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Conversation presque privée [Sean-Swann-Aby]

Sean Fitcher
Sean FitcherAncien personnage
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Profil Académie Waverly
Conversation presque privée [Sean-Swann-Aby] Icon_minitimeDim 16 Déc 2012 - 18:55
Jeudi 20 Décembre 2006

Sean rasait les murs, conscient qu'il attirait bien trop les regards avec sa grande toile sous le bras. Il espérait que Swann serait à l'heure, mais n'imaginait pas la jeune femme autrement que ponctuelle, et qu'elle récupérerait rapidement le paquet volumineux. Elle supporterait bien mieux que lui d'attirer ainsi l'attention. Il fallait dire que le Serdaigle avait vu les choses en grand. Sa camarade était venue le trouver il y a quelques semaines pour lui demander de lui peindre une toile. Flatté mais surpris il avait bien tenté de la convaincre qu'elle aurait un travail de bien meilleur qualité en s'adressant à un artiste qui avait fait ses preuves mais la jeune femme avait su se montrer convaincante et il s'était mis au travail.

Après avoir abandonné une demi-douzaine de toile inachevées, toujours insatisfait, il avait fini par opter pour un tableau assez abstrait -comme la préfète le lui avait demandé- essentiellement en noir et blanc, avec des nuances de rouges. La seule forme identifiable était une silhouette noire longiligne, sans visage, au centre du tableau, avec laquelle il avait voulut rappeler la passion de Swann pour la mode. C'était loin d'être parfait, les défauts lui sautaient aux yeux dès qu'il posait un regard sur la toile, une des raison pour lesquelle il l'avait couverte de papier kraft, mais ce n'était pas trop mal.

Arrivant dans le couloir menant à la salle des arts, où il avait donné rendez-vous à Swann plus tôt dans la semaine, le jeune homme s'adossa au mur et tenta d'ignorer les regards curieux que certains lançaient à son paquet assez volumineux. Il n'avait jamais été très doué pour ça néanmoins, et aurait beaucoup donné pour être invisible, ce qui avait été le cas pendant presque sept ans. Il s'estimait toutefois heureux de constater qu'il retrouvait un anonymat relatif depuis la rentrée. Le retour d'Harmonie à Poudlard avait réveillé une certaine curiosité le concernant, dont il se serait bien passé, mais les gens commençaient à oublier, ils avaient d'autres sujets de commérages et c'était parfait comme ça. Les choses redevenaient comme avant et il retrouvait le garçon invisible qu'il avait toujours été. Tout rentrait dans l'ordre.

Si seulement cela avait pu être aussi clair dans sa tête...Mais à ce niveau là c'était le désordre le plus complet. Il doutait de beaucoup de choses en ce moment. Oh, ce n'était pas nouveau, il s'était toujours posé des questions sur lui, sur le fait que Butler lui fasse plus d'effet en enlevant son t-shirt que Lorgan dans ses tenues les plus provocantes, mais ça le travaillait d'avantage en ce moment. La plupart du temps il s'arrangeait pour ne pas y penser, il se plongeait dans ses manuels scolaires ou s'enfermait dans la salle des arts pour dessiner, mais dans l'immédiat il n'avait rien pour s'occuper et devait lutter pour ne pas penser à ça. Il connaissait les réponses à tous ses doutes de toute façon, mais il n'avait pas envie de s'imposer ça. Cette vérité il n'en voulait pas. Peut-être que ça passerait, peut-être qu'il changerait, qu'il serait comme les autres. Qu'il deviendrait normal. Il déglutit difficilement, un gout amer dans la bouche.

Apercevant Swann au bout du couloir, le jeune homme se redressa et lui adressa un léger sourire.

"Se...Salut !" lança-t-il alors que la préfète-en-chef arrivait à sa hauteur.

Il aimait bien Swann, avec qui il avait l'occasion de passer de plus en plus de temps dans la salle des arts. Ils étaient radicalement différents, mais cela ne les empêchait pas de s'entendre et il commençait à se sentir à l'aise en compagnie de la jeune femme. Son bégaiement s'en était même légèrement atténué et il ne prenait plus la couleur du blason de Gryffondor quand il lui adressait la parole, ce qui était une évolution qui méritait d'être soulignée.

"Tiens, je...j'espère que ça te p...plaira, reprit-il en lui tendant la toile enveloppée de papier. Dis le moi si...sinon, je peux en re...refaire une autre !"

Il voulait vraiment que la jeune femme soit satisfaite et non pas qu'elle cherche à cacher une éventuelle déception pour lui faire plaisir. Il ne montrait jamais ce qu'il dessinait, ou peignait. A personne. Mais Swann passant une partie de son temps dans la salle des arts, il avait finit par ne plus se cacher à la jeune femme qui lui apportait en général des critiques très constructives, quand elle ne lui proposait pas de la peindre habillée en lutin.
Swann Twilfit
Swann TwilfitPersonnage décédé
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Conversation presque privée [Sean-Swann-Aby] Icon_minitimeMer 19 Déc 2012 - 14:21
Installée dans l’un des fauteuils de la Salle des Arts, Swann feuilletait le dernier numéro de Sorcière Hebdo consacré aux Beautés Hivernales. La jeune femme était ravie de voir que plusieurs tenues de T&T apparaissaient dans les pages du magasine. Bien sûr, il y avait également quelques robes griffées Guipure, mais le supplément mode du célèbre hebdomadaire était clairement orienté « Moldus » ce qui permettait à l’enseigne des Twilfit d’être largement représentée. La mère de Swann devait être aux anges puisque cette publicité allait sûrement booster les ventes de Noël !

D’ailleurs, la jeune fille attendait justement Sean qui devait arriver, d’un moment à l’autre, avec le cadeau de Sheba. En effet, la préfète lui avait commandé une grande toile pour décorer le salon des Twilfit. Elle avait dû lourdement insister auprès du Serdaigle et elle avait finallement obtenu gain de cause.
Depuis qu’elle avait découvert les dernières peintures du jeune homme, elle était vraiment tombée en extase devant son travail qui mêlait avec brio violence et fragilité. Sean avait toujours eut un don pour le dessin mais ses dernières représentations étaient plus fortes, émotionnellement parlant. Swann aimait véritablement le travail de son camarade et elle était persuadée que Sheba serait également sensible à son style. C’était le cadeau idéal pour sa mère, maintenant, il ne lui restait plus qu’à trouver celui de son père...

Swann se dandina légèrement sur son siège, encore mal à l’aise avec cette idée. Edmund Harris, son père. Pour le moment, ils faisaient comme si ce repas à l’Hippogriphe cendré n’avait jamais eut lieu. Le professeur menait son cours de Sortilèges tandis que Swann, en bonne élève, prenait docilement des notes.
Néanmoins, ils ne pourraient pas s’ignorer éternellement et la période des fêtes de fin d’année était peut-être un moment propice au rapprochement. Sans qu’ils ne deviennent véritablement complices – Swann ne croyait pas à cette éventualité- ils pourraient peut-être se voir ponctuellement, pour apprendre à mieux se connaître. Dans cette optique, la préfète essayait de trouver un cadeau qui puisse plaire à l’exigeant professeur d’Enchantement. Elle avait bien sûr songé à un costume de chez T&T mais elle trouvait cela un peu facile. Peut-être une belle plume à papotte dans un joli écrin en cuir ?

Tandis qu’elle passait en revue ses idées cadeaux, elle entendit des bruits de pas émanant du couloir. Abandonnant son magasine sur l’assise de son fauteuil, la jeune fille rejoignit l’embrasure de la porte dans l’espoir de découvrir le Serdaigle.

« Bonjour Sean ! » s’exclama-t-elle en le voyant. Dès qu’il l’eut rejoint, elle lui décrocha deux bises sur les joues avant de reporter son attention sur le volumineux paquet entouré de papier Kraft qu’il portait sous son bras.

« Alors, puis-je découvrir ton chef d’œuvre en exclusivité ? »
ajouta-t-elle, réellement enthousiaste.

"Tiens, je...j'espère que ça te p...plaira, répondit-il en lui tendant le tableau Dis le moi si...sinon, je peux en re...refaire une autre !"

La jeune femme lui adressa un petit sourire, sans pour autant lui dire une phrase du genre « Ce n’est pas la peine, je suis sûr que ce sera parfait ! »
On ne savait jamais, si la toile ne lui plaisait pas elle préférait avoir une solution de repli !

« Bien, allons voir ça à l’intérieur dans ce cas. »
lança-t-elle en entraînant son camarade dans la salle des arts. Elle se dirigea immédiatement vers le chevalet vide du Serdaigle et posa la large toile sur les cales avant d’arracher, dans un geste ample, le papier qui la protégeait. Une main posée sur son menton, la jeune femme se recula alors de quelques pas pour observer la peinture dans sa globalité. La toile, peinte essentiellement en noir et blanc rehaussé de rouge, représentait une silhouette gestuelle aussi filiforme que gracieuse. Après quelques secondes d’observation, Swann finit par briser le silence qui s’était installé :

« C’est… Par-fait ! C’est exactement ce que je voulais ! ajouta-t-elle en reportant son attention sur le Serdaigle, je suis sûre que ma mère va a-do-rer ! »

La Serpentard s’approcha de nouveau de la toile pour l’observer en détail cette fois. Elle l’effleura du doigt et scruta la moindre parcelle avec attention. Comme les autres peintures de jeune homme, elle était représentée avec un savant dosage de délicatesse et d’énergie.

« Par contre il y a quelque chose qui ne va pas du tout,
ajouta-t-elle subitement en s’efforçant de paraitre légèrement sévère, si tu continues à peindre des toiles aussi magnifiques, je vais finir ruinée! » conclut-elle avec un sourire mutin.

Avant, elle ne se serait jamais permis de faire ce genre de petite plaisanterie au Serdaigle mais depuis quelques temps, ils étaient devenus un peu plus proches. Ils passaient de nombreuses soirées ensemble dans la Salle des Arts et ils avaient fini par partager une certaine forme de complicité. Swann retrouvait le Sean qu’elle avait côtoyé quelques temps avant l’incident Fernoys. D’ailleurs, elle était un peu mal à l’aise avec ça. Elle n’était pas vraiment fière de la manière dont elle avait agit avec lui à ce moment là. Le Serdaigle avait passé plus d’un mois à la préparer au concours du Fil d’Or et elle l’avait lâchement abandonné lorsqu’il s’était fait agressé. C’est vrai qu’à la base, Sean ne l’avait aidé que parce qu’elle l’avait contraint, mais tout de même… Swann n’avait pas pris de ses nouvelles lorsqu’il avait été interné quelques temps à St-Mangouste et elle n’était pas non plus allée le trouver lorsqu’il avait réintégrer l’école. Ce n’était pas vraiment digne d’une préfète.
*Ni d’une amie d’ailleurs* songea-t-elle malgré elle.

Elle et lui ? Amis ? C’était bien improbable ! Déjà Swann ne croyait pas vraiment en l’amitié homme/femme mais en plus, ils n’avaient vraiment rien en commun ! La fille qui parle trop et le garçon qui ne dit pas un mot. La populaire et l’invisible.
Oui, y avait bien quelque chose entre eux mais c’était uniquement de l’estime mutuelle ou du respect…rien de plus.


S’efforçant de mettre ses pensées de côté, la jeune femme détacha finalement son regard de son camarade et lança un accio pour faire léviter son sac jusqu’à elle. Elle attrapa ensuite l’enveloppe contenant le règlement de la toile avant de la tendre à Sean :

« Conformément à ce que l’on avait convenu, voici votre paye maître Fitcher. » lança-t-elle, sûre d’elle, en tenant l’enveloppe entre son pouce et son index. Et puis…j’avais autre chose aussi, ajouta-t-elle un brin hésitante cette fois.

Elle sortit alors un petit paquet soigneusement empaqueté dans du papier argent serti d’un large ruban en tulle bleu.

« Tiens, c’est pour toi…pour te remercier d’avoir peint cette toile si rapidement, ajouta-t-elle précipitamment pour expliquer son geste, Oh tu verras ce n’est pas grand-chose…, poursuivit-elle en agitant les mains, Tu pourras l’ouvrir le jour de Noël, comme si c’était un cadeau en plus ! »

Non, Swann ne venait pas d’offrir un cadeau de Noël à Sean Fitcher. Ou allez-vous chercher tout ça ?


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Sean Fitcher
Sean FitcherAncien personnage
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Conversation presque privée [Sean-Swann-Aby] Icon_minitimeDim 30 Déc 2012 - 18:16
Sean suivit Swann dans la salle des arts où elle installa la toile sur le chevalet du Serdaigle. Il avait pris l'habitude de le laisser là, ce qui lui évitait de se promener avec dans les couloirs, limitant ainsi les occasions pour Anton Smith de le briser en morceau. La préfète arracha alors le papier qui recouvrait le tableau et l'examina d'un œil critique. Le jeune homme guetta sa réaction avec une légère appréhension. Il pensait avoir fait les bons choix pour que le tableau corresponde aux attentes de Swann et il espérait ne pas s’être trompé. La Serpentard s’était reculé de quelques pas et jaugeait la toile d’un œil critique, une main sous le menton. Elle finit par déclarer que c’était parfait et il se sentit soulagé. Visiblement c’était exactement ce qu’elle voulait. Un sourire se dessina sur le visage du Serdaigle, chose bien trop rare ces temps-ci, alors que Swann examinait la toile plus en détails en assurant que sa mère allait adorer.

Sourire qui disparut à la seconde où la préfète trouva finalement quelque chose qui n’allait pas. Il le savait, il s’était planté. Il s’était réjoui trop vite. Swann voulait un tableau à offrir, elle cherchait sans doute quelque chose à la hauteur de ce qu’un professionnel aurait pu faire, et il n’était jamais qu’un adolescent qui griffonnait en cours de Sortilèges. Déçu et résigné, le jeune homme s’apprêtait à lui proposer de lui faire un autre tableau, tout en se disant qu’il n’atteindrait jamais l’excellence qu’elle recherchait probablement quand elle ajouta :

« Si tu continues à peindre des toiles aussi magnifiques, je vais finir ruinée ! »

Sean sourit à nouveau et se surprit même à rire. Etrange. Depuis combien de temps n’avait-il pas simplement rit ? Il n’en savait rien, mais cela faisait si longtemps que son propre rire sonnait presque faux à ses oreilles. Mais c’était agréable.

« Je…je suis content que…qu’elle te plaise » lui répondit-il avec un sourire.

Swann fit alors léviter son sac jusqu’à elle et lui tendit une enveloppe contenant la paye pour la toile. Sean la remercia en rougissant, un peu mal à l’aise. On ne l’avait jamais payé pour peindre. D’un autre coté il n’avait jamais peint pour personne. Il avait rêvé de pouvoir vivre de ses dessins, c’était vrai, mais la voix de la raison était toujours là pour lui rappeler que c’était un domaine dans lequel il y avait beaucoup d’appelé et peu d’élus. Son père l’avait rassuré en disant qu’il pourrait enseigner, comme lui, s’il ne réussissait pas. Mais pour quelqu’un qui avait du mal à tenir un discours cohérent face à une personne, l’enseignement était difficilement envisageable. Cette enveloppe lui faisait croire qu’il avait peut-être une chance finalement. Le jeune homme se força à redescendre sur terre, Swann était une amie, elle n’était pas objective. Cela ne voulait rien dire du tout. Est-ce qu’il venait de penser à Swann Twilfit comme une amie ? Possible. Elle était ce qui s’en rapprochait le plus pour lui en tout cas. Mais la jeune femme ne l’envisageait sans doute pas de la même manière, elle avait des tas d’autres amis, elle.

Tout à ses pensées, Sean sursauta quand Swann lui tendit un paquet enveloppé dans du papier argenté. Elle lui expliqua que c’était pour le remercier d’avoir peint la toile si rapidement et qu’il n’aurait qu’à l’ouvrir le jour de noël, comme un cadeau en plus. Complètement abasourdi –Swann Twilfit venait de lui offrir un cadeau de noël- le jeune homme chercha ses mots, terriblement gêné de n’avoir rien à lui offrir en retour.

« Merci, y….il fallait pas. Ce…c’est vraiment…gentil. »

Il aurait dû acheter quelque chose à Swann lui aussi. Pourquoi n’y avait-il pas pensé ? Il fallait dire qu’il n’avait pas l’habitude d’échanger des cadeaux avec quelqu’un d’autre que ses parents, il n’avait pas vraiment d’amis proches à Poudlard. Pas d’amis du tout en fait. Il n’avait toujours pas acheté ses cadeaux de Noël d’ailleurs et n’avait aucune idée de ce qu’il allait pouvoir offrir à ses parents. Il pourrait toujours se rabattre sur un livre pour son père mais c’était ce qu’il lui offrait tous les ans depuis qu’il avait douze ans, il serait peut-être temps de commencer à varier un peu.

« Que…qu’est-ce que tu v…vas offrir à euh…à ton « faux-père » ? » demanda-t-il en mimant les guillemets avec ses doigts, reprenant une expression que Swann avait-elle-même utilisé un an plus tôt pour désigner un ami de sa mère.

Il se rappela subitement de la raison pour laquelle ils avaient évoqué ce « faux-père » de Swann l’an passé et rougit violemment. C’était un passionné d’art, un galeriste même, dont elle lui avait donné l’adresse. Pour qu’il puisse lui parler de ses tableaux s’il le voulait. Et parce qu’il vivait avec un homme. S’appliquant à ne pas croiser le regard de Swann le Serdaigle se prit d’une passion soudaine pour le bout de ses chaussures, qui n’avaient pourtant rien d’extraordinaire, priant pour que la préfète ne se souvienne pas de la conversation qu’ils avaient eu l’année dernière.
Swann Twilfit
Swann TwilfitPersonnage décédé
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Conversation presque privée [Sean-Swann-Aby] Icon_minitimeMer 2 Jan 2013 - 19:15
Sean balbutia des remerciements en attrapant le paquet que lui tendait la préfète.

« Attends de l’avoir ouvert avant de me remercier !
lança-t-elle avec un petit sourire mutin, si ça se trouve cela ne va pas te plaire… ajouta-t-elle avant de s’installer sur l’un des sièges de la salle des arts.

En vérité, elle était quasiment sûre de son coup. Elle avait longuement détaillée la garde-robe du Serdaigle avant de lui confectionner une paire de gants, bien chauds, pour protéger ses mains du froid. Swann avait particulièrement hésité pour le choix et le coloris de la peau et elle avait finalement opté pour un cuir retourné brun foncé qui irait parfaitement avec le manteau du jeune homme. L’ensemble était élégant et discret, et faisait un merveilleux cadeau de Noël. D’ailleurs en parlant de cadeau, Sean lui demandait justement ce qu’elle avait prévu d’acheter pour son « faux père » comme elle le disait si bien elle-même. C’est vrai qu’elle avait deux paternels maintenant, le faux et…le faux. On ne pouvait résolument pas qualifier Edmund Harris de « vrai père» même s’il était son géniteur. La préfète devait se rendre à l’évidence, elle n’aurait jamais de « vrai père», un point c’est tout. Néanmoins, elle était flattée que Sean se souvienne de l’existence d’Alric, l’ami homosexuel de Sheba, qui avait accepté de reconnaitre Swann au moment de la guerre. Elle lui en avait parlé, un an plus tôt et pourtant, le Serdaigle s’en souvenait toujours :


« Je lui ai acheté une valise d’un petit créateur moldu qu’Aaron – enfin qu’Amy la sœur d’Aaron- rectifia-t-elle, m'a fait découvrir. Un certain Louis Vuitton… Tu connais ? demanda-t-elle en se remémorant les origines moldues du jeune homme, Sean ? ajouta-t-elle en voyant l’air gêné et le teint rubicond de son camarade.

Qu’avait-elle dit comme bêtise pour le mettre dans cet état là! Elle n’aurait peut-être pas dû parler de Louis Vuitton avec autant de désinvolture ! Ce maroquinier moldu avait semble-t-il fait des choses horribles ! C’était comme la fois où elle avait dit à toute la famille Finnigan qu’elle trouvait le prénom Adolphe particulièrement charmant. Depuis Aaron lui avait offert un livre, très complet, sur les camps de concentration…

« Ecoute Sean, si j’ai dit une bêtise, je m’en excuse,
reprit-elle confuse, Ce n’est qu’une valise après tout ! Alric voyage beaucoup pour son travail. Elle lui sera d’une grande utilité… » Poursuivit-elle pour tenter de dédramatiser la situation.

« Tiens d’ailleurs, je lui ai parlé de toi ! Je lui ai dit que je t’avais commandé une toile pour ma mère et il a hâte de voir ça ! précisa-t-elle avec enthousiasme avant d’arborer une mine légèrement déçue, par contre il n’a reçu aucune lettre de ta part. C’est dommage tu sais, vous avez beaucoup de choses en commun : Le même côté Serdaigle discret, la même passion pour l’art et… et-tu-sais-quoi.» ajouta-t-elle d’un air entendu.

Et oui, durant un an, elle avait résolument gardé le secret de Sean. Il faut dire qu’après l’agression du jeune homme, elle n’avait pas eut le courage de le perturber davantage en révélant à tout Poudlard qu’il était homosexuel. Et puis, à cette période, elle s’était aussi disputée avec Aaron pour avoir fait courir une rumeur similaire sur son dos. Cet accrochage l’avait particulièrement fait réfléchir et elle avait finalement gardé cette information précieuse pour elle, n’y faisant jamais allusion avant aujourd’hui…

« Sean, tu peux en parler sereinement avec moi ! reprit-elle en levant les paumes vers le ciel pour prouver sa bonne foi, Si j’avais été aussi fidèle à ma réputation de langue de vipère, je pense que tout Poudlard serait déjà au courant. Tu ne crois pas ?» ajouta-t-elle comme s’il s’agissait d’un argument implacable.


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Sean Fitcher
Sean FitcherAncien personnage
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Conversation presque privée [Sean-Swann-Aby] Icon_minitimeVen 4 Jan 2013 - 23:43
Sean se maudissait intérieurement d'avoir mentionné le faux-père de Swann. Qu'est ce qui avait bien pu lui passer par la tête ? La dernière chose qu'il souhaitait était que la jeune femme se souvienne de leur conversation de l'an passé. Il évita donc de croiser son regard alors que son visage prenait lentement une teinte écarlate. Swann lui répondit qu'elle lui avait acheté une valise Louis Vuitton et Sean hocha vaguement la tête quand elle lui demanda si il connaissait, tout en continuant de fixer le mur du fond de la salle. Il espérait que la discussion ne dévierait pas des cadeaux de noël et se mit même à souhaiter que Swann l'interroge sur ses propres achats de noël. Il détestait parler de lui, et parler de manière générale, mais préférait ça à un sujet de conversation plus gênant. La jeune femme parut se rendre compte de son trouble car elle s'excusa, pensant avoir dit une erreur.

"Non...non ce...c'est pas toi." s'empressa-t-il de la rassurer. C'était juste lui qui paniquait pour rien, comme souvent.

Il commençait à croire que le danger était éloigné, que la conversation allait s'orienter sur les créateurs moldus. Il n'était pas très calé en mode mais pour être né de parents moldus il connaissait évidement les grandes pointures dans ce domaine. Swann raviva cependant son inquiétude en affirmant avoir parlé de lui à son faux-père.

"Ah...ah...oui ?" s'inquiéta-t-il en se demandant pour quelles raisons elle avait parlé de lui.

Swann lui rassura en peu en expliquant qu'elle avait parlé de la toile et que son faux-père était impatient de la voir. Sean jeta un regard à la peinture, toujours posée sur le chevalet, en se demandant ce qu'un spécialiste pourrait bien en penser, pas grand chose sans doute. La jeune femme souligna alors qu'il n'avait envoyé aucune lettre, arborant une mine un peu déçue. Non il n'avait pas écrit, mais il avait déjà du mal à échanger avec des gens qu'il appréciait alors avec un parfait inconnu...Impossible.

"Je...j'ai p...perdu l'adresse." Ce n'était qu'un demi-mensonge puisqu'il avait jeté l'adresse en question, donc ne pouvait pas la retrouver.

La jeune femme estima que c'était dommage car ils avaient apparemment beaucoup de choses en commun. Tous les deux des Serdaigles discrets, passionnés d'art, et puis...."il-savait-quoi". Sean grimaça. Oui il savait quoi, et c'était justement le sujet qu'il ne voulait absolument pas aborder. Son visage avait à peine reprit une couleur normale qu'il rougissait à nouveau violemment. Il n'était pas du tout à l'aise avec ça. Il se sentait tellement bizarre, tellement anormal, il avait peur de lui-même. Et il avait peur de ce que pourrait penser les autres. Parce qu'ils penseraient tous comme lui, ou pire encore. Lui-même ne s'acceptait pas, alors qu'en serait-il de la société ? C'était un sujet qu'il n'avait jamais entendu dans le monde sorcier. On ne parlait pas des gens comme lui. Le faux-père de Swann avait visiblement prétendu avoir une fille, il devait sans doute se cacher. C'était surement ce qu'il devrait faire toute sa vie lui aussi. Se cacher, faire comme si de rien était, renier ce qu'il était. Ce fut la voix de Swann qui le tira de ses pensées embrouillées.

« Sean, tu peux en parler sereinement avec moi ! reprit-elle en levant les paumes vers le ciel comme pour prouver sa bonne foi, Si j’avais été aussi fidèle à ma réputation de langue de vipère, je pense que tout Poudlard serait déjà au courant. Tu ne crois pas ?»

Il devait bien reconnaitre qu'elle avait raison, et il ne la remercierait jamais pour ça. Elle aurait pu faire de la fin de sa scolarité un véritable cauchemars mais elle avait vraiment agit avec compassion en gardant son secret pour elle. Elle avait agit comme une amie.

"Me...merci Swann...vraiment."

Il se décida enfin à croiser son regard et lui adressa un maigre sourire. Finalement, s'il y avait une seule personne à laquelle il se sentait capable de parler de ça, c'était Swann, la plus grande commère de l'école, étrange. Il lui faisait confiance et il savait très bien, au fond de lui, que même si ça paraissait difficile, en parler lui ferait peut-être du bien. Swann ne l'avait pas jugé, un an plus tôt, et elle avait continué de lui parler. Et puis elle connaissait quelqu'un dans la même situation. Peut-être qu'elle ne le trouvait pas anormal, qu'elle ne pensait pas qu'il était malade et ne le prenait pas pour un monstre, elle. Contrairement à lui qui se détestait d'être comme ça. Il se demandait si c'était normal de ressentir ce qu'il ressentait ou si certaines personnes dans sa situation avaient bien vécu la chose.

"Est-ce que ce...ça a été d...dur pour lui de...d'être...Le mot refusait de sortir de sa bouche. Comme si le formuler à voix haute le condamnait à l'être définitivement. De toute façon il l'était, il en était sûr maintenant. D'être... reprit-il d'une voix tremblante. Il n'y avait rien à faire, il ne pouvait pas dire ça à voix haute. De...depréfererleshommes."

Il était lâche, il n'arrivait pas à le dire. Il utilisait une formule détournée pour éviter d'avoir à formuler cette réalité à voix haute. Il était homosexuel, mais tant qu'il ne le disait pas, ou pas directement, il avait l'impression que c'était moins vrai, que ça pouvait encore changer. Il tourna un regard implorant vers Swann en espérant qu'elle lui répondrait que oui, ça avait été facile, que la société magique était très ouverte d'esprit et qu'il n'avait pas à redouter quoi que ce soit. Mais il présentait déjà que ce n'était pas la réponse qui l'attendait.
Swann Twilfit
Swann TwilfitPersonnage décédé
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Conversation presque privée [Sean-Swann-Aby] Icon_minitimeSam 12 Jan 2013 - 21:17
Alors qu’elle venait de souligner, très justement d’ailleurs, qu’elle aurait pu ruiner la réputation de Sean en révélant son homosexualité à qui voulait l’entendre, le Serdaigle la remercia. Il esquissa même un maigre sourire à son attention, ce qui combla de joie la préfète. Elle se pencha en avant et lui tapota le bras pour le féliciter de cet énorme pas en avant qu’il venait de faire. Il ne niait plus l’évidence. Les croquis de Darren dans son carnet à dessin, les regards du Serdaigle en direction des beaux mâles lors de la soirée mousse. Enfin, il assumait tout ça !

« C’est quand même mieux de l’admettre plutôt que de lutter contre, tu ne crois pas ? lança-t-elle avec un sourire encourageant, Je suis sûre qu’Alric serait fier de toi ! » ajouta-t-elle en lissant sa robe sur ses genoux.
Après un bref moment de silence, le Serdaigle prit finalement la parole:

"Est-ce que ce...ça a été d...dur pour lui de...d'être...balbutia-t-il visiblement toujours mal à l’aise.
-De ? questionna Swann en haussant les sourcils.
« D'être...
-Oui ?
- De...depréfererleshommes." lâcha-t-il finalement avant de l’implorer du regard.

« Et bien,… commença Swann en cherchant ses mots.

Que pouvait-elle lui dire ? Elle savait pertinemment que la scolarité d’Alric n’avait pas été de tout repos, à cause, entre autre, de ses préférences sexuelles. A l’époque, il était un jeune homme au physique ingrat qui aimait la mode et l’art… Autant dire qu’il ne rentrait pas dans le moule du parfait petit sorcier joueur de quidditch. Cela avait suffit pour qu’il devienne la tête de turc de l’école. On l’avait embêté, insulté et même harcelé. Est-ce que Sean avait envie d’entendre ça ou devait-elle lui offrir une version édulcoré de la jeunesse de son beau-père ?
Le Serdaigle venait tout juste de s’ouvrir un peu à elle et elle n’avait pas envie qu’il se referme comme une huitre en entendant ses histoires sordides. Néanmoins, si elle avait été à sa place, elle aurait surement voulu entendre la vérité. C’était tellement rare que Sean pose des questions, qu’elle lui devait bien une réponse sincère.

« Ça a été très difficile, répondit-elle gravement, il s’est fait agressé verbalement et physiquement. Plusieurs fois. Il a même été licencié de son premier travail pour des raisons plus que douteuses alors que son patron avait appris quelques semaines plutôt son homosexualité. »

Alric parlait souvent de cette période mais sans animosité aucune. Il abordait le sujet avec détachement, comme s’il ne parlait pas de lui. Pourtant, il relatait vraiment des choses horribles parfois, mais il avait prit le partie de dire -non sans humour- que sans toutes ses brimades, il ne serait pas devenu l’homme sensationnel qu’il était aujourd’hui.

« Mais aussi bizarre que ça puisse paraitre, Il dit que ça lui a forgé le caractère et que ça à fait un tri salutaire dans ses fréquentations… » avoua-t-elle avec un maigre sourire avant de poursuivre,« En fait, le plus dur pour lui, ça a été le combat qu’il a mené contre lui-même. Avant de parvenir à admettre qu’il était homo. Enfin, il t’expliquerait ça mieux que moi, mais, tout ce que je sais, c’est qu’il a mieux vécu son homosexualité à partir du moment où sa famille et ses amis ont été au courant-Bon, son père ne lui a pas parlé pendant trois ans après ça-, ajouta-t-elle néanmoins en levant les yeux au ciel, mais au moins Alric ne lui mentait plus…»

Elle avait bien conscience que ce qu’elle disait ne devait pas beaucoup aidé Sean. Certes son faux-père était épanoui aujourd’hui mais il était passé par de longs moments de doute et d’abattement avant de pouvoir prendre autant de recul sur sa propre existence. Il avait eut besoin de tout le soutien de ses amis, Sheba en tête, pour affronter la vie plus sereinement. Sean, lui, n’en était qu’au début de son histoire. Les moqueries, les agressions, il était en plein dedans et vu les difficultés qu’il avait pour ne serait-ce que prononcer le mot « homosexuel », il avait encore un long chemin à parcourir.
La préfète lui adressa donc un petit sourire avant de se pencher légèrement pour attraper sa main qui était posée sur le paquet qu’elle venait de lui offrir.

« Tu sais, moi je m’en fiche que tu aimes les hommes Sean. Je t’apprécie comme tu es et je suis sûre que je ne suis pas la seule. »


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Sean Fitcher
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Conversation presque privée [Sean-Swann-Aby] Icon_minitimeDim 13 Jan 2013 - 14:40
Swann sembla hésiter un instant avant de répondre, ce qui ne pouvait être que mauvais signe. Il regrettait déjà sa question et n'était plus si sûr de vouloir une réponse. Il préférait encore se mettre des œillères, se dire que ce ne serait pas si difficile que ça, qu'il avait fait le plus dur...Ce qui n'était évidement pas le cas, et il en était parfaitement conscient, au fond. La préfète ne fit que renforcer cette conviction en répondant que ça avait été très difficile pour son faux-père. Forcément. Elle parla d'agressions physique, verbales, de licenciements, et Sean blêmit.

Ça le connaissait tout ça. Il était la victime préférée d'Anton Smith depuis sa première année. Il était habitué aux moqueries, aux remarques blessantes, aux surnoms idiots, habitué à se faire bousculer dans les couloirs et à se faire pointer du doigt. Il supportait en silence, parce qu'il avait toujours pensé que ça ne durerait pas. Que c'était des trucs d'adolescent idiots, que ça irait mieux quand il aurait quitté Poudlard. Il avait toujours considéré sa scolarité comme un mauvais moment à passer. Il voyait cette septième année -ou huitième, plus exactement- comme la fin d'une période peu agréable mais ce n'était la fin de rien. Ce n'était que le début. Il trouvait déjà ça difficile et ça ne pouvait qu'empirer. C'était décourageant.

Le Serdaigle se contenta de soupirer. Refrénant son envie d'aller s'enfermer à la bibliothèque pour ne plus jamais en sortir. Se plonger éternellement dans d'énormes bouquins lui paraissait une excellente alternative, mieux valait se réfugier dans la fiction plutôt que d'affronter la réalité. Swann tenta alors de lui faire envisager un avenir un peu moins sombre en assurant que ces épreuves avaient permis à Alric de se forger le caractère et de faire un tri salutaires dans ses fréquentation. Sean répondit au sourire de Swann et ne put retenir un faible éclat de rire, désabusé. Ce n'était pas quelque chose qu'il aurait à faire, étant donné qu'il n'avait pas de fréquentations à trier.

La préfète poursuivit en affirmant que ce n'avait pas été le plus difficile. Génial. Apparemment, le combat le plus dur était celui à mener contre soi-même. Sean hocha lentement la tête. Il était plutôt bien placé pour le savoir, cela faisait un an qu'il luttait contre lui-même. Il lui avait fallu un an pour se l'avouer. Combien de temps lui faudrait-il pour l'assumer ? En entendant Swann mentionner le père d'Alric -qui n'avait pas parlé à son fils pendant 3 ans après avoir découvert son homosexualité- Sean attrapa sa tête entre ses mains. Ses parents. Qu'allaient bien pouvoir penser ses parents ? Oh, ils n'avaient rien contre les homosexuels, il en était certain, presque. Mais entre accepter l'idée et accepter que son fils le soit, il y avait une différence. Une énorme différence. Il n'arriverait jamais à leur dire.

Sean ne releva la tête que lorsque Swann posa sa main sur la sienne. Un peu surpris, il lui adressa un faible sourire.

« Tu sais, moi je m’en fiche que tu aimes les hommes Sean. Je t’apprécie comme tu es et je suis sûre que je ne suis pas la seule. »

Le sourire du jeune homme s’agrandit. Il ne remercierait jamais assez Swann pour ça. Elle faisait bien plus que garder son secret, elle l'aidait à le porter, elle le soutenait. Il n'aurait jamais osé lui en demander tant et pourtant elle le faisait. Elle lui apportait ce dont il avait besoin avant même qu'il n'en ressente le manque, elle l'écoutait, et elle l'acceptait. Il aurait voulu lui dire tout ça, lui montrer à quel point elle l'aidait, à quel point ça comptait pour lui, mais il ne trouvait pas les mots.

"Merci. Je...Je sais pas ce...ce que je ferai se...sans toi...Le jeune homme rougit, conscient d'être ridicule à débiter des paroles digne d'un mauvais roman à l'eau de rose. Ce..c'est gentil de...d'être là. Vraiment."

Il aurait voulu lui rendre la pareille, l'aider de quelque façon que ce soit mais Swann n'avait pas vraiment l'air d'avoir besoin d'une aide quelconque. Elle était préfète-en-chef, aimée et admirée par la plupart des élèves et sortait toujours avec Aaron. Il se demandait si tout allait réellement bien dans la vie de la jeune fille ou si elle était simplement plus doué que lui pour gérer ses problèmes. Si elle en avait il voulait pouvoir l'aider à son tour, et puis elle pouvait tout lui confier, il ne risquait pas de répéter quoi que ce soit à qui que ce soit étant donné qu'il ne parlait personne.

"Assez p...parler de moi. Toi tu...tu vas bien ?"
Abigail Scavo
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Conversation presque privée [Sean-Swann-Aby] Icon_minitimeVen 18 Jan 2013 - 17:32
Une petite tornade jaillit hors des serres et se mit à bondir dans le parc en direction du château. Le professeur Londubat était vraiment trop cool ! A la fin du cours, Aby avait fait son plus beau sourire à son enseignant et son charme de fillette avait fonctionné à merveille. L'enseignant avait accepté de lui montrer les plantes carnivores dans la serre trois à laquelle les première année n'avaient pas accès, ravi que quelqu'un s'intéresse à ses fleurs, et Aby avait passé dix minutes à s'extasier devant. C'étaient sans nul doute les êtres vivants les plus intéressants de Poudlard ! Si Aby était capable de produire un patronus, il aurait probablement la forme d'une plante carnivore...

Mais le soudain amour de la jeune fille pour son professeur avait une autre raison. Neville Londubat, le fameux héros de la guerre contre Voldemort, lui avait raconté la Grande Bataille de Poudlard en détail après qu'elle l'ait harcelé pendant vingt minutes. Depuis, son admiration pour son professeur avait doublé. Il avait tué le serpent de Voldemort, si c'était pas la chose la plus cool du monde ! Plus tard, Aby voulait être héroïne de guerre, elle aussi ! Mais en attendant, elle avait une chose à faire. En échange de son récit, le professeur Londubat lui avait demandé un simple service : amener un carton dans la salle des arts... Aby avait déjà repéré où était la salle des arts - comme à peu près toutes les pièces importantes du château - mais n'avait jamais eu l'occasion de l'explorer. Ce serait l'occasion ! Toute joyeuse, elle marchait dans les couloirs en souriant à tous ceux qu'elle croisait, son carton de fourniture dans les bras.

S'approchant de la salle dont la porte était restée ouverte, Aby entendit des voix s'en échapper. Elle pesta intérieurement alors que la perspective de pouvoir fouiner tranquillement dans la salle s'envolait, et s'apprêta à franchir la porte lorsque les voix se firent plus distinctes.

« Tu sais, moi je m’en fiche que tu aimes les hommes Sean. Je t’apprécie comme tu es et je suis sûre que je ne suis pas la seule. »

Sean Fitcher aimait les hommes ! Devant cette information qui relevait sans nul doute du véritable scoop, Aby se hâta de faire demi-tour avant que quelqu'un ne la remarque. Lorsqu'elle se fut éloignée de quelques mètres, elle s'appuya contre une armure le temps d'assimiler ce qu'elle venait d'entendre. Le coeur battant, elle réalisa qu'elle tenait là le premier véritable secret depuis qu'elle était entrée à Poudlard. La notion d'homosexualité n'évoquait pas grand chose chez la jeune fille, qui à onze ans n'avait jamais vraiment pensé à ça. Mais elle ne savait que trop bien, pour avoir maintes fois feuilleté les magasines people de sa mère, que le coming-out faisait partie des informations les plus capitales qui soit. Même si, il fallait bien l'avouer, elle ne comprenait pas vraiment pourquoi... En plus, Sean Fitcher était bien connu des commères de Poudlard, ayant été la cible de l'attaque de Fenroys l'an dernier... Derrière ses airs timides et réservés, Sean Fitcher avait visiblement beaucoup de choses à cacher !

Quoi qu'il en soit, elle était consciente de détenir là le prochain sujet de conversation préféré de l'ensemble de ses camarades, et cela lui procurait un délicieux sentiment de jubilation. Aby ne se sentait jamais aussi puissante que lorsqu'elle savait quelque chose que les autres ne savaient pas, lorsqu'elle pouvait être à l'origine des discussions à venir... Bon, il s'agissait maintenant de ne pas se faire repérer. Elle ne devait pas montrer qu'elle avait entendu la conversation, car l'espionnage n'était jamais bien vu, allez savoir pourquoi ! Se décollant de son armure, Aby se dirigea à nouveau vers la salle des arts. Cette fois ci, elle prit soin de se mettre à chantonner pour que les deux petits cachottiers puissent interrompre leur conversation avant qu'elle n'arrive.

"Can you dance like an hippogriff mamama mamama mamama !"

Aby pénétra dans la salle des arts et fit mine d'être surprise en apercevant ses deux camarades.

"Oh, Salut Swann, salut Sean ! Je viens juste poser ça, bonne journée !"

Aby posa le carton dans un coin de la salle et fit aussitôt demi-tour, non sans adresser un large sourire innocent à Swann et Sean. Sitôt dans le couloir, Aby allongea ses enjambées, pressée de se trouver dans un couloir plus fréquenté où elle pourrait commencer à diffuser son scoop. Elle se sentait comme une agent-secrète en mission, ou une journaliste moldue sur le point d'annoncer l'entrée du pays en guerre. Elle envisagea bien sûr de conserver le secret pour elle, mais elle rejeta presque aussitôt cette idée. A quoi bon surprendre une conversation si elle ne pouvait pas s'en vanter ?

L'air malicieux, Aby se promena sans but dans les couloirs jusqu'à ce qu'elle reconnaisse l'une de ses copines. Bondissant presque d'excitation, elle se précipita vers sa camarade pour lui murmurer quelques mots à l'oreille...

"Salut Bethany ! Eh, tu sais pas quoi...?"

Une heure plus tard, tout le monde avait appris la grande nouvelle : Sean Fitcher aimait les hommes !



HRP : Fin pour Aby. Sa joueuse s'en va culpabiliser. Conversation presque privée [Sean-Swann-Aby] 1805953252 Conversation presque privée [Sean-Swann-Aby] 1805953252 Conversation presque privée [Sean-Swann-Aby] 1805953252
Swann Twilfit
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Conversation presque privée [Sean-Swann-Aby] Icon_minitimeDim 20 Jan 2013 - 18:34
Alors qu’elle avait toujours sa main posée sur la sienne, Sean la remercia en lui disant qu’il ne savait pas ce qu’il ferait sans elle. La jeune femme lui adressa un léger sourire avant de lancer sur un ton espiègle :

« J’espère que maintenant tu vas venir acheter tes robes de sorciers chez moi… Je plaisante Sean. » Crut-elle bon de préciser après avoir émit un petit rire.

Elle se sentait incroyablement bien. Elle avait l’impression d’avoir trouvé les bons mots pour redonner le sourire au Serdaigle et c’était assez rare pour que cela soit souligné. Swann Twilfit venait de faire une bonne action sans arrière-pensée ! Merveilleux ! La jeune femme se laissa aller dans le fauteuil pour savourer cette douce sensation… C’était plutôt agréable d’être gentille sans intérêt. Quoique, Sean pourrait peut-être lui faire une petite ristourne sur son prochain tableau…

*Swann !* Se sermonna-t-elle mentalement juste avant que le Serdaigle ne lui demande :

"Assez p...parler de moi. Toi tu...tu vas bien ?"

Comment allait-elle ?
Elle ne saurait le dire. Il y avait une foule d’événements positifs dans sa vie en ce moment : Ana Sorden lui avait proposé d’aller à la Fashion-Week afin qu’elle puisse rencontrer et se créer un réseau de créateur moldus. Elle avait l’impression de pouvoir de plus en plus compter sur Aaron. Il suffisait de voir comment il avait gérer la situation lors de la séparation de Darren et Natasha . Elle avait des projets professionnels qui étaient sur le point de se concrétiser et pourtant… Pourtant, ça n’allait pas si bien que ça : L’affaire Keller trainait en longueur, sa mère lui avait caché l’identité de son père pendant dix-sept ans, et ce dernier l’ignorait prodigieusement depuis qu’il avait appris son existence.

Enfin, ce n’était pas son genre de s’apitoyer sur son sort, aussi elle s’apprêtait à servir à Sean la formule qu’elle disait à quasiment tout le monde depuis plus d’un mois « Tout va par-faite-ment bien. » cependant elle se ravisa au dernier moment. De quoi avait-elle peur ? Sean n’irait surement pas crier son histoire sur tous les toits…Et puis, elle avait bien gardé son secret à lui pendant un an, il pouvait très bien faire de même en retour. De plus, elle avait vraiment envie d’avoir l’avis du Serdaigle sur la question. Elle connaissait déjà les positionnements d’Aaron et de Natasha sur le sujet, mais elle n’était pas contre quelques conseils supplémentaires…
La jeune femme se pencha légèrement en avant, et plongea ses yeux dans ceux du Serdaigle :

« Et bien, pour tout te dire, commença-t-elle gravement, j’ai appris récemment l’ident… »

Swann s’interrompit brusquement en entendant une voix chantonner « Do-The –Hippogriff » dans le couloir. La préfète reporta son attention sur l’entrée de la salle des arts et découvrit avec horreur la petite Scavo : Cette horrible apprenti-commère qui osait citer ses sources ! Elle la revoyait encore en train de révéler à Baker quels étaient les ragots qui courraient sur son dos lors de la première réunion du club des Mordus de moldus ! Cette gamine ne savait pas tenir sa langue et dire qu’elle avait failli entendre qu’Edmund Harris était son père ! Merlin soit loué, heureusement qu’elle s’était montrée particulièrement bruyante en arrivant, sans quoi la réputation de Swann était ruinée…

La préfète adressa donc un petit sourire poli à la fillette qui venait de la saluer puis elle attendit qu’elle soit partie pour se tourner vers Sean en chuchotant :

« Méfie-toi de cette gamine, c’est la pire des pipelettes ! »

Se rendant compte que c’était un peu Miss Bloomwood qui se fichait de St-Mangouste, Swann ajouta, Pire que moi ! Et je te garantis qu’il faut le faire ! »

Enfin, le scénario catastrophe avait été évité : Son secret et celui de Sean était bien gardé. D’ailleurs, la salle des arts n’étaient peut-être pas le lieu le plus propice aux révélations. Forte de ce constat, la jeune fille se racla la gorge et arbora son plus large sourire :

« Ou en étions nous déjà ? Ah Oui ! Je vais Par-fai-tement bien ! Est-ce que je t’ai parlé de la filiale que je veux ouvrir ? J’hésite un peu sur la localisation, Edimbourg ou Bristol. Edimbourg ça nous permettrait d’ouvrir le marché en Ecosse mais avec Bristol on assoirait notre enseigne en Angleterre du coup… »



[Fin du RP pour Swann]


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