[St-Valentin] Je te jetterai des sorts pour que tu m'aimes encore!

Cela faisait deux ans que Swann n’avait pas été célibataire pour la St-Valentin. En effet, lors de sa quatrième année elle avait réussi à mettre le grappin sur le prétendant idéal : Chad Peterson. A l’époque le jeune homme était en sixième année chez Serdaigle et il occupait le poste de gardien de but et de capitaine dans l’équipe de Quidditch de sa maison. C’était un très beau garçon noir, intelligeant et très apprécié des autres élèves. Il avait même été nommé Préfet-en-Chef lors de sa dernière année à Poudlard. Bref, il était le parfait faire-valoir. Grace à lui, Swann avait pu pénétrer le cercle très fermé des populaires de l’école. Il lui avait apporté une certaine crédibilité, et si elle en était là aujourd’hui, c’était en partie dû à sa relation avec le Serdaigle. Cependant Swann n’avait jamais vraiment été amoureuse de lui et lorsqu’il avait quitté l’école en juin dernier, elle avait préféré mettre un terme à cette idylle : En effet Chad ne lui servait plus à rien.

Swann n’était pas particulièrement attristée de se retrouver seule en ce jour de fête, bien au contraire, au moins elle n’aurait pas un garçon collant dans les pattes et elle pourrait pratiquer son activité favorite. En effet, la St-Valentin n’était pas uniquement la fête des amoureux : C’était aussi la fête des jalousies, des désillusions et des faux-semblants ! Bref, un terrain propice aux commérages. La Serpentard adorait épier les regards en coin, les mines déconfites, les réactions de colère ou d’exaspération de ces condisciples lors de la fête de l’Amour !

La jeune femme était donc d’excellente humeur lorsqu’elle pénétra dans la grande salle ce matin là. Comme à son habitude elle partit saluer l’ensemble de son réseau avant d’aller s’installer à sa table. Elle commença par les « Langues de Putes » de chez Gryffondor dont la Reine incontestée était Rebecca Edelstein. Elle plaisanta ensuite avec plusieurs joueurs de l’équipe de Quidditch de Poufsouffle en prenant soin d’éviter leur gardien. Elle s’entretint rapidement avec sa principale informatrice de la maison au Blaireau qui lui annonça que Jack et Katy, le couple phare de la maison Jaune, étaient de nouveau ensemble. Heureuse d’avoir un nouveau potin a colporté, Swann poursuivit son chemin en s’asseyant quelques minutes au côté des anciens camarades de jeux de Chad, à la table des Serdaigle.
Enfin, elle rejoignit ses amies Serpentard afin de les informer du premier scoop du jour :

« Vous ne connaissez pas la dernière ? Jack et Katy de chez Poufsouffle ont remis le couvert… Apparemment Katy a fait du chantage affectif à ce cher Jack ! Elle lui a dit que si elle se retrouvait seule le jour de la St-Valentin, elle ferait une DBD (-Sous entendu : Une DumBleDore, ce qui signifiait « se jeter du haut de la tour d’astronomie » -), Cette fille est pathétique !»

Swann prit son petit déjeuner tout en commentant les va-et-vient de la Grande Salle.

« Oh, oh ! Les filles, regardez moi ça ! Rebecca et Anton qui entrent bras dessus, bras dessous ! Par Merlin! Ils obtiennent la palme du couple le plus grotesque du jour ! dit-elle en se levant, je sens que l’on va bien rire aujourd’hui… »

Swann croisa le jeune couple et adressa un clin d’œil à Rebecca qui semblait légèrement sous le choc.

* Anton a dû lui jeter un sortilège de Confusion pour qu’elle accepte de sortir avec lui ! * pensa la Serpentard en sortant de la salle. La jeune femme ouvrit son sac afin de réajuster son rouge à lèvres mais elle fit tomber sa petite palette à maquillage au sol. Elle s’apprêtait à se baisser pour la ramasser lorsqu’Aaron Finnigan, un garçon de son année, l’attrapa et la lui tendit.

« Merci, c’est gentil. » répondit Swann avec un sourire poli.

Finnigan faisait partie du Club d’Echec de l’école, et d’après les statistiques, bon nombre de Ministre de la Magie avait fréquenté ce club à Poudlard. La jeune femme ne voulait pas prendre le risque de se mettre à dos l’éventuel futur représentant des sorciers britanniques même si pour le moment il avait plutôt l’air d’un pauvre gars mal dans sa peau.

Swann quitta le jeune homme sans plus de cérémonie afin de rejoindre les cachots. A peine se fut elle éloignée de quelques pas qu’elle sentit une étrange sensation qui lui coupa le souffle. Elle s’arrêta net et porta une main sur sa poitrine. Mais que lui arrivait-il ? Son cœur s’était emballé et elle avait les mains moites. Le souffle court, elle se retourna doucement pour observer Aaron Finnigan qui était toujours dans le hall. Elle croisa son regard et ne put retenir une exclamation de stupeur. Elle se tourna dos au garçon et joignit ses mains devant sa bouche.

*Swann calme-toi ! Swann ! Respire ! Ce n’est pas ce que tu crois ! Oh par Merlin ! Faite que ce ne soit pas ce que je crois ! S’il vous plait !*

Elle essayait de se raisonner mais une petite voix en elle lui indiquait qu’elle devait absolument retourner auprès d’Aaron Finnigan.

*Non ! Non ! Non ! Non !*

Swann posa ses doigts tremblants de part et d’autre de son crâne : Elle était tiraillée et elle avait surtout excessivement peur de cette terrible émotion qu’elle n’avait jamais ressentie pour personne auparavant.

*Non ! Non ! Non !*

La Serpentard avait l’impression qu’elle ne pouvait plus lutter contre elle-même sous peine de devenir folle. Ne tenant plus, elle fit lentement demi-tour et telle une marionnette résignée elle s’approcha du Serdaigle le visage livide.

« Aaron… »

Les mots restèrent bloqués dans sa bouche. Que pouvait-elle bien lui dire ?

Harmonie s'était levé de très mauvaise humeur ce matin. Oui, aujourd'hui était le 14 février... Et elle était célibataire, pour la 18ème année consécutive, Harmonie se retrouvait seule pour la fête des amoureux. Oh bien sûr, l'année précédente, elle y étais allé avec Darren (ce qui en passant avait ravi Swann qui avait fait courir la rumeur qu'il étaient ensemble. ) Mais passer ce jour avec son meilleur ami n'a rien à voir par rapport à le passer avec un amoureux.

De plus cette année elle serait réellement seule. Depuis sa dispute avec Darren, les deux jeunes s'évitaient en public. Dans l'espoir diabolique de mieux pièger leur future victime. Les jours du Serdaigle étaient menaçés. Le plan avançait, Harmonie avit même demandé conseil à Lucas. Ce dernier lui avait conseillé de se servir de polynectar, afin de ne pas être découverte. Mais pour Harmonie, ce serait un cadeau fait au Serdaigle, elle voulait le tuer de ses mains. Que le dernier visage qu'il voit soit le sien.

* L'enfer n'est rien face à la femme que l'on a trahi, c'est bien vrai?*

Harmonie attrapa un petit pain au lait et le transperça de son couteau en l'imaginant comme étant le serdaigle. Elle venait à peine de terminer son déjeuner et se dirigeai vers la sortie quand elle vit Rebbeca et Anton s'avancer vers elle. Ils semblaient ne pas pouvoir se séparer. Dans sa contemplation, elle ne regardait pas devant elle et se retrouva au sol. Lorsqu'elle releva la tête, elle se retrouva face à face avec Irving Whitaker. Un gryffondor qu'elle ne pouvait plus voir en peinture depuis sa rupture, elle n'avait pas apprécié qu'il la fixe.

" Whitaker! Qu'est ce que tu fous sur mon chemin? "

Elle se releva, n'attendant aucune réponse de la part du gryffondor. Mais à peine avait-elle fait quelques pas qu'elle se sentit comme vidé. Plus elle s'éloignait plus elle se sentait mal. Elle revint sur ses pas.

" Qu'est ce que s'est que ce bordel? "

Elle eût sa réponse par le professeur McGonagall.

"Il semble que cette année, plusieurs petits malins
aient profité de la Saint-Valentin pour semer le trouble dans l'école.
Sachez que l'équipe enseignante se chargera de les démasquer et qu'ils
seront sévèrement sanctionnés. En attendant, les professeurs et moi-même
auront besoin d'un peu de temps pour découvrir comment annuler le
sortilège. Dans un soucis d'organisation, voilà ce qu'il vous faudra
faire: si vous n'avez pas de cours en même temps, accompagnez votre
binôme dans son cours. Lorsque vos emplois du temps ne le permettent
pas, les élèves les plus âgés sont prioritaires et vous irez donc dans
leurs cours. Ne profitez pas de cette journée pour rester dans votre
Salle Commune, les tableaux qui gardent les entrées recevront des
consignes à ce sujet. Merci de votre attention."

Elle mit quelques temps à réaliser. Elle allait devoir passer la journée avec Whitaker. Elle revint donc vers son 'partenaire'.

" Whitaker, si j'apprends que tu as quoi que ce soit à voir avec ça? Je... Te... Tue! C'est clair! Devoir passer la journée avec ça. Par les porte-jaretelles du seigneur noir, qu'est ce que j'ai fait pour mériter ça?"

Comme tous les 14 février depuis qu'elle était à Poudlard, Rachel attendait avec impatience l'arrivée du courrier. Traditionnellement, son père lui offrait une boîte de chocolat, ceux du meilleur chocolatier de Canterbury. Elle les adorait et appréciait tout particulièrement ceux avec une noisette croquante à l'intérieur.

Ce fut avec un sourire sur le visage qu'elle accueillit Soupir, la chouette de sa mère.

Elle attrapa le paquet et laissa son verre à sa chouette. Elle détacha le ruban mais avant d'ouvrir la boîte, elle remarqua la lettre qui l'accompagnait.
Elle la décacheta et s'empressa de lire ce que son père lui avait écrit.


"Rach'
Je suis désolé, mais Ethan a insisté. Cette année, tu n'auras pas droit aux chocolats habituels. Après avoir vaincu vaillamment les recettes de cuisine de ta grand-mère, ton frère a décidé de s'attaquer à la "haute-pâtisserie".
C'est lui qui les a fait. Ne lui dis pas, mais s'il est un cuisinier génial, il n'a absolument aucun don avec le sucré.

Bises,
Ton père.

P.S : ne t'inquiètes pas, je t'enverrai les chocolats demain."


Rachel posa le parchemin et ouvrit doucement la boîte. Anxieuse, elle regarda les friandises.

*Ça n'a pourtant pas l'air si raté...*

Elle regarda le chocolat sous tous les angles puis elle prit une minuscule bouchée. Et déglutit avec difficulté. Son père n'avait pas tort.

Elle ferma la boîte des...gâteaux ? chocolats ? bonbons ? et la rangea dans son sac. Elle enverrait une lettre à Ethan tout à l'heure. Il fallait vraiment qu'il s'en tienne à la cuisine. Hors de question de le laisser faire les desserts.

Rachel attrapa un des trois livres qu'elle avait dans le sac et se leva de table. Maintenant qu'elle avait eut son courrier, rester dans la Grande Salle ne l'intéressait plus. Le brouhaha des élèves était déjà assez embêtant en temps normal, alors le jour de la St Valentin, c'était infernal.

Elle ouvrit Quatre Murs et commença à lire le prologue tout en marchant. Sa spécialité.

Quelqu'un la bouscula mais elle ne releva pas la tête. Elle murmura un "Pardon", plus machinal qu'autre chose et continua à marcher, sans prendre garde au petit tiraillement dans sa poitrine. Cependant, elle s'arrêta net lorsque la douleur la frappa en plein fouet.

Elle leva la tête pour se ressaisir et faire disparaître ce vide béant qui s'ouvrait en elle. Par réflexe, elle recula et l'horrible sensation diminua.

Rachel regarda autour d'elle, tremblante. Qu'est-ce que c'était ? Comment pouvait-elle avoir si mal alors qu'elle n'avait strictement rien fait ? La jeune fille fronça les sourcils. Si ce n'était pas elle, c'est la faute de quelqu'un d'autre : un sort.
Elle voulut avancer pour connaître les limites qu'elle avait mais la douleur disparût totalement lorsqu'elle s'approcha d'une fille de Gryffondor. Laura, Laurie quelque chose qui jouait au Quidditch.

Le livre dans une main, Rachel l'attrapa par le bras.

"C'est toi ?"

Elle la relâcha avant que la fille ait eu le temps de répondre. Tous les autres élèves semblaient dans le même cas qu'elle. Elle s'excusa dans un souffle en fronçant les sourcils. Tout ceci ne lui disait rien qui vaille.

La préfète des Gryffondors était particulièrement de mauvaise humeur lorsqu'elle revint dans la Grande Salle ce matin-là.
En effet, un peu plus tôt, alors qu'elle descendait pour prendre son petit déjeuner, elle s'était retrouvée à poireauter une durée bien trop longue qu'un écervelé de Poufsouffle veuille bien enclencher sa deuxième vitesse dans les escaliers. L'idiot en question se trouvait être le gardien de la maison des jaunes et or, Sneals de son nom de famille. Trainassant mollement comme à son accoutumée, elle s'était retrouvé à devoir atteindre derrière lui pour passer dans l'un des rares étroits couloirs du château. Peu connue pour sa patience, Georgiana avait finalement cédé à l'agacement qui l'avait gagné.

- " Et bien Sneals, tu avances bon sang ?! Libre à toi de traînasser dans les couloirs mais ne me fais pas perdre mon temps. Pousse-toi donc ! "

On ne sait trop comment, elle avait fini par parvenir à doubler le jeune homme - où ce qui s'en rapprochait - avant d'arriver dans le réfertoire. Dans sa hâte et inhabituellement, la jeune fille avait oublié la moitié des manuels qui lui seraient indispensables pour les cours de la matinée.

* Quand on a pas de tête, il faut des jambes ... Retournons donc chercher ces maudits livres! *

Comme s'il n'était pas possible à leurs professeurs de s'en passer. Elle voyait déjà bien Harris l'accuser d'avoir à dessein laisser le bouquin sur lequel il lui arrivait de s'appuyer, dans son dortoir. Cela lui ferait une raison supplémentaire pour descendre en flèche sa maison et c'était tout bonnement inpensable : Georgiana douta de pouvoir se contenir encore longtemps face au vieux dandy bourré de stéréotypes qu'il était !

Ressortant donc alors qu'elle venait d'arriver, elle faillit tomber nez à nez avec le Poufsouffle rencontré plus tôt. Fort heureusement, attentive, la jeune fille s'arrêta à temps avant de foncer tête la première dans les bras de Sneals.

* Yeurk... *

Rien que d'y penser tout contact ou proximité quelconque avec lui repugnait Georgiana. Bien sûr, il avait peut-être des qualités quelconques ou un certain charme avec l'air profondément blasé qu'il arborait parfois...

* Un certain Charme ? Mais mords-toi la langue Georgiana ! Tu as vu la bestiole ? *

- "Encore à trainasser Sneals ? Fais-moi plaisir, ne réapparais plus dans mon champs de vision pour les 2 prochaines années, je ne t'ai déjà que trop vu ! "

Fièrement la jeune Gryffondor s'apprêtait à remonter dans son dortoir quand un sentiment étrange la prit. Son estomac semblait faire des soubresauts et une joie considérable l'avait envahie. Faisant fi de ses impressions, elle tenta de reprendre son chemin mais en vain, bientôt de nombreux comportements étranges et les mines sévères voire inquiètes de certains professeurs qui entraient dans la grande salle, lui firent faire demi-tour.

Une fois installée à la table de sa maison, Georgiana regarda autour d'elle : tout le monde était étrange ce matin. Évidemment le seul fait qu'aujourd'hui était le jour déclaré où toutes les mièvreries possibles et imaginables étaient promues, pouvait expliquer certains comportements. Cependant il était plus qu'improbable que toute la salle puisse être tomber amoureux au cours de la nuit. Elle-même éprouvait une drôle de sensation dont elle n'avait pu se débarrasser depuis sa seconde rencontre avec Sneals quelques minutes plus tôt et qu'elle mit sur le compte de la mauvaise nuit qu'elle avait passé.

* Quel cauchemar ! *

Effectivement de nombreux élèves commençaient à se regrouper par paire. Si certains paraissaient plutôt heureux de leur compagne ou compagnon, ce n'était pas le cas de tout le monde. Elle pouvait voir un peu plus loin un binôme se prendre violemment le bec.
Alors que la cohue se faisait entre les tables des différentes maisons, la directrice réclama le silence. Toutes les années confondues se turent alors.
D'après le Professeur McGonagall, le spectacle auquel ils assistaient tous était l'oeuvre de quelques énergumènes qui avaient profité de la nuit pour mettre le trouble dans l'école.

* C'est plutôt réussi ! *

L'enseignante leur conseillait donc de rester, jusqu'à ce que les choses soient résolues, avec le binôme qui avait été attribué à chacun quitte à sécher des cours s'il le fallait.

* Quelle plaisanterie vaseuse... Si je mets la main sur celui qui a fait ça, il va passer un sale quart d'heure. *

Fort heureusement pour elle, la jeune fille était convaincue, faisant abstraction de l'étrange sensation, qu'elle avait réchappé au sort des plaisantins, ne se coltinant donc personne à materner.
Après avoir fini de déjeuner, elle se leva donc et se dirigea vers la sortie de la Grande Salle, laissant aux couples d'un jour le soin de régler leur différent loin de ses délicates oreilles. La Gryffondor n'arriva cependant pas jusqu'aux portes. A chaque pas qu'elle faisait, cette étrange sensation se faisait d'avantage ressentir. C'était une sorte de manque, de trou béant qui lui était étranger pour la simple et bonne raison qu'il avait surgi de nul part. A bien des égards, cela aurait pu ressembler à de l'amour si Georgiana n'avait pas déjà été amoureuse dans le passé et n'avait su que ce sentiment ne pouvait pas apparaitre du jour au lendemain.
Entêtée, elle continua de s'obstiner à sortir du réfectoire mais ce fut peine perdue : le ressenti était vraiment insupportable, invivable.
Maudissant les imbéciles qui avaient osé lui faire ça finalement, elle retourna vers la place qu'elle avait occupé précédemment ce qui ne changea pas énormément sa position. L'impression s'estompait et se faisait moins douloureuse mais elle se faisait tenace. Consciente qu'il lui fallait trouver son binôme d'un jour rapidement afin d'éviter qu'il ne vienne à débouler subitement de nul part, elle arpenta la Grande Salle jusqu'à ce qu'elle trouve son partenaire : Danny Sneals...

* Par Morgane mais que t'ai-je fait ? Tu ne savais pas me mettre avec Bryan non ? Cela aurait au moins eu le mérite de lui faire plaisir et de me donner un fardeau bien moins lourd. *

Le pire était tout de même, qu'elle devait s’accommoder du jeune Poufsouffle jusqu'à ce que les professeurs trouvent de quoi pallier au problème actuel.
Toussotant légèrement juste pour la forme, Georgiana tenta vainement de rester calme. Il était inutile de s'énerver directement sur le jeune homme - où ce qui y ressemblait de loin - sous peine de l'avoir sur le dos. C'était déjà assez pénible comme ça, pas besoin d'en rajouter ! De plus, ses deux précédentes remarques n'avaient pas eu l'air de l'affecter outre mesure.

* Evitons donc de nous épuiser d'entrée de jeu ... *

- "Sneals ? Il semblerait que j'aie hérité de toi dans cette affaire. Pour notre survie à tout deux, je te conseille vivement de ne pas venir me gêner. Contente-toi juste de rester à moins de 6 mètres de moi mais également à plus de deux mètres. Ne m'adresse pas la parole et si vraiment, il est impossible de faire autrement, soit bref ! Ceci était un conseil de ma part. "

La Saint-Valentin. Les petits cœurs. Les angelots qui jettent des confettis. Les baisers langoureux échangés au détour d’un couloir.

« Beeeeurk… » lâcha Irving en passant à côté de Jack et Katy qui se bouffaient littéralement le visage sur l’escalier de Marbre. Le baiser d’un détraqueur avait l’air plus agréable à côté de leur galoche baveuse !
Irving déboucha dans le hall mais il se rendit vite compte qu’il se passait quelque chose d’anormal. En effet plusieurs élèves avaient l’air…bizarre. Certains se disputaient tandis que d’autres semblaient être sous l’emprise de l’impérium. Le Gryffondor croisa d’ailleurs Swann Twilfit, le regard vague, comme si elle était aimantée par…

« Aaron Finnigan ? » s’étonna Irving en voyant la préfète s’arrêter devant le Serdaigle. Comme il regardait cette scène insolite, Irving ne vit pas Harmonie Fernoys qui le percuta de plein fouet, sous l’encadrement de la porte de la grande salle. La jeune femme voltigea au sol tendit qu’Irving recula de quelques pas, en portant une main sur son nez endolori.

" Whitaker! Qu'est ce que tu fous sur mon chemin? "

« T’as qu’à regarder où tu vas Fernoys ! » rétorqua-t-il du tac au tac.

Non mais ! Irving en avait marre que l’on s’adresse à lui comme s’il était un Elfes de maison ! Ce n’était pas de sa faute à lui si la Serpentard avait des problèmes de couple avec Doigts-de-fée ! Harmonie était priée de passer ses nerfs sur Fitcher plutôt que sur lui. La jeune femme se releva et partit en trombe mais dès qu’elle ne fut plus dans son champs de vision, il ressentit un terrible manque grandissant…

…Fernoys lui manquait…

Irving se pencha en avant, ouvrit la bouche et grimaça comme s’il allait vomir sur le sol de la Grande Salle. Comment pouvait-il ressentir ça ?
C’est alors que la jeune femme revint sur ses pas en s’exclamant :

" Qu'est ce que s'est que ce bordel? "

Visiblement, elle avait éprouvé la même chose que lui. Au même moment Mc Gonagall prit la parole afin d’expliquer l’étrange phénomène. Ce sentiment d’attraction était tout simplement le fruit de petits plaisantins qui s’étaient cru drôle ! Irving balaya la salle du regard à la recherche de Ben-Le-Boulet : c’était parfaitement son genre de faire des blagues pareilles !
La directrice précisa que les binômes devraient passer la journée ensemble et que les élèves plus âgés étaient prioritaires sur les plus jeunes. Harmonie s’approcha alors d’Irving et s’exclama :

" Whitaker, si j'apprends que tu as quoi que ce soit à voir avec ça? Je... Te... Tue! C'est clair! Devoir passer la journée avec ça. Par les porte-jaretelles du seigneur noir, qu'est ce que j'ai fait pour mériter ça?"

Le Gryffondor la fusilla du regard : Comment pouvait-elle imaginer qu’il avait un lien avec les fauteurs de trouble ! Si ça avait été le cas, il se serait mis avec Nora ou…au pire… avec Georgy, mais pas avec elle !
Irving regarda autour de lui pour chercher ses amies du regard et découvrir qui était leur cavalier d’un jour. Le jeune homme ricana en découvrant Georgiana en train de sermonner Dan’ à proximité de la table Rouge et Or. Il chercha ensuite Nora des yeux et il la trouva enfin en compagnie de … L’arrogant et m’as-tu-vu gardien de Gryffondor : Jérémy Baker, le séducteur de ses dames. Irving fit la moue et croisa les bras… Il ne savait pas trop pourquoi, mais il sentait que cette journée allait être bien merdique.

Aaron Finnigan avait l’air également gêné mais il fut plus réactif qu’elle puisqu’il l’attrapa par la main et l’entraina dans la Grande Salle. Le jeune homme la guida jusqu’à la table des Serdaigle et s’y installa. Swann l’imita encore abasourdie parce qu’elle avait ressentie, quelques minutes plus tôt, dans le hall. Était-ce de l’amour ?
McGonagall réclama le silence et expliqua aux élèves qu’ils avaient tous été ensorcelés.

*Merci Merlin ! Ce n’est qu’un Sortilège !*

Terriblement soulagée, la Préfète ne songea même pas à fustiger les auteurs du geste. Ce qui comptait c’est qu’elle n’était pas amoureuse d’Aaron Finnigan ! Ragaillardie, elle observa les couples qui s’étaient formés un peu partout dans la grande salle. Certes, elle aurait pu tomber sur un meilleur partenaire, comme le gardien de Serdaigle par exemple (-d’ailleurs il était assis en face d’elle et lui faisait du pied depuis cinq minutes-) mais elle aurait pu partager sa journée avec bien pire à l’instar d’O’Connor et de sa nouvelle compagne Cassandre Harper !
Avec un sourire moqueur, Swann reporta alors son attention sur Aaron Finnigan qui semblait absorbé par les explications de la directrice. La jeune femme n’avait jamais eu à faire au garçon, bien qu’ils soient tout deux dans la même année. Ils partageaient quelques cours mais ils n’avaient aucun ami en commun. Pour Swann, Aaron faisait partie du « Ventre mou » de Poudlard : Ces élèves anonymes sans grand intérêt à ses yeux.
Afin de mieux connaitre son boulet du jour, elle se lança dans une analyse détaillée du jeune homme qui l’ignorait complètement.

* Porte une robe de chez Madame Guipure : Mauvais point ! *

Swann leva les yeux au ciel. Comment pouvait-on préférer une robe bon marché des chez Guipure alors que « Twilfit and Tatting » proposait des tenues d’une qualité incomparable ! Ce cher Aaron n’avait vraiment aucun gout.
La jeune femme se pencha légèrement en arrière pour observer ses chaussures cette fois.

* Baskets moldues de marque Converse : Mauvais point !*

Acheter Moldu. C’était le dernier truc à la mode. La jeune femme n’avait rien contre eux, mais elle était particulièrement en colère contre les individus qui mettaient à mal l’économie Sorcière. Sur le chemin de Traverse, elle connaissait plusieurs amis de sa mère qui avaient été obligé de fermer boutique car les clients préféraient s’approvisionner dans le monde non-magique.
Swann trouva néanmoins un élément intéressant à observer sur les chaussures d’Aaron. Ces dernières étaient customisées et cela en disait beaucoup sur le jeune homme qui devait aimer se fondre dans la masse tout en souhaitant s’affirmer.
La préfète s’accouda ensuite sur la table sans le quitter des yeux.

*Cheveux propres, ongles soignés, sent le gel douche : Bon point.*

Ces critères pouvaient sembler élémentaires mais lorsque l’on croisait Smith ou Sneals dans les couloirs, on se rendait vite compte qu’ils n’étaient pas encore acquis pour tout le monde !

Bref, mise à part son style, Aaron était plutôt convenable. Bien sûr ce n’était pas un Apollon, mais avec un petit Relooking -by-Swann, la jeune femme pourrait presque le rendre plaisant.

*Presque !*

La préfète haussa les épaules, ce n’était qu’une journée dans sa vie après tout. Une fois la St-Valentin terminée, elle n’aurait plus rien à voir avec Aaron Finnigan. Elle pouvait bien faire quelques efforts en acceptant de se promener au bras du Serdaigle.

La directrice termina ses explications et Aaron se tourna en direction de Swann :

"Bon, ben nous voilà amoureux d'un jour... »

*A un sens de l’humour "à la Serdaigle" : Mauvais point.*

« T'as cours maintenant?"

Swann prit une profonde inspiration, se barda de son plus grand sourire et répondit poliment.

« Je ne commence qu’à dix heures, j’ai donc deux heures de trou. J’avais un devoir à avancer mais si tu as cours, je te suivrai. »

Oui, Swann avait beaucoup de travail qui l’attendait. En effet, il lui restait quelques semaines pour terminer sa tenue pour le concours du Fil d’Or. Malheureusement, elle ne pourrait certainement pas profiter de ses deux heures de libres pour avancer sur son projet.

[Fin ici pour Swann et Aaron]

Quentin était assis à côté de Sam à la table des Poufsouffles. Ils discutaient des points positifs du fait d'être célibataire avec leurs camarades de dortoir. Aucun d'eux n'était en couple et ils comptaient bien passer la journée ensemble.

"On peut bûcher à fond sans être déconcentré"

'Ouais, enfin...c'est pas forcément un point positif, ça"

"L'avantage d'être célibataire, c'est que, lorsqu'on se trouve devant une très jolie femme, on n'a pas à se chagriner d'en avoir une laide chez soi."

"Bien Quentin ! C'est de qui ?"

"Paul Léautaud. Connais pas."

Il se leva en compagnie de Sam, qui ajouta que de toute façon, la St-Valentin n'avait pas été inventé pour les amoureux mais plutôt par eux, parce qu'ils étaient jaloux des célibataires. Ils quittèrent la table dans un éclat de rire.

Les deux garçons arrivèrent au niveau des portes de la Grande Salle. Là, ils s'arrêtèrent, conscients qu'il se passait quelque chose d'étrange. Tous les élèves semblaient avoir subi un sort ou quelque chose de ce genre : des paires se formaient, plutôt hétéroclites, qui criaient et râlaient tandis que d'autres avaient un grand sourire aux lèvres.

Par réflexe, il pencha la tête à gauche, essayant de comprendre. Ou du moins, d'analyser la situation.

"Qu'est-ce qui se passe ? Ils ont l'air vraiment bizarres. Et... sérieux, Twilfit avec Finnigan ?"

Il haussa les épaules lorsque quelqu'un lui répondit et essaya de se frayer un chemin dans la foule. Il n'alla pas très loin : un manque terrible lui enserrait la poitrine. Il avait envie,besoin même, de revenir vers...vers Sean Fitcher ?

*Qu'est-ce que c'est que ce truc ?*

Quentin revient sur ses pas. Le Serdaigle, connu de tous par les rumeurs de Swann Twilfit, était devant les portes de la Grande Salle, à un pas de l'endroit où se tenait Quentin un instant auparavant.

Il s'approcha du septième année et le regarda, déconcerté.

"Euh...Sean ? C'est juste moi ou toi aussi, tu ressens ce truc ?"

*C'est horrible comme sensation. Et qu'est-ce que ça veut dire ?*

Puis Quentin sourit, optimiste. Ça n'allait pas durer bien longtemps, les profs allaient arranger ça. Tout allait revenir à sa place et il pourrait aller retrouver ses amis.

Sean était assis à la table des Serdaigles, à coté des autres garçons de son année qui parlaient, évidement, de la saint-Valentin. Certains se plaignaient déjà de devoir passé leur samedi après-midi chez Mrs Pieddodu en compagnie de leur petites amies tandis que les autres, souvent jaloux, se vantaient d'être célibataires. Le jeune homme jeta un regard, qu'il espérait discret, en direction de la table des Serpentards. Il aurait aimé passé la journée avec Harmonie, mais les deux adolescents ne se voyaient que très peu, voire jamais, depuis quelques semaines. En effet, d'après Harmonie, Darren commençait à avoir des soupçons, aussi valait-il mieux qu'ils s'évitent quelques temps.

Son repas terminé, Sean posa son sac sur son épaules et sortit de la grande salle. Cependant, il fut vite arrêté par la foule qui se rassemblait devant les grandes portes. Des élèves qui n'avaient rien en commun se rassemblaient par deux, certains semblaient se disputer, d'autres discutaient gaiement. Plusieurs scènes identiques se déroulaient aux quatre coins du hall : deux personnes s'éloignaient, comme pour se quitter, puis revenaient l'une vers l'autre en grimaçant.

"Qu'est-ce qui se passe ? Ils ont l'air vraiment bizarres. Et... sérieux, Twilfit avec Finnigan ?"

Sean se tourna vers Quentin Carrington, un Poufsouffle de sixième année, qui avait posé la question à voix haute et regardait autours de lui avec incompréhension. Peut-être Quentin avait-il posé la question pour lui-même, mais si ce n'était pas le cas il serait impoli de ne pas lui répondre.

"Aucune idée", répondit-donc Sean d'une voix à peine audible sous le brouhaha qui régnait dans le hall.

Le Poufsouffle, qui ne l'avait visiblement pas entendu, s'éloigna. Sean sentit soudain un grand vide s'emparer de lui, comme si il lui manquait quelque chose, et quelque chose de vital. Il avait presque l'impression de suffoquer, de manquer d'air. A cette étrange sensation vint s'ajouter une vive douleur au niveau de la poitrine et un besoin essentiel de rattraper...Quentin ? Justement, celui-ci revenait vers lui. Au fur et à mesure qu'il approchait, Sean se sentait mieux.

"Euh...Sean ? C'est juste moi ou toi aussi, tu ressens ce truc ?"

Bon, au moins Quentin ressentait le même phénomène étrange. C'était à la fois rassurant et un peu inquiétant. Qu'est ce que cela pouvait bien vouloir dire ? Au moins, cela expliquait tous ces couples étranges qui se formaient. Du coin de l’œil, Sean vit Harmonie qui s'énervait sur Whitaker. Il aurait bien échangé sa place avec le Gryffondor, celui lui aurait donné une excuse pour passer la journée avec la jeune fille sans que personne ne se doute de rien. Il se tourna à nouveau vers Quentin.

"Non, je...je crois que, enfin...je l'ai senti aussi."

Sean entendit alors la voix de McGonagall qui annonçait que ce phénomène était du à une mauvaise farce et que l'équipe des professeurs avait besoin d'un peu de temps pour arranger la situation. Apparement, lui et Carrington allaient devoir passer toute la journée ensemble.

Nora terminait son petit-déjeuner en évitant de regarder Jack et Katy qui se léchaient le visage, quelques places plus loin. A la table des Poufsouffles, les rumeurs allaient bon train sur "Comment avaient-ils pu se remettre ensemble alors qu'ils avaient rompu quelques semaines auparavant ?". Chacun y allait de son hypothèse, toujours plus farfelue que celle du voisin. Certains pensait que Kathy avait fait du chantage à Jack, d'autre que c'était lui qui l'avait supplié. Et à vrai dire, Nora n'en avait pas grand chose à faire. Après tout, ils avaient la chance de pouvoir passé la St-Valentin en amoureux, tant mieux pour eux !

"Ils en ont de la chance...J'en ai marre d'être toute seule, soupira Robin, une des amies de Nora.

-Mieux vaut être seule que mal accompagnée ! Regardez Wright et Sneals là-bas !

Les jeunes filles éclatèrent de rire en voyant la préfète des Gryffondors qui semblait sermonner Danny. Le garçon n'était pas très apprécié par la gente féminine, et il y avait de quoi. Mais Nora savait qu'il était plutôt sympathique, dans le fond. Et puis il avait aidé à la victoire des Poufsouffles au dernier match de Quidditch.

-En tout cas, j'aimerais bien être accompagnée par Jeremy...poursuivit Robin en jetant un regard rempli d'espoir vers la table des Gryffondors. Vous pensez qu'il pourrait m'inviter à aller avec lui à Pré-au-lard samedi ?

Nora ne voyait pas vraiment pourquoi Baker inviterait son amie à sortir. Ce garçon avait des milliers de prétendantes, et Robin ne lui avait jamais adressé la parole. Il était même probable qu'il ignore jusqu'à son existence, mais elle pouvait toujours espérer. Ou alors elle pouvait prendre les choses en main.

-Pourquoi tu n'irais pas lui proposer ? suggéra Nora avec un sourire encourageant.

Elle aurait tout aussi bien demander à Robin d'embrasser le Pr.Harris, sa réaction n'aurait pas été différente. La jeune fille s'étouffa avec son jus de citrouille et partit dans une quinte de toux, puis elle regarda Nora avec des yeux ronds, comme si elle s'était soudainement changé en hiboux.

-Tu es folle ! Je n'oserai jamais ! Imagine qu'il refuse, j'aurais l'air ridicule...

Nora leva les yeux au ciel. Baker n'était pas un monstre, il n'allait pas la manger toute crue ! Si il refusait, ce qui serait sans doute le cas, Robin pourrait toujours passé la journée de samedi avec les filles, il n'y avait rien de dramatique là-dedans. Et puis, elle ne pourrait jamais savoir si elle l'intéressait ou pas si elle ne lui demandait pas, c'était logique. Mais les filles semblaient manquer cruellement de logique quand il s'agissait de garçons.

-Mais j'y pense ! Tu pourrais aller lui demander pour moi ! s'écria Robin en sautillant sur sa chaise.

-Oh non, il vaudrait mieux que tu le fasses...commença Nora.

-Oh allez, s'il-te-plaiiiit Nora, fais ça pour moi !

Nora ne put résister au regard suppliant de son amie et se leva à contrecoeur pour se diriger vers la table des Gryffondors. Elle remarqua alors que Baker n'était plus assis là où il se trouvait quelques instants auparavant. En tournant la tête, elle le vit alors qu'il s’apprêtait à quitter la grande salle et s'élança à sa suite.

"Jérémy ! le héla-t-elle en s'approchant du jeune homme. Elle s’apprêtait à lui transmettre la requête de son amie, mais ne put se résoudre à le faire. Non, c'était vraiment riddicule. Ils avaient passé l'âge de ce genre de choses ! Si Robin voulait sortir avec Baker, elle n'avait qu'à le lui demander elle-même! Non rien, désolée, laisse tomber."

La jeune fille s'éloigna, avec l'intention de retourner dire à Robin qu'elle ne voulait plus jouer les entremetteuses mais à peine avait-elle fait quelques pas qu'un étrange tiraillement la fit s'arrêter. Elle ressentait une désagréable impression de manque et n'avait qu'une envie : retourner le plus vite possible auprès de Jeremy Baker. Nora se retourna lentement vers le Gryffondor et le regarda en fronçant les sourcils. Qu'est ce que c'était que cette histoire ?

"Non, je...je crois que, enfin...je l'ai senti aussi."

Quentin dissimula son sourire. Il ne lui faisait pas peur, si ?

La directrice prit alors la parole, les informant que cette situation allait toute la journée. Cela voulait dire qu'il allait passer la journée avec Fitcher ? Il n'allait pas pouvoir rester avec ses amis...
Bon, en même temps, ce n'était pas comme s'il avait des projets très importants aujourd'hui. Et puis, fallait voir le bon côté des choses : il allait très certainement assister à des cours de septième année. N'importe qui d'autre prendrait ça comme une punition, mais Quentin trouvait que c'était une excellente expérience : il verrait ainsi le niveau attendu pour les ASPICs.

"Tu as cours ? J'ai DCFM, mais c'est toi qui as la priorité. Je te suis.", dit-il avec un grand sourire sur le visage.

De toute façon, il aurait pu tomber plus mal : rien qu'à voir Danny Sneals avec Wright, il était content d'être collé à Fitcher.

Il regarda autour de lui, cherchant ses amis du regard. Sam était avec une troisième année qui grimaçait tandis que Thomas était accompagné d'un premier année plutôt effrayé. Quant aux autres, il ne les voyait pas.

"D'ailleurs, qu'est-ce que tu as comme cours, aujourd'hui ?"

Si Fitcher avait un trou dans son emploi du temps en même temps que lui, il s'arrangerait pour retrouver ses copains.

Quoique... il pourrait aussi profiter de cette journée pour faire ses devoirs et en apprendre plus sur le programme de la septième année. Et aussi sur les perspectives post-ASPICs. Parce que même s'il savait ce qu'il voulait faire, se renseigner sur ce qui l'attendait après Poudlard était une excellente chose.

*En fait, la St Valentin va être une journée très utile !*

Rien n'était jamais "normal" à Poudlard et Ulrich l'avait toujours su même si jusqu'à présent, il avait, à son grand bonheur, échappé à de nombreuses plaisanteries qui auraient mis à mal le masque de perfection qu'il arborait en permanence en ces murs.
Aussi n'avait-il pas été surpris de voir de nombreux couples improbables formés. Du moins jusqu'à ce qu'il voit Twilfit avec Finnigan ou Darren avec l'arrogante et jeune Gryffondor, Cassandre Harper. Fronçant les sourcils, il s'était alors attablé à sa table, conscient que certains regards s'étaient braqués sur lui pour voir de qui il avait hérité. C'est que le caractère et la réputation qu'il s'était forgée au sein de l'établissement l'avait rendu populaire auprès d'une poignée d'élèves.
Ces quelques groupies étaient aussi stupides que naïves ce qui ne lui posait pas le moindre souci. Elles ne viendraient jamais à le remettre en question, à le questionner ou bien à briser sa bonne réputation. Elles n'iraient également pas mettre leur nez dans ses affaires et ne le soupçonneraient pas le moins du monde.
Leur naïveté lui rappelait la seule personne pour lequel son coeur souffrait encore : Susan, sa tendre soeur adorée. Elle aussi l'avait été à bien des égards ce qui avait causé sa perte d'ailleurs.

Rapidement cependant, ses pensées furent rappelées à la réalité : leur directrice leur expliquait la cause de tout ce remue-ménage. C'était l’œuvre de plaisantins rien de plus, rien de moins. Cela dit tout le monde s'en était douté...
Cela dit, la plaisanterie était de très mauvais goût. S'il se coltinait une de ses groupies à la rigueur mais il ne manquait plus qu'une fille intelligente, peu docile et fouineuse pour le mettre en danger. Cette personne qui lui serait d’autant plus insupportable à supporter puisqu’il devrait être deux fois plus prudent qu’en tant normal. Un faux pas et il verrait les dernières années d’effort et de souffrance partir en fumée.

Du coin de l’œil, il vit Twilfit se coltiner Finnigan… Pauvre de lui ! Il ne connaissait pas réellement le visage de la vipère qui allait lui tenir compagnie en cette journée.

Bien vite après avoir déjeuné, Ulrich se dirigea vers la sortie. McGonagall avait bien sous-entendu que les paires avaient déjà été formées, non ? Or lui se retrouvait tout seul. Le destin était capricieux et il ne souhaitait pas le moins du monde le contrarier. Aussi comptait-il rester dans son dortoir en attendant que l'équipe éducative trouve une solution au problème rencontré.

C'était cependant sans compté sur le destin cité plus haut qui mit en travers de sa route, une binôme qui lui rentra dedans sans délicatesse, le faisant brièvement grimacer sous le choc. La gamine, une première année lui semblait-il, fut projetée au dehors de la Grande Salle. Alors qu'elle relevait la tête pour trouver la personne responsable du choc brutal qu'elle avait reçu, Ulrich put l'identifier.
Se souvenant des binômes dont leur directrice lui avait parlé, il sourit intérieurement à l'idée qu'elle put être celle qui l'accompagnerait pour la journée.

- « Oh mon dieu, je suis désolée ! »

Elle semblait réellement désolée et craintive face à la réaction qu'il n'avait pas encore esquissé.
Soucieux de ne pas ternir sa réputation, se comporta-t-il aussi galamment qu'à l'accoutumée. Se dirigeant vers elle, il s'accroupit à sa
hauteur et la scruta.


- " Du calme. Tout va bien ? Tu ne t'es pas faite mal ? "

Lui tendant la main, il lui lança un regard empli d'une gentillesse qu'il était de loin réellement possédé si son masque ne lui avait pas aussi bien collé au visage.

Une fois qu'elle se fut relevée avec son aide, il prétexta rapidement d'aller chercher son sac qu'il avait abandonné au sol près des portes pour tester son hypothèse.

Celle-ci se révéla tout à fait fondée. En effet, à peine avait-il fait quelques pas qu'un étrange sentiment s'emparait de lui : une très légère envie de protéger la gamine. Alors qu'il lui tournait toujours le dos, Ulrich ricana en lui-même : c'était d'un pathétique. Cela faisait longtemps qu'il n'avait rien éprouvé pour personne si ce n'est sa soif de vengeance et de sang. Le sort des plaisantins ne le duperait pas.
Revenant vers la petite Fuller, il jeta un coup d'oeil à ses traits : la crainte les habitait toujours.

Bon sang ! Il bénéficiait d'une chance inouïe. De tous les êtres qu'il aurait eu à se coltiner, Merlin avait voulu que ce soit la petite Fuller qui lui soit assignée.

Le jeune homme en vint à penser que quelque part, les augures étaient favorables à ses desseins. Oui, cela ne pouvait être que ça : il ne pouvait être aussi chanceux si vraiment ses plans n'étaient pas louables!

Sa terreur,il n'en attendait pas moins de sa part : sa famille était connue pour son comportement complètement imbécile envers les femmes. Cela dit l'attitude du clan Fuller allait lui être très précieuse aujourd'hui. C'était trop facile décidément !

Danny Sneals, comme à son accoutumé, trainassait pour rejoindre la grande salle à l'heure du petit déjeuner. Depuis sa brillante victoire en Quidditch contre Serpentard, il était un autre homme et son sourire niais ne quittait plus sa figure rondelette! Se percevant comme un héros du peuple, un gladiateur des temps modernes, il pensait réellement que ses exploits sportifs allaient faire très forte impression et notamment à l'élue de son cœur, la sublime et ravissante Rachelle Bloomwood. Depuis son bref passage à l'infirmerie, il n'avait plus qu'une obsession la séduire et quelle meilleure journée que celle de la Saint Valentin pour déclarer sa flamme! Il avait longuement réfléchit à une tactique d'approche, une manière romantique de déclarer ses sentiments, car l'infirmière paraissait beaucoup plus fleur bleue que la torride et sulfureuse Pam', bref il avançait en terrain inconnu.
Puis au beau milieu de la nuit, une idée lumineuse lui avait traversé l'esprit. Danny s'était alors levé et mit à l'ouvrage, en sortant d'une trousse d'écolier vieillotte, plusieurs objets nécessaire à son entreprise. Le jeune poufsouffle déversa tout un stock d'allumettes sur son bureau, puis sortit sa colle extra-forte pour coller les extrémités de celles-ci. Rachelle méritait une œuvre d'art digne de sa beauté. Tirant la langue de concentration, Danny tentait de soigner son ouvrage. Se collant les doigts en de multiple occasion, Danny finit par déposer son œuvre d'art sur une feuille de papier journal afin qu'elle puisse sécher...
Il l'avait longuement contempler, avant de déclarer dans une souffle d'admiration :

"Comme c'est trop beau..."



Il lui avait fallut plusieurs heures pour réaliser cette divine offrande, ce cœur en allumettes, mais il était persuadé que ces efforts allaient être récompensés. Rien qu'à l'idée de voir les yeux mouillés d'émotions de l'infirmière, Danny tressaillit de tout son être. C'est avec ses propres certitudes qu'il descendit une à une les marches conduisant à la grande salle, serrant contre son cœur sa merveilleuse réalisation...
Lorsque...

" Et bien Sneals, tu avances bon sang ?! Libre à
toi de traînasser dans les couloirs mais ne me fais pas perdre mon
temps. Pousse-toi donc ! "

Cette remarque agressive surprit Danny, comme une torpille frappant de plein fouet un baleinier. Il se retourna et reconnu la tigresse de Gryffondor, la dynamique et caractérielle Georgiana Wright! Une fille aussi impulsive que dangereuse, l'antithèse incarnée de Danny Sneals! Ce dernier se décalla, bredouillant un vague "M'enfin...", mais ne voulut point provoquer le courroux de la guerrière rouge et or...
Bon nombre de fois par le passé, Danny avait commis l'erreur de la fixer trop longuement la jeune femme, et à chaque fois elle lui avait décoché un regard meurtrier. Bien que séduisante, il faut croire qu'elle ne portait pas une grande estime au jeune poufsouffle.
La thèse selon laquelle les opposés s'attirent ne s'étaient point vérifier et il était préférable pour Danny d'éviter de croiser trop longuement la route de l'attrapeuse des Gryffondor.
Danny replongea alors dans ses pensée, réfléchissant comment remettre son sublimissime présent à la non moins ravissante Rachelle Bloomwood!

* J'ai qu'a jeté mon cœur d'allumette dans l'infirmerie et m'enfuir... Non, elle ne pourrait pas voir que j'en suis le créateur... et cela risquerait de briser ma sculpture au sol... Je vais lui faire une déclaration comme dans les films moldus... un genou à terre... et je lui dirai que...*

"Encore à trainasser Sneals ? Fais-moi plaisir, ne
réapparais plus dans mon champs de vision pour les 2 prochaines années,
je ne t'ai déjà que trop vu ! "

Mais c'est pas possible! Voila que Danny se retrouvait de nouveau face à la tornade rousse de Georgiana Wright, mais de plus cette dernière avait bien faillit lui expédier la porte de la grande salle en pleine figure! Mais que cherchait-elle? Danny décida toutefois de ne point la chatouiller et baissa les yeux comme un chien battu...

"Bah Désolé... La prochaine fois, je viendrai avec un gyrophare pour que tu puisses m'éviter..."

Tournant le dos à la gryffondor ronchonne, il entra alors dans la grande et salle et fut comme frappé par une illumination. Danny voulut retenir le battant de la porte pour ne point perdre de vue Georgiana comme si celle-ci venait subitement à lui manquer cruellement...
Danny se frotta les yeux et se contraignit à rejoindre sa tablée, ce qui entraina chez lui un malaise certain. Comme si sans Georgiana, il n'avait plus de raison d'exister. Il grogna de mécontentement et d'incompréhension, se mordillant la lèvre par manque, risquant de faire réouvrir d'ancienne blessure du match de quidditch contre serpentard...
Puis se retournant, ce fut un immense réconfort que de voir georgiana l'ayant rejoint!
Il sourit de ses dents jaunes, les yeux irradiant de béatitude!

"Sneals ? Il semblerait que j'aie hérité de toi dans
cette affaire. Pour notre survie à tout deux, je te conseille vivement
de ne pas venir me gêner. Contente-toi juste de rester à moins de 6
mètres de moi mais également à plus de deux mètres. Ne m'adresse pas la
parole et si vraiment, il est impossible de faire autrement, soit bref !
Ceci était un conseil de ma part. "

Mais Danny était aussi expérimenté en amour qu'un cachalot en snowboard! Le maléfice qui semblait s'être emparé de la grande salle avait deux fois d'effet sur lui que sur quiconque, tout s'embrouillait dans son esprit et il en oublia complètement Rachelle et Pam'! Il n'y avait plus que Georgiana qui comptait à ses yeux! Danny voulait passer sa main crouteuse dans sa sublime chevelure blonde vénitienne, et lui murmurer de douce parole à l'oreille. N'écoutant point les conseils de la Gryffondor, il s'avança vers cette dernière, pour s’arrêter à moins d'un mètre...
Et dans une pulsion incontrôlable, il déposa un genou à terre avant d'ouvrir sa paume en direction de la jeune fille. Au creux de sa main reposait le cœur d'allumette qu'il devait au préalable remettre à l'infirmière de Poudlard. Mais à présent son unique objet de désir et de convotise était la jeune fille rousse...
Il bredouilla alors une supplique émouvante :

"Georgiana... Je vais tenter d'être bref... hum.. Je t'aime et j'aimerai savoir si veux tu m'épouser...?"

C'est le coeur battant la chamade, que Danny attendit la réponse de sa dulcinée soudaine. Sous le coup de l'émotion un filet de morve se détacha de l'une de ses narines. Danny pu alors saisir toute la portée du parfum céleste de la merveilleuse Georgiana Wright...

Alors qu'elle le voyait s'agenouiller, Georgiana fut prise d'un doute : il n'allait tout de même pas lui faire ça cet imbécile ? Force fut de constater que si puisqu'elle l'entendit murmurer d'un ton qui se voulait émouvant : "Georgiana... Je vais tenter d'être bref... hum.. Je t'aime et j'aimerai savoir si veux tu m'épouser...?"

Bon sang, quelle blague grotesque que celle de former des couples au sein de l'établissement ! Pourquoi avait-il fallu qu'elle tombe sur lui ? Elle aurait préféré n'importe qui tant que ce n'était pas Danny Sneals. Oui, tout, même Whitaker ou ce prétentieux Finnigan !
Tentant de rester calme, Georgiana se pinça l'arrête du nez, signe que sa colère était déjà bien présente en elle.

- " Sneals, ton humour est loin de me faire rire."

Reculant d'un pas et sortant sa baguette qu'elle pointa dans sa direction, elle lui lança un regard empli de dégoût et de courroux.

- " Comme je te l'ai demandé, tu vas te tenir à plus de deux mètres de ma personne si tu ne veux pas le regretter amèrement. Ma patience a des limites et il serait très mauvais pour toute partie de ton corps d'aller outre. En ce qui concerne ta plaisanterie, tu seras gentil d'arrêter avec cela. Et relève-toi, par pitié, tu as déjà l'air assez idiot comme ça sans avoir besoin d'être agenouiller".

En effet, certains élèves avaient commencé à suivre la scène grotesque qui se déroulait sous ses yeux et dont elle était la principale actrice et arboraient des sourires goguenards. Ce n'était pas tous les jours qu'on voyait quelqu'un d'assez stupide pour croire au sort qui le rendait amoureux de la Harpie des Gryffondors.

- " Mais relève-toi te dis-je ! Et reste à plus de deux mètres !"

Continuant de tenir sa baguette d'une main et se pinçant toujours l'arrête du nez, la jeune femme tenta de retrouver son calme. Il lui fallait être lucide et calme pour pouvoir gérer l'abominable journée qui commençait. Les cours... C'est ça !

- " Quel est ton planning de la journée ?"

Le ton était impérieux, capricieux même mais elle n'en avait cure ! Si elle trouvait les crétins qui lui avaient fait ça, elle se jurait de les jeter du haut de la tour d'astronomie !

Darren O'Connor pressa le pas afin de rejoindre au plus vite la Grande Salle, car une aura particulièrement malsaine planait en cette journée. En effet, un parfum de guimauve exécrable s'était installé sur le tout Poudlard et semblait contaminé le cerveau de chacun des élèves de la dite école de magie. Aussi horrible que cela puisse paraitre, cette nouvelle journée se plaçait sous le signe des amoureux transis, des sourires béats et de la bêtise incarnée. Bref une nouvelle date inutile venait de débuter, celle de la Saint-Valentin...

Darren détestait cette fête moldue purement commerciale qu'il souhaitait pour de bon voir rayer des calendriers! Le serpentard percevait cette fête comme un remède mercantile pour rassurer les couples sur leurs sentiments au détriment de leurs portefeuilles. C'était vraiment désolant et écœurant! Darren ne pouvait tourner la tête sans voir des couples s'embrasser sans vergogne, unissant leur bave au nom d'un amour pur et éternel! Que de sombres foutaises! Même si le ridicule ne tue point, c'était déprimant de voir comme certains étaient prêts à se rabaisser pour trouver un véritable sens à leurs vies insignifiantes. Offrir des fleurs, s'agenouiller devant une femelle ou encore se chuchoter des mots doux à l'oreille, ce n'était vraiment pas du gout du serpentards qui avait une approche très scientifique et rationnelle du sentiment amoureux. Dans sa vision des choses, le légendaire coup de foudre n'était en réalité qu'un processus chimique visant à donner à une espèce le moyen de se reproduire et il était totalement stupide de parler d'âmes sœurs ou de d'y voir une quelquonque dimension poétique. Pour Darren les choses étaient bien claires, il voulait conserver sa liberté de pensée et il était tout simplement inimaginable pour lui de tomber dans cette toile de bêtises de l'amour véritable. Darren regrettait presque ses journées passées à l'infirmerie suite à sa déconvenue dans le match contre Poufsouffle, tant cette journée s'annonçait comme un sommet de débilité!

En prévision de cette journée cul-cul la praline, Darren avait choisis de passer la nuit avec la fille la moins romantique et fleur bleu de Poudlard, la sulfureuse Kelsey Lorgan. Sa côte de popularité ayant quelque peu baissée depuis sa défaite humiliante en Quidditch, Darren s'était rabattu sur du gibier facile pour passer sa déception. Et Kelsey Lorgan était beaucoup plus accessible et impressionnable qu'une Swann Twilfit. C'est ainsi que Darren avait multiplié les galipettes nocturnes avec la jeune Poufsouffle libertine, juste pour le plaisir et sans se soucier du lendemain...

Darren réajusta le col de sa chemise, et passa une main dans ses cheveux pour enlever un épi rebelle, ultime témoin de sa nuit agitée et se dirigea d'un pas léger vers la Grande Salle. En s'approchant de la grande porte, il reconnut une silhouette fine et gracieuse se dirigeant vers lui dans le sens opposé. Par le nez de Voldemort! Ce n'était que cette infâme petite peste de Cassandra Harper! Darren avait eu le malheur de lui demander récemment un service et d'intercéder en sa faveur auprès de son père qui travaillait au sein du Ministère de la Magie, mais cette petite mégère l'avait sérieusement remballé! Cassandra ne l'avait encore point vue et l'occasion était trop belle pour faire ravaler sa fierté à cette petite méduse!
Lorsque leurs pas se croisèrent, Darren expédia un petit coup d'épaule énergique à la jeune Gryffondor pour l'extirper de ses pensées.
Darren afficha un sourire dédaigneux à la jeune fille et lui tint des propos empreint d'ironie :

"Comme je suis désolé, je ne t'avais pas vu! J'espère que tu ne vas pas te plaindre auprès de ton papounet chéri...
Pitié, j'ai trop peur! Il faut me pardonner car il devient difficile de te croiser dans les couloirs de Poudlard, tant ta tête et tes chevilles n'en finissent point d'enfler sous l'effet de ton autosatisfaction dévastatrice!"

Darren lui fit un rapide clin d’œil moqueur, et s'empressa de pénétrer dans la grande salle pour ne point avoir à supporter les railleries de la terrifiante petite sorcière. Le serpentard avait eu le loisir de se rendre compte que cette jeune fille, malgré son âge avait un sens de la réparti excellent et était dotée d'une véritable langue de vipère! A tel point que Darren se demandait ce que fichait Cassandra dans la maison rouge et or! Le Choixpeau perdait définitivement la tête parfois! Alors qu'il s'installa à sa table pour se servir un verre d'eau, une pensée étrange lui traversa l'esprit. Il n'arrivait plus à se débarrasser de l'image de Cassandra Harper, et il éprouva même une certain manque de la savoir ailleurs qu'auprès de lui. Il secoua énergiquement la tête comme pour mieux se débarrasser de cette idée incongrue, mais une nouvelle évidence finit par gâcher ses vaines espérances.

*Cette pauvre Cassandra! Si cela se trouve, elle ressent comme moi un profond sentiment de solitude surtout en une journée pareille! Nous avons tant de points communs elle et moi...*

Mais comment pouvait-il penser cela!??? Darren reposa son verre avec fracas, comme si un terrible maléfice venait de s'emparer de son âme. Il leva les yeux et comprit immédiatement le danger. Quelque chose d'anormal et d'affreux était sur le point de se produire! des couples aussi improbables que monstrueux se créaient tout autour de lui, et Darren sentit ses pieds se dérober sous lui!
Dans un terrifiant Sonorus, la voix de le directrice mcGonagall fit bientôt écho à ses doutes :


"Il semble que cette année, plusieurs petits
malins aient profité de la Saint-Valentin pour semer le trouble dans
l'école. Sachez que l'équipe enseignante se chargera de les démasquer et
qu'ils seront sévèrement sanctionnés. En attendant, les professeurs et
moi-même auront besoin d'un peu de temps pour découvrir comment annuler
le sortilège. Dans un soucis d'organisation, voilà ce qu'il vous faudra
faire: si vous n'avez pas de cours en même temps, accompagnez votre
binôme dans son cours. Lorsque vos emplois du temps ne le permettent
pas, les élèves les plus âgés sont prioritaires et vous irez donc dans
leurs cours. Ne profitez pas de cette journée pour rester dans votre
Salle Commune, les tableaux qui gardent les entrées recevront des
consignes à ce sujet. Merci de votre attention."

Par les crochets d'un basilic! Il s'agissait donc bien d'un attentat de la pire espèce! Se retrouver coller à une personne horrifiait le serpentard, lui aimant tant son indépendance et sa liberté de mouvement! Mais qui était donc son binôme!? Avec qui allait-il devoir se comporter en véritable siamois le temps du maléfice? La réponse clignotait dans son esprit, le sourire diabolique de Cassandra harper peuplant chacune de ses pensées!
La porte de la grande salle finit par s'ouvrir dans un affreux grincement, et comme dans un cauchemar Darren ne pouvait se dérober à la menace qui s'approchait doucement de lui!

*Putain! Je fais le serment que je vais laver dans le sang et éviscérer l'investigateur d'un tel maléfice! je HAIS la Saint-Valentin!!!*

Darren tenta alors de se ressaisir et réfléchir méthodiquement. Peut être qu'en étranglant la jeune fille, le maléfice finirait par s'estomper, mais rien n'était moins sur. Il fallait faire preuve de patience, chose dont Darren était totalement dépourvue.
C'est l'air mauvais et rancunier qu'il finit par s'adresser à la jeune fille.

"Écoutes moi bien petite Cassie! Je ne connais vraiment pas l'origine d'un tel cauchemar, mais je crois bien que nous allons devoir œuvrer main dans la main afin que cette journée et cette horrible mascarade magique ne se termine point dans la case des faits divers...
Pour ma part, j'ai bien envie d’étriper le créateur de cette farce de mauvais gout!
Et toi? Que comptes tu faire pour te sortir de ce guêpier?"

Darren se sentait dans la situation d'un naufragé voguant sur le radeau de la méduse dans les flots impétueux de l'océan. Sauf que cette fois-ci, la méduse avait pour forme, les traits d'une redoutable jeune fille prête à le dévorer tout cru!
Darren soupira de désespoir, cette ultime année poudlardesque tournait véritablement au cauchemar...

Cassandre adressa un sourire resplendissant à son miroir, arrangea les quelques barrettes qui ornaient sa chevelure et attrapa son sac de classe avant de sortir d'un pas vif du dortoir des Gryffondor, sans même adresser un regard aux greluches qui lui servaient de colocataires.
Aujourd'hui, c'était la Saint-Valentin et on pouvait donc voir des couples enlacés partout, sans aucune retenue. Cela manquait absolument de chic de s'afficher ouvertement comme cela et de se livrer à des effusions publiques. Elle n'avait rien contre l'amour, bien qu'elle ne comprenne pas comment on pouvait fréquenter les garçons de Poudlard qui étaient des imbéciles ambulants. Elle frissonna rien qu'à l'idée de croiser ce truc dégoutant de Poufsouffle, Danny Sneals. Heureusement il ne semblait pas être dans le coin. Elle mourrait de honte s'il venait lui déclarer sa flamme. Elle mourrait de honte s'il venait lui parler tout court en réalité.
Alors qu'elle approchait de la Grande Salle en lançant des regards hautains à tous ceux qu'elle croisait, elle fut bousculée brusquement. Qui osait ? La réponse était simple : Darren O'Connor. Elle lui avait refusé une faveur l'autre jour et abruti comme il est, il n'avait pour réponse que la violence. Typique des gens idiots. Il lança quelques vannes de bas niveaux et lui lança un clin d’œil. Quel crétin ! Malheureusement, elle n'avait pas pu lui répondre, il s'était éloigné trop vite. Il avait sûrement peur d'elle ce qui était compréhensible. Elle maniait de très bons sortilèges pour une troisième année. Mais elle nota dans un coin de sa tête de lui faire payer ce petit affront. Elle n'était pas une Gryffondor pour rien : elle ne reculerait devant rien pour ne pas laisser son égo entaché.
Mais au fur et à mesure que O'Connor s'éloignait, Cassandre se sentait de plus en plus mal, impossible de savoir pourquoi. Une horrible sensation de vide. Elle n'aimait pas du tout ça et même si une voix dans sa tête lui hurlait de revenir près de O'Connor, elle ne bougea pas de son banc, les mains crispées sur le bois. Elle avait un minimum de volonté, elle ne céderait pas à de ridicules pulsions physique. Respirant lentement pour se calmer, elle vit que de nombreux élèves n'avaient pas son grand sens de la volonté et s'éloignaient pour rejoindre d'autres personnes. C'était tout à fait louche.

"Il semble que cette année, plusieurs petits malins aient profité de la Saint-Valentin pour semer le trouble dans l'école. Sachez que l'équipe enseignante se chargera de les démasquer et qu'ils seront sévèrement sanctionnés. En attendant, les professeurs et moi-même auront besoin d'un peu de temps pour découvrir comment annuler le sortilège. Dans un soucis d'organisation, voilà ce qu'il vous faudra faire: si vous n'avez pas de cours en même temps, accompagnez votre binôme dans son cours. Lorsque vos emplois du temps ne le permettent pas, les élèves les plus âgés sont prioritaires et vous irez donc dans leurs cours. Ne profitez pas de cette journée pour rester dans votre Salle Commune, les tableaux qui gardent les entrées recevront des consignes à ce sujet. Merci de votre attention."

Merlin non ! Passer la journée avec quelqu'un ! Alors qu'elle détestait presque tous les élèves de cette école ! C'était une torture ! Mais il fallait reconnaitre un trait de génie aux élèves à l'origine du sort. Ils devaient être très doués pour lancer un enchantement de cet ampleur et si puissant. Ils méritaient un minimum de considération.
Elle leva soudain la tête lorsque O'Connor se planta devant elle.

"Écoutes moi bien petite Cassie! Je ne
connais vraiment pas l'origine d'un tel cauchemar, mais je crois bien
que nous allons devoir œuvrer main dans la main afin que cette journée
et cette horrible mascarade magique ne se termine point dans la case des
faits divers...
Pour ma part, j'ai bien envie d’étriper le créateur de cette farce de mauvais gout!
Et toi? Que comptes tu faire pour te sortir de ce guêpier?"

Elle avait hérité de O'Connor. L'horreur totale. Supporter son égo toute une journée, son humour qu'il croit drôle et sa soi-disant supériorité toute une journée. C'était une véritable épreuve de force que lui envoyait Merlin. Heureusement qu'elle avait du courage !

" Premièrement O'Connor, pour toi c'est Harper. Tu ne devrais pas avoir de problème à le prononcer, vu que ma famille est une grande famille de Sang-Pur influente dans tout le monde sorcier. "

Il fallait déjà mettre ça au clair, histoire qu'il ne vienne pas l'embêter avec les Statuts du Sang. Celui de Cassandre était parfait. Déjà une chose en moins sur laquelle il pourrait l'embêter.

" Ensuite, je n'ai pas très envie de passer la journée avec toi, aussi je compte mettre fin au sortilège. Comment ? Je ne sais pas encore. Mais je suis une sorcière brillante et tu es un septième année. Je vais être claire : je ne peux pas te supporter et c'est réciproque. Néanmoins cela nous fait un point commun. Notre aversion mutuelle va nous motiver à nous séparer le plus vite possible. Si nos capacités sont mises en commun, on va briller. "

Malgré tout cela, elle n'était pas sûre qu'il accepte. Elle sortit alors son meilleur argument.

" Et puis, imagine si c'est nous qui trouvons comment mettre fin au sort avant les profs. Ta côte de popularité affaiblie par le match que tu as perdu de façon ridicule face à cette gamine de Weaver remontera en flèche. Les élèves qui ont lancé ça sont très intelligents. Si nous le sommes encore plus, imagine ce que cela donnera. Nous serons admirés - moi encore plus que d'habitude - et les professeurs seront obligés de nous donner des points. C'est un service rendu à l'école ! Ça te permettrait de regagner les points que tu as perdu avec Hellsoft et que tu n'as pas su regagner car le match des Serpentard était pitoyable. En même toi, avec toi comme Capitaine, il fallait s'y attendre ! "

Cassandre termina sa réplique par un petit sourire. Un point partout.

La réponse cinglante de Cassandre Harper ne tarda point à arriver. La jeune fille paraissait aussi motivée que déterminée à lever le voile sur cet étrange mystère qui entourait la journée de la Saint-Valentin.
Lorsque que Cassandre Harper parlait, elle noyait son interlocuteur sous un flot de paroles ininterrompues et Darren n'excepta pas à cette règle. Il se reçut en pleine figure un véritable tsunami de prose!

" Premièrement O'Connor, pour toi c'est Harper. Tu
ne devrais pas avoir de problème à le prononcer, vu que ma famille est
une grande famille de Sang-Pur influente dans tout le monde sorcier. Ensuite, je n'ai pas très envie de passer la
journée avec toi, aussi je compte mettre fin au sortilège. Comment ? Je
ne sais pas encore. Mais je suis une sorcière brillante et tu es un
septième année. Je vais être claire : je ne peux pas te supporter et
c'est réciproque. Néanmoins cela nous fait un point commun. Notre
aversion mutuelle va nous motiver à nous séparer le plus vite possible.
Si nos capacités sont mises en commun, on va briller. Et puis, imagine si c'est nous qui trouvons
comment mettre fin au sort avant les profs. Ta côte de popularité
affaiblie par le match que tu as perdu de façon ridicule face à cette
gamine de Weaver remontera en flèche. Les élèves qui ont lancé ça sont
très intelligents. Si nous le sommes encore plus, imagine ce que cela
donnera. Nous serons admirés - moi encore plus que d'habitude - et les
professeurs seront obligés de nous donner des points. C'est un service
rendu à l'école ! Ça te permettrait de regagner les points que tu as
perdu avec Hellsoft et que tu n'as pas su regagner car le match des
Serpentard était pitoyable. En même toi, avec toi comme Capitaine, il
fallait s'y attendre !"

Darren ne pu s'empêcher de serrer les poings de rage, lorsque la jeune fille mentionna sa défaite contre les Poufsouffles. Le serpentard voulut vilipender la jeune fille pour ses bravades, voir même lui expédier une bonne claque humiliante, mais...
La gryffondor avait raison en certains points. A eux deux, ils pouvaient se montrer très complémentaires et peut être même résoudre cette délicate énigme. Quelle fabuleuse revanche pour Darren que de dévoiler le ou les noms des coupables à la face ébahie de cette maudite Chloé Hellsoft! Le jeu en valait la chandelle, et darren décida de réfléchir de manière méthodique...
Il caressa sa barbe naissante, cherchant une quelquonque inspiration, puis finit par parler d'une voix calme et posée.

" L'idée de devoir passer mon existence en ta compagnie ne m'enchante guère, mais je dois avouer que tu as raison sur certains points. Nous avons la même volonté de briser cet envoutement, alors tachons de faire abstraction de nos divergences et montrons nous complémentaires afin de retirer une certaine gloire dans le démantèlement de cet attentat aussi mièvre que pervers.
Un sortilège d'une telle ampleur ne se maitrise pas du jour au lendemain...
Le ou les investigateurs de ce maléfice ont sans doute dus passer des heures et des
heures à potasser un tel plan. Admettons en premier lieu que ce soit un résidant de l'école de Poudlard. Il a certainement dû laisser des centaines de preuves de son apprentissage...
Nous pourrions commencer par la bibliothèque? Tous les ouvrages magiques ainsi que leurs lecteurs sont consignés par madame Pince. Nous pourrions chercher les grimoires qui font état d'un envoutement amoureux similaire à celui qui nous entrave, et voir la liste des personnes ayant empruntées le livre?
Peut être même que la solution pour briser pareil maléfice réside dans l'un livre de la bibliothèque!"

Darren était plus que motivé à l'idée de résoudre cette énigme, et pour lui la bibliothèque était sans nul doute le lieu ou résidait la réponse à ce curieux phénomène. D'un geste du menton, il fit signe à Cassandre qu'il attendait une réponse de sa part. Aussi étrange que cela puisse paraitre, sa présence était devenue moins dérangeante, et il décida de marquer une trêve salutaire pour le bien de leur entreprise, lui témoignant même une forme de respect relatif en la vouvoyant :

"Alors qu'en pensez-vous mademoiselle Harper? Ne devrions point être en route pour la bibliothèque?"

Darren se permit le luxe de lui adresser un regard complice de circonstance...

La réponse de Georgiana claqua dans l'air comme un coup de révolver, frappant de plein fouet le cœur palpitant du malheureux Danny!

" Sneals, ton humour est loin de me faire rire. Comme je te l'ai demandé, tu vas te tenir à plus
de deux mètres de ma personne si tu ne veux pas le regretter amèrement.
Ma patience a des limites et il serait très mauvais pour toute partie de
ton corps d'aller outre. En ce qui concerne ta plaisanterie, tu seras
gentil d'arrêter avec cela. Et relève-toi, par pitié, tu as déjà l'air
assez idiot comme ça sans avoir besoin d'être agenouiller
Mais relève-toi te dis-je ! Et reste à plus de deux mètres !
Quel est ton planning de la journée ?"."

Danny Sneals releva alors sur elle des yeux langoureux, vibrant d'émotion et empreint de tristesse!



Il voulut dire une chose mais ne réussit qu'à balbutier! Comment cette jeune fille pouvait ignorer à ce point ses sentiments! La voila qui braquait à présent sa baguette en direction de son petit cœur qui bat! Mais la gryffondor ignorait une chose, Danny était prêt à mourir pour elle!
Le Poufsouffle finit par se relever, ses yeux vitreux fixant toujours sa future conquête.
Danny écarta les bras dans une posture de sacrifice, il avança d'un pas en direction de la jeune fille.

"Pour une seule de tes caresses... Je pourrai subir un déluge d'endoloris..."

Danny posa alors ses mains sur le haut de sa chemise et tira un coup sec pour en arracher les boutons, dévoilant ainsi sa poitrine nu. Le poufsouffle avança et sentit le contact de la baguette de Georgiana à l'endroit ou battait son cœur...
Danny était complètement dépassé et sous le contrôle du maléfice lancé dans la Grande Salle, et cela en devenait dangereux pour sa propre sécurité...

"Frappes moi te dis-je...! Mourir de ta main, Georgiana... serait pour moi la plus belle des offrandes..."

Alors qu'il n'était qu'à un mètre d'elle, il sentit son parfum envahir ses narines. Pour Danny se fut le comble de maléfice, la plus délicieuse caresse odorante de toute sa vie. Une envie irrésistible s'empara alors de lui, alors qu'il fixait avec intensité les lèvres pulpeuses de la jeune femme.
Il tendit une première main dans sa direction puis une seconde...
Danny ne répondait de rien, il s'était guimauvisé en amoureux transi et rien ne pourrait plus l'arrêter.

"Je suis amoureux... Et rien ni personne ne pourra m’empêcher de t'embrasser..."

Danny Sneals saisit alors par la taille la malheureuse Georgiana, et avança ses lèvres tuméfiées par son appareil dentaire, en direction de celle-ci. La bouche ragoutante en forme de cul poule de Danny, était prête à recevoir le divin contact des lèvres de Georgiana. Si elle répondait à son baisé, Danny serait le plus heureux des jeunes hommes, et il ajouterai alors peut être la langue...

Harmonie sentit le regard furieux de Whitaker se poser sur elle. Apparement, il n'avait rien à voir avec cette horrible journée.

" Au moins t'as le mérite de fermer ton grand clapet."

Harmonie regarda alors dans la salle, histoire de deviner qui pourrait bien être l'auteur de ce crime. Elle partit pour s'assoir mais dès qu'elle s'éloigna de plus d'un mètre du gryffondor elle se sentait mal. Elle se retourna et regarda le gryffondor, ne voyant aucune réaction de sa part elle retourna vers lui et l'entraina par la manche.

* Il croit quand même pas que je vais lui donner la main.*

Elle vit d'abord Rebecca avec Anton... Rien de bien surprenant. Puis son regard se tourna vers Swann Twilift avec Aaron Finnigan.

" Bah, ces deux là forme un beau couple dis donc, e parie qu'il vont vraiment finir ensemble à la fin de la journée. Voyons ce que nous avons d'autre? Woods et Seroso, bah vla... Des lesbiennes à poudlard, manquait plus que ça. Weaver et Baker... ( rire) On saura où les chercher... Dans les airs! Ulrich et Shamee, Elle va être muette toute la journée ma petite Shamee. Alors quoi d'autre? Quoi!!!!"

La jeune fille figea devant ce qui se posait sous ses yeux. Elle venait de voir son ex-petit ami avec Quentin Carrington. Harmonie serra à nouveau les poings.

" Alors non seulement, il me plaque... Sans rien me dire en plus. Faut que je le découvre toute seule... Mais histoire de bien m'enfoncer il me plaque pour un Mec! Je vais le massacrer, oh oui , je vais le démembrer pièce par pièce et le ... Le... Merde Whitaker rends toi utile. Trouve moi quelque chose!"

Alors qu’Irving était occupé à bouder dans son coin, Harmonie lui asséna une remarque acerbe.

" Au moins t'as le mérite de fermer ton grand clapet."

Le Gryffondor contracta la mâchoire et respira profondément par le nez pour se calmer. Il n’était pas de nature agressive mais, lorsqu’on le cherchait, généralement on le trouvait ! Il s’apprêtait à répondre à la remarque d’Harmonie par une vacherie lorsque celle-ci s’éloigna en direction de la table des Serpentard. Le jeune homme ressentit immédiatement la sensation de manque mais il décida de ne pas la rejoindre. Il était HORS DE QUESTION qu’il s’installe à la table des Verts et Agent au côté d’O’Connor ! S’il le fallait, Irving était prêt à faire un caprice au milieu de la Grande Salle en se roulant par terre. Non il n’irait pas là-bas !
Harmonie s’arrêta à quelques pas de lui et se retourna comme pour l’inviter à le suivre. Irving croisa les bras et la toisa du regard. Le message était clair. Il ne bougerait pas. La jeune femme revint alors vers lui en quelques enjambés et l’attrapa par la manche pour l’entraîner. Ce fut le geste de trop pour Irving qui vira au rouge.

« Enlèves tes sales pattes de mon sweat des Bizarr Sister’s ! » lança-t-il en se dégageant d’un mouvement du bras.

« Non, mais sérieux, tu te crois où ? Tu penses que je vais te suivre dès que tu claques des doigts ? Et ben c’est mal me connaitre, car je… » Irving s’interrompit complètement ébahi. En effet, Harmonie ne l’écoutait même pas ! La jeune femme parlait toute seule et semblait commenter les couples qui s’étaient formés. Soudainement le regard de la Serpentard se posa sur quelqu’un et elle se figea.
Irving regarda dans la même direction qu'elle et découvrit Fitcher et Carrington qui discutaient à quelques mètres d’eux.

" Alors non seulement, il me plaque... Sans rien me dire en plus. Faut que je le découvre toute seule... Mais histoire de bien m'enfoncer il me plaque pour un Mec! Je vais le massacrer, oh oui , je vais le démembrer pièce par pièce et le ... Le…"

Irving dévisagea Harmonie. N’avait-elle pas compris que les couples formés ce jour n’avait rien avoir avec le sentiment amoureux ? Sinon lui-même ne se serait jamais retrouvé avec cette dangereuse instable ! Oh ça non ! Il aurait plutôt été affecté avec…

“Merde Whitaker rends toi utile. Trouve moi quelque chose!" aboya Harmonie.

Irving sursauta et fronça les sourcils.

« Arrêtes de me crier dessus ! Tu m’énerves à la fin ! Tu veux que je fasse quelque chose ? Ok, tu l’auras voulu !»

Irving partit d’un pas décidé en direction des portes de la Grande Salle tout en essayant d’ignorer la sensation de manque qui lui tordait les boyaux. Il arriva péniblement jusqu’à destination et il lança avec une grimace :

« salut Quentin, salut doigt-de..euh Sean, ça va ? »

La sensation était insoutenable et Irving espérait qu’Harmonie le rejoindrait rapidement. Ainsi elle aurait tout le loisir de « massacrer » et de « démembrer » Doigts-de-fées en laissant le Gryffondor en paix !