Roy saisit le journal pas mal abîmé de toutes les péripéties qu’il avait dû vivre entre les mains de Valery. La lecture de l’article en question fut rapide, ses yeux dévalaient littéralement la page. L’attitude de Valery complètement décomposé et tout sanglotant à côté de lui le paniquait un peu, à vrai dire. L’affaire était grave de toute évidence, alors il pouvait être à moitié à poil, ce n’était pas très important. Il ne cessait de relire les mêmes phrases, celles qui parlaient précisément de plusieurs loups-garou tués, d’autres enfuis… Et il paniquait. Clairement. Même si son geste pour refermer le journal fut étonnamment calme, et sa voix étonnamment dure quand il répliqua :

« Arrête de pleurer. Il est pas mort, ok ? On le saurait, sinon. » Il ne savait diantre comment ils auraient pu le savoir, mais c’était ce que Roy préférait croire pour éviter de s’effondrer lui aussi. « Il a dû s’enfuir, c’est tout… Tu sais pas où il est allé cette nuit ? C’était quand la dernière fois que vous vous êtes vus ? »

Il relit encore une fois l’article, plus attentivement, comme à la recherche d’un détail qui aurait pu lui échapper, ou du nom de Klemens, tiens, cela aurait été encore plus simple. Il n’apparaissait pas, bien sûr, c’était trop facile. En revanche, on mentionnait les potions tue-loups, chose à laquelle Roy n’avait pas vraiment fait attention à sa première lecture, puisqu’il avait tout de suite sauté aux faits. Maintenant que son cerveau avait fait quelques liens, sa voix devenait blanche.

« J’comprends pas… Je lui ai vendu une potion pour ce mois, mais c’est exactement la même que d’habitude. Elle a toujours fonctionné… Pourquoi pas cette fois, hein ? C’est du gros délire. »

Pourtant c’était la seule explication logique, si Klem avait participé à l’attaque. Ce n’était pas le genre à marcher volontairement dans ce genre de rébellion. Il avait dû perdre le contrôle.

La voix de Valery ramena Roy au sujet essentiel, à un moment où il s’égarait dans des pensées nerveuses. Oui, il fallait d’abord retrouver Klemens. Il règlerait lui-même la question de la potion plus tard.

« T’as raison. On va… On va le trouver. »

En même temps qu’il dit ça, sa voix perd de conviction, parce qu’il n’a strictement aucune idée d’où commencer. Klemens pouvait être… absolument n’importe où. Le connaissant, sans doute dans un pays étranger, d’ailleurs. Il avait déjà plusieurs fois parlé de quitter l’Angleterre, Roy s’en était autant habitué qu’agacé. Mais il n’y avait jamais vraiment cru. Il pensait naïvement que Klemens resterait. Certaines phrases lui revenaient à l’esprit, tandis qu’il enfilait ses vêtements. « … si vraiment les choses tournent mal, je peux encore partir. Je n'ai pas d'attache ici, pas de famille. Juste des potes super cool que ça me ferait chier d'abandonner. » Des potes qu’il n’avait pas jugé nécessaire de prévenir, visiblement.

Roy ne vit pas tout de suite que Valery tournait de l’œil, juste à côté de lui. Ce fut le bruit d’un corps qui tombe qui le tira de ses pensées colériques. Il accourut, pas préparé du tout à le voir faire un malaise. D’abord il venait sangloter chez lui, maintenant, il était à deux doigts de perdre connaissance… Mais que diable était-il sensé faire ? Pour une fois, Roy ne se comporta pas trop comme un lourdeau pas doué de ses deux mains, et redressa comme il put le danseur, en le faisant s’asseoir contre le mur.

« Calme-toi, ok ? On va le trouver, je te dis, panique pas. Il soupira, pour évacuer son inquiétude. Oublié de manger, hein ? Ca t’arrive souvent d’oublier de manger ? »

Il n’était pas dupe, il savait que Valery avait déjà fait des malaises. C’était juste la première fois qu’il y assistait. Entre lui et Klemens qui avait disparu, il y avait mieux, comme façon de finir sa soirée. Valery faisait comme si tout allait bien, avec son sourire, mais ça ne rassurait pas Roy pour autant.

« Oublie Klem pour l’instant. Tu veux que je te ramène un truc ? »

Roy laissa à Valery le temps de récupérer, sans rien dire, sans s’offusquer du fait qu’il s’appuie un peu contre lui, au contraire, il garda une main sur son épaule. En vérité, il se sentait totalement maladroit, totalement ignorant de ce qu’il fallait faire, mais se braquer était forcément exclu. Et puis, il n’en avait pas envie, de toute façon. Quelque part, ça le touchait un peu de le voir tout faible comme ça. Un p’tit peu.

Alors il l’aida à se relever, en faisant gaffe à où il mettait les pieds. Dès qu’il jugea qu’il pouvait le lâcher sans qu’il lui fasse la mauvaise surprise de rechuter, Roy s’écarta de Valery. Il ne s’habituerait probablement jamais à ce genre de situation. Il avait presque envie de secouer Val en lui hurlant « Allez, redeviens stupide et insupportable comme avant ! », il le préférait chiant, tout compte fait.

« On y va, alors, répondit-il aussitôt. Il faut bien commencer quelque part. T’es allé voir dans son appart ? »

« T’es jamais allé chez lui ? » qu’il s’enquiert, étonné, presque en même temps que Val lui demande s’il sait où habite Klem. Il hocha la tête en signe d’affirmation, un peu trop dans ses pensées pour remarquer que le ton qu’empruntait Val avait des airs de déjà vu. Il était déjà venu chez Klemens, oui, une fois, il y a plusieurs années de ça, quand ils bossaient ensemble. Il fallait dire que le loup n’était pas spécialement fier de son appart, et en effet, le taudis que lui louait Griggs méritait presque d’être offert, au vu de la qualité. Roy avait beau râler que Klemens squatte trop souvent chez lui, il ne pouvait pas lui fermer la porte, quand il savait dans quel endroit il vivait. Et tant pis si Klemens prenait ça pour de la pitié.

Les chouinements de Valery lui firent lever la tête, puis soupirer, à la vue de ses pauvres pieds tout nus. Entre le pyjama, et ça…

« Tss, tu transplanes toujours chez les gens sans t’habiller ? » Etait-il obligé de lui faire une tête de chien battu, comme s’il allait lui dire que ses pieds pouvaient encore crever ? « Et ‘me regarde pas comme ça, hé. »

Il le suivit sans broncher plus, attendant patiemment que Valery finisse de lacer ses chaussures, la tête bizarrement baissée comme s’il évitait son regard. On dirait vraiment un gosse, parfois, se dit-il, mains dans les poches. Il faisait si peur que ça ?

La question suivante le prit de court. Roy était à trois mille lieues de se douter que Valery pensait à ça, alors qu’il tirait sa tête toute honteuse. De toute façon, il ne comprenait rien à ce mec, surtout ces derniers temps, il agissait bien bizarrement. Roy croisa les bras, un peu… contrarié que ce sujet soit remis sur le tapis. Ce n’était pas forcément un bon souvenir.

« Tss, on peut savoir ce que t’insinues ? Il embrassait très bien, d’abord. Roy hésita quelques secondes. Il n’était plus vraiment d’humeur à continuer cette blague, et puis à quoi bon nier, de toute manière, Valery était déjà convaincu de la réponse. Oui, c’est vrai. Je t’ai dit que c’était pas le cas pour te faire poireauter. Pourquoi cette question ? »

Et pourquoi maintenant, surtout ?

Bien. La conversation commençait vraiment à devenir étrange. On se calme, Roy, on réfléchit. Et si tu essayais trois secondes de te mettre dans le cerveau de Val ici présent, hum ? Il n’aimait pas son ton accusateur. Mais il se souvenait aussi que Valery avait sous entendu certaines choses quelques jours plus tôt, ou du moins, Roy en avait fait l’hypothèse… En fait, l’expression actuelle sur le visage du danseur, il l’avait déjà vue, justement quand il était venu lui tirer les vers du nez à propos de Juliana. Alors tout ceci n’était qu’une autre démonstration de jalousie ? Jaloux de qui, cette fois, de lui ou de Klem ? Roy n’avait pas envie de jouer aux devinettes à nouveau. L’agacement lui montait très vite au nez, tiens.

« Je dois te rappeler qui a fait la blague le premier ? ne put-il s’empêcher de rétorquer. Lui qui croyait que cette stupide affaire était close depuis un moment. Laisse tomber, ok ? J’ai pas envie de remettre le sujet sur le tapis, et c'est pas le moment. »

Mais Valery insistait, et lui posait très justement la question qu’il ne souhaitait pas qu’on lui pose. C’était bien plus pour cette raison que pour se venger, d’ailleurs, qu’il avait caché la chose à Valery. Parce qu’il savait pertinemment qu’il allait lui poser des questions.

« Parfaitement, je suis hétéro. Et j’ai envie de dire que tu ferais bien de t’en souvenir. »

Clairement, il le provoquait. Juste pour voir sa réaction. Juste pour voir si ses intuitions étaient justes. Parce qu’il n’aimait pas du tout cette attitude ambigüe dans laquelle Valery s’était installé depuis leur dernière discussion, et qui lui donnait la sensation de marcher sur des œufs à chaque fois qu’il ouvrait la bouche. Quant à Klem, il n’avait pas à se justifier, il n’avait même pas du tout envie de le faire.

« Et tu devrais me remercier au lieu de me faire des reproches, parce que ton cher Klem aurait pu se barrer à ce moment-là, autrement. »

Brave Roy qui leur avait évité le pire, alors qu’il avait juste été prêt à tout et surtout n’importe quoi pour retenir Klem. On avait vu mieux niveau bonne foi. Il attrapa son bras un peu sèchement et les fit transplaner, espérant du même coup que la conversation était close. Ils atterrirent près du lit à moitié défoncé de Klemens. Le lieu était aussi miteux que dans ses souvenirs, mais surtout… bien plus vide. A peine trois pulls se battaient en duel dans l’armoire à moitié ouverte du loup. Non seulement il était parti, mais il l’avait fait bien précipitamment.

« Une chose est sûre, c’était… un peu plus rempli, quand j’suis venu. »

Roy lança un regard plus que noir au danseur, peu amène de le voir poursuivre sur le sujet. Ils n’avaient pas un Klemens à retrouver ? N’était-ce pas plus important que des espèces de chamailleries qui ne feraient que les diviser, à un moment où ils avaient plutôt besoin de se serrer les coudes ? Non. Non, Valery était bien décidé à péter un câble.

Encore une fois, Roy encaisse les majuscules. En l'espace de quelques jours, il aura réussi le record de faire deux fois hurler de colère un homme plutôt connu pour rester zen. Même quand il lui avait pété le nez, il avait à peine bronché, c'est dire du personnage. Là, Roy n’avait… concrètement rien fait –d’accord, peut-être, une ou deux phrases assassines lui avaient échappé- et il se prenait en pleine face la plus grosse engueulade de sa vie. Sa sœur Irina mise à part. Il se mit immédiatement sur la défensive, en moins de temps qu’il ne faut à Val pour reprendre sa respiration.

« Non mais baisse d’un ton, déjà, proféra t-il, la colère à peine contenue dans sa voix. Je lui ai refilé exactement les mêmes potions que d’habitude, et il a jamais eu de problème avec. C’est pas ma… »

Le mot faute se noya dans la suite du discours, qui, tiens donc, partait totalement sur un autre sujet. Ok il pète vraiment un câble là. Ca ne sentait pas bon, pas bon du tout. Roy le vit au teint de Valery qui devint blanc en moins de trois secondes, à sa voix qui s’éteignit sans prévenir. Il rattrapa de justesse le corps du danseur avant qu’il ne heurte le sol. Bordel de troll. Encore une chose qui n’était pas prévue du tout et à laquelle Roy ne savait absolument pas comment réagir.

Alors il fit la première chose qui lui passa à l’esprit. Il les fit transplaner, lui et Valery, dans son appartement, où au moins, il savait où étaient rangés les potions de soin. Il n’avait pas un truc contre l’évanouissement dans tout ce bazar à moitié licite ? Mais il se ravisa, à moitié parce qu’il ne trouvait pas dans sa panique, l’autre moitié parce qu’il n’avait pas envie d’empoisonner Val avec toutes les potions du pays qui avaient l’air de dysfonctionner toutes en même temps. Alors il revient vers les quatre-vingt kilos du danseur qu’il avait par miracle réussi à allonger sur son lit et… lui met quelques bonnes claques.

« Allez Val réveille-toi, merde. Réveille-toi. » qu’il répétait en le secouant.

Pas très efficace. Il sortit sa baguette, qu’il utilisait assez rarement en fin de compte, traumatisé qu’il était des cours de sortilèges où il n’a jamais pu avoir plus que P. Il déglutit. Moment de vérité.

« Enervatum ! »

D’accord. Il n’avait pas mesuré sa force. Ou alors le nez qu’il lui avait cassé était encore trop fragile pour supporter ses claques. Néanmoins, Roy fut trop soulagé de le voir se réveiller pour s’y attarder.

« Purée. C’était quoi tout ça ? »

Qu’il souffla, sans tellement attendre de réponse. Il avait juste eu réellement peur. Même le fait de le voir pleurer le paniquait tout à coup beaucoup moins, en comparaison à ce qu’il avait ressenti les soixante dernières secondes. Sa question fit un peu remonter son anxiété. Il fallait le ménager, éviter une autre crise émotionnelle. Mais Val n’était pas un gosse. Il n’allait pas lui répondre que tout allait bien et qu’il n’avait rien à craindre, alors que c’était loin d’être la vérité. Ils connaissaient Klem tous les deux, ils avaient pressenti la réponse dès la lecture de l'article.

« A mon avis, oui, il a quitté le pays. »

Et il ne sut pas quoi ajouter. Qu’est-ce qu’ils pouvaient faire d’autre ? Pas grand-chose à part attendre. S’entraider. Roy essuya d’un coup de baguette les traces de sang sur le visage du danseur. Effaré de comprendre qu’il était au moins à moitié responsable de ce carnage. Il ne parlait pas du coup de poing au bar –quoique, ça en faisait partie- mais de cette énorme crise de colère que Valery avait dirigé contre lui avant de s’effondrer, tout ça parce qu’il n’avait pas su fermer sa grande gueule. De cette scène qu’il lui avait faite quand il était venu chez lui, quelques jours plus tôt, parce que Roy n’avait pas pu s’empêcher de l’humilier. Surtout, il parlait de cette situation dans laquelle ils se retrouvaient tous les deux, sans Klem, parce qu’il lui avait visiblement fourni une mauvaise potion. Et son absence avait l’air d’avoir creusé un trou bien plus béant chez Valery que chez lui.

Alors il le regardait, au moins autant honteux que lui, sauf que Roy le cachait mieux, ou en tout cas, s’en efforçait. Il s’assit lui aussi sur son lit, à côté de Val, avec un long soupir. Toutes ces émotions l’avaient vidé, littéralement. Il n’avait ni l’envie, ni la force de repousser Val. En fait, il fit même quelque chose qu’il faisait très rarement, en de rares occasions, avec seulement quelques rares personnes. Parce que Roy est maladroit quand il veut réconforter les gens, et il le sait donc il évite. Mais parfois il le fait quand même, quand la situation l’exige, ou quand il a été trop con. Il entoura donc l’épaule du danseur d’un bras, rabattant sa tête contre son épaule, juste quelques secondes.

« T’excuse pas, c’est moi qui devrais. Reste. » Il hésite un peu. « Et j’suis désolé… pour Klem. »

Il avait l’impression de dire des paroles vides de sens, sans intérêt, maladroites, c’était affreux. Il était complètement incertain de ce qu’il fallait dire. Quelque chose le tracassait, quand même.

« Ca t’arrive souvent ce genre de… crise ? »

Il s’était contenté d’un mot un peu passe-partout, pas certain de comment appeler une succession de pleurs, évanouissement, colères, léthargie, autrement que « truc pire qu’une femme qui avait ses règles ».

Son mauvais caractère devait jouer aussi ? Ce n’était donc pas à ça que Valery pensait initialement ? Roy reste intrigué trente secondes, avant de décider de changer de sujet. Il n’était pas certain de vouloir savoir ce qui chez lui mettait le danseur hors de lui.

Il s’apprêtait à se lever quand un « tu restes là » autoritaire le rendit immobile, quelques secondes. L’argumentaire de Valery… se tenait. Ou tout du moins du point de vue d’un Roy que la fatigue rendait plus indifférent que d’habitude, et la petite pointe de culpabilité plus coulant. C’était le plus regrettable. Pour autant, Roy était contrarié, alors il protesta quand même :

« Hé, j’suis pas un doudou. Je dors… là, pas loin, au cas où y a un problème, j’suis là. »

Il comprenait que Valery ait besoin d’une présence rassurante pour dormir après tout ce qui était arrivé, mais il n’était pas Klem, ni un de ses amants pour lui fournir ce genre d’affection. Dormir avec lui ? Il n’y avait que les femmes qui pouvaient faire ce genre de choses sans que ça prête à confusion, Roy en était convaincu. Et il espérait que sa mine renfrognée le faisait bien comprendre à Val.

Le dernier argument avait une force de conviction telle qu’elle fit hésiter le trafiquant. Oui, Roy pensait parfois  avec son estomac, souvent avec sa flemme, avoir un larbin pour lui faire la cuisine et le ménage était à ses yeux plus qu’appréciable –c’était principalement ce qu’il recherchait chez un colocataire, il n’avait pas encore trouvé, bizarrement.

« Mouais. Y a intérêt à avoir une blinde de trucs à manger demain. Et si tu prends toute la couverture, je t’éjecte par terre. Tu m’écoutes déjà plus, hein ? »

C’était limite s’il n’allait pas se mettre à ronfler. Roy soupira. Impressionnant cette capacité qu’il avait à vite s’endormir. La faute à cette fin de soirée très éreintante, dirons-nous. La fatigue lui ouvrait grand les bras à lui aussi, tellement qu’il s’affala sans plus de cérémonie sur son bout de lit, à une distance respectable du danseur, et très vite, un sommeil assez agité l’enveloppa.

Les images de loups garou et de sandwichs au fromage s'effacèrent de son imaginaire lorsqu'il rouvrit les yeux le lendemain, et, première chose qu’il remarqua : il n’était pas seul dans son lit. Il le savait parce que des bras derrière lui entouraient sa taille. Les souvenirs de la veille remontèrent assez vite, et assez désagréablement, sans lui laisser le loisir de se poser plus de questions. D’un coup de coude, il repoussa Valery sans grand succès –la bête était lourde- mais il espérait au moins l’avoir réveillé. La première chose qu’il apercevra au réveil sera sa tête mécontente, tiens.

« Bravo, Val, bravo. Même pas tu respectes le deal, quoi. »

Râler de bon matin, une affaire de quotidien chez Roy.