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Nouveau départ [RP commun]

Angus Rice
Angus RiceGrande Prêtresse d'Aresto
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Profil Académie Waverly
Nouveau départ [RP commun] Icon_minitimeMer 3 Jan 2024 - 12:02
1er septembre 2023

Installé en pyjama sur un tabouret haut du bar Ciaràn  remuait mollement son cacao froid tout en regardant son père s’affairer pour finaliser ses bagages.  Vêtu d’un simple caleçon et d’un marcel grisâtre, Angus pliait le linge sec de la veille et le fourrait plus ou moins méthodiquement dans la malle de son fils.  Ciaràn rentrait en première année dans quelques heures et il avait le ventre noué d’appréhension depuis plusieurs semaines à cette idée. Il n’osait pas l’avouer à son père de peur de l’inquiéter mais Ciaràn ne se voyait pas vivre sans lui. Il feignait toutefois  une fausse sérénité  à l’idée de franchir ce nouveau cap  après onze années d’une relation fusionnelle.

« Je mets tes collants et ton justaucorps  dans ta valise ? demanda Angus en tendant les dits vêtements,  J’ai vu sur la brochure qu’ils proposaient des cours de danse à Poudlard. »

Le petit garçon hocha vigoureusement la tête. Angus sifflota un petit air de musique et fit danser les collants d’un mouvement de baguette avant de les laisser choir dans la malle. Ciaràn sourit à son père. Il n’était pas certain de porter sa tenue de classique à l’école. Il n’imaginait pas une seule seconde abandonner la danse mais il savait à quel point ces simples habits moulants pouvaient être source de moquerie. Les jeunes gens de son âge n’étaient pas tendres avec lui parfois. Ciaràn était un petit garçon sensible et un peu craintif.  Il ne se sentait réellement en sécurité qu’entre les gros bras poilus de son père. Il regarda Angus, sa longue barbe poivre sel, ses rides au coin de ses yeux rieurs, sa peau recouverte d’encre, sa petite bedaine, véritable « coussin intégré » sur lequel Ciaràn aimait poser sa tête et s’endormir doucement en écoutant des vieux standard du rock  bercé par la lente respiration de son papa. Il allait tellement lui manquer, songea-t-il en sentant sa gorge se nouer.

« Mon chat, il faut que tu ailles t’habiller si tu ne veux pas être en retard. »
Ciaràn sauta du tabouret, déposa son bol à moitié plein dans l’évier et grimpa à l’étage en montant les marches  quatre à quatre.

Angus attendit que la petite silhouette de son fils disparaisse pour essuyer ses yeux humides. Il devait tenir et ne pas montrer à quel point cette séparation l’affectait. Il  prit une profonde inspiration pour reprendre contenance et se donna des petites claques sur les joues.  Il n’osait pas l’avouer à son fils de peur de l’inquiéter mais il ne se voyait pas vivre sans lui. Il savait pourtant que c’était dans l’ordre des choses : l’oisillon allait devoir quitter le nid mais, Merlin, que c’était difficile !

« N’oublie pas de te brosser les dents ! » dit-il d’une voix forte après s’être raclé la gorge.
« Oui papa ! »

Angus referma la malle d’un coup de baguette et la fit léviter jusqu’à la porte d’entrée. Il prit un pantalon de jogging  dans le linge propre avant de renifler les aisselles d’un vieux sweat déjà porté abandonné sur le dossier du canapé. Il jugea l’odeur acceptable, enfila le tout et se coiffa de sa vieille casquette élimée tandis que Ciaràn redescendait de l’étage propre comme un sous neuf.

« Mais qu’il est beau mon fils ! » s’exclama Angus en tendant les bras. Le petit garçon ne se fit pas prier et courut dans les bras de son père qui le souleva dans les airs pour le serrer fort.
« Je vais te câliner si fort que tes yeux vont sortir de leurs orbites ! » souffla Angus avec un regard de fou furieux.
C’était la blague préféré de Ciaràn qui rit de bon cœur. Pris d’une bouffée de tendresse, il passa ses deux bras autour des épaules massives de son père et plongea la tête dans son cou pour respirer son odeur.
« Tu vas trop me manquer papa. » finit-il par dire la gorge nouée.
Le cœur d’Angus se serra douloureusement.
« Toi aussi mon chaton tu vas me manquer mais tu vas voir Poudlard c’est génial. Il chercha le regard de Ciaràn et feignit parfaitement l’enthousiasme, Tu vas te faire plein de copains, tu vas apprendre tellement de choses. La magie, c’est merveilleux ! assura-t-il, et tu pourras revenir à la maison dans deux semaines. Je viendrai te récupérer à Pré-Au-Lard et on ira se balader à la plage avec les Abraxans, juste toi et moi. »
Ciaràn afficha une petite moue et se décida à poser la question qui le turlupinait depuis des mois.
«  Et si je vois encore…des images. »
Il avait hérité des dons de Joséphine, sa mère biologique, qui s’étaient manifestés quelques années plus tôt sous la forme de visions réalistes brèves et intenses.
Angus laissa passer un bref silence. « Tu en verras des nouvelles mon chat et c’est normal, répondit-il d’une voix douce en caressant le dos de son fils. Ce don fait partie de toi. Tu te souviens de ce qu’a dit le psychomage ?»
« Oui, je dois accueillir les images… je sais … mais … il entortilla un poil blanc de la barbe de son père autour de son doigt, mais … j’ai un peu peur quand même. » murmura-t-il.
Angus resserra son étreinte. Il voulait chasser toute appréhension du visage et du cœur de son fils.
« J’ai envoyé un hibou au directeur et à l’infirmier de l’école. Ils sont au courant et ton directeur de maison le saura dès que tu seras réparti.  Tu peux aller les voir si tu as une nouvelle vision qui t’angoisse.  Tu seras bien entouré pour gérer ça au mieux. Et n’oublie pas que tu as un Pear maintenant, Ciaràn l’avait reçu en cadeau la veille mais Angus avait supervisé le paramétrage : pas d’accès aux réseaux sociaux –cette sainte horreur-, le vieux Pear reconditionné de Ciaràn permettait juste les appels holographiques en basse qualité,  tu pourras m’appeler à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit et tout me raconter. »

Angus déposa un gros bisou sur la joue de son fils qui hocha la tête. Le petit garçon fit mine d’être pleinement convaincu même s’il vivait quotidiennement avec la crainte de vivre une nouvelle vision.

« On va être en retard mon chat si on ne s’active pas un peu, souffla Angus en reposant son fils par terre. Mets Patronum dans sa cage – Un fléreur croisé chat qu’Angus avait dressé spécialement pour devenir l’animal de compagnie – et le protecteur- de Ciaràn à Poudlard, on va aller prendre la transplaneuse du village. »
Ciaràn s’exécuta. Il  embrassa le vieux Nox couché dans son panier et gratifia d’une caresse Feudeymon la descendance du bien aimé et regretté Accio.  Les deux Rice sortirent sur la terrasse de la maison (enfin sur  la dalle en béton fissurée depuis 11 ans attendant d’être finalisée) et le petit garçon fit un détour par l’ancienne caravane d’Angus qui était depuis devenu son QG.  Il attrapa quelques livres, décrocha des affiches et photos placardées au mur pour les installer dans son dortoir puis le père et le fils se mirent en route.

+++

La grosse paluche cagneuse d’Angus serrait la main fine et délicate de Ciaràn lorsqu’ils débouchèrent sur la voie 9 ¾. Le quai était noir de monde et le Poudlard Express patientait déjà en gare. Les familles s’embrassaient et s’enlaçaient dans une douce effervescence. L’heure du départ et donc de la séparation n’allait pas tarder à sonner.

« Viens, on va te trouver un wagon » souffla Angus avant de se frayer un passage à travers la foule…

:
Joséphine Walker
Joséphine WalkerProfesseur de danse
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Profil Académie Waverly
Nouveau départ [RP commun] Icon_minitimeMer 3 Jan 2024 - 16:50
"Doucement, le train ne part que dans quinze minutes !"

Perchée sur ses talons hauts, Joséphine peinait à suivre les grandes enjambées de Louise, qui l’entraînait avec énergie en direction de la fameuse « voie 9¾ », jugeant visiblement qu'elle n'avançait pas assez vite, contrairement à Ignacio qui marchait tranquillement devant elles. C'était plus facile quand on avait des jambes d'un mètre de long ! La petite famille traversa le quai au pas de course avant que Joséphine ne ralentisse en tirant un peu sur le bras de sa fille, qui semblait déterminée à foncer droit dans le mur droit devant eux.

"Mais Mamaaaan, on va être en retard !
- Et où est-ce que tu vas comme ça, exactement ?
- Bah, de l’autre côté ! répondit Louise, agacée, en désignant le mur de briques. Joséphine échangea un regard perplexe avec Ignacio, qui semblait tout aussi surpris qu'elle par la réponse de Louise. Il faut traverser le mur, expliqua Louise en baissant la voix pour ne pas être entendue des moldus qui circulaient autour d'eux.
-Tu es sûre de ça ? Le mur en question avait l’air particulièrement solide.
-Ouiiii, c’est Alma qui me l’a dit ! Tout le monde sait ça ! C’est le seul moyen d’aller à Poudlard."

Tout le monde savait ça sauf les parents qui n’avaient pas étudié à Poudlard, justement ! Joséphine échangea un nouveau regard avec son mari et haussa les épaules. Ce ne serait pas la première fois qu'ils étaient surpris par le fonctionnement de Poudlard ! Cette école avait décidément des traditions étranges. Elle laissa échapper un soupir résigné et autorisa d'un signe de tête sa fille à reprendre sa course folle en direction du mur, tenant toujours sa main dans la sienne. Elle ne put s’empêcher de fermer les yeux juste avant de heurter la surface de briques, mais l’impact ne vint jamais. Quand elle rouvrit les yeux, elle se tenait sur un quai baigné d’une douce lumière dorée, le long duquel était stationné un train à vapeur à la locomotive d'un rouge éclatant. Tout autour d'elle se pressaient des familles avec de grandes valises, des cages renfermant des hiboux ou des chats, et des adolescents qui se retrouvaient avec des éclats de voix enthousiastes. Joséphine eut un petit pincement au cœur en songeant que, dans un an, ils reviendraient ici pour le départ à l'école de Louise. Elle avait encore le temps de s'y préparer mais savait déjà que l'année à venir passerait à une vitesse folle.

"Il faut trouver Alma ! Tu la vois Papa ? Louise s’était hissée sur la pointe des pieds pour essayer d’apercevoir son amie et tournait vivement la tête dans tous les sens en agitant ses boucles rousses. Là-bas !" s'exclama-t-elle.

Sa main toujours dans celle de sa mère, la fillette commença à zig-zaguer entre les voyageurs, en serrant fermement dans son autre main le bracelet de l'amitié qu'elle avait fabriqué pour Alma. Alors qu'ils arrivaient à la hauteur de la famille Calder, Louise lâcha la main de Joséphine pour se précipiter sur Alma et se jeter à son cou. A les voir ainsi on aurait pu croire qu'elles se séparaient pour dix ans, alors qu'elles se verraient très certainement dans deux semaines. Joséphine et Ignacio étaient assez proches de Roy et Avalon, et ils passaient régulièrement une partie de leur week-end ensemble. Joséphine s'entendait très bien avec Avalon, et avait appris avec le temps à oublier ses vieilles rancœurs contre Roy. Ils ne seraient probablement jamais les meilleurs amis du monde -elle ne s'imaginait pas lui confier ses secrets les plus intimes ou ses doutes sur le sens de la vie- mais ils arrivaient à passer d'agréables moments ensemble.

Ils saluèrent chaleureusement la famille Calder, et Joséphine promena son regard autour d'elle avec curiosité, tout en surveillant Louise du coin de l'œil. Elle la soupçonnait de vouloir monter à bord du train avec Alma.

Ses yeux se posèrent alors sur un homme barbu qu'elle reconnut immédiatement, malgré la casquette qui lui cachait les yeux, et les douze ans qui s'étaient écoulés. Son cœur manqua un battement. La dernière fois qu'elle l'avait vu, il se tenait sur le seuil de sa chambre à la maternité, et tenait dans ses bras celui qui devait aujourd'hui être le jeune garçon roux à ses côtés. Joséphine avait respecté les termes de leur contrat. Elle n'avait jamais essayé de recontacter Angus. Elle n'avait pas écrit, n'avait pas demandé de nouvelles. Elle avait disparu, et avait fait de son mieux pour effacer cet enfant de sa vie. La plupart du temps, cela avait été facile. Louise était arrivée un an plus tard, et avait rapidement pris toute la place dans son cœur. Il lui arrivait bien sûr de repenser à ce premier bébé, qui portait ses gênes mais n'était pas vraiment le sien, et elle avait toujours une pensée pour lui le jour de son anniversaire, mais elle n'avait jamais pensé se retrouver un jour face à lui.

Joséphine réalisa qu'elle fixait Angus et son fils depuis un peu trop longtemps mais, avant qu'elle n'ait pu tourner la tête, elle croisa brièvement le regard de l'ex-milicien. Elle se contenta de lui adresser un bref hochement de tête, et baissa les yeux. Elle ne voulait surtout pas venir troubler ce qui devait être une journée importante pour lui et son fils.


Nouveau départ [RP commun] Signature-Jo
Lou Virtanen
Lou VirtanenSixième année
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Nouveau départ [RP commun] Icon_minitimeMer 3 Jan 2024 - 17:39
Des bruits de pas résonnèrent dans le couloir et Lou écrasa précipitamment sa cigarette contre le rebord de la fenêtre avant de la jeter dans le bac de fleurs du voisin du dessous. Elle chassa les dernières volutes de fumée d'un geste de la main et récupéra le chewing-gum à la menthe qu'elle avait collé derrière son oreille le temps de fumer sa cigarette. Elle attrapa un vêtement au hasard et prétendit être en train de le plier quand Maeva ouvrit la porte. L'état de la chambre avait un peu évolué, depuis le dernier passage de la jeune femme. Une énorme malle était ouverte au centre de la pièce, et tout le bazar qui traînait auparavant partout dans la pièce y avait été entassé sans ordre particulier. Les manuels scolaires, encore emballés, n'occupaient qu'une petite partie de la valise. Lou avait validé quatre BUSE (Etude des runes, Sortilèges, Métamorphose et Astronomie) et aurait donc un emploi du temps plutôt léger cette année. Le reste de la malle était occupé par des vêtements roulés en boule, des plumes un peu abîmées, des rouleaux de parchemin et une trousse de toilette tâchée de dentifrice. La chambre était désormais presque vide, exception faite de la demi-douzaine de tasses vides qui traînaient un peu partout, des paquets de gâteaux vides et des boulettes de papier qui avaient atterri près de la corbeille.

"J'ai presque fini, annonça-t-elle en posant le gilet gris qu'elle venait de plier sur le tas informe de ses autres vêtements. Je peux prendre ça ?"

Elle attrapa un sweat noir que lui avait prêté Maeva, par une soirée d'été un peu fraiche où Lou avait insisté pour sortir sans sa veste, et qu'elle ne lui avait jamais rendu. Cela avait été un des rares moments paisibles de leurs vacances, cette soirée au bord d'un lac à faire griller des chamallows sur un feu de camp en regardant la pluie d'étoiles filantes annoncée cette nuit-là. Lou aimait ces instants où elle pouvait simplement partager le silence avec Maeva, sans se disputer, sans se contredire constamment. Le reste de l'été avait été plutôt mouvementé et les deux sœurs s'étaient régulièrement opposées sur de nombreux sujets, à commencer par l'avenir de Lou, qui ne voulait pas retourner à l'école cette année.

Elle en avait marre de Poudlard. S'il n'avait tenu qu'à elle, elle aurait arrêté les cours pour apprendre à faire des tatouages magiques. Elle dessinait de très beaux tatouages inspirés de runes, dans ses cahiers, mais n'avait encore trouvé aucun volontaire pour s'exercer sur de la peau. Elle avait essayé de s'auto-tatouer, au début de l'été, mais la plaie s'était infectée et Maeva avait dû l'emmener à Ste-Mangouste. À la suite de cet incident, ses chances de convaincre sa sœur de la laisser se consacrer au tatouage sans avoir terminé sa scolarité étaient passées de nulles, à plus-que-nulles. L'adolescente se préparait donc à affronter une nouvelle année à Poudlard, et cette perspective ne l'enchantait absolument pas. Depuis la mort de son père, elle détestait Poudlard. Elle n'arrivait plus à s'y sentir bien, alors même que c'était le seul endroit où elle n'avait jamais vécu. Elle fuyait l'aile Sud comme la dragoncelle, mais savait qu'il ne se passerait certainement que quelques semaines avant qu'elle ne se soit convoquée dans le bureau du Directeur Forbes pour une raison ou une autre, et qu'elle se retrouve face à son portrait. Cette pensée lui noua l'estomac et elle referma sa malle d'un geste un peu sec.

"Je crois que j'ai tout."
 


Nouveau départ [RP commun] Signature-Lou
Ignacio Walker
Ignacio WalkerPropriétaire d'un haras
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Nouveau départ [RP commun] Icon_minitimeJeu 4 Jan 2024 - 1:39
Louise avait passé beaucoup de temps à fabriquer ce petit bracelet qu'elle tenait fermement dans sa main. La veille, elle avait sorti toutes ses perles et avait longuement réfléchi aux meilleurs couleurs à assortir. Elle avait été frustrée car les couleurs choisies n'étaient pas suffisamment accordées avec la belle perle frappée d'un « L » qui occupait le centre du bracelet. Ignacio, qui avait émis l'idée de changer la perle principale, avait fait soupirer Louise. « Mais non papa, c'est la perle spéciale, t'y connais rien. »

Et Ignacio n'avait pas pu contredire sa fille ; il n'était effectivement pas un expert des bracelets de l'amitié.

Joséphine avait aidé Louise à terminer le cadeau pour Alma le matin même et ils marchaient désormais tous dans la gare de Londres, en direction de la très mystérieuse « Voie 9 3/4 », qu'il fallait rejoindre en traversant un mur de briques. Les sorciers anglais étaient décidément très excentriques, songea Ignacio en observant la vieille locomotive qui fumait et qui devait emmener élèves à Poudlard. Aux Etats-Unis, il y avait un service de ramassage scolaire tous les matins pour les enfants qui avaient aussi la possibilité de se rendre à l’école accompagnés par leurs parents. Il n’y avait pas d’internat obligatoire, ni de répartition dans des maisons.

Et Ignacio n’était pas certain d’apprécier de voir sa fille partir pendant deux longues semaines dans ce qui ressemblait être une secte anglaise aux couleurs chatoyantes.

Louise, en revanche, était très excitée à l’idée de rentrer à Poudlard. Depuis quelques semaines, elle ne parlait que de ça et avait même essayé de négocier plusieurs fois pour pouvoir y aller cette année, arguant qu’elle « faisait plus grande que son âge. » Elle semblait vraiment désespérée à l’idée de passer une année supplémentaire à l’école élémentaire d’Oxford alors qu’Alma, sa grande amie, serait loin d’elle. Les deux filles se connaissaient depuis qu’elles étaient toutes petites et étaient, comme elles le disaient souvent « les meilleures meilleures amies du monde ». Elles avaient passé de nombreuses heures à jouer dans l’écurie de course tenue par Ignacio et Roy et à tresser la crinière du poney qu’ils avaient acquis récemment pour elles. Un petit poney baie au tempérament calme et conciliant, qui ne bronchait jamais quand elles lui collaient des nœuds roses dans la crinière.

La séparation allait forcément être difficile pour les deux filles, habituées à être ensemble depuis longtemps.

Elles tombèrent d’ailleurs dans les bras l’une de l’autre en se voyant. Ignacio et Joséphine se rapprochèrent quant à eux de Roy et d’Avalon qu’ils saluèrent chaleureusement.

« Vous êtes venus en équipe réduite, constata Ignacio avec un léger sourire en embrassant Avalon, qui tenait Juan, leur petit dernier et seul fils, dans les bras.
-Avec une foule pareille ? On aurait perdu les jumelles et Pilar aurait sauté dans le train dès qu’on aurait eu le dos tourné. Ça fait deux semaines qu’elle ne parle que d’aller à Poudlard.
-J’ai la même à la maison. » confia Ignacio avec une grimace. Il posa sa main dans les cheveux noirs de Juan, qui babillait joyeusement. « Salut, toi. »

La voix surexcitée de sa fille s’éleva alors à sa droite et il tourna la tête pour croiser ses yeux aussi bleus que les siens.

« Papa ! Regarde ce qu’Alma m’a donné ! » Elle lui tendit un joli cadre dans lequel il y avait une photographie d’elle et d’Alma, prise cet été dans le grand jardin des Calder. « Et elle a la même dans sa valise !
-C’est très gentil, Alma. » lança Ignacio avec un sourire pour la petite. Il haussa légèrement les sourcils, un peu impressionné, et poursuivit : « Dis donc, entre ça et les bracelets, vous êtes parées pour ces deux semaines loin l’une de l’autre.
- Ça va être loooong quand même. » soupira Louise. « Maman je pourrai utiliser ton Pear pour parler à Alma ? Elle en a eu un pour la rentrée ! »

Ignacio tourna les yeux vers sa femme. Son regard, à elle, était figé sur un point bien précis, à quelques mètres d’eux.

Angus Rice, la main posée sur l’épaule d’un petit garçon roux.

Le cœur d’Ignacio rata un battement. Il le salua d’un rapide signe de tête et reporta son attention sur sa fille qui les observait toujours avec insistance.

« On verra, ma puce. » répondit-il en passant doucement sa main dans le dos de Joséphine, dans un signe de discret soutien.

Cela faisait des années qu’ils n’avaient pas évoqué sa première grossesse. Joséphine était très vite retombée enceinte et ils avaient eu beaucoup à faire et à penser, surtout que les premiers mois après la naissance de Louise n’avaient pas été simples. Parfois, Ignacio oubliait que Joséphine avait été enceinte, avant. Et que cette grossesse avait permis à un petit garçon de voir le jour ; un petit garçon qui avait la même chevelure rousse que sa mère.

« Oh, c’est Angus. » fit Avalon à côté de lui. « Tu sais, fit-elle à Roy, on travaillait ensemble au Ministère. Ça doit être son fils, il a le même âge qu’Alma. » Elle lui adressa un signe de la main et un sourire chaleureux, comme pour le convier à s’approcher.


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I've told a million lies but now I tell a single truth, there's you in everything I do
Angus Rice
Angus RiceGrande Prêtresse d'Aresto
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Nouveau départ [RP commun] Icon_minitimeJeu 4 Jan 2024 - 12:07
Le père et le fils s’arrêtèrent à proximité d’une porte ouverte du Poudlard Express. Les élèves plus vieux se pressaient déjà à l’intérieur du train pour retrouver leurs amis dans un joyeux capharnaüm mais Ciaràn n’avait pas l’air pressé de prendre place dans un compartiment. Il restait à côté de son père et regardait partout autour de lui, visiblement impressionné par l’effervescence qui s’était emparée de la gare.

« Tu as bien pris ta baguette ? » demanda Angus en déposant la cage de Patronum sur la grosse malle en cuir. Ciaràn hocha la tête. Il avait hérité d’une belle baguette finement sculptée en bois de charme et pourvue d’un cœur en plume de phénix qui contrastait esthétiquement avec la finition brute de celle de son père.

«  Tu m’appelles ce soir pour me dire où tu as été réparti ? » demanda Angus en posant une main sur l’épaule de Ciaràn.

L’éloignement avec son fils allait finir par le rendre accroc aux technomagies, songea-t-il. Il avait déjà passé de longues minutes sur son Pear au petit déjeuner pour tenter de supprimer le mode « silencieux » de son appareil, en vain. Impossible de trouver où était caché ce paramètre qu’il avait dû sélectionner des années plus tôt. A bien y réfléchir c’était surement Chelsea, la fille de Doreen, qui avait réglé son Pear à l’époque, en quelques secondes à peine bien sûr. Au pire, il lui enverrait un message pour savoir, se dit-il en remisant ce problème à plus tard.

« Tu te couches tôt d’accord ? Et tu relis tes leçons le soir avant d’aller manger. » Des conseils qu’Angus n’avait absolument pas respectés durant sa scolarité mais qu’il donnait volontiers aujourd’hui. «  Et surtout,…surtout, dit-il en levant un index, tu.pro.fites. Il esquissa un sourire convaincu, tu vas voir, c’est super Poudlard ! » Cela lui brisait le cœur de pousser son fils à s’émanciper mais c’était dans l’ordre des choses. Il gardait lui-même un excellent souvenir de sa propre scolarité, de la liberté et des connaissances que lui avait apportées l’école. Il souhaitait que Ciaràn s’épanouisse pleinement là-bas, loin de lui, mais Merlin, quelle rude épreuve que cette séparation !
Angus se pencha pour enlacer une dernière fois son garçon et l’embrasser sur la joue d’un baiser appuyé.

« Je t’aime mon p’tit chat. » lui souffla-t-il à l’oreille.
« Moi aussi papa. » répondit Ciaràn.

Angus mobilisa toute son énergie pour ne pas fondre. Ils allaient se retrouver dans deux semaines, se raisonna-t-il. Deux semaines à peine. 15 petits jours. Ce n’était rien à l’échelle d’une vie !

« Bon, je vais t’aider à monter ta malle. » finit par dire Angus après avoir ravalé la boule qui lui serrait la gorge. Il fit léviter les bagages de son fils et il s’approchait de la porte du train lorsque son regard croisa dans la foule les mêmes yeux noisettes que ceux de Ciaràn. Angus marqua un temps d’arrêt sur le coup de la surprise. Malgré ces quelques kilos en plus, il aurait reconnu Joséphine entre mille. Aucun doute possible d’autant plus que l’homme qui se tenait à ses côtés n’était autre que son petit-ami de l’époque, le veilleur serveur des Folies, qu’Angus avait croisé à Sainte Mangouste au tout début de la grossesse de Joséphine. L’ex-milicien serra instinctivement l’épaule de son fils comme si ce couple était présent sur le quai dans l’unique but de lui arracher son enfant.

Cela avait été une crainte d’Angus dans les premiers mois de vie de Ciaràn. Il avait eu peur que Joséphine regrette son choix d’abandonner son enfant. Que son instinct maternel prenne le dessus sur sa raison et qu’elle veuille lui reprendre Ciaràn, coûte que coûte. Il avait fait plusieurs cauchemars ou Joséphine s’enfuyait en France avec le bébé sans donner de nouvelles. Cette peur irraisonnée était passée avec le temps mais elle venait brusquement de se raviver à cet instant.
Angus mit donc quelques secondes à répondre aux salutations du couple Walker et à constater qu’il se méprenait totalement sur leurs intentions et sur les raisons de leur présence ici : en effet, une petite fille rousse, sensiblement de l’âge de Ciaràn les accompagnait.  
Cela faisait beaucoup d’information d’un seul coup, mais comme si cela ne suffisait pas, Angus reconnut dans la foulée le visage chaleureux et avenant d’Avalon qui l’invitait à les rejoindre.

« C’est qui ? » demanda Ciaràn en regardant tour à tour le groupe et son père.
« Ce sont des anciens collègues du temps où je travaillais au Ministère… » expliqua Angus.
« Leurs enfants vont à Poudlard ? » demanda Ciaràn avec une pointe de curiosité en jetant un regard en biais en direction d’Alma et Louise.
«  Eh…ben… » Voila un scénario qu’Angus n’avait pas envisagé. Joséphine était prostituée à l’époque où il l’avait rencontrée. Elle lui avait dit ne pas vouloir d’enfant. Ciaràn n’aurait jamais dû croiser un éventuel demi-frère ou une demi-sœur. Mais il  y avait encore un espoir. Cette petite fille – qui ressemblait quand même beaucoup à Joséphine- était peut-être une parente de la danseuse, sa nièce par exemple. « …On va aller leur demander. » finit par dire le père de famille. Après tout, tout le monde disait que Ciaràn était le portrait craché de Doreen, alors pourquoi pas ?

Angus accrocha un sourire jovial à ses lèvres et s’approcha d’Avalon les bras grands ouverts.
« Mais qui vois-je ? Madame la cheffe ! » Il enlaça son ex-collègue qu’il était réellement heureux de retrouver malgré les circonstances inhabituelles. «  Oh la p’tite bouille adorable ! » s’exclama-t-il en caressant du revers de l’index la joue ronde de Juan posté dans les bras de sa mère. « C’est le combientième déjà ? » Angus avait obtenu quelques nouvelles par des connaissances communes et il avait appris qu’Avalon et Roy Calder nourrissaient comme projet de repeupler la terre. «  Le troisième ? Le quatrième ? » Il serra vigoureusement la main de Roy «  Ma parole, y a tous les anciens des Folies ici ! » dit-il avant de se tourner brièvement vers Ignacio et Joséphine pour les saluer un peu plus posément. «  Ça fait longtemps …» finit-il par dire.  11 ans et 7 mois dans le cas de Joséphine.

Angus fit un pas en arrière et enlaça l’épaule de son fils qui se tenait à ses côtés.
« Je vous présente mon fiston, Ciaràn, malgré ce contexte si étrange Angus ne pouvait pas s’empêcher de ressentir un immense sentiment de fierté en prononçant ces mots,  il fait sa rentrée à Poudlard aujourd’hui. » ajouta-t-il en s’efforçant de ne pas croiser trop longuement le regard de Joséphine. A bien y réfléchir, c’était fou que la mère biologique de son fils soit présente pour ce cap si important. Angus ébouriffa affectueusement la tignasse rousse de Ciaràn qui se fendit d’un timide « bonjour » à l’intention des adultes.
«Ça fait beaucoup de nouveauté d’un coup, souffla Angus pour expliquer la retenue de Ciaràn. Il lui caressa les cheveux,  Mais j’ai comme l’impression qu’il n’est pas le seul à faire sa rentrée, poursuivit-il en se penchant vers Louise et Alma, les deux mains posées sur ses cuisses. Il pointa tour à tour son index en direction des deux fillettes comme s’il hésitait entre elles avant de finir par désigner Juan avec le plus grand des sérieux, c’est lui qui rentre en première année ? »
Avalon Calder
Avalon CalderChef de la milice
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Profil Académie Waverly
Nouveau départ [RP commun] Icon_minitimeJeu 4 Jan 2024 - 17:57
Avalon avait le ventre serré par l'émotion lorsqu'elle s'était réveillée ce matin. Elle en avait identifié la cause sans grande difficulté ; c'était la première rentrée d'Alma à Poudlard. Elle avait déjà onze ans et s'apprêtait à entamer cette longue scolarité dans un château qu'elle ne quitterait qu'une fois majeure, sept ans plus tard.

Les préparatifs n'avaient pas été simples ; Alma oscillait entre impatience et inquiétude. Elle avait été ravie d'avoir sa première baguette magique - une jolie baguette en bois de noisetier avec un crin de licorne, finement sculpté sur le manche - et d'aller chercher ses manuels scolaires. Elle avait même commencé à feuilleter « L'Histoire de Poudlard » avec un curiosité et abreuvait toute sa famille avec des anecdotes sur le célèbre château anglais. Ses plus jeunes frères et sœurs en étaient friands et ses parents - qui n'avaient pas été les élèves les plus studieux en histoire de la magie - étaient parfois surpris des faits qu'elle énonçait.

A côté de cette excitation cohabitait une appréhension à l'idée de quitter pour la toute première fois l'environnement familier dans lequel elle évoluait depuis sa naissance. Alma, qui avait toujours été très proche de ses parents, redoutaient de les quitter. Avalon l'avait vu sans mal ces derniers jours ; Alma avait multiplié les moments avec eux et réclamé des câlins plus souvent qu'auparavant. Ni Avalon, ni Roy n'avait rechigné à lui en donner, secrètement émus de cette séparation qui se profilait. Ils veillaient à donner le change face à Alma, pour ne pas l'inquiéter, mais les deux époux n'étaient pas complètement sereins à l'idée de voir leur fille s'envoler pour Poudlard.

Dieu merci, songeait parfois Avalon, Poudlard avait changé sa réglementation pour permettre aux enfants de retrouver plus souvent leurs proches. Elle n'était pas certaine d'être capable de tenir trois mois sans voir sa fille.

Ce matin, le petit-déjeuner avait été très silencieux ce qui, dans la famille Calder, était parfaitement inhabituel. Alma avait mollement mangé ses céréales, l'estomac visiblement trop noué pour manger avec appétit. Pilar, sa cadette, avait essayé de la dérider en racontant des blagues, en vain. Carmen et Nieves, les jumelles, avaient senti que l'atmosphère n'était pas comme d'habitude car elles avaient chuchoté entre elles, sans faire part de leur joyeuses réflexions à l'ensemble de la tablée. Seul Juan, égal à lui-même, avait babillé gaiement dans sa chaise haute.

Puis Alma avait fondu en larmes et s'était enfuie dans sa chambre. Elle ne voulait pas y aller, avait-elle dit et répété à ses parents venus la consoler. Elle ne voulait pas y aller, elle n'aimait pas dormir ailleurs que dans sa chambre et, en plus, elle ne connaissait personne. Louise - sa copine de toujours - n'entrait même pas à Poudlard cette année. Peut-être, avait-elle dit en reniflant, qu'elle pourrait y aller l'année prochaine, avec elle ? Elle pouvait même rendre sa baguette, pour montrer qu'elle n'avait pas l'intention de faire de la magie toute seule, en dehors de l'école !

Avalon et Roy avaient dû ravaler leur propre émotion pour consoler leur fille, prise d'un véritable élan de panique. Ils n'avaient pas tari d'éloges sur Poudlard, ce grand et magnifique château magique avec son immense parc et ses incroyables buffets. Ils avaient parlé des cours épatants de Métamorphose et de Sortilèges, de la belle bibliothèque où elle allait pouvoir se rendre en fin de journée, des matchs de Quidditch endiablés qu'il faudrait filmer pour Pilar, des moments réconfortants dans la salle commune. Ils avaient même évoqué quelques moments de leurs scolarités pour la rassurer et, comme toujours, Alma les avait écouté attentivement.

Elle avait fini par se calmer et consentir à partir pour Londres, la gorge encore nouée mais les joues sèches. Roy avait fait un détour par le Pays de Galles pour déposer Pilar et les jumelles chez ses parents et ils avaient fait transplaner Alma et Juan jusqu'à la gare de King's Cross. Avalon gardait un œil sur Alma, dont l'émotion était toujours perceptible.

Heureusement, l'arrivée de Louise sur le quai lui fit un peu oublier son chagrin et elle montra avec beaucoup d'enthousiasme à ses parents le joli bracelet frappé d'un « L » qu'elle portait désormais au poignet. « C'est un bracelet de l'amitié. » ajouta-t-elle sur le ton de l'évidence.

Le train partait dans quelques minutes mais Alma ne paraissait pas pressée de monter à bord. Avalon ne voulait pas la presser et la laissa passer ce dernier moment avec sa copine en observant curieusement les alentours. Un sourire s'étira sur ses lèvres alors que son regard attrapa celui d'Angus Rice. Cela faisait plusieurs années qu'ils ne s'étaient pas vus ; Avalon avait cessé de travailler au ministère après la naissance d'Alma et s'était lancée trois ans plus tard dans la création de sa fondation caritative axée sur l'aide à la jeunesse sorcière. Entre ça et ses cinq enfants, elle n'avait pas eu l'occasion d'entretenir son amitié avec Angus qui avait essentiellement été construite autour de leur collaboration à la milice.

Heureuse de le retrouver après toutes ces années, elle l'embrassa avec chaleur.

« Ça fait une éternité ! » rit-elle avant de lui présenter Juan qui observait cet inconnu avec de grands yeux curieux. « Je te présente Juan. C'est le sixième » révéla-t-elle.

Et son quatrième enfant en cinq ans, ce qui était toujours un peu troublant à réaliser.

Ses yeux finirent par se poser sur le jeune garçon qui se tenait à côté d'Angus. Son fils, sans aucun doute. Avalon avait dû connaître son nom un jour mais les années l'avaient effacé de sa mémoire. Ciàran. Elle hocha la tête et adressa un sourire au garçon.

« Bonjour Ciàran. Moi c'est Avalon. »

Elle se souvenait en revanche qu'il était né quelques mois à peine avant Alma, quand elle était déjà en congé maternité. Il semblait un peu impressionné par le monde autour de lui. Alma l'observait avec curiosité, visiblement soulagée d'avoir trouvé quelqu'un qui, comme elle, entrait à Poudlard pour la toute première fois. La remarque d'Angus lui tira un petit rire et elle jeta un coup d'œil à son frère.

« Il pourrait, je lui ai lu presque toute l'histoire de Poudlard ! » répondit-elle.

Ce fut Louise qui poursuivit avec un soupir désespéré :

« C'est que Alma qui va à Poudlard. Moi j'ai pas encore onze ans... » Ce qui, sans aucun doute, représentait le plus grand drame de sa vie.
« L'année prochaine, Loulou. » assura Ignacio en posant une main sur l'épaule de sa fille.

Avalon eut un sourire en contemplant les deux amies et indiqua à Angus :
« Alma c'est notre première fille. Elle fait sa rentrée aujourd'hui, comme Ciàran.
-Bonjour. » fit-elle en se rapprochant de ses parents.

Un instant de silence passa, imperceptible.

« Et Louise est notre fille, à Joséphine et moi. » annonça finalement Ignacio. « Mais elle n'a encore que dix ans, à son plus malheur. »


Avalon Calder

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Maeva Virtanen
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Nouveau départ [RP commun] Icon_minitimeJeu 4 Jan 2024 - 22:09
Dans la chambre de Lou, il y avait toujours un désordre monstre. Des vêtements sur le sol et sur la chaise du bureau, des mugs éparpillés sur chaque surface disponible, des restes alimentaires non identifiés que sa sœur n’avait pas pris la peine de jeter à la poubelle et, évidemment, une odeur de tabac froid dans l’air. Celle-ci piqua le nez de Maeva dès qu’elle poussa la porte. Lou, évidemment, affichait un air parfaitement indifférent, sûrement persuadée que le vieux chewing-gum qu’elle mâchait allait camoufler le parfum de la cigarette. Désireuse de préserver un semblant de sérénité avec sa petite sœur avant son départ pour Poudlard, Maeva fit le choix de ne rien dire.

L’été avait été compliqué, peut-être encore plus que tous les précédents. Plus Lou grandissait et moins Maeva ne savait comment se positionner vis-à-vis d’elle. Quand elle était petite, elle était pour elle cette grande-sœur qui lui lisait des histoires et l’emmenait faire du patin à glace. Désormais, elle était devenue une figure d’autorité et ce rôle n’était pas très confortable. Elle était celle qui disait « non » aux sorties sur la plage avec des garçons plus âgés, « non » aux concerts de rock finlandais où l’assistance était à moitié ivre, « non » aux tatouages hasardeux avec du matériel qui n’était pas stérile et « non » à l’abandon de Poudlard en pleine scolarité.

En d’autres termes, elle était devenue exactement ce qu’elle détestait à l’âge de Lou.

L’équilibre entre cette posture d’autorité et son statut de grande sœur n’était pas évident à trouver et Lou ne lui facilitait pas la tâche non plus. Elle testait toutes les limites qu’elle pouvait ; elle fumait, séchait les cours, faisait le mur, récoltait des notes désastreuses et des retenues régulières, se montrait insolente, parfois agressive. Au cœur de cette tempête, Maeva essayait tant bien que mal de maintenir un cap en espérant que les choses s’apaisent enfin.

Mais elles s’empiraient.

Alors les disputes entre les deux sœurs étaient nombreuses. Maeva s’inquiétait réellement pour Lou et pour sa sécurité, ce qui ennuyait profondément la plus jeune qui ne se privait pas pour le lui dire dans des termes moins polis.

Il y avait quelques jolies éclaircies dans leur relation, quelques beaux moments de complicité qui réchauffaient le cœur de Maeva, comme cette soirée au bord d’un lac à regarder les étoiles filantes dans le ciel. Elle eut un léger sourire en posant ses yeux sur le pull noir qu’elle avait prêté à l’occasion à Lou et qui ne le lui avait jamais rendu depuis.

« Oui, vas-y. » approuva-t-elle en hochant la tête.

Généralement, Lou se contentait d’emporter des affaires à elle dans sa valise sans lui donner la permission et feignait de ne pas savoir comment elles s’étaient retrouvées là ensuite.

Maeva contempla la malle qui débordait de vêtements. Lou avait visiblement entassé toute son armoire à l’intérieur, sans prendre la peine de plier quoique ce soit.

« T’as pris tes affaires dans la salle de bain ? s’enquit-elle en s’appuyant contre la porte. Ta brosse à cheveux et tout ? »

Elle consulta l’heure sur son Pear et lança :

« Est-ce que t’es prête à partir ? Je vais te déposer au train avant de partir à l’agence. »


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Roy Calder
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Nouveau départ [RP commun] Icon_minitimeJeu 4 Jan 2024 - 23:28
Au moment où Roy atterrit en transplanage d’escorte dans l’abri du jardin de ses parents, la voix de Pilar se remit à piailler, comme c’était le cas depuis ce matin :

« Pourquoi est-ce qu’on peut pas venir sur le quai aussi, hein, moi je veux aller sur le quai avec Alma ! »

Tout en vérifiant que ses trois filles se portaient bien après ce transplanage, Roy soupira en répondant pour la énième fois :

« Parce qu’il y aura beaucoup de monde là-bas, c’est pas pour les petits enfants… Ça va Carmenita, pas trop secouée ? demanda t-il à l’une des jumelles, qui faisait une drôle de tête.
-Ça fait des guilis dans le ventre, se plaignit t-elle en faisant la moue.
-Mais moi j’suis pas petite, j’suis grande, j’ai presque sept ans !
-Oh, mon bébé, tu as mal au ventre comme si tu voulais vomir ?
-Voui…
-Ils sont où Yayo et Yaya ? Moi je veux jouer à la  balançoire ! s’exclama Nieves, en pleine forme.
-Attends, cours pas si vite ! la retint Roy alors qu’il se penchait pour prendre Carmen dans ses bras.
-Papaaaa !
-Pilar, ça SUFFIT, c’est pas toi qui décides. Tu restes ici avec tes sœurs » gronda Roy d’une voix ferme.

Pilar fronça fort les sourcils, en croisant ses bras avec beaucoup de contrariété. De tous ses -nombreux- enfants, elle était certainement la plus têtue et celle qui se laissait le moins impressionner par la grosse voix de son père. Elle avait également tendance à se surestimer et se penser très grande et débrouillarde, en plus d’avoir la bougeotte, ce qui faisait d’elle la plus difficile à surveiller parmi tous ses enfants : autant dire que c’était hors de question que Roy l’emmène sur un quai de départ bondé.

Il la laissa exprimer son mécontentement à sa manière -à savoir en trainant des pieds derrière lui et en faisant ostensiblement la tête- peu désireux de perdre davantage de temps. Roy fut soulagé de trouver sa mère qui les attendait devant le porche et de lui laisser ses filles pour quelques heures.

« Bah alors Pilar, tu viens pas me faire la bise ?  s’enquit t-elle.
-Je suis fâchée, répliqua t-elle.
-Laisse-la bouder, trancha Roy sans lui accorder un regard. Carmen a mal au ventre à cause du transplanage, tu peux lui donner quelque chose ?
-Oh ma petite Nita, bien sûr, j’ai ce qu’il faut. Viens voir Yaya, ma chérie ! s’exclama t’elle en tendant les bras vers sa petite-fille.
-On va profiter d’être à Londres pour faire quelques petites courses après le départ du train, on peut te laisser les enfants jusqu’à treize heures ?
-Oui, oui, je les ferai déjeuner, t’inquiète pas.
-Merci, maman. »

Après un dernier baiser sur les joues de ses filles -sauf Pilar qui ne le laissa pas approcher- Roy fila vers Oxford pour récupérer ses deux autres enfants et Avalon. Quelques instants plus tard, ils marchaient vers King’s Cross. Si l’appréhension se voyait nettement sur le visage d’Alma, ses deux parents, eux, tentaient de masquer la leur. Roy n’aimait pas du tout l’idée de se séparer aussi longtemps de son bébé -c’était évidemment toujours son bébé, même à onze ans. Il n’en laissait rien paraître devant elle mais il s’inquiétait pour elle notamment parce qu’il savait qu’elle était douce, gentille, un peu trop serviable et qu’il craignait qu’elle se fasse marcher dessus. Les enfants pouvaient se montrer cruels à cet âge.

Acheter un Pear One à leur fille avait été une évidence pour Avalon et Roy, même si tout le monde parlait des dangers des excès des écrans pour les enfants ; leur besoin de savoir qu’Alma pourrait les joindre à tout moment en cas de problème surpassait tout le reste. La seule précaution qu’ils avaient prise était de bloquer l’accès aux réseaux sociaux, par crainte face à toutes les histoires sordides qu’ils entendaient, sur des prédateurs sexuels et le harcèlement scolaire.

Alors il y avait beaucoup d’anxiété autour de la rentrée d’Alma, mais beaucoup de tristesse aussi. Elle qui avait longtemps grandi sans frères et sœurs, dans un contexte où ses Avalon et Roy s’inquiétaient beaucoup pour elle et construisaient leur parentalité, avait fini par développer un lien privilégié avec ses parents. Roy aimait sans réserve chacun de ses enfants, d’un même amour absolu, mais il devait avouer qu’il ressentait une proximité particulière avec Alma qui avait longtemps bénéficié de son attention quasi-exclusive. Teresa vivait loin d’eux, Pilar avait une personnalité beaucoup plus indépendante, Carmen et Nieves formaient un duo inséparable et parfois peu excluant pour les autres, quant à Juan, il était le petit dernier d’une fratrie déjà très remplie et devait partager l’attention de ses parents avec tous les autres.

C’était donc un véritable effort pour Roy de se retrouver ici, prêt à dire au revoir à sa fille qui quittait la maison pour une longue durée et cela se sentait dans l’atmosphère. Alma, elle, retrouva le sourire en voyant sa meilleure amie l’accueillir sur le quai. Roy salua Ignacio et Joséphine et ils furent bientôt rejoints par Angus Rice, accompagné d’un petit garçon roux.

« Oui me souviens très bien de lui » dit-il à Avalon.

Angus n’avait pas seulement été le collègue d’Avalon, il avait aussi été un milicien avec lequel les Veilleurs avaient collaboré à plusieurs reprises et revoir son visage ramenait Roy à ce qui était désormais une lointaine époque pour lui. Fidèle à lui-même après toutes ces années, Angus le souligna avec cette énergie qui le caractérisait. Roy répondit à sa forte poigne avec un sourire sur les lèvres.

« Content de te revoir, Angus. Y a rien de pire que Poudlard pour te rappeler que le monde sorcier est petit hein. »

Des anciens camarades, collègues, connaissances, alliés ou rivaux, Roy en voyait plusieurs en balayant la foule du regard. Poudlard était ce lieu à la fois légendaire et unique, qui rassemblaient toutes les générations de sorciers et pour la première fois, Roy expérimentait le fait d’en revoir beaucoup d’entre eux, sur l’espace restreint d’un quai.

C’était bizarre.

Il reporta son attention sur Angus et son fils qu’il salua d’un sourire.

« Coucou Ciàran. » Puis il baissa les yeux vers Alma, en posant affectueusement sa main sur sa tête. « Eh ben voilà, ma belle, tu vois que tu seras pas toute seule, lui aussi il fait sa rentrée.
-Mais oui, je sais, souffla Alma, un peu gênée que son père souligne ses craintes.
-Vous pourrez faire connaissance dans le train, comme ça !
-Papaaaa !
-Quoi, papa ? Papa il veut juste que tu te fasses des copains, c’est pas un crime, si ? »

Elle leva les yeux au ciel, en pensant de toute évidence que son père était bien gênant parfois, ce qui tira un sourire en coin à Roy. Le  regard d’Alma tomba alors sur la cage où se trouvait un chat assez étonnant, posée sur la valise de Ciàran, et cela attisa sa curiosité.

« C’est ton chat ? Il est trop beau ! »



Roy Calder

Walking on the sunny side

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Joséphine Walker
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Nouveau départ [RP commun] Icon_minitimeVen 5 Jan 2024 - 8:42
Troublée par la présence d'Angus et de son fils, Joséphine prêtait à peine attention aux échanges entre son compagnon et la famille Calder. Elle sentit la main d'Igancio dans son dos et comprit que lui aussi les avait vus. Elle glissa sa main dans la sienne et s'y accrocha  pour y puiser la force d'affronter cette rencontre, qui semblait inévitable maintenant qu'Avalon avait fait signe à son ex-collègue de les rejoindre.

"Oui, bien sûr chérie, répondit-elle distraitement à Louise qui insistait en lui demandant si elle était d'accord. Si tu veux."

Elle ne savait pas exactement à quoi elle avait donné son accord, et espérait simplement qu'elle ne venait pas d'approuver l'achat d'un deuxième poney. Elle était ravie que sa fille et Alma aient leur propre monture, adaptée à leur âge. Joséphine avait elle-même été cavalière dans sa jeunesse, elle était ravie de pouvoir transmettre cette passion à Louise.  Mais un seul poney suffisait. Leur fille était bien assez gâtée comme ça, et ils entendaient déjà parler de Cannelle à longueur de journées.

Son coeur se mit à battre à toute vitesse alors qu'Angus et son fils approchaient de leur petit groupe. Elle avait envie de partir en courant et elle jeta un regard envieux en direction du mur en briques le plus proche en se demandant si, comme celui qu’ils avaient traversé pour venir, celui-ci pourrait la ramener dans le monde moldu. Elle n'était pas préparée à cette rencontre, et était réellement tentée de prendre la fuite, pourtant elle était incapable de bouger, et restait clouée sur place.

Elle évita soigneusement le regard de Ciaran alors que le père et le fils arrivaient à leur hauteur et commençait les présentations, comme si le moindre contact visuel risquait de faire éclater la vérité au grand jour. Que croyait-elle, qu'il allait lui sauter au cou en s'écriant "Maman" ? Il n'avait aucune idée de qui elle était. Et elle n'arrivait pas à déterminer si cette pensée la rassurait ou si elle lui déchirait le coeur.

Elle lui avait écrit une lettre à la maternité, encouragée par Angus qui avait expliqué qu'il la lui donnerait quand il serait plus grand. Elle lui avait expliqué qu'elle ne l'avait pas abandonnée, mais qu'elle ne pouvait pas être sa maman et que c'était son papa qu'il l'avait voulu très fort. Elle lui avait promis qu'il serait heureux et qu'il aurait le meilleur père du monde, qu'il n'avait pas besoin d'elle. Elle lui avait dit qu'elle l'aimait et que, même s'ils ne se rencontreraient pas, elle ne l'oublierait jamais. C'était des choses qu'elle n'avait jamais dites, ni à Angus ni à Ignacio. Elle avait écrit ces mots pour un fils qu'elle pensait ne jamais revoir, et se retrouver soudainement face à lui, qui les avait peut-être déjà lus, la plongeait dans une profonde détresse.

La gêne entre Joséphine et Angus était palpable. Alors que tout le monde se saluait chaleureusement, ils n'avaient pas échangé un mot et évitaient de se regarder. Heureusement, l'ex-milicien fit référence aux Folies, ce qui offrait une excuse parfaite à ce malaise entre eux. Tous ici savaient très bien ce que faisait Joséphine quand elle travaillait au cabaret, et tous s'imaginaient parfaitement les raisons qui puissent pousser un père de famille à être gêné en sa présence.

Angus était déjà un bon père avant même la naissance de son fils, et Joséphine n'avait jamais douté une seule seconde qu'il endosserait ce rôle à merveilles. Elle était heureuse de constater qu'elle ne s'était pas trompée. Il suffisait d'observer la façon avec laquelle Ciaran cherchait le regard de son père pour voir à quel point il lui faisait confiance, et comme il était certain de pouvoir compter sur lui pour le protéger.

Angus était d'ailleurs très doué avec les enfants, de manière général, et ne tarda pas à blaguer avec Alma et Louise. Cette dernière ne fut que moyennement amusée par la plaisanterie et en profita pour se plaindre -pour ce qui devait être la douzième fois depuis ce matin- de ne pas encore avoir onze ans.

"Et Louise est notre fille, à Joséphine et moi, intervint Ignacio. Mais elle n'a encore que dix ans, à son plus malheur.
- Dix-ans-presque-onze ! rectifia sa fille. J'aurai onze ans en novembre, le 18 ! ajouta la fillette à l'attention d'Angus. Vous auriez quand même pu me faire un peu plus tôt, reprocha-t-elle ensuite à ses parents. Pour que je puisse aller à Poudlard avec Alma et Ciaran !"

Elle venait à peine de le rencontrer mais Louise incluait déjà Ciaran dans ses plans. C'était assez caractéristique de la jeune fille, qui n'avait rien d'une grande timide. Elle avait le contact facile, tant avec les enfants qu'avec les adultes, et n'avait pas sa langue dans sa poche. Elle adorait amuser la galerie et être le centre de l'attention.

Sa remarque provoqua quelques sourires, mais celui de Joséphine paraissait un peu forcé. Non, ils n'auraient pas pu. Louise était déjà née presque un mois en avance, après une grossesse difficile, et seulement 9 mois après Ciaran. Ils n'auraient pas pu être plus rapprochés. Elle songea même que, s'ils avaient été à Beauxbatons où les promotions étaient constituées par année civile, ils auraient été dans la même classe.

Profitant que l'attention de Ciaran et des autres enfants soit concentrée sur le chat qui était posé sur a valise du garçon, Joséphine en profita pour l'observer discrètement le ventre noué. Il avait ses yeux, c'était indéniable, et maintenant qu'elle le regardait attentivement elle était presque surprise que personne ne l'ait remarqué. Ce n'était peut-être évident que lorsqu'on connaissait le lien qui les unissait.

Elle avait eu quelques brèves visions de son avenir, au cours de la grossesse, sans jamais voir précisément son visage, mais il était exactement comme elle l'avait imaginé. Son coeur était serré d'appréhension à l'idée que quelque chose ne dérape, ou que la vérité soit découverte, mais également gonflé d'amour de découvrir ce fils qu'elle avait porté, et qui avait tellement grandit.


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Lou Virtanen
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Nouveau départ [RP commun] Icon_minitimeVen 5 Jan 2024 - 13:19
"Oui, répondit Lou en levant les yeux au ciel quand sa sœur lui demanda si elle avait pris ses affaires dans la salle de bain. Ouiii ! s’agaça-t-elle quand elle répéta la même question pour sa brosse à cheveux. Je sais faire une valise…"

Elle s’apprêtait à ajouter que c’était la sixième fois qu’elle entrait à Poudlard, et qu’elle commençait à en avoir l’habitude, mais s’abstint. Ce n’était pas tout à fait vrai. Pour ses trois premières rentrées, elle n’avait pas eu à faire de valise. Elle habitait à Poudlard, à l’époque, même pendant l’été. Elle pouvait bien oublier toutes ses affaires dans sa chambre de l’aile Sud, dans l’appartement de son père, elle n’avait qu’à traverser le château pour les récupérer. Les choses étaient différentes maintenant. Elle n’était pas plus chez elle à Poudlard que les autres élèves.

"Ouai, c’est bon", répondit-elle quand Maeva lui demanda si elle était prête.

Elle hissa une besace en toile kaki, couverte de graffitis réalisés au stylo, sur son épaule, plaça son casque audio autour de son cou, et attrapa la poignée de sa valise pour la traîner hors de la chambre. En passant devant la porte de la salle de bain, elle jeta un rapide coup d’œil à l’intérieur et constata qu’elle avait effectivement oublié sa brosse à cheveux. Après avoir vérifié que Maeva ne regardait pas dans sa direction, elle tendit le bras pour l’attraper et la fourra aussi discrètement que possible dans sa besace.

"Tu peux me laisser à la gare, suggéra-t-elle quand sa sœur expliqua qu’elle allait la déposer au train. Tu vas être en retard au boulot."

Ce n’était pas tant la réussite professionnelle de sa sœur qui lui importait que de s’épargner de long aurevoirs assortis des traditionnels « fais attention » ; « sois sage » ; et « travaille bien ». Elle avait pour projet de faire partie des premiers élèves à monter à bord du train pour pouvoir se trouver une place à côté de la fenêtre, et passer le début du trajet à écouter sa musique et à dormir un peu. Peut-être retrouverait-elle quelques amis un peu plus tard.

Elle se promit d’envoyer un message à Taron*, en arrivant sur le quai, pour savoir s’il voulait partager son compartiment. Taron était dans son année, à Gryffondor, et il était une des rares personnes dont Lou supportait la présence, et qui la supportait en retour. Ils aimaient être en compagnie l’un de l’autre, sans rien faire de particulier. Ils traînaient dans le parc, se cachaient pour fumer, et tuaient le temps en critiquant les élèves moins cool qu’eux.

Cette année ils n’auraient même pas à consacrer du temps à se préparer aux examens puisqu’ils ne passaient leur ASPIC que l’année suivante. Lou attendait avec impatience son emploi du temps, qui devrait normalement être un véritable gruyère, et comptait bien profiter de tout ce temps libre pour s'entraîner à tatouer. Il ne lui manquait qu’un support d'entraînement, mais elle avait déjà quelques idées pour s’en procurer.
*ou Rhyan, ou Aedd, ou Fion.


Nouveau départ [RP commun] Signature-Lou
Maeva Virtanen
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Nouveau départ [RP commun] Icon_minitimeVen 5 Jan 2024 - 18:48
Maeva avait l'habitude de récolter les soupirs de Lou et de la voir lever les yeux au ciel à chaque fois qu'elle lui posait une question. Elle ne s'en formalisa pas, même si elle savait pertinemment que sa sœur avait effectivement oublié sa brosse à cheveux sur le rebord de l'évier de la salle de bain ; elle l'avait aperçu lorsqu'elle était passée devant quelques minutes plus tôt. Malgré une familière tension qui ronronnait dans son ventre, Maeva s'intima au calme ; elle n'avait pas envie de se disputer avec Lou juste avant son départ pour Poudlard. Tant pis pour la mauvaise foi crasse de sa petite sœur, qui avait gagné une journée de vie supplémentaire.

Maeva nourrissait des sentiments ambivalents sur cette rentrée. Une part d'elle était soulagée de voir Lou repartir à Poudlard, là où elle était (théoriquement) surveillée par une foule d'adultes et qu'elle ne pouvait pas quitter si facilement. Elle était aussi heureuse de retrouver le calme de son appartement qui, pendant plusieurs semaines, ne résonnerait pas d'un rock finlandais un peu douteux. Maeva pourrait brièvement retrouver sa vie de jeune trentenaire et cela la ravissait. En même temps, elle n'était jamais complètement sereine lorsque Lou était à Poudlard. C'était là-bas que sa soeur était particulièrement agitée et faisait ses pires frasques. Au fond, Maeva la comprenait ; elle se souvenait à quel point il avait été insupportable pour elle d'évoluer dans ce château après la mort de sa mère.

Parfois, elle essayait d'en parler à Lou mais cette dernière se fermait immédiatement et refusait de décrocher un mot.

« J'ai pas de réunion ce matin et j'ai prévenu Abel, répondit Maeva en faisant semblant de ne pas comprendre que sa sœur cherchait seulement un prétexte pour la tenir éloignée du quai. Ça ne me dérange pas, t'inquiète. »

Et elle voulait s'assurer que Lou monte effectivement dans le train ; une année, elle avait essayé de descendre juste avant le départ et le professeur Forbes l'avait rattrapée de justesse.

« Tu veux qu'on passe te chercher un café pour le trajet ? » proposa Maeva en faisant léviter la grosse malle de Lou dans le salon.

Quelques minutes plus tard, elles marchaient dans les rues de Londres et se dirigeaient tranquillement vers King's Cross, un gobelet en carton collé dans la main de Lou. Maeva profita de ce bref moment où sa sœur ne se plaignait pas de sa présence pour lancer :

« Tu sais, j'ai réfléchi pour le tatouage, Lou. »


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Emrys Atwell
Emrys AtwellSeigneur PNJ
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Nouveau départ [RP commun] Icon_minitimeSam 6 Jan 2024 - 0:27
Lorsqu'Emrys traversa le mur de briques pour ressortir sur la voie 9 3/4, il poussa un léger soupir face à la cohue d'élèves et de parents qui se pressaient sur le quai du Poudlard Express. Il avait pris un homme en filature une bonne partie de la nuit et aurait préféré être au fond de son lit plutôt qu'au milieu d'enfants et d'anciens camarades d'école. Mais il n'avait pas pu être présent pour la dernière rentrée de son neveu alors il avait fait l'effort de se lever ce matin pour rejoindre son ex belle sœur et Taron. Il avait en plus promis à Violet de venir et il tenait à rester un oncle, à défaut d'un parrain, un minimum présent dans la vie de son neveu.

Taron entrait aujourd'hui en sixième année et était un adolescent de plus en plus compliqué ces derniers temps. Emrys avait tendance à dire qu'il se comportait comme n'importe quel adolescent de 16 ans mais ce n'était pas l'avis de la mère du jeune homme qui se sentait parfois dépassée, assez pour demander à son ex beau frère d'intervenir lorsque le dialogue devenait impossible. Taron était orphelin de père depuis tout petit, Edern, le frère d'Emrys, étant décédé à peine un an après sa naissance, et le jeune homme, en crise identitaire adolescente, n'avait un lien de sang qu'avec très peu d'homme : son oncle Emrys et son grand père. Violet avait bien refait sa vie avec un autre homme depuis que Taron avait 8 ans mais sa relation avec son beau père, qui fut apaisée au début, était nettement conflictuelle depuis que le jeune garçon prenait du caractère. On pouvait bien lui dire que les gènes n'avaient que peu d'influence sur le caractère humain mais Emrys reconnaissait souvent l'étincelle brûlante de son frère dans les yeux de son neveu. Et plus le garçon grandissait, plus il ressemblait à son père.

Emrys reconnut au dessus de la foule les cheveux roux de Violet et se fraya un chemin jusqu'à la petite famille. Au passage, il repéra Avalon, Angus et d'autres visages familiers en pleine discussion avec, dans les pattes, beaucoup trop d'enfants pour leur bien être. Arrivé à la hauteur de Violet, il posa une main sur l'épaule de son ex belle sœur qui sursauta légèrement avant d'afficher un sourire serein en le reconnaissant.

"Salut, fit-elle en lui attrapant à son tour l'épaule pour lui faire la bise. Merci d'être venu."

Emrys serra ensuite la main d'Oliver avec un sourire poli. L'homme, bon chic bon genre, n'avait rien à voir avec Edern, si ce n'est un certain charisme qui se dégageait de lui. Violet s'était engagée avec lui dans une relation nettement différente de celle qu'elle avait entretenu avec son défunt mari et elle y avait trouvé un nouveau souffle de vie. Emrys n'avait pas vraiment de motivation à entretenir une amitié avec Oliver si ce n'est qu'il rendait Violet visiblement heureuse et qu'il était un bon compagnon pour elle. Le regard de l'ancien milicien glissa ensuite sur Taron qui le dévisageait d'un œil accusateur.

"On m'a empêché de monter direct dans le train pour t'attendre. Le menton haut, le regard qui ne flanche pas et un flegme apparent, son neveu n'avait jamais vraiment craint les adultes, ni baisser les yeux face à eux, et il était le genre d'adolescent qui pouvait vous tenir tête ou vous mentir sans sourciller. Il n'avait pas volé sa place chez les Gryffondor avec une telle audace, tout comme son père avant lui.
- Je suis content de te voir aussi, petit merdeux. L'expression du jeune garçon se derida pour un espèce de petit sourire en coin et Emrys l'attira contre lui pour l'embrasser sur le front. Prêt pour cette nouvelle année ?
- J'ai grave la flemme, soupira son neveu.
- Le réveil fut déjà difficile ce matin après deux mois à se lever, au plus tôt, à midi, glissa Oliver sur un ton presque moralisateur. Pour toute réponse Taron lui décocha, de biais, un regard noir. Il avait, depuis plus d'un an déjà, l'insolence facile auprès de son beau père à qui il faisait souvent remarquer qu'il n'était pas son père et qu'il n'avait donc rien à lui dire. Le jeune homme préféra, cette fois ci, ignorer Oliver et reporta son attention sur Emrys.
- Ma mère voulait que je te dise que je suis allé voir une psy cet été. C'était nul et elle puait la mort.
- Oh, Taron! intervint sa mère en lui donnant un petit coup sur le bras. J'aurais préféré que vous en parliez un peu mieux, mais soit. Violet coula un regard contrit vers Emrys.
- Je peux y aller maintenant ? reprit son fils en les regardant tour à tour. Emrys ne sut pas vraiment comment recevoir l'information et il eut un moment d'hésitation avant d'adresser un sourire encourageant à son neveu.
- On en parlera une autre fois OK ? Je t'enverrai un message. Il l'embrassa une nouvelle fois et lui pressa doucement l'épaule. Profite bien à Poudlard... Mais n'oublie pas les cours non plus ! Ajouta-t-il en captant le regard de Violet qui embrassa ensuite son fils à deux reprises.
- Sois sage mon fils. Et appelle moi !
- Oui oui..."

Taron prit sa malle, balança son sac de cours sur son épaule et s'éloigna sur le quai sans un mot ni un regard pour son beau père qu'il bouscula presque de l'épaule. Il se fraya un passage parmi la foule, les pieds traînants, sa valise roulant derrière lui. Emrys le suivit quelques secondes des yeux avant de les baisser sur Violet qui se massait le front entre le pouce et l'index.

"Je sais plus quoi faire de lui parfois, soupira-t-elle. Il a donc vu une psychomage cet été, plusieurs fois, pour parler de ses... émotions, je suppose, ou au moins discuter avec quelqu'un, mais il se ferme complètement et n'arrête pas de me dire qu'il n'a pas besoin de voir de psy ! Il a même fugué cet été ! Presque deux jours ! Pour aller chez je ne sais qui...
- Et elle en pense quoi, la psy ?
- Elle m'a dit qu'il était un garçon très intelligent qui cherchait à se faire une place dans ce monde, comme si je n'en avais pas déjà conscience ! s'agaca-t-elle. Bref, en tout cas, ça n'a pas spécialement amélioré l'ambiance à la maison. Elle glissa un regard vers Oliver qui afficha une mine contrariée.
- J'essaie de le laisser tranquille, de lâcher du lest, mais je ne peux pas m'empêcher de réagir quand il parle mal à sa mère. Enfin, j'estime que c'est mon rôle de soutenir Violet, fit-il remarquer en passant une main dans le dos de sa femme.
- Il grandit, peut être que cette année sera plus apaisée, tenta Emrys. Violet eut un rire jaune.
- Oh, permets moi d'en douter ! Il n'a même pas d'examens !"

~~~~~~~~~~~~~~~~
Taron avançait sur le quai pour remonter le long du train, le talon de ses baskets traînant sur le sol à chacun de ses pas. Il poussa un soupir en cherchant des visages familiers avant de sortir son Pear d'une poche de son pantalon pour envoyer un message à Lou, ses doigts utilisant habilement l'outil technomagique.

"Dis moi que t'as des clopes stp sinon je vais jamais survivre au voyage."
Un deuxième message suivit immédiatement.
"Je suis sur le quai, voiture 2. Je t'attends si tu veux."

Le Gryffondor sortit ensuite ses AirPears et les enfonca dans ses oreilles pour couvrir le bruit environnant avec un morceau de rap allemand. Ouais, il avait vraiment grave la flemme de cette rentrée.


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Benedict Young
Benedict YoungMilicien
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Nouveau départ [RP commun] Icon_minitimeSam 6 Jan 2024 - 1:55
"Godric dépêche toi !!! Le train va partir sans vous !"

Pour toute réponse, Benedict reçut un grognement étouffé venant de l’étage. Il poussa un profond soupir devant le manque d’organisation de son fils de presque quinze ans qui devait très certainement faire sa valise à la va-vite à l’heure actuelle. Ce n’était pas bien grave s’il lui manquait une chaussette ou deux, ce n’était pas comme s’il n’y avait pas de système de lavage au château. Et puis, il rentrait à la maison dans une quinzaine de jours.

"Tu veux bien aller voir ce qu’il fabrique ?", demanda-t-il à Rowena. "On va vraiment finir par être en retard si ton frère ne se bouge pas."

L’adolescente hocha la tête pour toute réponse et se dirigea vers l’étage pour descendre quelques minutes plus tard en compagnie de son jumeau qui traînait une énorme valise à ses côtés, un balais sur l’épaule, une cage avec sa chouette qui hululait de mécontentement d’être ainsi malmené dans la même main que sa valise et une énorme planche à dessin sous le bras. Ben haussa un sourcil devant cette scène et poussa un profond soupir en voyant son fils galérer. Zéro organisation ce gamin. D’un mouvement de baguette, il miniaturisa le tout et esquissa un clin d'œil à sa fille qui pouffait devant l’air déconfit de Godric qui commençait à râler.

"Nan mais… tu pouvais pas faire ça dès le début, wesh ? J’me serais évité ces fucking marches."

"Langage."

Parfois vivre seul avec deux adolescents, ce n’était pas de tout repos. Parce que même si Rowena était actuellement prête à partir, son caractère n’en était pas moins explosif sous ses allures de jeune fille douce. Il tourna d’ailleurs les yeux vers elle.

"Tu as tout aussi ? Ton appareil ?"

Elle désigna la petite broche à peine visible sur son pull avec un sourire.

En place et fonctionnel”, le son sortit clair et distinct de l’artefact magique. “On peut y aller papa, avant que Godric ne râle que la miniaturisation va abîmer ses dessins.

Elle esquissa un petit sourire mutin alors qu’elle attrapait le bras de son père et que Godric faisait de même de l’autre côté. Il avait payé l’appareil de sa fille une petite fortune mais il ne regrettait pas de l’avoir fait. Cela lui offrait un confort de vie non négligeable, lui permettant de s’exprimer même si elle avait perdu sa voix. Il y avait bien sûr eux des bugs de paramétrage au début comme pour toute nouveauté. L’appareil était relié à sa tête grâce à un micro capteur qui captait les ondes magico-électriques de ses synapses. Et la première version retranscrivait toutes les pensées et paroles de sa fille en une voix nasillarde particulièrement désagréable. Aujourd’hui, la technologie était telle que seules ses paroles étaient audibles. Il lui semblait sans vraiment d’efforts de sa fille, du moins, elle ne s’était jamais plainte de rien. Il s’assura que les deux adolescents le tenaient fermement et transplana sur le quai de la gare. Ils étaient encore dans les temps, il rendit leurs tailles aux affaires de Godric et de Rowena d’un mouvement de baguette et les observa un instant avec la même lueur d’émotion que la première fois qu’il les avait amené sur ici quatre ans auparavant. Il sortit son Pear avec un petit sourire et les prit en photo, la traditionnelle photo de départ sur le quai.

"Vous êtes beaux… Je suis sûr que votre mère est aussi fier que moi de là où elle est…"

Il ne put retenir le tremblement de sa voix mais il retint ses larmes juste à temps alors que Godric lui tapotait le bras avec un semblant de compassion.

"On sait P’pa ! Elle nous manque aussi. Mais tu vas pas te mettre à pleurer, hein ? T’es un grand garçon."

Rowena esquissa un léger sourire un peu moqueur sous la boutade de son jumeau, ce qui ramena aussitôt Benedict sur terre. Il leva les yeux au ciel avec un sourire et les serra contre lui.

"Vous allez me manquer les affreux."

Il les lâcha et releva les yeux vers la foule qui se massait vers le train, c’est là qu’ils les vit à quelques pas de lui avec leurs enfants. Les anciens miliciens, il esquissa un léger sourire en avisant Angus et Avalon et leva haut le bras pour les saluer en approchant, tirant presque ses enfants derrière lui.

"Venez dire bonjour, vous allez pouvoir aider les petits à monter dans le train !"

Godric râla en arguant qu’il avait déjà les mains graves pleines de ses propres fringues et que lui personne l’avait aidé quand il était en première année. Ben le fixa blasé.

"Elles sont passées où tes valeurs de Poufsouffle déjà ? Je les ai pas beaucoup vu cet été."

Puis sans un mot de plus, il rejoignit le petit groupe qui s’était déjà formé s’incrustant comme au bon vieux temps, posant une main énergique sur l’épaule d’Angus.

"Vous ici ! Si je m’attendais à ça ! Salut Angus ! Salut Avalon ! Ça faisait longtemps."

Depuis le démantèlement de la Milice pour tout dire, il avait rejoint les rangs des Aurors, non sans mal. Il s’était fait petit quelques années puis, il avait passé des concours pour rejoindre les baguettes d'Élite non sans mal mais il avait fini par réussir. Il n’avait malheureusement jamais eu la chance de vraiment recroiser ses anciens collègues. Trop occupé entre le travail et les enfants. Il adressa un joyeux mouvement de tête en guise de bonjour aux conjoints et autres personnes présentes alors que Rowena soupirait fortement à côté de lui, sortant son Pear pour regarder l’heure.


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tes rêves imaginaires
☾ ☾ ☾ Y'a les phrases que tu dis, les phrases de mec facile. Les phrases que j'oublie bourrée dans la nuit et ton corps qui se tord seulement pour me plaire , mais tu sais moi je mords tes rêves imaginaires. Ici tout l'monde déraille.
Lou Virtanen
Lou VirtanenSixième année
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Nouveau départ [RP commun] Icon_minitimeSam 6 Jan 2024 - 8:46
Lou ne répondit rien et se contenta de pousser un profond soupir quand Maeva lui assura que cela ne la dérangeait pas du tout de l'accompagner jusqu'au train. Elle avait envie de lui rappeler qu'elle avait seize ans et qu'elle n'avait plus besoin qu'on lui tienne la main, mais savait que si sa soeur avait décidé de venir, elle ne changerait pas d'avis. Elle espérait au moins qu'elle ne s'éterniserait pas.

L'ombre d'un sourire chassa brièvement la moue boudeuse de l'adolescente, ravie à l'idée d'avoir un café convenable à siroter pendant le départ du train. Le chariot du Poudlard express n'en proposait pas, et celui qu'on servait dans les machines moldues à King Cross était infect - Lou ne savait pas si c'était parce qu'il était de mauvaise qualité, ou parce qu'elle n'avait jamais vraiment réussi à faire fonctionner les machines en question.

"Ouai carrément !" répondit-elle avec ce qui ressemblait presque à de l'enthousiasme.

Quelques minutes plus tard, les deux soeurs sortaient d'un café et Lou tenait dans sa main libre un gobelet en carton sur lequel était écrit au feutre noir "Lew".

"L.E.W. épela-t-elle. De mieux en mieux..."

Lou détestait son prénom. Personne ne savait pourquoi ses parents avaient eu la drôle d'idée de l'appeler comme ça. Elle le trouvait trop court, et était fatiguée de devoir répondre en permanence que non, ce n'était pas un diminutif pour "Lewis", et que oui c'était un prénom de fille.

Elle sentit son Pear vibrer dans la poche de son jean et fit passer sa tasse de café dans son autre main, la maintenant dans un équilibre précaire le temps de s'emparer de l'appareil. Elle avait deux messages de Taron, qui lui arrachèrent un bref sourire.

"Bouge pas, j'arrive dans 5 min" pianota-t-elle rapidement. "J'ai des clopes" ajouta-t-elle dans un deuxième message. "Mais c'est des roulées". Elle n'avait plus assez d'argent pour acheter autre chose que du tabac à rouler. "Et tu me dois déjà 1 paquet" rappela-t-elle pour la forme dans un troisième message. Ils ne tenaient pas vraiment les comptes, et partageaient volontiers tous les paquets sur lesquels ils arrivaient à mettre la main, mais elle aimait à lui rappeler qu'elle lui avait filé gratuitement un paquet lors de la soirée de fin d'année. Elle comptait bien profiter de cette faveur qu'il lui devait, un jour ou l'autre.

Elle fut interrompue dans son échange frénétique de SMS par la voix de Maeva, qui affirmait avoir réfléchi, au sujet du tatouage. Lou redressa la tête, soudainement intéressée. Elle accélère le pas pour se retrouver à la hauteur de sa soeur et l'observa avec méfiance pour s'assurer qu'elle n'était pas en train de lui faire une mauvaise blague.

"Réfléchi à quoi ?"


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Angus Rice
Angus RiceGrande Prêtresse d'Aresto
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Nouveau départ [RP commun] Icon_minitimeSam 6 Jan 2024 - 12:09
Si Angus s’était montré loquace et jovial jusque là, l’annonce d’Ignacio le laissa silencieux.  Il hocha simplement la tête et reporta son attention sur la petite rouquine qui se tenait à ses pieds et qui lui expliquait désespérément  être née seulement en novembre 2012, date qui la privait d’une rentrée à Poudlard cette année.

Neuf mois après Ciaràn. Les hypothèses se bousculaient dans l’esprit d’Angus : Louise était-elle le fruit d’un accident ou d’un besoin impérieux de Joséphine de combler le manque laissé par l’abandon de son premier né ?

Il n’en savait rien mais Louise, la demi-sœur de sang de son fils, était belle et bien réelle.

« Vous auriez quand même pu me faire un peu plus tôt ! »  

Angus esquissa un sourire à la remarque de la fillette. Clairement non, et d’une certaine manière il était soulagé  qu’elle ne soit pas dans la même promotion que Ciaràn.
Il allait avoir le temps de réfléchir à cette situation un peu plus posément et  il comptait bien échanger de vive voix avec Joséphine et Ignacio à ce sujet : ils allaient devoir se mettre d’accord sur une marche à suivre commune si leurs deux enfants étaient amenés à se côtoyer dans un futur proche. Il risqua d’ailleurs un bref regard en direction de Joséphine mais elle n’avait d’yeux que pour Ciaràn. Ses prunelles noisettes observaient le petit garçon qui n’avait rien remarqué  tant son attention à lui  était accaparée par Alma…

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Alma rentrait en première année, comme lui, et d’après les dires de son père, elle partageait ses craintes. Il n’était pas le seul à avoir le ventre noué d’appréhension à l’idée de quitter sa famille et son quotidien. Si Alma goutait peu l’intervention de Roy, le jeune garçon lui était reconnaissant d’essayer de jouer l’entremetteur entre eux.

« Vous pourrez faire connaissance dans le train, comme ça ! »

Ciaràn redoutait la séparation : il était littéralement collé au bras de son père  mais il fixait aussi l’ainée des Calder/Davies de ses grands yeux espérant secrètement une interaction qu’il était bien incapable d’amorcer de lui-même.  Il n’avait pas envie de monter dans ce train mais  il était rassuré à l’idée de s’installer dans le même wagon qu’Alma. Elle  lui était apparue drôle et sympathique dès sa première remarque sur son petit frère Juan.

« C’est ton chat ? Il est trop beau ! »

Soulagé que la fillette fasse le premier pas, le petit garçon se fendit d’un timide sourire.

« Oui » sa voix fluette tutoyait les aigus, c’est une femelle, elle s’appelle Patronum. Il hésita quelques instants et finit par lâcher son père pour s’approcher de la cage. Il passa les doigts entre les barreaux pour caresser le poil duveteux et gris de l’hybride qui ne semblait pas ravie de se retrouver dans cette situation, elle n’est pas contente car elle n’aime pas être enfermée, expliqua Ciaràn en se tournant vers Alma, chez nous elle vit tout le temps dehors. Quelques herbes folles étaient d’ailleurs encore accrochées  dans son pelage angora. «  Et toi ? Tu as un animal ? » demanda-t-il à la petite Calder.  Il en avait presque oublié Louise puisqu’elle ne rentrait pas à Poudlard avec eux cette année…


Nouveau départ [RP commun] 1ge8il

Angus avait sélectionné Patronum dans une portée de neuf petits hybrides. Il l’avait choisie car elle combinait toutes les qualités qu’il recherchait pour l’animal de compagnie de son fils : l’intelligence et la clairvoyance des fléreurs et l’allure tout à fait lambda d’un vulgaire chat.  Pas de queue de lion, pas d’oreilles disproportionnées… Personne n’irait embêter Ciaràn et lui demander un permis de détention délivré par le département de contrôle et de régulation des créatures magiques. Patronum avait tout d’un beau chat à poils longs mais elle avait hérité de la perspicacité et de l’instinct protecteur d’Accio.

Angus se doutait bien qu’un simple hybride ne pourrait pas protéger son fils de toutes les épreuves qui l’attendaient à Poudlard. Ciaràn allait devoir tracer son chemin vers l’adolescence seul, sans lui, mais le père de famille était certain d’une chose : Patronum serait là pour réconforter son fiston en cas de coup dur et présente, aussi, pour sortir les griffes en cas de besoin.

L’hybride avait même une dernière qualité qu’Angus n’avait pas soupçonnée et qu’il fut ravi de découvrir sur ce quai de gare : l’animal avait le pouvoir de faciliter la socialisation de Ciaràn qui restait un petit garçon plutôt discret de nature.  L’ancien milicien fut heureux de voir que Patronum servait de prétexte à un rapprochement avec Alma. Il  observa d’un regard attendri Ciaràn s’éloigner progressivement de lui pour rejoindre la cage et discuter avec la fillette. Il avait l’impression que quelque chose d’important était en train de se jouer sous ses yeux. Un nouveau pas franchi, tout en douceur, vers la séparation inévitable qui les attendait…

Il sentit monter en lui l’émotion vive et tenace qu’il réprimait depuis le matin quant une main se posa brusquement sur son épaule. Il tourna la tête et découvrit la bonne bouille de Benedict qu’il n’avait pas revu depuis des lustres.

"Oooh mon vieux, s’exclama Angus soulagé d’offrir une diversion à la tristesse qu’il ressentait. Il tapota affectueusement le dos de Ben et se tourna vers Avalon : J’ai l’impression d'assister à la réunion brieffing du lundi matin. » Réunion hebdomadaire des unités d’intervention et de renseignement qui fleurait bon les retrouvailles entre miliciens après le week-end… C’est tes p’tits loulous ? ajouta Angus en regardant les deux adolescents. Il se décala un peu pour agrandir le cercle qu’ils formaient avec les familles Calder et Walker  et  bouscula légèrement l’épaule de Joséphine maintenant située juste à côté de lui.
« Pardon. » s’excusa-t-il en cherchant une nouvelle fois ses yeux noisettes qu’il ne connaissait que trop bien…
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Nouveau départ [RP commun] Icon_minitimeDim 7 Jan 2024 - 7:35
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Alma Calder, 11 ans, merveille du monde selon ses parents si vous voulez un avis objectif.

Alma avait eu très mal au ventre cette nuit. Elle avait mal dormi et s'était réveillée plusieurs fois à cause de cauchemars. Ils concernaient évidemment tous sa rentrée à Poudlard ; elle s'imaginait se perdre dans les grands couloirs menaçants du château, elle entendait le choixpeau dire devant tous les autres élèves qu'elle n'avait pas sa place à Poudlard, elle voyait des créatures mystérieuses sortir du lac noir... La matinée avait été très difficile et Alma avait fondu en larmes au petit-déjeuner. Elle n'avait vraiment pas eu envie de quitter Oxford pour se rendre à Londres, malgré les paroles réconfortantes et encourageantes de ses parents. Elle avait peur de partir si loin de tout ce qu'elle avait toujours connu, de ses parents, de ses sœurs et de son frère, de sa meilleure amie. Ça lui faisait une boule dans la gorge et un poids dans le cœur.

Alors il y avait une inquiétude manifeste sur ses traits, majorée par la vision du Poudlard Express qui ronflait déjà, prête à partir. L'arrivée de Louise, heureusement, lui avait permis de chasser brièvement ses pensées anxieuses pour se concentrer sur la présence de sa meilleure amie et le joli bracelet qu'elle lui avait offert. Quitter Louise pour cette année lui faisait tout drôle ; elles se connaissaient depuis leur plus tendre enfance. Elles avaient plein de souvenirs ensemble, toutes les deux. Des goûters chez les parents de Louise, où son père faisait des montagnes de pancakes qu'elles dévoraient jusqu'à en avoir mal au ventre, des après-midi dans son jardin à elle, à jouer dans la piscine, d'innombrables spectacles qu'elles répétaient pendant des heures et qu'elles présentaient ensuite à leurs familles. Alma aurait préféré que Louise puisse venir à Poudlard dès cette année et, d'ailleurs, elles avaient réfléchi pendant plusieurs semaines à tous les stratagèmes possibles pour rendre ça envisageable. Malheureusement, les parents de Louise avaient refusé de lui donner sa carte d'identité (elles voulaient essayer de corriger sa date de naissance au stylo noir).

Être obligée de faire sa première rentrée sans Louise ne réjouissait donc pas Alma. Elle aurait aimé qu'elle soit là pour ce premier voyage, elles auraient pu s'installer ensemble dans le train et papoter pendant le trajet. Forcément, l'arrivée de Ciàran attisa sa curiosité car il était le premier jeune élève qu'elle rencontrait. Il avait l'air gentil et un peu timide. Si elle se sentit embarrassée par la remarque de son père - parfois, il était vraiment trop gênant - elle osa toutefois faire un premier pas vers lui et le questionner sur l'animal qui occupait une cage mise en équilibre sur sa malle. Elle suivit Ciàran du regard alors qu'il se dirigeait vers son chat et eut un sourire lorsqu'il mentionna que Patronum n'aimait pas être enfermée en cage.

« Ça se voit, lança-t-elle avec un sourire en coin. Elle fait la même tête que ma petite sœur quand mes parents lui demandent de descendre de son balai... » confia-t-elle en baisant la voix.

Puisque Ciàran lui retournait la question, elle s'avança un peu vers lui pour lui répondre.

« On a un chat à la maison mais j'ai pas pu le prendre pour venir à Poudlard. » Ses parents n'avaient pas voulu car c'était le chat de tout le monde, pas seulement le sien. Ils lui avaient proposé de prendre un autre animal de compagnie pour la rentrée et, si Alma pensait choisir un autre chat à l'animalerie, c'était d'un petit bébé Boursouf dont elle était tombée amoureuse. « Mais j'ai un Boursouf. Il s'appelle Dulce. Ça veut dire « doux » en espagnol. » précisa-t-elle. « J'essaie de lui apprendre à rester sur mon épaule. »

Louise, qui s'était avancée en même temps qu'Alma, profita du léger silence qui s'installait pour intervenir dans la conversation.

« On a un poney aussi. Toutes les deux. » Elle glissa son bras sous celui d'Alma. « Parce qu'on est meilleures amies depuis bébés. »

Alma hocha la tête.

« Oui, il s'appelle Cannelle !
-Il vit dans l'écurie de nos papas et c'est ma maman qui nous apprend. La dernière fois, on a fait du saut !
-Mais lui aussi, il aurait été fâché d'être mis dans une cage, souligna Alma avec un petit sourire qui se fâna un peu à une pensée. Je vais tout oublier de ce qu'on a appris, se désola-t-elle.
-Mais non, la rassura sa meilleure amie. Et puis, tu reviens dans deux semaines, tu vas même pas rater beaucoup.
-Je sais... Mais j'aurais bien aimé qu'on puisse faire de l'équitation à Poudlard, quand même.
-Au moins, tu vas pouvoir continuer la danse ! » s'exclama Louise, sans savoir qu'elle venait de trouver le premier point commun entre Alma et Ciàran...
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Nouveau départ [RP commun] Icon_minitimeDim 7 Jan 2024 - 12:40
Nouveau départ [RP commun] 6ad4a201e0625afe5344718715aa425e Nouveau départ [RP commun] A2b714b52e0759ab82dfb4d5c996e6e6
Grace Forbes 12 ans & Gabriel Forbes 25 ans

Grace laissa échapper un éclat de rire sonore et posa littéralement son front sur la table du petit déjeuner ses deux bras enserrant ses cotes. Elle était tout simplement morte de rire et son dos était secoué de soubresauts.  Elle finit par se redresser les deux mains sur sa bouche, toujours hilare.
Gaby arqua un sourcil par-dessus sa tasse de café chaude qu’il s’apprêtait à boire. Impossible de connaitre les raisons de l’hilarité de sa petite sœur car Grace avait enclenché le mode « intimité » de son Nouvel Enchantec et rivé ses écouteurs au fond de ses oreilles pour lui garantir une confidentialité optimale.
« C’est vraiment un plaisir de petit-déjeuner avec toi Grassou. »
« Quoi ? »  demanda la jeune fille d’une voix forte en ôtant un écouteur.
« Je disais que c’était très plaisant de partager ce moment privilégié avec ma petite sœur chérie. »
« Oh fais pas genre, répondit Grace en enlevant toutefois son deuxième écouteur et en refermant son Enchantec, toi aussi tu étais sur ton Pear. »

Vrai, cela faisait vingt bonnes minutes qu’ils déjeunaient en silence chacun dans leur bulle numérique. Gaby avait eu le temps de lire une interview de Blair Williams sur la version en ligne de Quidditch Mag’ puis il avait scrollé son fil instamag où des musiciens côtoyaient pelle mêle beaucoup de sportifs, des friperies sorcières et des marques éco-responsables, quelques personnalités politiques du monde magique, des équipementiers et un nombre incalculable de comptes humoristiques qui l’avaient fait sourire plusieurs fois ce matin.

« C’est ma pote,
expliqua finalement Grace en essuyant des larmes de rire sous ses yeux bleus, elle est ouf cette meuf ! Trop, trop, drôle. J’ai trop hâte de la retrouver tout à l’heure. Dire qu’on va pouvoir prendre le Poudlard Express ensemble cette année ! J’suis trop conteeente

Grace ne cachait pas sa joie. L’année dernière elle avait sagement attendu l’arrivée des premières années au château avec ses parents, Jonah et Thelma, mais cette année il était hors de question qu’elle rate le meilleur moment de la rentrée : Le trajet en train jusqu’à Poudlard où tout le monde racontait ses vacances et les derniers potins. Si elle vivait plutôt bien son statut de fille de professeur et de directeur elle avait eu à cœur cette année de ne pas croiser l’ensemble de l’équipe pédagogique de Poudlard avant le premier septembre.  Elle avait donc passé quelques jours chez ses frères, d'abord chez Dean et Terrence son compagnon, puis chez Gabriel à Eldoria.

C’était ce dernier qui la déposait au train ce matin avant de rejoindre le centre d’entrainement de Flaquemare l’après-midi où il travaillait en tant que Kinémage du sport.
« Tes bagages sont prêts ? »
« Oui » elle n’avait qu’une petite valise à main, le gros de ses effets personnels étant resté à Poudlard.
Grace était occupée à terminer son bol de céréales lorsque son Enchantec se mit à vibrer sur la table. Son sourire s’effaça bien vite  quand elle découvrir l’identité de l’auteur de l’appel entrant : Virgil.
« Y a pas moyen que je lui réponde. Il a oublié mon anniversaire. » Grace avait fêté ses 12 ans quelques semaines plus tôt. Elle leva le menton en signe de dédain «  En plus je suis sûre qu’il veut juste parler à papa. »
« Il veut peut-être te souhaiter une bonne rentrée… » proposa Gaby avant de croiser le regard franchement dubitatif de sa sœur. Lui-même, il n’était pas convaincu.

Virgil vivait en Australie depuis quasiment dix ans maintenant. Il avait saisi l’opportunité d’un séjour professionnel organisé par le centre de réhabilitation de Skye pour passer des entretiens et intégrer la cellule de recherche psychomagique en lien avec la Police de Sydney où il s’était spécialisé dans la traque mémorielle de tueurs en série et auteurs de crimes violents. Un métier qu’il semblait adorer en tout point. Gabriel lui avait rendu visite quelques fois mais cela faisait environ trois ans qu’ils ne s’étaient pas vus en chair et en os. Son frère avait eu l’air de s’épanouir loin de sa famille et de l’Angleterre  même si Gaby gardait en mémoire une visite à Sydney, sept ans plus tôt, où il avait trouvé Virgil dans son appartement littéralement défoncé aux opiacés. Le cadet des Forbes avait suivi depuis plusieurs rehabs et il assurait être clean dorénavant… Mais avec Virgil, rien n’était jamais vraiment sûr.  Ses problèmes de drogue étaient connus de toute la famille Forbes, on évitait toutefois le sujet pour préserver Agathe et Jonah.

L’Enchantec  de Grace cessa de vibrer sur l’îlot de la cuisine et se fut le Pear de Gaby qui se mit à sonner dans la foulée. Virgil, évidemment.
« Tiens, un revenant ! » souffla Gaby en décrochant. Il sourit à l’hologramme de Virgil sans aucune rancune. Bien qu’ils aient toujours entretenu une relation privilégiée Gabriel non plus n’appelait pas souvent son frère.
« Salut Gab. Tu es avec Jonah ? »
Grace articula un « Qu’est-ce que je t’avais dit ! » silencieux à l’intention de Gaby.
« Hum, … tu sais que j’ai 25 ans maintenant et que cela fait six ans que je ne vis plus chez papa ? »
« Je sais mais j’ai tenté de le joindre sur son Pear et il ne répond pas. J’ai essayé la cheminette mais son bureau et ses appartements à Poudlard sont vides. J’ai même appelé Grace. »
« Je suis au courant, regarde qui est avec moi. » Gabriel tourna le Pear en direction de sa sœur qui se fendit d’un doigt d’honneur.
« T’as oublié mon anniversaire. »
Virgil laissa passer un silence. « Oh. Pardon. Toutes mes excuses Ottilie. »
Grace fonça le nez. Elle aimait l’idée d’être la petite dernière. La chouchoute. La petite sœur adorable de ces quatre grands frères et elle ne souhaitait  pas partager ce statut avec leur autre demi-sœur Otillie, la fille d’Agathe.
« Pourquoi tu n’essayes pas d’appeler ma mère ? » répliqua-t-elle, mesquine, en sachant pertinemment que Virgil ne portait pas Thelma dans son cœur. Elle savait pourtant précisément que Thelma et Jonah était en réunion de pré-rentrée ce matin mais elle se garda bien de donner cette information.
« Pourquoi veux-tu joindre papa ? demanda Gab en tournant le Pear dans sa direction, Il y a un problème ? »
« Je suis bloqué au bureau des Portoloins internationaux de Londres car ma pièce d’identité n’est plus valable et comme j’ai changé de baguette à Sydney, la douane ne me…. »
« Attends, attends… Tu es à Londres ? »
« Oui. Pour le boulot mais je suis bloqué… »
« Tu es à Londres et tu ne me le dis même pas ? »
Un silence passa de nouveau. «  Si. Je viens de le faire. »
Gabriel jeta un regard appuyé à son frère qui voulait clairement dire «  Pas de ça avec moi. »
« Je comptais débarquer chez toi avec une langue de belle-mère, des cotillons et un chapeau en carton sur la tête en mode surprise. »
« Mais bien sûr… Gabriel secoua la tête. Il connaissait assez son frère pour savoir que ce n’était clairement pas le scénario envisagé par son ainé. Il regarda l’heure sur son écran et poursuivit. Ecoute, essaye d’appeler maman : Elle doit avoir le livret de famille moldu. Je dépose Grace à la gare, je passe chez elle le récupérer et je te l’amène. »
« Toi t’es un frère, pas comme d'autre. »
«  Ta tentative de culpabilisation ne fonctionne pas sur moi Virgil Forbes ! » déclama l’adolescente assez fort pour être entendue mais Virgil avait déjà raccroché.

Grace et Gabriel échangèrent un regard.

Tu es trop gentille avec lui.
lâcha Grace. Tout le monde prenait des pincettes avec Virgil quand lui n'en prenait aucune.

Gabriel ne dit rien et tut le sentiment de contrariété qui venait d'éclore en lui. Les rares visites de Virgil bousculaient généralement l’équilibre et la sérénité de la famille Forbes. Personne ne le verbalisait vraiment car il s’agissait d’une vérité indicible mais tout était plus simple en l’absence de Virgil. Si le cadet de la fratrie s’était épanoui loin de ses siens, la réciproque était vraie également.  

« Bon allez, vas finir de te préparer sinon on va être en retard… » souffla Gaby en attrapant les bols pour débarrasser la table.

+++

Grace débarqua sur le quai du Poudlard Express en terrain déjà conquis.  Elle marchait fièrement, le menton haut,  tirant son petit bagage à roulette derrière elle quand tous les autres élèves étaient encombrés de leurs lourdes malles imposantes que leurs parents faisaient léviter tant bien que mal au milieu de la foule. Elle était contente que Gaby l’accompagne : il  était jeune, carrément tendance  avec son petit cardigan décontracté et son Pear dernière génération et –en toute objectivité de petite sœur- plutôt beau gosse. Elle avait choisi ses propres vêtements et accessoires avec soin et opté pour une mise en beauté discrète qui n’avait pourtant pas échappé au regard de Gabriel.
« Tu te maquilles toi maintenant ? »
« Ben oui. Elle avait roulé des yeux. Evidemment. »
Elle s’arrêta sur le quai et scruta les alentours à la recherche de têtes connues. Elle salua avec effervescence plusieurs jeunes personnes de son année et de sa maison –Serpentard, les best ( Gaby ne dirait pas le contraire)- et identifia Taron Atwell non loin qui semblait absolument ravi d'être là. Il attendait certainement sa binôme, celle qui avait précédée Grace dans son statut de "fille du directeur", l'énigmatique Lou Virtanen. La jeune fille croisa ensuite le regard de son "ex" Arthur de Gryffondor -un vrai charo celui là- avant de minauder quelque peu avec deux joueurs de Quidditch de Serdaigle tout en s'assurant qu'Arthur n'en ratait pas une miette.
Gaby réprima la question qui lui brulait les lèvres « Ils ont quel âge ? » car la réponse était indéniablement «  trop vieux. »

Les deux garçons partirent enfin et Grace ressortit son Enchantec, véritable extension d'elle-même « Oh Casey m’a envoyé un message. Trop chou. Regarde ! » Elle tendit l'écran en direction de Gaby. On voyait sur l’écran un enregistrement holographique de son frère Casey, Diane sa femme et Penny leur petite fille qui lui souhaitaient une bonne rentrée. «  Je vais répondre « merci de la part de la future marraine de votre bébé. »  Diane était enceinte du second enfant du couple prévu pour la fin de l’année et Grace faisait campagne pour éviter que Casey ne choisisse Ottilie comme marraine. « Oh ça y est ! Ma pote vient de d'arriver !  Elle avait enclenché le mode "carte des maraudeurs" de Knock-Knock - l'appli qu'utilisait tous les moins de 15 ans- pour guetter sa venue, Je lui dis qu’on est vers la voiture deux. » Elle pianota à toute vitesse, leva enfin le nez pour la chercher du regard et elle ne tarda pas à la trouver dans la foule. Son regard s’illumina et elle courut pour se jeter dans les bras de sa meilleure amie. « Tu m’as tellement manquée cet été ! » s’exclama-t-elle sous le regard curieux de Gaby.
Mildred Magpie
Mildred MagpieLe loup garou bizarre
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Profil Académie Waverly
Nouveau départ [RP commun] Icon_minitimeDim 7 Jan 2024 - 12:42
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1er Septembre 2023, 07h05 du matin, Leopoldgrad…

Comme jaillissant des Enfers, un puissant et long vagissement vint perturber les premières lueurs de l’aube, et faire fuir les oiseaux du jardin d’été venus assister à l’étrange spectacle se déroulant aux abords de la piscine de Luxe de la résidence Magpie. Au prix d’un ultime effort éreintant, la richissime propriétaire des lieux était parvenue à lever son lourd fessier en direction des cieux, et cherchait désormais à le maintenir en position aérienne telle une Lune énorme venant éclipser le Soleil. Des applaudissements énergiques accompagnèrent les efforts de la multimilliardaire retraitée, alors que son coach sportif personnel l’encourageait dans son inénarrable exploit aérien.

« C’est bien ça Mildred, on garde la position ! Gainage ! C’est top ça ! On se le fait au mental, tu donnes tout ce que tu as ! C’est beau ce que je vois ! Encore vingt secondes, ça va le faire ! »

Le visage écarlate et trempé de sueur, le regard assassin de la sexagénaire se braqua immédiatement sur Coach Joe pour lui asséner une vérité pourtant bien visible alors que son corps tremblait de toute part comme de la vulgaire gelée anglaise déposée trop brusquement sur une table.

« Non ça ne va pas le faire ! Comment ça, 20 secondes ??? Mais je suis en train de crever là ! Je vais vomir mon âme, espèce de crétin sadique ! »

« Oui Mildred! C’est ce regard que je veux voir ! Sers-toi de cette colère ! C’est avec cette hargne que tu pourras bouger des montagnes ! » s’exclama Coach Joe en pointant un index vers la face défaite et maculée de sueur de son irascible cliente. Moulée dans sa combi de yoga dorée, la romancière irascible n’éprouvait que de la haine pour celui qu’elle avait pourtant payer une fortune pour lui sculpter un arrière-train de déesse.

« Espèce de minable, je ne suis pas là pour souffrir ! » cracha Mildred qui était sur le point de craquer, et de laisser choir son volumineux séant gonflé par sa surconsommation de cupcakes.

« Et oui, dame Mildred, il faut souffrir pour devenir une sexy sexagénaire ! Je veux voir de la détermination ! Plus que quelques secondes ; On reste gainé, encore 5, 4, 3, 2, 1… Bravo ! On relâche tout ! »

Mildred s’effondra lourdement sur le sol marbré encerclant sa piscine, telle une vieille crêpe ayant manqué sa réception dans la poêle du cuisinier. Tempe saillante, le corps secoué par une respiration devenue haletante, elle était littéralement en « PLS » comme disent les «d’jeuns » dont elle ne faisait plus partie. Coach Joe arrêta son chronomètre, pour se précipiter au chevet de sa cliente star, qui avait l’apparence d’une étoile de mer morte étalée sur le sable. Avec bienveillance, il l’aida à se redresser et s’accroupir, avant de l’encadrer d’un bras aussi viril qu’amical.

« Tu sais ce que j’ai vu, Mildred ? Une guerrière amazone qui ne lâche rien !  Bombe moi ce torse, bordel, sois fière de toi ! Dis-moi que tu veux t’offrir un corps de rêve ! 62 ans c’est quoi ? L’âge c’est juste une information ! Au mental, tu es une reine Mildred ! Regarde moi ! »

Coach Joe agrippa sans délicatesse la romancière exténuée par le menton, afin de lui faire lever les yeux

« Moi je veux voir de la force ! Du courage ! De la fierté ! Une sorcière qui se relève toujours ! Bon sang, j’ai besoin de l’entendre, dis-moi que tu n’es pas fatiguée Mildred ? »

Alors qu’elle avait pourtant le souffle toujours aussi court, Mildred fut surprise de s’entendre dire entre deux râles enroués « Je… Je ne suis pas fatiguée… » Coach Joe fit mine de tendre l’oreille « Je n’ai pas entendu ? Tu as dit quoi ? » Les traits du visage tirés par une extrême fatigue, Mildred laissa hurler une rage insoupçonnée « JE NE SUIS PAS FATIGUée ! Je ne suis pas encore FINIE ! »

Mildred avait toujours eu l’art de rebondir, même dans la tourmente, elle finissait toujours par trouver une manière de s’en sortir, ou de s’enfuir. Comme une vieille chatte retombant toujours sur ses pattes, elle avait revendu au son du clairon certaines de ses affaires florissantes comme « Les Folies Sorcières » ou Multiplettes… La reine de la propagande n’avait pas hésité à retourner complètement sa veste à la mort du grand Leopold Marchebank, jouant les victimes manipulées plutôt que les complices d’un système aussi pernicieux que corrompu. Tel un don prodigieux, elle trouvait toujours une porte dérobée pour éviter les foudres de la justice. Et lorsque la multimilliardaire sentait poindre une menace ou que certaines de ses casseroles devenaient trop bruyantes, elle disparaissait dans des paradis fiscaux où croupissait en secret son inaltérable fortune. Si Mildred Magpie avait tout pour être heureuse dans sa retraite dorée, elle éprouvait toujours une solitude immense et de nombreux vides que ses Galions n’avaient jamais réussi à combler…

Mildred était devenue accroc aux applications de rencontre comme « Tinder Surprise Deluxe » et leur offre réservée exclusivement à la clientèle fortunée, où elle multipliait les rencontres et les « Matchs » avec de jeunes étalons fougueux qui ne pensaient pour la plupart que vivre à ses crochets. À la suite de ses trop nombreuses déconvenues sentimentales, Mildred Magpie s’était enfermée dans l’illusion d’un amour où n’importait que peu le flacon, tant qu’elle avait l'ivresse. La dernière de ses frasques sans lendemain se jouait ce soir dans un hôtel de luxe de la capitale magique, où elle devait rencontrer le fils d’un puissant émir du Dubaï Magique, le Prince Dody Al-Mahmed. Cet exubérant jeune homme musclé était une star de « MMA » (Might Magic Academy), un sport de combat sorciers mixtes où se mélangeaient duel à la baguette et combat moldu. Mildred comptait bien répondre à la fougue de sa jeunesse dans la suite d’un palace Londonien, et pour répondre à ce combat, elle se sentait obligée de se raffermir quelque peu auprès de Coach Joe, et de travailler son cardio.
Ce dernier l’extirpa brutalement de ses rêveries avec une frappe virile sur l’épaule « C’est bien, Mildred ! » Arquant une moue satisfaite, Coach Joe se redressa et pointa un index victorieux sur sa cliente fortunée encore prostrée au sol. « Elle n’est pas fatiguée ! C’est ça que je voulais entendre ! Ok, alors on passe à la suite ! » Mildred releva un regard perdu et apeuré digne d’un chaton venant de plonger dans le lit d’un torrent tumultueux. Elle pensa très fort : * L’odieux fils de troll, il a dit quoi ??? *  Mais Mildred se contenta de demander diplomatiquement : « Heu… La suite ? Mais quelle suite ? » La seule suite qu’elle entrevoyait dans un proche avenir était celle qu’elle allait partager avec Dody, son fougueux Pur-Sang du désert d’Arabie.

La réponse ne se fit pas attendre quand Coach Joe lança les hostilités en musique moldue. Déposant un nouveau son, sur le Gramaphone Magique, il incita la romancière à se relever plus rapidement pour passer à l’exercice suivant :

« Maintenant Mildred, je veux voir du rythme ! Tu vas suivre ce beat, et pendant 20 minutes, tu vas faire un maximum de tours de Piscine, et chaque fin de tour tu me feras d’abord 10 Burpees, puis 10 Down-ups, puis 30 Jumping-jacks, puis 10 Squats sautés puis 10 Fentes sautées alternées pour finir… »

Mildred n’eut pas le temps d’objecter que soudain la musique du Gramophone grésilla, puis s’interrompit brusquement, alors que le diamant venait de se dérober de sa course circulaire. Une jeune fille aux cheveux roux bouclé se tenait les bras croisés, et fixait de manière courroucée Mildred Magpie.

« Ma mère ne fera rien de tout ça… Elle a certainement d’autres choses plus utiles à penser aujourd’hui ! » s’indigna une petite voix suave et indignée surgissant de derrière le coach Joe. « Comme celle de s’occuper de sa fille ! »

L’espace d’une seconde un des sourcils de la romancière se releva de stupéfaction, ne sachant trop que répondre à la jeune intruse irrévérencieuse ; Mais le naturel revenant au galop, Mildred se ressaisit, et libéra toute son indignation à l’idée d’avoir été interrompue dans son programme journalier.

« Winnie, tu vas filer dans ta chambre immédiatement ! Depuis quand tu te permets d’interrompre les adultes ? Tu ne vois pas que je suis en plein travail là ! »

Balayant sa chevelure d’un revers de la main, Winifred Magpie esquissa un petit sourire narquois, avant de planter son regard dans celui de sa mère.

« Maman, cela doit bien faire 12 ans, soit presque ma vie entière que je ne t’ai jamais vu travailler. Alors tu m’excuseras, si je te dérange dans tes exercices de fesses molles, mais MOI, je dois justement faire quelque chose de ma vie, et j’ai besoin des services de notre chauffeur Igor pour me rendre à la gare de Londres. »

Piquée dans son orgueil, Mildred se redressa d’un bond, poussa sans ménagement dans l’eau de la piscine le coach Joe qui avait le malheur d’être intercalé entre elle et sa maudite rejetonne. Le coach sportif à l’eau, Mildred domina sa fille de toute sa hauteur, avant de lui piquer son ongle verni sur le front.

« Alors écoutes moi bien : Tu vas te mettre une chose dans le crâne, espèce de petite pie ingrate ; Tout ce que je possède, notre existence luxueuse, tout ce dont tu profites sans modération, c’est à MON travail que tu le dois ! Alors si tu ne veux pas que je te déshérite de tout mes biens, il est dans ton intérêt de faire preuve d’un peu plus de respect envers ta mère! » Les yeux de la multimilliardaire semblaient jeter des éclairs, alors qu’elle recherchait un second souffle pour asseoir définitivement son autorité « Et tu peux faire une croix sur ta sortie Londonienne ! Pas de shopping aujourd’hui ! Pas de nouvelles robes de chez Twilfit & Tatting, pas de bijoux, pas de parfums achetés avec MON argent ! Plus d’Enchantech dernier modèle ! Sans mon aide, tu n’es RIEN ! »

Mildred se dit que cela fait longtemps qu’elle aurait dû lui couper les bourses ; Comme elle aurait dû aussi le faire à son vicieux père, afin d’éviter ce genre d’erreur de la nature ! Mais le regard effronté de Winifred n’avait pas baissé d’intensité, sa petite bouche se contractait, signe qu’elle avait du mal à retenir ses reproches et toute l’étendue de sa colère. Si elle pouvait se passer d’une mère aussi absente que l’était Mildred Magpie, elle avait du mal à accepter l’idée de perdre son confort matériel, son Enchantech, et un futur héritage qui lui garantissait une vie sans souci.

« Au cas où tu l’aurais oublié, maman… Aujourd’hui, c’est jour de rentrée à Poudlard. » dit-elle avec une certaine retenue.

Les pupilles de Mildred basculèrent de gauche à droite avec incrédulité.

« La rentrée ? Déjà ? Par Merlin ! Comment ai-je pu oublier ? C’est fou comme l’Eté passe vite ! » Un voile de doute balaya le regard de la sexagénaire, qui se radoucit immédiatement dans un élan mélancolique. « Comme la vie passe vite … Tu as quel âge maintenant ? 12 ou 13 ans ? Je me souviens, c’est l’âge où tous les rêves sont encore possibles. »  Ajouta-t-elle un brin triste, alors que sa fille la renvoyait à son propre âge.
« Allez maman, arrête de jouer les nostalgiques. Si tu veux éviter de voir le temps qui passe, tu n’as qu’à faire comme pour mes anniversaires, ou les dates de rentrée scolaire… Juste oublier. »  Avant même que sa mère puisse répondre, Winifred enchaina : « Et tu ferais mieux d’aider le coach Joe, je crois qu’il est en train de se noyer… Pendant que moi, je vais me charger ENCORE une fois de l’autre monstre qui me sers de jumeau, et appeler un UberMagique pour me prendre ce maudit mur dans cette affreuse gare toute crade… »

La romancière se rappela que cela faisait des lustres, peut-être des mois que son autre rejeton, Vilfred, n’était pas sorti de sa chambre. Que devenait-il ? A quoi ressemblait-il ? Elle laissait cette charge ingrate aux domestiques et à sa fille. Pour l’heure, elle avait d’autre souci plus urgent, comme celui de ne pas voir son coach sportif se noyer, et boucher son filtre piscine avec son corps athlétique. En effet, le coach Joe était en train de se débattre dans l’eau de la piscine de luxe, alors que Mildred se précipitait déjà pour lui tendre une perche !

« Oh moOon Dieu ! Coach Joe, n’allez pas vous noyer, cela me couterait une petite fortune de tout faire nettoyer ! Ne rayez pas les bordures avec vos ongles sales, c’est de la nacre directement importée des îles Andaman ! »

Jetant sa coiffure en arrière, Winifred se décida à jouer son rôle de mère de substitution et d’aller extirper de son monde virtuel un cas désespéré et désespérant : son jumeau Vilfred.

Nouveau départ [RP commun] 0310

Spectacle digne du purgatoire, et de la dernière étape avant l’Enfer ; La chambre de Vilfred était plongée dans l’obscurité la plus totale, seulement éclairée par l’écran magique de sa NaintendoWitch. Manettes en main, casque vissé sur la tête, et vêtu d’un simple slip qu’il retournait de temps à autre, Vilfred sacrifiait la réalité au profit de sa si intense vie virtuelle. Que ce soit dans le MétaMagicoVerse, les jeux en réseaux comme ForNight Spells ou Naginix ; Vilfred se mutait un dieu vivant et non plus ce petit sorcier Serdaigle raté et insignifiant à la coupe au bol. Dès qu’il était revenu de sa première année traumatisante à Poudlard, il s’était enfermé des mois durant dans sa chambre ne sortant que très peu pour se saisir des plateaux de Junkfood que des domestiques lui déposaient devant sa porte, ou pour prendre une douche express quand l’odeur si rance de ses aisselles le faisait sortir de son jeu. Petit, il descendait manger, mais sa manière de faire finit par répugner sa mère qui lui indiqua de s'isoler pour les repas. Franchir le seuil de sa porte était toujours une épreuve ; Le monde virtuel était tellement plus bienveillant. L’horrible personne qui lui servait de mère ne cessait de lui répéter à quel point il était un petit être gras et insignifiant, indigne de porter le nom de « Magpie », et sa jumelle ne cessait de se moquer de lui, et de lui signifier sa honte d’avoir partagé le même utérus. Le monde réel était aussi agréable qu’une caverne de trolls après les ravages d’une épidémie de gastro…

Au moins dans le MMV, c’est à dire le MetaMagicoVerse pour les Noobs, Vildred ou plutôt DeVilDred666 était respecté et admiré de toute la communauté des Gamers Magique pour sa virtuosité. Dans des mondes ouverts au maping infini, il défonçait littéralement des Magyars à pointes et crevait des yeux à d’acromontules enragés, et surtout il avait de vrais amis certes virtuels mais qui le respectaient pour ce qu’il était vraiment : Un virtuose en Technomagie !  Que ce soit dans les jeux de combat en sortilèges en réseaux Hologramiques où il défonçait toutes les têtes des mangemorts avec son super copain Trolux713, ou sur Naginix où il était arrivé à achever le niveau ultime du serpentin avec son amie Bellatrique27. Mais la où il avait sans l’ombre d’un doute rencontrer son meilleur pote, c’était dans sa passion secrète pour l’Hacking Technomagique ! Lors d’une nuit caractérisée par un doux et créatif ennui, lui et un certain E-Robot avait trouvé une manière fantasque et drôle de jouer un prank au monde technomagique ! En effet, en décodant certaines séquences runiques technomagiques, les deux partenaires de crime avaient réussi l’exploit d’hacker à distance des objets du quotidien de nombreux foyers magiques. En effet, l’une de leurs farces les plus hilarantes était celle d’avoir inverser et modifier la force du jet de pression de l’intégralité des toilettes technomagiques japonaises. Vilfred ne s’était jamais autant marré, et sentit puissant que le jour où il avait réussi le prodige d’expulser à distance de ses toilettes un dangereux Yakuza pour le voir atterrir dans son Jacuzzi. Bref dans ce monde virtuel, il était une sorte de superhéros respecté de tous…

Contrairement à la réalité où il était vu comme quelqu’un de bizarre, et d’inadapté socialement. Ses professeurs ne cessaient de lui répéter de s’ouvrir sur les autres et le monde réel, plutôt que de se réfugier dans un monde factice. Mais franchement, en quoi la réalité était-elle plus salvatrice ? Son monde réel n’était que malveillance, moquerie, jugement, regards des autres et aucune estime de soi. Vilfred entendait régulièrement les filles de sa maison se moquer de lui et de son physique atypique. Les garçons ne cessaient de lui jouer des mauvais tours jusqu’à le battre juste pour rigoler. Dans ce maudit monde réel, il avait hérité de l’odieux surnom de « Padebol », énième moquerie en lien avec sa coupe au bol qu’il se faisait pourtant lui-même, et sa maladresse légendaire. Car si dans son monde à lui il pouvait d’un simple double-clic détruire une armée de vampires, dans ce que les autres appellent la vraie vie, il lui arrivait fréquemment de tomber son plateau dans la Grande Salle. Le seul endroit où il s’épanouissait était le cours de robotique, où son talent de conception était juste fascinant. Juste en s’aidant de quelques tutos magiques, il avait conceptualisé et fabriquer un être mécanique avec une intelligence et une sensibilité bien plus grande que tous les êtres bêtes et méchants qui peuplaient son dortoir.

Il avait donné pour nom à ce robot, celui de Robocop1 ou « Robocopain » , car en plus d’être son seul copain et son confident, il était aussi son protecteur.
En ce jour de rentrée, il avait une énorme boule de ventre alors qu’il continuait à jouer en réseau dans l’obscurité de sa chambre, et que le message d’alerte « Apocalypse » s’était affiché dans sa chambre. Si la veille, il avait prit le temps de réunir ses affaires, il demeurait figé en slip au milieu de sa chambre, son visage blême éclairé par la seule lueur de son écran NaintendoWitch. Il partageait un de ses moments rares et fraternels avec son ami Trolux713, où ils dégommaient ensemble une armée de goules acariâtres qui ressemblaient à s’y méprendre à sa propre mère. Dans ce monde incroyable, il était si simple de communiquer et de se faire comprendre.

« Back up Trolux. Angle mort à 90. Shoot la ! Paaaaaaaf, et bim dans sa face sa mère ! Attention à droite, trois biatchs qui rappliquent ! Tchek Tchek à droite, mon Tro ! Headshooooot ! Baaaaam ! Tchaaaak ! Pouerkkkk ! Elles l’ont sentie passer mon laser plasma à rayon ultraviolet ces grognassses !!!! Woooooh ! C’est QUOI que ce boss fou furieux !? Switch le et couvre moi !!! Vite Trolux ! C’est Gnaag de Mozgoaaar himself ! Il a 99 en armure le gueux !!! Baaaaanh ! Biim ! Fwooooooo ! A twééééé ! Non, à Mwééé ! Je vais l’avakadabrisé le bâtarddd ! »

Secrètement, il espérait que l’on finirait par l’oublier dans sa caverne bienveillante, et que ce maudit monde réel le laisserait vivre sa meilleure vie. Mais c’était sans compter l’intervention de sa sœur malveillante ; Alors qu’il se perdait dans un combat titanesque avec le Boss Final de son jeu, un gloussement moqueur vint l’extirper de ce moment de partage magique avec son pote Trolux713. Enchantek en main, sa sœur Winifred venait de franchir le seuil de sa chambre, pour le filmer sans son consentement alors qu’il jouait à son jeu favori du moment… en slip. Si Mildred était une goule acariâtre, sa sœur était une dangereuse acromontule bien plus perverse, du genre à vous piéger dans la toile de ses maudits réseaux sociaux magiques, juste pour le plaisir de se moquer.

« Allez Grace, avoue-le que ta un petit faible pour lui. Après tout, il n’est pas trop mignon notre « Padebol » ? Au pire, tu te maries avec lui, juste que je sois ta demoiselle d’honneur ! Ta bonne fée! » Le regard de Winifred toisa DeVilDred666 de haut en bas, avec une mine dépitée « Et dire que ce machin est mon jumeau… J’hallucine… Il y a une erreur quelque part… Si cela se trouve, Grace, ton père est peut-être le mien. Tu ferais tellement une meilleure sœur jumelle ! »  

C’est le genre de moment où Vilfred aurait aimé avoir une épée laser de Jedi et décapiter sa sorcière de sœur. Mais il se contenta de regarder ses pieds, alors que le jeu criait « Game Over », et que la partie était définitivement finie…  Winifred désarma son enchantek, et abandonna son sourire faussement mielleux pour lui balancer sans ménagement les consignes du Monde réel.

« Vas-y, j’ai appelé un UberMagic, tu as qu’une heure pour te préparer. Alors dépêche ! » Elle fit mine de pincer ses narines, avant d’ajouter : « Et par pitié va prendre une douche. Tu pues ! »

Nouveau départ [RP commun] 0410

Plutôt que faire les choses à moitié, et user des services d’un Ubermagic, Winifred avait préféré acheter directement une Rolls Royce Magic, et s’attribuer les services d’un chauffeur en intérim. Grâce à quelques clics délicats sur Enchantek et une procuration sur le compte de sa mère multilliardaire, Winifred s’était autorisée une de ses arrivées spectaculaires digne de son rang social. N’était-elle pas l’élève la plus fortunée de Poudlard ? Même les professeurs avec leurs leçons de vie et leurs salaires dérisoires la faisait doucement rigoler. Pour elle, Poudlard était juste une sorte de Disneyland Magic, ou plutôt une maison des horreurs, où elle pouvait s’adonner librement à sa passion favorite : La moquerie !

« Kissou kissou la commu’ ! J’espère que vous kiffez mieux la life que moi en ce moment. Je profite de mes derniers instants de liberté, avant de rejoindre l’un des endroits les plus pouilleux de la bouseuse Ecosse. J’espère juste ne pas chopper des puces de lit, et vomir leur hideuse marmelade à la framboise… My God ! Rien que d’y penser, j’ai envie de gerber ! J’ai décidé cette année de vous faire partager cette expérience, et de filmer ce qui est considérer comme la meilleure école de magie du Monde sorcier… Le délire complet !  Ceux qui disent ça, on voit bien qu’ils ne sont jamais allés à Dubaï ou à Miami ! Sérieusement, ma vie est un enfer. Vivement que je devienne une femme indépendante pour mener la grande vie que je mérite. Sinon, j’ai acheté cette voiture trop stylée, juste pour faire enrager ma daronne et ces vieilles fesses molles… Elle n’avait qu’à me prêter notre Limousine dorée, plutôt que de la mettre au service d’un de ces énième plan-cul ridicule. Franchement, il va falloir qu’elle grandisse dans sa tête. Comment peut-on perdre tout estime de soi, juste pour un gadjo ? Franchement, cela me dépasse totalement. Bon, on arrive, je vous fais plein de kissoux de partout. N’oubliez pas de liker cette story, et n’oubliez pas que je vous aime de OUF ! Kissou Kissou ! »

Winifred tapota deux fois à la vitre pour indiquer aux chauffeurs de s’arrêter, et faire une sortie remarquée à l’endroit même ou débutait la voie 9 ¾  et le fameux pilier que l’on était obligé de se prendre pour rejoindre le monde magique. Winifred ignora les regards déjà admiratifs de ceux qui faisaient la queue, pour se diriger discrètement vers le coffre. Si celui-ci était spacieux, il avait été compliqué de trouver suffisamment d’espace pour accueillir aussi bien ses encombrantes bagages que son ignoble frère. En effet, Winifred ne voulait pas s’afficher à ses cotés sur la banquette satinée de la Roll Royce, et lui avait indiqué de se recroqueviller dans le coffre s’il souhaitait faire le trajet dans SA voiture. La jeune élève de la Maison Poufsouffle ressentait une certaine honte à l’idée de partager le même nom, et s’afficher auprès de « Padebol » ; L’élève le plus zarb de Poudlard. C’est pourquoi, elle décida de clarifier les choses immédiatement.

« Que les choses soient claires, Vilfred. On ne se connait plus. Alors tu restes à l’arrière, tu me laisses entrer, et chacun de nous mène sa vie. Je ne veux pas que l’on me voie avec toi et ton robot ridicule. Il faut me comprendre, contrairement à toi, j’ai une réputation à tenir. Tu l’ignore mais ce n’est pas facile d’être une fille populaire ! Allez, on se dit à Noël ! »

Sans se retourner, Winifred laissa son frère en compagnie de son robot qui gentiment l’aidait à descendre ses bagages. Le regard empreint d’une tristesse peu coutumière, Winifred accéléra l’allure en direction du pilier comme pour fuir ses doutes.

C’est une fois de l’autre côté alors qu’elle remontait la rame du Poudlard Express, et quand son regard croisa celui de Grace, que Winifred retrouva sa joie de vivre et son éloquence naturelle. Laissant choir ses bagages, la jeune poufsouffle se mit à courir en direction de son amie, dans une chevauchée digne des plus grandes comédies romantiques hollywoodienne, pour se jeter affectueusement dans ses bras. Elle resta un instant ainsi à respirer l’odeur et le parfum qui émanait de la chevelure rousse de sa meilleure amie.

« Mais comme tu m’as trop manquée aussi! Comme cela fait trop plaisir ! Tu ne peux pas imaginer à quel point c’était horrible ces vacances sans toi. » Winifred se recula un instant pour mieux contempler sa sœur d’âme. « Tu es encore plus belle que dans mes souvenirs ! Tu as changé quelque chose à ta coupe, non ? Tu es superbe ! Mais vas-y dis-moi tout ! Tu dois avoir un million de trucs à me raconter ! Parce que moi, j’ai des scoops à profusion. J’espère que t’as aimé ma story ! Quand on sera dans la wagon, il faudra que je te présente à ma commu, j’ai dépassé les 50000 abonnés, tu sais. Ma vie est juste un conte de fée… Enfin mise à part certaines choses. Mais ça on s’en fiche, t’es juste trop belle ! Je ne veux plus que l’on se quitte ! Jure le moi! »

Cette amitié n’avait plus de prix, et lui faisait oublier l’espace d’un instant sa famille dysfonctionnelle qu’elle rêvait de fuir en sorcière indépendante !


All I Want is Your Money!
Maeva Virtanen
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Nouveau départ [RP commun] Icon_minitimeDim 7 Jan 2024 - 19:12
« Au moins, quand ils écrivent ça « Lu », tu peux te dire qu'ils ont juste oublié une lettre. » lança Maeva avec un regard pour le gobelet en carton que sa sœur tenait entre ses mains et qui portait son prénom mal orthographié.

« Lou » n'était pas un prénom commun en Angleterre. Sa sœur s'en plaignait beaucoup et se demandait souvent pourquoi ses parents avaient fait le choix de la nommer hein. Maeva ne pouvait pas répondre à cette question ; elle n'avait aucun souvenir que sa mère ou Peter lui aient fourni une explication au moment de sa naissance. Pourtant, Maeva se rappelait effectivement avoir trouvé ce choix étrange et un peu déroutant. Elle s'était habituée avec les années mais ceux qui croisaient Lou ne se privaient jamais pour lui faire remarquer que son prénom n'avait rien d'habituel - ce qui faisait enrager sa sœur à chaque fois, évidemment.

Pour l'instant, elle semblait plutôt de bonne humeur. Ou plutôt, elle ne semblait pas être de trop mauvaise humeur ce qui, quand on parlait de Lou, frôlait la définition du bonheur exalté. Maeva glissa un regard vers elle et profita de cette petite accalmie pour aborder un sujet épineux entre elles : l'envie de Lou d'arrêter Poudlard pour apprendre le tatouage magique. Elles s'étaient beaucoup disputées à ce sujet parce que Maeva avait refusé qu'elle ne fasse pas sa rentrée. Lou n'avait que seize ans et, outre un tatouage qu'elle avait réalisé sur elle-même pendant l'été et qui s'était infecté au point de l'envoyer à l'hôpital - son expérience dans ce domaine était assez réduite. Trop réduite, estimait Maeva, pour tout arrêter ainsi.

Elle avait eu l'occasion d'y repenser ces derniers jours. Elle voyait bien comme la perspective de la rentrée préoccupait Lou et elle comprenait pourquoi elle n'avait pas envie de retourner, encore une fois, dans le château qui avait vu mourir son père. De plus, Lou était bientôt majeure ; il n'était plus question que de quelques mois avant qu'elle puisse légalement l'envoyer cordialement chier et se passer de son avis (ce qu'elle ferait assurément avec plaisir.) Maeva n'avait donc qu'une petite fenêtre pour agir.

« Tu ne peux pas arrêter Poudlard avant d'être majeure. » annonça Maeva sans détour, tout en sachant que cette annonce ferait profondément soupirer Lou. « Avant tes dix-sept ans, ce serait de toute façon illégal que tu pratiques la magie en dehors. Et il y a besoin de la magie pour réaliser les tatouages que tu veux faire. » rappela Maeva. Elle laissa s'écouler un léger silence. « Mais je me disais que tu pouvais postuler pour un stage d'intégration. Là, les demandes sont closes pour le premier semestre mais si tu te débrouilles bien, à partir de décembre, tu pourrais trouver un stage et avoir quelques heures par semaine là-bas. Il faudrait que tu présentes un dossier à la commission pédagogique de Poudlard et que tu trouves un salon qui accepte de te prendre en stage mais, ajouta Maeva, je pense que ça peut le faire. » Elle laissa passer un silence avant de s'enquérir : « T'en penses quoi ? » [/color]

La manœuvre était subtile ; si Lou acceptait ce projet, elle devrait forcément surveiller (au moins un peu) son niveau scolaire et son attitude pour que ses professeurs lui permettent de quitter Poudlard plusieurs fois par semaine. En même temps, cela lui garantissait un temps loin du château, ce qu'elle demandait depuis des mois...


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Nouveau départ [RP commun] Icon_minitimeLun 8 Jan 2024 - 1:36
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Victoria Wellington, 11 ans, pleine d’énergie et d’impatience comme son papa

En ouvrant les yeux ce matin, Victoria avait un grand sourire aux lèvres. C’était le grand jour pour deux raisons : elle faisait sa toute première rentrée à Poudlard et pour ce jour spécial, elle avait une lettre spéciale de son père à lire.

Victoria ne savait pas exactement combien de lettres son père lui avait laissées. Elle savait seulement qu’elles étaient réservées à des jours particuliers. Depuis son décès, elle en avait déjà lu six d’entre elles : une pour chacun de ses anniversaires. Elle ne pensait pas qu’il y en aurait pour d’autres journées alors quand sa mère lui avait annoncé une semaine plus tôt l’existence de cette lettre prévue pour le jour de sa rentrée, son visage s’était illuminé. Elle avait aussitôt arrêté sa mère quand elle lui avait proposé de la lire ensemble. « Mais non maman, c’est pour la rentrée alors il faut la lire le jour de la rentrée » avait t-elle répliqué sur un ton d’évidence.

Il était sept heures quand Victoria descendit en trombe dans les escaliers, encore en pyjama, en espérant trouver sa mère dans le salon. Elle la vit dans la cuisine, occupée à faire chauffer de l’eau, et se jeta dans ses bras.

« C’est le jour de la rentrée, maman ! » s’écria t-elle, avec une lueur d’excitation dans le regard. « On peut lire la lettre, dis, on peut la lire maintenant ? 
-On la lira après le petit-déjeuner, ma chérie, répondit Eiluned d’une voix douce.
-Oh noooon, geignit la petite fille, impatiente. Moi je veux la lire maintenant !
-Je sais, tempéra sa mère. Mais ton frère n’est pas encore réveillé et il avait très envie d’être avec toi pour l’ouvrir. On peut l’attendre, non ?
-Pfff, souffla Victoria, déçue. D’accord, mais je vais le réveiller, alors !
-Laisse-le dormir Vicky, il est encore tôt. Tiens, viens, on va plutôt préparer les affaires de Boo. Tu veux prendre son panier ou pas, finalement ? »

Avec une fille aussi capricieuse et survoltée que Victoria, la meilleure technique pour lui faire lâcher un sujet était de détourner son attention sur autre chose. Déconcentrée, elle fronça les sourcils.

« Euh… Est-ce que tu peux lancer un sort pour le rapetisser ?
-Je peux, mais la question c’est comment tu vas faire pour l’agrandir ensuite… fit remarquer sa mère. Tu n’as plus de place dans ta valise ? Victoria… Qu’est ce que tu as rajouté dans ta valise encore ? »

La veille au soir, Victoria avait ajouté quelques bricoles et plusieurs livres dans sa valise, des polars qu’elle dévorait à la vitesse de la lumière. Les histoires d’Aurors, de policiers et de mages noirs la fascinaient ; c’était inconsciemment sa manière d’approcher l’univers que son père avait fréquenté par le passé. Elle disait d’ailleurs à qui voulait l’entendre qu’elle deviendrait policier comme lui, sans remarquer que son admiration sans bornes pour lui et sa propension à vouloir lui ressembler préoccupait parfois les adultes autour d’elle.

Il s’écoula une bonne heure de longues négociations entre mère et fille pour refaire un peu de place dans sa valise et faire entendre à Victoria que non, elle ne pouvait pas emporter avec elle les trois quarts des objets de sa chambre, parce qu’elle n’aurait de toute manière pas la place de les stocker dans les dortoirs de Poudlard. Quand elles redescendirent dans le salon, Andreas était sagement assis sur le tapis, à jouer avec ses petits centaures miniatures, ce qui rappela un autre sujet à Victoria :

« Ça y est, maman, Andreas est réveillé maintenant, on peut lire la lettre ! » s’exclama t-elle.

Eiluned agita sa baguette magique dans les airs pour faire venir jusqu’à elles une petite enveloppe blanche qui portait l’écriture un peu brouillonne de Leonard.

« Tiens ma puce » fit-elle en lui remettant l’enveloppe. Andreas, qui avait cessé ses jeux, avait rejoint sa mère sur le canapé et s’installait sur ses genoux.

Victoria attrapa la lettre d’un geste presque religieux et contrairement à ses habitudes, la décacheta avec délicatesse, pour ne pas risquer de déchirer le papier. Ses grands yeux bleus glissèrent sur la feuille, pendant qu’elle lisait à voix haute, avec attention, en demandant à quelques endroits à sa mère de l’aider à déchiffrer cette écriture en pattes de mouche.

Lettre de Leonard à sa fille:

Si l’ensemble de la lettre avait fait sourire d’amusement la jeune fille, cette dernière phrase, elle, alluma une vive lueur de curiosité et de ravissement dans son regard. Son père lui avait laissé une énigme juste pour elle, pour qu’elle découvre un endroit caché dans le château ! Eiluned tendait déjà sa main vers elle pour lui donner un papier roulé et maintenu par un joli ruban. Victoria le déroula à la hâte et dévora des yeux quelques mystérieuses phrases écrites dessus.

 « Au milieu des gardiens du château, là où le soleil levant les couvre d'or, tu trouveras une porte. Emprunte-la, sans oublier de saluer le lion paresseux qui somnole. »

Les yeux grands ouverts, Victoria releva la tête vers sa mère, surexcitée.  

« Alors tu connais la réponse toi, maman ? »
Eiluned Wellington
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Nouveau départ [RP commun] Icon_minitimeLun 8 Jan 2024 - 5:00
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Eiluned Wellington, 37 ans, promis je change son avatar quand je retrouve mon ordinateur.


Le premier septembre était l'une des nombreuses dates inscrites aux dos des enveloppes que Leonard lui avait remises quelques semaines avant sa mort. Allité à cause de son état qui se dégradait, il avait consacré de nombreuses heures à écrire à leurs enfants. Victoria et Andreas recevaient une lettre par an, à la date de leurs anniversaires. Cette tradition prenait fin au moment de leur majorité, même si une toute dernière lettre les attendait pour célébrer leurs trente ans. En parallèle de cela, Leonard avait voulu leur écrire pour leur rentrée à Poudlard, ce moment si spécial pour tous les jeunes sorciers anglais. Victoria, l'aînée des deux, était la première à ouvrir la sienne.

Ces moments étaient toujours très particuliers pour Eiluned. Leonard était mort depuis six ans et la blessure laissée par sa perte n'était plus aussi vive qu'au début, plus aussi douloureuse. Elle pouvait l'évoquer avec tendresse, rire de leurs souvenirs ensemble, sourire en racontant l'histoire de leur rencontre à Victoria et Andreas qui étaient particulièrement friands des anecdotes sur leur père.

Mais il y avait des moments où son absence était particulièrement criante et cruelle. Celui de la première rentrée de leur fille à Poudlard, évidemment, en était un.

Alors si Victoria brûlait d'impatience de lire les mots de son père, Eiluned redoutait le moment où elle ferait face à la voix de son mari. Elle le connaissait si bien qu'elle savait qu'elle serait capable de retranscrire son ton et les expressions qui auraient animé son visage s'il avait pu se tenir en face de leur fille dans ce moment si spécial. Aussi, quand Victoria réclama la lettre de son père, Eiluned tempéra un peu ses envies, comme pour s'accorder un bref moment de répit.

Ce fut donc une heure plus tard, assise sur le canapé de leur salon, son fils installé sur ses genoux, qu'Eiluned retrouva l'écriture brouillonne de son époux. Elle sentit son cœur se serrer, comme toujours lorsque sa fille lui faisait une lecture impatiente des lettres de son père. La brûlure de l'injustice lui lécha l'estomac ; comme elle aurait voulu que Leonard puisse être présent aujourd'hui. Il aurait sûrement su trouver les mots pour calmer l'excitation de Victoria et pour la gratifier de quelques conseils avisés. Il aurait trouvé comment la faire rire et la rassurer. Il aurait taquiné Eiluned, probablement plus angoissée que sa fille, qui avait établi des listes et des listes de listes pour être certaine de rien oublier dans la constitution de cette première malle. Il aurait été là, sur le quai, à agiter frénétiquement la main pour saluer sa fille. Il aurait été ému, sûrement.

Mais surtout très fier.

C'était du moins ces deux sentiments qu'Eiluned percevait dans les mots de son mari. Elle en eut une boule dans la gorge et s'efforça de masquer sa fébrilité à ses enfants. Heureusement, Victoria était trop concentrée sur l'énigme laissée par son père pour remarquer quoique ce soit.

« Bien sûr, répondit-elle à sa fille. Mais je suis sûre que tu vas trouver toute seule.
-Je vais explorer tout le château, comme papa ! » s'exclama gaiement Victoria en repliant soigneusement la lettre.

Eiluned eut un bref sourire mais ne rebondit pas. Plus elle grandissait et plus Victoria manifestait le désir de ressembler à son père. Elle s'intéressait aux mêmes choses que lui, avide de découvrir la personne qu'il était et d'être sa digne descendante. Et, sur quelques points, Victoria ressemblait effectivement à Leonard ; elle était aussi énergique que lui et avait toujours mille idées à mettre en place. Mais elle se distinguait de lui par plusieurs traits de caractère qu'elle n'aimait pas du tout qu'on lui rappelle. Évidemment, Eiluned s'était inquiétée de cette tendance et en avait parlé à son grand frère Drystan qui était psychomage. Il lui avait expliqué que c'était une manière pour Victoria de faire son deuil tout en se sentant proche de son père. Il avait ajouté qu'il fallait la laisser faire, sans pour autant l'encourager dedans.

« Allez, lança donc Eiluned pour changer de sujet, on se dépêche sinon on va être en retard. »

Il fallut une bonne demi-heure pour que la petite famille soit prête à partir et encore dix minutes pour rattraper Boo et l'enfermer dans sa cage. Eiluned, Victoria et Andreas quittèrent leur jolie maison du Pays de Galles pour la capitale anglaise dans laquelle ils naviguèrent quelques instants avant de pénétrer dans King's Cross. Cela faisait une éternité qu'Eiluned n'avait pas mis les pieds dans cette gare et les souvenirs l'envahirent au moment où ses yeux se posèrent sur le mur en pierres. Un discret sourire étira ses lèvres ; quand elle avait fait sa rentrée à Poudlard, elle avait été terrifiée à l'idée de passer le mur - son frère Gawain lui avait dit que certains sorciers restaient parfois enfermés à l'intérieur - et Leonard lui avait pris la main en lui intimant de fermer les yeux avant de la guider sur le quai.

Contrairement à sa mère au même âge, Victoria était très impatiente de cette curiosité anglaise.

« C'est lequel le mur qu'on passe maman ? C'est lequel ?
-On va dans un mur ? » s'étonna Andreas de sa petite voix fluette.
-Mais oui Andy ! Mais tu vas voir, c'est comme de l'air ! »

Pas très rassuré, le petit garçon serra la main de sa mère.

Ils débouchèrent sur un quai bondé, où le Poudlard Express attendait déjà les élèves. Il y avait des parents émus, des enfants apeurés et des adolescents impatients. Eiluned repéra plusieurs visages connus qu'elle salua de loin.

« Est-ce que vous voyez tonton Drystan ou tonton Gawain ? Ils déposent vos cousins mais ils m'ont dit qu'ils viendraient t'embrasser avant ta rentrée Vicky. »

Mais la petite n'écoutait sa mère que d'une oreille distraite.

« Oh maman ! Regarde ! Il y a Ciàran et Angus ! Ciaràn ! appela-t-elle en s'élançant vers l'avant.
-Victoria ! s'exclama Eiluned en lui emboîtant le pas. Reviens ! »

Sa fille ne l'écouta pas, trop heureuse de retrouver son vieil ami. Ciaràn et Victoria étaient nés à un mois d'écart et avaient été amenés à se voir régulièrement sous l'impulsion de leurs papas qui étaient restés en contact après leurs départs respectifs de la milice. Il y avait des photos des deux petits, allongés sur un tapis d'éveil, alors qu'ils n'avaient que six mois. Après la mort de Leonard, Angus et Eiluned s'étaient vus moins fréquemment mais les enfants avaient gardé un lien et se côtoyaient notamment pour leurs anniversaires.

Ils faisaient donc leur rentrée en même temps et Victoria était visiblement pressée de retrouver le visage familier de son ami.

Eiluned, elle, était un peu moins à l'aise de se retrouver face à tous les anciens collègues de son mari. Ce fut toutefois avec un sourire qu'elle arriva dans l'assemblée.

« Bonjour. » lança-t-elle aux parents alors que Victoria s'empressait de rejoindre le fils d'Angus et deux autres petites filles. Alma Calder, devina-t-elle (Leonard avait été un bon ami d'Avalon et ils s'étaient souvent vus avec les filles mais, pour le coup, Eiluned n'avait pas eu cœur à poursuivre cette amitié après son décès. Avalon n'était pas une amie - contrairement à Angus avec qui elle avait tissé des liens - et elle avait un passif avec Roy Calder qu'elle préférait ne pas raviver). « Victoria était trop pressée de retrouver Ciaràn. » indiqua-t-elle pour briser la glace. Elle posa sa main sur l'épaule d'Angus, à côté d'elle. « Alors, c'est le grand jour ? »
HRP:



Eiluned Wellington


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Nouveau départ [RP commun] Icon_minitimeJeu 11 Jan 2024 - 7:51
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Grace Forbes, 12 ans, Serpentard & Gabriel Forbes, 25 ans.

Grace traversa le quai pour enlacer sa sœur de cœur et sauter joyeusement sur place en riant. Son amitié avec Winifred  avait commencé sur les réseaux un an plus tôt. Elle avait bien évidemment remarqué cette jeune fille rousse le jour de la répartition mais les deux fillettes n’avaient pas été envoyées dans la même maison. Durant ses premières semaines de scolarité à Poudlard, plusieurs élèves avaient confondu Grace avec Winie si bien que la Serpentard avait cherché sa pseudo jumelle sur les réseaux -plutôt que d’aller lui parler de vive voix en cours de potions, évidemment. Grace avait commencé par liker les publications de sa camarade, Winifred l’avait imitée puis elles s’étaient abonnées mutuellement à leurs comptes instamag et Knock-knock : Signe que, maintenant, elles pouvaient enfin s’adresser la parole.

Un an plus tard, elles étaient littéralement inséparables.  Elles riaient des mêmes choses et  partageaient le même goût pour les réseaux sociaux magiques où Winifred exposait sa vie de riche héritière.

« Mais oui j’ai adoré toutes tes stories ! Surtout celle au bord de la piscine, elle était géniale,[/color] Grace n’était pas à plaindre mais elle n’avait clairement pas le train de vie de son amie qui vivait dans une villa somptueuse avec des domestiques à ses ordres. Des domestiques ! Et j’ai surkiffé celle de ce matin avec ton frère, Grace ne put retenir un éclat de rire en se remémorant la vision de Padebol jouant à la Nintendowitch en slip kangourou, tu m’as achevée ! » et ce n’était pas peu dire.

D’ailleurs, en parlant de frère… Grace glissa son bras sous celui de sa camarade et l’entraina d’un pas sautillant en direction de Gabriel qui patientait sagement sur le quai, les deux mains dans les poches.

« Je te présente mon grand frère Gaby – le kiné-  ajouta-t-elle afin que Winie resitue convenablement sa généalogie. Pas le pianiste, ni celui qui travaille chez les moldus et encore moins celui qui oublie mon anniversaire. Voila qui était plus clair. Tu vois ses mains ? Elles massent les cuisses de Juliet Wilson à Flaquemare ! »
Gaby haussa les sourcils devant cette manière bien insolite de présenter son activité professionnelle.
« Bonjour … »
« Elle s’appelle Winifred mais elle déteste qu’on l’appelle Winie. »
« Enchanté Winifred. »
L’heure était venue pour Grace de mettre son plan en action. Elle s’arma de son plus beau sourire et poursuivit :
« D’ailleurs je me disais que, maintenant que  tu connais Winifred, on pourrait peut-être venir toutes les deux chez toi dans deux semaines… Les élèves ont le droit de quitter le château pour voir leur famille mais papa et Thelma restent à l’école et la mère de Winifred est une grande femme d’affaire qui est souvent très occupée. »
« Je sais pas Grassou, il faut que je vois mon emploi du temps. » Tempéra Gabriel en réflechissant.
« Flaquemare joue le mercredi cette semaine là, insista Grace qui avait déjà tout planifié mentalement, même si le match dure trois jours tu devrais être un peu libre le week-end… »
« On verra, Grace. »

Grace fit semblant de ne pas remarquer le regard insistant de son frère. Il aurait sans doute préféré qu’elle lui demande cette faveur avant plutôt que de le mettre aux pieds du mur. En soit, Gabriel n’était pas contre l’idée d’accueillir les deux fillettes  quelques heures pour aller manger une glace à Leopoldgrad ou sur le Chemin de Traverse. Il avait assez souffert enfant d’être le petit dernier dont personne ne veut  partager la compagnie pour ne pas agir de la sorte avec sa demi-sœur. Il se souvenait encore de cet après-midi à New York où Sasha Benson et Casey avait payé Virgil pour se débarrasser de lui…  Gabriel en plaisantait avec ses frères aujourd’hui mais à l’époque, il avait vécu cette situation comme une cuisante humiliation !

« Et puis il faut que l’on demande à la maman de Winifred si elle est d’accord. »
Grace sautilla sur place, visiblement surexcitée.
« Trop bien ! Elle reporta son attention sur Winifred et lui pressa le bras avant de regarder tout autour d’elle, Elle est où ta mère ? »
Lou Virtanen
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Nouveau départ [RP commun] Icon_minitimeVen 12 Jan 2024 - 9:14
Lou leva les yeux au ciel si haut qu'elle renversa sa tête en arrière alors que sa sœur lui rappelait -pour ce qui lui semblait être la cent vingt-septième fois- qu'elle ne pouvait pas quitter Poudlard avant sa majorité. Elles avaient eu cette discussion de nombreuses fois cet été, et si la cadette avait soutenu que c'était parfaitement possible avec l'accord de son représentant légal, son aînée ne l'avait jamais écouté. Lou se garda toutefois de répondre, curieuse de connaître la suite des explications de sa soeur.

Et la suite se révéla à la hauteur de ses attentes. Maeva semblait penser que, si elle trouvait un studio de tatouage qui l'acceptait en stage, elle pourrait effectuer le second semestre de l'année en apprentissage. Lou avait bien sûr entendu parler de la possibilité pour les sixième et septième année de passer une ou deux journées par semaine en formation professionnelle. Ils avaient reçu des tas de brochures qui vantaient les mérites d'un stage à Gringotts ou à Ste-Mangouste, auxquelles elle n'avait pas accordé beaucoup d'attention. Il lui avait semblé que les seuls endroits qui acceptaient des apprentis étaient chiants à mourir.

L'idée qu'elle puisse profiter de ce dispositif pour se former au tatouage magique lui paraissait presque trop belle pour être vrai.

"Tu penses qu'ils accepteraient ? Les profs ?"

A ses yeux les professeurs étaient là pour soutenir les projets les plus ennuyeux et tuer dans l'oeuf toute idée vaguement intéressante, elle les imaginait donc mal encourager une telle initiative, mais Maeva n'avait pas tort, le tatouage magique nécessitait des sortilèges complexes et, dans le cas de Lou, une maîtrise des runes anciennes, ce qui pouvait constituer un programme pédagogique suffisamment solide.

L'adolescente était très emballée par cette proposition et, si elle était vraiment honnête, un peu déçue qu'elle vienne de sa sœur. Elle aurait aimé y penser elle-même, pour se prouver et montrer à Maeva qu'elle était parfaitement capable de se débrouiller toute seule. Cette preuve de son manque d'indépendance venait ternir un peu la joie qu'elle ressentait à l'idée de pouvoir s'orienter vers un métier qui lui plaisait réellement, et elle ne put s'empêcher de souligner les failles de ce projet, comme pour faire remarquer qu'il n'était pas si parfait.

"Ce serait trop cool, concéda-t-elle tout de même. Mais j'ai aucun tatouage à montrer, les studios me prendront jamais..." Elle préférait partir défaitiste plutôt que de nourrir des espoirs qui risquaient d'être déçus.

Cette fausse excuse ne l'était pas complètement. Il était vrai qu'elle n'avait jamais réalisé de tatouage jusqu'à présent. Elle avait noirci des pages et des pages de carnets avec ses dessins, et s'était entrainé sur sa peau avec des stylos noirs, mais sa seule tentative d'auto-tatouage s'était soldée par une visite à Ste-Mangouste après que sa cheville ait triplé de volume des suites d'une infection. Elle avait retenu la leçon, et avait appris un sortilège de stérilisation, mais n'avait pas encore renouvelé l'expérience. Elle se promit de faire une nouvelle tentative sur sa cheville dès qu'elle en aurait l'occasion, et de demander à Taron s'il voulait bien lui servir de cobaye.

Les deux soeurs arrivaient justement à proximité de la voie 9 3/4 et Lou avait hâte de retrouver son camarade pour lui partager ce projet. Elle savait bien que Maeva avait parlé de l'accompagner jusqu'au train, mais elle espérait qu'il s'agissait d'une façon de parler et que sa sœur n'envisageait pas sérieusement de l'emmener jusque sur le quai.

"Bon bah... lança-t-elle en s'arrêtant à quelques mètres devant le mur de briques qui permettait de passer dans le monde sorcier. Salut..."

Les élèves avaient désormais la possibilité de rentrer chez eux deux week-end par mois, mais Lou en profitait assez rarement. Du moins, assez rarement pour aller chez Maeva. Elle se faisait inviter chez des amis parfois, ou restait à Poudlard avec ses camarades.


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Juliet E. Wilson
Juliet E. WilsonCapitaine de l'équipe nationale de Quidditch
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Nouveau départ [RP commun] Icon_minitimeVen 12 Jan 2024 - 22:18
« Gaby ? » appela Juliet. Un silence lui répondit. « Gaby ? Tu as besoin d’aide avec ta valise ?
-Non, non ! J’arrive dans, euh, deux minutes ! »

Ce qui, chez la jeune fille, voulait plutôt dire dix.

Juliet affiche une moue sceptique mais tourna les talons pour retourner à la cuisine. Une tasse de café fumante l’attendait sur le plan de travail et elle s’en empara en remerciant son compagnon d’un sourire et d’une caresse sur son bras.

« Je te parie ce que tu veux qu’elle va oublier la moitié de ses affaires. » souffla Juliet avec un sourire en coin. « Et t’appeler toi pour te demander de lui renvoyer. » ajouta-t-elle avec un regard entendu.

Pour sa quatrième rentrée à Poudlard, Gabrielle avait demandé à faire sa valise seule, arguant qu’elle était « grande » désormais et qu’elle n’avait plus de besoin d’aide pour mettre des vêtements dans une malle. Orgueilleuse comme pouvait l’être sa mère au même âge, elle s’était évidemment braquée quand cette dernière lui avait proposé de vérifier le contenu de sa valise, juste pour s’assurer qu’elle n’oubliait rien d’important. Juliet avait capitulé en songeant que l’apprentissage par l’expérience était la meilleure manière d’inculquer quoique ce soit à une adolescente comme Gabrielle. Cela faisait toutefois trois jours que la maison débordait d’affaires scolaires de la jeune fille, qu’elle ne semblait pas vouloir glisser dans sa valise. Et, lorsque Juliet ou Charlie avaient le malheur de lui en faire la remarque, Gabrielle levait les yeux au ciel. « Mais oui, je sais, moi aussi j’ai des yeux » soupirait-elle.

Mais son manuel de métamorphose traînait toujours dans l’entrée et sa cape d’hiver était suspendu sur un porte-manteau.

« Et je lui renverrai sans même râler, j’ai un titre de meilleur beau-père du monde à défendre quand même. » répondit Charlie en haussant légèrement les sourcils.

Juliet fut secouée d’un léger rire. Ils étaient ensemble depuis onze ans ; Gabrielle connaissait donc Charlie depuis ses quatre ans et les deux avaient réussi à nouer une belle relation au fil des années. Evidemment, celle-ci n’était pas exempt de disputes – et encore moins depuis que Gabrielle entrait dans cette période bénie de l’adolescence – mais Juliet avait le sentiment que les fondations étaient suffisamment solides pour pouvoir les supporter aisément. Charlie s’était toujours beaucoup investi auprès de sa fille et avait adopté sans difficulté ce rôle de beau-père pour elle.

Ils n’avaient pas eu d’enfant ensemble. Juliet l’avait prévenu dès les premiers mois de leur couple que les conséquences d’un récent accident la privaient de cette possibilité. Au fil des années, la médecine avait fait des progrès considérables mais la question ne s’était pas reposée entre eux. Juliet était lancée dans une carrière qui n’aurait pas toléré qu’elle prenne un congé maternité et elle ne voulait pas renoncer à ce parcours pour l’instant auréolé de gloire. Elle avait été nommée capitaine de l’équipe de Flaquemare à la suite d’Antoine Levasseur puis capitaine de l’équipe nationale d’Angleterre quelques années plus tard. Dans cette aventure aussi folle qu’éreintante, Charlie avait été un immense soutien et un compagnon merveilleux.

Ils s’étaient installés ensemble huit ans plus tôt dans cette belle maison, sur les hauteurs de Flaquemare. La bâtisse était bien trop grande pour une famille de trois, mais ils étaient certains d’y trouver une certaine tranquillité. Le jardin donnait sur les falaises des Cornouailles, sur lesquelles la mer venait s’écraser dans un bruit apaisant et une odeur d’embruns flottait perpétuellement dans les airs.

Evidemment, c’était sans oublier le petit bonheur d’avoir Olivier Dubois comme voisin.

Quinze minutes après avoir assuré à sa mère qu’elle descendait, Gabrielle Wilson-Baker fit son apparition dans la cuisine.

« C’est bon, chérie, tu es prête ?
-Oui, répondit Gabrielle en lorgnant sur les gaufres chaudes qui traînaient dans une assiette.
-T’as descendu ta malle ?
-Non, j’ai essayé mais elle était trop lourde, fit la jeune fille en grimaçant.
-Je pensais que t’étais grande, maintenant… la taquina Juliet.
-Mais maman, c’est pas du tout la même chose. En plus, poursuivit Gabrielle en s’installant sur un tabouret de la cuisine, si je pouvais utiliser la magie, je l’aurais fait mais ce serait illégal, donc… »

Juliet eut un rire amusé.

« Comme c’est pratique. Allez, mange, je vais descendre ta malle. »

Une demi-heure plus tard, ils partaient pour Londres. Ils transplanèrent jusqu’à une petite ruelle près de King’s Cross et profitèrent de la foule pour se fondre dans la masse – malgré la chouette de Gabrielle qui attirait quelques regards curieux. Ils s’engouffrèrent dans la gare, bondée comme toujours en ce premier septembre. Aux moldus qui pressaient le pas se mêlaient de nombreux sorciers qui passaient – plus ou moins bien – inaperçus. Tous se dirigeaient vers le même mur en briques, sensiblement similaire à tous les autres murs de cette gare. Ils disparaissaient parmi les pierres et réapparaissaient sur un quai tout aussi plein, où un train attendait patiemment l’heure du départ.

Quelques années plus tôt, dans le cadre d’une modernisation des moyens de transport moldus, le ministère avait fait remplacer la traditionnelle locomotive à charbon par un modèle plus moderne qui, heureusement, ne perdait pas toute l’identité du Poudlard Express. Evidemment, les sorciers les plus réactionnaires avaient vu ce changement d’un mauvais œil et une manifestation avait même été organisée pour défendre la culture sorcière traditionnelle. Le ministre, à l’époque, avait défendu son projet en arguant que le nouveau modèle choisi était bien plus rapide et écologique que l’ancien et le train avait été remplacé à la rentrée suivante.

« Regardez, c’est Wilson ! » s’exclama une voix à leur gauche alors que la petite famille s’avançait sur le quai.

Juliet glissa un regard à sa fille ; avec les années, elle s’était habituée à ce que sa mère soit souvent reconnue dans la rue mais ce n’étaient jamais des moments très agréables.

« Je pense qu’il parle de toi, Gaby, lui glissa-t-elle en s’éloignant. Ils ont dû remarquer le magnifique accord entre ton chemisier et ton pantalon. »

L’adolescente esquissa un sourire ; elle avait toujours été coquette et son goût pour la mode s’exprimait de plus en plus maintenant qu’elle grandissait.

Alors qu’ils atteignaient un coin plus tranquille du quai, Gabrielle se mit à regarder autour d’elle, ses sourcils fins légèrement froncés au-dessus de ses yeux.

« Tu veux qu’on attende Bianca ? s’enquit Juliet.
-Oui, elle m’a dit qu’elle arrivait bientôt… » La jeune fille tourna la tête vers sa mère et son beau-père. « Mais en attendant, je voulais vous demander quelque chose…
-Ah ?
-Oui… Je me demandais si, par hasard, vous seriez d’accord pour que me prêter la maison le dernier weekend d’octobre pour que je fasse une petite fête… Vous savez, pour mes quinze ans.
-C’est dans presque deux mois, Gaby, fit remarquer Juliet.
-Justement ! Je vous demande à l’avance comme ça vous avez le temps de penser à toutes les bonnes raisons de me dire oui ! »  

Angus Rice
Angus RiceGrande Prêtresse d'Aresto
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Profil Académie Waverly
Nouveau départ [RP commun] Icon_minitimeDim 14 Jan 2024 - 10:29
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Ciaràn Rice, 11 ans

Ciaràn accueillît la nouvelle plaisanterie d’Alma avec un petit rire coupable. Il ne connaissait pas la sœur de sa nouvelle camarade mais si elle arborait le même mécontentement que Patronum à la moindre contrariété, elle devait être vraiment amusante à voir.

Il aurait aimé pouvoir se moquer gentiment d’un petit frère ou d’une petite sœur. Il enviait un peu ces fratries bruyantes qu’il croisait au village ou qu’il côtoyait à l’école primaire. Lui, il n’avait rien de tout cela : Il n’avait même pas de maman, c’était dire !  Sa seule compagnie se résumait à Angus et à leurs nombreux animaux. La plupart du temps,  cette situation lui convenait – Pour être tout à fait honnête, il ressentait même un certain réconfort à l’idée de ne pas avoir à partager son papa avec qui que ce soit- mais il y avait des journées, comme aujourd’hui, ou il aurait voulu être un peu plus entouré.

Heureusement, la conversation avec Alma tournait autour d’un sujet qu’il maitrisait et sur lequel il ne se sentait pas en reste.

« Mon papa m’a appris des techniques de dressage, dit-il de sa voix fluette quand sa camarade lui expliqua qu’elle essayait d’éduquer son Boursouf de compagnie, C’est son métier de dresser des animaux. Si tu veux on essaiera sur Dulce. » Proposa-t-il gentiment.

Il avait envie qu’Alma l’aime bien et qu’elle ne l’oublie pas après avoir rencontré des élèves sûrement nettement plus cool que lui à l’école. Il s’apprêtait à lui demander où était justement Dulce lorsque la petite fille rousse s’immisça dans leur conversation pour parler d’un poney –Cannelle-  que les deux fillettes avaient en commun. « C’est chouette. » souffla Ciaràn qui mourrait d’envie de dire qu’il pratiquait également l’équitation et qu’il faisait même mieux que sauter de simples obstacles : il volait littéralement sur des abraxans ! Mais comme il ne souhaitait pas paraitre trop vaniteux, il garda cette information pour lui. Alma et Louise semblaient vraiment très proches, de cette proximité un peu excluante  auprès de laquelle on se sent insidieusement de trop,  si bien qu’il resta silencieux quelques instants.

Il ne put toutefois pas conserver sa réserve bien longtemps puisque Louise évoqua sans le savoir la passion ultime de Ciaràn. Son regard s’illumina et son expression empreinte de timidité changea radicalement « Tu danses ? Il avait abandonné toute réserve et il semblait comme transporté, Moi aussi ! Je fais du classique depuis 4 ans et des claquettes aussi ! J’adore ça !»
Une voix bien connue  transperça la foule au même moment «Ciaràn !  Victoria ne pouvait pas rêver meilleur moment pour intégrer leur petit groupe

« Vicky ! » Ciaràn accueillît son amie le corps tremblant d’une excitation enfantine. « Trop bien. »
Il se détourna quelques secondes du petit groupe pour se hisser sur la pointe des pieds, les bras en l’air, et embrasser Eiluned sur la joue avant de revenir vite vers ses camarades : toutes les planètes étaient alignées ! Victoria Wellington était celle qui lui avait montré ses premiers pas de danse lors de l’anniversaire de la fillette quelques années plus tôt. Ciaràn avait été fasciné par tant de grâce et de souplesse et il avait voulu essayer à son tour. Quand Angus était venu le récupérer  le soir chez Eiluned, les deux gamins s’étaient fendus d’une petite démonstration.
« C’est Victoria, dit-il à l’intention d’Alma, elle fait de la danse aussi. Elle est très forte. »

Nouveau départ [RP commun] 1ge8il

Angus esquissa un sourire attendri en voyant Ciaràn embrasser Eiluned. Il savait que la mère de Victoria avait une place à part dans le cœur de son fils. Les deux familles s’étaient beaucoup fréquentées à la naissance des enfants, 11 ans plus tôt. Angus et Leonard étaient devenus pères quasiment en même temps et par la force des choses, l’ancien milicien s’était rapproché du couple dont il partageait les mêmes préoccupations en matière d’éducation.

Quand Leonard avait rechuté, Angus avait cru jusqu’au bout à une rémission -Lenny avait réussi à vaincre la maladie une fois, alors pourquoi pas deux ?- mais la vie en avait décidé autrement, laissant Eiluned seule avec ses deux enfants.  Même s’il la savait bien entourée par ses frères et sœurs, Angus avait essayé d’être présent pour la famille de son défunt ami. A sa manière. Les Wellington vivaient un tel bouleversement, ils devaient faire face à un tel manque, que maintenir le lien d’amitié entre Victoria et Ciaràn lui était alors apparu comme essentiel.

Et force était d’admettre que les Rice avaient pu compter sur les Wellington en retour. C’était Eiluned qui avait suggéré à Angus d’inscrire Ciaràn à la danse. Encore Eiluned qui les avait accompagné acheter les premières demi-pointes et le premier justaucorps. Même s’ils se voyaient rarement Angus estimait la veuve de son ami. Il appréciait sa personnalité et il respectait la femme qu’elle était devenue.

Deux ans plus tôt, Ciaràn avait rejoint son père au fond du  jardin alors qu’il était occupé à brosser les Abraxans. Son fils s’était assis par terre, au milieu des herbes hautes. Après quelques minutes de silence, il avait demandé.

« Dis papa, est-ce qu’Eiluned est ma maman ? »
Angus avait été pris de court mais il ne s’était pas dérobé pour autant. Il lui avait expliqué que non, Eiluned n’était pas sa mère mais simplement une vieille amie de son papa.
Le cœur d’Angus s’était brisé en lisant la déception sur le visage de son fils. Ils avaient échangé ensuite à propos de cette « maman » que Ciaràn n’avait jamais rencontrée. Angus lui avait tout expliqué de cette femme serviable qui avait accepté de l’aider à avoir l’enfant qu’il avait toujours voulu. Pensant que c’était le bon moment, Angus avait donné à Ciaràn la lettre que Joséphine avait écrite pour son fils, mais contre toute attente il n’avait pas souhaité décacheter l’enveloppe.
« Je la lirai plus tard. » avait-il dit.

En préparant les affaires de son fils pour Poudlard, Angus avait découvert l’enveloppe encore scellée entre les pages de son manuel de potions.

Dire qu’aujourd’hui Ciaràn ignorait que sa mère se tenait à quelques mètres de lui… Angus était quelque peu mal à l’aise à cette idée. Il aurait voulu pouvoir être totalement sincère avec son fils mais il n’oubliait pas les lignes du contrat qu’il avait signé douze ans plus tôt. Il devait garantir l’anonymat à Joséphine. L’ancien milicien retint un soupir et  reporta son attention sur Eiluned qui venait de poser une main sur son épaule.

« Alors, c'est le grand jour ? »
Il savait qu’elle devait penser à Leonard et il imaginait sans mal à quel point cette journée devait être difficile pour elle aussi.  
« Oui. Il tapota affectueusement la main de son amie, C’est le grand jour pour nous tous. »
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