêt à avoir levé le sortilège anti-transplanage qui entourait Poudlard. Soupirant, Alceste jeta un regard désolé à l'école. Ce n'était pas pour aujourd'hui. Et des têtes allaient tomber. Si on lui pardonnait l'expression. Toujours souriant, il leva son chapeau à l'adresse des moldus. Il n'y avait plus rien à faire.

- Messieurs et Mesdames, je vous laisse entre les mains des autorités compétentes !

Alceste Mardol s'inclina et disparu dans un craquement sonore. En voyant leur leader disparaître, les Mardoliens qui affrontaient encore les Aurors et la Police Magique à travers les grilles de l'école transplanèrent également, emportant avec eux leurs partenaires stupéfixés. La grille s'ouvrit alors en grand, laissant passer une marée de sorciers qui s'empressèrent d'entourer les pauvres moldus paniqués.

- Vérifiez qu'ils sont tous là, que personne ne s'est échappé ! Et que quelqu'un appelle les Langue-de-Plomb ! Des sortilèges de protections ont dû s'activer dans l'école !
Quelques secondes après, une dizaine de sortilèges heurtaient les moldus de plein fouet.


HRP :
C'est grâce à la vaillance de ce cher Jack Maxwell qui s'est désillusioné pour passer devant les Mardoliens afin d'aller avertir que des moldus étaient arrivés à Poudlard que les autorités ont pu être prévenu. Poudlard lui doit une fière chandelle ! Néanmoins, tout ce petit monde aura mis une heure pour arriver à Poudlard, sans pour autant libérer les élèves tout de suite. En effet, il fallait rétablir les sortilèges du château et réaliser des opérations d'urgence pour les élèves en danger, ce qui aura pris une bonne heure et demi. Pour le reste des personnes bloquées dans les recoins du château, le temps que l'on vous trouve... Vous êtes restés coincés environ trois heures. Prenez cela en compte si vous jouez l'arrivée des secours dans vos RP. Pour la bande de joyeux lurons coincés dans la Chambre des Secrets, sachez que la magie est rétablie et que l'ouverture des toilettes de Mimi se referme. Soit vous suivez la solution d'une certaine Serdaigle soit vous tenez compagnie au Basilic pour le reste de vos jours, avis aux amateurs !

Les moldus ont été emmenés au Ministère pour interrogatoire avant que cette aventure ne soit effacée complètement de leur mémoire et qu'ils soit renvoyés chez eux. Le dossier d'enquête à été transmis aux Aurors mais il y a eu quelques fuites dans la presse concernant les Mardoliens. C'est ainsi que les sorciers anglais ont pu mettre un nom sur la nouvelle menace qui pèse sur le pays. Cette fois-ci, la catastrophe a été évitée mais qui sait ce que l'avenir nous réserve ?