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[Rentrée 2007] Une nouvelle ère

Margot Adamson
Margot AdamsonAncien personnage
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Profil Académie Waverly
[Rentrée 2007] Une nouvelle ère Icon_minitimeDim 1 Sep 2013 - 12:16
1er septembre 2007


Margot s'immobilisa en haut des marches du grand escalier, observant le hall plongé dans le silence. Le Poudlard Express venait d'arriver et il serait bientôt envahi par le brouhaha causé par les élèves de retour au château. Enfin, songea Margot avec un sourire ravi. Enfin, la rentrée était là ! La fin de l'année précédente avait été dure, pleine de doutes, de peurs et de remords, mais la nouvelle directrice de Poudlard était aujourd'hui impatiente de prendre ses fonctions. Elle avait des projets pour l'école qui l'enthousiasmaient et avait hâte de découvrir une nouvelle facette de son métier. Diriger une école comme Poudlard était une chance et un privilège rares, et elle n'avait pas l'intention de gâcher cette opportunité. Jetant un coup d'oeil aux sabliers, elle vérifia qu'ils étaient bien vides, attendant sagement que les élèves gagnent - et perdent - leurs premiers points, puis descendit les marches. Après des années à remonter des cachots, elle n'était toujours pas habituée à venir des étages, mais le changement était agréable. Elle adorait son bureau, lumineux et plein d'histoire, même si les débats occasionnels dans lesquels se lançaient les portraits des anciens directeurs étaient parfois agaçants. La sorcière pénétra dans la Grande Salle d'une démarche sereine, malgré la nervosité qui lui serrait les entrailles, et arbora un sourire en constatant que toute l'équipe était déjà là.

"Bonsoir à tous", lança-t-elle en atteignant la table. Margot adressa un mot à chacun et serra la main des nouveaux enseignants, en priant intérieurement pour que ses choix aient été judicieux. Puis elle s'installa au milieu de la table, avec le siège vide de Chloé à sa droite et Edmund à sa gauche. Entourée de ses fidèles lieutenants, elle se sentait prête à affronter la terrifiante bande d'adolescents requinqués par les vacances qui s'apprêtait à envahir les lieux. A peine cette pensée s'était-elle formulée dans son esprit que les portes de la Grande Salle s'ouvrirent à nouveau, et que le flot des élèves commença à entrer. Margot esquissa un sourire amusé en voyant la mine sinistre du Baron Sanglant, entouré par des garçons agités de Serpentard, consciente que le fantôme n'aimait jamais autant Poudlard que pendant les vacances, lorsque ses habitants étaient absents. Après quelques minutes, durant lesquelles Margot discuta avec Edmund pour faire disparaître son stress, tous les élèves furent installés à leurs tables respectives, revêtus de leurs uniformes. Les estomacs grondaient, mais ils devaient encore patienter pour la traditionnelle cérémonie de répartition.

Le silence se fit de lui-même lorsque les portes de la Grande Salle s'ouvrirent une troisième fois pour laisser entrer la silhouette bariolée du professeur de divination. Chloé Hellsoft était de retour en fonction, pour le plus grand plaisir des Gryffondor qui étaient encore traumatisés par leur court passage entre les mains manucurées d'Ana Sorden. L'enseignante tenait un tabouret et un vieux chapeau élimé, sur lequel Margot posa un regard affectueux. Le Choixpeau Magique était un fidèle compagnon qui lui avait donné quelques bons conseils au cours de l'été, toujours ravi que l'on fasse appel à sa sagesse ancestrale, même s'il aurait préféré que la nouvelle directrice soit une nouvelle ressortissante de Gryffondor. Cela ne devait pas être passionnant d'être un chapeau pensant... Chloé s'arrêta au fond de la salle, imitée par le groupe de petits élèves frigorifiés qui venaient de traverser le lac. L'excitation et la peur se battaient en duel dans leurs yeux, qui s'écarquillaient d'admiration devant le plafond magique. C'était une belle nuit et le plafond magique était entièrement dégagé, offrant ses étoiles à la vue de tous.

Le silence se fit plus lourd lorsque les élèves constatèrent que la cérémonie ne débutait pas tout de suite, et les regards se tournèrent vers la table des professeurs. Margot avait souhaité faire son discours dès l'arrivée des élèves, car elle avait une mauvaise nouvelle à annoncer et préférait le faire immédiatement, pour ne pas assombrir le banquet. La sorcière se leva et sentit sa nervosité monter d'un cran devant tous les regards qui se posaient sur elle. Elle lissa distraitement la robe vert bouteille qu'elle arborait aujourd'hui, et parcourut la Grande Salle du regard avant de prendre la parole.

"Bonsoir et bienvenue à Poudlard !", lança Margot d'une voix enthousiaste, heureuse de prononcer ces mots. "J'espère que le voyage s'est bien passé, on m'a informé d'une pénurie de bonbons à bord du Poudlard Express et j'imagine que vous êtes affamés. Malheureusement, il va falloir patienter encore un peu. Avant toutes choses, je viens à vous dire que je suis ravie de prendre mes fonctions en tant que directrice de Poudlard. C'est un réel honneur que d'être choisie pour diriger cette école, et j'espère être à la hauteur de mes prédécesseurs. Comme vous le savez, le professeur McGonagall a pris une retraite bien méritée, après huit années à la tête de Poudlard, huit années durant lesquelles Poudlard s'est redressé après la guerre et a prospéré."

Margot s'interrompit pour laisser place aux applaudissements qui saluaient le départ de Minerva. Son banquet de départ avait été entaché par l'affaire Sorden, aussi Margot avait tenu à lui rendre un dernier hommage maintenant que les choses s'étaient quelque peu calmées. Les applaudissements s'estompèrent peu à peu et le silence revint. Margot chercha ses mots une minute, les lèvres pincées, ne sachant comment aborder les évènements de l'an passé. Margot faisait partie de cette génération d'enseignants qui avaient étudié sous la direction du professeur Dumbledore, qui ne cachait pas dans ses discours les menaces qui pesaient sur leur société. Margot n'avait jamais oublié ses discours de début et fin d'année pendant son adolescence, lorsque Voldemort montait en puissance. Margot désira de l'imiter, souhaitant que les élèves se sentent libres de parler avec leurs enseignants d'Ana et des mardoliens s'ils le désiraient. Faire comme si rien ne s'était passé n'était pas la solution.

"Notre école a vécu l'an passé des évènements traumatisants", reprit-elle finalement. "Les agissements du professeur Sorden ont été terribles pour tous et je peux vous affirmer que je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour tenir les mardoliens éloignés de l'école. Certains d'entre vous étaient peut-être au London Eye lors des évènements de juillet, et la plupart d'entre vous en ont entendu parler dans la presse : ces mardoliens veulent abolir le Secret Magique, et nous révéler aux moldus. Ils n'ont pas peur d'utiliser la violence pour cela, mais le Ministère et les aurors connaissent désormais leur existence et les enquêtes sont en cours. Quant au professeur Sorden, elle est désormais en prison, comme vous l'avez peut-être lu dans la Gazette du Sorcier. Cette page de l'histoire de Poudlard se referme donc, et il s'en ouvre une nouvelle, avec une nouvelle équipe d'enseignants. Une équipe qui reste comme toujours à votre écoute."

Ils entraient dans une nouvelle ère. L'ennemi n'était plus inconnu, mais il restait invisible, et Margot entendait bien le garder éloigné des portes de Poudlard... Son regard se posa brièvement sur Emma Blackbonnes à la table des Serpentard, et elle maudit le sort qui avait voulu que la petite Richardson ait été dans son dortoir. Comme si Emma n'avait pas déjà assez souffert... Inspirant profondément, Margot redressa légèrement les épaules et reprit, d'une voix emprunte de gravité :

"Ceux qui n'ont pas accès la presse magique durant l'été se demandent peut-être pourquoi nous portons un brassard noir", dit-elle en mettant en avant le bandeau noir qui lui ceignait le bras. "C'est avec une infinie tristesse que j'ai appris le décès de Cécilya Richardson, élève en quatrième année à Serpentard, tuée avec sa famille pendant l'été. Il s'agit d'un véritable drame que la mort d'une jeune fille talentueuse et pleine de vie comme Cécilya. Toutes mes pensées accompagnent ses amis et camarades de dortoir. Je vais vous demander d'observer une minute de silence en hommage à sa mémoire."

Le silence s'abattit donc sur la Grande Salle, un silence lourd et triste seulement brisé par les toussotements d'un élève de Poufsouffle qui semblait avoir attrapé froid. Une minute s'écoula, puis Margot reprit la parole :

"Bien, pour continuer sur une note moins dramatique, j'ai le grand plaisir de vous annoncer la nomination du professeur Mason en tant que directrice adjointe."

La salle croula sous les applaudissements, particulièrement nourris à la table des jaunes et noir, puis Margot continua l'annonce des nominations, ponctués d'applaudissements.

"Elle sera cependant absente pendant quelques mois car elle va participer à la création du Département de l'Ouverture aux Moldus, au Ministère de la Magie. Le professeur Hellsoft assurera temporairement les fonctions de directrice adjointe, et le professeur Harris celles de directeur de Poufsouffle."

Margot crut entendre quelques murmures étonnés, et adressa un sourire malicieux à son collègue. Elle n'avait décemment pu ôter la direction de Serdaigle à Peter, qui faisait du bon travail, ni lui donner celle de Serpentard car ils avaient un candidat ressortissant de la maison, mais elle avait au moins pu lui donner cette responsabilité là. Certes, il n'était pas un Poufsouffle, mais elle ne lui avait tout de même pas donné les Gryffondor... Margot se tourna ensuite vers les nouveaux enseignants, sous les regards avides des élèves impatients de découvrir les nouvelles recrues.

"En l'absence du professeur Mason, les cours d'étude des moldus seront donnés par le professeur Warlock."

L'enseignante observa le jeune homme pendant les applaudissements, ne sachant trop quoi penser de ce jeune homme que lui avait dégoté Daisy. Il était positivement étrange de voir un Warlock enseigner l'étude des moldus, mais elle faisait confiance à Daisy. Le regard de Margot se posa sur la personne à la gauche d'Eliott et elle sentit son coeur se serrer légèrement, avant de se reprendre avec fermeté. Samuel était parti, c'était ainsi, et le professeur Duke était une très bonne enseignante, bien qu'un peu froide.

"Les cours de métamorphose seront de nouveau enseignés par le professeur Diane Duke qui, comme vous avez pu le voir, est de retour. Quant aux cours d'astronomie, le professeur Dérébusor ayant pris sa retraite..."

Quelques applaudissements et sifflements se firent entendre et Margot leva les mains pour réclamer le calme, dissimulant son amusement intérieur :

"...ils seront dispensés par le professeur Art Haddock, que vous reconnaîtrez peut-être comme étant l'ancien sous-directeur du département des mystères. Le professeur Haddock dirigera également la maison Serpentard."

Quelques murmures et exclamations se firent entendre à la table de l'ancienne maison de Margot, sur laquelle la directrice darda un regard sévère. Le silence revint aussitôt, mais les élèves de Serpentard continuaient de jauger leur nouveau directeur du regard, se demandant probablement de quel bois il était fait. Pas facile, de diriger ce nid de vipères, songea Margot en adressant un léger sourire à son nouveau collègue. Enfin, elle désigna un grand sorcier aux cheveux un peu longs, et le présenta :

"Le professeur Haytham Pullman s'occupera désormais des cours de vol et des arbitrages de la Coupe de Quidditch."

Après avoir présenté les autres nouvelles têtes, Margot passa à un autre type de nominations, déjà annoncées par les badges qui étincelaient sur les poitrines de certaines élèves.

"Le nouveau préfet-en-chef est Jordan Nimbus de Pompadour", dit-elle en adressant un signe de tête au jeune homme qui se trouvait à la table des Poufsouffle.

*Faites que cela ne lui monte pas trop à la tête*, songea Margot avant de présenter sa collègue féminine.

"Sont également nommés préfets de leurs maisons respectives : Cassandre Harper, Emma Blackbonnes, Steven Harrisson, Amely Anderson..."

Elle acheva la liste puis jeta un nouveau coup d'oeil à Emma. Elle avait espéré lui redonner confiance en elle avec cette nomination. Margot ne s'attarda pas, cependant, son propre estomac commençant à gronder, et ajouta :

"Les équipes de Quidditch seront dirigées par Joy Highlands pour Serpentard, Nora Weaver pour Poufsouffle, Josh Bennet pour Serdaigle et Lorena Seroso pour Gryffondor. Je leur souhaite bonne chance, et que le meilleur gagne ! Sur ce, je vais laisser la cérémonie de Répartition se faire, puis le banquet pourra débuter. Merci de votre attention, et je vous souhaite à tous une excellente année, studieuse et enrichissante."

Margot se tut pour de bon et se rassit, soulagée de n'avoir rien oublié ni commis d'impair. Puis elle reporta son attention sur Chloé, qui menait la petite bande de première année.



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Ythel Bowen
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[Rentrée 2007] Une nouvelle ère Icon_minitimeJeu 5 Sep 2013 - 14:14
Des bruits d'agitation réveillèrent Ythel qui ne s'en soucia que lorsqu'une main vint secouer son épaule, ouvrant les yeux il put associer cette main à une élève de Poudlard, cheveux blonds, courts, des yeux clairs et une robe verte et argent... une ROBE !? Avait-il dormi tout ce temps ? Elle dut voir l'éclair de panique dans ses yeux et le rassura d'un sourire, il avait encore le temps disait-elle. Il extirpa tant bien que mal son uniforme de sa valise et le revêtit, le train ne s'était pas encore arrêté et les élèves s'y trouvaient toujours lorsqu'il put enfin se rassoir dans un soupir de soulagement, en effet, il avait eu le temps. Il posa son regard sur chacun des membres du compartiment, lorsque le train avait démarré ils n'étaient que trois , lui et les deux garçon qui lui faisaient face, il s'avérait qu'ils appartenaient à la maison de Gryffondor, des courageux hein ? Après le départ du train il était tombé dans un état comateux qui ne l'avait pas prévenu de l'arrivée des trois autres élèves, outre la Serpentard un duo de Serdaigle avait pris place dans le compartiment, face à face à côté de la porte. Trois garçons lui faisaient donc face alors qu'il avait deux filles à côté de lui, il entendait déjà les mauvaises langues. Ayant peur que son observation ne tourne au voyeurisme et que les élèves se vexent il décida de regarder ailleurs... le seul ailleurs possible était cependant la vitre ce n'avait pas été une bonne idée. La nuit était déjà tombée, mais le ciel était dégagé et la lune éclairait assez les alentours pour qu'il se rende compte de la vitesse à laquelle avançait le train, très vite il posa ses yeux sur ses pieds, essayant de retenir une envie de vomir, sa voisine posa une main réconfortante sur son épaule.

"On est tous passés par là, ça parait durer des heures, mais c'est rapide, c'est juste un mauvais moment à passer avant une année magique... et le repas ! Où penses-tu aller ?"

Il leva des yeux inexpressifs vers elle, de quoi par... ha la répartition, il eu un sourire faible, il accepterait de passer une heure sous l'examen du Choixpeaux si seulement ce train acceptait de s'arrêter. Évidemment le train ne s'arrêta pas, ça ne marchait que dans les livres.

"Heu... Je pense rentrer chez moi..."

Le Gryffondor face à lui laissa échapper un petit rire entre mépris et amusement, vite réprimée par un regard de la Serpentard.

"Mais non, tu trouveras ta place quelque part, même les idiots trouvent leur place."


Il était presque sûr que cette remarque était plus destinée au grand gaillard devant lui qu'à sa propre personne, mais aucun des deux ne fit de commentaire. Ythel releva la tête de sorte de contempler le plafond et décida de ne plus bouger jusqu'à l'arrêt du train, il n'avait pas envie de se rendormir, quelqu'un ne serrait pas toujours là pour le réveiller aux moments importants de sa vie. Enfin son calvaire prit fin et les élèves se levèrent, affaiblit par le roulement incessant du train il eut du mal à se mettre sur ses jambes et à sortir du compartiment. Heureusement pour lui il n'était pas bien loin d'une sortie du train et bientôt l'air frais de la soirée le réveilla, voilà ce dont il avait besoin, de l'air assez froid pour le frapper en pleine face et lui dire de marcher ou de rester mourir sur place.

"Je te laisse là, ne bouge pas, un professeur ne devrait pas tarder à appeler les premières années, bonne chance !"

Il n'eut pas le temps d'articuler un merci qu'elle disparaissait dans la masse, il s'écarta légèrement de la masse mouvante afin d'éviter tout accident et la prédiction de la vert argent se réalisa, il entendit une voix féminine... à l'autre bout du quai, évidement. Remontant le flot des élèves des années supérieur il arriva finalement à se fondre dans la masse d'un groupe aux robes aussi noires que la sienne. A cette pensée il imagina la tête de son père s'il voyait tous ces garçons porter des robes, sans doute ne serait-il pas très heureux d'apprendre que son fils allait porter une robe pendant sept ans, il décida de garder cette information secrète. Le quai était retourné à son calme d'origine, avant que des centaines d'adolescents n'en prennent possession, finalement le groupe de première année se mit en marche.
Après une traversée du lac silencieuse il entrèrent dans le château par une porte qui ne semblait pas être la porte principale, Ythel nota également qu'aucune barque n'était déjà présente à leur point d'arrivée et en constata donc que les autres années prenaient un autre chemin... super, déjà qu'il allait devoir mettre un vieux chapeau devant tous ses futurs camarades il n'avait en plus pas le droit de passer par la grande porte, merci l'égalité.
Ils firent bientôt leur entrée dans ce qui semblait être la salle principale des lieux, quatre grandes tables parallèles s'y trouvaient, chacune déjà occupée par les élèves de chaque maison. Sans plus attendre il s'engouffrèrent entre les deux tables du centre pour se rapprocher du fond de la salle, ils ne pouvaient s'engager entre les tables qu'à deux de front ce qui permit au garçon d'observer le badge des élèves qui s'y trouvaient, s'il entendait Poufsouffle c'était à droite, Serdaigle à gauche. Il tenta d'apercevoir les deux autres tables les hauts chapeaux des élèves l'empêchaient de voir quoi que ce soit. Il n'avait plus qu'à espérer ne pas se retrouver dans les deux autres maisons, le groupe s'arrêta et il se trouvait en plein milieu ce qui voulait dire que la seule vue qu'il avait était celle des dos de ses camarades, maudissant sa petite taille il se mit sur la pointe des pieds pour voir ce qu'il passait, mais manqua de perdre l'équilibre et se dit qu'il allait rester bien sagement immobile.

Une voix qu'il décida être celle de la directrice de l'école coupa le silence de plomb installé dans la salle pour annoncer nouvelle après nouvelle, Ythel l'écoutait les yeux écarquillés. Bien que sa mère soit une sorcière ils ne recevaient pas de presse de ce monde à la maison, son père refusant catégoriquement qu'un hiboux vienne livrer le courrier, sa mère recevait donc le journal à son travail et ne jugeait probablement pas utile de rentrer en annonçant tous les drames qui s'étaient produits dans la journée. Vint ensuite le tour des nominations, ne pouvant rien voir d'où il se trouvait il n'écouta que d'une oreille distraite tout en regardant le plafond dont il venait de remarquer la présence, il devait admettre que lorsqu'il s'agissait de décoration les sorciers avaient un niveau admirable. Son oreille tiqua à "directeur de Serpentard" et grand bien lui en prit car il entendit peu après quelques cris à sa droite, complétant ainsi mentalement son schéma de la grande salle, il était prêt, où qu'on l'envoi il savait où aller, un poids disparut de ses épaules. Une fois le discours sur le Quidditch terminé la salle replongea dans le silence, la répartition ne devait plus être bien loin et Ythel jura intérieurement, si la répartition était par ordre alphabétique comme dans son école il serait dans les premiers... et il ne voyait aucun moyen de s'extirper de la masse compacte dans laquelle il se trouvait, il faisait la taille des filles sans pour autant pouvoir bénéficier de la galanterie qui leur était due. Priant pour que le géant devant lui s'appelle "Apple" il attendit la suite des évènements.


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Kit par Kath [Rentrée 2007] Une nouvelle ère 413578547
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[Rentrée 2007] Une nouvelle ère Icon_minitimeVen 6 Sep 2013 - 11:11
Chloé Hellsoft Ancien Personnage
Cette année, Chloé avait choisi une robe verte. Pas verte Serpentard, histoire que ses bien-aimés Gryffondor ne se sentent pas trahis. Non, vert pomme. Elle avait déjà porté du rouge l'année dernière, mais cette année, c'était du vert, et si la couleur ne correspondait pas au blason, l'intention était bien d'honorer la maison des serpent. Déjà, parce que c'était la maison de Margot, toute nouvelle directrice de l'école. Ensuite, parce que c'était la maison d'Art, nouveau directeur de Serpentard, qu'elle avait débauché pour donner les cours d'Astronomie. Fiennes ne devait pas être ravi de s'être fait voler un directeur de Département par l'Ecole de Magie, mais c'était un mal nécessaire. L'affaire Ana Sorden avait ébranlé la confiance des parents en la capacité de recrutement de la directrice. Ils avaient besoin d'être rassurés par les nouveaux enseignants - si nombreux, cette année! - et Art correspondait exactement au besoin: sorcier connu et respecté, ayant déjà fait ses preuves, avec un passé clair, sans ombres ni tâches. Il n'avait pas été très difficile de le convaincre.

Enfin, la troisième raison de la tenue de Chloé s'appelait Cécilya Richardson. La jeune fille avait été assassinée avec toute sa famille quelques jours auparavant. C'était une Serpentard, que Chloé ne connaissait pas, mais la simple idée que l'on puisse en finir aussi avec une adolescente innocente l'horrifiait. Le brassar noir tranchait sur sa robe, mais était lui aussi nécessaire. Deux rentrées de suite, deux années de deuil. Chloé n'en pouvait plus. Il fallait que ce cyle infernal cesse une bonne fois pour toutes.

Chloé se dirigea vers les portes d'entrée du château, prête à accueillir les nouveaux élèves. Avec un pincement au coeur, elle réalisa que c'était probablement la dernière fois qu'elle dirigeait la répartition. Margot n'avait jamais aimé guider les premières années, aussi s'en était-elle chargée. Mais le privilège revenait à la nouvelle directrice adjointe, Daisy, et peut-être qu'elle comptait se charger de la tâche. Seule son absence faisait de Chloé la responsable de la répartition... et directrice-adjointe temporaire. Heureusement que Lou passait ces deux jours chez ses parents! Peter et elle n'auraient pas beaucoup de temps pour s'occuper de leur vie privée avec cette rentrée.

La porte s'ouvrit, dévoilant la masse des premières années, impressionnés comme tous les ans.

"Bienvenue à Poudlard! Je suis Chloé Hellsoft, professeur de divination, directrice de Gryffondor et directrice-adjointe temporaire."

Ca faisait beaucoup de titres à retenir d'un coup, mais le dernier ajout changeait agréablement de la litanie qu'elle répétait tous les ans.

"C'est moi qui vais vous guider jusqu'à la Grande Salle, lieu ou vous serez répartis dans la maison qui vous correspondra le plus: Poufsouffle, Gryffondor, Serpentard et Serdaigle. Certains d'entre vous espèrent probablement aller ici plutôt que là, et seront peut-être surpris. Ce que je peux vous dire, c'est que toutes les maisons ont leurs qualités et leurs défauts, et que le Choixpeau fait toujours les bons choix."

Enfin, ça se discutait, mais le but était de rassurer les enfants. Certains subissaient une certaine pression familiale, même si ce sentiment était bien moins palpable qu'avant la guerre, et il était temps que tout le monde comprenne qu'il fallait être fier de ses couleurs, que leurs parents en aient porté d'autres ou pas.

"Ou que vous soyez, votre comportement influera sur votre maison: une infraction au règlement, de la mauvaise volonté, bref, toute action négative fera perdre des points, tandis que les bonnes idées, le volontariat, l'entraide, seront récompensées. A la fin de l'année, la maison avec le plus de points gagnera la Coupe des 4 maisons. Elle est allée à Poufsouffle l'année dernière, ce qui m'a beaucoup chagrinée... Je compte donc sur les futurs Gryffondor parmi vous pour être de bons éléments!"

Elle leur adressa un sourire malicieux, espérant par cette blague les avoir détendu, puis les invita à la suivre jusqu'à la Grande Salle. Un elfe apparu brusquement pour lui donner le choixpeau, le tabouret et la liste des nouveaux, ce qui effraya un garçon particulièrement petit. Ils franchirent la porte et elle contempla les anciens élèves attablés tandis qu'elle menait le cortège à travers la salle. L'absence d'Irving à sa table la rendit triste, mais s'éloigner de Poudlard l'aiderait sûrement à faire son deuil. Chloé s'arrêta au pied de l'estrade des professeurs, posa son matériel, et attendit patiamment que Margot fasse son discours. Le faire au début était une nouveauté, mais cette année était particulière.

Margot aborda tout d'abord le problème du London Eye, d'Ana Sorden et des mardoliens, avant de demander une minute de silence en hommage à Cécilya Richardson. La directrice des Gryffondor, arborant une mine de circonstance, jeta un oeil à la table des Serpentard. Les camarades de dortoir de la jeune victime faisaient grise mine. La jeune Emma Blackbonnes avait traversé beaucoup d'épreuve l'année dernière, et voilà qu'elle allait devoir gérer l'absence morbide d'une camarade de dortoir. Cheyenne Curtis semblait tenir le choc, mais Clara Guipure paraissait anéantie. La jeune fille d'habitude si pimpante jouait avec sa fourchette, ses mèches devenues ternes et raides tombant devant son visage, le teint particulièrement pâle et déprimé. Etait-elle si amie avec Cécilya? se demanda Chloé. La jeune Richardson n'était pas connue pour être appréciée et sociable, mais les professeurs ne savaient pas toujours ce qu'il se tramait dans la tête de leurs élèves.

En tout cas, la mort d'une camarade affectait toutes les maisons, constata Chloé. A la table des Poufsouffle, la jeune Artémis Nott était blême. Mais, si l'on regardait bien, son visage n'exprimait aucune tristesse: c'était un mélange de résignation, de terreur et de colère. Chloé cru comprendre: la presse parlait d'un mystérieux Vengeur Masqué qui éliminerait une à une les anciennes familles de Mangemorts... et les Nott en comptaient deux. L'enseignante espérait que, malgré la polémique que cela pourrait créer, le ministère n'hésiterait pas à protéger les familles, surtout les enfants. Mais le peu d'informations qui avaient filtré pour l'instant ne laissaient rien présager.

Une fois la minute de silence écoulée, Margot entama la longue liste des nominations, et notamment celle des Préfets-en-Chef: Jordan Nimbus dePompadour et Penny Hoverplane. Chloé avait la jeune fille en cours, connaissait vaguement le garçon, et savait qu'aucun des deux n'était surpris de sa nomination. Ils avaient autant la grosse tête l'un que l'autre, et devaient probablement trouver légitime et naturel d'avoir été nommés. Ils étaient tous deux d'excellents élèves, anciens Préfets. Mais leurs ego allaient vite se téléscoper, prédisait Chloé.

Margot avait enfin dit tout ce qu'elle avait à dire, et il était temps pour le Choixpeau de chanter sa chanson. Il ne se fit pas prier, fut applaudit. La chanson portait sur la nécessité du secret magique, sans grande surprise. Bien, il était temps de commencer la répartition. Chloé déroula le parchemin et lu le premier nom de la liste.

"Anderson, Lucy!"

Tiens, un nom qui lui était connu. Amely, Serdaigle et Préfète, excellente élève sauf en divination, beaucoup trop terre à terre. A quoi ressemblerait la cadette? La réponse ne tarda pas à venir: c'était une petite fille un peu enrobée, avec une démarche lourde et incertaine. Rien à voir avec son aînée! Chloé attendit qu'elle soit assise et la coiffa du Choixpeau. Le silence dura quelques secondes, avant que l'objet ne s'écrire:

- SERDAIGLE !

C'était donc de famille... Chloé enleva le couvre-chef et la petite parti rapidement vers la table qui l'accueillait à grand coups d'applaudissements nourris. Toutes les maisons adoraient avoir le premier réparti, ce qui était futile, mais immuable. Bien, maintenant, au tour du second...

"Bowen, Ythel!"

Citation :
Le jeu va se dérouler comme suit: lorsque Chloé appelera, en fin de message, le nom d'un élève, celui-ci devra poster après afin de décrire les sentiments et les pensées, les actions etc... de son personnage qui va s'asseoir sur le tabouret et voit le Choixpeau être posé sur sa tête. Le post se terminera à ce moment-là. Le Choixpeau postera ensuite son discours au creux de l'oreille de l'élève et le répartira, puis l'élève suivant sera appelé et devra poster, etc... Une fois votre nom appelé, vous avez 5 jours pour poster votre réponse, sans quoi nous passerons votre tour et répartirons directement votre personnage, afin que le scénario garde un bon rythme. Les autres joueurs et élèves déjà répartis peuvent poster comme bon leur semble dans le sujet, comme d'habitude.

L'ordre de répartition sera le suivant:

Ythel Bowen
Cordélia Harper
Carlick Lutz
Emy Yaxley
Alice Amnell
Garreth Keller

(et les PNJ non tonksés qui s'intercaleront par ordre alphabétique: Mickaël Horrocks, Lila McNeil et Louis Rivers)


Les messages postés avant le 17/12/16 par ce compte l'ont été sous le nom et par la joueuse de Chloé Hellsoft.
Ythel Bowen
Ythel BowenSa Majesté de l'humour
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Profil Académie Waverly
[Rentrée 2007] Une nouvelle ère Icon_minitimeVen 6 Sep 2013 - 12:19
C'était par ordre alphabétique ! C'était par ordre alphabétique ! Ça n'avait pas été annoncé comme tel, mais quelles étaient les chances dans une liste alphabétique que le premier appelé commence par A ? Pas si mince en fin de compte.... mais tout de même ! Il sentit du mouvement à sa gauche et en conclut que "Lucy" cherchait à sortir du lot, la foule regagna son calme et bien vite il entendit une voix, la première voix masculine de la soirée, le choixpeau envoya la petite fille à Serdaigle et Ythel sourit en entendant les acclamations, il ne s'était pas trompé sur la localisation de la table des bleus, c'était un bon point. Quand il entendit son nom il crut que ses jambes s'étaient dérobées sous lui, certes il préférait ne pas passer trop tard, quand il ne restait presque plus d'élèves et que chacun d'entre eux recevaient une attention trop importante, mais de là à passer deuxième ? Les gens n'avaient pas eu le temps de se désintéresser de la cérémonie ! Et puis Bowen, il n'y avait donc personne d'autre dans cette école avec un nom en A ? Ou même en B, le O n'était pas si bien placé !
Déglutissant avec peine il entreprit de faire bouger la montagne qui se trouvait devant lui et, étonnement, les élèves s'écartèrent facilement, voilà qui le changeait de l'école moldue où chaque pas était vécu comme une réussite personnelle. D'un autre côté cela pouvait être vu comme un certain soulagement de la part de ses camarades, heureux qu'un autre doive passer au bûcher avant eux. Quelle naïveté, ils y passeraient tous. Tous sans exception. Bientôt il sortit de la masse, le moment le plus compliqué était devant lui et le voilà confronté à une fourberie des plus villes, des marches ! Quel genre de sadisme avait habité les architectes lorsqu'ils décidèrent que chaque nouvel élève, terrifié de son état, devait grimper pour aller se mettre bien en avant et que personne n'en perde une miette ? Ce devait une répartition, une formalité administrative et il trouvait que cela ressemblait de plus en plus à une mauvaise pièce de comédie et qu'il en était le triste personnage central à qui tous les malheurs arrivaient sans qu'il ne puisse s'en offusquer qu'en aparté avec des spectateurs qui, complices de la farce, se contenteraient d'applaudir au levé de rideau.
Malgré tous ses doutes il arriva au tabouret sans encombres et se retourna vers la salle. Il prit une profonde inspiration. L'heure était venue, doucement il s'assit et se laissa poser le Choixpeau sur la tête.

*Heu... bonjour monsieur Choixpeaux ?*

C'est à ce moment là qu'il se rendit compte que, même en pensée, il avait un accent gallois assez prononcé pour lui faire frôler le ridicule. Ô joie, il était sous les coutures d'une entité qui allait décider d'une bonne partie de ses sept prochaines années et il commençait "l'examen" par lui montrer qu'il était incapable de parler anglais sans faire rire ses interlocuteurs. Y avait-il une maison pour les clowns ? Elle lui conviendrait particulièrement. Il chassa cette pensée en un éclair, si ce Choixpeau était destiné à lire en lui toutes ses qualités et défauts il aurait vu cet accent quoiqu'il ait pensé. Calme. Calme. Calme. Tout se passera bien, rappelle toi, à gauche Serpentard ensuite Serdaigle, Poufsouffle et enfin Gryffondor. Au pire suivre les voix.

Défi:


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"Mais je suis trop con pour mentir je vous dit !"
Haytham Pullman
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[Rentrée 2007] Une nouvelle ère Icon_minitimeDim 8 Sep 2013 - 17:19
Quand la directrice Margot Adamson pénétra dans la Grande Salle, Haytham et ses collègues étaient déjà installés à leurs places respectives. Le professeur Pullman ne semblait pas encore se rendre compte de ce qui était en train de se passer autour de lui. Depuis qu'il avait été accepté au remplacement de Mrs. Bibine, les évènements s'étaient déroulés avec une incroyable simplicité qui laissait Haytham encore un peu perplexe. Presque du jour au lendemain, son statut avait radicalement changé. Lui qui était quelques semaines auparavant encore vendeur sur le Chemin de Traverse était à présent assis entre le professeur de potion et celui de botanique dans la Grande Salle de Poudlard. Gros changement, en effet.

Et pourtant, il lui avait simplement fallu aller à Poudlard, s'entretenir avec la directrice, s'installer dans ses appartements, revêtir sa robe de sorcier et aller s'installer dans la Grande Salle.  Et voilà, sa nouvelle fonction se concrétisait enfin. Un sentiment étrangement mêlé d'excitation, d'anxiété et de crainte le faisait tapoter nerveusement de ses doigts la table devant lui.

Se penchant en avant, Haytham fit le tour des visages de ses collègues d'un coup d'oeil. Il fut déçu de ne reconnaître aucun personnage familier qui eût pu l'aider à se rassurer un peu. Finalement, il se retrouvait dans le même état d'appréhension que les premières années qui arriveraient bientôt. A la différence près qu'il connaissait au moins le château. Et pourtant, la cérémonie allait bientôt débuter, et c'était à peine s'il connaissait le nom des autres professeurs.

A les voir discuter entre eux, les membres du personnel enseignant semblaient se connaître. Haytham pensait être le seul nouveau professeur, mais en se penchant de nouveau et regardant vers la droite, un nom lui vint quand il s'attarda plus particulièrement sur le professeur d'Astronomie. Art Haddock. Il avait récemment lu son nom dans la presse sorcière, dans un article parlant de sa nomination en tant que professeur à Poudlard. Mais avant cela, il le connaissait déjà en tant que sous-directeur du département des mystères. Une vrai pointure, d'après ce qu'il en savait. Une crème ayant exercé des postes des plus prestigieux, et qui venait enseigner à présent à Poudlard. Haytham avait veillé à se renseigner un peu avant de venir. D'ailleurs, maintenant qu'il le voyait en vrai, Haytham trouvait que le personnage correspondait tout à fait au poste. Dans sa robe, il avait l'air d'un homme illustre et respectable, assagi par son expérience.

Le professeur Pullman en était en fait tout le contraire. Il déglutit en se rasseyant au fond de son siège, sentant ses joues se réchauffer et son cœur battre un peu plus vite. Si l'on le comparait à ses collègues, Haytham semblait n'être qu'un ersatz de professeur. Une copie pâle et grotesque d'enseignant. 

Et pourtant, s'il était là, il devait y avoir une bonne raison. On lui confiait une responsabilité immense, et Haytham comptait bien honorer son poste. Quand elle eut serré la main du professeur à côté de lui, Margot Adamson se déplaça vers Haytham. Il se leva, et en plus de sa poignée de main, lui offrit un grand sourire. La femme qu'il avait en face de lui forçait le respect. Haytham était à peu près au fait de tout ce qui s'était passé l'année précédente, et la fonction qu'elle exerçait à présent ne lui avait pas été donnée gracieusement. Diriger une institution comme Poudlard devait représenter un investissement immense, relevant presque de la passion. Et puis, faire face aux évènements extérieurs tout en protégeant les élèves, ce ne devait être non plus une partie de plaisir. Mais à la voir, se déplacer avec dignité d'un pas ferme, cette femme inspirait la confiance. Haytham pouvait difficilement ne pas lui donner la sienne : elle l'avait engagé, tout de même. Elle avait beau avoir été autrefois chez les Serpentards, elle avait fait preuve d'un courage extrême en faisant ce choix.

Tout juste la directrice venait-elle se s'installer à sa place, au centre des professeurs, que la grande porte s'ouvrit et que les élèves déferlèrent en masse, dans un immense brouhaha qui trahissait une certaine excitation. Haytham, qui détacha ses yeux du merveilleux spectacle qu'était le plafond magique, partageait cette même excitation, doublée par une profonde nostalgie de ce temps joyeux où il était élève encore à Poudlard. Mais cette fois-ci, il voyait la scène à l'envers, avec suffisamment de recul pour pouvoir scruter chaque élève de chaque maison et d'étudier leurs comportements.  Malgré les années, rien n'avait changé depuis son époque. C'était les mêmes élèves, aussi insouciants, qui s'installaient sur les mêmes tables en racontant les même bêtises. Quoique, ils n'étaient pas forcément tous aussi insouciants les uns les autres.

Ce fut en suite au tour du professeur Hellsoft de traverser la Grande Salle tandis que le silence se faisait parmi les élèves. Suivie par les nouveaux élèves qui, groupés et impressionnés par la salle, ressemblaient à des petits canetons derrière leur maman canne, Chloé Hellsoft transportait le célébrissime Choixpeau Magique dont le jugement avait une incidence si grande sur ces jeunes sorciers.

Mais alors que Haytham pensait que la cérémonie allait débuter, le professeur vit les élèves se tourner vers leur directrice avec une certaine appréhension, l'incitant à en faire de même. Le discours d'Adamson, qui s'annonçait d'abord banal et à la visée simple d'introduire la cérémonie, prit une tournure plus grave lorsqu'elle en vint à l'affaire Sorden. Haytham était au courant, bien entendu. Non seulement l'avait-il lu dans la presse, comme tout sorcier qui se renseigne, mais aussi avait-il eut les témoignages de ses élèves, à Sheffield, qui lui avaient raconté leurs vécus personnels. Les Mardoliens... Haytham savait peu de chose à leur sujet, un peu comme tout le monde. Mais maintenant qu'il était à Poudlard, mieux valait qu'il s'y intéresse un peu plus. Poudlard était décidément un terrain de jeu politique très apprécié.

Bien sûr, la directrice Adamson cherchait au mieux à restaurer une confiance entre le personnel enseignant et les élèves à travers ce discours. Mais le défi était de taille, car l'affaire Sorden laisserait une trace, c'était fatal. Haytham aurait, en tant de nouveau professeur, d'autant plus de méfiance des élèves à son égard qu'ils ne le connaissaient pas. Mais savoir qu'il en connaissait déjà un certain nombre lui permettait de se détendre un peu. 

L'atmosphère pesante de la salle qu'avait fait plané les paroles de la directrice sembla s'alourdir encore un peu plus lorsqu'elle fit référence au brassard noir que l'ensemble de l'équipe pédagogique arborait. On pouvait d'ailleurs difficilement le distinguer sur la robe de Haytham, noire et très sobre, extrêmement basique. Néanmoins, tandis que sa robe brillait, le brassard contrastait par sa couleur mate. Haytham, qui lorsque l'on lui avait demandé de le porter, n'était encore pas averti du drame auquel il faisait référence, avait été particulièrement horrifié. La guerre avait beau être finie, le château reconstruit, que la terreur ne disparaissait toujours pas. Pouvait-on espérer y voir un jour une fin ? Haytham trouvait répugnant le fait de s'attaquer aux enfants et le fait d'y penser le mettait en colère.

Ce fut absolument plus agréable lorsque, par la suite, la directrice changea de ton et annonça les professeurs. Haytham eut l'impression de pouvoir de nouveau respirer, et ses muscles se détendirent. Néanmoins, cela ne dura que l'espace d'un instant, avant que le professeur de vol de soit envahi par une forte anxiété. Haytham attendait son tour tandis que ses mains s'entrechoquaient de façon mal rythmée à chaque nom prononcé. Lorsque ses voisins furent de nouveau assis, Haytham se leva, peut être un peu trop brusquement, et écouta sa présentation en souriant nerveusement. Un peu avant que les applaudissement ne se soient estompés, Haytham s'était déjà assis - ou plutôt laissé tomber - sur son siège, et poussa un long soupir de soulagement. Alors qu'il s'apercevait que son collègue voisin le regardait, Haytham se redressa vivement écouta de nouveau Prof. Adamson.

Après qu'elle eût présenté les préfets et prononcé ses derniers vœux, l'intérêt des élèves, tout comme celui de Haytham, se portèrent sur le Choixpeau qui chanta sa traditionnelle chanson. Cela faisait si longtemps que Haytham ne l'avait pas entendue. L'écouter de nouveau renforça son enthousiasme.

Et enfin, le spectacle amusant allait commencer. C'était toujours drôle et émouvant de voir les nouvelles années, toutes terrorisées, s'avancer à pas craintifs vers le Choixpeau et de subir son jugement. Surtout que l'entité avait tendance à les brusquer un peu. Les jeunes Anderson et Bowen semblaient ne pas se distinguer des premières année que Haytham avait déjà vu. Anxieux, ils s'étaient avancé tout deux avec le même manque d'assurance. Bien qu'ils ne le regardaient pas, Haytham leur adressa un sourire encourageant.

" Bienvenue à Poudlard. " dit-il doucement pour lui. 


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Team Ornithorynques

 
Steven Harrisson
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[Rentrée 2007] Une nouvelle ère Icon_minitimeDim 8 Sep 2013 - 17:52
- N'oubliez pas d'enfiler vos robes ! Je repasserai vous voir."

Steven ferma la porte du compartiment des premières années auxquelles il venait d'annoncer que leur arrivée à Poudlard était imminente. C'était le dernier compartiment du wagon où il avait dû faire sa ronde. Ce n'était pas le rôle d'un préfet ça ? Et bien si mais le Poufsoufle en était un pardi ! Il arborait fièrement l'insigne portant la lettre "P" sans en prendre la grosse tête. Il était très fier de représenter Poudlard ainsi et était très reconnaissant envers l'équipe enseignante de l'avoir choisi lui ! Il ne s'était d'ailleurs toujours pas remis des émotions qu'il avait éprouvé quand la traditionnelle lettre de Poudlard était arrivée avec à l'intérieur la liste de fournitures, le jour et l'heure de départ du Poudlard Express et... un insigne flambant neuf avec un morceau de parchemin lui annonçant qu'il avait été nommé préfet. Il se rappelait très bien de comment il avait réagi et de ce qu'il était en train de faire. Il était en train de remplir le sucrier de sucre, dans la cuisine familiale chez sa mère, en compagnie d'un balai qu'avait ensorcelé sa mère, et qui balayait le carrelage de la cuisine. Sa mère l'avait alors appelé du salon pour lui dire que la lettre de Poudlard était arrivée. Laissant sa tache en suspend, le Poufsouffle s'était hâté de quitter la cuisine et, dans la précipitation, avait marché dans les balayures du balai enchanté avant de se faire taper par cet objet barbare. Sa mère, en entendant le cri de surprise et de douleur de son fils, lui avait alors crié: "Ah oui, j'ai ensorcelé le balai pour qu'il balaye mais aussi pour qu'il assomme quiconque marcherait dans les balayures ! Sors de la cuisine, il peut pas aller plus loin !" Après s'être débarrassé du balai fou en passant la porte entre la cuisine et le couloir, Steven avait ouvert sa lettre avec pour seule envie, voir ce qu'on lui demandait d'acheter pour cette nouvelle année scolaire. Mais il avait tout lâché ce qui était liste de fournitures et papiers administratifs quand ses doigts étaient entrés en contact avec l'insigne officiel. Une explosion de joie avait alors retentit dans le salon entre lui et sa mère. Rien ne pouvait rendre si fière Mme Winston. Son fils choisi parmi tant d'autres, comme préfet. Depuis ce jour, elle chantonnait sans cesse et était de très bonne humeur, ce qui n'était pas mal non plus.

Il était donc là dans le Poudlard Express, son insigne bien accroché sur sa robe de sorcier, à passer de temps en temps la tête dans les compartiments pour dire que la gare de Pré-au-Lard n'était plus très loin et pour les retardataires qu'il fallait se changer. Une petite réunion s'était tenue dans un compartiment officiel et réservé avec tous les autres préfets pour qu'ils reçoivent leurs premières instructions. Le tour de garde s'était très bien passé et le Poufsouffle retournait dans son compartiment pour s'appéter à descendre du train qui ralentissait. Il lui semblait avoir aperçu tout à l'heure Peder mais sur le chemin il ne retrouva pas son ami. En passant devant un compartiment rempli de première année il avisa la petite Harper, la petite cousine de Cassandre Harper, son homologue féminine de Gryffondor. Elle semblait animé son compartiment et tous les petits nouveaux l’appréciait sûrement déjà.

- "Vous êtes prêts ? Demanda-t-il en entrouvrant la porte du compartiment. On arrive. Veillez à ce que vous n'oubliez rien ! Le train repart direction de Londres et ne reviendra qu'aux vacances de Noël pour ceux qui rentrent chez eux ! Bonne rentrée ! J'en retrouverai peut-être certains d'entre vous dans la salle commune des Poufsouffles !"

Sur ces mots il referma la porte et s'éloigna. Il retrouva son compartiment, ainsi que Gregory et David, ses camarades de dortoir. Il signala aux deux autres qu'il avait fini et se laissa tomber sur la banquette. Son chat qui l'avait attendu sauta sur ses genoux en poussant un petit miaulement trop mignon et Steven se mit à lui gratter le cou en écoutant distraitement la conversation de David et de Gregory qui débattaient des exploits des équipes de Quidditch de cet été. La conversation tourna bientôt sur l'épisode de l'attentat mardolien sur le London Eye en plein cœur de Londres devant des centaines de moldus pendant le concert du célèbre groupe Voldy. Steven détourna la tête en essayant de se concentrer sur les ronronnements de Charly. Mais la scène lui revint tout de même en tête: Amély, debout devant un Oubliator en train de lui effacer la mémoire. Jamais il n'avait espéré une seule fois voir sa meilleure amie être soumise au sortilège d'amnésie. Tout ça à cause de ces fichus mardoliens et de leur ambition profonde de faire tomber le secret magique. Le Poufsouffle secoua vivement la tête pour chasser ses pensées et fut heureux de constater que la conversation de ses camarades s'était à présent dirigée vers les sélections des équipes de Quidditch. Ah les sélections. Son balai l'attendait dans sa valise et il avait hâte de monter dessus pour passer les sélections. IIl avait bien l'attention d'épater Nora puisqu'il s'était beaucoup entraîné avec son père et de ce fait, s'était grandement amélioré ! Avec un sourire il songea à Gillian qu'il retrouverait sur le terrain pour jouer elle aussi dans l'équipe en tant que Poursuiveuse. Le sifflet du train retentit au loin et la gare de Pré-au-Lard apparut alors par la fenêtre. Des bruits de mouvements se firent entendre dans tout le wagon et Steven se leva, vérifia que sa baguette était bien dans sa poche et sortit du compartiment.

En descendant du train il aperçut les calèches de Poudlard sans cheval et se dirigea vers l'une d'elles. Il monta en compagnie de David et Gregory et il reconnut sur la baquette en face d'eux Lys Blues, une fille de leur maison qui entrait en quatrième année avec à ses côtés Devin Downpour. Une calèche remplie de Poufsouffles ! Il salua ses deux camarades pendant que la calèche s'ébranlait et porta son attention sur le paysage qui défilait sous ses yeux. Poudlard et ses hautes tours ne tardèrent pas à se dessiner à l'horizon et la calèche s'arrêta enfin devant les hautes portes en chêne déjà ouvertes et par où s'infiltraient des groupes d'élèves pour se rendre dans la Grande Salle où allait se tenir la Répartition et le banquet de début d'année. Steven gravit les marches de pierre et s'engouffra dans le hall d'entrée. A côté de l'escalier de marbre, les sabliers géants du décompte des points pour la coupe de 4 maisons étaient vides et attendaient qu'on les remplisse ou qu'on les vide. En pénétrant dans la Grande Salle dont le plafond magique prenait les couleurs crépusculaire de l'extérieur, un frisson parcouru son dos, et voilà, il était de retour à Poudlard. Mais cette fois en portant l'insigne de préfet. Il se dirigea vers la table des Poufsouffles en parcourant la salle des yeux et fut heureux de reconnaître une tignasse blonde assis à la table de sa maison. Il s'approcha de Peder et s'assis à ses côtés. David s'assit à sa gauche et Gregory en face de ce-dernier et s'adressa à son camarade en éclatant de rire.

- "Quand est-ce que t'arrêteras de grandir ? J'ai l'air de quoi moi à côté de toi ? Tu fais au moins dix centimètres de plus que moi là ! Je rigole ! Tes vacances se sont bien passées ? Moi super ! Avec la bonne nouvelle ! Il pointa du doigt son insigne et décocha un clin d’œil à Peder. Mais bon, ça veut dire de nouvelles responsabilités aussi."

Il songea à toutes les choses qu'il aurait sans doute à faire en plus des cours, des devoirs et des révisions pour les BUSEs. Être préfet apportait aussi des inconvénients ! Bon d'accord y avait aussi de bonnes choses comme la salle de bain des préfets, exprès pour eux. Bon mais il ne fallait pas prendre la grosse tête. Il s'aperçut alors de la présence de Nora en compagnie d'Artémis à deux places en face de lui.

- "Eh salut les filles ! Vous allez bien ? Prête pour le Quidditch, Nora ? On compte bien gagner une nouvelle fois ! Moi je suis fin prêt pour passer les sélections ! Tu vas pas me croire mais j'ai réussi à convaincre ma mère ! Je suis super content ! Ah voilà les premières années !"

En effet pendant qu'il discutait, la Grande Salle s'était complètement remplie et les portes s'étaient ouvertes sur le professeur Hellsoft qui menait les premières années. Le silence se fit et toutes les têtes se tournèrent vers le rang qui suivait le professeur de Divination. Certains avait l'air angoissé, d'autres non tandis que beaucoup d'entre eux semblaient émerveillés. Une fois que les nouveaux élèves eurent pris place le professeur Adamson se leva et le silence se fit plus profond. En tant que directrice elle allait prononcer son discours de bienvenu. Elle fit la blabla habituel avant de mentionner le nom de Minerva McGonagal qui fut accueilli par un tonnerre d'applaudissements. Une grande directrice McGonagal ! Une très grande ! Mais Steven était sûre que son ancienne professeur de potions allait être autant à la hauteur. Cette-dernière parla ensuite des événements de l'été et de l'année dernière en passant par l’arrestation d'Ana Sorden, de l'attentat mardolien à Londres et de l'assassinat des Richardson. La mention de Cécylia sembla plonger tous les élèves, surtout de Serpentard, dans une profonde tristesse. Steven n'avait pas connu la jeune fille mais elle était sans doute formidable d'après la directrice. Margot présenta ensuite les nouveaux professeurs suivi à chaque fois par des applaudissements, puis de la nomination de Jordan en tant que préfet-en-chef et enfin de la nomination des autres préfets. Quand il entendit son nom prononçait devant tout Poudlard, Steven sentit ses joues s'embraser et il baissa les yeux, gêné. Il avait tout de même le sourire et jeta des regards vers les autres tables pour localiser ses collègues. Emma, à la table des Serpentards, semblait profondément bouleversée, il avisa Cassandre derrière lui mais ne repéra pas Amély. Il était entouré de fille. Mais bon qu'importe, cela ne l'empêcherait pas de mener à bien sa tâche. 

Après l'annonce des capitaines des équipes de Quidditch, chacun ponctuait d'applaudissements, le professeur Adamson laissa la parole au professeur Hellsoft pour la Répartition. Cette-dernière se leva et appela la première de la liste, une Anderson. Pendant que la petite coiffa le vieux Choixpeau rapiécé, Steven se souvint avec nostalgie de sa répartition, il avait coiffé le Choixpeau qui n'avait pas beaucoup hésité et l'avait envoyé à Poufsouffle. Que de bon souvenir songea-t-il en un soupir pendant que la petite Anderson était envoyée à Serdaigle avec sa grande soeur. Il se pencha alors vers Peder pour lui murmurer à l'oreille que cette année s'annonçait bien. Oui une bonne année en perspective, comme l'avait dit Margot.
Le Choixpeau Magique
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[Rentrée 2007] Une nouvelle ère Icon_minitimeDim 8 Sep 2013 - 18:57
Margot Adamson était la meilleure chose qu'il soit arrivé à Poudlard, le Choixpeau pouvait vous le dire. Enfin un directeur qui écoutait son avis! Lui qui avait râlé que le prochain au post soit un vil Serpentard avait rapidement changé d'avis lorsque la nouvelle dirigeante de l'école avait commencé à discuter avec lui avant de prendre certaines décisions importantes. Enfin quelqu'un qui avait un peu de jugeotte et ne s'en remettait pas qu'aux peintures - fort démodées soit dit en passant - de ses pairs!

Cet été mouvementé, pour la première fois depuis 1000 ans que durait sa vie de Choixpeau, faisait qu'il se sentait rajeunir. Il avait d'ailleurs convoqué secrètement un elfe pour lui raccommoder les coutures (épisode très douloureux, il n'était pas prêt de recommencer. Il n'avait pas réalisé qu'il était autant déchiré que ça), et lui donner un petit coup de brosse. Il voulait être im-pe-cca-ble pour la première répartition sous l'égide de Margot Adamson. Ah, s'il s'était douté de ce qu'elle deviendrait lorsqu'il l'avait répartie, voilà 37 ans... La vie vous réservait parfois d'agréables surprises.

Le Choixpeau avait également apporté un soin tout particulier à sa chanson de rentrée. Il y avait travaillé assidument, particulièrement sur les accords. C'était un air fort, joyeux, avenant, au rythme soutenu, vibrant. Elle comptait deux strophes de plus qu'à l'accoutumée et il s'était moins attardé sur la description des maisons que sur l'héroïque combat contre HBF de sa nouvelle idole. Il avait parlé de la traîtrise, de la menace et de la nécessité du secret magique. Il espérait que le message avait été assez clair, et que tout le monde se rangerait derrière Margot, comme elle le méritait. Il lui donnerait toutes les infos sur la psychologie de Fiennes, de Mardo... ah non, lui, il ne le connaissait pas. Enfin, il le connaissait probablement, tous les sorciers anglais passaient par la case Choixpeau, mais celui-ci s'était judicieusement choisi un surnom. Le gueux. Il ne lui permettrait pas de s'approcher à nouveau de Poudlard pour porter préjudice à Margot. Jamais. Il utiliserait tout son pouvoir, toute son influence pour protéger Poudlard. Comme il l'avait promis aux quatre fondateurs bien des siècles auparavant.

Le Choixpeau était donc fin prêt et mort d'impatience lorsqu'un elfe vint le chercher, le juchea sur son tabouret et l'apporta au professeur Hellsoft. Celle-ci ne fit aucune remarque sur son nouvel état respendissant, ce qui vexa le Choixpeau. On lui accordait toujours si peu d'attention en dehors du bureau directoral, il en avait oublié ce que c'était. La directrice des Gryffondor devait être trop occupée à apprendre à dire "bisou" en finnois (suudelma, il le savait, il avait appris le finnois un jour en scrutant la tête du professeur Virtanen) pour remarquer que lui aussi, il était beau et fort. Sur ce point, il était d'accord avec Cassandre Harper, les relations entre enseignants étaient une vraie plaie.

Il fit son entrée, écouta le discours de sa nouvelle directrice et entonna sa chanson. Il cru sentir l'assemblée particulièrement attentive, ce qui le motiva. Il chanta fort et bien, autrement dit fort bien, reçu des applaudissements dûement mérités. "Thadaaam!" songea-t-il en posant la note finale. Il espérait que Margot le complimenterait à la fin du banquet!

Mais son travail annuel commençait à peine, venait à présent le moment important: la répartition. C'était le moment ou lui avait tous les pouvoir, et surtout le pouvoir, le Précieux. Il avait décidé de bien des vies en mille ans, il avait fait basculer des destins, provoqué des guerres, créé de grands magiciens... et personne ne le savait. Pour les guerres, tant mieux, pour les grands magiciens, c'était frustrant. Tout le monde sous estimait le Choixpeau, personne ne le remerciait jamais. Mais ça, c'était avant. Le Choixpeau inspira profondément comme la première élève arrivait. Réussirait-il son défi Timmy cette année?

Le défi Timmy, c'était la hantise du Choixpeau, nommé ainsi en hommage à Tim Sameo, élève rentré à Poudlard en 1283, réparti à Serpentard après plus de 15 minutes passé sous son toit. Il n'avait jamais rencontré un esprit aussi embrouillé, aussi retors et complètement honnête, aussi courageux et froussard à la fois. Le pire, c'était que le gamin était plus malicieux que Mary Coldwater et les frères Weasley réunis. Il avait argumenté avec lui à n'en plus finir, signalant à chaque fois qu'il s'apprêtait à l'envoyer dans telle ou telle maison, pourquoi selon lui il ne s'y sentirait pas bien. Le Choixpeau avait fini par craquer et avait envoyé le jeune né-moldu à Serpentard pour lui faire les pieds. Mais le plus triste dans tout ça, c'était que Tim s'y était senti particulièrement bien, avait gagné le concours du meilleur Chaudron en fromage trois années de suite puis était devenu Ministre de la Magie! Le Choixpeau ne s'en remettait toujours pas, et chaque fois qu'il croisait l'un de ses descendant, il était particulièrement condescendant avec lui.
Bref, quoiqu'il en soit, le défi Timmy était le petit nom que le choixpeau donnait aux élèves qui s'avéraient impossible à répartir en moins de cinq minutes. Chaque année, il y en avait, et chaque année le Choixpeau luttait contre la montre pour les répartir décemment sans se laisser embobiner par leurs airs angéliques.

La première répartie cette année n'était heureusement pas une descendante de Tim Sameo. Lucy Anderson cachait des trésors d'ingéniosité sous ses airs stupides, et il l'envoya à Serdaigle sans même réfléchir. On appela ensuite Ythel Bowen. Le petit était assez marrant, et pas très difficile à répartir. Il avait un esprit enfantin bien de son âge, et le Choixpeau lui souhaita secrètement de grandir sans problèmes et de devenir un petit trublion qui ferait souffrir Chloé Hellsoft. Mais pas trop, histoire qu'il n'aille pas embêter Margot après.

"Hum hum... Pas courageux pour deux sous et respectueux du règlement? Tu n'as pas grand-chose d'un Gryffondor. Juste, en revanche, loyal, respectueux... Eh, il n'y a pas place au doute jeune homme, tu te sentiras parfaitement à ta place chez les... POUFSOUFFLE!"

Et hop, un de moins. Le Choixpeau était satisfait de ce début de répartition. Restait à espérer qu'il n'y aurait pas de descendant de Tim Sameo cette année. Il ne se ferait pas tonkser. Oui, parce les Tonks étaient très doués aussi pour l'enturlupiner. Enfin, il n'en avait vu qu'une, mais il paraissait qu'elle avait eu enfant avec Remus Lupin, qui lui même avait été dur à répartir. Alors, imaginez, un mix des deux. Un Loup-Garou métamorphomage... La maison des ornithorynques manquait vraiment à cette école.

"Harper, Cordélia!"
Emma Blackbonnes
Emma BlackbonnesApprentie au Département des Mystères
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[Rentrée 2007] Une nouvelle ère Icon_minitimeLun 9 Sep 2013 - 2:05
le 1er septembre 2007,

Cher journal,

Enfin, je crois que c'est comme cela qu'on commence un journal intime, en réalité je ne sais pas vraiment et je me sens un peu idiote. C'est bien la première fois que j'écris ce que je ressens ou ce qu'il s'est passé dans ma vie, je n'en ai sûrement jamais ressenti le besoin et pour être honnête, jamais vu l'utilité. A quoi pourrait bien me servir un journal pour relater ma petite vie sans intérêt ? Mis à part les événements de l'année écoulée. C'est d'ailleurs sur conseil de ma psychomage que je te tiens entre mes mains petit cahier à la couverture en velours vert. Un cadeau de grand-mère Nott pour ma nomination en tant que préfète. Un poste que je ne pensais vraiment pas occuper après tout ce qui s'est passé cette année, après l'affaire avec Ana Sorden, cette HBF de malheur.

Je fais encore des cauchemars la nuit alors oui, peut-être est-il utile que j'écrive entre tes pages, désormais tu seras le Précieux, à moins que tu ne préfères un autre nom ? Que dirais-tu de Timmy ? Ainsi lorsque je voudrais écrire ce que je ressens ou ce que je pense, il faudrait que je l'écrive rapidement afin que personne ne me voit, ce serait alors le défi Timmy. Qu'en penses-tu ? Je suis vraiment idiote hein ? Comme si tu allais me répondre, tu n'es qu'un cahier, un vil cahier qui essaye de me persuader que tous mes problèmes vont se résoudre parce que j'écris. Mais finalement même si tu t'appelais Jeremiet, nom assez bête quand on y pense, je me demande d'où je sors ça. Enfin, c'est sans doute sans importance, enfin j'imagine, tout comme le fait que j'ai entendu, l'autre jour, à Ste Mangouste un homme, sans doute assez dérangé mais cela ne me regarde pas, dire qu'il voulait tonkser quelque chose ou quelqu'un je ne me rappelle plus très bien. Je me demande bien ce qu'il voulait dire par là, peut-être voulait-il simplement danser avec quelqu'un, je l'ignore, enfin toujours est-il que ne me suis pas attardée auprès de cet hurluberlu.

Tu as vu ? Je parle, je parle et je parle encore, enfin j'écris. Mais finalement à aucun moment je ne t'ai parlé de mon esprit déchiré. Je dois avoir encore tellement honte de ce qui s'est passé, de ce que cela a impliqué, je ne pourrais jamais me le pardonner quoique dise ma psychomage, qui est bien gentille, mais ne m'aide, hélas, pas comme je le souhaiterais. Oui cette Madame Scarlett Suudelma est vraiment quelqu'un de sympathique, malheureusement, la seule aide que l'on puisse réellement m'apporter pour que je puisse vraiment trouver la paix serait de m'effacer la mémoire. A cette condition seulement, un jour quelqu'un pourra peut-être enfin crier "Thadaam, elle est guérie !". Cela n'est pas prêt d'arriver, Alastair est venu me voir plusieurs fois pendant les vacances, prétextant des visites à mon père mais je sais qu'il s'inquiète pour moi, comme tout le monde autour de moi. Je ne suis pas aveugle, je vois bien le regard peiné de maman qui sait parfaitement qu'elle ne peut pas m'aider, je vois bien que ça la tue de l'intérieur de me voir souffrir et encore, je vais mieux, beaucoup mieux. Moi qui avait peur de leur réaction, qu'elle idiote j'ai été, je pensais qu'ils me gronderaient, seraient déçu et en colère pour ce que j'avais fait, pour avoir été trop naïve et avoir cru Sorden mais ils n'ont pas été gueux, au contraire, je ne pensais pas qu'ils auraient eu aussi peur pour moi. Je croyais, à tort, qu'il n'y avait que Lucas qui comptait, qu'ils exigeaient de moi d'être parfaite en toute circonstance comme maman et comme l'éducation qu'elle a reçu par ses parents. Le visage que je montre à grand-mère Nott, celui qu'elle même a dû arborer. J'en ai un tout différent avec mamie Blackbonnes, enfin pas tellement au final, elle aussi est assez stricte moins tout de même, elle fait des câlins parfois, souvent quand j'étais petite. Evidemment, maintenant toute la famille est au courant pour moi, alors tout le monde prend des gants, tout le monde est gentil.

Le point positif à tout cela c'est que j'ai enfin compris que quoi que je fasse mes parents seront toujours derrière moi pour me soutenir et qu'ils m'aiment de tout leur cœur, je suis ce qu'ils ont de plus précieux avec Lucas et ils m'ont affirmé qu'ils feraient toujours tout pour nous protéger tous les deux quoique cela leur en coûte. Je crois qu'ils ont essayé de me faire comprendre qu'ils pourraient aller loin, même très loin pour notre bien-être. Et comme promis, ils m'ont soutenu pendant le procès, une nouvelle épreuve, tous les regards fixés sur moi et toutes les oreilles attentives à mes paroles. Je ne me suis jamais sentie aussi mal à l'aise que ce jour là, je m'étais interdit de pleurer et j'ai tenu bon, même quand j'ai croisé son regard glacé, mais mon père m'a pressé doucement l'épaule pour me donner du courage, je n'étais plus seule pour affronter tout cela. Et finalement, elle a été condamnée à la hauteur de ses crimes. Je crois que je suis soulagée, je n'ai plus de raison d'avoir peur mais le visage de Flora continuera toujours à hanter mon esprit, je ne pourrais jamais oublier, même si je sais maintenant qu'en réalité, je n'ai jamais vu la vraie Flora, la petite n'en est pas moins morte par ma faute.

Finalement, c'est vrai que ça fait du bien d'écrire ce que je ressens, du moins sur cette affaire. Je t'ai parlé de ma nomination en tant que préfète un peu plus tôt, tu te souviens ? J'ai été très heureuse de recevoir cette insigne, j'ai l'impression que je vais pouvoir montrer ce que je vaux réellement et me permettre de tourner un peu la page peut-être, c'est sans doute une idée du professeur Adamson qui, j'ai l'impression, s'en veut, mais il n'y a pas de raison, ce n'est pas de sa faute, c'est celle de Sorden et des Mardoliens. Je les déteste, plus que cela encore, je les hais, sans eux rien ne serait arrivé, rien du tout, pas d'attentat en Laponie, pas de disparition à Londres, pas d'assassinat d'une petite fille innocente, tout cela à des fins politiques, tout ça pour rompre le secret magique. Mais il ne doit pas être rompu, les moldus ne comprendraient pas notre monde et je crois que nous ne sommes pas encore prêt à comprendre le leur. Je ne pense pas que le MIM au pouvoir soit quelque chose de bénéfique mais après tout je n'y connais rien, je ne suis qu'une gamine n'est-ce pas ? Cependant, je suis suffisamment intelligente pour comprendre que le pouvoir réside la où les gens se le figurent.

Toutefois, je ne comprends pas cet espèce de meurtrier qui se fait surnommer le vengeur masqué qui tue les familles de sang-pur les unes après les autres. Est-ce par plaisir, parce qu'il aime décimer des familles entières ou parce qu'il essaye de faire passer un message ? Je l'ignore mais j'ai peur, terriblement peur, pas vraiment pour moi parce que j'ai la sensation que ma famille ne sera pas visée dans les premières mais après les meurtre des O'Connor, après le meurtre de Cécilya. Cécilya, rien que prononcer son nom me rend triste, ne vois-tu pas les larmes couler le long des mes joues et venir s'écraser sur tes pages jonchées de mon écriture brouillonne ? Nous n'étions pas particulièrement proches, elle était souvent méchante mais malgré cela nous partagions un même dortoir, nous avons vécu quatre ans ensemble, quatre ans pas toujours roses mais je suis certaine que la seule chose qui nous éloignait l'une de l'autre était l'incompréhension de nos caractères. Peut-être que si j'avais fait un peu plus d'effort pour la comprendre et devenir son amie au lieu de me refermer sur moi même et d'attendre qu'on vienne vers moi, nous aurions sans doute pu être amies. J'aime le croire parce que mourir à quinze ans c'est réellement triste et horrible. Je me rappelle encore son enterrement chargé en émotion. Elle et toute sa famille décimée. Ce jour là, j'ai croisé le regard de Dave Marchebank qui m'a sourit, je me suis sentie rougir avant de reprendre un air sérieux, mon comportement n'était vraiment pas approprié à la situation, j'en ai encore les joues brûlantes de honte.

En parlant de Dave, je l'ai revu dans le train cette après-midi, je ne sais pas vraiment pourquoi, je ne peux m'empêcher de lui trouver un certain charme, pourtant il n'est ni le plus beau ni le plus intelligent des garçons de Poudlard, il fait bien pâle figure à côté de Ulrich Keller, Théo Nott, Jeremy Baker ou même James qui est vraiment mignon mais déjà pris je crois. Clara semblait vraiment amoureuse à la soirée de fin d'année et je ne l'ai compris que trop tard, Amely peut-être un peu jalouse ce qui expliquerait sa gêne. Même si j'avoue ne pas me souvenir de la fin de cette soirée très étrange. Je ne sais même pas si j'ai finalement réussi à obtenir les quatre couleurs. Mais ce n'est pas vraiment important, une nouvelle année a commencé aujourd'hui.

J'ai été assez fière de montrer mon insigne à mes amis et enchantée de constater qu'Amy portait le même sur sa poitrine, moins de constater que Steven Harrisson et Cassandre Harper également, le premier parce qu'il fait un peu benêt je trouve et la seconde parce que c'est une vraie petite peste même si je dois reconnaître qu'elle a beaucoup changé cette année, peut-être à cause de la Laponie ou du changement de travail de son père. Cela étant, il faudra faire avec et pour que tout se passe bien, je vais devoir mettre mes préjugés de côté. C'est donc avec plaisir que j'ai retrouvé Poudlard pour une nouvelle année mais beaucoup de professeurs ont malheureusement été remplacés et je n'ose plus accorder ma confiance aussi facilement qu'avant, alors je serais plus que prudente, ne me fiant qu'aux anciens enseignants et au professeur Adamson à qui je sais pouvoir faire confiance sans réserves.

C'est donc sur son discours en tant que nouvelle directrice que la répartition a commencé, suivi par la chanson du Choixpeau qui ne semble pas non plus vouloir la chute du secret magique, ce qui à mes yeux, le rend vraiment très avisé. Puis la répartition en tant que tel à eu lieu, j'ai regardé avec nostalgie tous ces petits attendre nerveusement leur tour sous le chapeau érudit. J'ai applaudi avec les autres lorsqu'un petit nouveau rejoignait notre table puis après le repas, j'ai effectué mon rôle de préfète en conduisant les nouveaux jusqu'à notre salle commune. Je leur ai expliqué rapidement où se trouvait leurs dortoirs et j'ai rejoint le mien dans la foulé. Et sans trop pouvoir expliquer pourquoi, j'ai ressenti le besoin de t'ouvrir et d'écrire entre tes pages.

Malheureusement, il se fait tard et demain sera une longue journée, je vais donc poser ma plume pour ce soir et te souhaiter une bonne nuit cher Journal.

Affectueusement,
Emma.


[Rentrée 2007] Une nouvelle ère 191118053139290773

Merci Nora ♥
Gillian Forest-Whitaker
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[Rentrée 2007] Une nouvelle ère Icon_minitimeMar 10 Sep 2013 - 8:55
Gil était de retour. Cela pouvait sembler bizarre dit comme ça, mais c'était l'impression qu'elle avait. Une arrivée à son point de départ. Pourtant, elle n'avait pas pensé à Poudlard pendant ses vacances. Elle y avait vaguement pensé de temps à autre, elle avait revu ses amis, elle en avait parlé avec Jeremy, avec ses parents, avec son frère et sa sœur, mais jamais elle n'avait tellement eut l'impression qu'il lui manquait quelque chose, qu'elle était moins complète parce qu'elle n'y était pas. Sa baguette était tranquillement restée rangée dans sa boîte durant tout l'été, sans qu'elle ressente une envie particulière de la sortir, alors qu'elle savait que beaucoup de ses camarades n'attendaient que le moment où ils pourraient recommencer à en faire. Oui, elle aimait faire de la magie. Oui, elle appréciait avoir des pouvoirs, mais elle n'en faisait pas tout un plat, elle ne se sentait pas supérieure aux autres à cause de cela. Oui, c'était utile, mais ce n'était pas indispensable, elle n'en avait pas besoin pour vivre.
 
La magie, pour elle, c'était quelque chose de normal, quelque chose qui faisait partie d'elle, au même titre que ses cheveux bruns, ses yeux bleus, ses tâches de rousseurs. Quelque chose qu'on apprécie, dont on voudrait parfois bien se débarrasser parce que son poids est parfois trop lourd à porter, quelque chose dont on ne pourra jamais se séparer.
 
Mais là, tandis qu'elle regardait dehors, dans la calèche qui les emmenait vers Poudlard, elle le sentait vraiment, cette sensation d'appartenance. Poudlard était un peu comme sa maison, au même titre que la maisonnette de ses parents, dans la Cité Nimbus. C'était l'endroit où elle était Gillian Forest-Whitaker, Poufsouffle, deuxième année. Un endroit où elle était quelqu'un d'un peu différent, un endroit où elle se sentait bien.
 
Elle se reconcentra sur la conversation, adressant un léger sourire à Kathrina assise à côté d'elle, avant de rebondir sur une phrase de Jeremy. Elle ne changerait sa place pour rien au monde.
 
Elle reprit sa place habituelle, dans la Grande Salle. Elle était une ancienne, maintenant, tout le monde savait que leur petit groupe s'asseyait là. Elle à côté de Jeremy, Kat en face avec Paul à ses côtés, près de la table des professeurs sans pour autant les avoir sur le dos. La place parfaite, en somme. Elle adressa quelques sourires et salutations aux gens qu'elle connaissait, tout autour de la Grande Salle. Elle aperçut Aby et Ahren à la table des Serdaigles, pas loin de Linnet Sneals qui avait l'air encore plus dingue que d'habitude, si cela était possible. Steven était assis un peu plus loin, et la jeune fille vit avec surprise l'insigne rutilant des préfets briller sur sa poitrine. Steven, préfet? Vraiment? Jamais elle ne l'aurait pensé. Enfin, elle ne le connaissait pas si bien que cela, et elle osait espérer que les professeurs savaient ce qu'ils faisaient en lui confiant ce poste. Il était gentil, elle avait juste un peu peur qu'il se fasse un peu trop facilement marcher sur les pieds. Enfin, quand on avait Jane Mason, peut-être que ce n'était pas une mauvaise chose, d'avoir un préfet un peu plus coulant. Elle n'était pas méchante, Jane, juste un peu trop... à cheval sur le règlement, un peu trop fière d'être "la fille du prof".
 
" Hé, c'est Haytham, le nouveau prof de vol! "
 
Elle se retourna, souriant à Jeremy. Haytham était là, assis à la table des professeurs, comme il le lui avait promis. "Je te verrai à Poudlard", ne lui avait-il pas dit? Elle lui adressa un signe, peu sûre qu'il l'ait vue. Elle irait le voir, se promit-elle. En souvenir du bon vieux temps, pensa-t-elle légèrement moqueusement.
 
" Oui, il nous l'a dit en juillet, t'étais pas au courant? "
" J'étais pas là, en juillet, Gillounette, si tu me le disais pas je risquais pas d'être au courant! "
 
Elle ne lui avait pas dit. Elle était pratiquement sûre de l'avoir fait, pourtant. Elle s'était peut-être dit qu'elle le ferait, avant d'oublier, avant de passer à autre chose, avant de se dire qu'elle lui dirait plus tard... Mais auparavant, elle n'aurait jamais oublié. Auparavant, elle se serait jetée sur un papier et une plume pour le lui écrire, pour lui partager la bonne nouvelle. Elle gigota, légèrement inconfortable. Il y avait quelque chose qui avait changé entre Jeremy et elle, quelque chose qu'elle ne parvenait pas tellement à définir. Une gêne, une distance, entre eux, qui n'était pas là auparavant. Leur dispute de l'année précédente avait laissé plus de traces, plus de cicatrices, que ni l'un ni l'autre n'avoueraient jamais. Il y avait toujours les rigolades, toujours les "Jeremiet", toujours les "Gillounette", toujours les rigolades et autres choses qui semblaient immuables. De l'extérieur, rien ne semblait n'avoir vraiment changé. Mais elle, elle le sentait.
 
Ils ne s'étaient vus qu'en coup de vent, durant l'été, vu que Jeremy était parti en juillet et elle en août. Ils avaient parlé de choses et d'autres, ils avaient ri ensemble en mangeant des viennoiseries après une bonne partie de Quidditch, ils avaient joué à défi Timmy avec sa sœur et Cairàn, mais... ils ne s'étaient rien dits d'important. Gil ne lui avait pas parlé d'Alban, ne lui avait pas parlé de ses amis en France, ne lui avait pas parlé de ses vacances que pour lui rapporter les visites et les événements en rapport avec les gens qu'il connaissait. Elle ne voulait pas d'une discussion animée sur un sujet avec de violents conflits d'intérêts ou d'opinions comme celle de l'année précédente. Elle ne voulait pas que son amitié avec Jeremy soit déchirée une nouvelle fois.

" J'ai dû oublier, alors. "

Heureusement pour elle, il sembla qu'il ne lui demande pas d'autre explication, puisqu'il se pencha par-dessus la table pour raconter elle ne savait quoi à Paul. Une légère moue inquiète, anxieuse, passa sur son visage tandis qu'elle les regardait tous les deux. Elle avait l'impression que tout changeait, et qu'elle n'arrivait pas à s'y faire, et qu'elle allait être laissée derrière.

Elle remonta ses yeux, croisant le regard bleu des Kathrina, et n'eut presque pas à se forcer pour lui adresser un grand sourire. Kat, c'était Kat, et il était impossible pour elle de rester triste et anxieuse lorsqu'elle était à côté.
 
" Alors, comment se sont passés tes vacances, depuis fin juillet? "
 
Elle discuta quelques minutes avec Kat, un sourire toujours sur les lèvres, avant que la Grande Salle ne tombe dans le silence. Elle se détourna, posant son regard sur la directrice. Margot Adamson, directrice. Gillian n'arrivait toujours pas à se faire à l'idée. La directrice, c'était Minerva McGonnagal, et se dire qu'elle n'était plus là était légèrement étrange. Elle applaudit avec les autres, un peu de nostalgie dans la tête. Minerva qui partait, c'était la fin d'une époque, avait dit sa mère. Elle avait été son enseignante quand elle avait son âge, elle avait été la  responsable la plus importante de l'école quand sa fille y avait été.
 
Enfin, le professeur Adamson avait l'air très bien. Elle était une bonne prof, pour ce que Gil avait été capable de suivre de ses cours. Elle avait fini par voir les cours de potions comme une alternative à la cuisine, de toute manière, c'était beaucoup plus simple comme cela. Et ses notes avaient beaucoup augmenté une fois qu'elle avait abandonné l'idée de voir cela comme une science occulte étrange où des réactions bizarres arrivaient lorsqu'on rajoutait tel ou tel ingrédient.
 
Elle baissa légèrement la tête lorsque le sujet Sorden fut abordé. Elle avait eu du mal à le croire, au début. Elle ne connaissait pas Sorden, elle ne l'avait jamais eu en cours, la seule manière qu'elle avait de voir qui elle était avait été les repas où elle trônait à la table des professeurs. Elle avait été une criminelle, une vile criminelle, et aucun enseignant ne s'en était rendu compte. Vous ne vous rendez pas compte de ce que vous avez fait, pensa Gil. Dans son esprit, ils avaient toujours été les adultes, ceux qui étaient censés être les plus clairvoyants, les plus intelligents, ceux qui étaient censés les protéger et les préparer pour faire face au monde extérieur. Et maintenant? Comment voulaient-ils qu'ils leur fassent toujours confiance, alors qu'ils avaient laissé cette folle se balader tranquillement parmi eux? Gil leur avait fait confiance, avait cru que rien ne pourrait jamais les atteindre tant qu'ils seraient là à veiller sur eux. C'était idéaliste, comme idée, mais elle y croyait, dur comme fer.
Comment faire, alors qu'ils avaient laissé cette HBF commettre toutes ses atrocités, sans sembler se rendre compte de rien?
 
La seconde nouvelle la fit lever la tête, interdite, tandis que la Grande Salle tombait dans le silence. Cécilya Richardson? Morte? Comment, pourquoi, quand? Elle n'avait pas accès à une quelconque publication  informant sur les événements récents, en France, et ce n'était pas comme si elle les lisait de manière assidue, de toute manière. Elle ne connaissait pas Richardson, de toute manière, n'avait sur elle que des rumeurs assez variées. Certains la qualifiaient de gueuse quand d'autre la voyaient comme la fille parfaite, mais là… Elle ne reviendrait jamais aussi.
Ce n'était pas non plus comme si elle lui manquerait. Elles ne s'étaient jamais parlé, et la plupart des jours Gil pouvait parier qu'elle ne remarquerait sans doute pas son absence. Mais se dire que quelqu'un, dehors, avait pu la tuer de sang-froid, avait pu empêcher une élève de venir à Poudlard… Ce n'était pas rassurant. C'était même très loin de l'être.
Ils n'avaient plus l'impression d'être en sécurité à Poudlard, ils n'étaient pas en sécurité dans le monde extérieur.
 
Les applaudissements sortirent la jeune fille de ses pensées, qui fit un effort pour applaudir avec les autres et se reconcentrer sur le discours d'Adamson. Elle ne devait pas trop y penser, elle ne devait pas trop se casser la tête avec tout cela, ça n'en valait pas la peine. Devenir complètement paranoïaque n'aiderait absolument pas.
Elle n'était pas Gollum, elle, elle n'avait pas besoin d'un Précieux pour se sentir bien. Elle avait vu le film avec son frère et sa sœur durant l'été, séance de projection de film sur un écran qui avait fini en bataille de polochons, à grand coup de rires et d'insultes proférées avec le sourire, jusqu'à-ce que Mams ne vienne en criant qu'il était tard et qu'ils avaient intérêt à se calmer.
 
Une vague de nomination suivit, la plus surprenante étant celle du Professeur Harris à la direction des Poufsouffle. Elle échangea un regard perplexe avec ses amis, tout en continuant à applaudir. Il n'avait pas pour eux l'antipathie constante qu'il avait avec les Gryffondors, mais… c'était un Serdaigle, d'origine, et la plupart avaient pensé que ce serait un autre enseignant, sans vraiment savoir lequel. Il y eut également des chuchotements lorsque le nom de Warlock fut annoncé, comme remplacement du professeur Mason, mais Gil n'avait aucune idée de pourquoi. Elle savait que Warlock était le leader d'un parti politique conservateur, peut-être ce nouvel enseignant avait-il un lien avec lui et que c'était la raison pour laquelle tout le monde chuchotait? Il devait être un Sang-Pur aussi… Elle demanderait à Kat, qui devait  savoir, ou qui en tout cas avait une probabilité plus important qu'elle de savoir pourquoi.
 
Le professeur Adamson finit son discours par les Equipes de Quidditch, et Gil lança un léger coup d'œil à Nora,  assise un peu plus loin. Il faudrait qu'elle aille la voir, pour se renseigner. Il y avait trop de choses à faire, trop de personnes à aller voir, et Gil était persuadée qu'elle allait en oublier la moitié d'ici la fin du banquet.
Elle n'avait jamais eu une mémoire exceptionnelle non plus, il ne fallait pas se leurrer. Sa mère avait l'habitude de dire qu'il y avait "plus de chance que les Tonks viennent tonkser dans leur jardin que pour elle de se souvenir de tout ce qu'elle avait à faire de manière correcte." Enfin, un miracle était toujours possible, mais la jeune fille ne l'attendait pas cette année.
 
Enfin, les premières années entrèrent dans la salle, et Gillian ressentit une vague de nostalgie à leur vision. L'année précédente, cela avait été elle qui était arrivée par cette porte, cela avait été elle qui était passée sous le Choixpeau, cela avait été elle qui avait été émerveillée par tout ce qu'elle avait vu dans tous les recoins du château. Il n'y avait plus le même enchantement autour de Poudlard, maintenant, pour elle. Poudlard était familier, et plus quelque chose de grand et magique et extraordinaire comme elle l'avait vu au début.
Alors elle les enviait un peu, d'avoir cette possibilité de tout voir pour la première fois.
Elle posa un regard curieux sur la file tandis que le Choixpeau chantait. Lesquels d'entre eux feraient partie des Poufsouffle? Lesquels d'entre eux seraient des choupis, lesquels d'entre eux seraient des poisons?
Elle devait en connaitre un ou deux, dans la liste, qui venait de la Cité. Qui, par contre, était la grande question. Elle était plus au courant pour les premières années de l'année suivante, vu que son frère en ferait partie. Oh, et il y avait aussi la petite Suudelma… Gamine proprement insupportable, aux yeux de Gil. Sa mère était psychomage, et elle avait l'air de penser que pour cela, elle avait un rang supérieur à tous les enfants de la Cité, dont les parents étaient pour la plupart des ouvriers des usines Nimbus. En plus, elle passait son temps à râler, pire que Cairàn! Une catastrophe ambulante, vraiment. Tout ce que Gil voulait, c'était qu'elle soit ailleurs que dans sa maison. Même avoir Cairàn avec elle, et Merlin savait qu'elle ne savait pas si elle le supporterait vraiment, la dérangerait moins.
La première fut répartie à Serdaigle, une petite Anderson… N'était-ce pas le nom de la nouvelle préfète des Serdaigle? Ou bien des Serpentards? Elle ne savait plus trop. Ce qui l'intéressait vraiment, de toute manière, c'était les nouveaux de sa maison, aussi égoïste que cela puisse paraître.
Peut-être le deuxième? Un certain Ythel Bowen, en tout cas, qui n'avait pas l'air d'en mener très large. Gil se rappela avec un petit rire de sa propre répartition, où elle avait failli faire tomber la moitié de la ligne en se dressant sur la pointe des pieds pour voir quelque chose, avant d'être déséquilibrée et de tomber sur son voisin de devant… Heureusement que Jeremy avait un bon équilibre, sinon toute la ligne aurait imité les dominos et aurait fini par terre, ce qui aurait pour sûr été retenu mais n'était pas forcément très flatteur pour les nouveaux élèves.
Elle le regarda s'installer, un léger sourire aux lèvres. C'est sûr que cela pouvait être embarrassant, passer dans les premiers, ne pas tellement savoir à quoi s'attendre… Poser un chapeau sur sa tête, les regards de tous les élèves fixés sur soi, et… Thadaam! Être reparti dans une maison sans vraiment s'avoir à quoi s'attendre de la part des anciens qui s'y trouvaient déjà.
Enfin, le Choixpeau rendit sa décision, et Gil se joignit aux applaudissements nourris saluant l'arrivée du garçon à leur table. S'il venait chez Poufsouffle, il n'aurait pas trop de problèmes, normalement. A part certains plus âgés, la plupart étaient gentils, serviables et sociables… C'était sans doute un peu réducteur, comme image, mais c'était partiellement vrai.
Gil lui adressa un grand sourire, avant de lui faire signe de venir les rejoindre. Il fallait être gentil avec les nouveaux, il fallait leur apprendre les choses qui pour eux étaient évidentes, il fallait les intégrer avec les autres années, c'était toujours plus sympa.
Une fois qu'il se fut installé, elle lui offrit un grand sourire, tandis que le professeur Hellsoft appelait l'élève suivante.
 
" Alors, toi, c'est Yhtel, c'est bien ça? Bienvenue à Poudlard! Moi, c'est Gil, je suis en deuxième année. Lui, c'est Jeremy, lui Paul et elle, c'est Kathrina. "
 
Elle les avait successivement désignés en les présentant, Jeremy lui adressant un grand sourire légèrement moqueur, Paul un léger signe de la main. Paul n'était jamais très expensif, de toute manière, il avait une tendance au calme et au silence que Gil avait vraiment du mal à comprendre. Et bizarrement, ils s'entendaient plutôt bien, alors qu'ils avaient très peu en commun.
 
" Ça va, tu n'es pas trop perdu? Si tu as des questions, pose-les à n'importe qui dans la maison, ou alors au garçon, là-bas, avec un insigne, fit-elle en désignant Steven. Pour la plupart, on est tous des gentils qui répondront aux questions. "
" Toi, une gentille? Première nouvelle… "
" Tais-toi, Jerem. Renouvelle un peu ton répertoire de blagues, ça lui fera du bien. "
 
Il lui tira la langue, d'un air complètement puéril avant de prendre un air faussement vexé. Jeremy un jour, Jeremy toujours.
 
" Alors, dis-nous tout. Tu viens d'où? Tes parents sont sorciers? "
 
Elle devait paraître un peu étrange, à poser tant de question, mais elle ne pouvait pas tellement s'en empêcher. Elle lui fit un grand sourire, espérant qu'elle ne l'effrayait pas trop, qu'elle n'avait pas l'air trop méchante ou trop intimidante… Elle n'avait qu'un an de plus, elle n'était qu'en deuxième année, mais elle rentrait déjà dans la catégorie "ancienne", aussi bizarre que cela puisse paraître, alors elle pouvait comprendre que certains puissent être légèrement intimidés. Même par une gamine de douze ans, avec un grand sourire, des yeux bleus et des taches de rousseur, qui n'avait pour le coup pas du tout l'air effrayante.

Enfin, mieux valait paraître trop ouvert, trop sympa ou trop bavarde et faire fuir les gens à cause de cela, plutôt que ne rien faire, rester repliée sur elle-même, et faire fuir les gens de la même manière parce qu'on paraissait inaccessible. Dans le cas de Gil, en tout cas, la deuxième solution n'était pas du tout envisageable. Le jour où elle aurait peur des autres, et où les autres auraient peur d'elle n'était pas arrivé, loin de là. Et elle ferait tout pour qu'il n'arrive jamais.


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[Rentrée 2007] Une nouvelle ère Icon_minitimeMar 10 Sep 2013 - 23:28
Cordélia était ravie. Elle avait eu le sourire toute la journée, elle n’avait même pas eu besoin de se forcer. Elle avait sourit en choisissant sa robe préférée avant de s’habiller ce matin et en prenant son petit déjeuner, elle avait fait des adieux enthousiastes et rassurants à sa sœur Céphise qui était un peu triste de la voir s’éloigner, elle l’avait serrée dans ses bras et lui avait assuré qu’elle lui écrirait très souvent. Elle lui avait également fait promettre d’être une grande sœur exemplaire pour Cléone. Toujours en souriant. Elle avait ensuite installé Aria dans son panier de transport en osier flambant neuf, et s’était rendue sur le quai 9 ¾ avec ses parents. C’était seulement là qu’elle s’était composée une moue un peu plus triste, tout en conservant un petit sourire discret tout de même. Elle avait dit au revoir à ses parents, puis, alors qu’elle était prête, s’était un peu éternisée pour donner le change à sa mère…puis s’était encore un peu éternisée, parce qu’en vérité, ses parents allaient vraiment beaucoup lui manquer. Les larmes lui étaient montées aux yeux en songeant qu’elle ne verrait plus sa sœur tous les jours, qu’elle ne guetterait plus les pas de son père dans le couloir alors qu’elle était couchée, qu’elle n’écouterait plus les conversation de sa mère, à l’heure du thé, en faisant semblant de jouer l’air de rien… Mais elle ravala ses larmes bien vite. En présence de son père, elle se montrait toujours forte et fière. Cordélia était donc montée dans le train avec ses petits camarades, et avait fait un dernier signe de la main à ses parents à travers la vitre. N’ayant pas vu Emy sur le quai, elle s’était ensuite lancée à la recherche d’un compartiment dans lequel il serait intéressant de faire le voyage, et avait jeté son dévolu sur un groupe de Poufsouffle à l’air avenant et sympathique. Ils ne l’enverraient pas promener, elle en était certaine. Car cette éventualité était absolument hors de question, ou alors cette année démarrerait très mal pour eux. Mais tout s’était très bien passé, ces élèves s’étaient montrés chaleureux avec elle, et la petite vague de nostalgie qui lui avait serré le cœur au moment du départ s’était complètement envolée et n’était pas prête de refaire surface. Au contraire, tout au long du voyage, elle avait sentit l’excitation et l’impatience monter, en même temps que la joie et la satisfaction.

Tous ces sentiments se mêlaient encore en elle lorsqu’elle se trouva réunie avec les autres élèves de première année à l’intérieur du château. La petite fille les observa discrètement un à un, leur adressant un joli sourire bienveillant chaque fois qu’elle croisait le regard de l’un d’eux. Elle apprendrait rapidement à les connaître, elle en était certaine. Mais pour l’heure, la parole était au professeur Hellsoft, qui venait de se présenter, et que Cordélia écouta sagement jusqu’au bout, toujours un petit sourire aux lèvres. Elle prêta une attention toute particulière aux mots que la directrice-ajointe provisoire prononça à propos des maisons. Comme tous les petits sorciers de son âge, Cordélia se demandait quelle serait sa maison. Lorsqu’on lui posait la question, elle avait pris l’habitude de répondre Poufsouffle. Ce qui était plutôt vrai, puisqu’elle était certaine de pouvoir ce sentir à son aise dans cette maison connue pour la loyauté, la gentillesse et la bonne volonté de ses membres. Cependant, elle devait admettre qu’en faisant preuve d’objectivité, elle n’était pas certaine d’avoir sa place dans la maison de l’honnêteté… Comme l’avait quelquefois insinué sa cousine Cassandre, elle saurait parfaitement faire son trou à Serpentard. Mais le fait de savoir qu’elle avait affaire des personnes du même profil qu’elle ne la rassurait pas vraiment, tout comme l’idée de se retrouver au milieu de ces brutes de Gryffondor. Quoiqu’après tout, appartenir à la maison des rouge et or pourrait être l’occasion de prouver à tous à quel point elle était plus agréable à vivre que sa cousine, ce qui n’aurait pas été de refus… mais elle n’avait aucune envie que cette peste de Cassandre tente de gâcher son bonheur futur en essayant de ruiner sa réputation. Restait Serdaigle, la maison des artistes, dans laquelle Cordélia saurait très bien s’intégrer également, avec son goût pour les arts plastiques et sa pratique de la musique. C’était une maison également célèbre pour l’intelligence de ses membres, et l’ego de Cordélia se sentait flatté à l’idée d’être comptée parmi eux, tout comme par le fait d’être envoyée à Serpentard, ce qui signifierait aussi que le Choixpeau estimait son côté rusé, son talent pour la dissimulation et sa facilité à mener les autres par le bout du nez, les jugeant à la hauteur de ceux des autres élèves de cette maison.

Elle sentit son rythme cardiaque s’accélérer légèrement lorsque la petite troupe de première année franchit les portes de la Grande Salle à la suite du professeur Hellsoft. Le sourire de Cordélia s’agrandit alors que ses yeux se posaient sur ce décor magnifique, et la petite fille se réjouit à l’idée de prendre ses repas ici durant les sept années qui suivraient. Les élèves de Poudlard avaient la chance de grandir dans un endroit splendide, et en constatant cela, Cordélia ne regrettait plus sa maison. Elle était certaine qu’elle allait se sentir chez elle, ici. Elle quitta ses pensées pour écouter le discours de la directrice. Elle ne voulait pas qu’on la prenne pour une petite idiote qui rêvassait alors qu’on parlait de choses sérieuses, ou pire, que ceux qui allaient être ses professeurs pour les années à venir s’imagine qu’elle était une insolente qui n’écoutait pas ses aînés. Aussi effaça-t-elle presque le sourire qui ne l’avait toujours pas quitté lorsque la directrice de Poudlard aborda des sujets graves, dont elle avait été en partie épargnée, ne parvenant à capter que quelques bribes en essayant d’écouter les conversations des adultes, puis baissa légèrement le visage lors de la minute de silence en mémoire de la pauvre petite fille qui avait été tuée durant les vacances. On annonça ensuite des changements dans l’équipe professorale, ce qui ne changeait pas grand-chose pour Cordélia qui n’avait pas connu leurs prédécesseurs, mais cela ne l’empêcha pas d’écouter attentivement, notant dans un coin de sa tête les informations qui leur étaient données. Elle regarda ensuite avec envie les préfets qui venaient d’être nommés, et retint une grimace en entendant le nom de Cassandre. Ça, pour en avoir entendu parler, elle en avait entendu parler… Et enfin, après quelques mots sur le Quidditch, le discours de la directrice fit place à la Répartition, tant attendue dans les rangs des première année. La première répartie était une petite fille un peu rondouillarde nommée Lucy, qui fut envoyée à Serdaigle. Cordélia suivit attentivement la Répartition de ceux qui la précédaient dans l’alphabet, essayant de mémoriser leurs noms et leur maison, tout en guettant son propre patronyme, qui ne tarda pas à être appelé. En l’entendant, Cordélia sentit son sourire revenir brusquement et se faufila hors du rang, pour rejoindre le Choixpeau en souriant à ceux qui l’observaient avant de s’asseoir sur le tabouret et que le noir se fasse lorsque l’ancestral couvre-chef lui tomba sur les yeux.
Kathrina Keller
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[Rentrée 2007] Une nouvelle ère Icon_minitimeMer 11 Sep 2013 - 2:35
Sur le quai 9 3/4, les crachats de vapeur du train fendaient les bruits de foule, sans que Kathrina ne les entende réellement. Elle fixait le rouge éclatant du Poudlard Express, une expression indescriptible peinte sur le visage. Elle-même, elle ne savait pas trop ce qu’elle ressentait. Bien sûr, il y avait un brin d’excitation quelque part et de joie de retrouver son école, mais ces sentiments étaient si ténus comparés à la boule d’angoisse qui lui serrait le ventre. Elle se souvenait avoir été anxieuse le jour de sa première rentrée. Force fut de constater que la deuxième était bien pire, pour des raisons différentes.
 
« Kathrina. » l’appela t-on doucement.
 
Elle ferma les yeux trois secondes, avant de prendre son courage à deux mains pour se retourner et faire face à son grand frère. C’était l’heure. Comme c’était étrange de se retrouver de ce côté-là du quai. C’était toujours elle qui avait dit adieu à Ulrich, plus jeune. L’année dernière, elle avait eu la joie de ne dire adieu à personne (si ce n’étaient une elfe à moitié sourde et une mère absente) et surtout, elle avait eu l’espoir de pouvoir veiller sur un frère qui se mettait beaucoup trop en danger à son goût. Bilan de l'année, elle n’avait pas été bien utile, au contraire, elle avait eu l’impression d’être encore une fois dans la position de celle qu’on protégeait. Cette année serait pire, l’ancien Serpentard serait loin d’elle. Elle devrait revenir chaque vacance au manoir avec la crainte de découvrir de nouvelles choses ou qu’il ne soit arrivé malheur à Ulrich.
 
Les effusions sentimentales, aussi bien publiques que privées, ne rentraient pas dans les habitudes des Keller, mais ce jour-là, Kathrina eut envie de faire une exception. Elle offrit une étreinte à son frère, certes brève, mais sincère, tout en lui soufflant :
 
« Fais attention à toi. »
 
Phrase d’usage que l’on lançait par automatisme en guise de dernière recommandation à ceux qui partaient, mais pour Kathrina, c’était extrêmement sérieux. Elle ne plaisantait plus avec ces choses-là, pas quand chaque instant peut-être le dernier. Elle espéra d’ailleurs l’avoir bien fait comprendre à Ulrich.
 
Avant de monter les marches du train, elle regarda autour d’elle. Ahren était déjà parti, sans doute sans avoir dit au revoir ni bonjour à qui que ce soit. Qu’Ulrich les accompagne ou non ne devait pas faire de grande différence pour lui. Elle soupira, adressa un dernier signe de la main à son grand frère puis entra définitivement dans un wagon. Comme elle n’aimait pas beaucoup étaler ses sentiments devant des gens qu’elle connaissait, elle avait proposé à Gillian, Jeremy et Paul de monter sans l’attendre et réserver un compartiment pour eux. Elle les retrouva donc à l’intérieur, en essayant de masquer son trouble.
 
Le début du voyage se déroula sans accroc. La Poufsouffle tentait de distiller son anxiété dans les conversations agréables de ses amis. Elle parvint même à rire plusieurs fois, à une histoire de Jeremy ou une blague de Gillian. Cette dernière voulut passer une partie du voyage avec Ahren, dans un autre compartiment mais Kathrina refusa poliment sa proposition de l’accompagner. Elle avait vu son jumeau tout l’été, et pas dans ses meilleures dispositions. Elle ne tenait pas particulièrement à le revoir maintenant, surtout que voir un autre Keller ne ferait qu’augmenter son état de stress.
 
« Oh, où tu vas Kathrina ?
-Juste me dégourdir les jambes, je reviens vite. »
 
Elle venait de se lever peu après le départ de Gillian, poussée par ses réflexions vers une autre idée. Il y avait bien quelqu’un d’autre qu’elle avait envie de voir…
 
Elle se faufila donc d’un wagon à un autre, en jetant un œil dans chaque compartiment, tandis qu’un seul nom défilait dans son cerveau. Garreth Keller. La situation était plutôt ironique, quand on y pensait. Un Keller avait quitté Poudlard cette année et un second avait pris sa place. Kathrina aurait mille fois préféré que le premier reste, bien sûr, mais il fallait avouer qu’elle ne savait pas grand-chose du remplaçant. Cela faisait à peine une semaine qu’elle avait appris l’existence d’un cousin germain, exilé puis revenu en Angleterre pour des raisons qu’elle ne connaissait pas. C’était étrange, elle allait s’éloigner cette année d’un membre de sa famille, et se rapprocher d’un autre en même temps. Ou peut-être qu'ils resteraient de parfaits étrangers, aussi. Ulrich l’avait mise en garde contre ce mystérieux Garreth au passé tout autant obscur. Cette partie de la famille n’était pas fréquentable, voilà ce que Kathrina devait retenir de cet échange. Lui et son père n’avaient même pas été invités chez eux à leur arrivée.
 
En vérité, le seul moment où Kathrina avait pu voir ce cousin-surprise était sur le quai, quelques minutes plus tôt. Ulrich le lui avait désigné, en lui faisant ses recommandations à son propos, mais elle ne l’avait écouté que d’une oreille. Le garçon avait piqué sa curiosité. Vu ainsi, de loin, il lui avait paru posséder cette indifférence froide propre aux nobles, à donner des frissons dans le dos.
 
Elle marchait donc à la recherche de ce Garreth, d’un pas qui devint de moins en moins assuré. Plus elle avançait, et plus elle révisait ses intentions. Tout d’abord, Garreth paraissait introuvable. Elle était arrivée presque au bout du train et n’avait toujours rien vu. Ensuite, Ulrich lui avait fait tout de même deux mises en garde à son propos, sans juger utile de lui expliquer vraiment pourquoi. Là était le problème. Kathrina avait pris la fâcheuse habitude de combler ce qu’elle ignorait par ses propres moyens, sans demander l’avis de personne.  
 Si bien lancée, elle n’eut pas envie de rebrousser chemin et décida d’aller au moins jusqu’au bout du train, pour vérifier l’intérieur des dernières cabines, pas toutes occupées et plus silencieuses. Il s’avéra que l’objet de ses recherches se trouvait bel et bien dans la dernière de toutes, seul.

Aussitôt qu’elle le vit à travers la vitre du compartiment, Kathrina eut un mouvement de recul instinctif, pour se tenir hors de la vision de son cousin. Son cœur s’était un peu emballé à l’idée qu’il la surprenne. Elle n’était pas sûre de vouloir lui parler, elle aurait été bien mal à l’aise s’il l’avait vue avant qu’elle ne prenne sa décision.

Discrètement, elle approcha sa tête du bord de la vitre, juste assez pour pouvoir voir Garreth, sans se faire repérer. Personne ne l’accompagnait, et il n’avait pas l’air de souhaiter de compagnie, vu le compartiment qu’il avait choisi. Il se contentait de regarder le paysage défiler à sa fenêtre, sans qu’aucune émotion claire ne transparaisse sur son visage. Elle remarqua tout de même qu’il avait les mêmes yeux qu’elle et son jumeau, d’un bleu un peu différent, plus insondable. Dans cette posture, il lui parut moins froid qu’elle ne l’avait vu sur le quai. Plus… pensif.
 
Kathrina décida que sa curiosité avait été assez satisfaite pour le moment, et qu’il valait mieux pour l’instant l’observer de loin, avant de décider s’il était bon ou non de faire plus ample connaissance avec lui. Elle aurait toute l’année pour ça. C’était encore ce qu’il y avait de plus prudent à faire, et le meilleur compromis entre ce qu’elle souhaitait elle, et ce que souhaitait Ulrich.
 
Elle revint donc à son compartiment sans traîner plus longtemps pour ne pas inquiéter ses amis. Le reste du voyage passa tranquillement. Gil revint peu avant la fin du voyage, et resta avec elle, Paul et Jeremy dans la calèche. Le quatuor qu’ils formaient lui avait manqué. Leur place à la table de la Grande Salle également, d’ailleurs. Même si Kathrina n’était pas nouvelle, Poudlard avait encore un peu de magie pour elle, assez pour la détendre un peu une fois entre ses murs.
 
Assise comme d’habitude à côté de Paul, elle engagea la conversation avec lui de façon plus sereine que dans le train, en attendant que les professeurs prennent la parole. Paul, elle l’aimait bien, elle l’aimait beaucoup même. Il y avait eu une bonne alchimie entre eux dès le départ. C’était pour ainsi dire le garçon avec lequel elle s’entendait le mieux. Depuis quelques temps, elle s’autorisait quelques gestes avec lui qu’elle ne se permettait avant qu’avec Gillian. Rien de bien méchant, un petit câlin ou une petite tête sur une épaule, même si le fait que ça soit un garçon soit tout de même différent, pour elle.

Jeremy les interrompit pour dire quelque chose à Paul seulement, permettant à Gillian et Kathrina de se croiser du regard. Elle fronça imperceptiblement les sourcils face à la petite moue que faisait son amie. Gil s’empressa de la remplacer par un sourire, mais Kathrina se demanda si elle n’avait pas raté quelque chose pendant qu’elle parlait à Paul. Elle n’insista pas et répondit à son sourire comme elle put. Après tout, chacun avait le droit d’avoir ses petits soucis, elle-même cachait les siens en ce moment-même, et ils étaient loin d’être petits.
 
Alors, comment se sont passées tes vacances, depuis fin juillet? "
« Plutôt bien, je dirais ! »
 
Elle rajouta quelques précisions sur les activités qui l’avaient occupée, sans trop rentrer dans les détails, avant de lui renvoyer la question sans lui laisser le temps de rebondir. Elle ne souhaitait pas que son amie sache que ses vacances avaient été plus proches du désastre que du repos voulu. Heureusement le discours de leur nouvelle directrice vint jeter un silence sur la Grande Salle et faire tomber cette discussion aux oubliettes.
 
Kathrina n’aimait pas beaucoup le cours de potions, ce qui ne l’empêchait pas de trouver le professeur Adamson compétente. Seul le temps et l’expérience saurait leur montrer quelle directrice elle ferait, mais pour remplacer le professeur McGonagall, il fallait quelqu’un d’au moins sa prestance. Elle assura son discours avec professionnalisme, sous l’écoute attentive de tous les élèves. Tension et attention augmentèrent dès que le nom de Sorden fut lâché. Il fallait s’y attendre, l’affaire mardolien avait fait un grand boucan dans la presse. Kathrina était assez au courant de ces faits. Elle étonnerait sans doute si les gens savaient qu’elle était une lectrice assidue de la Gazette à son âge, mais c’était parce qu’elle avait appris combien la presse pouvait être un dangereux outil de propagation de rumeurs. Elle contrôlait ce qui se disait, plus qu’elle ne l’apprenait, même si elle n’avait bien entendu aucun pouvoir de censure sur quiconque.
 
Ainsi, elle ne fut pas non plus surprise quand la nouvelle qui suivit fut celle de la mort des Richardson, bien qu’elle aurait préféré au plus profond d’elle que le professeur Adamson omette malencontreusement cette partie. Kathrina eut du mal à cacher les tremblements de ses mains, lorsque leur nouvelle directrice demanda une minute de silence pour la défunte Cécilya. Elle finit par les ranger sous la table, et garder tête baissée, dans une attitude qu’elle espérait être celle du recueillement. Un Keller sait se composer un masque. La jeune fille n’était encore qu’en formation de ce côté-là. Elle parvenait assez bien à masquer ses tourments la plupart du temps, mais parfois, son fragile masque se fissurait, parfois elle laissait échapper des choses sans le vouloir…
 
Pendant tout ce temps, une seule image s’imprimait dans son esprit, dans le silence de la salle. Celle d’une robe d’Ulrich tâchée de sang qu’elle avait retrouvée cet été, dans un moment qui coïncidait parfaitement avec la mort des Richardson.
 
Après cette minute terriblement longue, Kathrina n’avait plus le cœur à applaudir les nouvelles nominations. Elle fixait son assiette vide d’un regard pas moins vide. En le relevant, elle croisa celui d’Ahren, à la table des Serdaigle et l’observa quelques secondes avant de détourner les yeux. Etait-il au courant pour Ulrich ? Sans doute. Parfois, Kathrina avait l’impression qu’il en savait beaucoup plus qu’elle.

Seule la nomination du professeur d’astronomie retint son attention. Art Haddock ? Ce nom lui était familier…

« …que vous reconnaîtrez peut-être comme étant l'ancien sous-directeur du département des mystères. Le professeur Haddock dirigera également… »

 Une lueur d’effarement passa dans les yeux de Kathrina, l’espace d’une seconde. Une Langue-de-Plomb dans l’école ? Aux yeux de la jeune fille, ces gens-là étaient les plus louches d’Angleterre, tout tournait autour du secret avec eux, et elle mettait sa main à couper que rien ne leur échappait. Le Département des Mystères était comme une entité légendaire, les bruits les plus farfelus couraient à son propos. Si Kathrina connaissait le nom de cet homme, c’était qu’il avait sûrement été évoqué plusieurs fois dans les journaux, et donc qu’il avait fait ses preuves. Et elle n’était pas très à l’aise avec l’idée qu’un tel personnage rôde dans l’école et puisse sonder qui il souhaitait…

Elle émergea de sa bulle en entendant les applaudissements, et frappa des mains elle aussi, machinalement. Ce que les élèves attendaient tous, la traditionnelle cérémonie de la Répartition, arriva sous l’égide du professeur Hellsoft et du Choixpeau Magique. Comme toujours à ce moment-là, l’attention des élèves étaient particulièrement importante, ce qui devait peser sur les frêles épaules des premières années. Chacun comprenait cet état d’anxiété dans la Grande Salle, puisqu’ils étaient tous passés par là.

Kathrina se découvrit un intérêt moins grand que celui de ses camarades pour la Répartition. Toutes ces émotions l’avaient vidée de son énergie, elle n’avait qu’une envie : dîner et rejoindre le lit bien chaud de son dortoir. Elle applaudit néanmoins avec ses camarades quand leur première recrue arriva à leur table. Gillian l’apostropha immédiatement, avec un grand sourire.

Alors, toi, c'est Yhtel, c'est bien ça? Bienvenue à Poudlard! Moi, c'est Gil, je suis en deuxième année. Lui, c'est Jeremy, lui Paul et elle, c'est Kathrina.  Ça va, tu n'es pas trop perdu ? Si tu as des questions, pose-les à n'importe qui dans la maison, ou alors au garçon, là-bas, avec un insigne. Pour la plupart, on est tous des gentils qui répondront aux questions. "


Dans d’autres circonstances, Kathrina aurait ri devant la réaction de son amie qui se voulait bienfaisante, mais qui devait surtout avoir effrayé le nouveau. Là, elle ne parvint qu’à sourire et adresser un petit coucou à Ythel. Il lui paraissait tout à fait sympathique, bien qu’un peu perdu. C’était sûr qu’il était bien moins expansif que la jeune nouvelle qui avait rejoint leur compartiment plus tôt, une certaine Cordélia si elle se souvenait bien. Elle ferait attention à la répartition de cette fille, elle l’avait trouvée très gentille.

Jeremy taquina Gillian pour ne pas changer, les décrédibilisant un peu plus. Kathrina se pencha vers Ythel pour le rassurer d’une voix plus posée que celle de ces deux pitres :

« Ne t’en fais pas, on ne veut pas t’intimider. Nous aussi on est un peu excités avec l’arrivée de nouveaux dans la maison. Mais tu as écouté le Choixpeau, tu sais ce que sont les Poufsouffle, n’est-ce-pas ? Tu pouvais pas tomber sur des camarades plus sympas. »

Bon elle cassait un peu du sucre sur le dos des autres maisons, mais il fallait bien qu’elle vende la sienne, surtout auprès des nouveaux. La répartition était un sujet sensible pour eux, chacun y allait de ses pronostics, et parfois, la déception était au rendez-vous. Kathrina ignorait si Ythel était satisfait d’être chez les blaireaux, mais c’était important de bien intégrer les nouveaux venus, il fallait qu’il se sente à leur place, malgré tous les a priori qu’ils pouvaient avoir sur chaque maison.

Alors, dis-nous tout. Tu viens d'où ? Tes parents sont sorciers ? "



Elle fit confiance à Gillian pour prendre la suite de la discussion et mettre à l’aise Ythel. Elle n’avait aucun doute sur le fait qu’un sourire gillianesque pouvait vous remonter le moral en trois secondes, elle en avait déjà fait l’expérience. Pour le moment, le sien était encore un peu terne. Elle venait de revoir la tête de Garreth parmi ceux qui attendaient qu'une maison les accueille et préféra se concentrer sur la suite de la Répartition.



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Nate Windstom
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[Rentrée 2007] Une nouvelle ère Icon_minitimeMer 11 Sep 2013 - 23:12
Encore une fois les adieux avaient été déchirants, cette année il avait réussi à vraiment retrouver Jude malgré ses craintes premières. Maintenant qu’ils avaient chacun leur truc, il était plus facile de tourner la page et d’oublier les rancœurs. Ils avaient de nouveau pu passer des heures ensemble à parler de tout et de rien jusqu’à tomber de sommeil aux petites heures du matin. Ils avaient rapidement rattrapé le temps perdu même s’il était toujours bizarre pour Nate de ne pas connaître personnellement les fréquentations de son frère mais bon, comme pour tout, il s’y ferait surement. Jude ne l’avait pas accompagné à la gare, étant rentré la veille dans son internat, les adieux avaient été difficiles et la nuit passée, seul dans sa chambre qu’il partageait avec Jude, Nate avait très peu dormi. L’ambiance était pesante au petit matin, le stress ajouté à l’absence inhabituelle de Jude dans la maison avait perturbé Nate, c’est donc avec soulagement qu’il avait accueilli l’heure de se rendre à Londres.

Le voyage en train, en solitaire une fois de plus, s’était étiré en longueur. Nate avait hâte d’être arrivé à bon port, si le départ était triste, l’arrivée était toujours agréable, la joie de retrouver Poudlard se mêlait à l’excitation de la rentrée (quels allaient être les nouveaux professeurs ? Et l’emploi du temps ?) et puis, il était toujours très curieux face aux premier année. La cérémonie de Répartition ennuyait un bon nombre de ses camarades mais lui l’adorait, il essayait toujours de deviner où allait être envoyé chaque petit nouveau et si il compatissait à la vue de leur visage défait, il savait que ce moment resterait gravé à jamais dans leur mémoire comme un doux souvenir réconfortant. Lorsque lui-même y était passé, il avait été bien évident mort de peur et il avait bien cru ne jamais pouvoir s’asseoir sur le tabouret tant il tremblait, ses yeux cherchaient compulsivement le regard rassurant de son frère qu’il savait pourtant à la maison. Mais finalement, il avait réussi à s’installer et le discours du Choixpeau l’avait en quelque sorte rassuré, il avait sa place à Poudlard et même mieux chez Serdaigle comme son papa. Ce lien l’avait réconforté et c’est un peu moins tremblant qu’il s’était dirigé vers la table des bleus et bronze – mais rouge comme une tomate bien sûr, on ne se refaisait pas et il n’avait pas l’habitude d’être ainsi le centre de l’attention –.

L'arrivée dans la Grande Salle au milieu du brouhaha avait contribué à accentuer l'impatience et l'excitation de Nate, il s'était laissé tombé à sa table, pas très loin d'Abigail qu'il salua d'un signe de la main. Puis, il tourna la tête vers la table des professeurs, mémorisant les nouveaux visages et essayant de deviner à quel poste ils avaient été nommés. Pas très concluant, il lui faudrait attendre le discours de la directrice. Ses réflexions furent interrompu par l'arrivée des petits nouveaux : ah ! C'était parti pour une nouvelle année ! Alors qu'il s'attendait à entendre le Choixpeau, pour qui il avait une affection particulière, entonner sa traditionnelle chanson de rentrée, la directrice se leva et entama son discours. Tiens donc ? Elle bouleversait les conventions ? Pourquoi pas, après tout, qu'est-ce que ça changeait au fond ? Comme les autres il acclama l'ancienne directrice et écouta religieusement les tristes nouvelles, songeant à l'attentat qu'il avait vécu en direct. Puis, il observa avec attention l'annonce des nominations aussi bien du côté des professeurs que des préfets. Il n'aurait pas le professeur Warlock, dommage, il avait l'air sympathique mais il aurait la surprise de découvrir les professeurs Haddock et Pullman. Le premier l'impressionnait beaucoup, il dégageait une aura de pouvoir et de sagesse, le deuxième paraissait plus cool mais il fallait se méfier des apparences. Et puis, enfin, les formalités terminées, la Répartition pu commencer.

Le Choixpeau vécu son grand moment de l'année écouté plus ou moins attentivement pour des élèves impatients et affamés, puis, il lança le premier nom : Anderson Lucy. Le jour de sa Répartition, Nate avait béni son père de lui avoir transmis Windston comme patronyme, ainsi il n'avait pas eu à passer dans les premiers, heureusement car il n'était pas sûr d'avoir pu survivre s'il avait dû se lever alors que tout le monde était encore attentif, les yeux rivés sur les nouveaux. Mais aujourd'hui, alors que son tour était passé, il ne se gêna pas pour scruter la nouvelle qui avançait maladroitement, un peu empotée, et pour l'applaudir à tout rompre lorsque le Choixpeau désigna Serdaigle. Alors qu’elle s’asseyait, il la regarda en souriant, pas sûr qu’elle l’ait aperçut mais c’était toujours agréable et réconfortant d’être entouré de visages souriants. Les noms continuèrent à défiler, un garçon brun fut envoyé à Poufsouffle, oui, l’année commençait et Nate était surpris de constater qu’il se sentait à sa place, bien installé à la table des Serdaigle, observant les nouvelles têtes.  


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Le Choixpeau Magique
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[Rentrée 2007] Une nouvelle ère Icon_minitimeVen 13 Sep 2013 - 14:24
Bon, ça avançait plutôt vite pour l'instant, c'était parfait. Il respectait les délais, les nouveaux venus étaient tous sages et bien élevés, ils ne geignaient pas (trop) pour être dans telle ou telle maison. L'année commençait sous les meilleurs auspices. Entre le B et le H, il avait déjà répartit à peu près dans toutes les maisons sans problème.

Puis on appela Cordélia Harper. Et le retard commença. Ah, cette fichue famille! Cassandre avait déjà été une épingle dans son cuir, maligne comme une Serpentard, têtue comme une Gryffondor. Il avait décidé de faire mentir les pronostics en l'envoyant dans la maison de Chloé Hellsoft, où elle s'en sortait plutôt bien. Mais cette Harper là était d'un autre genre... ou pas. Après quelques secondes à scruter l'esprit de la gamine, le Choixpeau commença à papoter pour se donner contenance.

"Tiens, une petite Harper! Décidément, je vois beaucoup de ressemblances entre toi et ta cousine Cassandre. Le même ego, la même ambition... Vous avez simplement des manières très différentes de vous exprimer. Tu n'as rien d'une Gryffondor, jeune fille, absolument rien; ne croit pas non plus que tu serais à l'aise chez les Serdaigle, il y a des gens suffisamment originaux pour te faire passer pour une morne petite fille sans aucun talent."

Bon, au moins, il en avait éliminé deux. Restait Serpentard ou Poufsouffle.

"Poufsouffle? Ah oui, Poufsouffle t'irait très bien. Tu en as quelques qualités: tu es plutôt sociable, en apparence, et assez travailleuse une fois que tu t'es décidée. Une maison avec des gens ouverts d'esprits, faciles à vivre, tu trouverais toute l'attention que tu cherches..."

Mais ça risquait de lui monter un peu le bourrichon, quand même, et ce n'était pas parce que les Poufsouffles étaient de bonne pates qu'il fallait 1/leur infliger continuellement les pires esprits de l'école (n'est-ce pas monsieur Sneals?); 2/Croire qu'ils aimaient réellement tout le monde avec attention. Ca, non. Les Poufsouffle étaient généralement des gens très tolérants, mais ils donnaient à tout le monde et Cordélia se ferait leurrer longtemps avant de réaliser que la facilité avec laquelle elle obtenait l'attention des autres n'était peut-être qu'une façade. La chute serait alors très difficile.

C'était triste, d'avoir onze ans et d'être devenu manipulatrice à ce point pour juste un peu d'attention. Ca lui rappelait une autre petite, cinq ans auparavant d'ailleurs. Qu'il avait envoyé à Serpentard. Eh bien, parfait. Elle aurait une mentor, comme ça, elle ne serait pas seule et abandonnée. De toute façon, elle était assez retorse pour s'en sortir sans l'aide de personne. Elle devrait plus de battre pour avoir ce qu'elle voulait, mais cela aiguiserait son sens de l'observation et quand elle deviendrait amie avec quelqu'un, se serait pour de vrai. Elle apprendrait la valeur de cette attention qu'elle recherchait tant, et avec un peu de chance, Serpentard lui donnerait des ambitions un peu moins stupide que de vouloir être une starlette.

"Mais tu es toute faite pour une autre maison, chère petite. On n'envoie pas quelqu'un d'aussi malin, observateur et ambitieux n'importe où. Ca ne va pas être facile tous les jours mais mon travail n'est pas de créer des feignants! Tu es clairement faite pour... SERPENTARD !"

Hop, c'était expédié. 5 minutes 33, quand même. Il n'en faudrait pas trop des comme ça! Le Choixpeau tendit l'oreille et entendit le professeur Hellsoft appelle "Horrocks, Mickaël". Ah, ce nom-là aussi, il connaissait. Une Serpentard, lui semblait-il. Lorsqu'on le posa sur le crâne du garçon, il vit des images étranges, de moldus avec d'étranges couvre-chef, mais il n'eu pas à hésiter longtemps. En dépit de ses goûts bizarres et inconnus, le petit était indéniablement un...

"SERDAIGLE !"

Bon, voilà qui était proprement expédié et rattrapait la répartition de la petite Harper. Que lui réservait le suivant?

"Lutz, Carlick!"
Emily MacDougal
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[Rentrée 2007] Une nouvelle ère Icon_minitimeLun 16 Sep 2013 - 17:51
Le 1er septembre. La rentrée. Elle n'avait qu'un mot à dire : ENFIN ! Les dernières semaines avaient été difficiles. Emily les avaient passé à chercher à tout prix un échappatoire, une excuse, n'importe quelle raison pour fuir le manoir familial. Le mois de juillet avait été plus facile à vivre grâce à son stage chez Nimbus. Elle devrait d'ailleurs remercier Jordan une fois de plus pour cette expérience très enrichissante (et surtout utile pour échapper à l'emprise de Victoria). En août, par contre, il lui avait fallu redoubler d'astuce. C'était donc avec une joie immense et un profond soulagement que la gryffone franchit la barrière de la voie 9 3/4. Elle contenait encore un peu son excitation pour faire bonne figure auprès de sa mère qui tenait, comme tous les ans, à parader devant le Poudlard Express avec sa fille. Elle traînait sa lourde valise à travers le quai, à la recherche de ses amis, Victoria la suivant de son pas rapide. A la voir, personne ne se serait plus demandé d'où venaient l'air hautain d'Emily. Sa mère semblait surplomber la foule et les regarder comme des moustiques à écraser sur son chemin. Lorsqu'elle eut repéré un compartiment qui paraissait libre de l'extérieur, elle se tourna vers Victoria.
"C'est bon. Je vais monter là."
"Très bien. Tiens toi mieux que ça." lui répondit sa mère en ôtant une poussière de son haut rouge et en lui relevant le menton d'une main. "Et n'oublie pas. Tu dois nous faire honneur à ton père et à moi."
Emily ne prit pas la peine de répondre afin de ne pas être trop cassante en public et hissa sa valise à l'intérieur du train. Lorsqu'elle ouvrit la porte du compartiment vide et s'assit à l'intérieur, elle sentit une vague de soulagement. Enfin loin des MacDougal ! Enfin libre ! Bientôt, le Poudlard Express s'ébranla et le paysage des parents agitant la main laissa place à la campagne anglaise. Le voyage lui parut long, malgré les quelques élèves qu'elle connaissait et qui vinrent partager sa banquette. Elle avait tellement hâte de revoir le château ! D'ailleurs elle sauta presque du train lorsque celui-ci s'arrêta à la gare de Prés-au-lard. Dans l'agitation environnante, elle parvint à monter à bord d'une calèche où se trouvaient déjà d'autres gryffondors.
Emily adorait cette agitation de rentrée. Elle avait hâte de découvrir ses nouveaux cours, ses nouveaux profs, son nouvel emploi du temps… et de se faire de nouveaux amis. Elle pénétra dans la Grande Salle avec l'impression familière de rentrer à la maison et s'installa à sa table parmi les rouge et or avec un plaisir notable. Les élèves de première année traversèrent la Grande Salle en rangs serrés sous les yeux curieux et attendris des plus âgés. Emily se souviendrait certainement toute sa vie de sa répartition. A l’annonce de son nom, certaines personnes s’étaient retournées sur son passage. Les MacDougal  étaient l’une des plus vieilles familles de sang-purs. Autant dire que leur nom ne passait pas inaperçu. La petite sorcière était sortie de la foule, fière et droite, en faisant bien attention de ne pas s’emmêler les pieds. Lorsque le choixpeau avait crié GRYFFONFOR !, elle s’était dirigée vers sa table le sourire aux lèvres, fière d’avoir cassé la tradition familiale selon laquelle tout le monde allait à Serpentard.

Avant même que la répartition ne démarre, la nouvelle directrice entama son discours. Emily applaudie à s’en faire mal aux mains le départ bien mérité d’une directrice d’exception. Elle évoqua l’affaire Sorden et l’attentat du London Eye. Emily ne dit rien, trouvant soudain un intérêt indescriptible pour son assiette vide. Sa plus grande peur serait que quelqu’un se mette à hurler devant tout le monde qu’il avait croisé l’héritière MacDougal à ce concert. Mais heureusement, il ne se passa rien de tel et la brunette put respirer à nouveau pendant la présentation des nouveaux professeurs. Bien sûr, il y avait le décès de cette étudiante. Emily ne la connaissait pas mais le fait qu’un homme puisse s’en prendre aux familles de mangemorts avait terrifié ses parents. Ils ne pouvaient pas être reliés directement aux évènements de la guerre,  mais tout de même… Il y avait de quoi s’inquiéter. La jeune sorcière secoua la tête, décidée à penser à tout ça à un autre moment. Pour l’instant, elle se concentra sur la répartition qui avait débuté.


Spoiler:

Le Bien et le Mal sont une question de latitude.
Clara Guipure
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[Rentrée 2007] Une nouvelle ère Icon_minitimeMar 17 Sep 2013 - 16:47

@ Joueuse: bon, à qui le tour...
* Joueuse regarde sa liste
@ Joueuse: Clara!
Clara Guipure: Naaaan! Pitié, pas moi, s'teuplait?! [Rentrée 2007] Une nouvelle ère 1696967229
@ Joueuse: Sisi, y'a plus que toi, après je suis à jour et j'ai que des ouvertures, tu me bloques tout. Ca fait deux mois que je repousse, faut en finir.
* Clara Guipure pleure à chaudes larmes et traîne des pieds.
Chloé Hellsoft: courage Miss Guipure, ce n'est qu'un mauvais moment à passer. On m'a fait pire, vous savez: en couple avec un meurtrier et un menteur, transpercée par une pointe de glace en Laponie, puis entretien avec Cassandre Harper, et je ne vous parle même pas de ce que je suis censée découvrir sur Maeva bientôt!
* Chloé Hellsoft trouve bizarre d'être en violet, le blanc c'a plus la classe, quand même.
Clara Guipure: ben au moins vous êtes allée en Laponie, vous... Moi j'ai du rester à Poudlard parce qu'il fallait envoyer Artémis. Cette quiche n'a rien fait, en plus, moi j'aurai rentabilisé le voyage.
Artémis Nott a rejoint le chat Mar 17 sep - 12 : 43
Clara Guipure: oups.

Messages réinitialisés par Joueuse
@ Joueuse: pas de troisième guerre mondiale dans mon cerveau, merci. Allez, tous en place. Clara, tu es dans la Grande Salle et tu n'écoutes pas grand chose de ce que raconte le professeur Adamson (ma collègue de la Thadaaam me pardonne).
Artémis Nott: on clean la conversation quand j'arrive? C'est Suspect
@ Joueuse: tais-toi Artémis, on joue.


C'était la rentrée, enfin. Clara n'en pouvait plus d'attendre. L'été avait été long, lent et douloureux. Elle l'avait redouté avant même qu'il n'ait commencé, et les catastrophes s'étaient enchaînées les unes après les autres.

D'abord, il y avait eu la soirée de fin d'année, merveilleuse. James qui l'embrassait. C'était [Rentrée 2007] Une nouvelle ère 2628456867 . Grâce à ce suudelma, Clara s'était endormie sereine et apaisée, réveillée toute :cindy:malgré les maux de crâne. Elle était descendue parmi les premières pour aller déjeuner, avait attendu avec impatience que James émerge... Tout cela pour qu'il vienne lui dire bonjour comme d'habitude. Comme d'habitude, comme si de rien n'était. Clara avait réussi à conserver son masque, à faire elle aussi comme si tout était normal, alors que son coeur se brisait en mille morceaux. Pourquoi James agissait-il ainsi? Pourquoi ignorait-il leur baiser, la soirée qu'ils avaient passé ensembles? Etait-il gêné? Se disait-il qu'il avait fait une erreur et voulait faire marche arrière? Clara pensa tout de suite à cette éventualité, car elle était évidente. Tout gentil qu'il soit, James ne l'aimait pas, il ne voulait pas d'une petite menteuse, et il essayait de le lui faire comprendre sans avoir rien à dire, en agissant comme s'il avait oublié. Sauf qu'une chose comme ça, ça ne s'oubliait pas, même si on avait agit sous l'emprise de l'alcool. Clara avait cru que James était honnête... et sans doute l'était-il. Il essayait probablement de faire revenir les choses à la "normale" en évitant une conversation douloureuse et humiliante pour elle. Pour cette raison, Clara ne réussissait même pas à lui en vouloir. Elle était juste triste.

Les derniers jours à l'école avaient été durs. Elle n'avait pas changé de comportement, elle avait agit comme elle l'avait toujours fait. Après tout, elle était maître dans l'art de paraître. Mais tenir le choc dans le Poudlard Express avait été dur. Le train la ramenait chez elle, le lieu de toutes ses peurs, et l'été s'annonçait difficile. Elle avait réussi à convaincre Stefan de ne rien dire jusqu'à son retour et le regrettait. Si sa mère l'avait su avant... elle aurait digéré la nouvelle d'ici le mois de juillet, et au lieu d'être [Rentrée 2007] Une nouvelle ère 3956772210  elle serait juste 😠  . Elle n'aurait pas à affronter la tempête de l'annonce. Mais c'était trop tard pour regretter, il fallait le supporter, maintenant.

Jordan Nimbus dePompadour a rejoint le chat Mar 17 sep - 13 : 07
Jordan Nimbus dePompadour: bonjour le peuple!
Jordan Nimbus dePompadour: Oula Clara, t'as une sale tête, qu'est-ce qu'il se passe?
@ Joueuse: SILENCE, on tourne! Enfin, on écrit.
Jordan Nimbus dePompadour: Bon, bon... 


Assise à la table des Serpentards, Clara n'écoutait pas une miette de ce que pouvait bien raconter le professeur Adamson. Leur directrice de maison les abandonnait lâchement pour diriger Poudlard, et elle n'y voyait aucun avantage. En fait, elle s'en fichait. Elle se fichait un peu de tout, depuis le mois de juillet. La journée avait été épuisante, elle avait du donner le change à James (doublement), à Amely et Emma, prétendant être [Rentrée 2007] Une nouvelle ère 364988687 quand tout partait de travers. Elle refusait de leur dire ce qu'il s'était passé. Clara se doutait bien que c'était un secret qui ne tiendrait pas longtemps, mais elle s'efforçait pourtant de le maintenir. Car si ce mensonge s'écroulait, tous les autres également. Et si l'année dernière elle avait pu affronter James, cette année elle n'aurait pas la force de voir la déception sur les visages d'Emma et d'Amely. Elle n'en pouvait plus de décevoir tout le monde. Alors, elle mentait. Cela lui demandait une énergie étonnante, elle qui habituellement inventait comme elle respirait. Sa pâleur maladive en dépit de l'été ensoleillé, ses cheveux ternes, sa tenue négligée étaient autant d'indices... qu'elle n'avait même pas le courage de cacher. Triturant nerveusement ses couverts, elle ne pouvait pas s'empêcher de repenser inlassablement à ce qu'il s'était passé cet été...

Clara Guipure: Non, j'ai pas envie d'y penser!
@ Joueuse: Ah si, t'y penses. J'ai besoin d'informer mes collègues de ton état mental, moi.
Clara Guipure: Je m'en fiche de tes collègues! J'fais grève même, vous avez fait oublier à James qu'il m'a embrassée, je vois pas pourquoi je devrais penser à des choses désagréables pour vous, je vous dois rien!
@ Joueuse: t'as finis ta crise d'adolescence?
Clara Guipure: NAN.
@ Joueuse: Tu vas être gentille, sinon je te fais raconter la vérité à tout le monde, en commençant par Emma et Amely!
Clara GuipureVILE!
Artémis Nott: Bon, tu veux pas raconter, Guipure, on a autre chose à faire que de t'écouter pleurnicher. J'ai une famille à protéger, moi. Et tant que tu fais grève, tu bloques l'ouverture des nouveaux RP.
Clara Guipure: c'est pas de ma faute si tu t'es mise dans une situation impossible, Nott. Aller fricoter avec Keller, faut-il être bête. Ca se voyait à des kilomètres qu'il était pas net. C'est une experte en mensonges qui de le dit.
Artémis Nott: toi, la prochaine fois que je te croises dans un couloir, je te [Rentrée 2007] Une nouvelle ère 1391172668
Jordan Nimbus dePompadour: Du calme les filles, on est dans un espace de discussion, ici. Clara, je comprends que ce soit douloureux pour toi d'en parler en RP, mais des fois, parler ça fait du bien... Il s'est passé quoi cet été? J'ai été un peu occupé, je n'ai pas pu tout rattraper encore.
Clara Guipure: Ben, justement, il ne s'est rien passé. J'ai travaillé à la boutique, Stefan l'a fermé et tout est bien allé...
Clara Guipure a été kickée par sa joueuse
@ Joueuse: Clara, tu mens ou tu veux, mais pas dans mon cerveau.
Clara Guipure a rejoint le chat Mar 17 sep - 13 : 07
Clara Guipure: Dictatrice.
@ Joueuse: tu fais grève, je sévis.
Clara Guipure: bon, bon...


C'avait été atroce. Elle avait réussi à tenir deux semaines face à Stefan, avant qu'il ne comprenne qu'elle ne céderait jamais et ne prenne la décision de tout avouer. Et il n'y avait pas été avec des pincettes. Leur grand-mère, Elena, l'avait invité à manger. Elle n'était pas aussi obtuse qu'Elisabeth et essayait tant bien que mal de réintégrer leur petit-fils dans le cercle familial. Trouver son cadet à table avait perturbé la matriarche et l'avait mis dans de mauvaises dispositions. 

Clara Guipure: dis, si tu veux tant que j'y pense, tu pourrais quitter ta fichue CB et me montrer un peu de respect, c'est un passage douloureux de ma vie, quand même.


Elle avait passé le repas à l'ignorer superbement, s'adressant uniquement à Clara et lui rebattant les oreilles avec le concours du Fil d'Or. Stefan n'avait probablement pas prémédité que la phrase fatale franchisse ses lèvres.

"C'est moi qui ai réalisé la tenue pour le fil d'Or, Ma... Elisabeth."

Un grand silence était tombé dans la cuisine, et tout le monde fixait le jeune homme sans comprendre. Tout le monde sauf Clara, qui baissa soudainement les yeux sur son assiette, attendant l'explosion qui arriverait forcément. Phil, à sa droite, avait deviné immédiatement que Stefan ne plaisantait pas et serrait furtivement la main de sa soeur en signe de soutien. Après de longues secondes de stupeur, Elisabeth avait enfin réagit.

"Arrête de raconter des mensonges, espèce d'ingrat. Comment oses-tu dire ça? Comment oses-tu t'approprier le talent de sa soeur? Ta jalousie est méprisable, tu devrais avoir ho..."
"Il dit la vérité, Maman."

En prononçant ces mots, Clara avait utilisé toutes ses réserves de courage. La main de son petit frère sur la sienne l'avait assurée d'au moins un soutien, le ton de sa mère l'avait énervée, la culpabilité l'avait engloutie, et elle avait craqué. Elle l'avait dit. La vérité. Maintenant, place au show. Place au mensonge, parce qu'il fallait bien sauver sa peau. Parce qu'elle craignait la réaction de sa mère, parce qu'elle ne voulait pas tout perdre. Elisabeth s'était retournée lentement vers sa fille, assise face à elle. Son regard était dépourvu de toute expression, et c'était d'une voix glaciale qu'elle avait demandé: "C'est vrai?" Incapable d'acquiescer, Clara avait hôché la tête. 

"Mais qu'ai-je fait pour avoir des enfants comme ça? Merlin, pourquoi êtes-vous aussi odieux?!"

Le ton n'était pourtant pas si différent de ce que Clara avait l'habitude d'entendre. Sec, cassant, méchant, comme toujours lorsque Mrs Guipure n'était pas contente. Pourtant, cette fois, ça faisait mal. Elle avait vainement essayé de se défendre.

"Je croyais que ça te ferait plaisir" dit-elle d'une toute petite voix. "De savoir que tu avais deux enfants qui avaient la même passion que toi."

Mais ça n'avait pas marché. Elisabeth s'était levée, avait hurlé. Stefan, fils indigne, aux ambitions démesurées, pas de place pour un homme dans la boutique Guipure, les hommes ne s'occupaient pas de mode, qu'il retourne à sa place. Traître, qui travaillait pour la concurrence, qui essayait de voler la place de Clara, qui la dévoyait, lui faisait faire n'importe quoi. Clara, gamine sans cervelle qui avait mentit à un concours officiel, qui se laissait influencer, qui sabotait son héritage, qui faisait du mal à sa pauvre mère qui avait toujours tout fait pour elle, franchement, elle attendait mieux de toi, tu lui fais honte. Clara n'avait pas tenu longtemps. Les mots faisaient plus mal que les coups, et l'injustice avait déchaîné sa colère, sa tristesse. Elle s'était levée d'un bond et avait hurlé comme une hystérique à son tour.

"Je voulais juste te faire plaisir. Comme toujours, comme d'habitude, je passe ma vie à te faire plaisir, et tu n'es JAMAIS contente!"

Elisabeth s'était détournée avant la fin de la phrase et avait quitté la salle sans un mot. Clara était restée seule debout, fixant l'endroit où sa mère avait disparu, le visage rouge, les larmes coulant sur ses joues, la gorge en feu d'avoir crié et trépigné si fort. Et il y avait sa famille, qui la fixait de leurs regards vides, sans savoir quoi dire ni quoi faire. Elijah n'était pas là, évidemment; Phil ne pouvait rien faire. Stefan, debout lui aussi, arborait une expression à la fois satisfaite et peinée. Sa grand-mère était... [Rentrée 2007] Une nouvelle ère 1172257174 et interdite, c'était le mot. Elle n'avait probablement pas assimilé encore ce qu'il s'était passé. Quant à son père, Clara ne pu se retenir de lui crier dessus à lui aussi, car après tout, s'il avait été un vrai père, il l'aurait protégée de la folie maternelle.

"Et toi, tu vas encore rester assis là à rien FOUTRE?!"

Sur quoi, elle avait quitté la cuisine en courant pour se réfugier:sean: dans sa chambre. Claquer la porte, s'effondrer sur le lit, et pleurer toutes les larmes de son corps. Elle n'avait revu sa mère que deux fois, après ça. Le lendemain, quand elle était venu lui dire, rentrant dans sa chambre, la colère inscrite sur ses traits:

"A partir de maintenant, je ne veux plus te voir. Tu n'es plus ma fille, et tu ne mets plus un pied dans la boutique. On racontera que je t'ai accordé des vacances, et tu ne parles de cela à personne."

Artémis Nott: j'y crois pas, et t'as obéis?!
Clara Guipure: ben, qu'est-ce que tu voulais que je fasse d'autre?
Artémis Nott: je sais pas, lui envoyer un Endoloris dans la figure, elle ne méritait que ça!
Clara Guipure: on voit bien que t'as jamais vu ma mère, toi...
Chloé Hellsoft: Miss Nott, je suis choquée par de tels propos! Enfin, un peu de tenue.
Artémis Nott: Hellsoft: dit celle qui fricote avec Virtanen dans la salle des profs.
Chloé Hellsoft: /kick Artémis Nott
Clara Guipure: depuis quand fréquentez-vous Cassandre Harper, vous?
Aidan McNeil a rejoint le chat Mar 17 sep - 13 : 07
Aidan McNeil: Salut les jeunots!
Aidan McNeil: Professeur Hellsoft, je suis [Rentrée 2007] Une nouvelle ère 4056214142 de vous rencontrer.
Artémis Nott: Clara: eh, c'est ta mère, pas Ulrich Keller, hein...
Artémis Nott: Hellsoft: eheh, c'est pas ici que vous pourrez me kicker!
Clara Guipure: Va dire ça à ton frère, même lui il a peur de la tienne, donc j'aimerai bien t'y voir!
Jordan Nimbus dePompadour: c'est vrai que se distinguer de ses parents, ce n'est pas toujours facile.
Aidan McNeil: tiens tiens, regardez qui s'ramène. Nimb' de Pomp' Junior, tu vas nous faire la morale, p'tet?
* Jordan Nimbus dePompadour est absent (stage, il y en a qui travaillent)
Aidan McNeil: regardez moi cette lavette, y s'barre en courant dès qu'on lui pose une question.
Aaron Finnigan a rejoint le chat Mar 17 sep - 15 : 25
Aaron Finnigan: Salut les gens!
Aaron Finnigan: encore en train de vous sauter à la gorge, c'est pas possible, ça.
Chloé Hellsoft: Qu'est-ce que tu fiches en bleu, toi?!
@ Joueuse: j'aime Aaron en bleu. Je fais grève du rose, ça ne lui va pas au teint.
Aaron Finnigan: héhé [Rentrée 2007] Une nouvelle ère 3845856932 
Chloé Hellsoft: et moi, alors, pourquoi je ne peux pas être en blanc?
Jordan Nimbus dePompadour a été déconnecté le Mar 17 Sep - 15:48 (session timeout)
@ Joueuse: parce que le blanc, c'est la couleur de celui qui a le Précieux. Et que celle qui a le précieux, c'est moi.
@ Joueuse: ahah, Jordan a raté le défi Timmy.
* Aaron Finnigan lit les archives
* Chloé Hellsoft fait grève
@ Joueuse: ah non, sinon je te kicke
Chloé Hellsoft: m'en fiche.
@ Joueuse: je marie le Darreva et Peter couche avec Kelsey.
Chloé Hellsoft: je suis outrée par un tel comportement! C'est de l'abus de pouvoir!
Chloé Hellsoft s'est déconnectée le Mar 17 Sep - 16:03
Aaron Finnigan: Clara, je viens de lire ce qu'il t'était arrivé, c'est pas cool, je compatis. Il s'est passé quoi ensuite?
Clara Guipure: mes trois frères ont débarqué, ont vidé m'a chambre et m'ont installé chez Elijah...


Elle n'avait plus remis les pieds à la boutique depuis, et elle ne s'était pas laissé aller très longtemps. Ce n'était pas dans sa nature. Clara était une battante. Elle n'était pas à Serpentard pour rien. Lorsqu'on subissait un coup dur, on s'en remettait. Et elle avait passé l'été à s'en remettre. Elle avait [Rentrée 2007] Une nouvelle ère 3530353611 et dessiné, rangé l'appartement d'Elijah - qui avait du mal à gérer le fait que sa petite soeur habite chez lui - s'était trouvé de nouveaux objectifs. Elle était sortie, avait vu James, Emma et Amely, leur expliquant qu'en guise de récompense pour le Fil d'Or, sa mère lui laissait plus de temps libre puisqu'elle avait fait ses preuves. Jamais elle ne resterait prostrée sur son lit à [Rentrée 2007] Une nouvelle ère 1458951076  sur son sort.

Pourtant, malgré les activités qu'elle enchaînait, elle ne pouvait pas dire que tout allait bien. Elle allait mal, elle déprimait. C'étaient de petits détails qui le montraient: elle mangeait moins, faisait moins attention à son apparence, dormait mal. Elle avait entendu Stefan et Elijah se disputer. L'aîné reprochait au cadet d'avoir détruit leur soeur égoïstement. Stefan rejetait la faute sur leur mère, disant carrément qu'elle était malade, que c'était elle qui leur pourrissait la vie depuis le début, qui avait déchiré la famille entière. En écoutant aux portes, Clara avait également découvert que sa grand-mère était passé, un après-midi, et qu'en plus d'être passée, elle était dépassée. Elle désapprouvait le comportement de sa bru mais semblait avoir compris que les mensonges de sa petite-fille allaient plus loin, et ne voyait pas de porte de Arrow . Quant à son père, évidemment, il ne faisait rien.

Super. Il y avait au moins un point positif à tout cela. Clara découvrait sa fratrie comme elle ne l'avait jamais vu. Elijah l'absent, Stefan le méchant, Phil le petit... tout semblait changer. Elijah faisait beaucoup d'efforts pour sa soeur, même si ranger et rentrer à des horaires décents - sans parler de cuisiner correctement - semblait être au-dessus de ses capacités. Phil la soutenait, alors que d'habitude c'était l'inverse. Quant à Stefan... leur relation serait toujours compliquée. Elle lui en voulait d'avoir craché le morceau - ils s'étaient détestés trop longtemps. Mais il faisait des efforts pour se racheter, il essayait de se faire comprendre, il lui expliquait que maintenant, elle pouvait faire ce qu'elle voulait. Ah, que ça devait être facile, d'être un grand garçon majeur. Perdre sa mère, aussi folle soit-elle, on s'en fichait. Malgré la famille formidable qu'elle se découvrait, Clara n'arrivait pas à passer par dessus ce fait.

Elle tenait le coup grâce à ses frères, et voilà que... Cécilya était morte. Pas qu'elle allait lui manquer, elles n'avaient jamais pu la voir sans vouloir [Rentrée 2007] Une nouvelle ère 1054138444 . Mais elle était morte, bon sang. Elle laisserait un grand trou dans le dortoir, et la culpabilité, et la peur, l' [Rentrée 2007] Une nouvelle ère 3929217648... Comment pouvait-on vouloir supprimer toutes les familles de [Rentrée 2007] Une nouvelle ère 1830404331 maintenant? Clara ne comprenait pas, mais elle ne comprenait plus grand chose ces temps-ci. Elle avait envie que tout s'arrête, d'agiter le [Rentrée 2007] Une nouvelle ère 3517359236 et que la vie redevienne ce qu'elle était avant. Même si c'était impossible.

Clara Guipure: C'est bon, on peut arrêter là? si t'en rajoutes encore une couche sur l'horreur et la mort de Richardson, je vais faire une DBD. Sérieusement.
@ Joueuse: bon, ok, c'est terminé pour aujourd'hui.
Artémis Nott: Bah, c'est que Richardson, y'a pas de quoi en faire tout un plat.
* Clara Guipure fait la [Rentrée 2007] Une nouvelle ère 768471760 
Artémis Nott: mais en fait, ta mère, c'est une HBF.
Clara Guipure: Eh, tu parles pas comme ça de ma mère!Aaron Finnigan: Clara: ma pauvre, tu les accumules, t'as vraiment pas de chance. On a une joueuse indigne. Regarde, moi elle m'a fait me séparer de Swann...
@ Joueuse: Eh, je proteste, là! Vous nous avez complètement échappé. Swann et toi, vous êtes impossibles à jouer, de toute façon, de vraies têtes de mûles. C'est vous qui vous êtes séparés comme des grands, s'il te plait.
Aaron Finnigan: n'importe quoi, on n'aurait jamais fait ça.
@ Joueuse: vraiment? Je te rappelle qu'on avait prévu "une petite dispute" et que vous avez complètement déraillé pour finir par vous séparer. J'ai le coeur plus brisé que toi par cette rupture, j'te signale.
Aaron Finnigan: ouais, bon, on est un peu sanguins, faut pas nous en vouloir...[/color]
@ Joueuse: oh, c'est toi qui assume, hein, je m'en fiche. Tu fais bien ce que tu veux, c'est ta vie.
Clara Guipure: Vrai? Trop bien!
* Clara Guipure part rafraîchir la mémoire de James.
* Joueuse rattrape Clara.

@ Joueuse: j'ai pas dit tout et n'importe quoi, hein.
* Clara Guipure boude
Aidan McNeil: j'te trouve cruelle, quand même. Pourquoi on n'aurait pas le droit d'être heureux?
@ Joueuse: 1/ parce que c'est pas drôle à jouer, les gens heureux, il se passe jamais rien dans leur vie; 2/ je ne suis pas cruelle, je vous prévois des Happy End. Allez demander à Kelsey Lorgan si elle va l'avoir, sa fin heureuse. Ou à Rosaleen Lestrange - la pauvre, elle va se coltiner un Marchebank, vous pourriez vous estimer heureux!
Jordan Nimbus dePompadour a rejoint le chat Mar 17 sep - 15 : 25
Chloé Hellsoft a rejoint le chat Mar 17 sep - 15 : 25
Aidan McNeil: Ben qu'est-ce que t'as contre Leo? C'est un type bien, y fait affaire avec moi, même.
@ Joueuse: justement...
Aaron Finnigan: ça en fait un peu un gueux, quoi.
Aidan McNeil: dit celui qui a joyeusement brisé le secret magique pendant trois mois.
Jordan Nimbus dePompadour: McNeil, je suis pas une lavette, et je vais te répondre. Non, je ne fais la morale à personne. Je dis juste que je comprends Clara quand elle souffre du comportement de ses parents. Après, certes, sa réaction n'est pas la bonne.
Clara Guipure: Eh ! T'aurais réagis comment, toi? enfin, vous?
Artémis Nott: je lui aurais balancé un Endoloris, je t'ai dit.
Aaron Finnigan: c'est illégal, ça!
Artémis Nott: ... dit celui qui a joyeusement brisé le secret magique pendant trois mois.
Aaron Finnigan: Eh, la future mage noir, continue comme ça et quand je suis ministre, je t'enferme à Azkaban.
Chloé Hellsoft: Je serai vous, Miss guipure, j'irai voir Mrs Silverster, elle saura être un bon intermédiaire entre vous et votre mère.
Artémis Nott: nan, va pas voir Bloomwood, elle essaye de trouver des preuves contre les élèves.
Clara Guipure: vous n'êtes pas allée la voir quand vous vous êtes disputée avec le professeur Virtanen, y'm'semble.
Chloé Hellsoft: Mais qu'est-ce que vous avez tous avec le professeur Virtnanen, bon sang, mêlez-vous de vos histoires de coeur!
Jordan Nimbus dePompadour: Clara, moi j'attendrais qu'elle soit un peu calmée et j'irai lui parler de la situation. Calmement.
Clara Guipure: Parce que t'es allé parler à ton père du rapport de 97, toi?
Aidan McNeil: Et Pan, Junior, dans les dents. Quand on est responsable de la Consumeuse, on se la ferme.
Aidan McNeil: Sinon Clara, tu veux pas une potion pour rendre ta mère gentille?
Jordan Nimbus dePompadour: Je-ne-suis-pas-mon-père-donc-je-ne-suis-pas-responsable-de-la-consumeuse.
Aidan McNeil: depuis que t'as trouvé le rapport, si mon p'tit. Dévoile-le ou assume.
Peggy C. Black a rejoint le chat Mar 17 sep - 15 : 25
Peggy C. Black: Eh, clara, je viens de lire ce qu'il t'était arrivé, jte fais un gros [Rentrée 2007] Une nouvelle ère 2965971428 mais si tu veux mon avis, tu t'y prends pas comme il faut avec ta mère. Arrête de mentir à tes amis et dit leur la vérité, ça t'apportera un capital de sympathie et de compassion bien plus important. 
Peggy C. Black a été kickée par son ex-joueuse
@ Joueuse: dégage de là, toi, t'es plus jouée, du balais, je ne veux pas de Mary-Sue dans ma tête! Si même les personnages tonksés s'incrustent, je vais devenir folle.
@ Joueuse: Dommage, pourtant, c'était le conseil le plus censé que j'ai entendu...


Spoiler:



Swing my heart across the line
In my face is flashing signs, seek it ouf and ye shall find
Oh, I feel so wrong, doing the right thing
Oh, I feel so right, doing the wrond thing
I could lie, couldn't I, couldn't I?
So no more counint dollars, we'll be counting stars
Amely Anderson
Amely AndersonPréfète
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[Rentrée 2007] Une nouvelle ère Icon_minitimeSam 21 Sep 2013 - 23:42
Décidément, cette rentrée ne détonnait pas des autres. Comme chaque année, toute la famille était venue accompagner Amely, son frère et sa sœur à King's Cross, comme chaque année, la fratrie Anderson s'était battue sur le quai de la gare, et comme chaque année, leur père avait promis que la prochaine fois, les petits ne viendraient pas. Puis Amely avait voyagé dans le même compartiment que ses trois meilleurs amis, avait suivi la masse cahotante d'élèves dans la Grande Salle et à présent, elle cherchait une place à la table de Serdaigle. Plus par habitude que par nécessité, elle s'assit le plus loin possible de Pilli. Cette manœuvre lui imposa malheureusement Violet Reynolds en tant que voisine de table – pas une compagnie des plus chaleureuses, mais bon. Amely, d'un naturel ouvert, était allée vers elle quelques années plus tôt, sans mettre de côté la possibilité de bien s'entendre avec sa camarade de dortoir – contrairement à d'autres. Violet s'était rétractée et lui avait répondu avec acidité. Amely en avait déduit que son amitié n'était pas désirée, n'avait pas jugé utile de faire l'effort d'insister et était allée se faire des copains ailleurs. Elle ne s'était jamais demandé pourquoi Reynolds s'obstinait à lui faire la conversation, n'avait pas envisagé non plus qu'elle ait peut-être besoin d'un ami. Si c'était le cas, Amely avait du mal à comprendre en quoi persifler était un bon moyen de sympathiser avec les autres.

« Regarde le jeune homme là-bas, le nouveau prof... il est craquant, tu trouves pas ? »

Amely haussa les épaules. Elle n'était pas une Kessy Brooks, à fantasmer sur ses professeurs.

« J'avais pas remarqué.
- Je t'ai trouvé un point commun avec lui, en tout cas. Vous ne savez pas ce que c'est qu'un peigne », railla Violet avec un ricanement cristallin.

Amely jugeait qu'il y avait plus important que de bien se coiffer, et se moquait donc que l'on critique le peu d'application qu'elle mettait dans cette tâche.

« Et alors, tu as un problème avec mes cheveux ? » répliqua-elle avec sa franchise coutumière.

En disant ces mots, elle n'avait pu s'empêcher de bomber un peu le torse, faisant étinceler son insigne de Préfète. Violet se ratatina légèrement sur sa chaise et alla embêter son voisin de gauche. Amely ne s'en sentit que plus fière : jamais elle ne s'était sentie aussi bien et aussi confiante ! Ce poste, elle le briguait depuis l'année précédente. Sans forcément le crier sur les toits, car c'était une évidence. C'était prétentieux de sa part de penser ça. Mais pour elle, c'était dans l'ordre des choses. Il lui reviendrait. Et il lui était revenu. De toute façon, comme aurait-il pu en être autrement ? En quatre ans, elle n'avait commis aucune incartade au règlement. Son dossier scolaire était parfait. Elle était la meilleure élève de quatrième année de sa maison. Bien entendu, il y avait Lee qui lui faisait de la concurrence, mais il n'était certainement pas assez sociable pour faire un bon Préfet. Elle avait été choisie, elle, car elle ferait une bonne Préfète. Quelque peu autoritaire, intransigeante, sans aucun goût pour les conflits : elle avait les qualités pour.

"Bonsoir et bienvenue à Poudlard !" lança la nouvelle directrice.

Aussitôt, Amely se concentra sur son discours. Celui-ci annonçait qu'ils devraient patienter avant d'avoir la possibilité de satisfaire leurs appétits gloutons – Amely devinait que pour les trois quarts de cette salle, le banquet était l'événement de la journée. Ce n'était pas son cas. Elle avait toujours considéré les repas comme une énorme perte de temps. Parfois, plongée dans un livre ou dans une étude trop intéressants pour être lâchés dès que sonnaient les douze coups de midi, elle sautait un déjeuner. « Ce n'est pas bon pour la santé, lui disait sa mère, tu devrais t'alimenter correctement, tu n'es pas bien épaisse. Tu as vu comme tu es pâle ? » De plus, Amely avait un appétit d'oiseau ; il suffisait de quelques bouchées pour qu'elle ait l'estomac plein. Quel était alors son effarement quand elle voyait Clara engloutir l'équivalent du triple de son poids !

Margot Adamson continuait son discours. Lorsqu'elle évoqua les événements traumatisants qui s'étaient produits dans l'école l'an passé, le sang d'Amely se glaça dans ses veines. Sorden. Elle n'aimait pas qu'on prononce ce nom. Celui de la femme qui avait manipulé Emma – comme pour s'assurer que son amie était en sécurité, Amely tendit le cou afin de l'apercevoir à sa table. Celui de la femme qui avait failli les enterrer vivants en Laponie, les tuer. Aux yeux d'Amely, rien n'était plus abominable que de tuer. Tuer par défense, par vengeance, par conviction ou par habitude, qu'importent les raisons, même les bonnes. La directrice mentionna ensuite les agissements des Mardoliens ainsi que leur but : briser le Secret Magique. Amely s'était vite forgé une opinion là-dessus. Quelles que soient leurs raisons, même les bonnes, ils étaient des terroristes, et ils avaient tué. Donc elle ne soutenait par leur cause, c'était aussi simple que cela. Pourtant, elle n'était pas totalement opposée à leurs objectifs : par exemple, elle estimait que le domaine de la médecine moldue avait grand besoin des progrès de la médecine sorcière. Sauver des vies importait à Amely, les idées de Mardoliens le permettraient peut-être mais elle n'approuvait pas leurs méthodes, alors ça s'arrêtait là.

Soudain, le ton de la directrice se fit plus grave. Amely était souvent la dernière à comprendre ce qu'il se tramait mais là, elle sut immédiatement ce qu'on allait leur dire. Et elle aurait préféré ne pas le savoir, Amely, qu'on allait parler d'une morte. Rien que cette expression lui donnait des frissons dans le dos. Une morte. Ça rendait la chose encore plus réelle. Amely avait peur de la mort. La mort, encore la mort, celle qui était déjà là quand ils étaient enfants, quand elle était enfant, quand c'était la guerre... Quand c'était la guerre et que des morts, il y en avait tous les jours, par dizaines, qu'au départ elle n'y faisait pas trop attention puis un jour elle avait pris conscience que derrière les noms des morts, il y avait des gens. Il y avait des gens de son âge, des enfants comme elle, des Cécilya Richardson... Amely ne connaissait pas cette Serpentard. Ce qu'elle savait d'elle se résumait à ce que Clara, partageant le même dortoir, lui avait raconté. D'après les éclats de voix suraiguës qui l'avaient une fois ou deux dérangée en cours, Amely en avait un jour conclu que Cécilya Richardson était une peste doublée d'une idiote.

Amely avait toujours trouvé ridicule l'hypocrisie de l'après-décès. D'accord, que le défunt soit aimé ou non, on était de toute manière bien obligé de témoigner de son affliction – ou tout du moins de ses condoléances – envers sa famille. Même ceux qui étaient ravis d'accéder enfin à l'héritage, ou bien les personnes soulagées que leurs proches ne fassent pas partie des victimes arboraient une robe noire à l'enterrement. Quand son patron tyrannique ou son voisin enquiquinant rendait l'âme, on n'allait pas crier de joie, certes. Mais ce qui agaçait Amely, c'était plutôt ce genre de considération qu'on accordait à la personne une fois qu'elle n'était plus, comme si le fait d'être décédée en faisait quelqu'un d'autre, digne de respect (peut-être parce que la mort donnait une certaine conscience de la stupidité parfois des relations humaines). Par exemple, Amely n'irait pas cracher sur la tombe de Pilli. Elle ferait preuve de respect bien entendu, mais ne proclamerait pas pour autant la grandeur d'âme et la bonté inépuisable de sa meilleure amie pour la vie Mary-Lisbeth Pilliwickle autour d'elle ! C'était ce qu'elle entendait par « hypocrisie d'après-décès ».

En réalité, c'était plus la mort de Cécilya que le fait que Cécilya soit morte qui choquait Amely. Elle avait appris la nouvelle en lisant la Gazette par dessus l'épaule de son père, curieuse. Elle ne s'en était pas remise. Assassinat de toute la famille Richardson. Parmi elle, une fille de son âge, qu'elle voyait tous les jours, qui était parfois dans le même cours. Une fille comme elle, avec une personnalité, des amis, une famille, des rêves, une vie. Plus elle y pensait, plus Amely se sentait bouleversée. La minute de silence imposée par le Professeur Adamson prenait fin. Une fraction de seconde trop tôt, Violet, qui avait sûrement du mal à contenir son fiel autant de temps, se mit à chuchoter furieusement :

« Talentueuse et pleine de vie ? Faut pas pousser Rowena dans les Mimbulus Mimbletonia non plus ! »

Outrée, Amely lui adressa un regard tueur. Selon elle, s'il y avait quelqu'un d'incapable de compatir trop longtemps au triste sort de Cécilya, c'était bien Violet Reynolds. La directrice changea heureusement de sujet ; il était temps de parler professeurs. Amely eut une petite exclamation de surprise en apprenant que le Professeur Harris assurerait temporairement les fonctions de directeur de Poufsouffle en raison de l'absence du Professeur Mason. À ce sujet, elle prit aussi connaissance du nom de son nouveau professeur d'Étude des Moldus et put profiter par la même occasion de l'élan de joie de Violet, visiblement enchantée par cette nomination.

« Avec ce Warlock, l''Étude des Moldus promet de devenir intéressante ! jubila-t-elle – Amely n'aurait pas été étonnée de la voir se frotter les mains d'enthousiasme. À son haussement de sourcils dédaigneux, Violet s'octroya le plaisir de lui lancer une autre petite pique : Enfin, avec toi comme voisine dans ce cours, difficile de faire plus ennuyeux...
- Si mon assiduité te dérange, je me ferai un plaisir de changer de place, répondit la Serdaigle.
- Quelle sévérité ! nasilla Violet. On se prend déjà pour une Préfète-en-Chef ? »

Un peu plus loin, sur le banc d'en face, Penny Hoverplane tourna la tête vers les deux cinquième année. Aussitôt, Reynolds ferma son clapet. Dire que pour une fois, elle n'avait pas tort... La présentation des nouveaux professeurs se clôtura avec Art Haddock pour l'Astronomie et Haytham Pullman pour le Vol. Ensuite, ce fut le tour de leur nomination.

« T'entends ça ? C'est du favoritisme, siffla Violet une fois de plus. Je suis sûre que Nimp' de Pomp' a été pris parce que son paternel est pété de thunes !
- Reynolds, je peux me passer de tes commentaires. Tu ne peux pas te taire deux minutes plutôt que de raconter des inepties ? », la rembarra Amely, excédée.

Violet marmonna quelque chose à propos du vocabulaire pompeux d'Amely – n'importe quoi – tandis que celle-ci se remettait à écouter la directrice énoncer les noms des nouveaux Préfets de chaque maison. Cassandre Harper... cela lui fit un drôle de coup. Depuis des mois, elle s'efforçait de ne pas penser à la Laponie et par conséquent, avait « oublié » l'affaire Cassandre qui appartenait à cet épisode du passé. La côtoyer une nouvelle fois, c'était risquer de raviver des souvenirs douloureux qu'elle avait préféré enfouir. Emma Blackbonnes... Amely se tourna vers son amie, leva les pouces en l'air en signe de victoire puis applaudit à tout rompre avec les autres, un grand sourire aux lèvres. Elle était déjà au courant de cette nomination, qu'elle avait d'ailleurs apprise avec beaucoup de surprise. Contrairement à elle, Emma n'était pas prédestinée à être Préfète ; elle était timide, mal assurée. Après réflexion, Amely avait réussi à comprendre un peu mieux ce choix. Ce poste permettrait à la petite Serpentard de tourner la page de ses souvenirs douloureux à elle. Steven Harrisson... Amely ne le connaissait pas, enfin pas encore. Et enfin, Amely Anderson... Elle se redressa fièrement ; son nom, prononcé dans ces circonstances, ne lui avait jamais semblé aussi à sa place.

Tandis qu'en face d'elle, Franklin Darrel faisait le pitre, les Capitaines des différentes équipes furent à leur tour annoncés sans qu'Amely n'y prête attention – le Quidditch ne l'intéressait pas. En revanche, l'annonce de la cérémonie de Répartition gagna toute son attention : en effet, sa petite sœur en faisait partie. Certains de ses camarades de maisons faisaient souvent grand cas du jour où ça leur arrivait, car ce n'était pas tous les ans que son frangin ou sa frangine était réparti. Amely, elle, pouvait presque dire que si, c'était vrai. Il y avait eu Robin deux ans auparavant, un Chapeauflou – le couvre-chef avait longuement hésité entre Gryffondor et Serdaigle, lui avait-il confié. Maintenant, c'était le tour de Lucy – elle irait probablement à Poufsouffle – puis il y aurait encore David, Arthur et Alice à intervalles plus ou moins réguliers.

Lucy fut la première appelée, et il ne fallut pas plus de quelques secondes au Choixpeau pour crier le nom de sa maison. Serdaigle ? Étonnée, Amely resta bouche-bée un court instant. Elle n'aurait jamais cru que Lucy la rejoigne à Serdaigle. Encore Robin, c'était possible, mais Lucy ? Lucy la sensible, introvertie, renfermée sur elle-même, peu causante... Amely n'avait jamais remarqué chez elle une quelconque vivacité d'esprit, ou plutôt n'avait-elle jamais cherché à voir plus loin que la figure apathique que lui présentait sa sœur. Elle n'était pas du tout proche d'elle, contrairement à Arthur ; lui devait en savoir plus qu'elle sur la troisième Anderson, et sur ce qui l'avait poussée à Serdaigle. Encore surprise, Amely joignit ses mains au crépitement des applaudissements et fit une place à côté d'elle pour y accueillir la nouvelle venue.

« Félicitations Lucy, lui dit Amely.
- Bienvenue à Serdaigle, sœurette ! » lança Robin de l'autre bout de la table où il était assis aux côtés d'April Eastwood, la fanatique d'échecs.

Et ses camarades de maison de renchérir, tout heureux de détenir le monopole de la première répartie. Lucy rendit gauchement son sourire à Nate Windstom, ne sachant trop comment répondre à l'accueil que lui avaient réservé les Serdaigle. Pendant ce temps, les élèves avaient défilé sur le tabouret : un petit Poufsouffle, une Harper pour Serpentard, puis encore un autre Serdaigle... Les yeux d'Amely passaient distraitement de table en table, puis s'immobilisèrent une seconde de plus sur Clara, puis sur James, puis de nouveau sur Clara, puis...

*Non, ne pas y penser* se morigéna-t-elle en frottant frénétiquement le bord de son assiette avec un coin de sa serviette.
Le Choixpeau Magique
Le Choixpeau MagiqueMoldu
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[Rentrée 2007] Une nouvelle ère Icon_minitimeDim 22 Sep 2013 - 21:01
Aaah! Le pire cauchemar du Choixpeau venait de se réaliser. Le petit Lutz, qui moisissait sous son aile, était un descendant de Timmy Sameo! Pour de vrai! Par le Sang! Helga-Godric-Rowena-Salazar et Merlin lui viennent en aide! Bien sûr, le petit n'était pas conscient de cet état de fait, Timmy Sameo avait eu de nombreux enfants, pas tous légitimes, et ses descendants grouillaient par centaine en Europe. Inspirant profondément (si tant est qu'un Choixpeau puisse inspirer), notre répartisseur en chef tenta de se calmer. La panique ne l'avait jamais aidé à répartir plus vite.

"Hum, des petites tendances chevaleresques qui feraient de toi un bon Gryffondor. Si, si, cette façon de foncer tête baissée et de réfléchir après..." Il s'interrompit, repérant une contradiction. "Quoi? Tu agis sans réfléchir mais tu as peur de démarrer une conversation? Pas Gryffondor, c'est certain! Quoique. Ca pourrait te faire du bien, te permettre de prendre sur toi. Les gryffondor sont plutôt chaleureux et développeront ta spontanéité. Mais non, s'ils te rembarrent deux trois fois tu n'oseras plus ouvrir la bouche, ça serait dommage, un vrai gâchis. Bon, voyons les trois maisons qu'il reste. Serpentard? Ahah, non, certainement pas, tu n'as absolument rien à faire là-bas. Ca nous en fait toujours une de rapidement expédiée. Serdaigle? Oui, tu as plutôt un profil Serdaigle, renfermé, intelligent, timide, curieux, un peu moqueur - ce qui laisse présager d'un certain ego un jour. Mais bon... tu serais un peu tout seul, par là-bas. Poufsouffle te permettrais de mieux de développer, t'aiderait à surmonter ta timidité et ta peur du jugement. Dur de choisir entre ton profil et ce qui te fera le plus de bien. Tu as un avis? ... Non? Eh, je sais que tu es timide, mais je suis un Choixpeau, même si j'étais de mauvaise humeur, je ne pourrais rien te faire. Et je ne juge personne." Nooon, absolument personne. Après tout, il avait réparti Voldemort, lu Ana Sorden et Peter Virtnanen, et il n'avait jamais rien dit. Inutile de souligner que ce n'était pas l'envie qui avait manqué. Comme le gamin, contrairement à son foutu ancêtre, ne pipait mot, il fini par décider arbitrairement. Et lui qui mettait un point d'honneur à écouter les volontés de chacun! Le voilà qui se faisait encore avoir par cette fichue famille, qui savait décidément s'y prendre pour le déstabiliser. "Bon, eh bien... je pense... SERDAIGLE !"

7 minutes 20. Pfiou, il avait eu chaud. Epuisé, le Choixpeau était. Il réalisa avec horreur qu'ils n'en étaient qu'à la lettre "L" et qu'il restait encore de nombreux élèves à répartir. Courage, Choixpeau, Margot te le rendra bien.

"McNeil, Lila!"

McNeil, on avait dit McNeil? ENCORE?! Mais ils étaient pire que les Weasley, ceux-là, ils poussaient comme des champignons. Une petite métisse, vêtue de vêtements bons marchés mais très propre sur elle, s'avança vers lui et s'assit sur le tabouret. Le Choixpeau soupira presque en lisant son esprit. Il n'y avait pas de doute à avoir mais par Merlin, qu'elle manquait d'originalité! Il en croisait de plus en plus, de ces gamins en manque d'amour et d'attention, capricieux et prêts à tout pour assouvir leur égocentrisme. De son temps, les parents savaient mieux éduquer leur progéniture, les petits savaient où étaient leur place et ne risquaient pas d'en sortir. Aujourd'hui, c'était l'enfant roi qui prédominait et le moindre gamin qui s'estimait lésé devenait un "SERPENTARD !" en puissance capricieux et insupportable. Vraiment, il fallait que quelqu'un rectifie le tir avant que tous les enfants ne deviennent comme ça! Ce pauvre Salazar avait une idée plus noble de l'ambition que "je veux qu'on me regarde".

Le reste de l'alphabet défila assez rapidement pour le Choixpeau. Il fallait dire qu'il y avait peut de "O" dans la liste, car peu d'Irlandais venaient à Poudlard. On passa ensuite au P et il du répartir un minuscule petit garçon - qui devait faire la moitié de la taille normale - et affabulé du malheureux patronyme "Pankake". Le Choixpeau l'envoya à Gryffondor car il allait avoir besoin de courage pour affronter la longue vie qui l'attendait avec un nom pareil.

"Rivers, Louis!"

En voyant le gamin se précipiter à sa rencontre sans prendre garde aux obstacles qui se dressaient sur son chemin (le Pankake, le professeur Hellsoft ET les marches qui menaient au tabouret), le Choixpeau pu le répartir avant même d'avoir été posé sur sa tête. Il fut très fier de conserver son sang-froid et d'avoir la décence d'attendre que le professeur Hellsoft le pose sur la tête de Louis avant de hurler qu'il était un parfait " GRYFFONDOR !" Louis Rivers venait de battre le record de rapidité de répartition, établi par Drago Malefoy une vingtaine d'année auparavant. Hélas, le professeur Hellsoft ne semblait pas se rendre compte de l'exploit, car elle pris le temps de jeter un Reparo à sa robe avant de l'ôter de la tête de son nouvel élève, puis de réprimander gentiment celui-ci avant de daigner appeler le suivant. Le Choixpeau était scandalisé. On faisait des manières pour une robe de rien du tout, un bout de tissu inanimé, mais on ne pensait pas à le réparer lui, l'ultime relique de Poudlard! C'était i-na-dmi-ssible. Vraiment. Serrant les dents, il continua à répartir, mais il n'en pensait pas moins et fut peu amène avec les quelques spécimens suivants.

"Yaxley, Emy!"
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[Rentrée 2007] Une nouvelle ère Icon_minitimeDim 22 Sep 2013 - 22:35
Emy avait vraiment fait un super voyage à bord du Poudlard Express. Malgré la timidité de Carlick et la froideur de Hee Jun elle c’était bien amusée. Inutile de dire que le voyage en barque l'avait un peu secoué. Ça Ryan n'avait pas jugée bon de la prévenir. Il savait pourtant très bien qu'elle déteste le bateau. Mais bon la encore cela n'avait pas était trop long. Et ça y est. La benjamine des Yaxley était dans la Grande Salle. Le seul regret qu'elle pouvait formuler était le fait que Ryan ne soit pas à son ancienne table en compagnie des autres Serdaigles. Tant pis c'était la vie. Son grand frère avait 23 ans maintenant si il avait été encore à Poudlard cela aurait était un comble ! Et puis après tout le jeune homme lui avait envoyé une jolie lettre pour l'encourager. Et lui dire de le prévenir le lendemain. Le prévenir de quoi ? De sa maison évidemment. Finalement la directrice se leva et prit la parole. Emy fut très attentive. Cette affaire lui avait fait froid dans le dos. Elle baissas la tête religieusement pendant la minute. Elle écoutait les noms et maisons d'une oreille distraite. Soudain un nom attira son attention. Cordélia Harper. Sa meilleure (mais aussi sa seule) amie. Elle releva la tête, impatiente de savoir dans quelle maison elle serait envoyée. Elle haussa les sourcils lorsque elle entendit Serpentard. Finalement Cassandre, la cousine de Cordélia, avait raison. Mais bon si le Choixpeau l'envoyait là-bas c'est qu'elle y aurait sa place et qu'elle s’intégrerait bien. Emy fessait confiance au plus mythique objet de Poudlard. Finalement son nom fut appelé :

"Yaxley Emy !"

Les murmures s’arrêtèrent puis reprirent de plus belle. Elle remarqua que certains Serdaigles, qui avait l'air d'être en dernière année, la regardait avec gentillesse. Elle fit un rapide calcul. Oui il était possible qu'ils aient rencontrés son grand frère. Ryan avait toujours était gentil avec les plus petits. Mais d'autres la regardait avec de la haine dans les yeux. De toute manière son père et son frère l'avait prévenue. C'est ça, avoir un grand-père à la botte de Voldemort. Elle ne soucia donc pas des murmures et avança joyeusement jusqu'au tabouret. Une fois que le Choixpeau lui fut tombé devant les yeux, elle les ferma et s'imagina en face de l'antique objet. Elle avait un joli sourire aux lèvres dans ses pensées et dans la réalité. Elle le salua gentiment en pensant dans sa tête :

"Bonjour monsieur le Choixpeau ! Comment allez-vous ?"

Emy avait dit cela (toujours dans ses pensées hein) d'un ton gentil et joyeux. Son père lui avait toujours appris la politesse et l'avait gronder lorsque elle en avait manquée. Et puis la petite était bien curieuse de discuter avec le plus mythique objet de la célèbre école de sorcellerie. Depuis que Ryan lui en avait parlé, elle s'était jurée d'échanger, ne serait-ce que des politesses avec lui. Et pourquoi pas, si ils n'étaient pas trop pressés par le temps (mais elle en doutait fortement) pourquoi ne lui raconterait-il pas les grandes lignes de sa vie ! Mais il fallait qu'il accepte. Elle était déjà très honorée d'avoir pu lui dire bonjour. Et même si elle était curieuse de savoir sa vie, si il ne voulait pas elle n'insisterait pas. Son père lui avait appris cette règle très tôt. Quand c'est non c'est non. Elle attendit donc la réponse du Choixpeau.
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[Rentrée 2007] Une nouvelle ère Icon_minitimeLun 23 Sep 2013 - 0:12
Si Cordélia failli perdre son sourire en entendant les premiers mots du Choixpeau, elle se reprit rapidement. Si c’était ainsi qu’on l’accueillait, alors que c’étaient ses premières heures à Poudlard, les premières heures du règne de Cordélia Harper, et voilà que l’une des premières choses qu’on lui disait, c’était qu’elle ressemblait à sa cousine Cassandre, la vile Cassandre, la seule qui avait percé à jour son petit stratagème. Si la guerre froide était déclarée entre les deux filles, cela peinait pourtant un peu Cordélia : elles avaient presque le même âge, elles venaient de la même famille, étaient soumises aux mêmes obligations, avaient eu sensiblement la même éducation…elles auraient pu s’entendre, c’était dommage. Si seulement elles s’étaient entendues, les deux cousines auraient pu être un véritable duo de choc, admiré par tous, elles auraient pu régner sur Poudlard ! Si seulement le destin ne s’en était pas mêlé ! Si Cassandre avait eu meilleur caractère, aussi… Si Cordélia avait au départ été inquiète et vexée de cette comparaison du Choixpeau – elle n’avait rien de cette pimbêche associable et prétentieuse de Cassandre – elle fut soulagée d’apprendre qu’elle n’irait pas à Gryffondor. Si cela avait été le cas, elle en aurait été fort désappointée, au moins autant qu’elle l’aurait été à Serdaigle, si elle en croyait le vieux chapeau déchiré. Si la petite fille fut quelque peu ennuyée par le discours du Choixpeau, elle retrouva tout son enthousiasme lorsqu’il évoqua Poufsouffle : c’était la maison qui lui conviendrait le mieux, elle en était certaine ! Si les élèves de Poufsouffle étaient réputés pour leur gentillesse, ce n’était sûrement pas pour rien, elle était certaine de se faire de nombreux amis, là-bas, et puis elle avait déjà fait connaissance de personnes de cette maison, dans le train. Si seulement le Choixpeau en était resté là ! Si Cordélia était ravie et flattée de voir loués ses talents d’observatrice, son intelligence et son ambition, il n’en restait pas moins qu’aller à Serpentard, c’était donner raison à cette gueuse Cassandre, qui avait souvent dit que telle était sa place et qui ne manquerait pas de s’exclamer « Thadaaam, je vous l’avais bien dit ! », et Cordélia craignait qu’on se joue d’elle dans cette maison. Si la nouvelle Serpentard n’était pas vraiment ravie de sa Répartition, elle n’en laissa rien paraître et s’empressa, une fois que le Choixpeau eu réalisé son défi Timmy, de rejoindre la table de ses nouveaux camarades, avec lesquels elle avait hâte de faire connaissance.

Si les Serpentard étaient tous censés être des manipulateurs, leur accueil chaleureux semblait sincère, lui, tout comme le sourire de Cordélia en cet instant, dont le petit cœur frémissait du bonheur d’être ainsi accueillie. Si Cassandre était en train de ricaner de la voir répartie chez les verts depuis sa table, elle n’en avait que faire, la Gryffondor pouvait aller se faire tonkser, car Cordélia comptait bien s’intégrer parfaitement et s’épanouir à Serpentard, songea-t-elle alors qu’elle remarquait avec étonnement un petit graffiti sans queue ni tête gravé sur la table à l’endroit où elle s’était installée : « Clames = suudelma » qui avait été rayé par la suite. Si la Répartition continuait, la petite Serpentard n’écouta que d’une oreille discrète, préférant observer les élèves qui se trouvaient autour d’elle ; ainsi remarqua-t-elle une préfète, un peu plus loin, qui suscita son admiration lorsqu’elle vit son badge briller sur sa poitrine, ce qui représentait pour Cordélia le Graal, le pouvoir, le Précieux ; un jour, elle l’aurait, elle en était certaine, et en avait encore plus envie maintenant que Cassandre était préfète. Si Cassandre pouvait l’être, il n’y avait aucune raison pour qu’elle-même ne le soit pas, elle était certaine d’avoir les qualités requises pour cela, plus que Cassandre en tout cas. S’il y avait quelques mines renfrognés par ci, par là, la plupart des élèves présents avaient l’air gentil, aussi Cordélia n’hésita pas à entamer discrètement la conversation avec la personne à côté d’elle, en moins de temps qu’il n’en faut pour dire « HBF ».

« Si tu savais comme je suis contente d’être là ! Si on m’avait dit que je serais répartie à Serpentard, je n’y aurais pas cru, je pensais aller à Poufsouffle, mais je suis très contente ! »

Si contente qu’elle rayonnait, faisant un magnifique sourire à la fin de sa phrase dans l’espoir qu’on veuille bien continuer de bavarder en chuchotant avec elle.
Le Choixpeau Magique
Le Choixpeau MagiqueMoldu
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[Rentrée 2007] Une nouvelle ère Icon_minitimeLun 23 Sep 2013 - 12:22
"Oooh, une petite fille polie, ça fait bien plaisir! Je vais bien, merci de vous en inquiéter jeune fille, c'est rare qu'on me demande de mes nouvelles."

Tout joyeux, le Choixpeau nota mentalement le nom de la fillette. Yaxley. Elle non plus n'avait pas de chance dans la vie. Il ne comptait pas les faits d'armes de cet Abraxas de malheur! Il avait été présent lors du meurtre d'Albus Dumbledore et était le créateur de l'horrible commission d'enregistrement des nés-moldus qui déportait des sorciers. Etre la petite-fille du directeur de la justice magique pendant l'année de la terreur lui flanquait toute carrière politique par terre. Heureusement, constata-t-il en lisant dans son esprit, ce n'était pas l'ambition qui la caractérisait. Il lui souhaitait quand même d'être assez forte pour supporter la méfiance que son nom ne manquerait pas de susciter. Même si dix ans avaient passé, les traces restaient encore...

"Je suis bien navré de ne pas avoir le temps d'écouter votre vie, miss, mais la répartition touche à sa fin, je manque de temps. On va donc vous répartir, si vous le voulez bien." Il passa donc au tutoiement de rigueur. "Hum, tu as pas mal de côtés Poufsouffle, sociable, gentille, pas timide pour deux sous... Mais je vois en toi une artiste et pas mal d'indépendance, pour cette raison, je vais t'envoyer à... SERDAIGLE !"

Il souhaita une bonne scolarité à Emy et sentit qu'on le reposait sur son tabouret. Enfin! La répartition était terminée, et dans les temps. Ah, que ça faisait du bien de reprendre son souffle après cette longue course contre la montre. Le Choixpeau imaginait déjà la nuit de sommeil qui l'attendait - après une conversation avec Margot, évidemment, lorsque le professeur Hellsoft s'adressa à l'assemblée. Bah, ça ne devait pas le concerner de toute façon, il n'allait pas se fatiguer à écouter alors que l'enseignante lui accordait si peu de considération.

"Cette année, Poudlard a l'honneur d'accueillir deux nouveaux élèves dans ses rangs. Ils ont commencé leur scolarité ailleurs et nous rejoignent maintenant, et vont donc être répartis à leur tour. Je compte sur vous pour les aider à se sentir comme chez eux ici, quelque soit leur maison."

Allons bon, des élèves supplémentaires. ... Minute. Des élèves supplémentaires?! A répartir?! Oh, par les quatre fondateurs, ce n'était pas possible, on ne pouvait pas lui faire ce coup-là! Il avait servi fidèlement pendant toutes ces années, sans se plaindre, il avait sauvé la vie d'Harry Potter dans la chambre des Secrets, il avait aidé Neville Londubat à tuer un Horcruxe de Voldemort, et on le remerciait de la sorte?! En ne prenant même pas la peine de le prévenir qu'il y avait des nouveaux? Non, là, c'était décidé, le Choixpeau faisait grève.

"En troisième année, je vous demande d'accueillir Alice Amnell."

On le posa sur la tête d'une jeune fille plus grande que les marmots qu'il avait l'habitude de voir. C'était étrange, une tête d'ado. Vraiment étrange. Le Choixpeau était trop curieux pour son propre bien, et en oublia presque sa résolution précédente.
Eliott Warlock
Eliott WarlockServeur au Hufflepub
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[Rentrée 2007] Une nouvelle ère Icon_minitimeMar 24 Sep 2013 - 23:07
C'était vraiment étrange, de se retrouver de ce coté de la salle. Après sept ans passé à Poudlard il aurait cru pouvoir se vanter de connaitre la grande salle par cœur, pourtant aujourd'hui il la découvrait sous un angle complètement différent. Et à vrai dire il ne se sentait pas particulièrement à l'aise, ainsi en hauteur, coincé entre le Professeur Duke et le Professeur Harris, qui ne semblait pas ravi de le voir, bien qu'Eliott ne parvienne pas à déterminer s'il était plus étonné ou désespéré. Heureusement, ce dernier avait choisi de discuter avec sa voisine de droite, qui n'était autre que Margot Adamson. Le professeur Duke discutait également avec son voisin, laissant Eliott à sa contemplation de la salle vide. Le jeune homme passa nerveusement une main dans ses cheveux, avant de se rappeler avec un soupir qu'il était déjà assez mal coiffé comme ça, inutile d'en rajouter. Il se sentait parfaitement ridicule, assis au milieu de ses anciens enseignants, comme un imposteur. Il essayait de se convaincre que ce n'était qu'une impression, mais il avait le sentiment qu'il devait faire tâche, à coté des autres. Pourtant il avait enfilé une robe de sorcier, chose qu'il n'avait pas fait depuis au moins deux ans, et était coiffé à peu près convenablement, tout à l'heure.

Le silence qui régnait dans la salle, à peine troublé par les quelques murmures des professeurs, se changea brutalement en un joyeux brouhaha quand les élèves arrivèrent pour s'installer, n'hésitant pas à se saluer où à se raconter leurs vacances d'un bout à l'autre de la salle. Le calme ne revint que lorsque les portes s'ouvrirent pour laisser entrer le Professeur Hellsoft suivie des premières années. Eliott fut étonné de les découvrir si minuscules, persuadé qu'il était beaucoup plus grand que ça à onze ans, ce qui était parfaitement faux et montrait bien qu'il n'y connaissait rien aux enfants. Ça pouvait se révéler embêtant, quand on était professeur. Mais tout le problème était là, il n'était pas professeur. Il en était encore à se demander ce qu'il faisait là, à vrai dire. Il avait l'impression que c'était hier qu'il avait reçu la première lettre du Professeur Mason. Tout était allé si vite ensuite...Quelque part il comprenait assez bien ce que pouvait ressentir les premières années, qui grelotaient encore après leur traversé du Lac noir. La plupart regardaient autours d'eux avec curiosité, certains avaient l'air émerveillés, d'autres un peu décontenancés. Quelques craintifs fixaient même le Choixpeau magique avec une certaine appréhension. Et l'impatience était presque palpable. Toutefois, ils devraient attendre encore un peu avant d'être réparti puisque la nouvelle directrice se levait, visiblement pour faire un discours.

Eliott applaudit chaleureusement le départ de McGonagall, qu'il avait eu comme directrice de maison avant qu'elle ne devienne directrice, ainsi que la nomination de Margot Adamson. Le discours prit alors une note plus sinistre puisque après avoir rappelé les sombres évènements de l'an passé, la directrice demanda une minute de silence pour la jeune Cecylia Richardson, qui s'était faite assassinée avec toute sa famille pendant l'été. Eliott avait été horrifié en apprenant le nouvelle. Il ne connaissait pas du tout la jeune fille, mais quinze ans, c'était si jeune...Il chercha le visage de sa sœur à la table des Serpentard et finit par l'apercevoir, assise à coté d'une jeune fille brune, la mine grave. Les Richardson était la deuxième famille de sang-pur à se faire assassiner en quelques mois, ou la deuxième famille d'anciens mangemorts. Si les deux massacres était liés il était encore trop tôt pour savoir sur quel critère l'assassin choisissait ses victimes....Et si ça avait été sa famille ? Si ce n'était pas Cecylia mais Paige que l'on avait pleuré aujourd'hui ? Paige, Andrew, ses parents...Il chassa ses sombres pensées de son esprit et reporta son attention sur le Professeur Adamson, qui poursuivait sur une note plus joyeuse.

Il applaudit le Professeur Hellsoft, qui prenait temporairement les fonctions de directrice adjointe, le Professeur Harris, qui dirigerait les Poufsouffles -depuis quand tolérai-t-il d'autres élèves que les Serdaigles ?- et se leva brièvement quand vint son tour. C'était officiel, il était professeur remplaçant. S'il avait encore eut la possibilité de disparaitre jusqu'ici, cette fois c'était trop tard. Il fut soulagé d'apprendre par la suite qu'il n'était pas le seul nouveau cette année. Il tiqua au nom de Haddock, qu'il lui disait quelque chose, avant qu'on ne l'identifie comme l'ancien directeur du Département des mystères. Le nouveau professeur de vol avait l'air sympa, et pas beaucoup plus vieux que lui.

Après que le Professeur Adamson eut nommé les nouveaux préfets ainsi que les capitaines de Quidditch, la répartition commença. Il suivit la cérémonie avec plus ou moins d'attention, relevant la tête quand il entendait un nom familier, plongé dans les souvenirs de ses propres années à l'école. A cette époque si on lui avait dit qu'il reviendrait un jour ici en tant que professeur il aurait éclaté de rire, et pourtant...


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Ythel Bowen
Ythel BowenSa Majesté de l'humour
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[Rentrée 2007] Une nouvelle ère Icon_minitimeJeu 26 Sep 2013 - 23:45
Poufsouffle ! Un vieux chapeau millénaire avait fouillé au plus profond de son âme et avait fini par conclure qu'il était un blaireau, il afficha un petit sourire avant de se relever pour laisser la répartition suivre son cour, il était le seul animal des quatre qui puisse être qualifié de mignon à ses yeux, un sentiment de fierté s'empara de lui, il était mignon, c'est le choixpeau qui l'avait dit ! Ce sentiment disparu rapidement alors qu'il arrivait à nouveau près des marches... bien évidement, il aurait été trop simple de n'avoir à les gravir qu'une fois. Il se mit une claque intérieure, il n'avait qu'à les gravir qu'une fois, l'autre fois il les descendait, un bon usage de la langue était primordial, c'était ce qui faisait la différence entre une personne bien élevée et un malotru, combien de fois faudra-t-il que je te le rapelle fiston ? Faisant attention à ses pieds il fronça légèrement les sourcils, il n'était pas sûr que la dernière partie de la phrase faisait partie de ce que son père voulait qu'il retienne... he bien si tel était le cas il n'avait qu'à pas le répéter à chaque fois ! “Si tu veux que quelqu'un retienne quelque chose choisi tes mots et prie”, voilà ce qui pourrait être sa devise ! Inconsciemment il se redressa légèrement , empli de fierté, en se dirigeant vers la table d'où les applaudissements venaient, il appartenait à la maison d'une grande Dame maintenant ! Il devait se comporter comme un preux chevalier ! Et pour cela il avait besoin d'une devise, il se promit intérieurement de chercher un petit peu tous les jours jusqu'à ce qu'il trouve quelque chose qui lui irait bien, il lança un regard par dessus son épaule pour essayer d'apercevoir son directeur de maison provisoire -enfin son directeur provisoire, il comptait bien rester sept ans chez les jaunes- avant de se rendre compte qu'il n'avait aucune idée de la tête qu'il avait et de reporter son attention sur son trajet.
Les élèves étaient classés par années, les septième années étaient au fond et un grand espace vide au début de la table n'attendait que les premières années, il regarda un instant la table, il savait que l'année dernière huit classes d'âge avaient cohabité, comment étaient-elles toutes rentrées sur la table ? Encore un grand mystère de Poudlard ! Une deuxième année lui fit signe et il alla s'asseoir à côté d'elle, de toute façon il n'allait pas rester tout au bout tout seul, Poudlard c'était comme un bus, il fallait valider son titre de transport et avancer vers le fond pour que les gens qui voulaient rentrer puissent le faire sans s'écraser les uns sur les autres et puis de toute façon la porte pour sortir était plus loin alors autant avancer ! Enfin il pouvait s'asseoir, s'asseoir sur un banc, certes peu confortable, mais qui avait la très bonne idée de ne pas être à bord d'un train, d'un train qui bouge qui plus est ! Sérieusement ces gens avaient des pouvoirs magiques, de superbes baguettes, ils avaient donné naissance à cette école, au ministère, avaient inventé des balais qui volent, des sortilèges pour transformer tout en son contraire et rendre les gens invisibles et ils n'avaient pas trouvé du temps pour faire un train silencieux avec des vitres opaques ? C'était si compliqué que ça !? Ythel n'avait presqu'aucun problème avec les trains moldus, son voyage jusqu'à Londres s'était très bien passé, bien qu'un peu long, ce n'était pas sorcier de moderniser un train ! Il failli rire à son propre jeu de mot, mais se retint, rire tout seul n'était peut-être pas la meilleure des premières impressions qu'il pouvait renvoyer à ses nouveaux camarades, pourtant ses nerfs étaient à deux doigts de lâcher, il voulait dormir,  peu lui importait le banquet, peu lui importait la cérémonie, qu'on l'envoie dormir, même sur le carrelage, même dans une barque au milieu du lac, mais pitié qu'ils se taisent, tous. La fille qui lui avait fait signe n'avait pas l'air de s'inclure dans le “tous” puisqu'elle ne tarda pas à prendre la parole, il se tourna vers elle, ne comprenant que la moitié de ce qu'elle disait, son cerveau s'était éteind depuis longtemps et lui hurlait qu'il ne se rallumerait pas aujourd'hui. Il le maudit intérieurement, il avait pourtant passé la journée à dormir, il ne lui avait pas demandé grand chose quand même, il pourrait faire un effort ! Ses neurones se reconnectèrent à “C'est Gil, je suis en...”, il en conclut que “Gil” était un prénom et en l'occurrence celui de la personne qui parlait, avec une telle intelligence il aurait été digne d'aller à Serdaigle ! Mais les aigles c'était pas mignon, majestueux peut-être, mais bien loin des préoccupations du monde, personne ne voyait jamais d'aigles à part aux spectacles, les blaireaux au contraire... catastrophe ! Ythel réalisa à ce moment qu'il n'avait jamais vu de blaireau ! Ni de serpents d'ailleurs... mais il se fichait des serpents, il lui fallait à tout prix rencontrer un blaireau, c'était décidé.
Apparemment la “Gil” faisait partie d'un groupe de quatre élèves, deux garçons, deux filles, un bel équilibre ! Ils commencèrent à se chamailler et il réussit à arborer un petit sourire malgré la fatigue, suivant le regard de Gil quand elle lui désigna un garçon avec un joli badge épinglé à sa robe. Alors ça ! C'était la grande classe ! On aurait dit un shérif dans les films sur le far-west, il s'imagina le garçon aux prises avec des bandits au fond d'un saloon américain, sa robe ne devait pas être pratique, il n'y avait pas de place pour un revolver là dedans... ou à la ceinture alors, mais même, pour monter sur son cheval il devrait être dans la position de l'amazone et ça manquait vachement de classe pour un shérif, les indiens lui auraient ri au nez. Pourtant les amazones avaient de la classe elles, mais c'était pas le genre de classe qui était distribuable et puis le garçon n'avait rien d'une femme guerrière, il avait lu une fois dans un livre qu'elles s'enlevaient la poitrine pour pouvoir tirer à l'arc et qu'elles pouvaient tirer à l'arc à cheval ! Ythel, lui, n'était pas rassuré en présence de chevaux et quand il était allé avec son pères aux fêtes médiévales d'un village près de chez lui il avait été déclaré trop petit pour tirer à l'arc, alors même qu'il y avait des arcs juste faits pour les enfants ! Il raya amazone de sa liste de métiers, encore une belle vocation tuée dans l'œuf, shérif alors ? Non, eux aussi ils avaient des chevaux, ou alors shérif comme les policiers chez lui, à vélo, il savait faire du vélo, des fois même il osait enlever les deux mains du guidon en même temps et la plupart du temps il ne tombait pas ! Non, il ne voulait pas devenir shérif à vélo, c'était trop dangereux, il n'était pas à l'aise les mains loin du guidon, il n'aurait pas le temps de viser avec son pistolet et de tirer avant de s'effondrer dans le fossé et il aurait l'air ridicule, les quatre fers en l'air dans l'abreuvoir, il lui fallait trouver autre chose ! Ou sinon il pouvait arrêter de laisser son esprit vagabonder et répondre à la question qu'on lui avait posé, c'était une option envisageable, surtout qu'il s'était promis quelques minutes plus tôt de se comporter en preux chevalier en la mémoire d'Helga Poufsouffle, chevalier, ça c'était un beau métier, dommage qu'il n'en existait plus !

“Je viens de Cardiff ! Enfin j'imagine que ça s'entend, ajouta-t-il en bougonnant à moitié, il se demandait d'où venaient la plupart des élèves de Poudlard, peut-être pourrait-il se débarasser de son accent à force de côtoyer des gens qui parlaient anglais en ayant l'air d'être anglais eux-mêmes, mon père non, mais ma mère est sorcière oui... enfin j'y connais presque rien en magie quand même, mais j'imagine que je suis là pour ça !”

Il espérait quand même que le choixpeau n'avait pas caché un message dans sa répartition, il ne se considérait pas lui-même comme un grand travailleur et pourtant il était presque sûr que cela rentrait dans les valeurs que Dame Poufsouffle espérait trouver quand elle éduquait quelqu'un à devenir un sorcier, l'envoyer là était-il une façon détournée de lui dire “Je te mets chez les bosseurs, prends en de la graine, tu vas en avoir besoin !”... non... le choixpeau n'avait pas l'air particulièrement méchant... quoi que... qui pouvait savoir ce qu'un chapeau pensait ? Peut-être un autre choixpeau ! Il se demandait dans quelle maison le chapeau aurait été réparti, il chassa vite cette question de sa tête, étant presque sûr que seuls les humains étaient acceptés à Poudlard. Son esprit n'aimait pas rester silencieux, dès qu'il chassait une question une autre pensée venait lui compliquer l'existence, il se souvint alors de sa quête d'il y avait de cela quelques instants tout au plus, il se tourna vers les deuxième anneés.

“Au fait c'est lequel le professeur Harris ?”


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Kit par Kath [Rentrée 2007] Une nouvelle ère 413578547
"Mais je suis trop con pour mentir je vous dit !"
Grady McNeil
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[Rentrée 2007] Une nouvelle ère Icon_minitimeVen 27 Sep 2013 - 23:26
- J'suis pas en retard, j'suis pas en retard, j'suis pas en retard, j'suis pas...

Grady trébucha sur sa malle et s'écroula à plat ventre au milieu de sa chambre dans une fantastique imitation de l'étoile de mer, imitation qui mériterait au moins un Oscar. Voire deux, si on rajoutait l'Oscar de la meilleure cascade. Il se releva en proférant une litanie d'injures à l'égard de sa malle, de son réveil, du sol, du monde, de l'Angleterre, de Fiennes, des Fondateurs et des Elfes de Maison.

- Je vais le dire !

Une petite voix venait de s'élever et Grady posa sur sa sœur un regard inquisiteur, tel un Salazar Serpentard des temps modernes. Enfin, Salazar avait sûrement plus de classe que cela et il ne portait sûrement pas un vieux pyjama un peu troué à effigie de Martin Miggs le Moldu fou - un album culte d'ailleurs, le moment où Alfie se fait électrocuter en en réparant sa télévision et qu'il se retrouve tout noir avec les cheveux en pétards, un véritable monument de la bande-dessinée magique - et Serpentard n'était sûrement pas du genre à trébucher sur des objets. Non, Salazar, c'était le genre de type qui marchait fièrement dans la rue - ou dans les couloirs de Poudlard, au choix - en évitant les déjections lancées par la fenêtre - il avait vu le Moyen-Age avec le Professeur Mason - et qui avait tout l'air de sortir d'une véritable publicité dans un magasine. La classe et tout et tout. Grady, lui, était plus du genre bouffon de la Cour. Il posa donc son regard inquisiteur - il ne connaissait pas le sens de ce mot mais ça sonnait plutôt bien, ça faisait intelligent - sur Louise en essayant d'avoir l'air sévère et redoutable.

- Sûrement pas, jeune manante ! 

Le fait de parler le Moyen-Age lui donnait l'air intelligent aussi. Peut-être qu'il pourrait draguer une fille avec ça ?  Mais, doucement ! Quelle lumière brille à cette fenêtre ? C'est là l'Orient, et Juliette en est le soleil. Citer du Shakespeare marchait bien aussi auprès des filles, il avait appris plein de passages rien que pour ça. Tout le monde ne naissait pas Nimbus de Pompadour alors il fallait se débrouiller avec les moyens du bord ! Si un jour il rencontrait une Juliette, il avait la citation toute prête ! Quoique, Juliette Diggory de sa maison n'avait que treize ans. C'était un peu jeune, quand même. Quant à Juliet Wilson... Elle sortait évidemment avec un joueur de Quidditch. Toutes les jolies filles sortaient avec un joueur de Quidditch, c'était limite génétique. Comme si la Nature, lors de la distribution des qualités, s'arrêtait devant chaque jolie fille et lui disait "Hey, je t'ai pas trop ratée dis donc ! T'as le droit à notre offre spéciale ! Une jolie fille achetée, un gène "J'aime les sportifs" offert ! Fais pas la tête ! Sont très bien les sportifs ! Ils ont naturellement le cheveux souple, brillant et doux !" Dommage, tout de même, que Wilson soit avec Baker. Parce qu'il fallait dire qu'elle avait une sacrée... Hum, conversation. Beaucoup de conversation.

- Si, j'vais le dire, annonça Louise, butée. Maman a dit qu'il ne fallait pas dire de gros mots.
- Si tu le dis, je reviendrais jamais à la maison, je vivrais dans la rue et je me ferais manger par des loup-garous ! Tu veux que je me fasse manger par des loups-garous ?

Le chantage sur les enfants de cinq ans tuait les bébés licornes. Louise leva vers lui de grands yeux humides et fit non de la tête. Brave fille. Grady déposa un bisou sur la joue de sa sœur avant de refermer la porte de sa chambre pour finir de faire sa valise. Enfin, pour finir sa mission archéologique pour retrouver les affaires mystérieusement disparues pendant l'été. Le jour de la rentrée à Poudlard était toujours un moment de panique pour Grady : toute personne censée aurait fait ses bagages la veille pour ne pas prendre le risque d'être en retard pour prendre le train. Et bien... Grady n'était pas ce qu'on appelait communément une personne censée. Il avait mis son réveil à six heures pour prendre le temps de faire ses bagages et quand ce dernier avait sonné... Il l'avait éteint. Se lever à six heures, c'était criminel, c'était anti-Constitutionnel, c'était de la maltraitance, de l'esclavage, il fallait protester, ne pas se laisser faire, faire la révolution, réveiller les consciences et... Il écoutait un peu trop Julia de temps à autres. Quoi qu'il en soit, il avait fini par se réveiller vers huit heures en sursaut et avait bondi de son lit, causant la mort de son pouce d'orteil contre sa table de nuit. Paix à son âme, il avait fidèlement servi pendant seize ans. Un travail titanesque s'en était suivi afin qu'il puisse partir à l'école avec toutes ses affaires, des chaussettes à ses BD en passant par sa boite de Bavboules. Il avait bouclé sa valise juste avant le départ et s'était posé dans la cuisine pour grignoter quelques tranches de pain. Avant de remonter en panique parce qu'il avait oublié un truc. Ses affaires de cours, évidemment. Mais à la fin, il n'était pas en retard ! Pas trop, du moins. Mais pourquoi s'attacher à des questions matérielles comme le retard ? Est-ce que c'était cela l'important dans la vie ? Est-ce que c'était ça la priorité du 21ème siècle ? C'était ça leurs valeurs ? L'essentiel n'était-il pas en définitive qu'ils aillent bien, que leur famille soit en bonne santé ? Le bonheur était tout de même plus important que toutes ces questions matérielles ! Il avait prononcé son discours sur un ton vibrant d'émotion, les yeux humides et une main sur le coeur mais étonnamment, ses parents n'avaient pas semblé convaincus.

Il y avait du monde sur le quai lorsque les McNeil étaient arrivés et Grady avait cherché ses amis dans la foule, en vain. Bon, Ashley n'était pas immense au point d'être un panneau de signalisation ambulant, c'est vrai. Mais avec sa masse de cheveux bouclés qui s'agitait au gré du vent, il devrait être repérable, non ? Son pote avait des cheveux délires, quand même. Grady s'était souvent demandé si on pouvait coincer des choses dedans. Ça pourrait être marrant, quand même. James non plus n'était pas dans le coin. Il était abandonné par ses amis, ses frères d'armes, ses compagnons de galère ! Monde cruel. En revanche, il avait remarqué Kessy Brooks qui avait vraiment bien passé l'été. Vraiment vraiment bien. Cette fille était un canon, un attentat Mardolien à elle toute seule. Grady avait essayé plusieurs fois de la draguer, mais sans succès. Et c'était bien dommage. Enfin, ce n'est pas comme si c'était la première fois. Et en cette sixième année, il était bien décidé à améliorer ses techniques de séduction, d'où l'apprentissage de Shakeaspeare. Il n'avait pas fait ça pour le plaisir de la lecture parce que c'était carrément ennuyeux. Killian Gray était parti et sa place de tombeur était vacante. Bon, il n'avait pas vraiment le pouvoir de séduction de Gray. Mais même le quart lui irait ! Ou le tiers. Même un demi-tiers. Ou juste une copine. Il y avait des centaines de filles à Poudlard et même Bethany Braxwell ne s'intéressait pas à lui. Alors certes, il n'était pas son frère Tony avec sa guitare et ses airs romantiques de garçon torturé mais il était quand même le Capitaine de l"équipe de Bavboules de Poufsouffle, c'était prestigieux tout de même ! Il était un sportif de haut-niveau ! C'est avec ces pensées en tête que Grady avait salué ses parents, les avait étreint, avait fait un énorme câlin à Louise avant de lui faire faire l'avion une dernière fois - en manquant de rentrer dans Cassandre Harper qui avait manqué de l'étriper du regard - et lui avait déposé un bisou sur la joue avant de lui ébouriffer les cheveux et de monter dans le train. Il aurait bien passé le voyage avec Gary et Tony mais il avait envie de voir ses deux meilleurs copains pour entendre comment s'était passé leur été. Il avait donc abandonné ses deux frangins avant de se mettre à remonter le train à la recherche de James et d'Ashley.

Il avait arpenté les couloirs en jetant des coups d’œil dans tous les compartiments et avait pu ainsi constater que l'absence des courbes de Kelsey Lorgan se faisait cruellement sentir. C'était bien dommage d'ailleurs. Grady ne lui avait jamais adressé la parole mais il était indéniable que Kelsey avait énormément de... Conversation encore une fois. C'était cool les filles avec de la conversation. En revanche, Clara Guipure qui était quand même une fille ravissante à la base semblait avoir perdu de son éclat, sans que Grady ne puisse dire pourquoi. Roxanne Prewett avait toujours d'aussi jolis yeux, Cassandre Harper aussi - mais c'était une harpie enragée cette fille alors il préférait éviter de l'approcher à moins de cent mètres - Kelly Murdoch n'avait sûrement pas inventé le fil à couper le beurre pendant les vacances d'été mais cela ne changeait rien au fait qu'elle était plus qu'agréable à regarder. Il avait adressé un sourire qui se voulait charmeur à Kessy mais il avait l'impression d'imiter un Niffleur plus qu'autre chose. Quoique, c'était mignon un Niflleur. Et les filles aimaient les choses mignonnes. Il était tombé sur sa cousine Lila aussi et lui avait souhaité bonne chance pour la Répartition en lui rappelant que Poufsouffle était évidemment la meilleur des maisons. Ils étaient gentils, travailleurs, loyaux, beaux et intelligents que demander de plus ? Il avait fini par trouver ses amis après avoir salué les membres de son équipe de Bavboules - il était un Capitaine soucieux de la bonne forme de ses trop peu nombreux coéquipiers - et s'était laissé tomber dans leur compartiment afin de disserter longuement de la formidable conversation de Kessy Brooks. Mais comme il était un garçon avec une conversation variée et cultivée, il avait aussi parlé de Kelsey Lorgan, de Roxanne Prewett et de Kelly Murdoch. Et de Bavboules, aussi, un peu. Et des vacances de ces amis, évidemment. Il était tellement content de retrouver James et Ashley qu'il n'avait pas vu le temps passer et avait dû enfiler sa robe rapidement, cognant son crâne contre le filet à bagages. Il aurait vraiment voulu avoir quelques centimètres de moins, tiens. Ou être un peu plus agile, aussi.

Grady connaissait certes le château depuis des années mais ce fut surtout son estomac qui le guida jusqu'à la Grande Salle et la table des Poufsouffle, où il s'assit avec la grâce d'un troll ivre. Il avait faim. Il voulait manger. C'était la seule chose qui occupait son esprit pour le moment. Il aimait bien la Répartition pourtant, surtout que Lila serait répartie cette année mais son estomac criait famine. Il jeta un coup d’œil autour de lui afin de saluer les Poufsouffle autour de lui. Il s'était installé à coté de James et l'absence de Danny se faisait cruellement sentir. Il avait choisi d'arrêter l'école pour aller vendre des surfs à Bude et le dortoir serait bien vide sans lui. Grady aimait beaucoup Danny et avait promis de lui rendre visite à Bude, pour apprendre le surf. En plus, les filles aimaient bien les surfers et même s'il n'avait pas la crinière blonde colorée par le soleil et l'iode de Jeremy Baker, il pourrait toujours essayer d'avoir l'air cool avec une planche de surf sous le bras. C'était même plus cool qu'un balai ! Il avait salué chaleureusement Nora, Artémis et Jane et demandé des nouvelles de leur été. C'est ainsi qu'il avait vu que Jane sautillait presque sur sa chaise à l'idée de passer quatre mois sans sa mère à l'école. Il la comprenait un peu à vrai dire. Il aimait bien le Professeur Mason mais l'idée d'avoir ses parents à l'école le pourrait sérieusement à tenter se noyer dans le Lac Noir en chantant une sérénade au Calamar géant. Heureusement pour son estomac, le Professeur Adamson prit la parole et ce fut Grady qui frétilla sur sa chaise avec "Mangermangermanger" d'écrit en gros sur son front. La pénurie de bonbons à bord du Poudlard Express devrait être puni par la loi, il avait vu ses illusions s'écrouler en apprenant la nouvelle et il aurait pu en manger sa bourse de frustration. Il applaudit machinalement le Professeur Adamson et le départ du Professeur McGonagall - elle l'avait toujours un peu effrayé et il se demandait comment elle avait fait pour garder ses cheveux malgré les chignons serrés qu'elle arborait - et écouta la suite du discours d'une seule oreille.

Ce n'est pas qu'il n'était pas intéressé et l'affaire Ana l'avait bien évidemment touché, surtout qu'il y avait Artémis, Nora, Danny et Jane en Laponie et qu'ils étaient quand même ses camarades de classe depuis des années mais il avait un cerveau un peu monotâche et il avait tellement faim qu'il était trop concentré sur son estomac pour penser à autre chose. Sorden n'avait pas été son enseignante mais il avait détesté ses brimades régulières envers Danny. Heureusement qu'elle était en prison maintenant, grâce à son père notamment. Elle ne ferait plus de mal à personne et son teint ne prendrait plus jamais la lumière et sa peau viellerait prémarurément. Cela lui apprendra, tiens ! Quant aux Mardoliens, ils étaient dangereux, c'était une certitude. Grady n'était pas au London Eye mais ce n'était pas nécessaire pour comprendre que les Mardoliens devaient être arrêtés avant de tout casser dans les deux mondes. Heureusement que des gens comme son père bossait pour faire tomber le mouvement ! Grady avait toujours eu une foi totale en son père et il savait très bien que ce dernier ferait tout ce qui est en son pouvoir pour protéger le monde magique des Mardoliens. Il dormait sur ses deux oreilles : son père était sur le coup. Penser au job de son père l'avait mis de bonne humeur mais il se rembrunit aussitôt en entendant le nom des Richardson. Il l'avait lu dans la presse cet été et cette histoire l'horrifiait. Comment pouvait-on tuer des gens de manière aussi horrible ? Déjà qu'il culpabilisait en tuant un papillon parce que ce dernier n'allait jamais revoir sa famille... C'était abominable et criminel et il fallait être vraiment taré pour faire ça. Grady était persuadé que c'était le même type qui avait tué les O'Connor, dont une petite fille de dix ans et maintenant Cécylia. C'était... Il n'y avait pas de mots pour cela. Il baissa la tête lorsque le Professeur Adamson annonça une minute de silence, attristé par ce qui s'était passé pour les deux familles. C'était infect, certaines personnes étaient vraiment des monstres.

- Grmblcouic.

Grady plaqua aussitôt ses mains sur son ventre qui manifestait bruyamment ses protestations en plein milieu d'une minute de silence. Aussi rouge que le blason des Gryffondor, Grady tenta successivement la technique "C'est pas moi, j'ai rien fait, j'ai un alibi, j'étais en Métamorphose" et la technique "Je regarde ailleurs pour faire croire que je cherche le coupable, y'a vraiment des gens qui ne respectent rien". Heureusement, le Professeur Adamson finit par reprendre la parole et Grady put essayer de retrouver une couleur normale qui ne hurlait pas sa culpabilité. Il applaudit chaleureusement la nomination de sa Directrice de Maison - les Poufsouffle devaient diriger le monde ! - même si cette dernière était absente et manqua de s'étouffer avec sa salive lorsque la nouvelle directrice continua en annonçant que le Professeur Harris la remplacerait. Harris. Harris ? HARRIS. Le type avec une moustache et un monocle, le vénérateur des Serdaigle, Harris quoi ! Il allait les manger. Ou les donner à manger aux Serdaigle. Il allait faire pleurer les première année, les plantes de la Salle Commune allaient faner, Helga Pouffsouffle allait revenir pour se venger de cette hérésie ! C'était la fin du monde ! C'était fini pour eux, fini, fini, fini ! Les Poufsouffle allaient disparaître ! Ils allaient tous mourir ! Et puis ensuite, ils allaient...

- Grady ?

Jane s'était penchée vers lui, soucils froncés. Est-ce que sa panique intérieure se voyait sur son visage. Il devait rester calme, zen, ne pas paniquer, ne pas hurler à la fin du monde en se roulant par terre et en pleurant parce que Harris allait tous les manger. Zen.

- Toutvatrèsbien, lança-t-il d'une voix aiguë.

Il applaudit machinalement les nouvelles nominations, tiqua sur le nom de Warlock - SPAM, mal absolu, enfer et damnation - et se remit à prier pour de la nourriture. Qu'on le laisse manger, pitié, il était un gentil garçon ! Mangeeeer. Le Professeur Adamson récupéra son attention en annonçant que Nimbus de Pompadour était le nouveau Préfet-en-Chef et Grady applaudit avec enthousiasme. Il n'aimait pas les Nimbus de Pompadour - petit-fils d'ouvrier Nimbus oblige - et il trouvait Jordan prétentieux mais était heureux qu'un Poufsouffle soit Préfet-en-Chef, c'était une juste récompense pour leur maison ! C'était deux Serpentard l'année dernière, ce qui n'était pas vraiment juste. Poufsouffle méritait de donner des Préfets-en-Chef, ils étaient la meilleure maison pour cela ! Il applaudit également les nominations des préfets, plus fort encore pour celle de Steven Harrisson et jeta un coup d’œil plein d'envie à son assiette. Malheureusement, avant de pouvoir se sustenter, il allait devoir regarder la Répartition. Ils étaient maltraités à Poudlard, vraiment. Lucy Anderson... Elle devait être la sœur de la toute nouvelle de Serdaigle, tiens ! La gamine rejoignit sa sœur chez les intelligents et la Répartition continua tandis que l'estomac de Grady sanglotait. Il se leva pour accueillir chaleureusement le premier réparti à Poufsouffle et lui adressa un sourire éclatant du type "Je pourrais faire une publicité pour dentifrice". Une nouvelle Harper fut répartie à Serpentard, ce qui était clairement annonciateur d'une apocalypse. Harris chez les Poufsouffle et Harper chez les Serpentard, Poudlard ne tiendrait pas l'année, tout était terminé. Lila fut répartie à Gryffondor et Grady applaudit chaleureusement sa cousine. Ils étaient cools les Gryffondor ! La preuve : Ashley y était ! Les noms s'enchainèrent jusqu'à la fin et la délivrance tant attendue : le repas. Ils allaient manger ! Un immense sourire naquit sur le visage de Grady tandis qu'il donnait son premier coup de fourchette de l'année. S'il y avait bien un truc qui ne changerait jamais à Poudlard, Mardoliens ou pas, c'était bien le fait qu'on y mangeait bien.

Ses amis, de la bonne nourriture, des jolies filles et des parents loin... Poudlard était un paradis sur terre. Et cette année, malgré les signes apocalyptiques que Grady percevait, il fallait espérer qu'ils seraient tous tranquilles, sans meurtres ou profs psychopathes. Et tout était dans le mot "espérer"...



This is a place where I feel at home

By the cracks of the skin I climbed to the top, I climbed the tree to see the world. When the gusts came around to blow me down, I held on as tightly as you held onto me (⚡️) Until it disappeared


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Le Choixpeau Magique
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[Rentrée 2007] Une nouvelle ère Icon_minitimeMar 1 Oct 2013 - 12:10
"Oh oh" souffla le Choixpeau en découvrant l'esprit de l'adolescente. "Une vraie Poufsouffle. Loyale, honnête, généreuse, travailleuse... C'est vraiment intéressant de voir de jeunes gens un peu plus âgés. Je vois cependant un caractère un peu trop énergique et sans concession pour Poufsouffle. Tu as déjà tous les atouts de cette maison, peut-être serait-il judicieux de t'apprendre à développer d'autres aspects de ta personnalité. Tiens, et si je t'envoyais à... Gryffondor!"
"Garreth Keller, deuxième année."
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[Rentrée 2007] Une nouvelle ère Icon_minitimeMar 1 Oct 2013 - 13:58




Identité : Garreth Henry Keller
Parenté : Cousin de Kathrina, Ahren & Ulrich Keller.
Avant son arrivée : A fait sa première année à Durmstrang avant que son père ne choisisse de revenir en Angleterre d'où son transfert à Poudlard.
Brève description physique : Dégage une attitude qui le place tel un arrogant sang-pur.  Ses traits semblent refléter une nonchalance mais également un certain orgueil et une noblesse. Port de tête haut et démarche qui se veut posée et confiante. Yeux d'un bleu profond au milieu d'un visage pâle encadré de cheveux d'un brun tirant sur le noir. De plus petite taille que ses camarades qu'il essaie bien souvent de compenser par divers stratagèmes.


Leurs regards curieux mais méfiants, voilà l'unique chose qu'il l'avait frappé de plein fouet lorsqu'il avait aperçu ses cousins sur le quai du train les emmenant vers Poudlard. Lorsque son père lui avait sobrement fait savoir qu'ils déménageaient en Angleterre auprès de l'unique branche restante de leur famille, le gamin avait été empli d'une certaine joie. Il lui restait autre chose en guise de famille que l'homme alcoolique et violent qui lui tenait lieu de père.
Mais la curiosité et la gaieté avaient rapidement cédé la place à une certaine forme de déception et de rancune ainsi que d'esprit de protection lorsqu'il s'était vu avec Jörgen, repoussé par le nouvel héritier du manoir Keller en Angleterre, son cousin, Ulrich. Celui-ci leur avait, poliment mais fermement, clairement fait comprendre qu'il entendait bien ne pas les voir débarquer dans leur vie. Garreth n'avait même pas eu le temps d'apercevoir de ses yeux ses cousins du même âge ni leur aîné qu'il avait pourtant vu en photographie et qui l'intriguait beaucoup.
Ce n'était que sur le quai de la gare qu'il les avait enfin aperçu. La même noble froideur se dégageait de leurs attitudes et il put même voir son cousin le plus âgé le désigné vaguement à sa soeur. Que faisait-il ? Le mettait-il en garde contre lui ? Lui qui n'avait pourtant rien fait pour attirer leur courroux... Et bien soit, il se débrouillerait sans eux ! Il avait survécu jusqu'à présent seul, ça ne le tuerait plus de poursuivre.
Le voyage lui avait semblé durer une éternité. Seul comme toujours, dans le dernier compartiment du dernier wagon, il avait vu défilé les nombreux paysages jusqu'au terminus. Un petit groupe de première année avait bien tenté une approche mais son attitude extérieure les en avait bien vite dissuadé. Une fois encore, le jeune homme avait été considéré comme un gamin de première année. Sa petite taille le faisait toujours passé pour plus jeune qu'il n'était et les chaussures munies d'un talon ne parvenait pas à effacer complètement ce détail qui prenait pourtant beaucoup de place dans sa vie quotidienne. L'espèce de géant qui visiblement s'occupait du transport des premières années vers le château l'avait d'ailleurs abordé dans ce sens, persuadé qu'il faisait partie des nouveaux arrivants de cette année scolaire. En un sens, c'était vrai mais il faisait partie des deuxièmes années, pas des petits premières.
Après lui avoir donné son nom ainsi que son année, l'immense barbu - surtout compte tenu de sa petite taille - lui avait alors annoncé que sa place était - comme une autre jeune fille de troisième année qu'il avait déjà accostée précédemment - avec les premières années puisqu'il allait être réparti comme ceux-ci.
Garreth avait donc traversé le lac d'où il avait vu apparaitre les lumières du lieu où il séjournerait désormais 10 mois sur 12. Inutile en effet de rentrer lors des congés comme Noël. Revoir son père et le passer en sa compagnie était loin de l'enchanter que du contraire ! Il espérait donc pouvoir gagner le droit comme l'année précédente à Durmstrang, d'y passer ses vacances scolaires si on exceptait les grandes vacances d'été malheureusement.

La différence entre Poudlard et Durmstrang frappa le garçon dès qu'il émergea des cachots dans le Grand Hall. L'endroit était lumineux, accueillant et chaleureux presque, loin de la froideur et de l'aura lugubre de son précédent établissement. Malgré la fin de la guerre, être élève à Durmstrang restait mal vu. L'ancienne réputation de l'école restait encore fort ancrée dans les mentalités malgré les changements sans doute opéré depuis la mort de Voldemort. A côté, Poudlard avait vu son prestige renforcé et Garreth espérait bien que le fait qu'il vienne de cette école à la si sinistre réputation ne se verrait pas ébruité.

L'agencement de la Grande Salle ne le choqua pas autant qu'il l'aurait du. Certes, les couleurs et blasons ne lui étaient pas encore familiers même s'il avait mémorisé les attributs de chaque maison mais cette répartition en table séparée lui était coutumière. A Durmstrang, les élèves se triaient informellement selon leurs aptitudes et leur niveau. Les plus faibles se regroupaient généralement ensemble et ainsi de suite.
De par son année et son nom de famille, Garreth se retrouvait être le dernier à devoir être réparti. Tant mieux quelque part, il ne serait pas ridicule à devoir se faufiler et tenter de s'imposer parmi les autres qui le dépassaient globalement d'une bonne tête. Ainsi quand son nom fut appelé, n'eut-il personne à bousculer ou contourner.

L'aspect miteux du Choixpeau n'était guère encourageant. Que se passait-il lorsqu'on le poserait sur sa tête ? S'asseyant sur le tabouret, le noir se fit lorsque le Choixpeau lui retomba devant les yeux. Génial... Il devait vraiment avoir l'air ridicule et minuscule si même ce petit accessoire lui cachait la vue. Plein d'appréhension, le jeune Keller attendit patiemment la suite des événements. Quels tests aurait-il à passer ? Y aurait-il vraiment un endroit où l'accueillir ?
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