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Vilfred Magpie
Vilfred MagpieMoldu
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Nouveau départ [RP commun] - Page 2 Icon_minitimeDim 14 Jan 2024 - 12:41
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Se tenant en retrait sur le quai de la gare, l'instinct de survie de Vilfred le poussait à conserver ses distances avec les membres de son espèce. Se faire des amis dans le monde réel tenait du miracle, et pire quand on était différent, il fallait surtout éviter les mauvaises rencontres et les ennuis. En effet, au cours de l'année dernière, le jeune Serdaigle s'était forgé une carapace et une bulle protectrice sur laquelle ricochait les quolibets et les moqueries. Adossé à un piler de la gare, le jeune garçon pianotait sur l'écran de Pear pour envoyer un message à Bellatrique27, son amie virtuelle qui occupait ses pensées ces derniers jours, depuis qu’elle avait enchainé un HighTrick Rotatif doublé d'un combo Fatality sur Mortal Wizard Kombat. Battre le big Boss Lord Voldemort avec Dobby L'Elfe de Maison malin en niveau de difficulté Berserkr, n'était pas donné à tout le monde. Bella' était une GOAT, aussi mystérieuse que captivante, et clairement parler de skillplay avec elle allait clairement manquer à Vilfred dans cette année de prison à Poudlard. Loin de la foule bruyante d'élèves sorciers et de leurs proches, Vilfred attendait son départ pour le front, avec son ami et robot porteur de bagages. La voix métallique de Robocop1 lui fit lever les yeux de son écran alors qu'il braquait son laser lanceur d'eau sur un gang de pigeons qui se battaient pour un vieux crouton de pain.

"Allo mon Capitaine... Objets Volants Non Identifiés détectés... 140° angle Nord-Ouest... Autorisation de tir demandé..."

"NoOo waAay! Autorisation de tir refusé, Rob... Ce ne sont que des êtres biologiques dénués d'intelligence, que l'on appelle communément "Pigeons". Je répète Tir annulé ! Leur seul véritable capacité et technique de combat est de refiler des maladies respiratoires, d'engendrer des pandémies, et de dodeliner de la tête en rythme sur n'importe quel beatbox. " dit-il de manière laconique, avant de soupirer en regardant l'écran de son Pear.
 
Pourquoi Bellatrique27 ne lui répondait pas ? Etrangement depuis hier, elle ne donnait plus de signe de vie. Vilfred savait qu'elle vivait en autonomie totale dans un squat de toxicos à Berlin, où elle fabriquait elle-même sa propre énergie pour survivre et se connecter, mais c'était silence radio depuis des heures. Aucune trace de connexion dans cet inquiétant coma virtuel... Aucun message haineux sur Twitch... Rien, Nada! Est-ce qu’elle le Ghostait? Est-ce qu'elle était morte de fatigue après son marathon de gaming de presque 2 mois sans dormir ? Peu importe le message, il pouvait se contenter d'un "LoL" ou même d'un "F2P" des familles, mais il avait besoin de la savoir en vie avant d'affronter la réalité et la peur qui lui nouait les entrailles. Aussi stylé soit-il, le Poudlard Express avait tendance à le barbouiller et le rendre malade. Il passait son trajet dans les toilettes, à expulser son mal-être. Pas certain que les conseils de se mère acariâtre et les capsules de valium qu'elle lui avait donné à la dérobée puissent l'aider à vaincre son mal des transports. Peut-être que cela enlevait à Mildred ses sensations de ballonnement dans le Jacuzzi, mais pour sa part, cela le rendait aussi livide qu'un mort-vivant, amorphe et baveux. Pas de quoi commencer l'année en beauté...

Un gloussement familier de jeune dinde le soutira tout à coup de son questionnement intérieur. Winnie, sa jumelle avec qui il devait maintenir une distance de sécurité et ne surtout pas déranger dans sa sphère de popularité, venait de retrouver Grace, sa meilleure amie et sa véritable sœur de cœur. Tel l'homme de Cro-Magnon découvrant le feu, Vilfred était fasciné par la beauté de cette jeune vipère de la Maison Serpentard. Certes il n'était pas du même monde qu'elle, mais pour une raison qu'il ignorait cette jolie peste arrivait à lui faire lever le nez de sa console magique. Dangereux et douloureux Red Flag que celui de s'attendrir sur l’ennemie ! En effet, lors d'une soirée, où Grace était invitée à une soirée pyjama dans le manoir familial ; Vilfred avait entendu une voix marmonner quelque chose d'inaudible dans leur salle de bain de luxe... Curieux, il avait alors jeté un œil dans l'embrasure de la porte, pour découvrir Grace en train de se maquiller et réciter ce qui s'apparentait à une pièce de théâtre, dans une combinaison capuche à motif "Licorne ailée" de toute beauté. Subjugué par ce moment de grâce, la mâchoire inférieure de Vilfred tomba bruyamment de stupeur, dévoilant sa position à l'ennemie. Première véritable interaction avec l'autre monde, Grace braqua ses beaux yeux sur lui, avant de passer en mode outragé et lui claquer la porte de la salle de bain sur le nez. Après s'être cassé le nez sur la ligne ennemie, il s'était juré de se méfier de cette dangereuse sirène, et de ne plus vivre avec cette infame odeur de coton dans les narines alors qu'il ne cessait de saigner abondamment. Cette maudite « garce » Grace contrairement à Bellatrique27 n'avait rien de bienveillant et cool... Comme Winifred, elle faisait partie de cette meute de hyènes assoiffée de scoops et de potins croustillants à balancer sur les réseaux sociaux magiques.

Soudain l'écran magique du Pear de Vilfred s'illumina comme par enchantement sur un message salvateur de Bellatrique27. Vilfred jeta son index sur la teneur du message avec la fougue et l'empressement d'un parisien écrasant sa dernière punaise de lit. *DSL Roxxor- j'étais AFK - Je voulais te buffer un max pour cette rentrée merdique - Nos gameplays vont tellement me manquer - #ModeDepressOn / PS KDO rien que pour Twé! * Un si long message doublé d'un lien vidéos relié à la plateforme moldue si hype et vintage "youtube", Bella était pleine de mystère et de surprise! Vilfred vissa ses lunettes 3D sur ses yeux pour découvrir le cadeau de son amie virtuelle, et entama la lecture magique d'une vidéo aussi poétique que glauque dont il cherchait d'ores et déjà le sens caché... Que cherchait à lui dire Bellatrique27 ? Qui était ce David Bowie ? Malheureusement, Vilfred n'eut pas le temps de finir la lecture de cette vidéo et de répondre à toutes ces questions, alors que tout coup un message d'alerte de Robocop1 retentit :

"Hé-Ho mon Capitaine - Alerte - Alerte - Danger en approche - Je répète Danger en approche - Evacuation de la zone exigée! "

Vilfred ôta ses lunettes, et constata avec effroi que sa cachette avait été repéré par le gang des trois affreux Gryffondor dont il ignoraient les noms, mais qui prenaient un malin plaisir à le victimiser. Fort heureusement, Robocop1 lui avait donné une longueur d'avance, et grâce à ses inventions et ses gadgets, il avait la possibilité de trouver une échappatoire! Tirant sur les brides de son sac à dos, il dégagea alors un système de propulsion aérienne qu'il avait lui même inventé, en utilisant un sèche-cheveux de sa mère Mildred complété d'un moteur à base d'hydrogène et de vapeur. Vilfred voyait ses ennemis fondre sur lui, alors que Robocop1 allait se planquer entre deux wagons du Poudlard Express. La réalité n'était pas différente d'un jeu vidéo, où fuir l'ennemi prédominait quand son perso n'était pas assez "hypé".

"Envol du phénix dans 5, 4, 3, 2, 1, GO! Kaboooom Pfffffff! " s'écria-t-il à grand renfort d'onomatopées!

Si l'envol se réalisa bel et bien dans une projection assourdissante, qui souffla les papiers de journaux sur le quai de la gare ; L'atterrissage et la réception restait à travailler... Un gros "PONG" ponctua son envol rectiligne, quand Vilfred vint s'éclater le museau sur la paroi flambant-neuve de la locomotive du Poudlard Express. Son vol fulgurant n'avait duré quoi? Que deux secondes pour une distance de vol d'une dizaine de mètre seulement depuis sa zone de décollage. Nul! Encore étourdit par le choc, Vildred passa une main tremblante sur son front où jaillissait déjà une énorme bosse. Il entendit ses trois bourreaux se gausser de lui, tout en serrant ses poings de rage à l'idée de finir en Game Over dès le prologue de sa rentrée.

"Alors Pas de bol? On se prend pour un phénix? Moi ce que je vois surtout, c'est une grosse licorne obèse et maladroite, qui se prend pour un bélier! " "Hé la Licorne obèse, c'est ta corne qui pousse sur le front?" "Hé! Regardez les mecs, il y a un impact sur le wagon! Merlin! Ce délire! "  

Tournant le dos au moquerie, il se releva avec le peu de dignité qu'il lui restait. Il épousseta son costume, et s'éloigna des railleries. Non. Définitivement non. Dans le Monde réel, il n'avait rien d'un héros...


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Joséphine Walker
Joséphine WalkerProfesseur de danse
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Nouveau départ [RP commun] - Page 2 Icon_minitimeLun 15 Jan 2024 - 8:38
Le cercle formé par les familles Walker et Calder ne cessait de s’agrandir et ils occupèrent bientôt toute la largeur du quai. Après Angus, ils furent rejoint par un ancien collègue d’Avalon, ses jumeaux, une jeune femme qui semblait connaitre Angus, et sa fille qui se mêla aussitôt aux futurs premières années. Tout le monde se connaissait déjà, apparement, et personne ne semblait vouloir se lancer dans des présentations, ce qui permit à Joséphine de rester silencieuse, légèrement en retrait.

Elle observait discrètement Louise, qui essayait tant bien que mal de s’imposer comme un membre du groupe, alors même qu’elle ne partirait pas à Poudlard. Elle connaissait sa fille et savait qu’elle n’aurait aucun mal à se faire des amis l’année prochaine, mais elle savait aussi qu’elle allait certainement broyer du noir pendant quelques jours, de savoir Alma à l’école avec ses nouveaux amis, sans elle. Ciaran, qui lui était apparu comme un garçon plutôt timide, s’anima quand le sujet s’orienta vers la danse, ce qui arracha un sourire à Joséphine. Elle avait eu quelques visions de lui, pendant sa grossesse, et l’avait vu danser. Elle était ravie de constater qu’elle ne s’était pas trompée.

C’était étrange, d’observer Ciaran et Louise et de se dire que, biologiquement, elle était autant la mère de l’un que de l’autre, alors qu’elle ignorait tout de la vie du premier. Elle ne savait pas ce qu’il aimait manger au petit-déjeuner, ne connaissait pas le nom de son doudou ou de son livre préféré, elle ne savait pas de quoi il avait peur, n’avait jamais essuyé ses larmes après un cauchemar, elle ne lui avait pas appris à lire, ne savait pas quels avaient été ses premiers mots. Elle était sa mère, mais pas sa maman.

Pendant les premières semaines, après son accouchement, elle avait parfois imaginé ce qui se passerait s’ils se rencontraient un jour. Elle avait joué dans sa tête la conversation qu’ils pourraient avoir, s’il apprenait qui elle était. Dans les pires scénarios, il s’enfermait dans une colère froide contre cette mère qui l’avait abandonné. Dans d’autres il la laissait expliquer qu’elle n’avait jamais voulu être maman, qu’elle n’avait rien à offrir à un enfant et qu’elle avait simplement permis à Angus d’avoir le bébé qu’il désirait tant. Un discours qui serait bien plus difficile à tenir en présence de Louise.

Son regard glissa de Ciaran sur sa fille, qui suivait la discussion au sujet de la danse, visiblement déçue de ne pas pouvoir y participer. Joséphine ignorait ce que Ciaran savait ou non de la femme qui lui avait donné la vie, mais elle était certaine que Louise ignorait tout de sa première grossesse. Elle ne lui en avait jamais parlé. Il y avait beaucoup de choses de son passé dont elle n’avait jamais parlé à sa fille. Elle se disait qu’elle le ferait, plus tard, quand elle serait grande. Mais les années passaient et Louise ne lui paraissait jamais assez vieille pour comprendre ce genre de choses. En réalité, elle avait assez peur de ce que sa fille pourrait penser d’elle et continuait de repousser certaines conversations difficiles.

Si elle était honnête avec elle-même, Joséphine avait plutôt espéré pouvoir garder certains secrets toute sa vie. Elle n’avait pas prévu de rencontrer un jour son premier-né, et d’être obligée de se préparer à l’hypothèse où il apprendrait la vérité. Elle se demandait si, même en absence d’explications de leurs parents, Louise et Ciaran pourraient découvrir qu’ils étaient demi-frère et soeur. Elle s’imaginait le regard courroucé de sa fille, qui l’accuserait de lui avoir menti, et celui attristé de Ciaran, qui aurait certainement préféré quelqu’un d’autre comme mère biologique, et elle chassa cette pensée de son esprit.

Il n’y avait aucun risque que la vérité éclate ce matin, sur un quai de gare. Et Louise ne rentrait à Poudlard que l’année prochaine. Ils avaient le temps de se préparer, et de discuter ensemble de la meilleure façon de gérer cette situation. Cela allait peut-être demander d’apporter quelques révisions au contrat qu’elle avait signé avec Angus, douze ans plus tôt…

L’ex-milicien la bouscula légèrement en se décalant sur le côté pour faire de la place aux derniers arrivants, et Joséphine en profita pour croiser son regard pour la première fois. Elle lui adressa un bref sourire un peu gêné.

"Désolée", glissa-t-elle en se décalant d’un pas sur la droite.

Elle ne savait pas si elle était désolée de s’être trouvé sur son chemin, ou désolée de débarquer le jour de la rentrée de son fils avec une fille à peine un an plus jeune.

Elle aurait voulut lui dire tout ça, lui expliquer l’arrivée compliquée de Louise dans leur vie, le rassurer sur ses intentions vis-à-vis de Ciaran, ou plutôt son absence d’intentions, mais ce n’était pas vraiment l’endroit idéal pour ça, et elle ne saurait pas par où commencer. La présence d’Angus la mettait plutôt mal à l’aise, et elle imaginait sans mal que la réciproque devait être vraie. Elle ne savait pas comment se comporter avec lui. Ils avaient été proches, pendant quelques mois. Ils s’étaient vus très régulièrement pendant sa grossesse et il avait même assisté à son accouchement, mais ils ne s’étaient plus parlé depuis douze ans et avait chacun pensé qu’ils ne se parleraient plus jamais. Dans l’intérêt de leurs enfants, ils allaient pourtant devoir rouvrir ce chapitre de leurs vies.

"Tu as du temps pour un café, plus tard ?" lança-t-elle finalement.


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Maeva Virtanen
Maeva VirtanenArchimage urbaniste
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Nouveau départ [RP commun] - Page 2 Icon_minitimeMar 16 Jan 2024 - 1:17
Lou avait cette expression incrédule sur le visage qui tira un discret sourire à Maeva. En bonne adolescente qu’elle était, sa petite sœur mettait un point d’honneur à afficher un air blasé du matin jusqu’au soir. Voir cette joie incrédule rehausser ses traits – même pour quelques secondes – avait un arrière-goût de victoire après cet été compliqué. Evidemment, ce moment ne dura pas et Lou redevint la jeune fille méfiante et pessimiste que Maeva connaissait bien et argua qu’aucun studio n’accepterait de la prendre alors qu’elle n’avait aucune expérience dans le tatouage. Maeva haussa légèrement les épaules.

« Tu as seize ans, Lou, je ne pense pas que les studios s’attendent à ça… Mais tu peux leur montrer tes dessins ! Et je suis sûre que tes profs accepteront s’ils voient à quel point tu es sérieuse dans ce projet. » la rassura-t-elle avec un sourire encourageant.

Maeva avait bon espoir qu’un apprentissage permette à Lou de se concentrer sur son avenir et lui offre un espace en dehors de Poudlard où elle pourrait respirer un peu. Elle n’était pas bien plus âgée qu’elle lorsqu’elle avait commencé son apprentissage chez Laveau & Wells et, aujourd’hui, Maeva reconnaissait volontiers que cela l’avait sauvé à une période où elle avait des idées très sombres et une large tendance à l’autodestruction. Poudlard était devenu un lieu maudit pour elle, où la présence de sa mère était partout et nulle part, et le fait de pouvoir s’échapper plusieurs heures par semaine lui avait permis de maintenir la tête hors de l’eau. Elle avait eu beaucoup de chance d’être encadrée par Abel Laveau, qui était devenu un véritable mentor pour elle puis un ami au fur et à mesure des années qui s’écoulaient.

Elle espérait donc sincèrement que Lou puisse vivre une expérience similaire.

A vrai dire, elle se raccrochait même à cela ; plus les jours passaient et plus elle se sentait démunie face à sa petite sœur, qui rejetait évidemment toute tentative pour l’aider.

Cette dernière s’arrêta d’ailleurs à quelques pas du quai, affichant manifestement sa volonté de s’y rendre seule. Maeva hésita un bref instant ; elle voyait bien que Lou ne voulait pas qu’elle la suive mais elle n’avait pas envie de repartir maintenant. Elle finit par faire un pas vers l’avant.

« Je t’accompagne sur le quai, je vais essayer d’aller faire un bisou à Felicity avant sa rentrée. »

Felicity était sa deuxième demi-sœur, la fille que son père avait eu avec Eden Rosebury. Maeva était moins présente pour Felicity qu’elle ne l’était pour Lou mais elle veillait à maintenir un lien entre elles. Elle avait également beaucoup d’affection pour Eden, qui ne l’avait jamais laissé s’éloigner véritablement d’elle, et vers qui elle se tournait souvent lorsqu’elle avait des questions au sujet de Lou. Eden avait beaucoup (beaucoup) de sœurs et avait toujours de précieux conseils à lui donner.

Les deux sœurs pénétrèrent donc ensemble sur le quai, bondé à cette heure-ci. Maeva retint brièvement Lou par le bras et baissa les yeux vers elle.

« Est-ce que tu voudrais revenir à la maison pour qu’on travaille ensemble sur ton book et ton dossier d’apprentissage ? lui proposa-t-elle. Tu pourrais aller voir des studios directement, comme ça. » suggéra Maeva.



Shake it out
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Ignacio Walker
Ignacio WalkerPropriétaire d'un haras
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Nouveau départ [RP commun] - Page 2 Icon_minitimeMar 16 Jan 2024 - 6:04
Ignacio veillait à ne pas laisser son regard s'attarder trop longtemps du côté de Ciaràn mais il ne parvenait pas à ne pas lui lancer de fréquents coups d'œil. Il ressemblait à Joséphine, c'était indéniable. Même chevelure rousse et, surtout, mêmes yeux noisettes. Louise, elle, avait hérité de ses yeux bleus. Les deux semblaient également avoir un caractère radicalement opposés ; si sa fille était très (et parfois trop) entreprenante, Ciaràn semblait bien plus craintif et timide. Inconsciemment, Ignacio avait besoin de chercher les différences entre les deux enfants, comme pour éloigner leur lien de parenté. C'était trop vertigineux de penser que sa fille venait de rencontrer son demi-frère sans même le savoir.

A côté de lui, Joséphine paraissait nerveuse et Ignacio serra doucement ses doigts entre les siens dans un geste de soutien. Il se doutait bien qu'elle n'avait absolument pas prévu de retrouver ce premier enfant qu'elle avait porté dans ces conditions. Ces retrouvailles impromptues amenaient leur lot de questions et Ignacio se morigéna intérieurement ; ils auraient dû savoir que cette situation se présenterait un jour. La grossesse compliquée de Joséphine et les premiers mois difficiles qui avaient suivi la naissance de Louise avaient tenu cette préoccupation éloignée de leurs esprits. Puis, pendant quelques années, ils avaient réellement envisagé de quitter l'Angleterre pour la France. Lorsqu'ils avaient abandonné cette idée, la question de Ciaràn n'était pas revenue. Ils n'avaient pas oublié mais ils avaient préféré fermer les yeux.

Difficile de le faire maintenant, alors que le petit garçon se tenait devant eux et qu'il faisait face à leur fille. Cette vision créait un sentiment difficilement identifiable chez Ignacio et faisait surtout écho à sa propre expérience ; lui aussi avait rencontré sa sœur plusieurs mois avant de connaître leur lien de parenté. Maintenant, Isobel et lui faisaient pleinement partie de la vie l'un de l'autre ; elle était la marraine de Louise et lui le parrain d'une de ses filles. Ils avaient mis un peu de temps à appréhender leur lien - enfants uniques qu'ils avaient été tous les deux pendant plus de trente ans - mais cela s'était fait petit à petit et leur relation lui était précieuse désormais.

Évidemment, ce n'était pas la même histoire qui se jouait ici. Pas les mêmes enjeux non plus. Louise et Ciaràn étaient encore jeunes et, avec la vérité, il y aurait d'autres histoires à dévoiler.

Des histoires qu'Ignacio n'était pas certain qu'il voulait que sa fille entende.

Joséphine et lui avaient réussi à la préserver de leur passé. Elle ne savait rien de ce qu'ils avaient été avant elle. Parfois, ils se disaient qu'ils devraient lui en parler et qu'en se taisant, ils prenaient le risque qu'elle l'apprenne autrement. Mais ils repoussaient l'échéance, encore et encore.

Alors, lorsque Joséphine se pencha vers Angus pour lui proposer de prendre un café un peu plus tard, Ignacio se rapprocha instinctivement d'elle. Onze ans plus tôt, il n'avait pas cherché à s'immiscer dans leur relation et leurs décisions. A cette époque, Joséphine et lui étaient dans une situation floue, où ils avançaient vers un mariage qu'ils ne désiraient pas vraiment et où l'avenir ne leur apparaissait pas clairement. Mais tout était différent à présent ; Joséphine, Louise et lui formaient une famille dont l'équilibre serait forcément plus ou moins menacé par la décision qui serait prise. Il ne se voyait pas du tout se tenir à distance.

« On peut laisser Louise à Avalon et Roy, proposa-t-il. Ou tu peux passer à la maison, quand tu auras un peu de temps. »


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Lou Virtanen
Lou VirtanenSixième année
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Nouveau départ [RP commun] - Page 2 Icon_minitimeJeu 18 Jan 2024 - 8:55
Lou haussa les épaules, pas tout à fait convaincue, quand sa soeur affirma qu'elle pourrait se contenter de montrer ses dessins à des salons de tatouage pour obtenir un apprentissage. Elle aurait préféré avoir quelque chose de plus concret à présenter, mais garda pour elle ses projets d'auto-tatouage, persuadée que Maeva n'approuverait pas cette idée après l'échec de sa dernière tentative.

Les espoirs de l'adolescente de pouvoir franchir seule le portail menant à la voie 9 3/4 s'évanouirent quand sa soeur affirma vouloir l'accompagner sur le quai pour saluer son autre demi-soeur Felicity. Lou répondit à cette information par quelques mots inintelligibles qui tenaient plus du grognement. Elle ne s'entendait pas particulièrement bien avec l'autre demi-soeur. Premièrement parce qu'elles n'avaient rien en commun. Elles n’avaient pas les mêmes goûts, pas le même caractère, pas les mêmes amis. Et deuxièmement parce que son existence lui rappelait de façon désagréable que, l'une comme l'autre, elles n'étaient que les demi-soeurs de Maeva. De l'avis de Lou, ça craignait de ne même plus avoir un seul membre entier de sa famille en vie. Plus de parents, pas de grands-parents qu'elle connaisse, aucun cousin ou cousine. Et elle n'avait même pas une soeur à elle.

"Bon bah allons-y." Le train allait bientôt partir et si Maeva voulait avoir le temps de dire au revoir à Felicity...

Lou réajusta la sangle de sa besace sur son épaule et s'avança sans hésitation en direction du mur qui séparait les voies 9 et 10, qu'elle traversa comme s'il s'agissait d'un rideau de fumée. Les deux soeurs se retrouvèrent sur le quai et Lou s'éloigna d'un pas en esquissant un vague geste d'au revoir mais sa soeur la retint par le bras pour lui proposer de revenir chez elle, dans deux semaines, pour travailler sur son book et commencer à visiter des studios de tatouage.

Une part d'elle était excitée par la perspective de démarcher des salons et de pouvoir apprendre l'art du tatouage magique auprès de professionnels, mais une autre part d'elle, peut-être même la plus importante, était un peu inquiète à l'idée d'exposer son travail. Elle avait peur qu'on lui claque la porte au nez, qu'on lui dise que ses dessins n'étaient ni intéressant ni originaux, qu'elle n'était qu'une adolescente qui gribouillait dans des carnets. C'était certainement pour cette raison qu'elle ne s'était pas investie davantage dans ce projet jusqu'à présent. Ne pas essayer, c'était la garantie de ne pas échouer.

Elle avait commencé à ronger l'ongle de son pouce, comme elle le faisait chaque fois qu'elle était nerveuse, mais s'obligea à arrêter dès qu'elle s'en aperçut.

"Ouai, répondit-elle simplement, les yeux rivés sur le bout usé de ses bottines noires. J'te redirai. Elle redressa la tête le temps d'adresser un petit signe de la main à sa soeur. Salut !"

Elle s'éloigna en trainant sa grosse valise derrière elle, son café à moitié vide à la main et en espérant que Maeva ne la rattraperait pas pour lui servir les recommandations habituelles ("sois sage" ; "travaille bien" ; "pense à ton avenir" ; "on ne fume pas à l'intérieur de l'école") auxquelles elle avait miraculeusement échappé.

Elle ne tarda pas à repérer Taron, qui l'attendait au niveau de la voiture deux comme prévu.

"Bah alors frère, on est à sec ? le salua-t-elle en arrivant à sa hauteur en faisant référence au stock de cigarettes de son camarade, apparement au plus bas. Tu m'dois déjà un paquet j'te rappelle."

En vérité, ils se devaient chacun tant de cigarettes qu'ils ne tenaient plus vraiment les comptes.

"On monte ? Elle désigna la porte du train d'un mouvement de tête. J'ai pas envie de me retrouver dans un compartiment plein de premières années."

Elle avait l'impression qu'ils étaient un peu plus petit chaque année. Un peu plus bruyants aussi. Elle avisa un groupe d'enfants qui semblaient à peine assez âgés pour aller à Poudlard et qui bavardaient avec agitation, non loin d'eux. Un des pères de famille avait les avant-bras couverts d'encre.

"Mate les tatouages, lança-t-elle en donnant un coup de coude dans les côtes du Gryffondor et en lui désignant du regard le barbu tatoué. Trop stylé !"

Elle fut interrompue dans sa contemplation par une détonation assourdissante qui lui fit tourner la tête vers l'avant du train, juste à temps pour voir un rouquin s'écraser lamentablement sur la locomotive avec un bruit sourd. Elle ne savait pas d'où il sortait mais il donnait l'impression d'avoir été projeté dans les airs et le choc avait dû être douloureux. Les jeunes étaient vraiment chelous.

"Bel atterrissage...", railla-t-elle avant de hisser sa valise sur la première marche du train.



Nouveau départ [RP commun] - Page 2 Signature-Lou
Métamorphomage
MétamorphomageMoldu
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Nouveau départ [RP commun] - Page 2 Icon_minitimeJeu 18 Jan 2024 - 22:54
Nouveau départ [RP commun] - Page 2 Rwvxlk
Alma Calder, 11 ans

Alma avait commencé la danse classique un peu avant l’âge de six ans. C’était sa sœur, Teresa, qui lui avait fait découvrir cette discipline qu’elle pratiquait assidument aux Etats-Unis. A l’occasion de vacances à la Nouvelle-Orléans, Teresa lui avait appris quelques pas et lui avait montré ses justaucorps colorés. En septembre, Alma avait demandé à ses parents de l’inscrire à un cours de danse classique, auquel elle se rendait une fois par semaine depuis plusieurs années maintenant. Alma adorait danser ; c’était calme, majestueux, gracieux. Cela demandait de la persévérance mais ce n’était pas une qualité qui lui manquait, bien au contraire.

Apprendre que Ciaràn pratiquait aussi la danse classique lui tira donc un large sourire et elle lui répondit d’une exclamation enjouée :

« C’est vrai ? C’est trop bien ! Moi je fais seulement de la danse classique, avoua-t-elle. Mais je suis trop contente de pouvoir continuer à Poudlard. Tu vas t’inscrire au club de danse, alors ? »

Mais Ciaràn n’eut pas le temps de lui répondre ; une autre enfant venait de rejoindre leur petit groupe. Alma l’observa avec curiosité ; elle était brune avec les yeux bleus et semblait bien connaître Ciaràn et son père, qu’elle alla d’ailleurs embrasser. Ciaràn, quant à lui, se hissa sur la pointe des pieds pour déposer un baiser sur la joue d’une femme blonde, qui semblait vaguement familière à Alma. Cette impression se confirma lorsque sa mère se fendit d’un sourire pour saluer la nouvelle arrivante.

« Bonjour Eiluned. » Son regard se tourna ensuite vers la plus jeune. « Coucou Vicky, ça fait longtemps. »

Une expression surprise passa sur le visage d’Alma, qui observa Victoria, les sourcils légèrement froncés au-dessus de ses yeux.

« Victoria et toi vous étiez copines quand vous étiez petites, expliqua sa mère. Tu sais, elle habite au Pays de Galles avec sa maman. »

Il y eut un instant de flottement et Eiluned apporta une précisa à sa fille :

« Ton papa était ami avec Avalon, la maman d’Alma. Vous vous êtes vues plusieurs fois vous étiez petites mais je ne sais pas si vous vous en souvenez…
-Euh… Le regard d’Alma s’éclaira brusquement. Si ! Vous aviez un gros chat chez vous !
-Oui, Vivet, c’était le chat de mon papa. » expliqua Victoria.

Comme tous les enfants de son âge, les souvenirs de l’enfance d’Alma s’effaçaient progressivement au fur et à mesure qu’elle grandissait. Elle conservait cependant quelques bribes, des scènes plus ou moins floues, certaines images très claires qui ressemblaient davantage à des photographies.

« Alors toi aussi, tu fais de la danse ? demanda Alma. Son regard se posa sur Ciaràn et elle reprit, pour l’inclure dans la conversation : Vous en faîtes tous les deux au même endroit ? »

Mais ils n’eurent pas le temps de poursuivre plus longtemps leur conversation, car un immense bruit leur fit tous tourner la tête vers la même direction. Un garçon venait de s’écraser contre la locomotive du Poudlard Express, à quelques pas d’eux. Il titubait comme pour reprendre ses esprits, alors qu’une bosse apparaissait déjà sur son front. Alma grimaça ; le garçon avait probablement dû se faire mal. Mais les seules personnes qui semblaient se préoccuper de lui étaient trois garçons qui se moquaient ouvertement de sa chute.

Alma fronça les sourcils et observa brièvement les trois garçons puis fit un petit pas, un peu timide, vers celui qui s’était cogné.

« Ça va ? lui demanda-t-elle. Tu t’es pas fait trop mal ? »
Angus Rice
Angus RiceGrande Prêtresse d'Aresto
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Nouveau départ [RP commun] - Page 2 Icon_minitimeDim 21 Jan 2024 - 10:23
Les anciens miliciens et leurs familles tenaient maintenant une large partie du quai qui n’en finissait plus de se remplir. Le départ allait bientôt être sonné constata Angus en jetant un bref coup d’œil à l’horloge. Son regard tomba sur Ciaràn et il fut soulagé de le voir si à l’aise en compagnie de Victoria et Alma avec qui il conversait joyeusement. Evidemment, rien ne prouvait que ces trois là allaient continuer à se fréquenter par la suite mais, au moins, ils allaient passer le trajet ensemble et s’épauler jusqu’à la répartition. Cela avait quelque chose de rassurant surtout quand on voyait ces grands adolescents qui allaient dorénavant partager le quotidien de son fils dans les couloirs de l’école et dans sa salle commune. L’un d’eux passa non loin de lui en trainant les pieds, les écouteurs rivés au fond des oreilles, le regard mort. Ils n’avaient clairement pas l’air tous aussi sympathiques que Rowena Young !

Tracer sereinement sa route à Poudlard commençait par bien savoir s’entourer.  Angus espérait que son fils allait lier les bonnes amitiés, de celles qui vous tirent vers le haut plutôt que l’inverse.  Ciaràn était un petit garçon sensible – du genre à préférer la beauté du monde à la bagarre- et Angus savait que cette singularité serait à la fois sa plus grande force et sa faiblesse. Il risquait de devenir la cible de camarades animés de mauvaises intentions. Angus avait d’ailleurs prévenu son fils et il lui avait donné le conseil que tous les professeurs et les éducateurs détestaient : « Si on t’embête, ne te laisse pas faire. » Il savait que ce n’était pas dans la nature de son fils de répliquer mais il tenait à le déculpabiliser : Il ne le disputerait jamais pour avoir renvoyé un harceleur dans les cordes.

Bien au contraire.

Mais pour l’heure, l’ambiance entre les enfants était totalement bienveillante. Avalon et Eiluned rappelaient  à leurs filles qu’elles se connaissaient déjà et Joséphine profita de ce moment qui focalisait toutes les attentions pour interpeler Angus.

"Tu as du temps pour un café, plus tard ?"
lui demanda-t-elle en aparté.
Angus regarda sa montre accrochée à son poignet tatoué :
« Là ça va être compliqué… » Il avait seulement posé une heure le matin pour accompagner Ciaràn au train puis il comptait rejoindre dans la foulée l’académie de Police Magique afin d’assister à la rentrée des nouveaux apprentis  maitres-fléreurs.
«Ou tu peux passer à la maison, quand tu auras un peu de temps. » proposa Ignacio.
« Oui c’est mieux. » approuva Angus. Il voulait avoir le temps de relire le contrat qui le liait à Joséphine avant d’avoir cette conversation qui s’imposait entre eux. Car très clairement, il ne pouvait pas ignorer plus longtemps la demi-sœur de sang de son fils. Demi sœur qui allait faire sa rentrée à Poudlard très bientôt et qui semblait très amie avec Alma Calder… «  Je vais prendre votre numéro et on se calle ça. » Conformément au contrat, il n'avait pas conservé le contact de Joséphine après la naissance.

Angus sortit son vieux Pear de sa poche et l’ouvrit. Il fronça quelque peu les sourcils et le positionna à bonne distance  de ses yeux – c’est-à-dire très loin -  pour voir nettement l’écran.  L’absence de Ciaràn allait lui permettre de s’octroyer  un peu de temps pour lui et de prendre enfin rendez-vous chez l’ohtalmage.
« Aloooors…. nouveau contact, …c’est où ce truc, marmonna-t-il pour lui-même, …mhhh,…. » Il fit claquer sa langue contre son palais et  chercha très très longuement dans l’interface avant de s’exclamer, nouveau contact ! » Il cliqua avec son gros index sur l’écran et releva le nez  en direction d’Ignacio puis de Joséphine, attendant que l’un des deux lui transmette leurs coordonnées.
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Nouveau départ [RP commun] - Page 2 Icon_minitimeDim 21 Jan 2024 - 11:21
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Ciaràn Rice


Entouré de Victoria et d’Alma, Ciaràn se sentait enfin prêt  à monter dans le Poudlard Express. Etrangement, il ressentait même comme une forme d’impatience à l’idée de se retrouver dans un wagon en compagnie des deux filles qui partageaient la même passion que lui. Bien qu’ils soient très différents sur de nombreux points, il s’était toujours bien entendu avec Victoria. Lorsqu’ils se voyaient, ils improvisaient des chorégraphies à grands renforts de pirouettes, d’arabesques et de cabrioles mais la danse n’était pas leur seul lien : il se sentait proche de la fillette, puisqu’elle aussi, elle vivait avec un seul parent en l’occurrence Eiluned que Ciaràn adorait. Il aimait la douceur qu’elle dégageait  et il s’était toujours senti considéré auprès d’elle. Il n’était pas qu’un simple petit garçon parmi d’autres dans ses yeux : il existait vraiment. Elle avait vu avant tout le monde la grâce de ses gestes, la souplesse de son corps et son sens du rythme quant lui-même n’avait pas conscience de toutes ses qualités. Elle avait été la première à lui parler de danse classique et à l’initier à sa passion.

Aujourd’hui, il ne s’imaginait pas une vie sans danse si bien qu’il hocha vigoureusement la tête quand Alma lui demanda s’il comptait s’inscrire au club de l’école. Evidemment ! S’il hésitait encore sur le port des collants et du justaucorps de peur d’être moqué, il n’envisageait pas une seule seconde taire sa passion.

« Non, malheureusement… » Souffla-t-il toutefois quand Alma lui demanda s’il pratiquait le classique dans le même cours que Victoire. Il échangea un regard avec son amie et poursuivit : « Vicky est galloise et moi je suis irlandais. Je prenais des cours à Kenmare alors que Victoire à… » Il laissa le soin à la fillette de donner le nom de la ville où elle pratiquait la danse car le nom comportait beaucoup trop de consonnes d’affilée pour que Ciaràn se risque à le prononcer :   Et toi ? Tu viens d’où ? » finit-il par demander à Alma.
La fillette n’eut toutefois pas le temps de répondre puisqu’un énorme bruit retentit non loin d’eux. Un garçon (?!) venait de traverser les airs pour venir s’écraser contre le Poudlard Express. Il glissa le long de la carlingue et tomba lourdement au sol, visiblement un peu sonné. Sans attendre, Alma rejoignit l’élève qui ne semblait guère plus vieux qu’eux mais Ciaràn resta à quelques pas de distance. Il avait remarqué trois autres élèves occupés à se moquer du rouquin qui gisait au sol. Il mémorisa leurs visages et décida de tout mettre en œuvre pour ne pas se retrouver dans leur wagon lors du trajet…
Winifred Magpie
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Nouveau départ [RP commun] - Page 2 Icon_minitimeDim 21 Jan 2024 - 15:31
Le temps d'un câlin, Winifred oublia toute la morosité générée par cette triste journée de rentrée! Quelle joie que de retrouver sa Grassounette! L'amitié avait cette faculté incroyable de rendre magique même le quai le plus pourri d'une gare insalubre, et de transformer en parterre fleuri un bitume pourtant tout crade qui ternissait les semelles écarlates de vos louboutins. Nez plissé de bonheur par les bonnes ondes générées par ses retrouvailles, Winifred se recula un peu pour mieux contempler sa sœur de cœur. Complicité salvatrice dans la tourmente de sa famille dysfonctionnelle, Winifred voyait en Grace ce repère indéfectible sur lequel elle pouvait s'appuyer les yeux fermés. C'était sa base, son phare et la seule dont elle n'ignorait pas le jugement! La voir surkiffer une de ses storymagiques était le gage qu'elle celle-ci allait devenir virale!

"Ah ouai, hilarant quoi! Alors comme ça t'as surkiffé mon bro en slip!? Je sais pas comment prendre cette information, en vérité! Tu sais que je t'aime trop pour te shipper avec lui quand même! " Winifred pouffa à l'unisson avec son amie, avant d'ajouter "Oui, achevée, c'est le mot! L'odeur de renfermé de sa chambre et d'aisselles moites, tu peux me croire, cela m'a achevée aussi... " Elle fit mine d'insérer son index dans sa bouche ouverte, comme pour régurgiter ce souvenir olfactif. "Franchement, c'est obligé, il y a eu erreur au départ dans le berceau. C'était toi qui méritait d'être ma sœur jumelle, pas cette chose molle et nauséabonde! "

Winifred ne savait pas quelle image était la plus dégradante entre celle de se dire qu'elle était sortie toute droite du vieux vagin open bar de sa mère délurée, ou celle où elle avait était contrainte et forcée de partager neuf mois durant le même utérus que l'affreux Padebol. Mise à part les billions de Galions en héritage, où était le consentement dans cette histoire? Pourquoi ne pas avoir le droit de choisir soi-même sa famille, sa propre destinée comme quand elle jouait jadis à Barbwitch! Franchement, ce monde craignait de ouf, et heureusement que Grassou était là pour la soutenir dans sa galère!

Winifred s'apprêtait à tendre son bras pour partager sur les réseaux magiques l'instant magique de ses retrouvailles avec sa meilleure amie, quand cette dernière la tira par le bras pour l'attirer vers un homme plutôt mignon qu'elle avait repéré par dessus l'épaule de son amie, et qui les scrutait étrangement les mains dans les poches. Si Winifred se méfiait des individus glauques de la basse société que l'on pouvait croiser sur les quais d'une gare, on pouvait dire que celui-là présentait plutôt bien pour un vieux. Grassou le présenta comme un des membres de sa fratrie, et le kiné de la famille. *Ok, Kiné... Le fait d'avoir une sœur aussi remarquable que Grace l'excusait presque d'avoir raté sa vie. * Pauvre Grace, juste entourée de garçons! Aussi mignons soient ils, cela devait être dur pour elle! Une fois, Winifred avait discuté avec son amie de ces fameux frangins, et fouinée sur les réseaux sociaux pour scroller leurs profils... Elle se rappelait, qu'il y en a un qui jouait du piano, mais qui avait l'air affreusement coincé, un autre qui était assez insignifiant, et celui que Grace n'aimait pas trop qu'elle trouvait aussi mystérieux que rebelle. Le mec vivait en dehors des réseaux sociaux, comme s'il avait d'odieux crimes à cacher. Même si elle détestait avouer le moindre intérêt pour les garçons, Winifred avait un faible pour la mauvaise graine, et Virgil semblait être de ce style là. Le dénommé Gabriel faisait plus du genre sage avec ses lunettes bon marché, et sa posture de grand frère protecteur.

Mastiquant un bubblegum imaginaire pour se donner de la contenance, Winifred toisa de haut en bas ce frère kiné inconnu, qui au-delà de son sot métier avait quand même le mérite de fréquenter des cuisses aussi célèbres que celles de Juliet Wilson. Alors qu'elle avait déclencher son radar à défauts, elle devait se rendre à une évidence. Sans ses lunettes ringardes, et même s'il était vieux, il était plutôt mignon. Elle esquissa un léger sourire crispé pour répondre aux salutations de Gabriel, qui planquaient ses mains caresseuses de stars dans ses poches, plutôt que de le exhiber fièrement. Winifred avait déjà à sa botte une horde de masseurs et se demandait si "Kiné", ce n'était pas à peu près la même chose comme métier, mais en moins bien... C'était quoi le boulot d'un kiné, en vérité? Elle préféra se taire plutôt que d'avouer son ignorance. Ce qu'il fallait retenir, c'était que ce grand frère pouvait les aider à passer une journée trop cool avec son amie, et voir une STAR, et ça c'était juste une opportunité à ne pas manquer.

Winifred laissa sa partenaire de crime faire du chantage affectif avec Gabriel, qui avait toutes les peines du monde à dire "non" aux deux pré-ados. Comprenant l'intérêt en jeu, Winifred se joignit à son amie dans son opération d'harcèlement pour obtenir le fameux "oui".

"Franchement, cela serait trop stylé! Merci Gabe, j'en rêve depuis si longtemps ! Je suis une grande fan de Juliet Wilson ! Un jour je me suis faite lisser mes cheveux ondulé juste pour lui ressembler! C'est dire comment je l'aime trop! "

Si le grand frère Gabriel ne lâcha qu'un vague "On verra", celui-ci fut accueillit comme une retentissante victoire par les deux mini harpies!

"Oh my GOD! Ce délire ma Grassou! On va voir Juliet Wilson, quoi! " dit-elle en agitant ses petites mains comme les ailes d'un moineau cherchant à prendre son envol. "T'inquiète pas pour ma mère, elle est déjà tellement occupée pour se faire épiler le maillot en vue de son prochain "rendez-vous" d'affaire, qu'elle se fiche royalement de ce que je peux bien faire de ma vie. Ton frère, il est juste trop chou! Je l'adoOore!  "

Se rappelant subitement que Gabriel existait à ses cotés, Winifred leva son Enchantech en mode Selfie pour partager un BeRealMagique.

"Hello la commu', je vous présente BG Gabe, le grand frère de ma tchister Grassou. Vous pouvez me croire, c'est le vieux le plus chou de la terre! Même s'il n'est pas très connu, c'est un kiné qui masse les cuisses des stars du monde entier! Grâce à lui, on va voir la grande et légendaire Juliet Wilson, et toute l'équipe de Flaquemare! C'est pas un truc de ouf, non? Est-ce que tu peux dire bonjour à ma commu', Gabe? "

Elle braqua l'objectif de son Enchantek sur Gabe, tout en enclenchant l'un de ses philtres magiques préférés qu'elle ne cessait d'utiliser.

Mode Philtre Magique:

Plusieurs secondes de malaise s'en suivirent, avant qu'un bruit de tôle sourd résonna derrière celle qui se rêvait déjà en influenceuse magique. C'était juste son incorrigible jumeau qui testait la solidité de sa boite crânienne sur la surface métallique de la nouvelle locomotive. Winifred leva les yeux aux cieux en signe de mépris et de désespoir, avant de se tourner désabusée vers sa meilleur amie.

"J'en peux plus, Grassou. Il n'arrête pas de se donner en spectacle. Il le fait salement exprès juste pour me pourrir la vie. Toi au moins tous tes frères ont l'air normaux. Gabe est adoOorable, il ne se jette pas tête première sur les locomotives! J'ai vraiment besoin de décompresser... Tu sais s'il y a un wagon bar restaurant dans ce fichu tas de ferraille? J'ai besoin de me noyer dans un pot de chocolat fondu, ou dans du ChampomyMagic pour oublier à quel point ma famille est un problème! "

Émotionnellement parlant, Winifred était devenue très instable, et cette rentrée l'inquiétait plus que tout au monde. Sa première année et ses résultats très moyen l'avait blessée dans son amour propre, et elle ne comptait pas revivre pareille humiliation. Si son avenir était d'ores et déjà tracé, Poudlard était un passage obligatoire qu'elle vivait très mal. Elle détestait la Maison Poufsouffle, qui représentait peut-être trop sa mère, mais très certainement pas sa propre personnalité! Même si elle ne laissait rien transparaitre, Poudlard était de réelle soufrance. Un voile d'inquiétude balaya le regard de Winifred alors qu'elle ne savait toujours pas comment appréhender cette rentrée sans ressentir le spectre de l'échec scolaire, ou pire se faire virer pour mauvaise conduite. Heureusement, elle entrevoyait peut-être une solution avec une amie bien placée...


Ma Life c'est une Dinguerie de Ouf!
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Nouveau départ [RP commun] - Page 2 Icon_minitimeDim 21 Jan 2024 - 20:26

Nouveau départ [RP commun] - Page 2 Zy87
Grace Forbes.

Grace était tout bonnement surexcitée à l’idée de retrouver Winifred ! Son amie était un être à part doté d’un culot monstre et d’un sens de l’humour aussi acide que corrosif.  Il suffisait de l’entendre parler de son frère Padebol  « cette chose molle et nauséabonde » pour être persuadé d’une chose : Trainer avec Winifred était la garantie de ne jamais s’ennuyer ! Grace ne se souvenait pas avoir autant ri que l’année précédente et elle espérait bien vivre une nouvelle année scolaire aussi mémorable même si elle soupçonnait ses parents de tenter de réduire les cours partagés entre les Serpentard et les Poufsouffle afin qu’elle se concentre mieux sur sa scolarité.

Thelma et Jonah lui avaient reproché de s’être relâchée en fin d’année dernière. Plusieurs professeurs s’étaient plaints de ses bavardages avec Winie et surtout de ses nombreux fou-rires en classe.  Mais comment ne pas décrocher face aux cours ennuyeux et poussiéreux d’histoire de la Magie ? Pourquoi s’intéresser au mode de reproduction des botrucs  en Soin aux créatures magiques? Etait-ce de sa faute si les contenus pédagogiques étaient nuls et si les professeurs de ces matières ne faisaient rien pour rendre leurs cours attrayants ?

Grace admettait volontiers ne pas être irréprochable – « C’est vrai que je discute beaucoup » disait-elle d’un air contrit parce qu’elle savait que ses parents appréciaient l’honnêteté. Mais si elle se montrait si sincère c’était souvent pour mieux contre attaquer  «Mais franchement,  le prof nous passe une succession de diapositives pendant deux heures ! Deux heures ! Et ce ne sont même pas des diapositives animées, seulement des images fixes ! Dites-moi où est le plaisir d’apprendre ? D’expérimenter ? - Elle savait ses deux parents adeptes de la pédagogie expérientielle et usait de cet argument à outrance. «  Quand les cours sont intéressants j’ai d’excellents résultats, arguait-elle, Qu’a écrit le professeur de Sortilèges sur mon bulletin ? Et le prof de métamorphose !? Et celui de potions ??»

Elève moteur qui participe activement en classe. Attitude positive et studieuse. Des aptitudes réelles dans la maitrise des sorts. Des résultats très encourageants pour l’avenir. Participation orale toujours pertinente…

Ces enseignants chantaient ses louanges mais impossible pour ses parents d’ignorer le cinglant «  Travail et résultats bien médiocres. Attention à votre attitude insolente en classe. Ressaisissez-vous ! » de l’enseignant en Histoire de la Magie. Rude. A y regarder de plus près,  ce comportement parfois limite était suggéré dans d’autres appréciations, pour qui savait lire entre les lignes d’un bulletin scolaire…

Ses parents avaient exigé qu’elle ne choisisse plus ses matières et qu’elle s’éloigne de Winifred pendant les cours.  Et pas seulement pendant les cours d’ailleurs…Ils avaient été plus que frileux à l’idée de la recevoir cet été et ils avaient à chaque fois trouvé une excuse pour que Winie ne vienne pas lui rendre visite. Grace avait bien compris qu’il existait des antécédents entre ses parents et Miss Magpie mais Winifred n’était pas Mildred, et elle n’avait pas à pâtir de la mauvaise réputation de sa mère.

Elle espérait que Gabriel serait moins regardant lui ! Elle était d’ailleurs à deux doigts de réussir le hold-up du siècle – négocier une sortie avec sa meilleure pote chaperonné par son frère- lorsque Winifred manqua d’anéantir tous ces efforts avec son live sur sa future rencontre avec Juliet Wilson. Du Winie tout craché : Gaby envisageait de les accompagner prendre une glace et Winifred se voyait déjà publier sur instamag et sur Knock Konck une vidéo d’elle et de l’équipe nationale de Quidditch !

« Mais arrête de forcer ! s’exclama Grace en riant à moitié. Elle n’était pas énervée contre Winie, ce culot monstre la caractérisait  mais elle savait que la marche de manœuvre était restreinte et qu’elles devaient la jouer fine. Si Gabriel identifiait Winifred comme une fille ingérable, il refuserait tout bonnement de l’accueillir chez lui. Adieu leur petit week-end entre filles loin de Poudlard !
« Elle rigole ! expliqua Grace à Gabriel qui l’interrogeait d’un regard méfiant. On ne veut pas voir Juliet Wilson, juste aller faire un peu de shopping à Leop….
« Est-ce que tu peux dire bonjour à ma commu', Gabe? " Winie venait de tendre  l’objectif de son Pear entre Grace et son frère. La benjamine des Forbes retint difficilement un éclat de rire – Cette fille était folle- avant de se placer entre Gabriel et son amie
« J’vais crever, s’exclama t-elle, Tu me tues, elle enserra les joues de sa sœur de cœur entre ses mains. Winifred. Et planta son regard bleu dans celui de son amie. Laisse moi gérer ça et je te garantis que tu finiras par me remercier. » Grace devait rectifier le tir auprès de Gabriel «  En attendant tu peux peut-être... » Un énorme bruit retentit dans la gare et Vilfred traversa les cieux pour s’échouer non loin d’elles. Rien d’étonnant au demeurant pour celles et ceux qui côtoyaient  Pademol à Poudlard depuis un an. «  Et bien…t’occuper de ton frère… »

Merlin, Vilfred était l’incarnation du mot « malaise ». Pourquoi Winifred n’avait elle pas hérité d’un jumeau beau gosse à la Godric Young ? Grace plaignait vraiment son amie qu’elle observa d’un air inquiet tandis qu’elle poussait un profond soupir accablé. Elle était désespérée à l’idée d’avoir un frère aussi bizarre et une famille aussi problématique.

« Je sais ma puce, souffla Grace en caressant une mèche de cheveux de Winie. Il n’était pas rare que Winifred s’épanche sur ses déboires familiaux et sa famille dysfonctionnelle, Tu verras on sera bien à Poudlard –dans ce vieux château qui pue le moisi et l’humidité. Chuchota-t-elle pour faire rire Winie. Grace jeta un regard en direction de Vilfred toujours gisant au sol puis elle entraina son amie dans la direction opposée  « On restera loin de Padebol. On l’enfermera dans les serres et on jettera la clef dans le lac.» Elle lui caressa le dos « Viens on va monter s’installer avant qu’il n’y ait plus de place… »


Nouveau départ [RP commun] - Page 2 N40t
Gabriel Forbes, 25 ans

Gabriel n’avait pas l’impression d’être si vieux que ça pourtant mais le choc générationnel fut violent. La petite Winifred semblait être un vrai petit monstre connecté doté d’un caractère sans-gêne effrayant.  S’il avait envisagé d’accueillir sa petite sœur et son amie chez lui, il n’était plus très enthousiaste à cette idée, songea-t-il en les regardant s’éloigner pour récupérer leurs valises. Gabriel jeta un coup d’œil en direction du gamin volant qui semblait encore un peu sonné mais bel et bien vivant avant de reporter son attention sur sa sœur.
« Tu peux nous aider Gab, s’il te plait ? »
« Oui bien sûr. »  Il fit léviter les lourdes malles de Winifred et la valise de Grace qui s’empilèrent comme par enchantement dans le rangement à bagage du train.
« Merci pour ces trois jours ! Grace s’élança vers lui et  l’enlaça pour un câlin, C’était super, j’ai adoré. »
« Oui c’était chouette de t’avoir. » souffla Gab en lui déposant un baiser sur le sommet du crâne.  Il relâcha son étreinte mais sa sœur le retint quelques instants dans ses bras « Tu réfléchis pour la sortie dans deux semaines ?  Grace ajouta un ton plus bas pour ne pas que Winifred entende. Elle est pas toujours comme ça tu sais… Elle a une vie compliquée. »
Gabriel observa Winifred par-dessus la tête de sa sœur.
« On verra Grassou. »

La fillette sembla hésiter mais elle se contenta de cette réponse. Elle déposa un long baiser sur la joue de son frère et monta dans le train pour prendre place dans le wagon. Gaby la vit s’installer avec animation puis elle lui fit coucou à travers la vitre avant de reprendre la  conversation avec son amie…

Et bien voilà. Gabriel avait rempli sa mission de grand frère sympa. Il sortit son Pear pour regarder l’heure. Attendait-il le départ du train ou filait-il chez sa mère pour récupérer le livret de famille ? Il estima assez rapidement que  Virgil pouvait bien patienter cinq minutes et  il riva les mains dans ses poches en attendant le coup de sifflet du chef de gare. Il observait autour de lui les familles se livrer à de longs au-revoir lorsqu’il reconnut  Maeva Virtanen, une ancienne amie de Virgil justement. Elle accompagnait une adolescente bien trop vieille pour être sa propre fille...
Gabriel ne connaissait pas Maeva plus que ça et il n’était même pas sûr qu’elle le reconnaisse en retour – elle avait quitté Poudlard quand il était en deuxième année-  aussi resta-t-il sagement à sa place en attendant le départ du train.
Charlotte Meyer-Warlock
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Nouveau départ [RP commun] - Page 2 Icon_minitimeDim 21 Jan 2024 - 22:30
- On va être en retard ! Vous allez rater le train !

La voix agacée de Charlotte avait résonné dans le hall d’entrée de la maison des Warlock, qui ressemblait justement à un hall de gare à cet instant. Trois malles ouvertes étaient près de la porte, ainsi que deux caisses de transport vides, des capes aux couleurs de Gryffondor traînaient encore sur le porte-manteau. Avait été abandonné un balai magique, deux paires de baskets et un chaudron. Tout avait bien commencé, pourtant. Charlotte et Eliott avaient commencé à faire les malles avec leurs filles voilà trois jours. « Pense à ce que tu veux emmener » répétait-elle, « liste bien toutes les pièces de ton trousseau d’uniforme, ta trousse de toilette, tes affaires de cours. » Elle avait fait ces fameuses listes (plastifiées avec la plastifieuse du BDA pour le petit côté détournement de bien public), elle avait passé des soirées dans la chambre de ses filles à essayer de les guider. Quand elle était allée se coucher hier soir, tout était prêt, tout semblait prêt. Il ne resterait qu’à glisser les affaires de toilettes, mettre les chats dans leurs sacs de transport et tout était bon. C’était loin d’être la première rentrée à Poudlard, sauf pour leur petite Elsa, qui rentrait en première année. C’était donc avec elle que Charlie avait passé le plus de temps, pour être certaine qu’elle soit bien installée. Elle avait pensé que Bianca et Hannah seraient plus autonomes...

Erreur fatale. Eliott et elle s’étaient réveillés tôt ce matin, afin d’avoir le temps d’aller à la gare. Ils s’étaient répartis les tâches : elle faisait le petit-déjeuner, gérait les dernières préparations des filles, le bouclage des valises et vérifiait que tout le monde avait tout. Lui préparait les garçons et devait attraper Chocogrenouile et Plume les chats de Bianca et Hannah, qui devaient être en vadrouille quelque part dans le jardin ou bien cachés sous les lits à cause de tout le bazar. Les choses avaient commencé à mal tourner lorsque Bianca avait réalisé qu’elle ne retrouvait plus son sweat-shirt favori. Hannah, elle, avait choisi ce moment-là pour annoncer que son chaudron rétractable avait une fuite et donc qu’elle en avait besoin d’un autre à Poudlard. Cela avait été le branle-bas de combat pour en retrouver un autre au grenier et Charlotte avait exhibé celui qu’elle avait elle-même quand elle était scolarisée, autant dire que l’outil était vintage. Par la suite, Eliott n’avait pas réussi à remettre la main sur les chats, qui étaient soit en balade trop loin soit très peu coopératifs (la deuxième option étant la plus probable.) Une fois habillé, Colin avait renversé sur lui son verre de jus d’orange et ils avaient dû le changer. Elsa, quant à elle, ne parvenait pas à se décider sur les livres qu’elle voulait emmener et avait donc vidé sa bibliothèque sur le sol de sa chambre. Étonnamment, c’était Oliver qui leur avait posé le moins de souci. Il était sagement assis sur la dernière marche de l’escalier, habillé, nourri, chaussures aux pieds, en train de jouer avec sa NinspelldoSwitch 3.

- Elsa, mon coeur, tu n’as pas besoin de tous tes tomes ! lança-t-elle à sa fille qui descendait les marches à toute vitesse, les bras chargés de livres colorés.
- Mais s’ils ne l’ont pas à la bibliothèque ?
- Alors tu le prendras la semaine prochaine ! Tu m’en choisis deux, déjà que papa va avoir du mal à boucler ta malle...

Ils avaient pris, conformément au règlement de l’école, des malles enchantées qui ne pouvaient pas transporter plus de vingt-cinq kilos, au plus grand désespoir de leur aînée. Bianca était à genou devant, se désespérant visiblement de ne pas pouvoir conserver tout les petits tops qu’elle affectionnait tant. Elle semblait au bord des larmes.

- Mais je n’aurai rien à me mettre ! pigna-t-elle en serrant contre son coeur un crop-top rose.
- Tu portes l’uniforme les trois-quarts du temps ! répondit sa mère. Et quand bien même, l’école ne te laissera pas mettre ça ! Tu ne le prends pas, c’est tout. Tu as pris le pull envoyé par ta grand-mère ? C’est du cachemire, il est très chaud, ça sera bien pour le soir...
- Il est moche ! répondit Bianca.
- Il n’est pas moche, il est...
- C’est un truc de vieux, tu pourrais le mettre !
- Ah bah ça fait plaisir à entendre ! Bianca haussa les épaules. Allez, on ferme la valise, tu reprendras des choses s’il faut dans deux semaines ! HANNAH, descends !

Eliott choisit ce moment pour remonter du jardin, les bras vides de chats. Bianca le remarqua.

- Par contre je ne pars pas sans Chocogrenouille en fait !
- On t’avait dit de l’attraper hier soir... râla Charlotte, en réalité assez embêtée. Est-ce que tu peux aider les filles à fermer leurs malles ? Je vais récupérer Hannah...

Elle monta les marches quatre à quatre jusqu’au troisième étage, pour retrouver sa cadette, ses cheveux blonds tressés dans son dos.

- Mon coeur, il est dix-heures trente, il faut vraiment qu’on décolle !
- J’ai presque fini, répondit-elle en posant sur le dessus de ses pulls un manuel de sortilèges.

Elles prirent encore deux minutes pour fermer la malle de force. En bas, le volume sonore montait entre Bianca et Elsa. Faisant léviter les affaires de sa fille, Charlotte retrouva toute sa petite marmaille qui semblait à peu près prête. Eliott avait bouclé les malles, même si un bout d’écharpe de Gryffondor dépassait de celle de Bianca. Elsa avait sur la tête une casquette verte « Sauvez les tortues » et trois bouquins dans les bras. Hannah était en train d’enfiler une veste en jean tandis que Oliver montait et descendait la dernière marche.

- On a tout ? interrogea Charlotte, en cherchant le regard de son mari.
- Pas les chats ! rappela Bianca d’un air malheureux.
- Vous les prendrez dans deux semaines, promit leur mère. On les attrapera avant votre retour, ils doivent traîner dans les jardins... Allez, on y va, Bianca, passe devant...
- Mais je ne peux pas aller voir chez papi et mamie si Choco est là-bas ?
- On n’a pas le temps, il est bientôt quarante-cinq... Allez, chérie, la Cheminette, s’il te plaît.
- Mais...
- Bianca !

L’adolescente se renfrogna ostensiblement.

- J’ai oublié mon chargeur de Pear ! réalisa Elsa en écarquillant les yeux.
- Oliver, va chercher le chargeur de ta s...
- Non, je ne veux pas qu’il fouille dans ma chambre ! J’y vais ! s’exclama leur benjamine.
- Déjà je ne fouille pas dans ta chambre ! se défendit Oliver, je me moque de tes trucs nuls hein !
- C’est toi qui est nul, avec tes mains crades là !

Elsa lui fit la grimace et son frère tenta de lui faire un croche-pied au passage dans l’escalier.

- Hé, pas de ça ! Hannah, chérie, passe la première s’il te plaît, on te rejoint...
- Il manque Colin...
- Hein, mais... Oh mon dieu, Colin. Colin ! s’exclama Charlotte en regardant autour d’elle.

Effectivement, ils n’avaient pas vu leur dernier depuis au moins quinze minutes. Ils allaient vraiment manquer le train.

- Où est-ce qu’il peut bien...

Ayant sûrement entendu les appels de sa mère, Colin apparut derrière elle, deux chats dans les bras. Plume se débattait, visiblement pas ravie.

- J’ai trouvé les chats, ils étaient dans la cabane des balais !

Chocogrenouille avait en effet son pelage marron recouverts de toiles d’araignées.

- Oh non mon bébé tu es toute sale ! s’exclama Bianca.
- Allez, on les mets dans leurs cages et on y va, ELSA TU DESCENDS !

Charlie embrassa Colin au passage, déposant un baiser sur sa joue pour le remercier.

- Il est dix-heures quarante-cinq, le train part dans quinze minutes !

Ils avaient un peu de marche entre la cheminette publique de King’s Cross dans laquelle ils avaient choisi d’apparaître et la Voie 9 3/4. Ils avaient fait le chemin au pas de course et c’est essoufflée que la petite famille débarqua sur le quai, leurs cinq petites têtes blondes au comble de l’excitation.

- Il faut que je trouve Gabrielle ! s’exclamait déjà Bianca, regardant autour d’elle pour retrouver son amie dans la foule.
- Tu la verras dans le train, répondit distraitement Charlotte en poussant le chariot d’Elsa. Il faut qu’on trouve où vous faire monter...

Le quai était bondé, de nombreux groupes de parents discutant entre eux, embrassant leurs enfants avant de les faire monter. Distinguant une porte ouverte, les Warlock pilèrent.

- Là, parfait, Eliott, est-ce que tu peux... dit-elle en désignant les valises. Oliver, tu ne t’éloignes pas ! Bianca, s’il te plaît, tu te concentres un peu ?
- Mais il y a mes copines là-bas...
- Après ! Hannah, prends Plume... Elsa, tu ne vas pas pouvoir tenir les livres tout le voyage, donne-les moi.
- Mais...
- Tu les reprendras dans deux semaines, s’il te plaît, allez...

Charlotte recula d’un coup et vint percuter une silhouette assez imposante, qu’elle n’avait pas identifié avant. Un peu échevelée, les joues rouges, les livres d’Elsa dans une main, Colin dans une autre, Oliver perché sur la malle de Bianca qui le poussait pour qu’il descende, Hannah qui tentait d’éviter les griffes de Plume, qui feulait d’être dans la cage de transport, elle fit face à certains de ses anciens collègues des Forces de l’ordre. Avalon, avec qui elle avait été au BDA (avant qu’elle n’épouse un ancien criminel notoire), Angus Rice, de la PM (avec qui elle avait déjà travaillé sur des enquêtes) et d’autres silhouettes inconnues.

- Ah, bonjour, vous allez...
- OLIVER TU SOULES TU DESCENDS DE MA MALLE ! cria Bianca.
- AH MAIS NE ME POUSSE PAS ! PAPA ! PAPA ! PAPA ELLE M’A POUSSÉ !
- AIEUH MAIS TU M’ES TOMBÉ SUR LE PIED OLIVER !
- ... bien. ON SE CALME LES ENFANTS ! La rentrée va faire du bien, n’est-ce pas ? tenta-t-elle de plaisanter, en se demandant pour quelle famille de fous furieux passaient-ils.

Les enfants des autres semblaient calmes, détendus, habillés de façon cohérente et surtout ne manquaient pas de se pousser sous les roues du Poudlard Express. Quel luxe.




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Nouveau départ [RP commun] - Page 2 Icon_minitimeLun 22 Jan 2024 - 20:55
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Taron Atwell, 16 ans, Gryffondor


En attendant Lou qui avait répondu quasi instantanément à son message, Taron observa les personnes autour de lui. Il n’entendait pas leurs discussions, hermétique aux sons grâce à la fonctionnalité « réduction de bruit » de ses AirPears, mais devinait les émotions qui les traversaient. Il y avait les parents tout aussi inquiets que leurs enfants, ceux qui, à l’opposé, avaient l’habitude et manifestaient même une certaine impatience à l’idée de quitter ce quai bondé ou encore des élèves, comme lui, affichaient une mine blasée en ce jour de rentrée. Il adressa un léger signe de tête à des camarades qu’il reconnut avant de baisser les yeux sur un groupe d’enfants, probablement des premières années, non lui de lui. Un petit roux à coté de son énorme malle avait l’air peu rassuré à l’idée de quitter son père. Il était en pleine discussion avec une petite qui avait certainement son âge. Taron les observa avec curiosité : ils étaient si petits et innocents. Ressemblait-il à cela lorsqu’il avait fait sa première rentrée à Poudlard ? Il ne se souvenait pas avoir été aussi petit et il lui semblait qu’un monde entier le séparait maintenant des premières années. Les pauvres, ils entraient dans le grand bain et allaient découvrir la cruauté des autres enfants. Le petit roux qui ne s’éloignait à plus d’un mètre de son père avait très vite intérêt à se renforcer s’il ne voulait pas se faire manger tout cru. Sa curiosité se transforma en appréhension alors qu’il songeait au voyage qui l’attendait. Si Lou ne se bougeait pas un peu, il l’attendrait dans le train pour réserver des places loin de toutes ces petites créatures.

Des vibrations de son Pear le sortirent de son observation et le jeune homme ouvrit ses derniers messages. Ses camarades de dortoir étaient en train de discuter sur leur groupe commun et un petit sourire moqueur se dessina sur les lèvres de Taron.

« - Est-ce que quelqu’un a vu Adèle ? demandait Gavin.
- Non. Pourquoi ? répondit Joshua.
- Jveux pas la voir.
- T’es plus avec ?
- Non elle m’a baisé cette pute je te jure j’ai la haine
- PTDR et même pas tu l’as baisée toi
- Vas-y ftg jvais te pull up
- Grrrr vas-y viens me soulever
»

Taron releva les yeux et chercha ses camarades du regard. Il aperçut Gavin qui se tenait près de ses parents, le nez baissé sur son Pear, mais aucun signe de Joshua ou d’Adèle, l’ex petite amie de Gavin donc. La Serdaigle cherchait sûrement aussi à l’éviter.

« - Je la vois pas non plus, envoya Taron, indifférent aux propos injurieux de son ami.
- Tqt Gavin, elle veut pas te voir non plus
- C’est pour ça qu’elle est allée voir ailleurs
- La tête de ma mère je vais vous pousser sous le train
- Il devient nerveux le boug
»

Taron vit Gavin lever la tête et chercher ses camarades autour de lui sans le voir et son sourire s’agrandit encore plus.

« - On se met où dans le train ? demanda alors Joshua.
- Moi j’attends Lou
- Toujours avec ta gothique toi
- Je la préfère à ta sale tête
- Mdrrr t’es trop mignonne ma puce
»

Sur ces derniers échanges, Lou arriva justement à sa hauteur et Taron enleva un de ses AirPears juste à temps pour l’entendre se moquer de sa panne de clopes.

« C’est ma daronne qui m’a confisqué mon paquet y’a deux jours, j’ai le seum, avoua-t-il en levant les yeux au ciel. Toi aussi tu me dois genre… 8 paquets ! » dit-il avec un air faussement choqué. Non c’était faux, il abusait un peu.

Le Gryffondor approuva l’idée de sa camarade d’un hochement de tête et commença à lui emboiter le pas avant de reporter son attention sur le père de famille qu’il observait quelques minutes plus tôt lorsqu’elle s’extasia sur les tatouages de l’homme.

« J’espère que tu ressembleras à ça plus tard, quand ton corps sera devenu ton cahier de brouillon, » dit-il, goguenard.

Un grand bruit d’explosion suivit d’un « bong » métallique les arracha subitement à leur contemplation et tous les regards s’orientèrent vers un jeune garçon qui avait valdinguer au-dessus du quai pour venir s’écraser sur la locomotive du Poudlard Express. Certains, sûrement des parents, eurent une expression choquée et inquiète mais Taron se fendit d’un large sourire moqueur.

« Quel boloss j’en peux plus. C’est pas le gamin chelou de Serdaigle là ? interrogea-t-il en dégainant son Pear pour filmer le jeune garçon en zoomant sur lui afin de l’envoyer à ses potes de dortoir. Un trio d’élèves lui boucha finalement la vue et le Gryffondor se tourna vers Lou pour la pousser doucement du bras. Allez, on monte. »

Les deux adolescents s’avancèrent un peu plus loin dans la voiture et s’installèrent rapidement, prenant bien garde à ce que les places autour ne soient pas déjà prises par des premières années bruyantes. Taron s’assit avec un grand soupir et appuya sa tête sur la vitre du wagon en suivant des yeux les faits et gestes de sa camarade tandis qu’elle s’installait.

« Alors ton été ? » s’enquit-il une fois qu’ils furent prêts à passer quelques heures dans le train qui les amènerait vers l’enfer.
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Nouveau départ [RP commun] - Page 2 Icon_minitimeVen 26 Jan 2024 - 8:21
Il existait peut-être des familles nombreuses qui arrivaient en avance et dans le calme, le jour de la rentrée scolaire. La famille Warlock n'en faisait pas partie. Une main tenant celle d'Oliver, l'autre poussant le chariot sur lequel il avait entassé les trois malles des filles dans un équilibre précaire, Eliott remontait le quai en courant en direction du mur en briques qui séparait les voies 9 et 10. On aurait pu croire qu'ils seraient rodés, après plusieurs années de rentrées catastrophiques, mais c'était le même cirque tous les ans. 

Il laissa passer Bianca, Hannah et Elsa, puis Charlotte et Colin, et ferma la marche avec Oliver. Ils se retrouvèrent aussitôt sur le quai du Poudlard express, déjà noir de monde. L'environnement était bruyant, entre les conversation et les sifflets réguliers du train, mais pas assez pour couvrir le son des disputes incessantes entre les enfants Warlock. Oliver, qui s'était tenu étonnement sage depuis ce matin, choisit cet instant pour commencer à titiller sa sœur aînée. Certainement sa façon à lui de lui dire qu'elle allait lui manquer. 

"Papaaa, je pourrai récupérer la chambre de Bianca quand elle sera partie ?"

Ils avaient la chance d'avoir une grande maison dans Oxford mais les cinq chambres ne suffisaient pas à ce que chacun des enfants ait la sienne, et les garçons partageaient la leur. Ils faisaient souvent mine de s'en plaindre mais en réalité ils ne supportaient pas d'être séparés. Eliott était certain que, si on essayait de les faire dormir dans des pièces différentes, ils se retrouveraient en catimini la nuit. Il ne comptait plus le nombre de soir où il passait devant la porte fermée de leur chambre, à un horaire où ils auraient dû dormir depuis longtemps, et les entendait discuter avec animation de "Qui gagnerait un duel entre Iron-mage et Captain Magic". 

"Oliver tu touches à ma chambre, j'te tue !
- Bianca, ne parle pas comme ça à ton frère, intervint Eliott avec lassitude. Oliver, on en reparlera tous ensemble plus tard d'accord ?"
Le jeune garçon hocha la tête mais son père l'entendit poursuivre la dispute avec sa sœur à voix basse.
"T'en as pas besoin, tu rentres jamais de toute façon...
- J'ai toutes mes affaires dedans ! Et c'est mon espace privé
- C'est pas vrai, t'as tout emmené dans ta malle, elle est énorme ! Regarde j'peux m'asseoir dessus !
- Descend ! Mais desceeend !" ordonna Bianca, qui ne parlait plus du tout à voix basse.

Oliver s'était assis sur la malle de sa sœur, qui semblait décidée à l'en déloger quitte à le faire tomber. Il finit par atterrir sur le pied d'Elsa qui riposta en le poussant brusquement en direction des railles. Eliott rattrapa Oliver par le col de son sweat avant qu'il ne trébuche et le posa sur la malle d'Hannah. 

"Elsa, tu ne pousses pas ton frère, c'est dangereux ici, éloignez-vous un peu. 
- Je peux aller voir Gabrielle maintenant ? 
- Va la retrouver si tu veux, mais tu reviens nous dire au revoir avant de monter dans le train ! "

Elle n'attendit même pas la fin de la phrase de son père avant de s'éloigner à la recherche de son amie, le sac de transport de chocogrenouille sur l'épaule.  L'idée de passer cinq minutes supplémentaires en compagnie de sa famille était visiblement insupportable. Eliott se rappela avec nostalgie la première rentrée de Bianca, quand elle avait eu du mal à retenir ses larmes au moment de quitter ses parents et ses frères et sœurs. Cette époque lui semblait bien loin. 

Heureusement, Hannah et Elsa ne semblaient pas aussi pressées que leur aînée de s'éloigner et s'étaient même rapprochées de Charlotte et Colin, qui se tenaient à côté d'un groupe de parents occupant presque toute la largeur du quai, qu'Eliott présuma être des collègues du Ministère.

"Une de partie, plus que deux ! glissa-t-il à Charlotte en s'attirant un regard noir d'Elsa dont il ébouriffa les cheveux avec affection. Bonjour !" lança-t-il à la cantonade.
- Papa ? 
- Oui mon coeur ? 
- Qu'est-ce qu'il utilise comme carburant le Poudlard express ?
- Euh...il est magique, non ? Pas besoin de carburant, j'imagine ? Elsa ne paraissait pas convaincue par cette réponse 
- Moi je monte pas dedans s'il fonctionne au charbon ! A cet instant, un long sifflet aigu indiqua que le départ du train aurait lieu dans cinq minutes. 
- Tu n'auras qu'à aller demander au conducteur, répondit-il, ravi de pouvoir se décharger de cette question. C'est l'heure d'y aller, le train va partir.


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Lou Virtanen
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Nouveau départ [RP commun] - Page 2 Icon_minitimeVen 26 Jan 2024 - 8:30
"Y faudra que j'me laisse pousser la barbe, répondit-elle avec un sourire quand Taron avoua qu'il espérait qu'elle ressemblerait au monsieur tatoué sur le quai. Et t'inquiète je compte bien m'entraîner sur le tiens avant, le premier est toujours raté !"   

Elle ne savait pas si elle pouvait compter sa piètre tentative de cet été comme son premier tatouage, mais cela aurait confirmé cette règle. Il lui tardait de faire un nouvel essai, dès que sa cheville aurait fini de cicatriser, et de pouvoir s'entraîner sur une peau qui ne soit pas la sienne -ce n'était pas toujours le plus pratique. 

"T'as une bonne résistance à la douleur ?" railla-t-elle. C'était un homme, donc certainement que non. 

Pendant un instant, elle hésita à parler à son ami du projet de Maeva de l'aider à trouver un apprentissage dans un salon de tatouage, mais se ravisa. Si elle ne trouvait rien, elle préférait que personne ne soit au courant de ses tentatives. Elle en parlerait à Taron seulement si un studio acceptait de la former.

Les deux adolescents finirent par trouver un compartiment vide et s'y installèrent. Lou avait beau être plutôt grande, elle dut grimper sur la banquette pour hisser sa malle dans le filet à bagage, sous le regard de Taron qui avait déjà rangé la sienne. 

"M'aide pas surtout, lança-t-elle sur un faux ton de reproche en se laissant finalement tomber sur la banquette en face de son ami. La chevalerie des Gryffondor ça se perd j'te jure."

L'adolescente enleva sa veste et l'étala sur la banquette à côté d'elle, en espérant que le bazar environnant et leurs airs pas franchement aimables suffiraient à dissuader d'autres élèves de s'installer avec eux. 

Elle haussa les épaules quand Taron lui demanda comment s'était passé son été. Ils avaient échangé quelques messages pendant les vacances, et elle n'avait pas grand chose de nouveau à lui raconter. Ils auraient tout à fait pu se voir au cours de l'été mais aucun d'entre eux n'avaient pris l'initiative de proposer des retrouvailles, ce qui aurait demandé un minimum d'organisation puisqu'ils dépendaient encore des adultes pour se déplacer. Cela aurait également nécessité et une volonté de sortir de leur chambre qu'ils n'avaient ni l'un ni l'autre. 

"Pas ouf, répondit-elle avec une grimace. J'voulais pas revenir à Poudlard mais ma soeur me lâche pas avec ça, elle est relou. Lou ponctua sa phrase d'un profond soupir. J'ai hâte qu'on puisse se casser d'ici. Et toi ?"

Taron, comme elle, avait perdu son père et elle savait que ses relations avec sa mère étaient parfois aussi tendue que la sienne avec Maeva. Un sifflet aigu, au dehors, indiqua que le train s'apprêtait à partir. Qu'ils le veuillent ou non, ils étaient en route pour une nouvelle année à Poudlard.


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Nouveau départ [RP commun] - Page 2 Icon_minitimeSam 27 Jan 2024 - 9:05
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Clifford Fairfax, 6ème année Poufsouffle
Au bout de sa vie

Le cœur battant, Clifford ouvrit la porte du compartiment de Lou et Taron un peu brusquement.
« Oh putain j’ai cru que j’allais le rater ! » s’exclama-t-il en trainant difficilement sa malle derrière lui. Il se laissa choir sur la banquette à côté de Taron pour reprendre son souffle.

En vérité, il restait encore sept bonnes minutes avant le départ du train mais Cliff avait commencé à suer du stress à onze heures moins vingt quand il avait vu qu’Adèle ne semblait pas très pressée de finir son latte au café moldu  de la gare de Kings Cross.

Pourtant Clifford s’était levé aux aurores. Il était toujours stressé les veilles de rentrée et son horloge interne l’avait convoquée à 5h30 pétante. Il avait déjeuné et  avait ajouté ses effets personnels de dernières minutes dans sa valise– pantoufles, brosse à dents, baguette-  et à 6h02, il était déjà prêt. Il ne lui restait qu’à chausser sa paire de sneakers puisqu’il avait déjà préparé toutes ses affaires depuis deux jours. Ses parents s’étaient levés et ils lui avaient souhaité une bonne rentrée avant de partir au travail. Ils avaient convenu d’un commun accord qu’il n’était plus nécessaire d’accompagner Cliff à la gare. Il était assez grand pour se débrouiller seul, ils se revoyaient dans deux semaines, et ses parents avaient d’autres fléreurs à fouetter : M. Fairfax avaient des vies à sauver – il dirigeait  St-Mangouste- et Mme Fairfax des peines à faire exécuter – elle siégeait au Magenmagot. Le frère et la soeur ainés de Cliff avaient eux aussi des métiers bien prenants si bien que Clifford avait passé la matinée seul dans la maison bourgeoise familiale. Certains de ses camarades auraient apprécié cette liberté mais pour sa part il avait trouvé le temps long. Il faut dire qu’il n’avait pas osé ressortir du fond de sa malle son clavier et la petite table de mixage qu’il avait eue pour son anniversaire. Il avait joué un peu sur le piano à queue du manoir mais sans  passion tant il se sentait contrarié aujourd’hui.

Clifford avait refait le tour de sa chambre trois fois pour être sûr de ne rien oublier et il était arrivé sur la voie 9  ¾  à 10h15 précise. Il avait prévu de la marge au cas où la cheminette soit défectueuse… mais peut-être un peu trop : Il était tout bonnement la première personne sur le quai et le Poudlard Express n’était même pas encore arrivé en gare. Alors plutôt que d’attendre bêtement qu’on l’identifie comme le gars trop pressé de retourner à Poudlard -alors que c’était loin d’être le cas-, il avait rejoint la partie moldue pour lire des magazines au point Relay tout en surveillant l’horloge de la gare...à peu près toutes les trente secondes.

C’est là qu’il avait croisé Adèle, une camarade de sa promotion qui l’avait invité à boire un café. Avant d’accepter, Cliff avait jeté un coup d’œil à l’horloge de son Pear pour être sûr d’avoir le temps. Trente cinq minutes avant le départ, humm, il n’aimait pas l’idée.

« Mais Clifford ! il n’y a qu’un mur à traverser ! » avait objecté Adèle  en montrant de la main le pilier entre les voies 9 et 10 visible depuis la terrasse du Starbucks.
Clifford avait fini par lâcher et une fois attablés face à leurs boissons, Adèle s’était lancée dans un looooong monologue pour lui expliquer le principal potin de l’été : sa séparation avec Gavin. En temps normal, Cliff se serait délecté de l’anecdote où il était question d’une story avec un cousin beau gosse, d’une réaction aussi jalouse que maladive de Gavin et d’insultes échangées par Pear mais il peinait à se concentrer sur les dires de sa camarade tant son regard était focalisé sur les dizaines de familles de sorciers empruntant le passage vers la voie 9 ¾. Il allait finir par être en retard !

Quand il avait fait remarqué à Adèle qu’il était moins quart et qu’elle avait répondu « Ca va, il y a le temps. On est à deux minutes…» Clifford avait eu des palpitations- qui n’étaient clairement pas dues au café allongé brulant qu’il avait bu en deux gorgées. Merlin soit loué, Adèle avait fini par se lever et les deux élèves avaient rejoint le quai (effectivement en deux minutes). Adèle avait retrouvé des amies et Clifford avait littéralement sauté dans le train au niveau de la première porte ouverte.
Et voila comment il s’était retrouvé dans le wagon déservant le compartiment de ses deux camarades de promotion qu’il regarda du coin de l’œil.
Il poussa un long soupir et consentit finalement à étirer sa longue carcasse pour ranger sa malle au dessus de la banquette.

« Adèle et Gavin sont plus ensembles. Apparemment Gavin a fait de la merde. » Expliqua-t-il tout en rangeant ses affaires. Il jeta un coup d’œil à Taron afin de voir si son camarade confirmait cette information avant de se rasseoir.

Son cœur battait encore un peu vite aussi tenta-t-il de se raisonner  sans parvenir à faire taire totalement le sentiment de contrariété latent qu’il trainait depuis le matin. Une personne pouvait l’aider à se sentir mieux et Clifford était vraiment pressé de la retrouver. L’adolescent sortit son Pear de la banane qui traversait son torse et pianota un message à l’attention d’Elio, son camarade de dortoir et ami : « T’es ou ? Rejoins-moi, je suis dans le compartiment, il chercha du regard le numéro inscrit à l’envers sur la porte vitrée, 23 avec Taron et Celle-dont-on-ne-doit-pas -prononcer-le-nom. »

Sa petite blague lui tira un bref sourire. Il aimait l’idée de jouer les cupidons et de forcer un peu le destin entre Elio et son crush Lou. Clifford rangea son appareil et appuya sa tête sur le dossier de la banquette, son sourire s’effaçant petit à petit pour laisser place à une expression maussade.

« Franchement je vais crever.  Vous devinerez jamais ce qui m’arrive… dit-il en cherchant le regard de Lou et Taron, regardez ce que j’ai reçu cet été, il plongea la main dans la poche intérieure de sa veste et sortit une insigne de préfet flambant neuve. A en juger par son expression, Clifford n’était pas satisfait de cette situation,  D’où Corrigan change de préfet, comme ça, entre la cinquième et la sixième année ? Pourquoi est-ce qu’elle n’a pas gardé Edward ? – parce qu’Edward avait été surpris avec une quatrième année dans la salle de bain des préfets, certes, mais quand même, Thelma t’as pas l’impression que j’ai un emploi du temps un peu chargé cette année ? insista-t-il comme si sa directrice de maison pouvait l’entendre, C’est pas comme si j’avais réussi toutes mes BUSES et que je gardais quasiment toutes mes matières en sixième année, nooon, Il avait travaillé d’arrache-pied pour l’examen de fin d’année et obtenu d’excellents résultats dans toutes les matières,  même botanique alors que Merlin sait à quel point je déteste avoir de la terre coincée sous les ongles. »

En bon Poufsouffle, Clifford avait redoublé d’effort et son investissement avait payé. S’il avait été un temps satisfait de ses notes (quelques heures à peine), il avait vite entraperçu le revers de la médaille : Il avait mi la barre très haute et dorénavant il ne pouvait plus revenir en arrière. Il n’avait pas d’autre choix que d’exceller à nouveau…

« Je vais déjà avoir un emploi du temps hyper chargé, plein de travail personnel et en plus, en plus,  il va falloir que je me tape les réunions de préfets et les rondes ! Et je bosse quand moi ? – songea-t-il sans même penser une seule seconde à son repos éventuel – Il est où mon retourneur de temps ?  Clifford poussa un long soupir, Si la mission de préfet consistait seulement à aider les autres ça irait, Cliff était même doué dans cet exercice. Il avait établi un programme de révision pour Elio l’année précédente afin que son camarade réussisse les BUSES qu’il s’était fixées et il avait même organisé des sessions de révision collaborative dans la salle commune de sa maison pour les Poufsouffle volontaires, Mais il va falloir que je fasse de la discipline ! Il écarta ses grands bras tout fins en l’air et posa les mains sur son crane, sérieux, il chercha le regard de Lou qui devait forcément percevoir le ridicule de cette situation, Il va falloir que moi, il pointa son index sur son torse, je dise à lui, il désigna Taron, d’arrêter de fumer dans les toilettes des gars, et à toi, il désigna cette fois Lou, d’arrêter de faire le mur. Il secoua la tête, Thelma, as-tu pensé une seule seconde à ma vie sociale ? Tu veux que je finisse mes jours seul, mangé par mes chats, c’est ça ? Hein, c’est ça ?» Il s’affaissa sur son siège et laissa tomber ses bras le long de son corps. « J’suis deg. »
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Nouveau départ [RP commun] - Page 2 Icon_minitimeSam 27 Jan 2024 - 15:46
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Oscar Gardner-Cavill, 16 ans, sixième année Serdaigle

Oscar soupira. Ses yeux clairs venaient de faire le tour de sa chambre pour s’assurer qu’il n’avait rien oublié. Son lit était fait, plus rien ne trainait sur sa table de nuit, son bureau semblait ne jamais avoir été utilisé. Il n’était pas particulièrement maniaque - contrairement à ce que certains de ses camarades de dortoir prétendaient - mais il aimait bien retrouver sa chambre rangée lorsqu’il revenait de l’école. Surtout qu’il ne la reverrait pas avant un mois ou presque, puisqu’il passait le prochain week-end chez son père et sa belle-mère... Tirant maladroitement sa lourde malle derrière lui, il sortit de sa chambre. C’était vraiment débile qu’ils ne puissent pas utiliser la magie en dehors de l’école, même pour lancer des sorts basiques. Le ministère pensait vraiment qu’ils risquaient de soumettre le monde en lançant des Wingardium Leviosa ? Bref. Il verrouilla la porte mais laissa la clé dans la serrure (il l’avait emmenée une fois et son beau-père lui avait demandé de quoi il avait peur, personne n’allait fouiller en son absence. Il avait répondu que c’était par principe. Olivier avait répliqué que c’était le principe d’empêcher la femme de ménage de passer et Oscar en avait été énervé pour la journée entière)

Il abandonna la malle chargée et son sac à dos sur le pallier (Olivier n’aurait qu’à les descendre, pour se rendre utile) et descendit les marches du grand escalier quatre à quatre, manquant de glisser en chaussettes en arrivant en bas. Il rétablit son équilibre en se rattrapant à la balustrade, regardant autour de lui pour vérifier que personne ne l’avait vu. Il se drapa dans son cardigan comme dans sa dignité et reprit son chemin d’un pas rapide. Dans la cuisine, il fut accueillit par un sourire de sa mère, qui était au téléphone. Sans raccrocher, elle poussa vers lui une assiette à dessert où elle avait déposé deux tranches de son cake au citron et lui désigna la théière un peu plus loin sur le comptoir. « Oui » disait-elle, « On sera à la maison le dimanche, je pense... » Oscar la contourna pour accéder au placard qui contenait les tasses. Il évita deux mugs de Quidditch avant d’en prendre un en porcelaine, aux motifs de fleurs des champs. Tirant une chaise, il s’accouda à l’îlot central et se versa généreusement son thé. Mâchant machinalement le cake qu’avait fait sa mère, il l’observa faire quelques pas dans la cuisine, frottant avec un chiffon une tâche imaginaire, changeant de place quelques moulins à épices, remettant l’éponge à sa place. « Oui » répéta-t-elle avec un sourire, « je lui dirai, je n’y manquerai pas. Bisous mon coeur. Oui. Oui, à plus tard. Je t’aime aussi. Bye. » Verrouillant son Pear, son sourire fut pour lui cette fois-ci.

- Ton frère te souhaite une bonne rentrée, déclara-t-elle en attrapant sa propre tasse de thé, qu’elle avait sûrement laissé de côté lorsque son téléphone avait sonné.
- Cool, déclara Oscar, l’oeil morne, sans cesser de mâcher son cake. Bonne euh. Quidditch à lui, je suppose.

Ignorant son manque d’enthousiasme, Sarah se pencha en avant, appuyant ses coudes sur le comptoir de marbre.

- Il disait que tu pourrais passer le voir, un de ces quatre, passer le week-end à Barcelone, ça pourrait être chouette, petit week-end entre frères...
- Ouais, répondit-il en haussant les épaules. P’tet. Après je vais avoir plein de devoirs donc bon...
- Tu verras, tempéra sa mère, tu vas super bien t’en sortir, comme d’habitude, puis ça serait agréable de faire ses devoirs sous le soleil de Barcelone, non ?

Oscar soupira.

- Ouais, bof, tu sais, les UV c’est mauvais pour la santé, donc bon... Il reste du cake ?

Sarah avait l’air un peu déçu mais Oscar fit mine de l’ignorer, tout en tentant de chasser la petite pointe de culpabilité qu’il ressentait devant la mine de sa mère. Cette dernière lui coupa une tranche épaisse, qu’elle glissa dans son assiette.

- Tes affaires sont prêtes ?
- Ouais, en haut.
- Bon, Olivier les descendra puis on pourra y aller, on sera pile dans les temps comme ça...
- « On », il vient aussi ?
- Oui, il voulait te dire au-revoir à la gare, c’est plus sympa comme ça.

Oscar soupira.

- Oh non, maman, j’ai pas envie de refaire le coup de la dernière fois...

Le « coup de la dernière fois » c’était quand d’obscurs inconnus les avaient abordés parce qu’ils avaient reconnu Olivier et voulaient des photos avec lui. Oscar s’était fait marcher sur les pieds, tout le monde les avait regardés, il avait détesté ça. Dans le train, Lana Keenan lui avait dit « OMG, ça veut dire que tu connais Andrew Dubois, j’avais jamais réaliséééééé » et il avait été énervé pour tout le reste du trajet.

- Oh mais non, mon chéri, ne t’inquiète pas, on se mettra dans un coin, ça ira.
- Olivier peut dire « au-revoir » ici, c’est pareil. Il dit « au-revoir », je dis « au-revoir » et voilà, c’est fait, pas besoin de faire ça sur le quai. Maman, steuplait.

Ce fut le moment que choisit son beau-père pour entrer dans la cuisine.

- J’ai descendu ta malle, Oscar, déclara-t-il, n’ayant visiblement pas réalisé que la discussion portait sur lui une seconde auparavant. Vous êtes prêts à y aller ?

Oscar envoya un regard de détresse à sa mère, secouant la tête. Sarah soupira.

- Finalement, peut-être qu’on peut juste y aller tous les deux, Oscar et moi, c’est vrai que ça ne sert à rien de faire débarquer tout le monde.

Olivier sembla prit de court.

- Mais je pensais que...

Sa mère lui lança un regard équivoque que Oscar interpréta comme un reproche envers sa personne en mode « C’est mon fils qui est encore pénible et qui gâche notre petite famille parfaite  » et abandonna sa dernière part de cake.

- J’vais me brosser les dents.

Une fois sortit de la pièce, il les entendit discuter à voix basse. Vivement qu’il soit de retour à Poudlard, songea-t-il. Certes, il y avait trop de chats là-bas à son goût, mais au moins, il n’avait pas l’impression de déranger tout le temps. Ce fut dos au miroir de sa salle de bains qu’il se brossa les dents, pas vraiment désireux de contempler son reflet, avant de redescendre, traînant des pieds. Sa mère et son beau-père l’attendaient dans le hall, Olivier les mains dans les poches.

- Et bien, bonne rentrée, déclara-t-il.
- Ouais, merci. Toi aussi. Enfin. Il réfléchit une seconde à quelque chose de gentil à dire. Bon match mercredi.
- Merci.

Olivier sembla réfléchir de son côté également à quelque chose de sympathique à lui dire en retour.

- Bon courage pour tes cours.
- Merci.

Un silence s’établit une seconde.

- On y va ? suggéra Sarah. À tout à l’heure, souffla-t-elle à son beau-père en pressant sa main dans la sienne.

Ils sortirent tous les deux de la maison, sa mère faisant léviter sa malle derrière eux. Le vent soufflait fort sur les côtes de Flaquemare en ce premier jour de septembre. Ils marchèrent quelques mètres en silence jusqu’à la zone qui permettait le transplanage. Elle fut la première à reprendre la parole.

- Il fait des efforts, tu sais, mon coeur, beaucoup d’efforts pour que tout se passe bien et que vous vous trouviez des points communs.

Oscar lui envoya un regard noir, immédiatement contrarié. Il avait envie de crier qu’il s’en fichait que Olivier ait à faire des efforts, lui, il n’avait jamais rien demandé, il n’avait jamais demandé à avoir des parents divorcés, il n’avait jamais demandé à vivre avec des gens qui n’étaient pas de sa famille, il n’avait jamais demandé à venir au monde si tout ce que sa mère voulait depuis le début, c’était rester avec Olivier et Andrew. Pourquoi est-ce qu’il aurait à faire des efforts, lui ? Mais il ravala sa colère, comme toujours.

- Ouais, bah, maugréa-t-il. Moi aussi j’en fait pour le supporter.

Sarah sembla vouloir répondre quelque chose puis s’abstint. Soupira.

- Allez, on y va.

****

L’ambiance avait été assez fraîche jusqu’à ce qu’ils arrivent sur le quai. Sa mère avait déclaré qu’ils n’allaient pas passer leurs derniers moments fâchés et l’avait attiré dans ses bras pour lui dire au-revoir. Oscar avait été un peu gêné qu’on l’aperçoive en train de faire un câlin à sa maman mais s’était laissé faire en jetant des coups d’oeil inquiets autour d’eux. Sans la présence imposante d’Olivier, ils étaient plus discrets, aussi personne n’avait fait attention à eux, ce qui avait amélioré son humeur. Après lui avait fait répété deux fois qu’il avait bien sa ventoline et avoir enlevé une peluche de son cardigan, sa mère avait fini par l’embrasser sur la joue pour le laisser partir.

- Je te récupère dans deux semaines, lui avait-elle promis alors qu’il montait sur la première marche qui menait au wagon, et je te déposerai chez papa le samedi midi. Amuse-toi bien à l’école.

Contrairement aux autres parents, elle ne lui disait jamais « Sois sage. » Bien au contraire, elle lui disait de profiter de l’école avec ses amis, que c’était une belle période de la vie, qu’il avait seize ans, qu’il devait en saisir les opportunités. Mais quelles opportunités ? songeait Oscar sans jamais lui demander. Aller fumer un joint dans les cachots avec Lou et Taron-de-Gryffondor ? Il était asthmatique ! Aller explorer la Forêt Interdite la nuit ? Elle était interdite pour une raison ! Sécher les cours ? Quel était l’intérêt d’aller à l’école si c’était pour sécher les cours ? Faire des fêtes clandestines ? Bon, pourquoi pas ce dernier point. Mais il n’était jamais invité. Il n’allait pas aller supplier ses camarades pour être invité. En plus, il était préfet. Il sortit justement son enseigne de sa poche pour l’épingler sur la maille de son cardigan bleu.

Maintenant qu’il était dans le train, il se sentait plus léger. Plus d’Olivier pour deux semaines ! Il n’avait plus à avoir l’impression qu’il gênait à la maison, plus à croiser l’air déçu de sa mère quand il refusait de rentrer dans le petit moule de leur prétendue famille parfaite. A l’école, il était tranquille. A l’école, les profs le respectaient pour ce qu’il était vraiment - un excellent élève - et pas pour les gens avec qui il partageait de l’ADN. Sur le plan de la scolarité, il écrasait son frère et n’avait jamais à être comparé à lui et ça, c’était un plaisir. Si seulement son beau-père avait pu en prendre de la graine... Remontant l’allée, il salua plusieurs camarades, avant d’entendre une voix familière. Poussant le petit loquet, il passa la tête à l’intérieur du compartiment.

- Salut, lança-t-il avec son premier sourire de la journée. Apercevant le petit insigne dans la main de Clifford, il ricana. Héhé. Bravo pour la promotion Cliff’, bienvenue au club. Tu verras, ça ne sera pas dur de faire mieux que Eddy, le secret c’est de ne pas pecho.

Réalisant la portée de sa phrase, il pencha la tête sur le côté et ajouta.

- Enfin, des élèves plus jeunes, je suppose que tu n’as pas besoin de devenir moine non plus.

Il avait failli dire « faire voeu de chasteté » puis s’était dit que Taron se serait foutu de lui (pas sa faute si les Gryffondor manquaient de vocabulaire...) Laissant la porte vitrée se refermer derrière lui, il décida de venir s’installer à droite de Clifford, marchant accidentellement sur des pieds au passage.

- Pardon. Pardon.

Se laissant tomber sur le siège, il posa son sac à dos sur ses genoux. Il en extirpa le dernier volume de Iron-Mage, celui où il allait enfin affronter la Sorcière Verte dans un combat mystique qui déterminerait l’avenir de la Terre et de l’Univers. Il soupira, mais cette fois-ci, de contentement.

- J’suis trop content d’être là, j’en pouvais plus de mon beau-père. Je vous jure, le trophée qui manque à sa collection c’est celui du mec qui me casse le plus les bonbons de l’univers.

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Nouveau départ [RP commun] - Page 2 Icon_minitimeSam 27 Jan 2024 - 19:11
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Taron Atwell, 16 ans, Gryffondor



« Fais pas genre, tu aurais fait ‘Je peux le faire toute seule gneugneu’, répondit Taron en prenant des airs enfantins pour se moquer de la remarque de Lou sur la chevalerie des Gryffondor. Je suis un allié du féminisme moi tu sais, un allié dans la lutte contre le patriarcat, » ajouta le jeune homme alors que les propos tenus par Gavin quelques minutes plus tôt sur Adèle ne l’avaient absolument pas fait réagir.

Il étendit ses pieds sur la banquette en face et ouvrit sa main devant lui : «  Bon, ma clope elle arrive ? ». Il décocha un regard de défi à son ami et se fendit d’un sourire en coin. « Faut bien que j’entretienne un peu ma condition d’homme désolé… Ma condition d’homme qui supporte quand même très bien la douleur ! » fit-il en reprenant la question que lui avait posé Lou sur sa résistance à la douleur.

Ils en avaient déjà discuté ensemble mais Lou n’avait pas encore testé ses compétences de tatoueuse sur lui et il espérait bien qu’elle le ferait cette année. Il avait même déjà quelques idées en tête et se moquait de l’éventuelle réaction de sa mère. Celle-ci serait certainement folle de rage et essaierait de le convaincre de s’en débarrasser pour choisir un autre tatouage plus tard « qu’il aurait réfléchi », mais le Gryffondor s’en moquait éperdument et comptait même opter pour un tatouage bien voyant, histoire de la faire enrager encore plus. Son beau-père essaierait de s’en mêler mais cet abruti avait lui-même un tattoo merdique sur un bras alors il n’aurait rien à dire.

Justement, Lou l’interrogeait à son tour sur son été et il poussa, lui aussi, un profond soupir. Les deux amis s’étaient échangés régulièrement des messages pendant les vacances et ils passaient tous les deux des moments plus ou moins chiants dès lors qu’ils retrouvaient leurs familles respectives. Lou, orpheline, vivait avec sa sœur et Taron savait que la relation entre elles deux était souvent conflictuelle. Son amie se plaignait alors auprès de lui et il en faisait de même dès que sa mère ou son beau-père lui prenait le chou.

« Oliver me casse de plus en plus les couilles, souffla-t-il en passant ses deux mains dans ses cheveux. Vraiment il est trop chiant genre. Dès que je vais dire un truc à ma mère qui va pas lui plaire, il intervient en mode ‘gnagna ne parle pas à comme à ta mère’ donc ça m’énerve encore plus parce que j’en ai rien à foutre de lui et il a rien à me dire, du coup je l’envoie se faire foutre et ça les agace encore plus lui et ma mère… Bref. Je te jure j’ai l’impression d’avoir 10 ans quand ils me parlent et je suis sûr ils sont persuadés que je fais une crise d’ado là alors que c’est eux qui sont super chiants et qui font leur crise de la cinquantaine. »

Le jeune homme poussa un énième soupir et appuya sa tête sur la vitre du wagon. Il avait bien verbalisé tout cela à cette idiote de psychomage mais elle lui avait sorti le traditionnel « Tu sais les relations avec ses parents à ton âge… » et il avait donc soudainement arrêté de l’écouter. Lou au moins comprenait, ne le jugeait pas et prenait son parti. Il s’imaginait parfois à sa place et ne pouvait que comprendre ses rapports difficiles avec sa sœur Maeva qui était de sa famille mais n’était pas sa mère. Lou devait se sentir parfois perdue dans cette nuance.

« Donc franchement, Poudlard c’est peut-être chiant et j’ai moi aussi envie de me tirer, mais au moins je suis pas chez moi, » conclut-t-il en laissant son regard se perdre au dehors.

Sur ces mots, la porte du compartiment s’ouvrit à la volée. Taron tourna la tête, prêt à décocher son regard le plus noir si c’était une première année qui osait entrer dans leur compartiment, mais reconnut Clifford le gros chien rouge Fairfax de Poufsouffle. Son camarade semblait au bout du rouleau, essoufflé et déjà fatigué comme s’il venait de terminer l’année scolaire. Taron leva un sourcil et jeta un regard étonné vers Lou. Même pas il disait « bonjour » celui-là.

« Gavin a plutôt dit que c’était elle qui avait fait de la merde, répondit Taron lorsque Clifford évoqua Adèle et son ami. Mais je m’en fous un peu je t’avoue. » Il n’était pas particulièrement proche d’Adèle contrairement à Clifford – ce qui avait tendance à rendre Gavin assez jaloux l’année dernière – donc leur petite histoire ne l’intéressait pas plus que ça. Il prendrait néanmoins la défense de Gavin si on lui demandait son avis.
Il se réinstalla plus confortablement en posant son coude sur le rebord de la vitre : « Tu veux pas te sacrifier pour réparer le cœur brisé de Gavin, Lou ? » lâcha-t-il avec un sourire moqueur. Il connaissait déjà sa réaction et Lou avait certainement vomi un petit peu intérieurement.

Le Gryffondor observa du coin de l’œil son camarade de Poufsouffle alors qu’il sortait un insigne de préfet flambant neuf. Taron se redressa sur la banquette alors que Clifford commençait à se plaindre de sa nomination inattendue.

« Ta gueule ?? Toi, préfet ?? Ce n’était pas si étonnant quant on connaissait les excellents résultats de Clifford. Je suis mort. Mais on peut plus être potes en fait. On est plus compatibles, déso. »

Taron écouta les lamentations du nouveau préfet et ricana quand il fit remarquer qu’il allait devoir discipliner les autres élèves, Lou et lui compris.

« Franchement, déjà que j’en ai rien à foutre des préfets… Alors de toi. Il eut un regard équivoque et chercha l’approbation de Lou. Déjà on se connait et en plus tu fais pas bien peur. Donc c’est cool ! On va pouvoir continuer à fumer tranquille ! s’amusa le jeune sorcier en croisant ses bras derrière sa tête. Il eut ensuite une expression faussement compatissante pour Clifford quand celui-ci se plaignit d’avoir un emploi du temps « surchargé » car il avait réussi « toutes ses BUSEs ». Ooooh, c’est trop triste ma puce… Contrairement à leur camarade travailleur, lui et Lou n’avaient pas gardé énormément de matières pour leurs Aspics. Si tu veux je peux jeter ton insigne dans les chiottes, et tu dis que tu as jamais reçu ta nomination de préfet. Comme ça tu pourras travailler. »

Les lamentations dramatiques de Clifford lui tirèrent tout de même un sourire et il secoua la tête. Taron appréciait son camarade, il le faisait rire rien que par son existence : tout stressé et agité comme il était, le Poufsouffle en était ridiculement attachant. Genre, chill bro. En revanche, le jeune homme appréciait nettement moins le nouvel arrivant dans leur compartiment. Allaient-ils jamais être tranquille ? Il ne manquait plus qu’un élève de première année perdu vienne s’asseoir avec eux et ils avaient décroché le jackpot. Oscar Gardner-Cavill, préfet lui aussi, salua chaleureusement son nouveau confrère préfet et pénétra dans leur compartiment. Taron l’évalua rapidement du regard. Pourquoi fallait-il que les préfets viennent passer le trajet avec eux ? Ils avaient reçu comme consigne de les surveiller ? Il était vrai que Lou avait essayé de sauter du train à la dernière minute l’année dernière, mais ils n’étaient pas non plus des hors la loi ! Il y avait sûrement d’autres élèves perturbateurs dans ce train… Taron croisa le regard désabusé de Lou et poussa un soupir qui se voulait plus ou moins discret. Il ne portait pas spécialement Oscar dans son cœur. Déjà parce qu’il était préfet. Et un préfet qui faisait plutôt bien son travail de préfet avec qui il avait eu à faire plusieurs fois l’an passé. Ensuite parce qu’il était genre trop… Serdaigle ; cette définition suffisait pour décrire le jeune homme. Et aussi parce qu’il lui faisait penser à son beau père dans son style vestimentaire. Le mec avait déjà littéralement 45 ans et cela ne lui posait aucun problème. Taron ne comprenait pas trop et cela lui suffisait pour nourrir une aversion purement physique envers son camarade.

Oscar s’installa et sortit un comics que Taron jugea du coin de l’œil. Bon. Il connaissait et trouvait que c’était une bonne lecture. Mais il portait un cardigan ! Où étaient le style et le confort ?

« Me casse les bonbons, trop mignon, » ricana le Gryffondor en tournant lentement son regard vers Oscar. Certains avaient le don de se plaindre alors que leur vie semblait parfaitement équilibrée. Le Serdaigle avait une famille célèbre et certainement riche, son beau père en question était Olivier Dubois et il partageait un lien de sang avec Andrew Dubois. Lui, son père était mort dans la rue pendant un combat entre gangs. Mais je t'en prie, plains toi Oscar. songea-t-il alors que, dehors, les portes du train se fermaient et la locomotive se mettait en marche.
Clifford Fairfax
Clifford FairfaxPréfet
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Nouveau départ [RP commun] - Page 2 Icon_minitimeDim 28 Jan 2024 - 8:38
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Clifford Fairfax, 6ème année Poufsouffle
Au bout de sa vie

Comme on pouvait s’y attendre, l’annonce de sa nomination au poste de préfet fit doucement rire Taron.

« On va pouvoir continuer à fumer tranquille ! » s’amusa son voisin les bras croisés derrière sa tête, en toute décontraction.

A Poudlard, Taron Atwell était connu pour deux choses : la fumette et sa flemme légendaire voir monumentale. S’il ne faisait pas complètement partie des bully de son dortoir c’était surement parce que la cruauté envers ses semblables demandait quelques efforts. Par exemple, harceler des filles ou des gamins sur le trajet menant jusqu’à Poudlard impliquait que Taron doivent lever ses fesses molles de cette banquette et Clifford était persuadé que cette éventualité était proche du néant.
En tant que grand anxieux, Cliff avait passé une partie de ses premières années à éviter de croiser «  la bande à Gavin » dans les couloirs de peur de devenir l’une de leur cible. Il avait cru jusqu’en troisième année que Taron était fait du même bois mais un devoir commun avait fini par rapprocher de force les deux garçons. Clifford avait pu voir que Taron n’était pas trop méchant – et même un peu sympa-  si on le laissait dormir sur une table de la bibliothèque et si on faisait la totalité du devoir à sa place ( Fait qui avait plutôt arrangé Clifford, cela dit en passant, tant il avait du mal à déléguer). Cliff était persuadé qu’il devait ce lien pacifique avec son camarade à cet Optimal obtenu trois ans plus tôt. Et aujourd’hui, lorsque Taron lui disait « Ta gueule », Clifford y voyait presque une marque d’affection.

« Franchement, déjà que j’en ai rien à foutre des préfets… Alors de toi. »
Si, si, de l’affection, j’insiste.

Toutefois le Poufsouffle ne fut pas étonné de voir que son camarade ne comptait pas renoncer à ses pauses clopes quotidiennes et encore moins le respecter en tant que préfet.


« Merci Taron. Merci pour ton soutien indéfectible. » souffla Clifford avec ironie avant de s’appuyer sur ses genoux le menton posé entre ses mains. Il était vraiment catastrophé à l’idée de se retrouver dans cette situation et anticipait déjà les conflits intérieurs qu’il allait devoir gérer cette année. L’institution lui faisait confiance pour faire respecter un minimum d’ordre à Poudlard et il se savait trop consciencieux pour refuser cette tâche qui lui incombait dorénavant. Et dans le même temps, il ne s’imaginait pas une seule seconde punir qui que ce soi. Clifford poussa un soupir dépité. Il aurait voulu ne jamais être nommé à ce poste, tout aurait été plus simple !

«  Si tu veux je peux jeter ton insigne dans les chiottes, et tu dis que tu as jamais reçu ta nomination de préfet. Comme ça tu pourras travailler. »

« J’aimerais que ça soit aussi simple Taron…, dit-il sur un ton de vétéran de la guerre du Vietnam, mais il y a un problème : moi je saurais que j’ai reçu cet insigne »  Le souci pour Clifford n’était pas de s’arranger avec Corrigan mais plutôt avec sa propre conscience qui était nettement plus intraitable que sa directrice de maison. «  Et je saurais que tu l’as jeté dans les chiottes. Pris de remords, je pourrais avoir envie de le récupérer, un air de dégout passa sur son visage, et  j’ai pas envie de vivre ça. »

Il caricaturerait à peine la situation. Certes il n’irait probablement pas titiller Mimi Geignarde mais il se voyait parfaitement dire à Corrigan qu’il avait malencontreusement égaré l’insigne et qu’il était prêt à le rembourser sur ses propres deniers si on lui en remettait un autre.

Clifford observait le badge brillant entre ses mains quand Oscar Garder-Cavill pénétra dans leur compartiment. Il était en plutôt bon terme avec son camarade de Serdaigle : Il se reconnaissait un peu en lui dans le sérieux et la capacité de travail. Oscar faisait partie des bons élèves de leur promotion tout comme Cliff et ils entretenaient une relation basée sur le respect mutuel. Le Poufsouffle tendit le point pour checker le nouvel arrivant et répondit mollement à son salut. Il laissa échapper un rire désabusé lorsque le Serdaigle  le félicita pour sa soi-disant promotion.

« Ah tu appelles ça une  promotion toi ? Moi j’appelle ça une volonté de m’humilier.» répliqua Clifford.

Avec une promotion, on avait quelque chose à gagner alors que Clifford avait surtout l’impression de perdre sur tous les tableaux !

« Tu verras, ça ne sera pas dur de faire mieux que Eddy, le secret c’est de ne pas pecho. »
« Et bien  c’est parfait ! Je vais dead ça ! Il feignait l’enthousiasme, il y a au moins une partie de la mission de préfet qui ne devrait pas me donner trop de travail. »

Tout le monde n’était pas Elio Davies. D’ailleurs où était son pote ? Clifford commençait presque à s’inquiéter – pour changer. A ce rythme là le compartiment allait vite se remplir et il n’avait pas envie de passer tout le trajet sans son copain et en même temps, ce n’était pas très poli de quitter sa place pour rejoindre son « meilleur » ami. Devait-il lui garder un siège où est-ce que cela  faisait vraiment trop gamin ?

Cliff fut sorti de ses considérations hautement philosophiques par Oscar qui lui écrasa littéralement le pied en venant s’asseoir à ses côtés… Baste la douleur, ses jolies sneakers blanches avaient une vilaine trace grise sur le dessus maintenant ! Clifford frotta sa chaussure du plat de la main en attendant de pouvoir nettoyer ça avec un bon vieux récurvite.

Il s’apprêtait à lancer la conversation avec Lou qui était restée silencieuse jusque là lorsque une remarque moqueuse de Taron annonça le scénario catastrophe que Clifford redoutait depuis qu’il avait reçu son insigne.

« Ah non. Non, non. Stop ! Temps mort ! s’exclama-t-il en tendant ses bras entre chaque garçon, s’il vous plait, pas ça. Je ne veux pas avoir à gérer mon premier conflit de préfet entre toi – il se tourna vers Oscar – mon pote de bibliothèque dont je partage tous les combats – oui on arrivera à faire plier la documentaliste et oui elle fermera la bibliothèque une heure plus tard pour nous laisser bosser –Il avait le regard résolu de celui qui allait tout mettre en œuvre pour obtenir gain de cause, et toi, il se tourna une nouvelle fois vers Taron, mon pote…enfin, mon camarade ? ma vague connaissance ? rectifia-t-il en haussant un sourcil comme pour demander à Taron de l’aider à clarifier leur lien, ouai enfin bref, le gars avec qui j’ai fait un exposé sur les Trolls en troisième – un super exposé d’ailleurs avec des extraits holographiques qu’on avait piraté d’un documentaire de PearDiscoveryChannel- expliqua-t-il à Oscar qui avait raté cette mémorable prestation. Mais revenons à nos licheurs, et donc, laissez moi s’il vous plait m’habituer à cet insigne avant que j’ai à gérer un tel conflit de loyauté. Parce que clairement, là, je deviene fou. »
Lou Virtanen
Lou VirtanenSixième année
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Nouveau départ [RP commun] - Page 2 Icon_minitimeDim 28 Jan 2024 - 9:29
"C'est ça ouai... répondit Lou avec un sourire désabusé quand Taron prétendit être un allié du féminisme et de la lutte contre patriarcat. À d'autres. Elle leva les yeux au ciel quand il enchaine sans transition en lui réclamant une cigarette. Mais t'es con ou quoi ? On peut pas fumer maintenant on va s'faire griller direct. Attend qu'on soit parti. T'es complètement accro frère, c'est grave."

Taron fumait plus qu'elle, ce qui n'était pas peu dire ! Pour être honnête, Lou aurait volontiers profité d'une dernière cigarette avant le départ elle aussi, mais elle n'avait pas pu en allumer une sur le quai à cause de la présence de Maeva. Le faire maintenant alors que tous les préfets circulaient dans le couloir aurait été complètement idiot. Mieux valait attendre qu'ils soient en pleine campagne anglaise et que tout le monde soit en train de somnoler dans son compartiment pour fumer discrètement à la fenêtre.

Leur voyage s'annonçait toutefois bien moins tranquille que Lou ne l'avait espéré. Cliffford Fairfax, un de ses camarades de maison, débarqua dans leur compartiment, visiblement catastrophé. Il était souvent catastrophé. Lou n'avait rien contre lui, il était même plutôt sympa, mais il parlait beaucoup. Beaucoup trop. Il leur annonça sans préambule la séparation de Gavin et d'Adèle et Lou se contenta de hausser les épaules. Elle avait du mal à s'attrister de cette rupture. Leurs deux camarades avaient passé les trois derniers mois de l'année dernière à se lécher le visage dans tous les recoins du château, au point qu'il devenait impossible de se promener à Poudlard sans tomber sur une reconstitution plutôt fidèle d'un baiser du détraqueur.

L'adolescente grimaça quand Taron -ce grand défenseur du féminisme- suggéra qu'elle se sacrifie pour réparer le coeur brisé de Gavin.

"Plutôt crever." répondit-elle en lui présentant son majeur, pour la forme.

La rupture des deux tourtereaux ne fit pas l'objet de plus de discussions, ce qui convenait très bien à Lou, et la conversation fut rapidement monopolisée par Clifford qui se plaignait de sa nomination de préfet. Lou laissa échapper un éclat de rire moqueur en voyant son insigne, puis réalisa que cela risquait de compliquer leur projet de fumer discrètement pendant le trajet. Heureusement, Taron ne semblait pas avoir l'intention de respecter l'autorité de Clifford. Parfait.

Au moment où elle pensait que le volume sonore du wagon ne pouvait pas devenir plus insupportable -et où elle envisageait sérieusement de se réfugier sous son casque- la porte s'ouvrit de nouveau pour laisser entrer Oscar Gardner. Lou ne chercha même pas à retenir un soupir de lassitude. Deux préfets. Génial. Elle avait le sentiment qu'à tout moment ils allaient lancer un atelier de révisions, même si pour le moment ils semblaient tous occupés à se plaindre de leur famille respective. Lou les comprenait -la famille, c'était relou, surtout quand elle était morte- mais contrairement à eux elle n'arrivait pas à se réjouir de retourner à Poudlard. Bien sur elle était contente de s'éloigner un peu de Maeva, pour faire une petite pause dans leurs disputes incessantes, mais elle ne se sentait pas mieux à Poudlard que chez sa soeur.

C'était un endroit qu'elle adorait, plus jeune. Un immense terrain de jeu dont elle avait appris à connaitre chaque recoin. Elle avait observé chaque tableau, avait interrogé tous les fantômes, connaissait les elfes des cuisines par leurs prénoms, avait fait les quatre cents coups avec Peeve. Elle connaissait Poudlard comme sa poche, mais depuis quelques temps elle s'y sentait prisonnière. Elle n'avait jamais rien connu d'autre et tout, là-bas, lui rappelait sa vie d'avant. Le pire étant le portrait de son père accroché dans le bureau du Directeur. Elle était ravagée par une colère destructrice chaque fois qu'elle le voyait -ce qui, du fait de ses problèmes de comportement, arrivait trop régulièrement.

Perdue dans ses pensées moroses, elle n'avait qu'à moitié prêté attention aux prémices du conflit qui menaçait apparement d'éclater entre Oscar et Taron. C'était bien sûr sans compter sur les talents de médiateur de Clifford, qui les supplia de ne pas l'obliger à gérer son premier conflit. Lou voyait un excellent moyen de mettre fin à toute potentielle dispute, ainsi qu'au problème de surpopulation dans leur compartiment.

"Vous avez pas un compartiment des préfets, ou un truc comme ça ?"

Non pas qu'elle veuille les mettre dehors mais... un peu ?



Nouveau départ [RP commun] - Page 2 Signature-Lou
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Nouveau départ [RP commun] - Page 2 Icon_minitimeDim 28 Jan 2024 - 10:43
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Elio Davies, 16 ans, fils de Célice et neveu de Toni et d’Avalon

« Elio ? Elio ? Ne me dis pas que tu t'es rendormi ? »

La voix de sa mère derrière la porte de sa chambre, plus agacée que d’habitude, réveilla Elio en sursaut. Il attrapa son Pear posé sur sa table de chevet et constata avec un certain effroi qu’il avait dépassé son réveil d’une heure. « Merde » souffla t-il pour lui-même avant de prendre sa meilleure voix faussement éveillée :

« Euh, j’arrive ! Je m’habille ! 
-Bah dépêche-toi, on va être en retard ! »

Il bondit sur ses jambes, conscient qu’il ne lui restait que vingt minutes pour se préparer. Les jours de rentrée rimaient souvent pour lui avec fatigue car il devait réapprendre à son corps à reprendre un rythme après l’avoir totalement déréglé pendant les vacances. Mais de la même manière qu’il fallait bien de grandes quantités de nourriture pour faire marcher cette grande carcasse d’un mètre quatre-vingt-huit, il lui fallait aussi de grandes quantités de sommeil pour le reposer, en tout cas, c’était de cette manière qu’il voyait les choses. Malheureusement, personne dans ce bas-monde ne tolérait de le laisser dormir jusqu’à midi tous les jours.

Ce fut donc cette grande carcasse maladroite qu’il traîna jusqu’à la salle de bain, en trébuchant sur la moitié de ses affaires et se cognant contre à peu près tous les murs du couloir avant d’arriver à destination. S’il n’était pas très doué pour respecter l’horaire du réveil, il avait en revanche un talent sans pareil pour se préparer en quelques minutes top chrono - non sans quelques accidents toutefois. Il faillit glisser sur le carrelage de la salle de bains en sortant sans serviette de la douche et dut changer de sweat-shirt après l’avoir sali avec son dentifrice, trop occupé qu’il était à empiler ses dernières affaires en vrac dans sa valise tout en se brossant les dents.

Malgré ses petits accidents de parcours, il se présenta devant sa mère avec sa valise, avec un air presque pas trop débraillé, à dix heures vingt pour sa plus grande fierté.

« Prêt ! Presque en avance, héhé ! »

Il avait déjà quitté son appartement plus tardivement que ça, pendant ses précédentes rentrées.

« Très en retard, tu veux dire » grogna sa mère en vérifiant sa montre. « C’est la rentrée d’Alma aussi, aujourd’hui, on va pas avoir le temps de la retrouver sur le quai avant le départ…
-Oh merde !! s’exclama t-il en catastrophe. Il avait totalement oublié ce détail non sans importance : sa cousine le rejoignait pour sa première rentrée. Attends, sinon j’appelle Toni pour qu’il nous fasse transplaner, ça nous fera gagner du temps.
-Tu parles, il sera aussi en retard que toi, c’est sûr, râla Célice. Bon allez, on se dépêche ! On a un métro à dix-heures vingt-cinq, en marchant vite on peut l’avoir. » Elle s’arrêta devant son fils, interpelée par un petit détail. « Lave-toi un coup, mon coeur, t’as laissé du dentifrice sur ta joue » signala t-elle en frottant son doigt sur la tâche.

Il leur fallut quinze minutes dans la Victoria line pour arriver au coeur de la gare King’s Cross et cinq minutes de marche rapide pour trouver le quai 9 3/4. Quand ils arrivèrent de l’autre côté du mur en pierre, de nombreuses familles groupées devant les portes du train faisaient leurs derniers adieux, pendant que les enfants commençaient à monter. Grâce à sa grande taille qui lui permettait de surplomber la foule, Elio repéra la famille Calder et alerta sa mère :

« Là-bas ! »

Ses larges épaules lui furent aussi utiles pour se tailler un chemin jusqu’à sa tante Avalon et son mari, qui serraient tous les deux chaudement Alma dans leurs bras.

« Coucou ! » s’annonça t-il joyeusement. « Désolé, j’suis un peu en retard, ça va, Alma ? Pas trop stressée ?
-Ca va, répondit-elle avec un petit sourire qui trahissait toutefois sa nervosité.
-Coucou cariño, fit sa tante en s'avançant vers lui pour l'embrasser. Tu voudras bien aider Alma à s'installer dans le train ?
-Ouais, bien sûr !
-Et veiller sur elle, hein » ajouta Roy, en posant sa main sur son épaule, d’un air entendu, avant d’insister à l’adresse de sa fille, cette fois : « Si tu as des problèmes à l’école, tu vas voir Elio, d’accord ?
-Oui, oui… promit la petite, un peu embarrassée.
-T’inquiète, il lui arrivera rien » promit Elio, en offrant à Roy une grande tape dans le dos qui aurait pu rappeler la forte poigne de son oncle Toni.

Ce fut d’ailleurs ce dernier qui s’ajouta au tableau familial, comme le remarqua Alma en pointant le doigt dans sa direction avec un grand sourire :

« C’est Toni ! » Elle semblait contente -ou même soulagée- de voir son parrain accourir, remplissant ainsi la promesse qu’il lui avait faite de venir lui dire au revoir le jour du départ. « Tu es venu, souligna t-elle alors qu’il s’arrêtait devant eux.
-Bien sûr que je suis venu ! J’allais pas rater ta rentrée, bella !
-Moins en retard que j’imaginais, railla Célice en le regardant serrer Alma dans ses bras.
-Ouais, ouais, ‘me souvenais plus où c’était votre quai, là… » avoua Toni, pas plus connaisseur de Poudlard que ne l’étaient les moldus. Il n’était venu sur ce quai qu’une seule fois, le jour de la première rentrée d’Elio. Après avoir fait un tour de bises à tout le monde, il revint vers Alma en s’agenouillant devant elle, ses grandes mains posées sur ses épaules, tel un coach sportif. « Bon, t’es prête, championne ? 
-Oui, je suis prête, répondit la jeune fille avec un sourire.
-Bah ouais que t’es prête, tu vas tout déchirer avec ton gros cerveau et te faire plein d’amis dans cette école, parce que t’es la meilleure, en fait ! »

Elio vit s’opérer sur sa cousine la magie que Toni parvenait à réaliser sur elle. Son optimisme et son caractère exubérant avaient tendance à l’amuser et à la détendre, même dans les moments où elle se sentait nerveuse. A l’inverse de ses parents qui s’inquiétaient de tout pour elle, Toni, lui, offrait un espace de liberté et d’assurance où Alma semblait se sentir un peu plus forte et plus confiante, par contagion. Devant lui, son sourire devint un petit rire. Au même moment, le sifflet retentit, signal qu’il était temps pour les derniers de monter dans le train. Toni attira sa filleule dans une étreinte généreuse.

« Allez, fais-moi un dernier câlin et oublie pas où faut taper si des sales types t’embêtent, rappela t-il. Tu fais attention à elle, toi, lança t-il à Elio, qu’il étreignit également.
-Mais oui, je sais, Roy m’a déjà fait la leçon, détendez-vous hein, fit t-il remarquer.
-Hé, parle mieux ! » protesta son oncle alors qu’il était le premier à jurer comme un charretier.

Elio lui répondit d’un simple sourire en coin, avant de s’approcher de sa mère. Sa toute petite maman qu’il fit presque décoller du sol en la serrant fort dans ses larges bras.

« À bientôt, M’man !
-À bientôt mon cœur, répondit Célice en embrassant sa joue. Travaille bien et fais attention quand tu fais du Quidditch, hein. »

Après un dernier baiser pour elle, Elio reprit sa malle d’une main et passa son bras autour des frêles épaules d’Alma pour l’entraîner vers la porte la plus proche. Le couloir était bondé d’élèves qui cherchaient un compartiment où s’installer. Elio réfléchissait à ce qu’il convenait de faire -installer Alma dans un compartiment de première année ? Lui proposer de le suivre pour rejoindre des amis à lui ?- quand sa cousine lui désigna une direction devant eux.

« Là, il y a Ciaràn et Victoria ! Je leur ai dit que j’allais les rejoindre, ils sont en première année, comme moi.
-Oh bah tu perds pas de temps à te faire des potes, c’est cool ! » Parce qu’il était soucieux d’accomplir sa mission correctement, toutefois, il proposa : « Suis-moi, je t’emmène jusqu’à eux. »

Et il fallait au moins la carrure d’Elio pour parvenir à se frayer un passage dans la cohue. Il laissa Alma retrouver ses deux nouveaux amis et à ce moment-là seulement, il put enfin extirper son Pear de sa poche pour regarder les derniers messages qu’il avait reçus. Ses yeux s’agrandirent et son coeur s’accéléra d’un coup devant le message de Clifford.

« Il y a de la place pour toi, Elio, si tu veux, lui indiqua Alma, de sa voix fluette.
-Euh… Je vais retrouver des amis, là. Mais si t’as un souci, tu m’envoies un message ou tu viens me voir, ok ? Je serai au compartiment… vingt-trois » indiqua t-il en jetant un oeil sur son Pear.

Il nota également le numéro de celui où se trouvait sa cousine et prit le temps de monter sa malle pour elle, avant de faire demi-tour et cette fois-ci, il y mit plus d’empressement. Clifford avait réussi l’exploit de se retrouver dans le même compartiment que Lou ! Pour rien au monde, il ne voulait manquer ça.

Si des ailes semblèrent le porter jusqu’à ce fameux compartiment vingt-trois, quand Elio tira la porte pour y entrer, une montée de stress le freina. Il venait de croiser le regard de Lou et il avait l’impression qu’elle était encore plus belle qu’avant l’été.

Comme toujours quand il était intimidé, il redoubla d’entrain pour le masquer. Il salua d’abord son meilleur ami, de ce surnom qu’il lui réservait depuis leur première année :

« Ooooh Clifax ! T’as la tronche d’un condamné à mort, ma parole, j’arrive au bon moment, on dirait » déclara t-il en lui donnant un check. À Oscar, assis de l’autre côté, il offrit une tape de nature à lui déboiter l’épaule. « Trop cool de te voir, Oscar, ça pète ou quoi ? Putain, vous avez tous des têtes de déterrés, c’est quoi les bails, là ? » Un peu moins enthousiaste à saluer Taron qu’il aimait moins pour deux très bonnes raisons -la première étant qu’il était trop ami avec ce gros con de Gavin-grosse-tête-capitaine-des-Gryffondor et la seconde qu’il avait la chance de passer beaucoup trop de temps avec Lou- il lui fit un check plus sobre. « Bien ou quoi ? »

Arrivait le fatidique tour de Lou dont Elio sentait la présence sur sa droite sans même avoir besoin de tourner la tête vers elle. Autant dire que quand il posa les yeux sur elle, il en fut aveuglé comme devant des pleins phares au milieu de la nuit. Sans doute pour cette raison, il ne sut plus du tout comment il convenait de la saluer et sa main fit un mouvement bizarre devant elle.

« Heee… » Non, il n’allait pas lui faire un check comme s’ils étaient des potes. Mais est-ce que c’était pas un peu bizarre de lui faire la bise juste à elle ? Oh non, est-ce qu’il n’aurait pas du faire la bise à tout le monde, finalement, ça aurait été plus simple ? Sa voix commençait à s’allonger de manière bizarre aussi, là. « …eeyyy Lou, ça va ? »

Il finit par lui tendre la main pour serrer la sienne. Non plus comme deux bons potes, mais comme deux… diplomates ?

Merlin, qu’il était con.
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Nouveau départ [RP commun] - Page 2 Icon_minitimeLun 29 Jan 2024 - 0:24
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Oscar Gardner-Cavill, 16 ans, sixième année Serdaigle

Oscar ouvrit la première page de sa bande-dessinée, inspirant l’odeur du papier neuf. Confortablement installé dans son siège, il sentit son humeur s’éclaircir pour la première fois de la journée. Ses yeux clairs étaient en train de se poser sur la première case, représentant Iron-Mage dans son atelier d’enchantement, penché sur ce qui devait être une amélioration de sa fameuse cape rouge, lorsque la voix de Taron retentit.

- Me casse les bonbons, trop mignon.

Il mit un bref instant avant de comprendre le reproche de son camarade. Il se moquait de lui. Parce qu’il n’avait pas dit « couilles. » Oscar soupira. Il disait « couilles. » Ça lui arrivait ! Il n’était pas prude non plus. Mais il sortait de deux mois d’été à surveiller son langage auprès de ses parents, parce ni son père ni sa mère n’auraient apprécié l’emploi de vulgarités. Mais voilà, du coup, il n’était pas assez cool. Est-ce qu’il avait envie que Taron et Lou le trouvent cool ? Un peu. Et en même temps, pas du tout. Mais un peu. Il n’avait pas envie qu’ils le pensent coincé, en tout cas. Il se redressa légèrement, prêt à répondre quelque chose au Gryffondor, lorsque la main de Clifford se présenta entre eux.

- Ah non. Non, non. Stop ! Temps mort !

Il avait réagi comme s’ils allaient se battre, alors que tout ce qu'il comptait faire, c’était soit répéter « couilles » soit... Soit... Il n’avait pas encore la réplique idéale. Peut-être qu’elle lui serait venue sur le moment ou peut-être qu’elle lui viendrait tout à l’heure, sous la douche. Lorsque Cliff enchaîna en disant qu’il ne voulait pas gérer de conflit entre lui, son « pote de bibliothèque » et Taron, son camarade d’exposé, Oscar eut un sourire. Clifford venait de l’appeler un « pote. » Cela lui faisait plaisir. Lui aussi le considérait comme un pote. Ils avaient effectivement des combats communs, comme l’heure de fermeture de la bibliothèque : dix-neuf heures en semaine ? Dix-sept heures le week-end ? Comment pouvaient-ils étudier dans ces conditions ? A Serdaigle, ils avaient de la chance, car ils avaient beaucoup d’espaces de travail dans leur tour et organisaient de nombreuses séances de révision. Mais les autres maisons ? Alors d’accord, les bibliothécaires avaient le droit de se reposer aussi mais est-ce que leur éducation devait souffrir du manque de moyen consacré à l’éducation dans ce pays ? C’était comme la suppression de l’astronomie en matière obligatoire. Clifford et lui en avaient déjà discuté et ils étaient d’accord.

Pour autant, si cela lui faisait tant plaisir de l’entendre dans sa bouche, c’est parce que Oscar n’avait pas l’impression d’avoir beaucoup de potes. Il s’entendait bien avec pas mal de monde, surtout dans sa maison. Il n’était jamais vraiment fâché avec qui que ce soit... Mais il n’avait pas d’amis. De meilleur pote. Il aurait bien voulu. Mais c’était comme s’il avait raté le train en marche et maintenant tout le monde avait son meilleur ami et il était resté sur le bas-côté. Chaque année, à son anniversaire, sa mère lui proposait de faire une fête et il refusait systématiquement. Il était né au coeur d’août, il n’était pas certain que les gens seraient disponibles... et l’apprécieraient assez pour se rendre disponible. Il savait que Andrew, quand il était à Poudlard, faisait des grosses fêtes avec le tiers de l’école. C’était un sujet de plaisanterie, des fois, à table. Oscar, lui, n’était pas certain que la tiers de l’école connaisse ne serait-ce que son nom. Il ne s’en plaignait pas trop de ça, cela lui allait d’être plutôt discret mais d’un autre côté, il aurait bien aimé avoir sa bande de copains.

- T’inquiète, Clifford, y’a pas de souci, lança-t-il en se réinstallant au fond de son siège. Puis t’inquiète, tu sais, on ne passe pas notre vie à gérer des embrouilles en tant que préfet. Des fois, on fait juste des rondes. En septembre, le truc c’est souvent de guider des premières années perdus dans le château !

Et de gérer des conflits, c’était vrai, mais il savait que son camarade de Poufsouffle était de nature stressée, il n’allait pas en rajouter une couche en confirmant que, effectivement, il fallait faire preuve d’autorité régulièrement. Faire respecter le règlement intérieur, le couvre-feu, empêcher les gens de s’insulter, dire à Taron de ne pas fumer de joint dans les toilettes du quatrième étage... Lou fit à cet instant semblant de leur demander s’il n’avait pas un compartiment des préfets. Oscar comprenait bien le message en sous-ton mais décida qu’il suivrait Clifford s’il s’en allait ou resterait s’il restait. Avec un peu de chance, il pourrait passer le trajet avec lui et sûrement Elio, son meilleur ami, les deux inséparables de Poufsouffle.

- Si, mais la réunion est à treize heures. Il se tourna légèrement vers Clifford pour ajouter. Tu verras, c’est sympa, je te présenterai les autres préfets des autres années et en plus, on a du thé et des gâteaux, puis les préfets-en-chefs nous expliquent les orientations qu’ils veulent prendre pour l’année. C’est toujours cool. L’année dernière, Mary Harvey voulait vraiment qu’on bosse sur le harcèlement, par exemple.

La porte du compartiment coulissa pour laisser place à la grande stature d’Elio Davies, justement. Oscar s’était toujours dit que ce type était immense. Immense et carré, il en imposait immédiatement dans le compartiment alors qu’il les saluait. Il donnait toujours l’impression de sortir de l’un de films américains, avec les quaterback (il en avait regardé pendant l’été avec Grace, sa demie-soeur.) Il lui adressa une tape dans l’épaule avec la même force que celles d’Olivier, mais cela lui sembla plus sympathique avec lui.

- Ça va, répondit-il avec un temps de retard, se replongeant dans sa bande-dessinée.

Ses yeux clairs se relevaient régulièrement. Elio venait de tenter de serrer la main de Lou. Original. Leur camarade n’était pas très serrage de main, si on lui demandait son avis. Plutôt check du poing. Ou pas de bonjour du tout, c’était aussi son style. Mais ça ne semblait jamais impoli avec elle, elle était juste trop cool pour ça.
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Nouveau départ [RP commun] - Page 2 Icon_minitimeLun 29 Jan 2024 - 3:47
Nouveau départ [RP commun] - Page 2 Images?q=tbn:ANd9GcQlzrGBRu2dlmDhD0B5pE7OxE1usvB1w9oMnw&usqp=CAU  Nouveau départ [RP commun] - Page 2 168073482_cxcqtg  Nouveau départ [RP commun] - Page 2 E8adb454d110b93c8f7e95711a5dd8f3523b7361v2_00
Lior Keene, Colas "Cole" Wiley & Liv Milburn
16 ans, Serdaigles
Aka La Triade

Les yeux fixés sur le nom écrit sur son gobelet Starbucks, Lior grimaça avant de tourner le regard vers celui de Cole pour finir par celui de Liv et éclata de rire devant l’air outré de ses amis.

"Le respect est mort", s’indigna Cole. "Non mais regarde comment ils ont écrit Cole ! Khôl ! Et ils ont même mis l’accent chelou là ! Je suis désormais relégué au statut d’eye-liner. Tu vas pas me dire que c’est pas fait exprès ? Ils l’auraient écrit K.O.L encore je veux bien mais là… Et regarde. Non mais regarde ! Liv comment ils la respectent pas non plus. Leave. Encore que toi, tu t’en sors bien. Laure. Je te jure, ça me fume. En plus, c’est grave cher pour ce que c’est."

"Mais est-ce que c’est pas un pour ça qu’on y va ?", demanda malicieusement Liv. "Pour le plaisir de savoir comment ils vont écorcher notre prénom et aussi pour le Latte Macchiato Caramel."

Elle gloussa alors que leur ami soupirait fortement en secouant la tête, visiblement pas encore remis de la réécriture de son surnom avant de prendre une gorgée de sa boisson brûlante, grimaçant quand elle se brûla la langue. Elle tourna la tête vers Lior avec un immense sourire et lui donna un coup d’épaule complice.

"Au fait… T’as pas un truc à me montrer, monsieur ? Les grands changements tout ça… L’officialisation. Je veux voir le Saint Graal."

"Je te montre ça dans le train, j’ai les mains un peu prises là…"

Lior esquissa un sourire en voyant Liv faire une petite moue en constatant qu’effectivement, sortir quoique ce soit de son sac ou de sa poche allait être compliqué. Ils étaient tous un peu dans le même cas en réalité, ils avaient convenu de se retrouver un peu plus tôt pour pouvoir passer au Starbucks de la gare mais maintenant qu’ils avaient récupéré leurs boissons, entre leurs chariots blindés de leurs affaires et leurs gobelets, toute manœuvre s’avérait délicate.

"En tout cas, je suis grave contente pour toi. T’attendais ça depuis longtemps. Et ton traitement, ça va mieux ? Je sais que c’était compliqué au début de l'année dernière mais t’as l’air bien là. T’as même la petite moustache qui pousse", le taquina-t-elle. "Beau gosse va. J’espère que tu as enfin osé faire ta demande de changement de dortoir, hein ! Pas qu’avec Adèle on veuille plus de toi mais ça fait un moment que t’es plus à l’aise avec nous."

"Ouai, ça va mieux, c’était les premiers mois qui ont été galère, mais maintenant, c’est bon. Y a toujours des petits trucs relou mais dans l’ensemble c’est réglé. J’ai plus genre les bouffées de chaleur et les montés d’hormones là. Et pour ma demande de changement de dortoir, je l’ai faite en même temps que ma demande de changement d’identité, le lendemain de mon anniversaire. T’inquiète que Forbes a eu ma lettre le deux juillet après mon passage au ministère. Va juste falloir que j’aille dans le bureau de Witherington pour voir avec elle comment ça se passe. Je sais pas si j’intègre le dortoir des mecs ou si j’ai le mien genre seul. Parce que je sais que Cole va rien dire si je squatte mais les autres, c’est pas dit."

Lior haussa les épaules et souffla sur sa boisson avant de boire une gorgée, ralentissant alors qu’il arrivait devant le mur de la voie 93/4. Il laissa passer ses amis devant lui et les rejoignit sur le quai déjà bondé. Il poussa un profond soupir en voyant le monde accumulé devant le train et haussa un sourcil en voyant un gamin s’écraser littéralement sur le métal.

"Au moins, maintenant que c’est officiel, les profs auront plus d’excuses pour pas t’appeler Lior.", fit remarquer Cole alors qu’il se rapprochait. "Quoique je suis sûr que ça va pas empêcher le vieux prof d’Histoire de t’appeler Alice. En même temps, je le comprends, c’est tellement plus facile à dire. C’est plus fluide. Alice ça glisse. Alors que Lior bon…"

"T’es sérieux ? Tu l’as vraiment faite ? Mais je vais te taper en fait… Non mais ta tête va finir sur les rails. Je crois que c’est ta pire blague ever. Je te juge grave, mec."

Il lui lança un regard remplit de jugement alors que Liv riait à s’en tenir les côtes, incapable de prononcer le moindre mot sous l’air fier de Cole. Vraiment ce gars des fois, il méritait pas sa place à Serdaigle. Il secoua la tête en levant les yeux au ciel alors que Liv reprenait doucement son calme et leva le bras bien haut pour saluer Adèle qui montait dans le train avec ses amies.

"Oh vous savez pas ! Adèle a largué Gavin le charo."

"Ah ouai ? Elle t’a dit pourquoi ?"

"Nope, je sais pas."

"Baaaah, je pense que c’est pas dur à deviner. C’est un abruti ce type, genre joueur de Quidditch qui se la pète là."

"Héééééé ! Tous les joueurs sont pas comme ça, arrête !"

"Oh pardon m’sieur le Capitaine. J’avais oublié ."

Il lâcha un rire narquois avant de pousser un nouveau soupir en voyant déjà tous les élèves s'agglutiner devant les portes ouvertes du train. Ils n’allaient jamais trouver de place, ils auraient sans doute dû arriver un peu plus en avance au lieu de traîner à l’extérieur. Il jeta son gobelet vide et attrapa sa valise d’une main en soufflant sous le poids, heureusement qu’il n’avait pas d’animal, ce qui n’était pas le cas de Cole qui galérait avec la cage de son hibou et le panier du chat de Liv. Parce que monsieur avait décidé d’être galant en l’aidant. Son regard tomba alors sur sa petite sœur et sur ses parents, ses yeux s’assombrirent et il fit comme s’il ne les avait pas vu, ce qui intrigua Liv qui usa de son tact légendaire.

"Tes parents l’ont pris comment ? Comme tu leur avais pas dit pour les hormones…"

"Ils l’ont foutu dehors."

"QUOI ???!", plusieurs têtes se tournèrent dans leur direction ce qui l’a fit baisser d’un ton. "Mais pourquoi tu m’as rien dit ? T’as passé l’été où ?"

"Chez moi. Et tu avais d’autres problèmes à gérer avec ton frère et tout. Donc on a préféré ne pas te rajouter un truc en plus. Comment va Austin d’ailleurs ?"

"Aussi bien que possible après avoir passé l’été en cure de désintox. Ma mère fouille toutes les poubelles à la recherche de la moindre trace d’aiguilles et elle le flic de ouf. Du coup, il tire la tronche h24. Elle comprend pas, moi non plus d’ailleurs. Genre comme s’il avait besoin d’oublier des trucs", elle leva les yeux au ciel. "Son seul trauma c’est d’être né un 15 septembre et de pas se retrouver dans le dortoir de Scorpius Malefoy et Albus Potter. Je crois que ça va. Ou alors c’est de m’avoir comme petite sœur. Je cherche encore. Je sais qu’il aime pas qu’on se retrouve dans la même promo mais c’est pas ma faute si on a que dix mois d’écart. Il fait son beau gosse ténébreux de Serpentard là mais c’est qu’un connard de camé. Il me gonfle. Tout le monde s’inquiète pour lui alors que c’est qu’un gros égoïste qui pense qu’à sa gueule et ça me met en rogne."

Lior haussa un sourcil devant l’amertume et la colère de son amie et ne l’enfonça pas plus en parlant des douleurs invisibles. Ce serait pour un autre jour. Il resta silencieux à ses côtés alors qu’ils arrivaient enfin à entrer dans le train. Il soupira à nouveau en constatant que la plupart des compartiments étaient déjà pleins.

"Pourquoi on est pas venu avant déjà ?"

Cole venait de poser la question qu’il se posait depuis déjà au moins dix minutes, il avança dans le couloir s’éloignant vers le fond du train, ouvrant plusieurs portes pour constater qu’ils étaient déjà bien trop remplis. Il finit par en ouvrir un nouveau et son regard tomba sur des têtes connues, il se décala un peu alors que Cole et Liv lui rentraient dedans. Il allait passer son chemin quand Cole lui passa devant.

"OSCAR ! J’ai ton bouquin. Celui que j’ai embarqué sans faire exprès dans ma valise, j’avais pas vu. Je suis vraiiiiiiment désolé ! J’en ai profité pour le lire, j’espère tu m’en veux pas. Et c’est grave cool Iron-Mage en vrai. Je pensais pas. Je te le rends dans le dortoir si t’es ok."

Il se recula avec un grand sourire et sembla enfin capter les autres occupants du wagon parce qu’il se tourna vers Elio Davies avec un immense sourire et lui fit un check.

"Heyyyyy Elio ! Comment va ? Bien ou bien ? Cliff mon pote, t’as passé un bon été ? T’as changé de coupe de cheveux non ? T’as un truc en plus mais j’arrive pas à savoir quoi… Yo, Taron ! Et… Lou ! Faut que je te montre un truc à l’occas’ d’ailleurs. J’ai trouvé un artbook super sympa enfin Lior a trouvé en se baladant sur Camden mais je pense qu’y a des dessins que tu devrais kiffer dedans."

Il lui adressa un grand sourire alors que Liv passait la tête à travers la porte pour voir ce qui se passait et prit une mine réjouit tout en rougissant en avisant Elio.

"Ohlalala mais que du beau monde ici. Hello everybody !"

Elle voulait se donner un air décontracté devant son crush qui changeait à peu près tous les six mois, l’année dernière, elle avait flashé sur Taron et là visiblement cette rentrée était centrée sur le Poufsouffle.

"Yo !"

Lior leva la main en signe de salutation générale, se sentant à présent obligé de dire bonjour, chose dont il se serait bien abstenu. Pas qu’il ne les aimait pas mais il avait pas mal la flemme de taper la discute alors qu’il voulait juste se poser dans un wagon, sortir son jeu de tarot et se tirer la cartes avant d’arriver au château.

Lou Virtanen
Lou VirtanenSixième année
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Nouveau départ [RP commun] - Page 2 Icon_minitimeMer 31 Jan 2024 - 13:52
"Cool", répondit Lou, avec un manque d'enthousiasme flagrant, quand Oscar lui répondit que la réunion des préfets était à 13h.

Cela signifiait qu’à moins de changer de compartiment, elle était coincée avec deux préfets pendant les deux premières heures du trajet. Elle envisagea un instant de changer de place, puis réalisa que cela impliquerait de déplacer sa valise, et de prendre le risque de se retrouver dans un compartiment plein de premières années bruyants, et elle y renonça. Elle pouvait attendre deux heures. C’était le moment de faire honneur à la patience légendaire des Poufsouffles.

La porte du compartiment s’ouvrait justement pour laisser entrer un autre représentant des jaunes et noirs, que Lou accueillit avec un bref sourire. Elle aimait bien Elio. Il était trop populaire, trop bruyant et trop souriant pour elle, mais sa présence avait quelque chose d’apaisant. Il était cool, et beaucoup moins stressé et moins bavard que son meilleur-ami, qui avait le don de la tendre. Elle fronça toutefois les sourcils quand il se planta devant elle et lui tendit la main. Qu'attendait-il au juste, qu'elle lui sert la main ? Ils étaient quoi, des directeurs du Ministère ?

Elle laissa échapper un bref rire nerveux et vint faire claquer sa paume contre celle d’Elio avant de refermer le poing pour transformer cette étrange tentative de poignée de main en un check bien plus normal.

"Euh…ouai, mais toi ça va ?" Il avait l'air bizarre.

Son camarade n’eut pas l’opportunité de lui répondre tout de suite puisque la porte du compartiment s’ouvrit une nouvelle fois pour laisser entrer la triade, comme on les appelait. Lou retint un soupir de lassitude. Elle n'avait rien contre Liv, Lior et Cole, même si elle trouvait que ce dernier parlait un peu trop. Mais ils devenaient beaucoup trop nombreux ici. Elle était certaine qu’ils dépassaient le nombre de personnes autorisées au sein d’un compartiment et, si elle était rarement la première à rappeler les règles, elle tenait à ce que cette consigne soit respectée !

Elle salua d’un vague signe de la main les trois nouveaux arrivants.

"Ok, cool !" répondit-elle quand Cole mentionna un artbook qui contenait apparemment des dessins susceptibles de lui plaire.

Lou dessinait principalement des runes, ou du moins les plaçait-elle au centre de ses créations, et laissait ensuite parler son imagination. Elle s’y intéressait depuis toute petite, encouragée évidement par son père. Elle savait les lires, bien sûr, et apprenait à utiliser leurs pouvoirs magiques. Invoquer une rune demandait beaucoup plus de temps et de concentration que de jeter un sortilège classique, mais c’était une forme de magie que Lou trouvait très intéressante, et plutôt apaisante. Un peu comme une forme de méditation.

Depuis quelques temps, elle s'intéressait plus particulièrement à la possibilité d'utiliser le pouvoir des runes au sein de tatouages magiques. Il était plus traditionnel de graver des runes dans de la pierre ou sur des bois précieux, mais dans de vieilles traditions nordiques les sorciers gravaient aussi des runes à même leur peau, pour profiter de leur protection. C'était une pratique peu répandue dans l'Angleterre moderne, que Lou aurait aimé remettre au goût du jour.

Plus personne ne semblait avoir l’intention de lui adresser la parole pour l'instant, et le départ était imminent, aussi l'adolescente estima qu'elle pouvait s'isoler sous son casque sans paraitre trop impolie. Ou peut-être était-ce impoli quand même ? Tant pis. Elle posa son casque sur ses oreilles et déverrouilla son Pear pour sélectionner sa musique mais à peine les premiers accords de guitare avaient-ils retenti à plein volume dans ses oreilles qu'elle fut interrompue.


Nouveau départ [RP commun] - Page 2 Signature-Lou
Taron Atwell
Taron AtwellSixième année
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Nouveau départ [RP commun] - Page 2 Icon_minitimeJeu 1 Fév 2024 - 18:57
"T'inquiète, c'est cool, souffla Taron lorsque Clifford s'interposa presque entre lui et Oscar. Pas de galère, camarade, " dit il pour rependre les mots du préfet.

Il regarda encore quelques secondes son camarade de Serdaigle dans les yeux, passif agressif, avec un léger sourire en coin avant de reporter son regard au dehors. C'était un comportement tout à fait puéril mais il n'appréciait pas vraiment son camarade, pour des raisons futiles, et il aimait bien le lui faire comprendre. L'an dernier, Oscar, ce préfet exemplaire, lui avait fait perdre pas mal de points et Taron s'était même demandé si le jeune homme ne l'avait pas pris pour cible. Il leva les yeux au ciel pour lui même, face à la vitre. Il n'en avait rien à faire des préfets et était même souvent en conflits avec eux et voilà qu'il y en avait deux dans leur compartiment. L'univers cherchait il à lui faire comprendre quelque chose ?
Un sourire amusé passa sur son visage lorsque Lou leur demanda innocemment s'ils n'avaient pas un compartiment des préfets. Oui, merci meuf, qu'ils partent ! Cependant, leurs deux camarades avaient visiblement d'autres projets en tête et ne saisirent pas la subtile demande de Lou. Taron tourna un regard curieux vers Oscar quand celui ci mentionna la future réunion des préfets.

"Des gâteaux carrément ? Mais vous êtes grave bien traités. Vous pouvez pas justement avoir pour projet cette année de faire ouvrir un wagon restaurant au lieu de la vieille qui vend des bonbons ?"

Ça ce serait un projet qui aurait un réel impact sur le climat scolaire ! Parce qu'on ne pouvait pas dire que leur travail sur le harcèlement de l'an passé avait porté ses fruits... Taron entendait et voyait toujours autant de conflits entre les élèves de l'école. Lui même et ses potes s'amusaient parfois à taquiner quelques uns de leurs camarades, mais pas bien méchamment... Enfin, un peu moins désormais parce qu'ils avaient d'autres chats à fouetter, qu'ils n'étaient plus des gamins (croyaient-ils) et qu'ils en avaient surtout plus rien à faire de ceux qu'ils n'aimaient pas. Mais la méchanceté gratuite tout comme les insultes racistes, sexistes et homophobes étaient chose commune chez les plus jeunes, comme une forme de communication ; il suffisait de passer une soirée dans la salle commune pour s'en rendre compte. Les conflits entre élèves plus âgés en revanche pouvaient être nettement plus virulents et frontals, comme s'ils ne prenaient plus la peine de se moquer ou de s'insulter et optaient pour la dispute immédiate ou le cassage de gueule en règle.

D'ailleurs, un des élèves avec qui son groupe de potes était souvent en conflit fit son entrée dans le compartiment. Elio Davies était beau, populaire, musclé, sportif... et Taron avait un peu le seum. Mais il ne le montrait aucunement et partageait avec le batteur une relation qui se voulait cordiale à condition qu'il ne s'en prenne pas à Gavin. Les deux joueurs de quidditch entretenaient en effet une rivalité qui les avait souvent conduits à des joutes verbales et, bien sûr, Taron soutenait toujours son pote, son bro. Le Poufsouffle fit le tour des salutations et il y eut un léger moment de flottement étrange lorsqu'il voulut serrer la main de Lou. Taron s'en amusa et scruta le regard de son amie puis celui d'Elio. Il était chelou ce gars des fois... Il eut envie de tendre un peu sa jambe pour donner un petit coup de pied complice à Lou lorsque la porte s'ouvrit encore une fois sur... la Triade. Le jeune homme ne put retenir ce coup ci son exasperation et bascula la tête en arrière contre son siège.

"Mais à quel moment notre compartiment est devenu The place to be genre ? s'agaca-t-il en accompagnant ses paroles d'un geste de la main pour englober l'ensemble de ses camarades. Ouais salut." répondit il aux nouveaux arrivants.

Lui qui pensait pouvoir profiter d'un dernier temps de répit avant de rejoindre Poudlard, tout en discutant avec Lou, et bien c'était raté. Il songeait sérieusement à changer de compartiment et rejoindre Josh et Gavin mais cela impliquait de le proposer également à Lou, de reprendre sa valise, de slalomer parmi ses camarades jusqu'à la porte qui lui semblait extrêmement loin depuis sa place contre la vitre, puis d'appeler ses potes pour connaître leur emplacement dans le train et enfin de se frayer un chemin au milieu de tous les autres élèves qui étaient en train de s'installer (dont des premières années !). Bref. Flemme. Soit il tentait de les virer tous, soit il s'enfermait dans sa musique. Lou sembla opter pour ce dernier choix et Taron y vit une occasion pour reprendre une discussion avec son amie. Il sortit son Pear de sa poche et se décolla de son siège pour se pencher en avant, les coudes sur ses genoux, afin de se rapprocher de la jeune femme assise face à lui. Ainsi, les autres se sentiraient peut être exclus de leur conversation et iraient s'installer ailleurs...

"Meuf, j'ai écouté les musiques que tu m'as envoyé l'autre jour... Bon, je comprends R avec ton finlandais là mais bon c'est cool. Il fit défiler sa Playlist sur son Pear. Faut trop que tu écoutes le dernier album de Travis Scott par contre. Je sais plus si t'aimes le rap ? Mais genre sa voix frère... Il est trop fort."
Clifford Fairfax
Clifford FairfaxPréfet
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Nouveau départ [RP commun] - Page 2 Icon_minitimeSam 3 Fév 2024 - 5:38
Clifford se tranquillisa en voyant la situation se détendre entre Oscar et Taron. Il savait que les deux garçons ne s’appréciaient guère mais chacun sembla mettre de l’eau dans sa bièraubeurre. Tant mieux, Cliff imaginait toujours le pire des scénarios -comme pour conjurer le sort- et il fut soulagé de voir ses deux camarades  s’ignorer plutôt que de se balancer des sortilèges mortels au visage.

Il s’installa un peu plus confortablement et essaya de respirer lentement pour calmer les assauts de son cœur. Il ne se sentait vraiment pas bien à l’idée de cette rentrée et ce sentiment de malaise n’avait fait que croitre au fil des jours. Et comme si cela ne suffisait pas, Lou le renvoya de nouveau à son statut de préfet qu’il avait tant de mal à assumer. Il feignit de ne pas comprendre le sous-entendu de la jeune femme – il comptait bien rester dans ce compartiment au moins jusqu’à l’arrivée d’Elio ne serait-ce que pour lui chauffer la place-  et il se concentra sur les dires d’Oscar qui évoquait la réunion de 13h. Cliff attendait beaucoup de ce temps d’échange. Pour parler poliment, il n’en avait absolument rien à carré du thé et des gâteaux. Il voyait en ce privilège une basse manœuvre de la direction pour les soudoyer : des confiseries, une salle de bains juste eux, et en échange on leur faisait faire le sale boulot, c’était franchement risible. Pourtant l’idée de refuser cette nomination de préfet ne lui avait même pas effleuré l’esprit une seule seconde. Il composait déjà avec ce nouveau statut, quitte à négocier avec sa propre anxiété : Un peu plus de stress, était-ce si grave pour lui qui vivait déjà quotidiennement avec ce sentiment d’appréhension solidement encré en lui ?  

Il espérait simplement que cette réunion serait formatrice. Allait-on lui distribuer un fascicule de bienvenu détaillant toutes les tâches qui lui incombaient dorénavant ? Pour sa part, il avait surtout besoin de clefs et de conseils dans la gestion des conflits. Il n’avait jamais enfreint le règlement de l’école et la perspective de devoir se confronter à des personnes comme Gavin, Joshua ou même Taron l’angoissait fortement.  Le nœud que formait son estomac sembla d’ailleurs se resserrer d’un cran à cette idée.

« Tellement hâte de ce team-building entre préfets, souffla-t-il ironique, est-ce que les préfets en chef pensent organiser un petit accrobranche dans la forêt interdite histoire de souder le groupe ? » S’il pouvait rester coincé en haut d’un arbre, ça l’arrangerait.

Il écouta la proposition de Taron et haussa un sourcil en l’entendant militer pour un wagon-restaurant : «  Venant de toi, je m’attendais plus à une proposition de wagon-bar. » puis il tourna vivement la tête en entendant la porte du compartiment s’ouvrir priant secrètement pour que personne ne vienne prendre la place de son pote Elio.

« Ooooh Clifax ! T’as la tronche d’un condamné à mort, ma parole, j’arrive au bon moment, on dirait »

Cliff esquissa un sourire. Ouf, Elio n’avait pas raté le train ! Quand on connaissait son gout pour les grâces matinées, il y avait de quoi douter.

« Comment y va mon fraté ? » répondit-il en checkant  son ami. Il était bien tenté de se plaindre de sa nomination –encore et encore- mais Elio l’avait déjà entendu geindre tout l’été aussi préféra-t-il couler un regard innocent en direction de Lou.

Aussi étonnant que cela puisse paraitre quand on voyait Elio évoluer  avec tant d’aisance à Poudlard, cette grande masse de muscles cachait en vérité un garçon un peu timide et gauche. C’était sûrement pour cela que Clifford appréciait tant son ami : Elio n’était pas seulement ce sportif populaire que tout le monde aimait, il était aussi un garçon sensible et touchant.
Cliff fut presque attendri de le voir redoubler d’effort pour avoir l’air si cool, alors que – très clairement- il n’avait rien à faire pour cela : Il lui suffisait juste d’être lui, sans pression.

Mais dès que Lou était dans les parages, Elio devenait vraiment trop bizarre. Clifford du se mordre la langue pour ne pas réagir à la poignée de main diplomatique que son camarade échangea avec son crush. Doux Merlin.  Cliff était vraiment mal pour son pote mais il devait admettre que cette action au ralenti était absolument hilarante :« Heeeeeeeeeeeeeeeeeeeeyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyy ». Le plus long « Hey » de toute l’histoire des « Hey ».

Obligé, il allait rejouer la scène ce soir dans leur dortoir, mais pour l’heure, Clifford ne fit cas de rien en solidarité avec son ami. Le temps du chambrage n’était pas venu, et puis Elio avait encore plusieurs heures devant lui pour se rattraper -ou pour se montrer encore plus malaisant, au choix.
La porte de leur compartiment glissa une nouvelle fois sur son rail pour laisser apparaitre l’autre sportif cool de l’école : Colas Wiley  de chez Serdaigle flanqué de ses deux acolytes, les inséparables Keen et Milburn. Cole fit une entrée à son image -enthousiaste et   bruyante- et le  "Heyyyyy Elio ! »  qu’il balança à son ami tira un imperceptible rictus à Clifford et une remarque agacée de Taron. Son voisin avait visiblement prévu de terminer sa nuit sur le trajet jusqu’à Poudlard.

Malheureusement pour le Gryffondor, une douce effervescence s’était  emparée du compartiment 23 tandis que toute cette petite bande de sixième année se saluait. Ils ne pouvaient pas être plus différents les uns les autres mais l’ambiance était plutôt bon enfant et sympathique – du moins si on exceptait Lou qui avait rivé son casque sur ses oreilles pour éviter toute interaction avec ses semblables.  Cliff avait des difficultés à comprendre le coup de cœur d’Elio pour cette fille alors qu’il n’avait qu’à claquer des doigts  pour obtenir toute l’attention de Milburn et de dizaines d’autres élèves de l’école.

Clifford aurait traversé le Poudlard Express  nu comme un ver que Liv n’aurait pas rougi autant qu’en regardant Elio vêtu d’un burkini. Mais les choses étaient ainsi faites, le patrimoine génétique des Fairfax produisait des grands dadais disgracieux aux oreilles décollées répartis chez Serdaigle pour leur intelligence et leur sagesse. Malheureusement pour Cliff, il avait seulement hérité des caractéristiques physiques. Il essayait toutefois de challenger les bleus et argent sur leur propre terrain. Liv et lui avaient passé les cinq dernières années à se partager la première place dans les cours de Métamorphose.  Ce n’était pas rien quand on savait que la jeune fille projetait de poursuivre ses études post-aspic à l’institut Lycaon.

Clifford esquissa justement un geste de la main en direction de Liv et d’Alice pour les saluer. Alice. OH BORDEL DE TROLL. Il se morigéna intérieurement à cette pensée :  ce n’était pas comme s’il avait suivi la transition de Lior sur les réseaux depuis près d’un an ! Lior n’était plus une fille. Lior n’était pas une fille. Il ne l’avait même jamais été ( Du moins si Cliff avait bien compris les nombreux témoignages de personnes transgenres que Lior avait reposté sur son instamag tout l’été). Le Poufsouffle se félicita mentalement de ne pas avoir verbalisé cette erreur puis il reprit à l’attention de son camarade.

« Hé Keene ! Tu veux pas nous tirer les cartes histoire qu’on sache comment va se passer notre année ? » Il était sûr que cela intéresserait tout le monde d’obtenir quelques indices sur leur futur qui se profilait à Poudlard.

Est-ce qu’Elio et Lou allaient enfin se pécho ?
Le beau-père d’Oscar allait-il arrêter de lui casser les bonbons ?
Taron allait-il enfin lâcher ce gros cognard de Gavin ?

Et lui alors ?
Cliff cherchait à se rassurer : oui,  il allait survivre à cette année scolaire qui s’annonçait aussi chargée que difficile. Il allait réussir – comme toujours au final- au prix de sacrifices et de nombreux efforts. Il ne pouvait pas en être autrement de toute manière…

Le Poufsouffle passa une main dans ses cheveux et balaya le compartiment du regard comme pour inviter un camarade à se lancer.


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