Les joies de la famille [PV Ashley]

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Les joies de la famille [PV Ashley] Icon_minitimeDim 20 Jan 2013 - 10:10
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Violet Reynolds, quatrième année, Serdaigle


Dimanche 14 Janvier 2007


Ce dimanche était le plus doux qu'ils aient connus cet hiver, aussi le parc s'était-il repeuplé le temps d'un après-midi. C'est le temps automnal qui avait conduit Violet dehors. N'ayant aucun ami pour lui tenir compagnie, elle lisait à présent, assise sur un banc à côté d'Amely Anderson, une fille de son dortoir. Complètement absorbée par sa lecture, cette dernière ne se rendait pas encore compte de tous les efforts que Violet décuplait pour l'agacer. Anderson s'arracha à son ouvrage une première fois et jeta un regard agacé à sa voisine, qui ne cessa pas pour autant son petit manège. Claquements de langue de Violet : regard irrité d'Anderson. Fredonnement bourdonnant de Violet : regard courroucé d'Anderson. Lorsque la petite blonde en eut vraiment assez d'être gênée dans sa lecture, elle dit calmement à Violet :

« Je me demande si tu le fais exprès, mais j'aimerais bien pouvoir lire tranquillement. Est-ce que tu pourrais te taire juste cinq petites minutes ? »

Violet lança un regard innocent à sa camarade de dortoir qui se replongea dans son bouquin. Celui de Violet était si barbant qu'elle commença à chantonner :

« Madame Pince est sur un bateau
Je la pousse, elle tombe à l'eau
C'est pas tes livres ma vieille bigote
Qui te sauveront de toute cette fl...
 »

Anderson se leva du banc et partit d'un pas vif, emportant avec elle sa dignité et son franc-parler. Violet haussa les épaules : de toute façon, elle ne l'avait jamais aimée,pas plus que ses autres camarades de dortoir qu'elle asticotait sans cesse. Un sourire de délectation pure éclaira son visage : elle adorait jouer avec les nerfs des autres quand elle s'ennuyait. Mais maintenant, elle n'avait plus personne à embêter. Levant des yeux têtus par dessus la couverture de son livre, elle découvrit son cousin, traversant le parc d'un pas nonchalant.

Ashley et Violet ne s'étaient pas toujours détestés. Lorsqu'ils étaient encore deux enfants innocents, ils n'étaient pas complices mais se supportaient. Ce serait un euphémisme de dire que leur relation s'était dégradée, si jamais il y en avait eu une. Les deux cousins se détestaient cordialement. Violet détestait Ashley parce qu'il était joyeux, bon-vivant, chaleureux, qu'il avait plein d'amis et que tout le monde le considérait comme un garçon gentil et drôle. Elle avait toujours été au second plan : Violet, la Serdaigle sage, Violet, la Serdaigle solitaire. Le mettre hors de lui était devenu son passe-temps préféré.

Abandonnant son livre sur le banc, Violet se leva et s'élança d'un pas décidé en direction de son cousin. Au passage, elle bouscula April Eastwood, une petite Serdaigle de deuxième année qu'elle adorait rendre hystérique, les jours de pluie. Pas que Eastwood ne soit pas hystérique en temps normal. Mais quand Violet était déterminée à torturer quelqu'un, elle ne lâchait pas prise. Elle se demandait toujours pourquoi elle n'était pas à Serpentard. Peut-être parce qu'elle était trop intelligente. Assez pour trouver mille moyens de harceler April Eastwood à chaque fois que cette dernière sortait du Club d'Échecs.

Avisant son cousin, elle l'interpella :

« Eh Ashley ! »

Un peu essoufflée, elle s'arrêta à côté de lui et remarqua gentiment :

« Tiens, justement... Ashley, quel prénom de tapette. Oh, suis-je bête : tu es un tapette. »

Elle lui demanda avec sollicitude :

« Pourquoi tu fais cette tête-là ? Tu ne savais pas que tu as un prénom de tapette ? Personne ne t'a averti que tu portes un prénom de tapette ? Pourquoi tes parents t'ont-ils affublé d'un prénom de tapette ? »

Violet eut un sourire mielleux et répondit à ses propres questions :

« Peut-être qu'ils savaient déjà que tu es né avec une tare. »

Tournant la tête innocemment, elle conclut, avide de réaction :

« Quoi qu'il en soit, Maggie a bien été la dernière à l'apprendre. Et après, ça se dit Gryffondor ! »
Ashley Reynolds
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Les joies de la famille [PV Ashley] Icon_minitimeDim 20 Jan 2013 - 23:38
Alors que les cours venaient à peine de reprendre, Ashley regrettait déjà les vacances. Ça avait été de chouettes vacances, il avait passé une super soirée de réveillon et avait passé de bons moments avec James, ce qui avait compensé son ennuyeux Noël en famille. Après cette petite journée de cours, Ashley se sentait déjà fatigué et avait la flemme de faire ses devoirs, aussi s’offrit-il une promenade dans le parc pour retarder au maximum le moment de les faire. Il espérait y croiser Lorena ou James, ou même Amy, n’importe qui pouvant retarder encore le moment de cette corvée. Et puis il fallait absolument qu’il raconte à James la dernière blague idiote qu’il venait de trouver. Il allait la trouver tordante, c’était certain ! En revanche, s’il y avait bien quelqu’un qu’il n’avait pas envie de croiser, c’était sa cousine Violet, qu’il n’avait heureusement pas vue depuis cet ennuyeux soir de Noël. Ashley poursuivait sa promenade, emmitouflé dans sa cape, ignorant que ladite cousine se trouvait quelques mètres derrière et se dirigeait droit sur lui. Désolée Ashley, mais je crois qu’elle va gâcher ta journée.

« Eh Ashley ! »

*Et merde… *

Il reconnu immédiatement sa voix, s’arrêta aussitôt et se retourna pour faire face à sa cousine. Il allait lui répondre sèchement de s’en aller, mais elle ne lui en laissa pas le temps.

« Tiens, justement... Ashley, quel prénom de tapette. »

« Ta gueule. »

Enfant, il détestait son prénom. Cela avait toujours été le grand jeu de la plupart de ses cousins, moldus ou sorciers, de s’amuser à l’appeler « Mademoiselle Ashley » ou d’autres choses idiotes de ce genre-là. Avec le temps, il s’y était fait, et son absence de réaction devant ces blagues puériles avait finit par lasser la plupart des enquiquineurs. Mais visiblement pas Violet.

« Oh, suis-je bête : tu es une tapette. »

Là, Ashley resta interdit quelques instants. L’information eut un peu de mal à atteindre son cerveau.

« Pardon ?! »

Rester calme. Surtout rester calme. Il connaissait Violet, il savait que tout ce qu’elle attendait, c’était qu’il s’énerve. Mais il ne lui en donnerait pas le plaisir. Hors de question. Il inspira lentement, serra les poings. Mais sa cousine avait visiblement décidé d’insister.

« Pourquoi tu fais cette tête-là ? »

« Je fais « cette tête-là » parce que étrangement, j’aime pas spécialement me faire insulter ! C’est bizarre, hein ? »

«Tu ne savais pas que tu as un prénom de tapette ? Personne ne t'a averti que tu portes un prénom de tapette ? Pourquoi tes parents t'ont-ils affublé d'un prénom de tapette ? »

Il leva les yeux au ciel. Il n’avait aucune idée du pourquoi du comment de son prénom, et il s’en moquait complètement. Ses sœurs aussi avaient un prénom mixte, ce qui avait encore une fois fortement déplu à leur grand-mère, et après tout, il y avait plus handicapant que ça dans la vie, pas de quoi en faire un drame. Et puis il était très chouette son prénom, d’abord !

« Tu commences à être lassante petite cousine ! T’en as pas marre ? T’as rien d’autre à faire ? Oh, c’est vrai j’oubliais qu’emmerder le monde était ton seul moyen de communication. Après, t’étonnes pas que personne ne t’aime, hein ! »

Elle était chiante comme la pluie, cette fille. Il la vit sourire, et fronça les sourcils. Chaque Violet souriait, Ashley pouvait être certain qu’une vacherie viendrait derrière.

« Peut-être qu'ils savaient déjà que tu es né avec une tare. »

Là, elle dépassait les bornes. Alors, certes, il aurait aimé éviter d’avoir à s’énerver, mais il était hors de question qu’il la laisse dire des choses pareilles. Parce que même s’il faisait semblant de ne pas voir les regards ou d’entendre les remarques de certaines personnes qui avaient apparemment eut vent de ce qui s’était passé au réveillon, il devait admettre que cela le touchait malgré tout. Il n’était pas habitué à ce genre de choses. D’ordinaire, les gens le trouvaient plutôt cool. Ou du moins, ils avaient l’air de le trouver plutôt cool. Un peu agaçant, aussi. Il avait l’impression qu’avant, lorsque les gens cherchaient à le cataloguer, il était « Ashley le pote de Killian Gray », ou « Le Gyrffondor un peu chiant ». Maintenant, c’était comme s’il n’était plus que quelque chose comme « Ashley le pédé ». Et cela l’agaçait. Enfin, quoi, il y avait d’autres facettes de sa personnalité, il n’était pas que homosexuel, il était toujours chiant, faisait toujours des blagues pourries, et, merci Merlin, toujours le pote de Killian.

« Je n’ai pas de tare, comme tu dis, je vais parfaitement bien, merci de t’inquiéter pour moi. Mais puisque tu veux qu’on parle de tares, on a qu’à parler de toi, y’aurait de quoi faire une thèse ! »

S’il avait dit cela à quelqu’un d’autre, il s’en serait voulu. Mais là, il n’avait absolument aucun remord. Il était même plutôt fier de lui. Mais l’infime trace de satisfaction que l’on aurait pu lire sur son visage allait bientôt disparaitre…

« Quoi qu'il en soit, Maggie a bien été la dernière à l'apprendre. Et après, ça se dit Gryffondor ! »

Il commença par hausser les épaules. Qu’est-ce qu’elle racontait comme connerie, encore ? Sa mère n’était même pas au c…

« Quoi ?! »

Il regarda fixement sa cousine, l’air affolé. C’était une blague, hein ? Pitié, pitié, pitié, c’était une blague ? Mais Ashley savait bien que ce n’était pas le style de Violet de faire des blagues.

« Violet, t’as pas fait ça, quand même ? Je…je sais que tu me détestes, et crois-moi, c’est réciproque, mais…bordel, t’as pu faire un truc pareil ? Je…tu te rends compte de ce que ça représente pour moi ? Tu te rends compte des conséquences que ça peut avoir ? Oui, bien sûr que tu t’en rends compte, suis-je bête c’est exactement pour ça que tu l’as fait ! »

Il n’était plus seulement en colère. Il sentait les larmes lui monter aux yeux. Il arrivait à peine à y croire.

« C’est…putain, Violet, mais c’est…c’est personnel, les trucs comme ça ! T’as pas à décider pour moi ! Je…j’allais le faire, j’allais vraiment leur en parler, j’attendais juste le bon moment, et maintenant tu viens de tout foutre en l’air ! Ils vont croire que…que je leur fais pas confiance…Bordel, à qu t’as raconté ça, encore ? A Grand-Mère ? Oh putain, me dit pas que t’en as parlé à Grand-Mère ?! »

Grand-Mère allait le tuer. Le découper en morceau, l’éviscérer, le torturer à mort, le pendre, le… Si la vieille Virginia Reynolds était au courant, il serait officiellement la honte de la famille. Il se força à inspirer lentement. Violet n’aurait pas le plaisir de le voir pleurer.


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Les joies de la famille [PV Ashley] Icon_minitimeDim 27 Jan 2013 - 18:06
Violet blêmit quand son cousin souligna un point délicat : "personne ne t'aime". Ce n'était pas vrai ; ses parents l'aimaient, ses amis l'aimaient... Ses amis ? Il fallait bien le reconnaître : elle n'en avait aucun. Mais pour sa défense, c'était un choix personnel. Elle avait eu une amie, les deux première années de sa scolarité. Elle s'appelait Mathilde, et les deux filles prenaient un malin plaisir à embêter le monde ensemble, jusqu'au jour où Violet avait découvert que Mathilde parlait d'elle dans son dos. Elle n'avait pas supporté de passer pour une idiote leurrée, doublée d'une peste. Violet Reynolds s'était jurée ce jour-là de ne plus avoir d'amis, et les faisant fuir, elle avait tenu parole. Sans dévoiler son désarroi, elle préféra lui balancer une remarque suave :

« Je sais qu'au fond tu m'aimes, Ashley. »

Violet lui pinça violemment la peau du bras en ajoutant d'une voix mielleuse :

« Tu es comme un grand frère pour moi ! »

Elle éclata d'un rire cristallin aussitôt interrompu par la pique de son cousin. Elle serra les poings et répliqua :

« Je suppose que par tare, tu veux dire méchanceté ? Certes, je suis méchante. Et toi tu es idiot. Chacun ses tares. La seule différence, c'est que la connerie ne se guérit pas. »

C'était même incurable. Violet savait depuis toujours que son cousin était bête. Elle avait plusieurs fois essayé de le dire à Maggie - ce qui expliquait le "C'est la vérité, cette fois" qui concluait le mot qu'elle avait écrit à sa tante - mais cette dernière persistait à penser qu'Ashley était comme un bon nombre de garçons de cet âge : un peu immature, avec des quarts d'heure d'enfantinages, traversant la période difficile de l'adolescence. Mais Violet était persuadée qu'il manquait réellement une case à son cousin. Et encore, si ça n'avait été que ça... Parce que ses manières d'enfant gâté le rendaient égoïste ! Il ne pensait qu'à lui, tout le monde ne voyait que lui. Personne ne voyait la sérieuse petite Violet.

Celle-ci afficha un air de pure jubilation devant la mine effarée de son cousin.

« "Suis-je bête", cita-t-elle. C'est justement là d'où vient le problème. Il faut que tu l'acceptes : tes capacités neurologiques sont loin d'être au niveau de tes aptitudes de gamin brailleur ; tout comme la couleur diarrhée de tes yeux reflète la fosse sceptique que tu as pour cerveau. »

Violet qui avait débité cette tirade (elle avait lu la dernière phrase dans un livre) à toute allure plissa ses lèvres et reprit :

« Oui, je me rends compte des conséquences de mes actes. J'ai révélé à ta mère ta vraie nature, ce qui, puisqu'elle serait obligée de l'apprendre un jour où l'autre, t'enlève la charge de lui en parler toi-même ! Je t'ai libéré d'une lourde tâche, tu devrais plutôt me remercier ! »

Les yeux mouillés de son cousin enhardirent la Serdaigle. Elle parvenait à faire remuer la bête, et enfin elle ne recevait plus des insultes en retour des ses moqueries ! Voilà des années qu'elle voulait une vraie réaction, qu'elle le titillait de tous les côtés pour trouver la faille, pour rentrer dedans et remuer le couteau dans la plaie... Jamais elle n'avait réussi à le blesser réellement, ce pourquoi elle récidivait, avec l'espoir chaque fois de lui faire mal comme il lui avait fait mal sans le savoir, par sa simple existence. Si Ashley n'avait pas existé, la vie de Violet aurait été paradisiaque. Elle n'aurait pas été verte de jalousie à chaque fois qu'ils recevaient un cadeau et qu'elle trouvait celui de son cousin plus beau ; elle n'aurait pas envié la vie qu'il menait avec ses parents si aimants ; elle n'aurait pas voulu se trouver à sa place quand il avait été réparti à Gryffondor ; elle ne l'aurait pas jalousé quand il riait avec ses amis et qu'elle était assise seule, sur un banc ; elle n'aurait pas rêvé d'être aussi populaire que lui, aussi drôle que lui, aussi gentille que lui, aussi aimée que lui. Ashley représentait ce qu'elle n'était pas ; sa simple présence lui rappelait ce qu'elle n'avait pas. C'était avec rancoeur qu'elle cherchait ce moyen de l'atteindre, vainement. Toujours, les sarcasmes semblaient rebondir sur lui. Sauf cette fois-là.

« Ça ne servirait à rien de te cacher éternellement, Ashley. Et ne va pas me sortir des excuses comme "c'est personnel" ! Au contraire, c'est dans l'intérêt général d'être au courant ! Comme ça, tu dormiras avec nous les filles et les garçons feront chambre à part lors des réunions de famille ! »

C'était vicieux. La famille Reynolds n'était pas la plus tolérante qui puisse exister, loin de là. Chez eux, c'était plus tôt "j'accepte ce qui est différent de moi, mais je n'ai pas envie de le voir". Certaines personnes étaient plus braquées que d'autres, à savoir la grand-mère maternelle d'Ashley ou sa grand-mère paternelle à elle. Femme profondément ancrée dans ses positions, il était quasiment impossible de la faire changer d'avis puisqu'elle considérait tout sujet où elle avait raison comme clos. Quand Ashley lui demanda si elle en avait parlé à ladite Grand-Mère, Violet fit un petit sourire sadique. Son cousin venait de lui tendre une perche : elle n'en avait pas parlé à Grand-Mère... mais il n'était pas censé le savoir !

« Si j'en ai parlé à Grand-Mère ? Voyons, Ashley-chéri, je sais que tu es atteint de déficience mentale mais le dernier des imbéciles aurait deviné que Grand-Mère sait ! Et tu connais les femmes de la famille... Ça va tellement vite, de plus qu'elles parlent tout le temps de nous... Une conversation, une lettre, et hop... »

D'un ton acide, Violet conclut :

« ... toute la famille est au courant ! »
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Les joies de la famille [PV Ashley] Icon_minitimeSam 2 Fév 2013 - 23:52
Voir sa cousine pâlir après qu’il lui a fait remarquer sèchement que personne ne l’aimait lui procura plus de satisfaction qu’il l’aurait imaginé. Violet lui paraissait la plupart du temps insensible, comme si le seul but de son existence était de lui pourrir la vie, il avait sans cesse l’impression qu’elle se réjouissait du malheur des autres, et voir qu’il avait malgré tout réussi à l’atteindre lui donna un regain de confiance en lui. Lui aussi pouvait lui faire du mal si elle le cherchait.

« Je sais qu'au fond tu m'aimes, Ashley. Tu es comme un grand frère pour moi ! »

Elle s’était rapprochée de lui pour lui pincer le bras. La réaction fut immédiate : il la repoussa violemment.

« Très honnêtement, Violet, plus le temps passe, plus je me dis que si t’étais en train d’agoniser devant moi, je te regarderais crever sans lever le petit doigt pour t’aider ! »

Bon, il l’admettrait volontiers, c’était assez bas, ce qu’il venait de dire. Surtout que, se connaissant, il serait probablement incapable de laisser quelqu’un souffrir sans rien faire. Pas même Violet. En tout cas, pas au point de la laisser mourir. Mais elle n’était pas prête de mourir, elle semblait plus que coriace, cette gamine. Comme les grosses araignées qui piquent. On a beau taper de dessus toutes ses forces, elles ne meurent pas, elles ne font que s’aplatir un peu.
Et s’il était surpris d’avoir été satisfait de voir sa cousine blessée par ses remarques, il fut également légèrement étonné d’être aussi touché par le fait qu’elle emploie le mot « tare ». Il aurait dû s’y attendre, il savait très bien que tout le monde, et surtout Violet, ne serait pas tendre avec lui en apprenant son homosexualité. Il avait déjà entendu quelques mots désagréables dans les couloirs, mais le fait que cela vienne d’un proche cette fois faisait qu’il en était plus touché. Car, oui, même s’il détestait cela, Violet faisait malheureusement partie de ses proches. Sa cousine était toujours exécrable avec lui, certes, mais elle avait été la seule de la famille à l’être, et il avait toujours cru que cela resterait ainsi. A présent, il n’était plus sûr de rien.
Histoire de ne pas montrer qu’il était en train de perdre contenance, Ashley lui lança une remarque amère sur ses tares à elle, qui ne manquaient pas, loin de là.

« Je suppose que par tare, tu veux dire méchanceté ? Certes, je suis méchante. Et toi tu es idiot. Chacun ses tares. La seule différence, c'est que la connerie ne se guérit pas. »

« Par « tare », j’entendais méchanceté, en effet, mais aussi malhonnêteté, sadisme, asociabilité et plein d’autres mots sympathiques comme ça. »

Il se retint de rétorquer un puéril « Toi-même ! » lorsque Violet se permit de douter de ses capacités. Ne pas réagir. C’était ce que ses parents disaient tout le temps aux jumelles lorsque l’une embêtait l’autre : « Ne réagis pas, elle finira par se lasser ».
Mais malgré la détermination d’Ashley à ne pas réagir, Violet allait tout de même obtenir la réaction désirée. Car c’est ce moment là qu’elle choisit pour lâcher sa bombe. Et le Gryffondor crut que l’air allait lui manquer, et qu’il allait tomber raide mort sur le sol dans les secondes qui allaient suivre. Ce Strangulot qui lui servait de cousine avait parlé à sa mère. Oubliant toute ses bonnes intentions à propos de la non-réaction, le jeune homme se laissa aller à la colère.

« "Suis-je bête". C'est justement là d'où vient le problème. Il faut que tu l'acceptes : tes capacités neurologiques sont loin d'être au niveau de tes aptitudes de gamin brailleur ; tout comme la couleur diarrhée de tes yeux reflète la fosse sceptique que tu as pour cerveau. »

« Ne change pas de sujet ! Comment t'as pu oser… »

Sa voix s’étrangla avant même qu’il n’ait pu terminer sa phrase, à cause de la colère, sûrement, mais surtout des larmes qu’il s’efforçait malgré tout de contenir.

« Oui, je me rends compte des conséquences de mes actes. J'ai révélé à ta mère ta vraie nature, ce qui, puisqu'elle serait obligée de l'apprendre un jour où l'autre, t'enlève la charge de lui en parler toi-même ! Je t'ai libéré d'une lourde tâche, tu devrais plutôt me remercier ! »

« Tais-toi. Tais-toi, je veux plus t’entendre ! J’en ai marre de t’entendre dire des conneries, tu n’avais pas le droit de faire ça ! Tu n’avais aucun droit de faire à ça ma place, OK ?! C’était à moi de décider quand je voudrais en parler ! Je… »

Si elle continuait comme ça, il allait finir par s’énerver véritablement, chose qui n’était pas arrivée depuis des années, et cela risquait d’être douloureux pour Violet.

« Ça ne servirait à rien de te cacher éternellement, Ashley. Et ne va pas me sortir des excuses comme "c'est personnel" ! Au contraire, c'est dans l'intérêt général d'être au courant ! Comme ça, tu dormiras avec nous les filles et les garçons feront chambre à part lors des réunions de famille ! »

« Ça ne fait pas de moi une fille ! Et si tu crois que je vais un jour dormir dans la même pièce que toi, tu te fourres le doigt dans l’œil jusqu’au coude ! Hors de question que je te laisse une chance de m’assassiner dans mon sommeil. Alors, si c’est personnel ! Ça ne concerne que moi, bordel de troll, ça ne changera rien à ta petite vie, alors t’aurais pu la fermer pour une fois ! Et non, je ne comptais pas « me cacher éternellement » comme tu dis ! Si je voulais faire ça, ce qui aurait été mon droit, j’aurais fermé ma gueule comme t’aurais dû fermer la tienne ! Depuis combien de temps Maman est au courant ? »

Il avait encore du mal à réaliser la situation. Ses parents lui écrivaient deux fois par semaine depuis sa première année, et rien n’avait changé dans leurs lettres ces derniers temps. Quoique, à la réflexion, contrairement à d’habitude, son père écrivait plus que sa mère. Est-ce qu’il savait, lui aussi ? Probablement. Ses parents étaient le style de couple qu’on retrouve dans les stupides romans à l’eau de rose pour ados, le genre de couple qui n’avait pas de secret l’un pour l’autre. Ashley avait souvent trouvé cela plutôt embêtant, sa mère étant bien plus sévère que son père, quand ce dernier lui racontait que le petit Ashley avait fait une bêtise, Maggie doublait, ou triplait même, les punitions.
Le Gryffondor était donc quasi-certain que son père était lui aussi au courant. Mais Violet avait peut-être parlé à d’autres personnes. A cet instant, en songeant cela, Ash se félicita que Killian sache déjà qu’il était gay. L’apprendre de manière totalement déformée de la bouche de Violet aurait probablement eut pour résultat une réaction bien pire que celle que le Serpentard avait eu au réveillon. Mais combien d’autres réagiraient ainsi ? Grand-Mère. Ashley en était sûre, la vielle Reynolds le prendrait très mal, si cela arrivait jusqu’à ses oreilles. En songeant à cela, il paniqua. Et si Violet en avait déjà fait part à Grand-Mère ?

« Si j'en ai parlé à Grand-Mère ? Voyons, Ashley-chéri, je sais que tu es atteint de déficience mentale mais le dernier des imbéciles aurait deviné que Grand-Mère sait ! Et tu connais les femmes de la famille... Ça va tellement vite, de plus qu'elles parlent tout le temps de nous... Une conversation, une lettre, et hop...toute la famille est au courant ! »

Le Gryffondor resta muet, détournant le regard. Au fond, Ashley se moquait bien que la Terre entière sache qu’il était gay. Ce qu’il appréhendait, ce n’était pas le fait que les gens sachent, mais leur réaction, qui, il le savait, risquaient de ne pas être très positives pour la plupart. Il ne cessait de penser à ce garçon qui avait failli se tuer, avant les vacances. Il ne cessait de se dire que ça aurait pu être lui, que cela pourrait être lui un jour. Il y avait tellement de gens intolérants dans ce monde. Il aurait eu besoin d’en parler à quelqu’un, d’être rassuré, mais ce n’était certainement pas avec sa cousine qu’il pourrait en discuter. Combien d’autres Violet l’attendaient, hors de Poudlard ?


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Les joies de la famille [PV Ashley] Icon_minitimeDim 10 Fév 2013 - 18:54
Violet faillit montrer les dents quand son cousin la repoussa. Elle se contenta d'hausser les épaules quand il affirma être capable de la regarder agoniser sans rien faire, et elle répondit :

« Je ne te crois même pas. Tout le monde le dit : tu es trop gentil. En revanche, si tu me sauvais la vie, je ne garantis pas que je sauverais la tienne. »

Ashley n'était pas quelqu'un de mauvais. Elle avait pu s'en rendre compte à de multiples reprises ; tandis qu'elle employait tous les moyens possibles et inimaginables pour discréditer son adversaire, il ne l'avait jamais insultée sur son physique ou sur ses parents. Elle, elle ne s'en était pas privée. Preuve qu'il avait plus de valeurs qu'elle, preuve qu'il était meilleur aussi. Ashley avait toujours été un modèle de gentillesse et de joie de vivre, doté d'une bonté qui la tuait chaque fois un peu plus, comme lorsqu'il éclatait de rire en réponse à l'une de ses attaques. Toute la famille ne cessait de lui répéter depuis qu'elle était née : « Ton cousin Ahsley, lui... », « Prend exemple sur Ahsley... », « Ton cousin a fait ceci... ». Au départ, elle prenait ces remarques comme des objectifs à atteindre, pour prendre exemple sur lui. Puis elle avait fini par ne plus supporter qu'on compare sans cesse son comportement à celui de son cousin. A chaque fois qu'on lui en parlait, elle se bouchait les oreilles pour ne pas péter les plombs, pour ne pas avoir l'impression qu'elle ratait tout ce qu'elle entreprenait, qu'elle était l'erreur de la famille, qu'elle n'était pas aussi bien que lui. Et malgré ce refus d'entendre, c'est bien l'impression qu'elle avait. La petite fille avait ainsi développé une sorte de haine à l'égard de son innocent cousin qui ne lui avait absolument rien fait, et dont le seul tort était d'exister.

Comme à chaque fois, elle détestait qu'Ashley énumère des défauts, comme elle détestait les reconnaître. Elle le détestait.

« Malhonnêteté, je me demande qui tu es pour m'en parler ! Sadisme, je passe. Asociabilité, je me demande comment tes amis peuvent te supporter. Je me demande également comment ils vont réagir quand ils apprendront que tu es gay. Oh, je sais très bien que certains ne verront pas la différence... mais serait-ce le cas de tous ? Je crois que tu en sais pas mal sur le sujet ! »

Violet était au courant de l'amitié qui unissait Killian et Ahsley, et elle jubilait à l'idée que Gray soit au courant. Elle l'avait déjà entendu jeter un "tafiole" à Sean Fitcher à la gare ; quelle serait sa réaction s'il découvrait pour Ahsley ? Cela briserait sûrement leur amitié, si ce n'était pas déjà fait. Encore une victoire de plus à ajouter à son palmarès : elle aurait triomphé contre les relations de son cousin avec des gens populaires, élément dont il n'avait jamais cessé de se vanter auprès de sa cousine, à ses yeux. La plupart de ses amis l'abandonneraient sûrement dans l'adversité, ce qui serait un nouveau motif pour se moquer de lui.

La Serdaigle sourit quand elle vit le Gryffondor retenir ses larmes. Elle avait réussi. Elle avait réussi à le faire pleurer ! Ce jour était à marquer d'une pierre blanche.

« Au cas où tu ne l'aurais pas remarqué, je n'ai pas la moindre envie de me taire. Je fais ce que je veux. Je n'ai pas à t'obéir ! »

Tout en observant distraitement le parc, Violet écouta les accusations de son cousin. Une fois qu'il eut terminé, elle tourna doucement la tête vers lui et dit sereinement :

« Tout d'abord, je n'ai aucune envie de t'assassiner pendant ton sommeil. Je ne voudrais pour rien au monde me séparer de mon cousin adoré ! Le monde serait bien ennuyeux sans ta présence ! »

Elle ricana et reprit :

« Tu me déçois, Ashley ; j'aurais cru que tu trouverais des meilleurs arguments que "c'est personnel". Donne-moi une seule bonne raison pour laquelle j'aurais dû la fermer ! »

Elle fit une pause pour tirer sur sa jupe et reprit :

« De tout façon, ce qui est fait est fait. Maggie et au courant depuis qu'elle est allée au Conseil d'Administration avec les autres parents d'élèves. Je suis sûre qu'elle a été ra-vie d'apprendre la nouvelle. »

Dans cette histoire, un point en particulier gênait la jeune fille : que l'on considère que ce soit entièrement sa faute. N'était-ce pas Ahsley qui avait révélé son homosexualité au réveillon d'Irving Whitaker ? Réveillon auquel elle n'avait pas été invitée, soit dit en passant. Elle n'avait fait que circuler l'information, et ce bien après que Poudlard entier soit au courant pas l'unique faute de la langue trop déliée de son cousin, ce qu'elle crut bon de lui rappeler.

« Je suis d'accord sur le fait que c'est complètement immoral de ma part de te critiquer sur ce que tu ressens. Mais avoue que tu as ta part de culpabilité dans l'affaire. C'est toi qui en premier t'es défait de ton immunité en révélant que tu es gay, au réveillon. Si tu n'avais pas trop bu, jamais les autres élèves et moi-même n'aurions su. »

Violet conclut avec satisfaction :

« Tu es donc l'acteur principal de ta propre déchéance. »
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Les joies de la famille [PV Ashley] Icon_minitimeLun 11 Fév 2013 - 0:39
Comme d’habitude, elle le sous-estimait. Elle doutait de ce qu’il disait et cela l’agaçait. Pour qui se prenait-elle ? Pourquoi éprouvait-elle le besoin de venir l’ennuyer dès que l’occasion s’en présentait ? Si elle le détestait tant que ça, pourquoi venait-elle encore le voir ? Poudlard était vaste, si vaste, ils pouvaient très bien décider de ne plus jamais se revoir, en dehors de leurs obligations familiales bien sûr. Mais non. Non, Violet revenait toujours à la charge, plus cruelle encore que la fois précédente, et Ashley ne résistait pas à l’envie de se venger plus ou moins gentiment quand la croisait dans le château. Ainsi, il lui jetait discrètement des sorts plus ou moins humiliant, s’arrangeait pour faire disparaitre certaines de ses affaires au moment où elle en avait le plus besoin, il s’amusait à raconter les pires horreurs sur elle. Cela restait la plupart du temps de la simple vengeance, mais il fallait avouer qu’une ou deux fois, cela lui était arrivé de prendre les devants et de s’en prendre à elle sans véritable raison. Mais il ne s’en sentait aucunement coupable, puisque sa cousine le lui rendait bien.

« Tu ne me sauverais pas, vraiment ? Tu t’ennuierais bien, sans moi, pourtant. Je dois être l’une des rares personnes qui ne part en courant en te voyant. Mais tant mieux si tu ne me sauves pas, je ne supporterais pas de t’être redevable ! »

Il lui jeta un regard méprisant. Mais il avait beau dire, il était de ceux qui tenaient désespérément à leur vie. Pas au point d’en arriver à la lâcheté, mais tout de même. Si à cet instant il était en train de mourir, il supplierait probablement Violet de la sauver. Chassant cette pensée de son esprit, son attention revint à sa cousine.

« Malhonnêteté, je me demande qui tu es pour m'en parler !»

Alors ça, c’était la meilleure ! Ashley se mit à rire, d’un rire légèrement nerveux, mais un rire tout de même. Lui, malhonnête ?

« Oh, Violet, je t’en prie, ne te montre pas encore plus stupide que tu ne l’es ! Je suis pas malhonnête, enfin ! Sérieusement ? Han, laisse-moi rire ! Objectivement, cousine, en quoi je suis malhonnête ? T’es une comique, en fait ! »

Non, franchement, c’était ridicule. Un rictus moqueur aux lèvres, il écoutait Violet commenter la copieuse liste de ses défauts.

« Sadisme, je passe. Asociabilité, je me demande comment tes amis peuvent te supporter. Je me demande également comment ils vont réagir quand ils apprendront que tu es gay. Oh, je sais très bien que certains ne verront pas la différence... mais serait-ce le cas de tous ? Je crois que tu en sais pas mal sur le sujet ! »

Elle avait touché un point plus que sensible. Ashley ne cessait de tourner et de retourner cette question dans son esprit. Tous ses amis avaient l’air de bien prendre la chose, même Killian semblait s’être fait à l’idée, même s’ils n’en avaient pas vraiment reparlé. Mais au fond d’eux-mêmes, qu’en pensaient-ils ? Est-ce qu’ils ne faisaient pas semblant de s’en foutre complètement juste pour ne pas le blesser ? En y réfléchissant, rien que ça, c’était déjà une preuve d’amitié. Et il s’en contenterait, puisqu’au fond, il préférait ne pas savoir ce que tous pensaient réellement. Il avait peur que cela fasse mal à entendre.

« Tu vois, Violet, n’étant pas malhonnête, contrairement à ce que tu prétends, mes amis sont parfaitement au courant de ça ! Et comme ce sont mes amis, désolé de te l’apprendre, cela va te décevoir, mais ils n’ont aucun problème avec ça ! »

La partie raisonnable de lui-même lui ordonnait de partie maintenant, pendant qu’il était encore temps, tant qu’elle ne l’avait véritablement, profondément, atteint. Mais il restait. Et il écoutait, les larmes aux yeux tout ce qu’elle disait. Il finit par ne plus pouvoir retenir ses larmes et sa colère, lui criant de se taire. Mais elle continuait à n’en faire qu’à sa tête.

« Mais qu’est-ce que je t’ai fait, enfin ? Qu’est-ce que je t’ai fait pour mériter ça ?! »

Mais elle souriait, elle riait, cette idiote. Merlin, qu’est-ce qu’il la détestait.

« Tu me déçois, Ashley ; j'aurais cru que tu trouverais des meilleurs arguments que "c'est personnel". Donne-moi une seule bonne raison pour laquelle j'aurais dû la fermer ! »

« Parce que je n’étais pas prêt, voilà pourquoi ! Mais ça t’en as rien à faire, évidemment ! »

Il aurait aimé attendre le bon moment. Un jour où ses parents auraient été de bonne humeur, un jour où il aurait fait beau, après avoir passé une excellente journée en famille, tous les cinq. Mais au fond, il savait bien qu’il n’aurait jamais trouvé ce bon moment. Il aurait reculé, encore et encore, sous prétexte de ne pas vouloir gâcher une agréable journée, de ne pas vouloir entacher un bon souvenir, sous prétexte que sa mère n’était pas d’assez bonne humeur ou qu’il n’était pas encore tout à fait prêt. Et il aurait fini par lâcher l’information n’importe quand, sous le coup de la colère, de l’euphorie, sans y réfléchir, comme un cheveu sur la soupe. D’un point de vue extérieur, cela n’aurait pas semblé être le bon moment, mais de son point de vue à lui, il aurait su qu’il avait exactement ce qu’il fallait à l’instant où il le fallait. Mais cela n’arriverait jamais. A cause de Violet, cela n’arriverait jamais.

« De tout façon, ce qui est fait est fait. Maggie et au courant depuis qu'elle est allée au Conseil d'Administration avec les autres parents d'élèves. Je suis sûre qu'elle a été ra-vie d'apprendre la nouvelle. »

*Oh oui, elle a dû a-do-rer.*

Le Gryffondor soupira. Il savait bien que sa mère n’avait pas dû apprécier d’apprendre que son fils, son seul fils, était homosexuel. Quelle mère aimerait cela ? Toute sa vie, elle lui avait imaginé un avenir, avec une femme, des enfants. Et maintenant, elle devait remettre tout cela en cause, jeter aux oubliettes le bel avenir qu’elle avait imaginé pour son fils, parce que la vie en avait décidé autrement. Mais si elle était au courant, pourquoi ne lui avait-elle rien dit ? Pourquoi ses parents faisaient-ils comme si de rien était ? Oui, peut-être que c’était dur pour eux, il fallait qu’ils se fassent à l’idée mais…et lui, alors ? Cela n’avait pas été facile pour lui non plus ! Et ses parents ne lui facilitaient pas les choses en faisant semblant de rien savoir ! Il avait besoin d’eux. Il avait besoin de sa famille, de ses amis, et voilà que les personnes en qui il avait le plus confiance au monde, ses parents, lui mentaient.

« Je suis d'accord sur le fait que c'est complètement immoral de ma part de te critiquer sur ce que tu ressens. Mais avoue que tu as ta part de culpabilité dans l'affaire. C'est toi qui en premier t'es défait de ton immunité en révélant que tu es gay, au réveillon. Si tu n'avais pas trop bu, jamais les autres élèves et moi-même n'aurions su. Tu es donc l'acteur principal de ta propre déchéance. »

Ashley déglutit difficilement. Il savait qu’elle n’avait pas tort. Mais à ses yeux, il y avait une grande différence entre assumer son homosexualité face à quelques proches et une multitude d’inconnus, et assumer face à sa famille. Les amitiés se font et, malheureusement, parfois, se défont. La famille, quoiqu’il arrive, cela restait la famille. Il devrait la supporter toute sa vie, se la trainer comme un boulet parfois, pour le meilleur et pour le pire.
La colère qui l’avait envahit s’apaisait peu à peu, laissant place à une sorte de lassitude. Il n’avait pas le choix. Il devrait faire face.

« Je sais. Je savais pas vraiment ce que je faisais. Ni pourquoi je le faisais. Mais c’était le bon moment, l’occasion s’est présentée, je savais qu’il n’y en aurait peut-être jamais d’autres comme ça. Et puis j’en pouvais plus de mentir, d’éviter les questions, de trouver une excuse pour fuir chaque fois que Killian voulait m’arranger un coup…ça devenait invivable. »

Alors il n’avait pas réfléchi, et s’était lancé, comme ça. Pour le meilleur et pour le pire. Et les choses s’étaient relativement bien passées jusque là. Jusque là.

« S’il-te-plait…n’empire pas les choses plus que tu ne l’as déjà fait. Laisse-moi gérer ça, maintenant. Tu m’as mis dans la merde, c’est ce que tu voulais, maintenant fiche-moi la paix. Dégage. »


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Les joies de la famille [PV Ashley] Icon_minitimeVen 22 Fév 2013 - 21:44
Après avoir écouté la réplique de son cousin, Violet réalisa qu'elle s'était contredite elle-même. Elle avait affirmé qu'elle le laisserait mourir s'il agonisait, et cinq minutes plus tard, elle avait démenti son propos en soulignant qu'elle n'avait pas l'intention de l'assassiner puisque sans lui, elle s'ennuierait bien trop. Se maudissant pour sa gaffe, elle ne daigna pas répondre à Ashley quand celui-ci lui fit remarquer son erreur, mais ne put se contenir quand il s'exclama qu'il était l'une des rares personnes qui ne s'enfuyait pas en la voyant.

« Ceci est un mensonge éhonté ! se récria-t-elle, piquée au vif. Personne ne part en courant en me voyant ! »

Elle s'entendit gronder, ce qui lui prouva qu'Ashley n'avait pas tout à fait tort. En général, peu de personnes lui adressait la parole. Depuis le début de l'année, les seuls gens qui l'avaient abordés volontairement étaient les professeurs, quelques première année pour lui demander où étaient les toilettes ou le chemin pour se rendre à la salle de métamorphoses (elle s'était alors fait un plaisir de leur donner des indications aussi fausses que loufoques pour qu'ils se perdent dans les couloirs) et enfin Amely Anderson, sa camarade de dortoir, pour lui crier de lui laisser la salle de bains. Mais il y avait une marge entre refuser de lui adresser la parole et partir en courant à son passage. La seule personne qui fuyait réellement en l'apercevant, c'était April Eastwood, la petite Serdaigle hystérique du club d'Echecs.

La tirant de ses pensées tumultueuses, Ashley s'exclama n'être jamais malhonnête. Ce preux Gryffondor pensait réellement être un symbole de candeur et d'innocence ?

« Je ne suis pas une comique, ricana-t-elle. "Je ne suis pas malhonnête, enfin !" Voyons Ashley, écoute-toi parler ! Cesse de croire que tu es un modèle de vertu, l'allégorie – ou même l'incarnation vivante – de la franchise... Cacher au monde entier que tu es gay pendant des années, c'est de l'honnêteté peut-être ? »

Mais plus il persistait, plus Violet voulait le convaincre, ébranler ses certitudes, provoquer le doute en sa personne.

« Certes, tes amis "sont parfaitement au courant de ça", je ne peux pas prouver le contraire. Mais comment peux-tu être sûr que derrière leur comportement, ils te considèrent toujours de la même manière ? Comment peux-tu être sûr que derrière ce qu'ils montrent – que ça ne change rien pour eux – il n'y a pas de dégoût dans leurs yeux ? Comment peux-tu être sûr qu'ils sont complètement honnêtes avec toi, alors que de ton côté, tu n'as pas été complètement honnête avec eux pendant des années ? »

Satisfaite de son interrogatoire, la Serdaigle entreprit de lisser consciencieusement ses cheveux châtains, pendant qu'Ashley se lamentait. Qu'est-ce qu'il lui avait fait pour mériter cela ? Depuis toujours, il avait eu la première place, alors qu'elle était la seule à voir ses défauts dissimulés. N'importe-qui aurait pardonné à son gentil cousin de lui faire de l'ombre inconsciemment. Mais voilà, Violet Reynolds n'était pas n'importe-qui. Là où les autres voyaient de la bonté, elle avait vu de la niaiserie, là où les autres voyaient de l'humour, elle avait vu de la bêtise. Elle le trouvait lourd, agaçant, bête, encombrant. Elle s'était focalisée sur les défauts que seules sa tante et sa grand-mère voulaient bien voir. Au fond, Violet ressemblait beaucoup à Maggie et Grand-Mère. Deux femmes de caractère, jugées « chiantes » par leurs enfants, sévères, sérieuses et bien ancrées sur leurs positions.

La petite fille leva les yeux au ciel à l'entente des élucubrations de son cousin. Ravie de l'opportunité qu'il lui offrait pour le rembarrer, elle persifla :

« Bien sûr que je n'ai rien à faire de tes états d'esprit d'adolescent en pleine crise ! Apprends à gérer ta sensibilité Ashley ! »

Violet voyait bien que son cousin était en difficulté. En vérité, il semblait même à bout de nerfs, à deux doigts de craquer. Quelques piques supplémentaires et elle aurait fini son travail.

« Alors comme ça, tu pensais réellement que c'était le bon moment ? À mon avis, tu avais juste l'esprit pas très clair à cause de l'alcool et tu as réalisé bien trop tard ce que ton geste impliquait. C'est ça que tu appelles une bonne occasion ? Ça veut dire que tu aurais attendu d'être de nouveau saoul pour en parler à ta mère ? »

Violet lui lança un regard suffisant qui voulait clairement dire : « Ah, ces irresponsables Gryffondor... » et reprit de but en blanc :

« Preuve que j'ai raison : il n'y a pas deux minutes, tu prétendais n'être pas malhonnête. Et maintenant, tu me révèles que tu mentais à tes amis, que tu évitais leurs questions et que tu fuyais ton "super pote" Killian ! Et tu as encore le culot de me faire des sermons sur l'honnêteté ! »

Violet lui tourna le dos. Elle savait qu'il avait encore à lui parler, et ce qu'elle espérait ne se fit pas attendre. Il lui disait « S'il-te-plait ». Il ne manquait plus qu'il l'implore à genoux et peut-être qu'elle exaucerait son vœu... peut-être. Elle se sentait tellement puissante quand il était sous sa domination, quand elle pouvait le faire chanter et même faire ce qu'elle voulait de lui. C'était la seule impression de victoire qui agrémentait sa vie, au milieu de toutes ses défaites, ses désillusions, ses déceptions. Ashley était un moyen comme un autre pour elle de sentir qu'elle avait un rôle, une importance dans ce monde qui ne voulait pas d'elle. C'était pourquoi Violet hésitait à lâcher l'affaire. D'une part, encore plusieurs cartes occupaient sa manche, elle avait des informations qui lui permettraient de le garder sous son couperet ; d'autre part, la pression qu'elle exerçait sur lui aurait une fin et plus elle tarderait, plus la chute serait dure. De surcroit, elle avait déjà eu une partie de ce qu'elle voulait : la famille était au courant.

« Non, je ne "dégage" pas. Je tiens à te signaler que contrairement à tes insinuations, tu t'es mis toi-même dans ta propre merde ; moi, je n'ai fait que t'y enfoncer un peu plus. Par ailleurs, je veux bien te laisser gérer tout seul tes problèmes gastriques, mais à quel prix ? »
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Les joies de la famille [PV Ashley] Icon_minitimeMar 5 Mar 2013 - 16:48
Ashley se surprit à comprendre Violet. Quand il la vit s’énerver, il comprit à quel point cela pouvait être satisfaisant de parvenir à faire craquer quelqu’un. Il se mit à rire en voyant qu’il avait touché un point sensible. Elle avait donc un cœur ?

« Bah alors, Violet, tu t’énerves ? Tu sais mieux que moi que je ne mens pas. Y’a que la vérité qui blesse, cousine ! »

Il songea que Violet ne pouvait pas savoir si les gens partaient bel et bien en courant en la voyant, puisque, si tel était le cas, elle n’aurait probablement pas le temps de les voir. Mais le Gryffondor ne le lui fit pas remarquer. Il n’avait qu’une envie, c’était d’abréger au plus vite cette conversation déplaisante et d’éviter de croiser à nouveau sa cousine durant les semaines à venir. Pendant les mois, voire même les années à venir également. Ne la revoir que le jour de son enterrement et aller cracher sur sa tombe.
La voilà à présent qui l’accusait de malhonnêteté. Ashley leva les yeux au ciel. S’il y avait bien un adjectif qualificatif qu’on ne pouvait pas lui attribuer, c’est bien celui de malhonnête. Il était quelqu’un de franc, parfois au point de se montrer un peu irréfléchi. Ce n’était vraiment pas son genre de faire des cachotteries, même si cela avait déjà dû lui arriver quand il était petit. Avec son cousin moldu, par exemple, lorsqu’ils s’amusaient à cacher le dentier de leur grand-mère ou qu’ils s’échappaient du jardin pour aller explorer les environs sans rien dire à personne. Ou même avec sa cousine Arielle, une des filles de l’autre frère de son père, avec qui il s’entendait très bien et qui lui confiait de temps en temps des « secrets de la plus grande importance à ne jamais répéter à personne ». Mais jamais, jamais il n’avait dissimulé quoique ce soit d’important, jamais il ne s’était servi des informations confiées par Arielle contre qui que ce soit. Il aurait pu, mais jamais il ne l’avait fait. Cela ne lui était même jamais venu à l’esprit. Ce n’était pas dans sa nature, tout simplement. Il n’était pas malhonnête.

« Je ne suis pas une comique, ricana-t-elle. "Je ne suis pas malhonnête, enfin !" Voyons Ashley, écoute-toi parler ! Cesse de croire que tu es un modèle de vertu, l'allégorie – ou même l'incarnation vivante – de la franchise... Cacher au monde entier que tu es gay pendant des années, c'est de l'honnêteté peut-être ? »

« Non mais écoute-toi parler toi-même, t’es ridicule. T’es mal placée pour donner des leçons d’honnêteté, hein ! Et puis je ne l’ai pas caché pendant « des années », à peine pendant quelques mois ! »

Et puis il n’avait jamais menti en disant qu’il était hétéro. Il avait juste omis de dire qu’il ne l’était pas. Mensonge par omission. Cela n’en était pas vraiment un, de mensonge, si ? La seule fois où il avait vraiment menti, c’était lorsqu’il avait parlé à Killian pour la première fois de sa vie et que le Serpentard lui avait demandé quel était son type de nana. Chaque fois qu’il se rappelait ce moment de panique totalement, Ashley ne pouvait s’empêcher de sourire. Et chaque fois qu’il se souvenait combien il avait angoissé à chaque fois que Killian lui avait parlé de lui arranger un coup avec Clara, il ne pouvait pas s’empêcher d’être très embarrassé. Il était incapable de regarder la Serpentard dans les yeux, de peur que cette histoire soit arrivée à ses oreilles, et qu’elle l’ait mal pris. Il avait vraiment fait n’importe quoi, ces derniers temps…entre ce mensonge stupide, qui, heureusement, n’avait plus aucune importance maintenant, et cette histoire avec Lorena. Il soupira. Lorena. Il s’en voulait tellement, de s’être comporté comme un idiot avec elle, comme un connard. Comme un connard malhonnête. Et il dû admettre, en son for intérieur, que Violet n’avait pas tort. Il avait été horriblement malhonnête. Mais à la différence de sa cousine, lui, il s’en voulait et regrettait amèrement de ne pas avoir su faire preuve, à ces moments-là, de son habituelle franchise et confiance en lui. Confiance que Violet essayait de mettre à rude épreuve. Et elle y parvenait presque.

« Certes, tes amis "sont parfaitement au courant de ça", je ne peux pas prouver le contraire. Mais comment peux-tu être sûr que derrière leur comportement, ils te considèrent toujours de la même manière ? Comment peux-tu être sûr que derrière ce qu'ils montrent – que ça ne change rien pour eux – il n'y a pas de dégoût dans leurs yeux ? Comment peux-tu être sûr qu'ils sont complètement honnêtes avec toi, alors que de ton côté, tu n'as pas été complètement honnête avec eux pendant des années ? »

« Parce que je leur fait confiance. Et qu’ils me font confiance aussi. Ils connaissent les raisons de ma « malhonnêteté », comme tu dis. Et si jamais…si jamais ils pensent différemment de ce qu’ils laissent paraitre, et bien le fait qu’ils fassent l’effort de faire semblant, ça montre qu’ils tiennent à moi. Et puis, bordel de troll, j’ai pas à me justifier devant toi ! Qu’est-ce que tu comprends à l’amitié, toi, hein ? Rien ! Tu sais même pas ce que c’est ! Alors viens pas me donner des leçons ! »

Pourquoi s’embêtait-il à se justifier, encore et encore, alors que, ils le savaient tous les deux, Violet se fichait complètement de tout ça, et toutes ses explications ne changeraient rien à son comportement vil et malhonnête. Mais malgré tout cela, il persistait. A essayer de lui faire comprendre, de lui faire admettre qu’elle avait eu tort de faire ce qu’elle avait fait, qu’il fallait qu’elle le laisse tranquille. Mais Violet restait de marbre à tout cela, se contentant de lui rétorquer qu’il fallait qu’il apprenne à « gérer sa sensibilité ».

« Et toi, il faudrait peut-être que tu apprennes à en avoir, de la sensibilité ! Si t’en avais ne serait-ce qu’une once, peut-être que tu finirais par paraître au moins un peu humaine ! »

Il se moquait que sa cousine de l’écoute pas. Il avait besoin de parler, de hurler, de vider son trop plein d’émotions. Ce n’était peut-être pas la bonne attitude à avoir face à elle, mais tant pis. Au point où ils en étaient, il n’était plus à ça près.

« Alors comme ça, tu pensais réellement que c'était le bon moment ? À mon avis, tu avais juste l'esprit pas très clair à cause de l'alcool et tu as réalisé bien trop tard ce que ton geste impliquait. C'est ça que tu appelles une bonne occasion ? Ça veut dire que tu aurais attendu d'être de nouveau saoul pour en parler à ta mère ? »

« Bien sûr que non ! Et puis ce n’est pas à toi de juger si c’était le bon moment ou non, à mes yeux c’était le bon moment, point, y’a pas à discuter. »

Mais elle en rajouta encore une couche, il savait qu’elle continuerait jusqu’à ce qu’il craque, elle s’amusait à toucher ses points sensibles, et revenait encore et encore sur le même sujet : ses amis et sa soi-disant malhonnêteté.

« Ce n’était pas de la malhonnêteté ! Ce n’était pas de la malhonnêteté, c’était…je…J’AVAIS PEUR ! Voilà, t’es contente, t’as entendu ce que tu voulais entendre ? Ouais, j’avais peur. »

Elle lui tourna le dos.

« Non ! Reviens ! Et regarde-moi en face quand je te parle ! »

Il voulait lui dire lui-même de partir. Il voulait qu’elle parte uniquement sous son ordre. Juste pour prouver qu’il maitrisait encore un tant soit peu la situation.

« Non, je ne "dégage" pas. Je tiens à te signaler que contrairement à tes insinuations, tu t'es mis toi-même dans ta propre merde ; moi, je n'ai fait que t'y enfoncer un peu plus. Par ailleurs, je veux bien te laisser gérer tout seul tes problèmes gastriques, mais à quel prix ? »

« Quoi ? Qu’est-ce que tu veux, encore ? Que je rampe à tes pieds ? Mais tu peux crever, ma pauvre fille ! Je te demande pas de réparer tes conneries, parce que ce n’est pas réparable, je te demande juste de me laisser tranquille, maintenant ! C’est trop te demander, peut-être ?! »

Il voulait se débrouiller seul, maintenant. Il voulait faire face, et leur montrer à tous qu’il ne se laissait pas abattre. Et encore moins par Violet. Jamais. Plutôt mourir.


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Les joies de la famille [PV Ashley] Icon_minitimeLun 1 Avr 2013 - 19:08
La colère se matérialisa dans les yeux de Violet, déclenchée par le rire de son cousin. Il se moquait d'elle. Il renversait la situation à son avantage, et il trouvait ça drôle, de la voir s'énerver ! Furieuse contre elle-même, elle se jura de ne plus jamais lui faire le plaisir d'être touchée par ses remarques. Elle détestait quand il prenait parti de son emportement pour la pousser dans ses retranchements... exactement comme elle le faisait. Étaient-ils donc plus semblables qu'ils ne voulaient le croire ? Elle ne pouvait se résoudre à cette idée. Si Ashley l'attaquait, c'était par instinct de défense. Elle, c'était par plaisir. Non, par nécessité. Elle ne supportait pas de voir qu'il était plus heureux qu'elle, et ressentait le besoin de le regarder souffrir pour être satisfaite de sa propre existence ; c'est pourquoi elle s'acharnait à lui pourrir la sienne.

« Je ne m'énerve pas, Ashley, fit-elle pour mettre fin à ses piques. Je suis même on ne peut plus calme. Dis tout ce que tu veux sur moi, j'en ai rien à faire ! »

Mais elle savait bien que, premièrement, les supposées insultes de son cousin la blesseraient, et deuxièmement, il était trop gentil pour en proférer. Elle le connaissait trop bien. Il lui dirait simplement qu'il ne s'abaisserait pas à critiquer comme elle le faisait, et qu'il avait mieux à faire. Elle devrait se contenter de cette excuse, une excuse au goût de la défaite qui lui laissait toujours un petit sentiment d'infériorité, comme si Ashley savait quelque-chose qu'elle ignorait, quelque-chose qui le faisait rire et avoir des amis, quelque-chose qu'elle s'empressait de réprimer en se disant qu'elle se suffisait bien à elle-même. Mais quand elle persiflait âprement qu'il était ridicule de se fier aux belles valeurs comme l'amitié et la loyauté, un remord infime l'assaillait, et elle se souvenait pourquoi elle avait cessé d'y croire. Cette fille, Mathilde, sa soit-disant amie, en la trahissant, lui avait fait perdre foi en tout ce que son cousin prônait.

« Je suis très bien placée, au contraire, rétorqua-t-elle. J'ai toujours été honnête, moi. Je t'ai dit ce que je pensais de toi en face, je t'ai dit que tu étais lourd et agaçant, contrairement à tous ceux qui le pensent dans ton dos ! »

Cependant, la vérité n'était pas toujours bonne à dire. Violet dénigrait ce proverbe comme elle dénigrait la confiance. Elle rejetait toute forme d'amitié, puisqu'elle l'avait vécu : l'amitié, ça n'existait pas. Elle avait tenté d'ouvrir les yeux d'Ashley, d'une part par jalousie de son bonheur sans tâche, d'autre part pour ne plus être seule. En quelque sorte, elle l'avait endurci ; elle l'avait fait se remettre en question, elle avait ébranlé ses certitudes, toute leur vie, toute sa vie, comme si elle se donnait le rôle d'un nuage dans le ciel bleu d'Ashley.

« Eh bien tu as tort de leur faire confiance, à tes amis, cracha Violet, presque à regret. Je ne comprends pas rien à l'amitié, j'en sais même beaucoup plus que tu ne le penses ! »

Et voilà que la blessure profonde se rouvrait, ravivée par les certitudes qu'elle avait tirées de cette unique expérience qui avait duré jusqu'à sa deuxième année : l'amitié, elle l'avait visitée en long et en large, et elle savait que ce n'était qu'une illusion, une fausse idée, un mensonge hypocrite. Elle avait fermé les portes. Plus personne ne parviendrait à devenir son ami, parce que l'amitié, ça n'existait pas. Violet s'échappa de ses pensées et en revint à son cousin :

« La sensibilité, c'est pour les faibles comme toi, Ashley, répliqua-t-elle vertement. J'en ai pas besoin. »

Sensible, c'est ce qu'elle était à onze ans. Elle s'était promis de ne plus jamais être « psychologiquement vulnérable ». Le monde était cruel, il n'épargnerait pas les gens trop confiants comme Ashley. Si Violet était devenue cruelle, c'était pour se préparer à affronter les coups durs. Elle ne voulait plus être blessée, et pour cela elle sortait ses piquants à la manière d'un hérisson en danger.

« Ce n’était pas de la malhonnêteté ! Ce n’était pas de la malhonnêteté, c’était…je…J’AVAIS PEUR ! Voilà, t’es contente, t’as entendu ce que tu voulais entendre ? Ouais, j’avais peur. »

« Trouillard », lâcha simplement Violet en haussant les épaules, et elle lui tourna le dos. Elle entendit ensuite ce qu'elle voulait vraiment entendre : il lui demandait de revenir. À sa place, elle se serait déjà donné une gifle. Quand elle l'écouta lui proposer de le laisser tranquille, une pointe de regret se fraya un passage dans la protection qui entourait son cœur. Elle s'était mêlée de ce qui ne la regardait pas. Il lui donnait l'occasion de s'en tirer à bon compte, à condition de lui ficher la paix. Et si elle en était capable ? L'ignorer, tout simplement ? Pouvait-elle oublier les deux dernières années, celles où ils s'étaient engagés dans une guerre entre cousins, sans trêve et sans merci ? Et si elle pouvait vivre autrement ? Elle réalisa que sans sa méchanceté, il ne lui restait plus rien. Alors, tant pis pour lui, elle ne pouvait pas tirer un trait sur tout ce qu'elle avait accompli. Elle avait débuté trop de projets pour tout laisser tomber, comme ça, sur un coup de tête, juste parce qu'elle avait des doutes sur le bien fondé de ce qui l'avait poussée à les entreprendre.

« D'accord, concéda-t-elle dans un semi-mensonge. Et comme si c'était elle qui fixait les conditions, elle continua : Je suis d'accord, à court terme. Je te laisse gérer cette affaire tout seul, comme un grand, même si tu vas pas t'en sortir. Je serai simplement spectatrice de ton échec... »

Elle conclut avec un sourire perfide :

« Bon courage avec ta mère, Ashley, et avec tes amis... »

... parce que l'amitié, ça n'existait pas.
Ashley Reynolds
Ashley ReynoldsSixième année
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Les joies de la famille [PV Ashley] Icon_minitimeVen 19 Avr 2013 - 19:55
Ashley la regarda s’énerver d’un air narquois. Elle avait beau nier, ils avaient beau se détester, il la connaissait assez pour savoir qu’il l’avait énervée. Et il en était ravi. Bien fait pour elle, ce n’était que justice. Ce n’était peut-être pas très sympathique de sa part, mais il ne faisait que lui rendre la monnaie de sa pièce. Il était peut-être gentil, mais il y avait des limites à ne pas franchir. Il ne fallait pas le prendre pour un Poufsouffle non plus ! Ainsi, il pouvait lui dire tout ce qu’il voulait ? Bien, très bien.

« Je n’ai pas besoin de ton autorisation, mais puisque tu insistes, très bien, lâchons-nous un peu ! Tu serais pas un chouilla masochiste, cousine ? C’est pas trop dur de faire semblant de ne pas avoir de cœur ? Faible comme tu es, ça doit être difficile. T’es pathétique, Violet. T’as une vie tellement vide et affligeante que t’as rien de mieux à faire que de venir m’embêter ! Et t’as tellement pas d’amis, t’es tellement détestable, que ton seul moyen de communication c’est de dire des méchancetés. Je suis même pas sûr que tes parents t’aiment. »

Le Gryffondor ricana. Après tout, si elle réclamait qu’on lui dise ses quatre vérités, il n’allait pas s’en priver. Cela ne pouvait pas lui faire de mal. Peut-être même qu’un jour, elle finirait par comprendre. Mais, selon Ashley, il valait mieux ne pas trop compter là-dessus : c’était surestimer l’intelligence de Violet et sous-estimer son ego. Il était persuadé que, rien que par fierté, provocation et esprit de contradiction, elle continuerait à se montrer exécrable même si elle se mettait à avoir des remords.

« Je pourrais continuer comme ça pendant des heures, mais tu ne vaux pas la peine que je me fatigue. Et puis je suis bien au-dessus ça, moi, j’ai un minimum de savoir vivre ! Et je n’ai pas de temps à perdre…des amis qui m’attendent, tu comprends ? Oh non, évidemment, tu ne peux pas comprendre ! Tu veux que je t’explique ce qu’est un ami, peut-être ? C’est quelqu’un qui t’aime et à qui tu ne mens pas. Tu veux que je t’explique le sens du verbe « aimer », aussi ? On sait jamais, ça pourrait t’être utile dans une rédaction ! Parce que je ne vois dans quelle autre circonstance tu pourrais l’employer, de toute façon, tu es incapable de te montrer aimable et honnête, Madame-la-donneuse-de-leçon ! Tu te rends compte à quel point t’es une ratée ? T’es même pas capable d’être assez hypocrite pour qu’on croie que t’as des sentiments ! »

En effet, il aurait bel et bien pu lui balancer d’autres horreurs à la figure pendant de longues heures. Cela faisait trop d’années qu’il se retenait, qu’il contenait cette colère et cette rancune tenace en lui. Il n’était pas d’un naturel méchant et rancunier, d’ordinaire, il n’y avait que Violet pour réveiller cette partie de son caractère. Et heureusement qu’il n’y avait qu’elle, car Ashley détestait être comme cela. La plupart du temps, il s’en voulait après avoir agi d’une telle manière. Mais cette fois, il pressentait que ce ne serait pas le cas. Cela faisait trop de bien de laisser sortir tout cela. Violet lui servait de défouloir, ce n’était pas très glorieux, mais il en avait besoin. Et elle le méritait, non ?
Et la voilà qui repartait dans ses délires d’honnêteté !

« T’appelles ça de l’honnêteté ? C’est de la médisance ! Tu m’aimes pas, OK, ça tombe bien, moi non plus ! Mais ne va pas me faire que le fait que toi tu me trouves lourd et agaçant c’est une vérité générale ! Contrairement à toi, des gens m’apprécient, même lourd et agaçant ! »

Les vrais amis savaient passer au dessus de ses défauts. Car oui, il avait des défauts, il le reconnaissait toujours. Il n’était pas prétentieux, loin de là, il n’avait simplement aucune envie de reconnaitre ses travers en face de sa cousine. Celle-ci en profiterait sûrement pour le rabaisser et le faire se sentir encore plus mal qu’il se sentait déjà. C’était facile de faire semblant, mais il avait encore peur. Il avait encore plus peur. Et si tout se passait mal ? Si ses parents s’énervaient contre lui, le jetaient dehors, le reniaient ? Ashley ne pensait pas cela réellement possible, mais il restait un doute. Des choses imprévisibles arrivaient tout le temps. Des gens qu’on pensait bien connaitre qui changeaient brusquement d’attitude, cela arrivait souvent. Alors le doute persistait dans la tête d’Ashley. Ce « et si ? » trottait dans son esprit, tournant sans cesse en boucle, provoquant toujours de nouveaux doutes et de nouvelles interrogations. Et même s’il savait qu’il n’y avait aucune raison pour cela, il culpabilisait. Un peu. Beaucoup. Trop.

« Eh bien tu as tort de leur faire confiance, à tes amis. Je ne comprends pas rien à l'amitié, j'en sais même beaucoup plus que tu ne le penses ! »

Le jeune homme leva les yeux au ciel.

« Ah ouais ? Et bien écoute, c’est pas parce que tu connais des amis nuls que les miens sont pareils ! »

Il faisait confiance à James, à Killian, à Samantha. Jamais ils ne le laisseraient tomber. Jamais. Ils avaient été là pour lui, toujours, quand il en avait eu besoin, dans la joie comme dans la peine. Et il espérait leur avoir rendu la pareille.
Violet n’avait pas le droit de dire des choses pareilles. N’avait-elle donc pas de cœur ? Aucune empathie ? Aucun sentiment ?
Agacé, le Gryffondor finit par lui conseiller de se montrer un peu plus humaine. Ça serait mieux pour tout le monde.

« La sensibilité, c'est pour les faibles comme toi, Ashley, répliqua-t-elle. J'en ai pas besoin. »

« Alors va te pendre, Violet ! Jette-toi dans le lac et crèves, tu feras des heureux ! »

Il n’était pas faible. Il n’était pas faible, elle n’avait pas le droit de dire ça non plus ! Pour qui se prenait-elle, à la fin ? Il n’était pas faible. Il était un homme, un vrai, un Gryffondor. Il n’était pas faible. Et il lui prouverait, par n’importe quel moyen, mais elle verrait à quel point elle s’était trompée sur son compte. Il leur montrerait, à tous, à tous ceux qui le prenaient pour une tapette, une fillette, un moins-que-rien, il leur montrerait qu’il n’était pas faible. Mieux même. Il leur montrerait qu’il était plus fort qu’eux. Ils pourraient essayer de l’abattre, il ne lâcherait rien.
Sa cousine pouvait bien le traiter de trouillard, il savait que c’était faux. Ce n’était pas un trouillard, il y avaient simplement quelques choses qui l’effrayaient plus que d’autres. Et la perte de sa famille et de ses amis faisait partie de ces choses-là. C’était compréhensible, non ? Ne serait-ce pas le cas de tout le monde ? Tenir à ses proches était donc une faiblesse ? N’importe quoi.
Il la vit faire mine de partir, mais il en était hors de question. Il fallait qu’elle reste, qu’elle promette. Qu’elle le laisse régler ses propres problèmes à sa manière. Parce que c’étaient ses problèmes à lui, même si elle en était partiellement responsable. Alors il allait s’en occuper lui-même.
Etrangement, Violet sembla entendre raison, puisqu’elle déclara accepter de le laisser gérer cela seul.

« Je serai simplement spectatrice de ton échec... Bon courage avec ta mère, Ashley, et avec tes amis... »

Il hocha la tête, haussa les épaules et lui tourna résolument le dos. Il n’y aurait pas d’échec à voir. Il règlerait ce problème correctement, et tout finirait bien. Il aurait des notes correctes à ses BUSEs, continuerait de vivre joyeusement avec ses amis, et il aurait une belle vie réussie. Et Violet en crèverait de jalousie. Ashley esquissa un sourire satisfait, trouvant dans cette idée un peu de réconfort, et repartit vaquer à ses occupations d’un pas joyeux. Il avait besoin de se changer les idées.

[ RP Terminé pour Ash Les joies de la famille [PV Ashley] 1071211947 ]


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Citation :
 @ Daisy Mason : Ashley c'est... Indescriptible


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