♦ Léa Ollivander ♦

Léa Ollivander. C'est la personne qui vous a envoyé sa candidature pour être enseignante à Poudlard. Ce nom ne vous dit pas grand chose, alors vous vous êtes renseignés autour de vous. On vous a fournit des photos d'elle du temps où elle travaillait au ministère. Peu importe l'âge, ces cheveux sont toujours longs, mais parfois dégradés, parfois attachés d'une couleur variant du noir étant jeune au brun actuel. Ses yeux sont d'un bleu très clair, presque transperçant, assez jolie au demeurant mais qui ne vous touche pas plus que ça. Son visage est ovale et sa bouche menue avec des lèvres pleines. Elle n'a pas beaucoup de joues sans être pour autant squelettique, mais ses traits vous paraissent un peu trop creusé. Encore une de ses femmes qui font des régimes à coup sûr! Au vu de sa taille de hanche, il y a peu de chance que vous vous trompiez, d'autant plus que représentant un membre du ministère, elle a du faire attention à son image... Elle est une jolie personne, c'est vrai, un peu menue, presque discrète si sur cette photo datant de 1992, elle n'était pas si maquillée. Peut-être pour paraitre plus professionnelle ou plus vieille à l'époque. Vous remarquez pourtant que si le maquillage n'a pas disparu, il s'est fait plus discret aux fils des ans. Elle a bon goût sur ce terrain-là en tout cas... Un point positif : peu de poitrine, c'est peut-être une femme qui a donc gagné de l'argent grâce à son boulot plutôt qu'à son physique... Puis vous vous rappelez qu'elle est jolie et que tous les hommes ne font une fixette sur la poitrine et revenez sur votre avis : elle peut très bien être une de ses femmes... Bref, elle est très jolie, elle a un charmant sourire, de beaux yeux, mais personne n'est parfait. Si ça se trouve, elle a prit 20 kilos depuis qu'elle a démissionné du département de contrôle et régulation des créatures magiques! Ce serait drôle, hein?

Vous ouvrez donc l'enveloppe et sortez un parchemin remplis de renseignements ainsi qu'une coupure de journal. Vous posez la coupure de journal de côté, vous la lirez après. Léa Ollivander vous a donc écrit pour postuler au poste d'enseignante en Soins et Créatures magiques. Son écriture est assez fine -peut-être trop, vous êtes pointilleux!- et un peu penchée parfois -t, p, q, d- et parfois pas -tout le reste-. Elle vous écrit qu'elle souhaite ce poste et vous invite à parcourir son CV -vous le ferez après n'ahméoh!- qui se trouve sur une feuille à part. Elle estime être à la hauteur de ce poste pour plusieurs raisons : elle se décrit comme quelqu'un qui sait s'investir quand elle entreprends quelque chose, elle tient à coeur le sujet des créatures et des êtres -elle insiste sur ce dernier point- magiques. ici, elle vous renvoie à son CV. Et ben, elle insiste là-dessus... Elle se présente également comme quelqu'un de juste, curieux et consciencieux dans son travail qui aime aider. Ça fait un peu cliché tout ça, non? Étonnamment, vous lisez une phrase juste en dessous. La candidate a fait une liste de ses défauts! C'est une blague? Elle déplore sa tendance à s'éparpiller, son inexpérience ou presque dans le domaine de l'enseignement. Elle écrit également qu'elle est parfois trop indulgente et adepte des méthodes d'enseignements qui diffèrent de ceux de la vieille école. Elle use du terme "décalé" à ce sujet. Qu'est-ce que ça veut dire, ça? Cependant, vous lisez bien qu'elle considère que ces défauts peuvent être des forces dans l'enseignement car elle est partisane d'un programme de cours le plus vaste possible et que son absence d'expérience en milieux scolaire lui évite d'être quelqu'un de désillusionné ou trop routinier dans leur façon de faire comme le sont les vieux professeurs. Ne serait-elle pas un peu prétentieuse pour affirmer de pareille choses? Elle se décrit enfin comme quelqu'un de souriant et de jeune, donc enthousiaste, qui fourmille d'idées et de projets pour donner au jeunes l'envie d'apprendre. Ne pas confondre vitesse et précipitation, ne l'a-t-elle jamais appris? Un chouia trop enthousiaste à votre goût on dirait...
Machinalement, vous reposez le papier sur la table et parcourez son CV. En effet, vous comprenez pourquoi elle y fait référence. Son nombre de postes accumulés depuis sa sortie de Poudlard sont impressionnants, on dirait qu'elle a eu du mal à se fixer à quelque part cependant, et ça, c'est plutôt un point négatif. Mais bon, elle postule pour une matière où elle connait des choses, c'est certain. Sans oublier que ses résultats à la sortie de Poudlard n'était pas mauvais, 5 Aspics avec la mention Acceptable en Potions, Sortilège, Métamorphose, Arithmancie et Etude des Moldus. Tiens, c'est étrange, vous notez qu'avec les SCM, cela fait trois matières optionnels choisis au lieu des deux traditionnels. Une bucheuse étant élève, peut-être? Cependant, son échec en botanique ou en astronomie ne joue pas en sa faveur pour autant. Vous notez également la rédaction d'un livre qui se présente comme un défenseur des droits aux créatures magiques considérés comme ayant une intelligence inférieur à l'être humain. Une originale on dirait... Elle ne mentait pas quand elle disait que ce sujet la tenait à coeur... Mais ce surplus de qualification vous parait bizarre quand même.
Curieux, vous prenez l'article découpé dans Le Sorcier du Dimanche et déplier le morceau de journal et vous le lisez...

Journaliste de formation, John McAlister avait toujours une oreille qui trainait et il avait entendu parler d'une femme qui postulait pour travailler à Poudlard. Guider par sa volonté d'avoir le scoop de la semaine, voire du mois, il lui avait envoyé un hibou pour lui supplier une interview et avait reçu une réponse positive, l'invitant chez elle, dans un petit appartement côté sorcier à Bristol. A présent, il était devant sa porte et il y frappa. La porte s'ouvrit dix secondes plus tard, sur une jeune femme d'un mètre 60-70, habillé en robe de sorcière. Lui souriant, elle demanda :

"Vous êtes John McAlister, c'est bien ça?
-C'est ça, c'est moi qui vous ai contacté.
-Très bien, entrez je vous prie."

Toujours souriante, elle ouvrit la porte en grand, l'invitant à entrer. Il pénétra dans le hall d'entrée et avança jusqu'au salon qui s'ouvrait devant lui, dédaignant à droite la cuisine et la salle de bain et à gauche une chambre et les toilettes. Il pénétra dans une pièce lumineuse, une table basse devant lui, coincé entre deux canapés. Regardant autour de lui, il vit l'intérieur décoré avec goût, le tout était dans tes tons bruns-pastels, la cheminée était fermée et éteinte et dessus étaient posés des figurines animés d'un Suédois à museau court, d'un Véracrasses et d'un Re'em. Un miaulement attira son attention et il vit un gros chat tigré brun venir se frotter contre ses jambes.

"Vous voulez boire quelque chose? Ne faites pas attention à Bastet, il cherche juste si vous avez quelque chose d'intéressant à manger sur vous. Dans 5 minutes, il s'en ira.
-Du jus de citrouille, si vous avez.
-Pas de problème.

La jeune femme disparu donc dans la cuisine après avoir fermée la porte d'entrée à clef. John alla s'installer sur le canapé et regardait autour de lui. Son œil de journaliste capta la collection de figurines de créatures magiques dans une victime, il devait y en avoir une bonne centaine, mais il nota également l'absence totale de photo de famille comme il y en avait dans nombres de familles de sorciers. Pourquoi cette absence? Ses réflexions furent interrompu par un plateau volant où était posé deux grandes verres et une carafe transparente remplis de jus de citrouille.

"Anis..."

La jeune femme venait de râler contre une petite chatte qui s'était faufilé entre ses jambes, manquant de la faire trébucher. Elle se dirigea vers lui et alla s'assoir en face de lui, sur le canapé d'en face.

"Alors... Vous voulez faire un article sur moi, c'est cela?
-Oui.
-Je vous écoute.
-Avant tout, je demande votre plus grande sincérité.
-Il n'y a pas de problème.

Miss Ollivander avait un peu froncé les sourcils à cette unique exigence qu'il posait mais avait répondu sans hésitation. Satisfait, il commença donc son interview avec une plume magique qui transcrivait fidèlement tout ce qui était dit. Il remanierait l'interview lui-même une fois rentrer. Puis il enverrait la forme finale de l'interview à Miss Ollivander pour lui demander son autorisation de faire publier son interview. Cette méthode lui évitait les plaintes que certains de ses collègues recevaient.

"Très bien. D'abord, vous vous appelez Léa Ollivander, c'est bien ça?
-En effet.
-Et vous avez postuler pour devenir professeur de Soins Aux Créatures Magiques à Poudlard, n'est-ce pas?
-C'est exact.
-Pourquoi?
-Je me suis rendu compte cet été que ce serait peut-être ma voie.
-Comment ça?"

Miss Ollivander sourit avant de répondre :

"Un collègue qui travaillait à la section des dragons m'a demandé cet été de s'occuper de son fils qui aurait des lacunes dans certaines matières et j'ai adoré l'aider.
-Vous pouvez me dire de qui il s'agit?"

Le sourire de la jeune femme s'élargit :

"Non, malheureusement. Je n'aimerais pas qu'il est des problèmes à Poudlard à cause de moi alors que j'ai essayé de l'aider.
-C'est compréhensible. Vous avez quitter le ministère il y a peu de temps. Pourquoi?"

La jeune femme expira et entrecroisa ses doigts alors qu'elle posait ses coudes sur ses genoux. Elle avait l'air de choisir ses mots.

"C'était très intéressant mais j'en avais un peu marre de me battre dans le vide.
-Qu'est-ce que vous voulez dire?
-Que j'ai bataillé pour le droit de certains esprits et que mes convictions ne sont pas souvent partager...
-Ce n'est pas la première fois, n'est-ce pas?
-Non, en effet. J'ai rencontré ce problème dans la plupart des différents bureaux que j'ai traversé. On est peu à vouloir faire changer les choses pour les créatures et les êtres magiques. On voit quelques politiciens et partis en parler, ce sont toujours que paroles. Quand on propose des choses concrètes, les gens partent en courant. Ou presque."

Elle ponctua sa dernière phrase d'un sourire.

"Vous avez un problème avec la politique actuelle?"

La jeune femme se laissa aller contre le dossier de son fauteuil avec toujours un léger sourire. Etait-il forcé ou était-elle toujours d'humeur agréable?

"Non, pas du tout. Ça m'intéresse beaucoup au contraire.
-Pourtant vous ne faites partit d'aucun parti.
-Il faut être membre d'un parti politique pour s'intéresser à ce qu'ils disent et ce qu'ils proposent?
-Non, en effet. Qu'est-ce que vous pensez de la politique actuelle?
-... C'est-à-dire? Parce que la politique actuelle, c'est quand même assez large..
-Est-ce que vous soutenez les actions du gouvernement?"

Miss Ollivander fit une légère grimace.

"Pas toutes.
-C'est-à-dire?
-Et bien, la réforme universitaire, par exemple, je suis contre. Enfin pas tout-à-fait. L'idée est bonne mais l'obligation me dérange. Je suis à peu près d'accord avec toutes les critiques que l'on peut formuler sur le sujet. je ne crois pas qu'un jeune qui veuille devenir fabricant de baguette est besoin de connaitre le monde moldu plus qu'à l'école. Et puis, ce serait quoi l'équivalent moldu? Un fusil? Non, franchement, je trouve ça excessif. C'est pareil pour cette transformation de l'option d’Étude des Moldus en matière obligatoire. Poudlard et le Ministère ont toujours été des organisations très séparés et indépendantes. Le ministère n'a pas à y mettre son nez. On a déjà vu où entrainait des interventions du ministère dans les affaires de l'école par le passé, mais certains n'ont visiblement pas retenus la leçon."

Et bien... Elle était bavarde sur le sujet... Curieux sur le sujet, puisqu'elle semblait bien vouloir en discuter, John poussa son avantage :

"Vous n'êtes donc pas vraiment en phase avec le gouvernement actuelle...
-Oh non, c'est pas ça. Je vous l'ai dis, l'idée est bonne et c'est vrai que c'est intéressant; Quelqu'un qui voudra étudié l'histoire de la magie de manière plus poussée sera toujours avantagée s'il étudie également l'histoire moldus car nos deux mondes ont une histoire commune. Quelqu'un qui va travailler dans le droit peut suivre des cours de droit moldus, ça lui seras presque forcément utile au moins une fois dans sa carrière. Ça peut avoir son utilité, je dis pas le contraire mais pas de manière systématique. Quelqu'un qui veut organiser des matchs  de quidditch pourrait être intéresser par l'histoire de sport moldus, mais ça lui seras jamais utile. Cette obligation d'étude de deux ans... Je suis bien contente de ne pas avoir à le passer et je plains tous les pauvres bougres qui vont devoir se taper 2 ans de cours où ils vont s'ennuyer à mourir. J'appelle ça perdre son temps. Au lieu d'effacer les préjugés, ça peut même exacerbé l'antipathie de certains sorciers à leur égard. Obliger les gens n'a jamais été productif. La comparaison va être brutale, mais on a déjà vu par le passé des gens faire de même, et ils n'ont obtenus que le résultat contraire.
-Vous parlez de Vous-Savez-Qui?
-Ou de Fudge, Ombrage et bien d'autres... Mais oui, vous avez saisit le gros de mon idée. Je vous avais dit que ce serait brutale comme comparaison, ajouta la jeune femme en riant.
-Que pensez-vous des autres partis?
-Qu'aucun ne pourrait faire mieux que la parti actuel.
-Ça veut dire que vous estimez que les autres sont moins bons?
-Pas du tout, juste qu'aucun ne sort du lot. Il ne ferait pas mieux dans le sens où... Comment dire? Hum... Aucune des parti, à mon humble avis, ne ferait plus de miracles qu'un autre. Pour moi, ils se valent.
-Ils grinceront des dents en lisant ça..."

La jeune femme éclata de rire.

"Oui, en effet, et j'en suis désolée car j'ai quelques amis parmi les membres de l'APPEL, mais c'est malheureusement la vérité. A mes yeux, ils ont tous de bonnes idées et leurs arguments sont valables. Le problèmes, c'est qu'ils ont tous des failles et disent des absurdités gros comme Bastet.
-Bastet?
-Pardon! Mon chat! Vous savez, le gros truc qui est là-bas qui sert de carpette. Vous croyiez que c'est un tapis, n'est-ce pas? Et bien presque, le tapis est en dessous et le truc qui est tigré au-dessus, c'est un chat."

John hésita à sourire mais en la voyant s'amuser de sa description, il s'autorisa à sourire.

"D'accord. Vous avez avoir des amis à l'APPEL?
-Mon ex.
-Votre ex?
-Oui. c'est un truc assez amusant. Il vient d'une famille où parler politique finit toujours par tourner en dispute familiale et a toujours voulu se tenir à l'écart de ce genre de débat. Je lui ai montré qu'on pouvait parler politique sans s'engueuler et comme à l'époque, j'avais plus ou moins des affinités avec ce parti, il a complètement adhéré à leurs idées et actions et il est un de leur membre à présent."

Cette anecdote semblait beaucoup l'amuser et John se demanda pourquoi  mais il nota tout de même en commentaire personnel qu'elle était très souriante et assez agréable quoi qu'il se demandait si parfois, elle ne se moquait pas de lui...

"Vous avez votre opinion des autres partis, j'imagine?
-Un peu, vous voulez l'entendre, j'imagine?
-Vous avez juste.
-Hum... Je vais caricaturer mais le parti au pouvoir est trop ouvert à la limite de l’inconscience mais plein de bonne volonté. L'APPEL a des bonnes idées et de bons membres, mais ils font plus galerie d'anciens combattants que de véritables acteurs de la politique car ils n'agissent pas. Le SPAM... hum... y a des bonnes idées mais y a plus de mauvaises que de bonnes et à mon sens, ils sont archaïques. Quant au FMI... Y a un truc très drôle à leur propos, c'est leur nom. C'est-à-dire que d'après ce que j'ai compris de ce nouveau parti, ils veulent une frontière clair entre les affaires moldus et sorcier. Et ce que j'adore c'est que.. ils ont choisit un nom que les moldus utilisent également. C'est-à-dire que les moldus ont des banques et l'organisme qui s'occupe de tout ça s'appelle le FMI. J'ai.... j'ai trouvé ça très drôle! Si c'est une blague, elle est géniale, si c'est pas fait exprès, ce sont des idiots... c'est dit de manière gentille, hein. Je me permettrais pas de les insulter non plus!
-Je m'en doute bien. Cependant, les partis politiques actuels sont plus droits par le passé, ils ont retiré la corruption des système gouvernementaux."

La jeune femme pouffa de rire.

"Absolument pas!
-Vous croyez que ça existe encore?
-Bien sûr! Je ne dis pas que le gouvernement n'a rien fait contre. Je dis juste que c'est moins visible, c'est tout. Juste un exemple. Le directeur de la justice magique, c'est un ami du ministre et il a obtenu ce poste après sa nomination. Attention, je ne dis pas qu'il est incompétent, je dis juste qu'être copain de... ça aide. Je dis pas non plus que tout le gouvernement est comme ça, hum... Mrs Weasley, Hermione Weasley qui est la sous-directrice du département de la justice magique, elle est là à cause de son talent et de son intelligence. Personnellement, elle m'a sauvé la mise plus d'une fois même si on s'est jamais vraiment parlé. Quand je travaillais à la gestion des loups-garous après avoir passé 6 mois à m'ennuyer à mourir au bureau d'enregistrement des loups-garous, j'ai dû gérer des situations un peu délicates et les textes de lois qu'elle a fait passé pour le droit des loups-garous m'a aidé plus d'une fois."

Très bavarde sur le sujet dis donc...

"Et les Mardoliens?
-Extrémistes. Ca vous va comme adjectif?
-Vous pouvez vous expliquer?
-Vous avez vu les difficultés que posent la création d'une université mixtes du monde magique et moldus?  Pensez que les deux mondes sont assez matures pour cohabiter ensemble, c'est du délire, on court droit à la guerre civile si le code du Secret magique est brisé, c'est certain."

Un peu moins bavarde cette-fois-ci... Mais tout aussi claire. John changea donc de sujet, celui de la politique étant épuisé.

"Vous êtes de Poufsouffle, pourtant vous travaillez avec acharnement...
-Ça ne paye pas toujours, je vous assure...
-Vous pensez que le travail seul pourra faire de vous un bon professeur?
-Un bon professeur c'est celui qui donne envie de travailler à ces élèves. Et je vais faire en sorte que ce soit le cas.
-Vous avez déjà des idées?
-Bien sûr! Je n'ai pas élaboré de programme précis car il dépend du style d'enseignements qu'ils ont besoin et ça, ça dépends des élèves, mais j'ai des idées, bien sûr! Les élèves ne connaissent généralement les créatures magiques que parce qu'ils étudient comment s'en défendre en Défense Contre Les Forces du Mal. En ce qui me concerne ma matière consiste à apporter des soins aux créatures magiques, pas à les démolir. Je compte aussi leur parler des êtres. Les gobelins, les centaures, les sirènes, les elfes de maison... L'ouverture d'esprit des sorciers passent aussi par leurs rapports avec les créatures et les êtres qui les entourent, pas que par les moldus. Vous saviez vous, où habitent les gobelins? Où sont les femmes et les enfants? Savez-vous que les droits des fantômes est bafoué parce qu'ils sont morts? Quand je travaillais au département de la justice magique, j'ai eu une affaire où un homme a porté plainte contre des lutins de Cornouailles qu'ils avaient rencontré en forêt. Ils l'ont mit à poil et lui ont volé sa baguette. Vous savez que c'est interdit qu'une créature tienne une baguette, n'est-ce pas? Le tribunal a condamné le groupe de lutins de Cornouailles à mort alors qu'ils n'étaient même pas présent ou représentés. Mais bien sûr, pour ce qui était des lutins, comme on ne pouvait pas savoir desquels il s'agissait, une équipe a été dépêché sur place, ils ont retrouvé les affaires de cet homme et tous les lutins se trouvant à proximités, coupable ou non, ont été exécuté dans les formes au ministère. Je me suis battu contre ce genre de truc, j'ai perdue dans cet affaire malheureusement, comme dans bien d'autres. J'en ai assez de me battre contre du vent. C'est pourquoi j'ai décidé, en quelque sorte, de copier la technique du ministère. Ils ont bien compris que l'avenir, c'est la jeunesse et si je veux faire changer les choses, c'est vers la jeunesse que je dois me tourner.
-C'est vraiment très intéressant, on voit que vous êtes passionnée."

La jeune femme quitta son air sérieux qu'elle avait prit pendant son plaidoyer pour retrouver ce sourire amusée et détendue qu'elle abordait depuis le début de leur entretien.

"J'ai appris que vous aviez un rapport avec la famille Nott, c'est vrai?"

Miss Ollivander soupira en se laissant aller contre le dossier de son fauteuil.

"Vous êtes bien renseigné... C'est pas quelque chose que je dévoile facilement...
-Quel est ce lien?"

Nouveau soupir.

"Vous connaissez Théophale Nott?
-Oui.
-Cet homme a... un oncle... qui est mon père.
-Comment s'appelait-il?
-Théodos Nott. Ils doivent aimer les T dans la famille..."

Elle essayait une petite touche d'humour mais il voyait bien que le sujet la touchait. Elle souriait toujours mais avec une pointe de regret presque de tristesse.

"Que pouvez-vous me dire de lui?
-Heu...  Je sais pas. Ils nous a abandonné quand j'avais dix ans. Quand il a appris que ma mère était une née-moldue, il est partit. Une semaine avant mon anniversaire. Ma mère choisit bien ses moments."

Encore une fois, elle tentait la touche d'humour.

"Vous vous appelez Ollivander pourtant...
-J'ai pris le nom de ma mère en quittant Poudlard.
-Mais les Ollivander...
-...n'ont absolument aucun rapport avec ma mère. Ollivander qui vend des baguettes n'a aucun lien de parenté, ou alors très lointain avec ma mère qui est née-moldue, je vous assure. Quand j'étais au département de la coopération magique internationale, au ministère, j'ai été en liaison avec une Selwyn qui habitait en Amérique. Son père était un moldu, sans aucun rapport avec la famille Selwyn, prétendument sang-pur qui existe en Angleterre.
-Vous ne croyiez pas qu'ils soient sang-pur?
-Je ne crois pas qu'il existe une seule famille de sang-pur.
-Pourtant votre soeur...
-... a ses opinions et j'ai les miennes."

Un léger silence s'installa durant lequel John choisit ses mots avec soin :

"Qu'est-il arrivé à votre soeur?
-... Je sais pas... Reformulez votre question, demanda-t-elle avec un léger rire, que je puisse y répondre clairement.
-Votre soeur avait des opinions particulièrement... extrêmes.
-Je vois. Soyons plus clair... Ma soeur est devenue mangemorte et elle est à Azkaban.
-Comment s'appelait-elle?"

La jeune femme semblait répugner à répondre mais s'y résolut :

"Léa.
-Comme vous?
-Oui.
-Léa Nott?
-Oui, elle n'a pas changé de nom.
-Comment est-elle devenue ainsi?"

La jeune femme ricana gentiment :

"Vous voulez que j'analyse ma soeur? Mon père a prit ses jambes a son cou quand il a compris que ma mère n'avait une goutte de sang sorcier dans les veines. Ma soeur lui en voulu et... elle en a voulu à ma mère aussi...
-Pourquoi?
-Je sais pas... dit-elle en se passant une main dans les cheveux. Parce qu'elle était née moldue... Parce que si elle n'avait pas menti à mon père, elle aurait pu être la fille de deux sang-purs et être une sorcière digne de ce nom... Quelque chose dans ce goût-là j'imagine.
-Comment vous l'avez vécu, cette situation?
-Comment je l'ai vécue? répéta-t-elle avec un sourire moqueur. Imaginez que vous avez vos Aspics dans dix jours, que votre père s'est carapater depuis près de 7 ans, que votre mère est en dépression constante et que votre soeur se dispute sans arrêt avec elle. Et vous êtes au milieu. C'est à peu près ce que j'ai vécu à la fin de mes études. Après je suis parti, donc ça a été mieux, mais j'ai du revenir pour m'occuper de ma mère.
-Vous n'avez pourtant aucune photo d'elle.
-C'est normal, je ne l'ai plus revu depuis dix ans.
-Pourquoi?"

La jeune femme soupira avant de répondre :

"Elle est... en soin psychiatrique à St Mangouste.
-Elle est folle.
-Oui... Oui, on peut dire ça."

Visiblement, le sujet famille la gênait mais en même temps, elle restait assez froide, mais John était bien décidé à avoir toutes les informations possibles sur la vie de la jeune femme.

"Comment s'appelle votre mère?"

Encore une fois, la jeune femme parut gênée.

"Léa.
-Comme vous?
-Oui.
-Et comme votre soeur?
-Eh oui...
-Comment ça se fait?
-Elle devait aimer ce prénom.
-Ce n'était pas problématique à l'école ou même chez vous?
-A l'école, un peu, mais on était pas dans la même maison, ça évitait les trop gros problèmes de quiproquo. A la maison, non, car selon l'intonation de sa voix, on savait de qui elle parlait.
-C'est-à-dire?
-Ma mère partait dans les aigüe pour ma soeur et dans les graves pour moi.
-C'était fais exprès?
-Je ne sais pas.
-Votre soeur était à Serdaigle et vous à Poufsouffle. C'est étrange, non?
-Et ma mère était une Gryffondor et mon père à Serpentard! Là, c'est vraiment bizarre. Je me demande parfois si on est pas des enfants adoptés avec ma soeur, ça expliquerait beaucoup de choses!"

Encore une fois, elle souriait avec ce petit coin de la bouche qui tressaillait sous son amusement.

"Vous semblez prendre tout ça avec une le sourire, comment ça se fait?"

Cette fois, le sourire se fit plus grand et surtout, plus détendu :

"Je pars du principe qu'il vaut mieux en rire qu'en pleurer. Ça sert à rien de pleurer, je préfère prendre les bons côtés et continuez à avancer. Mon premier petit ami à Poudlard disait qu'il valait mieux sourire dans la vie parce que ça fait sourire ton voisin, ça t'évite de déprimer et ça fait chier les gens qui veulent te voir pleurer. C'est une phrase que j'aime beaucoup et à laquelle j'adhère complètement... parce que c'est vrai!
-C'est une manière de vous venger de votre père?
-Non, pas du tout. J'ai été en colère contre lui bien sûr, mais c'est plus le cas aujourd'hui. Quand on voit où ça a mené ma soeur, ça donne pas franchement envie, vous en conviendrez, conclua-t-elle en riant.
-Est-ce que vous avez essayer de reprendre contact avec votre soeur depuis qu'elle a été interné à Azkaban?"

La jeune femme parut de nouveau soucieuse.

"Oui. Deux fois. Deux ans après son incarcération, mais elle a refusé. J'ai réessayé l'an dernier, mais on m'a affirmé que ce n'était possible.
-Pourquoi à votre avis a-t-elle refusé? Et pourquoi vous ont-ils refusé l'accès?
-La peur d'un super complot, dit-elle en riant avant de redevenir un brin plus sérieuse. Non, je sais pas. Parce qu'elle considère que je les trahis peut-être, peut-être qu'elle me hait, je sais pas. Peut-être qu'ils ont jugé qu'elle n'était pas en état de me voir...
-Pourquoi vous vouliez la voir?
-C'est ma soeur.
-Pourtant vous ne voyiez plus votre mère.
-Il y a une plus grande probabilité que ma soeur est encore sa tête plutôt que ma mère. Ma mère a survécu en dépression de manière toujours plus aggravée du jour mon père a claqué la porte au jour où elle a déménagé à St Mangouste. Je ne peux même pas vous dire si elle était encore elle-même quand elle habitait avec nous. J'ai perdu ma mère peu de temps après mon père, mais j'ignore quand. Ma soeur, elle, est encore là. J'ai encore la possibilité de la voir.
-Elle est condamnée à vie.
-Je sais, soupira-t-elle en souriant. Mais l'espoir fait vivre!"

Elle essayait toujours et encore de faire bonne figure. L'effort était louable, mais elle ne semblait en produire aucun.

"Vous vous souvenez des dernières paroles que vous a adressé votre mère?
-Non. Et je ne veux pas m'en souvenir.
-Et ceux de votre soeur?
-"Tu m'as trahis, sale chienne"."

Le ton de sa voix était neutre mais son absence de sourire, son air presque triste témoignait des regrets qu'elle éprouvait.

"Pourquoi a-t-elle dit ça?
-Parce que lorsque lorsqu'elle est passé en jugement à cause de son implication dans la Bataille de Poudlard, certains soupçons se sont également portés sur moi. J'ai été l'objet d'une enquête et j'ai finis par donner une preuve irréfutable de mon innocence... Mais qui condamnait ma soeur de manière définitive.
-Qu'elle était cette preuve?"

Un léger sourire se dessina sur les lèvres de la jeune femme :

"C'est classé confidentiel."

Voilà qui expliquait son amusement, sa frustration de ne pas connaitre de réponse semblait lui convenir et l'amuser.

"Certains pourraient croire que vous essayer de réhabiliter votre famille à travers votre carrière mouvementée au ministère ou votre envie de percer à Poudlard.
-Ça n'a rien à avoir. Quelle famille?
-La famille Nott.
-Je vous le répète : quelle famille? Je sais que j'ai des cousins, des arrières-cousins, mais je les connais pas. C'est une famille de sang, mais ma famille à moi, je l'ai reconstruite et je le fais tous les jours avec des amis, des collègues, avec mes chats pourquoi pas!"

La jeune femme pouffa de rire à cette dernière évocation.

"Vous étiez quelle sorte d'élève à Poudlard?
-Du genre à... passer mon temps dehors, dans le parc à regarder les nuages défilés.
-Vraiment?
-Un peu, oui. J'étais une élève bosseuse mais je passais beaucoup de temps à ne rien faire, j'en avais besoin de ce temps toute seule. Je  me suis intéressée aux sujets "d'adulte" bien avant les jeunes de mon âge.
-Parce vous êtes surdouée?
-J'imagine qu'il y a de ça. Je sortais pas du lot. Je ne suis pas entrée dans l'équipe de quidditch, je n'ai pas été préfète et je m'en porte pas plus mal. J'avais d'autres centres d'intérêts. Je m'intéressais en politique quand j'avais 12 ou 13 ans et je me suis intéressée au droit et à l'histoire de la magie de manière plus sérieuse pendant mes BUSES.
-Vous avez conscience que si vous ne "sortez pas du lot", la plupart des élèves de Poudlard ne sont pas ainsi?
-Oui, bien sûr! Vous inquiétez pas! On a tous été jeunes avant eux, vous savez! Je compte pas les assommer sous des tonnes de devoirs. Je suis très exigeante avec moi-même, je l'ai toujours été, même si me battre inutilement m'a souvent lassée et dégoutée, mais même si je compte l'être avec eux -si je suis prise- je ne suis pas un bourreau d'enfants!
-Mais vos cours seront différents, visiblement, de ceux dispensés par votre prédécesseur, n'est-ce pas?
-L'ancien professeur était un expert en dragon, je connais Charlie Weasley de nom, je n'ai donc aucun reproche à lui faire. Le cours est un cours de soins, aussi mes cours vont être axé dans ce sens et dispenser des soins à un gobelin enrhumé n'en font pas partie. Il s'agit simplement d'ouvrir leur horizon de connaissance et leur donner une ouverture d'esprit sur eux.
-Vous comptez faire des... débats?"
-Non. C'est pas gérable à long terme. Mais le premier cours surement, pour évaluer leur niveau et pour apprendre à les connaitre. Ça permettra de savoir quel type de cours je peux élaborer pour eux.
-Comment ça?"

La jeune femme sourit de manière énigmatique.

"C'est une chose que j'ai appris à force de débattre et de me battre au ministère pour imposer mes avis et mes arguments. Suivant la manière dont c'est dit ou fait, les gens en réagissent pas pareil. Suivant la personnalité de l'élève et du professeur, la manière de travailler peut être, par hasard, adéquate, et parfois, absolument contradictoire. Ils doivent s'adapter, c'est sûr, mais je dois m'adapter à eux également.
-Alors vous attendez impatiemment une réponse, n'est-ce pas?
-En effet. J'ai passé beaucoup de temps au ministère avec l'impression de marcher dans des sables mouvants, je ne regrette rien, j'ai beaucoup appris. Mais c'est derrière moi. Ou presque.
-C'est-à-dire?
-C'est une des idées que j'ai eu pour donner un peu de punch aux cours. J'aimerais organiser une visite du quatrième étage du ministère avec des élèves parmi ceux que ça intéresse. Mais ça risque de prendre du temps, des discussion et tout... Mais j'ai bon espoir! Si je suis choisis bien sûr.
-Et bien, je vous souhaite bonne chance et bon courage avec vos futurs garnements.
-L'interview est terminée?
-Oui."

La jeune femme sourit et se redressant, elle soupira :

"Je dois vous avouer que j'ai toujours pris soin de camoufler mes liens avec la famille Nott pour éviter les préjugés. Votre article ne va pas me faire grand bien.
-Vous préférez que je n'en parle pas?
-Et bien, si vous pouviez le griser, ce serait sympathique.
-Pourquoi?
-Parce que je ne suis pas sûre qu'il soit agréable pour mes cousins étudiants à Poudlard d'avoir une prof avec un lien de sang comme le nôtre. Si un jour la famille Nott veut de moi, je préfère que ce soit pour moi plutôt que par intérêt politique.
-Je peux vous poser une dernière question?
-Je vous écoute.
-Votre idée de visite... Il va forcément y avoir un travail de groupe entre le ministère et Poudlard dans ce cas. Pourtant vous aviez l'air fermement opposée à cette idée au début de notre conversation.
-Et je le suis toujours! Travailler pour un gouvernement dont vous n'approuvez pas les idées est difficile alors j'imagine ce qu'on dû vivre les élèves à Poudlard sous Ombrage ou lors de la prise de contrôle par Vous-Savez-Qui de Poudlard. Mais il s'agissait d'une insinuation du ministère dans les affaires de l'école. Ce que je propose, c'est l'inverse, Poudlard qui agit dans le champs d'action du ministère. C'est bien différent!
-Je comprends."

John se redressa à son tour et posa son verre de jus de citrouille qu'il avait presque vidé après en avoir bu quatre ou cinq verres durant l'interview. Il serra la main que la jeune femme lui tendait avec une sourire et se dirigea vers la porte alors qu'elle le suivait. Elle lui ouvrit la porte et il sortit :

"Et bien, au revoir.
-Au revoir. J'attendrais votre hibou!
-Sans problème!"

Elle est jolie, n'est-ce pas? Non, elle n'est pas jolie. Elle l'a été, quand elle était jeune. Mais maintenant, elle fait peur. C'est la dernière photo que j'ai d'elle. Ma mère, Léa Ollivander. Avant son entrée à St Mangouste mais après le départ de mon père. C'était une femme formidable avant parait-il. Elle travaillait au réseau de cheminette et est issus de la maison des Gryffondors. On se demande bien pourquoi...

Je me souviens plus des traits de son visage. Théodos Nott. Il a 40 ans de plus que moi. J'aurais dix ans de moins, il aurait l'âge d'être mon grand-père. Il était à Serpentard et c'est un conversateur politique dans l'âme. Assez pour nous abandonner. Je n'éprouve ni colère, ni rancune. Je ne veux rien ressentir. Je ne veux même pas y penser.

Léa Nott. c'est ma soeur. On a 6 ans de différence et elle était à Serdaigle. Excellente joueuse de quidditch, à Poudlard, on ne voyait qu'elle entre nous deux. Elle est jolie, n'est-ce pas? Pareillement, c'est la dernière photo que j'ai d'elle. On s'entendait bien avant. Avant la Bataille de Poudlard. Avant qu'elle ne les rejoindre. Je sais pas quand. Je ne sais pas à quel moment. C'est ma soeur, elle est jolie, n'est-ce pas? Elle doit l'être beaucoup moins maintenant.

Des Amis, des collègues, j'en ai. J'en ai même un peu partout. A force de me balader au ministère, on finit par avoir des relations un peu partout. Les elfes de maisons qui font le ménage, le type de l'accueil, la secrétaire du directeur de département, quelques collègues dans différents bureaux, sans oublier les amis d'enfance et mes ex. Mais tous les mettre prendraient une éternité. Sachez simplement que chacun d'eux m'apporte quelque chose ou l'a déjà fat. C'est la plus preuve d'amitié que l'on peut donner à son prochain.

Théodos Nott est un ancien serpentard, oncle de Théophale, Théophile et Théoxane Nott. Il travaillait à la brigade de la police magique, et continuera jusqu'à prendre sa retraite vers 55 ans. Il a disparu de la vie de sa fille quelques jours avant son dixième anniversaire quand sa femme a prit son courage a deux mains pour lui dévoiler son plus lourd secret : son absence de lien sanguins avec le célèbre vendeur de baguette, Mr. Ollivander, la reléguant au rang de née-moldue. Le lendemain, sans même avoir revue son père, les trois Léa étaient mises à la porte. Alourdit par la honte, Théodos s'est remarié peu d'années après avec Katherine Guipure, une femme d'une dizaine d'années plus jeune que lui qui lui a fait un fils, Théobald Nott. Léa ignore ce qu'il est véritablement devenu depuis ce fameux jour où il les a mit à la porte, elle pense qu'il est mort ou peut-être qu'il est Azkaban, espérant vainement qu'il n'est pas refondé une famille comme si de rien n'était. Elle n'est plus en colère contre lui, ne veut plus jamais l'être en tout cas, et évite d'y repenser. Elle préfère oublier.

Léa Nott, née Ollivander, avait vingt ans quand elle est tombée amoureuse de Théodos Nott. Il en avait trente-cinq. Connaissant ses opinions sur le sang-pur, elle s'est faite passer pour la soeur de Mr. Ollivander sur un coup de tête et a dû insister auprès du vendeur de baguettes pour qu'il maintienne cette histoire. Elle a eu sa première fille cinq ans plus tard et l'a appelé Léa, comme elle, malgré les réticences de son époux. A 29 ans, elle accouchait de sa deuxième fille, Léa également. Puisque ce n'était que des filles, son époux l'avait laissé faire. A trente-cinq ans, fatiguée de vivre dans le mensonge, elle prit son courage à deux mains pour dévoiler la vérité à son époux... et fut chassé de chez lui en retour. Elle éleva ses deux filles comme elle put en travaillant comme secrétaire à St-Mangouste, tombant en dépression, pleurant devant ce qu'elle avait perdu en voyant le petit appartement qu'elle louait dans un quartier moldus qui puis est! A force de s'absenter, en oubliant de se réveiller et en oubliant simplement de se rendre à son travail, elle fut renvoyée. Se laissant peu à peu sombrer, sa fille ainée décida de l'envoyer définitivement à St-Mangouste à l'âge de 20 ans. Léa ne déteste pas sa mère, elle préfère juste oublier qu'elle a eu une mère un jour. C'est en voyant la dégradation de l'attitude de sa soeur qu'elle produisait, qu'elle a décidé de la faire enfermer. Elle ne l'a plus jamais revue depuis.

Léa Nott est née en 1979, soit quatre ans après sa soeur ainée. Assez proche de sa soeur quand elle était petite, elle a été véritablement choquée quand, à l'âge de 6 ans, son père disparait de sa vie. Si elle en veut d'abord à son père qui les abandonne, elle en veut aussi à sa mère d'être incapable de se reprendre. Elle lui en veut d'être une née-moldus alors que si elle était vraiment la soeur du vendeur de baguette, ils auraient pu garder leur honneur, leur fierté, leur dignité et surtout un mode de vie décent. Elle en veut à ses parents de ne pas être aussi précieuse qu'on le lui a fait croire à cause du déchet que devient sa mère jour après jour. A Poudlard, elle intègre les serpentards, et se met aussi à en vouloir à sa soeur qui cherche toujours les compromis et qui réussit partout à l'école. Elle lui en veut de vouloir s'occuper d'elle comme d'une gamine, de se comporter comme si elle était sa mère. Elle lui en veut de ne pas chercher à savoir ce qu'est devenu leur père, de faire comme si c'était normal d'avoir une mère comme la leur. revendiquant son passée, Léa s'engage parmi les mangemorts à peine majeur et combat aux côtés du Seigneur des Ténèbres. Mais la bataille tourne en leur défaveur et quand les procès commencent pour les anciens mangemorts, Léa est sur la liste. Elle n'attendait pas de l'aide de sa soeur, mais elle lui en veut horriblement de l'avoir enfoncé pour ne pas être soupçonnée. Elle croupit en prison où elle a été condamnée depuis 10 ans et pour encore 5 longues années. Sa jeunesse a joué en sa faveur... en plus du fait qu'elle n'est commis aucun meurtre malgré ses attaques. Elle sait que sa soeur a demandé deux fois à la voir mais elle le refuse. Quoi qu'elle est à lui dire, ça n'en vaut pas la peine. Que des paroles mielleuses, des excuses ou une leçon de morale, au choix! Mais elle le lui fera payer...
Si Léa Ollivander aime sa soeur énormément, elle a été très déçue par son comportement aimerait la protéger... mais ne peut plus rien pour elle. Elle espère cependant être désignée comme sa tutrice quand elle sortira de prison.

Katherine Nott née Guipure s'est mariée avec Théodos Nott après s'être fachée avec sa soeur, Elena. Espérant hériter de sa fortune et le manipuler car il devenait vieux, elle l'a épousé. Elle a aussi croisé les doigts pour qu'il soit enfermé à Azkaban, mais il n'était pas mangemort et a échappé aux procès. Ce jour-là, il était cloué au lit, malade comme un chien à St-Mangouste. Grâce à ça, il n'a pas été se battre et est donc libre. Même s'ils s'entendent bien, obligatoire pour former un couple qui ne va pas s'auto-détruire, ils ne se touchent plus ou presque plus depuis que Katherine lui a donné ce qu'il voulait : un fils.
Léa ignore tout de son existence et de leur mariage.

Théobald Nott est né en 1990 d'un père déjà vieux (55 ans), et d'une mère qui le chouchoutait un peu. Fierté de sa mère, il cherche toujours l'appréciation de son père qui garde volontairement ses distances pour le pousser à faire mieux. Il est envoyé à Serpentard quand il intègre Poudlard et comme son nom fait mauvais genre, il devient peu à peu agressif et toujours sur la défensive. Il est du genre à provoquer quelqu'un avant qu'on ne l'attaque, un peu prétentieux, il aime croire qu'il est irrésistible alors que la seule fille qu'il est jamais embrassée, c'était sa mère. Plus tard, il en embrassera une seconde mais par surprise, espérant la faire tomber dans ses bras, récoltant une gifle, distribuant des poings à tout ceux qui se moquaient de lui pour finir en retenue pendant quinze jours. Théobald est au courant que son père a été trompée par une sang-de-bourbe, son père le tient comme un exemple de la fourberie des êtres non-magiques, et insiste pour qu'il fasse toujours le maximum car "on est jamais à l'abri d'une erreur". Il sait également que l'une de ses demi-soeurs est à Azkaban mais il s'en fiche, il préfère détester celle qui reste par principe, surtout qu'elle se pavane dans Poudlard en tant que prof de SCM. Il est bien content d'avoir abandonné cette matière ridicule et inutile! Ce qu'il cherche maintenant, c'est prouver à son père qu'il est à la hauteur de ses ambitions et qu'il vaut mieux que les deux autres déchets qu'il a engendré. Il pourrait très bien en venir à agresser sa demi-sœur pour la réduire à néant si jamais ses efforts "pacifiques" étaient inutiles. Fort de son physique, il échoue cependant régulièrement à entrer dans l'équipe de quidditch ce qui ne fait qu'augmenter sa détermination à montrer à ceux qui le sous-estime qu'il est bien fort qu'eux.
Léa ignore son existence.

Théoxane, Théophile et Théophane... Léa se souvient d'eux quand elle était petite. Ils ont tous intégrés Poudlard avant, voir bien bien avant elle. Elle était souvent trop petite pour discuter avec eux et restaient donc avec sa soeur tout en essayant de leur montrer que elle aussi, elle était grande, fière et intelligente en gardant la tête haute, le menton relevé et en parlant du mieux qu'elle pouvait. Elle se souvient avoir bien aimé Théophane et avoir rêvé de ressembler à Théoxane... Et aujourd'hui, elle se sait soulagé de voir que son vœu n'a pas été exaucé. Entre ses souvenirs d'enfances et les photos de famille et le moment où elle a vu leurs photos dans la Gazette quand les procès des mangemorts avaient lieu, ils ont bien changé... C'était dur de voir leur image de cette manière... Encore plus de les voir à côté de celui de sa soeur. Elle n'imaginait pas qu'elle pouvait autant se féliciter d'avoir changer de nom... Aujourd'hui en prison, elle n'a jamais cherché à leur rendre visite. Qui sait s'ils souviennent seulement d'elle...

Artémis Nott. Fille de Théophane Nott et Aurora Goyle. Léa a déjà entendu son nom et elle sait qu'elle est à Poudlard. Mais c'est tout. Et elle n'a pas envie d'en savoir plus.

Emma Blackbonnes... Fille d'Elena Nott et Antony Blackbonnes. Jamais Léa n'imaginerait qu'elle puisse avoir un lien avec cette jeune fille, encore à Poudlard... Et comment pourrait-elle le savoir puisque la jeune fille ne suit pas ses cours?

Théo Nott. Fils de Théophane Nott et Aurora Goyle. Léa a également entendu parler de lui et imagine qu'il est encore à Poudlard. Elle n'a pas encore fait le calcul que Artémis et Théo ont deux ans d'écarts... Elle ne souhaite pas non plus vraiment le rencontrer, suspectant que si un Nott viendra lui parler, ce ne sera pas pour elle, mais pas pur intérêt.

Ancien employeur de Léa, directeur du département de contrôle et régulation des créatures magiques, la jeune femme éprouve un certain respect envers cet homme qui ne lui a jamais mit de bâtons dans les roues et l'a toujours gardé dans le service malgré les vagues qu'elle pouvait faire avec son sens morale et son sens de la justice. C'est un homme pour qui elle a de l'estime, quoi qu'on en dise.

En Cours

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Un professeur de l'université d'Aberwyth qu'elle a rencontré par hasard mais qui lui semble plus que suspect dans sa manière d'agir, même pour un moldus. Sa manière de la mettre en garde et ses sous-entendus lui ont permis de deviner qu'il connaissait l'existence des sorciers, ou qu'il la soupçonne et comme il ne parait pas particulièrement ravi de voir des traces des moeurs sorcières un peu partout, Léa est assez réservé sur son sujet. Elle attends d'en savoir plus avant de se prononcer.

Collègue douteux de Léa, la jeune femme porte un regard septique sur sa nomination car il affiche des opinions ouvertement anti-moldus, dégradantes et, aux yeux de Léa, se ridiculisent lorsqu'il ose parler de créatures magiques. Pas désagréable, non... juste le type de gens ayant des opinions qu'elle juge antiques, dépassés et surtout dépourvus de sens.

En Cours

En Cours

Léa Ollivander est embauchée comme professeur de Soins Aux Créatures Magiques à Poudlard.

♦ 7 ♦ Introduction aux SCM - En Cours - Rp Commun - Léa fait un cours pour l'ensemble de ses élèves pour évaluer leur niveau et apprendre à les connaitre un peu.
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♦ 14 ♦ Les Profs aussi ont une rentrée - En Cours - Rp Commun - Léa fait plus ample connaissance avec ses collègues et se bute sur les opinions aberrantes de son collègues de DCFM, Sylphan Borgia Jr.
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♦ 12 ♦ S'enfermer par ce temps est un crime - Terminé - Keith Atkins - Léa s'invite à l'université d'Aberystwyth pour fouiner dans sa bibliothèque mais un mystérieux jeune homme lui pose d'étranges questions... Léa fait donc la connaissance d'un dénommé Keith Atkins qui semble savoir qu'elle est sorcière. Un fait qui l'intrigue et, devant la fuite de ce dernier, la pousse à enquêter sur son compte.

♦ 14 ♦ A peine partie, déjà revenue! - En Cours - Léopold Marchebank - Léa a pris rendez-vous avec Léopold Marchebank pour lui proposer que son département soit le théâtre d'une visite extra-scolaire avec ses élèves...
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♦ 16 ♦ Les habitudes ont la vie dure -En cours - Adonis Greengrass - Léa va manger son met favoris au Circée et y rencontre un de ses anciens collègues éloignés qu'elle invite à sa table, s'en suit une discussion...
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♦ 20 ♦ Beuverie amicale - En Cours - Arthur Morel - En sortant d'un léger shopping, Léa décide d'aller boire un verre aux Trois Balais et se voit invité par un jeune homme à boire et discuter à sa table, avec lui...
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♦ 23 ♦ Belle matinée, n'est-ce pas? - En Cours - Sylphan Borgia Jr - Alors que Léa est en train de lire la Gazette, faisant une pause dans son boulot, son collègue de DCFM fait irruption dans la salle des professeurs à la recherche de son poster...
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♦ 29 ♦ Miou? - En Cours - Edmund Harris - Léa s'ennuie. Léa s'ennuie et décide d'aller voir si c'est pareil pour ses collègues. Léa s'ennuie et pour tromper l'ennuie, va frapper à la porte du bureau de l'un de ses collègues, le professeur de S&E...
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♦ 2 ♦ Un rêve étrange... - Terminé - OS-Scénario Mystère - Léa se réveille en pleine forme et découvre des choses étrange, comme ses vêtements avec de la peinture et un dessin qu'elle était sûre d'avoir perdu dans son enfance. Cela lui fait penser à un rêve qu'elle a fait petite... où elle était à Poudlard, exactement dans le bureau qu'elle occupe aujourd'hui, et où elle a essayé de compter les marches de Poudlard et a discuté avec la Grosse Dame... Mais ce n'était qu'un rêve, n'est-ce pas?

♦ 4 ♦ A la recherche d'une question - En Cours - Alceste Greengrass - Léa profite d'un moment de libre pour trouver une idée de recherche pour son prochain livre en parcourant les livres de la bibliothèque mais se voit obligée de demander de l'aide au bibliothécaire...
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♦ 12 ♦ On ne se connait pas et pourtant... - En Cours - Artémis Nott - Léa vient de terminer un cours de SCM pour ses sixièmes années quand une jeune fille de Poufsouffle entre dans sa salle et l'apostrophe avec mépris. Elle fait partie de sa "famille" et Léa ne compte pas en rester là...
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♦ 17 ♦ La curiosité est un vilain défaut - En Cours - Rebecca Harewell - Léa commence sa petite enquête sur Keith Atkins au ministère de la Magie, au tout nouveau département d'ouverture aux moldus et y rencontre une certaine Rebecca Harewell...
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♦ 19 ♦ Tu es fait pour être... - Terminé - Léo Arentum & Steven Harrisson - Léa se balade dans les couloirs pour la première fois de sa vie et désireuse de filer un coup de main aux préfets, va faire un tour dans la tour de gryffondor pour voir si les lionceaux se tiennent tranquille. Mais l'un d'entre eux n'est pas dans son lit, il s'agit d'un gryffondor, Léo Arentum. Auquel se joint Steven Harrisson, un préfet qui vient lui faire la leçon, la reléguant au rôle de spectatrice. Le lionceau essaya de s'en tirer avec mensonges et supplications mais après un échange ferme et bref, Léa le renvoya à son dortoir avec le préfet pour seul compagnie avant de continuer son chemin.

♦ 26 ♦ « Professeur, j'ai une... Oups, j'ai encore dépassé le couvre-feu... - En Cours - River Oswin - Léa sort de la bibliothèque juste avant l'heure du couvre-feu qui sonne quelques pas plus tard. Elle fait donc un tour dans l'aile sud du château pour vérifier que les retardataires regagnent bien leurs salles communes quand elle croise l'une de ses élèves qui va dans la direction opposée de sa tour...
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♦ 9 ♦ C'est pour le Bureau! - En Cours - Ronald Weasley - Léa a rendez-vous avec Ronald Weasley pour un déjeuner professionnel portant sur le caractère sécuritaire de la sortie au ministère qu'elle prévoit...
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♦ 14 ♦ Nos Amis, les centaures... - En Cours - Elèves de 4ème année - Topic de Jeu qui évalue les 4èmes années, Léa fait son cours sur un peuple de créatures doué d'intelligence, une première au programme de cette matière...
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♦ 20 ♦ Excusez-moi, mais y a un problème... - En cours - Alice Porpey - Léa est en train de corriger des copies seule dans la salle des professeurs lorsque quelqu'un frappe à la porte...
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♦ 27 ♦ Visite à l'improviste- En Cours - Amélia Pevensie - Léa va rendre une visite à une récente rencontre, Amélia Pevensie, à sa galerie d'art, pour faire mieux sa connaissance...
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Rp avec Théo Nott prévus

Rp avec Alicia L. Jones prévus

Rp avec Aloysius Selwyn prévus