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Nouveau départ [RP commun]

Métamorphomage
MétamorphomageMoldu
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Profil Académie Waverly
Nouveau départ [RP commun] - Page 4 Icon_minitimeJeu 15 Fév 2024 - 20:33
Nouveau départ [RP commun] - Page 4 Mia-talerico
Bianca Warlock, 14 ans, Gryffondor

Serrée dans les toilettes du train avec Gabrielle, Bianca avait terriblement envie de rire. Elle était d’excellente humeur, ses pommettes étaient roses et ses yeux pétillaient. Elle était tellement contente de retrouver sa meilleure amie et de recommencer l’année avec elle. Elles s’étaient pourtant beaucoup vues pendant l’été et elle avait-même passé une semaine toute entière chez les Wilson et cela avait été trop trop bien. La maison de Gaby était immense, au moins deux fois plus grande que la sienne et surtout elle avait une grande piscine dans laquelle elles s’étaient amusées à plonger, tout en faisant leurs meilleures stories sur Instamag à côté. Elles n’avaient pas arrêté de poster des reels de toutes les danses qu’elles apprenaient. Pour autant, lorsqu’elles s’étaient retrouvées sur le quai du Poudlard Express, cela avait été comme si elles ne s’étaient pas vues depuis la fin de leur troisième année.

Elles s’étaient initialement installées dans un compartiment mais elles n’arrêtaient pas d’être dérangées alors qu’elles voulaient parler de sujets tout à fait sérieux et secrets : son amour palpitant pour Elio Davies (qu’elles appelaient « Ananas »  par sécurité, les rumeurs allaient vite à Poudlard et Bianca mourrait s’il venait à découvrir qu’elle craquait pour lui). Cela avait commencé l’année dernière et comment aurait-il pu en être autrement ? Il était hyper beau, hyper grand, hyper gentil, il avait des fossettes quand il souriait, ses cheveux avaient l’air super doux, en plus il était batteur et capitaine de l’équipe de Quidditch de Poufsouffle ? Il était absolument parfait, elle l’aimait trop. Ils iraient super bien ensemble, elle en était persuadée, ils pourraient aller à Pré-au-Lard tous les deux, elle se voyait déjà porter les couleurs de Poufsouffle pour ses matches et réaliser ses plus belles pancartes pour que tout le monde sache à quel point son petit-ami était merveilleux.

L’un de leurs loisirs favoris avec Gabrielle était donc d’élaborer des plans travaillés pour entrer en contact avec Elio. Elles réfléchissaient ensemble la moindre de ses stories destinées à attirer son attention, elles cherchaient toujours à se mettre à proximité dans la Grande Salle (heureusement que les tables de leurs deux maisons étaient voisines !) et elles le saluaient systématiquement dans les couloirs. L’idée ici était de rétablir le contact après l’été.

- C’est une trop trop bonne idée, valida-t-elle en s’appuyant contre le mur, passant ses mains dans son dos. Et du coup, ça me permet d’enchaîner en mode « Oh bah t’es là Elio, ça va ? Comment tu sens la saison de Quidditch cette année ? » parce que tu vois, c’est un sujet qu’il aime trop alors c’est hyper important qu’il voit que je m’y intéresse aussi.

Elle aimait bien cela en plus ! Elle n’était pas une fan de la première heure, à suivre tous les matchs de la Ligue mais elle adorait soutenir l’équipe de sa maison, préparer de belles pancartes, chanter dans les tribunes. Elle aimait l’atmosphère enthousiaste et joyeuse qui s’en dégageait. A la maison, elle regardait parfois les rencontres avec son père et c’était toujours drôle (surtout quand l’équipe qu’il soutenait perdait, il était toujours dépité.)

- Ouiii, il l’a vue ! J’ai demandé à Carrie ! Comme Elio ne la suivait pas sur Instamag - sûrement parce qu’il était trop timide - et que ses parents la forçaient à garder son profil - soi-disant à cause des pédophiles - elle devait ruser pour arriver à ses fins. En l’occurence, elle avait demandé à sa copine Carrie de Poufsouffle - qui elle était suivie par Elio - de reposter sa story en la taggant. Mais bien sûr que c’était grave évident. J’avais mis tous les signes, je veux dire, j’avais mon petit crop jaune, là, et puis je veux dire, j’ai utilisé la chanson que j’avais mise sur l’enceinte la dernière fois qu’il n’était pas loin dans le parc. Forcément, c’est évident que c’est associé !

Gaby et elle étaient de grandes fans de la chanteuse américaine Aimee Dawson, elles avaient tous ses albums et connaissaient par coeur la moindre de ses chansons. Elles la trouvaient hyper romantique, c’était trop beau ce qu’elle écrivait. Et en plus, elles allaient la voir en concert lors de ses prochaines dates à Londres, c’était sa marraine Lilly qui les accompagnait et cela allait clairement être la plus belle soirée de sa vie. Elle tourna des yeux curieux vers sa meilleure amie quand cette dernière commença à dire que « d’ailleurs » de son ton mystérieux lorsqu’elle fut projetée brusquement contre l’autre côté de la cabine.

Elle sentit ses os percuter ceux de Gaby alors qu’elles tombaient l’une sur l’autre, enchevêtrées. Le coude de Bianca vint heurter la faïence des toilettes et la douleur se répandit dans tout son bras, lui tirant un cri. Brusquement elles furent immobiles au sol, regardant le plafond à la lumière vacillante.

- Ça va, ça va, répondit-elle précipitamment malgré l’horrible sensation dans son bras. Et toi ? Ça va ?

Elles se redressèrent tant bien que mal. Ses longs cheveux blonds ne lui donnaient pas la même sensation que d’habitude et elle réalisa en y passant sa main que le bâton de gloss de Gaby était venu s’y emmêler. Elle tira dessus pour le dégager, laissant plusieurs mèches poisseuses et collantes. Pendant ce temps, les doigts de Gaby avaient attrapé la poignée de la porte, qui ne bougea pas.

- Quoi ? Non, non ! s’exclama Bianca. Attends, attends, j’essaye.

Elle se remit debout tant bien que mal et vint à son tour s’acharner sur la poignée, qui ne changea pas d’avis.

- Oh non non non !

S’efforçant de ne pas céder à la panique, elle posa les paumes de ses mains sur les épaules de Gabrielle.

- Ok, on reste calme, c’est pas grave, tu vois. On va appeler Carrie ou Rowena ou quelqu’un !

Elle sortit son Pear de sa poche, ses yeux clairs s’écarquillent devant la réalisation.

- OMG, je crois qu’on a pas de réseau ! Vérifie, toi ! Mais je crois qu’on peut paniquer, on est coincées ! AIDEZ-NOUS ! HÉ ! Elle frappa de la paume contre le battant. HÉ, QUELQU’UN !

Clifford Fairfax
Clifford FairfaxPréfet
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Nouveau départ [RP commun] - Page 4 Icon_minitimeVen 16 Fév 2024 - 5:49
« Ma mère est moldue donc elle me prépare toujours une petite trousse à pharmacie, expliquait la fillette de Serpentard en cherchant dans sa malle quelque peu encombrée, j’ai beau lui dire qu’on peut guérir n’importe quelle blessure avec un sortilège elle s’obstine … »

Merlin bénisse les mères trop prévoyantes ! Songea Clifford en attendant plus ou moins patiemment à côté de la fillette. Il avait l’impression que les secondes étaient des heures et que chaque minute comptait. Nat la déprime avait quand même un bout de verre planté droit dans la jambe ! Cliff grimaça à cette idée. S’il se sentait capable de soigner une coupure superficielle avec un Episkey, il ne se voyait pas recoudre une cuisse entière. Heureusement qu’en tant que Capitaine Elio avait été formé aux premiers secours l’année dernière. Il allait au moins pouvoir prodiguer les premiers soins à Nat en attendant l’arrivée de vrais médicomages…

« Tiens-moi ça. » souffla la fillette en lui tendant une pile de livres et un chaudron tout droit sorti de son énorme valise.

Cliff ne savait pas si la malle était déjà aussi désordonnée avant l’accident mais il pencha pour un oui en découvrant la pile de chemisiers un peu froissés que la jeune fille posa par terre. Par Helga ! Premièrement, on ne déposait pas des vêtements propres à même le sol – ni même des sales d’ailleurs-  et deuxièmement il se promit d’apprendre à cette élève un petit sortilège de repassage chaleur vapeur en guise de remerciements. Car là, ce n’était vraiment pas possible.

« La voilà ! »

Elle sortit de ses bagages une magniiiifiiiique trousse rose ornée d’une licorne en léger relief. De toute beauté.  Cliff ne s’appesantit pas sur l’esthétique de la pharmacie qu’il attrapa prestement.

« Merci encore, je te revaudrai ça. »  dit-il en mémorisant le visage de la jeune fille et il fila à la suite d’Elio et Adèle qui l’avaient précédé dans le couloir.

« Pardon ! Scusi ! J’arrive ! J’ai la trousse !“ dit-il en fendant l’attroupement qui s’était formé autour de Nat, la pharmacie fermement tenue au dessus de sa tête comme s’il s’agissait d’un précieux trésor. Enfin, il se rendait utile car très clairement, il n’avait pas particulièrement brillé depuis le début de cet accident. Il enjamba le charriot renversé et rejoignit Megan, Adèle et Elio au chevet de Nat.

Par le grand mage noir ! Le bout de verre était vraiment planté droit dans la jambe de la vendeuse de bonbon. Adèle n’avait pas mentit ! Les yeux de Clifford s’arrondirent.
“Tout va bien madame ! Tout va très bien !” dit-il d’une voix qui trahissait pourtant son angoisse.
Il s’accroupit à côté d’Elio et dézippa la trousse pour la vider de son contenu en énumérant chaque trouvaille.

“ Des cotons tiges. Du sérum physiologique. Du collyre. Des antidouleurs. Il posait les fioles une à une en rang serré comme un parfait petit aide-soignant qu’il était. De la crème pour les mains. Cliff fit une moue appréciatrice. Il utilisait cette marque lui aussi et il en était très content. Elle laissait ses mains douces et hydratées .  Un.... Il leva devant lui un petit sachet en plastique carré qu’il n’identifia pas du premier coup d’œil. Il releva les yeux vers Adèle.
“C’est une serviette hygienique Clifford.”
“Ah.” Il laissa passer un petit moment de silence en observant la protection qu’il tenait entre son pouce et son index. “Donc on peut dire que c’est un peu comme une compresse ?”
Adèle et Megan échangèrent un regard avant d’hocher le tête.
“Une compresse !” Il poursuivit son petit état des lieux et lista encore une fiole désinfectante, une longue bande de gaze, une pince à épiler, un petit rouleau adhésif et un jeu de pansement de différentes tailles.
Il chercha alors du regard Elio, attendant ses directives: l’assistant du soignant était opé.


Nouveau départ [RP commun] - Page 4 Cpky
Elio Davies
Elio DaviesCapitaine de l'Equipe de Quidditch
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Nouveau départ [RP commun] - Page 4 Icon_minitimeVen 16 Fév 2024 - 10:47
Cet été, Elio avait décroché son tout premier travail. C’était sa mère qui lui avait soufflé l’idée (et par « soufflé », il fallait comprendre qu’elle lui avait répété à plusieurs reprises à quel point ce serait une bonne chose qu’il occupe une partie de son été en travaillant, que ça allait lui donner un rythme, l’occasion d’apprendre de nouvelles choses et même l’opportunité de gagner un peu d’argent.) C’était ce dernier argument qui avait fini par convaincre Elio (car il aimait beaucoup le rythme où il émergeait difficilement de son sommeil sur les coups de midi) et il avait regardé les différents petits boulots qu’il pouvait faire du haut de ses seize ans. Beaucoup de restaurants recrutaient des serveurs mais Elio se connaissait suffisamment pour savoir que ce serait une très mauvaise idée ; maladroit comme il l’était, il risquait de briser davantage d’assiettes que d’en servir. C’était assez naturellement qu’il s’était tourné vers l’animation, un autre milieu qui recrutait beaucoup de jeunes. Elio avait toujours été plutôt à l’aise avec les enfants ; il avait une grande famille et beaucoup de cousins et de cousines bien plus jeunes que lui. Il avait donc passé trois semaines à s’occuper d’enfants âgés de quatre à six ans, à fabriquer des avions en papier, à enfiler des perles sur des fils (il avait même une petite collection de bracelets de l’amitié chez lui, maintenant), et à soigner les diverses petites blessures qui survenaient un peu trop souvent à son goût.

Il avait eu le droit à des plaies sur les genoux et sur les coudes, des griffures sur les jambes, des bosses sur la tête, une entaille un peu plus profonde sur une main, des bleus, des maux de tête et de ventre… Bref, tout ce qu’on pouvait s’attendre à trouver auprès d’enfants aussi jeunes.

Contrairement à un énorme bout de verre, planté droit dans la cuisse d’une vieille femme.

Elio marqua un temps d’arrêt face à cette vision. On distinguait très clairement le sang qui maculait les vêtements de Nat la déprime et il ne put retenir un commentaire effaré :

« Ah ouais, c’est un vrai gros bout de verre, là. »

Il s’avança vers la vendeuse et s’agenouilla auprès d’elle, juste à droite de Megan qui lui tenait gentiment la main. Adèle s’approcha à son tour, puis Clifford qui fendit la foule avec une trousse à pharmacie d’un rose pétant dont il ne tarda pas à révéler le contenu. Des anti-douleurs, du désinfectant, du collyre… Et une serviette hygiénique qui pouvait toujours se transformer en compresse (c’était plus ou moins le même principe, dans ce cas de figure-là). Elio regarda les objets un à un, sans trop savoir par quoi commencer. C’était une vraie blessure, là. Une blessure qui nécessitait des soins prodigués par un médicomage, pas un élève de seize ans qui avait été uniquement formé aux premiers secours ! Et s’il faisait quelque chose de travers et que Nat la déprime se vidait de son sang devant lui ? Et s’il tuait involontairement cette pauvre vieille dame ?

L’angoisse.

Elio s’efforça à inspirer profondément – il ne pouvait pas y avoir deux Cliffax dans ce monde – et à examiner la blessure de Nat.

« Bah, retire-lui le bout de verre, Davies ! » l’alpagua une voix à sa gauche ; un élève de Gryffondor qui faisait aussi partie de l’équipe de Quidditch.

Elio secoua la tête.

« Nan, il faut pas toucher à ça, rétorqua-t-il. Tant que ça reste dans la plaie, ça empêche un peu le sang de sortir. »

Mais cela n’empêchait pas entièrement le sang de couler, Elio était bien forcé de le reconnaître.

A défaut du mieux, il faut faire le moindre pire, avait souvent dit la femme qui leur avait dispensé la formation cet été.

Bon.

Le moins pire.

« On va, hum…
-T’es sûr de ce que tu fais, mec ? intervint un autre élève, un de sa maison cette fois-ci, qui observait la scène de loin.
-Mais oui. » Pas du tout. « On va désinfecter la plaie, autour du verre. Ça évitera peut-être les infections… Tu me passes le sérum, Cliff ? » Il arrosa abondamment la blessure, avant de faire couler plusieurs gouttes de potion désinfectante dessus. Il y eut une petite fumée et la vieille dame grimaça. « Pardon, pardon madame, c’est juste pour désinfecter. » lui assura Elio en lui tapotant le bras.

Maintenant que la plaie était un peu plus propre, Elio voyait à quel point elle était profonde. Cette vision lui donna le tournis et il releva brusquement la tête. Ses yeux trouvèrent ceux de son meilleur ami.

« C’est, euh, profond, là, non ? » demanda-t-il, les joues un peu pâles. « J’crois qu’il faudrait faire un garrot pour que le sang coule plus. » Oui, voilà, un garrot, à quelques centimètres au-dessus de la plaie, pas trop serré pour ne pas couper totalement la circulation du sang, mais suffisamment pour éviter que Nat la déprime ne puisse plus jamais déprimer. « Il faudrait un truc long, comme euh… Une ceinture. » Il n’en portait pas aujourd’hui. « Ou une cravate ! » La sienne était dans son compartiment. « Quelqu’un a ça ? »


 
Elio Davies
I find it hard to say the things I want to say the most, find a little bit of steady as I get close, find a balance in the middle of the chaos, send me low, send me high, send me never demigod

anaphore
James Carter-Barclay
James Carter-BarclayDirecteur de Poufsouffle
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Nouveau départ [RP commun] - Page 4 Icon_minitimeDim 18 Fév 2024 - 7:21
Depuis qu’il était professeur, le premier septembre avait toujours un goût un peu particulier. Comme lorsqu’il était encore élève à Poudlard, James se réveillait aux aurores, le corps agité par un frémissement d’impatience. Le début du mois marquait la fin de l’été et de ces vacances bien méritées qu’il avait pu prendre auprès de son fils et de sa femme. Marlene avait réussi à poser quelques congés et ils étaient partis une semaine en Italie, sur la côte Amalfitaine. Ils avaient partagé des pizzas, mangé des glaces et visité cette région qu’ils ne connaissaient pas du tout. Il y avait des villages perchés sur des falaises, des maisons colorées, des sentiers sinueux et, surtout, l’océan d’un bleu profond. Ils avaient particulièrement profité de leur séjour, sachant qu’ils seraient trop occupés l’année prochaine pour partir aussi loin. Ils se le disaient parfois avec leurs longs regards ou leurs mots qui ne disaient pas toute la vérité.

Cela faisait déjà quelques semaines qu’ils avaient pris la décision d’avoir un deuxième enfant.

Le moment leur paraissait idéal ; ils venaient d’emménager dans leur maison qui comptait une chambre supplémentaire et Eliott avait déjà quatre ans et demi, un âge où il n’était plus aussi dépendant de ses parents qu’avant.

Mais James et Marlene avaient surtout convenu qu’ils en avaient très envie.

Aussi, en préparant ses affaires ce matin-là, James cultivait l’espoir que cette nouvelle année leur apporte son lot de douces surprises.

Après un dernier baiser pour Marlene et une dernière étreinte pour Eliott qui reprenait aussi l’école aujourd’hui, James se dirigea vers la porte d’entrée où Nora l’attendait déjà. Ils avaient eu le plaisir de la découvrir comme voisine lorsqu’ils avaient emménagé et, si le temps les avait éloignés, ils avaient retrouvé une jolie proximité au fil de l’été. Nora venait parfois dîner chez eux mais, aujourd’hui, elle devenait plus qu’une simple amie ; elle était désormais sa collègue.

« Et encore, lui glissa James avec un sourire en coin, attend de te retrouver face à ta première classe. J’ai eu l’impression de repasser mes BUSES. »

Ils se dirigèrent ensemble vers la zone dédiée au transplanage, échangeant des nouvelles et évoquant la rentrée qui approchait à grands pas. Cela faisait longtemps que James n’avait pas pris le Poudlard Express pour aller au château ; seuls les nouveaux professeurs faisaient le trajet avec les élèves, les autres se rendaient à l’école en transplanant ou avec les réseaux de cheminettes. Mais cette fois-ci, il avait eu envie d’accompagner Nora dans cette grande aventure qui commençait pour elle et ce fut pour cette raison qu’ils s’installèrent ensemble dans un compartiment. Au passage, James salua plusieurs de ses élèves, qui semblèrent tous surpris de le voir ici – et parfois même un peu déçus, car cela signifiait que la surveillance à bord du train serait plus renforcée que d’ordinaire.

La première heure se passa pourtant tranquillement ; James et Nora discutaient des élèves et des autres professeurs qu’elle serait amenée à rencontrer au banquet. Il lui contait d’ailleurs une anecdote qui impliquait Elisabeth, Samar et un immense pot de marmelade lorsque le train freina brutalement, les projetant l’un vers l’autre. James tenta tant bien que mal de se retenir à la banquette alors que la wagon était secoué par plusieurs secousses successives. Lorsqu’il s’arrêta enfin, il trouva le regard de Nora et secoua la tête.

« Non. Toi ça va ? » lui demanda-t-il avec inquiétude en désignant son pied qu’elle évitait de poser au sol. Il l’avait entendu crier de douleur à côté de lui.

Ils n’eurent toutefois pas le temps de dresser un inventaire de leurs blessures ; l’urgence de la situation ne le leur permettait pas. En jetant un coup d’œil par la fenêtre, James s’aperçut qu’ils étaient en pleine forêt, ce qui confirma sa première intuition ; le train avait déraillé. Il ne savait ni pourquoi, ni comment, mais ce constat ne lui disait rien qui vaille.

Pour ne rien arranger, Nora et lui étaient les seuls adultes dans le train – si on oubliait Nat, la vendeuse, et le conducteur du train qui était plutôt là pour assurer la maintenance technique de l’appareil, puisque ce dernier se conduisait seul.

Ils étaient donc deux pour gérer les centaines d’élèves que James entendait déjà crier depuis le wagon où ils étaient.

Nora lui proposa un plan d’action que James était mal placé pour refuser ; il n’allait pas l’envoyer gérer tous ces élèves qu’elle ne connaissait absolument pas et qui n’avaient aucune idée de qui elle était non plus. Il hocha donc la tête.

« Ok, on fait ça. Fais attention, quand même. On se tient au courant par patronus, ça te va ? »

Ils se quittèrent sur ces dernières paroles et James passa une tête dans le couloir déjà bondé d’élèves.

Il fallait qu’il réfléchisse.

Mais qu’il réfléchisse de manière efficace.

Depuis la fenêtre de son compartiment, il pouvait voir la forêt et se projeta sur cette petite étendue d’herbe qu’il apercevait pour y transplaner. De là, il avait une meilleure vision de la situation.

Et cette vision ne l’enchanta pas du tout. Pas du tout, même.

La locomotive s’était encastrée dans un arbre vieux de plusieurs centaines d’années et le tôle du train était toute plissée à des endroits. Certains wagons étaient dans un équilibre précaire mais, surtout, une fumée se dégageait de l’avant du train.

Une fumée qui ne lui disait rien qui vaille et qui le poussa à agir vite.

L’important était d’assurer la sécurité immédiate des élèves. Pour autant, il ne pouvait pas les faire descendre dans la forêt sans leur donner des indications très précises, au risque de les perdre dans ce bois sombre. S’éloignant le plus possible de la locomotive, James avisa plusieurs troncs d’arbre et leva sa baguette vers eux. Il grava des chiffres sur les écorces : un « deux » bleu pour les deuxième année répartis à Serdaigle, un « sept » rouge pour les élèves les plus âgés de Gryffondor. Il répéta cette tâche autant de fois que nécessaire puis grave un « un » blanc pour les plus jeunes qui n’avaient pas encore pu être répartis. Il profita de quelques secondes pour envoyer un patronus à Poudlard en les priant de bien vouloir contacter immédiatement le Ministère et Ste-Mangouste.

Puis, dans un crac sonore, il réapparut dans le train.

A l’intérieur, les élèves commençaient à se laisser gagner par la panique. Une panique qui pouvait se révéler être très dangereuse si elle se transformait en mouvement de foule. En appliquant un Sonorus sur sa voix, James prit donc soin d’en chasser les accents d’inquiétude et de parler lentement.

« Bonjour à toutes et à tous, c’est le professeur Carter qui vous parle. Je vais vous demander de bien vouloir vous diriger calmement vers l’arrière du train et d’en descendre. A l’extérieur, vous irez vers l’arbre qui indique votre année et la couleur de votre maison. Donc, pour un cinquième année à Poufsouffle, un « 5 » jaune. Les préfets sont tenus d’accompagner cette descente et de s’assurer qu’elle se passe sereinement. Si, parmi vous, il y a des blessés qui, pour une raison ou une autre, ne peuvent pas marcher et donc descendre du train, je vais vous demander de bien vouloir vous signaler aux préfets. Je vais passer dans tous les compartiments pour m’assurer qu’ils sont bien vides. »

Sur cette dernière parole, il commença à parcourir méthodiquement le train.
Clifford Fairfax
Clifford FairfaxPréfet
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Nouveau départ [RP commun] - Page 4 Icon_minitimeLun 19 Fév 2024 - 8:25
Clifford était agenouillé près d’Elio  pour lui tendre le matériel dont il avait besoin. Son ami ne semblait guère plus rassuré que lui mais il essayait de prendre les choses en main, contrairement aux autres élèves qui ne faisaient que critiquer, les bras croisés sur leur torse, à bonne distance de Nat la déprime.

Cliff jeta un regard noir aux donneurs de leçons  avant de faire passer le sérum désinfectant à son camarade de dortoir. Le capitaine arrosa la plaie pour la nettoyer et leva un regard troublé en direction de son ami :

« C’est, euh, profond, là, non ? »
Face au visage blême d’Elio, Clifford tendit le cou pour observer la coupure du dessus.

Erreur. Grossière erreur.

La vue du sang et la chaire à vif coupée en deux lui donna instantanément la nausée. Un steak cru débité par  le boucher, ni plus ni moins. Sa vision se brouilla de mille petites étoiles vertes. Il connaissait les symptômes, Clifford était sujet aux malaises vagaux depuis tout petit  lorsqu’il prenait des bains trop chauds ou quand il se relevait rapidement après être resté allongé un long moment. La première fois que cela lui était arrivé, il avait ignoré les signes avant-coureurs et il était tombé dans les pommes de toute sa hauteur. Il s’était même cassé une dent de lait sur le rebord de la baignoire. Depuis, il avait appris à gérer. Ces malaises étaient aussi brefs que bénins,  il savait qu’il devait s’allonger au sol et lever les jambes en l’air jusqu’à ce que ça passe. Ce n’était l’histoire que de quelques minutes, tout au plus.

Mais habituellement, il était seul lorsque cela lui arrivait. Autant cela ne lui posait aucun problème de s’allonger nu comme un ver dégoulinant sur le carrelage de la salle d’eau du manoir autant il ne se voyait pas adopter la même posture ici (même habillé). Pourtant il savait qu’il n’avait que quelques secondes devant lui. Il luttait pour rester concentré sur Elio qui demandait une cravate afin de faire un garrot  mais son regard se voilait déjà.

Que valait-il mieux ? Un préfet dans les vappes ou un préfet qui tente de gérer la situation dans une position insolite ?

Il ne tarda pas à faire un choix.

« Euh… excusez moi, dit-il en levant un index devant lui. Il s’allongea sur les bris de verre à côté de Nat et releva ses jambes contre la paroi du compartiment, Tout va bien. Tout va très bien. »

Les visages inquiets d’Adèle et Megan apparurent alors dans son champ de vision.

« Mais. Fairfax. »
« Tu es sûr que ça va Cliff ? »
« Oui, oui, tout va très bien. Elio a besoin de faire un garrot. » Il avait les lèvres toutes blanches et le regard encore un peu trouble.

A contre cœur, Megan se débarrassa de sa nouvelle ceinture à motif léopard pour la tendre à Elio. Au même moment, la voix du professeur Carter raisonna dans tout le train. Merlin soit loué.  Il y avait donc des adultes responsables capables d’organiser une évacuation.  Tout ne reposait pas sur les frêles épaules des préfets !

«  Les préfets sont tenus d’accompagner cette descente et de s’assurer qu’elle se passe sereinement. »

Ah ben si. Super.
Une voix inquiète s’éleva alors de l’attroupement.
« Il faut qu’on sorte du train ? »
« Mais pourquoi ? »
«  Il y a peut-être un problème ! »
« Vous pensez qu’il peut exploser ? »

Un bruit de porte malmenée se fit entendre avant un « C’est coincé !! » paniqué.

Un élève enjamba alors le charriot pour se rendre dans le fond du train – comme préconisé-, puis un second, et un troisième. Le quatrième s’accrocha le pied et tomba de tout son long quand les autres élèves essayaient déjà de l’enjamber.

« Il faut rester calme ! »


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Métamorphomage
MétamorphomageMoldu
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Profil Académie Waverly
Nouveau départ [RP commun] - Page 4 Icon_minitimeMer 21 Fév 2024 - 7:51
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Ciaràn Rice, 11 ans

Encore chamboulé par la vision qu’il venait d’avoir, Ciaràn essayait de relever Victoria, en vain. Dans sa chute, la fillette semblait s’être blessée au niveau de la cheville en plus du crâne.

« Essaye de t’appuyer sur moi. » dit-il en tentant de soulever  son amie qui pleurait maintenant à chaudes larmes sous le coup du stress et de la douleur.  Il avait trop conscience de l’urgence de la situation pour ne pas tenter quoi que ce soit. Il revoyait encore la silhouette allongée sur le sol du compartiment enfumé, ils devaient sortir, mais force était d’admettre qu’il n’était pas assez costaud pour supporter le poids de Victoria. Il échangea un regard un peu perdu avec Alma qui décida d’aller chercher de l’aide. Ciaràn approuva l’idée d’un hochement de tête. Le cousin balèze d’Alma leur serait vraiment d’un grand secours. Nul doute qu’il pourrait porter Victoria jusqu’à l’extérieur d’une seule main.

La jeune fille quitta le compartiment et Ciaràn tapota doucement le genou de son amie blessée.
« Elle va revenir vite. On va te sortir de là. Ne pleure pas. » Il était désolé de la voir dans cet état et de ne pas pouvoir lui apporter davantage de réconfort. Par contre, il pouvait organiser leur évacuation éminente, songea-t-il.

Ciaràn se releva d’un coup. Ils devaient être totalement prêts pour l’arrivée des secours. Il fourra donc les baguettes de Victoria et d’Alma dans son petit sac à dos et sortit Dulce de sa cage pour le déposer délicatement au fond de la poche de sa doudoune qu’il zippa. Enfin, il ouvrit la cage pour libérer Patronum. Il se doutait qu’on ne le laisserait pas sortir avec toutes ses affaires et il ne tenait pas à ce que son animal de compagnie meurt asphyxié par les fumées, emprisonné dans sa boite.

« Tu veux que je prenne autre chose à toi ? » demanda-t-il à Victoria avant de s’agenouiller à côté d’elle pour tenter de la réconforter.
« ça va aller. Alma va revenir. »

Ciaràn pouvait entendre les autres élèves circuler bruyamment dans le couloir. Des valises s’entrechoquaient contre la paroi de leur compartiment le faisant sursauter de temps en temps. C’était peut-être son esprit qui lui jouait des mauvais tours mais il avait l’impression de sentir une légère odeur acre de brûlé.

La porte s’ouvrit enfin pour laisser apparaitre un visage pâle que Ciaràn ne connaissait pas. Il ne s’agissait pas du cousin d’Alma mais son amie revenait avec l’aide d’un grand, un préfet qui plus est.  Le petit garçon ressentit une puissante vague de soulagement à cette idée. Ils ne pouvaient pas être en de meilleures mains. Le fameux Oscar s’accroupit à leur hauteur pour se présenter calmement, avec un sourire.

« Ciaràn, répondit-il lorsqu’Oscar leur demanda leurs noms, Oui, c’est notre première rentrée. » Il laissa le soin à Victoria d’expliquer sa situation et de détailler ses symptômes. Le petit garçon ne voulait pas la presser mais il devait absolument délivrer une ultime information au préfet. Il attendit toutefois que sa camarade ait terminé pour tapoter l’épaule d’Oscar.

« Il faut évacuer le train. J’ai vucommença t-il avant de s’arrêter. Il était conscient que cette phrase allait sembler bien étrange à Alma et Victoria et qu’il leur devrait des explications plus tard,  J’ai vu quelqu’un de bloqué dans son compartiment enfumé. Par là-bas. » Il désigna d’un geste de la main l’avant du train. « Tu crois que tu peux envoyer des secours pour l’aider ? » s’enquit-il alors en s’agrippant un peu à l’épaule d’Oscar. Clairement, il n’avait pas envie que le préfet  les délaisse au profit de cet autre enfant blessé.

Une voix que Ciaràn ne connaissait pas retentit alors dans tout le train pour les inviter à évacuer dans le calme. Le petit garçon écouta attentivement les consignes avant de relever les yeux vers Oscar.

« Tu restes avec nous, hein ? » demanda-t-il d’un ton inquiet tandis que Patronum observait la scène depuis le siège de la banquette.
Taron Atwell
Taron AtwellSixième année
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Nouveau départ [RP commun] - Page 4 Icon_minitimeMer 21 Fév 2024 - 18:36
Lou confirma les craintes de Taron en se contorsionnant pour apercevoir des volutes de fumée, vers l’avant du train. Il n’avait donc pas rêvé en reniflant une odeur de fumée. Pas mal pour un odorat de fumeur !

« Il manquait plus que ça, souffla-t-il en descendant de la banquette. Une rentrée vraiment… La flemme de retourner à Poudlard, le voyage en compagnie des préfets, le train qui déraille puis qui brûle… La remarque de Lou lui arracha un sourire alors qu’il se dirigeait vers la porte de leur compartiment. Ne surtout pas mourir dans le Poudlard Express, voilà ma dernière volonté. T’imagines ? Genre mourir dans ce train ? L’angoisse. »

Il ouvrit la porte à la volée et passa sa tête pour trouver une personne avec qui partager cette information. Lou avait raison, ils ne pouvaient pas la garder pour eux et devaient trouver un préfet ou un professeur pour avertir tout le monde et évacuer le train. L’idée qu’ils soient les lanceurs d’alerte n’enchantait pas Taron, qui avait le sentiment qu’une trop grosse responsabilité pesait sur leurs épaules, mais ils n’avaient pas vraiment le choix. C’est pourtant un regard parfaitement serein qu’il tourna vers son amie, comme si l’idée qu’ils pouvaient à tout instant exploser avec le train ne l’effrayait en rien.

« Pour une fois qu’on va devoir courir après des préfets et non l’inverse… » lui dit-il, goguenard.

En reportant son attention à l’extérieur du compartiment, il repéra Gavin qui remontait le couloir d’un pas rapide, les poings serrés.

« Hé Gavin ! T’as pas vu un préfet ? l’interpella-t-il. Il chercha à attraper son ami par le bras lorsqu’il passa à sa hauteur mais celui-ci l’ignora royalement en s’écartant légèrement pour continuer à avancer. Hé mec ! Gav’ ! Mais Gavin ne s’arrêta pas. Wesh il est sérieux lui ? » s’agaça-t-il en se tournant vers Lou.

Des élèves, sortis de leur compartiment, échangeaient entre eux et s'agitaient, dans l'attende de réponse. Au loin, un attroupement s'était formé autour d'il ne savait quoi ; peut-être que des préfets s'y trouvaient.

« Tu veux pas y aller toi ? » demanda-t-il à Lou en tournant vers elle un regard de chien battu. Il était sûr que les préfets seraient plus enclins à croire son amie plutôt que lui. Lou ne s'exprimait que rarement après tout donc les choses auraient l'air vraiment sérieuses si c'était elle qui criait au loup.

Les deux adolescents n'eurent pas besoin de tergiverser davantage puisque la voix du professeur Carter s'éleva dans le train. L'évacuation était ordonnée. Taron réprima un soupir et jeta un regard entendu à Lou : ça puait la merde. Ce n'était clairement pas bon signe et ils entendaient déjà des voix inquiètes venir des autres compartiments.

« C'est le moment d'avouer Lou... C'est toi qui n'avais pas envie de retourner à Poudlard. Alors tu as ensorcelé le train ? Tu as posé une rune sur la locomotive qui a explosé ?
- La locomotive a explosé ????? Une 3ème année de Serpentard qui venait de sortir du compartiment voisin le regardait, paniquée.
- Mais non ! Occupe-toi de ton cul toi. La petite eut une expression outrée et s'éloigna. Y'a pas à écouter les gens comme ça. Bref, tu es la suspecte numéro un, reprit le jeune homme en glissant un regard soupçonneux à son amie sans se départir d'un sourire malicieux. Ou alors c'est Nat la déprime avec son gros cul. »

Abandonnant leurs valises – Taron avait tout de même pris ses écouteurs et son Pear – ils suivirent lentement et docilement les autres élèves vers le fond du wagon pour gagner la sortie. Du haut de sa grande taille, Taron pouvait voir des élèves qui se bousculaient un peu ou qui faisaient bouchon. Certains commençaient à sortir leurs énormes malles de leur compartiment. Immédiatement rabroués par leurs camarades, ils les laissaient en plan, bloquant donc le chemin ou encombrant les compartiments. Il répara un jeune garçon qui portait la cage de son hibou avec lui : « Hors de question de le laisser mourir ici ! » disait-il. Les esprits s’échauffaient et la panique gagnait certains élèves aussi se faufilèrent-ils non sans mal jusqu’à la sortie, se suivant de près. Taron repéra alors Gavin, devant la porte des toilettes qui se trouvaient tout près de la sortie.

« On se retrouve dehors dès qu’on le peut si tu veux ? » proposa-t-il à Lou en se tournant vers elle. Il lui fit un signe de tête en direction de Gavin en guise d’excuse. Il savait qu’elle n’appréciait guère son ami Gryffondor et était sûr qu’elle préférait sortir immédiatement et se remettre sous son casque pour écouter ses musiques à plein volume.

Ils se séparèrent et Taron rejoignit Gavin en quelques enjambées. Le jeune homme, l’air encore un peu énervé, semblait en plein conversation avec deux filles dans les toilettes.

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Nouveau départ [RP commun] - Page 4 C3d2150e70e323cadafb0568f9b76f3d

Gavin Turner, 6ème année Gryffondor, en colère


Gavin s’attendait à ce qu’Adèle le guide jusqu’à Nat la déprime sans discuter davantage. Il agissait simplement par colère et par compétition avec Elio, et ça Adèle en avait sûrement conscience, mais il la savait prête à mettre leurs différents de côté le temps de venir en aide à la pauvre dame. De cette dernière, Gavin en avait un peu rien à faire à vrai dire. Il l’aurait bien sûr aider si elle s’était blessée devant lui mais il était actuellement pris dans une spirale d’émotions qui bloquait toute réflexion. Finalement, une petite voix dans un coin de sa tête lui soufflait que ce ne serait peut-être pas plus mal que ce ne soit pas lui qui aille porter secours à Nat la déprime… Mais Adèle allait l’amener jusqu’à elle et il ne se laisserait pas à ce gros blaireau d’Elio l’occasion de se démarquer.

Pourtant, il n’en fut rien. Elio Davies prit les devants et s’interposa entre eux. E Gryffondor ne bougea pas d’un cil et suivit d’un regard noir les mouvements du Poufsouffle qui l’ignora sciemment, renforçant ce sentiment de colère qui grondait dans la poitrine de Gavin depuis trop longtemps déjà. Clifford et lui entraînèrent ensuite Adèle dans le couloir en échangeant quelques phrases sur la situation. Adèle le laissait en plan ? Elle le lâchait comme ça en pleine discussion, lui, au milieu du train, devant plein d’autres élèves ? Pour, en plus, aller aider Nat la déprime avec Elio Davies ?? Il serra les dents à s’en faire mal et entreprit de les suivre quand une main se referma d’autorité sur son poignet. Le jeune homme vit volte-face, prêt à en découdre avec n’importe qui, pour se retrouver nez à nez avec Joshua qui ne broncha pas. Son pote avait dû observer la scène de loin et s’était décidé à intervenir.

« Arrête, lui intima-t-il. Laisse tomber, ça sert à rien. Vous parlerez… plus tard, » ajouta-t-il en observant de loin le groupe d’élèves qui s’était formé.

Gavin soutint un instant le regard de son ami, la mâchoire crispée. Il détestait ce qu’il lisait dans les yeux de Joshua : ce sentiment de pitié mêlé à des reproches silencieux. Il y trouvait aussi une évidence qu’il refusait d’accepter : Adèle et lui c’était fini. Leur couple n’existait plus et Joshua, par son regard appuyé, essayait de lui faire comprendre qu’il allait trop loin. Et il détestait ça. D’une certaine façon, il détestait son pote pour avoir raison. Une partie de son esprit avait conscience qu’il se comportait comme un bouffon mais une autre grande partie ne savait pas faire autrement… Et le regard de Joshua le ramenait face à la conclusion qu’il était un gros bouffon.

Se dégageant d’un geste sec, Gavin s’éloigna, les poings serrés. Il remonta le couloir en fulminant, aveuglé et assourdi par sa colère qui menaçait d’exploser d’un instant à l’autre. Il ne vit pas vraiment Taron qui essaya de l’interpeller et traça sans se retourner vers le fond du wagon où il y avait moins de monde. Il avait besoin de sortir, maintenant. Pourquoi ne pouvaient-ils pas sortir alors que ce putain de train avait déraillé ? Où étaient les issus de secours ? Pourquoi se sentait-il soudainement enfermé comme un lion en cage ? Il allait exploser.

L’éclat de colère le posséda. Son cerveau, ses nerfs, ses muscles, son corps surpassèrent sa volonté et la rage monta en un éclair, comme une envie de hurler. Une envie irrépressible. Son poing partit tout seul et vint s’écraser contre ce qu’il croyait être le mur du wagon. Sa colère redescendit d’un coup, aussi bien grâce à son geste que parce qu’il fut surpris de sentir la surface se dérober sous son poing, et il reprit ses esprits en découvrant deux jeunes filles derrière ce qu’il avait pris pour un mur. Un regard pour le petit écriteau collé à cet effet lui apprit qu’il avait en réalité défoncer la porte des toilettes. Un autre regard pour les deux filles le rassura rapidement : elles n’avaient pas l’air d’être en train de faire leurs besoins ou de se changer -quoique ce fut bizarre si cela avait été le cas, pourquoi les filles allaient-elles tout le temps aux toilettes à deux ?

« Putain mais qu’est-ce que vous foutez ? lâcha-t-il d’une voix qu’il aurait voulu plus assurée. Une douleur se réveilla dans sa main qu’il agita avec une grimace : il n’y était pas allé de main morte. Pourquoi vous êtes toutes les deux-là ? Le train a déraillé je vous signale. »

Sur ces mots, la voix du professeur Carter résonna dans l’entièreté du train et tous écoutèrent attentivement les consignes qu’il donna. L’annonce terminée, Gavin reporta son attention sur les deux jeunes filles qu’il venait de… sauver ?

« Vous étiez enfermées dans les toilettes depuis qu’on a déraillé ? Il avait encore le souffle un peu court, tant il avait été en apnée ces dernières minutes.
- Mec tu fais quoi ? Ça va ? s’enquit Taron les sourcils froncés en arrivant à sa hauteur.
- Ouais… Y’a rien. C’est Adèle, souffla-t-il silencieusement pour son ami.
Taron jaugea du regard les deux jeunes filles qui avaient l’air d’avoir 13 ou 14 ans. L’une avait les cheveux complètement en vrac et l’autre une trace de gloss sur la joue.
- Salut… finit-il par lâcher sans pour autant détendre les traits de son visage. Faut qu’on évacue, vous venez ? » dit-il ensuite en les regardant tous les trois tour à tour.

Gavin hocha la tête. Il était à la fois peu ravi à l’idée de revoir Adèle une fois qu’ils seraient tous sortis et en même temps il crevait d’envie de terminer leur conversation…
Gabrielle Wilson-Baker
Gabrielle Wilson-BakerQuatrième année
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Nouveau départ [RP commun] - Page 4 Icon_minitimeVen 23 Fév 2024 - 6:19


Le train s’était immobilisé et Gabrielle entendait, à travers la paroi, des conversations indistinctes. Le cœur brusquement comprimé par l’angoisse, elle se releva difficilement alors que Bianca tambourinait contre la porte. Ils avaient eu un accident, c’était évident. Le train avait heurté quelque chose ou était sorti des rails ; Gabrielle n’en savait rien et il n’y avait pas de fenêtre dans les toilettes pour lui donner plus d’informations. Mais ils avaient eu un accident, le train était immobilisé et elles étaient coincées quelque part. Peut-être que tous les élèves étaient en train d’évacuer, songea-t-elle avec inquiétude, et qu’elles allaient rester bloquées ici ! Cette idée affola ses pensées et elle sortit son Pear pour constater à son tour l’absence de réseau.

« Oh non ! Non ! On n’a pas réseau, je peux même pas appeler les secours !! »

La paume de Bianca frappait inlassablement contre la paroi et Gabrielle joignit sa voix à la sienne pour appeler à l’aide. Pendant plusieurs secondes qui lui semblèrent interminables, elles demeurèrent ainsi, percevant à distance ceux qui ne les entendaient pas.

Puis il y eut un bruit, comme un grand coup sur la porte et cette dernière s’ouvrit brutalement, les faisant reculer d’un bond contre le mur opposé. Le regard de Gabrielle tomba sur le visage de Gavin qui semblait les observer aussi avec curiosité. Il les interrogea d’un ton brusque, que Gaby interpréta davantage comme de l’inquiétude – après tout, comme il le soulignait avec justesse, le train avait déraillé. Elle ouvrit la bouche pour répondre mais ce fut une autre voix qui retentit dans les airs ; celle du professeur Carter, qui les priait de bien vouloir évacuer « dans le calme ». Qu’il insiste sur ces quelques mots n’apaisa pas du tout Gabrielle ; plus on les enjoignait au calme et plus la situation était grave, c’était certain.

Lorsque l’annonce du professeur prit fin, un autre Gryffondor fit son apparition devant la porte des toilettes. Taron Atwell, que Gabrielle connaissait de loin puisqu’ils partageaient la même salle commune. Il faisait partie de ces garçons qu’elle trouvait vraiment très beau – il faisait partie du classement qu’elle avait établi avec Bianca – et un peu mystérieux, avec son aura de bad boy. Evidemment, Gavin Turner avait aussi sa place dans le classement – une meilleure que Taron, même, parce qu’il était beaucoup plus musclé et capitaine de l’équipe de Quidditch de Gryffondor.

Et maintenant qu’il venait de leur sauver la vie, il arrivait aisément à la première place.

« Salut, répondit-elle à Taron en remettant vaguement de l’ordre dans ses cheveux. Ouais… Tu viens, B. ? » demanda Gabrielle en tournant un regard vers Bianca.

Elles sortirent précautionneusement de la cabine et Gabrielle grimaça en sentant une douleur dans son genou ; elle avait dû se cogner en tombant, ce qui l’empêchait d’avancer correctement. Elle se retrouvait à claudiquer à côté d’un des garçons les plus bg de l’école – la honte, songea-t-elle, les joues un peu rouges. Elle s’efforça de faire comme si de rien n’était – elle était à Gryffondor, ici c’était fake it until you make it – et glissa un regard à Gavin.

« Merci de nous avoir ouvert… » lui dit-elle avec un petit sourire. Puis elle précisa : « On était là quand le train a déraillé et la porte a dû se bloquer avec le choc. On a essayé d’appeler à l’aide mais… Je pense qu’avec le bruit, personne d’autre nous a entendu. »

Contrairement à Gavin, pensa Gabrielle (qui n’avait malheureusement pas conscience qu’il n’avait fait qu’envoyer son poing dans un mur, aveuglé par une rage absurde envers son ex petite-amie.)



Gabrielle Wilson-Baker


'Cause when you're fifteen and somebody tells you they love you, you're gonna believe them. And when you're fifteen feeling like there's nothing to figure out, but count to ten, take it in, this is life before you know who you're gonna be at fifteen



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KoalaVolant
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Nouveau départ [RP commun] - Page 4 Icon_minitimeDim 25 Fév 2024 - 16:01
Nouveau départ [RP commun] - Page 4 Dix-pour-cent.noemie-leclerc
Nataly Pierkins aka Nat la déprime, 48 ans, vendeuse chez Honeyduke et vendeuse officielle de friandises du Poudlard Express

A peine levée, Nat sut que la journée allait être catastrophique. Elle s’était levée du pied gauche et déjà rien que ça n’était pas un bon présage. Habituellement, elle faisait vraiment attention à se lever du pied droit pour démarrer la journée du bon pied. Mais elle s’était levée précipitamment réveillée par un bruit étrange dans la cuisine. Elle n’avait pu que constater les dégâts réalisés par Olivier, le petit chenapan était monté sur la table et avait tout renversé, jetant verres et assiettes au sol l’obligeant à tout ramasser et réparer d’un sort. Elle manqua d’ailleurs de mettre le feu à la cuisine, pas vraiment réveillée son sort ne fut pas aussi bien exécuté qu’elle l’aurait voulu et après une demi crise cardiaque et une grosse crise de panique, elle avait réussi à éteindre le début de feu et à retrouver une vaisselle ébréchée. Elle n’avait jamais été une sorcière très talentueuse pour son plus grand désespoir. Elle avait pourtant essayé, donnant tout ce qu’elle pouvait mais elle avait dû se résoudre à l’évidence, elle était nulle. Une bonne à rien. Elle nourrit ses six chats, Harry, Ronald, Hermione, Minerva, Olivier et Gwenog, tous nommés d’après des personnes qu’elle admirait profondément, et entreprit de commencer sa journée, regrettant déjà son lit. Tout alla de mal en pire, elle se renversa son café brûlant sur les genoux, manqua d’être en retard pour la rentrée alors qu’elle devait changer toute sa tenue, se maudissant de ne pas avoir pris son café avant. Elle sortit de chez elle avec un profond soupir et rejoignit le Poudlard Express et le chariot de friandises qui s’y trouvait déjà. Elle avait tout préparé la veille avec les produits de chez Honeydukes qu’elle avait elle-même sélectionnés. Elle aimait bien la fin et le début des vacances, ça lui permettait de sortir un peu de la boutique. Elle voyait tous ses enfants insouciants qui croquaient la vie à pleine dents.

Elle regrettait souvent de ne plus avoir leur âge, ils découvriraient bientôt que la vie était cruelle et injuste. Elle poussa un nouveau soupir alors que le train quittait le quai avec tous ses passagers à son bord. Son travail allait commencer mais elle n’avait vraiment pas la force d’afficher un sourire sur son visage. Pourtant, c’était plus vendeur qu’une mine triste alors elle s’obligea à se montrer à minima aimable en poussant son chariot devant elle dans les couloirs du nouveau train. Si on lui demandait son avis, elle préférait l’ancien. Même s’il y avait plus de place dans celui-là, l’autre avait une certaine classe. Le nouveau ressemblait à un gros insecte effrayant. Mais on ne lui avait clairement pas demandé son avis. Ce n’était pas comme si elle travaillait dedans après tout, hein. Elle se renfrogna à cette pensée et poussa un nouveau soupir à fendre les pierres quand une adolescente repartit avec ses sucreries. Elle continua son chemin, s’arrêtant à nouveau devant deux demoiselles, préparant leurs commandes avant de sentir le sol se dérober sous ses pieds, son chariot venant l’écraser avant de continuer de rouler pour aller s’écraser contre l’un des murs du train. Elle ne put retenir un cri de douleur alors que sa jambe la lançait violemment, elle baissa les yeux et hurla en voyant l’énorme morceau de verre qui lui traversait la cuisse.

Oh Merlin ! Ohlalalala ohlalala ohlalala. Je vais mourir. Je veux pas mourir. Non non non. Je suis trop jeune pour ça. J’ai pas signé pour ça. Oh…

Elle tendit une main tremblante vers le morceau de verre avant de ramener sa main vers elle avec un glapissement de douleur. Les larmes coulaient sur ses joues et elle frôlait clairement la crise de panique. Ses yeux s’écarquillèrent alors qu’elle sentait son souffle s’accélérer. Une douleur dans la poitrine l’envahit alors qu’elle avait de plus en plus de mal à respirer. Elle allait mourir ici dans ce train. Elle ne voulait pas. Que quelqu’un vienne l’aider, pitié. Elle sentit une main se glisser dans la sienne, chaude et réconfortante et son regard embué de larmes se posa sur une des jeunes filles qui voulaient des bonbons. Elle serra sa main fort dans la sienne, lui broyant sans doute les phalanges au passage.

Je savais que j'aurais pas dû sortir de mon lit ce matin. Et maintenant ça... ohlala je sens plus ma jambe. Et si je la perds ? Qu'est-ce que je vais devenir ? J'ai  six chats à nourrir et un loyer à payer, moi. En plus, c'est pas comme si j'avais eu une fuite d'eau là semaine dernière. Et le voisin du dessus qui garde un Kelpie de façon illégale dans sa baignoire et qui a inondé tout mon plafond. Vraiment c'est pas mon jour.

Un sanglot la fit taire alors que la peine lui étranglait la gorge, elle renifla pour retrouver son souffle, tremblant de peur et de douleur. Elle posa un regard un peu fou sur l’élève qui était restée près d’elle, une brave petite sans aucun doute. C’était une petite comme ça qu’il fallait à son neveu, son pauvre petit Bobby. Elle inspira profondément, s’obligeant à retrouver son calme alors qu’un beau garçon bien bâti venait visiblement à son aide. Elle l’observa avec des yeux de biche alors qu’il se baissait à ses côtés et vidait le contenue d’une trousse à pharmacie sur le sol. Il semblait savoir ce qu’il faisait, elle laissa échapper un gémissement plaintif quand on suggéra de retirer le morceau de verre et qu’il lâcha que ça risquait de la vider de son sang. Elle pâlit et serra encore plus fort la main de la jeune fille à côté de lui. Mais il avait l’air de maîtriser son sujet alors elle le laissa faire mais elle ne put s’empêcher de grimacer quand il désinfecta la plaie. Elle posa sa main sur son bras et le tapota mollement avant de le tâter un peu plus en constatant les muscles saillants qu’il cachait. Mais c’était qu’il était bien formé le petit. Elle aurait eu quelques années de moins…

C’est rien. Je vois qu’il y a encore des gentils garçons bien bâtis comme ça pour aider des pauvres dames comme moi. C'est bien gentil, mon p'tit.

Elle continua à tâter son biceps avant de pousser un nouveau soupir et de manquer de tourner de l'œil quand il parla de faire un garrot. Elle était fichue et voilà que l’un des gamins se sentait mal. Elle vit le grand échalas s’allonger à côté d’elle et relever les jambes. Elle le fixa bouche-bée en se disant que c’était peut-être pas le bon moment pour ça. Son copain ne pouvait pas s’occuper d’elle et de lui en même-temps et là, c’était elle la priorité. Oh Merlin. C’était pire que jamais. Elle garda la main de la petite dans la sienne et se tourna vers elle.

Comment tu t’appelles mon petit ? Et toi ?”, demanda-t-elle au grand costaud qui cherchait encore une ceinture que finit par lui donner la petite vaillante. “Vous êtes bien gentils. Non et puis, vous savez, mon neveu est venu m'aider la semaine dernière avec mes courses parce que je m'étais fait un lumbago. Un brave garçon aussi. Mais le pauvre bichon, sa fiancée s'est mariée avec un autre cet été. Vous imaginez ça ? Un si bon garçon. Ah si ma pauvre sœur était encore là... Elle en aurait été totalement chamboulée. Il lui reste que moi. Je peux pas disparaître comme ça. Ce serait trop cruel pour lui. Mais c’est la vie. Elle est comme ça. Heureusement qu’il y a encore des petits comme vous.

Elle posa les yeux sur le gamin à côté d’elle et haussa un sourcil en le voyant devenir blanc puis vert.

Vous êtes sûrs qu’il va bien votre copain ? Il a pas l’air.

Et soudain, ce fut le chaos, il fallait évacuer le train mais ils étaient coincés au beau milieu du couloir, elle voyait les pieds qui menaçaient de l’écraser d’un moment à l’autre. Un gémissement paniqué lui échappa.

On va tous crever.
Narcisse Greengrass
Narcisse GreengrassMoldu
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Nouveau départ [RP commun] - Page 4 Icon_minitimeDim 25 Fév 2024 - 17:12
Le nez dans son livre, Narcisse ne prêtait pas vraiment attention à ce qui se passait dans son wagon, Proserpine tentait de faire la conversation à Scorpius tout en attirant son attention avec des vidéos sur Pear alors qu’il essayait de discuter avec ses amis. Sa jumelle l’avait attiré dans le compartiment de leur cousin sans demander l’avis ou l’accord de personne. Elle pouvait être pénible parfois. Il se retrouvait donc entouré de septièmes années qui ne voulaient sans doute même pas de lui. Il avait déjà passé la fin des vacances en compagnie des Malefoy comme tous les ans depuis quelques années, leur père rentrait en Angleterre avec sa nouvelle famille et organisait de nombreux dîners et activités à faire avec les Malefoy et les Greengrass. Il détestait ça, il n’avait pas envie de parler ou de faire semblant d’aimer sa belle-mère toute la fin d’été. Il préférait être chez sa mère, personne ne lui demandait rien et on le laissait tranquille avec ses livres et ses devoirs. C’était beaucoup mieux. Malheureusement, on ne lui demandait pas vraiment ce qu’il voulait et il subissait plus qu’autre chose ces grands rassemblements. Et il avait la sensation que Scorpius les subissait tout autant que lui, il était étrangement gentil et altruiste, contrairement au reste de leur famille. C’était sans doute pour cette raison qu’il avait été réparti à Poufsouffle. Le seul et unique. Si ça avait fait grincer quelques dents du côté des vieux fossils de leur famille, dans l’ensemble, ça n’avait pas vraiment choqué. Il n’avait pas été déshérité ni rien de tout ça. Mais vu les regards qu’il captait vers Albus Potter, il se demandait si ça n’allait pas vraiment finir par arriver. Enfin bref, ce n’était pas vraiment ses histoires et il se fichait bien des histoires de cœur de son cousin au deuxième degré.

Il était captivé par son roman quand il se sentit partir en avant alors que le train freinait sèchement, il lâcha son livre qui alla s’écraser sur la tête de Potter alors qu’il s’accrochait à son siège pour ne pas tomber. Proserpine n’eut pas la même chance puisqu’elle finit sur les genoux de Scorpius avec un petit cri de surprise, se cognant la tête au passage contre le filet à bagages, échappant de justesse à sa valise qui s’écrasait au sol dans un bruit sourd. Narcisse grimaça et resta sagement à sa place, un peu sonné avant de fixer les septièmes années et notamment son cousin qui était préfet en chef. Il aida Pro’ à se remettre sur ses pieds, lui demandant au passage si elle allait bien et passa la tête par la porte du compartiment à la recherche d’informations. Il leur dit de ne pas bouger et s’éloigna avant de revenir les chercher en leur disant de suivre les indications que le Professeur Carter venait de donner distinctement. Il les fit sortir en leur signalant de laisser leurs valises sur place. Il ouvrit tous les compartiments au passage pour en faire sortir les élèves jusqu’à la sortie la plus proche, leur ordonnant de le suivre. Il les fit descendre par l’une des sorties du train et fronça les sourcils en voyant un attroupement paniqué un peu plus loin qui commençait à chercher une vieille dame qui prenait toute la place dans le couloir.

Narcisse, assure-toi que tout le monde aille vers les arbres marqués. Je te fais confiance. Je vous rejoins.

Il hocha la tête et prit son rôle au sérieux, descendant et regardant bien que tout le monde se dirigeait vers les arbres floqués de grands chiffres lumineux en fonction de leurs années et de leurs maisons, grimaçant en avisant la fumée s’échapper de l’avant du train. C’était pas ouf. Il reporta son attention sur l’intérieur du train pour voir Scorpius à travers une fenêtre tenter de calmer la foule à l’intérieur et tenter de leur faire quitter le train par une autre sortie plutôt que d’enjamber Nat la déprime. Du moins, c’était ce qu’il pensait qu’il faisait. Il n’était pas à l’intérieur après tout. Il avait déjà rejoint son arbre et observait les autres élèves descendre avec agitation pour rejoindre leurs propres arbres. Il n'avait qu'une mission après tout et il comptait la mener à bien jusqu'à ce que son cousin revienne ou qu'un adulte les rejoigne. Et il espérait que ce serait le plus rapidement possible.
Métamorphomage
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Nouveau départ [RP commun] - Page 4 Images?q=tbn:ANd9GcQlzrGBRu2dlmDhD0B5pE7OxE1usvB1w9oMnw&usqp=CAU  Nouveau départ [RP commun] - Page 4 168073482_cxcqtg  Nouveau départ [RP commun] - Page 4 E8adb454d110b93c8f7e95711a5dd8f3523b7361v2_00
Lior Keene, Colas "Cole" Wiley & Liv Milburn
16 ans, Serdaigles
Aka La Triade

Les cartes de tarots étalées sur le livre de Métamorphose de Liv, Lior les dévoila pour tenter de répondre à la question de Cole qui voulait savoir qui gagnerait la coupe du monde de Quidditch cette année. Il n’avait pas de réponse claire et il allait donner sa réponse quand le train s’arrêta brusquement, envoyant les cartes valser contre lui et il put les rattraper juste à temps alors que Cole lui arrivait dessus, l’empêchant de recevoir une valise sur la tête. Il grogna alors que son ami se redressait en s’excusant avant de s’assurer que tout le monde allait bien. Il récupéra la cage du chat de Liv et celle de son hibou pour vérifier qu’ils n’avaient rien. Les feulements du chat annonçaient simplement qu’il avait dû être bien traumatisé mais pas de bobos en perspective. Il s’assura que son tarot était complet avant de se lever et d’assister à la conversation lunaire entre Mirabel et Oscar. Ils avaient vraiment le sens des priorités, ça faisait peur. Alors qu’Elio parlait de sa cousine, Lior réalisa que sa sœur devait être peur et apeurée quelque part dans le train. Il se tourna vers Cole qui hocha la tête sans qu’il ait besoin de parler alors qu’Austin débarquait pour s’assurer que Liv allait bien. C’était le chaos, les portes des compartiments s’ouvraient les unes après les autres, laissant apparaître des têtes d’enfants visiblement effrayés mais il n’y avait pas celle qui l’intéressait. Il laissa Liv aux mains de son frère qui décida de les accompagner alors qu’il se dirigeait de plus en plus vers l’avant du train à la recherche d’Aurora. Il ouvrit plusieurs portes sans la trouver et la panique commença lentement à l’envahir, surtout qu’il avait l’impression que ça commençait sérieusement à sentir la fumée.

Toi aussi tu sens ?

Cole hocha la tête sans un mot et continua sa progression jusqu’à arriver tout à l’avant du train, le dernier compartiment dont la porte refusait de s’ouvrir. L’odeur se faisait d’ailleurs beaucoup plus présente, il fronça les sourcils et donna un coup d’épaule pour tenter de l’ouvrir en vain. Il grogna en se massant l’épaule.

Fuck ! AURORA ? TU M’ENTENDS ?

Il espérait vraiment que sa petite sœur n’était pas précisément dans ce compartiment là, en plus, il n’avait plus de réseau donc il ne pouvait pas lui envoyer de message pour s’assurer qu’elle allait bien. La panique commençait sérieusement à l’envahir quand une petite voix se fit entendre derrière la porte.

Alice ? C’est toi ? La porte est coincée… On… On arrive pas à sortir.

Une toux se fit entendre alors qu’une fumée épaisse se répandait dans le couloir et glissait dans la voiture. Il donna un coup contre la porte bloquée.

Rory !!! C’est moi, ma puce. Bouge pas… On va… On va te sortir de là.

Il se tourna vers Cole, le suppliant du regard de faire quelque chose, il était bien meilleur que lui en sortilège.

Pardon… Je me suis encore trompée. Lior… J’ai peur. S’il te plaît. J’arrive plus à respirer.

Il entendit sa petite voix trembloter comme si elle pleurait et son cœur se serra dans sa poitrine. Il l’entendit tousser à nouveau.

C'est pas grave, tu m'entends ? On s'en fout. Couche-toi sur le sol, ce sera plus facile pour respirer et éloigne toi de la porte.

Il laissa sa place à son meilleur ami qui donna un grand coup d’épaule dans la porte après avoir essayé un Alohomora inefficace. Il enfonça ses dents dans sa lèvre en voyant que la porte ne bougeait pas d’un iota.

Le mécanisme est coincé. Il faudra faire exploser la serrure ou faire disparaître la porte mais… je… Je sais pas faire… Je suis désolé, Lior.

"Je vais chercher un prof. J’ai entendu Carter. Il doit être dans le coin. Je reviens."

Liv disparut à toute vitesse en criant le nom du professeur Carter dans tout le train alors que Lior restait planté devant la porte du compartiment coincé. L’air devenait de plus en plus irrespirable alors que la fumée s’accumulait et il était impuissant sous les paroles suppliantes de sa petite sœur de l’autre côté. Tout ce qu’il pouvait faire, c’était donner des coups de pieds et d’épaules avec Cole. Mais ça ne changeait absolument rien. Foutu train de merde.

Nora Weaver
Nora WeaverProfesseur de Soins aux Créatures Magiques
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Nouveau départ [RP commun] - Page 4 Icon_minitimeLun 26 Fév 2024 - 18:08
Nora se sépara de James après un dernier regard d’encouragement et le laissa s’occuper des élèves alors qu’elle remontait précipitamment le train pour se rendre dans la locomotive. Elle croisa quelques étudiants dans le couloir du train, et fut soulagée de constater qu’aucun d’entre eux ne semblait gravement blessé. Elle distribua quelques paroles rassurantes et les invita à rester sagement dans leurs compartiments en attendant les consignes.

Toutefois, quand elle commença à approcher de la tête du train, elle ne put ignorer l’odeur de fumée qui devenait de plus en plus forte. Elle accéléra le pas et se précipita jusqu’à la porte de la locomotive, qu’elle ouvrit à la volée. Elle s’était attendue à se trouver à l’intérieur d’une machine à charbon, comme ils en avaient étudié en étude des moldus, mais eut plutôt l’impression d’avoir pénétré au cœur d’un Pear dernière génération.

La pièce était exiguë et trois des murs étaient couverts d’écrans holographiques qui clignotaient en projetant une vive lumière rouge. Elle n’y connaissait rien en technomagie mais cela ne pouvait pas être bon signe. Des alarmes sonnaient de tous les côtés, dans une cacophonie assourdissante. Le plafond était à moitié arraché et on devinait quelques branches d’arbres à travers l’ouverture par laquelle pénétrait une épaisse fumée grise. Ça, c'était un très mauvais signe.

Nora voulut faire un pas pour s’avancer au centre de la pièce mais son pied buta contre quelque chose et elle laissa échapper une exclamation de surprise en découvrant un corps étendu à ses pieds. Son cœur s’affola et elle s’agenouilla précipitamment auprès de l’homme inconscient pour chercher son pouls. Elle fut soulagée de constater qu’il respirait normalement, et qu’il avait même les yeux à moitié ouverts.

L’homme avait une cinquantaine d’année et portait un polo bleu marine avec le logo de Vargas Corps. Un badge accroché sur sa poitrine indiquait « Bob - technicien de maintenance ».

"…déraillé…arbre….rouge…bouton… articula-t-il d’une voix pâteuse.
- Vous allez bien ? s’enquit-elle avec inquiétude. Bob lui donnait l’impression d’avoir subi un sortilège de confusion, ou plus probablement de s’être sérieusement cogné la tête. Qu’est-ce qui s’est passé ?
-…pas…bouton…appuyer rouge….
-  Il faut appuyer sur un bouton rouge ? tenta-t-elle.
- NaaoOOon, protesta Bob dans un grognement. Pas…Rouge… Bouton."

Nora regarda désespérément autour d’elle à la recherche d’un bouton qui ne soit pas rouge, mais il y avait des boutons absolument partout, et de toutes les couleurs ! Elle s’apprêtait à demander davantage de précisions à Bob quand la voix de James retentit dans l’ensemble du train. Elle fut soulagée d’entendre qu’il organisait l’évacuation des élèves, et songea qu’elle avait elle-même intérêt à évacuer la locomotive rapidement. La fumée devenait de plus en plus dense et elle avait l’impression d’entendre le bois des arbres craquer au-dessus de leurs têtes, comme s’ils étaient en proie aux flammes. Elle était tentée d'utiliser un Aguamenti mais se rappela que tous les deux ne devaient pas être éteints avec de l'eau et préféra s'abstenir plutôt que prendre le risque de nourrir ce début d'incendie.

"Bob, est-ce que vous arrivez à vous redresser ? Il lui répondit par un grognement. Prenez appui sur mon épaule."

Nora hissa le bras de Bob en travers de son dos et essaya de le relever mais il était beaucoup plus grand et plus lourd qu’elle et elle ne parvint pas à le faire décoller du sol.

"Bon, désolée Bob. Levicorpus."

Le technicien se retrouva suspendu dans les airs, la tête en bas, ce qui semblait le faire rire.  Nora sortit à reculons de la locomotive qui commençait à se remplir de fumée et referma soigneusement la porte derrière Bob. Elle fut soudainement prise d’un terrible doute.

"Il n’y a rien d’explosif dans la locomotive, pas vrai Bob ? Le train ne craint pas les flammes ?

- …Feu…Boum !"

Nora observa le visage renversé du technicien avec une mine horrifiée. Elle ne savait pas s’il délirait complètement ou si elle devait considérer sa réponse comme une réelle menace. Voyant que Bob commençait à avoir le sang qui lui montait à la tête, elle le libéra du sortilège. Il retomba sur ses pieds, mais perdit aussitôt l’équilibre et se rattrapa sur Nora, qui vacilla sous son poids.

« Boum !  répéta le technicien, toujours hilare.
- Il faut sortir du train, aller Bob ! »

Nora réussit péniblement à avancer de quelques mètres, jusqu’à rejoindre le premier compartiment ou deux élèves de Serdaigle s’acharnaient contre une porte, apparemment coincée.

"Il y a du monde à l’intérieur ? Un des élèves lui répondit par un hochement de tête paniqué. Ok, occupez-vous de lui, emmenez-le un peu plus loin."

Elle fit passer les bras de Bob autour des épaules des deux élèves et s’approcha de la porte pour essayer un Alohomora qui resta sans effet. La porte s’était voilée et refusait complètement de bouger. Une quinte de toux à l’intérieur lui fit l’effet d’un électrochoc. Elle n’avait pas beaucoup de temps pour agir.  

"Reculez le plus loin possible, cria-t-elle à travers la porte pour que les élèves à l’intérieur du compartiment  puissent l’entendre. Et couvrez-vous le visage."

Elle-même recula contre le mur opposé du couloir et pointa sa baguette sur le loquet de la porte, qui explosa avec une détonation assourdissante. L’explosion avait projeté des débris un peu partout et créé une ouverture d’environ un mètre de diamètre dans la porte du compartiment. La fumée contenue à l’intérieur commença à se déverser dans le couloir du train.

"Par ici !" appela-t-elle en passant un bras à travers l’ouverture pour attraper la main d’une élève et l’aider à sortir du compartiment.

Dès que l’élève fut libérée, elle fit apparaître d’un coup de baguette une bulle d’air autour de sa tête, pour lui permettre de respirer plus facilement. Elle utilisa le même sortilège de Têtenbulle sur les deux garçons à qui elle avait confié Bob, qui continuait de marmonner des mots sans queue ni tête, sur elle-même, et sur un jeune garçon qui sortait à son tour du compartiment enfumé.

"Avancez jusqu’à la porte la plus proche et sortez du train !  ordonna-t-elle. Une troisième élève venait de s’extirper du compartiment, où la fumée devenait si dense qu’on n’y voyait plus rien. Nora fit aussitôt apparaître une bulle d’air autour de sa tête.  Il n’y a plus personne à l’intérieur ?"

James apparut dans le couloir avant que la jeune fille ait eu le temps de répondre.

"Tout le monde va bien ? s'inquiéta-t-elle. Je crois que ça commence à brûler à l'avant, il faut qu'on évacue rapidement !" [/color]


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Elio Davies
Elio DaviesCapitaine de l'Equipe de Quidditch
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Nouveau départ [RP commun] - Page 4 Icon_minitimeSam 2 Mar 2024 - 8:13
Le regard rivé sur la plaie de la vendeuse de friandises qu’il désinfectait d’une main un peu tremblante, Elio ne remarqua pas tout de suite que Clifford commençait à tourner de l’oeil. Il sentait son coeur battre dans sa poitrine alors qu’il se demandait s’il n’avait pas un peu surestimé ses capacités. Il n’avait jamais eu à s’occuper d’une si grosse blessure. Mais il n’avait pas vraiment d’autre choix que de faire de son mieux, songea t-il pour se donner du courage.

Si Elio resta concentré sur sa tâche, son ouïe, elle, attrapa les subtiles variations dans la voix de Clifford, ce petit trémolo qu’il connaissait bien et qui ne pouvait indiquer qu’une chose : de la panique. Il tourna la tête vers son meilleur ami, allongé au sol dans une position qu’il avait déjà vue plusieurs fois chez lui et qui trahissait un début de malaise. Il dut retenir un réflexe pour ne pas aller le voir tout de suite.

« Merde ! J’arrive, Cliff ! Vous pouvez ouvrir les fenêtres, là ? demanda t-il à Adèle et Megan, tout en attrapant la ceinture qu’on lui tendait. Histoire de lui donner de l’air, un peu, on étouffe grave, nan ? »

Dans le même moment, Nat la déprime cherchait son attention.

« Euh, j’m’appelle Elio…» répondit t-il, un peu déstabilisé par la manière qu’elle avait de palper un peu trop ses bras, mais aussi par sa grande capacité à faire la conversation toute seule dans une pareille situation. Le regard qu’il échangea avec Megan à côté de lui fut fort éloquent. Ça aurait pu être presque comique si ce n’était pas le bazar autour d’eux avec les élèves qui paniquaient et Clifford qui tournait de l’oeil à côté. Comment lui dire que tout le monde s’en foutait de sa vie, là ? Mais bon, la pauvre, elle saignait beaucoup, il ne pouvait pas être méchant avec elle. « Bougez pas, m’dame, j’vais serrer » déclara t-il pour couper court à ses bavardages.

Il tira d’un geste ferme sur la ceinture qu’il boucla autour de sa cuisse ensanglantée. À cet instant, la voix du professeur Carter retentit dans le train pour leur donner des directives. Elio échangea un regard avec ses deux camarades de Poufsouffle debout à côté de lui. Le mouvement des élèves pressés de rejoindre l’extérieur s’accélérait autour d’eux.

« Allez-y, toutes les deux, c’est bon, j’reste avec elle et Cliff » dit-il à Adèle et Megan. Voyant un gamin s’étaler de tout son long en essayant d’enjamber Clifford sans grand respect pour lui, Elio l’engueula : « Hé, fais attention, toi ! »

Force était de constater qu’ils gênaient, tous les trois, à être en plein milieu du couloir. À rester là, ils allaient finir par provoquer un gros embouteillage dans cette cohue. Elio avisa Nat allongée au sol, hésitant à la déplacer vu sa blessure. Il l’entendit dire quelque chose comme quoi ils allaient tous crever, ce qu’il trouva un poil dramatique. D’une voix forte pour couvrir les bruits autour d’eux, il assura :

« Mais noooon, personne va crever ! » Enfin il espérait. « Attendez j'bouge votre chariot pour pas que les gens vous marchent dessus. » Il plaça le chariot juste à côté d’elle, comme une protection. « Et voilà ! Ça va aller, madame. Essayez pas de bouger, j'reviens, j’vais voir si mon pote va bien. »

À un mètre d’eux, Clifford était toujours allongé et tentait de retrouver ses esprits. Inquiet, Elio se pencha vers lui.

« Ça va, mec ? Tu peux te lever ou pas ? Sinon j’te porte et j’te pose dans une banquette, là y a de la place » indiqua t-il en désignant un compartiment vide derrière lui.


****


Nouveau départ [RP commun] - Page 4 Victor10
Victoria Wellington, 11 ans

L’assurance naturelle de Victoria se fissura quand elle constata qu’elle n’arrivait plus à marcher, à cause de la douleur à sa cheville. Une foulure peut-être… À moins que quelque chose était cassé ? se demanda t-elle, horrifiée. Elle qui était si fière de dire qu'elle était grande, maintenant, se prit à désirer très fort la présence de sa maman. Elle aurait forcément su quoi faire puisqu’elle travaillait aux urgences de Sainte-Mangouste. Elle aurait pu la soigner, la prendre dans ses bras pour la consoler, lui murmurer des paroles de réconfort, lui assurer que tout irait bien.

Toutes ces pensées désordonnées et la douleur de plus en plus forte à sa cheville firent monter des émotions qu’elle eut du mal à réprimer. Malgré elle, ses yeux se remplirent de larmes. Ses joues étaient devenues humides quand Ciaràn tenta de la rassurer pendant qu’Alma allait chercher de l’aide dehors. Par orgueil, Victoria essuya ses larmes en reniflant.

« Oui, je sais » souffla t-elle, alors que le jeune garçon lui répétait que tout irait bien.

Elle le vit se redresser et mettre les animaux de compagnie dans leurs cages. À cet instant seulement, elle remarqua que Boo, son chaton, n’était plus dans son champ de vision. Catastrophée, elle s’exclama :

« Oh non ! Où est Boo ? »

Il avait tant miaulé de mécontentement dans sa cage qu’elle avait fini par le sortir, tout à l’heure, en prenant soin à fermer la porte du compartiment. Porte désormais ouverte, constata t-elle, horrifiée. Tant bien que mal, de la posture assise où elle se trouvait, elle se plia en deux pour regarder sous les sièges.

« Boo ? Boo ! »


Au même moment, un grand jeune homme qui se présenta comme un préfet entra dans le compartiment, pour s’occuper d’elle. Elle répondit d’un ton fébrile, toujours préoccupée par son chat disparu :

« Non, je peux pas marcher, ça me fait trop mal, je suis tombée tout à l’heure… »

Elle cherchait toujours frénétiquement son chat, pendant que Ciaràn interpelait le préfet sur un autre sujet. Croisant le regard d’Alma sur elle, elle lui demanda :

« Tu as vu Boo passer par la porte quand tu es sortie tout à l’heure ?
-Quoi ? Ton chat ? Euh… J’ai rien vu » avoua t-elle, confuse. « Oh non, il s’est enfui ?
-Je sais pas, geignit t-elle, en sentant les larmes monter à nouveau. Il est peureux alors c’est possible qu’il se cache juste quelque part… »

Au même moment, la voix d’un homme adulte résonna dans tout le wagon, imposant brièvement le silence dans le compartiment. Distraite, Victoria mit quelques instants à comprendre qu’on était en train d’organiser l’évacuation du train. La voix d’Alma qui posa sa main sur son bras la tira de ses pensées.

« Je connais le professeur Carter, c’est un ami de mon papa, il est super gentil ! Et il va bien s’occuper de toi » assura t-elle. « Si tu veux, on peut rester avec toi pour chercher ton chat en attendant qu’il vienne nous chercher… » proposa t-elle en lançant un regard vers Ciaràn et Oscar, dans l'espoir d'avoir leur approbation.
Métamorphomage
MétamorphomageMoldu
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Nouveau départ [RP commun] - Page 4 Icon_minitimeSam 2 Mar 2024 - 19:34
Nouveau départ [RP commun] - Page 4 3ea86bc105120b2ce05b36ab57874cb8

Gavin Turner, 6ème année, Gryffondor, a ici aussi beaucoup changé depuis le début du topic



Gavin venait de libérer des toilettes où elles étaient coincées Gabrielle Wilson-Baker et sa meilleure amie avec qui elle traînait tout le temps. Maintenant que ses idées étaient un peu plus claires, il mettait un nom sur ces deux jeunes filles de sa maison. Pour un bon supporter de Quidditch qui se respecte, il était difficile de ne pas connaitre Gabrielle, fille de Juliet Wilson, joueuse de Quidditch professionnelle. Lors de la répartition de la jeune femme, Gavin se souvenait avoir relevé la tête en entendant son nom, échangé des murmures entendus avec ses amis puis acclamé sa répartition à Gryffondor. La fille de Juliet Wilson avait rejoint leur maison ce qui n’était pas pour déplaire à ces orgueilleux de Gryffondor. Une partie de lui fanfaronna donc un peu à l’idée d’avoir certainement sauvé Gabrielle Wilson-Baker – et sa copine –  du terrible accident du Poudlard Express.

« Tu viens B. ? » glissa la jeune fille à sa copine lorsque Taron les incita à évacuer le train comme tout le monde.

Gavin les évalua du regard, ne sachant pas s’il devait être consterné ou amusé par cette façon de communiquer entre elles. Gabrielle et Bianca étaient LES deux meilleures amies de Gryffondor que rien ne séparait et lui et ses potes les entendaient souvent glousser devant leur Pear à l’autre bout de la salle commune. Pour être parfaitement honnête, il trouvait ça ridicule. Mais il était forcé d’admettre qu’ils n’étaient pas les plus discrets non plus, lorsqu’ils riaient et parlaient fort entre mecs, et d’autres devaient les juger tout autant.

Il s’écarta pour les laisser sortir de la cabine et baissa les yeux sur Gabrielle qui le remercia avec un petit sourire. Gavin n’était pas vraiment disposé à la conversation, ses pensées encore toutes tournées vers Adèle, aussi souhaitait-il éclipser le sujet pour sortir au plus vite de ce train.

« Ouais… De rien, » lui répondit-il avec un hochement de tête avant de la précéder jusqu’à la porte du wagon.

Les quatre Gryffondor sortirent tour à tour et se dirigèrent vers leurs emplacements respectifs où une petite masse d’élève commençait déjà se former. Gavin en profita pour raconter à Taron ce qu’il venait de se passer avec Adèle et son ami ne put retenir un soupir.

« - Non mais en vrai t’abuses un peu, c’était pas vraiment le moment quoi, lâcha Taron qui avait glissé les mains dans ses poches.
- Fais pas ton Joshua… cingla Gavin qui chercha leur ami du regard. Il ne devrait pas tarder à sortir du wagon à son tour.
- Après, t’as bien fait de vouloir tenir tête à Davies. Depuis quand ils se parlent déjà avec Adèle ? releva la jeune homme avec une grimace. T’sais pas ce qu’il a fait d’ailleurs t’à l’heure ? Il a serré la main à Lou. Il lui a serré la main genre. Une haussement de sourcil équivoque accompagna ses paroles. Malaise.
- C’est un bouffon, souffla Gavin qui guettait aussi bien l’arrivée de Joshua que d’Adèle.
- Je te jure mon compartiment c’était un délire. On avait Davies, deux préfets, la Triade avec leur tarot de merde… C’était trop. Limite je suis content que le train ait déraillé quoi. Les paroles de Taron attirèrent des regards curieux ou désapprobateurs autour d’eux mais le jeune homme n’y prêta aucune attention. D’ailleurs il se passe quoi là ? s’agaça-t-il en cherchant à voir la locomotive au loin d’où se dégageait une fumée noire.
- Hé Josh ! appela Gavin d’une voix forte en levant une main lorsque leur ami fit enfin son apparition. Joshua se fraya un chemin jusqu’à eux et Taron l’interrogea dès qu’il fut à leur hauteur.
- Alors Nat la déprime ? Elle va caner ?
- Non, je crois pas. J’espère pas en tout cas. Mais ça fait bouchon dans le wagon à cause de son chariot en plein milieu. Et j’ai entendu dire que Fairfax avait tapé un malaise. »

Taron eut un petit rire moqueur mais Gavin resta de marbre. Rien que le fait d’évoquer cette conne de vendeuse de bonbons le ramenait à Adèle et à leur rupture, à Elio Davies à qui elle avait demandé de l’aide, à la colère qui était montée peu à peu en lui et qui avait explosé lorsqu’elle l’avait planté au milieu du couloir. La douleur dans son poing se réveilla à cette pensée et il agita les doigts avant de les inspecter ; ses premières phalanges viraient légèrement au bleu.

«  - Si Davies pouvait aussi taper un malaise, ce serait pas mal, dit-il d’un ton mauvais en abaissant son poing serré pour camoufler ses doigts meurtris.
- Arrête avec ta jalousie là, soupira Joshua qui avait très bien suivi le fil de ses pensées. Tu espères juste qu’il se ridiculise devant Adèle.
- Ouais, clairement, affirma Gavin sans remords.
- Il s’est déjà ridiculisé en serrant la main à Lou, t’inquiète ! intervint Taron sans se départir de son air moqueur.
- Voilà. Et si Adèle veut parler à ce cognard, bah laisse la ! C’est la preuve qu’elle tombe bien bas, poursuivit Joshua. Gavin savait très bien que son pote tenait ces propos pour tenter d’apaiser sa rancœur et qu’il ne les pensait pas vraiment, lui qui avait toujours bien apprécié Adèle. Et il ne savait pas s’il devait lui en être reconnaissant ou s’il devait être agacé par les reproches dissimulés qu’il devinait encore une fois derrière les paroles de Joshua.
- Ouais. N’empêche que je veux lui parler, trancha Gavin en reportant à nouveau son regard vers les élèves qui descendaient du train.
- Ça, on en reparlera si tu veux. Mais n’y va pas tête baissée comme un abruti.
- Et lui lâche pas des « salope », crut bon de préciser Taron.
- Elle est là, » les informa alors Gavin. Son ton sec et son regard froid ne laissaient aucun doute sur ses intentions.

Joshua et Taron suivirent son regard jusqu’à Adèle qui sortait effectivement du train avec Megan. Les deux jeunes femmes se dirigèrent vers le rang des Poufsouffle et Gavin lâcha son ex des yeux seulement pour vérifier qu’aucun professeur n’était dans le coin. A cet instant, il se fichait complètement des consignes données et sûrement que personne ne remarquerait quoique ce soit s’il quittait leur rang. Il s’élança donc vers Adèle, sans entendre Joshua qui tenta de le retenir et le « casse les couilles » de Taron. Il arriva rapidement près d’elle et tempéra ses ardeurs pour ne pas lui paraître trop agressif.

« On peut parler ? »  lui demanda-t-il sans lui laisser vraiment le temps d’acquiescer qu’il l’entraînait déjà à l’écart du groupe.

Il évita les regards curieux des autres Poufsouffle posés sur lui et se retourna pour faire face à Adèle une fois certain qu’on ne les écouterait pas. L’expression de la jeune femme le déstabilisa alors quelque peu et il préféra éviter son regard pour peser pleinement ses mots.

« Ecoute je… Je suis désolé, commença-t-il, un peu incertain, tant ses émotions se bousculaient en lui. Pour ce que je t’ai dit, crut-il bon de préciser. J’aurais pas dû. Il se risqua à baisser les yeux sur Adèle. Je recommencerai plus. »

Ses paroles sonnaient comme si quelque chose était encore possible, comme s’il se raccrochait à l’espoir d’être pardonné, comme s’ils pouvaient seulement effacer les mots affreux qu’il lui avait dit avec des excuses. Mais il reproduisait un schéma qu'ils avaient longtemps suivi. Et là où les excuses avaient fonctionné un temps, une petite voix lui soufflait que, désormais, ce n’était plus le cas.
Adèle Dameski
Adèle DameskiSixième année
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Nouveau départ [RP commun] - Page 4 Icon_minitimeDim 3 Mar 2024 - 11:00
Adèle s’étendit de toute sa hauteur pour attraper la poignée du vantail supérieur de la fenêtre du train. Quelle plaie d’être aussi petite, constata-t-elle en l’atteignant à peine. Elle se hissa sur la pointe des pieds, le corps plaqué contre la vitre et parvint finalement à l’ouvrir en retenant toutefois une grimace : Elle n’aurait pas du solliciter sa main blessée qui continuait à saigner.
Elle pressa la plaie de sa main libre –elle s’attarderait sur ça plus tard-  et s’accroupit près de Clifford :

« Ca va mieux ? Tu sens un peu d’air ? » Honnêtement Adèle en doutait vue la taille de l’ouverture et le fait que le train soit à l’arrêt.
« Oui, oui, c’est parfait, répondit Clifford le visage blème, Tout va très bien, ça me le fait souvent. Il me faut juste un peu de sucre… »

Du sucre, il n’y avait que ça, tout autour d’eux : des fizwizbiz, des dragées surprises, des chocogrenouilles répandus à même le sol au milieu des bris de verres des bocaux cassés. Adèle en chercha un intact sur ce qui restait du chariot et attrapa celui contenant de longues plumes en sucre colorées pour le transmettre à Cliff. « Tiens. »

Elle reporta alors son attention sur Megan et Elio et capta à cet instant le regard embarrassé de son amie. Elle semblait complètement prisonnière de Nat la déprime : La vendeuse de bonbons avait capturé sa main et se livrait à un long monologue sur ses six chats à nourrir, son loyer à payer et ses déboires avec son voisin. Adèle pouvait aisément lire dans les yeux de sa camarade : Megan avait envie d’être partout, sauf ici.

« Ne vous inquiétez pas, vous allez revoir votre voisin. Euh, vos chats. » dit-elle distraite, en essayant de tirer sa main progressivement  pour se libérer, en vain.  Nataly Pierkins  avait une sacrée poigne.

« ça va aller madame, détendez vous. Les secours ne vont pas tarder.» ajouta Adèle autant pour aider Meg que pour apaiser Nat. Elio était penché  sur la cuisse de la vendeuse, occupé à lui faire un garrot lorsque Nataly étendit le bras entre les deux jeunes filles. Elles suivirent des yeux la main de la vendeuse qui s’arrêta sur le biceps d’Elio. Longuement. Très longuement. Avec un petit mouvement de pression caressant.

Mais.
Elle était en train de le peloter, non ?

Les yeux ronds, Adèle échangea un regard avec Megan et pinça les lèvres. Ce n’était vraiment pas le moment de partir en fou rire. Elio semblait lui aussi un peu déstabilisé par cette manœuvre –Nataly ne le lâchait pas et elle poussa même un soupir un peu gênant en tâtant ses muscles : entre le râle d’agonie et le soupir extatique.

S’en fut trop pour Megan qui pouffa. Elle masqua toutefois son éclat de rire nerveux en feintant une quinte de toux qui fut recouverte par le discours de leur directeur de maison : Le professeur Calder les invitait à évacuer.

« Allez-y, toutes les deux, c’est bon, j’reste avec elle et Cliff » suggéra alors Elio.
« T’es sur ? On va quand même pas te laisser tout seul ! » Protesta Adèle. Elle avait sollicité son aide, elle ne se voyait pas le laisser seul en responsabilité entre Nataly et Clifford, On reste avec vous. » finit-elle par dire en secouant la tête négativement.
« Meuf, t’as entendu Carter ! Il faut qu’on évacue ! ça sert à rien qu’on reste à douze au chevet de Nat la… – elle s’interrompit in extremis et coula un regard mielleux en direction de Miss Pierkins- …vendeuse de confiserie. » Elle se fendit d’un sourire hypocritocompatissant «  Je vais vous laisser avec Elio. Elle tapota la main de Nat Il va bien s’occuper de vous, j’en suis sûre. C’est un vrai gentleman comme on en fait plus… » Elle accompagna ce dernier mot d’un mouvement brusque du bras et se libéra de la poigne de Nat.

Le regard de Nataly passa de Megan, à Elio puis Adèle et enfin Clifford. Elle haussa un sourcil circonspect en le découvrant.

“Vous êtes sûrs qu’il va bien votre copain ? Il a pas l’air. ”

D’un même mouvement, Adèle et Megan reportèrent leur attention sur Cliff. Il était toujours allongé au sol, les jambes contre la paroi, un bras entourant le bocal de friandise ouvert. Il tenait de sa main libre une plume en sucre dont il suçotait parcimonieusement l’extrémité au milieu du chaos.

Si Adèle sortait vivante de cet accident de train, elle aurait beaucoup trop d’anecdote insolite à raconter.

Si cette vision pouvait prêter à rire, une personne semblait réellement inquiète pour Clifford Fairfax : Elio Davies. Il venait de se pencher au dessus de son ami, une mine réellement soucieuse imprimée sur son visage mate. Il proposait au préfet de le porter jusqu’à un endroit plus calme pour le mettre à l’abri et le protéger de la cohue. Trop mignon.

« Non, ça va aller mon pote, répondit Cliff en tapotant doucement le genou d’Elio. Il léchouilla la plume, le sucre va finir par faire effet,  il faut que je reste là pour organiser l’évacuation dans le calme. Le calme ! » Répéta-t-il alors qu’Adèle venait de se faire violement bousculer dans le dos par un groupe de cinquième année.

Ignorant le chaos autour d’elle, la jeune fille se pencha à son tour vers le préfet.  « On va t’aider à te relever ! » mais elle fut interrompue par Megan qui la retint par l’épaule.
« Adé. Arrête s’il te plait, Meg connaissait trop les travers de son amie pour la laisser continuer sur cette voie là, regarde toi sérieux ? Tu pisses le sang. Adèle baissa les yeux sur sa main ensanglantée. Son pull clair était maculé d’un tâche sombre presque jusqu’au coude. Tu ne vas rien pouvoir faire de plus si ce n’est encombrer le couloir, donc on évacue et on cherche un médicomage pour Nat et pour toi. Adèle ne dit rien mais force était d’admettre que sa camarade avait raison, Dès qu’on voit les secours dehors on vous les envoie, assura cette dernière à Elio en entrainant sa camarade vers la sortie.

Adèle était contrariée. Elle se laissa porter par le flot d’élèves jusqu’à la sortie du train sans décrocher un mot à Megan. Après avoir été compressée au milieu de la foule de collégiens déterminés à  sortir du train, elle déboucha enfin sur le marche pieds desservant l’extérieur. Elle sauta dans l’herbe grasse et dévala la pente douce à petite foulée tout en ruminant ce qui venait de se passer.

« Tu me fais la gueule ? »
lui demanda Megan en hâtant le pas pour venir se poster à côté d’elle.
« Non. » répondit Adèle d’un ton las. Elle ferma brièvement les yeux. « C’est pas toi, c’est juste que… » elle secoua la tête, incapable d’en dire davantage. Elle était fâchée contre elle-même de reproduire, encore et encore, les mêmes travers. Elle n’apprenait pas de ses erreurs et Meg était obligée de la sermonner comme une enfant pour lui ouvrir les yeux. Son amie lui avait parlé de ce « syndrome de l’infirmière », ce besoin excessif de soigner l'autre à son propre détriment. D’apparaitre comme l’héroïne, la sauveuse.

Megan avait abordé ce sujet pour la première fois après une énième dispute entre Gavin et Adèle. Adèle avait trouvé mille excuses à son petit-ami de l’époque pour justifier son comportement «  C’est compliqué chez lui en ce moment. » «  Il a besoin de moi, je ne peux pas rester fâchée indéfiniment contre lui. » « Mais il est odieux avec toi ! » « Tu ne le connais pas, il traverse une mauvaise passe, il faut que je sois là pour lui. »

Elle s’était jurée cet été de ne pas retomber dans ce schéma mais force était d’admettre que ce besoin presque pathologique de soigner l’autre semblait inscrit dans sa nature profonde.
« …ça me saoule. » souffla-t-elle entre abattement et colère. Elle n’avait pas besoin d’en dire davantage pour que Megan comprenne où elle voulait en venir. L’adolescente tenta toutefois de remiser cette profonde remise en question à plus tard. Il y avait plus urgent que sa petite personne comme le fait que l’avant du train semblait en proie aux flammes. Son cœur se serra alors en pensant à Nat, Cliff et Elio, restés à l’intérieur.  Adèle couvait le wagon de Nat d’un regard anxieux quand une voix reconnaissable entre mille l’interpella.

Gavin.

Il ne lui avait pas manqué, clairement. L’adolescente releva les yeux vers lui tandis qu’il cherchait à l’entrainer un peu plus loin pour parler, disait-il.
Adèle esquiva son geste d’un mouvement d’épaule. Elle ne voulait plus qu’il pose ses sales mains sur elle.
« Tu fais quoi là ! Fous-lui la paix Turner ! » s’emporta Megan. Elle n’avait plus aucune patience pour lui mais Adèle calma le courroux de son amie.
« Meg, laisse-moi gérer. » Elle pouvait – et surtout elle devait- se débrouiller seule.

Le moment était clairement mal choisi pour une explication, se dit Adèle en observant le chaos autour d’elle mais elle sentait que Gavin n’allait pas la lâcher s’ils n’avaient pas cette conversation qui s’imposait entre eux. Même si elle exécrait l’idée de se donner en spectacle devant les autres élèves elle consentit à le suivre un peu à l’écart.

Elle s’était préparée mentalement à ce face à face. Elle savait qu’elle devait être ferme, claire sur ses intentions et brève. Elle n’avait pas d’explication à lui donner. Il ne les méritait pas.

« Qu’est-ce que tu veux ? »
dit-elle sèchement en maitrisant difficilement les tremblements de son corps. Elle craignait que Gavin interprète cette fébrilité comme un doute ou un émoi de sa part mais elle fut étonnée de le voir baisser les yeux. Elle avait l’ascendant – pour une fois.

« Ecoute je… Je suis désolé. »

Elle le connaissait assez pour savoir qu’il était sincère. Gavin détestait l’idée de montrer sa part de fragilité en lui mais Adèle savait que sa belle assurance se craquelait parfois à son contact. D’ailleurs c’était justement cet aspect là de sa personnalité qui l’avait fait rester à ses côtés tout ce temps. Derrière l’image maitrisée qu’il offrait au monde, Adèle savait qu’il existait un autre Gavin plein d’insécurité, en proie à des émotions vives et douloureuses qu’il avait beaucoup de mal à gérer. Elle avait cru un temps pouvoir être celle qui le délivrerait de ces démons. Elle avait fait tant d’effort pour qu’il se sente pleinement heureux et serein. En vain.

« Pour ce que je t’ai dit. »

« Pourquoi tu ne le dis pas, asséna-t-elle alors, Le mot. » Son cœur pulsait dans sa poitrine. Il avait été si prompt à l’utiliser dans leur conversation pear, pourtant. Désolé Adèle pour la fois ou je t’ai traitée de salope. C’est pas difficile, assume. »

Elle aurait voulu mieux maitriser les inflexions de sa voix. Son ton suintait le reproche mais on percevait également un profond déchirement et beaucoup de colère. Ce n’était pas à elle d’avoir honte, ni à elle de se sentir mal pourtant elle avait envie de vomir en disant ces mots.

« J’aurais pas dû. » dit-il penaud, en cherchant son regard  « Je recommencerai plus. »
« J’espère bien, dit-elle avec amertume, mais quoiqu’il en soit ça ne change rien. J’ai pris ma décision. elle secoua la tête de gauche à droite,  Toi et moi c’est fini, elle le lui avait déjà dit par message pear avant de le bloquer mais c’était la première fois qu’elle le lui disait en face. Elle n’aurait jamais pensé être celle qui mettrait fin à leur histoire. Elle avait été tellement amoureuse de lui,  Tu m’as fait trop de mal... »  sa voix se brisa et elle fut incapable de continuer.

La puissance des sentiments qu’elle avait pu ressentir pour lui ne faisait plus le poids face à la peine immense et à l’humiliation qu’il lui avait imposées.

L’adolescente renifla et déglutit difficilement : elle voulait retenir ses sanglots. Elle avait déjà versé trop de larmes pour lui. Adèle  essuya ses yeux humides –un peu trop consciente du fait que certains élèves ne perdaient pas une miette de leur échange- et désireuse de ne pas s’étendre sur le terrain trop sensible des sentiments elle reprit :

« J’ai ramené tes affaires – un sweat, un kit d’oreille à rallonge sans fil que Gavin lui avait prêté et un bouquin sur les équipes de quidditch anglaises qu’elle lui avait emprunté un jour où elle était venue passer un week-end chez lui, Je te les rendrai à l’école. »


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Nouveau départ [RP commun] - Page 4 Icon_minitimeDim 3 Mar 2024 - 18:11
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Gavin Turner, 6ème année, Gryffondor


Si Gavin s’attendait à des reproches de la part d’Adèle, les émotions qu’il percevait dans la voix de la jeune femme le déstabilisèrent quelque peu. Gavin avait apprécié le côté rassurant et sécurisant de la Poufsouffle qui avait toujours su apaiser ses émotions. Il n’avait pas vu que, en réalité, elle s’adaptait aux pires aspects de sa personnalité et qu’elle se pliait en quatre pour satisfaire son ego, sa jalousie possessive et calmer ses peurs. Et elle qui s’était toujours montrée douce et arrangeante avec lui laissait s’exprimer aujourd’hui l’amertume qu’elle nourrissait à son égard. Si bien qu’il eut du mal à soutenir son regard et préféra baisser les yeux ou les laisser vagabonder derrière Adèle où certains élèves les observaient plus ou moins discrètement.

Incapable de prononcer le mot « salope » qu’il lui avait si facilement envoyé par message et qu’il avait si facilement employé avec ses potes, il tenta des excuses sans vraiment y croire. Il avait parfaitement conscience qu’il avait dépassé les limites de l’acceptable et qu’Adèle ne verrait dans ses excuses qu’une énième tentative de se racheter comme il l’avait si souvent fait lors de leurs disputes. Mais cette fois-ci, il avait très peu d’espoir de regagner la confiance de la jeune femme. Il avait pourtant envie de lui dire qu’il ne savait pas vraiment pourquoi il l’avait traitée de la sorte, qu’il avait laissé ses peurs dicter sa conduite et qu’il avait pensé bien agir en montrant sa jalousie. Il avait envie de lui affirmer qu’il tenait à elle mais qu’il s’était laissé dominer par un mélange de peur et de colère. Il avait écouté ses peurs qui lui avait murmuré les pires scénarii et nourri la colère sourde qu’il avait alors ressenti envers Adèle, envers ce mec avec elle et envers lui. Il avait été terriblement en colère contre elle pour ce qu’elle lui infligeait alors qu’elle connaissait ses angoisses profondes, plus qu’il ne les connaissait lui-même. Il avait été terriblement en colère contre elle parce qu’elle avait justement nourri toutes ces angoisses. Alors il lui avait dit des horreurs, incapable de se rendre compte du mal qu’il était en train de causer derrière un écran. Il lui avait dit des horreurs car il l’avait détestée l’espace d’un instant.

Mais tout ça, Gavin était bien incapable de le verbaliser, et encore moins maintenant alors qu’Adèle prononçait les mots qu’elle lui avait déjà dit par messages : « Toi et moi c’est fini ». L’entendre le dire de vive voix lui fit encore plus de mal que lorsqu’il avait lu ces mots. Il ne pensait pas pouvoir ressentir une telle peine aussi serra-t-il les dents pour contrôler les tremblements qui l’agitaient. Son cœur meurtri lui hurlait que tout était de sa faute, qu’il était l’unique fautif mais il le fit taire sous une mauvaise foi qu’il maîtrisait parfaitement.

« Donc tu me largues là ? répondit-il en plantant son regard dans les yeux bleus d’Adèle. La mâchoire crispée, il s’efforçait de masquer les émotions qui le traversaient. Il refusait de perdre la face, il s’était déjà montré trop vulnérable en tentant des excuses. Ok, souffla-t-il en hochant la tête. Comme tu veux. »

La voix d’Adèle se brisa et la carapace de Gavin manqua de se fissurer. Les larmes qui pointèrent au coin de ses yeux lui firent l’effet d’un coup de poignard et il dut se faire violence pour ne pas l’entourer de ses bras. Elle l’aurait certainement rejeté de toute manière, aussi resta-t-il immobile face à la jeune femme en jetant des regards derrière elle. D’un point de vue extérieur, on pourrait croire qu’il venait de la quitter et non l’inverse. Pourtant, Adèle ne pleurait pas pour leur rupture mais bien pour le mal qu’il lui avait fait alors qu’elle l’aimait passionnément. Une partie de Gavin en avait conscience puisqu’il mesurait lui aussi ce qu’il venait de perdre, il songeait lui aussi aux sentiments désormais perdus qu’ils avaient éprouvé l’un pour l’autre, mais il refusait de se confronter à ses émotions. Faire l’autruche plutôt que d’entamer une remise en question, ça il savait faire. Elle l’avait largué, lui, et elle ne méritait plus sa considération.

« Ok, dit-il une nouvelle fois quand elle mentionna ses affaires qu’elle comptait lui rendre. J’en ai à toi aussi. Chez moi, précisa-t-il. Il les lui ramènerait à son prochain week-end chez lui. Son visage qu’il s’efforçait de garder impassible ne trahissait aucune émotion contrairement à son regard noir. Elle ne mérite plus aucune considération, se répétait-il, les dents serrés. Tu peux aussi les faire passer par Josh, rajouta-t-il, désireux d’éviter le moindre contact avec elle désormais. A plus, Adelajda. »

Il la contourna et s’éloigna pour retourner dans le rang de son année. Lorsqu’ils étaient ensemble, l’appeler par son prénom polonais était une marque de tendresse pour lui. Il l’adorait et c’était comme un petit surnom qu’il lui donnait. Cette fois-ci, agissant encore une fois sous l’impulsion de la colère, il l’avait presque craché entre ses dents, marquant la fin d’une histoire. Indifférent à la tempête qui s’agitait en lui, Gavin traversa la cohue d’élèves sans se retourner pour retrouver Taron et Joshua.
James Carter-Barclay
James Carter-BarclayDirecteur de Poufsouffle
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Nouveau départ [RP commun] - Page 4 Icon_minitimeLun 4 Mar 2024 - 2:13
James remontait le couloir d’un pas rapide en supervisant l’évacuation des élèves. Il donnait des indications aux groupes qu’il croisait. « Tout va bien, dirigez-vous calmement dans le fond. » « On laisse les valises dans les compartiments ! » « Oui, bien sûr, vous pouvez prendre vos animaux avec vous. » « On se dépêche s’il-vous-plaît ! Dans le calme. »

Mais il n’avait pas l’impression que ses injonctions au calme suffisent à endiguer la panique qui montait lentement mais sûrement dans le train. L’odeur de fumée se faisait de plus en plus présente et James sortit sa baguette magique pour lancer plusieurs sortilèges de Têtenbulle. La vie à Poudlard était relativement calme mais, dans un moment comme celui-ci, il bénissait les quelques années qu’il avait passées à travailler en tant qu’ambulancier à Ste-Mangouste. Sa pratique était un peu rouillée mais il conservait quelques souvenirs de sa formation qui lui seraient probablement utiles aujourd’hui.

Alors qu’il n’était qu’à quelques mètres de la locomotive, une grosse détonation le fit tressaillir et déclencha quelques cris de peur autour de lui.

« C’était quoi ? C’était quoi ? demanda un élève qui s’était couvert la tête par réflexe.
-Oh mon dieu, le train est en train d’EXPLOSER ! s’écria une voix fluette.
-On va tous mourir ! »

James s’arrêta à la hauteur du petit groupe. Il reconnaissait les deux filles qui avaient été réparties à Poufsouffle l’année dernière mais pas le garçon qui avait déjà revêtu son uniforme bleu et argent. Il posa sa main sur l’épaule de Maisie et elle leva un regard paniqué vers lui.

« Personne ne va mourir.
-Mais le train a explosé !
-Non, le train n’a pas explosé.
-Mais…
-Le train n’a pas explosé. » James observa les trois élèves et les ensorcela pour protéger leurs voies respiratoires avec un sortilège de Têtenbulle. « Vous pouvez marcher, tous les trois ? »

Maisie hocha la tête.

« Alors vous allez sortir tranquillement du train, sans courir. Vous suivez ce couloir et dans moins de deux minutes, vous serez dehors, d’accord ? » A nouveau, les élèves hochèrent la tête. « Allez-y. » Ils s’élancèrent. « Sans courir, j’ai dit ! »

Il repartit vers l’avant du train, où la fumée s’était accentuée et y retrouva Nora ainsi que plusieurs élèves qui sortaient difficilement d’un compartiment dont la porte avait été éventrée.

« Je crois que oui. » répondit-il à sa question. Il n’avait pas croisé d’élèves sérieusement blessés. « Tout le monde va bien ici aussi ? Lior, Colas, tout va bien ? » demanda-t-il en reconnaissant ses élèves. « Dirigez-vous faire le fond du train ! » leur indiqua-t-il. « L’air sera plus respirable par là-bas. Allez ! »

Le couloir se vida peu à peu. James se pencha vers Nora et désigna la porte éventrée :

« C’est toi qui as fait ça ? Putain, j’ai cru que le train avait explosé. »

Sur cette confession, ils se remirent en route. Les élèves se pressaient vers la sortie mais un embouteillage ne tarda pas à les bloquer dans le couloir. Les élèves avançaient au compte-goutte et cela générait des plaintes sonores et des injures qu’il ne prit pas la peine de relever. Nora et lui ne tardèrent pas à découvrir l’origine de ce blocage ; le chariot renversé de Nataly Perkins bloquait une partie du couloir. Cette dernière était allongée derrière, un bout de verre figé dans la jambe.

A côté d’elle, Clifford Fairfax avait relevé ses jambes contre la paroi du train et mâchait une plume en sucre.

Cette vision le laissa silencieux une seconde.

« … M’sieur ! » l’appela Elio Davies qui se tenait à côté de son ami de toujours. « M’sieur, on a, euh, un petit problème avec Nat. Mais tout va bien, hein ! » assura-t-il en glissant un regard vers la vendeuse. Il s’approcha de James pour lui dire : « En fait, elle a un bout de verre dans la jambe. Et j’sais qu’il faut pas le retirer mais franchement elle saignait beaucoup. » James observa son visage. Il était un peu pâle.
« Tu te sens bien, Elio ? demanda-t-il, inquiet de voir son élève tourner de l’œil d’une minute à l’autre.
« Euh ouais. Ouais, j’ai un peu la gerbe. Mais ça va. Du coup, je lui ai fait un garrot. A Nat, précisa-t-il en la désignant du doigt. Mais j’sais pas, j’ai p’têt trop serré ? Elle va pas perdre sa jambe, hein ? C’est pas possible qu’elle perde sa jambe ? »

Théoriquement, c’était possible si le garrot était laissé en place trop longtemps mais James se garda bien de le lui dire.

« C’est parfait. Bravo, tu as de très bons réflexes. » Il agita sa baguette magique et Nataly se retrouva sur un brancard qui flottait magiquement dans les airs. Il alpagua deux élèves* assez âgés et leur lança : « Est-ce que vous pouvez conduire madame Pierkins à l’extérieur ? » Normalement, le brancard était ensorcelé pour avancer seul mais James préférait que madame Pierkins ne soit pas seule. Une fois la vendeuse évacuée, il put pousser le charriot et libérer un plus grand passage dans le couloir dans lequel les élèves s’engouffrèrent.

Ses yeux se posèrent ensuite sur Clifford.

« Clifford ? Ça va ? Est-ce que tu peux te lever ? »

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Nouveau départ [RP commun] - Page 4 Icon_minitimeLun 4 Mar 2024 - 19:10
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Oscar Gardner-Cavill, 16 ans, sixième année Serdaigle, préfet

Oscar trouvait que la situation était un peu compliquée. Premièrement, le train avait déraillé, ce qui n’était pas arrangeant et possiblement dangereux. Deuxièmement, il se retrouvait seul avec les trois première année et leur ménagerie, avec une petite qui était blessée. Troisièmement, Mimi ne lui envoyait pas de signe (c’était bien la peine de s’être vantée de savoir faire un Patronus coroporel...) D’accord. D’accord, songea-t-il une deuxième fois. Il s’agissait de ne pas céder à la panique. De rester organisé et méthodique. La formation des préfets ne donnait pas de consignes sur le déraillement du train mais ils avaient les formations en cas de déclenchement des alarmes incendie, c’était un peu pareil, non ? Et puis c’était du bon sens, après tout, n’est-ce pas ? Il allait se dire que c’était du bon sens, après tout. Il avait du bon sens !

- Ok, fit-il à l’adresse de Victoria quand elle confirma qu’elle ne pouvait pas marcher. Elle devait s’être foulé la cheville ou quelque chose comme cela. Ok, répéta-t-il. C’est pas grave, je vais... je vais te porter.

Elle ne devait pas peser bien lourd, non ? Il tourna la tête vers le petit Ciaràn lorsqu’il l’interpella en tapotant son épaule. Il avait une mine très inquiète. Ce qu’il déclara ne fit que renforcer l’inquiétude d’Oscar. Il avait vu quelqu’un de bloqué dans un compartiment enfumé. Machinalement, il tourna la tête dans la direction que pointait le petit garçon, comme s’il allait soudainement posséder le pouvoir de vision magique d’Iron-Mage, qui pouvait voir à travers les murs à plusieurs kilomètres.

- Tu... Tu es certain ? C’était qui comme élève... Enfin tu ne peux pas savoir, mais c’était un grand ou un petit ? C’était une fille ?

Mirabel avait avancé vers l’avant du train et elle ne donnait toujours pas de nouvelles. Oscar sentit à la manière dont le petit garçon s’accrochait à son épaule qu’il avait peur et il s’en sentit désolé. C’était sûrement la pire rentrée à Poudlard qu’on puisse imaginer, alors que c’était normalement un moment heureux et joyeux. Il se rappelait de la sienne et n’osait pas imaginer son état de panique si le train avait déraillé alors qu’il n’avait que onze ans... Déjà là, il ne faisait pas tellement le fier. Ces petits ne devaient avoir qu’une envie : retrouver leurs parents. Parents qui allaient être morts d’inquiétude... Il eut une pensée pour sa mère, qu’il avait laissée sur le quai. Ce fut cet instant que choisit le professeur Carter pour s’adresser à tout le monde, les enjoignant à descendre du train dans le calme, pour rejoindre les points de rassemblement désignés. Il était vraiment très content d’entendre leur enseignant prendre le relais et se manifester. Il demandait aux préfets d’accompagner l’évacuation mais allait passer dans tous les wagons, ce qui le rassura un peu.

La petite voix de Ciaràn, toujours accroché à son épaule, retentit et Oscar tourna la tête pour croiser ses yeux inquiets. Il eut un élan de compassion devant sa bouille ronde et sa mine défaite.

- Bien sûr, je reste avec vous, c’est promis. Faut juste que... que je réfléchisse une seconde à comment on va faire. Alors.

Il y avait trois enfants à évacuer, dont une qui ne marchait plus, et ils allaient devoir remonter une bonne partie du train pour pouvoir sortir... Bon, ils laissaient les bagages derrière c’était évident, mais... Une des petites filles, Alma, s’il avait bien entendu, commençait à déclarer qu’ils pouvaient rester ici le temps de chercher un chat, qui apparemment était perdu. C’était bien sa journée tiens, entre le chat de Mimi et le gros, très gros chat, qui l’observait de la banquette... D’ailleurs c’était vraiment un chat, ça ? Ce n’était pas la question pour le moment et il ne faisait pas Soins aux créatures magiques mais ça ressemblait bien à un Chat-fleur. En tout cas, il avait très envie d’éternuer.

- Alors non, on ne va pas rester ici, répondit-il immédiatement. Vous avez entendu le professeur Carter, on va tous sortir du train, c’est plus sûr. Pour ton chat...

Il allait passer pour un sans-coeur. Etait-il sans coeur, de proposer de laisser le chat ? Il ne voulait pas l’être mais entre le chat et les trois petits, et lui-même, le calcul était vite fait. Et si le chat était assez bête pour aller courir dans un incendie, hein ? Il n’aimait pas ces trucs, décidément. Un chien ne serait pas parti bien loin ! Un chien serait resté avec ses maîtres. Il n’allait pas expliquer ça à la petite blessée et son air triste mais il le pensait très fort.

- Il ne doit pas être bien loin, décida-t-il de mentir. On va sûrement le retrouver dans le couloir, d’accord ? Il ressemble à quoi ? Plein de poils ?

Il se redressa légèrement pour passer son bras autour de Victoria.

- Je vais te lever, tu t’appuies sur moi, d’accord ? Tu peux t’appuyer fort, voilà comme ça et 1, 2, 3, on y va.

Il se redressa cahin-caha, Victoria agrippée à lui.

- Et je vais te porter, alors euh, attends, voilà, comme ça. Il passa son deuxième bras derrière ses genoux pour la faire basculer. Euh voilà. Ça va, comme ça ? Je suis désolé, je ne fais pas ça souvent.

Il n’avait pas les bras d’Elio Davies, ça c’était certain...

- Ok, vous avez tout c’est bon ? On y va alors, vous restez bien à côté de moi et... Ses yeux clairs venaient de se poser sur Victoria, qui pleurait à chaudes larmes. Oh non, je t’ai fait mal ?
- J’ai mal et, elle hoquetait, mon chaton Boo et, et...

Oscar sentit son coeur se tordre devant son air malheureux. C’était cruel, de laisser le chaton, le pauvre petit truc... D’accord il y était allergique et trouvait que c’était des bêtes un peu mesquines mais de là à les laisser brûler dans l’incendie... Une odeur âcre se faisait de plus en plus sentir. Il ferma les yeux une seconde.

- Ok. Attends. Je te repose.

Il déposa Victoria sur la banquette. Prit une seconde pour réfléchir, fermant les yeux. La chose raisonnable à faire, les larmes de la petite, l’évacuation, la cruauté animale...

- Putain, j’arrive pas à croire que je brise la loi pour ça, jura-t-il en venant se pincer l’arrête du nez. Et on ne dit pas « putain » à Poudlard, ajouta-t-il à l’adresse des trois enfants en retrouvant sa voix de préfet. C’est 5 points en moins pour votre maison, sinon.

Il sortit sa baguette magique de sa poche.

- Il a un collier, ton truc ? Enfin ton chat ? interrogea-t-il. Oui ? Nickel. Accio collier de Boo, scanda-t-il en donnant un coup sec.

Une seconde s’écoula sans que rien ne se passe. Puis soudain, un « MIAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA » de plus en plus fort retentit, comme si on avait propulsé le chat avec un lance-pierre. Une petite boule de fourrure rousse, tractée par son collier pénétra le wagon par les airs, pour atterrir dans les bras d’Oscar. La pauvre petite bête était toute tremblante, ayant sûrement très peu apprécié le voyage. Lui fut immédiatement pris à la gorge et éternua deux fois d’affilée.

- Tiens, fit-il à Alma en lui tendant Boo du bout des mains comme s’il avait été une bombe sur le point d’exploser. Et ça non plus, ça n’est pas à reproduire à Poudlard. Allez, on y va cette fois.

Il souleva de nouveau Victoria, enjoignant les deux autres petits à passer devant lui.

- Vous avancez, sans courir, on va aller à la porte juste là... A chaque compartiment qu’ils passaient, il jetait un coup d’oeil pour voir s’ils étaient vides. La fumée était de plus en plus importante et il commençait à tousser. Arrivés devant la porte, il freina, Victoria dans les bras. Vas-y Ciaràn, tu peux déverrouiller le loquet... Il faut soulever puis pousser. La porte restait fermée. Soulève puis pousse... Attends.

Sans poser Victoria, il se contorsionna pour se rapprocher du battant de profil, la calant sur son coude pour libérer sa main. Il leva. Poussa. La porte restait bloquée. Lever. Pousser. Bloquée. Il sentit son coeur accélérer. Non, non, non, non. La porte devait s’ouvrir tout à l’heure, ça n’était pas possible, il ne restait plus d’élèves ! Lever. Pousser. Bloqués.

Il sentait sur lui trois regards inquiets. Hésita un instant.

- Ok. Pas de soucis. Gros soucis. On va essayer la porte de l’autre côté, ok. Pas de soucis. On va juste marcher un peu vite, d’accord, et les genoux un peu baissés d’accord, pour éviter la fumée, un peu. Mais pas de soucis.

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Nouveau départ [RP commun] - Page 4 Icon_minitimeMar 5 Mar 2024 - 14:56
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Bianca Warlock, 14 ans, Gryffondor

OMG, OMG, c’était la cata ! songeait Bianca en tambourinant contre la porte, joignant ses efforts à ceux de Gabrielle. Le train avait visiblement percuté quelque chose, un Bambi ou une licorne ou une vache et maintenant elles étaient coincées et tout le monde allait les oublier et elles allaient rester là des heures et elle n’avait vraiment pas envie, déjà parce que c’était les toilettes et que ça craignait et en plus parce qu’elle avait laissé Chocogrenouille dans son panier de transport dans le compartiment et si les secours les sauvaient elle et pas Choco ?

- On est là ! répétait-elle en tapant contre le bois de la porte, la paume de sa main devenant douloureuse.

Les bruits du train leur parvenait de manière indistincte à cause de l’épaisseur de la porte. Franchement, elle ne voulait pas passer pour une daronne mais elles n’auraient pas eu ce problème dans le vieux train parce que les portes étaient ultra-fines et même une fois Carrie s’était fait surprendre aux toilettes parce qu’un mec de Serdaigle qui devait se prendre pour un bonobo avait appuyé trop fort sur la poignée ! Puis, brusquement, il y eut un fort bruit contre la porte et Gaby et elle reculèrent d’un coup pour se plaquer contre la paroi du fond. Quelqu’un venait d’enfoncer la porte.

Et pas n’importe quel quelqu’un.

Quelqu’un comme Gavin Turner, le capitaine de l’équipe de Quidditch de Gryffondor.

Il se tenait derrière le battant, la mâchoire contractée, les yeux sombres, grand et beau et fort et on aurait dit une scène de Vampire Diaries. La main de Bianca vint agripper le bras de Gaby. En fait, il venait de défoncer la porte à la main pour les sauver ? Mais en fait il était trop musclé ? Une petite voix dans l’esprit de Bianca vint l’enjoindre à la fidélité parce que clairement, si Elio avait su qu’elles étaient coincées dans les toilettes, il serait clairement venu les sauver aussi et il aurait clairement eu la force d’ouvrir la porte aussi parce qu’il était aussi super musclé comme il était batteur.

- On était coincées... répondit-elle d’une petite voix lorsque Gavin leur demanda ce qu’elles fichaient là.

La fin de sa phrase sembla se noyer dans l’annonce du professeur Carter, qui les enjoignait à descendre du train dans le calme. Honnêtement, cela ne pouvait pas être bon signe car cela signifiait sûrement que le train n’allait pas repartir, donc que c’était quand même un peu grave... Lorsque les enseignants leur demandaient de rester calmes, c’était qu’il y avait des raisons de paniquer. Mais elles n’allaient pas le faire, déjà parce qu’elles étaient des Gryffondor donc la maison du courage et de la hardiesse, ensuite parce qu’elles étaient devant Gavin et qu’elles ne voulaient pas qu’il les prenne pour des gamines et ensuite parce que sa mère lui avait toujours dit que dans une situation dangereuse, il fallait tout faire pour garder son sang-froid en prenant de grandes inspirations. Elle gonfla donc discrètement sa cage thoracique avant de souffler doucement.

Taron Atwell arriva à ce moment-là et Bianca lâcha complètement son air pour échanger un regard entendu avec sa meilleure amie. Elle respirerait plus tard. Taron aussi faisait partie de leur classement des plus beaux garçons de l’école, évidemment derrière Elio, l’amour de sa vie, mais également derrière Gavin, qui était joueur de Quidditch (et c’était automatiquement dix points en plus, voire quinze si on était gardien ou batteur ou poursuiveur parce que attrapeur, ça claquait moins quand même.) En plus, c’était Gavin qui venait de les sauver et ça, c’était carrément cinquante points en plus.

Devant ces deux beaux garçons, Bianca prit soudain conscience de ses cheveux emmêlés par le gloss et sûrement de sa mine défaite, et s’empressa d’attraper l’épais chouchou rouge qu’elle portait au poignet pour entortiller sa chevelure blonde dans un chignon. Elle avait un tube de labello teinté dans sa poche mais elle n’allait pas en remettre, cela ne faisait pas cool...

- Ouais, j’arrive Gaby, répondit-elle en passant son bras sous celui de sa meilleure amie. Elle se pencha très vite à son oreille. OMG, tu ne trouves pas qu’il ressemble un peu à Damon dans TVD ?

Elles étaient clairement #teamDamon depuis qu’elles avaient découvert la série moldue l’été dernier, alors qu’elles exploraient le catalogue moldu de la télé de ses parents. Elles avaient dévoré l’intégralité des épisodes, même si la série était vintage, elle était encore super cool. Elles sortirent de la cabine et elle sentit clairement la douleur continuer de lancer son bras là où elle s’était fait mal. Elle sentait également Gabrielle s’appuyer fort sur elle et elle renforça sa prise sur son bras. Sa meilleure amie devait s’être fait mal mais elle ne voulait pas le montrer, Bianca le comprenait. Un peu la honte devant Gavin et Taron.

- Oui, merci les gars, ajouta-t-elle à la suite de Gaby. Heureusement que vous étiez là...

Elles les suivirent jusqu’à l’extérieur, Bianca se retournant pour s’assurer que son amie ne galérait pas trop à descendre les quelques marches qui les menaient jusqu’à l’herbe. Elle allait ajouter quelque chose à l’adresse des deux garçons mais ils s’étaient déjà éloignés, plongés dans une discussion qui semblait intense. Les deux filles firent quelques pas pour rejoindre l’arbre qui leur avait été désigné, où se trouvait déjà Rowena et d’autres Gryffondor de leur année. Avant de saluer ses camarades de classe, Bianca définit immédiatement ses priorités :

- OMG, Gab, t’as vu comment Gavin t’a regardée en fait ? Et comment il a ouvert la porte, d’un coup, comme ça, sans magie ? Elle la secoua légèrement par les épaules, repétant en séparant chaque mot : Le. capitaine. de. Gryffondor, Gabrielle !!

Son enthousiaste lui donnait les joues rouges.

- Imagine, imagine, t’as Gavin et moi j’ai Elio. Juste, imagine !
Moreen Avner
Moreen AvnerPrête à casser tes couilles
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Nouveau départ [RP commun] - Page 4 Icon_minitimeMer 6 Mar 2024 - 13:59
Envie de crever, pensait Moreen, le nez en sang, roulée en boule sous la fenêtre contre laquelle elle venait de s’écraser brutalement. Elle s’apprêtait à entreprendre son métier et s’était levée lorsque le train avait déraillé.

Elle profitait à présent des quelques secondes de remise en question de sa vie entière – une habitude quotidienne – pour reprendre ses esprits et vérifier que son nez douloureux, déversait sur ses vêtements de joyeux litres de sang, mais n'était être brisé. Elle avait posé son front contre le montant froid du train, et poussait un gros soupir de résignation.

Moreen était rentrée un mois plus tôt. Elle était rentrée déçue, incertaine, aussi perdue que lorsqu’elle était partie. Elle avait quitté le monde sorcier un an et trois jours précisément avant d’admettre que son incursion chez les moldus ne changeait rien à ses problèmes de légitimité et qu’elle n’y trouvait pas plus de voie à suivre. Elle était rentrée la tête basse, et s’était humiliée auprès de Fergus - après avoir passé deux semaines chez Donagh - pour obtenir le droit d’utiliser son absurde loft comme point de chute.

Son frère avait dit oui, bien sur.

Il avait dit oui comme s’il était idiot de sa part de considérer qu’utiliser la maison de son frère comme la sienne, n'était pas tout à fait normal et légitime.

En plus d’être rentrée déçue, incertaine, perdue, la tête basse et humiliée, elle avait donc passé des soirées silencieuses en compagnie de Fergus Avner. Elle avait pris conscience du fait que c'était une situation jamais vécue. Elle s’était d’abord sentie un peu mal. Puis quelque chose en elle s’était simplement brisé consciemment : elle avait cessé de faire semblant d’être quelqu’un d’autre.

Un soir, Fergus l’attendait, assit au fond de son canapé en cuir vintage style colonial. Elle avait un peu bue et n’avait pas tout de suite compris ce qu’il lui désignait.
– T’as une lettre d’admission, lui avait-il indiqué.
– T’ouvre mon courrier ?
– Quand ça vient de Poudlard.
Moreen avait haussé les épaules : qu’attendre d’autre de Fergus Avner ?
– J’arrive pas à croire qu’ils envoient encore des lettres, avait-elle moqué en s’emparant de l’enveloppe ouverte. Ils ont tous un pied dans la tombe, sans déconner.
– C’est quoi ton problème avec les lettres ?
– C’est quoi ton problème avec la modernité ?

C’était le genre de sortie qu’elle ne se serait jamais permise quelques années auparavant. Depuis elle avait compris, avec un peu de regret, que contrairement à ce qu’elle imaginait, son frère avait pour elle une grande tolérance à l’insolence, et que son statut d’adulte lui permettait désormais de le confronter réellement. Un peu de regret, parce qu’elle se demandait si, en s’étant permise cette franchise beaucoup plus tôt, elle aurait réussis à se sentir plus proche de lui qui l’avait élevée comme un père.

Fergus avait ouvert la bouche pour protester, elle l’avait interrompu.
– Bon, bah.. Je fais ma rentrée en septembre.
Son ton était aussi morne que si elle avait annoncé la mort de Fat Nugget, le cochon de Laoise.
– T’as pas passé assez d’années à Poudlard ?
Ha, ah, très drôle, monsieur j’ai-eu-les-félicitations-à-tous-mes-aspics-mais-je-sais-toujours-pas-voler.
– Moreen…
– Sois content pour moi, Ferguson, j’ai trouvé un vrai job. Je vais être surveillante.
Il y avait eu un moment de silence. Moreen avait continué à fixer la lettre avec un grand sentiment de vide.
– Je suis content pour toi, avait fini par dire Fergus.
Elle avait levé la tête vers lui, et compris qu’il était sincère. Il y avait quelque d’inexplicablement doux dans son regard, qui l’avait prise par surprise. Elle lui avait répondu avec un sourire triste, emplis de larmes.

***

- BORDEL DE MERDE !
La porte coulissante explosa, percuté par le sortilège. Dans le compartiment, les quatre adolescents s’étaient tassés contre la fenêtre et regardaient l’apparition terrifiante de Moreen Avner, rouge, échevelée, couverte de sang, avec une expression franchement inquiète.


   
Comme si j'y croyais // j'ai pris ce train pour ailleurs et pour demain // J'ai embrassé 2, 3 filles quelques garçons puis, je leur ai dit non // Je vais là où le vent me porte, je fais toujours en quelque sorte // Le grand voyage
Solal Arlington
Solal ArlingtonMoldu
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Nouveau départ [RP commun] - Page 4 Icon_minitimeMer 6 Mar 2024 - 14:07
Solal s’était installé dans le compartiment, rapidement suivi de Terhi et Lysun. Terhi textait rapidement Søren depuis le pear à moitié explosé qui avait toujours été le sien, et que Solal pensait ne pas revoir après les grandes vacanes (elle l’avait fait tomber deux fois au fond des toilettes, trois fois sur du parquet, et deux fois sur du bitume.)
– Respires, Tehri, avait dit Lysun en ramenant sa paire de fike air dernier cris sur la banquette après y avoir déposé son énorme sac de voyage.
– Mais il soule, imagine il rate le départ ?
– Sérieux Tehri t’es pas sa mère, laisse le rater le train s’il a envie de rater le train.
– Mais je veux pas passer l’année sans lui !
– Je comprends pas ce gars, avait dit Solal en sortant machinalement une cigarette de sa poche intérieur, avant de se rappeler où il était et de l’y remettre, c’est à la fois le chaos incarné et le mec le plus psychorigide que je connaisse, ça me tétanise.

À ce moment-là, Solal était heureux de revenir à Poudlard. Il était heureux de retrouver ses amis, car même s’ils avaient passé une partie des vacances ensembles, l’ambiance de l’école avait un goût un peu particulier qui réconfortait le garçon chaque septembre. C’était une forme de stabilité agréable : revoir les mêmes visages, un peu vieillis mais si similaires, les professeurs – James Carter donnait chaque année un peu plus envie à Solal de se coucher sur une table pour le laisser faire ce qu’il voudrait de lui – les gros cons usuels comme Gavin… Comparé à sa vie à l’extérieur de Poudlard, les problèmes et les relations mêmes les plus dramatiques semblaient à Solal insignifiantes.

Surtout, il avait aperçu Clifford sur le quai, alors qu’il entrait suivit d’Elio. Son cœur avait fait un triple bond dans sa poitrine et il s’était senti pleinement heureux. Puis Lysalia s’était foutu de sa gueule.

Søren avait rejoint le wagon trois minutes avant le départ du train. Il était entré très calmement, comme s’il ne s’était rendu compte de rien.
– J’ai vu une fille courir comme une folle le long du quai, avait-il dit en adressant un check à ses compagnons, elle avait l’air stressée.
– Peut-être parce qu’elle était à deux doigts de faire coucou au cul du poudlard express, je sais pas ? avait proposé Tehri.
– Tranquille, j’étais large.

Søren ignorait encore que cette fille qu’il avait vu courir n’était autre que Moreen, et qu’il allait bientôt la revoir dans des circonstances tout à fait différentes.


   
GUESS WHO'S BACK IN THE HOUSE//HEELS CLICK-CLACKIN' ABOUT//FINE, FRESH, FEMININE, STYLE TO 11//I'M DIVINE, SO HEAVENLY /GENTLEMAN SWEATIN'//IT'S DIME ACROSS THE BOARD WITH NO DOUBT/BODY LIKE WOW!
Moreen Avner
Moreen AvnerPrête à casser tes couilles
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Nouveau départ [RP commun] - Page 4 Icon_minitimeMer 6 Mar 2024 - 14:12
– Allez les morveux, on décolle ! Ordonna Moreen en faisant signe aux quatre ados figés.
Elle se fit trop tard la remarque que morveux n’était peut-être pas un terme autorisé pour qualifier des êtres humains.
– Morveux ta mère, marmonna la petite gamine aux cheveux teints en passant devant elle.
– Tu veux pas la connaître, ma mère. Et laissez vos bagages ! intima-t-elle à la fille – au garçon ? – qui avait machinalement saisit la hanse du gigantesque sac en cuir qui occupait la moitié de la banquette.
– C’est cool que vous ayez pas rater le train, fit celui que l’accident et l’entrée brutale de Moreen n’avait pas départi de son air calme.
– De quoi ?
– Je vous ai vu courir le long du quai et je…
– Sø’, c’est archi pas le moment, dit le dernier garçon -hyper efféminé ? La nouvelle génération se permettait de sacrés trucs, se dit Moreen avec un peu de contentement – tout en poussant son ami dans le dos. Hé, fit le garçon efféminé, puisqu’il y a de la fumée partout je peux allumer une clope ?
– Range ton cancer et avance, répondit Moreen.

Le petit groupe progressa dans les couloirs embués avec attention. Moreen rêvait, elle aussi, de s’allumer une clope et de rentrer chez elle. Mais il lui fallait d’abord respecter les imprécations de James Carter et vérifier les wagons un par un pour s’assurer que personne n’était mort ou grièvement blessé, ce qui était une pensée infernale pour Moreen que Toni et Fergus avaient gentiment pressurisés : « puisque tu seras à Poudlard, veille sur Elio et Alma. »

Elle priait pour qu’ils ne soient pas écrasés sous une tonne de métal, asphyxiés par l’épaisse fumée noire qui s’insinuait partout, en train de se vider de leur sang ou en combustion spontanée quelque part.

Au moment où Moreen pensait voir la fin de son cauchemar, elle avisa un petit groupe d'enfants et d’animaux, occupés à presser le loquet du battant qui devait les délivrer, en vain.
– Aaarrrg, soupira-t-elle.
Devant elle, elle entendit le garçon efféminé dire quelque chose comme :
– Putain, j’aurais du prendre ma carte au sérieux.
Sans chercher à savoir de quoi il parlait, elle se faufila entre eux jusqu’au jeune garçon pâle, qui tenait à moitié dans ses bras une enfant qui avait l’air blessée.
– Hé, tout va bien ? appela-t-elle le garçon qui répétait « pas de soucis » sur le ton de quelqu’un qui s’apprête à faire une mini crise de panique.
Elle avisa soudain l’autre gamine.
– Merde, Alma ! Minette, t’as rien ?
Roy et Avalon allaient la tuer.
Elle espérait que Roy s’en occuperait. Tout plutôt que la colère d’Avalon Calder-Davies.


   
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Alma Calder
Alma CalderPremière année
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Nouveau départ [RP commun] - Page 4 Icon_minitimeMar 12 Mar 2024 - 4:28
Alma était un peu rassurée d’être avec un grand. Il faisait presque adulte : il était beaucoup plus grand qu’elle, pouvait utiliser la magie et portait Victoria dans ses bras parce qu’elle ne parvenait plus à marcher toute seule. Malgré la fumée qui commençait à lui piquer les yeux, cela la faisait se sentir un peu plus en sécurité et elle veilla à rester très – très – proche de lui. Elle n’avait pas du tout envie de prendre le risque de se retrouver seule alors que tous les compartiments devant lesquels ils passaient étaient vides. Son cœur battait un peu vite dans sa poitrine et elle s’efforça de faire des grandes inspirations, comme ses parents lui avaient dit de faire quand elle se sentait nerveuse. Mais cette fois-ci, la fumée la fit violemment tousser et elle baissa la tête, les yeux humides.

Ils avancèrent jusqu’à une porte qui séparait deux voitures du train. Ciaràn appuya sur le loquet pour le baisser mais celui-ci sembla résister. Oscar essaya à son tour. La porte semblait bloquée.

Alma posa sur lui un regard inquiet. Pas de soucis, disait-il avec un ton qui laissait croire qu’il y avait un gros souci. Il suffisait de marcher vite, les genoux baissés, pour éviter la fumée.

La situation lui donnait un peu envie de pleurer. Elle n’avait pas envie d’être là, elle voulait revenir à ce matin, lorsqu’elle s’était réveillée dans son lit et qu’elle était allée prendre son petit-déjeuner avec ses sœurs, son petit-frère et ses parents. Elle leur avait dit qu’elle ne voulait pas prendre le train, qu’elle préférait faire le trajet avec Teresa, plus tard dans la journée ! Et maintenant elle était coincée dans un train où il y avait de la fumée, ça lui faisait peur et elle avait vraiment – vraiment – envie de voir son papa ou sa maman.

Alors l’arrivée de Moreen lui fit comme une grande bouffée d’air frais.

Moreen n’était pas sa mère mais c’était la sœur de son tonton Fergus alors c’était un peu comme sa famille aussi. Elle ne la voyait pas très souvent mais elle était là pour certains moments importants et elle était déjà venue à Flaquemare aussi (parce qu’ils avaient un terrain de Quidditch dans le jardin et que Moreen aimait bien ça, le Quidditch, alors Pilar lui demandait toujours de jouer avec elle et Alma acceptait de jouer aussi, pas tant parce qu’elle adorait ce sport mais parce qu’elle avait envie de passer du temps avec sa petite sœur et avec Moreen qu’elle trouvait assez chouette. La voir ici fut un profond soulagement – Moreen était une vraie adulte, encore plus adulte qu’Oscar. Alma se précipita vers elle et l’entoura de ses bras.

“Moreen !” Elle avait la voix qui tremblait un peu. “Non, j’ai rien. C’est Victoria qui peut plus marcher” dit-elle en oubliant de préciser qui était Victoria. “Oscar est venu nous aider mais on arrive pas à ouvrir la porte alors on peut pas sortir du train !”
Gabrielle Wilson-Baker
Gabrielle Wilson-BakerQuatrième année
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Nouveau départ [RP commun] - Page 4 Icon_minitimeVen 15 Mar 2024 - 22:22
O.M.G. Gavin Turner lui avait adressé la parole. Pas longtemps – ils étaient en plein milieu d’une catastrophe – mais quand même ! Gabrielle avait essayé de paraître cool pendant tout le moment où ils avaient avancé l’un derrière l’autre, en serrant les dents pour ne pas afficher la douleur qui irradiait dans sa cheville. Elle n’avait pas envie de passer pour une gamine devant Gavin et ses potes. Elle avait quinze ans le mois prochain ! Elle était presque majeure et elle voulait qu’on la voie comme telle. Aussi, ce ne fut que lorsqu’ils s’éloignèrent qu’elle lâcha un petit couinement plaintif. Heureusement que Bianca était là pour la soutenir... Et pour saisir l’entièreté de ses pensées avant même qu’elle ne les formule.

“Mais je sais ! Je. Sais !” répondit-elle avec excitation. Elle baissa la voix pour ne pas être entendue : “Non mais toi aussi t’as senti qu’il y avait un truc différent ? Ohlala, soupira-t-elle, quand il a ouvert la porte c’était tellement canon ! Genre, vraiment, on se croyait pas trop dans un film ?”

Ou dans The Vampire Diaries, comme l’avait suggéré Bianca un peu tôt. Elle avait carrément raison ; Gavin avait des airs de Damon, le personnage principal de la série. Atrocement beau, le genre à se foutre du monde entier sauf des quelques personnes qu’il aimait vraiment. Bref, terriblement attirant pour les adolescentes que Gabrielle et Bianca étaient toujours. Elles avaient passé l’été à rêvasser devant la série et à établir des classements : classement du plus beau garçon (Damon en premier, bien sûr. Mais Klaus ? Hyper sexy, avec son petit accent...). Classement du personnage le plus insupportable (Matt, sans aucun doute, même si Bonnie était vraiment pénible, à saigner du nez dès qu’elle faisait de la magie). Classement de la pire mort (celle de Jenna, omg, elles avaient pleuré).

“Ce serait juste fou, B. Genre, on pourrait faire des double-dates ! Enfin... Là, toute l’école sait qu’ils se détestent mais c’est sûr que ça pourrait changer.”

En tout cas, l’idée était très séduisante. Gaby les voyait bien, Bianca et elle, à sortir avec des garçons plus âgés et tous les deux capitaines de Quidditch. Elles avaient toutes leurs chances : on ne connaissait aucune copine à Elio Davies (ce qui était assez étonnant puisqu’il était beau à tomber) et Gavin avait rompu avec Adèle pendant l’été (Gaby avait entendu des filles de sixième année en parler sur le quai et, parce que c’était important de fact check ce genre d’information, elle avait fait un tour sur instamag pour voir si des publications les liaient encore l’un à l’autre.)

Et justement, lorsque son regard trouva la silhouette de Gavin dans la foule, il était plongé en pleine discussion avec Adèle.

“Regarde !” souffla Gabrielle à Bianca en les désignant. Au dernier moment, elle posa une main sur le bras de sa meilleure amie : “Discrètement, hein.” Les deux filles observèrent la scène quelques secondes, avant que Gabrielle ne reprenne : “Tu crois qu’ils parlent de quoi ?” Elle était super nulle pour lire sur les lèvres. Elle avait essayé, une fois, lorsque sa mère était venue la chercher chez son père, à la fin des vacances scolaires. Ses parents s’étaient éloignés et Gabrielle les avait suivis discrètement mais elle n’avait pas pu s’approcher d’assez près pour les entendre. Sa lecture à distance n’avait pas été concluante – la seule phrase qu’elle pensait avoir saisie était “Gabrielle devrait pêcher peu de thon ici” et cela n’avait aucun sens car elle avait horreur de la pêche et que le ton furieux que sa mère avait utilisé pour répondre ne semblait pas vraiment approprié pour parler de poissons.

“Elle est jolie, son ex” commenta Gabrielle. “J’ai entendu des filles dire qu’elle avait trompé Gavin avec un autre mec... Mais elle, elle dit que c’est quelqu’un de sa famille.”




Gabrielle Wilson-Baker


'Cause when you're fifteen and somebody tells you they love you, you're gonna believe them. And when you're fifteen feeling like there's nothing to figure out, but count to ten, take it in, this is life before you know who you're gonna be at fifteen



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KoalaVolant
Clifford Fairfax
Clifford FairfaxPréfet
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Nouveau départ [RP commun] - Page 4 Icon_minitimeSam 16 Mar 2024 - 10:53
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Ciaràn Rice

Malgré la situation qui devenait de plus en plus critique, Ciaràn avait obéi aux doigts et à l’œil à toutes les injonctions d’Oscar : Rester calme, avancer sans courir, déverrouiller le loquet…. Déverrouiller le loquet. Le petit garçon essaya de nouveau d’actionner la poignée, en vain.
Il se retourna pour observer Oscar situé juste derrière lui  « C’est bloqué. » dit-il de sa petite voix fluette. Il avait pris sur lui tout du long mais il se sentait de plus en plus inquiet. La fumée s’épaississait et Patronum montrait des signes d’impatience lui aussi. Le chat fléreur grattait le bas de la porte les oreilles rabaissées en arrière. Ciaràn croisa le regard inquiet d’Alma tandis que Victoria pleurait toujours dans les bras du préfet : Ils étaient mal embarqués.

Fort heureusement un petit groupe de personne guidé par une adulte déboucha de la fumée. Alma – qui semblait connaitre tout le monde magique- se jeta sur la fameuse Moreen, visiblement soulagée de la retrouver. La dame était flanquée d’un groupe d’adolescents de l’âge d’Oscar environ, estima Ciaràn en les observant d’un regard curieux. Ils étaient habillés et maquillés bizarrement -même les garçons- mais ils étaient sûrement assez vieux pour avoir le droit de pratiquer la magie.

Ciaràn espérait d’ailleurs qu’ils allaient prendre les choses en main rapidement et aider Oscar à les sortir de là. Le boursouf d’Alma s’agitait frénétiquement dans sa poche et Patronum,  qui était toujours à ses pieds, feula. Il avait sorti les griffes et grattait le bas de la porte pour tenter de libérer un passage. Angus avait toujours dit à son fils de se fier à l’instinct primaire des animaux : visiblement, il n’y avait pas une minute à perdre.
Prenant son courage à deux mains, Ciaràn attrapa le pan d’un vêtement coloré du garçon bouclé pour attirer son attention.

« Est-ce que l’un d’entre vous peut casser la vitre s’il vous plait ? » demanda-t-il très poliment pour quelqu’un de bloqué dans un incendie. Les verres utilisés dans les transports étaient ensorcelés pour résister aux chocs mais peut-être que les étudiants ou la dame connaissait un contre sortilège.

Ciaràn hésita un instant avant de proposer une seconde solution. Angus le lui avait formellement interdit depuis tout petit mais le petit garçon sentait que cette interdiction ne concernait pas vraiment ce cas de force majeure .Il se tourna alors vers Moreen :

« Peut-être que vous pourriez nous faire transplaner à l’extérieur ? »

Il n’était pas certain que les adolescent soient en âge d’avoir leur permis mais Moreen semblait assez vieille pour cela. Bien qu’Angus lui ait répété maintes fois «  Tu ne transplanes pas avec des personnes que tu ne connais pas. » Ciaràn se sentait prêt à désobéir à son père, pour une fois dans sa vie.

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Le sucre commençait à faire effet, Clifford pouvait le sentir. Encore quelques instants dans cette position et il pourrait se lever et marcher normalement. Ses malaises vagaux ne duraient jamais bien longtemps.  Malheureusement pour Cliff, le professeur Carter arriva avant qu’il ne soit totalement remis de ses émotions. Oh non, songea-t-il honteux. Il n’avait aucune envie que son directeur de maison  le découvre dans cette position si humiliante. Pourquoi James n’était pas arrivé au moment où Cliff démontrait toute l’étendue de sa débrouillardise et de son esprit d’initiative en amenant la trousse à pharmacie à Elio ? Non, au lieu de ça, l’homme qui avait assez cru en ses capacités pour le nommer préfet  le découvrait allongé au sol, les jambes en l’air, en train de suçoter une plume en sucre. La honte.

Cliff se redressa tant bien que mal et s’adossa sur le mur du compartiment – il ne devait pas se relever trop rapidement- tandis qu’Elio débriefait avec leur directeur au sujet de Nat la déprime. Le professeur Carter organisa l’évacuation de miss Pierkins en quelques sortilèges avant de louer les bons reflexes de son meilleur pote.

Clifford observait la scène depuis le sol, d’un air un peu penaud mais son expression changea radicalement quand Carter posa les yeux sur lui.

« Oh, bonjour professeur ! »  S’exclama-t-il avec un peu trop d’enthousiasme. Il le saluait comme s’il venait de le croiser dans les couloirs du château lors d’une journée lambda.
« Clifford ? Ça va ? Est-ce que tu peux te lever ? »
« Oui, oui, bien sûr. Tout va bien. » Il se leva d’un bond « tout va très bien même. » Il avait encore les lèvres blanches mais il ne vacilla pas en se redressant. « J’imagine que nous devons évacuer nous aussi. » il indiqua d’un geste du pouce la direction de la sortie, «Il faut montrer l’exemple en tant que préfet, n’est-ce pas ! Ahah !» Mais pourquoi le "Ahah" ? se morigéna-t-il.  Sous le coup du stress, il semblait atteint d’une forme de diarrhée verbale, comme si ses paroles pouvaient faire oublier le fait que son directeur l’avait découvert allongé au sol quant il était censé s’assurer que la descente du train des élèves se déroule sereinement,  Nous avons essayé de maintenir le calme avec Mirabel et Oscar» s’empressa-t-il d’ajouter pour meubler la conversation. Il ne voulait pas que Carter lui parle de son malaise. «  D’ailleurs je voulais vous dire que j’ais été honoré de ma nomination. » Etonné, stressé, angoissé, paniqué, mais un peu honoré aussi. Quand même.  « Je vais tâcher de remplir au mieux les missions qui me seront confiées. »  sans tomber dans les pommes cette fois.

Il déboucha à l’extérieur du train sans même s’en rendre compte. «  J’espère que je pourrai être un exemple pour les premières années. » Mais stop Clifford, tais toi putain ! se disait-il sans toutefois trouver comment enrailler ce monologue interminable qu’il avait amorcé. « En tout cas j’espère que vous avez passé de bonnes vacances. » Ce fut la goutte de trop. Il s’arrêta, ferma brièvement les yeux et posa ses mains en prière devant sa bouche avant de rouvrir les paupières pour observer James. «  Sur ce, je vais rejoindre mon arbre. » dit-il très solennellement  en s’inclinant dans un semblant de révérence. Il fit volte face et marcha en direction du sapin des Poufsouffle, le menton haut , avant que  son visage souriant ne se décompose : «  Putain mais pourquoi je suis aussi bizarre ! » lâcha-t-il dépité, à l’attention d’Elio. « C’était presque aussi What the fuck que ta poignée de main avec Lou ! » et ce n’était pas peu dire.


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