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Les dangers viennent de partout [Alicia]Amelia PevensieAncien personnage | Lun 3 Juin 2013 - 20:26 12 juin 2007
Amelia fit quelques pas dans sa salle de séjour, tâtonnant pour actionner l'interrupteur… pour éteindre le luminaire aussitôt. Elle ferma les yeux, tentant de se débarrasser des grandes tâches noires qui obscurcissaient sa vision. Sans énormément de résultats, pour être totalement objective. Et la migraine qu'elle sentait venir ne l'aidait pas du tout à réfléchir correctement. Qu'est-ce qui lui arrivait? Elle se sentait bien, la veille au soir. Elle avait passé une partie de la journée avec Adonis, qui l'avait emmené à Londres. Elle avait râlé pour la forme pendant quelques minutes, avant d'accepter et ils y avaient passé l'après-midi, avant qu'elle ne rentre chez elle et qu'elle décide de commencer l'élaboration des peintures pour les finitions de la toile que le jeune homme lui avait commandée. Elle y avait passé plusieurs heures, avant d'aller s'effondrer dans son lit, et de dormir d'un sommeil sans rêve jusqu'au petit matin. Et vu ce qui lui arrivait maintenant, elle aurait largement préféré être restée couchée.
Elle s'appuya contre un mur, sentant un vertige la saisir, et un haut-le-cœur la prit. Elle se laissa glisser jusqu'au sol, se sentant incapable de rester debout sans dommage. Elle enfouit son visage dans ses genoux, priant pour que la douleur passe, s'arrête et qu'elle puisse commencer sa journée normale, entre son atelier et sa galerie… Mais sa migraine s'intensifia, et elle ne put que fermer les yeux, tombant dans un était semi-végétatif, incapable de bouger sans avoir mal, mais incapable d'oublier la douleur en étant immobile. Elle ne sut pas combien de temps elle resta dans cette position, assise sur le sol dans son salon, sans bouger, sans voir le temps passer, seulement consciente de la douleur qui lui vrillait les tempes et l'estomac…
"Amy?"
Une main fraîche se posa sur son front, et elle entrouvrit les yeux pour apercevoir dans le brouillard les yeux morts de son meilleur ami. Sa main glissa le long de sa joue, relevant son menton pour la forcer à le regarder. Elle ne s'en était pas rendu compte jusqu'à maintenant, mais elle avait de la fièvre. La fraîcheur des mains d'Eden le lui montrait bien, maintenant. Incapable d'aligner deux mots, elle se contenta d'un murmure inintelligible, qui ne sembla pas le rassurer.
"Qu'est-ce que tu as fait pour te mettre dans cet état?"
Même si elle était mal, elle pouvait entendre l'inquiétude dans la voix du jeune homme. Elle était trop mal pour l'analyser, mais elle se doutait que cela ne devait pas être synonyme de quelque chose de rassurant. Elle le sentit quitter son côté, se diriger vers son atelier, et disparaître à sa vue. Incapable de se concentrer plus longtemps, elle reposa sa tête sur ses genoux, resserrant sa prise autour de ses jambes. Elle était dans un état second, et lorsque la voix de son ami retentit à nouveau, elle l'entendit comme dans un rêve, comme si elle se trouvait loin, loin sous la mer. Elle ne saisit que quelques morceaux de sa phrase, comme "peinture", "poison", "inconsciente", "St-Mangouste"… Et n'était sûrement pas en état de faire le lien entre tous ceux-ci. Alors elle se laissa faire, le laissa poser une cape fine sur ses épaules avant de la soulever pour la prendre dans ses bras. Elle sentit qu'il bougeait, puis la désagréable sensation du transplanage, avant d'atterrir dans un hall bondé et horriblement bruyant. Elle étouffa un cri de douleur, portant les mains à ses oreilles pour se soustraire au bruit, à l'agitation, pour que tout ce qui soit autour d'elle disparaisse… Mais Eden l'entraînait à ses côtés, passant la sorcière d'entrée avec tout juste quelques mots, avant de la tirer vers les étages. Elle voulait juste que tout ce qui était autour d'elle s'arrête. Qu'elle se réveille, et que tout ce bazar n'ait été qu'un rêve… même si elle en doutait fortement.
Elle fut finalement introduite dans une salle blanche, où elle put enfin se laisser tomber dans un fauteuil, fermer les yeux, sans bruits autour d'elle. A partir de ce moment-là, tout devint noir.
Elle ouvrit péniblement les yeux, et la première chose qu'elle vit fut du blanc. Un haut plafond blanc, et une odeur aseptisée. Elle était persuadée qu'il n'y avait jamais eu cela chez elle. Puis, d'un coup, tout lui revint en flash. Eden l'emmenant à St-Mangouste, la migraine, les haut-le-cœurs. Elle sentait toujours qu'elle n'était pas bien, mais cela n'avait rien de comparable à ce qu'elle ressentait avant. Elle avait toujours l'impression qu'elle allait chuter si elle essayait de marcher, mais sa tête n'était plus au bord de l'implosion, ce qui était un progrès significatif.
"Ah, Miss Pevensie, vous êtes réveillée."
Rectification. Sa tête était toujours au bord de l'implosion lorsque quelqu'un se décidait à lui crier dans les oreilles. Elle tourna légèrement la tête, croisant le regard d'un homme, sans doute le médicomage qui s'était occupé d'elle. Il avait l'air pressé, et ne semblait pas se douter de la migraine qu'elle avait, parce qu'il continua tout aussi fort:
"Je suis Mr Measles, le médicomage qui s'est occupé de votre cas.Vous avez été empoisonnée, sans aucun doute par les vapeurs se dégageant des peintures que vous prépariez hier, et dont un échantillon nous a été amené par Mr McNair. L'antidote n'a pas encore été totalement mis au point, vous allez rester ici, sous la surveillance de Miss Jones, jusqu'à ce que vous soyez totalement rétablie, d'accord?"
Et avant qu'elle ait pu faire ou dire quoi que ce soit, il était déjà parti. Elle se laissa retomber sur ses oreillers, fermant les yeux, mais elle n'arriva pas à retrouver le sommeil. Le silence était lourd, dans la chambre, seulement interrompu par le bruit de sa respiration et celui de la médicomage présente dans la salle. Si tous les patients devaient être surveillés, elle se demandait franchement comment ils faisaient pour remplir leurs quotas de guérisseurs. Elle posa son regard sur la jeune femme, plongée dans un dossier, et le laissa, laissant ses pensées voguer autant que lui permettait son état. Britt Robertson, Kit par Daisy ♥ | | Alicia L. JonesPersonnage décédé | Mar 25 Juin 2013 - 18:22 Alicia Jones attrapa la serviette en papier qui se trouvait posée sur son plateau pour s’essuyer la bouche, avant de la rouler en boule et de la poser dans son assiette vide. Elle jeta un coup d’œil à l’horloge murale présente dans la pièce et soupira en se rendant compte qu’il ne lui restait que quelques minutes avant de se remettre au travail. Pas qu’elle soit dérangée de s’y mettre, bien au contraire ! Mais depuis ce matin, elle ne faisait que remplir les dossiers de ses patients, puisqu’elle n’avait pas pu le faire la semaine dernière. Certes, c’était de sa faute – elle avait été surmenée. Les patients s’enchaînaient, tous considérant qu’ils devaient passer en premier. Comme à son habitude, Alicia avait géré cette situation avec un calme olympien, malgré l’envie qui l’avait prise, une fois, de jeter un silencio à un homme tout bonnement insupportable. Rester calme, concentrée, efficace. Ne pas céder à la panique ou à l’énervement, s’était-elle répétée. Finalement, cela avait payé, et elle avait réussi à s’occuper de ses patients sans problème. L’hôpital avait retrouvé un rythme normal, et Alicia avait pu s’atteler à la désagréable tâche qu’était les rapports médicaux.
Prenant son courage à deux mains, elle se leva, posa son plateau sur un charriot, et se dirigea vers sa la salle des externes, où quelques bureaux étaient disponibles. Elle récupéra ses dossiers, et s’y installa. Elle considéra la pile, saisit le premier, et s’y attela. Patient de la chambre 301, qui avait ingéré une potion de beauté par inadvertance. Elle fronça les sourcils, attrapa un stylo, et se plongea dans son travail. Elle en fut sortie environ une heure plus tard par son supérieur, qui entra dans la pièce et la chercha du regard, au milieu de tous les autres externes.
« Alicia ? »
« Oui ? » répondit-elle en levant la tête.
« Viens, j’ai une patiente pour toi. »
Immédiatement, la jeune femme quitta le bureau sur lequel elle était en train de consigner le rapport médical du patient de la chambre 308, et suivit le Médicomage Measles dans les nombreux couloirs de l’hôpital. Lorsqu’ils arrivèrent devant la porte d’une chambre, au fond d’un couloir, le titulaire s’arrêta, et se retourna vers elle, lui remettant le dossier qu’il tenait entre les mains. Elle le parcouru rapidement, repéra les informations essentielles avant de relever les yeux vers son supérieur, alors qu’il se remettait à parler.
« Pour faire bref, c’est une jeune artiste qui a respiré les vapeurs toxiques des potions qu’elle fabrique. Elle s’est évanouie et son meilleur ami nous l’a amené. Elle n’est plus en danger, normalement, mais j’ai besoin que quelqu’un reste avec elle, ou cas où elle se sente mal. Quelqu’un qui puisse agir. » ajouta-t-il, comme pour justifier le fait qu’il ne mette pas une infirmière à son chevet.
« Bien… Elle est réveillée ? »
« Pas encore. Et tu rempliras les papiers qui la concernent, pendant ce temps, tout est à l’intérieur. »
Alicia hocha la tête, avant d’entrer à la suite du titulaire dans la chambre de la patiente. Alors que Measles s’installait non loin de la patiente, elle alla s’assoir à un bureau installé dans la pièce et se plongea dans le dossier de la patiente. Cette dernière se réveilla rapidement, et Alicia laissa son supérieur s’exprimer, restant silencieuse. Ce ne fut que lorsqu’il quitta la pièce qu’elle releva la tête pour observer Amélia, qui semblait se remettre de son évanouissement. Elle se replongea dans son travail, le temps qu’elle reprenne ses esprits, et écrit soigneusement l’heure de son réveil sur son dossier. Puis elle releva la tête.
« Comment vous sentez-vous ? » finit-elle par demander en se levant. Kit par Daisy ♥ | | Amelia PevensieAncien personnage | Ven 2 Aoû 2013 - 12:32 Aussi loin qu'elle se souvienne, Amelia n'avait jamais aimé les hôpitaux. Le seul souvenir fort qu'elle en gardait, c'était l'été de ses douze ans lorsque sa sœur avait chuté du haut d'une structure en bois dans le parc à côté de chez elle. Leur père était avec elle, ils avaient donc été dans un hôpital moldu… Amy avait détesté. L'ambiance, le fait de rester assise pendant des heures sans savoir vraiment ce qui était arrivée à sa petite sœur, à sa Lena… Ensuite, elle n'aimait pas St-Mangouste. C'était l'endroit qu'elle associait à la Bataille Finale, l'endroit où sa mère avait passé deux mois, coincée entre la vie et la mort, l'endroit où elle avait failli la perdre à jamais…
Alors, à cause de tout cela, elle avait toujours fuit au maximum les médecins, les hôpitaux, leurs prescriptions et toutes les autres choses qui gravitaient autour. En Chine, elle se soignait avec la médecine traditionnelle, beaucoup plus basée sur la prévention, ce qui lui avait permis de garder une bonne santé en fuyant comme la peste tous ces endroits.
Eden, pour le coup, était son opposé total. Lui aussi avait failli mourir dans les locaux de St-Mangouste, c'était l'endroit où on lui avait dit qu'il ne pourrait plus jamais voir… Mais il s'en moquait, et il avait voulu y rester pour aider les autres. Il était beaucoup plus altruiste qu'elle, sur ce coup-là. Elle l'imaginait bien, se tenant devant ses patients comme Miss Jones devant elle, leur expliquant de sa voix calme ce qu'il leur arrivant, les conséquences, les consolant en cas de besoin.
Elle tenta de se concentrer sur les paroles de la jeune femme, mais elle avait du mal. Elle n'avait plus l'impression d'avoir la tête à la limite de l'explosion, mais les images dansaient devant ses yeux, se superposant les unes aux autres. La médicomage était toujours la plus nette, celle dont les couleurs étaient les plus fortes et les plus vives, mais elle voyait Eden après la bataille de Poudlard, elle voyait Lena enfant, elle voyait sa mère sur son lit d'hôpital…
Elle entendait la voix de Miss Jones, mais elle avait dû faire un effort collosal pour comprendre les mots, pourtant simples, qu'elle avait utilisé.
" J'ai… l'impression de ne pas être là. L'impression d'être coincée entre ici et le passé… "
Elle était ici, sans l'être, c'était cela qui était le plus terrifiant. Elle revoyait des choses qu'elle n'aurait préféré ne jamais se rappeler, tout en sachant pertinemment qu'elle était allongée dans son lit d'hôpital à St-Mangouste, que tout ce qu'elle voyait n'était pas réel. Alors, pourquoi devait-elle se faire souffrir à tout revoir, à se rappeler tout ce qui lui faisait mal? Elle ferma étroitement les yeux, tentant de s'échapper des illusions, mais elles restaient, s'incrustant sous ses paupières closes. D'une voix basse, elle continua:
" Je vois des souvenirs, des gens que je connais ou que je connaissais… Des images du passé, mais je sais que c'est le passé, que je suis ici. "
En es-tu sûre, Grande Sœur?
Elle rouvrit les yeux d'un coup, et Lena était là, juste derrière la médicomage. Lena enfant, avec ses cheveux blonds, son grand sourire plein de fossette. Mais elle ne pouvait pas être là, c'était impossible. Elle était en train de devenir folle, il n'y avait pas d'autre solution, pas d'autre possibilité…
" Est-ce que je deviens folle? "
Britt Robertson, Kit par Daisy ♥ | | Alicia L. JonesPersonnage décédé | Ven 2 Aoû 2013 - 23:23 La patiente n’avait pas l’air bien, au réveil, nota Alicia intérieurement. Information qui pouvait certes sembler dérisoire, mais qui n’était pas moins utile. Elle observa longuement la jeune femme blonde allongée dans son lit, fronçant légèrement les sourcils. La laissant reprendre ses esprits, la Médicomage promena distraitement son regard sur la chambre. Pour les patients, l’hôpital représentait un mauvais présage, la mort. Certes, ils sauvaient également des vies, mais on avait tendance à ne retenir que les mauvaises facettes. Pour eux, les Médicomages, St Mangouste était bien plus que ça. C’était une passion. Leur passion. C’était ce pour quoi ils s’étaient plongés corps et âmes dans leurs études, ce pour quoi ils avaient bataillé, longuement, difficilement. Pour passer cette blouse blanche, symbole de leur réussite. L’hôpital, c’était pour eux bien plus qu’un lieu. C’était un ensemble. Les patients, les cas, les joies de voir quelqu’un se rétablir, la fierté de se dire que cela était grâce à eux. Les moments de stress, lorsqu’ils attendaient une catastrophe. La médicomagie, c’était ce qu’ils aimaient, ce qui les reliait tous, bien qu’ils aient des personnalités différentes. Elle esquissa un léger sourire, avant de retrouver son sérieux et de reporter son attention sur la patiente, qui semblait désormais apte à parler.
A l’entente des mots que celle-ci prononça, Alicia hocha la tête avec compréhension. Cette impression d’être coincée dans le passé, elle n’était pas la seule à l’avoir expérimenté. C’était un effet secondaire commun, après une inhalation de produits toxiques. Pour certains, cela se résumait à avoir des images qui leur revenaient en mémoire. Pour d’autres, c’était des voix qu’ils entendaient. Et pour quelques rares, c’était des personnes de leur enfance qui se matérialisaient devant leurs yeux. Des personnes qu’ils connaissaient à présent adultes. C’était normal d’être complètement perdue après un choc pareil, songea la jeune femme en posant un regard rassurant sur la blonde qui venait de fermer les yeux. Alicia hocha une nouvelle fois la tête, et lâcha un « Hmhm » alors qu’elle lui décrivait ses symptômes. Oui c’était bien ça, elle ne se trompait pas.
« Non, loin de là, rassurez-vous ! » s’exclama-t-elle alors que sa patiente lui demandait si elle était folle.
Ce n’était pas la première à lui demander ça, cela dit. Ça devait être une des plus grandes angoisses. Perdre la raison. Devenir folle. Elle en frissonna. Pour elle qui était extrêmement réfléchie, ce serait décidemment un comble. Elle adressa un sourire poli à la jeune femme, avant d’entreprendre de lui expliquer.
« Les vapeurs qui vous avez inhalées ont des effets hallucinogènes. Normalement, cela se dissipe rapidement après le réveil, mais vous êtes restés inconsciente un long moment avant qu’on ne vous amène ici. Ne vous en faîtes pas. » la rassura-t-elle.
Elle se dirigea vers un petit coffre, qui de l’extérieur semblait fermé. Elle l’ouvrit de la façon habituelle, et tira les tiroirs. A l’intérieur, rangées soigneusement, se trouvaient plusieurs potions, indispensables à avoir sous la main. Elle les examina rapidement, et finit par en saisir une. Refermant le rangement, elle se dirigea vers Amelia, et la lui tendit.
« Buvez. » lui intima-t-elle. « Ça calmera les hallucinations et vous fera le plus grand bien. Outre cela, je ne peux vous conseiller que de vous reposer. Si vos maux persistent on vous prescrira de quoi les faire cesser. Mais je pense qu’on va vous garder en observation quelques heures. » expliqua-t-elle. « Je vais rester un peu avec vous. Vous vous sentez un peu mieux ? » s’enquit-elle. Kit par Daisy ♥ | | Amelia PevensieAncien personnage | Mar 13 Aoû 2013 - 15:22 Elle rouvrit les yeux tandis que la jeune femme lui assura qu'elle ne devenait pas folle, pour les refermer aussitôt. Lena était toujours là, debout derrière la médicomage, lui souriant de son sourire auquel il manquait quelques dents. Et avec ça, elle voulait lui faire croire qu'elle ne devenait pas folle? En temps normal, elle l'aurait sans doute crue. Elle aurait accepté le fait que ce qu'elle voyait était normal, qu'elle n'était pas en train de développer une sérieuse maladie mentale. Mais là, alors qu'elle était affaiblie, alors qu'elle n'avait strictement aucune idée de ce qui était en train de lui arriver, cela lui faisait peur. Et l'explication qui lui offrit la jeune femme ne la rassura pas tellement. Les mots dansaient autour d'elle, elle en connaissait le sens, mais elle avait du mal à l'assimiler, à comprendre ce qu'il se passait autour d'elle. La dernière fois qu'elle faisait un truc aussi bête, la dernière fois… Le problème était qu'elle n'avait strictement aucune idée de ce qu'elle avait fait de différent de d'habitude pour finir à l'hôpital. Empoisonnée. Elle n'avait même plus besoin d'être méfiante à l'encontre des autres, elle était suffisamment douée pour se faire du mal à elle-même.
Elle attrapa docilement la fiole que la jeune femme lui tendait, avant de la boire en grimaçant. Une autre chose qu'elle détestait dans les hôpitaux: tous les remèdes qu'ils vous faisaient boire, sans qu'on sache réellement ce qu'il y avait dedans. Elle hocha la tête au parole de la jeune femme, rouvrant les yeux, cherchant inconsciemment le visage de Lena, sa Lena.
A bientôt Grande Sœur…
Elle était toujours là, ses grands yeux noisette la regardant avec douceur, dans une expression qu'elle était pratiquement sûre de ne jamais avoir vue sur le visage de sa petite sœur. Elle se retourna, lui fit un léger signe de la main et partit en traversant la porte. Amelia resta quelques secondes sans bouger, en regardant la porte, s'attendant presque à voir le fantôme de sa petite sœur retraverser la porte et revenir lui parler. Mais il ne se passa rien. Elle remonta son regard vers la jeune femme et lui dit simplement:
" Elle est partie. "
Mais sa migraine, pour le coup, commençait à revenir. Elle porta une main à sa tête, mais elle était beaucoup plus calme, beaucoup moins vivace que lorsqu'elle s'était réveillée. Elle se remit en position assisse, repoussant d'une main ses couvertures, mais se rendit assez vite compte qu'elle ne serait pas assez forte pour faire quelques pas.
Elle tourna ses yeux bleux légèrement embués vers la médicomage et lui offrit un pâle sourire:
" Disons que ce n'est pas le jour où j'ai été le plus en forme de ma vie. "
Elle l'observa quelques secondes, puis fronça les sourcils. Elle avait beau avoir la tête ailleurs, elle connaissait ce visage. Ces cheveux roux, ces yeux noisettes, cet air fragile, bien qu'elle ait grandie.
" Je suis sûre que je connais, que je connais votre visage… "
Elle l'observa quelques secondes de plus, avant de secouer la tête. Son visage avait beau lui paraître connu, elle n'arrivait pas à le relier à quoi que ce soit.
" Laissez. C'est la migraine qui me fait dire des bêtises. "
Britt Robertson, Kit par Daisy ♥ | | Alicia L. JonesPersonnage décédé | Mar 3 Sep 2013 - 14:25 Cette potion avait les vertus de pouvoir dissiper rapidement toutes hallucinations mineures. Evidemment, cela n’agissait pas aussi bien sur le cas les plus extrêmes. Elle se souvenait avoir eu, alors qu’elle était encore étudiante, un cas où son patient avait développé une forme de schizophrénie, se prenant pour quelqu’un d’autre tout en restant lui-même. Un cas fort étrange, qui avait fait réfléchir plus d’un médicomage – elle comprise. Au final, il s’était révélé que le patient en question concoctait des potions lui-même pour « garder un beau teint ». Or, il s’avérait qu’il s’empoisonnait plus qu’autre chose, se fournissant chez les apothicaires moins chers, certes, mais pas très nets de l’allée des Embrumes. Cependant, Amelia Pevensie ne semblait pas être victime d’hallucinations graves, puisqu’elle déclara que sa sœur était partie. Soulagée, Alicia lui offrit un sourire rassurant, avant de gribouiller rapidement dans son dossier. On se demandait souvent pourquoi les médicomages avaient une écriture si illisible. Elle-même s’était moquée de son maître de stage de nombreuses fois avec les autres internes, sur ce sujet. Dans un premier temps seulement. Car, très vite, elle avait compris que si les médicomages avaient une écriture brouillonne, c’était tout simplement parce qu’ils étaient amenés à écrire vite, parfois dans l’urgence, et sans prendre le temps de bien former les lettres. Et puis, à force de remplir dossiers sur dossiers, lorsqu’elle trouvait le temps, elle se contentait de griffonner rapidement plutôt que d’écrire proprement avec son ancienne écriture joliment penchée. « Les autres sauront te déchiffrer, de toute façon » lui avait-on dit, une fois. Et c’était la vérité.
« Vous irez vite mieux, croyez-moi. Il vous faut juste du repos. » préconisa la jeune femme.
Un canapé moelleux, une grande tasse de thé, un bon livre et une couverture épaisse, par exemple, se surprit à penser la jeune femme, alors qu’elle réprimait un sourire. Elle avait hâte de rentrer chez elle. La journée avait été longue, et elle n’aspirait plus qu’à retrouver la tranquillité de son appartement. Cependant, elle avait encore plusieurs tâches à accomplir ici, la première étant celle de veiller sur sa patiente, la deuxième celle de terminer de remplir ses dossiers. Après, elle serait enfin libre de retrouver le calme. Elle fut tirée de ses rêveries lorsqu’Amelia reprit la parole, assurant la connaître. Curieuse, elle leva les yeux vers la jeune femme pour l’observer attentivement. Des cheveux blonds, une peau pâle, des yeux clairs… Effectivement, son visage lui disait quelque chose, sans qu’elle ne puisse le replacer. Une camarade Poudlard ? Peut-être. Sûrement pas à Serdaigle, dans ce cas. Alicia avait passé assez de temps seule dans la salle commune des bleus pour pouvoir avoir une idée des visages qu’elle avait observé. Pas quelqu’un de son année non plus, visiblement.
La jeune femme fronça les sourcils, plongée dans ses pensées. Il fallait dire qu’à Poudlard, elle n'était pas vraiment populaire, et ne faisait sûrement pas partie des gens que tout le monde connaissait. A vrai dire, elle était plutôt du genre à se faire oublier, à être celle dont on découvre l’existence un jour, par hasard. Et ça lui convenait très bien. Elle n’avait jamais aspiré à être connue. Elle était même très bien à rester dans l’ombre, caché derrière un livre aussi gros qu’elle. Evidemment, elle connaissait les gens de son année – elle avait passé sept ans avec eux, tout de même ! – ainsi que quelques personnes, rencontrées par hasard, au détour d’un couloir. Peut-être Amelia connaissait-elle son frère ? Il était probable qu’ils soient de la même année, et dans ce cas là, elle l’avait sûrement aperçu lorsqu’elle allait le voir.
« Excusez-moi d’être indiscrète mais… Quel âge avez-vous ? Il est possible que nous nous sommes croisées à Poudlard. J’étais à Serdaigle. » annonça-t-elle. « Et vous ? »
Kit par Daisy ♥ | | Amelia PevensieAncien personnage | Dim 8 Sep 2013 - 0:44 Elle se laissa tomber dans son canapé, le regard fixé sur le plafond. Elle était restée beaucoup moins longtemps que ce à quoi elle s'était attendue, ce qui n'était pas pour lui déplaire. Elle n'avait jamais aimé les hôpitaux, et ce n'était pas aujourd'hui que ça allait changer. Et puis, une fois que son organisme avait été débarrassé du poison, elle n'avait pas tellement de raison de rester plus longtemps. Elle préférait largement se reposer dans son appartement, avec ses affaires que de devoir rester dans l'impersonnelle chambre d'hôpital qui, tout bien équipée qu'elle était, était beaucoup trop blanche et impeccable pour qu'elle s'y sente totalement à l'aise. Elle y avait juste passé la nuit, puis avait pu sortir dès le lendemain matin, ce qui avait été parfait. Adonis était passé la veille au soir, après avoir reçu son message lui disant qu'elle serait dans l'incapacité de le rejoindre pour la soirée. Il avait été parfait, comme à son habitude. La vision parfaite du petit ami attentionné. Et même si Amelia l'appréciait, si elle commençait doucement à se décoincer et à devenir plus décontractée en sa présence, elle avait toujours tendance à le trouver trop parfait. Ça n'existait pas, les personnes parfaites. Elles cachaient toujours quelque chose. Mais dans le cas d'Adonis, elle n'avait aucune idée de ce que c'était… Elle devenait paranoïaque, voilà. Elle était déjà suffisamment méfiante à l'origine, elle n'avait pas besoin de devenir encore pire.
Elle resta quelques minutes, avant de se relever. La jeune médicomage qui s'était occupée d'elle, elle l'avait déjà vu. Elles avaient été en même temps à Poudlard, même si cela n'avait été que pour un an, alors c'était fort probable. Et elle avait tout de même passé beaucoup de temps à observer les autres, dans ses années d'école. Ceux qu'on ne remarquait pas, ceux qui parlaient trop, ceux qui ne pouvaient pas rester seuls, tout le monde.
Elle se releva difficilement, avant de se diriger vers son atelier. Elle avait toujours gardé ses carnets de dessin, de lorsqu'elle était enfant. Ils étaient d'abord restés à Shanghai, chez ses parents, avant qu'elle ne les emporte lorsqu'elle partit emménager à Pékin. Il lui arrivait de les ressortir, parfois, pour faire une sorte de "retour au source". Ses plus anciens carnets remontant à avant son entrée à Poudlard, elle pouvait aussi voir toute l'évolution de son style de dessin. Alicia Jones, donc. Elle avait deux ans de moins qu'elle, elles n'avaient été donc ensemble à l'école uniquement lorsqu'elle avait été en 3e année. Elle s'agenouilla, tira un carton de dessous la table. Elle avait eu peu de carnet de Poudlard, cette année-là, vu qu'elle était partie avant la fin de l'année. Elle avait été dans sa période colorée, légère, avec des petites miniatures à l'aquarelle. Ironique, quand on pensait que c'était l'année d'Ombrage, l'année du début de la montée de Voldemort. Peu y croyaient, à l'école. Mais elle, elle avait été une Serpentard. L'amie d'un fils de Mangemort. Alors, les rumeurs, elle savait qu'elles étaient réelles. Elle ne se rappelait plus vraiment ce qui l'avait tout de même amené à garder ce style fugace, joyeux, malgré tout cela. Elle les retrouva rapidement, avant de les feuilleter. Elle était presque sûre d'avoir croqué presque tout Poudlard, dans ces carnets. Il y avait les professeurs, durant leurs cours, la Grande Salle comble pendant les repas, la bibliothèque, le Parc avec le Lac, en hiver, où seuls quelques irréductibles se baladaient encore… Et, entre la salle commune des Serpentard et la Forêt Interdite, deux pages. Des miniatures en aquarelle, disséminées, et en haut une inscription au crayon de papier. Une date, en janvier, et un nom. Alicia Jones.
Il était midi, lorsqu'elle se présenta à St-Mangouste. Elle ne savait pas tellement pourquoi elle était venue, honnêtement. Elle ne savait pas si la jeune femme serait là, ne savait pas si elle aurait du temps à lui accorder… Et puis, qu'est-ce qui lui disait que cela l'intéresserait? Ces dessins dataient de presque dix ans en arrière, elles avaient toutes les deux changé. Peut-être y avait-il des choses, dans ce passé, dont elle ne voulait pas se souvenir… De toute manière, elle était là. Autant aller jusqu'au bout. Elle s'approcha de l'accueil, demandant où elle pouvait la trouver. Elle faillit se perdre plusieurs fois, peu habituée aux couloirs où passaient souvent des médicomages pressés, et peu désireuse de rentrer par erreur dans une salle où elle n'était pas désirée. Elle finit par arriver, un peu par hasard dans la salle qu'on lui avait indiquée. La jeune femme était là, vraisemblablement en train de travailler sur des dossiers de patients, comme elle l'avait été la veille. Amelia attendit patiemment qu'elle ait fini ce qu'elle était en train de faire pour lui signaler sa présence et s'avancer.
" Bonjour. "
Elle sortit de sa poche la page de son carnet qu'elle avait dupliqué la veille, avant de la lui tendre.
" C'est pour ça que votre visage me paraissait familier, hier. J'avais… la fâcheuse manie de dessiner tout le monde, lorsque j'étais à Poudlard. "
Les gens qu'elle croisait dans les couloirs, ceux qu'elle voyait dans le parc, ceux dont elle était proche, ceux qu'elle détestait. Et un jour, cela avait été cette Alicia Jones. Sans qu'aucune des deux ne sachent qu'elles se reverraient, des années plus tard. La vie était étrange, se dit-elle en transplanant vers chez elle, après avoir discutés quelques minutes. A onze ans, auraient-elles imaginé se retrouver là où elles étaient aujourd'hui? Fin du RP Britt Robertson, Kit par Daisy ♥ | | Contenu sponsorisé | | |
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