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Adonis Greengrass

Adonis Greengrass
Adonis GreengrassChargé de mission performance de l'administration
Messages : 260
Profil Académie Waverly
Adonis Greengrass Icon_minitimeMar 7 Mai 2013 - 23:50


Adonis Atlas Greengrass
23 ans - 6 juin 1984 - Agent de liaison auprès des Gobelins



Informations générales
Animal de compagnie: Adonis possède une jolie petite chouette hulotte qu'il a prénommé Aphrodite. Léger petit clin d'oeil à la mythologie, puisque Adonis serait, selon la légende, l'amant préféré d'Aphrodite.

Ancienne maison: Serpentard

Formation: Après Poudlard, Adonis entre au Ministère de la Magie au département de régulation des créatures magiques. Ses connaissances sur l'histoire gobeline lui permettent de devenir très rapidement agent de liaison entre le ministère et les gobelins.  

Baguette: Bois de hêtre, plume de phénix, 30 cm, flexible, elle est idéale pour les duels.  

Bord politique: Adonis n'a pas réellement d'avis politique. Le MIM n'ayant rien d'attrayant à ses yeux, ayant reçu une éducation dans la pure tradition sang-pur, il n'a pas développé de fascination pour le monde moldu. Il n'est pas non plus conservateur, son père étant inconnu, une rumeur selon laquelle, il serait né de père moldu court dans la haute société sorcière, il s'est donc efforcé toute son enfance de contrer intérieurement les propos tenus par son grand-père puis par son oncle. Son géniteur ne peut pas être une créature tout droit sortie de l'enfer puisqu'il se considère comme quelqu'un de tout à fait normal, il ne voit donc pas le mal à être né de moldu. En toute logique, il serait à caser dans la case APPEL, le seul soucis c'est qu'il n'aime pas la tête de Weasley, ni de tout ses petits copains politiques. De toute façon, il ne s'en préoccupe pas réellement, du moment que les affaires de Léopold Marchebank marchent bien, il n'a pas de soucis à se faire. Donc au final, peu importe le parti au pouvoir.

Autre: Je suis également Emma Blackbonnes, Samaël Smith, Ahren Keller, William Silverster, Victor Lloyd, Gwen Frost et Alastair Brennan


DESCRIPTION PHYSIQUE
Adonis est un jeune homme de taille moyenne et sans aucun complexe sur son physique qui ne le préoccupe pas plus que ça. Il est blond, ça lui convient très bien, il aurait été brun, il n'y aurait vu aucun inconvénient. Il se moque bien qu'on le trouve beau ou non. De toute manière, les avis sur lui sont assez partagés. Certaines personnes vont le trouver beau comme un dieu avec ses yeux bleus, sa mâchoire carrée et son visage peu expressif. D'autres ne vont pas du tout aimer. Mais comme pour faire un monde, il faut de tout, il ne se formalise pas du tout de l'avis féminin, jugeant qu'il a autre chose à faire que de se préoccuper de son physique.

Cependant, il ne se néglige pas non plus. Il aime porter des vêtements de très bonne manufacture, ayant un léger faible pour le magasin T&T, il juge que l'apparence est primordiale pour faire bonne impression et que ce que l'on porte reflète la personne que l'on est et l'argent que l'on possède. Toujours plaire pour faire oublier qu'il n'est pas un vrai Sang-pur, montrer qu'il est digne du titre qu'il porte en permanence. Montrer qu'il est le digne héritier de la famille Greengrass et qu'il est à sa place dans ce monde de vautour. Il se tient toujours droit et ne sourit qu'en de rares occasions ce qui laisse souvent penser qu'il est de mauvaise humeur, ce qui n'est pas toujours un mal, il évite ainsi d'être trop approché par les mégères qui veulent absolument marier leurs filles ou alors par les filles qui imaginent qu'il va se laisser passer la bague au doigt sans rien dire.

NB: mon personnage est représenté par Joseph Morgan

CARACTERE ET CAPACITES
Adonis est un jeune homme discret, il parle peu et lorsqu'il le fait c'est pour une raison bien précise. Il n'aime pas les commérages et rien ne l'agace plus que le fait de parler pour rien dire. La plupart du temps, il aime agir dans l'ombre pour ne pas laisser de trace, il aime attendre le moment propice pour agir, attendre que tout soupçon soit écarter, attendre que sa victime se pense en sécurité, rien ne le distrait plus que l'attaque, lorsqu'il voit la peur au fond du regard de sa proie. Cependant, il aime que ce soit rapide et ne veut pas de sang, il veut une mort rapide et sans traces pour ses victimes, ce qui le rend plutôt efficace d'ailleurs. Rien ne vaut un bon poison quasiment indétectable ou un incendie accidentel, le sortilège de la mort est cependant trop rapide à son goût puisque la victime n'a pas le temps de souffrir.  

D'ailleurs le feu est son arme de prédilection, fasciné par sa grâce depuis qu'il est petit, il aime regarder le feu lécher paresseusement les murs d'une maison, les bûches dans la cheminée, la cire de la bougie. Il ne se lasse pas de regarder cette danse envoûtante, tous les parfums du monde ne valent pas l'odeur de la fumée qui se dégage d'un incendie, cette odeur de brûlée l'apaise étrangement. Il n'est pas du genre à s'énerver, il est calme en toute circonstance, jamais un mot au dessus de l'autre. Il écoute en silence et exécute. Ce qui en fait un associé des plus conciliant.

Adonis n'aime pas le conflits, il trouve cela futile et lorsqu'il y en a un, il s'arrange toujours pour qu'il soit rapidement réglé d'un moyen ou d'un autre. Plus jeune, il était souvent solicité par ses cousines pour régler leurs petits différents, trouvant toujours une solution pour tout résoudre et en grandissant, il continue à régler les soucis. Même si ce ne sont pas les mêmes soucis et qu'il n'utilisent pas les mêmes moyens pour les résoudre.

Le jeune homme n'est pas quelqu'un de très social, il ne noue pas facilement de lien avec les autres et pourtant, il aime savoir qu'il est admiré. Son ego aime être flatté, il aime savoir qu'il est indispensable aux personnes qui l'entourent et fera tout ce qu'il faut pour qu'on ne puisse plus se passer de lui. Car même s'il ne le montre pas, il a énormément d'ambition, il aime penser qu'un jour, il sera à la tête de la fortune Greengrass même si ses cousines auront leur part, lui représente un des moyens de faire perdurer le nom des Greengrass et il espère pouvoir agrandir encore un peu plus son héritage et même s'il n'a pas d'attache, n'éprouve que peu de sentiments, il espère pouvoir léguer sa fortune à un héritier mais pas tout de suite. Il se juge trop jeune pour se marier et ne veut pas s'encombrer d'une femme idiote, même s'il doit bien reconnaître que la jolie Rosaleen Lestrange ne le laisse pas indifférent.  


RELATIONS & FAMILLE
Midas Greengrass: Grand-père d'Adonis, il le recueille à la mort de sa fille. Il est assez exigeant et reste relativement traditionaliste même s'il n'est pas vraiment pour l'extermination des nés-moldus. Il meurt d'une crise cardiaque alors qu'Adonis est encore très jeune

Sinistra Greengrass : Grand-mère d'Adonis, c'est une femme tendre et aimante. Elle soutient son mari même si elle lui a souvent reproché d'être trop dur avec ses enfants.

Gallina Greengrass Selwyn : Mère d'Adonis, elle a eu une relation amoureuse avec un né moldu mais a dû y renoncer pour préserver la pureté de la famille Greengrass. Elle aime profondément son fils et se remarit avec Apollon Selwyn qu'elle apprend bien vite à aimer. Elle meurt dans un incendie étrange qui selon certaines rumeurs aurait été causé par le petit Adonis lui même alors qu'elle était enceinte.

Apollon Selwyn : Beau-père d'Adonis, ce dernier accepte le petit garçon comme son propre fils mais Adonis n'est pas vraiment proche de lui. Il rend sa mère heureuse mais il est trop jeune pour s'en rendre compte.

Asgard Greengrass : Oncle d'Adonis, il l'élève à la mort de Midas et apprend très vite à apprécier l'enfant. Il le considère comme son fils et ne comprend pas la méfiance de sa femme à son égard.


Mira Greengrass
: Tante d'Adonis, elle est n'aime pas son neveu et se méfie de lui, elle le croit coupable de l'incendie responsable de la mort de Gallina et Apollon.


Daphné Greengrass
: Cousine d'Adonis, les deux cousins s'entendent à merveille et depuis qu'elle a promis à Gallina de veiller sur lui, elle prend sa promesse très à coeur. Elle est la cousine préférée du jeune homme et la seule de sa famille qu'il aime véritablement.

Astoria Greengrass Malefoy : Cousine d'Adonis et femme de Drago Malefoy, elle aime beaucoup son cousin même si la réciproque n'est pas réellement vrai. Adonis ne lui fera pas de mal et continuera à lui faire croire qu'il tient sincèrement à elle car elle fait partie de sa famille.

Archibald Spencer : Meilleur ami d'Adonis, les deux jeunes hommes sont restés très proches même si Adonis cache son double emploi à son ami. Toute vérité n'est pas forcément bonne à dire même pas à ses plus proches amis.




Code:
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[tr][td]<img src=http://alexandrapelaez.files.wordpress.com/2012/05/klaus-hi-res.jpg id="av2" />[/td]
[td]<span id="titre2">Adonis Atlas Greengrass</span>
<div id="parag">Adonis est un jeune homme charmant sous tout point de vu, du moins c'est l'image qu'il donne de lui. Personne ne peut prétendre le connaître sauf peut-être Léopold Marchebank qui connaît tous les visages d'Adonis. Car il n'est pas seulement le parfait jeune homme de bonne famille, héritier du manoir Greengrass et agent de liaison auprès des Gobelins pour le ministère, il est également capable du pire pour son simple plaisir. Lorsque son travail officieux devient un jeu, que demander de mieux ?</div>[/td][/tr]
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Adonis Greengrass
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Adonis Greengrass Icon_minitimeMer 22 Mai 2013 - 0:03


Histoire
Parce que ma vie est très intéressante
Elle caresse tendrement son ventre qui s'arrondit de jour en jour. Plus les mois passent et moins elle a peur. De toute façon que peuvent-ils lui faire de plus ? Ils lui ont déjà volé sa liberté et le père de son enfant. Le Seigneur des Ténèbres a disparu depuis trois ans mais les idéaux et la haine restent ancrés. Même si toutes ses valeurs étaient déjà présentes bien avant cela, elle a l'impression que la venue de Voldemort a ravivé cette haine. Mais alors qu'il a disparu, cette haine du moldu n'a pas disparue dans sa famille. Gallina en supporte les conséquences. Elle qui est tombée follement amoureuse d'un né-moldu, elle qui s'est trahie alors que son ventre commençait doucement à s'arrondir alors qu'elle était promise à un autre alors qu'elle sortait tout juste de Poudlard et que son mariage avec Regan Yaxley devait avoir lieu en janvier mille-neuf-cent-quatre-vint-quatre. Mais elle avait apporté le déshonneur sur sa famille, elle s'était compromise avec un Sang-de-bourbe comme l'appellait son père. Elle avait rencontré Thomas à Poudlard, il était à Gryffondor et elle, à Serdaigle, échappant de peu à Serpentard, décevant pour la première fois sa famille. Elle avait naïvement cru qu'elle pourrait s'enfuir avec Thomas, se marier avec lui, avoir des enfants. Malheureusement, tout ne se passa pas comme prévu. Après sa sortie de Poudlard, elle réussit à trouver le moyen pour voir son petit ami en cachette, au bout de deux mois de subterfuge, ses parents n'y voyaient que du feu. Elle prétendait se rendre chez des amies rencontrées à Poudlard, des Sangs-Mêlées tout à fait respectables. Certes, elles n'étaient pas de Sang-pur mais les Greengrass n'étaient pas non plus l'une de ses familles très conservatrices qui ne se parlaient pas aux Sang-mêlés de peur d'attraper une quelconque maladie. Ils avaient suivi les idées de Voldemort de loin, ils étaient d'accord avec les idées mais hors de question de s'impliquer ce qui avait d'ailleurs évité la prison à son frère Asgard et à son père Midas. Asgard avait d'ailleurs réalisé un très bon mariage selon l'avis de ses parents puisqu'il avait épousé une des filles Parkinson, Mira. Une pauvre chose sans caractère. Gallina préférait largement son sort, pourtant peu enviable, à celui de sa belle-soeur qui était assignée à la magnifique tâche de poule pondeuse d'héritiers. Pourtant, il semblait que les héritiers n'étaient pas à l'ordre du jour chez son frère puisque la petite Mira n'avait réussi à mettre au monde que deux filles, Daphné et Astoria. Toute la famille espérait donc que le ventre arrondi de Mira cachait désormais un petit héritier.

Gallina, elle, n'espérait rien du tout, se contentant de mettre sa grossesse à terme. Essayant de convaincre son père de garder l'enfant à naître. Qu'elle ferait tout ce qu'il voulait s'il lui laissait l'enfant. Elle ne pouvait même pas envisager d'abandonner l'enfant de Thomas, c'était tout ce qui lui restait de lui. Lui qui l'avait abandonné lorsqu'elle lui avait annoncé la venu d'un petit être dans leur couple. Lui qui avait eu peur, il avait fuit tout seul, la laissant derrière, seule et malheureuse. Sa grossesse fut bientôt découverte et le scandale éclata. Ses parents tentèrent comme ils purent d'étouffer l'affaire mais Gallina voulait garder l'enfant. Le mariage avec Regan fut annulé. Son père l'enferma au manoir, tant que le fruit de son pêché ne serait pas né, elle ne sortirait pas. Ensuite, on lui enlèverait son enfant et elle devrait épouser l'homme que son père aurait choisi pour elle, celui qui voudrait d'une fille déshonorée. Elle savait qu'elle n'avait pas le choix mais elle était prête à accepter la situation si on lui laissait son enfant. Mais les hommes ne voulaient pas d'un enfant hors mariage dans leurs foyers. Ils ne voulaient pas avoir à élever l'enfant d'un autre. Alors Midas restait intraitable et Gallina pleurait son enfant qu'elle ne verrait sans doute jamais. Un malheur vint cependant lui rendre espoir. Mira, après un accident magique, fit une fausse couche. Les Médicomages la déclarèrent alors incapable de donner naissance à d'autres enfants. Les Greengrass virent alors leur espoir d'héritier anéanti. Midas décida alors de donner une chance à sa fille, si l'enfant à naître était un garçon, elle pourrait le garder mais si c'était une fille, elle devrait la faire adopter. Gallina se mit alors à prier pour avoir un garçon, pour donner un héritier à sa famille, il porterait le nom des Greengrass et serait élevé comme un enfant légitime. Elle ne pouvait espérer meilleur cadeau pour son enfant à naître. Bien sûr, elle comprenait la peine de Mira, elle compatissait, ne plus pouvoir avoir d'enfant alors qu'elle semblait vouloir repeupler le monde magique devait être un choc. Mais finalement, Asgard n'en semblait pas malheureux lui. Il semblait avoir accepté l'idée et ses filles ne semblaient pas s'en plaindre. Elles étaient traités en petites princesses par toute la famille. Mais il fallait bien avouer qu'elles étaient adorables. Daphné du haut de ses quatre ans promettait déjà de faire tourner toutes les têtes et personne ne pouvait résister à la petite Astoria, déjà très éveillée pour ses deux ans. Mais Mira avait du mal à accepter l'idée de ne plus pouvoir avoir d'autres enfants, chaque fois qu'elle croisait Gallina, le ventre de plus en plus proéminent de la jeune femme avait le droit à un regard meurtrier. Mais Madame Greengrass réussit tout de même à trouver un équilibre auprès de ses filles. S'occupant de leur inculquer les bonnes valeurs des sang-purs. Gallina ne pouvait s'empêcher de soupirer devant un tel spectacle, les petites savaient à peine marcher qu'elles devaient déjà savoir se tenir bien droite sur leur siège. Asgard ne s'impliquait que peut auprès de ses filles, alors que Gallina tenait de nuancer les propos de sa belle-soeur auprès de ses nièces les rares fois où elle les rencontrait. Mais le discours de leur mère n'était heureusement pas complètement fermé. Il mettait ses filles en garde contre les moldus et donnait l'exemple à ne pas suivre de leur tante déchue. Mais Gallina se sentait confiante, elle était certaine que c'était un petit garçon, elle pourrait le garder auprès d'elle. Elle ne serait pas forcée de se marier parce que personne ne voudrait d'elle, elle était certaine d'avoir enfin trouver son équilibre. Et les dernières semaines de sa grossesses lui semblèrent bien belles. Le soleil de mai illuminait ses journées, le parfum lourds des plantes en fleurs chatouillait agréablement son odorat et bientôt juin arriva, apportant un peu plus de chaleur.

Les contractions se font de plus en plus douloureuses, Gallina hurle sa douleur alors que le médicomage tente de la calmer, lui demande d'inspirer profondément et de pousser. Sa mère lui éponge le front et Mira lui tient la main. Cette dernière ne semble plus en vouloir à sa belle-soeur. Les minutes passent interminables, elle a l'impression que la douleur ne s'arrêtera jamais et enfin c'est la délivrance. Elle entend des pleurs et la douleur à complètement disparue. Elle jette alors un regard angoissé au médicomage qui tient son enfant.

"Félicitation Miss Greengrass, c'est un magnifique petit garçon."

La jeune femme se rallonge soulagée sur ses oreillers, un fils, elle en était sûre. Son fils, le plus beau de tous lui semble-t-il alors qu'on lui tend enfin son bébé. Son père entre dans la pièce et un sourire fugace illumine son visage alors qu'il aperçoit son petit fils. L'héritier de la famille Greengrass. Leur nom ne s'éteindra pas. Il s'approcha de sa fille et l'embrassa tendrement sur le front.

"Comment vas-tu appeler mon petit fils ? Gallina, n'oublie pas qu'il est un Greengrass désormais."

Son père la transperça du regard. Au début, elle avait sincèrement pensé à l'appeler Thomas comme son amant mais à cet instant, elle ne voulait pas faire de peine à son père. Elle voulait préserver la tradition. Elle regarda tendrement son fils endormi dans ses bras et un sourire apparut sur son visage.

"Adonis. Il s'appelle Adonis Atlas Greengrass."

Midas hocha la tête satisfait alors que Asgard et ses filles rentrèrent dans la pièce.

"Tante Gallina, je peux voir le bébé ?" Demande la petite Daphné. "Il est tout petit, il s'appelle comment ?"

La jeune maman esquissa un petit sourire à sa nièce.

"Il s'appelle Adonis. Tu veilleras sur lui Daphné ? Pour moi lorsque je ne serais pas là ?"

La petite fille fronça les sourcils en regardant le bébé endormi. Elle tourna la tête vers son père comme pour lui demander son approbation avant de reporter son attention sur sa tante. Elle hocha doucement la tête l'air sérieux.

"Je promets."

Gallina sourit et caressa tendrement la joue de sa nièce. Elle était heureuse. Elle avait un fils et son avenir était tout tracé. Elle n'avait plus d'inquiétudes à avoir. Du moins, c'était ce qu'elle croyait ce six juin mille-neuf-cent-quatre-vint-quatre.

Les mois passèrent et le petit Adonis grandissait normalement. Gallina avait occulté de son monde tout ce qui n'était pas son fils. Elle s'était installée au manoir Greengrass et pensait sincèrement y rester définitivement. Adonis avait tout ce qu'il lui fallait, un cadre stable et de l'amour. Que demander de plus ? Cependant Midas ne semblait pas voir les choses ainsi puisque dès la naissance de son petit fils, il commença à rechercher un homme susceptible de vouloir épouser sa fille. Et il encourageait fortement son fils à trouver de bons partis pour Daphné et Astoria avant qu'ils ne soient tous pris, disait-il. Étonnamment Asgard semblait hésiter à exécuter les ordres de son père, il n'avait pas vraiment envie de régenter la vie de ses filles ainsi, jugeant que de toute manière, elles étaient beaucoup trop jeunes pour se marier et qu'ils avaient bien le temps de se préoccuper de ça. Elles choisiraient le moment venu et Asgard devait bien avouer qu'il espérait que ce serait le plus tard possible. Gallina regardait donc avec effroi son père partir à la recherche du prétendant parfait. Mais elle constata avec soulagement que les demandes n'affluaient pas, elle pouvait donc se concentrer sur Adonis qui était un bébé des plus sages, ses babillages étaient rares se taisant la plupart du temps et ne pleurait quasiment pas. Gallina commençait à trouver un peu pesant le fait de devoir rester au manoir, les sorties dans Londres n'étaient que très rares mais elle n'osait pas se plaindre de peur de se voir entraîner dans des dîners mondains afin d'être exposée aux yeux des hommes comme un vulgaire fruit prêt à être cueilli.

Elle eut pour son plus grand bonheur un an et demi de répit, sachant pertinemment qu'elle avait eu énormément de chance d'avoir pu garder son fils auprès d'elle, d'avoir pu être libre encore une année de plus. Elle ne se plaignit pas lorsque son père lui annonça qu'il lui avait trouvé un homme tout à fait respectable, il accepterait même la présence d'Adonis ce qui en soit était un miracle pour elle. Elle avait craint de devoir laisser son fils à ses parents, elle avait eu peur de devoir abandonner la seule chose qui la rendait heureuse. C'est donc le cœur lourd qu'elle se résignait à épouser Apollon Selwyn, un homme qu'elle ne connaissait pas et qu'elle n'aimait pas, du moins par pour l'instant. Sa mère lui avait affirmé que ça viendrait, qu'avec le temps, elle apprendrait à aimer son mari et c'était sûrement la vérité. Le mariage eut lieu le trois mars mille-neuf-cent-quatre-vint-six. Ce fut un grand mariage, toute la bonne société sorcière était présente, la mariée était resplendissante dans sa robe blanche, quant au marié, il était très élégant, son père n'avait pas menti, il était parfait en tout point si ce n'était les dix ans qui les séparaient mais ce n'était pas très important, le point primordial étant qu'il ait accepté Adonis et qu'il ne semblait pas vouloir le traiter comme un étranger. Pour la première fois depuis longtemps, Gallina osait rêver à une vie de famille parfaite. Ce ne serait pas difficile d'apprendre à aimer Apollon. Il semblait tombé du ciel et pour cela, elle ne pouvait détacher son regard de lui. Elle souriait dès qu'il tournait la tête vers elle. Elle se sentait timide comme lorsqu'elle était adolescente et qu'un garçon s'intéressait à elle. Elle avait foi en l'avenir désormais. Son père semblait heureux de son mariage, son frère semblait également heureux entouré de ses filles et de sa femme et elle, même allait vivre une toute nouvelle vie entouré de son tout nouveau mari et de son fils. Elle pourrait sortir comme elle le désirait ne se sentirait plus cloîtré à la maison. Elle profiterait enfin de sa vie.

L'installation au manoir Selwyn se fit tranquillement, Apollon se montrait très attentionné autant envers elle qu'avec Adonis. Le petit garçon grandissait et s'épanouissait après de sa nouvelle famille, il eut bientôt deux ans et prononça parfaitement ses premières phrases, comme s'il avait longtemps réfléchit à comment il allait les dire avant qu'elles ne sortent ce qui était certainement le cas. Il ne parlait qu'en de rares occasions et lorsqu'il le faisait c'était toujours d'une diction parfaite qui laissait sa mère et sa grand-mère aux anges qui aimait dire à qui voulait l'entendre que son petit-fils parlait bien mieux que ses cousines au même âge et parfois, aujourd'hui encore mieux qu'Astoria d'un an son aîné. Mira serrait les dents, peu satisfaite qu'on compare sa fille ainsi mais n'osait rien dire devant le sourire de sa belle-soeur visiblement heureuse. Gallina avait trouvé un équilibre et apprenait à aimer son mari, tranquillement et à son rythme. Ce dernier n'exigeait jamais rien d'elle. Elle se plaisait donc à visiter souvent ses amies, laissant Adonis sous la garde d'un elfe de maison. Même si la plupart du temps, elle l'emmenait avec elle, ne supportant pas de le savoir loin d'elle. Le petit garçon avait vite compris le manège de sa mère et de sa grand-mère qui lui cédaient tous ses caprices. Il commençait donc à devenir légèrement capricieux, exigeant souvent beaucoup de choses et l'ayant toujours. Et lorsqu'il ne l'avait pas, il lui suffisait de tordre légèrement son petit visage d'enfant pour obtenir ce qu'il voulait sous l'oeil désapprobateur de son grand-père qui ne voulait pas en faire un enfant roi.

Mis à part cela, sa mère commença également à lui donner une éducation digne de son rang, l'obligeant à se tenir droit à table, à lui apprendre à ne pas se mélanger aux nés de moldus même s'il était pour elle difficile de le faire en se rappelant qui était le père de son enfant. Midas aimait donc rappeler à Gallina que ce dernier était parti et l'avait abandonné à son sort avec un enfant à élever et exigeait de sa fille qu'elle se plie à ses exigence en ce qui concernait Adonis, lui rappelant au passage que s'il était à ses côtés c'était uniquement grâce à lui. Il grandit donc sous l'éducation stricte de son grand-père, Apollon, n'osant pas se mêler des affaires des Greengrass, se contentait d'observer et d'apporter une présence paternelle au petit garçon qui ne semblait pourtant pas réclamer la moindre affection, se contentant de recevoir sans broncher ce qu'il recevait sans en demander plus et sans forcément toujours être enchanté par les embrassades de ses cousines, tante, grand-mère et mère.

Adonis eut trois ans et Gallina, pour son plus grand bonheur et pour celui d'Apollon, annonça qu'elle attendait un nouvel enfant. Le petit garçon ne comprit pas vraiment ce que cela voulait dire pour lui, il continua donc sa petite vie de petit garçon heureux. Il fut néanmoins légèrement énervé lorsqu'il vit que sa mère se montrait moins intentionné envers lui au fur et à mesure que son ventre s'arrondissait. Apollon aussi semblait ne plus autant l'entourer qu'avant, restant la plupart du temps auprès de sa mère. Voyant cela, le jeune Adonis devint colérique et fut souvent envoyé chez ses grand-parents et chez son oncle pour qu'il joue avec ses cousines qui s'occupaient de lui. Daphné remplissait sa promesse et était à ses petits soins, Astoria faisant de même parce qu'elle ne voulait pas que Daphné soit la seule à recevoir des compliments pour s'être occupée de leur cousin. Le petit garçon aimait donc beaucoup rendre visite à ses cousines, retrouvant pour quelques heures sa place de petit roi et oubliant ainsi sa rancoeur de ne plus être le centre d'attention de sa mère.

Un soir de janvier mille-neuf-cent-quatre-vint-huit pourtant la vie d'Adonis fut complètement bouleversée. Il fut réveillé en pleine nuit par une étrange odeur de brûlée, lorsqu'il ouvrit les yeux, une vive lueur les lui fit refermer. Il retira ses couvertures de son corps. Il avait chaud, beaucoup trop chaud et l'odeur se faisait de plus en plus forte, il entendit alors un bruit de vitre brisée et il rouvrit les yeux. Ses yeux s'agrandir d'horreur alors qu'il voyait les flammes lécher sa porte. Le feu, il y avait le feu dans sa chambre. Il hurla alors pour que sa mère vienne le cherchait, pour la première fois de sa vie, il ressentait la peur, il voulait sa mère ou Apollon mais personne ne répondit à son appel. Il quitta alors son lit et se réfugia dans un coin de sa chambre, il se recroquevilla sur lui et ferma les yeux. Il ne voulait pas mourir, il ne voulait pas que le feu le mange, il avait peur, il voulait sa mère qui ne venait pas. Il était sûr qu'elle était partie sans lui, elle l'avait abandonné, elle l'avait laissé pour rester seulement avec son gros ventre et avec Apollon. Adonis sentit des larmes rouler sur ses joues, il les essuya rapidement, il ne devait pas pleurer, il était un Greengrass, son grand-père le lui avait dit. Il enroula ses bras autour des ses genoux repliés et posant son front sur ses derniers. Et sans qu'il sache vraiment trop comment, il s'endormit. Il fut tiré de son sommeil par des voix qui visiblement venait du salon. Il ouvrit rapidement les paupières et regarda autour de lui. Il n'y avait plus rien que des cendres, son lit, ses jouets, les vitres avaient éclaté et lui n'avait rien pas la moindre égratinure. Lorsqu'il se redressa, il se frotta contre une poutre encore chaude, il se recula vivement laissant apparaître une balafre de suie sur sa joue. Il essaya de rejoindre l'entrée de sa chambre mais l'accès était bloqué par des gravas, il était coincé. Il inspira profondément et avala un peu de cendre ce qui le fit tousser. Lorsqu'il eut repris son souffle, il décida de mettre sa fierté de côté et d'appeler à l'aide de sa petite voix d'enfant mais parfaitement articulée.

"Au secours, je suis coincé. Je suis en haut. S'il vous plaît aidez-moi. "

Il entendit alors une voix d'homme.

"Attends, Georges. Tais-toi, j'entends quelque chose. T'entends ? On dirait une voix. Y-a quelqu'un ? Vous m'entendez ?"

"Je suis coincé en haut. Je suis là", répondit Adonis un peu plus fort.

"Bougez pas, on arrive. "

Adonis se dit que de toute manière, il ne pouvait pas aller bien loin. Il vit alors deux hommes s'avancer vers lui et détruire le piège qui le retenait prisonnier. L'un des deux hommes s'approcha de lui et le prit dans ses bras.

"Viens mon bonhomme, ça va aller maintenant, on est là. N’aies pas peur, on va te sortir de là."

Mais le petit garçon n'avait pas peur, il voulait juste sa mère maintenant mais il ne dit rien, écoutant l'homme lui promettre qu'ils l'emmenaient à Sainte Mangouste et que tout se passerait bien. Adonis se retrouva donc à l'hôpital, se laissant examiner par les médicomages, attendant sagement l'arrivé de sa mère. Mais elle ne vint jamais, à sa place, il vit sa grand-mère et son grand-père. Ils s'arrêtèrent pour discuter avec le médicomages.

"... Magie instinctive"

Ce furent les seuls mots qu'il réussit à entendre lorsque Sinistra Greengrass entra dans la pièce et le serra dans ses bras.

"Tu vas bien Adonis ? Tu n'as rien ?"

"Non ça va, marmonna le petit garçon en se laissant embrasser. Elle est où maman ?"

Sinistra dessera son étreinte alors que Midas s'approchait d'eux, les mains légèrement tremblante. Il vit sa grand-mère s'éloignait les larmes aux yeux. Adonis fronça les sourcils et répéta sa question.

"Où est maman ?"

Son grand-père s'approcha un peu plus de lui et posa sa main sur son épaule avant de s'abaisser à son niveau. Il n'avait jamais cet air sur le visage de Midas et il ne voulait pas savoir pourquoi il l'avait. Il détourna le regard et regarda la porte de la chambre dans laquelle il était, espérant qu'elle s'ouvrirait pour laisser passer sa mère, son gros ventre et Apollon.

"Elle ne reviendra pas Adonis. "

Le petit garçon se mordit la lèvre pour l'empêcher de trembler, pour ne pas pleurer, il n'avait pas le droit de pleurer, il était un Greengrass. Son grand-père le plaqua alors contre lui et lui caressa doucement les cheveux. Il se laissa faire mais aucune larmes ne tomba. Sa mère ne pouvait pas être partie, elle reviendrait. Elle n'avait pas le droit de l'abandonner, il ne voulait pas habiter chez ses grands-parents, il ne voulait pas être ici, il voulait retrouver sa chambre et ses jouets. Il voulait Daphné.

Le manoir avait complètement brûlé, il ne restait que des pierres et des cendres. Lui avait eu le temps de se réveiller, sa mère n'en avait pas eu l'occasion et sa magie ne s'était pas déclenchée, Apollon non plus n'avait pas pu échapper aux flammes.La magie spontanée ne semblait pas fonctionner pour les adultes visiblement et l'origine du feu restait encore inconnue. Il s'agissait sûrement d'un départ spontané, peut-être une bougie oubliée ou une braise qui avait sautée hors de la cheminée. Le mystère resterait certainement entier encore longtemps puisque personne ne semblait réellement vouloir se pencher sur la question, l'incendie était accidentel, point final.

L'installation d'Adonis au manoir Greengrass se fit calmement, le petit garçon se renfermant un peu plus sur lui même alors qu'il s'apercevait que le temps passait et que sa mère ne revenait toujours pas. Il exécutait tout ce qu'on lui ordonnait de faire, il n'était pas difficile à vivre et sa grand-mère en était ravie, quant à son grand-père, il ne cachait pas sa fierté d'avoir un petit-fils peu chahuteur. Adonis grandissait, les seules personnes qu'il voyait étant ses cousines, il était devenu très proches d'elles et ne désiraient d'ailleurs pas plus de compagnie. Il trouvait Astoria légèrement exaspérante parfois à vouloir tout faire comme Daphné. Il n'avait que quatre ans mais il ne pouvait s'empêcher de rechercher la présence de Daphné plutôt que celle d'Astoria. Puis vint le moment où son grand-père jugea qu'il était temps d'instruire son héritier. Et Adonis fut pour la première fois, heureux de la décision de Midas. Il ne demandait que ça, apprendre, il voulait savoir lire les gros livres qu'il voyait s'étendre devant ses yeux dans la grande bibliothèque, il voulait s'instruire pour être encore plus intelligent qu'Astoria, pour creuser encore plus l'écart entre eux, pour montrer à tout le monde que malgré son année de moins, il était le moins bête des deux. Il se sentait supérieur à sa cousine qui ne savait pas encore lire, qui ne savait pas bien former ses lettres encore, qui avait encore parfois du mal à parler. Lui s'exprimait parfaitement et il aimait le montrer lorsque s'était nécessaire. Il n'avait que quatre ans mais déjà, il aimait se sentir important, il aimait être félicité et porté aux nues. Il était la fierté de la famille Greengrass et il voulait le rester.

Adonis grandit, partageant ses journées entre les cours dispensés par son grand-père et les après-midis avec ses cousines. Sa vie semblait avoir trouvait un certain équilibre, même s'il n'aimait pas vraiment les cours de maintient et que Midas était très strict avec lui. Un midi alors qu'ils ne déjeunaient que tous les deux, le vieil homme tomba de sa chaise. Adonis resta à sa place sans bouger, attendant sagement à sa place. Son grand-père ne voulait pas qu'il quitte la table sans avoir obtenu la permission, cette fois-ci, il avait beau demander, il n'obtenait aucune réponse, il resta donc sagement à sa place, attendant que quelqu'un ne vienne ou que son grand-père cesse de faire l'idiot par terre. Sa grand-mère finit enfin par rentrer.

"Où est ton grand-père Adonis ? "

Le garçonnet désigna le sol du doigt et porta son attention sur sa grand-mère qui afficha une expression horrifiée avant de se diriger vers son mari tombé au sol.

"Grand-mère, je peux sortir de table ? "

Sinistra releva la tête vers son petit-fils et d'un hochement donna son accord. Le petit sortit de la pièce, laissant sa grand-mère seule avec le cadavre de Midas Greengrass. Du haut de ses cinq ans, il n'avait pas réellement compris ce qui venait de se passer. Il déménagea chez son oncle, assista à un enterrement et ne revit plus jamais son grand-père, tout comme il n'avait plus jamais revu ni sa mère, ni Apollon. Mais il n'en fut pas plus touché que ça. Son quotidien ne changea pas énormément, la seule différence étant qu'il voyait ses cousines tous les jours qu'on ne lui inculquait pas la même hostilité vis-à-vis des nés-moldus. Asgard se voulait plus réservé que son père, assurant que la haine n'amenait rien de bon et qu'il ne servait à rien de haïr des personnes qui n'était pour rien dans le fait d'être né-moldus. Pourtant, il n'était pas non plus pour un mélange des cultures ni pour une perte de la pureté de leur sang. Il voulait donner une certaine image à la famille Greengrass et comptait bien que cette dernière perdure dans le temps. Et pour cela, l'éducation de ses filles et désormais de son neveu était essentielle.

Son déménagement lui ouvrit également les portes du monde mondain, sa tante mettait un point d'honneur à assister tous les ans au dîner le plus attendu de l'année, celui organisé par Madame Harris. Adonis fit son entrée dans le monde aux côtés de ses cousines qui avaient déjà eu l'occasion d'y participer une fois pour Astoria et trois pour Daphné. Au début, il fut légèrement impressionné par le monde présent à cette fête, par les têtes qui se tournaient vers eux, par les rires et les enfants qui s'amusaient ensembles. Cependant, il perdit sa crainte pour prendre un air fier et montrer qu'il était un héritier Greengrass. Il fut présenté à beaucoup de personnes ce soir là, des vieux, des moins vieux, il se contentait de saluer poliment comme on lui avait appris et de sourire. Il n'aimait pas vraiment ça mais les compliments qu'il recevait suffisait à le satisfaire. On lui présenta un frère à son grand-père qu'il n'avait jamais vu ou alors peut-être était-il à l'enterrement ? Il ne se rappelait pas vraiment de cette journée pluvieuse. Il se rappelait juste de la voilette noire de sa grand-mère qui cachait à peine ses yeux humides. Il n'avait pas revu Sinistra depuis, on disait qu'elle était malade, du moins c'était la version de son oncle et la version officielle. La soirée continua et Adonis s'ennuya comme toutes les autres années qui allaient suivre. Il restait assis à sa place toute la soirée, ne voulant pas se mélanger aux autres enfants. Il se sentait différent, il avait l'impression de ne pas être comme eux, ils semblaient plus innocents. Il n'avait pas l'impression qu'ils savaient comment se tenir correctement, ils semblaient oublier leur éducation et il voyait Astoria faire pareil alors que Daphné discutait avec ceux de son âge, les plus vieux. Mais lui, il était trop petit pour rester avec Daphné, on le laissait de côté parce qu'il n'avait pas huit ans, parce qu'il était considéré comme un bébé et il détestait ça. Alors, il se taisait et attendait de pouvoir enfin rentrer au manoir. Enfin regagner sa chambre et ses livres qu'il avait encore un peu de mal à déchiffrer mais il n'était pas loin d'y arriver parfaitement après encore quelques entraînements.

Les années s'écoulèrent se ressemblant toutes, Adonis grandissait et se renfermait un peu plus sur lui, il ne se confiait que rarement et les seuls fois qu'il le faisait, Daphné était sa seule confidente. Puis Daphné eut onze ans et elle l'abandonna pour Poudlard, le laissant seul avec Astoria, Mira et Asgard. Sa tante avait un peu de mal à lui donner son affection, il se sentait comme étranger dans ce manoir. Il avait toujours eu l'impression qu'elle se méfiait de lui pour il ne savait quelle raison et il ne voulait pas que Daphné, la seule amie pour laquelle il ressentait réellement de l'affection s'en aille. Le manoir lui parut bien vide en septembre, il s'enfermait dans la bibliothèque toute la journée, n'en ressortant que pour manger et pour ses cours donnés par un prescripteur que Mira avait engagé pour perfectionner la culture de ses filles et Adonis en profitait, essayant de pousser le vieil homme à leur en apprendre toujours plus afin de combler son ennui.

Daphné revint pour les vacances de Noël à la plus grande joie du jeune garçon.

"Daphné, j'aimerais que tu restes. Je m'ennuie sans toi. "

"Ninis, tu vois la fleur là-bas ?"

Adonis hocha la tête en grimaçant légèrement devant le surnom utilisé. Il n'aimait pas les surnoms, c'était stupide surtout Ninis. On aurait dit le nom d'un petit chien, surnom détesté mais il ne dit rien. Il ne disait jamais rien à Daphné.

"C'est un perce-neige. Il ne pousse que l'hiver, il est seul toute l'année et il ne voit jamais ses amies les autres fleurs qui elles ne poussent qu'au printemps. Et pourtant, il est toujours là, très beau et très fier. Alors toi Ninis, tu vas faire comme ce perce-neige, tu seras très courageux et tu vas rester fier parce que je reviendrait bientôt. Je vais repartir parce qu'il le faut Adonis mais tu me reverras en Juillet. Je te le promets."

Daphné lui embrassa tendrement le front, cueilli le perce-neige et le lui tendis. Le garçonnet se saisit de la petite fleur blanche et la huma avant d'adresser un timide sourire à sa cousine. Cette fleur était très belle comme Daphné. Elle lui rappellerait sa cousine désormais. Il lui fallait néanmoins lui trouver un moyen de la rendre immortelle pour qu'elle ne se fane pas et passe le reste de l'année avec lui en attendant le retour de Daphné. Il demanda donc à Asgard de lancer un sort dessus et ce dernier s'exécuta sans poser de question. Adonis rangea son précieux perce-neige dans un mouchoir qu'il garda près de lui et qu'il ne quitta plus depuis.

Le temps continua son oeuvre, Astoria entra à Poudlard à son tour, le laissant seul avec sa tante qu'il sentait légèrement hostile à son égard sans comprendre pourquoi. Il n'avait pourtant rien de répréhensible depuis son arrivé chez son oncle. Il avait toujours fait en sorte de faire les devoirs qu'on lui confiait, de suivre les instructions qu'on donnait. N'avez jamais était irrespectueux avec son oncle, sa tante ou ses cousines, même si parfois Astoria l'exaspérait énormément avec ses yeux de biches et sa vision du monde idéaliste. Il ne disait jamais rien se contentant de la regarder, un air indéchiffrable sur le visage sous le regard goguenard de Daphné. Alors non, il ne comprenait pas la méfiance de sa tante. Cependant, ses questions allaient trouver des réponses un soir de Novembre plutôt pluvieux. Adonis n'arrivait pas à s'endormir, la pluie frappant trop fort contre ses fenêtres. Il descendait donc demander un sort d'insonorisation aux elfes. Il aurait bien évidement pu les appeler de son lit mais il avait eu envie de se dégourdir les jambes lorsque des éclats de voix lui parvinrent alors qu'il commençait à descendre le grand escalier de marbre blanc. Les voix semblaient provenir du salon lorsque son nom fut prononcé, il s'assit sur une marche et se dissimula dans l'ombre afin d'écouter la conversation.

"J'ai peur Asgard."

"Tu es bien sotte Mira. Que veux-tu qu'il te fasse ? Il a neuf ans, c'est un enfant. "

"L'incendie qui a tué ta soeur n'était pas accidentel et tu le sais tout comme moi. Les experts ont été formels, l'origine du feu était magique."

"Mira, qu'es-tu en train d'insinuer ? Il avait trois ans. "

"Oui et il est le seul à avoir survécu parce qu'il a utilisé de la magie instinctive. Qui te dit qu'il n'a pas utilisé la même chose pour mettre le feu au manoir ? Tu te rappelles comme il semblait jaloux du bébé à naître ? Imagine qu'il me fasse la même chose maintenant que les filles sont parties. Il ne m'aime pas Asgard."

"La magie instinctive ne se contrôle pas. Et même si c'est lui qui a mis le feu au manoir à cause de sa magie, c'était un accident, il ne pouvait pas contrôler sa magie. Et tu dis n'importe quoi, ce n'est pas lui qui ne t'aime, c'est toi qui ne l'aime pas. Il ne t’arrivera rien du tout Mira. Tu te montes la tête toute seule. Je crois que tu ferais mieux d'aller te coucher."

"Oui, je vais aller me coucher. Il n'empêche que je me méfie quand même. Bonne nuit Asgard. "

"Bonne nuit Mira, je te rejoins dans une minute. "

Adonis avait écouté la conversation complètement ébahi, sa tante l'accusait d'avoir provoqué la mort de sa mère. Elle le considérait comme un assassin, pas étonnant qu'elle ne l'aime pas. Alors que les pas de sa tante se rapprochaient, il remonta les marches qu'il avait descendu en silence et regagna sa chambre, l'esprit en ébullition. Il savait qu'il avait eu recours à la magie instinctive cette nuit là, il avait conscience qu'il était jeune à l'époque et il avait eu beau essayer de provoquer d'autres réactions, cela avait toujours était plus ou moins infructueux, sauf cette fois, lorsque l'elfe n'avait pas voulu le laisser sortir, il avait voulu que la petite créature souffre pour la frustration qu'il lui occasionnait, il avait donc très fortement voulu que le repas du soir soit légèrement cramé et de ce fait immangeable. L'elfe avait dû s'infliger une punition est Adonis était ressorti plus que satisfait de la cuisine. Et les fois où les bandeaux d'Astoria avaient changés de couleur. Cela aussi c'était de son fait mais ce n'était que des petits sorts, rien de bien méchant. Il n'avait jamais tué personne, ou alors ce n'était pas volontaire. Il tenait trop à sa mère pour avoir voulu la tuer. Du moins, c'est ce qu'il pensait à cette instant mais peut-être que l'année de ses trois ans, sa haine avait été telle qu'il avait commis l'impensable dans son sommeil. Un léger frisson d’excitation le parcourut, il avait été capable de faire plus qu'un petit changement de couleur et un plat trop cuit. Il avait été à l'origine d'un incendie meurtrier. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres dans la pénombre de sa chambre obscure. Il avait toujours aimé le feu, il pouvait passer des heures à l'observer brûlant des bûches dans la cheminée ou consumant une bougie. Il avait désormais un avantage certain sur sa tante puisqu'elle le craignait et que son oncle s'évertuer à vouloir le protéger des accusations sans fondement de Mira. Il allait peut-être réussir à s'amuser pendant les deux ans qu'il lui restait à passer au manoir.

La cohabitation avec Mira se déroula sans problèmes majeurs, Adonis faisait tout son possible pour être irréprochable pour la plus grande exaspération de sa tante qui aurait aimé justifier sa méfiance envers son neveu auprès de son époux. Elle se contentait donc d'ignorer le jeune garçon et de lui accorder le moindre de ses désirs de peur qu'il lui arrive le moindre mal. Même ses amies trouvaient le jeune Adonis adorable, elles vantaient ses bonnes manières et sa bonne éducation, enviaient Mira d'avoir un neveu aussi formidable. Alors elle souriait aimablement, remerciait ses amies et faisait semblant de rien, détestant un peu plus chaque jour ce gamin qu'elle voyait déjà comme un grand manipulateur malgré son jeune âge. Et Adonis avait bien conscience que sa tante se méfiait de lui mais tant que la menace restait isolée, il n'avait rien à craindre, tant que son oncle, ses cousines et toute la bonne société sorcière le voyaient comme le parfait petit gentleman, il aurait réussi ce qu'il avait entrepris et son ego en serait flatté. Il ne souhaitait que cela, être reconnu avoir une place importante dans la société, être adoré que son nom soit admiré. Et il allait y arriver, il le savait ou du moins il l'espérait, il savait que ce ne serait pas tout de suite mais un jour, lorsque le nom d'Adonis Greengrass serait entendu ou prononcé tout le monde vanterait ses mérites, il serait respecté et l'idée l'emplissait déjà de contentement.

Ce fut sans surprise qu'Adonis reçut la lettre de Poudlard qui lui annonçait qu'il était attendu à l'école le deux Septembre mille-neuf-cent-quatre-vint-quinze. Daphné lui fit alors remarquer que "le petit Ninis devenait grand" en lui ébouriffant les cheveux. Le jeune garçon ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel sous le regard rieur de son oncle. Ce dernier déclara d'ailleurs qu'il fallait organiser une sortie sur le chemin de Traverse afin de trouver tout ce qu'il fallait pour la rentrée du jeune garçon. L'occasion de faire une sortie en famille, le petit Adonis fut ravi, c'était sa journée à lui. Il choisit tout ce qu'il y avait d'inscrit sur sa liste et son oncle lui offrit également une petite chouette hulotte qu'il prénomma Aphrodite. Mais le moment le plus marquant de cette journée pour le petit garçon fut sans doute lorsqu'il entra dans la boutique de baguettes. L'endroit était sombre et sentait le vieux bois mais Adonis s'y plut instantanément même si l'envie de voir un grand feu brûler dans la boutique ne lui aurait pas déplu non plus. Il resta stoïque lorsque le vendeur entra dans la pièce, le jaugeant du regard et affirmant qu'il attendait sa visite. Il ajouta ensuite que la baguette de sa mère avait eu de grande prédisposition pour les sortilèges et qu'il sentait que la sienne serait d'un genre différent. L'homme lui prit ses dimensions et partit dans l'arrière boutique à la recherche de baguettes. Il ramena plusieurs boites, en ouvrit une et tendit la baguette à Adonis. Ce dernier se saisit de l'objet, l'agita légèrement mais ne ressentit rien du tout. Il posa un regard interrogateur sur le vieil homme et reposa la baguette. Ce dernier lui en tendit une autre et aussitôt, il sentit un fourmillement lui chatouiller la main alors qu'une vague de chaleur l'envahissait. Un sourire satisfait fleurit sur ses lèvres alors qu'il agitait légèrement sa baguette et qu'une gerbe d'étincelles apparaissait. Ollivender le regarda un instant silencieux avant de déclarer.

"Félicitation Monsieur Greengrass, votre baguette vient de vous choisir. Trente centimètres, bois de hêtre et plume de phénix. Très flexible, elle est idéale pour les duels."

Adonis se contenta de fixer sa baguette, subjugué. Il était enfin entier, un sorcier à part entière. Il venait de trouver sa baguette, son amie, son alliée, celle qui ne le décevrait jamais, celle qui partagerait sa vie et il était fier. Il allait bientôt rejoindre les bancs de Poudlard, c'était un nouveau pas vers l'avenir qu'il désirait, un nouveau moyen de montrer son intelligence et pourquoi pas de nouer des liens utiles. Même si la discrétion serait certainement de mise. Le monde sorcier se déchirait déjà. La mort d'un élève lors du Tournois des Trois sorciers avait fait grand bruit, d'autant plus que Harry Potter annonçait le retour de Voldemort. Il avait surpris une conversation entre son oncle et sa tante durant l'été. Elle affirmait qu'il y avait certainement du vrai dans les paroles de Potter alors que son oncle affirmait qu'il fallait croire la Gazette du Sorcier lorsqu'elle insinuait que le jeune garçon était un menteur et qu'il avait inventé toute l'histoire pour dissimuler une vérité sûrement moins héroïque. Adonis n'avait pas réellement d'avis sur la question trop pressé d'entrer enfin à Poudlard et de rejoindre Daphné et Astoria. Cette dernière ne cessait de lui vanter l'école, affirmant qu'il se ferrait pleins d'amis à Serpentard. Personne ne semblait douter de sa répartition et lui n'en doutait pas non plus. Quel choix plus logique s'offrait à lui ? Les Greengrass étaient envoyés depuis des générations dans la maison des verts et argents et il n'y avait aucune raison que ce ne soit pas son cas cette fois encore. Mais ce n'était pas tant son nom de famille que son ambition, sa détermination, sa ruse et il le reconnaissait bien volontiers sa roublardise qui lui assureraient à coup sûr une place chez les Serpentards.

Le jour tant attendu arriva enfin, sa valise était prête depuis deux jours déjà, il avait pressé leur elfe de maison pour qu'il la fasse afin d'être sûr de ne rien oublier. Il allait enfin pouvoir mettre en pratique tout ce que le précepteur lui avait enseigné et toute les lectures qu'il avait faites par lui même. Il avait hâte d'apprendre, hâte de montrer à tous ce dont il était capable. Cependant, il avait conscience qu'il lui faudrait faire preuve de modestie afin d'être accepté par tous, afin de marquer le plus de point possible. Il lui faudrait être discret et savoir se faire apprécier de ses pairs. Mais pourquoi échouerait-il ? Il avait bine réussi à se mettre toutes les amies de sa tante dans sa poche, en société, il était souvent complimenté pour sa bonne conduite alors pourquoi tout d'un coup personne ne l'aimerait plus ? Et puis, il serait avec Daphné, elle lui avait promis de rester avec lui dans le train et Astoria avait fait de même. Il ne savait pas vraiment pourquoi mais le fait que ses cousines soient avec lui le rassurait un peu. Il n'avait pas peur mais sa nouvelle vie commençait et s'était un peu déstabilisant. Les adieux sur le quai de la gare furent bref, il salua rapidement sa tante et s'attarda un peu plus lorsque ce fut le tour de son oncle. Asgard avait toujours était affectueux avec lui, il aurait été malvenu de sa part de partir comme un voleur. Il promit d'écrire souvent et de rentrer pour Noël. Il sourit poliment et entra dans le train sa valise dans une main et la cage d'Aphrodite dans l'autre. Il suivit Daphné jusque dans un compartiment libre, rangea sa valise dans les portes bagages et se laissa tomber sur une banquette aux côtés de ses cousines.

Ils furent rejoint par des amies de Daphné dont notamment Pansy Parkinson qui se présenta rapidement en laissant échappé qu'il était mignon comme tout. Adonis se contenta de sourire, feignant la timidité, ce qui entraîna le rire des plus âgées et un sourire pas du tout dupe sur les lèvres de ses cousines. On ne pouvait pas réellement dire que la timidité était l'une de ses caractéristiques mais ni Astoria ni Daphné ne fit la moindre réflexion, trop fière que leur cousin fasse l'unanimité parmi leurs amis. Le trajet se déroula parfaitement, le jeune garçon ne participa que peu à la conversation puisqu'elles ne parlaient que de choses de filles. En gros, elles ne parlaient que de Drago Malefoy et de Blaise Zabini. Parkinson semblait d'ailleurs sérieusement en pincer pour Malefoy alors qu'Astoria ne cessait de charrier Daphné avec le soit disant Zabini. Mais tout ceci l'indifférait grandement, il se contentait donc de lire le livre qu'il avait eu la bonne idée d'emporter avec lui.

Le train finit enfin par s'immobiliser, faisant renaître la légère anxiété qu'il avait déjà ressenti avant le départ. Le fait qu'il ne soit pas réparti à Serpentard le minait légèrement. Il salua ses cousines et leurs amies alors qu'ils étaient séparés. Le jeune garçon se dirigea vers une voix qui les appelait et les exhortait à se dépêcher. Les premières années furent réunies et on les conduisit vers des barques. Adonis partagea la sienne avec une petite fille blonde et un garçon au teint mate. Il resta silencieux durant toute la traversée du lac, se contentant d'observer le château au fur et à mesure qu'il apparaissait et il devait bien reconnaître qu'il était très impressionnant, une ombre immense et solitaire qui se découpait dans la pénombre grâce aux lumières qui sortaient de l'école. Il eut cependant la décence de ne pas montrer son admiration, contrairement à d'autres qui ne pouvaient s'empêcher de faire partager leur étonnement. Les barques s'arrêtèrent dans une grotte et les enfants descendirent, ils arrivèrent ensuite devant un grand escalier de pierre où les attendait une femme à l'air sévère avec son chignon tiré et ses lunettes carrées. Elle se présenta comme le professeur McGonagall et les entraîna à l'intérieur. Ils durent attendre pendant un moment dans un petit vestibule avant qu'on ne les fasse entrer dans la grande salle. Et là beaucoup de chuchotement surexités retentirent dans les rangs devant la beauté du ciel étoilé qui remplaçait le toit de l'école. Mais Adonis ne s'extasia pas, il se contenta de se tenir droit, un léger sourire aux lèvres et le regard posément fixé devant lui. Il ne pouvait pas se permettre le moindre faux pas, ses faits et gestes étaient épiés, s'il voulait avoir sa place dans sa future maison, il se devait d'être irréprochable.

Les élèves s’arrêtèrent devant une estrade où se tenait la table des professeurs et devant cette dernière un petit tabouret avec un vieux chapeau rapiécé. Ce dernier se mit d'ailleurs à chanter, du moins c'était ce qu'il pensait. Il en retira néanmoins que le couvre-chef encourageait fermement les différentes maisons à se serrer les coudes. Mais le message n'était sans doute pas passé dans toutes les oreilles. Lorsque le choixpeau se tut, le professeur McGonagall indiqua qu'elle allait commencer l'appel et poser le chapeau sur la tête de l'élève appelé. Adonis observa ennuyé, le début de la répartition, attendant avec impatiente l'annonciation de son nom.

"Greengrass, Adonis "

Le jeune garon se dirigea vers le tabouret et s’essaya, il eut le temps d'apercevoir les regards et les sourires d'Astoria et de Daphné avant que le choixpeau ne lui recouvre les yeux. Il sursauta légèrement lorsqu'il entendit la voix du chapeau dans sa tête. Il semblait fouiller ses pensées les plus intimes et Adonis n'appréciait pas plus que cela, il semblait même que le couvre-chef voyait plus que ce que lui savait de lui-même.

"Je vois une grande intelligence, de la détermination aussi. Pas beaucoup de courage hélas mais tu es travailleur, beaucoup d'ambition également et de la ruse. Tu caches bien ton jeu jeune homme mais moi tu ne me dupes pas. Tu auras bien ta place à... SERPENTARD !"

Lorsque le choixpeau quitta sa tête, il permit un sourire d'étirer ses lèvres alors que les applaudissements et les acclamations naissaient à la table des serpents. Il ne savait pas pourquoi finalement il avait douté de sa répartition. Il rejoignit la table de sa nouvelle maison et s'installa à côté de Daphné qui venait de lui faire une place. Elle lui caressa tendrement les cheveux avant de lui lancer un petit clin d'oeil complice. Il soupira en se recoiffant avant de lui adresser un léger sourire fier. Il était à Serpentard, on ne pourrait plus dire qu'il n'était pas un vrai Greengrass. Il n'écouta pas le reste de la répartition, tout ceci était d'un ennui et il n'avait qu'une envie, pouvoir rejoindre son dortoir et être enfin le lendemain pour commencer les cours.

Son adaptation à l'école se fit très rapidement, il fit connaissance avec ses camarades de dortoir mais sans devenir plus proche que cela, ils paraissaient évident que les centres d'intérêts n'étaient pas toujours les mêmes. La plupart passait plus de temps à trouver des moyens de faire enrager les Gryffondors qu'à travailler. Ce qui lui avait d'ailleurs valu l'affectueux surnom de "Serdy refoulé" par ses camarades. L'ambiance était néanmoins très plaisante même s'il préférait passer son temps libre avec Daphné enfin c'était surtout le moyen pour lui d'avoir accès très facilement à des exercices plus compliqué. Il aimait apprendre et aimait avoir une longueur d'avance sur ses condisciples, ce qui exaspéra vite certains de ses camarades. Voyant qu'il commençait à se laisser légèrement mettre de côté, il décida de s'intéresser un peu plus aux autres garçons de son dortoir. Il était hors de question qu'il se laisse mettre sur le banc de touche. Il passa donc moins de temps dans ses livres et plus de temps à charmer son entourage, il se surpris même à réellement apprécier la présence de certain d'entre eux et notamment celle d'Archibald Spencer et Regulus Lestrange. Les jeunes garçons étaient moins obsédé par les Gryffondors que les autres et leur présence était reposante. Adonis aimait parler avec lui et bientôt, il ne rechercha plus la présence des autres garçons, se contentant d'être aimable mais sans plus, préférant conserver son amitié naissante avec Archibald et Regulus.

L'année se déroula sans soucis pour Adonis, il se contentait d'observer sans protester, rester dans les rangs pour ne pas se faire remarquer plus qu'il ne le fallait, ne pas s'attirer d'ennemis parce que les inimitiés amenaient toujours des problèmes, des personnes qui commençaient subitement à vouloir connaître des choses et lui, il ne voulait pas que l'on s'attarde trop sur lui. Il n'avait rien à cacher mais il n'aimait pas qu'on se méfie de lui, il ne voulait pas qu'on découvre qu'il n'était peut-être pas aussi sympathique qu'il voulait bien le laisser croire. Il passa donc une année relativement normale si on omettait le passage Dolorès Ombrage et le départ d'Albus Dumbledore qui troubla légèrement le déroulement normal de l'année, néanmoins la virulence était moindre parmi les premières années même si les Gryffondors semblaient vouloir s'obstiner à montrer qu'ils étaient les meilleurs parce que Potter était dans leur maison. Adonis ne voyait pas ce qu'il avait d'extraordinaire et rejoignait souvent les idées des Serpentards les plus âgés qui s'amusaient à le tourner en ridicule. Lui même ne prenait pas parti, il se contentait d'observer, ne voulant pas prendre partie afin de ne se retrouver dans le camp des perdant à aucun moment.

La fin d'année fut calme pour lui mais pas pour le monde magique, le retour de Voldemort était confirmé. Adonis devait bien avouer que pour lui ça ne signifiait rien du tout et en regardant Daphné et Astoria, il lui semblait que pour elles non plus. Ce ne fut que lorsqu'il rentra au manoir pour les vacances d'été qu'il ressentit la terreur qui s'était installée dans le monde sorcier. Son oncle semblait soucieux mais faisait en sorte de ne pas trop le montrer à ses filles. Un soir, vers la fin des vacances, il convoqua tout le monde dans le salon.

"Vous allez bientôt retourner à Poudlard. Là-bas des avis différents s'opposent, je vous demanderais pour votre bien de rester neutre. Ne prenez pas de partie ou si vous le faîtes, gardez votre avis pour vous. Ne dîtes pas ce que vous pensez au risque de vous faire entraîner dans quelque chose qui vous dépasse. C'est très important l'avenir est incertain mieux vaut mettre toutes les chances de notre côté pour assurer notre survie."

Le garçonnet entra en deuxième année en gardant les paroles de son oncle à l'esprit, ses cousines semblèrent faire de même puisque à aucun moment elles ne laissèrent penser qu'elles pouvaient être pour ou contre Voldemort dans la salle commune. Pourtant Daphné était amie avec Pansy Parkinson, cette dernière semblait être en totale adoration devant Drago Malefoy et ce dernier ne cachait pas son appartenance aux pro-mangemorts. Alors que la majorité des Serpentards s'amusaient à insulter les nés de moldus, lui restait silencieux, tout comme Daphné et Astoria qui se contentaient de regarder sans broncher comme le leur avait demandé Asgard. Il ne s'attira pas d'inimitié mais il ne renforça pas non plus son amitié avec les autres garçons de son dortoir. Sauf avec Archibald et Regulus. Ces derniers ne semblaient pas non plus partager la haine des moldus, il semblait comme lui vouloir rester neutre même s'il devait bien admettre que parfois Regulus prenait vraiment beaucoup le parti des nés de moldus. Adonis ne pensait rien de particulier de tout ceci, il ne se sentait pas concerné, il n'était pas un né de moldu, il était un sang-pur et ce malgré le fait que sa tante ait remis en cause son statu de sang lors du repas de Noël, pour la première fois, il vit son oncle en colère, il le vit s'énerver contre sa tante, il lui hurla qu'Adonis était un sang-pur et que même si ce n'avait pas été le cas, ça ne faisait aucune différence parce qu'il était son neveu. Il avait ressenti un soudain élan d'affection pour son oncle et avait jeté un regard meurtrier à sa tante. Son regard avait d'ailleurs était appuyé d'un regard dédaigneux de la part de Daphné tandis qu'Astoria baissait la tête.

Pourtant malgré le retour de Voldemort, malgré la tension palpable entre les maisons Serpentard et Gryffondor, l'année se déroula normalement. Il ne ressentit aucune difficulté à réalisé son année correctement, le nouveau professeur de potion était correct et le professeur Rogue en professeur de Défense contre les Forces du Mal lui semblait tout à fait compétant. Cependant le drame n'avait pas encore eut lieu. La mort de Dumbledore choqua toute l'école, enfin presque, Adonis ne ressentit rien de particulier, il était mort et c'était tout, Voldemort avait gagné et c'était tout. Ça ne signifiait rien pour lui, il ne craignait rien, ce n'était pas lui ni sa famille qu'on voulait exterminer. Tout ceci ne le touchait pas de près alors, il continuerait à ne pas prendre partie mais c'était tout.Il ne se mettrait pas soudainement à haïr les nés de moldus, ils ne lui avaient rien fait, il ne voyait pas pourquoi il devrait les détester, son grand-père lui avait bien expliqué un jour qu'ils n'étaient pas comme eux mais lors de son entré à Poudlard, il n'avait pas vu de différence entre lui et Charlotte Meyer par exemple, sauf le fait qu'elle soit à Gryffondor mais ça ne la rendait pas moins bonne sorcière que lui pour autant. Bien sûr, il avait conscience que les moldus n'avaient pas leur place dans leur monde mais tant que chacun resterait chez soit, il jugeait qu'il n'y avait rien de dérangeant chez ces gens sans pouvoirs. Malheureusement cette façon de penser n'était pas celle de tout le monde et s'il voulait continuer à rester en bon terme avec tout le monde, il devait taire ses pensées, même avec Archibald qui pourtant semblait croire les mêmes choses que lui.

Sa deuxième année se termina par l'enterrement du professeur Dumbludore et par l'incertitude du lendemain. Adonis et ses cousines rentrèrent au manoir et passèrent des vacances légèrement tendues. Ils ne sortaient presque pas, la tension était palpable mais lui n'avait pas peur. Il se savait hors de danger même lorsque le ministère fut renversé et surtout lorsque son oncle confirma avoir conservé son poste au ministère. Il avoua qu'ils n'avaient rien à craindre, qu'ils pouvaient continuer à vivre comme avant tant qu'ils n'essayaient pas de combattre le nouveau gouvernement. Il aurait d'ailleurs été malvenu de le combattre alors que la résistance ne se composait que de quelques sorciers visiblement peu actifs et très recherchés.Mais le monde semblait continuer de tourner, il reçut comme prévu sa lettre pour Poudlard, le seul changement étant qu'à la place de l'éternel Albus Dumbledore en guise de signature du Directeur, il y avait le nom de Severus Rogue. Tout le monde en avait parlé et il semblait que la vérité éclatait enfin, Rogue était un partisan de Celui-dont-on-ne-devait-pas-prononcer-le-nom. Mais encore une fois, pour lui tout ceci ne changeait absolument rien. Il pourrait encore suivre les cours normalement, du moins c'était ce qu'il croyait.

Il commença donc sa troisième année plutôt serein, il n'avait pas peur pour lui, deux mangemorts étaient certes enseignants dans l'école mais tant qu'il ne se rebellerait pas et tant qu'il suivrait correctement en cours, il n'y avait pas de raison que cela se passe mal. Mais il devait bien avouer que l'école paraissait vraiment vide sans les enfants de moldus et que les opposants aux Carrows étaient sévèrement punis. Les Serpentard dans l'ensemble s'en sortait bien puisqu'ils ne se rebellaient pas pour la plupart sauf Regulus. Adonis aurait dû le savoir que son ami ne resterait pas sans agir et si au début les Carrows hésitaient à le punir comme les autres par égard envers son nom de famille, bientôt il n'hésitèrent plus et le jeune garçon se retrouva avec de belles plaies. Archibald avait essayait plus d'une fois de convaincre le garçon d'arrêter qu'il allait finir par se faire tuer mais il ne voulait rien entendre. Pourtant, les élèves disparaissaient, au fur et à mesure que les mois passaient, Adonis avait la sensation que l'école perdait des élèves. Un jour Neville Longdubat disparut, le symbole fort des révolutionnaires, cependant ces derniers au lieu de renoncer semblait redoubler leurs actions. Mais Adonis ne se préoccupait pas de ça, il regardait sans rien dire, il regardait d'un oeil narquois la dégringolade sociale qu'avait subi Malefoy alors qu'Astoria semblait avoir pitié de lui, désormais Crabbe et Goyle, les deux gorilles semblaient heureux de pouvoir torturer les premières années punis lors des cours pratiques. La magie noire était désormais enseignée et les impardonnables faisaient partis du lot, Adonis était fasciné par cette forme de magie, il apprenait assidûment et suivait chaque cours avec intérêt même si devant Regulus et Archibald, il assurait qu'il faisait juste semblant de s'intéresser à la matière. Il ne voulait pas que Regulus se retourne contre lui, il ne voulait pas être catalogué du côté des Mangemorts alors qu'il ne voulait pas prendre parti à tout ceci.

Pourtant à regarder la petite étincelle qui brillait dans l’œil des tortionnaires, Adonis était certain que la sensation de pouvoir qui se dégageait lorsque l'on avait pouvoir de vie ou de mort sur une personne était tout simplement délicieuse. Il aurait voulu l'expérimenter et le contexte s'y prêtait parfaitement, cependant son image lui importait plus que tout et il aurait été délicat de faire quoique ce soit alors que tout le monde épiais tout le monde. Alors il se contentait de rêver à ce qu'il pourrait faire, il se contentait de fixer la cheminée et le feu léchant les bûches en imaginant qu'il s'agissait d'autre chose. En essayant d'imaginer quelle sensation lui procurerait le fait d'avoir une certaine influence sur la vie d'autrui. L'année continuait ainsi, inlassablement des élèves disparaissait, la maison Gryffondor était presque quasiment vide, les septièmes et les sixièmes années étaient portaient disparus. Les rondes étaient doublés, les Carrows étaient devenus hargneux et ils ne se retenaient même plus, punissant sans distinction le premier qui osait ouvrir la bouche. Regulus était marqué plus que les autres, il allait arriver un moment où ils allaient le tuer. Adonis lui que rien ne touchait en vint même à lui demander d'arrêter, que tout ceci ne rimait à rien mais Regulus ne cessait de répondre qu'il se battait pour ce qu'il croyait juste et pour que ses sœurs soient heureuses. Il pouvait comprendre les raisons de son ami mais trouvait cela complètement stupide quand même. A quoi bon risquer sa vie quand une cause était définitivement perdue ?

Visiblement, il se trompait, cette cause là n'était pas perdue puisque le deux mai mille-neuf-cent-quatre-vint-dix-huit, il fut réveillé en pleine nuit. Les élèves furent rassembler dans la grande salle, Harry Potter était dans le château. Il fut décidé que les plus jeunes et ceux qui ne souhaitaient pas se battre seraient évacués de Poudlard. Adonis n'eut pas le temps de se demander ce qu'il voulait faire que déjà Daphné lui sautait dessus pour l'obliger à la suivre. Elle n'avait visiblement pas l'intention de se battre et comptait bien protéger sa soeur et son cousin. Instinctivement, le jeune garçon attrapa le bras de Regulus qui se trouvait à ses côtés et il vit Archibald les suivre. Il était hors de question qu'il parte tout seul, c'était une question de fierté, il n'aurait pas pu se regarder dans une glace si ses camarades avaient combattu et pas lui, il n'y aurait pas eu pire humiliation. Il fallait absolument que les deux autres le suive et comme c'était ce qu'ils semblaient faire, il n'opposa aucune résistance à Daphné qui le tenait encore par le bras. Astoria à ses côtés tremblait de peur et Archibald ne semblait pas très fier non plus. Il échangea un regard avec Regulus et alors il comprit, ce dernier n'avait pas l'intention de partir, il voulait rester, il voulait se battre mais égoïstement Adonis refusait de lâcher le jeune garçon, hors de question qu'il aille se battre si lui même ne pouvait pas le faire. Mais il ne sut pas vraiment trop comment son ami réussi à lui fausser compagnie avant d'emprunter le passage qui les ferrait sortir. A un moment, il se rendit compte que Regulus n'était plus là, il avait disparu, il était parti ce battre. Il l'avait abandonné, il sentit la rage l'envahir alors qu'il débouchait hors du passage secret. Il lança alors un regard qu'il voulut inquiet vers Daphné.

"Daph' ! Regulus n'est pas avec nous, laisse moi y retourner s'il te plaît. Je vais le chercher et je reviens promis."

Mais Daphné ne le laissa jamais partir, elle s'excusa en lui disant qu'elle avait promis à sa mère de veiller sur lui. Elle ne pouvait pas le laisser partir. Elle était désolée pour Regulus mais c'était le choix du garçon, elle ne pouvait pas le forcer à faire quoique ce soit, elle n'en avait pas le droit ni le devoir. Le jeune Serpentard bouillonnait, il aurait voulu y retourner, répandre le feu, montrer à tous que lui aussi valait quelque chose qu'il n'était pas seulement un lâche. Mais sa cousine ne changea pas d'avis et Archibald essaya de le raisonner également. Il poussa un profond soupir avant de rendre les armes, il ne voulait pas s'emporter réellement de peur de casser son image parfaite. Il ne pouvait pas se permettre de tout perdre en une seule soirée, son emprise sur ses amis et son image de petit gentleman. Il prit donc sur lui et attendit que son oncle vienne les chercher pour les ramener au manoir.

Adonis Greengrass
Adonis GreengrassChargé de mission performance de l'administration
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Adonis Greengrass Icon_minitimeMer 22 Mai 2013 - 18:16


Histoire
Parce qu'elle est longue aussi
La guerre était terminée, le bien avait gagné, le mal avait été vaincu. La première nouvelle de Poudlard qu'il apprit fut la chute du mage noir provoqué par Harry Potter mais cette nouvelle nouvelle ne fut pas la seule qu'il reçut. Quelques jours après la victoire, une fois que l'euphorie fut retombée, le monde magique dut faire le bilan. Les pertes avaient été très lourdes, le château détruit et énormément de morts des deux côtés. C'est ainsi qu'Adonis apprit la mort de Regulus, il resta un instant sous le choc, ne sachant pas quoi dire, ne sachant pas comment réagir. Il ne savait pas réellement ce qu'il ressentait, de la colère sans aucun doute. Il pensait qu'il aurait pu aider Regulus s'il y était retourné, si Daphné ne l'avait pas retenu, il aurait pu être utile, il aurait pu se battre ou ramener son ami mais il aurait été présent et ça aurait fait toute la différence, ce sentiment d'impuissance et de regret ne lui serrerait pas la gorge. Si seulement, il ne l'avait pas lâché tout ceci ne serait pas arrivé.

"Si tu m'avais laissé le retrouver, il ne serait pas mort."

Sa voix avait claqué accusatrice, il vit sa cousine soutenir son regard, elle assumait son acte protecteur jusqu'au bout, l'acte qui selon lui avait coûté la vie à son ami.

"Si je t'avais laissé partir, c'est toi qu'on aurait enterré. Si tu attends des excuses de ma part pour ça, tu n'en auras pas."

"Mais comment sais-tu que je serais mort ? Hein ? T'en sais rien du tout, je l'aurais ramené et on serait vivant tous les deux. "

"Arrête Adonis, tu n'as même pas encore quatorze ans. Qu'est-ce que tu croyais pouvoir faire contre eux ? Hein ? Dis le moi ? Leur lancer un sort de chatouille ? Ça ne les aurait même pas arrêté."

Le garçon baissa la tête, il venait de découvrir le dernier sentiment, il le ressentait réellement pour la première fois, du moins il était conscient de le ressentir pour la première fois, la tristesse. Il avait vraiment considéré Regulus comme un ami et il venait juste de s'en rendre compte. Alors que ce dernier ne partagerait plus rien avec lui, il ne serait plus jamais exaspéré par ses airs de Gryffondor mal dégrossis. Il sentit alors ses yeux le piquer légèrement et il détourna la tête pour que Daphné ne voie pas. Il sentit alors deux bras entourer ses épaules et des cheveux chatouiller sa joue.

"Je suis désolée pour ton ami Adonis. Mais je préfère que ce soit lui plutôt que toi. Ça peut te paraître égoïste mais je le suis."

Adonis fut touché par la franchise de sa cousine mais se dégagea néanmoins de son étreinte, il avait besoin d'être seul. Il avait besoin d'espace pour accuser le coup, il avait besoin de se calmer, de ne penser à rien et il savait exactement de quoi, il avait besoin. Il se leva de sa chaise sans un mot et mécaniquement se dirigea vers la cuisine. Comme il s'y attendait un grand feu brûlait dans la cheminée, les elfes le laissaient toujours allumé celui-là, même l'été, ce qui faisait de la cuisine un endroit très chaud mais il s'en moquait, il aimait le chaleur. Il s'assit sur une chaise face à la cheminée et observa les flammes lécher paresseusement les bûches. Il se sentait déjà mieux, il se sentait bien, plus rien ne comptait que le bal hypnotique qui se déroulait sous ses yeux.
Le reste des vacances se déroula calmement, sa colère et sa tristesse ne s'étaient pas envolées mais il acceptait mieux le départ de Regulus même si la rentrée allait être difficile, même si ce ne serait plus pareil à deux. Il avait reçu une lettre de Poudlard lui annonçant qu'il pouvait redoubler s'il le souhaitait mais il voulait avancer et ce n'était pas en refaisant une année qu'il y arriverait. Daphné avait décidé de passer ses Aspics à la session de Septembre et Astoria entrait en sixième année dans le même désir de vouloir avancer dans sa scolarité et d'oublier l'année qui venait de s'écouler. La rentrée eut lieu le deux septembre mille-neuf-cent-quatre-vint-dix-huit, il retrouva Archibald et croisa quelques enfants de moldus qui s'étaient cachés pendant le règne de Voldemort. Le retour à Poudlard fut calme, une enseignante de potion, de Défense contre les forces de mal et de Métamorphose avaient été recrutés mais ce qui attira l'attention d'Adonis ce fut la répartition, notamment le nom de Lestrange. La petite soeur de Regulus venait d'entrer à Poudlard. Il se promit alors de garder un oeil sur elle, de veiller à ce qu'il ne lui arrive rien de grave. Il échangea un regard avec Archibald et il sut qu'ils pensaient la même chose, la vie n'allait pas être facile pour la petite avec un nom de Mangemort. Les enfants de Mangemorts étaient désormais traités comme des pestiférés et Adonis était heureux que le nom des Greengrass n'ait pas été traîné dans la boue par les procès qui s’enchaînaient, son oncle avait été interrogé mais disculpé puisqu'il n'avait pas fait affaire avec le mage noir. Leur honneur était sauf grâce à leur inaction durant la guerre.

L'année s'écoula sans difficulté pour lui, son amitié avec Archibald avait perduré malgré la perte de Regulus et Adonis appréciait toujours autant le jeune homme. Il garda un oeil sans qu'elle ne s'en doute sur Rosaleen Lestrange qui semblait se faire sa place à Poudlard. Malheureusement, elle eut des soucis avec un Gryffondor et des Serdaigles de sixième année et ne dut son salut que grâce à des Gryffondors de quatrième année qui passaient par là. Lorsqu'il apprit la nouvelle, Adonis se promit de faire souffrir au moins le Gryffondor. Il était de notoriété public que ce dernier tenait à sa batte de Quidditch comme à la prunelle de ses yeux, un cadeau de père apparemment et Adonis allait justement exploiter cette faiblesse. Il s'arrangea pour voler la batte sans se faire prendre et sans attirer de soupçon. Une fois son vol commis, il se rendit dans un coin reculé du parc, il ne savait pas vraiment ce qu'il allait faire de l'objet lorsque l'évidence le frappa. Il regarda l'objet entre ses mains et attrapa sa baguette. Il prit un mouchoir et l'étendit dans l'herbe. Il jeta un sort à la batte pour qu'elle reste suspendue dans les airs et y mit le feu. Il regarda les flammes lécher l'objet avec contentement. Il ressentit une sensation de puissance l'envahir et un léger sourire étira ses lèvres alors que les cendres tombaient dans le mouchoir étendu au sol. Une fois que l'objet fut complètement consumé, il ramassa les cendres et les enferma précautionneusement dans le morceau de tissu magique qu'il ensorcela pour qu'il ne laisse pas les cendres s'échapper. Il regarda avec félicité, le Gryffondor hurler que quelqu'un l'avait volé. Bien sûr, il prit bien soin de ne pas montrer sa joie, il aurait tout de suite était accusé et il maîtrisait parfaitement bien l'indifférence feinte. Il attendit quelques semaines que tout le monde se calme, que l'histoire du vol se tasse. Il reprit les cendres qu'il avait caché et les glissa dans une enveloppe accompagné d'un petit mot expliquant ce que contenait l'enveloppe, il emprunta l'un des hiboux de l'école et envoya son cadeau. Le visage du jeune homme lorsqu'il reçut l'enveloppe fut le plus beau cadeau qu'Adonis n'eut jamais reçu. La sensation de puissance qu'il ressentit à cette instant fut plus jouissante que tout ce qu'il avait pu vivre jusqu'à aujourd'hui. Le visage décomposé du Gryffondor le conforta dans l'idée qu'il était supérieur à tous ces crétins qui se croyaient meilleurs parce qu'ils avaient été du côté des vainqueurs pendant la grande bataille.

Il termina sa quatrième année paisiblement, il avait décidé de se venger désormais. Chaque fois que quelque chose lui déplaisait, il s'arrangeait pour arracher quelque chose de précieux à la personne coupable et la brûlait, il avait ainsi la satisfaction de voir l'horreur se peindre sur le visage de sa victime mais il s'arrangeait pour que la personne reçoive son petit cadeau quand elle était seule et ajoutait en paraphe que si elle allait se plaindre, le prochain tas de cendre à être découvert serait son corps brûlé. Ça avait l'avantage d'éviter la propagation d'une nouvelle rumeur et Adonis adorait la sensation de puissance que cela lui procurait. Bien évidemment, il faisait très attention à ne pas être surpris, il ne laissait pas paraître sa joie intérieure, n'avait rien dit à personne, pas même à Archibald. Il se comportait comme le garçon qu'il avait toujours été, un peu distant, qui ne se mélange pas facilement mais toujours agréable avec tout le monde.

Ainsi divers objets disparurent pour réapparaître sous la forme de petits tas de cendres. Et au début, il se contenta d'objet mais il s'aperçut très vite que les objets n'étaient parfois pas suffisamment attachant aux yeux de leur propriétaire. Ainsi, il passa aux animaux, le premier fut un chat, une insupportable gamine, arrogante et capricieuse commençait sérieusement à l'énerver lors de sa cinquième année, elle s'évertuait à vouloir faire de lui son petit-ami, il avait beau dire non, elle insistait, il s'était donc dit qu'elle l'oublierait sûrement si son adorable matou venait à disparaître. Elle serait trop occupée à le pleurer pour lui faire la cour. L'expérience se révéla très intéressante, il lui fallut immobiliser l'animal avant de le laisser brûler. Il lui fallut néanmoins trouver un coin plus isolé et plus éloigné du château pour réaliser son méfait, l'odeur aurait attiré trop de monde. Il se cacha donc dans un coin reculé du parc pas trop éloigné de la maison du garde-chasse pour faire croire que l'odeur venait de là et pour faire bonne figure, il enflamma une botte de paille pour faire croire que l'odeur était dû au foin consumé.

Il avait pris plaisir à devenir le nouveau lui, il aimait ce qu'il devenait, un jeune homme capable du pire mais qui en apparence était le dernier qu'on aurait accusé. Trop gentil, trop aimable, il ne ferait pas de mal à une mouche, bon peut-être un peu ambitieux sur les bords mais rien de bien méchant. Non, Adonis Greengrass était l'élève, l'ami, le neveu, le cousin et le camarade parfait. Personne ne se plaignait de lui, il brillait en société, les mères projetaient déjà de le marier à leurs filles dans quelques années et on pressait son oncle de le premettre à l'une d'entre elles. Mais Asgard n'avait pas l'intention de choisir un quelconque parti pour ses filles ou son neveu. Il avait décidé depuis bien longtemps de leur laisser le choix de leurs époux et épouses respectifs et en cela Adonis était très reconnaissant envers son oncle. Lui qui pour l'instant ne trouvait aucun intérêt envers la gente féminine avait bien d'autres préoccupation en tête comme réussir ses Buses par exemple. Bien sûr, il n'était pas inquiet, il avait toujours était bon élève, heureux d'apprendre de nouvelles choses, très bon en duel, il n'y avait qu'en potion qu'il pêchait légèrement, trop obnubilé par la flamme qui devait faire bouillir la mixture à l'intérieur de son chaudron qu'il en oubliait de l'éteindre, ce qui faisait qu'il rendait souvent des potions légèrement trop cuites, voire une fois carrément évaporée. Alors il rattrapait son retard en Défense contre les forces du mal et en histoire de la Magie. Alors que les autres trouvaient la révolte Gobeline dénuait d'intérêt, lui était fasciné par se peuple fier qui gardait jalousement leur or à Gringott. Il amassait donc le plus de connaissance possible, tout comme en Métamorphose et en Sortilèges car selon, ces deux matières ne pouvaient que l'aider dans ses missions secrètes.

Il réalisa brillamment ses Buses, ce qui lui permit de continuer la Défense contre les forces du mal, les métamorphoses, les sortilèges, l'histoire de la Magie et le soin aux créatures magiques. Il réussit brillamment l'arithmancie et les Runes mais décida d'abandonner ses matières et il se planta lamentablement en potion. Astoria quant à elle réussit ses Aspics et s'orienta vers les potions, art que lui même avait beaucoup de mal à appréhender comme le montrer ses résultats dans cette matière. Daphné s'épanouissait dans la justice magique et espérait très prochainement pouvoir exercer en tant qu'avocate. Elle était en couple avec Blaise Zabini depuis presque un an et espérait bien un peu plus de sa part que de simple fleur pour son anniversaire. Elle n'était pas forcément pressée mais une bague de fiançailles ne lui déplairait pas d'après ce qu'il avait compris de la dernière conversation qu'il avait eu avec elle.

Il entra en sixième année et pour la première fois depuis qu'il avait posé les pieds à Poudlard aucun membre de sa famille proche n'y était en même temps que lui. Il avait beau ne pas apprécier Astoria plus que cela, sa présence lui était devenue familière. Il continuait toujours de surveiller de loin Rosaleen, elle venait d'entrer en troisième année et elle devenait de plus en plus jolie et il devait bien admettre qu'elle n'était pas la seule à être jolie. Ellen Perkins de son année était très belle quoique très folle, mieux ne valait pas s'en approcher. Selon la rumeur, elle sortait avec Matt Bennet, le capitaine de l'équipe de Quidditch de Serdaigle et aucune fille ne pouvait l'approcher à moins de n'être suicidaire. Et il fallait croire qu'il y avait beaucoup de suicidaire, à croire que le fait qu'il soit capitaine d'une équipe de Quidditch le rendait plus beau et plus intelligent qu'un autre. Lui même ne jouait pas, il ne trouvait aucune grâce et aucun plaisir dans ce sport même s'il se forçait à regarder les matchs pour faire comme tout le monde et entretenir des conversations amicales avec ses camarades même si récemment, il s'était surpris à parler filles avec quelques uns de ses condisciples, Archibald avait d'ailleurs de vu sur une petite blonde de Gryffondor Lilly Callaghan apparemment mais elle semblait raide dingue amoureuse de Jensen un autre Gryffondor et Adonis ne pouvait que rire devant la mine déconfite de son meilleur ami. Lui même n'avait pas de vu précise même s'il devait avouer que la petite rousse chez les Poufsouffles était plutôt mignonne. La sixième année fut donc l'année des découvertes. Où l'on apprend ce que c'est que d'être un homme, il eut d'ailleurs une conversation très sérieuse sur le sujet avec Daphné qui venait de rompre avec Blaise pour se remettre trois mois plus tard avec lui. Elle semblait avoir lui dire qu'il fallait qu'il profite avant qu'il ne soit trop tard, que les femmes, c'étaient comme les fleurs et qu'il fallait en prendre soin avant qu'elle ne fane, elle ajouta bien sûr que ce n'était pas parce qu'une femme était fanée qu'il fallait la jeter et qu'en aucun cas, elle supporterait que son cousin se transforme en goujat. Sa sixième année lui apporta également la surprise de découvrir qu'Astoria était en couple avec Drago Malefoy, ce qui ne l'enchantait pas du tout. Il se rappelait encore du paon qui faisait le beau dans la salle commune lors de sa deuxième année et comment le paon avait rangé ses plumes lors de l'année des Ténèbres. Mais il prenait sur lui en se disant que de toute façon Astoria faisait ce qu'elle voulait, qu'elle était suffisamment grande pour savoir ce qu'elle faisait et que sortir avec un garçon ne voulait pas forcément dire l'épouser.

Adonis entra en septième année, l'année déterminante pour son avenir mais il n'était pas inquiet pour ses Aspics. Il savait qu'il réussirait, il n'y avait pas de raison qu'il échoue alors qu'il était très bon élève le reste de l'année et maintenant qu'il n'avait plus les potions pour le faire chuter, il était certain de les obtenir tous. Cette année là, il remarqua le regard d'Ellen Perkins le fixer un peu trop souvent et un peu trop longtemps à son goût. Elle commença alors à devenir un peu plus audacieuse et le jeune homme la repoussa un peu au début puis plus sèchement vers la fin, puis un jour sans qu'il comprenne vraiment pourquoi, elle sembla se désintéresser complètement de lui ce qui ne le déranga pas le moins du monde. Lui-même était tombé sous le charme de la petite rousse de Poufsouffle qu'il avait déjà remarqué l'année précédente mais elle semblait encore plus jolie après les vacances d'été. Il se décida donc à demander à la jolie Cornélia Parkes de sortir avec lui. Sa première vraie conquête mais il n'était pas amoureux du moins, il n'avait pas l'impression que l'amour ressemblait à ça. L'année s'écoul lentement, il établit des projets pour son avenir, dans l'idéal, il aimerait travailler au Ministère de la Magie dans le service de régulation des Créatures Magiques. Les Gobelins le fascinaient toujours autant et travailler avec eux serait pour lui très enrichissant. Il attendit donc avec impatiente le dîner mondain de Pâques, celui des Harper où il était certain de croiser toute l'aristocratie sorcière et où il pourrait peut-être déjà commencer à se faire des relations. Cependant, en plus de rencontrer des hommes influents, il remarqua également l'entrée de Rosaleen Lestrange. Elle lui sembla encore plus jolie qu'à l'école, il ne put détacher son regard d'elle mais il se reprit bien vite, elle n'avait que quatorze ans, il en avait dix-sept, presque dix-huit, il était majeur et en couple. Même si l'amour était loin d'être présent, il ne pouvait pas faire ça à Cornélia. Le dîner était aussi l'occasion pour Astoria d'annoncer ses fiançailles avec Drago Malefoy. Le jeune homme se retint juste à temps de ne pas lâcher son verre de surprise. Il lança un regard en coin à Daphné qui souriait d'une drôle de façon. Elle qui aurait voulu se marier la première, elle qui attendait encore que Blaise lui fasse sa demande, elle qui ne faisait que rompre puis se remettre en couple avec lui. Adonis avait de la peine pour elle, sa petite soeur allait se marier avant elle, dur à avaler pour elle. Il la réconforta du mieux qu'il put, il alla même jusqu'à dire que c'était elle la plus chanceuse, au moins, elle n'aurait pas Malefoy à supporter toute sa vie alors qu'Astoria allait se traîner un boulet jusqu'à ce que l'un des deux meurt ou alors jusqu'à ce qu'elle se rende compte de son erreur et divorce. Un choix comme un autre. Un sourire mauvais étira les lèvres du jeune homme à cette pensée et Daphné éclata de rire en le traitant d'idiot.

Adonis passa ses Aspics et comme il s'y attendait, il les réussit encore mieux qu'il ne l'avait espéré. Il fit une demande d'embauche auprès du département de la régulation des créatures magiques qui fut acceptée. Il serait donc stagiaire dans le service de communication avec les Gobelins dès la rentrée de septembre. Tout semblait lui sourire, il en avait fini avec l'école, il en avait fini de sa relation avec Cornélia, lui expliquant gentiment qu'il ne l'aimait plus comme avant qu'elle méritait mieux que lui. Il pouvait enfin respirer, il pouvait enfin profiter de sa vie de jeune diplômé, il avait découvert les plaisirs que pouvaient provoquer les femmes et depuis, il ne s'en lassait pas, il passa un été plutôt agréable, sortant avec Archibald, ne rentrant presque pas au manoir Greengrass et ne se rappelant pas de toutes ses soirées mouvementées. Il était jeune, il avait réussi ses examens, il avait un emploi pour la rentrée, il était apprécié des jeunes filles, il était riche que demander de plus ? Pourquoi ce serait-il privé ? Et puis, le sexe faible était vraiment passionnant, il ne faisait rien de vraiment répréhensible non plus, il tenait à conserver son image de marque et il ne voulait pas passer pour un libertin aux yeux du monde sorcier. Il avait un rang à tenir tout de même.

Le mariage d'Astoria et de son bellâtre de fiancé eut lieu le 28 août deux-mille-deux. Le mariage fut très faste, toute la bonne société sorcière était présente et tout devait être parfait. La mariée était magnifique dans sa robe blanche, légèrement dénudée au niveau des épaules, le corset était agrémentait de dentelles fines. Il n'était pas un expert en mode féminine mais suffisamment pour pouvoir affirmer que la robe était finement travaillée et qu'elle avait dû coûter très chère à la famille Greengrass. Néanmoins, elle était très belle et très réussie. Le marié également était très élégant mais l'antipathie presque viscérale qu'Adonis éprouvait à son égard ne lui permettait pas de le reconnaître à voix haute. La réception était plus que réussie, il avait entendu plusieurs commentaires très flatteurs en laissant traîner son oreille. Il avait réussi à faire inviter Archibald et se dernier charmait ouvertement jeune adolescente de quinze ans. Adonis leva les yeux au ciel en soupirant et partit récupérer son ami en s'excusant poliment auprès de la gamine avant que sa mère ne se mette à crier au scandale. N'étant pas de Sang-pur, le comportement d'Archibald serait certainement très mal vu, il fallait donc qu'il l'éloigne avant qu'il ne commette une erreur qu'il regretterait à coup sûr. Il se dirigea donc vers un coin du parc qu'il pensait désert. Ce n'est que lorsqu'il aperçut Daphné qu'il se rendit compte de son erreur. Il lâcha le bras de son ami et se rendit aux côtés de sa cousine.

"Blaise n'est pas avec toi ? "

"Non, je viens de rompre... Encore une fois. Je me demande pourquoi je me remets avec lui à chaque fois, je dois être un peu masochiste je crois."

Adonis éclata de rire aux paroles de la jeune femme et passa un bras réconfortant autour de ses épaules.

"C'est un crétin. Il ne sait pas la chance qu'il a de t'avoir et toi, tu es trop gentille avec lui. Maintenant dis-moi ce que Astoria peut bien trouver à ce crétin ? "

"Le coeur a ses raisons que la raison ignore."

"Peut-être bien mais lui, il se sert d'elle et de son nom. "

"Je ne pense pas Ninis, j'ai l'impression qu'ils sont réellement amoureux. Et tu sais quoi ? T'as raison, Blaise est un crétin et il ne me mérite pas. C'est fini, je ne veux plus jamais entendre parler de lui."

Adonis haussa un sourcil amusé, il ne la croyait pas, elle disait ça à chaque et à chaque fois, elle se laissait attendrir par ses paroles de beau parleur.

"On en reparle à ton mariage ma chère."

"Si je me marie un jour. Oh Adonis c'est affreux ! Ma petite soeur ! Mariée avant moi ! Tu te rends compte ?"

"Oui, c'est affreux, affirma-t-il avec un sourire moqueur. Remets toi, tu es beaucoup plus jolie et beaucoup plus intelligente qu'elle."

Il lui embrassa le front avant de lui sourire tendrement, elle esquissa un léger sourire flattée avant de le frapper à la poitrine.

"Tu es un vil flatteur. Ce n'est pas bien de se moquer des vieilles filles en leur ressortant leur intelligence supérieure. Même si je reconnais que sur ce point là tu n'as pas tort. Je suis beaucoup plus belle et plus intelligente qu'elle."

Il esquissa un sourire mutin devant l'air supérieur que venait de mimer la jeune fille, il lui saisit le bras et l'entraîna alors vers le manoir, il était tant qu'ils aillent profiter de la fête. Et il n'allait sûrement pas la laisser se morfondre à cause de Zabini même s'il devait bien avouer que ses ruptures l'arrangeait bien. Tant qu'elle ne serait pas mariée, elle pourrait toujours être là pour lui. Une fois mariée, il avait peur qu'elle ne s'éloigne progressivement de lui et qu'elle ne soit plus sa conseillère, sa Daphné rien qu'à lui. Il était égoïste mais il l'assumait.

Une fois le mariage passé, il ne resta que quelques jours de vacances. Adonis se prépara donc à entrer au ministère pour le début de sa vie professionnelle. Mais il fut légèrement déçu au début, lui qui s'attendait à rencontrer des gobelins tous les jours, lui qui pensait qu'il irait à leur rencontre dès le premier ou le deuxième jour se rendit bien vite compte que c'était loin d'être le quotidien de son travail qui consistait en grande majorité à du travail de bureau. Des papiers à remplir et encore des papiers et le café à faire et les sales besognes parce qu'il était le petit stagiaire. Il était outré qu'on le prenne pour un elfe de maison, néanmoins, il ne disait rien, cherchant à préserver la bonne image qu'on avait de lui. Il ne lui restait plus que ça pour tenir puisque son honneur et son ego étaient légèrement bafoués. Il passa donc un an à ne faire que du travail de secrétaire, ravalant sa fierté tous les jours. Malgré cela, il se surprit à aimer rédiger des rapports pour les titulaires. Il les enviait dès qu'il quittait le bureau mais il prenait plaisir à rédiger leurs dossiers avec les informations qu'ils lui fournissaient. Pendant sa première année, il eut également la confirmation de ce qu'il avançait lors du mariage d'Astoria, à savoir que Daphné s'était une nouvelle fois remise avec Blaise, même si cette fois, cela semblait bien partie pour durer.

Sa deuxième et dernière année de stage commença et elle s'annonçait beaucoup plus intéressante que la précédente. Au bout d'un mois, il eut le droit d'accompagner l'un des plus anciens à Gringotts même si ça ne semblait pas l'enchanter plus que ça. Ils partirent donc pour la banque des sorciers afin de renégocier quelques accords passés avec les Gobelins. Adonis ne pouvait nier qu'il était impatient, il s'installa donc aux côtés de son supérieur et le laissa commencer les pourparlers. Il dut bien vite se rendre à l'évidence que la façon de faire de son collègue n'était pas des plus adéquates. Il n'avait réussi qu'à braquer le gobelin en face de lui et toute entente semblait désormais impossible. Adonis crut alors bon d'intervenir, présentant ses plus plates excuses au nom des deux hommes, reprenant le cours des transactions en main alors que Gibbs menaçait d'insulter le Gobelin.Il ne réussit bien sûr pas à faire passer toutes les exigences du Ministère mais il était certain d'avoir éviter une guerre violente entre les deux peuples et puis, il trouvait qu'il avait quand même bien retourné la situation finalement, quelques points avaient été cédés des deux côtés et tout finissait bien. Mais son intervention n'avait visiblement pas plus à Nestor Gibbs puisque ce dernier le plaqua violemment contre l'un des murs de la banque une fois sortie de l'édifice.

"La prochaine fois que tu me fais perdre la face devant ces saletés de Gobelins je t'arraches la tête. T'as compris le bleu ?"

Adonis se dégagea de la poigne de l'homme et retint une grimace de dégoût, se retenant de lui rappeler qu'il parlait à un Greengrass et pas à un de ses bouffons communs et sans intérêts mais il ne dit rien, préférant faire profil bas. Il baissa la tête avant de prendre un air faussement désolé. Il planta son regard dans celui de son supérieur

"Désolé, je pensais bien faire. Il m'a semblé que vous étiez en difficulté et que vous aviez besoin d'aide avant de commettre un acte que vous auriez très certainement regretté ensuite."

"Je sais pas où t'as vu que j'avais besoin d'aide gamin. Je veux plus jamais que tu ouvres ta jolie petite gueule de stagiaire tant que tu seras pas titulaire. C'est clair ?"

"Très clair !"

La conversation parut close, d'ailleurs l'affaire ne fut pas révélée à leur chef de service mais Adonis n'était pas prêt d'oublier la façon dont il s'était fait traiter. Il avait été humilié en deux phrases et il était hors de question que l'acte en reste là, il y avait bien longtemps qu'il n'avait pas cédé à ses pulsions mais peut-être était-il temps qu'il refasse connaissance avec son vieil ami.

Il laissa passer plusieurs mois avant de commencer la première partie de sa vengeance. Hors de question de le faire trop rapidement, les soupçons porteraient directement sur lui. Non, il fallait qu'il attende que la tension redescende que cette incident soit oublié par Nestor, qu'il redevienne celui qu'il était avant leur altercation, le sale ronchon de service, jamais content et toujours une remarque désagréable à faire. Il prit son mal en patience, il attendit encore et encore jusqu'à ce qu'il juge que c'était le bon moment. Un soir, il partit en même temps que les autres, du moins, il fit semblant de partir, leur travaille avait l'avantage de ne pas nécessiter de garde ne nuit, les horaires étaient donc répartis sur la journée et lui se devait de rester jusqu'à la dernière heure, n'étant pas encore titulaire, il se devait de faire ses preuves même si mis à part sa petit altercation avec Nestor, personne n'avait jamais rien eu à redire sur son travail. Il prit l'ascenseur comme les autres, attegnit l'atrium puis fit demi-tour pour remonter dans les bureaux. Une fois devant le bureau de Nestor, il resta un instant devant la photo de sa femme et de son fils avant de s'en saisir. Il n'avait pas vraiment vérifié s'il y avait bien personne dans les bureaux et il aurait dû, il aurait ainsi vu l'homme caché dans l'ombre de la porte de son bureau. A moins que ce ne soit le destin, qu'il fallait que les choses se passent ainsi, le destin ou le hasard appelons cela de la façon dont il nous plaira. Il emporta donc la photo et rentra chez lui comme si de rien était et prit un plaisir tout particulier à brûler l'image mobile.

Le lendemain matin au bureau, il guetta avec impatiente le moment où Nestor Gibbs découvrirait la disparition de la photo. Il ne fut pas déçu, l'homme cria dans tout le département qu'il avait été volé et il exigeait la fouille de tous les employés du bâtiment. Il ne fut bien sûr pas pris au sérieux et on lui fit gentiment la réflexion qu'il était peut-être temps qu'il arrête d'abuser du Whisky pur feu. Adonis était aux anges mais son contentement n'avait pas encore atteint les sommets. Il ne le fut que lorsque plusieurs jours plus tard, il envoya les cendres de la photo avec une petite note "Tic tac, l'horloge tourne le feu brûle, fait attention, tu pourrais perdre plus qu'une photo mon cher Nestor". Il avait bien sûr pris toutes les précautions, utilisant un autre hibou que le sien, changeant la calligraphie du message pour qu'elle ne ressemble pas à la sienne. Ce fut donc avec ravissement qu'il entendit au détour d'un couloir la conversation paniquée de l'homme avec l'un de ses collègue. Il cacha sa joie mais il ne pouvait s'empêcher de jubiler intérieurement devant le visage blême de Gibbs, il faisait moins le fier bizarrement. La peur avait donc cette effet sur les personnes, c'était vraiment très jouissif. Cependant, il n'avait pas été aussi discret qu'il l'avait cru puisqu'un soir, il eut la surprise de voir Leopold Marchebank en personne venir le trouver. Il avait une offre intéressante à lui faire selon lui. L'homme lui expliqua alors qu'il savait pour la petite histoire avec Nestor Gibbs et qu'il savait pour la photo, il savait tout. A cet instant, le jeune homme se sentit blêmir, il pensait qu'il était fini, il allait être dénoncé et au lieu d'apporter l'honneur aux Greengrass, il allait provoquer le déshonneur de sa famille. Mais sa surprise fut à son comble lorsque Leopold lui proposa un second emploi, officieux celui-là, il lui faudrait l'assister dans certaines missions quelques peu délicates et pas toujours très légales. Adonis comprit qu'il ne pouvait pas refuser et de toute manière même s'il avait pu, il ne l'aurait pas fait, la proposition de son patron était beaucoup trop alléchante. Il allait pouvoir laisser parler son deuxième lui, il allait pouvoir user de son obsession pour le feu et il aurait un cadre. Il accepta à peine l'offre terminée. Il allait enfin être lui même. Il ne pouvait que remercier Leopold Marchbank pour cela.

Ainsi commença la double vie d'Adonis Greengrass, entre son travail officiel et son travail officieux qui le passionnait beaucoup plus, il devient bien l'avouer. Entre un échange musclé avec des trafiquants de produits louches et un rapport sur un gobelin hargneux, le choix était rapidement fait, néanmoins, il lui fallait être très prudent. L'année deux-mille-quatre avait été rude pour les Greengrass puisque Arthur Greengrass, le neveu de son grand-père décédé avait été renié par sa famille à la suite de son divorce et de la découverte de son homosexualité. Il devait donc être extrêmement vigilant à ne pas se faire prendre pour conserver sa réputation. Daphné quand à elle semblait heureuse avec Blaise même s'il ne parlait toujours pas mariage, Astoria filait le grand amour avec Malefoy, tout semblait parfait pourtant son oncle semblait vouloir le pousser à se marier avec une jeune fille de bonne famille surtout depuis qu'il avait été titularisé, il était désormais agent de liaison auprès des Gobelins titulaire. Il n'en était pas peu fier et s'arrangeait toujours pour être envoyé sur le terrain où il arrivait toujours à peu près à obtenir ce que le Ministère désirait même si parfois, il devait bien reconnaître qu'il devait cédé certaines choses qui ne faisait pas partie de l'accord initialement prévu.

Un héritier Malefoy vit le jour en deux-mille-six, Astoria insista pour qu'il devienne le parrain du petit Scorpius, il fut légèrement réticent mais accepta tout de même pour faire plaisir à sa cousine et surtout pour conserver son image de bon samaritain. Daphné parut encore affligé par le manque de réactivité de Blaise qui ne semblait toujours pas décidé à l'épouser. Elle qui n'attendait que ça, qui c'était plus d'une fois entraînée à dire oui bien distinctement dans un miroir. Elle était tante avant d'être mariée, elle était l'aînée, cette chronologie n'était pas logique et pour cela, elle en voulait à Blaise et inconsciemment, elle en voulait à Astoria de lui infliger cette douleur et cette prise de conscience. La naissance du petit Scorpius sembla raviver les envies de son oncle à le voir marié puisque encore une fois, il lui en parla, lâchant innocemment que ce serait une grande joie pour de voir son neveu préféré enfin papa. Mais, il ne se sentait pas prêt pour la vie de famille, il n'avait pas encore trouvé sa perle rare et n'avait pas l'intention de se marier tout de suite s'il n'était pas amoureux. Il le ferait le moment veu, s'il n'avait pas encore trouvée l'élue mais pour l'instant, il se contentait de rendez-vous d'un soir. Il participait à la majorité des dîners mondains, tentant de ne pas voir les regards des mères de familles voulant assurer un nom à leurs filles. C'est alors qu'il la vit. Une nouvelle fois, elle avait grandi, elle était magnifique dans sa robe, ses cheveux blonds brillaient à la lumière du soleil. Rosaleen Lestrange, la petite soeur de Regulus. Elle était magnifique et il sentit son coeur rater un battement alors qu'elle passait à ses côtés sans sembler le remarquer. Il sut à cet instant que c'était elle. Il lui fallait absolument qu'il la revoit.

Rosaleen l'obsédait, elle hantait ses nuits et il ne savait pas où la trouver, elle était certainement promise à un autre sang-pur, un autre homme, il apprit alors qu'elle avait été fiancée mais qu'il était parti avec un homme et que donc elle était à nouveau célibataire. Il apprit également qu'elle travaillait comme serveuse dans un petit bar pour payer ses études. Ce bar était apparemment très prisé par les Aurors et certains membre du Ministère. Adonis décida donc qu'il était temps de tenter sa chance, il invitait donc tous les soirs Archibald au Circée pour regarder la jolie Rosaleen sans jamais oser aller lui parler, sans jamais oser lui avouer toute l'admiration qu'il lui portait. Il espérait bien qu'un jour elle porterait le doux nom de Rosaleen Greengrass. Et ainsi, elle n'aurait plus jamais besoin de travailler pour subvenir à ses besoins, elle le ferait uniquement par plaisir car la richesse permettait certains avantages non négligeable et il comptait bien en faire profiter un jour celle qu'il considérait presque déjà comme sa future épouse.





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