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Le futur plus beau jour de ma vie... [JR Ronald Klump]

Mildred Magpie
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Le futur plus beau jour de ma vie... [JR Ronald Klump] Icon_minitimeLun 1 Avr 2019 - 8:49
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Matin du 10 Septembre 2010, Bureau de Mildred Magpie, Les Folies Sorcières.

C'était comme un rêve sur le point de devenir réalité! L'espoir de toute une vie venant enfin de se concrétiser! Malgré les cernes logées sous son regard papillonnant, et le fait qu'elle n'arrivait plus à trouver le sommeil depuis son incroyable "Match" avec le prince timoré ; La trop radieuse Mildred pataugeait dans le bain délicieux de l'Amour enfin partagé, alors qu'il lui tardait d'accélérer le temps jusqu'au fameux rendez-vous du lendemain. Les sens électrisés par le désir et la passion, la romancière attendait plus que tout ce chapitre, où elle allait se retrouver dans le cadre féérique de son Palace doré, pour un bain de minuit torride avec celui qui ne pouvait qu'être l'homme de sa vie. En effet, après leur première entrevue électrique, et son incroyable déclaration sur le Tinder sorcier, nul doute que le beau Constantine allait céder au chant des sirènes de l'AmoOour, pour ployer le genou devant sa dulcinée. Mildred avait tout prévu pour rendre ce moment merveilleux, en s'offrant un cadre aussi délicieux que enchanteur ; Bain bouillonnant, Senteurs parfumées, pétales de roses par millier, Vins des Elfes, et peut-être même une chorale gospel de gobelins pour chanter au moment venu de la fabuleuse déclaration. Et que dire de la suite des réjouissances? Après les tendres promesses romantiques, viendrait le temps de partager un bain de minuit électrique, dans lequel elle comptait bien miauler de plaisir à s'en exploser les cordes vocales...

Bref, dans son incroyable désir de passion sentimentale, Mildred avait tout prévu ligne par ligne ; Constantine n'étant plus que l'acteur de ses projets à la fois excentriques et démesurés. En effet, trop impatiente de crever l’abcès de sa frustration romantique ; La milliardaire était même passée à l'étape d'après qui était celle de planifier le mariage. Et pas n'importe quel mariage, puisqu'elle voulait que celui-ci s'inscrive dans la légende du moment magique! Ne tenant plus en place sur le fauteuil en cuir de dragon molletonné de son bureau, Mildred était aussi surexcitée qu'une adolescente pré-pubère écrivant sa première lettre d'amour. En passe d'écrire l'un des chapitres les plus délicieusement mielleux de sa vie, la romancière faisait tournoyer dans les airs sa plus belle plume à papote pour recenser les multiples frais exorbitant qui allaient forcément découler de cet épique et faramineux mariage.

Face à elle, se tenait son conseiller financier, Ronald Klump, témoin malgré lui des divagations d'une Diva excentrique et dépensière quand il s'agissait d'organiser le plus jour de sa vie.

"Pourquoi ne pas construire une majestueuse Cathédrale en Cristal juste pour l'occasion? Ou un Palais de glace éphémère? Depuis toute petite, j'ai toujours rêvé d'être la reine des neiges. Nous pourrions prendre rendez-vous avec les meilleurs architectes et artistes sculpteurs! Ainsi que les meilleurs stylistes! Car je veux une robe si glamour et exceptionnelle, qu'elle fasse fondre de jalousie toute les femmes du Monde Magique... Et spécialement cette arrogante Isobel Lavespère... " Le regard habité par le rêve et l'utopie, elle poursuivit dans son délire. "Faute de père, Roy pourrait me conduire à l'autel... Mais pour limiter le déséquilibre de taille, il faudrait qu'il puisse se jucher sur des talonnettes. Je devrai me trouver une demoiselle d'honneur aussi! En sachant qu'Eden sera trop occupée à l’élaboration des hors d’œuvres et autres petites réjouissances. Hum... Il faudrait vraiment que je me dégote des amis... " Prenant conscience qu'elle n'était point seule à soliloquer, Mildred releva le menton en direction de son banquier attitré. "Tu m'as l'air bien sombre alors que je suis le point d'organiser le plus beau jour de ma vie? Quelle est donc la raison de ton inquiétude mon cher Ronald?"

Dans l'attente de précision, les doigts de la romancière pianotèrent sur son bureau, où trônait sa liste de choses excentriques à réaliser pour le jour J de ses noces.


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Le futur plus beau jour de ma vie... [JR Ronald Klump] Icon_minitimeMar 2 Avr 2019 - 14:15
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Ronald John Klump, conseiller financier de Mildred Magpie

Vêtu de son plus beau costume satiné et de sa plus élégante chemise dorée, Ronald faisait face à celle qu’il surnommait sa Grosse Poule aux Œufs d’Or. Il ne fallait voir dans cette formulation aucune mesquinerie de la part de M. Klump, le terme était réellement affectueux dans sa bouche, tant il estimait Mildred Magpie.  

La tragédie de la Marchebank avait scellé le début de leur collaboration et depuis Ronald se félicitait chaque jours d’avoir vécu cet attentat meurtrier.  Aurait-il eu l’occasion de rencontrer cette collaboratrice parfaite sans l’attaque terroriste ? Lui aurait-elle confié la totalité de son portefeuille s’il n’avait pas, au péril de sa propre vie, tout mis en œuvre pour sauver « ses bébés », ses si précieux galions?

Cela avait été une  véritable épreuve pour le banquier, réellement. Il avait dû remiser sa couardise dans un coin, traverser les étages éventrés, enjamber les corps inanimés de ses collègues, regagner la salle des coffres-forts qui menaçait à tout moment de s’écrouler pour mettre sous bonne protection –la sienne- la fortune de la romancière à succès.

Et il ne regrettait rien. Absolument rien de cette journée. Il y repensait même avec une certaine nostalgie, un léger sourire aux lèvres.
Le formidable élan de générosité des sorciers du monde entier avait permis à Mildred de créer l’Association d’Aide aux Victimes de l’Effondrement de la Marchebank et d’empocher, par son biais, des dizaine de milliers de galions… dont ils étaient les deux seuls bénéficiaires . Une escroquerie ? Absolument pas.  

N’étaient-ils pas, tous les deux, des pauvres victimes de cette odieuse attaque ? aimait se rappeler Ronald en prenant l’air  d’une biche effarouchée, la main posée sur le torse.

Depuis un an, il n’avait cessé de faire fructifier cet argent, et avec lui, tous les autres revenus de sa Milady Chérie : Il gérait le portefeuille de Multiplettes et celui plus récent de Mildyapart. Il avait également à sa charge la gestion financière de toutes les publications de Mildred :« Bocanhontas », « Mon Fall Away », « La Belle et le gnome » …et même ses ouvrages plus anciens comme « Les Hauts de Hurlelune » et « 50 nuances de Green » -(qu’il avait dévoré en une nuit, il devait le confesser.) Ronald avait également  un droit de regard sur les comptes des Folies et il intervenait en tant que Conseiller Financier auprès de sa cliente pour proposer des placements permettant de remporter gros ou des investissements.

Il faisait ce job à plein temps mais il avait refusé d’avoir son bureau directement aux Folies Sorcières comme la plupart des collaborateurs de Mildred. Il tenait à garder une relative indépendance même s’il appréciait réellement la compagnie de sa cliente.

Il avait trouvé en elle, son alter-ego féminin. La collaboratrice idéale pour mettre en œuvre ses malversations et ses coups financiers les plus tordus: Il n’avait jamais besoin d’insister beaucoup lorsqu’il proposait des combines pour défiscaliser une partie de la fortune de Mildred et même mieux encore, elle s’avérait être une véritable force de proposition dans ce domaine ! Ronald n’avait jamais connu des conditions de travail aussi optimales et son entente cordiale avec Mildred ne gâchait rien.

Les deux quinquagénaires partageaient le même goût pour l’argent, le luxe, la fête…et les jeunes gens aux corps bien faits. Si Mildred jetait son dévolu sur des garçons comme  Toni, Ronald préférait les jolies filles des Folies qu’il payait grassement. L’argent lui revenait en partie par  le salaire que Mildred lui reversait pour son travail de conseiller -en plus du pourcentage qu’il touchait systématiquement sur les bénéfices de ses portefeuilles- et il pouvait ainsi profiter des charmes de la jolie Joséphine tout en se rémunérant lui-même : Pas folle la guêpe !

Enfin, les choses étaient sur le point de changer, tout du moins, pour sa chère associée. Fini les jeunes apollons, terminé les éphèbes aux muscles saillants et bienvenue au ventre moue de ce cher Monsieur Egalité. Lorsque Mildred lui avait annoncé ses projets de mariage le regard de Ronald s’était assombri. Non pas qu’il soit jaloux du directeur de département, loin de là, mais il devait avouer que cette union –le Mariage- était la bête noire des conseiller financier des grands de ce monde. Qui disait Mariage, disait dépenses, et surtout : Contrat. Contrat dont Mildred devrait absolument sortir indemne si jamais les choses tournaient court avec son petit Egalité. Les intérêts de sa cliente étaient les siens et Ronald ne supportait pas l’idée d’être amputé du moindre galion d’où son expression quelque peu renfrognée que ne manqua pas la romancière…

"Tu m'as l'air bien sombre alors que je suis le point d'organiser le plus beau jour de ma vie? Quelle est donc la raison de ton inquiétude mon cher Ronald?"

A vrai dire, le conseiller financier n’attendait que cette question pour signifier son mécontentement et il s’empressa de verbaliser son ressenti :

« Ce qui m’inquiète ma Chère Milady ? Vous le savez bien, par Morgane ! Si elle le tutoyait allégrement, l’inverse n’était pas vrai, La colonne des Dépenses pour votre mariage ne fait que s’allonger quand la colonne des Recettes reste désespérément vide, il secoua la tête et porta une main sur son cœur, vous savez que je n’aime pas ça ! Cela me donne des palpitations ! s’exclama-t-il en lui jetant un regard courroucé. Il se leva pour faire les cent pas dans la pièce, Merlin en soit témoin, même si vous comptez sur la participation généreuse de vos invités jamais les cadeaux de mariage n’équilibreront le budget. Il s’arrêta et pointa son index en direction de Mildred, ce n’est pas avec le service à thé hideux que va vous offrir Leopold Marchebank que l’on va  rembourser votre cathédrale de glace, croyez en mon expérience, la mit-il en garde, Surtout que techniquement  la moitié de vos cadeaux reviendront à Constantine Électrique –Mildred appelait son futur mari de la sorte. Ronald ne savait pas vraiment à quoi ce surnom faisait référence mais il avait décidé de le faire sien, D’ailleurs, en parlant de lui, quel gentleman laisse sa femme payer pour les frais du mariage, hein dites-moi ?  C’est à l’homme de montrer à quel point il tient à sa dulcinée et non l’inverse ! Il devrait signer une lettre disant qu’il s’engage à prendre en charge la totalité des frais liés à votre union : La cathédrale de glace, les escarpins à talon Antonio Cardamone pour votre associé, c’est le minimum, proposa Ronald en revenant s’asseoir face à Mildred,  Et puis, il enverrait un message fort qui vous permettrait de montrer à tout le gratin du monde Magique qu’il n’est pas avec vous pour votre argent. Silence Contrairement à moi, Ronald contint un gloussement, mais je peux être associé à cette notion, reprit-il plus sérieux, je suis votre conseiller financier, c’est normal, dit-il en tapotant son torse de la pointe du doigt,  mais pas lui, pas votre futur mari Il fit non de l’index, Par Merlin, Vous ne voudriez pas que l'autre Bonbonne à Bourbon  pense que Constantine Électrique est avec vous uniquement pour votre porte-monnaie, n’est-ce pas ? »
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Le futur plus beau jour de ma vie... [JR Ronald Klump] Icon_minitimeVen 5 Avr 2019 - 8:01
La diva de Bristol qui d’ordinaire libérait autant de caprices à la seconde que de battements de cils impatients, écouta sans broncher les recommandations de son brillant conseiller financier. Ronald Klump était un expert dans l'art de faire fructifier le capital et éradiquer les dépenses. Et au delà de ses compétences, un rapport de confiance indestructible s'était tissé entre eux depuis les évènement funestes de la Marchebank ; Une relation basée exclusivement sur l'enrichissement personnel et la sauvegarde du patrimoine financier de l’affriolante multi-milliardaire.

Ronald Klump était un magicien de la finance capable aussi bien de faire disparaitre toutes traces d'argent sale dans le triangle des Bermudes, que de maximiser des profits sur des épargnes privées aux taux magique démentiel. Voila pourquoi, la sorcière écouta religieusement ses conseils avisés, sans daigner l'interrompre. Ronald à l'instar de Roy, était l'une des rares personnes qui pouvait frontalement critiquer ses choix, sans avoir à craindre la foudre de l'excentrique romancière.

Si en Amour, Mildred Magpie se comportait littéralement comme un petit bélier intrépide et imprudent ; Quand il s'agissait de protéger ses "bébés galions", Mildred Magpie prenait grand soin de ne pas foncer tête baissée. Avec des financements aussi pharaoniques que le "K-Klub" et la multiplication des procès en diffamation contre sa personne, la case des dépense avait non seulement gonflée, mais elle était sur le point d'exploser en cas de nouvelle dilapidation irréfléchie.

A l'écoute des sages recommandations de son conseiller financier, la milliardaire sur le point de se saigner ne pouvait que opiner du chef.

"Ce n'est pas faux... Par ce mariage, j'aimerai envoyer un message fort au Monde Magique, et à tous ceux qui jasent vulgairement dans mon dos, comme cette geisha mal embouchée d'Isobel Lavipère : Celui que l'on peut m'aimer autrement que par intérêt. Je veux offrir au Monde Magique un mariage d'AmoOour si éminemment romantique qu'il soit conter de génération en génération de sorciers. Je veux autant marquer les esprits que l'histoire, sans pour autant mettre en péril mes précieux bébés... "

Dans un geste protecteur, Mildred replia instinctivement les bras sur sa poitrine, comme si son immense fortune était contenue dans ses seuls gros obus. Passant allègrement du tutoiement au vouvoiement avec Ronald Klump, elle marqua une certaine distance alors qu'elle entama ses justifications à la troisième personne du singulier.    

"Mais dites-moi par quel prodige votre Milady pourrait-elle s'offrir le mariage de ses rêves, sans avoir à consentir elle-même d'un effort financier? C'est tout bonnement irréalisable! Aucunes bourses, même celle de MON Constantine adoré, ne sont assez garnies pour exaucer mes vœux de mariage! "

Lèvres figée dans une moue boudeuse, elle laissa retomber un regard défait sur la surface du bureau. Certes elle ne voulait pas s'exposer à une éventuelle déconvenue, ou à une escroquerie... Mais l'Amour ne valait-il pas la peine de prendre des risques? Relevant un regard intrigué en direction de son banquier fétiche, elle osa lui poser la question qui lui brûlait les lèvres :

"En terme de mariage... Existe-t-il un procédé financier qui puisse me protéger et sécuriser ma fortune d'une éventuelle escroquerie? Je veux dire une sorte de pacte inviolable qui empêcherait mon époux de me baiser... hum pardon.... de me léser de la moitié de mes richesses? "

Menton aérien et regard curieux, elle attendait que son magicien de la Finance réussisse un énième tour de passe-passe, et sorte un nouveau lapin protecteur de sa bourse.


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Le futur plus beau jour de ma vie... [JR Ronald Klump] Icon_minitimeDim 14 Avr 2019 - 8:22
Le futur plus beau jour de ma vie... [JR Ronald Klump] Tenor
Ronald John Klump

Ronald hocha  ostensiblement la tête en entendant les sages paroles de sa cliente. Voila qui était bien dit : Par Merlin, bien sûr qu’on pouvait –et devait- l’aimer autrement que par intérêt ! N’était-elle pas une redoutable femme d’affaire dont l’ intelligence n’était plus à prouver ? Mildred appartenait à la race des individus qui savaient créer leur propre chance et le banquier respectait profondément son esprit d’entreprise.

Mildred Magpie transformait en galions tout ce qu’elle touchait : Le vieux cabaret défraichi hérité de sa mère ? Galions. Une feuille de choux recensant les derniers ragots du monde magique ? Galions. De stupide histoires d’amour pour gamine en mal de romance ? Galions. Des galions, encore et toujours.

En affaire, elle misait systématiquement sur le bon hippogriffe toutefois il y avait un domaine où elle était loin d’exceller :  Les hommes.  

D’ailleurs, Ronald avait bien crut à la fin de leur collaboration en février dernier, lorsqu’elle avait agressé physiquement le Ministre en personne dans la Grande Salle de Poudlard devant des centaines de convives, dont la femme et les enfants de Leopold. A cette occasion, Mildred s’était exposée à des poursuites judiciaires longues et couteuses, la hantise de Rony.  Cette hypothèse lui avait gâché sa soirée de commémoration d’ailleurs, lui qui était pourtant lié par le poignet à une somptueuse jeune femme.

Fort heureusement pour ses finances, l’affaire ne s’était pas si mal terminée :Marchebank avait méchamment –et légitiment- rabroué Mildred  mais il en était simplement resté à cette remontrance orale –et à une petite humiliation publique- un moindre mal compte tenu des risques encourus par Milady.  Il était aussi celui qui, six mois plus tard, lui avait sauvé les fesses en étouffant dans l’œuf le scandale #BalanceTaPie. Il avait fallut un simple Twitch de sa part, criant à la calomnie, pour que l’honneur de Mildred soit sauf. Malgré ses écarts de conduites, Leopold maintenait sa confiance et son soutien à Mildred mais pour combien de temps ?
Ronald savait parfaitement qu’il y avait un fond de vérité dans cette sombre histoire de scandale sexuel. Il côtoyait assez sa Milady pour savoir qu’elle pouvait être une redoutable et insatiable prédatrice. Elle ne lui avait jamais fait d’avance personnellement –Merlin non, leur relation restait purement professionnelle !- mais il avait assisté à plusieurs moments un peu gênants où Mildred se montrait très « tactile » avec ses beaux et jeunes employés… Une fois, il avait même été obligé de remballer tous ses dossiers à la hâte pour s’épargner une sextape live entre un jeune pigiste de Multiplettes et sa cliente…

Mildred avait incontestablement des problèmes pour gérer ses relations sentimentales et c’était justement ce qui inquiétait R-J (Son petit surnom). Autant il était prêt à la suivre, les yeux fermés, dans ses  investissements professionnels, autant il freinait des quatre fers dès qu’elle commençait à parler AmoOour avec un grand A et plusieurs O.

La mine de Ronald s’affaissa donc légèrement lorsque Mildred évoqua une nouvelle fois les dépenses inhérentes à son mariage princier. Le banquier fronça même le nez lorsqu’elle prononça les mots interdits, disant qu’elle était prête à consentir à un effort financier. Un effort financier !

Merlin, Morgane et Peraclès ! Où était passé sa redoutable guerrière aux ongles aiguisés qui ne laissait filer aucun galions sans être sûre et certaine de rafler en retour trois fois sa mise initiale ?  Ce stupide besoin d’amoOouur  (dont elle voulait ♬♪  tous les joOouuuurs ♬♪ ) la contraignait à agir de manière déraisonnable !  Rony secoua vivement la tête en signe de désaccord. Non, non et non. Sa Milady ne sortirait pas un galion pour son union clinquante. Constantine Electrique possédait surement  un compte en banque bien garni en France, hérité de ses aïeux mangeurs de grenouilles. Ronald nota de se renseigner sur ce point auprès de ses collègues peu scrupuleux de la March’Bank puis il reporta son attention sur Mildred qui s’en remettait à lui pour trouver un moyen de sécuriser ses bébés.

Merci Merlin ! Enfin des paroles raisonnables !

Ronald laissa fleurir un sourire carnassier, dévoilant ses pivots briqués au Magic Smile. Heureusement que Milady pouvait compter sur son fidèle et dévoué conseiller financier pour trouver une solution : L’homme providentiel ! Le messie de la finance ! Lui, l’incroyable, le fantastique, Ronald John Klump.

Comme dans un roman de sa cliente, Ronald se leva pour faire quelques pas dans la pièce. Il lissa ses cheveux teints sur le côté et riva ses deux mains dans les poches de son pantalon de costume en faisant mine de réfléchir. Christian Green dans Cinquante nuances de Green prenait souvent cette pose inspirée et Rony avait décidé de la faire sienne… Après quelques secondes d’un silence théâtrale, il jeta un regard complice à sa Poule aux Œufs d’Or.

« Ma chère Milady, j’ai bien une petite idée sur la question mais, vous connaissez mes méthodes… Il haussa les sourcils,… J’espère que vous ne les jugerez pas indélicates. »

Habituellement Mildred ne reculait devant aucun stratagème pour faire fructifier ses galions mais la présence de son Constantine Electrique dans l’ équation risquait fort de modifier la donne.
Rony se racla la gorge et haussa le menton :

« Ma chère, connaissez vous cet animal appelé le Poulpil ? Une espèce de pieuvre endémique au Triangle des Bermudes ? Rony était comme ça, il aimait contextualité ses manigances avec quelques apports culturels, Figurez vous que le Poulpil est un céphalopode d’une grande fidélité. Il ne connait qu’un seul partenaire durant toute son existence , Rony fit une parenthèse, –Je vous l’accorde, c’est un peu triste de se restreindre ainsi et de ne pas aller tester tous les autres Poulpinets et Poulpinettes des eaux atlantiques mais la nature est ainsi faite, Il haussa les épaules avec fatalité et reprit son ton sérieux de conférencier en se redressant, Mais bref.  Savez-vous quelle est le secret de sa fidélité ? A l’instar d’un Jonah Forbes demandant  aux élèves du module éducation à la sexualité s’ils étaient en mesure de citer trois moyens de contraception différents, R-J laissa passer un silence stratégique, Oui ? Non ?, s’enquit-il avant de se répondre à lui-même, Et bien figurez-vous que le secret réside dans leur encre. Haha ! Ça vous en bouche un coin, hein ?! Fier de son petit exposé, il abandonna sa posture de sérieux pédagogue pour illustrer ses propos de ses mains, malaxant l’air de ses doigts comme s’il s’agissait de deux pieuvres, Quand le poulpinet rencontre la poulpinette, ils se crachent mutuellement leur encre dessus et cela les lie pour l’éternité, il entremêla ses doigts pour mimer une étreinte de Poulpil, Voyez vous où je veux en venir ma chère Milady ? »

Peut-être pas.

« L’encre de Poulpil est fréquemment utilisée dans certains milieux pour sceller des contrats …de manière irréversible, Si Mildred voulait jouer à la Poulpinette avec son Constantine Électrique jusqu’à la fin de ses jours, elle n’avait qu’un mot à dire, Je peux vous concocter un contrat de mariage, basé sur la séparation des biens, évidemment, Reprit Ronald,  et je peux également ajouter certaines clauses financières –en cas d’adultère par exemple, il l’avait déjà fait pour un joueur de quidditch célèbre. Il existe aussi des contrats dits «  pré nuptiaux » dans lesquels le futur époux s’engage financièrement –et sentimentalement bien sûr- à honorer cette union. »

Il en arrivait maintenant à la partie de son exposé la plus délicate. Celle où sa chère Milady risquait de se braquer.

« Les conséquences du non respect de ces engagements peuvent être fatales au signataire. Contrairement à un serment inviolable, qui vous anéanti immédiatement si vous rompez votre parole , l’encre de Poulpil agit lentement mais…sûrement, si vous voyez ce que je veux dire. » Constantine Électrique serait exposé à une mort lente et douloureuse…. Qu’il aurait sans conteste méritée, si jamais il lui venait à l’esprit de faire faux bond à sa chère Mildy ! estimait par ailleurs Ronald.

« Je dispose de quelques contacts dans le triangle des Bermudes, dit-il alors en joignant ses doigts en pyramide, Souhaitez-vous que je me mette en relation avec eux ? »
Mildred Magpie
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Le futur plus beau jour de ma vie... [JR Ronald Klump] Icon_minitimeLun 22 Avr 2019 - 13:34
Existait-il un remède contre la désillusion amoureuse? N'importe quoi qui puisse lui éviter une nouvelle torture sentimentale? Même si de l'eau avait coulé dans le port de Bristol, Mildred ne pouvait se départir de l'odieux traumatisme que lui avait infligé Adonis, quand le soir de la St-Valentin, il l'avait laissée pétrifiée d'incompréhension et d'amertume sur son oreiller. Jamais elle n'oublierait non plus, Ethan Luther, son premier et véritable amour, honteusement dérobé de son étreinte amoureuse par la diabolique Marlene McKinnon. Même sa vengeance, aussi funeste soit-elle, ne l'avait point aidée à digérer la chose. A l'exception d'Isobel peut-être, aucune femme dans ce fichu Monde Magique, ne méritait d'endurer pareil tourment amoureux ou subir d'aussi humiliante déconvenue. Car aucune d'entre elles ne se serait relevée - Aucun cœur n'aurait résisté à l'outrage. Mais quoiqu'en pense ses détracteurs, Mildred Magpie était de la race des battantes et des indécrottables besogneuses. « Ce qui ne me tue pas me rend plus fort » avait jadis prononcé le flamboyant Gilderoy Lockhart dans son recueil de pensées modestes ; Jamais expression n'avait aussi bien collé à la peau fardée de Mildred Magpie, alors que la pie se muait en phénix.

Voila pourquoi, plutôt que de lâcher prise à la dépression, l'infatigable romancière avait décidé de s'attaquer aux racines de son mal amoureux, comme elle le ferait pour résoudre l'équation problématique d'un business difficile à faire fructifier. Mais très vite, la sorcière forte en affaire se rendit compte qu'il y avait un monde d'écart entre celui de l'amour et celui des finances. En effet, et malencontreusement pour elle ; L'une des règles essentielles du commerce imposait de ne faire preuve d'aucun sentiment, et de toujours laisser sa raison dicter ses choix. Mais comment écouter sa raison et faire taire les pulsations d'un cœur battant la chamade, quand le sourire charmeur et le fessier divin de Constantine se trouvaient à portée de regard? Était-elle malade? Souffrait-elle véritablement des affres de la nymphomanie comme l'avait honteusement suggéré cette psychomage mal-baisée de Meredith Kane!? Face l'impact émotionnel de son propre désir, Mildred se sentait aussi impuissante qu'une marionnette de chair laissée entre les mains du dieu de la perversité. Ce constat établi, Mildred se doutait bien que sans personne pour la raisonner et l'empêcher de s'enflammer ; Elle se dirigeait de déconvenue en déconvenue.  

Fort heureusement, là où l'absence d'amis sincères se faisait cruellement ressentir, Mildred avait réussit à s'attacher les services du meilleur conseiller qui soit : Ronald Klump. Avec Roy Calder et Eden Rosebury, il était l'une des rares personnes en qui elle faisait entièrement confiance. Ce banquier à l'esprit aussi vif qu'un vif de Quidditch s'était si bien attelé à faire fructifier sa fortune personnelle, qu'il en était devenu indispensable aux yeux de l'avaricieuse milliardaire. Mildred le respectait véritablement, au point de le faire entrer dans son cercle de confiance, comme cet ami proche qui lui faisait tant défaut. Certes, il s'agissait d'une amitié facturée, et elle payait grassement ses services et sa loyauté, mais... Elle se plaisait à voir un ami en Rony. Voila pourquoi, si impatiente d’ordinaire, elle respecta le silence et la pause théâtrale de son conseiller en affaire, qui ne tarda pas à reprendre la parole en ménageant un suspense insoutenable. Même contre le Dieu Désillusion, Rony semblait avoir trouvé une solution ; Ou plutôt une méthode qu'il jugea lui-même d'indélicate...

Mildred leva un sourcil circonspect, alors qu'elle se demandait bien ce qui pouvait paraitre plus indélicat que de détourner les fonds d’œuvres caritatives, d'arnaquer des assurances magiques, ou blanchir des galions sales dans le triangle magique des Bermudes? Alternant autant le tutoiement que le vouvoiement, Mildred l'encouragea à bien vouloir s'expliquer.

"Vous savez, grâce à Dieu et ma défunte mère regrettée, je suis née et j'ai grandit à l'orée d'un bordel de luxe... Cela fait donc belle lurette que je ne suis plus choquée par toutes formes d'indélicatesse. " Mildred jeta un regard tendre et empreint de fierté, en direction d'un tableau où trônait majestueusement le portrait maternel d'Ingrid Magpie, la première tenancière du Cabaret des Folies Sorcières. Une sacrée bonne femme qui n'avait pas froid aux yeux, dans un monde épouvantablement machiste. Mildred avait hérité autant de sa beauté que de son audace. Elle soupira de nostalgie en repensant à toutes ces fois où enfant, elle espionnait les loges pour admirer les tenues chatoyantes des meneuses de revue. Mais s'extirpant de cet élan de mélancolie, elle figea son attention sur l'ingénieux Ronald. "Mais je vous en prie, Rony. Poursuivez-donc... "

Mildred leva alors un regard quelque peu incrédule quand son conseiller financier s'improvisa soudainement sous les traits d'un professeur de soins aux créatures magiques, pour l'interroger et tester sa culture sur la faune du Monde Magique. Était-ce une plaisanterie? Avait-elle bien entendue cette question tentaculaire? En quoi une vulgaire pieuvre pouvait-elle protéger son mariage? Les pupilles dilatée par l'incompréhension, elle chercha vainement du regard un indice imaginaire dans l'espace de son bureau.

"Comment dites-vous? Le Boulbil? Le Poulpil? " La langue de Mildred claqua contre son palet, avant de hausser les épaules en signe d’indifférence et d'ignorance. "Désolée de vous décevoir, mais lorsque je me rend aux Bermudes, je passe plus de temps à parfaire mon divin bronzage et prendre soin de mes bébés galions que de faire connaissance avec vos poupoulpes... "

Des plus irritables, la lunatique Mildred souffrait en ce moment de nombreuses sautes d'humeur. Mais si cela pouvait sonner comme de l'agacement, tant Mildred n'aimait guère que l'on souligne ses profondes lacunes culturelles ; Très vite, elle changea d'état d'esprit alors que Ronald Klump s'évertuait à poursuivre ses explications et lui rendre sympathique cette créature jusqu’alors inconnue. Peut-être était-ce dû au talent d'orateur de Ronald Klump, mais mystérieusement, l'histoire secrète et fascinante du Poulpil réussit à émouvoir la diva milliardaire. Cette dernière était en manque d'un animal de compagnie, surtout depuis l'ignoble incident des cupcakes empoisonnés. En effet, son boursouf Puffy n'était plus aussi affectueux, au point d'en devenir solitaire. Il grossissait à vue d’œil, ne faisait que roupiller, et le pire de tout il refusait systématiquement de faire le moindre câlin à sa maitresse, chose qui manquait cruellement à la sorcière solitaire. Voila pourquoi Mildred était tentée et attendrie par les poulpinets. Allait-elle en adopter un? Dans tous les cas, sa bouche saturée de rouge à lèvre forma un grossier cœur, alors qu'elle se façonnait déjà la silhouette de cet adoOorable petite bestiole à tentacule dans son esprit si imaginatif.

"Comme c'est troOop mignon! Poulpinet et sa Poulpinette, c'est fabuleux! Voyez-vous, cela me donnerait presque envie d'écrire un conte pour enfant! " énonça-t-elle avec une mièvrerie béate dont elle avait l'infini secret. Toutefois, elle arbora une mine hypocritement contrariée quand Ronald évoqua la tristesse de la vie sentimentale des Poupils, du fait qu'ils ne se limitaient qu'à un seul partenaire durant toute la vie.

"Mais noOon, cela n'a rien de triste. Au contraire une telle preuve de fidélité, je trouve cela admirable! Unique en son genre! " s'insurgea-t-elle.

Alors que sa fosse innommable ne comptait plus les passages, et que seul le Poudlard Express ne lui était peut-être pas encore passé dessus ; En reine de la mauvaise foi, Mildred se plaisait à jouer les innocentes et les vierges effarouchées. Après tout n'était-elle pas l’icône absolu du romantisme, et ce malgré les nombreux scandales qui cherchaient à ruiner sa popularité? Elle papillonna des cils en écoutant la suite des explications merveilleuses que lui contait Ronald Klump. Mais très vite, alors qu'elle en était presque arriver à vouloir se réincarner en Poulpil, le visage de Mildred se figea dans un masque de profond dégout. Non, ce n'était pas l'histoire qu'elle vouloir s'entendre conter : Comment des créatures aussi romantiques que les Poulpils pouvaient-elles oser se cracher leur encre à la gueule? C'était sale! Indigne d'un conte de fée! Mâchoire mi-close, regard inexpressif, la sorcière quadragénaire resta un instant figée quand Ronald Klump lui posa la question à un million de Galions : Qui était de savoir, où il voulait en venir? En voila une bonne question...

Visage contrit, Les lèvres en cul de dinde de Mildred s'arrondirent de stupeur, tandis que son regard vagabondait dangereusement de gauche à droite. Mais contrairement au théâtre, il n'y avait point de souffleur pour l'aider et la diriger sa réponse... Elle s'enlisa alors dans les marécage sordides de sa propre stupidité.

"A vrai dire, je ne vois où vous voulez en venir? " Comme tirer par un tentacule invisible, un sourcil de Mildred se leva en signe d'incrédulité. "Vous voulez que je crache sur mon Constantine? Et que celui-ci me crache en retour dessus pour sceller un pacte de fidélité? C'est une version bien sordide du promis-juré-craché que vous me proposez là... "

Si rusée pour tromper ses ennemis, si machiavélique quand il s'agissait de comploter, si intelligente en affaire... Mildred se comportait parfois comme la reine des bécasses. Les yeux grands ouverts, elle ne s'indigna même pas de sa propre stupidité, préférant écouter Ronald lui exposer les bases d'un plan au combien perfide pour le malheureux Constantine. Pour l'heure Mildred ne savait trop quoi penser de ce contrat pré-nuptial, signé à l'encre de Poulpinet, et qui figeait les époux à respecter leur engagement dans un contrat purement inviolable. Certes Mildred ne voulait pas voir l'amour de sa vie s'envoler vers d'autres cieux, ni se faire spolier de ses précieux bébés galions... mais... N'était-ce pas un trop dangereux et liberticide que d'avoir sans cesse le couperet de la guillotine au dessus de son couple? Mildred déglutit de manière sonore, avant d'interroger Ronald d'une voix craintive sur les conséquences d'un tel pacte :

"Et que risque celui... ou celle qui ne respectera pas les règles dudit contrat? "

Mildred avait posé cette question, même si elle connaissait déjà intuitivement la réponse. Il n'y avait qu'une issue, et elle était fatale... Certes, elle aurait son mariage, et un époux aussi fidèle et loyal qu'un Poulpinet. Jamais plus elle ne connaitrait les affres de la solitude et du célibat. Constantine serait éternellement à ses cotés, quoiqu'il en pense... Pourquoi était-ce aussi rassurant que affreux dans son esprit? Mildred n'arrivait pas encore à décrire d'où provenait son tumulte intérieur, alors que ses mains se tordaient entre elles en signe d'anxiété. La priorité de Ronald Klump, ce pour quoi elle le payait d'ailleurs, était avant toute chose de sécuriser son empire financier. Et ce parfois au détriment de la morale et des personnes. Les longs ongles effilés de Mildred tapotèrent la surface de son bureau vernis.

"Mais est-ce bien nécessaire? Je suis persuadée que cette fois-ci et contrairement aux autres goujats qui se sont joués de moi, Constantine est une exception! Une merveilleuse exception qui m'aime d'un amour profondément sincère. Vous devriez lire ce qu'il m'a écrit sur mon compte Tinder... C'était si poétique... si envoutant... Si excitant... Mwaaaah " Rien que de penser à Constantine, et à la belle promesse qu'il lui avait faite sur Tinder... et Mildred sentait le désir lui tordre soudainement les entrailles, ainsi qu'une bouffée de chaleur électrique irradier ses sens. Les jambes de la romancière s'entortillèrent sous son bureau, avant qu'elle ne reprenne plus convenablement ses esprits. "Veuillez m'excuser... " Chassant une mèche rebelle avec sévérité; elle fixa son conseiller avant de lui asséner une réplique digne de ses romans à l'eau de rose. "Croyez-moi, il m'aime comme un fou, comme un soldat, comme un loup, comme un roi... Pourquoi ne pas laisser le charme opérer? L'amour faire son œuvre? Ne me trouvez-vous pas suffisamment irrésistible? " Elle gonfla ses deux armes de séduction massive, pour les pointer en direction de Ronald, avant d'ajouter une sentence aussi prétentieuse que imparable : "Croyez-moi, aucune encre magique aussi puissante soit-elle, ne serait en mesure de rivaliser avec ma beauté, et surtout l'amour véritable que me voue Constantine... Je vous l'assure : Il est aussi tendre qu'un Poulpinet, et bien incapable de faire le moindre mal à sa promise... "

Tandis que ses doigts s'entrecroisaient dans une posture de prière, Mildred poussa un soupir langoureux aussi doux que le miel de printemps, avant qu'un doute ne vienne assaillir son esprit. Si ce pacte signé dans l'encre de pieuvre était fatal pour son Poulpinet... Qu'en était-il de sa personne? Pourrait-elle se permettre des incartades sentimentales ou plutôt bestiale auprès de Toni? Allait-elle suffoquer dans son sommeil, juste parce qu'elle avait envie de s'épanouir en dehors de son mariage? Ronald Klump était-il au fait de ses frasques lubriques aux Folies Sorcières? Ce rendait-il compte que cela pouvait la mettre en péril? Que même si elle rêvait de mariage et d'amour véritable... Elle n'était pas prête ou pas certaine de pouvoir tirer un trait définitif sur ses loisirs torrides? Mildred ne savait pas comment aborder la question avec son précieux conseiller, tant elle ne voulait pas apparaitre comme une vulgaire catin de bas étage. Lui même? Avait-il une vie sentimentale? Une vie sexuelle en dehors de sa banque? Mystère. Elle se racla la gorge pour chasser un chat imaginaire, avant d'avancer ses pions prudemment sur l'échiquier de ses questions.

"Admettons que mon Constantine accepte de signer les bases de cet engagement... Suis-je obligée de le faire également?  N'est-ce point me mettre en danger? Que se passe-t-il si la Poulpinette refuse de cracher? " Elle hésita longuement avant d'exprimer la vérité et ses doutes : "Vous savez que je vis dans un milieu où je suis amenée à faire de nombreuses rencontres... "

Avant de signer quoi que ce soit, Mildred était le genre de personne à lire après chaque virgule et s'informer du millionième astérisque. Si danger pour sa personne, il y avait, elle s’éclipserait dans un nuage d'encre.  


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Le futur plus beau jour de ma vie... [JR Ronald Klump] Icon_minitimeMar 7 Mai 2019 - 12:24
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De toute évidence, Mildred ne voyait pas vraiment où son conseiller financier voulait en venir avec son histoire de poulpinets et de poulpinettes. Pourtant Ronald estimait que son explication avait été plutôt claire…Non ? Lorsque sa chère Milady lui demanda sans détour si elle devait véritablement cracher sur son amoureux et se laisser cracher dessus en retour, Rony écarta les bras.

« Grand Merlin non ! Vous n’êtes point obligée de vous livrer à un tel rituel…
Ronald s’accouda d’un bras sur le dossier de sa chaise en cuir,… sauf si,… bien sûr, ….vous le désirez,… reprit-il lentement en coulant un regard en direction de Mildred. Il haussa les sourcils et l’observa de travers , Constantine Électrique est libre de cracher sur n’importe quelle partie de votre corps ma chère Milady, un sourire mi-complice mi- concupiscent éclaira le visage de Ron, Je ne juge pas ! » Il leva les mains de part et d’autre de son visage comme si on l’avait mis en joue.

Ronald Klump était bien placé pour savoir qu’en terme de sexualité, les gouts des uns et des autres s’avéraient multiples. Dans sa jeunesse et même  jusqu’à très récemment –genre, hier soir-, il s’était livré à des activités que certains qualifieraient volontiers  de hors normes. Au cours de sa vie, Ronald avait assouvi bon nombre de ses fantasmes, mais son truc à lui, ce qui lui plaisait vraiment, restait les costumes :  Il adorait quand Joséphine Chevalier devenait sa nurse ou quand Robin MacFarlane le faisait marcher au pas après qu’il ait été un vilain petit poney désobéissant.

Rony s’épanouissait dans ces relations –certes tarifées- mais qui lui permettaient de vivre pleinement  et sereinement sa sexualité. Ces expériences lui avaient également permis de développer une grande tolérance envers ses contemporains si bien qu’il ne portait aucun jugement sur les agissements débridés de Mildred…

En retour, la romancière ne s’offusquait pas de ses combines juridiques pour  le moins douteuse et lorsqu’elle comprit enfin où Rony voulait en venir avec ses explications subaquatiques elle posa LA question  fatidique : Quel était le risque encouru par le signataire d’un contrat à l’encre de Poulpil s’il ne respectait pas son engagement ?
Ronald coula un regard dépourvu d’embarras en direction de sa chère Milady. Elle devinait déjà la réponse et voulait juste se la voir confirmer aussi Ronald fit courir son pouce horizontalement de part et d’autre de son cou.

« Couic. » dit-il avant de laisser pendre sa langue mollement à l’extérieur de sa bouche.

Adieu Constantine Électrique ! Bonjour Constantine Hors-Tension !

Enfin, cette éventualité ne semblait pas encore d’actualité tant Mildred paraissait séduite et aveuglée par son amant 2000 volts. Ronald craignait plus que tout les emballements amoureux de sa grosse Poule aux œufs d’or. Il la savait complètement capable de perdre pieds pour un homme dont elle était éprise. Il ne comptait pas lui briser tous ses espoirs d’amour fou, loin de là, -Rony ne tenait pas particulièrement à subir le courroux de sa cliente-  il devait juste faire en sorte que les finances de la romancière ne soient pas impactées par son union, qu'elle qu’en soit l’issue. L’expert en finance se pencha donc  en avant pour se rapprocher quelque peu de la sorcière rousse :

« Milady, Il posa ses deux mains sur les siennes, vous êtes convaincue que votre Poulpinet ne vous fera jamais aucun mal et j’en suis très heureux pour vous, Il esquissa un sourire rassurant, Les  propriétés magiques de l’encre de Poulpil ne seront donc jamais mobilisées, poursuivit-il comme s’il s’agissait d’une évidence,  alors pourquoi craindre pour la vie de votre Constantine adoré ?
Ronald fit rouler ses pupilles avec ostentation, Encre de Poulpil ou pas, vous vivrez heureux, tous les deux. La seule différence c’est que votre conseiller financier préféré  sera nettement plus rassuré si vous  écoutez ses conseils. Vous savez à quel point je ne laisse rien au hasard,  l’incertitude me donne des palpitations. Il posa sur elle un regard amical, Je vous le demande comme une faveur personnelle Milady : Pensez  à mon pacemaker. »

Avant de consentir –ou non- à lui donner raison, Mildred avait toutefois une dernière question à lui poser. Ronald comprenait aisément où elle voulait en venir. Aussi amoureuse soit-elle, sa cliente n’était visiblement pas prête à faire une croix sur ses parties de jambes en l’air enfiévrées avec le beau Toni. Comment l’en blâmer ? A l’instar de l’imminent journaliste de la Gazette, Yann Poïx, Ronald était incapable d’aimer une femme de plus de 40 ans. Il trouvait cela bien trop vieux. Mildred, tout comme eux, appréciait la chair fraiche, et surtout, ferme. Hors, Constantine Egalité devait déjà avoir la quarantaine bien tapée. Il était parfait pour échanger des promesses d’amour éternel devant un coucher de soleil mais il remplissait nettement moins bien le rôle de poutre ambulante que Toni…

« Pas d’inquiétude Milady, expliqua donc Rony en fermant les yeux en signe de totale maitrise de la situation, Il vous suffit de signer le contrat avec de l’encre normale et vous pourrez continuer à vaquer à vos occupations comme c’est déjà le cas aujourd’hui. » autrement dit, tromper allégrement votre futur mari. Ronald plongea la main dans la poche intérieure de sa veste de costume pour en sortir son Pear Two à la finition dorée, avez-vous d’autres questions ma chère ou puis-je contacter mes amis bermudiens ? »
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