Le Deal du moment : -21%
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, ...
Voir le deal
39.59 €

Les envahisseurs

Merlin
MerlinCompte fondateur
Messages : 3927
Profil Académie Waverly
Les envahisseurs Icon_minitimeJeu 6 Juin 2013 - 10:48
Chloé Hellsoft Ancien Personnage
[HRP: sujet sans tour de jeu, qui sera tenu à un rythme assez rapide pour avancer les intrigues. Les posts courts de 15 lignes sont acceptés Les envahisseurs 253468018]

Samedi 12 mai 2007

C'était un peu le bazar, dans l'appartement de Chloé. Le beau temps arrivait et la jeune maman avait ouvert grand les fenêtre pour aérer. Le soleil de mai donnait à la pièce un éclairage chaleureux digne de la salle commune des Poufsouffles, surtout avec les tons jaunes et marrons dont elle était habillée. Chloé avait laissé de côté ses études divinatoires pour se concentrer sur l'orientation de ses élèves, qu'elle avait continué de suivre en dépit de la direction donnée à Ana Sorden. Grand bien lui en faisait, car celle-ci n'avait décidément pas la sensibilité nécessaire pour orienter correctement ses élèves sur le marché du travail britannique. Rebecca Eldenstein avait demandé à suivre une formation d'infirmière à Ste Mangouste, et sur son dossier, l'Arithmancienne avait écrit qu'un ASPIC en Métamorphose était nécessaire et que "Miss Eldenstein n'avait certainement pas le talent nécessaire à décrocher quoi que ce soit de suffisant dans cette matière." Sauf que, évidemment, l'ASPIC de Métamorphose n'était pas requis pour faire infirmière, mais Médicomage. Il l'était en Amérique, et Miss Sorden, du haut de son snobisme, n'avait pas jugé bon de vérifier l'état des choses au Royaume d'Albion. Rebecca, malgré ses travers fort désagréables de jeune fille de 18 ans, avait largement les compétences pour le métier qu'elle visait. Chloé commençait à être plus qu'agacée par le comportement de sa collègue, qui croyait que ses exigences devaient être celle du monde entier.

"Aah... ehh..." babilla Lou depuis son transat.

Chloé abandonna le dossier de Rebecca pour regarder sa fille. Elle avait à peine deux mois et, à part des pleurs, peu de sons sortaient de sa bouche. Mais le papillon magique que Chloé avait ensorcelé pour qu'il volette autour d'elle avait toute son attention, et elle esquissait même par moments ce qui pouvait passer pour une tentative maladroite de l'attraper. Même si les bébés de cet âge étaient bien en peine de coordonner le moindre de leur mouvement. L'enseignante regarda sa fille d'un air attendri, songeant que Peter aurait aimé voir cela. Peut-être devrait-elle prendre une photo... Elle se leva alors pour rechercher son appareil photo magique. Il devait être dans l'armoire près de la cheminée. Chloé ouvrit le premier tiroir lorsque quelques coups furent frappés à la porte.

"Votre fille est là", lui annonça la bergère qui gardait la porte de son appartement. "et..."

Mais Chloé n'écouta pas et cria "Entre, Maeva!", se demandant vaguement pourquoi elle prenait la peine de frapper. Elle ne trouvait pas son appareil photo et cela l'agaçait. Elle avait toujours été un peu bordélique, elle le savait, mais finissait généralement par se souvenir d'où elle rangeait ses affaires.

"Maeva, tu ne saurais pas où..." commença-t-elle en se retournant, et s'arrêta net devant le spectacle qui s'offrait à elle.

Sa fille était bien là, en effet, mais elle n'était pas seule. Une quinzaine de Gryffondors de tout âge se tenaient derrière elle, détaillant la pièce et son occupante avec curiosité. Seul Irving, qui connaissait déjà les lieux, ne s'y intéressait pas et avait pris le transat de Lou pour le déplacer dans un endroit plus sûr, où l'enfant ne risquait pas d'être bousculée. "Oh le beau papillon" gazouillait-il à l'adresse de la petite fille qui le fixait avec de grands yeux étonnés.

"Par le caleçon de Merlin!" s'exclama Chloé, oubliant toute retenue. "Qu'est-ce que c'est que cette invasion?!"


Les messages postés avant le 17/12/16 par ce compte l'ont été sous le nom et par la joueuse de Chloé Hellsoft.
Cassandre Harper
Cassandre HarperSeptième année
Messages : 364
Profil Académie Waverly
Les envahisseurs Icon_minitimeSam 8 Juin 2013 - 0:08
Cassandre n'était jamais venue dans l'aile des professeurs. Il faut dire que l'exploration de Poudlard n'avait jamais été l'une de ses priorités, outre le fait que l'aile Sud était censée être complètement interdite à tous les élèves de l'établissement, sauf les enfants de professeurs évidemment, comme les filles Mason - Poudlard avait l'immense chance de les subir en trois exemplaires - et Mini-Hellsoft qui étaient justement en train de les mener chez sa mère, leur véritable directrice de maison. Elle n'avait jamais particulièrement aimé Hellsoft - et était persuadée que c'était réciproque - mais elle était l'une des seules à pouvoir intervenir et offrir une solution raisonnable au problème Sorden. Les Gryffondor avaient été unanimes : Sorden ne pouvait pas se comporter comme cela. Après quelques propositions de révolution - solution qui plaisait toujours autant à Cassandre et qu'elle gardait sous le coude - les voix raisonnables l'avaient emporté - le comble chez des Gryffondor - et ils avaient décidé d'aller voir leur enseignante. Ils étaient une petite quinzaine à se balader ainsi dans l'aile Sud, sous les regards curieux des portraits qui ne devaient pas passer souvent des meutes d'élèves ainsi contrairement aux autres œuvres du château. Elle jeta un coup d'oeil curieux autour d'elle sans s'arrêter de marcher. Cela devait être étrange de vivre à Poudlard ainsi. Enfin, tous les élèves vivaient ici mais cela devait être étrange pour des adultes et Cassie se demandait vraiment comment cela se passait. Est-ce que leur conjoint - car oui, même si c'était étrange, les profs devaient avoir une vie de famille - vivaient avec eux dans l'enceinte dans l'école ? Où est-ce qu'ils avaient une maison en dehors et n'étaient pas à l'école toutes les nuits de la semaine ? Et s'ils avaient des enfants pas encore à l'école, est-ce que ces derniers étaient déjà venus, voire vivaient ici, se gâchant ainsi le plaisir de la découverte du lieu mythique dont les petits sorciers entendaient parler toute leur enfance ? Elle aurait bien demandé à Edmund, mais elle était persuadée que son cousin aurait trouvé la question déplacée. Et puis lui était une exception : il était célibataire, vivait toute l'année à Poudlard, elle le savait. Mais les autres, ceux qui avaient une vie ? Après tout, ils n'était pas des robots, le professeur Hellsoft l'avait prouvé en partant en congé maternité. Et tout le monde savait maintenant que c'était le professeur Virtanen le père. Cassie ne préférait pas imaginer leur type de soirée de correction de copies pour que quelque chose comme cela arrive.

Ils finirent par arriver devant le portrait d'une bergère qui, si elle ne sembla pas surprise de voir Maeva, écarquilla les yeux en voyant tous ces élèves; Néanmoins, elle finit par s'ouvrir et les laisser entrer dans l'appartement du professeur Hellsoft. Elle était déjà entrée plusieurs fois dans ceux d'Edmund, sobres et élégants, mais ceux de sa directrice de maison étaient complètement différents et malgré l'impolitesse que cela représentait, Cassandre ne put s'empêcher de regarder autour d'elle d'un air curieux. Un mouvement à ses cotés lui fit tourner la tête à temps pour voir Irving qui se précipitait vers un petit couffin. Il lui avait dit qu'il était le parrain de la petite Lou, pour reprendre ses termes exacts et elle avait trouvé cela complètement déplacé de la part de leur enseignante. Depuis quand pouvait-on se permettre de mélanger si étroitement vie professionnelle et vie privée ? C'était clairement afficher ses liens avec Irving, même si la nouvelle ne s'était pas encore répandue dans l'école, elle était persuadée qu'après que tous ses camarades aient vu Irving agir de la sorte, ce ne serait plus un secret. Pour elle, ce genre de chose ne se faisait pas et malgré toute l'estime qu'elle portait à Irving, depuis qu'ils étaient amis, elle trouvait qu'il ne devrait pas être le parrain de la fille de son enseignante. On nommait des amis ou des membres de la famille normalement, quelqu'un qu'on voulait lier à soi. C'était étrange de faire ça entre élève et enseignante ! Mais bon, on disait qu'elle était intolérante alors peut-être qu'elle passait à coté. Quoi qu'il en soit, elle n'était pas là pour débattre du bienfondé de cette décision, il y avait des choses bien plus urgentes à penser. Elle fit un pas en avant quand Hellsoft demanda quelle était cette invasion et sortit de sa poche la copie du parchemin de Sorden qu'elle avait faite avant de sortir de la Salle Commune pour venir ici.

- Nous sommes vraiment désolés de vous déranger durant votre congé, Professeur, et surtout d'entrer ainsi dans votre sphère intime, s'excusa-t-elle d'un ton qui aurait ravi sa mère. Mais nous avons - et tout le reste de la maison est d'accord avec vous - estimé que c'était une affaire urgente et que la chose la plus raisonnable à faire était de venir vous trouver sans délais.

Elle tendit à son enseignante le parchemin afin de lui laisser le plaisir de la lecture de la petite lubie de Sorden.

- Le Professeur Sorden est venu afficher cela dans la Salle Commune cet après-midi. Nous estimons que certains articles sont révoltants et nous refusons de nous y soumettre.

A tenir des propos aussi posés, elle avait presque l'impression d'être raisonnable.

- Je ne sais pas lequel je préfère, reprit-elle à titre personnel. Celui qui vise les filles, complètement sexiste ? Celui qui pénalise les élèves en difficulté, dans une politique pédagogique tolérante et réfléchie ? J'avoue que je suis partagée, lança-t-elle, sarcastique.

Elle garda un instant le silence avant d'hausser un sourcil, d'un air de défi.

- Vous ne pouvez pas laisser faire cela, déclara-t-elle.

Après tout, c'était elle qui avait nommé Sorden à la tête de la maison Gryffondor. Peut-être qu'elle allait soutenir cette politique, soutenir sa collègue. A vrai dire, Cassandre était assez curieuse de la réaction de Hellsoft. A ses yeux, cela serait déterminant pour l'avenir de la relation qu'elle entretenait avec sa maison. Et même si elle les laissait tomber, Cassie ne s'inquiétait pas. Ils arriveraient à leur fin d'une manière ou d'une autre. Gryffondor et Serpentard avaient plus de points communs qu'on pouvait le penser au premier abord.



   Les envahisseurs 891870RyanNewmanLizaBoonePhotoshootMay201607
Maeva Virtanen
Maeva VirtanenArchimage urbaniste
Messages : 409
Profil Académie Waverly
Les envahisseurs Icon_minitimeSam 8 Juin 2013 - 12:29
Maeva avançait dans les couloirs de Poudlard, accompagnée de plusieurs Gryffondor. Parmi eux, il y avait Cassandre Harper, Irving Whitaker, et Donald McWilde, ainsi que plusieurs autres camarades, qu’elle connaissait le plus souvent de loin. Cependant, elle était une fois de plus stupéfaite par la solidarité que pouvait faire preuve leur maison. Il n’était pas rare de les voir unis et solidaires. Certes, ce n’était pas toujours le cas. Mais c’était dans ce genre de moment qu’elle se rendait compte qu’elle aimait réellement sa maison. Ils se dressaient tous contre quelque chose – quelqu’un, aujourd’hui – et c’était dans ces moments là que Maeva, du haut de ses quatorze ans, prenait pleinement conscience du sens du mot solidarité. Accélérant légèrement le pas – les grands marchaient trop vite, et elle avait des jambes plus petites qu’eux ! – pour rester à la hauteur d’Irving, la fillette tourna à l’angle d’un couloir et s’engagea dans l’aile des professeurs, qu’elle connaissait relativement bien, contrairement à la plupart de ses camarades – excepté Irving, évidemment, puisqu’il connaissait sa mère personnellement et qu’il était même le parrain de Lou ! Elle prit donc la tête du petit groupe pour les guider jusqu’à l’appartement privé de leur directrice de maison. Elle adressa un sourire poli au portrait de la bergère – on lui avait toujours dit de rester polie avec les tableaux, puisqu’ils savaient bien plus de choses qu’ils ne pouvaient laisser paraître. Elle s’avança vers le tableau et leva le poing pour frapper quelques coups à la porte – chose qu’elle ne faisait jamais lorsqu’elle était seule. Le portrait ne tarda pas à s’ouvrir sur l’appartement de sa mère, qui sembla plus que surprise de les voir là. Suivant Irving, elle passa embrasser le front de sa petite-sœur –qui était définitivement adorable – laissant Cassandre parler.

Et elle savait vraiment bien s’exprimer, Cassandre, s’étonna Maeva en la regardant avec de grands yeux. Là où elle aurait sûrement expliqué la situation avec des mots simples, son aînée parlait avec une aisance incroyable. Sa tirade terminé, la fillette se tourna vers sa mère, et s’avança quelque peu. Elle le connaissait assez pour savoir qu’elle n’apprécierait peut-être pas le ton de la quatrième année, mais souhaitait donc prendre à son tour la parole. Mais c’était toutefois un peu intimidant, de parler devant tout ce monde ! Et surtout parler à sa mère, qu’elle appelait « maman » et non « professeur Hellsoft », comme tous les autres. Et elle l’avouait, cela la mettait un peu mal-à-l’aise.

« Ce n’est pas juste, ce que le professeur Sorden fait. » déclara-t-elle finalement, en s’adressant à l’enseignante, ignorant ainsi les autres élèves – c’était déjà nettement moins effrayant. « Enfin, je ne sais pas si elle a le droit de faire ça, sans passer par toi mais… » elle soupira. « On n’est pas une mauvaise maison, et ça ne se fait pas de nous punir si jamais on a des mauvais résultats… »

Et surtout, ce n’était en rien encourageant, bien au contraire. Pour Maeva, du moins, si on lui imposait de réussir en la punissant, elle n’aurait plus aucune envie de travailler.

« Est-ce que tu peux faire quelque chose ? » insista-t-elle avec des yeux suppliants.

Parce que c'était aussi peut-être ça, le bon côté d'être la fille du professeur Hellsoft. Savoir comment agir en sa présence, peut-être mieux que les autres, parce qu'elle la connaissait depuis sa naissance. Bon, elle devait l'avouer, lorsqu'elle devait convaincre sa mère pour quelque chose, elle s'y prenait autrement, usant de câlins et autre supplications qu'elle ne pouvait décemment pas reproduire avec tant d'élèves autour, qui la considérait déjà suffisamment comme une "fille de" comme ça.


Shake it out
I like to keep my issues drawn, it's always darkest before the dawn
Donald McWilde
Donald McWildeCinquième année
Messages : 207
Profil Académie Waverly
Les envahisseurs Icon_minitimeMer 12 Juin 2013 - 17:06
Le silence des couloirs, émaillé par les chuchotements de la troupe d'élèves qui les traversaient, donnait une sensation de sérénité à Donald. Il se sentait bien, à sa place, au milieu de ses camarades de maison pas si différents de lui finalement. Ils marchaient tous dans un même but, se battaient pour une même cause, luttaient contre une même personne. Il aimait bien ce sentiment d'unité ; Gryffondor n'était peut-être pas la plus parfaite des maisons, mais au moins, on ne pouvait pas leur reprocher de ne pas être unis. Les divisions existaient, certes – il n'y avait qu'à voir l'équipe de Quidditch ces derniers temps – mais leur cohésion ancestrale persistait dans toutes les situations. Selon Donald, le système des maisons n'était peut-être pas idéal, pourtant il avait le mérite de les unifier. D'autant plus qu'il n'avait jamais douté de sa place à Gryffondor, ce qui renforçait le plaisir d'appartenir à cette quinzaine de personnes, militant pour leurs libertés. En plus, ça sonnait bien.
L'adolescent adressa un sourire goguenard à l'intention d'un sorcier magistrat affublé d'une fraise, les lorgnant depuis son tableau d'une autre époque. Donald songea que ça n'était pas une vie d'être une peinture, comme on devait s'ennuyer sur sa toile ! Mais ne lui avait-on pas répété que les portraits n'étaient pas vivants, même s'ils bougeaient, parlaient, pouvaient se balader d'un cadre à un autre ? Si la représentation de Dumbledore dans le bureau du directeur n'était pas le vrai Dumbledore, alors qui était-il ? Dumbledore sans être Dumbledore ? Ressentait-il des émotions, avait-il des sentiments alors qu'il n'était qu'un tableau ? Non, ce n'était pas possible. C'était de la magie ; la seule explication que Donald pouvait trouver, et en tant que Né-Moldu, il devait bien s'en contenter. Elle était bien pratique, cette excuse, comme si elle pouvait donner une raison à tout ce qui était irrationnel pour lui dans ce château. Or il n'était pas du genre à se creuser la tête bien longtemps. « C'est magique », et ça lui suffisait.
Enfin, ils s'arrêtèrent devant le portrait d'une bergère, visiblement surprise de les voir. Il faut dire que les élèves n'étaient pas autorisés à déambuler dans l'Aile Sud, réservée au corps professoral, et encore moins dans les appartements privés. Donald ne s'y était aventuré qu'une seule fois, et encore, c'était un accident. En première année, Starr lui avait échappé des mains et son maître avait dû poursuivre le crapaud bondissant vers l'Aile Sud. Se rendant compte qu'il transgressait les règles en se trouvant si proche des appartements privés des professeurs, il avait aussitôt attrapé son animal de compagnie et pris ses jambes à son cou sans demander son reste. À l'époque, il avait un peu plus de scrupules et il fallait avouer que les ombres fugitives se mouvant dans les recoins sombres lui avaient fichu les jetons. Mais aujourd'hui, même s'il s'y rendait en toute légitimité, il avait encore du mal à admettre que ses professeurs puissent dormir autre part que dans les salles de classe. Il était difficile de les imaginer en dehors des cours, avec une famille, des amis, une vie privée en fin de compte. Il était bien plus simple de rester dans l'ignorance sur l'autre moitié de leur existence.
Donald fut presque aussi surpris que le Professeur Hellsoft quand elle leur ouvrit, comme si lui venait de voir une revenante et elle une armée de trolls. Ce fut Harper qui décrivit la situation en premier, une bonne chose puisqu'elle devait être celle qui s'exprimait le mieux. D'où lui venait cette expérience ? Donald n'en savait rien, mais il se demandait si cette éloquence serait au goût de la jeune maman, dont l'ainée prit la parole. Car si les talents d'élocution d'Harper étaient indéniables, Maeva était celle d'entre eux qui connaissait le mieux sa mère et donc saurait utiliser la meilleure manière de transmettre leurs revendications. Effectivement, ses grands yeux et sa petite voix étaient des atouts de persuasion efficaces au possible. Alors que sa camarade de classe protestait contre le fait qu'ils soient punis si jamais ils avaient de mauvais résultats, Donald ne put s'empêcher de compléter :

« Surtout pour ceux qui font des efforts pour s'améliorer ! »

Il attendit que Maeva ait fini de parler pour se permettre d'ajouter :

« Vous avez certes désigné le Professeur Sorden pour vous remplacer, mais vous restez avant tout notre directrice de maison et nous avons préféré avoir recours à vous plutôt que de pendre une décision irréfléchie. »

Hellsoft comprendrait-elle l'ampleur de cet effort pour eux, si près de la rébellion quelques instants plus tôt, pour eux, les Gryffondor ?
Merlin
MerlinCompte fondateur
Messages : 3927
Profil Académie Waverly
Les envahisseurs Icon_minitimeVen 14 Juin 2013 - 11:02
Chloé Hellsoft Ancien Personnage
Toujours pas remise de sa surprise, Chloé écouta Cassandre Harper lui expliquer la raison de leur venue. Le professeur Sorden. Elle en était à peine étonnée. Ce qui l'étonnait plus, en revanche, c'était que ses élèves soient venus la trouver pour régler un problème de ce genre. Elle n'aurait jamais pu prévoir qu'elle se retrouverait envahie par des élèves dans son propre appartement! Y voir Irving lui paraissait déjà étrange, alors quinze adolescents... Tentant de reprendre ses esprits, Chloé attrapa le parchemin que lui tendait Cassandre. Elle avait à peine commencé à le lire (et avait déjà équarquillé les yeux d'horreur devant la première disposition) que la jeune fille se permit quelques réflexions déplacées.

"Miss Harper, je vous remercie d'être le porte parole de vos camarades, mais cela ne vous autorise pas à manquer de respect au professeur Sorden. A moins bien sûr que vous ne teniez à vous mettre à son niveau, que vous estimez fort peu si j'en juge vos paroles."

Chloé n'avait jamais apprécié la petite Harper. Bien sûr, c'était une élève brillante, intelligente et bien élevée, mais elle avait ce comportement horripilant des enfants de la "noblesse" que Chloé n'appréciait pas. Pire, en plus d'être hautaine, elle était associale et méprisante avec son entourage, et c'était sans doute ce qui bloquait l'enseignante. Elle pouvait comprendre le comportement de la jeune Harper, on ne choisissait pas son éducation, mais son mépris des autres faisait partie des choses pour lesquelles Chloé n'avait aucune tolérance. Et comme Cassandre était une enfant irréprochable, il n'y avait aucun moyen de l'amener à réfléchir sur son comportement. Il fallait cependant lui concéder d'être devenue plus amicale cette année, Chloé l'avait bien noté. Le licenciement de son père avait du lui rafraîchir les idées, ce qui n'était pas une mauvaise chose, et en la voyant mépriser ouvertement une enseignante, on constatait qu'elle était bel et bien une Gryffondor, sans parler du fait qu'elle venait de lui dire qu'elle ne pouvait pas laisser faire cela. Chloé ne savait pas encore de quoi il retournait, quoiqu'elle soupçonne la gravité de la chose au vu des circonstances, mais elle n'aimait pas qu'un élève lui donne un ordre. Elle mis cela sur le compte d'une maladresse toute adolescente, après tout, elle avait l'habitude que ses élèves s'érigent en combattants contre l'injustice, et cette expression qu'elle entendait souvent était toute représentative de cet état d'esprit.

Sachant que l'attaque directe ne ferait que braquer les jeunes gens contre elle, elle ne répondit rien et se plongea dans la lecture du parchemin. Elle relu les premières lignes, qu'elle avait déjà trouvé scandaleuses - on aurait dit Dolorès Ombrage en personne! - mais la suite la laissa sans voix. Interdiction de réunion, de faire de la musique, d'avoir... des mauvaises notes?! Ces règles de comportement honteusement arbitraires rendaient scandaleuses les dispositions qui auraient pu se justifier, comme celle sur les effusions publiques ou le port de l'uniforme. Lorsqu'elle eu terminé sa lecture, Chloé leva les yeux vers la délégation, puis les reporta sur le parchemin. Ca devait être une blague, ce n'était pas possible. Ana Sorden avait de nombreux défauts, mais un tel décret... enfin, il fallait vraiment être à côté de son chaudron pour imaginer une seule seconde que les Gryffondor allaient tolérer cela!

Maeva s'approcha alors d'elle, lui demandant si elle pouvait faire quelque chose. Chloé retint le geste maternel de la serrer dans ses bras, réalisant comme sa fille paraissait adolescente au milieu de ses camarades. L'enseignante ne savait pas, au juste, si Ana était censé passer par elle. La théorie voudrait que non, Chloé était en congé et donc, théoriquement, injoignable. Elle aurait pu choisir de partir vivre chez ses parents, par exemple. Mais Ana ne pouvait certainement pas prendre une telle décision seule, et même une telle décision tout court. Elle aurait dû en référer à la sous-directrice (la bonne blague) et à la directrice, qui n'auraient pas laissé faire une telle chose.

Consciente que chaque mot qui sortirait de sa bouche serait d'une importance cruciale et ne tomberait pas dans l'oreille d'un sourd, Chloé se garda bien de réagir tout de suite. Il fallait d'abord capter l'attention des élèves, leur montrer qu'elle prenait leur problème au sérieux. Elle sortit sa baguette et d'un geste, rassembla les papiers éparts qui traînaient dans le salon, pour les ranger sur son bureau, au fond de la salle. Elle jeta ensuite un sortilège d'extension au canapé, ajouta quelques fauteuils.

"Asseyez-vous" dit-elle à l'adresse des adolescents. "Winky!" appela-t-elle ensuite. L'elfe apparu dans un craquement sonore. "Peux-tu demander au professeur Virtanen de rentrer s'occuper de Lou, s'il te plait? Emmène-la dans son bureau, et donne-lui ceci..." Elle griffonna un mot à l'attention de Peter, peu désireuse d'en dire plus sur sa vie privée devant la moitié de sa maison.

"Winky le fait tout de suite, Miss Chloé!" couina l'elfe.

Elle s'approcha du couffin, le prenant précautionneusement malgré ses petits bras, et disparu dans un crac sonore. Sa fille en sécurité, Chloé retourna au problème. Elle avait posé le décret honteux sur la table basse et s'installa sur le seul fauteuil libre. Les mots de Donald McWilde, connu pour être un trublion quoique pas bien méchant, mettaient en évidence ce qui l'avait frappée dès que Cassandre avait ouvert la bouche: la maison des ados à l'âme de héros venait lui demander de l'aide plutôt que de se lancer dans une vendetta irréfléchie qui pourrait leur coûter cher. Ils lui faisaient confiance et elle ne pouvait pas les décevoir, il en allait de la cohésion de la maison. De toute façon, elle n'en avait pas l'intention.

"Ce décret est inacceptable et je comprends votre colère." dit-elle en regardant tour à tour chacun des émissaires. "Vous avez bien fait de venir me trouver." Elle fit une pause, cherchant à expliquer qu'ils étaient dans leur bon droit sans, cependant, les ériger en martyr. "Le professeur Sorden est ma remplaçante, et dispose donc de tous les pouvoirs durant mon congé. Les prérogatives d'un directeur de maison comportent le droit de prendre des mesures disciplinaires."

Des exclamations d'indignation retentirent et Chloé éleva une main pour calmer la colère ambiante et continua, plus fort: "Cependant, ces mesures doivent être justifiées et des dispositions d'une telle ampleur ne peuvent être prises sans concertation avec la direction de l'école. En l'occurrence, je ne crois pas que vous ayez fait quelque chose de suffisamment grave pour que le professeur McGonagall autorise un tel décret."

Bien sûr, Chloé était en congé mais vivait encore à Poudlard, ce qui faisait qu'un évènement trop inhabituel lui serait parvenu. Et elle savait que Minerva n'autoriserait jamais une telle chose, pas après avoir vécu une année sous la coupe de la Grande Inquisitrice, et une autre sous l'année des Ténèbres.
Quant à elle, elle était une Gryffondor aussi et sentait son sang bouillir d'indignation et d'envie d'en découdre. Ana l'agaçait prodigieusement depuis plusieurs mois maintenant, et elle devait se retenir d'expliquer à ses élèves à quel point elle l'estimait peu. Mais ce ne serait pas professionnel, et si elle comptait bien aller mettre cette pimbêche qui se prenait pour une enseignante au pied du mur, elle avait besoin d'un maximum d'informations. Lorsque Chloé en aurait terminé avec Ana Sorden, celle-ci aurait perdu toute crédibilité auprès de la population sorcière. Il était hors de question qu'une femme aussi hors des réalités, centrée sur elle-même, dirigiste et intolérante, devienne sa supérieure hiérarchique. Chloé s'était efforcée de rester polie et courtoise malgré les tensions depuis l'annonce de la candidature, mais voilà qu'on lui fournissait un prétexte en or pour se défouler. Elle n'allait pas y manquer.

"Je vais de ce pas aller éclaircir cette histoire. Mais avant tout, j'ai besoin de connaître l'explication de telles mesures. Je connais l'origine de celle des instruments de musique." Chloé fit un geste à l'adresse d'Irving et de Donald, membres des feu Dark Boursouf. "Y-a-t-il eu des évènements particuliers ces derniers temps qui auraient poussé le professeur Sorden à interdire les réunions de groupe? A mettre l'accent sur les effusions publiques? Vous pouvez me le dire, je ne vous punirai pas. Mais si je dois remettre en cause la décision du professeur Sorden, je dois savoir le plus de choses possible pour démonter l'injustice dont vous êtes victimes."


Les messages postés avant le 17/12/16 par ce compte l'ont été sous le nom et par la joueuse de Chloé Hellsoft.
Cassandre Harper
Cassandre HarperSeptième année
Messages : 364
Profil Académie Waverly
Les envahisseurs Icon_minitimeVen 21 Juin 2013 - 18:03
Manquer de respect au professeur Sorden, ben voyons. Cassandre se retint à grand-peine de lever les yeux au ciel. Oui, décidément, elle n'aimait pas Hellsoft. Elle faisait du favoritisme entre les élèves en plus, c'était flagrant. Si Irving avait dit cela, elle ne l'aurait jamais repris ainsi. Surtout qu'elle n'avait pas insulté Sorden. Elle l'avait traitée d'Horrible Bonne Femme, d'imbécile ou tout autre chose ? Non. Elle avait juste dit ce qu'elle pensait de ce décret. Elle fusilla Hellsoft du regard, agacée. Ils n'auraient pas dû venir la voir, ils auraient dû la faire sans avoir à passer par elle. Cela aurait été bien mieux et bien plus efficace. Etant donné qu'elle n'avait pas envie de se prendre une retenue, Cassandre n'ouvrit pas la bouche et laissa ses camarades compléter ce qu'elle était venue dire. Si elle prenait la parole, elle risquait de manquer de respect à Hellsoft. C'était dans ces moments-là qu'elle voyait qu'elle avait grandi, vu qu'elle prenait sur elle. L'année dernière, elle n'aurait pas hésiter à répliquer. Être raisonnable demandait beaucoup de sacrifices, tout de même.

Sans desserrer les dents, elle s'assit sur l'accoudoir d'un fauteuil, à coté du petit Andrew qui était également venu avec eux, le seul premier année. Cassandre croisa les bras sur sa poitrine tandis qu'Hellsoft lançait que Sorden était dans son bon droit. Quelle surprise ! Les professeurs se soutenaient entre eux, bien évidemment et si ça se trouve, Hellsoft était même contente que Sorden ait eu le culot de faire ce qu'elle n'osait pas faire elle-même, à savoir recadrer la maison. Ils auraient dû s'y attendre. Pour autant, elle ne dit rien, toujours par souci de rester correcte. A coté d'elle, Dubois lança que c'était complètement injuste, avant qu'Hellsoft ne reprenne, un peu plus fort. Malgré la première impression de Cassie, elle semblait décidée à faire quelque chose d'autre que de batifoler avec le Professeur Virtanen. Chouette. Enfin quelque chose de productif dans l'année.

- Les réunions de groupe, c'est aussi pour les Dark Boursouf. Et parce qu'elle a peur qu'on fomente une révolution, j'imagine. Quant aux effusions publiques... Je pense qu'elle sacque les élèves,lança Cassandre en vrillant ses yeux dans ceux de sa Professeur. Non, il n'y avait pas de sous-entendu, ce n'était pas du tout son genre. Je pense que ça doit faire allusion à Juliet Wilson, elles sont en conflit toutes les deux et elle a dû entendre parler de l'affaire du parc de l'année dernière.

Cela avait fait le tour de l'école et on en parlait encore aujourd'hui. C'est ce qui avait fait toute la réputation de Wilson d'ailleurs, une réputation loin d'être flatteuse.

- Mais on a rien fait, sinon. Vous nous connaissez, non ? Sages comme des images. Rien d'ironique là-dedans, promis. N'allez pas croire que je veux vous manquer de respect.

Et elle briguait un poste de préfète pour l'année prochaine ? Elle pouvait lui dire adieu. Mais tant pis. Hellsoft lui tapait sur le système.


   Les envahisseurs 891870RyanNewmanLizaBoonePhotoshootMay201607
Maeva Virtanen
Maeva VirtanenArchimage urbaniste
Messages : 409
Profil Académie Waverly
Les envahisseurs Icon_minitimeMar 25 Juin 2013 - 23:21
« Mais qu’est-ce qu’il s’est passé, après, mamie ? » demanda une fillette – Sophie – qui, du haut de ses cinq ans, avait déjà le franc-parler de sa mère.

« Mais oui mamie, continue ! Vous avez fait quoi pour l’arrêter ? »

Maeva Hellsoft, soixante-quinze ans, posa un regard affectueux sur ses deux petits-enfants. Ben, le cadet de la fratrie, était assis par terre, un sourire facétieux collé sur les lèvres, sa peluche préférée, une giraphe, serrée contre lui. A côté de lui, sa sœur, Sophie, levait ses yeux bleus vers elle, désirant visiblement connaître la suite et fin de cette histoire. Petite fille très éveillée, c’était également une grande coquette. Elle aimait le rose, et ça se voyait. Aujourd’hui habillée d’une robe couleur bonbon, de petites chaussures blanches et d'un nœud indigo pour retenir ses cheveux blonds, Sophie aimait prendre soin de son apparence. Si différente d’elle au même âge, songea Maeva avec un sourire. Sa petite fille avait toujours préféré les jeux calmes et d’intérieurs à ceux d’extérieurs, et se passionnait davantage pour les albums que pour la nature. Un coup de klaxon retentit dehors et la fit sortir de ses pensées dans lesquelles elle avait de plus en plus tendance à s’égarer. Maeva, considéra du regard les deux enfants, avant de poursuivre.

« Nous sommes aller voir la directrice de l’époque, qui se trouvait être ma mère, donc votre arrière grand-mère. » expliqua-t-elle.

Elle esquissa un sourire alors qu’un "color=red]O[/color]h" de surprise se formait sur la bouche des deux enfants.

« Pourquoi vous n’êtes pas allés voir la méchante tout de suite ? »
« Quelle question ! Parce que les Gryffondor sont raisonnables, évidemment ! »

Quel mensonge éhonté. Les Gryffondor étaient tout sauf raisonnables.  Ils semportaient beaucoup, s’indignaient parfois pour peu. Et pourtant avaient toujours leurs raisons. Pas comme ce professeur d'Astronomie, qu’elle avait à l’époque, et dont on subissait le courroux lorsqu’on osait parler d’Uranus… A moins que cela ne soit de Pluton ? La Vielle femme ferma et soupira. Tous ces souvenirs étaient si lointains ! Elle enviait ceux qui pouvaient encore citer le nombre exact de wagons du Poudlard Express. Sa mémoire lui faisait de plus en plus défaut, malheureusement, bien qu'elle ne soit pas détériorée par l'abus de xérès, comme celle son amie d'enfance, Lisa. Elle ferma les yeux, avant de les rouvrir pour les reposer sur les enfants de Zoé, sa propre fille. Comment leur parler de cette révolte qui était intervenue chez les Gryffondor ? Et du ressentiment, et de cette haine qu’ils avaient tous pour cette femme ? Ou encore de ce décret qui avait provoqué l’explosion chez les Gryffondor ? Cette exaspération générale ? Que pouvait-elle leur dire sur la répulsion que lui avait inspiré cette Ana Sorden ? Que savaient-ils de l’irritation ? De la rage générale ? Pas grande chose, si ce n’est les colères qu’ils pouvaient piquer, parfois. Loin du déchaînement que pouvait causer les rouges et ors.

« Mais alors, ta maman, elle a fait quelque chose ? »
« Eh bien, elle a commencé par nous demander ce qui avait pu causer un tel règlement. »
« D’accord… » souffla Ben, les sourcils froncés par la concentration dont il faisait preuve pour suivre l’histoire. « Et toi, qu’est-ce que tu as dit ? »

Elle resta silencieuse quelques instants, fouillant dans sa mémoire. Lorsque les deux enfants lui avaient demandé une « histoire de sa vie », elle avait commencé par celle qu’elle racontait tout le temps, du temps où elle avait exploré des contrées éloignées en compagnie de son petit-ami, qui était devenu par la suite son mari. Mais, rapidement, Sophie était intervenue. « Pas celle là ! »  s’était-elle exclamée. « Une autre, une qu’on connait pas ! » Alors, après hésitation, elle s’était décidée pour celle-ci. Encore une bonne façon de leur parler un peu de leur arrière grand-mère, après tout.

« J’étais petite, à l’époque mais… »
« Petite comme moi ? »
« Oh non, bien plus grande que toi ! Mais ta grand-tante Lou n'était encore qu'un bébé, par contre. » ria la vieille femme aux joues parcheminées. « Et j’ai dit à ma maman qu’on avait beau être une maison un peu turbulente, il n’y avait de raison pour qu’un tel règlement nous soit imposé. »

Et ça, c’était la vérité, pour le coup.

« Alors vous avez agit sagement ? » demanda Sophie, étonnée. « Maman dit toujours que les Gryffondor agissent bêtement ! »

Maeva partit d’un grand rire. C’était bien sa fille, fière Serpentard, de parler ainsi des Gryffondor ! Mais c’était vrai, ils avaient agit avec une sagesse qu’on ne leur connaissait guère. Sans tapage, désorde, scandale. Presque sans agitation, lorsqu’on y réfléchissait bien, sans tumulte. Et c’était étrange, vu les troubles qu’avaient causé le professeur Sorden. Elle avait eu de la chance ; la mutinerie avait été bien vite étouffée.

« Oui chérie, il arrive parfois aux Gryffondor de réfléchir avant leurs actes, quoiqu’en dise ta maman.

Même s’il leur arrivait plus souvent d’y réfléchir après.


Shake it out
I like to keep my issues drawn, it's always darkest before the dawn
Donald McWilde
Donald McWildeCinquième année
Messages : 207
Profil Académie Waverly
Les envahisseurs Icon_minitimeMer 26 Juin 2013 - 17:30
Donald ne remarqua la présence d'un nourrisson dans la pièce seulement quand Hellsoft ordonna à une elfe de maison de l'amener au Professeur Virtanen. Il observa avec des yeux ronds à la fois attendris, fascinés et effrayés le petit être allongé dans son couffin. Il put même le détailler à loisir lorsque sa mère le prit délicatement dans ses bras pour le passer à Winky. Les bébés lui faisaient peur. Leurs petits pieds, leurs mains minuscules, leurs joues rondes, leurs cris stridents et leur langage étrange... La petite Lou semblait si fragile que Donald n'aurait pas osé la porter entre ses deux grosses paluches malhabiles, au risque de la lâcher, qu'elle tombe et se casse en mille morceaux ! De toute manière, la probabilité que la jeune maman le laissât toucher à sa fille était inexistante. Mais lui aussi, aurait-il une fille un jour ? Pourrait-il la serrer tout contre lui ? Non, c'était une très mauvaise idée. Doué comme il était, il l'étoufferait.

Donald s'effondra sur une des deux extrémités du canapé dès que celui-ci reçut un sortilège d'extension : il s'essoufflait vite et ça faisait un bon moment qu'il était debout. Il fut grandement satisfait quand leur directrice de maison affirma qu'elle allait régler le problème. Sa réaction était peut-être un peu trop modérée au goût de certains mais après tout, c'était son devoir de professeur de modérer leurs ardeurs. Elle leur disait quand même qu'elle allait s'en occuper et ça, c'était déjà assez bien comparé à l'indifférence dont elle aurait pu faire preuve. Cependant, elle prononça ensuite une phrase qui ne plut pas trop aux Gryffondor : en tant que directrice remplaçante, Sorden avait le droit de prendre des mesures disciplinaires. Le jeune garçon se doutait bien qu'Hellsoft n'avait pas fini mais il joignit à ceux des autres un grognement de protestation, pour la forme.

« C'est pas juste ! »

Hellsoft continua un peu plus fort pour masquer le brouhaha des élèves. Elle leur demanda quels étaient leurs torts menacés d'être punis dans ce décret, et décréta connaître l'origine de celui sur les instruments de musique en faisant un geste à l'intention d'Irving et de lui-même. Donald baissa la tête, honteux et confus. Avant, il n'avait jamais éprouvé le moindre scrupule à faire perdre des points à sa maison mais dans ce cas de figure, il se sentait coupable. C'étaient leurs magouilles de musiciens mélomanes qui avaient relégué Gryffondor à la dernière place et qui étaient l'élément déclencheur d'une bonne poignée d'articles du décret infernal. Il allait prendre la parole mais Harper le devança en ajoutant l'interdiction de se réunir au compte des Dark Boursouf. Mais selon Donald, le premier article supprimant la liberté de fonder un groupe ou une association leur était aussi relatif. Sans oublier l'interdiction de publicité et d'encouragement aux groupes illégaux qui lui rappelait les affiches de Danny et son annonce au match. Tandis que l'article sur l'insolence, lui, était certainement lié à leur affrontement contre HBF, et de ses propos déplacés à lui en particulier. Somme toute, cinq articles du scandaleux décret avaient vu le jour par leur faute... par sa faute !

À la fin de son intervention, Harper employa un ton que Donald trouva légèrement sarcastique. Celui-ci lui jeta un regard scandalisé : Hellsoft était prête à les aider, peut-être pas comme Cassandre l'entendait mais ce n'était pas le moment de tout gâcher ! Si elle avait des comptes à régler avec sa directrice de maison, qu'elle aille la voir plus tard. Pour l'instant, il fallait faire preuve de tact et de diplomatie, Donald le sentait (lui qui avait protesté avec virulence deux minutes plus tôt). Fort heureusement, la quatrième année s'était tue et c'était au tour de Maeva de prendre la parole. Sa camarade de classe ne parla pas longtemps mais elle résuma l'essentiel, faisant preuve d'efficacité. Quand elle eut terminé, Donald voulut lui aussi répondre à Hellsoft. Il jeta un œil sur le décret reposant sur la table basse et dit :

« Professeur, je trouve que... presque la moitié des articles du Pr Sorden s'appliquent, de près ou de loin, aux Dark Boursouf. Et je pense que toute l'injustice de ce décret réside en ce point : il condamne la majorité pour les bêtises d'une minorité. »

Donald avait pris soin de ne pas dire : « Le Pr Sorden punit la majorité pour les erreurs d'une minorité » par crainte que la directrice de Gryffondor n'interprète mal ses propos et trouve qu'il manquait de respect envers l'arithmancienne, comme Cassandre. Puisqu'elle le leur avait demandé, il essayait juste d'expliquer selon sa version des faits quels évènements avaient poussé Sorden à prendre de telles mesures, et pour lui, la responsabilité des Dark Boursouf était énorme comparée à la plupart des autres articles qui eux étaient juste des répliques exagérées de certains articles du règlement intérieur de Poudlard.

« Par contre, reprit-il, les autres articles relatifs à la tenue, aux notes, au comportement etc... n'ont selon nous – Donald fut presque surpris de se permettre de parler au nom des autres – pas de raison valable d'être. »

À part l'écart de conduite de Juliet, mais c'était une exception. Le troisième année termina avec une pointe de malice :

« Nous n'avons pas été plus indisciplinés que d'habitude, enfin je crois. »
Merlin
MerlinCompte fondateur
Messages : 3927
Profil Académie Waverly
Les envahisseurs Icon_minitimeJeu 27 Juin 2013 - 10:52
Chloé Hellsoft Ancien Personnage
Lorsque Chloé demanda si les élèves avaient une idée de ce qui aurait poussé Ana Sorden à prendre ce décret, il y eu un léger brouahaha de protestation, qui se calma vite lorsque Cassandre repris la parole. D'après elle, la majorité des règles concernaient les Dark Boursouf, et peut-être Juliet Wilson à cause de l'année dernière. Chloé fronça les sourcils. Les rumeurs sur la jeune Wilson avaient repris de plus belle, avait-elle entendu dire, suite à un obscur changement de petit ami. Elle tenait cela de Margot qui avait ramassé Killian Gray à la petite cuiller après sa gueule de bois qui lui avait valu son exclusion de Poudlard. Les adolescents pouvaient être vraiment mauvais entre eux, songea-t-elle. Mais ces histoires étaient de leur âge et aucun professeur n'avait le droit de juger et de prendre cela pour cause d'un règlement!

Chloé allait poser d'autres questions lorsque Cassandre jugea bon de faire encore des vagues. Elle n'eu pas besoin de réfléchir beaucoup pour répondre à l'évidente provocation de la jeune fille. Si elle avait manqué la première allusion, elle ne pouvait pas ignorer celle-ci.

"Miss Harper, il ne suffit pas d'avoir une langue acérée pour faire de l'esprit." répondit-elle du tac au tac. "De fait, votre comportement est exactement le genre de choses qui donne raison au professeur Sorden. Faites donc preuve d'un peu de jugeotte et cessez de torpiller l'entreprise de vos camarades à cause de votre ego mal placé. Si vous persistez, je vous laisse le soin de retourner dans la salle commune annoncer que vous devrez vous satisfaire des règles du professeur Sorden qui sont 'adaptées à l'esprit de rébellion caractéristique de cette maison'."

Chloé n'était qu'à moitié surprise du comportement de la jeune fille. Elle venait de la remettre à sa place, et Cassandre n'en avait probablement pas l'habitude. Outre le fait d'être issue de la Haute, elle était fille unique, et Chloé connaissait peu d'enfants dans son cas qui n'étaient pas persuadés d'être les rois du monde; il fallait aussi ajouter que la jeune Harper avait un esprit vif et une haute opinion d'elle-même, et que comme tout ado en crise, elle voulait avoir le dernier mot. Elle n'avait probablement pas réfléchi aux conséquences de ses actes, en bonne Gryffondor. C'était assez ironique que Cassandre, qui n'avait jamais vraiment été intégrée à la maison, agisse exactement comme n'importe quel autre de ses camarades l'aurait fait: agir ensuite, réfléchir après. Tout espoir n'était peut-être pas perdu avec cette gamine, songea Chloé avec amusement. Il faudrait qu'elle prenne le temps de lui parler avant la fin de l'année. En attendant, elle avait d'autres chats à fouetter et de toute façon, s'il était normal qu'Harper prenne ses petites piques à coeur, elle-même ne s'en souciait pas. Elle en avait vu d'autres, depuis qu'elle était à Poudlard.

Bien sûr, ses paroles étaient du vent, elle ne laisserait jamais tomber ses élèves parce que l'un d'eux se comportait mal. Ca, c'était ce que venait de faire Ana Sorden et Merlin savait que Chloé n'avait aucune intention de lui ressembler un tant soit peu. Maeva intervint une fois de plus pour souligner l'injustice des règles, mais ce fut, au grand étonnement de Chloé, Donald McWilde qui résuma le mieux de la situation. L'enseignante fixa son élève, connu pour être un trublion notoire, avec un mélange d'étonnement et d'amusement.

"C'est une journée de surprises, dites-moi!" fit-elle avec un petit sourire.

Entre les élèves qui débarquaient dans son appartement au lieu de se lancer dans une guérilla sanglante, Cassandre qui jouait les Valentyne et Donald qui se comportait comme un adulte mature et rationnel... Ana sorden avait en fait eu une brillante idée en publiant son décret. Elle dévoilait les côtés cachés des Gryffondor, peut-être Chloé devrait-elle aller la féliciter plutôt que de s'insurger.

D'autres élèves confirmèrent les propos de leurs trois portes paroles, dont Irving. Si une bande de troisièmes années, Maeva en tête, était venue la trouver pour protester, elle se serait rendue dans la salle commune, persuadée qu'ils ignoraient certains faits commis par des plus grands. La délégation hétéroclite d'élèves garantissait à Chloé une vue d'ensemble de la maison. Ana Sorden agissait donc encore plus arbitrairement qu'elle ne le pensait. Elle avait presque du mal à intégrer l'information. Parce que trois élèves avaient fait une chanson peu élogieuse, toute la maison se retrouvait soumise à des règles absurdes? Mais où l'arithmancienne avait-elle appris à enseigner? Etait-ce ça, l'institut de Salem? Chloé resta un instant songeuse, fixant le parchemin posé sur la table sans vraiment le voir. Par où devait-elle commencer? Prévenir Minerva, aller voir Ana pour exiger des explications... Non, en terminer avec les élèves d'abord. C'allait être la partie délicate. Elle releva les yeux après un moment de réflexion et dit posément:

"Si vous me dites qu'il ne s'est rien passé, je vous crois. Je pars régler ce problème immédiatement. Je vous félicite d'avoir agi aussi sagement en venant me voir. Cependant, je vais vous dire quelque chose qui ne va pas vous plaire."

Elle fit une pause, fixant Donald, puis Cassandre.

"La situation dans laquelle nous nous trouvons est inédite. Je ne suis pas censée intervenir dans les affaires de l'école durant mon congé, et vous n'êtes pas censés savoir où je loge. Je sais que le professeur McGonagall ne laissera pas passer une telle chose, mais nous sommes à la limite du règlement et nous devons mettre toutes les chances de notre côté. Aussi je vous demande, jusqu'à ce que cette affaire soit réglée, de faire profil bas. Je ne vous dit pas d'appliquer ce décret, c'est impossible, juste de ne pas provoquer le professeur Sorden si vous la croisez avant moi (ce qui est peu probable), en sortant un instrument de musique sous son nez, par exemple."

Certains élèves hochèrent la tête, d'autres semblèrent plus perplexes. De toute façon, ils avaient peu de chance de croiser Ana avant elle, car Chloé comptait bien alelr la trouver de ce pas.

"Cette situation ne durera pas. Il est probable que tout soit réglé d'ici ce soir, selon le temps que les discussions vont prendre. Je viendrais vous voir dans la Salle Commune aussi vite que possible pour vous tenir informés de l'évolution des choses. Soyez sûrs que je ne laisserai pas ce décret en vigueur. Il est proprement scandaleux."

Elle avait aussi le ton sur la dernière phrase, laissant transparaître sa propre colère et une pointe de mépris. Elle n'aurait pas du, c'était juste plus fort qu'elle. Et puis, elle était l'égale, sinon la supérieure, du professeur Sorden dans l'enceinte de l'école. La déontologie voulait que l'on ne montre pas les dissenssions de l'équipe aux élèves, mais Ana Sorden se souciait peu de la déontologie, alors Chloé n'avait pas de scrupules. Elle se leva.

"En attendant, je vous invite à regagner la salle commune et à transmettre mes propos à vos camarades."

Chloé attrapa sa baguette, fourra le parchemin dans sa poche et conduisit les élèves vers la sortie. Elle ferma la porte sur le dernier d'entre eux et les suivi dans le couloir qui menait à la sortie de l'aile sud. Restant un peu en retrait, elle conjura un patronus qu'elle envoya au bureau de la directrice, la priant de la rejoindre toutes affaires cessantes en salle des profs. Chloé s'y rendait immédiatement. Elle savait qu'elle aurait dû aller voir Minerva avant, et ne pas parler à Ana en l'absence de témoin, mais hélas, en dépit de toute sa sagesse d'adulte, elle restait une Gryffondor qui agissait avant et réfléchissait après. Elle bouillait d'envie de se confronter à la tortueuse arithmancienne, et si elle pouvait avoir quelques minutes en tête à tête pour lui dire ses quatre vérités, elle n'allait pas se priver.

Tandis que les élèves grimpaient les escaliers vers la tour de Gryffondor, Chloé descendit vers la salle des professeurs. Ana s'y trouvait, corrigeant des copies. L'enseignante afficha un sourire colgate et poussa la porte.

"Chère Ana, je vous cherchais. J'ai eu vent du décret d'éducation que vous avez publié pour les Gryffondor, et je me demandais si le professeur Mason avait fait de même avec les Poufsouffle? Après tout, les Dark Boursouf comportaient un membre de cette maison, il n'y a pas de raison qu'ils soient épargnés, n'est-ce pas?"

[RP Terminé]


Les messages postés avant le 17/12/16 par ce compte l'ont été sous le nom et par la joueuse de Chloé Hellsoft.
Contenu sponsorisé
Profil Académie Waverly
Les envahisseurs Icon_minitime