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[OS] Boys Don't Cry

Ashley Reynolds
Ashley ReynoldsSixième année
Messages : 298
Profil Académie Waverly
[OS] Boys Don't Cry Icon_minitimeLun 11 Mar 2013 - 13:35
Ashley descendit du train. Son regard parcouru le quai 9 ¾ à la recherche de ses parents. Il les vit presque immédiatement, au bout du quai, là où ils se mettaient toujours pour attendre son retour depuis sa première année. Il leur adressa, souriant, un signe de la main pour leur montrer qu’il les avait vus. Mais son sourire sonnait faux. Cela faisait des mois qu’il redoutait ce moment. Depuis qu’il avait parlé à Violet après les dernières vacances, il ne cessait de se demander comment se passerait son séjour chez ses parents maintenant que…maintenant qu’ils savaient. Il se retourna une dernière fois vers le train et salua ses amis d’un geste de la main. Le Gryffondor prit ensuite la direction pour rejoindre ses parents. Il était temps. Il essaya de les saluer avec son entrain habituel, mais la chose s’avéra plus difficile qu’il ne l’avait pensé. Contrairement à eux, il n’était pas doué pour faire semblant, songea-t-il amèrement. Son père lui ébouriffa les cheveux, sa mère le serra dans ses bras. Quelqu’un d’étranger à leur famille n’aurait rien vu qui différait de l’ordinaire. Mais Ashley le voyait lui. Il voyait aux yeux légèrement rougis de sa mère qu’elle avait pleuré avant de venir, et il voyait au visage de son père que ses parents s’étaient probablement disputés quelques minutes auparavant. Chose qui n’arrivait qu’extrêmement rarement. Presque jamais. Il se sentit coupable, l’espace de quelques secondes, mais se reprit rapidement. Il n’avait pas à s’en vouloir. C’était à eux qu’il en voulait. Il n’y avait pas à inverser les rôles.

« Tu as encore grandi, depuis Noël ! » affirma son père en souriant. « Cet été tu seras sûrement plus grand que moi ! »

Ashley sourit et haussa les épaules. Il aurait aimé entrer dans le vif du sujet dès maintenant, pour être débarrassé de cette corvée. Mais ses parents n’en avaient visiblement pas l’intention. Il prit leurs mains pour transplaner hors de la gare. Ils disparurent dans un craquement sonore pour réapparaitre ensuite sur le perron de leur maison. Lorsqu’ils y entrèrent, Ashley su qu’il y avait quelque chose d’anormal. Le silence. Cette maison n’était jamais silencieuse. Il y avait toujours des voix, des rires, des bruits de cavalcades. Et chaque fois qu’il y entrait à son retour de Poudlard, Sammie et Robyn accouraient aussitôt et jetaient sur lui pour lui faire un câlin. Mais aujourd’hui, la porte d’entrée claqua derrière eux sans que cela n’engendre aucune réaction dans la maison.

« Sam et Robyn ne sont pas là ? » demanda-t-il.
« Non, elles sont chez Grand-Mère Virginia pour la journée. » répondit Maggie.

Le Gryffondor haussa les sourcils. Si ses sœurs avaient été expédiées chez Grand-Mère pour la journée, cela n’augurait rien de bon. Cela laissait même supposer que quelque chose ressemblant de près ou de loin à une méga-engueulade allait se produire. Sammie et Robyn n’étaient envoyées chez la vieille Reynolds que lorsque les parents se disputaient ou que quelque chose de grave était arrivé. Et cette fois, Ashley était certain que, si dispute il devait y avoir, il en serait au cœur. Mais il préféra faire comme s’il ne se doutait de rien.

« Pourquoi ? » s’exclama-t-il en riant. « Qu’est-ce qu’elles ont fait de si horrible qui mérite d’être envoyées chez Grand-Mère ? »

Même si c’était sa propre mère qui était évoquée là, Michael rit. Rendre visite à Virginia Reynolds avait toujours été la menace utilisée pour faire obéir les enfants. Et cela avait toujours marché. Mais Maggie ne sembla pas apprécier la plaisanterie, même si elle ne portait pas vraiment sa belle-mère dans son cœur.

« Non, elles n’ont rien fait, elles. »

A peine sa mère avait prononcé ses paroles qu’Ashley leva les yeux au ciel.

« Pourquoi tu insistes tant sur le mot « elles » ? T’insinues que j’ai fait quelque chose, moi ? »
« Ashley, ne parle pas comme ça à ta mère. »
« Ouais, t’as raison, je ferais mieux de pas lui parler du tout, comme elle ne me parle pas depuis deux mois ! Quoi, tu croyais que je m’en apercevrais pas ? »

Cela faisait trop longtemps qu’il retenait en lui cette colère mêlée d’incompréhension.

« Tu croyais quoi, bordel ? Tu croyais que ça me ferais rien peut-être ? Que ça me ferait rien que ma mère m’ignore sans aucune explication juste à partir du moment où elle a su que son fils était homo ? Putain, mais ça m’en rendu dingue, Maman ! Je…j’arrivais pas à comprendre pourquoi tu ne me disais presque plus rien pour finir par ne même plus m’écrire ! Même après que Violet m’a dit qu’elle te l’avait dit, j’arrivais pas à croire que c’était juste à cause de ça… »

I would say I’m sorrry
If I thought that it would change your mind

Il avait tourné le dos à son père pour faire face à Maggie. Il la fixa, les yeux dans les yeux, durant de longues secondes de silence total. Il voulait des explications, des excuses. Il espérait encore, naïvement, désespérément que sa mère avait eut une véritable raison de garder le silence durant deux mois. Il se raccrochait à cet espoir. Il ne voulait pas croire qu’elle avait agit ainsi uniquement à cause de son homosexualité. Ce n’était pas possible. Ce…c’était sa mère, bordel de troll. Et sa mère n’aurait jamais agit ainsi. Il ne voulait pas y croire.
Maggie finit par craquer. Ses yeux se remplirent brusquement de larmes.

« Mais qu’est-ce que tu voulais que je te dises ? »
« Je sais pas, t’as trouvé quoi me dire pendant seize ans, alors vas pas me faire croire que t’as soudainement perdu ta langue ! »

But I know that this time
I have said too much
Been too unkind

Ashley regretta presque aussitôt ses paroles. Son père lui jeta un regard de reproche. Il ne voulait pas être méchant, il ne voulait pas leur faire de la peine. Il voulait juste que tout redevienne comme avant.

« Nan, sérieusement. J’aurais voulu que tu…que vous me demandiez au moins si c’était vrai. »
« Violet m’avait dit… »

Il n’en fallut pas plus pour le blesser. Il sentit les larmes lui monter aux yeux.

« Et visiblement tu lui fais plus confiance qu’à moi. Tu fais plus confiance à cette tordue qu’à ton propre fils. Après toutes les conneries sorties de son imagination qu’elle a balancées sur moi, tu lui fais encore assez confiance pour ne même pas vérifier ce qu’elle t’avait dit ! »

I tried to laugh about it
Cover it all up with lies
I try and laugh about it
Hiding the tears in my eyes
Because boys don't cry
Boys don't cry


« Tu ne nous l’aurais pas dit, Ashley, tu aurais continué à nous mentir, tu le sais bien ! »
« Mais qu’est-ce que t’en sais ! T’aurais au moins pu demander. Et puis, honnêtement, qui a le plus menti dernièrement, hein ? »

Il ne savait pas ce qu’il aurait répondu, si ses parents lui avaient posé la question. Il n’en savait rien. Mais ils ne l’avaient pas fait, mais il l’aurait aimé. Comment pouvaient-ils choisir de se fier à Violet ? Il avait du mal à comprendre. Et surtout, comment avaient-ils pu faire semblant de rien savoir pendant tout ce temps ?
Il se tourna brusquement vers son père, qui était resté en retrait jusque là. C’était du Michael tout craché, ça. Il détestait les disputes, et faisait toujours tout pour ne pas y prendre part.
*Personne n’aime les disputes, Papa.*

« Et toi, tu dis rien ? T’es d’accord avec elle, c’est ça ? Merde, vous vous imaginez un peu tout ce que j’ai pu m’imaginer pendant ce temps-là ?! J’ai cru que vous me parleriez plus jamais, que vous m’en vouliez, que…je sais pas, moi, je me suis imaginé plein de trucs horribles, que vous aviez honte de moi, et Violet en rajoutait une couche encore, à me dire des horreurs ! »
« Mais on t’en veux Ashley ! Comment ne pas avoir honte ! Tu te rends compte que toute l’école est probablement au courant ? Tu as pensé à nous, un peu, avant te conduire comme un égoïste ? »

I would break down at your feet
And beg forgiveness
Plead with you
But I know that it's too late
And now there's nothing I can do


Evidemment qu’il avait pensé à eux. Ses parents n’avaient pas quittés ses pensées ne serait-ce qu’une seconde. La peur et le doute lui avaient noué le ventre à chaque instant. Il n’avait jamais cessé de penser à eux, il s’en était voulu, parfois, mais au final, c’était en pensant à eux qu’il avait retrouvé son courage quand il en manquait. Et voilà que sa mère le traitait d’égoïste. Ces dernières semaines, il avait tout ce qui était en son pouvoir pour être le meilleur fils possible. Il avait travaillé d’arrache pied, comme jamais il ne l’avait fait, et cela avait payé, ses notes avaient augmentées, il avait même réussi à obtenir un E en Histoire de la Magie. Il n’avait pas fait une seule minuscule entorse au règlement depuis des semaines, il ne s’était même pas approché des limites du règlement. Il avait été exemplaire. Il avait tout fait pour compenser ce qu’il savait être une amère déception pour ses parents. Et après cela, elle osait dire qu’il était égoïste ?
Michael eut l’air de juger lui aussi que Maggie dépassait les bornes.

« Arrête, Maggie. Bien sûr que non, on ne t’en veut pas, Ashley. On aimerait juste comprendre pourquoi tu as attendu autant de temps avant de…enfin, pourquoi est-ce qu’on ne l’a pas su plus tôt ? »

Le Gryffondor ricana.

So I try to laugh about it
Cover it all up with lies

« Ça me parait évident, non ? Pour éviter ce genre de situation mélodramatique où Maman se prend pour une victime et me prend la tête pendant des heures. »

Ils étaient restés debout en plein milieu de la cuisine, sans bouger d’un millimètre. Ashley n’avait même pas retiré sa veste. Son père tira une chaise et s’assit. Il prit la main de son fils et soupira.

« Je vois. Tu aurais pu nous faire confiance, quand même. »
« Vous ne m’avez pas vraiment fait confiance non plus. Mais j’aurais vraiment aimé vous le dire de moi-même. Je…vous savez bien que je suis pas un menteur. Violet ne m’en pas laissé le temps. Mais je vous jure que j’vous l’aurais pas caché plus longtemps. »

Le Gryffondor était soulagé. Son père lui tenait toujours la main, et la situation avait l’air de s’être calmée. Au fond, il comprenait qu’ils soient blessés qu’il ne leur ait pas fait confiance. Il était toujours au bord des larmes, mais il se força à sourire doucement.

« Tu es sûr de toi, au moins ? »

Son sourire fondit comme neige au soleil. Visiblement, sa mère n’arrivait pas à comprendre, elle. Le regard d’Ashley se fit plus dur.

« Non Maman, pas du tout. J’suis absolument pas sûr de moi, c’est juste que j’adore me faire insulter dans les couloirs, prendre le risque de perdre certains de mes amis et me faire engueuler par mère. C’est un tel plaisir, si tu savais ! »

I try to laugh about it
Hiding the tears in my eyes
Because boys don't cry


Il se mit à rire, doucement, presque silencieusement. Sa mère détestait l’ironie dans ce genre de situation, elle détestait qu’il emploie ce ton pour lui parler. Mais elle l’avait cherché, non ? Maggie, les poings sur les hanches, lui lança un regard noir.

« Je t’interdis de me parler sur ce ton ! Si ton…ta…ta condition t’es si pénible, et bien tant pis pour toi, tu l’as cherché, il fallait réfléchir avant ! »

Michael se leva brusquement, lâchant la main d’Ashley qu’il avait tenue jusque là.

« Maggie ! Qu’est-ce qui te prend enfin ? On en a déjà parlé, tu… Laisse-le un peu, enfin ! »

Michael Reynolds avait grandi dans une famille de sang-pur plus ou moins coincée, élevé par une mère trop sévère, peu maternelle et pas du tout compréhensive. Et dès son plus jeune âge, il s’était fait une promesse : celle de ne jamais faire comme ses propres parents et d’être le meilleur père possible. Maggie n’était pas toujours d’accord avec lui et le trouvait parfois un peu laxiste, et l’éducation qu’il donnait à ses enfants avait parfois été le sujet de violentes disputes avec sa mère, la vieille Virginia Reynolds. Mais quand il voyait ses enfants, il savait qu’il avait bien fait. Tous les trois lui procuraient un incroyable sentiment fierté. Et rien de ce qu’ils pourraient dire ou faire ne pourrait lui enlever cette immense fierté, encore moins l’homosexualité de son fils. Certes, il était tombé des nues en l’apprenant. Il avait eut l’impression de ne plus comprendre son petit garçon, que cela changeait tout. Mais depuis, et contrairement à Maggie, il avait pris du recul. Et aujourd’hui, Michael trouvait qu’au final, c’était quelque chose de bien insignifiant. La seule chose qui le peinait réellement, c’étaient les disputes que cela avait engendré avec sa femme. Et Maggie était une femme forte et têtue, qui ne démordait pas de ses positions et reconnaissait difficilement ses torts.

« Ton fils couche avec des hommes, et cela ne te dérange pas ?! »

Ashley manqua de s’étrangler, partagé entre le choc et l’envie de rire devant l’air outré de Maggie. Sa mère le prenait visiblement pour une sorte de version masculine de Kelsey. D’un côté, c’était assez comique pour n’importe qui ayant connaissance de sa légendaire maladresse en matière de drague. Mais d’un autre côté, il trouvait ça vexant que sa mère le connaisse si peu au point d’aller s’imaginer des choses pareilles. Michael remarqua la réaction de son fils et ne put pas s’empêcher de sourire, levant les yeux au ciel.

« Maggie, je crois que tu exagères un peu les choses ! »

Dehors, il s’était mis à pleuvoir, doucement. Mais c’était un véritable orage à l’intérieur de la maison. Maggie était profondément vexée. Elle aurait voulu des excuses, des promesses. Elle aurait voulut se rassurer, se dire que, un de ces jours, cela passerait. Elle aurait voulu que son mari la soutienne. Mais non, elle semblait seule contre tous dans cette maison. La colère la gagna peu à peu.

« Je suis donc une si mauvaise mère que ça ! Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça, Ashley ? Qu’est-ce que j’ai raté ? »

Elle avait entendu, quelque part, que cela arrivait parfois aux fils trop couvés par leur mère, aux enfants dont le père avait été trop absent. Michael avait peut-être été trop laxiste avec lui. Elle l’avait toujours dit. Ashley avait dû manquer d’autorité. Il y avait forcément une explication quelque part. N’importe laquelle, même la plus stupide. Elle voulait juste une explication. Avait-elle mangé quelque chose qu’elle n’aurait pas dû avaler pendant sa grossesse ? Peut-être avait-elle été trop stressée ? Est-ce que son fils avait subit un quelconque traumatisme quand il était petit ? Jamais il ne lui vint à l’esprit que c’était la vie, tout simplement, elle était trop obnubilée par son besoin de rejeter la faute sur quelqu’un. N’avait-il pas pu être influencé par un de ses amis ? Devrait-elle l’emmener voir un Médicomage ? Aurait-elle dû voir des signes avant-coureurs ? Y avait-il des symptômes pour…ça ? Maggie observait son fils. Aurait-elle dû le voir, le savoir avant même qu’on le lui dise ? Une multitude de questions sans réponses se bousculaient dans sa tête depuis des mois. Que devait-elle faire, maintenant ? Et lui, qu’allait-il devenir ? Quelle vie aurait son fils ? Après tout ce qu’elle avait fait pour lui, c’était donc ainsi qu’elle était remerciée ? Est-ce qu’il serait heureux, au moins ?
Ashley aurait voulu la rassurer, lui dire que ce n’était pas de sa faute, qu’elle n’avait pas à s’en faire. Mais il était trop en colère, trop blessé par les paroles de sa mère pour parvenir à faire cela.

« Ashley, tu te rends compte de ce que ça implique, au moins ? »

Sa voix s’était faite plus douce, laissant parler ses doutes et son inquiétude : se rendait-il compte qu’une grande partie de la famille le rejetterait probablement assez brutalement ? Se rendait-il compte qu’il n’aurait probablement jamais d’enfants ? Qu’il n’aurait jamais de famille à lui ? Par Merlin, il lui paraissait si jeune pour déjà tirer un trait sur tout cela !
Mais le Gryffondor resta insensible à cela, et esquissa un sourire en coin avant de rétorquer sèchement.

« Parfaitement. »

Maggie croisa les bras. Comment pouvait-il se montrer si sûr de lui, si insensible, alors qu’elle s’inquiétait pour lui ? Elle sentait les larmes lui brûler les yeux tant elle s’efforçait de ne pas pleurer.

« Très bien. »

Ravalant un sanglot, elle quitta la maison claquant la porte derrière elle, faisant semblant de ne pas entendre Ashley qui l’appelait pour la faire revenir. Elle marcha quelques instants dans la rue, la tête haute, frissonnant sous la pluie, avant de se laisser tomber sur un banc. Elle éclata en sanglots. Elle aurait tellement aimé ne jamais savoir. Que tout reste comme avant.

I would tell you
That I loved you
If I thought that you would stay
But I know that it's no use
That you've already
Gone away

Misjudged your limit
Pushed you too far
Took you for granted
I thought that you needed me more

Une fois Maggie sortie, le silence tomba sur la cuisine. Ashley luttait contre les larmes. Il voulait leur prouver que, malgré tout ce qu’ils pouvaient penser, il était et restait fort. Il était un homme, un Gryffondor, un vrai. Et il ne pleurerait pas. Toujours étrangement silencieux, il tira une chaise et vint s’asseoir à côté de son père. Il hésita un instant, puis se laissa aller à appuyer sa tête contre l’épaule de son père. Michael passa un bras autour des épaules de son fils et lui embrassa le front.

Now I would do most anything
To get you back by my side
But I just keep on laughing
Hiding the tears in my eyes
Because boys don't cry
Boys don't cry


« Excuse-moi, Papa. »
« C’est pas grave, Ashley. Maman s’y fera. Les autres aussi. Ils s’habitueront tous, tu verras. Tout ira bien. »
« Ouais. Mais…je veux dire…vous vous disputez jamais, d’habitude… »
« Ce sont des choses qui arrivent. »
« Ouais, mais j’aime pas quand ça arrive à cause de moi ! »

Michael sourit tristement et serra son fils contre lui. Il était certain que les disputes parentales étaient rares, ici. Mais il était incapable de rester fâché longtemps contre Maggie. Et il connaissait sa femme. Il savait qu’elle aussi avait besoin de lui en ce moment. Mais en cet instant, Ashley était sa priorité.

« Bon, parlons un peu sérieusement, jeune homme ! »

Il était grand temps de détendre un peu cette atmosphère pesante qui ne les avait pas quittés depuis la gare. Ashley leva les yeux vers lui.

« T’as quelqu’un en vue ? C’est obligé, tout les gamins de seize ans ont quelqu’un en vue ! James ? »

Lui, à son âge, avait été un vrai coureur de jupons, comme aurait dit Maggie. Il faillit le dire à Ashley mais songea que sa femme n'aurait pas été vraiment ravie qu'il lui parle de cette époque.

« Quoi ? Naaaaan ! Oh non, pas James, quoi ! Papa, franchement ! »

Ashley éclata de rire. Lui et James. Sérieusement. Il n’avait jamais rien entendu de plus drôle que ça. Il échangea un regard avec son père et ils recommencèrent à rire. Et Merlin savait que cela faisait un bien fou.

Boys don't cry



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Citation :
 @ Daisy Mason : Ashley c'est... Indescriptible


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