Le Deal du moment : -28%
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G ...
Voir le deal
389 €

Nouveau départ [RP commun]

Angus Rice
Angus RiceGrande Prêtresse d'Aresto
Messages : 444
Profil Académie Waverly
Nouveau départ [RP commun] - Page 3 Icon_minitimeSam 3 Fév 2024 - 8:05
Angus s’apprêtait à noter le numéro de Joséphine et Ignacio dans son Pear lorsqu’une femme échevelée le bouscula. Il identifia rapidement Charlotte Meyer -une collègue du département de la Justice magique- qui semblait nettement plus dépassée par ses propres enfants que par les criminels qu’elle arrêtait pourtant tous les jours.

Angus fronça légèrement les sourcils quand un « - OLIVER TU SOULES TU DESCENDS DE MA MALLE ! » lui vrilla les tympans et il hocha lentement la tête avec compassion lorsque Charlotte affirma que la rentrée allait faire du bien à tout le monde.

Même s’il comprenait sa collègue, ce n’était clairement pas son avis personnel. Angus n’avait pas hâte de retrouver la maison vide, la chambre de Ciaràn rangée. Il n’avait pas envie d’être plongé dans le silence d’une vie solitaire et de ne plus entendre les pas de biche et autre cabriole de  son fils sur le plancher de l’étage. Pas après onze ans passés seulement tous les deux.
Le sifflet annonçant le départ imminent du train retentit et le cœur d’Angus se serra douloureusement.  Il n’avait plus que quelques secondes à partager avec son fils avant quinze longs jours de séparation.

« Viens là mon chat ! » dit-il en invitant Ciaràn à le rejoindre pour un dernier câlin. Les gros bras tatoués d’Angus se refermèrent sur la frêle silhouette du petit garçon. L’ancien milicien ferma les yeux comme pour capturer pleinement l’odeur de son fils qu’il huma longuement. Il n’aimait personne aussi intensément, aussi purement. «  On se voit vite. » dit-il en se forçant à rester positif.
D’un coup de baguette, il fit léviter la malle de Ciaràn dans le train tandis que son fils attrapait la cage de patronum entre ses mains pour monter dans le Poudlard Express.
« Tu m’envoies un petit message ce soir ? » répéta-t-il à Ciaràn qui venait de se hisser sur le marche pieds à sa hauteur.
« Promis, papa.» Le gamin décocha un dernier bisou sur la joue mal rasée de son père et s’engouffra dans le train, pressé par les autres élèves qui attendaient de monter derrière lui. Délaissant littéralement ses collègues de la milice, Angus fit quelques pas sur le quai pour suivre la progression de son fils dans l’allée du train. Ciaràn finit par s’installer dans un compartiment vide avec Victoria et Angus tapota de l’index la vitre pour leur faire un dernier coucou. Une boule nouait sa gorge mais il  souriait à son fiston lorsque le train amorça le départ. Il lui envoya un dernier baiser et le Poudlard Express disparut au loin dans un bruit de roulement.

Ce fut seulement à cet instant qu'une grosse larme dévala la joue d’Angus jusqu’à sa main qui cachait sa bouche.  Il était sûrement ridicule vu de l’extérieur, lui ce gros gaillard tout tatoué en train de chialer sur le quai d’une gare mais il était traversé par trop d’émotions pour se retenir. L’ancien milicien pressa ses paupières sous son index et son pouce pour essuyer ses yeux et renifla de manière fort peu classe. Il n’avait pas pensé à prendre des mouchoirs.

Voila, son piou venait de prendre son envol. Il commençait sa nouvelle vie d’adolescent. Angus poussa un profond soupir et reporta ses yeux brillants sur Eiluned. Il était convaincu qu’ils étaient traversés par les mêmes inquiétudes et les mêmes espoirs pour leurs petits. L’ancien milicien laissa échapper un bref rire – il devait vraiment faire peine à voir- puis il passa un bras autour des épaules de la jeune femme tout en projetant son regard en direction des rails qui filaient vers l’infini.

« Dis-moi que ça va bien se passer. »
Métamorphomage
MétamorphomageMoldu
Messages : 2380
Profil Académie Waverly
Nouveau départ [RP commun] - Page 3 Icon_minitimeSam 3 Fév 2024 - 9:03
Nouveau départ [RP commun] - Page 3 Edd18d304c9e689e1ab17cc04dbdaf01
Ciaràn Rice, 11 ans

La tête collée contre la vitre, Ciaràn observa la silhouette d’Angus jusqu’à ce qu’il ne puisse plus la voir. Très vite, la gare de Kings-Cross elle-même devint toute petite pour disparaitre dans le paysage nord londonien.

Et voila, Ciaràn filait droit vers l’inconnu, vers une nouvelle étape de sa vie. Il ressentait un mélange d’excitation et d’inquiétude à cette idée. Le couloir du Poudlard Express était bondé d’élèves qui s’invectivaient en parlant fort. C’était un peu impressionnant. Il décocha un sourire timide à Victoria et tourna la tête lorsqu’Alma fit son entrée dans leur compartiment accompagnée par un « grand ». Un très grand même. Ciaràn dû se tordre le cou pour observer le visage d’Elio qu’Alma Calder venait carrément d’inviter dans leur wagon. Il avait une carrure monstrueuse et dépassait surement Angus de quinze bons centimètres. Si Ciaràn était soufflé par la  musculature imposante que l’on pouvait deviner sous le sweat large du fameux « Elio » il fut rassuré par les mots de l’adolescent envers sa nouvelle amie.

« Si t’as un souci, tu m’envoies un message ou tu viens me voir, ok ? »

Elio semblait être un allier de poids pour survivre à Poudlard. Personne ne devait oser l’embêter. D’ailleurs Ciaràn n’essaya même pas d’exister face à lui et ce fut seulement lorsque le sixième année quitta leur wagon qu’il osa prendre la parole.

« C’est qui ? demanda-t-il de sa petite voix aigue en suivant la silhouette d’Elio à travers la porte vitrée, il est drôlement balèze… » Il coula un regard en direction de Victoria comme pour obtenir son avis.

Ciaràn rêvait de devenir aussi musclé et aussi grand plus tard. Il était allé voir un ballet en aôut avec son papa et les danseurs étaient au moins aussi costauds qu’Elio. Ils virevoltaient dans les airs avec une aisance et une grâce déconcertante. Ils soulevaient les danseuses comme si elles n’étaient pas plus lourdes qu’une plume ! C’était magnifique. Le plus beau moment de son été, une vraie révélation pour lui. Il avait passé les jours suivants à danser dans sa chambre, dans le salon, dehors, partout, toute le temps. Devant son engouement, Angus lui avait promis qu’ils retourneraient à Dublin voir d’autres spectacles. Ciaràn avait tellement hâte.

Mais pour l’heure, il filait vers Poudlard avec Victoria et Alma sa nouvelle amie – du moins, l’espérait il. Soucieux d’entretenir cette relation naissante, il mit de côté sa timidité pour engager la conversation :
« Vous pensez que vous allez être réparties dans quelle maison ? » demanda-t-il alors en espérant secrètement qu’ils soient tous les trois envoyés au même endroit.
Métamorphomage
MétamorphomageMoldu
Messages : 2380
Profil Académie Waverly
Nouveau départ [RP commun] - Page 3 Icon_minitimeDim 4 Fév 2024 - 4:20
Nouveau départ [RP commun] - Page 3 Cmxrvs
Victoria Wellington, 11 ans

Sur le quai, Victoria eut le plaisir de retrouver Ciaràn, un enfant d’un ami de sa maman, qu’elle voyait souvent et avec qui elle s’amusait beaucoup. Elle n’avait pas la même passion que le jeune garçon pour la danse classique, même si elle en faisait depuis quelques années, encouragée par sa mère. Pour autant, elle apprécia la manière dont il loua ses talents et démontra un certain intérêt envers Alma qui s’intéressait à la même discipline. L’identité de cette dernière lui revint seulement quand sa mère lui rappela qu’elles jouaient ensemble, plus petites.

Elle replaça alors le visage d’Avalon qui se tenait face à elle en lui souriant et eut envie de demander à sa mère pourquoi elles ne se voyaient plus. Mais le quai s’agitait, signe qu’il était l’heure de monter. Un grand sourire plein d’excitation s’afficha sur les lèvres de Victoria qui se sentait impatiente de monter dans ce beau train flambant neuf.

« Au revoir, maman ! lança t-elle à tue-tête, prête à embarquer.
-Dis-donc, jeune fille, fit Eiluned en posant sa main sur l'épaule de la petite, si tu crois que tu vas monter dans le train sans même me faire un bisou, tu te trompes grandement. »

Tempérant ses ardeurs, Victoria se dirigea vers sa mère, pour l’enlacer. Elle ne se sentait pas inquiète de ce départ : elle avait hâte de découvrir la vie au château, de se faire des amis et elle savait qu’elle rentrerait bientôt chez elle, sur un week-end, pour voir sa famille. Mais elle se laissa sagement embrasser.

« Je t'aime fort ma puce, amuse-toi bien à Poudlard. » Eiluned embrassa la joue de sa fille, avant de croiser son regard. « Mais pas trop, fit-elle avec un sourire en coin. Pas de bêtises et tu te couches tôt, d'accord ? 
-Oui, ouiiii, promit Victoria sans grande conviction. Moi aussi je t’aime, bisous maman ! »

Après une dernière embrassade et après avoir enlacé son petit frère également, Victoria se dirigea vers cette nouvelle expérience qui l’attendait, habitée par l’envie de la vivre à fond. Un petit coup de main de sa mère lui permit de récupérer sa grosse valise et s’engager dans le couloir, devant Ciaràn qui la suivait. Le monde présent dans le couloir qui se bousculait la découragea de faire la difficile et elle se contenta de choisir le premier compartiment vide qu’elle trouva. Au même moment, Alma Calder les rejoignit, accompagné d’un grand gaillard. Si elle ne fut pas particulièrement impressionnée par sa carrure, elle eut plutôt envie d’en rire :

« C’est vrai, renchérit t-elle à la suite de Ciaràn, trois fois ta taille au moins ! » plaisanta t-elle à l’adresse d’Alma.

Première à rentrer dans le compartiment, Victoria put choisir exactement la place qu’elle voulait : près de la fenêtre et dans le sens de marche du train. Le nez collé sur la vitre, occupée à regarder la foule qui s’agitait sur le quai, elle ne sortit de sa contemplation qu’à la question de Ciaràn.

« Moi j’espère que je serai à Serdaigle, comme mon papa ! » s’exclama t-elle, sans vouloir admettre que malgré sa passion pour la lecture, elle avait de nombreux traits de personnalité qui la prédestinaient plus probablement à aller ailleurs. « Il parait qu’ils ont une salle commune super belle, avec plein de fauteuils et de bibliothèques ! Ce matin, ma maman n’a pas voulu que j’emmène tous mes polars, j’ai du en retirer plein de ma valise… » ajouta t-elle en plissant le nez. « De toute manière, les enfants vont souvent dans la même maison que les parents » expliqua t-elle avec beaucoup d’aplomb, comme s’il s’agissait d’un fait indiscutable. « Ils sont allés où vos parents, vous ? »

Alma Calder
Alma CalderPremière année
Messages : 4
Profil Académie Waverly
Nouveau départ [RP commun] - Page 3 Icon_minitimeDim 4 Fév 2024 - 6:40
Une sonnerie retentit dans la gare, annonçant le départ prochain du train. Alma tourna la tête vers ses parents, les yeux chargés par une inquiétude qui s’était brièvement dissipée pendant sa discussion avec Ciaràn et Victoria, puis avec son parrain. Elle ressentait une légère appréhension au creux de l’estomac, associée à une certaine impatience anxieuse. Alma n’était pas habituée à partir aussi longtemps loin de sa famille et surtout loin de ses parents. Elle aimait leurs rituels, leurs discussions et la facilité avec laquelle elle pouvait leur confier tous ses tracas. Elle n’était pas complètement rassurée à l’idée de les quitter, même si elle savait qu’ils seraient joignables facilement.

« Tu viens, ma chérie ? fit sa mère en tendant une main vers elle. On va trouver un endroit où te faire monter dans le train. »

Alma hocha la tête et s’approcha de ses parents. Sa mère glissa une main réconfortante dans son dos et ils s’éloignèrent ensemble. Son père poussait le chariot sur lequel reposait sa malle et Juan babillait joyeusement dans les bras de sa mère. Pendant quelques secondes, aucun mot ne s’éleva de la petite famille.

« Ça va, Almalita ?
-J’ai un peu peur… » souffla-t-elle, brusquement plus pâle.

Son père coula un regard dans sa direction, avant de s’arrêter avec son chariot. Il se pencha légèrement pour être à sa hauteur, en posant les mains sur ses épaules.

« Hey, tout va bien se passer, p’tit coeur. Tu seras pas toute seule à Poudlard. Il y a Elio, Felicity… Et même James, je lui ai dit de veiller sur toi là-bas.
-Oui je sais mais… Vous allez me manquer, avoua-t-elle à voix basse en se mordant l’intérieur des joues pour contenir son émotion.
-Toi aussi tu vas nous manquer, querida… » Sa mère l’attira contre elle, dans une étreinte légèrement empêchée par la présence de Juan mais dans laquelle Alma s’abandonna en y trouvant un certain réconfort. « Mais je suis certaine que tu vas adorer Poudlard.
-Ah oui ? répondit-elle d’une voix un peu étouffée.
-Oui, confirma Avalon. Et puis, papa et moi, on a hâte de savoir où tu vas être répartie…
-Vous pensez que je vais aller où… ? »

Un vague sourire s’étira sur les lèvres de son père, qui passa une main dans son dos.

« On s’en fiche de ce qu’on pense, cariña. L’important c’est où toi, t’as envie d’aller. »

Alma haussa les épaules.

« Je sais pas trop… Mais je vous enverrai un message pour vous dire, promis. » La sonnerie retentit à nouveau et les élèves sur le quai s’agitaient de plus en plus.
-Il faut que tu montes dans le train, Alma, fit gentiment sa mère en lui embrassant le front.
-Je sais… Je vous aime très fort, lâcha-t-elle en levant les yeux vers eux. A bientôt alors. »

Les lèvres de son père se pressèrent sur son front, à plusieurs reprises, alors qu’il semblait lui aussi avoir du mal à la laisser partir.

« On t’aime aussi, envoie-nous un message pour nous dire que t’es bien arrivée, ok ? »

Après un dernier baiser de sa mère et quelques paroles rassurantes soufflées à son oreille, Alma monta dans le train quelques secondes avant que les portes ne se ferment derrière elle. Le train se mit en marche doucement et, à travers la fenêtre, elle vit le quai qui défilait et les visages de ses parents qui s’effaçaient. Ses yeux la piquèrent un peu et elle s’efforça de les lever vers Elio, sans parvenir à se débarrasser de la boule qui s’était logée dans sa gorge.

Cette séparation fut un peu moins difficile lorsqu’elle retrouva Ciaràn et Victoria, installés ensemble dans un compartiment. Son cousin hissa pour elle sa lourde malle dans les filets et s’échappa après une dernière recommandation. Alma s’installa en face de ses deux nouveaux amis, à côté de la fenêtre qui laissait voir les paysages de Londres.

« C’est mon cousin, expliqua-t-elle Ciaràn qui la questionnait sur l’identité d’Elio. Il s’appelle Elio et il fait du Quidditch, c’est pour ça qu’il a des gros bras. »

Bien vite, la conversation s’engagea entre les trois nouveaux élèves, autour d’un sujet qui occupait forcément leurs esprits : la fameuse répartition qui aurait lieu avant le banquet du soir. Si Victoria semblait être très catégorique sur ses envies, Alma ne put s’empêcher de nuancer légèrement ce qu’elle avançait :

« Bah, tu sais, mon père il a deux frères et une sœur et ils étaient tous dans des maisons différentes à Poudlard ! Lui, il était à Gryffondor et ma maman à Poufsouffle. Et moi… Je sais pas… » avoua Alma.

Ce n’était pas faute d’avoir réfléchi à la question pourtant, mais Alma n’était pas certaine de nourrir une envie particulière à ce sujet.

« Ce serait chouette si on pouvait être répartis dans la même maison. » lança-t-elle alors avec un sourire. Cela lui paraissait moins impressionnant de faire sa rentrée dans sa nouvelle maison avec ses nouveaux amis.

Eiluned Wellington
Eiluned WellingtonMédicomage
Messages : 168
Profil Académie Waverly
Nouveau départ [RP commun] - Page 3 Icon_minitimeDim 4 Fév 2024 - 7:35
Eiluned observa non sans émotion le train s’éloigner doucement de la gare de King’s Cross. Elle agita doucement la main pour faire signer à sa fille, qui lui répondit par un grand sourire.

Quelques secondes plus tard, le dernier wagon était à peine visible depuis là où elle se tenait.

Cette nouvelle étape dans la vie de sa fille l’emplissait de sentiments contradictoires. Elle se sentait heureuse pour Victoria, qui était assoiffée de nouvelles aventures, inquiète de savoir sa fille si loin, nostalgique de cette époque où tout n’était qu’insouciance. Depuis la mort de Leonard, tous les moments de joie fréquentaient une part de tristesse, celle de ne pas pouvoir partager ces instants si précieux avec lui. Elle aurait adoré lui tenir la main en observant leur fille s’envoler vers ce nouveau chapitre. Elle n’aurait pas eu à formuler le moindre mot pour expliquer cette légère boule au creux de sa gorge ; comme toujours, ses pensées auraient devancé les siennes. « Tu as raison d’être inquiète, lui aurait-il peut-être soufflé en se penchant vers elle. Elle est encore moins sage que moi au même âge. »

Cette pensée lui tira un sourire amusé, presque comme si elle avait entendu la voix de son mari à son oreille.

Le creux dans son ventre s’accentua mais, curieusement, son cœur s’allégea légèrement, comme rasséréné par cette présence imaginaire qui l’aidait parfois à faire face au vide de la disparition de Leonard.

« Elle va revenir quand Vicky ? demanda Andreas d’une petite voix en levant les yeux vers elle.
-Dans deux semaines, poussin.
-C’est dans longtemps quand même… se plaignit-il.
-On l’appellera ensemble ce soir ou demain, promis. »

Eiluned ne nourrissait pas trop d’inquiétudes pour Victoria, qui avait déjà un sacré petit caractère et qui ne se laissait pas impressionnée par grand-chose. Elle espérait surtout que sa fille saurait s’entourer des bonnes personnes et prendre les bonnes décisions – elle la savait un peu trop impulsive parfois et capable de se retrouver en fâcheuse posture, uniquement parce qu’elle était très têtue. Sur ce dernier point, mère et fille se ressemblaient beaucoup.

Avisant Angus qui s’avançait vers elle, les yeux rougis par les larmes, Eiluned esquissa un sourire compatissant et glissa sa main dans son sac pour en tirer un mouchoir qu’elle lui tendit. Elle se laissa attirer légèrement contre lui, dans une étreinte qui la réconforta aussi et dans laquelle elle laissa s’échapper aussi quelques larmes qu’elle essuya avec le dos de sa main.

« Mais oui, ça va très bien se passer. » se força-t-elle à affirmer avec un sourire. Elle lui confia toutefois, d’une voix plus basse : « C’est dingue comme on a l’impression qu’ils sont nés hier, dans ces moments-là, hein ? »

Une brève sensation de nostalgie lui serra le cœur et elle tourna légèrement la tête vers Angus pour lui faire une proposition qui, à cet instant, lui semblait nécessaire :

« Qu’est-ce que tu dirais de venir boire une bière à la maison, ce soir ? Promis, je nierai mes origines galloises pour acheter autant de Kinness qu’il en faut pour un jour comme celui-ci. »





Eiluned Wellington


Time stands still, beauty in all she is

KoalaVolant
Métamorphomage
MétamorphomageMoldu
Messages : 2380
Profil Académie Waverly
Nouveau départ [RP commun] - Page 3 Icon_minitimeDim 4 Fév 2024 - 9:37
Nouveau départ [RP commun] - Page 3 Aa75b712345caf24c08837caa333b4cf
Ciaràn Rice

Ciaràn laissa échapper un petit rire dans sa main quand Victoria taquina gentiment Alma. C’est vrai qu’Elio était si grand et Alma si petite que le contraste était saisissante. Plus il y réfléchissait, plus il avait envie d’être réparti avec ses deux nouvelles camarades. Il se sentait déjà rassuré à l’idée de passer le trajet avec elles plutôt qu’avec d’autres élèves plus vieux. Les mains serrées entre ses genoux, il se concentra sur les explications de Victoria qui avait une théorie bien précise  sur la répartition des premières années.

«  De toute manière, les enfants vont souvent dans la même maison que les parents »  dit-elle en révélant vouloir être envoyé à Serdaigle comme son père.

Victoria parlait souvent de son papa mort. Ciaràn ne l’avait pas connu, du moins si, mais il ne se souvenait pas de Leonard. Il savait juste de la bouche d’Angus qu'il était tombé très malade et que malgré tous ses efforts, il n’avait pas réussi à guérir. Ciaràn avait toujours imaginé Leonard comme un vieux monsieur mais il avait été frappé par sa jeunesse quand il avait vu des photos de lui chez Eiluned. Comment pouvait-on mourir si jeune ?

Ce constat avait été une source d’angoisse pour Ciaràn  : Angus était bien plus vieux, lui. Il avait des rides  profondes sur le front, des cheveux gris par endroit et des poils blancs plein la barbe. Pouvait-il lui arriver le même sort qu’au papa de Victoria ? Qui s’occuperait de lui alors ? Lui qui n’avait pas de maman pour prendre le relais.  Le petit garçon avait verbalisé cette inquiétude auprès de son paternel qui avait tenté de le rassurer. La maladie de Leonard était très rare –« très, très rare »- et Angus avait affirmé se sentir en pleine forme.  « T’inquiète pas mon Piou, je suis costaud ! » avait argué Angus en lui faisant tâter son biceps contracté autant pour le rassurer que pour le faire rire. Son papa était adorable, ce n’était pas pour rien qu’il avait été envoyé dans la maison de la gentillesse.

« Poufsouffle. » répondit-il à la question de Victoria sur les maisons de leurs parents. Ciaràn évita de préciser qu’il ne connaissait pas la répartition de sa mère biologique. Il n’était même pas certain qu’elle soit allée à Poudlard d’ailleurs.

Alma prit alors la parole. Elle ne semblait pas tout à fait d’accord avec l’explication génétique de Victoria. En témoigne sa grande famille où toutes les répartitions possibles se côtoyaient. Ciaran hocha la tête. C’était aussi la théorie qu’on lui avait expliquée.

« Apparemment, on est réparti en fonction de notre personnalité –Angus avait bien insisté sur le fait qu’il n’y avait pas de maison meilleure que les autres – et le choixpeau choisit  la maison dans laquelle il pense qu’on sera le mieux. »

Ciaràn était bien incapable de prendre le recul nécessaire pour identifier ses propres qualités si bien qu’il laissait ce travail au choixpeau magique. Peu importait sa répartition, pourvu qu’il soit avec les filles, songea-t-il.

Il s’apprêtait à lister les qualités propres à chaque maison lorsqu’un groupe d’élèves bruyant s’arrêta derrière la vitre translucide de leur compartiment.

-Franchement j’vais la niquer cette salope ! »

Le regard de Ciaràn s’arrondit de stupeur. Il n’était clairement pas habitué à tant de vulgarité. Son papa disait des « Putains » et des « Bordel de troll » , certes, mais jamais ce genre de mot. Il chercha le regard des deux fillettes comme pour y déceler le même choc que lui.
« J’la vois, j’la défonce . Elle a dit à l’autre bolos qu’le boug c’était son cousin. C’te chienne, elle frotte ses gros einS sur son couz peut-être ? »

Clairement Ciaràn n’avait pas tout compris. Un bouge ? Des insses ? Beaucoup de choses lui échappaient mais il avait saisit l’essentiel. Il n’avait pas envie que ce garçon si en colère contre une fille prenne place dans leur compartiment. Fort heureusement le groupe s’éloigna quelque peu et Ciaràn reprit :

« Imaginez on est réparti dans sa maison… » Il esquissa une grimace et Patronum feula dans sa cage. Les pupilles du chat/fléreur étaient dilatées et ses poils  hérissés sur son dos. Ciaràn décida de le libérer pour le prendre sur ses genoux.  Il aplatit son pelage avec quelques caresses et soucieux de se préparer à une séparation post-répartition, il reprit :

« Mais si on est pas réparti au même endroit, j’ai vu dans la brochure qu’il existait une salle commune pour les quatre maisons où on peut se retrouver. » Il sortit son vieux pear d’un autre âge de sa poche et proposa de sa voix fluette, on peut peut-être échanger nos numéros ? »
Angus Rice
Angus RiceGrande Prêtresse d'Aresto
Messages : 444
Profil Académie Waverly
Nouveau départ [RP commun] - Page 3 Icon_minitimeDim 4 Fév 2024 - 11:45
« Mais oui, ça va très bien se passer. »
Angus avait besoin de l’entendre. Tous les ans des dizaines d’élèves faisaient leur rentrée à Poudlard et des dizaines de parents restaient sur le quai de la gare, la tête pleine de doute et d’espoir pour leur progéniture. Tout allait bien se passer. Ciaràn allait tracer sa route, lier de belles amitiés, faire ses propres erreurs… et au final, grandir.

Les yeux d’Angus s’embuèrent de nouveau à cette pensée et il se moucha bruyamment dans le mouchoir que venait de lui donner Eiluned.

« C’est dingue comme on a l’impression qu’ils sont nés hier, dans ces moments-là, hein ? »
« Oui. » Répondit-il simplement.  Il avait la gorge trop nouée pour s’étendre davantage sur cette question. Il repensait à toutes les étapes qu’il avait dû traverser pour avoir Ciaràn. La paperasse, sa recherche d’une mère porteuse, sa rencontre avec Joséphine et à la joie immense qu’il avait ressenti à la naissance de son fils. Cette sensation d’être enfin complet. Il avait vécu ces onze dernières années pour Ciaràn et aujourd’hui c’était difficile de le voir partir…et de se retrouver seul. Angus savait qu’il allait rebondir mais il devait admettre qu’il accusait le coup.
Comme si Eiluned lisait dans ses pensées, elle lui proposa un apero le soir même, histoire de  refaire le monde autour d’une Kinness. L’ancien milicien fut prit d’une bouffée d’affection pour la jeune femme.  Il imaginait non sans mal à quel point l’absence de Leonard devait être difficile à vivre pour son amie, et tout particulièrement dans ces circonstances. Sans conjoint avec qui  vivre la première rentrée de leurs ainés,  ils avaient sûrement besoin de ce moment, l’un comme l’autre. Il pressa un peu plus l’épaule de son amie pour la remercier de son geste avant de répondre avec un peu de légèreté. Andréas était dans les parages et il ne voulait pas inquiéter le petit qui semblait également triste à l’idée de voir partir sa grande sœur.

« Une Kinness ? Si tu me prends par les sentiments comment refuser ! J’amènerai des trucs à grignoter. Tu veux manger quoi Andy ? ajouta-t-il en se penchant vers le cadet des Wellington, Tu vas voir on va se mettre bien. Choisis le menu ! » Angus allait tout faire pour que cette petite soirée improvisée soit un chouette moment partagé. Andréas aussi avait besoin de retrouver le sourire. L’ancien milicien attendit la réponse du petit avant de jeter un coup d’œil à sa montrer. Il allait devoir retourner au travail.

« Je suis désolé, il va falloir que j’y aille. On dit quelle heure ce soir ? » demanda-t-il à Eiluned en lui décochant une bise, joue contre joue, en guise d’au revoir. Il ébouriffa affectueusement les cheveux d’Andréas  et se retourna pour observer le quai de gare qui commençait à se vider.
Il voulait voir Ignacio et Joséphine avant de partir car cette rencontre fortuite avec eux -et surtout avec leur fille- soulevait trop de question qu’il ne pouvait ignorer…
Une entrevue entre les deux familles était clairement nécessaire.
Joséphine Walker
Joséphine WalkerProfesseur de danse
Messages : 311
Profil Académie Waverly
Nouveau départ [RP commun] - Page 3 Icon_minitimeDim 4 Fév 2024 - 19:05
Joséphine hocha la tête quand Angus répondit que ce serait un peu compliqué de trouver du temps aujourd'hui, et approuva la suggestion d'Ignacio de remettre leur échange à un autre jour. Elle n'était pas contre l'idée d'avoir un peu de temps pour se préparer à cette conversation. Elle ne savait pas vraiment ce qu'ils pourraient se dire, mais ils allaient devoir envisager la possibilité que Louise et Ciaran deviennent amis, ou du moins fréquente les mêmes camarades.

Elle reporta son attention sur le petit groupe d'enfants, qui ne cessait de s'agrandir à mesure que d'autres parents plus ou moins débordés les rejoignait. Le simple fait d'observer sa fille et le fils d'Angus discuter innocemment de poneys et de danse classique faisait palpiter son coeur d'angoisse. Voir Louise se rapprocher de Ciaran lui donnait l'impression qu'elle se rapprochait de tous ses secrets que ses parents avaient gardés. Des secrets qui auraient dû le rester mais qui risquaient d'être exposés au grand jour si les deux enfants devenaient amis. Comment réagirait Louise, si un jour elle apprenait que Ciaran était son demi-frère biologique ? Et comment Joséphine pourrait-elle lui expliquer ce choix d'être mère porteuse et de ne pas élever ce premier enfant ?

Un sifflet aigu du train la força à sortir de ses pensées. Le départ était imminent, et les parents profitaient de ces dernières minutes pour étreindre leurs enfants avant le départ et leur donner quelques dernières recommandations. Joséphine vit du coin de l'oeil Angus s'éloigner avec Ciaran, tandis que Roy et Avalon accueillaient leur neveu et prenaient le temps de dire au revoir à Alma. Louise observait ces au-revoir, les yeux brillants.

"Tu as dit au revoir à Alma ? La fillette hocha la tête. On y va alors ? Louise secoua négativement la tête.
- Non ! protesta-t-elle d'une voix étranglée, luttant visiblement contre les larmes. Je veux attendre que le train parte...
- D'accord."

Joséphine caressa doucement les cheveux de sa fille, en observant distraitement les adolescents qui montaient à bord du train. Certains semblaient à peine assez grands pour aller à Poudlard, tandis que d'autres ressemblaient presque déjà à des adultes. Elle adressa un petit signe de la main à Alma alors que cette dernière montait dans le train, et entendit sa fille renifler. Elle avait envie de lui rappeler que son amie ne partait que pour deux semaines, et qu'elles auraient plein de choses à se raconter quand elles se retrouveraient, mais elle savait qu'à cet instant rien ne pouvait apaiser la tristesse de Louise d'être séparée de sa meilleure-meilleure-amie et de la voir partir avec de nouveaux copains.

Elle passa un bras autour des épaules de la fillette et la serra contre elle en lui caressant doucement le dos.

"Tu veux qu'on aille prendre un brunch ? proposa-t-elle alors que le train s'éloignait sous le regard larmoyant de la fillette. Avec des pancakes ?"

Jusqu'à aujourd'hui il n'y avait pas un seul chagrin de Louise qui n'avait pas pu être un peu apaisé par une pile de pancake avec du sirop d'érable -c'était son côté américain. Elle laissa Louise avec son père le temps de saluer rapidement Angus, et de lui transmettre son numéro de téléphone, et la petite famille quitta la gare à pieds pour se rendre dans l'un de leur café préféré.


***

Une bonne heure plus tard, la famille Walker était attablée dans un café de Carnaby Street devant trois assiettes de pancakes presque vides. Louise avait toujours les yeux rougis et leur avait demandé à plusieurs reprises à quel niveau du trajet se trouvait Alma selon eux, mais le sirop d'érable avait fait son travail et elle semblait avoir le coeur un peu plus léger.

"J'en peux plus... soupira la fillette en fixant le dernier pancake au fond de son assiette.
- Finis au moins tes fraises Loulou, tu adores ça !"

Joséphine piqua un des morceaux de fraise de l'assiette de sa fille sur le bout de sa propre fourchette -elle voulait bien sa sacrifier, pour éviter le gaspillage alimentaire- mais elle laissa aussitôt retomber le couvert, qui heurta l'assiette avec un bruit mat.

Le décor du restaurant avait disparu. Physiquement, elle était toujours assise sur sa chaise, en plein coeur de Londres, mais elle ne voyait plus ni Louise ni Ignacio. Autours d'elle se dessinait une forêt verdoyante, traversée par un chemin de fer. Le paysage était à peine troublé par le bruit léger d'un train moderne glissant sur les rails à toute vitesse. Puis soudain, le crissement assourdissant des freins, tellement aigu qu'il lui vrilla les tympans. Un freinage d'urgence qui ne suffit pas à éviter l'accident. La locomotive dérailla dans un bruit de fracas métallique pour terminer sa course contre le tronc d'un arbre.

Quand Joséphine revint à elle, une poignée de secondes plus tard, elle était livide. Paniquée, elle chercha le regard de son mari.

"Il y a un problème avec le train."


Nouveau départ [RP commun] - Page 3 Signature-Jo
Lou Virtanen
Lou VirtanenSixième année
Messages : 45
Profil Académie Waverly
Nouveau départ [RP commun] - Page 3 Icon_minitimeDim 4 Fév 2024 - 19:11
Lou fit glisser son casque autour de son cou afin d'écouter Taron, qui venait de se pencher vers elle pour lui parler des albums qu'elle lui avait envoyés cet été. Les deux adolescents n'avaient pas exactement les mêmes goûts musicaux mais aimaient partager leurs dernières découvertes. Elle avait laissé le son de son casque au maximum, si bien que les accords de guitare électrique étaient clairement audibles par les personnes autours d'elle. Et il commençait à y avoir beaucoup trop de ces personnes, si on lui demandait son avis.

"T'abuse, ils chantent en anglais genre 90% du temps ! On ne distinguait pas toujours très clairement ce qu'ils hurlaient chantaient, d'accord, mais quand même ! Sérieux, j'ai une tête à écouter du rap ? C'était une question réthorique. Elle n'écoutait que du rock, comme elle le rappelait très subtilement avec ses t-shirts à l'effigie de ses groupes préfets, ses jeans déchirés et son maquillage noir. Fais voir quand même."

Elle tendit la main pour que Taron y dépose un de ses écouteurs sans fil et le glissa dans son oreille pour écouter la dernière recommandation musicale de son ami qui, elle devait l'admettre, était plutôt sympa.

Lou passa la première heure du trajet plongée dans sa musique, sans accorder beaucoup d'attention aux conversations des trop nombreuses personnes de son compartiment. Elle avait prévu d'attendre le départ des préfets pour allumer une cigarette, mais elle commençait à avoir du mal à tenir. Elle espérait pouvoir compter sur la solidarité de Clifford, qui ne se sentirait pas légitime à les sanctionner avant même d'avoir assisté à son premier briefing de préfet, mais elle était moins certaine de pouvoir se fier à Oscar...

"Ils peuvent pas nous retirer de points avant qu'on arrive au château, hein ?" s'enquit-elle en se penchant vers Taron pour lui tendre une cigarette.

En toute franchise, elle se fichait un peu du total de points de sa maison, mais elle aurait bien aimé commencer l'année sans retenue, histoire de ne pas flinguer ses soirées dès la première semaine. Elle espérait donc qu'Oscar n'irait pas les balancer à un professeur, et comptait un peu sur Taron pour l'intimider si besoin. Quittant momentanément sa banquette, Lou fit basculer la fenêtre de leur compartiment en position ouverte. Pour des raisons de sécurité évidentes, les fenêtre ne s'ouvraient pas complètement, mais on pouvait les faire légèrement basculer de sorte à laisser passer un peu d'air par le haut. L'ouverture était assez large pour qu'ils puisse glisser leurs mains -et leurs cigarettes- dehors. L'idée était d'éviter de déclencher les détecteurs de fumée.

"T'as du feu ?"

Elle avait perdu son briquet quelques jours tôt, et soupçonnait Maeva de le lui avoir confisqué. A Poudlard elle utilisait la magie pour allumer ses clopes, mais ils n'avaient pas le droit de se servir de leurs baguettes en dehors de l'école. Lou coinça sa cigarette au coin de ses lèvres et se pencha vers Taron pour qu'il la lui allume. A peine le jeune homme avait-il fait jaillir une petite flamme de son briquet qu'un brusque coup de frein projeta violemment la moitié du compartiment en avant.

Lou s'écrasa contre son camarade et eut tout juste le temps de lever le bras pour se protéger la tête alors que plusieurs valises basculaient en dehors des filets et chutaient lourdement sur leurs propriétaires. Le crissement aigu des freins dura plusieurs interminables secondes pendant laquelle le train perdit la moitié de sa vitesse, puis de violentes secousse secouèrent violemment les différents wagons avant qu'ils ne s'immobilisent finalement.

"Bordel c'était quoi ça ? Elle avait l'impression folle que le train avait quitté les rails. Elle sortit son Pear de sa poche pour voir si quelqu'un avait envoyé un message sur un groupe d'élèves, mais elle n'avait aucun réseau. Putain on capte R en plus !"



Nouveau départ [RP commun] - Page 3 Signature-Lou
Métamorphomage
MétamorphomageMoldu
Messages : 2380
Profil Académie Waverly
Nouveau départ [RP commun] - Page 3 Icon_minitimeDim 4 Fév 2024 - 22:40
Nouveau départ [RP commun] - Page 3 SSZ8Z2ECPmJjeuS69ODEkdvEnwt
Oscar Gardner-Cavill, 16 ans, sixième année Serdaigle, préfet


Tout comme lui après l’interpellation de Clifford, Taron ne semblait pas chercher la bagarre. Il déclara que c’était « cool » et Oscar en fut plutôt satisfait. Il n’aimait pas vraiment les conflits. Il était tout à fait capable de faire valoir son avis quand c’était nécessaire et il essayait de ne pas trop se laisser embêter mais il n’était pas du genre à chercher la bagarre (il laissait ça aux Gryffondor.) Comme pour le faire mentir, son camarade tourna des yeux curieux vers lui après sa remarque sur les réunions des préfets et les gâteaux qui l’accompagnaient.

- Ouais, après tu sais, c’est genre des vieux scones en sachets, c’est pas non plus ouf... Le thé est bon, par contre.

Les vrais avantages de la fonction de préfet, si on lui demandait son avis, c’était plutôt le petit salon qui leur était réservé au château. Ils y faisaient leurs réunions, y affichaient leurs plannings de rondes, mais c’était surtout un endroit agréable et chaleureux, avec des canapés et une grande table de travail. Il aimait bien y aller car il il y trouvait toujours l’un de ses camarades avec qui échanger. Il se sentait bien dans ce petit groupe de préfets, cela lui faisait plaisir d’appartenir à cette cohorte, d’avoir l’impression d’y avoir sa place. Leurs réunions avaient parfois lieu sur l’heure du dîner, alors ils avaient un repas spécial préparé par les elfes. Ils mangeaient en discutant, ils échangeaient les meilleures anecdotes qu’ils avaient sur leurs rondes (et surtout sur les flagrants délits de leurs camarades) et il repartait toujours assez content de ces entrevues (et le petit salon était mieux que la salle de bains des préfets parce que vu ce qui s’y passait des fois, il n’osait pas y imaginer les germes qui devaient y pulluler.)

Le train avait pris sa vitesse de croisière et les yeux plongés dans sa bande-dessinée, Oscar s’était laissé happer par les échanges entre Iron-Mage et Docteur Mysterious, l’un de ses acolytes. Bien calé dans sa banquette, il ne prêtait plus beaucoup d’attention aux échanges autour de lui. Ce fut l’arrivée retentissante de la Triade, ses camarades de Serdaigle, qui lui fit relever la tête. Il sursauta presque de l’interpellation enthousiaste de Cole. Ces joueurs de Quidditch, ça avait décidément trop d’énergie... Mais son camarade était sympathique, ils partageaient leur dortoir en bonne intelligence et constituaient un groupe de révision très efficace avec le reste de la promotion.

- Ah euh salut, Cole. Y’a zéro soucis, tu me le rends comme tu veux. Quand il déclara que c’était grave cool, Oscar eut un petit sourire et leva légèrement le tome qu’il tenait entre les mains. Bah j’ai la suite, je te la passerai si tu veux...

Mais la conversation était déjà passée à autre chose, à Elio, notamment, qui avait - aux dires de Cole - changé de couleur de cheveux. Oscar observa son camarade avec attention pour distinguer le changement, qu’il ne parvint pas à identifier. Il lui semblait que son camarade de Poufsouffle avait toujours ces mêmes épais cheveux bruns. Détachant son regard, ses yeux clairs vinrent de nouveau décoiffer les petites bulles entrelacées de sa bande-dessinée.

Le wagon était bercé par le ronronnement du train et les paysages qui défilaient à toute vitesse derrière la grande fenêtre. On percevait les notes de la musique de Lou au travers de ses écouteurs mais il essayait de ne pas en faire grand cas, même s’il avait l’ouïe fine. Sauf que maintenant qu’il l’avait remarqué, il n’entendait plus que cela... Soupirant, il posa un instant sa bande-dessinée pour fouiller dans son sac à dos qu’il avait rangé sous ses pieds. Il en sortit ses propres écouteurs et la lunch-box préparée par sa mère. Pour ne pas mettre de sandwich saumon-mayo sur ses pages, il rangea Iron-Mage et attrapa plutôt son Pear dans sa poche, pour faire défiler ses réseaux sociaux. Sur Instamag, on lui proposait principalement des vidéos de pianistes, de trucs sur les bandes-dessinées et de temps à autres, quelques images de Quidditch apparaissaient, souvent celles qui mettaient son frère en avant. Il venait justement de tomber sur un post d’un compte fan du Barqua et avait le pouce en l’air, hésitant à liker. Objectivement, il n’avait pas envie de le faire mais quand il y réfléchissait, il avait l’impression que c’était malpoli. Rationnellement, il avait conscience que c’était stupide comme idée, ça n’était pas comme si Andrew s’amusait à aller vérifier les likes des posts à sujet des comptes fan... Et pourtant, en ignorant volontairement ces images, Oscar avait l’impression de faire de la provocation et se sentait vaguement coupable.

Il était là, le pouce suspendu au dessus du cœur, lorsqu’un mouvement attira son attention. Lou était debout, devant la fenêtre duquel elle avait déverrouillé le ventail du haut. Elle tenait une cigarette entre ses doigts. Oscar retira ses écouteurs de ses oreilles, sa musique s’arrêtant automatiquement. Visiblement Taron et elle avaient décidé de se fumer une petite cigarette comme ça, dans le wagon.

- Bah, lança Oscar en levant ses deux paumes vers le plafond d’un air incrédule. Bah les mecs, quand même, sérieusement.

Il désigna d’un vague geste l’insigne de préfet épinglée sur le revers de son cardigan. Il n’avait pas particulièrement envie de leur retirer des points ou de jouer le préfet pénible mais s’ils ne lui laissaient pas le choix... Ils ne le prenaient vraiment pas au sérieux. Ils pourraient au moins faire un peu semblant de le respecter, quoi, râla-t-il intérieurement. Mais avant qu’il ait eu le temps de verbaliser quoi que ce soit, il y eut un violent coup de frein.

Tout s’envola d’un coup : Oscar, ses écouteurs blancs, sa bande-dessinée et son sandwich saumon-mayo qui vint s’écraser contre la vitre du wagon dans un « spouich. » Il bascula en avant au moment où les lourdes valises tombaient, mais eut la chance de n’en recevoir aucune sur le crâne. Le crissement des freins retentit fortement alors que plusieurs secousses firent trembler le train avant qu’il ne s’immobilise. Il se redressa quelques secondes plus tard, une fois qu’il était certain que c’était vraiment fini. Le wagon était sens dessus dessous. Les bagages s’étaient écrasées au sol tout comme les déjeuners.

- Tout le monde va bien ? s’enquit Oscar.

Dehors, derrière les traces de mayonnaise, on apercevait beaucoup d’arbres. Ils étaient visiblement en pleine forêt. Dans le couloir, on entendait déjà les portes des différents wagons qui s’ouvraient et les clameurs qui commençaient à monter. Cela allait bientôt être la cohue et sa conscience de préfet ne pouvait pas le supporter. Se relevant, il traversa tant bien que mal le compartiment, se prenant les pieds sur les baskets d’Elio. Il manqua de lui basculer dessus.

- Pardon, marmonna-t-il sans le regarder. La honte.

Il poussa le petit loquet pour faire coulisser la porte, penchant la tête dans le couloir. Il rencontra de nombreux regards curieux, tout le monde étant à la recherche d’information. Alors qu’il restait dans l’entrebâillement, la porte du compartiment de droite s’ouvrit et laissa apparaître des deuxième année à l’air confus. Il reconnut Hannah Warlock, qu’il avait eu en étude l’année dernière, accompagnée d’une petite blonde qui lui ressemblait et d’un garçon de deuxième année que Oscar attribuait à Gryffondor.

- On a eu un accident ? s’enquit Hannah d’une voix inquiète.
- Je ne sais pas, mais on doit rester tranquilles pour le moment. Vous allez bien, pas de blessés ?
- Luke s’est pris un sac mais...

Le dénommé Luke avait l’air un peu penaud. Oscar l’observa.

- Tu as une bosse sur la tête mais ça devrait aller, déclara-t-il.
- Mais je ne l’ai pas pris sur la tête ! protesta le garçon d’un air outré.

Réalisant sa bourde, Oscar resta mortifié une seconde, avant d’être sauvé par l’appel d’une voix familière un peu plus loin dans le couloir. C’était Mirabel Finley, sa co-préfète de Serdaigle. Elle avait dans ses bras un gros chat roux qui ronronnait.

- Salut Oscar, le salua-t-elle, tout en grattant la tête du félin.
- Salut, répondit-il, songeant intérieurement qu’ils étaient très polis pour une situation de crise. Mimi, tu sais bien que je suis allergique aux chats !
- Je sais, je sais, mais je n’allais pas le laisser dans son sac de transport tout seul dans le compartiment alors que le train pourrait exploser.

Les deuxième année poussèrent des cris d’orfraie.

- Mimi ! gronda Oscar en écarquillant les yeux d’un air entendu pour désigner les élèves plus jeunes. Le train ne va pas exploser.
- C’est statistiquement possible, maintint Mirabel, pas statistiquement probable mais statistiquement possible.

Oscar soupira et leva les yeux au ciel.

- Est-ce que tu as vu des profs ou est-ce que tu as des nouvelles ou... ?

Mirabel secoua la tête, remontant un peu son chat sur son épaule.

- Non et il n’y a pas de réseau en plus. J’ai croisé Lewis, en revanche - le préfet Serdaigle de septième année - et il pense qu’on devrait avancer dans le train pour voir s’il y a des blessés et calmer tout le monde. Je suis d’accord avec lui.
- Moi aussi, soupira Oscar. Se décalant légèrement, il laissa Mimi apercevoir l’intérieur du compartiment. Clifford est le nouveau préfet sixième année Poufsouffle, il remplace Edward.
- Oh, salut Clifford. Félicitations. Mais est-ce que tu n’es pas un peu trop stressé pour être préfet ?

Elle avait demandé cela de ses grands yeux clairs innocents, sans la moindre malice. Oscar éternua.

- Ton chat ! pigna-t-il.
- Il ne fait rien du tout, Oscar. Tu as déjà réfléchi à ton allergie ?
- Réfléchi ?
- Oui. Quand tu y penses bien, c’est une allergie un peu bête. Ton système immunitaire a tout de même des réactions face à un chat.
- Oh, excuse-moi, c’est que je suis arrivé en retard le jour de la répartition des allergies et il ne restait plus que celle-là ! cingla-t-il. Ensuite, pour ta culture personnelle, ce n’est pas une allergie aux chats mais à la bave de chat qui est irritante.
- Mais, Oscar, c’est pire.
- Mais ça n’est pas la question aujourd’hui, Mimi ! s’agaça-t-il en tapant presque du pied. Clifford, est-ce que tu veux venir remonter le train avec nous ou tu préfères patrouiller de l’autre côté ou bien...
- Rester ici à être anxieux ?
- Mais Mimi !
- C’est une proposition, c’est normal qu’il soit stressé, je pense qu’on va tomber sur beaucoup d’élèves anxieux et il faut savoir le prendre en compte. On ne sait pas ce qu’il se passe, nous n’avons pas de réseau, des gens sont potentiellement blessés et nous ne savons pas si les secours sont en route. Plus de 800 élèves, un train endommagé aux dégâts inconnus en pleine forêt et pour le moment, aucun guidage professoral. Situation un peu bof.
Alma Calder
Alma CalderPremière année
Messages : 4
Profil Académie Waverly
Nouveau départ [RP commun] - Page 3 Icon_minitimeDim 4 Fév 2024 - 23:26
Le train du Poudlard Express était rempli d’élèves plutôt bruyants. Alma les observait avec une curiosité mesurée – elle n’avait pas non plus envie d’être remarquée – et pouffa à la réflexion de Ciaràn. Ses parents juraient parfois mais jamais avec autant de violence ni de vulgarité. Un jour, son père s’était brûlé avec une casserole d’eau chaude et avait crié « sa mère la pute » mais elle était à peu près certaine qu’il aurait fait les gros yeux si un de ses enfants avait osé utiliser la même expression. C’était surtout son parrain qui jurait beaucoup, parfois en anglais et souvent en italien. Cela faisait toujours rire Alma, surtout lorsqu’il réalisait ce qu’il venait de dire et qu’il lui disait « ça reste entre nous, bella, hein ? »

« Tu crois qu’il est dans quelle maison ? » demanda Alma à voix basse, en jetant un regard vers l’adolescent qui s’éloignait, visiblement mécontent.

Elle n’était pas certaine d’avoir envie de partager sa salle commune avec lui. La proposition de Ciaràn, l’intéressa beaucoup plus. Alma avait entendu parler de la salle des quatre maisons et la perspective de pouvoir y retrouver ses nouveaux amis l’emplissait de joie. Elle préférerait être répartie dans la même maison qu’eux, évidemment, mais à défaut de pouvoir en être certaine, elle aimait bien l’idée d’être sûre de les retrouver plus tard.

« Oui, bonne idée ! » Alma sortit son Pear de sa poche. C’était un modèle plus récent que celui de Ciaràn, que ses parents avaient pris le temps de paramétrer avec elle avant son départ. Ils avaient mis des règles dessus mais elle avait pu choisir la couleur du thème et le fond d’écran. Elle avait mis une photo d’elle et de Teresa, prise l’été dernier par sa mère. « Mon numéro c’est… Euh, attend, je le connais pas par cœur. » avoua-t-elle. Elle mit quelques secondes à retrouver l’application qui contenait diverses notes, dont celle où elle avait inscrit son numéro de téléphone, qu’elle donna à Ciaràn et Victoria.

Le début du trajet se passa sans encombre. Personne ne semblait vouloir s’installer avec eux dans le compartiment qu’ils occupaient et ils profitèrent de cette place pour entreprendre quelques jeux. Animés par la même passion pour la danse, ils exécutèrent quelques pas les uns après les autres. Victoria s’était lancée dans une démonstration de cabrioles lorsque le train freina brusquement.

Bien installée sur la banquette, le buste d’Alma fut simplement projeté vers l’avant. La cage de Dulce, en revanche, connut un autre sort et roula dans le compartiment, tirant des couinements désespérés au Boursouf. Un cri s’échappa des lèvres de la petite fille, alors que le train était secoué dans tous les sens. Elle eut l’impression de tomber ou de dévaler une pente à grande vitesse. Puis tout s’arrêta dans un dernier choc.

Alma entendit des cris avant d’ouvrir les yeux.

Son regard se posa sur Victoria. Debout au milieu du compartiment lors du freinage, elle semblait s’être cognée quelque part car du sang coulait de son front. Elle était allongée par terre et Alma s’agenouilla auprès d’elle.

« Victoria ? » l’appela-t-elle. Ses mains tremblaient un peu. Elle avait peur, elle n’aimait pas ça du tout et elle avait un peu envie de pleurer. « Victoria, ça va ? » Apeurée, elle tourna les yeux vers Ciaràn.
Métamorphomage
MétamorphomageMoldu
Messages : 2380
Profil Académie Waverly
Nouveau départ [RP commun] - Page 3 Icon_minitimeDim 4 Fév 2024 - 23:31

Nouveau départ [RP commun] - Page 3 Elio10
Elio Davies, 16 ans, Poufsouffle

Elio avait passé trente bonnes minutes à se gifler mentalement après avoir tenté de serrer la main de Lou. Pourquoi ? Pour-quoi ? se demandait-il en ne prêtant qu’une oreille distraite aux conversations autour de lui. Elle devait sûrement le prendre pour un demeuré, maintenant – si ce n’était pas déjà le cas, puisqu’il perdait toujours ses moyens lorsqu’il était avec elle. Il était incapable de lui sourire normalement et de lui demander si elle avait passé de bonnes vacances, comme il le faisait avec tous ses camarades. Non, il fallait qu’il se ridiculise en essayant de lui serrer de la main. Heureusement que Lou était beaucoup plus cool que lui et qu’elle avait su transformer ce geste en un check normal et adapté, ce qui lui avait évité de passer pour le plus grand des imbéciles pour le reste de l’année scolaire (même s’il doutait que Clifford le laisse s’en tirer à si bon compte.)

Comme chaque mot qui sortait de sa bouche semblait être chargé d’un malaise qu’il était bien le seul à savoir créer aussi efficacement, Elio garda la bouche fermée pendant plusieurs minutes. Il salua d’un sourire ses camarades qui composaient la triade et s’efforça de s’intéresser davantage au tirage de tarot que Lior – Li-or, Li-or, Li-or, se répétait-il trois fois avant de s’adresser à lui – commença. Bien vite, son naturel enjoué reprit le dessus et il en oublia son malaise intérieur. Il jetait parfois des coups d’œil vers Lou, qui écoutait de la musique avec Taron, mais fit le choix sage de ne pas l’alpaguer.

Il avait eu assez d’interactions avec elle pour la journée ; il n’était pas certain que son cœur puisse supporter à nouveau une telle accélération.

Pour une fois, ce ne fut pas un geste de Lou Virtanen qui fit bondir son cœur hors de sa poitrine, mais le brusque freinage du Poudlard Express.

Un crissement insupportable fut suivi de violentes secousses, comme si le train quittait les rails. Elio fut propulsé vers l’avant, dans un mouvement qui lui fit percuter Clifford. Plusieurs malles tombèrent des filets sur lesquels elles reposaient et chutèrent sur la tête des élèves. Instinctivement, Elio leva les bras au-dessus de sa tête pour se protéger et grimaça lorsque le coin d’une valise percuta ses doigts.

Puis, le train s’immobilisa.

Le jeune homme releva la tête.

« Ça va ? Tout le monde va bien ? Cliff, ça va ? » interrogea-t-il alors que Lou sortait son Pear. Toutes les lignes étaient coupées. « Meeerde. » jura-t-il en sortant son téléphone. L’écran s’était fissuré. Sa mère allait probablement le tuer – l’année dernière, il avait malencontreusement cassé l’écran de son Pear à deux reprises et les réparations valaient une petite fortune. Il le rangea dans sa poche et jeta un coup d’œil par la fenêtre. « Putain, je crois qu’on a déraillé… »

A l’extérieur du compartiment, les élèves s’agitaient déjà. Oscar – qui avait manqué de s’effondrer sur lui – fut le premier à atteindre la porte et se retrouva face à face avec Mirabel, son homologue. S’engagea une conversation autour de l’allergie d’Oscar qui tira un regard surpris à Elio. Etait-ce vraiment le moment de parler de ça ? Comment le disait Mirabel, des élèves pouvaient être blessés ou…

A nouveau, un juron s’échappa de lui.

« Meeerde, faut que j’aille voir ma cousine. Mon oncle va me défoncer, sinon. » fit-il en se levant d’un bond.

Nouveau départ [RP commun] - Page 3 Gabrie10
Gabrielle Wilson-Baker, 14 ans, Gryffondor.

« Ok, alors, fit Gabrielle en se serrant dans les toilettes du train pour laisser la place à Bianca de l’y rejoindre, ce qu’on peut faire c’est entrer dans son wagon et de faire comme si on s’était trompées ! Genre « oups, pardon », tu vois ? Et tu entres la première, comme ça tu peux faire un eye contact avec lui. »

Elle sortit son gloss de la poche de son sac et échangea un regard complice avec Bianca, sa meilleure amie. Elles s’étaient retrouvées sur le quai de la gare et étaient montées ensemble dans le train, déjà pressées de pouvoir revenir sur l’intégralité de leurs vacances – ce qu’elles avaient déjà fait à plusieurs reprises pendant l’été, par appel, par message et pendant la semaine que Bianca avait passé à Flaquemare, chez les Wilson. Mais ce n’était pas pareil ; les confessions dans le Poudlard Express avait la saveur de la nouvelle année qui commençait. Elles s’étaient donc installées dans un compartiment mais n’avaient pas été tranquilles très longtemps. Elles s’étaient finalement éclipsées pour se rendre dans les toilettes et, c’était bien connu, Gabrielle et Bianca allaient toujours aux toilettes toutes les deux (comme ça, elles pouvaient se tenir la porte). Cette fois-ci, elles s’étaient enfermées dans la petite cabine pour élaborer un plan « premier contact de l’année » pour Bianca.

Sa meilleure amie avait un crush sur Elio Davies, le batteur de l’équipe de Poufsouffle. Gabrielle comprenait pourquoi : il était trop beau, trop musclé, trop gentil, avec un sourire renversant. Mais c’était le crush de Bianca et Gabrielle respectait ça ; elles s’étaient toujours promis de ne pas laisser un garçon se mettre au travers de leur amitié ! C’était le sis-code.

« Il a regardé ta dernière story ? Tu sais, celle avec la chanson « Lovers » d’Aimee Dawson… » Leur chanteuse préférée. La marraine de Bianca, Lilly, avait accepté de les emmener la voir toutes les deux, lors de son passage à Londres. Gabrielle comptait les jours. « Franchement, c’était troooop évident que tu mettais ça pour lui. » assura-t-elle. « Et hyper romantique. » Elle posa le bout de son gloss sur ses lèvres pour l’appliquer délicatement. « Je suis sûre qu’Ananas va comprendre. »

Elles disaient « Ananas » pour ne pas dire « Elio », avant de garder le secret de Bianca. Subtil.

« Et d’ailleeuUuuuUuuuurs… »

Le reste de sa phrase se perdit dans un cri. Le train venait de freiner brusquement et Gabrielle se retrouva projetée vers l’avant, contre le miroir dans lequel elle se regardait quelques secondes auparavant. Bianca et elle se cognèrent l’une contre l’autre et le gloss de Gaby s’emmêla dans les cheveux de sa copine. Elles tombèrent à la renverse sous la lumière vacillante des toilettes.

Lorsque le train s’immobilisa, la lumière s’éteignit.

« Bianca ? Bianca ? Ca va ? » demanda-t-elle d’une voix un peu aigue. « Il s’est passé quoi ? A l’aide ! » appela-t-elle en essayant de se dépêtrer au sol. Elle essaya d’atteindre la poignet de la porte mais celle-ci semblait bloquée. « On est coincées ! »

Métamorphomage
MétamorphomageMoldu
Messages : 2380
Profil Académie Waverly
Nouveau départ [RP commun] - Page 3 Icon_minitimeLun 5 Fév 2024 - 2:08
Nouveau départ [RP commun] - Page 3 Victor10
Victoria Wellington, 11 ans

Ravie d’amuser la galerie et de montrer ses talents, Victoria exécutait un entrechat devant ses deux nouveaux amis quand le train fut pris d’une violente secousse. Dans la position précaire où elle se trouvait, l’atterrissage fut rude pour elle. Elle perdit l’équilibre et sentit son front percuter violemment le rebord de la fenêtre, avant de s’affaler au sol. De la position où elle se trouvait, elle ne put éviter une valise qui tomba en cognant sa hanche, lui arrachant un cri de douleur. Effrayée, elle s’accrocha comme elle put, le temps que le train se stabilise à nouveau dans un crissement affreux. Il y eut de nouvelles secousses et enfin, le calme revint.

Sonnée, Victoria mit quelques secondes à se redresser. Elle ne perçut sa douleur que lorsque Alma lui fit remarquer qu’elle saignait. La paume qu’elle posa sur son front se tâcha de sang. Elle était de toute évidence blessée et ça commençait à lui piquer le front très fort.

Pas très fière, pour une fois, Victoria admit d’une petite voix plaintive, alors que ses yeux se remplissaient de larmes :

« Ça pique… »

Alma se hâta d’aller chercher son petit sac à dos qu’elle avait amené en plus de sa valise, en s’exclamant :

« Attends, j’ai des mouchoirs si tu veux ! »

Victoria échangea un regard troublé avec Ciaràn qui semblait n’en mener pas plus large qu’elle.

« Vous croyez que le train est cassé ? » demanda t-elle, inquiète. « J’ai juste entendu un gros boum, ça veut dire qu'il a cogné un truc… ? Vous voyez quelque chose par la fenêtre ? »

Après lui avoir tendu un mouchoir, Alma escalada une valise au sol pour accéder à la fenêtre en tordant le cou pour essayer de voir quelque chose.

« Il y a de la fumée devant, mais je vois rien de plus… » geignit t-elle.
Clifford Fairfax
Clifford FairfaxPréfet
Messages : 28
Profil Académie Waverly
Nouveau départ [RP commun] - Page 3 Icon_minitimeSam 10 Fév 2024 - 6:41
D’une main, Clifford tenait son tupperware contenant sa salade composée et de l’autre sa fourchette qui virevoltait dans les airs au gré de ses bavardages.

« J’ai déjà calé dans mon agenda personnel la rencontre entre Poufsouffle et Serdaigle, les gars. Disait-il à Elio et Cole les deux capitaines en les pointant de son couvert. Il avait choisi un joli jaune poussin pour bloquer ce créneau situé sur le dernier week-end de novembre. Quand on connaissait son désintérêt total pour le quidditch ce n’était pas rien. Par contre Elio je compte sur toi pour recruter un attrapeur qui plie le game en deux minutes. Il reprit une bouchée de sa salade aux avocats, Victoire de Poufsouffle et deux heures d’avance sur mon planning.  Par-fait ! »

Il sourit d’anticipation en imaginant ce scénario mais son expression se fana à l’entente des plaintes d’Oscar. Il suivit le regard de son homologue préfet et tomba sur les cigarettes dans les mains de Lou et Taron.

« Non, mais. Il marqua une petite pause, je suis en train de bouffer là. » dit-il incrédule en montrant bien distinctement sa salade à peine entamée posée dans le creux de sa main.

Il ne s’attendait pas vraiment à ce qu’on le respecte en tant que préfet – Taron avait malheureusement été très clair sur ce point- mais là c’était carrément un cran au dessus. On ne le respectait même pas en tant que personne. Génial. Clifford poussa un soupir en coulant un regard en direction d’Elio. Décidément, il ne voyait vraiment pas ce qu’il trouvait à Lou.
Il s’apprêtait toutefois à reprendre sa conversation –tout en ruminant mentalement cet incident- lorsqu’un brusque coup de frein le plaqua violement sur le dossier de son siège.  Sa salade vola et dans le même temps, les valises furent éjectées des casiers situés au dessus d’eux. Clifford rentra la tête entre les épaules et se protégea la crane tant bien quel mal tandis que le train semblait se tordre dans un bruit sourd de métal raclant le sol. La vision fugace de son corps broyé entre deux tôles d'acier eue à peine le temps de se matérialiser dans son esprit que le train s'immobilisait déjà dans un bruit de pneumatique malmenée. Clifford ouvrit lentement les yeux pour découvrir leur compartiment absolument sans dessus dessous.

« Cliff, ça va ? »

Il hocha la tête à l'affirmative à la question de son ami. Mise à part sa salade renversée sur son sweat, il sortait complètement indemne de cet accident. Il était juste un peu sous le choc, incertain de pouvoir donner du crédit à son intuition première mais Elio verbalisa ses propres craintes : Le train avait bel et bien déraillé. Il n'était pas fou.

Face à l'agitation qui s'emparait de leur compartiment, Clifford se leva à son tour. Il lui avait fallut quelques secondes pour se reprendre mais il était maintenant pleinement conscient de la situation de crise dans laquelle il se trouvait. Il y avait sûrement des blessés, et peut-être même pire - songea-t- il en sentant les battements de son cœur s'accélérer. Le train transportait des centaines de personnes, tout le monde ne pouvait pas s’en sortir indemne comme lui !

Oscar traversa le compartiment pour aller à la rencontre des autres élèves et notamment de Mirabel Finley, présente dans le couloir. En tant que préfets ils commençaient déjà à organiser des rondes pour vérifier que tout le monde allait bien et Oscar comptait visiblement sur sa participation. Il l'introduisit auprès de Mirabel comme le nouveau préfet de Poufsouffle. Clifford fouilla le fond de sa poche pour retrouver son insigne, en vain. Le badge l’avait nargué tout l’été sur sa table de nuit et maintenant qu’il en avait vraiment besoin, impossible de remettre la main dessus. Il retint un juron et  consentit à faire un pas vers ses deux confrères, une  drôle d'expression imprimée sur son visage. Comme baptême du feu, on pouvait difficilement faire pire. En plus, Mirabel semblait clairement douter de sa capacité à gérer une situation aussi stressante ! Certes il était anxieux mais lui au moins il n'était pas en train de verbaliser tout haut ce qu'il pensait tout bas : à savoir, qu'ils étaient bien dans la merde.

"Si tu veux que les élèves restent calmes, évite de dire tout ça s’te plait, souffla-t-il entre ses dents, parce que franchement, elle avait le don de réveiller chez lui ses angoisses les plus folles. Il se tourna alors vers Oscar qui semblait nettement plus prompt à diriger les opérations :
«  Je remonte avec Elio de ce côté. Clairement, il ne comptait pas faire équipe avec Mirabel et Oscar si c’était pour les entendre parler d’allergie.  Du revers de la main, il donna une petite tape dans le torse d’Elio et fit un mouvement de la tête pour l’inviter à le suivre. Jamais sans son bro.

Clifford enjamba des valises et sortit dans le couloir pour remonter en direction des compartiments suivants au milieu d’élèves qui commençaient à sortir de leurs wagons. « Elle est dans quel compartiment ta cousine ? »  Anna ? Maya ? Elio lui avait parlé de la fillette cet été mais Clifford n’avait pas imprimé son prénom.

Le couloir était de plus en plus chargé. Certains élèves tentaient de rejoindre des membres de leur famille, d’autres semblaient quelque peu angoissés et cherchaient des informations.
-Est-ce qu’on a déraillé ? demanda une fillette en lui tirant sur le pull.
-Je crois que oui.
Un Ooh horrifié  se fit entendre si bien que Clifford regretta aussitôt d’avoir été aussi sincère.
-On a déraillé ! Oh Merlin ! On a déraillé ! Dit la fillette en posant une main sur sa bouche.
Note pour Clifford : Ne pas rentrer dans les détails techniques et s’en tenir à l’évaluation des blessés et le maintien du calme.
-Mais qu’est-ce qu’on va faire !
-On est au milieu de nulle part ! s’exclama sa copine.
-Et en plus ça capte rien ! Surenchérit une troisième, Pear en main à l’appui.

En toute objectivité Clifford avait très envie d’ajouter sa voix aux leurs. Lui aussi il trouvait la situation catastrophique : C’était aberrant qu’aucun adulte ne soit là pour les encadrer et en toute objectivité, il redoutait le moment où il allait devoir se rendre au début du train, la partie la plus accidentée du Poudlard Express. Il se força à respirer lentement – parce que s’il commençait à hyperventiler c’était mort- et tenta tant bien que mal d’ignorer les palpitations frénétiques de son cœur pour remplir au mieux sa mission :

- Ecoutez, pour le moment il faut essayer de rester calme, Il avait l’impression que sa voix sonnait comme une supplique que les fillettes n’entendaient pas, Si vous n’êtes pas blessées, vous devez rester dans votre compartiment et ne pas encombrer le couloir.
-On ne peut même pas appeler nos parents afin qu’ils viennent nous récupérer en transplanage !
-On va devoir rester là et si ça se trouve il y a des  loups garous dans cette forêt ! disaient-elles en s’entrainant mutuellement dans leur scénario catastrophe.
- Eh,… Il faut rester calme, insista Clifford, vous entendez ? Calmes ! dit-il d’un ton pas calme du tout.
-… ET PEUT-ÊTRE MÊME DES ACCROMENTULES !!

Ok, tout le monde avait décidé de nier sa personne aujourd’hui, C’était un peu vexant à force.  Il ne savait pas vraiment quoi faire, ni quoi dire.

« Putain c’est pour me tuer ce truc… » Souffla-t-il à Elio, « Me demander à moi de dire aux autres de ne pas paniquer, C’est comme si tu disais à Taron de faire la promotion de patch antitabac ou à Gavin de prôner les vertus de la non violence. »
Cliff s’apprêtait à renvoyer tout le monde dans son compartiment lorsqu’une voix s’éleva au dessus des autres.
« Clifford !  La voix éraillée d’Adèle lui fit tourner la tête. Elle avait le visage blême et se tenait la main, Il faut que tu m’aides !»


Nouveau départ [RP commun] - Page 3 Cpky
Métamorphomage
MétamorphomageMoldu
Messages : 2380
Profil Académie Waverly
Nouveau départ [RP commun] - Page 3 Icon_minitimeSam 10 Fév 2024 - 6:57
Nouveau départ [RP commun] - Page 3 2f7894a34e72a6ec5f091acb7503b41b
Adele Dameski, 6ème année Poufiasse

Sept minutes plus tôt, Adele se tenait dans le couloir du Poudlard Express face au chariot à bonbons, son porte monnaie en main. Elle était flanquée de sa copine Megan qui venait de s’en mettre pour quasiment un galion de sucrerie.

« Tu devrais prendre des chocogrenouilles ça te remonterait le moral ! lui suggéra cette dernière.
« Je suis pas déprimée Megan, je suis juste en colère… » souffla-t-elle d’un ton las.

Ce sentiment grondait en elle depuis cet été. Depuis sa séparation avec Gavin, la pire erreur de sa vie. Gavin, pas la séparation, qu’on se le dise. Elle était en colère contre lui d’être aussi con et surtout en colère contre elle-même d’avoir succombé aux charmes de ce garçon. Un gros sentiment de gâchis prédominait surtout quand on voyait ce que leur relation était devenue. Adele avait beau feindre l’indifférence, une part d’elle-même était nostalgique de ce qu’ils avaient été : ce couple d’amoureux passionnés pendant plusieurs mois.

Aujourd’hui, ils étaient justes bons à se cracher des insultes par messages interposés. Enfin plus maintenant. Adèle avait bloqué Gavin depuis deux semaines et elle devait admettre qu’elle redoutait un peu de tomber sur lui et de subir son courroux… Plusieurs élèves l’avaient prévenue : son ex attendait des explications. Mais quelles explications ? Elle avait fait une story avec son cousin. SON COUSIN. Elle n’avait rien fait de mal ! Elle le lui avait dit des dizaines de fois. Peut-être même des centaines entre deux « salope ! ». Adèle poussa un soupir et risqua un regard dans son dos.

« Bon, la petite dame qui est juste en colère peut faire son choix ? » souffla la vendeuse de bonbons aka « Nat la déprime », visiblement de mauvaise humeur.
« Je vais prendre des Fizwibiz. » répondit Adele en s’approchant du chariot rempli de bocaux en verre renfermant les confiseries. Nat se pencha pour atteindre le récipient  et tout bascula d’un seul coup dans un bruit assourdissant : le chariot, les bocaux, les filles, tout.

Allongée sur un lit de bris de verre et de friandises, Adele rouvrit les yeux.  Elle risqua un mouvement et grimaça de douleur. Son corps avait été malmené : elle s’était cognée à plusieurs endroits dans sa chute et une partie du chariot s’était renversé sur elle. Elle s’extirpa lentement et précautionneusement des débris et une douleur plus cuisante que les autres lui arracha un cri : le verre avait entaillé profondément le creux de sa paume gauche qu’elle pressa avec son pouce droit.

« Oh merde… » souffla-t-elle. « Megan ? Megan ça va ? »  
« J’ai renversé tout mon sachet de bonbons. »
Bon, Megan allait bien mais la voix plaintive de « Nat la déprime » s’éleva du silence.
« Il faut appeler les secours… »
De là où elle était, Adele ne voyait que le visage de Nat qui ne semblait pas au meilleur de sa forme. L’adolescente contourna précautionneusement le chariot tordu  pour découvrir un gros morceau de verre tout droit planté dans la cuisse de la vendeuse.
Elle retint difficilement une exclamation. La vision était vraiment impressionnante.
« Megan appelle les secours ! Vite, vite ! »
« Mais y a pas de réseau meuf ! »
« L’interphone !  Là ! Dans ton dos !  Essaye l’interphone !» la pressa Adele.

Megan se tourna et appuya sur le bouton d’appel d’urgence situé dans le couloir mais elles n’entendirent qu’un grésillement et leurs appels demeurèrent sans réponse.  Adele échanga un regard avec son amie. En d’autres circonstances, elle aurait surement ri – Megan avait plein de bonbons sucrés collés dans ses cheveux -  mais l’urgence prédominait.

« Bon je vais chercher de l’aide. Tu restes avec elle ? »  Megan hocha la tête et Adele partit en courant.

Elle devait trouver un moyen d’entrer en communication avec les secours et mettre la main sur un kit de premiers soins, aussi. Cet équipement se trouvait sûrement dans le compartiment des préfets.
« Pardon, pardon ! » dit-elle en slalomant au milieu des élèves abasourdis.  

Les préfets de son année devaient sûrement patrouiller. Elle se hissa donc sur la pointe des pieds (1m50 oblige) et vit non sans mal la grande silhouette d’Elio Davies au milieu des autres élèves présents. Elle eut juste à baisser légèrement les yeux pour trouver celui qu’elle cherchait.

« Clifford ! Il faut que tu m’aides !»
Il  venait d’être nommé Préfet en remplacement d’Edward, il aurait sûrement accès au kit d'urgence.  Elle s’apprêtait donc à rejoindre ses deux camarades de maison lorsque Gavin sortit d’un compartiment situé pile entre eux. Il avait sûrement entendu sa voix songea Adele en marquant un imperceptible temps d’arrêt. Oh et puis fuck, elle était une femme libre, elle n’allait pas se laisser embêter par ce cognard songea-t-elle en avançant vers Clifford et Elio d’un pas décidé. Il lui suffisait de l’ignorer et de passer à côté de lui mais, bien évidemment, c’était mal connaitre Gavin.

« Tu croyais pouvoir m’éviter toute l’année sans explications ? » dit-il en lui barrant la route avec le bras.
Adele poussa un soupir agacé et leva un regard franc vers son ex.
« Ecoute c’est pas le moment. Quelqu’un est blessé là-bas ! Laisse-moi passer » dit elle en tentant de forcer le passage.
Nora Weaver
Nora WeaverProfesseur de Soins aux Créatures Magiques
Messages : 2266
Profil Académie Waverly
Nouveau départ [RP commun] - Page 3 Icon_minitimeSam 10 Fév 2024 - 9:35
Debout dans sa cuisine, une tasse de thé presque vide à la main, Nora relisait pour la vingtième fois la lettre qu'elle avait reçu au début de l'été, signée de la main de Jonah Forbes et qui lui annonçait sa nomination en tant que professeur de soin aux créatures magiques. Elle avait passé les dernières semaines à réviser le programme des différentes années, et à préparer ses cours, pourtant cela lui paraissait toujours un peu irréel. Elle allait enseigner à Poudlard. Cette pensée l'emplissait de fierté et d'une certaine nostalgie. Elle avait dû se rendre à l'école de magie pour passer ses entretiens, et chaque fois elle avait été envahie par un mélange d'émotions assez intense. Elle se demandait si elle finirait par s'y habituer.

Le directeur Forbes lui avait proposé de se rendre directement à Poudlard, si elle le souhaitait. Elle pouvait utiliser le réseau de cheminées, ou transplaner directement à Pré-au-lard. Il avait indiqué qu'elle pouvait également emprunter le Poudlard Express si elle le souhaitait. Nora avait hésité un temps, et s'était finalement décidé pour cette dernière option. C'était sa première rentrée en tant que professeur, et elle tenait à profiter du trajet vers Poudlard, en souvenir du bon vieux temps. Quand elle avait fait part de son projet à James, son futur collègue, il avait immédiatement proposé de l'accompagner. Elle était contente de pouvoir passer le trajet avec son ami, qu'elle avait prévu de bombarder de questions au sujet des élèves et de la vie à Poudlard.

Un coup d'oeil vers l'horloge de la cuisine lui apprit qu'elle allait d'ailleurs faire attendre James si elle ne de dépêchait pas. Elle fourra la lettre dans son sac, passa la bandoulière autour de son épaule et empoigna sa grosse valise. Nora jeta un dernier regard derrière elle pour vérifier que la pièce de vie qui faisait à la fois office de cuisine, de salle à manger et de salon était en ordre. Elle referma derrière elle la petite porte peinte en jaune, et s'éloigna de sa maisonnette en bois. Elle longea la prairie voisine, qui abritait une couple de centaures et marcha encore quelques minutes avant d'atteindre la maison de James et Marlène, qui étaient presque ses voisins à Eldoria.

Elle frappa quelques coups à la porte et attendit l'arrivée de son ancien camarade. Elle fréquentait régulièrement James et Marlène, depuis qu'ils avaient emménagé à Edloria. Il n'était pas rare qu'Urban ou même Grady -quand il était de passage en Angleterre- se joignent à leurs dîners improvisés. Leur promotion était restée plutôt soudée, malgré les années, et la présence de ses amis avait été cruciale pour Nora. Elle ne s'en serait pas sortie sans eux.

Elle accueillit James avec une accolade et un sourire qui trahissait un peu sa nervosité.

"Merci de m'accompagner, glissa-t-elle avec un sourire quand ils remontèrent le chemin menant à la zone de transplanage la plus proche. Je suis plus stressée qu'à ma rentrée en première année je crois ! Comment va Eliott ?"

Ils ne tardèrent pas à se retrouver sur le quai de la voie 9 3/4 et Nora observa avec curiosité les élèves qui se saluaient bruyamment. C'était étrange de se dire qu'elle serait face à eux dans quelques jours, en tant qu'enseignante. Comme dans tous les moments importants de sa vie, elle sentait la présence d'Irving à ses côtés. Pendant longtemps, son souvenir était accompagné d'un terrible sentiment de manque, de culpabilité, et d'une tristesse écrasante. Il était désormais teinté d'une mélancolie plus douce, qui l'aidait à avancer dans les moments difficile. Elle se demandait ce qu'il aurait pensé du fait qu'elle devienne professeur.

Nora fut un peu surprise de découvrir la nouvelle allure du Poudlard Express, mais suivit James à bord du train, jusqu'à un compartiment réservé aux professeurs, parfaitement vide. Elle fut ravie d'apprendre qu'ils n'avaient aucune mission à accomplir avant l'arrivée au château. Sauf en cas de problème, ils n'avait normalement pas à assurer la discipline pendant le trajet, cette tâche étant confiée aux préfets. Les deux amis purent donc poursuivre leur discussion et Nora ne résista pas à l'envie de questionner James sur le profil des étudiants. Ils en arrivaient à la partie intéressante -les élèves difficiles- quand un violent coup de frein projeta Nora sur le sol de leur compartiment. Sa valise rebondit sur la banquette avant de lui tomber sur les pieds, lui arrachant un cri de douleur.

Le train s'immobilisa après quelques longues secondes de violentes secousses et Nora se releva tant bien que mal en évitant de s'appuyer sur sa cheville blessée.

"Tu n'as rien ?" s'enquit-t-elle en relevant les yeux vers James.

Une fois rassurée sur l'état de son ami, elle prit conscience de l'ampleur de la situation. Le Poudlard Express avait eu un accident, et avait même potentiellement déraillé -ce qui fut confirmé par le regard inquiet qu'elle jeta par la fenêtre. Ils étaient arrêtés en pleine forêt, avec plusieurs centaines d'élèves paniqués dont on entendait déjà les éclats de voix dans le couloir. Dans une telle situation, le premier réflexe de Nora aurai été de s'en remettre à des adultes. Malheureusement pour James et elle, ils étaient les adultes cette fois-ci. Et à défaut d'adultes plus adultes, ils allaient devoir gérer la situation.

"Il faut qu'on prévienne Poudlard, et peut-être les gens du Ministère, au service des transports ? Ses deux parents y travaillaient, et étaient de vrais adultes qui sauraient certainement leur dire quoi faire. On devrait faire le tour des wagons, pour vérifier que tout le monde va bien, réfléchit-elle à voix haute. Et aller trouver le conducteur."

Cela faisait beaucoup de choses à faire. Le plus logique aurait été de se séparer, même si elle ne se réjouissait pas à l'idée de se retrouver si rapidement livrer à elle-même face à ses responsabilités de professeur.

"Tu gères les élèves ? demanda-t-elle avec un regard suppliant. Elle ne connaissait aucun étudiant et ils ne la connaissaient pas non plus, elle était persuadée que James serait plus efficace qu'elle dans cette tâche. Je vais remonter jusqu'à la locomotive pour trouver le conducteur."


Nouveau départ [RP commun] - Page 3 20022510012324176
Métamorphomage
MétamorphomageMoldu
Messages : 2380
Profil Académie Waverly
Nouveau départ [RP commun] - Page 3 Icon_minitimeSam 10 Fév 2024 - 15:38
Nouveau départ [RP commun] - Page 3 Aa75b712345caf24c08837caa333b4cf
Ciaràn Rice

Ciaràn riait entre ses mains des facéties de Victoria lorsqu’une énorme secousse renversa leur wagon. Le petit garçon poussa un cri aigu en voyant son amie chuter lourdement contre la vitre puis se faire littéralement écraser par sa valise. Il s’accrocha tant bien que mal à la banquette où il était assis jusqu’à l’immobilisation totale du train qui intervint après de longues secondes de chaos.
La cage de Dulce roulait encore sur son flanc quand Alma et Ciaràn se précipitèrent en même temps au chevet de Victoria. Alma essaya immédiatement d’enrayer le flot de sang de la tempe de leur amie tandis que Ciaràn dégageait ses jambes coincées sous sa malle.

Il n’était pas un expert des voyages en train mais de toute évidence, ils venaient d’avoir un accident.
D’ailleurs, Victoria s’inquiétait de savoir si le Poudlard Express  était cassé mais pour lui, la réponse à cette question n’était clairement pas la priorité.

« Est-ce que tu as mal quelque part ? Essaye de bouger les jambes pour voir. » dit-il en s’agenouillant en face de la fillette.

Une fois, Ciaràn avait fait une lourde chute d’Abraxans et son père avait procédé aux mêmes exercices  avant de tenter de le relever très précautionneusement.

« Appuie fort sur ton front. Il ne faut pas que ça coule. » lui conseilla-t-il en scrutant sa plaie.

Ciaràn était un enfant de la campagne. S’il n’était pas très à l’aise avec les technomagies – pour ne pas dire pas du tout-, il lui arrivait souvent de se blesser en jouant ou de devoir soigner des bêtes du cheptel de son père… Loin de lui l’idée de comparer Victoria à un vulgaire mouton irlandais, mais il avait déjà eu à gérer des plaies similaires sur des bestiaux si bien qu’il voyait à peu près comment s’y prendre sur un humain…

Victoria allait avoir besoin d’un sortilège de suture, il en était quasi persuadé, mais il préféra tapoter le genou de la fillette pour la tranquilliser plutôt que de l’inquiéter davantage -comme avec les agneaux promis à l'abattoirs- tandis qu’Alma faisait le point sur la situation depuis la fenêtre de leur compartiment.

« Il y a de la fumée devant, mais je vois rien de plus… »

Le flash fut aussi puissant que bref. Ciaràn vit un wagon similaire au leur rempli d’une fumée épaisse et entendit quelqu’un tousser.

Ses pupilles noisettes qui s’étaient révulsées quelques instants plus tôt retrouvèrent leur place originales. Ciaràn cligna des paupières encore sous le choc de cette vision. Il était suivi par un psychomage pour gérer au mieux ces moments divinatoires et Drystan Cadwallader lui avait dit qu’il risquait de faire des crises plus fréquemment à son arrivée à Poudlard. Les périodes de stress ou de fatigue accentuaient sa sensibilité et favorisaient l’apparition de visions.

« Je… Je … balbutia-t-il, il n’avait pas le temps d’expliquer aux deux fillettes ce qui venait de se passer. Il faut qu’on sorte d’ici. Le feu va se propager, dit-il finalement en se redressant. Victoria, tu peux marcher ? »
Métamorphomage
MétamorphomageMoldu
Messages : 2380
Profil Académie Waverly
Nouveau départ [RP commun] - Page 3 Icon_minitimeLun 12 Fév 2024 - 13:13
Nouveau départ [RP commun] - Page 3 C3d2150e70e323cadafb0568f9b76f3d

Gavin Turner, 6ème année, Gryffondor


A moitié avachi sur la banquette du compartiment, Gavin faisait défiler le fil de son Instamag sans grand intérêt. Son regard accrochait quelques photos et quelques actualités de Quidditch mais il les oubliait presque instantanément, obnubilé par ses pensées qui tournaient autour d’Adèle. Une musique un peu triste dans les oreilles – mais pas trop, il se respectait – il espérait pouvoir faire taire son cerveau en l’abrutissant devant son Pear mais c’était plus fort que lui. Il n’arrêtait pas de ruminer ses dernières conversations avec Adèle, de ressasser la colère et la déception qu’il avait ressenti cet été. La jeune femme avait beau lui certifier que ce fameux mec avec qui elle s’était pris en photo était son cousin, il avait pensé bien réagir en montrant sa jalousie. Il avait voulu lui montrer qu’il tenait à elle, qu’il n’avait d’yeux que pour elle et qu’il attendait qu’elle tienne à lui aussi. Et puis il avait eu peur. Peur que ce ne soit qu’une excuse et que ce gars ne soit pas son cousin mais genre un pote d’enfance avec qui elle aurait pu le tromper. Peur qu’elle se fasse conquérir par d’autres parce qu’elle était belle, intelligente, drôle, désirable et surtout, pour en être un lui-même, il savait comment pouvaient être les autres mecs. Certains étaient prêts à tout pour sortir avec la fille qu’il voulait, qu’elle soit en couple ou non. Il le savait parce que lui-même était comme ça et qu’il en voyait d’autres autour de lui.

Alors il avait voulu affirmer sa jalousie, marquer son territoire, montrer à Adèle qu’il tenait à elle. Joshua et lui s’étaient régulièrement vus pendant l’été et son ami lui avait dit qu’il s’y était un peu mal pris lorsque Gavin lui avait montré ses conversations avec son ex, avant que cette dernière ne le bloque définitivement. Depuis, il n’avait donc même plus la possibilité de relire leurs messages, puisque tout avait été supprimé, alors qu’il en mourait d’envie. Une colère sourde grandissait ainsi en lui depuis qu’il s’était réveillé ce matin et elle était montée d’un cran lorsqu’il avait posé un pied sur le quai de la gare, sachant qu’il allait forcément recroiser Adèle à un moment ou un autre. Qu’allait-elle lui dire ? Qu’allait-il lui dire ? Que disaient leurs camarades ? Nul doute que leur rupture faisait jaser et le capitaine de l’équipe des Gryffondors entendait déjà les messes basses de ses coéquipiers de Quidditch. Ces pensées avaient le don de l’agacer encore plus aussi le jeune homme les maintenait-il à distance en inondant son attention de musique et de posts Instamag. Joshua lui donna alors un petit coup de pied et lui fit décoller le nez de son Pear.

« - T’écoutes encore tes musiques de petite meuf ? railla son ami avec un sourire.
- Ta gueule, grogna Gavin en se redressant un peu sur son siège.
- Tu te tortures mec, faut que t’arrêtes.
- Mais je peux pas ! Tout Poudlard va me faire penser à elle pendant des lustres !
- La vie c’est moche, fit Joshua, moqueur.
- Ca me casse les couilles j’ai l’impression d’avoir fait de la grosse merde. Joshua l’observa un instant avant de reprendre.
- Je sais pas si je te préfète triste ou en colère. Quand on est partis tu la traitais de salope et là on dirait tu vas te pendre. Franchement, elle te mérite pas. T’es mieux sans elle ! »

Gavin ne répondit pas et reporta à nouveau son attention sur son Pear, l’air renfrogné. Joshua se déplaça alors pour venir s’asseoir à côté de lui. Les deux garçons avaient eu la chance de rester seuls dans leur compartiment depuis le départ du train. Deux filles de quatrième année avaient hésité à s’installer avec eux mais le regard noir de Gavin, qui était à ce moment là passablement énervé, les avait dissuadées.

- Si t’es trop triste, on va devoir te faire des câlins tous les soirs avec Taron, fais gaffe, reprit Joshua en se laissant progressivement tomber sur son épaule, l’air de rien.
- Ferme la, ricana Gavin en repoussant son ami du bras. Un silence s’installa dans le compartiment, seulement troublé par le son régulier du train en marche et les éclats de voix provenant des autres compartiments.
- Mise en situation, s’exclama subitement Joshua. Vous allez forcément vous croiser, tu vas lui dire quoi ? »

Gavin eut seulement le temps de tourner un regard curieux vers son camarade qu’un bruit épouvantable déchira l’atmosphère. Les deux garçons, assis dans le sens contraire de la marche, se retrouvèrent d’abord écrasés contre la banquette avant d’être projetés sur le côté. Joshua se cogna la tête contre la vitre et leurs malles ainsi que le Pear de Gavin s’écrasèrent au sol. Le jeune homme se redressa vivement quand tout s’arrêta, les yeux exorbités.

«  Putain mais c’est quoi ce bordel ??? Ca va mec ? s’inquiéta-t-il en se précipitant aux cotés de Joshua.
- Le train a explosé ? On a déraillé ? Qu’est ce qui se passe ? marmonna le jeune homme en se frottant le crâne. Il n’avait rien mais semblait bien sonné par le choc.
- J’en sais rien, répondit Gavin en se baissant pour ramasser son Pear qui sortait de l’incident avec quelques éclats et rayures. Il n’y avait même plus de réseau.
- Mon père a râlé en voyant la nouvelle locomotive tout à l’heure, souffla Joshua en se rasseyant avec une grimace. Il nous a porté l’œil on dirait. Gavin colla son visage contre la vitre mais ne vit rien à part les arbres d’une forêt verdoyante.
- On est au milieu du trou du cul du monde en plus. »

Il essaya d’envoyer quelques messages mais rien ne fonctionnait. Son attention fut alors soudainement captée par une voix familière qui s’éleva dans le couloir. Adèle. Le jeune homme ne réfléchit pas une seule seconde et ouvrit la porte du compartiment, se retrouva face à son ex qui était en train de remonter le couloir et lui barra la route avec son bras en plaquant sa main contre le mur du wagon.

« Tu croyais pouvoir m’éviter toute l’année sans explications ? »

Oui, il n’avait pas le sens des priorités et agissait souvent avant de réfléchir. Mais ni Josh ni lui n’étaient blessés et il avait l’impression qu’à son échelle il ne pouvait rien faire pour faire repartir le train. Il haussa un sourcil et planta ses yeux dans ceux d’Adèle pour l’inciter à s’exprimer. Elle était toujours aussi belle et fut un instant chamboulé par son regard. Il se détestait pour ressentir encore autant d’émotions envers elle et son énervement monta une nouvelle fois d’un cran.

« Ca avait l’air de vachement moins te poser de problèmes cet été quand j’ai été blessé. C’est ton cousin peut-être qui s’est fait mal ? » railla-t-il en faisant mine de chercher quelqu’un des yeux derrière son ex.

Son regard glissa alors sur la jeune femme et s’arrêta sur sa main ensanglantée. Son expression se fit soudainement moins dure et il tendit la main pour la refermer sur le poignet d’Adèle.

« Tu t’es fait quoi ? » s’enquit-il, les sourcils froncés.
Métamorphomage
MétamorphomageMoldu
Messages : 2380
Profil Académie Waverly
Nouveau départ [RP commun] - Page 3 Icon_minitimeLun 12 Fév 2024 - 17:48
Nouveau départ [RP commun] - Page 3 2f7894a34e72a6ec5f091acb7503b41b
Adele Dameski, 6ème année Poufsouffle

Adèle savait reconnaitre le Gavin des mauvais jours. Ils étaient restés quasiment un an ensemble – de septembre 2022 à août 2023-  et elle était passée maitresse dans le déchiffrement de ses imperceptibles expressions faciales ou de son langage corporelle.  A l’époque où ils étaient encore en couple, il lui suffisait parfois d’un simple « bonjour » pour connaitre l’humeur de son ex petit ami. Elle avait développé cette forme d’empathie  très rapidement à son contact et dans le même temps, elle avait appris à adapter son comportement en fonction. Veillez à ne pas le contrarier davantage lorsqu’il était énervé et ne rien faire de mal pour ne pas nuire à sa bonne humeur quand il était heureux. Elle  se voyait comme de la pate à modelé qui avait enveloppé les contours saillants de sa personnalité pendant trop de temps. Aujourd’hui, elle avait le droit d’être autre chose que cette masse informe sans autre objectif que celui de contenter son homme.

Ce regard de défi qu’il lui jetait, elle l’avait déjà vu par le passé. Tant de fois.

« Pourquoi tu es resté parler à Cole à la fin du cours ? » «  A qui tu envoies un message ? » « C’est qui ce gars qui a liké ta publication sur insta ? » A chaque fois, il voulait qu’elle parle, qu’elle se justifie, mais dans le fond, il n’écoutait  jamais les réponses.  Pour le tranquilliser- et s’éviter une nouvelle scène-  elle s’était adaptée, insidieusement : Elle parlait moins aux autres garçons, elle avait renoncé à poster plusieurs photos sur les réseaux.

D’elle-même. Sans qu’il ne lui impose rien explicitement.

Aujourd’hui, il exigeait d’elle des explications qu’elle lui avait déjà données, des dizaines de fois.  Pourtant, elle pensait posséder certaines clefs pour apaiser le tourment et la détresse qu’elle lisait aussi dans ses yeux et qui la remuait encore sincèrement.
Mais elle ne voulait pas. Elle ne voulait plus l’apaiser d’un baiser ou d’un geste tendre. Le tranquilliser avec des mots d’amour. Lui murmurer à l’oreille qu’elle était tout à lui.  Non, s’en était fini de cette période.

Il était allé trop loin. Beaucoup trop loin.

« Ca avait l’air de vachement moins te poser de problèmes cet été quand j’ai été blessé. C’est ton cousin peut-être qui s’est fait mal ? »

Adèle ferma yeux. Elle aurait voulu que les choses se passent autrement. Elle était mortifiée qu’il lui fasse une scène devant la moitié de l’école et qu’il s’adresse à elle avec tellement de mépris. Elle avait envie de pleurer. Elle aurait voulu que leur séparation ne fasse pas l’objet de ce déballage public. Qu’il ne raconte pas d’odieuses insanités sur son compte. Et surtout, surtout, elle  aurait voulu ne jamais lire les mots « Salope » « Trainée » « Sale pute » sous le pseudo qu’elle lui avait donné dans son Pear : « Mon Amour  Ship  »

Mais ils en étaient là aujourd’hui .

« Tu veux vraiment qu’on parle de ça, ici, au milieu de tout le monde ? » Et en sous entendu, devant Elio Davies, ton pire ennemi. Son regard brillait  d’un mélange de colère et de tristesse. Elle avait envie de lui dire qu’il était stupide et tellement ridicule mais elle se retint. Elle savait qu’il ne supporterait pas d’être humilier de la sorte et qu’il ne lui pardonnerait jamais ces mots. Elle aimait se rassurer en se disant qu’elle ne le rabaissait pas pour s’éviter des représailles mais était-ce la véritable raison ? Rien n’était moins sûr. Elle avait beau être persuadée d’avoir pris la meilleure décision de sa vie en quittant Gavin, elle était nostalgique du garçon tendre et amoureux qu’il avait été.

« Tu t’es fait quoi ? » s’enquit-il alors, les sourcils fronçés.
Adèle suivit le regard de son ex jusqu’à sa paume ensanglantée qu’elle pressait encore avec son pouce.
« Rien. » Elle ramena sa main contre sa poitrine «  Je me suis un peu coupée en chutant. » Profitant de cette ouverture, elle se tourna alors vers Clifford. « Par contre  Nat la – elle allait dire « déprime » mais se retint in extremis – la vendeuse de bonbons  s’est ouvert la jambe avec un énorme éclat de verre, Sa voix un peu paniquée monta dans les aigues quand elle ajouta, Il est planté droit dans sa cuisse ! Adèle déglutit,  Il faut prévenir les secours et essayer au moins de lui prodiguer les premiers soins. Vous n’avez pas un kit de secours dans le compartiment des Préfets ?
-Euh… J’en sais rien. J’ai pas encore eue ma réunion d’intronisation. » répondit Clifford, visiblement mal à l’aise.
Adèle soupira.
«  Personne n’a son brevet de secourisme ? » Elle balaya les élèves du regard et s’arrêta sur Elio car il semblait être celui qui correspondait le mieux à ce profil. « Vous n’êtes pas tenu de le passer en tant que capitaine ? »
Gavin aussi était capitaine mais Adèle savait que son ex n’était pas du genre à porter secours à qui que ce soi…
Taron Atwell
Taron AtwellSixième année
Messages : 6
Profil Académie Waverly
Nouveau départ [RP commun] - Page 3 Icon_minitimeLun 12 Fév 2024 - 19:43
Taron somnolait à moitié contre la vitre du wagon lorsque Lou le sortit de sa torpeur en lui tendant une cigarette. Ils échangèrent un sourire de connivence et le Gryffondor lorgna du côté des préfets assis à leurs côtés. Ils étaient tous occupés à bavarder, ils n’allaient quand même pas leur retirer des points ou les mettre en retenue pour avoir fumer dans le train ? Si ? Ils n’étaient même pas encore à Poudlard et Taron n’était même pas sûr que les élèves pouvaient déjà faire perdre des points à leur maison dès le trajet vers l’école. Tout comme Lou, il s’en fichait de faire perdre des points à sa maison mais il entendait déjà les remontrances de Gavin qui lui, tout compétiteur qu’il était, aimait bien gagner aussi bien la coupe de Quidditch que la coupe des quatre maisons. Gavin n'était pas non plus blanc comme neige et faisait aussi perdre de nombreux points à leur maison, aussi Taron le relégua-t-il dans un coin de son esprit et prit entre ses doigts la cigarette que lui tendait Lou.

« Oh ça va, fit-il à l’attention de Clifford et Oscar qui ne manquèrent pas de réagir quand Lou ouvrit le ventail de la fenêtre. Faites comme si on était pas là et puis c’est tout. »

Ils ne pouvaient pas genre aller faire une ronde pour voir si tout se passait bien plutôt que de les faire chier ? Il devait bien y avoir un première année en train de pleurer dans un coin parce que ses parents lui manquaient déjà. Ou alors le gamin au jet-pack qui s’était pris la locomotive devait bien être en train de vomir dans les toilettes suite à une commotion cérébrale. Franchement, Taron trouvait que ces préfets ne faisaient pas super bien leur travail.

Il sortit son briquet de la poche de son pantalon et s’apprêtait à allumer la cigarette de Lou quand tout bascula. Il y eut un violent coup de frein qui envoya valdinguer les occupants du compartiment. La jeune femme s’écrasa contre lui et les valises volèrent en dehors de leurs filets. Taron rentra la tête dans les épaules et referma son bras autour de Lou pour s’accrocher à elle alors que le wagon était secoué dans tous les sens. Les choses s’arrêtèrent aussi vite qu’elles avaient commencé et tous se regardèrent, incrédules.

« Il se passe quoi là ? » s’écria Taron. Le train venait de dérailler ou ce n’était qu’un mauvais rêve ?

Lou s’empressa de consulter son Pear pour les informer qu’il n’y avait aucun réseau. Bien sûr, sinon ce n’était pas drôle. Oscar fit le premier à réagir et à sortir du compartiment pour chercher des informations. Et bien voilà, quand il voulait il savait très bien faire le préfet, songea le Gryffondor. Mirabel Finley fit rapidement son apparition et s’ensuivit une conversation surréaliste sur les allergies d’Oscar. Taron les observa, sidéré, et grimaçait chaque fois qu’Oscar appelait sa consœur Mimi. Quelle angoisse. Il était en plein enfer. Le train avait déraillé, ils étaient bloqués en pleine forêt écossaise, il lui semblait qu’il n’y avait aucun professeur puisque c’était surfait pour eux de voyager avec les élèves et en plus de ça, des préfets étaient en train de débattre sur une allergie et sur l’anxiété de Clifford ! Mais on est où là ?

« Bon vous pouvez pas aller faire votre boulot et voir ce qu’il se passe là ? Au lieu de casser la tête avec vos histoires de chat ! On s’en branle de ton allergie Oscar, va voir ce qu’il se passe putain ! »

Taron était debout au milieu du compartiment, les bras écartés. Ils servaient à rien ces idiots de préfets ce n’était pas possible ! Etonnamment, ce fut Clifford qui réagit le premier en embarquant Elio avec lui pour remonter le wagon. Le petit nouveau allait finir par montrer à ses collègues comment faire leur job…
Tout ce beau monde finit par sortir de leur compartiment et Taron et Lou se retrouvèrent seuls. Taron était bien disposé à aider si besoin mais pour l’instant la panique semblait gagner l’esprit de ses camarades et rien n’était organisé, aussi préférait-il attendre sagement. Il se tourna vers Lou, le regard plein d’interrogations.

« C’est quoi ce bordel franchement ? Il s’approcha de la fenêtre, monta sur la banquette et essaya de regarder par le ventail pour tenter de voir un peu plus loin que le leur permettait la visibilité de la fenêtre, en vain. Fallait que le train déraille pour qu’on soit tranquilles en fait, reprit-il dans une tentative d’humour. Son regard chercha leurs cigarettes qui avaient disparu dans la cohue. Celle de Lou qu’il avait voulu allumer gisait sur le siège de la banquette, brisée en deux. On se la fume quand même cette clope ? » proposa le Gryffondor avec un léger sourire.

Quoi ? Ils n’avaient rien de mieux à faire de toute façon. Taron n’avait pas de frère, de sœur ou de cousine de qui se soucier. Il eut tout de même une pensée pour Joshua et Gavin, quelque part dans le train, mais savait ses amis solides. Si personne n’avait vraiment été blessé dans leur compartiment, cela devait être certainement le cas dans les autres
Perchés sur les banquettes, les deux adolescents fumaient leurs cigarettes, chacun d’un côté du ventail, plus pour prendre l’air que par crainte d’activer les détecteurs de fumée qui devaient certainement être en rade. Soufflant sa fumée à l’extérieur, Taron fronça soudainement les sourcils, le nez plissé.

« C’est moi ou ça sent le cramé ? » Son odorat de fumeur n’était pas le meilleur mais il avait la quasi-certitude que cette odeur âcre n’était pas celle de leurs cigarettes…


~~~~~~~~~~~~

Nouveau départ [RP commun] - Page 3 C3d2150e70e323cadafb0568f9b76f3d

Gavin Turner, 6ème année Gryffondor


« Tu veux vraiment qu’on parle de ça, ici, au milieu de tout le monde ? »

Gavin risqua un regard autour d’eux et, du coin de l’œil, repéra Elio et son pote derrière lui. Adèle marquait un point, il n’avait pas envie de s’afficher devant tout un train et encore plus devant Elio Davies, son éternel rival de Quidditch. Sa colère l’avait aveuglé et il n’avait pas songé que un tiers de l’école pouvait se trouver dans ce couloir. Logique finalement, vu que le Poudlard Express venait de dérailler. Ses muscles masséters se contractèrent et le jeune homme se força à prendre une profonde inspiration. Il se respectait un minimum pour ne pas faire d’esclandres devant leurs camarades et voulait éviter le plus possible les bruits de couloir concernant sa rupture avec Adèle. Mais il était déjà probablement trop tard ; la vie amoureuse des capitaines de Quidditch était toujours au centre des ragots. De plus, même s’il avait tenu des propos peu flatteurs à l’encontre de son ex en compagnie de ses potes, il s’abstiendrait d’en tenir en public pour s’éviter les foudres des autres élèves. La solidarité féminine, notamment, était assez forte et les copines d’Adèle ne manqueraient pas de lui tomber dessus. Et puis, au fond de lui, bien qu’il n’en ait pas conscience, il ne voulait pas mettre Adèle dans l’embarras, le souvenir de leur relation encore trop profondément ancré en lui, ses gestes tendres encore tatoués sur sa peau. Face à elle, le jeune homme n’aimait pas les émotions contradictoires qui le traversaient et peinait à mettre de l’ordre dans son esprit.

La blessure d’Adèle focalisa au moins son attention quelques instants et il suivit son regard lorsqu’elle s’adressa à Clifford non loin d’eux. La vieille qui vendait des bonbons était apparemment blessée et, aux dires d’Adèle, la blessure semblait assez grave. En décelant la panique dans la voix de la jeune femme, Gavin eut envie de la prendre dans ses bras mais se fit violence pour se retenir. Adèle aimait les câlins et lui était un garçon très tactile, les deux tourtereaux avaient donc été physiquement très proches durant leur relation. Tellement proches, tout le temps, même pendant les intercours, que leurs camarades s’étaient parfois demandés s’ils se lâchaient de temps en temps. Mais aujourd’hui, il savait qu’Adèle le repousserait s’il tentait un geste tendre envers elle.

L’incompétence flagrante de Clifford lui fit lever les yeux au ciel puis Adèle demanda à la volée si quelqu’un avait son brevet de secourisme. Le regard de la jeune femme, que Gavin n’avait pas lâché du coin des yeux, s’arrêta alors sur Elio Davies et il tourna lentement la tête vers son ex. Elle osait s’adresser au capitaine des blaireaux en sachant pertinemment que lui aussi était capitaine ? La peste ! Et encore il était poli. Pourquoi ne lui demandait-elle pas son aide à lui ? Qu’est ce qu’Elio avait de plus pour faire face à cette situation ?

« Si, les capitaines suivent une formation de premiers secours, » souffla-t-il en ne lâchant pas son ex du regard. Sa mâchoire était contactée et il savait qu’Adèle comprenait la raison de son agacement. Elle savait que ce simple regard pour Elio accompagnant sa question l’avait blessé. A croire qu’elle l’avait fait exprès. Le visage fermé et s’efforçant de contrôler sa respiration, Gavin lâcha Adèle des yeux pour observer le couloir par-dessus sa tête.

« Elle est où cette vieille ? » fit-il alors, animé par son esprit de compétition.
Elio Davies
Elio DaviesCapitaine de l'Equipe de Quidditch
Messages : 30
Profil Académie Waverly
Nouveau départ [RP commun] - Page 3 Icon_minitimeMar 13 Fév 2024 - 6:30
Elio ne se fit pas prier pour suivre Clifford, non sans un dernier regard vers Lou. Elle avait l’air d’aller bien et d’avoir retrouvé son expression flegmatique. Rassuré, il suivit son meilleur ami dans le couloir, poussé par le besoin de vérifier qu’Alma allait bien.

« Elle est dans le compartiment 23 » répondit t-il à Clifford, avant d’ajouter, alors qu’une pensée lui traversait l’esprit : « C’est chelou quand même, on a pas entendu le conducteur faire une annonce… »

Normalement, ils devraient au moins entendre un conducteur ou un technicien parler dans les haut-parleurs pour les informer de la situation, non ? Comme dans les métros moldus, please mind the gap between the train and the platform, tout ça… Pourquoi personne ne les informait ? Est-ce qu’il était arrivé quelque chose au conducteur ? Ou peut-être qu’il n’y en avait pas, comme dans les lignes automatisées ? Vu l’aspect rutilant de ce train à la pointe de la technomagie, ça n’était pas impossible.

Elio n’eut pas vraiment l’occasion de trouver une réponse à sa question car la foule d’élèves de plus en plus paniqués se bousculaient dans le couloir. L’autre personne qui paniquait à vue d’oeil à ses côtés, c’était Clifford qui finit par se tourner vers lui pour avouer son désarroi.

« Me demander à moi de dire aux autres de ne pas paniquer, C’est comme si tu disais à Taron de faire la promotion de patch antitabac ou à Gavin de prôner les vertus de la non violence.
-Hey, ça va aller » assura Elio, en posant sa grande main sur la frêle épaule de son ami, habitué à gérer ses crises de nerfs. « Regarde, personne n’est blessé, on va juste… »

Il fut interrompu par la voix d’Adèle, une autre fille de leur promotion qu’Elio ne connaissait que de loin, comme une camarade de leur promotion. Ils ne fréquentaient pas vraiment les mêmes cercles d’amis, alors elle était simplement cette fille de leur année qu’il croisait parfois dans leur salle commune. Si, avant la cinquième année, Elio la voyait comme quelqu’un de sympa, depuis qu’elle s’était mise en couple avec Gavin l’an passé, il avait un peu modifié son jugement sur elle : car qui pouvait bien apprécier une telle ordure des cachots, au point de devenir sa petite amie ?

Elio n’était pourtant pas quelqu’un qui vouait facilement une haine à quelqu’un -il avait même plutôt la naïveté de penser que la plupart des gens avaient bon fond- mais Gavin Turner, c’était plus qu’il ne pouvait supporter. Ce mec le hérissait juste à la manière dont il se déplaçait, comme si le monde lui appartenait. S’il respectait beaucoup ses deux collègues capitaines de Serpentard et Serdaigle qu’il trouvait fair-play, il n’avait en revanche aucune amitié pour Gavin sur un terrain de Quidditch, car ce sport semblait faire ressortir le pire de son esprit de compétition et de son agressivité.

Mais il y avait autre chose, de beaucoup plus diffus dans l’attitude du Gryffondor, quelque chose de moins facilement perceptible qui réactivait des points très sensibles chez Elio et le tendait en sa présence. C’était tous ces signaux faibles de violence contenue chez Gavin, comme un monstre prêt à éclater dans l’intimité, à l’abri des regards. La voix menaçante, chargée de reproches. Le corps qui s’érige comme une puissante barrière et piège l’autre, en posture de faiblesse. Le regard sombre, la mâchoire contractée, les poings serrés.

Elio avait vu trop de fois sa mère faire face à la même violence de la part des hommes qu’elle prenait pour compagnons et qui s’installaient chez eux comme en terrain conquis, pour ne pas en reconnaître les signes.

C’était ce que lui renvoyait cette scène, dans ce couloir bondé, où Gavin empêchait Adèle de passer et semblait visiblement décidé à régler ses comptes avec elle. Elio ne connaissait pas leur histoire mais l’asymétrie de leurs rapports lui sautait aux yeux, à cet instant. Elle lui apparut d’autant plus clairement au moment où Adèle se tourna vers eux et que Gavin se replaça au centre de la conversation, sans que personne ne lui ait rien demandé.

Et c’était plutôt évident que le jeune homme n’en avait rien à faire de cette pauvre dame blessée à la jambe. Pas une once d’inquiétude dans sa voix, d’envie de se rendre utile pour le bien de quelqu’un d’autre.

Juste du mépris et de la colère.

Elio serra brièvement ses poings, en proie à de vives émotions. Il détestait Gavin comme il détestait ce type qui lui avait flanqué une raclée le jour où il avait essayé de prendre la défense de sa mère, alors qu’il n’avait que neuf ans.

Il prit une lente inspiration et se força à diriger ses pensées sur autre chose, comme quand il le conseillait à Clifford en pleine crise d’angoisse. On s’en fichait de Gavin. Ce n’était pas le sujet. Il se mettait au centre de tout mais on s’en fichait. Quelqu’un était blessé. Le train avait déraillé. Adèle avait besoin d’aide. D’autres gens dans ce train avaient peut-être besoin d’aide.

En ignorant superbement Gavin sur sa route, Elio s’avança vers Adèle et l’invita à le suivre :

« J’te suis, montre-moi où elle est. Y a Oscar dans le coin, il saura nous dire où trouver une trousse de secours. » Et il commença déjà à prendre des informations, autant pour empêcher Gavin de s’interposer à nouveau que pour se préparer à la suite : « Quelqu’un est resté avec elle ou pas ? Elle était encore consciente quand t’es partie ? »

Ce n’était pas vraiment la formation en premiers secours qu’ils ne recevaient qu’une fois quand ils devenaient capitaines qu’Elio mobilisait ici. Cet été, il avait eu son premier job d’animateur en colonie de vacances pour se faire un peu d’argent de poche, ce qui l’avait obligé à passer un brevet qui comportait une formation plus complète en matières de soins. Et puisque les enfants avaient le bon goût de se blesser tout le temps, il avait pu la mettre en pratique à quelques reprises cet été, alors c’était encore frais dans sa tête.

Tant que Nat’ la déprime ne se vidait pas de son sang par terre, ça devrait aller.
Adèle Dameski
Adèle DameskiSixième année
Messages : 21
Profil Académie Waverly
Nouveau départ [RP commun] - Page 3 Icon_minitimeMar 13 Fév 2024 - 18:36
Adèle sentait le regard fixe et menaçant  de Gavin posé sur son profil alors qu’elle s’adressait à ses camarades de promotion.  Elle pensait avoir fait le plus dur en rompant avec lui mais elle se rendait compte, seulement à cet instant, qu’elle n’était qu’au début d’un long et douloureux processus.  Elle allait devoir affirmer son indépendance à chaque instant sûrement pendant plusieurs semaines avant que la colère sourde et étouffante de Gavin se mue en indifférence à son égard.

Contre toute attente, il fut le premier à répondre à sa question-les capitaines bénéficiaient bien d’une formation au premier secours- mais elle n’eut même pas besoin d’esquisser un regard dans sa direction pour deviner son courroux. Il irradiait littéralement de colère.   Vexé qu’elle se soit adressée à un gars comme Elio plutôt qu’à lui. Car il y avait une sorte de hiérarchie dans les garçons pour Gavin, ceux qui le menaçaient sur son terrain et les autres. Clifford et Oscar faisaient partie de cette deuxième catégorie. Adèle s’était toujours sentit assez libre de leur parler sûrement parce que Gavin s’estimait meilleur qu’eux :  Plus beau, plus fort, plus drôle et plus viril. Et puis il y avait les autres, ceux qui provoquaient chez lui un sentiment d’insécurité, une crainte de la tromperie.

Pendant près d’un an, Adèle n’avait eu de cesse de le rassurer sur son engagement auprès de lui. Elle l’aimait ! Pourquoi irait-elle voir ailleurs ? Elle avait longtemps excusé son comportement possessif en le mettant sur le compte d’un sentiment amoureux aussi passionnel qu’exclusif. Et si elle était honnête avec elle-même, force était d’admettre qu’elle en avait été un peu flattée, au début.

Aujourd’hui, elle avait envie de se gifler en repensant à cette période.

Elle ne voulait plus rien à voir à faire avec Gavin mais elle savait qu’elle allait devoir batailler ferme pour gagner sa juste place et simplement exister comme bon lui semblait.
« Elle est où cette vieille ? » demanda-t-il alors.

Adèle releva les yeux sur sa mâchoire serrée. Il s’en fichait de Nat la déprime, il voulait juste frimer. Etre le meilleur. Comme toujours… mais pouvait-elle se permettre de l’ignorer alors qu’une femme était blessée gravement ?  La jeune femme ne s’interrogea pas longtemps.  Leur querelle de couple  ne devait nullement freiner la rapidité des secours. Elle s’apprêtait donc à lui répondre -et même à l’accompagner- lorsqu’Elio Davies passa entre eux  pour les devancer dans le couloir. Adèle se plaqua contre la vitre –avec ces deux armoires à glace dans un si petit espace il restait assez peu de place pour elle_même- puis elle se laissa entrainer par Clifford qui avait emboité le pas de son ami.

« C’est au bout du couloir, indiqua-t-elle à Elio. Clifford se pencha légèrement et  lui attrapa le bras.
« Il est vraiment planté tout droit le bout de verre ? » lui demanda-t-il d’un air anxieux.
« Oui, c’est dégueu. » Elle grimaça et résista à la tentation de regarder par-dessus son épaule pour voir si Gavin les suivait.
« Il ne peut pas y avoir qu’une seule trousse dans tout le train ! grommela Clifford avant d’interpeler les autres élèves postés sur leur passage, Est-ce que quelqu’un à une pharmacie dans sa malle ? Il nous faut une pharmacie ! répéta-t-il, un ton plus fort.
Il y eut un silence puis une petite voix s’éleva d’un compartiment ouvert.
« J’en ais une, je crois, ma maman m’a préparée une trousse avant mon départ. » souffla une quatrième année Serpentard.
« Ah parfait ! Je la récupère et je  vous rejoins. » dit Clifford en lâchant le bras d’Adèle. La jeune femme hâta le pas –elle n’avait pas les grandes  jambes d’Elio Davies- et répondit à ses questions sur l’état de santé de Nat la déprime tout en slalomant au milieu des élèves désœuvrés.
« Elle était consciente quand je suis partie mais elle semblait vraiment sonnée,  je l’ai laissé avec Megan.  Elles doivent être là ! » ajouta- t-elle en se hissant sur la pointe des pieds pour tenter de voir par-dessus le regroupement d’élèves qui  s’était formé au milieu du couloir.

« Oh meuf te voilà enfin ! » le soulagement se lut sur le visage de Megan quand Adèle franchit le dernier cercle de collégiens situés autour du charriot renversé et de Nat la déprime en piteux état. Adèle  marcha précautionneusement sur les bris de verre, enjamba la roue voilée du chariot et rejoignit son amie.
« Cliff arrive avec une trousse de secours et Elio a son brevet de secourisme. »

Les deux jeunes femmes firent un pas en arrière pour laisser œuvrer le capitaine de l’équipe de Quidditch de leur maison et  Adèle risqua  finalement  un regard en direction de l’attroupement qu’elle venait de traverser, anxieuse à l’idée d’y retrouver le visage de Gavin...
Alma Calder
Alma CalderPremière année
Messages : 4
Profil Académie Waverly
Nouveau départ [RP commun] - Page 3 Icon_minitimeMer 14 Fév 2024 - 5:20
A travers la fenêtre, Alma voyait de grosses volutes de fumée s’élever dans les airs. Elles avaient l’air de provenir de l’avant du train et elle tordit le cou pour essayer d’apercevoir la locomotive. Elle eut une petite exclamation en voyant la tôle cabossée et même pliée à un endroit.

« Je crois que ça vient de la loco… » commença-t-elle en tournant la tête vers ses nouveaux amis.

Mais elle n’eut pas le temps de finir sa phrase ; sous ses yeux effarés, ceux de Ciaràn se révulsèrent brusquement. Elle ne voyait plus ses pupilles, seulement le blanc de ses yeux.

« Ciaràn ? Ciaràn ? » appela-t-elle avec un grain de panique dans la voix, en redescendant de la valise sur laquelle elle était perchée.

Le petit garçon semblait insensible à ses appels. Peut-être qu’il s’était cogné la tête lorsque le train s’était brusquement arrêté ? Un jour, sa sœur Pilar était tombée de son balai. Elle s’était relevée aussitôt en assurant qu’elle n’avait rien, puis elle avait vomi et perdu connaissance. Les médicomages lui avaient expliqué qu’elle avait eu une petite commotion cérébrale et elle avait été interdite de Quidditch pendant presque un mois, ce qui n’avait pas manqué de la faire râler tous les jours.  

Heureusement, Ciaràn semblait revenir peu à peu à lui mais Alma conservait son regard inquiet posé sur son nouvel ami, comme si elle se préparait à le voir s’effondrer au sol d’un moment à l’autre. Loin de sombrer dans l’inconscience, il se redressa et les pressa à quitter le wagon. « Le feu va se propager » bafouillait-il avec une curieuse certitude. La fumée qui chatouillait déjà les narines d’Alma la dissuadèrent d’émettre la moindre protestation.

« Oui… » fit-elle en faisant glisser les bretelles de son sac à dos sur ses épaules. Elle tendit la main à Victoria pour aider cette dernière à se redresser. Mais lorsque le pied de la fillette effleura le sol, elle poussa un cri de douleur et sa jambe se déroba à nouveau sous le poids de son corps.

Cette fois-ci, Victoria eut du mal à retenir ses larmes qui roulèrent sur ses joues. En miroir, Alma sentit ses yeux la piquer et son cœur s’accélérer drastiquement dans sa poitrine. Elle s’efforça de prendre une grande inspiration et posa une main compatissante sur le bras de Victoria en baissant les yeux vers sa jambe.

« Tu t’es sûrement foulée la cheville… » commenta-t-elle avec une grimace. Cela lui était déjà arrivé, une fois, pendant un cours de danse. Elle s’était mal réceptionnée et il y avait eu un clac au niveau de sa cheville. Elle avait été incapable de se redresser et avait été portée jusqu’à l’infirmerie du conservatoire. Heureusement, l’infirmière connaissait un sort rudement efficace qui lui avait permis de se remettre en quelques heures. Alma possédait bien une baguette magique mais elle était encore incapable de lancer le moindre sort…

Après une brève hésitation, elle lança :

« Je vais aller chercher quelqu’un. » Elle se redressa et tourna la tête vers Ciaràn. « Je me dépêche, promis. »

Elle avisa la porte du compartiment et la fit coulisser sur les rails pour l’ouvrir. Dehors, les élèves s’agitaient et Alma eut du mal à capter l’attention de l’un d’eux.

« Pardon ? Excusez-moi ? Pardon ? »

Elle avait du mal à se faire entendre, parmi tous ces grands qui la dépassaient de plusieurs têtes. Elle finit par saisir la manche de la première personne qu’elle identifia comme un « beaucoup plus grand » et tira dessus pour lui faire baisser les yeux vers elle.

« Ma copine peut plus marcher, elle peut pas sortir du wagon et je crois qu’il y a le feu à l’avant du train… »  
Lou Virtanen
Lou VirtanenSixième année
Messages : 45
Profil Académie Waverly
Nouveau départ [RP commun] - Page 3 Icon_minitimeMer 14 Fév 2024 - 17:32
Apparemment le train avait déraillé. Lui non plus ne voulait pas retourner à Poudlard. Leur wagon était sens dessus dessous mais personne ne semblait avoir été blessé. La seule victime à déplorer était le sweat de Clifford, définitivement ruiné par une énorme tâche de vinaigrette. Rassurée, Lou s’adossa contre la valise qui s’était écrasée sur la banquette où elle se tenait un instant plus tôt, et assista silencieusement aux échanges surréalistes entre Oscar et Mirabel. Elle échangea un regard perplexe avec Taron et Elio. Cette fille était tarée.

Le seul avantage à voyager dans un compartiment rempli de préfets se révéla au moment où ils répondirent tous à l’appel du devoir, laissant Lou et Taron seuls. Enfin.

"Cette demi-clope tu veux dire… " corrigea l’adolescente avec un soupir en ramassant la cigarette qui lui avait échappé pendant l’accident, brisée en deux.

Elle coinça la partie avec le filtre entre ses lèvres et se pencha vers son ami pour qu’il la lui allume. Elle tira longuement dessus en fermant les yeux et sentit tous ses muscles se détendre. Après le moment de stress qu’ils venaient de vivre, cette première taffe de cigarette était encore meilleure.

Ils grimpèrent debout sur les banquettes, chacun d’un côté de la fenêtre, pour pouvoir souffler leur fumée à l’extérieur. Elle n’était pas certaine que les détecteurs de fumée fonctionnent encore, mais préférait ne pas prendre le risque de les déclencher. Tout ce qui manquait à cette scène post-apocalyptique était une alarme stridente pour couvrir les éclats de voix paniqués des élèves.

Lou fronça les sourcils quand Taron fit remarquer que ça sentait le brûlé. Elle s’apprêtait à lui répondre que c’était certainement l’odeur de sa cigarette quand l’odeur âcre vint également lui chatouiller les narines. Elle avait l’impression que ça sentait le feu de bois. Elle pencha la tête pour essayer d’apercevoir l’avant du train depuis la petite ouverture de la fenêtre, mais ne distingua que quelques volutes de fumée, au loin.

"T’as raison, y a un truc qui crame, je crois, vers la locomotive."

Elle était arrivée au bout de sa demi-cigarette et prit soin de bien l’éteindre avant de la jeter par la fenêtre ouverte -inutile d’ajouter un nouvel incendie à celui qui semblait s’être déjà déclenché un peu plus loin.

"Une dernière volonté avant qu’on meurt carbonisé ?" s’enquit-elle en sautant au bas de la banquette.

Elle avait conservé son habituel ton blasé mais une part d’elle se demandait s’ils ne feraient pas mieux d’évacuer le train avant que le feu ne gagne la locomotive et qu’elle explose, par exemple.

"On devrait p’t’être dire à quelqu’un que ça flambe dehors, non ?"

Elle avait très envie de se décharger de cette information auprès de quelqu’un dont c’était la mission de gérer ce genre de choses. Un préfet, à tout hasard.


Nouveau départ [RP commun] - Page 3 Signature-Lou
Métamorphomage
MétamorphomageMoldu
Messages : 2380
Profil Académie Waverly
Nouveau départ [RP commun] - Page 3 Icon_minitimeJeu 15 Fév 2024 - 19:46
Nouveau départ [RP commun] - Page 3 SSZ8Z2ECPmJjeuS69ODEkdvEnwt
Oscar Gardner-Cavill, 16 ans, sixième année Serdaigle, préfet

- Mimi, ça n’est pas très adapté, s’agaça Oscar lorsque sa camarade expliqua de façon très précise la situation dans laquelle ils étaient.

Il lui semblait que tout le monde avait bien compris à quel point c’était la panade, ce n’était peut-être pas la peine d’en rajouter. Ce fut également le discours que lui tint Clifford, qui semblait avoir un peu pâli. Oscar fut presque un peu déçu de voir qu’il n’avait pas envie de venir avec eux mais partait plutôt de son côté avec Elio. Il se rassura en se disant que le contexte ne se prêtait de toute manière pas à échanger sur leurs vacances et à proposer de faire un groupe d'exposé ensemble pour les cours de métamorphose. La voix de Taron explosa dans le compartiment et Mirabel et lui tournèrent la tête vers lui. Leur camarade de Gryffondor semblait également trouver que leur conversation n’était pas très adaptée et leur faisait savoir de manière plutôt sonore. Quand il déclara qu’on s’en « branlait de son allergie », Oscar se sentit agacé et il lança un regard plutôt sombre à Taron.

- Bah excuse-moi de ne pas avoir envie de mourir.

Il exagérait un peu, il risquait surtout une grosse crise d’asthme. Machinalement, sa main vint tâter la poche de son jean où se trouvait sa ventoline.

- Techniquement, tu avais plus de chances de mourir dans le déraillement.
- Putain, Mirabel, jura-t-il en se tournant vers elle. Arrête de dire des trucs comme ça.

Il regretta un peu son éclat d’humeur - l’agressivité de Taron s’était transférée sur lui - devant le regard agacé que lui retourna sa co-préfète.

- Ça ne sert à rien de décharger ton acrimonie sur moi parce que ton ego est froissé par la remarque d’Atwell, fit-elle remarquer.

Dans les faits, elle avait raison mais il n’avait pas très envie de l’admettre. Il aurait dû s’excuser mais il n’en n’avait pas très envie non plus.

- Viens, on va remonter le train comme l’a suggéré Lewis. A plus tard, lança-t-il aux autres, faites attention à vous.

Il sortit du compartiment et prit à droite, en direction de la locomotive, Mimi et son chat le suivant. Beaucoup d’élèves avaient ouvert les portes des wagons, se déversant à moitié dans les couloirs. Les deux Serdaigle devaient faire des coudes pour passer.

- Restez bien dans vos wagons, merci, en attendant les secours, n’encombrez pas les couloirs, annônaient-ils. Est-ce qu’il y a des blessés ?

Plusieurs élèves s’étaient cognés la tête, les coudes, le nez (qui saignait parfois) mais rien ne semblait trop dramatique. Bien sûr, comme l’avait souligné Mimi, cela pouvait signifier des commotions cérébrales mais ils n’étaient pas médicomages. Personne ne semblait en danger de mort imminent en tout cas (en dehors de lui, à cause du chat.)

Ils venaient de passer une porte de séparation des wagons quand Oscar fronça les sourcils. Il avait le nez un peu pris à cause de son allergie mais quelque chose lui démangeaient l’arrière de la gorge. S’arrêtant un instant, il posa les yeux sur Mimi.

- Ça sent quelque chose, non ?
- Ne me fais pas croire que tu peux sentir la bave de chat d’ici...
- Mais non, arrête, tu ne trouves pas que ça sent la fumée ?

Elle tourna la tête autour d’eux.

- Peut-être un peu...

Il sentit soudain quelque chose lui tirer la manche. Lorsqu’il baissa les yeux, il rencontra une petite fille brune qui devait être une première année.

- Ma copine peut plus marcher, elle peut pas sortir du wagon et je crois qu’il y a le feu à l’avant du train…
- Ah euh, oulà. Euh. Grande éloquence. Montre-nous, dans ce wagon-là ? Le feu, tu penses ?
- Je vais avancer pour aller voir, décréta Mirabel. Si je vois quoi que ce soit, je t’envoie un Patronus.
- Oh, tu sais faire un Patronus corporel maintenant ? ne put-il s’empêcher d’admirer.
- Je pense, j’ai vraiment beaucoup projeté la théorie puis tu sais que j’y étais presque au moment des BUSES donc ça me semble tout à fait raisonnable de tenter.
- Oui c’est vrai et... on en parlera plus tard, coupa-t-il en réalisant qu’ils se laissaient emporter par leur enthousiasme intellectuel. Sois prudente.

Il pénétra dans le compartiment pour trouver trois enfants, visiblement en détresse. Le petit garçon roux semblait particulièrement pâle et surtout, la deuxième petite fille était par terre, du sang sur le visage et visiblement très endolorie. Oscar s’accroupit immédiatement auprès d’elle. Elle avait les yeux rouges de larmes et il lui adressa immédiatement un sourire pour la rassurer.

- Hey, je suis Oscar, je suis préfet. Tu es tombée ?

Au vu des bagages sur le sol, c’était sûrement une question stupide.

- C’est quoi vos prénoms ? Vous êtes en première année ? Tu es sûre que tu ne peux pas marcher ?
Contenu sponsorisé
Profil Académie Waverly
Nouveau départ [RP commun] - Page 3 Icon_minitime