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C'est l'histoire de la vie (ou Situation de Crise #5, selon le point de vue)

Merlin
MerlinCompte fondateur
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C'est l'histoire de la vie (ou Situation de Crise #5, selon le point de vue) Icon_minitimeMar 26 Mar 2013 - 14:04
Chloé Hellsoft Ancien Personnage
12 mars 2007

Chloé marchait lentement dans sa cuisine personnelle, cherchant de quoi se faire un café en attendant Maeva, qui devait passer la voir après son repas de midi. En effet, depuis Noël, Chloé multipliait les occasions de voir sa fille afin qu'elles profitent de leurs derniers moments au calme avant la venue du bébé. La mère savait que la présentation fort peu diplomate de la nouvelle compagne de James avait troublé sa fille, et cherchait à la rassurer du mieux qu'elle pouvait de son côté. James agissait de manière irresponsable - comme d'habitude - et il fallait donc bien qu'elle compense pour que les changements brutaux ne traumatisent pas son adolescente.

Depuis deux semaines, elle avait définitivement arrêté de travailler. Lavande et Parvati se relayaient pour les cours de divination, essayant de la déranger le moins possible avec leurs questions, et Ana dirigeait désormais Gryffondor - et ne lui en avait posé aucune, de question. Depuis l'annonce de la candidature de l'arithmancienne au poste de directrice, Chloé regrettait de s'être engagée avec elle sur ce remplacement. Elle avait trouvé les manières d'Ana brutales et déplacées, sans parler de son programme ahurissant, et de sa relation pourrie jusqu'à la moëlle avec Margot. La - vraie - directrice des Gryffondor avait voulu croire que malgré ses ambitions, Ana restait quelqu'un qui avait un minimum de retenue, de professionalisme et d'éducation, mais plus le temps passait, plus elle en doutait. Elle avait été furieuse qu'elle se permette de punir elle-même les Dark Boursouf, sans en référer à leurs directrices de maison, et commençait à croire Margot lorsque celle-ci montrait sa méfiance à l'égard d'Ana Sorden.

Mais personne ne s'était plaint d'elle jusque là, et Chloé tentait de penser le moins possible à son travail. Ce n'était pas évident quand on vivait sur son lieu d'exercice, que le père de votre enfant était aussi enseignant et que votre fille continuait à cotoyer vos collègues, mais elle s'en sortait plutôt bien. Comme ne rien faire la rendait folle et que les préparatifs pour accueillir le bébé étaient terminés depuis plusieurs jours, Chloé avait envoyé un mot à Marcus pour lui proposer de traduire quelques prophécies, si cela l'arrangeait. Son ancien pupille lui en avait donc envoyé plusieurs, et elle s'y consacrait quelques heures par jour.

Voir par nuit, car cela faisait maintenant quelques temps que Chloé dormait mal, sans grande surprise. Son ventre semblait prêt à exploser, et même si elle se sentait de meilleure humeur que jamais, l'impatience commençait à la gagner. Elle souffrait de contractions sporadiques, à raison de deux ou trois par jour, depuis l'avant-veille, signe que la délivrance n'allait plus tard. La première fois, elle s'était précipitée - du moins, aussi vite qu'une femme enceinte pouvait se précipiter - à l'infirmerie, mais Rachelle l'avait renvoyée après quelques heures, affirmant que rien ne se passerait aujourd'hui. Elle en était maintenant à son troisième jour de ces douleurs, et commençait à chercher un moyen plus radical de faire sortir son enfant. Heureusement, celui-ci semblait comprendre les messages subliminaux.

Comme Maeva frappait à la porte, et que Chloé faisait quelques pas en lui criant "entre, c'est ouvert", elle sentit soudain un liquide chaud couler le long de ses jambes, et une contraction plus violente lui arracha un cri de douleur. Comprenant immédiatement ce qu'il se passait, elle appela Winky, l'elfe qui s'occupait de son appartement.

"Winky pour vous servir, Miss Hellsoft, qu'est-ce que Winky peut faire pour vous?"

Chloé s'appuya au mur, se tenant le ventre, et se tourna d'abord vers sa fille, qui ne devait pas comprendre grand chose à ce qu'il se passait:

"Maeva, chérie, le bébé arrive." Elle aurait préféré que sa fille n'assiste pas à la scène, ou, puisqu'elle était là, avoir plus de temps pour la rassurer, mais le temps lui manquait. "Est-ce que tu veux bien aller chercher Rachelle... Miss Bloomwood et lui dire que je suis à l'infirmerie? Et après, va trouver Peter et venez aussi. Enfin, si tu te sens, sinon tu peux retourner en cours, ou dans ton dortoir, ou comme tu veux, les professeurs comprendront."

Puis Chloé tendit la main vers Winky qui avait ouvert de grands yeux et remuait des oreilles, ravie à l'annonce de cette nouvelle: "A l'infirmerie, s'il te plait, Winky!"

L'elfe secoua ses trois bonnets en laine et attrapa la main de la femme. "Winky vous y emmène!". Elles disparurent dans un Crac sonore, et se matérialisèrent dans la petite pièce insonorisée que Rachelle avait préparé à cet effet (il n'aurait pas fallu traumatiser les élèves blessés du jour). Quelques minutes plus tard, Rachelle fit son entrée et trouva Chloé couchée sur le lit, grimaçant de douleur et jurant à voix basse.

"Cette fois, ça y est, j'ai perdu les eaux."


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Maeva Virtanen
Maeva VirtanenArchimage urbaniste
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C'est l'histoire de la vie (ou Situation de Crise #5, selon le point de vue) Icon_minitimeMar 26 Mar 2013 - 20:00
« J’y vais ! » lança Maeva qui venait de jeter sa serviette dans son assiette après s’être essuyée la bouche avec, « Je te retrouve plus tard ! » poursuivit-elle en adressant un sourire éclatant à Lisa, qui levait la tête vers elle, s’arrachant à la contemplation de son assiette qu’elle regardait avec un air vide depuis le début du repas.

« Où est-ce que tu vas ? » finit-elle par demander, d’une voix presque traînante.

« Je vais voir ma mère ! » lui répondit la fillette en commençant à s’éloigner, adressant un signe de la main à son amie après son « Ah. » peu enthousiasme.

Tout en soupirant, la jeune Gryffondor se dirigea vers les portes de la Grande Salle. Elle adorait Lisa, vraiment. Elle la considérait comme sa meilleure amie, et aimait plus que tout passer du temps avec elle. Elle l’avait soutenu durant ses quelques crises familiales, l’avait rassuré en ce que concernait la grossesse de sa mère et n’avait pas hésité à critiquer cette « bécasse d’Eden » avec elle, se prêtant très bien au jeu des imitations, bref, une vraie amie. Mais depuis quelques temps, Lisa était… Molle. Oui, molle, il n’y avait pas d’autres mots. Elle traînait, peinait à se lever – si bien que Maeva devait souvent la tirer du lit ! – elle parlait peu, semblait déprimer… Et tout cela à cause d’un garçon. Un garçon de Serdaigle de leur année, qui s’était rit d’elle lorsqu’il avait apprit ce qu’elle ressentait pour lui et qui n’hésitait pas à se moquer de Lisa sur ce sujet. Et si depuis ce jour, Maeva n’avait plus à écouter son amie parler des heures et des heures de ce garçon – formidable et fantastique, selon elle – la jeune rouge et or devait avouer qu’elle préférait largement l’ancienne Lisa à l’actuelle. D’ailleurs, elle ne comprenait pas que l’on puisse se mettre dans cet état à cause d’un simple camarade de classe. Elle, par exemple, ça ne lui était jamais arrivée ! Pourtant, il lui arrivait de parler garçons avec ses amies, et d’en trouver certains mignons, mais pas au point de déprimer à cause d’eux… Intérieurement, elle se jura d’aller demander des explications à une grande – comme son amie Kelsey – parce qu’à vrai dire, elle avait tout essayé pour réconforter Lisa, tout ! De lui parler gentiment, de la secouer, de critiquer le garçon en question, de la faire rire… Même la technique qu’elle pensait infaillible du chocolat avait échouée !

Jetant un coup d’œil en arrière, dans l’espoir d’apercevoir la grande Poufsouffle, Maeva haussa finalement les épaules et reporta son attention devant elle, continuant d’avancer dans le couloir quasi-désert. A défaut de trouver la septième année, elle pourrait toujours demander conseil à sa mère, non… ? Justement, elle arrivait devant la porte de son appartement. Toquant trois petits coups sur la cloison en bois, elle attendit l’autorisation avant d’entrer. Avisant sa mère arriver vers elle – ou plutôt le ventre de sa mère, suivie de cette dernière – la fillette esquissa un sourire à son attention et s’apprêtait à s’approcher d’elle pour l’embrasser lorsqu’un cri de douleur franchit les lèvres de l’enseignante. Instantanément, la petite Gryffondor recula et, les yeux écarquillés, regarda sa mère s’appuyer contre le mur. Elle mit ensuite quelques secondes pour assimiler l’information.

Le bébé arrivait. Le bébé arrivait. Par Merlin. Hochant vaguement la tête à l’entente des consignes, Maeva resta abasourdie et baissa les yeux vers l’énorme ventre de sa mère. Elle s’y était habituée, finalement, à ce ventre, à ce futur bébé. Elle était presque impatience de le voir enfin, depuis qu’elle avait la certitude que sa maman l’aimait et ne l’abandonnerait pas au profit de son petit frère ou de sa petite sœur. Ce fut la disparition de sa mère et de l’elfe de maison qui la tira de ses pensées, et, prise légèrement de peur, elle resta immobile quelques instants. Miss Bloomwood, le professeur Virtanen. Battant des paupières, la fillette fit brusquement demi-tour et se précipita dans le couloir dans lequel elle venait de passer. Elle traversa de nombreux corridors en courant avant de tomber sur l’infirmière, qu’elle interpella.

« Miss Bloomwood ! » s’exclama-t-elle en arrivant à sa hauteur, haletante. « C’est maman et le bébé… Ils… C’est le bébé qui arrive ! » finit-elle par lâcher, à bout de souffle.

Le professeur Virtanen, à présent, songea-t-elle après que l’infirmière eut prit congé d’elle. Elle fut tentée de retourner voir dans la Grande Salle, avant de se rappeler que son bureau était relativement proche de l’endroit où elle se trouvait… Se décidant finalement pour la seconde option, la fillette repartit au pas de course et, une fois devant la porte, hésita à peine quelques secondes avant de toquer en d’entrer en trombe, sans même attendre l’autorisation.

« Peter ! » s’exclama-t-elle en avisant l’enseignant, avant de se rendre compte qu’elle venait d’appeler son professeur par son prénom. « Maman est à l’infirmerie, » poursuivit-elle toutefois, « le bébé arrive, il faut qu’on la rejoigne là-bas ! » expliqua-t-elle finalement en hochant la tête.

Repartant cette fois-ci en compagnie de son professeur, la jeune Gryffondor se dirigea vers l’infirmerie, sautillant presque pour canaliser son anxiété. Une fois arrivée, elle leva les yeux vers le professeur Virtanen et esquissa un sourire à son attention avant d’entrer à sa suite dans l’infirmerie. Cependant, une fois à l’intérieur, elle désigna un lit un déclara d’un ton enfantin :

« Je vais attendre là, moi. »

Bifurquant pour gagner l’endroit, elle s’installa sur le matelas et entreprit de fouiller dans son sac à la rechercher d’une occupation. Elle était peut-être légèrement impatiente, constata-t-elle en tentant de réprimer un sourire.


Shake it out
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Peter Virtanen
Peter VirtanenMais qui es-tu, Peter, pour voler la place de directeur ?
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C'est l'histoire de la vie (ou Situation de Crise #5, selon le point de vue) Icon_minitimeLun 1 Avr 2013 - 20:31
Peter était assis à son bureau, une tasse de café tiède dans une main et une lettre portant le sceau d'Askaban dans l'autre. Scène trop familière, songea-t-il avec amertume. Il poussa un profond soupir, ouvrit le tiroir de son bureau et y jeta l'enveloppe sans ménagement. Elle atterrit sur toutes les autres dans un bruissement de papier et il referma le tiroir d'un geste sec. Il avait hésité à ouvrir ses lettres pendant des années. Pour que son père s'acharne de la sorte, il devait bien avoir quelque chose à lui dire, non ? Aujourd'hui il n'hésitait plus. Il ne voulait plus rien avoir à faire avec cette famille là. Peu importe ce que son père voulait lui dire, c'était terminé. Il avait une nouvelle famille maintenant.

Un sourire un peu idiot s'étira sur ses lèvres alors qu'il songeait à Chloé et à leur enfant à naitre. Il était réellement heureux de s'être plus ou moins réconcilié avec la jeune femme. Les choses n'étaient pas encore parfaites, peut-être qu'elles ne le seraient jamais, mais il voulait y croire. Pour la première fois de sa vie, il voulait construire quelque chose. Il n'avait plus peur de s'engager parce qu'il était sûr de ce qu'il ressentait. Il secoua la tête pour s'ôter cette expression niaise du visage. Il ne se reconnaissait plus, c'était ridicule. Comment avait-il pu devenir si différent en seulement quelques mois ? Il en était là de ses réflexions fondamentales quand on frappa à sa porte. Il s’apprêtait à inviter son visiteur à entrer quand la porte s'ouvrit brusquement, il fronça les sourcils -depuis quand entrait-on sans frapper dans le bureau d'un professeur ?- mais se détendit en reconnaissant Maeva. Son soulagement ne fut que de courte durer car la jeune fille l'interpella d'une voix paniquée. Il remarqua néanmoins qu'elle l'avait appelé par son prénom, ce qui était une bonne chose.

"Mais...Pourquoi est-ce qu'elle est à l'infirmerie ? demanda-t-il en fronçant les sourcils. La petite Gryffondor dut remarquer qu'il avait du mal à saisir car elle se montra aussitôt plus explicite. Le bébé arrivait. Par Merlin. Par Morgane, par Rowena, par Thor, par tous les dieux nordiques et britannique. Que...Quoi...De...D'accord." répondit-il vaguement.

L'information faisait doucement son chemin dans son esprit. Le bébé arrivait. D'accord. Il allait être papa, bien. Chloé allait accoucher. Là, maintenant.

"Oh Bordel..." souffla-t-il en se ruant presque en dehors de son appartement, Maeva sur les talons.

Ils arrivèrent tous deux à l'infirmerie quelques instants plus tard. Il n'avait pas la moindre idée de ce qu'il devait faire, et s'il savait comment ça allait se passer techniquement, il ne savait pas du tout comment gérer ça. Est-ce qu'il y avait des moyens de se préparer ? Peut-être qu'il aurait dû y penser avant. Il hocha vaguement la tête quand Maeva annonça qu'elle allait rester ici. Avant de se tourner vers elle perplexe. Il était censé aller ailleurs lui ? Il se savait un peu perturbé, l'émotion sans doute, mais arrivait encore à reconnaitre l'infirmerie. Il se rappela alors avoir entendu Chloé parler de l'annexe de l'infirmerie, un jour, et il se dirigea vers une petite porte au fond.

Il était encore plus pâle que d'ordinaire quand il pénétra dans la petite pièce mais fut soulagée d'y trouver Rachelle, qui semblait mieux maitriser la situation que lui, et heureusement. Bon et maintenant, qu'est-ce qu'il devait faire ? Fébrile, il regarda autours de lui, légèrement paniqué. Il finit par se tourner vers l'infirmière, attendant d'être guidé un peu. Est-ce qu'elle avait au moins déjà accoucher quelqu'un ? Est-ce qu'il n'aurait pas mieux valut aller à Ste-Mangouste ?

"Que...Qu'est ce que je vais fait ?"

Rachelle, qui semblait légèrement fébrile aussi finalement, se tourna vers lui et lui adressa un sourire qui se voulait rassurant.

"Surtout, rien. Peter fut mi-vexé mi-rassuré de voir qu'elle semblait douter de ses capacités autant que lui, mais hocha la tête. Restes juste à coté d'elle, d'accord ?"

Il hocha de nouveau la tête, et se précipita à coté de Chloé, dont il attrapa la main. Par Merlin, il allait être papa, il allait avoir un enfant, maintenant. Enfin, pas tout de suite, parce qu’apparemment il allait se passer quelques moments difficiles avant. Se tournant vers Chloé, il se demanda si c'était si douloureux que ça en avait l'air. Est-ce que c'était juste une sensation horrible ? Ou est-ce qu'on se sentait heureux aussi ? Il n'en savait rien, à vrai dire il ne savait pas grand chose, voire rien. Il serra fort sa main dans la sienne, il était là, il ne servait pas à grand chose et il était complètement perdu, mais il était avec elle. Et il n'aurait pas voulu être ailleurs, c'était sa place ici.

"Ça va ?" demanda-t-il, blême.

Ce n'était certainement pas la question à poser à une femme sur le point d'accoucher, mais n'ayant jamais été une femme sur le point d'accoucher il ne pouvait pas réaliser à quel point sa question était ridicule.



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Merlin
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C'est l'histoire de la vie (ou Situation de Crise #5, selon le point de vue) Icon_minitimeLun 8 Avr 2013 - 13:28
Chloé Hellsoft Ancien Personnage
Dès l'arrivée de Rachelle, Chloé se sentit rassurée. Chloé ne voulait pas accoucher à Sainte-Mangouste et la jeune infirmière avait donc prévu et répété la façon dont tout devait se dérouler. En bonne professionnelle, elle commença son office et parla à la future maman, appliqua les baumes calmants, jeta les sortilèges de contrôle... Chloé avait légèrement moins mal, mais la situation n'était pas plaisante pour autant.

Peter arriva quelques minutes plus tard, blême et fébrile. Elle eu un sourire amusé devant son dépassement, qui se transforma vite en un rictus de douleur lorsqu'une nouvelle contraction arriva. On entendait souvent dire que les mères en travail maudissaient l'homme qui les avait mises dans cette situation, mais Chloé avait déjà passé le plus clair de sa grossesse à maudire Peter - quoique pour des raisons différentes - et n'avait ni le courage, ni l'envie ou même l'idée de recommencer. Elle tendit donc la main pour qu'il vienne à ses côtés, et il s'approcha, lui demandant faiblement si ça allait.

"Dès que tu auras arrêté de me broyer la main..." grimaça-t-elle, ironique.

Mais elle avait à peine terminé sa phrase qu'une nouvelle contraction la saisit et ce fut à elle de serrer du plus fort qu'elle pouvait la main du père de l'enfant à naître. La journée allait être longue...

*****

La journée avait été longue. Il avait fallu six longues heures au bébé pour se décider à sortir. Lorsque Rachelle attrapa finalement l'enfant avec une exclamation, Chloé se relâcha, inspirant d'une respiration saccadée. La fatigue l'envahit d'un coup, et seules l'impatience et la joie de tenir enfin son bébé entre ses bras l'empêcha de s'endormir instantanément. Elle écouta vaguement Rachelle annoncer le sexe du nourrisson, trop occupée à essayer de rassembler ses esprits. Merlin, le petit s'était vraiment fait désirer, Maeva avait été moins longue à faire son entrée!

Elle se redressa difficilement sur sa couche et vit Rachelle tendre le bébé à Peter. Ce spectacle lui tira un sourire attendri et elle sentit un étrange sentiment l'envahir, comme si quelque chose de plus que le bébé avait quitté son corps. Pour la première fois depuis longtemps, elle se sentait pleinement apaisée, et voir le père couper le cordon de son bébé acheva cette impression bienfaisante. Il était là, et il l'avait fait. Aussi, lorsque Peter s'approcha d'elle pour lui donner le nourrisson qui hurlait à pleins poumons, Chloé l'attrapa par le cou et l'embrassa passionnément au lieu de prendre l'enfant. Elle ne dit rien, se contenant d'exprimer son souhait d'être à nouveau sa compagne dans ce long baiser.

Puis elle se détacha de lui avec un sourire qui se voulait mutin, et saisi finalement le nouveau-né. Elle regarda longuement le plus beau bébé du monde (même si tout le monde savait que les nourrissons sont, en fait, très moches), ne sachant quoi dire ou faire, si ce n'était serrer ce petit-être plein de vie et de promesses contre son sein. Elle se rappelait la naissance de Maeva avec une acuité nouvelle. La joie qu'elle avait ressenti à l'époque lui revenait, sublimée par le fait que tout allait bien, désormais. Il manquait juste un biberon. Et si elle envoyait Peter le chercher? Autant lui faire prendre ses responsabilités tout de suite, après-tout!

Tandis que son compagnon et elle s'attendrissaient devant le bébé, Rachelle nettoya rapidement la pièce. Elle demanda à Peter de s'écarter le temps qu'elle change les draps d'un sort. Lorsque ce fut fait, Chloé demanda à ce que Maeva entre. Elle voulait que sa fille soit là pour l'annonce du prénom. Elle voulait sa famille autour d'elle un instant, avant que le défile des visites ne commencent. Matt et ses parents devaient déjà être en route.

"Vient voir ta soeur, ma chérie." dit-elle en invitant son aînée d'un geste à s'asseoir sur son lit.


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Peter Virtanen
Peter VirtanenMais qui es-tu, Peter, pour voler la place de directeur ?
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C'est l'histoire de la vie (ou Situation de Crise #5, selon le point de vue) Icon_minitimeMar 16 Avr 2013 - 20:14
Ça avait été long, bien plus long qu'il ne l'aurait cru, et il avait la main complètement broyée. Puis tout à coup, un cri, ou plutôt un pleur. Il releva la tête vers Rachelle qui tenait un bébé entre ses bras, son bébé, sa fille, comme venait de l'annoncer l'infirmière. Il avait une petite fille, un petit bébé bien vivant qui s'époumonait. Il était papa. Cette réalité était présente dans son esprit depuis des mois, évidement, mais jamais ça n'avait été si réel, si vrai. C'était arrivé, il était papa et il n'avait pas envie de partir en courant, ça ne l'effrayait pas. Rachelle lui tendit sa fille et il coupa le cordon. Il ne pouvait pas détacher les yeux du visage du bébé. Elle était si petite, minuscule, toute molle et toute chaude, toute fragile. Débordé par un instinct paternel qu'il ne se serait pas soupçonné il la serra un peu contre lui. Il la protégerait toujours, il avait même envie de toujours la garder contre lui, de ne jamais la laisser quitter ses bras. Et pourtant il voulait la voir grandir, pas trop vite tout de même, dire ses premiers mots, découvrir le monde.

Il s'approcha de Chloé et lui tendit leur petite fille avec mille précautions, mais au lieu de prendre l'enfant dans ses bras, Chloé l'attrappa par le cou et l'embrassa passionnément. Peter lui rendit ce baiser, qui venait compléter le sentiment de bonheur qui l'envahissait depuis quelques minutes. Il était heureux, aussi bêtement que ça, juste heureux. Il était bien là, avec les deux personnes qu'il aimait le plus au monde, et il aurait voulu que cet instant dure des heures. Tout allait bien. Tout allait mieux. Il voulait croire que ce baiser était un pardon, une seconde chance, et que tout irait bien maintenant. Cela lui avait toujours faire peur, de s'installer, de s'attacher, d'avoir des responsabilités, des sentiments aussi. Et cette crainte avait toujours été liée à la peur que l'on découvre qui il était vraiment. Mais Chloé savait, et elle voulait quand même de lui, ils allaient fonder une famille, et il était prêt. Il en était même heureux, à en croire son sourire niais. Alors que Rachelle s'affairait à nettoyer la pièce, Chloé demanda à ce que Maeva entre, Peter acquiesça et sortit de la pièce pour aller chercher la jeune Gryffondor.

Il la trouva endormie sur un des lits de l'infirmerie et un sourire attendri fendit son visage. Elle avait l'air plus jeune comme ça, toute petite même. Ils avaient connus des débuts plutôt houleux tous les deux, mais il voulait croire que les choses allaient s'arranger, le bébé aiderait sans doute. Il ferait tout pour, il tenait à ce que tout se passe bien, il voulait que sa fille grandisse dans une famille unie, soudée, aimante. Il s'accroupit à coté du lit ou dormait l'adolescente et lui secoua doucement l'épaule.

"Maeva, tu veux voir ta petite sœur ?" demanda-t-il doucement quand elle ouvrit les yeux.

Comme si la réponse pouvait être autre chose que "oui". Accompagnée de la fillette, Peter revint dans la pièce qui avait été complètement nettoyée par l'infirmière. Cette dernière posa un regard attendri sur la petite famille qui se rassemblait autours du lit.

"Vous avez déjà choisi un prénom ?" demanda-t-elle en souriant.

Peter posa les yeux sur sa fille, qui semblait s'être enfin apaisée, dans les bras de sa mère. Chloé et lui avaient fini par s'arrêter sur un prénom oui, ils en avaient écumé des dizaines, peut-être plus, mais s'étaient finalement accordée sur un qui leur convenait à tous les deux. Et maintenant qu'il regardait son bébé, il trouvait que ça lui allait plutôt bien, et que c'était vraiment un joli prénom.

"Oui, c'est Lou."

Il sourit à sa petite fille, sa petite Lou, ce qui était idiot puisqu'elle avait les yeux fermés, mais il était un jeune papa, donc il avait le droit d'être idiot. Oh il avait encore des tas de choses à attendre, il ne s'y connaissait pas beaucoup en bébés, pas du tout même, mais il apprendrait. Il voulait être un bon père pour Lou, et ne surtout pas faire les mêmes erreurs que le sien. C'était quelque chose qui l'effrayait encore un peu, quand il y pensait. Et si lui aussi avait une mauvaise influence sur sa fille ? S'il ne la menait pas sur le bon chemin ? Il éloigna rapidement ses doutes de son esprit. Ça n'arriverait pas, Chloé ne laisserait pas faire ça, il savait qu'il pouvait compter sur elle. Ils étaient une famille maintenant. Rachelle les complimenta sur le choix du prénom avant de les laisser tranquille, assurant qu'elle n'était pas loin, en cas de besoin.



C'est l'histoire de la vie (ou Situation de Crise #5, selon le point de vue) 1911180557309536
Maeva Virtanen
Maeva VirtanenArchimage urbaniste
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C'est l'histoire de la vie (ou Situation de Crise #5, selon le point de vue) Icon_minitimeMar 16 Avr 2013 - 23:41
Maeva avait tenté de se distraire par tous les moyens possibles et inimaginables qui étaient à sa disposition. Elle avait fait son devoir de potion, celui de sortilège et celui de Défense contre les Forces du Mal à l’aide des livres qu’elle avait dans son sac de cours depuis ce matin – elle n’avait jamais été aussi productive. Ensuite, elle avait fait les cent pas – voir les milles pas – parce qu’elle avait les jambes endolories d’être restées immobiles si longtemps. Après, elle avait tenté de battre son record en restant sur un seul pied le plus de temps possible – et avait malheureusement échoué, elle manquait cruellement d’entraînement. Pour finir, elle s’était allongée dans un lit de l’infirmerie, s’était glissée sous les couvertures, et à peine avait-elle posé sa tête sur l’oreiller blanc, qu’elle s’était instantanément endormie.

Aussi elle faisait un rêve des plus étranges, impliquant un énorme gâteau vivant, lorsqu’elle sentit qu’on la secouait par l’épaule. Doucement elle ouvrit les yeux et posa un regard ensommeillé sur Peter Virtanen qui s’était agenouillé à sa hauteur. Les mots qu’il prononça lui restèrent un instant en tête avant qu’elle ne réussisse à les assimiler, l’esprit encore embrumé. Sa petite sœur… Sa petite sœur. Le bébé était né. Non. Pas le bébé. Elle. Elle était née. Doucement, Maeva hocha la tête, étouffa un bâillement et se mit debout pour suivre l’enseignant dans la petite pièce. Y entrant à sa suite, elle cligna des yeux quelques secondes, observant sa mère et l’enfant qu’elle portait dans ses bras. Sans qu’elle ne puisse le réprimer – et sans qu’elle ne songe à le réprimer – un immense sourire se dessina sur ses lèvres tandis que sa mère l’invitait à s’approcher et à s’assoir sur son lit.

Avec prudence, elle fit quelques pas dans la pièce, et garda les yeux posés sur la petite fille tout en s’asseyant. Sa sœur. Elle avait une sœur. Ce bébé, cette toute petite chose, était sa sœur. Maeva Hellsoft, elle, était grande sœur. Et, par Merlin, si cette idée lui avait semblé désagréable parfois, elle la trouvait tellement plus attrayante aujourd’hui, comme si c’était brusquement devenu une évidence. Elle était grande-sœur, et elle aimait ça. A vrai dire, elle l’aimait déjà, elle.

Elle, Lou, comme venait de le déclarer Peter. Elle s’appelait Lou. C’était un beau prénom, décréta-t-elle aussitôt. Et ça lui allait très bien. D’ailleurs, maintenant qu’elle savait qu’elle se nommait ainsi, elle n’imaginait pas d’autres prénoms pour la petite fille qui occupait les bras de sa mère. Et étrangement, réalisa-t-elle, elle n’était pas jalouse. Pas comme elle pensait qu’elle le serait dans cette situation. Oh, elle le serait, évidemment. Elle était de nature jalouse. Mais… Mais pas autant qu’elle avait pu l’imaginer. A vrai dire, assise ici, elle ne ressentait rien si ce n’était qu’une sensation de bonheur.

« Elle est... » débuta Maeva avant de laisser sa phrase en suspend.

Elle était beaucoup de choses. Si petite, si frêle, belle, absolument adorable, déjà tellement mignonne. Elle était plus que ça. Et la petite Gryffondor n’arrivait pas à mettre des mots sur ce qu’elle pensait. Aussi, elle se contenta de sourire en regardant l’enfant dormir. Doucement, elle se baissa vers Lou et déposa délicatement ses lèvres sur le haut de son front avant de relever lentement la tête aussitôt, de peur de la blesser. Elle lui semblait tellement fragile, après tout. Elle se leva ensuite pour aller nicher sa tête dans le creux du cou de sa mère, restant quelques secondes ainsi, avant de déposer un baiser sur sa joue.

« Je t’aime. » murmura-t-elle à son oreille.

Puis, se reculant, elle lui adressa un sourire avant de se tourner vers Peter. Elle hésita quelques secondes mais ne tarda pas à s’approcher de lui et tira sur sa manche pour qu’il se baisse – il restait un adulte beaucoup trop grand. Une fois à sa hauteur, elle l’embrassa également sur la joue, avant de lui lancer un sourire timide, ne sachant pas vraiment quel comportement il voulait qu’elle adopte en sa présence.

Parce qu’elle était prête à faire des efforts, Maeva, elle l’était vraiment. Au lieu de s’apitoyer sur son sort, au lieu de pleurer sur sa vie de famille détruite, elle voulait bien en construire une nouvelle, elle voulait bien essayer. Elle le voulait parce qu’elle se rendait compte qu’elle en avait envie, réellement.

« J’aime beaucoup Lou comme prénom. » déclara-t-elle, « c’est joli. » lança-t-elle enfin, en posant un regard attendri sur l’enfant.

« Tu penses que je peux la prendre dans mes bras ? » demanda timidement la jeune Gryffondor à sa mère.

Elle tritura doucement une de ses longues mèches de cheveux. Elle était heureuse, là. Vraiment.


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C'est l'histoire de la vie (ou Situation de Crise #5, selon le point de vue) Icon_minitimeJeu 2 Mai 2013 - 12:39
Chloé Hellsoft Ancien Personnage
Maeva entra timidement dans la pièce, et Chloé lui ouvrit son bras libre, où son aînée vint se blottir, contemplant sans mot dire sa cadette. Chloé ne demanda rien à Maeva, attendant patiemment sa réaction, et craignant qu'elle ne soit négative. Pendant que la jeune fille réfléchissait, Rachelle demanda le prénom et Peter répondit qu'ils avaient choisi Lou. Lou Septima Hellsoft-Virtanen, plus précisément. Chloé n'aimait pas vraiment l'idée de donner le nom d'un mort à son enfant, mais ce n'était que le deuxième prénom, et Lou allait grandir dans une école dont Septima avait été une âme, alors, c'était un bon choix. Quant au nom de famille, la jeune mère avait été intraitable. Lou porterait aussi le sien. Tout d'abord car Peter et elle n'étaient pas mariés, et elle tenait à ce qu'on connu sa double parenté. Mais également car son divorce avec James l'avait traumatisée en profondeur - elle n'avait pas fait changer le nom de famille de Maeva pour rien. Lou était sa fille. Elle râlerait probablement, d'ici quelques années, de porter le nom de deux de ses profs, en bonne ado, mais ça lui passerait. Et qui sait si elle ou Peter enseignerait encore, d'ici là?

Maeva ne dit pas grand chose, se contentant de déposer un baiser sur le front de sa petite soeur. Chloé ne lui en demandait pas plus, c'était largement suffisant comme acceptation. Elle avait craint une crise, au lieu de quoi son adolescente vint lui murmuer qu'elle l'aimait. La serrant aussi fort qu'elle le pouvait de son bras valide, sa mère lui déposa un baiser sur le front et lui répondit sur le même ton:

"Moi aussi, plus que jamais."

Mais Maeva n'avait pas fini d'étonner sa mère, puisqu'elle se dirigea vers son beau-père qu'elle embrassa à son tour. Chloé sentit un grand sourire s'étendre sur son propre visage, qu'elle ne chercha même pas à réprimer, et en oublia de contempler son nouveau bébé pour imprimer ce charmant tableau à sa mémoire. Elle admirait les efforts de sa grande, elle était incroyablement fière d'elle.

"Heureuse que ça te plaise. Maeva et Lou, ça sonnera bien sur les faire part, tu ne trouves pas?"

Puis Maeva demanda à prendre la petite fille dans ses bras.

"Bien sûr, vient là."

Elle lui désigna le lit et laissa la fillette s'y asseoir, avant de lui montrer comment tenir le bébé qu'elle lui passa délicatement. Voir ses deux filles ensemble, l'une dans les bras de l'autre, simplement, c'était beau. A cette heure, Chloé ne désirait rien de plus et s'enfonça dans son oreiller, profitant du calme et de l'amour qui régnait dans la salle.

[RP Terminé pour Chloé]


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