Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal

Familles, je vous (h)aime ! [Swann]

Edmund Harris
Edmund HarrisPersonnage décédé
Messages : 92
Profil Académie Waverly
Familles, je vous (h)aime ! [Swann] Icon_minitimeVen 28 Déc 2012 - 15:59
8 Janvier 2007

- Horace Gullivern, "sortilèges" ne prend en aucun cas deux "t". Vous suivez mes cours depuis combien de temps, rappelez-moi ? Ne cherchez pas à penser par vous-même, copiez plutôt sur Miss Jackson. Cela vous réussit bien mieux.

Sans plus s'attarder sur la bêtise de Gullivern - Gryffondor - Edmund reprit sa marche dans la classe, tout en énonçant les éléments de son cours sur le Sortilège Fidélitas. Faire cours aux septième année était devenu assez délicat depuis... l'affaire, dirons-nous. Il avait d'abord eu la hantise que cela se répande dans toute l'école, mais heureusement, cela ne semblait pas être le cas. Il n'avait pas du tout envie de voir sa vie privée étalée au grand jour dans tout Poudlard et encore moins alors que lui-même ne savait pas gérer cette affaire. Il n'avait pas reparlé à Sheba depuis leur rendez-vous et pas plus à Miss Twilfit. Il avait encore du mal à l'envisager sous son unique prénom pour tout dire. Le soir même de leur rencontre au restaurant, il était retourné à l'école pour fouiller dans les dossiers des élèves. Tout était dit dedans. Nom, prénom, notes, appréciations. Toute une partie de la vie de Miss Twilfit sur quelques parchemins. Et pourtant, il n'avait pas l'impression de la connaitre plus. De se dire "c'est ma fille, je la connais." Rien. Il connaissait son écriture, ses excellentes notes, son bon travail, son envie de participer en classe, la manière dont elle était toujours toute polie envers le corps enseignant. Il savait qu'elle fréquentait Aaron Finnigan - un élève sérieux et un Serdaigle qui plus est - qu'elle était amie avec Natasha Damian, élève sérieuse et Serdaigle aussi, qu'elle était très appréciée de toute l'école et de tous ses professeurs. Elle avait fait une préfète irréprochable et faisait une très bonne préfète-en-chef. Elle était douée dans l'art, était à la tête du club de supporters de Serpentard, faisait des bannières magnifiques et était une bonne camarade. Mais tout ça n'était que superficiel.

- Le Sortilège de Fidélitas s'affaiblit lorsque le Gardien du Secret révèle le secret, justement. Il y a alors plusieurs Gardiens du Secret, donc plus de chances qu'un traître se cache parmi eux. Mais le Gardien du Secret initial peut très bien faire le choix de rompre le sort en révélant son secret. L'exemple le plus célèbre est celui de Lily et James Potter qui cherchaient à se cacher de Lord Voldemort et qui furent trahis par leur Gardien du Secret, Peter Pettigrow. La petite anecdote historique veut qu'un autre homme soit accusé de cette trahison. En effet, Sirius Black...

Les plumes s'agitaient frénétiquement sur le parchemin. Évitant consciencieusement le bureau où était assise Swann, il fit un demi-tour pour repasser dans les premiers rangs. Il n'en n'avait pas encore parlé à sa famille, même à sa très chère Elisabeth. Les repas de Noël n'étaient pas vraiment adéquats pour cela, surtout que toutes les discussions étaient tournées vers le sort des Harper. Et puis qu'est-ce qu'il aurait pu dire ? "Père, mère, Lizzie, mes très chers cousins et cousines, j'ai l'honneur de vous informer que je suis désormais le père d'une jeune femme de dix-sept ans dont j'ignorais l'existence jusqu'à présent ?" Non, cela n'était pas très convenable. Et s'il dévoilait son existence, il serait obligé de présenter Miss Twilfit à toute la famille. Les Harris, les Bones et les Harper. Et il n'était même pas sûr qu'elle veuille les rencontrer. Il ne savait pas quels liens ils allaient entretenir, même s'il y allait avoir des liens. Il n'y avait pas de manuels sur comment réagir quand vous découvrez votre fille cachée, issue d'un ancien amour que vous n'avez pas revu depuis dix-sept ans et qui est en plus votre élève. Merlin soit loué, il n'avait pas de famille. Il n'imaginait pas annoncer à son épouse qu'il avait un enfant d'une autre. Cela devait être une position très inconfortable.

La cloche retentit soudain dans la classe, arrachant aux élèves un soupir de soulagement. C'était la fin des cours, après deux heures de supplice. Car faire cours dans ces conditions était vraiment un supplice pour Edmund. Il priait à chaque fois pour ne pas avoir à interroger Miss Twilfit - il ne savait pas comment il réagirait s'il venait à croiser son regard ou à lui parler en public - et il l'évitait consciencieusement à chaque cours. Cela ne devait pas être une situation facile pour elle non plus mais il avait la hantise que quelqu'un découvre tout, ou se méprenne, en apercevant une gène ou quelque chose d’inhabituel. Regagnant son bureau à grandes enjambées, il agita sa baguette magique pour effacer le tableau.

- Pour la prochaine fois - ne soupirez pas comme ça Monsieur Gullivern, vous vous en remettrez ! - faites-moi une liste des effets négatifs du Fidélitas. Je vous conseille d'aller regarder les livres spécialisés à la Bibliothèque et d'interroger Lady Griselda, le fantôme de la cour de métamorphose ainsi que Charles Fraust, un portrait au bout du couloir du troisième étage. Ils auront des choses très intéressantes à vous dire qui seront très appréciées si vous les replacez aux ASPICs !

Tandis que ses élèves sortaient gaiement de la classe en bavardant, Edmund releva la tête de son parchemin où il avait écrit le programme de la leçon et les devoirs qu'il avait donné - quelques élèves étaient absents, malades - il éleva la voix pour couvrir le brouhaha.

- Un instant Miss Twilfit, j'aimerai vous parler.

Il attendit patiemment que tous les élèves soient sortis et que la porte ait claqué pour enfin regarder Miss Twilfit. L’atmosphère était pesante ainsi, chacun debout d'un coté du bureau. Ce n'était pas le lieu adéquat pour une discussion de ce type.

- De choses qui ne concernent pas le cours. Suivez-moi.

Il se dirigea vers le fond de la classe, à coté du placard qui contenait les coussins, et poussa la porte, la tenant pour laisser Miss Twilfit y entrer. C'était son petit bureau personnel, dont tous les murs étaient couverts de bibliothèque. On y trouvait aussi un bureau, encombré par les copies des premières années, mais aussi deux petits fauteuils en cuir et une table basse. D'un coup de baguette la théière s'anima et deux tasses apparurent.

- Asseyez-vous donc, Miss Twilfit.

Il se posa lui-même dans son favori et servit soigneusement la tasse de Miss Twilfit. Il n'avait jamais reçu d'élèves ici, c'était réservé aux professeurs. Mais la situation était quelque peu exceptionnelle.

- Du sucre ? lança-t-il pour gagner un peu de temps.

Cela allait être une discussion délicate et laborieuse, il le savait. S'il s'était écouté, il aurait coupé court. Mais il n'était pas le seul concerné. Il ne pouvait pas se permettre d'être égoïste cette fois-ci. Attrapant sa propre tasse de thé - sans sucre - il la sirota lentement, le silence uniquement troublé par le vent derrière la minuscule fenêtre. Inspirant un grand coup, il se lança à l'eau.

- Vous savez pourquoi nous sommes là, Miss Twilfit. Swann.

S'il instaurait une distance dès le début, les choses allaient être encore plus difficiles. Puis c'était un joli prénom. Sheba avait toujours eu du goût.

- Je pense qu'il faudrait, qu'il faut, que nous mettions tout au clair et à plat. Nous sommes tous les deux perturbés par cette situation. Nous allons devoir faire des choix, voir comment nous pouvons chacun trouver notre compte.

Il reposa sa tasse sur la table basse.

- Je vous laisse un choix total, Miss... Swann. De faire comme si rien ne s'était passé, si vous pensez que c'est mieux. Tout oublier. A la fin de l'année, nous nous séparerons. Vous êtes une élève brillante, vous décrocherez vos ASPICs avec brio. Vous pouvez faire le choix de m'oublier complètement après juin. Ou si vous en avez envie, si vous en ressentez le besoin, nous pouvons disons, composer.

Inspirant un grand coup, il se cala dans son fauteuil.

- Faire le choix de maintenir des liens, que nous aurons choisi. Je ne serai jamais l'homme qui vous a élevée, Swann. Ce genre de chose ne se rattrapent pas. Mais je peux vous accompagner d'une autre façon dans votre vie, si vous le souhaitez. Rien ne nous empêche de boire un thé de temps en temps. Si cela peut rester entre nous, je fais des scones délicieux. Ainsi nous pourrions... discuter. De ce qu'il vous plaît. Et peut-être aimeriez vous connaitre votre famille ! Je sais que Sheba est fille unique. Moi pas. J'ai une sœur, mes parents, vos grands-parents, sont en vie. J'ai une très grande famille. Vous avez une cousine et un cousin germain. Et beaucoup de cousins et cousines éloignées. Même à Poudlard, d'ailleurs. Peut-être aimeriez-vous les connaitre, même si vous ne les rencontrez pas. Avoir des noms, des photos. C'est toute une partie de votre généalogie, après tout.

Il y avait beaucoup réfléchi. Et il désirait connaitre Miss Twilfit. Plus qu'au travers d'un simple dossier scolaire. Il voulait vraiment la connaitre, véritablement. Entendre des choses de son enfance, de sa vie quotidienne. Il ne pouvait pas rattraper le temps perdu, le temps volé. Mais il avait envie de ne pas continuer dans cette voie. Et puis, il avait envie de parler à Miss Twilfit de sa famille, de la présenter aussi. C'était une jeune fille brillante, promise à un grand avenir. Il serait fier de la présenter, il en était sûr.
Mais ce n'était pas à lui de choisir. C'était la vie de Miss Twilfit et il n'avait pas à intervenir si elle ne le désirait pas. Il se plierait à ses volontés à elle. Les siennes n'étaient que secondaires.


Familles, je vous (h)aime ! [Swann] 121227105842233139
Kit par SwannyFilleChérieFamilles, je vous (h)aime ! [Swann] 2222602150

 

On travaille en silence, jeunes gens.
Swann Twilfit
Swann TwilfitPersonnage décédé
Messages : 1132
Profil Académie Waverly
Familles, je vous (h)aime ! [Swann] Icon_minitimeMer 2 Jan 2013 - 17:36
La plume de Swann virevoltait sur sa copie tandis qu’elle prenait en note consciencieusement le cours de Sortilèges du professeur Harris. Enfin, d’Edmund, comme Sheba s’appliquait à l’appeler. Durant les vacances, les deux femmes avaient d’ailleurs eu une violente dispute sur le sujet. Sheba avait tenté d’expliquer ses choix à sa fille mais Swann avait été profondément blessée par l’attitude égoïste de sa mère. Durant toutes ces années, elle lui avait cachée la vérité alors que son père biologique se trouvait là, juste sous ses yeux… Bien sûr, la préfète avait toujours crié, haut et fort, qu’elle n’avait pas besoin de connaitre son véritable géniteur. Pour elle, Sheba avait merveilleusement bien rempli sa mission et Swann se classait, en toute objectivité, dans la catégorie des gens bien élevés qui avaient reçu un certain niveau d’éducation. Elle n’avait pas eu besoin d’un père pour apprendre la politesse ou le respect. Sa mère, seule, avait réussi là où deux parents avaient parfois échoués : Il suffisait de voir Valentyne ou McWilde pour en avoir la preuve !
Swann n’avait donc pas souffert de l’absence d’un père, mais elle supportait très mal, aujourd’hui, le mensonge de sa mère. La confiance aveugle qu’elle portait à Sheba venait d’être lourdement ébranlée et la jeune femme se sentait un peu perdue, d’autant plus que le professeur Harris l’ignorait prodigieusement depuis le repas à l’hippogriffe cendrée. Certes, elle ne se voyait vraiment pas en train de passer ses journées en compagnie de son nouveau papa chéri, mais elle aurait tout de même apprécié qu’ils posent des mots sur la relation qu’ils souhaitaient entretenir. Swann ne savait vraiment pas comment se comporter avec lui et l’attitude froide et sévère qu’il arborait à son encontre depuis presque deux mois ne l’encourageait pas à faire le premier pas.

« Pour la prochaine fois faites-moi une liste des effets négatifs du Fidélitas, lança le professeur tandis que la cloche retentissait, Je vous conseille d'aller regarder les livres spécialisés à la Bibliothèque et d'interroger Lady Griselda, le fantôme de la cour de métamorphose ainsi que Charles Fraust, un portrait au bout du couloir du troisième étage. Ajouta-t-il tandis que Swann s’était déjà levée pour ranger ses affaires et quitter la salle au plus vite.

« Non mais il croit qu’on a que ça à faire ?
Souffla alors Anton Smith assis juste derrière elle, c’vieux travelo peut s’mettre sa canne où j’pense ! ajouta-t-il à l’intention des élèves assis autour de lui, Y a pas moyen que j’aille taper la discut’ avec des portraits et des fantômes! Y a que lui pour faire des trucs pareils ! « Tiens, j’ai envie de converser avec des personnes décédées» singea alors Smith en pinçant la bouche, Plait-il ? » ajouta-t-il en grimaçant.

Cette petite imitation-parfaitement executée il faut le dire- fit pouffer de rire Horace Gullivern et Rebecca Edelstein assis autour de lui, tandis que Swann esquissait un léger en roulant soigneusement son parchemin. Elle détestait être comme ça. Gênée. Mal à l’aise. Quelques mois plutôt, elle aurait surement surenchérit à la boutade de son camarade en chuchotant un « Et on travaille en silence jeunes gens ! » particulièrement haché, mais elle n’avait plus le cœur à se moquer ouvertement de son professeur. Pourtant, elle le trouvait toujours aussi ridicule avec ses manies de vieux garçon et ses idées ancestrales, sauf que maintenant, il était son père.

- Un instant Miss Twilfit, j'aimerai vous parler.

La préfète sursauta légèrement en entendant son nom dans la bouche de son enseignant qui l’avait interpellé d’une voix forte pour couvrir le brouhaha. Elle l’observa quelques secondes –pensant qu’il avait une information à transmettre à la préfète-en-chef qu’elle était - mais il reporta son attention sur son tas de copies. Visiblement, il voulait la voir en privé, sans les autres élèves autour.

-T’as gagné l’pompon Swann ! murmura Anton en lui décrochant un clin d’œil tout en s’éloignant.

La préfète ne répondit pas à la remarque du Serpentard et se contenta de dire à Aaron et Natasha qu’elle les rejoindrait plus tard, à la bibliothèque. Elle rangea alors ses affaires bien soigneusement avant de s’approcher du bureau de l’enseignant, ne sachant pas trop quel ton employer. Celui de la fille cachée ou celui de l’élève modèle ? Elle opta rapidement pour celui qu’elle maitrisait le mieux, et riva son sourire Twilfit sur ses lèvres, comme si Edmund Harris n’était que son professeur de Sortilèges.

« Que puis-je pour vous professeur ? De quoi souhaitez vous me parler ? »

- De choses qui ne concernent pas le cours. Suivez-moi. » répondit-il, catégorique, tandis que le sourire de Swann s’effritait déjà. Sans être completement jovial, il pourrait au moins essayer d’être un peu plus gracieux, songea-t-elle en le suivant jusqu’à la porte de son bureau qui était attenant à la salle de classe. Il s’effaça pour la laisser entrer en premier, puis il l’invita à s’asseoir sur l’un des fauteuils après avoir préparé du thé.

- Du sucre ?
-S’il vous plait, répondit-elle poliment en se demandant à quelle sauce elle allait être mangé. Elle aurait préféré rester dans la salle de classe plutôt que de venir ici, dans la sphère privée de son enseignant. Habituellement dans ce genre de situation, elle furetait partout à la recherche du moindre détail pour en apprendre davantage sur son interlocuteur, mais cette fois, son regard restait fixé sur la petite cuillère qu’elle tournait dans sa tasse.

- Vous savez pourquoi nous sommes là, Miss Twilfit. Swann.

Par-Merlin-Morgane-et-tous-les-druides-de-la-forêt-de-Brocéliande ! Harris venait de l’appeler par son prénom. Qu’avait-elle fait pour mériter ça !? Elle espérait qu’en retour il ne s’attendait pas à ce qu’elle l’appelle Edmund parce qu’elle en était bien incapable !
Effectivement, une conversation entre eux était nécessaire mais Swann ne voulait pas bruler les étapes.

-Je pense l’avoir deviné, professeur. Répondit-elle donc après avoir élégamment posé sa cuillère dans sa soucoupe. Elle leva les yeux vers son enseignant et lui adressa un léger sourire pour contrebalancer la distance qu’elle avait instauré dans ses propos. C’était le moment de vérité. Qu’allait-il lui dire ? Qu’il ne voulait plus entendre parler d’elle ? Qu’il souhaitait la voir plus souvent pour rattraper le temps perdu ? Qu’il voulait la rebaptiser Swann Harris ? Après tout, Edmund était un homme autoritaire et il allait surement poser ses conditions de manière ferme et intransigeante. Toutefois, Swann avait décidé qu’elle ne se laisserait rien imposer. Ce n’était pas un vulgaire devoir de Sortilèges qu’elle avait à rendre cette fois-ci, et elle ne se plierait pas en quatre pour lui faire plaisir. Il était question de sa vie, et elle était bien décidée à la prendre en main.

Mais contre toute attente, Harris se montra étonnement arrangeant puisqu’il lui laissa le choix total sur la tournure de leur relation : Ils pouvaient continuer à s’ignorer, comme ils le faisaient déjà, ou alors, tenter de composer quelque chose ensemble.

Légèrement déstabilisée par l’ouverture d’esprit dont faisait preuve son professeur, Swann l’observa quelques minutes sans répondre. Pourtant, elle avait longuement réfléchi à cette question : Que voulait-elle?
Une partie d’elle lui disait qu’elle s’en était parfaitement sorti jusqu’ici et qu’elle n’avait pas besoin d’une personne supplémentaire dans son existence. En effet, l’entrée de cet inconnu dans sa vie risquait de détraquer l’équilibre qu’elle avait réussi à trouver. Mais, maintenant qu’elle connaissait l’identité de son géniteur, elle ne pouvait pas s’empêcher d’y penser sans cesse. Elle ne parvenait toujours pas à comprendre ce qui avait pu séduire sa mère d’ailleurs, et elle se surprenait parfois à imaginer à quoi ressemblait Edmund Harris en dehors de sa salle de classe…

C’était peut-être justement l’homme compréhensif qui était actuellement assis en face d’elle et qui lui donnait l’autorisation de le balayer sans même lui laisser une chance. Elle s’était juré de ne pas se plier en quatre pour lui faire plaisir alors que c’était exactement ce que lui faisait. Il était prêt à mettre de côté son souhait le plus intime pour lui laisser le choix. A elle.

La jeune femme avala difficilement sa salive et posa sa tasse sur la table sans y avoir touché. Elle lissa sa robe machinalement sur ses genoux avant de planter ses yeux dans ceux de l’enseignant.

« Mais et vous ? Que souhaitez-vous ? » Demanda-t-elle finalement en appréhendant toutefois la réponse.

- Faire le choix de maintenir des liens, que nous aurons choisi. Je ne serai jamais l'homme qui vous a élevée, Swann. Ce genre de chose ne se rattrape pas. Mais je peux vous accompagner d'une autre façon dans votre vie, si vous le souhaitez. Rien ne nous empêche de boire un thé de temps en temps. Si cela peut rester entre nous, je fais des scones délicieux. Ainsi nous pourrions... discuter. De ce qu'il vous plaît. Et peut-être aimeriez vous connaitre votre famille ! Je sais que Sheba est fille unique. Moi pas. J'ai une sœur, mes parents, vos grands-parents, sont en vie. J'ai une très grande famille. Vous avez une cousine et un cousin germain. Et beaucoup de cousins et cousines éloignées. Même à Poudlard, d'ailleurs. Peut-être aimeriez-vous les connaitre, même si vous ne les rencontrez pas. Avoir des noms, des photos. C'est toute une partie de votre généalogie, après tout.


Cela faisait beaucoup d’information d’un coup. Swann chassa néanmoins l’image mentale d’Edmund Harris avec un tablier rose en train de cuisiner des scones pour se concentrer sur les éléments les plus importants. Il voulait la connaitre. Il avait envie d’avoir une place, même minime, dans sa vie. C’était plutôt flatteur finalement. Elle avait du mal à se l’avouer, mais elle aurait été particulièrement déçue s’il avait voulu mettre fin à leur relation sans avoir essayé, et, pour le coup, il était même prêt à lui présenter sa grande famille puisqu’elle avait encore ses grands-parents et même des cousins à Poudlard.( D’ailleurs, c’était plutôt étonnant que l’identité des neveux d’Harris ne soit pas arrivée aux oreilles de la parfaite commère qu’elle était. Enfin bon, elle comprenait très bien que les individus en questions n’aient pas voulu afficher leur lien de parenté avec cet oncle si…particulier dirons-nous.) De plus, ces cousins et cousines n’étaient peut-être pas très fréquentables, songea-t-elle subitement en s’imaginant prendre le thé entre Danny et Linnet Sneals.
Non, elle n’était décidément pas encore prête pour affronter cela aussi elle répondit :

« Je dois vous avouer que mes sentiments sont partagés : Il faut déjà que je me fasse à l’idée de vous avoir pour père et peut-être qu’après… »


Elle se tut afin de ne pas faire de promesse en l’air et attrapa son thé qui avait commencé à refroidir. Elle but une gorgée et chercha ses mots pour formuler, le plus délicatement possible, ce qu’elle avait à dire.

« Cela me plairait réellement que vous me montriez des photos de votre… enfin de ma famille, reprit-elle, mais j’aimerai, dans un premier temps, que nous n’ébruitons pas notre lien de parenté au sein de l’école. J’en ai parlé à quelques amis proches -en qui j’ai une entière confiance -mais je ne me sens pas encore très à l’aise avec cela, avoua-t-elle finalement avec un sourire gêné. Merlin qu’elle n’aimait pas être comme cela ! Néanmoins elle ne pouvait résolument pas dire à son propre père qu’elle avait honte de lui sans y mettre les formes…


Familles, je vous (h)aime ! [Swann] Tumblr_inline_mynocvDm4D1qkavmj
Edmund Harris
Edmund HarrisPersonnage décédé
Messages : 92
Profil Académie Waverly
Familles, je vous (h)aime ! [Swann] Icon_minitimeVen 4 Jan 2013 - 16:50
- Tout cela restera uniquement entre nous, ne vous tracassez pas pour cela. Même mes collègues ne sont pas au courant. Et je n'aimerais pas vous mettre en porte-à-faux vis à vis de vos camarades, déclara Edmund sans équivoque.

Il connaissait très bien les opinions de ses élèves sur lui mais n'en n'avait cure. Tous les professeurs étaient soumis à la critique et à la verve de leurs élèves qui trouvaient là un excellent moyen de se défouler et de se venger de ce qu'ils pensaient subir en classe. Il enseignait depuis des années et n'y pensait même plus. Il avait de toute manière était sujet à la critique durant toute sa vie et surtout durant son adolescence, lorsqu'il était la tête de turc des Gryffondor et de ses frères. Mais il comprenait que Miss Twilfit puisse craindre ces bêtises adolescentes. Quoi qu'il en soit, il n'avait jamais eut l'intention de s'ouvrir à qui que ce soit à Poudlard à ce sujet, c'était bien trop délicat. En premier lieu parce que cela concernait sa vie privée et en deuxième lieu parce que cela mêlait une élève de l'école à son cercle privé. Sa famille n'était pas encore au courant et tant mieux car il savait très bien que sa petite-cousine s'empresserait d'aller se présenter à Miss Twilfit, ce qui ne manquerait pas d'attirer l'attention. Après tout en temps normal - et quoi qu'en disent ses parents - elle n'était pas très sociable. Cela ne concernait personne à l'école à part eux. Miss Twilfit sera diplômée dans quelques mois et il avait la ferme intention de maintenir cela secret au moins pendant ce temps-là.
D'un coup de baguette magique il fit venir à lui un épais album qui se trouvait dans le tiroir du bureau. Tout en cuir, il était néanmoins orné d'un "Harris" en relief sur le dessus et verrouillé par un antique cadenas qui sauta au contact de la baguette d'Edmund. Il possédait cet album depuis des années et le conservait auprès de lui par sentimentalisme mais le consultait rarement, sans vraiment savoir pourquoi.

- Cela fait des années que je n'ai pas consulté ces photos, je dois l'avouer...

Il l'ouvrit et consulta les premières pages, qui concernaient des membres décédés depuis quelques temps déjà. Ses arrières grands-parents notamment. Il avait une trop grande famille pour toute la présenter maintenant, mais pouvait au moins montrer les personnes les plus proches de lui.

- Oh, tenez, ce sont mes parents. Vos grands-parents. La photographie date de quelques années, mais ils n'ont pas beaucoup changé. C'est ma mère, Helen. C'est une femme disons... De caractère. Je me demande même si vous ne l'avez pas déjà croisé dans la boutique de votre mère. Elle ne jure que par Twilfit&Tattings et refuse qu'on lui offre autre chose. Mais passons. C'est mon père, Daniel. Il occupa un grand poste au Ministère il y a des années, désormais. Il s'est retiré dans notre maison familiale pour sa retraite.

Les pages contenaient des photographies d'enfants souriants, de réunions de familles, de vacances, de promotion, de diplômes, de mariage, de lettres de Poudlard, de galas au Ministère, de nouvelles tenues... Des vies entières résumées en quelques images dans un vieil album. De temps à autre, une personne adressait un coup d’œil étonné à Swann avant de passer dans une autre image. Si même les photographies se transmettaient les cancans désormais, il ne savait plus comment cacher quoi que ce soit.

- Et voici ma sœur cadette, Elizabeth ! s'exclama Edmund en tapotant une photographie du doigt. Elle ne porte plus le nom Harris désormais, mais celui de Jones. Nous avons toujours été très proches. Si je peux me permettre, vous avez les même yeux. C'est ceux de beaucoup de membres de la famille. Je n'en n'ai rien pris, malheureusement.

Suivaient quelques images de son mariage, certaines de son enfance, quelques unes à Poudlard, une autre en tenue de Médicomage et enfin des images de ses enfants. Edmund ne put s'empêcher de regarder ses neveux avec tendresse. Il avait beau les avoir vus à Noël, il ne se lassait jamais de les croiser. Il désigna une jeune femme blonde qui souriait à l'objectif.

- Voici Meredith Jones, la fille ainée d'Elizabeth, ma nièce et donc votre cousine en ligne directe. Elle travaille dans une librairie de manuscrits anciens, à Paris. Vous ne l'avez sûrement pas connu, elle a quitté Poudlard bien avant votre arrivée ! Elle est âgée de vingt-six ans, désormais.

Pour être tout à fait honnête, Edmund voyait très bien Meredith reprendre un jour le poste de Professeur d'Histoire de la Magie à Poudlard. C'était une sorcière brillante et parfaitement qualifiée. Et elle avait toujours aimé parler de l'histoire en toute occasion, plus particulièrement du Moyen-Age. Elle vénérait même Bathilda Tourdesac, la grande historienne de la magie. Il n'y avait rien aberrante à imaginer qu'elle suivrait un jour ses traces.

- En revanche, peut-être avez-vous déjà croisé ici votre cousin, Melvin Jones. Il était là il y a cinq ans. Un Serdaigle, qui fut préfet d'ailleurs. Et qui se prenait pour un grand musicien. Je ne renie pas les qualités acoustiques de sa musique mais disons que c'est lassant au bout d'un moment. Il est entré dans la Brigade de Police magique il y a quelques temps et semble s'y épanouir.

Quelques pages après, on tombait sur de la famille plus éloignée, dont les Harper. Estimant que ce n'était pas la peine de cacher cela, Edmund désigna une photo de la petite Cassandre, prise l'été dernier. Cette dernière était bras dessus-dessous avec une jeune fille plus âgée qui se retrouvait être sa petite-nièce Susan Bones.

- Cassandre Harper. Je suppose que vous la connaissez. Je suis le cousin de sa mère, elle est donc ma petite-cousine. A coté, c'est Susan Bones, ma petite-nièce. Vous en avez peut-être déjà entendu parler, elle faisait parti de la Résistance. Et, si cela peut vous rassurer, Cassandre est beaucoup plus fréquentable en dehors de l'école.

Allant même jusqu'à être très sympathique quand l'envie lui prenait. Néanmoins elle restait tellement Gryffondor que cela en hérissait Edmund. Tournant encore quelques pages, il désigna la photographie d'une demeure.

- Voici le domaine familial, où j'ai grandi. Il se trouve dans le Hampshire. Si un jour l'envie vous en prend...

L'éclair traversa soudain l'esprit d'Edmund. S'il venait à reconnaitre Miss Twilfit un jour, elle deviendrait l'héritière incontestée du domaine Harris, tout comme il l'était. A l'heure actuelle, il était l'unique héritier, suivi de près par sa sœur étant donné qu'il n'avait pas d'enfants... avant. Il avait toujours pensé que le domaine reviendrait à Elizabeth puis à Melvin et Meredith, même si le nom se perdait. Cela changeait complètement la donne de succession et Miss Twilfit pouvait revendiquer le domaine comme étant sien sans le moindre problème. C'était une donnée qu'il faudrait traiter afin de clarifier la situation... Et tandis qu'il tournait les pages, désignant de temps à autre une grande-tante, un cousin ou une personnalité connue en rapport avec sa famille, son regard fut interpellé par une masse de cheveux blonds.

- Oh...

Il n'avait pas croisé ce regard depuis bien des années, les photographies ayant même été retirées du salon familial étant donné qu'elles faisaient trop de peine à sa mère. Désignant le jeune homme du doigt, Edmund se put s'empêcher d'avoir la voix un peu moins assurée. Cela lui ferait toujours le même effet.

- Voici mon frère ainé, Alan. Alan Harris, le grand héritier de la famille. Nous n'avons... Disons, que nous n'avons jamais été très proches et encore ! C'est un euphémisme. Avec mon autre frère, Peter...

Edmund désigna une photographie un peu plus bas.

- Nous étions en conflit, tous les trois. Ils étaient de grands et forts Gryffondor et je n'étais que leur frêle petit frère de Serdaigle, qu'ils s'amusaient à martyriser avec toute leur maison. Vous avez pu comprendre que j'ai un peu de mal avec les Gryffondor, parfois. C'en est le résultat. Et disons que sept années passées ainsi ne favorisent pas la relation fraternelle... Une fois que nous avons quitté Poudlard, j'ai quitté le pays et je n'ai plus eu de contacts avec mes frères, nous étions tous les trois satisfaits par cet arrangement. Il sont morts, maintenant. Assassinés par les Mangemorts pour s'être engagés dans la Résistance. Ils avaient trente et trente-deux ans.

Il avait toujours eu du mal à définir ce qu'il ressentait par rapport à ses frères. Ils s'étaient détestés durant de longues années, sans jamais arriver à trouver un terrain d'entente. Et leurs décès n'avaient pas permis à Edmund de leur pardonner tout ce qu'il avait subit. Il n'avait jamais souhaité leur mort, évidemment que non. Mais il n'avait pas pu leur pardonner et oublier tout ce qu'il y avait entre eux sous prétexte qu'ils étaient morts. Quand il pensait à eux, il ressentait un mélange de colère et de tristesse, sans arriver à démêler le tout. Il avait été ébranlé par leurs morts, évidemment. Attristés, aussi. Mais il restait en colère et n'arrivait pas à trouver de bons souvenirs avec eux. Alors il évitait d'y penser, tout simplement. Alan et Peter étaient un sujet tabou à la maison, seule Elizabeth se risquant à parler parfois d'eux. Et voir leur visage l'avait plus retourné qu'il ne voulait l'admettre.

- Enfin... Je crois que c'est tout ce que je peux vous montrer. Peut-être avez vous des questions, sur les Harris, sur un membre en particulier ou sur... moi.

Après tout, il était tout aussi curieux de connaître un peu mieux Miss Twilfit.


Familles, je vous (h)aime ! [Swann] 121227105842233139
Kit par SwannyFilleChérieFamilles, je vous (h)aime ! [Swann] 2222602150

 

On travaille en silence, jeunes gens.
Swann Twilfit
Swann TwilfitPersonnage décédé
Messages : 1132
Profil Académie Waverly
Familles, je vous (h)aime ! [Swann] Icon_minitimeSam 12 Jan 2013 - 17:56
Au plus grand soulagement de Swann, Harris lui indiqua qu’il préférait que leur lien de parenté demeure caché pour le moment. Cette situation convenait parfaitement à la préfète. Cela leurs laissait un peu de temps pour apprendre à se connaitre et voir s’ils étaient capables de partager un peu plus qu’un thé. Après tout, Swann aurait bientôt terminé sa scolarité et elle ne trouvait pas cela très judicieux d’officialiser la chose juste avant ses ASPICs. Et puis s’ils ne s’entendaient pas, ils n’auraient qu’à se supporter durant six mois en classe, en faisant cas de rien, et laisser le temps et la distance faire les choses ensuite…

Tandis que Swann hochait la tête en approuvant cette sage décision, Edmund fit léviter jusqu’à eux un épais album en cuir orné d’un Harris gaufré.

- Cela fait des années que je n'ai pas consulté ces photos, je dois l'avouer...

- C’est votre album familial ? » Demanda Swann en tendant le cou pour voir les photographies dans le bon sens.

Sa curiosité était piquée et elle avait maintenant envie d’en savoir davantage sur ces personnes qui partageaient son sang. Qui étaient-ils ? Quel mode de vie avaient-ils ? Chaque page de cet album renfermait une mine d’informations sur l’histoire des Harris. Et, par extension, sur son histoire à elle. Elle aurait voulu regarder chaque photographie attentivement, observer chaque visage et dénicher des détails révélateurs en arrière plan, mais malheureusement, son professeur avançait bien trop vite. Il ralentit cependant le rythme en milieu d’album pour pointer du doigt les grands parents paternels de Swann.

« Helen Harris est ma grand-mère !? » s’étonna Swann en découvrant la photographie de l’une des plus redoutables clientes de T&T. Lorsqu’elle venait au magasin, elle restait souvent plusieurs heures afin de faire retoucher en détails ses tenues. C’était une femme intransigeante qui voulait ardemment que tout soit parfait…, Je lui ai vendu une robe de cérémonie cet été, ajouta-Swann en reportant son attention sur son professeur, pour un mariage il me semble. » Précisa-t-elle en essayant de se souvenir des paroles de la vieille dame.

Edmund lui montra ensuite un cliché de sa sœur, Elisabeth Jones, avant de dire qu’elle et Swann avaient les mêmes yeux. La préfète attrapa un coin de l’album pour le tourner vers elle et resta quelques secondes estomaqué devant le cliché de sa tante qu’elle découvrait pour la première fois. Swann avait toujours imaginé qu’elle tenait ses yeux de sa mère. Sheba avait un magnifique regard clair, comme le sien, même si ses yeux tiraient sur le vert alors que ceux de sa fille sur le bleu. Cependant, en observant la photo d’Elisabeth, Swann était forcé de constater qu’elle avait hérité du regard des Harris et non pas de celui des Twilfit.

« C’est vraiment saisissant… souffla-t-elle en esquissant un pale sourire. Elle ne savait pas vraiment pourquoi mais ce constat la rendait un peu triste. Comme si ce regard l’éloignait davantage de sa mère et des certitudes qu’elle avait avant l’arrivée de son professeur dans sa vie…

Soucieuse de faire dériver la conversation vers un sujet moins personnel, Swann désigna une jeune fille blonde au hasard et demanda poliment « Qui-est-ce ? »

Harris répondit qu’il s’agissait de sa nièce, la sœur de Melvin Jones, que Swann avait du croiser à son arrivée à Poudlard. Les yeux de la préfète s’arrondir de stupeur en découvrant le joli sourire de son grand amour d’enfance !Melvin Jones. Son cousin. Par Merlin ! Elle se souvenait encore de son premier trajet dans le Poudlard express avec Natasha. Melvin était passé dans leur wagon pour voir si tout se passait bien. Melvin, le beau préfet de Serdaigle qui jouait de la guitare comme un dieu dans le wagon d’à côté. Après la répartition, Swann avait été profondément jalouse de Natasha qui avait l’opportunité de le voir tous le soir dans sa salle commune….
*Aaah Melvin.* Un sourire nostalgique éclaira le visage de Swann *Mon cousin* Son sourire se figea et elle reporta son attention sur Edmund.

« Ai-je d’autres cousins et cousines que je devrais connaitre ? » demanda-t-elle poliment en espérant secrètement n’avoir aucun lien de parenté avec Aaron.
Edmund tourna une page de l’album et pointa du doigt une petite fille souriante sur l’un des clichés.

« Cassandre… »

Swann ne savait pas si elle devait se réjouir ou pas. Bien sûr, Harper c’était toujours mieux que la famille Sneals mais c’était tout de même moins clinquant que De Pompadour par exemple. Certes Cassandre était une jeune fille talentueuse mais elle n’était pas véritablement appréciée au sein de Poudlard. Il faut dire qu’elle n’y mettait pas vraiment du sien ! D'après les dire d'Edmund, elle était plus sociable en dehors de l'école, soit. Cependant, la préfète n’eut pas le temps d’évaluer la question plus longtemps puisqu’Harris lui montra le domaine familiale .
Si la découverte de ce cher Melvin lui avait fait un choc, ce ne fut rien comparé à ce qu’elle ressenti lorsqu’elle découvrit l’immense manoir de son professeur.

*Bordel de Troll ! * songea-t-elle en s’efforçant de conserver un air totalement détaché.

Harris devait être immensément riche pour posséder une demeure aussi luxueuse ! Et si son père était riche…Elle l’était aussi.

* Ne mets pas la diligence avant les sombrals* se sermonna-t-elle mentalement.

Avant d’espérer hériter d’Harris, elle devait d’abord voir sur quoi débouchait leur relation. Néanmoins, la préfète ne pouvait pas s’empêcher d’y penser. Et si un jour tout ceci lui appartenait ? Elle pourrait revendre ce vieux château et racheter la moitié du chemin de Traverse ! Elle créerait une grande boutique T&T londonienne à la place du Chaudron baveur et elle louerait les autres commerces aux plus offrants. Avec cet argent elle s’implanterait à l’étranger, à Paris d’abord, puis à Milan ensuite. Ana Sorden lui ferait profiter de ses relations là-bas et Swann deviendrait vite la Coco Chanel sorcière !

Alors qu’elle était occupée à planifier l’ensemble de son existence, le « Oh… » d’Edmund la sortit de sa rêverie. La jeune femme se pencha un peu plus au dessus de son accoudoir pour voir le cliché qui avait visiblement ému son interlocuteur.

« De qui s’agit-il ? » Questionna-t-elle en voyant deux grands gaillards encadrés un troisième adolescent malingre.


- Voici mon frère ainé, Alan. Alan Harris, le grand héritier de la famille , répondit Edmund d’une voix légèrement troublée, Nous n'avons... Disons, que nous n'avons jamais été très proches et encore ! C'est un euphémisme. Avec mon autre frère, Peter.. Nous étions en conflit, tous les trois. Ils étaient de grands et forts Gryffondor et je n'étais que leur frêle petit frère de Serdaigle, qu'ils s'amusaient à martyriser avec toute leur maison. Vous avez pu comprendre que j'ai un peu de mal avec les Gryffondor, parfois. C'en est le résultat. »


Swann reporta son attention sur son professeur et hocha la tête gravement. Elle n’aurait jamais pensé que des querelles d’enfants soient à l’origine de l’animosité d’Harris envers les Gryffondor. Quoique, le terme « querelle » était peut-être mal choisi. Swann était bien placé pour savoir que les adolescents pouvaient se montrer extrêmement cruels lorsque l’on n’était pas dans le moule. Oui, elle savait tout ça, non pas pour avoir été persécutée mais pour avoir alimenté certaines persécutions avec ses ragots. En effet, elle avait toujours été plutôt du côté de ceux qui martyrisent les autres que l’inverse. Le pire, c’est qu’elle n’en avait pas vraiment honte. Le monde était ainsi fait, et elle faisait en sorte d’être parmi ceux qui prenait en main leur destin…
Finalement, Edmund Harris avait peut-être été une sorte de Sean Fitcher bégayant qui prenait aujourd’hui sa revanche sur les brutes du genre de Jayden Valentyne ou d’Anton Smith…

« Une fois que nous avons quitté Poudlard, j'ai quitté le pays et je n'ai plus eu de contacts avec mes frères, nous étions tous les trois satisfaits par cet arrangement. Ils sont morts, maintenant. Assassinés par les Mangemorts pour s'être engagés dans la Résistance. Ils avaient trente et trente-deux ans. »

« Oh. Souffla Swann en portant une main devant sa bouche. Je suis vraiment désolée pour vous. » ajouta-t-elle compatissante en se demandant toutefois si Harris avait été attristé par cet événement. Il ne semblait pas particulièrement porter ses deux frères dans son cœur…

Son enseignant lui demanda alors si elle avait d’autres questions sur lui ou sur sa famille.

« Et bien… commença la jeune femme avant de poser son regard sur l’album qu’Edmund tenait toujours entre ses mains, je peux ? » demanda-t-elle avant de saisir l’ouvrage pour le feuilleter à sa convenance cette fois. Elle tourna plusieurs pages, s’arrêta sur quelques photos anciennes, passa rapidement sur les photos de vacances de Melvin-puisque c’était son cousin maintenant- et s’arrêta finalement sur quelques clichés des frères Harris. A vrai dire, elle avait des questions à poser à son enseignant, mais elles étaient plutôt indiscrètes… Swann se demandait si les frères Harris s’étaient quittés en bon termes après Poudlard ? Elle voulait savoir si Edmund avait été triste en apprenant leur mort ou s’il s’était senti soulagé ?
Elle avait bien conscience que ses interrogations pouvaient paraitre morbides mais elle avait l’impression que la relation de son père avec ses frères avait eu une influence certaine sur l’homme qu’il était devenu…

« Avez-vous toujours voulu être professeur ? »
demanda-t-elle finalement en levant les yeux de l’album, Comment vous est venu cette vocation ? »

Avec un peu de chance, cela remonterait à l’enfance et Swann pourrait, de fil en aiguille, poser des questions plus personnelles à son père…


Familles, je vous (h)aime ! [Swann] Tumblr_inline_mynocvDm4D1qkavmj
Edmund Harris
Edmund HarrisPersonnage décédé
Messages : 92
Profil Académie Waverly
Familles, je vous (h)aime ! [Swann] Icon_minitimeSam 12 Jan 2013 - 22:35
Edmund était ravi de la réaction de Swann. Elle n'avait pas semblé déçue par la famille qu'il lui présentait. Les Harris étaient parfaitement normaux après tout, rien qui ne puisse choquer. Ils n'étaient pas des Sneals. Si le fils aîné était particulièrement dérangeant, la fille cadette était surtout complètement dérangée. Il croisa ses mains sous son menton et se cala dans son fauteuil, pensif. La question que lui posait Miss Twilfit était une bonne question et il tenait à y répondre correctement.

- Aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours voulu être professeur, en effet... J'étais un petit garçon très calme, toujours plongé dans les livres. Mes parents avaient beaucoup à faire avec mes frères, qui étaient assez turbulents à vrai dire. Je passais du temps avec ma sœur, Elizabeth.
[justify]Tournant deux pages de l'album photo, il désigna une vieille photographie qui prenait toute une page. Il avait toujours aimé ce cliché, qui n'avait jamais bougé, n'ayant pas été développé correctement. Mais il s'en dégageait une force qui le faisait toujours sourire. Cela n'y manqua pas cette fois-ci. Il ne savait pas ce qu'il serait devenu sans sa sœur, sans son Elizabeth. Sûrement rien de bien. C'est elle qui l'avait toujours poussé à relativiser ce qui se passait avec leurs frères et qui prenait sa défense face à eux. Elle était la seule fille de la famille, la petite dernière, la petite sœur chérie. Et rien n'avait changé. Il entretenait toujours une relation très forte avec sa sœur, ils s'écrivaient une fois par semaine et se parlaient de tout et de rien. Elizabeth était la personne de qui il était la plus proche dans sa vie et il ne savait pas ce qu'il ferait sans elle.

- Nous nous promenions dans la campagne et nous préparions notre future rentrée à Poudlard. Je connaissais tous mes livres avant même de rentrer à l'école, croyez-moi ! J'ai été envoyé à Serdaigle. Le Choixpeau a songé un petit instant à Serpentard avant de crier Serdaigle dans toute la Grande Salle. J'ai adoré ma scolarité. En toute honnêteté, j'étais le meilleur élève de ma promotion, je passais mon temps à travailler. J'étais un enfant assez timide mais j'avais beaucoup d'amis chez les Serdaigle. Quand je ne travaillais pas pour moi-même, j'aidais les autres de ma promotion. J'avais en quelque sorte organisé un cours de soutien clandestin, tous les dimanches après-midi. Je passais mon temps à la bibliothèque, j'adorais cet endroit.

Nostalgique, les souvenirs revenaient à la mémoire d'Edmund sans la moindre difficulté. Il se revoyait, à onze ans, blotti dans la Salle Commune de Serdaigle. Il possédait une pensine et y avait déposé de nombreux souvenirs, qu'il consultait de temps en temps ce qui faisait qu'ils étaient clairs dans sa mémoire. Il saisit sa tasse de thé et en avala une gorgée.

- Lorsque ma sœur est rentrée à Poudlard, quelques années après moi, elle avait des difficultés en classe. J'ai trouvé dommage que les Serdaigle soient les seuls à profiter des cours de soutien. Alors j'ai recruté d'autres bons élèves et nous avons monté une sorte de club pour s'entraider. Je l'aidais à faire tout ses devoirs et j'aimais la voir progresser. C'était ma plus grande motivation. Elle a réussi ses premiers examens avec brio, j'étais fier comme un hippogriffe, pour tout avouer !

Il rit quelque peu à l'énoncé de ce souvenir. Il revoyait le visage fier d'Elizabeth et les exclamations ravis de ses parents. Ses frères en avaient été mortifiés. Ils avaient détesté qu'on le félicite, qu'on le mette en valeur. D'habitude, c'était eux qu'on mettait en valeur le soir. Ils avaient aussi d'excellents résultats et étaient des duellistes d'exception.

- Je crois que c'est à ce moment-là que je me suis dit que je serai professeur. J'ai repris le club l'année suivante, lorsque j'ai été nommé préfet. J'aimais y passer du temps, ça me permettait d'échapper aux Gryffondor, un peu aussi. Ils n'étaient pas tous comme cela, évidemment, il y avait des exceptions. Mais mes frères étaient d'une popularité impressionnante. Tous les deux étaient membres de l'équipe de Quidditch, Alan était le major du club de Duel de Gryffondor, mon frère cadet son second. Peter était capitaine de l'équipe, tout pour plaire. Je n'étais que leur petit frère, le petit rat de bibliothèque, celui qui était ennuyeux, si vous voyez de quoi je voulais parler. J'étais pourtant très apprécié par les autres maisons, mais mes frères avaient monté toute leur maison contre moi. C'était... une période difficile, je dois l'avouer.

C'était un euphémisme. Il était maltraité au quotidien et sa position de préfet n'y changeait rien. Des sortilèges dans les couloirs, des mauvaises blagues avec ses affaires, tout ce qu'il fallait pour le tourmenter. Alan et Peter y prenaient un plaisir malsain, c'était leur jeu favori.

- Pour tout avouer, ils ont même saccagé une fois la salle de classe dans laquelle nous avions installé le club de soutien. Mais ce sont des mauvais souvenirs. Je suis devenu préfet-en-chef, tout comme vous, en septième année. Et mon projet d'orientation fut de me lancer dans l'enseignement. Toutes les places étaient déjà prises à Poudlard mais le Professeur Dumbledore, le directeur de l'école, me conseilla de me tourner vers les pays étrangers. C'était une bonne idée, mais j'étais encore assez jeune et je n'ai pas souhaité quitter ma famille tout de suite. J'ai commencé à étudier la métamorphose à Bristol, avant de faire le choix de partir à cause de la montée en pouvoir de Voldemort. J'étais de Sang-Pur mais je ne souhaitais pas rester. Les États-Unis offraient une formation de grande qualité, à l'Institut d’Études Magiques Supérieures de Salem. J'avais très bien réussi mes ASPICS, j'ai été accepté. J'ai débuté une formation en sortilèges, charmes et enchantements, toujours dans l'optique de me lancer dans l'enseignement. Parallèlement, j'ai commencé des études de français pour pouvoir peut-être enseigner dans les pays francophones. Beauxbâtons, ou l'école de sorcellerie de Nouméa. Je suis rentré quelques mois en 1979 pour l'enterrement de mes frères.

Tout était encore très clair dans son esprit, il revoyait les mines affligées de sa famille, les pleurs de sa mère, de sa sœur et même de son frère. Percevant une lueur de curiosité dans les yeux de Swann, il comprit qu'il ne pourrait pas faire l'impasse sur cette histoire. C'était quelque chose de déterminant dans l'histoire des Harris, dans sa propre histoire personnelle. Il ne pouvait parler de sa famille sans mentionner ses deux frères, c'était inévitable. Lentement, il reposa sa tasse.

- Je pense que vous devez être au courant de cette sombre histoire, c'est une page essentielle de notre famille après tout. Mon frère Alan était rentré dans la Brigade de Police Magique, jugeant les Aurors trop corrompus. Il est également entré dans l'Ordre du Phénix. Je pense que vous avez dû en entendre parler en Histoire de la Magique. Peter lui avait été admis dans les Baguettes d’Élite et dans l'Ordre aussi. Ils...

Edmund ferma les yeux un instant. Il ne parlait jamais d'eux, jamais. Ne serait-ce que par égards pour sa famille. Mais aussi parce que cela réveillait des souvenirs douloureux, enfouis depuis longtemps.

- Ils s'étaient lancés dans une mission secrète, dont je ne connais pas les tenants et aboutissants. Ils ont été assassinés tous les deux, en même temps, lors d'un duel magique... Enfin, dans une embuscade magique en 1979. Ce fut... Ce fut une période difficile pour notre famille, plus que difficile. Perdre deux de leurs enfants fut le plus grand malheur de mes parents. Ma sœur en fut affligée. Quant à moi... Je pense que c'est difficile à dire, je ne le savais pas moi-même et je ne le sais toujours pas. Mes frères et moi, il y avait entre nous une profonde rancœur. Nous avions beau être de la même famille, nous partagions rien d'autre que notre sang. Leur décès fut... J'ai perdu deux frères. Une partie de ma famille. Je pense que j'étais en majorité malheureux du chagrin de ma famille, du déchirement de mes parents. Ce fut... Un drame tragique. Plus qu'horrible. Je...

Il ferma les yeux.

- Ma famille en fut changée à tout jamais. Quant à moi... Mes frères étaient mes pires ennemis, comme j'étais le leur. Quand vous perdez votre pire ennemi, vous ne vous en réjouissez pas, jamais. Vous en êtes touché. Mais quand vos pires ennemis sont vos frères, que pouvez-vous ressentir ? J'en ai été malheureux, oui, sincèrement. Mais quand je repense à mes frères, aucun bon souvenir ne me vient, rien que des mauvais. C'est... Un mélange de tristesse, de profonde tristesse et de rancœur bien ancrée. C'est plus que compliqué.

Relevant la tête, il se rendit compte soudain de où il était et à qui il parlait. Réalisant ce qu'il venait d'avouer et à qui il venait de le faire, Edmund se redressa brusquement.

- Excusez-moi, Miss Twilfit. Je n'aurai pas dû m'épancher comme cela. Je n'ai pas réfléchi, c'est les souvenirs qui affluaient. J'espère que vous me pardonnerez.

Il se racla la gorge pour reprendre une constance et redressa la tête.

- Peut-être avez vous d'autres questions ? Mais juste pour finir mon récit, sachez que j'ai terminé mes études aux Etats-Unis avant d'accepter un poste à l'Abigail Williams College de Salem. Je suis resté aux États-Unis une grande partie de ma vie, avant de revenir ici pour prendre la relève du Professeur Flitwick. Enseigner en tant que Professeur là où j'avais fait mes premiers pas en tant que pédagogue fut ma plus grande récompense, croyez-moi.

Il avait honte de s'être laissé aller ainsi, plus que honte. Qu'allait penser Miss Twilfit de lui, désormais ? Il se doutait qu'elle n'en parlerait pas à toute l'école mais il était mortifié.





Familles, je vous (h)aime ! [Swann] 121227105842233139
Kit par SwannyFilleChérieFamilles, je vous (h)aime ! [Swann] 2222602150

 

On travaille en silence, jeunes gens.
Swann Twilfit
Swann TwilfitPersonnage décédé
Messages : 1132
Profil Académie Waverly
Familles, je vous (h)aime ! [Swann] Icon_minitimeDim 20 Jan 2013 - 18:34
Edmund répondit qu’il avait toujours voulu être professeur, notamment grâce à Elisabeth . Il tourna quelques pages de l’album familial pour s’arrêter sur une photographie de lui et de sa sœur enlacés. Fait assez rare pour que cela soit souligné, un sourire éclaira momentanément son visage. Swann l’observa à la dérobée, durant quelques secondes. Ce n’était plus le professeur Harris qui arborait généralement un air sévère et guindé. Il semblait tellement serein lorsqu’il parlait d’Elisabeth et de sa jeunesse à Poudlard. Elle le croyait vraiment lorsqu’il disait avoir passé d’excellentes années chez Serdaigle puisqu’il semblait en proie à une réelle nostalgie. Il se mit même à rire lorsqu’il évoqua les progrès qu’avait faits sa sœur grâce à lui. Légèrement surprise, Swann mit quelques secondes avant de lui rendre son sourire tant elle était sidérée par ce qu’elle venait de découvrir. Edmund Harris pouvait rire. Cette pensée pouvait paraitre ironique, pourtant elle ne l’était pas du tout. Swann avait toujours imaginé que son professeur était un homme profondément triste et aujourd’hui, elle découvrait une nouvelle facette de sa personnalité qu’elle n’avait jamais soupçonnée. Alors qu’elle commençait à entrapercevoir l’Edmund qui avait pu séduire Sheba dix-sept ans plus tôt, les traits de son professeur se durcirent légèrement lorsqu’il évoqua ses frères.

Swann reporta son attention sur l’album photo et détailla les visages de ses deux oncles défunts. Lorsqu’Edmund évoqua leur popularité impressionnante, Swann hocha la tête doucement. Même sur de simples photographies, les frères Harris étaient charismatiques : Des corps d’athlètes, de beaux cheveux blonds, des visages angéliques, et ce qu’il fallait espièglerie dans le regard pour faire tomber toutes les filles… Nul doute qu’ils devaient avoir une certaine aura auprès de leurs semblables : Alan le séduisant gentleman et Peter beau sportif… Cependant derrière ce masque de perfection, les frères Harris cachaient visiblement de sérieux vices.

Swann détailla les photos du jeune Edmund lorsque son professeur évoqua les persécutions qu’il avait subies durant sa scolarité. Elle aurait voulu le plaindre et compatir à son malheur, mais ce n’était pas tellement dans sa nature… Elle ne comprenait pas qu’il se soit laissé chahuter par les gryffondors. C’était comme lorsqu’elle discutait de cela avec Sean. Le petit Edmund, aussi frêle soit-il, aurait dû se rebeller, ou tenter d’amadouer ses frères. Il aurait dû utiliser son intelligence pour faire cesser leur comportement. Le professeur Harris qu’elle connaissait n’était résolument pas du genre à se laisser marcher sur les pieds, alors pourquoi n’avait-il pas agit ?
*Parce que c’était ses frères,* songea-t-elle en observant toujours les photos de famille. Ses frères. Sa Famille.
En balayant les clichés, Swann se félicita d’être une fille unique. Bien sûr, tous les bien-pensants disaient que le fait d’être élevé dans une fratrie étaient un plus, mais la préfète en doutait fortement. La famille s’était aussi, et surtout, un nid à jalousie, peu propice à l’épanouissement personnel. Rapidement, chaque enfant avait une place déterminée, quasiment à vie : L’intello. Le sportif. Le maladroit. Le polisson. Le rigolo. Le susceptible. Un rôle à tenir, coûte que coûte. Alors oui, elle n’avait eu personne avec qui jouer ou faire des bêtises, personne, hormis sa mère, mais au moins, elle avait été préservée de ces étiquettes qui réduisaient le champ des possibles. Elle avait aussi évité la rivalité, la concurrence. Que se serait-il passé si elle avait eu des frères et sœurs? Elle qui voulait que tout soit parfait. Elle que sa mère adorait plus que tout. Aurait-elle supporté que son frère ou sa sœur soit plus doué dans un domaine ? Aurait-elle pu partager l’amour et la fierté de Sheba ? Aurait-elle été un Alan ou un Peter, dévoré par la jalousie ?
Elle n’avait pas besoin de se poser la question, elle connaissait déjà la réponse…

Légèrement troublée par les déductions auxquelles elle arrivait, Swann referma l’album avant de reporter son attention sur Edmund qui expliquait les circonstances de la perte de ses deux frères. Morts en héros. Pour une cause juste et noble. Ils devaient faire figure de martyrs au sein de la famille Harris. Cela devait être d’autant plus difficile à vivre pour Edmund, et pourtant, elle ne parvenait toujours pas à le plaindre. Son cœur s’emballa légèrement lorsqu’elle comprit enfin. Elle s’identifiait d’avantage aux tortionnaires de son propre père qu’à lui. En vérité, c’était Peter et Alan qu’elle plaignait. Les élèves talentueux et populaires qui se faisaient voler la vedette par leur petit frère insignifiant !
Les mains légèrement tremblantes, la jeune femme posa l’album de famille sur la table, comme pour mettre un peu plus de distance entre ses oncles et elle. Une entrevue avec son vrai père aurait dû générer des réponses à ses questions et pourtant, elle avait l’impression que cette conversation soulevait de nombreuses problématiques, allant jusqu’à remettre en cause qui elle était vraiment…
Son identité propre.
Swann, aurait-elle été une autre femme si Edmund avait été présent pour lui raconter toutes ces histoires avant ? Aurait-elle eut le même caractère ? Aurait-elle été…elle ?
Cette fille assurée, populaire, et ambitieuse. Celle qui fonce tête baissée pour réaliser ses rêves, celle qui met tout en œuvre pour réussir, coûte que coûte.
Quoiqu’il en soit, elle voulait rester cette personne et elle sentait que ce rapprochement avec son père était dangereux. Elle ne voulait pas changer. Elle ne voulait pas se demander éternellement si elle était réellement cette fille où si elle l’était devenue par la force des choses… Paniquée à l’idée d’être de nouveau ébranlée dans ses certitudes, Swann se leva brusquement et s’exclama :

« Je vais vous laisser. Merci pour le thé mais… je ne suis pas sûre que cette entrevue soit une si bonne idée finalement.» ajouta-t-elle en prenant la direction de la porte qui donnait sur la salle de classe.

Elle posa une main sur le loquet et jeta un dernier regard à son professeur.

« Ce n’est pas contre vous, ni contre votre famille…C’est…c’est juste moi, lança-t-elle parfaitement consciente que sa phrase ne voulait rien dire. Elle soupira et ferma les yeux quelques secondes avant de reprendre, Toutes mes convictions les plus profondes volent en éclats. Vous ,vous ne découvrez qu’une personne, alors que moi je découvre une famille entière, avec tout le poids de son histoire. Je ne peux pas m’empêcher de penser que je n’aurais pas été la même si j’avais su tout ça avant… » *logique*

Elle s’interrompit une nouvelle fois, fit claquer sa langue contre son palais et se pinça l’arrête du nez entre ses doigts… Elle allait quitter ce bureau et que ferait-elle ensuite ? Même si elle décidait de ne plus voir Edmund Harris en privé, les questions resteraient. Elle n’aurait pas plus de réponses sans lui, qu’avec lui. La jeune femme poussa donc un long soupir et relâcha finalement la poignée.

« Je crois que je suis un peu perdue à vrai dire. Partager entre l’envie d’en savoir plus et la peur de ce que tout cela peut engendrer… souffla-t-elle avant de planter ses prunelles dans celle de son professeur, Est-ce que vous ressentez la même chose ? »


Familles, je vous (h)aime ! [Swann] Tumblr_inline_mynocvDm4D1qkavmj
Edmund Harris
Edmund HarrisPersonnage décédé
Messages : 92
Profil Académie Waverly
Familles, je vous (h)aime ! [Swann] Icon_minitimeSam 2 Fév 2013 - 14:14
Edmund fut très surpris de voir Swann se relever brusquement et se précipiter vers la porte comme si sa survie en dépendant. Il n'eut même pas le temps de penser à réagir - trop de choses d'un coup pour son cerveau - qu'elle se retournait déjà vers lui, toute son incompréhension sur son visage. Soupirant, Edmund se passa une main sur le visage et ferma les yeux pour essayer de garder ses esprits. C'était une situation tellement... Il ne pouvait pas gérer cela, il ne savait pas gérer cela. Il détestait se retrouver face à l'inconnu, ne pas savoir comment réagir, se retrouver démuni. Il détestait cette situation parce qu'elle n'était pas rationnelle. Il ne pouvait pas peser le pour et le contre et agir de manière raisonnée et réfléchie, c'était quelque chose de beaucoup trop... émotionnel. Et Edmund Harris n'avait jamais été quelqu'un qui savait faire face à ses émotions. C'était beaucoup trop perturbant, imprévisible, fluctuant et illogique. Alors il avait essayé de les limiter au maximum. Il était quelqu'un de distant, qui faisait attention à ne jamais rien laisser paraître. Il refusait que son esprit se laisse dicter par des choses aussi irrationnelles que des sentiments. C'était aussi pour ça qu'il n'était pas marié et qu'il s'était toujours appliqué à rester seul, ne gardant pour lien que des amitiés polies et une famille qu'il connaissait par cœur. L'inconnu l'effrayait.

Et cette situation était horrible. Beaucoup trop chargée émotionnellement, impliquant quelqu'un qui risquait d'en pâtir - tout comme lui - et impossible à gérer de manière réfléchie. Trop de pensées qui s'entremêlaient, d'enjeux et de ressentis. Il mourrait d'envie de fuir loin et de faire comme si cela n'avait jamais existé. Il ne voulait pas y penser, ne voulait pas faire face à la détresse de Swann. Il voulait oublier, que tout cela ne soit pas vrai et continuer de vivre sans être perturbé par des émotions contraires et violentes. Il ne voulait pas, il rêvait que tout cela ne soit pas vrai. Mais il ne pouvait pas. Swann Twilfit était face à lui et même s'il fuyait en abandonnant tout derrière lui, il ne cesserait d'y penser. Il ferma les yeux. Que pouvait-il faire ? Il n'en savait rien. Il n'avait rien à apporter à Miss Twilfit, il n'était pas quelqu'un de fort ou d'admirable, qui trouverait les mots parfaits. Il n'était qu'un homme rempli de connaissances qui ne connaissait rien à la vraie vie. Il avait passé sa vie dans ses livres à se cacher du dehors, en espérant qu'ainsi, rien ne l'atteindrait. Les livres n'étaient pas comme des humains, imprévisibles et effrayants. Il s'était caché, avait cru avoir réussi. Et la vie était venue frapper à sa porte, en la personne de Swann Twilfit. Qui était si différente de lui. Qui l'effrayait aussi complètement. Et il ne pouvait pas occulter cette présence, c'était trop tard. Alors il releva les yeux vers Miss Twilfit. Il ne serait jamais sûrement à la hauteur de ses attentes, il la décevrait, il se décevrait. Et il ne pouvait rien faire pour y changer quelque chose. Parce qu'Edmund Harris ne savait pas vivre.

- Je suis complètement perdu.

C'était sorti tout seul, vérité pure et brute. Il ne pouvait prétendre le contraire, il était dans le noir, à se débattre contre toutes les émotions qu'il avait occulté dans sa vie. Il avait essayé de tout ignorer, de prétendre que cela n'existait pas et cela n'avait fait que le troubler encore plus chaque fois qu'il croisait Swann Twilfit dans un couloir de l'école. Il ne pouvait pas fuir, tout était trop présent, trop réel, trop vivant. Se levant brusquement, il alla se planter devant la petite fenêtre pour fuir le regard de Swann. Elle était censée être sa fille. Et il ne savait pas comment c'était censé être, d'avoir une fille. Qu'est-ce qu'il devait ressentir, penser ? Comment devait-il agir, qui devait-il être ? Il ne savait rien. Pour la première fois de sa vie, Edmund Harris ne savait rien. Et aucun livre, aucune connaissance ne pourrait lui venir en aide. Il devrait trouver seul, agir à l'aveugle. Sans rien pour le guider. Et il ne savait pas par où commencer. Il n'était sûrement pas le père idéal. Il n'avait rien de passionnant, rien d’intrigant. Il n'était qu'un vieil homme avec des livres. Il n'avait pas un métier qui faisait rêver, rien à raconter à Swann, rien qui pourrait la rendre fière de l'avoir pour père. Les élèves le détestait, on se moquait de lui, ses collègues ne l'appréciaient pas plus. Il n'était pas le fils parfait de ses parents, n'avait pas d'amis proches pour l'aider et le soutenir. Edmund Harris n'avait rien d'enthousiasmant. Edmund Harris ne valait rien. Il n'était pas Peter ou Alan. Eux, ils auraient su comment faire. On aurait été ravi de les avoir pour père, Swanne en aurait été heureuse. Eux, ils valaient quelque chose. Lui, il n'avait jamais fait le poids face à eux. Et même des dizaines d'années après leurs morts, il leur été encore inférieur. Alors qu'est-ce qu'il était censé dire ? Aucun mot ne lui venait en tête, il n'avait rien à dire. Ses mots étaient inutiles. Miss Twilfit fuirait loin, loin de lui et il ne pourrait rien y faire. Et n'y ferait rien. Que pourrait-il essayer ? Il n'était pas un père, il n'était rien. Et il n'avait pas le droit de s'imposer comme ça, de lui gâcher la vie. Il entendait presque la voix de ses frères qui approuvaient cette solution. Parce qu'Edmund Harris ne pouvait pas vivre, en homme médiocre qu'il était, quand ses frères, ses frères qui auraient été bien plus talentueux que lui dans cette situation, étaient morts.

- Je ne sais pas quoi vous dire, Miss Twilfit. Je ne sais pas quoi en penser, je suis complètement perdu. Vous êtes censée être ma fille, cette idée tourne dans mon esprit depuis des semaines sans interruption. Mais que suis-je censé faire ? Je ne suis pas un père, je ne l'ai jamais été. Je suis un homme avec ses livres, que pourrais-je vous donner ?

Il appuya son front contre la vitre, son regard parcourant le parc. Il aurait voulu être loin, si loin d'ici.

- Depuis quelques temps, je ne sais plus quoi penser. Que serai-je devenu si j'avais été votre père ? Si nous avions vécu comme une famille ? Aurais-je été un homme différent, serais-je ce que je suis aujourd'hui ? J'ai l'impression que non, mais je n'en sais rien. Et vous vous posez légitimement la même question. Qu'est-ce que j'aurai pu vous apporter ? Je ne le sais même pas moi-même, Miss Twilfit.

Soupirant, il se détourna de la fenêtre et se retourna vers Swann.

- Des fois je me dis que j'aimerais vous connaître, participer à votre vie. Je m'imagine les conversations que nous pourrions avoir, les choses que je pourrais vous dire. D'autres fois, j'aimerais que tout ceci ne soit jamais arrivé et que nous puissions continuer nos vies tranquillement, comme nous l'avons fait depuis des années. Mais je sais que cela serait impossible. Tout cela est bien trop gros.

Il baissa la tête, les mains dans ses poches.

- Miss Twilfit, je suis aussi perdu que vous et je ne sais pas comment agir. Je ne suis sûrement pas le père dont vous rêviez, je suis loin d'être un homme parfait. Nous sommes radicalement différents, Miss Twilfit, tellement que je me dis que vous étiez mieux loin de moi. Vous êtes une jeune fille épanouie, brillante, promise à de grandes choses. Et je serai votre père ? J'en doute moi-même. Mais je crois votre mère.

Il releva les yeux et soupira de nouveau.

- Je sais ce que les élèves pensent de moi, Miss Twilfit. Qui rêverait de m'avoir pour père après cela ? Oh, Miss Twilfit... Je ne vous imposerai rien, je suis déjà un vieil homme, je n'ai pas à m'imposer d'entre vous. Toute décision sera vôtre, vous le savez. Je ne suis pas un père parfait Miss Twilfit et je ne le serai sûrement jamais. Et je ne sais pas quoi vous dire d'autre, je dois l'avouer. Je ne sais pas les mots que vous voulez entendre, je ne sais pas quoi vous dire pour vous convaincre ou vous rassurez... Tant de choses et en même temps, rien du tout. Je...

Edmund releva la tête vers le plafond, sans savoir quoi ajouter.

- Je... suis dans le même état que vous, Miss Twilfit. Mais s'il y a bien une chose que je sais dans cette affaire, la seule chose dont je suis certain, c'est qu'on ne pourra pas faire comme si rien ne s'était jamais passé. Croyez-moi, j'ai essayé.


Familles, je vous (h)aime ! [Swann] 121227105842233139
Kit par SwannyFilleChérieFamilles, je vous (h)aime ! [Swann] 2222602150

 

On travaille en silence, jeunes gens.
Swann Twilfit
Swann TwilfitPersonnage décédé
Messages : 1132
Profil Académie Waverly
Familles, je vous (h)aime ! [Swann] Icon_minitimeDim 10 Fév 2013 - 15:04
Elle ne savait pas quelle réaction elle attendait en avouant être totalement désorientée face à cette nouvelle situation. Elle voyait mal Edmund Harris la réconforter en lui disant que tout irait bien, ce n’était résolument pas son style. Quelques heures plutôt, elle l’aurait surement imaginé lui rétorquer d’un air pincé un « Plait-il ? » mais, à ce moment même, elle avait l’impression d’être face à un inconnu imprévisible qui n’avait rien à voir avec le professeur qu’elle connaissait. Elle tritura donc nerveusement les boutons de son uniforme en attendant la réponse de son enseignant qui ne tarda pas à venir :

- Je suis complètement perdu.

Littéralement surprise, Swann releva subitement la tête en direction d’Edmund et elle le détailla quelques secondes du regard, la bouche entrouverte.
Le sorcier intransigeant et exigeant, le professeur sévère, l’enseignant moqué, Harris n’avait plus ce profil à ses yeux. Avec ses cinq petits mots, il était devenu autre chose. Il avouait avoir des failles, des faiblesses. S’il l’avait ignoré depuis octobre, c’était simplement car il ne savait pas comment agir avec elle et non pas parce qu’elle n’était pas digne d’intérêt, comme elle l’avait pensé initialement. Finalement Edmund Harris n’était pas un surhomme qui avait réponse à tout, capable de balayer n’importe quel problème avec un sortilège ou une pirouette verbale. Il était juste humain. Swann esquissa quelques pas en direction du milieu de la pièce tandis qu’il poursuivait ses explications, révélant toutes ses inquiétudes et tous ses regrets. Si cet aveu d’impuissance aurait du déstabiliser la préfète, il n’en fut rien. Contre toute attente, plus l’enseignant avançait dans son récit, admettant toute l’étendue de son incapacité à gérer la situation, plus Swann se sentait rassurée par les dires de son enseignant. Elle n’était pas la seule à se sentir déboussolée, ils étaient deux à avoir les mêmes doutes, à se poser les mêmes questions. Deux, à se demander quelle direction donner à leur relation. Deux, à s’inquiéter de savoir si ce serait la bonne. Elle ne portait pas tout le poids d’un échec ou d’une réussite sur ses frêles épaules. Quoiqu’il arrive, les responsabilités seraient partagées. S’ils arrivaient à construire quelque chose de durable, ils le feraient ensemble et si leur relation ne fonctionnait pas, et bien, ce ne serait pas entièrement de la faute de Swann. Toute la pression qu’elle s’était mise depuis octobre sembla s’envoler devant ce constat, même si Edmund, quant à lui, semblait toujours aussi torturé :

« Oh, Miss Twilfit... Je ne vous imposerai rien, je suis déjà un vieil homme, je n'ai pas à m'imposer d'entre vous. Toute décision sera vôtre, vous le savez. Je ne suis pas un père parfait Miss Twilfit et je ne le serai sûrement jamais.»

A l’entente de cette tirade, Swann ressentit alors un immense sentiment de gratitude envers son enseignant. Elle se doutait que cela devait énormément lui couter d’admettre tout ceci et d’apparaitre aussi fragilisé à ses yeux, et pourtant, il n’aurait pas pu agir mieux. Il disait ne pas être un père parfait mais il était, avant tout, un individu sincère, soucieux d’agir au mieux pour son bien-être à elle, faisant passer ses propres intérêts au second plan. N’était-ca pas à cela être parent ?


« Je ne veux pas d’un père parfait,
souffla-t-elle finalement, car je suis loin d’être une fille parfaite, ajouta-t-elle avant d’esquisser un léger sourire, même si je m’évertue à essayer de le faire croire à tout le monde. »

Elle soupira légèrement et chercha ses mots quelques secondes, avant de poursuivre :

« Vous ne pouvez pas savoir à quel point ce que vous venez de me dire est important. »

Machinalement, elle faillit rajouter le terme « professeur » à la fin de sa phrase mais elle le retint in extremis.

« Je suis tellement soulagée de voir que nous ressentons exactement la même chose. Vous avez peur de ne rien pouvoir m’apporter et moi je suis déjà terrifiée à l’idée de vous décevoir… »
Concéda-t-elle en relevant les yeux vers lui, Je pense que l’on se met un peu trop la pression, vous ne croyez pas ? »

Alors qu’elle prononçait ces mots, la sonnerie sanctionnant le début du cours suivant retentit alors, brisant cet échange entre les deux individus. Swann aurait bien aimé rester un peu plus longtemps en compagnie d’Edmund mais elle ne pouvait résolument pas arriver en retard en classe sans risquer de ternir son image de parfaite-préfète.

« Je dois aller en divination. Le Professeur Hellsoft n’aime pas les retardataires, souffla-t-elle en réajustant la bride de son sac sur son épaule. Elle recula en direction de l’entrée du bureau en cherchant comment montrer qu’elle n’esquivait pas mais qu’elle souhaitait, au contraire, poursuivre cette entrevue plus tard.

« Peut-être pourrions-nous reprendre cette conversation ce week-end ?
proposa-t-elle simplement en ouvrant la porte, Si ça vous intéresse, je pourrai même vous apporter quelques clichés de moi enfant… »précisa-t-elle en laissant son regard dériver en direction de l'album de la famille Harris, qui trônait toujours sur la table basse du bureau. Peut-être qu'un jour, ses photos d'enfance rempliront les pages de cet épais ouvrage, car, même si elle ne serait jamais la fille parfaite et Edmund, le père parfait, rien ne les empêcherait d’essayer !



[Fin du RP]


Familles, je vous (h)aime ! [Swann] Tumblr_inline_mynocvDm4D1qkavmj
Contenu sponsorisé
Profil Académie Waverly
Familles, je vous (h)aime ! [Swann] Icon_minitime