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La fouineuse... [PV Ana - Edmund]

Ana Sorden
Ana SordenPersonnage décédé
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La fouineuse... [PV Ana - Edmund] Icon_minitimeMer 28 Nov 2012 - 10:46
Mardi 21 Novembre 2006,

Les cachots de Poudlard étaient aussi silencieux qu'une tombe en l'absence de sa reine des lieux; et l'arithmancienne éprouva un certain soulagement de ne croiser pas âme qui vive. Mary-Ann Clearwater préférait sans doute mieux le confort et la chaleur de ses quartiers, plutôt que d'errer dans ces bas-fonds humide et inhospitaliers, que seul un serpentard pouvait trouver digne d'intérêt. Pourtant Ana Sorden, la directrice remplaçante des Gryffondors, paraissait s’y intéresser tout particulièrement et déployer suffisamment d'ardeur pour faire aboutir sa ronde de nuit jusqu'en ces lieux...
Ce n'était pas dans les habitudes de la sorcière de Salem de faire les choses au hasard, car elle avait bien en tête de profiter de la relative quiétude qui régnait à Poudlard depuis le départ en Laponie de nombreux professeurs dont sa rivale Margot Adamson...
Bien que son statut de directrice des Gryffondors ne soit qu'éphémère, Ana Sorden se sentait pousser des ailes et une forme d'assurance qui la poussait à passer à agir et mener à bien son plan diabolique contre la professeur de potions. Cela expliquait pourquoi elle se trouvait justement devant la salle de cette dernière pour y accomplir l'un de ses méfait dont elle avait le secret.
Vérifiant chacune des extrémités du couloir humide afin de s'assurer que personne ne viendrait troubler son action, la sorcière finit par pointer sa baguette en direction de la porte close de la salle des potions. Dans un murmure, elle prononça alors la formule qui allait lui dégager l'accès de celle-ci.

"Alohomora..."

Comme elle s'y attendait un peu, Margot Adamson n'avait point mit en place de sortilège particulier de verrouillage, et la serrure se rendit dans un ultime déclic métallique. Ana poussa alors délicatement la porte, prenant soin de ne point faire grincer la porte sur ses gonds, et glissa prudemment sa tête dans l'embrasure pour constater que les lieux étaient bien désertés...



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La salle des potions baignait d'un calme infini, ce qui décida l'arithmancienne d'y entrer afin de mettre au point un piège qui finirait, un beau jour, par compromettre la propriétaire de ces lieux. Sans perdre de temps, elle se dirigea vers l'une des grandes étagères empoussiérées parsemée d'une multitude de fioles magiques diverses, se saisissant de l'une d'entre elles au hasard. L'arithmancienne se dirigea alors vers la table qui servait de plateforme à de nombreux chaudrons et accessoirement de laboratoire alchimique, pour y déposer la dite potion. Cette dernière était vulgaire fiole contenant une simple mixture pouvant transformer une limace en lombric. Persuadée que Margot Adamson n'aurait pas besoin de celle-ci dans l'immédiat, Ana Sorden la vida de son contenu dans une bouteille vide qu'elle avait emportée avec elle...

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Puis de l'un de de ses pans de robe, la machiavélique sorcière sortie un flacon venant de sa propre réserve personnelle. D'un coté de celui-ci était gravé l'inscription "Poudre de Feu-Phénix", et sur l'autre facette : "à manipuler avec extrême prudence". La poudre de Feu-Phénix était rigoureusement interdite par les organes de régulation des potions magiques dite dangereuses, car une fois embrasée, celle-ci devenait incontrôlable, donnant des flammes presque immortelles qui même éteintes finissaient par renaître de leurs cendres. Une étincelle pouvait suffire à embraser cette poudre, et libérer un feu aussi destructeur que dangereux. Ana éprouva une immense satisfaction à l'idée de déposer l'une de ses fioles interdite dans la réserve de Margot Adamson, juste dans l'attente qu'une personne avisée y mette la main dessus, pour compromettre définitivement sa rivale et l'écarter dans sa course au trône de directrice de Poudlard...
Méticuleusement et faisant preuve d'une grande prudence, elle versa la poudre éminemment dangereuse dans celle qui contenait auparavant la potion "Transforme-Limace", avant de la clore définitivement avec le petit bouchon de liège. Une fois celle-ci refermée, elle y accola une petite étiquette "Poudre de Feu-Phénix", écrite de sa main mais qui suivait à la perfection les courbes d'écritures de Margot Adamson. En récupérant des potions de beauté auprès de cette dernière, l'arithmancienne s'était surtout emparée d’exemplaires de l'écriture de sa rivale, ce qui lui avait permit d'exercer son don en matière de graphologie et de retranscription. Une fois cela réalisé, et à l'aide d'un sortilège "Récurvite", elle nettoya le petit flacon, afin d'effacer la moindre empreinte qui puisse la trahir, avant de le faire léviter ensuite à l'aide de sa baguette jusqu'à une étagère ou il serait habilement dissimulé derrière de nombreuses fioles magiques..
Soucieuse de ne rien laisser trainer derrière elle, Ana récupéra les deux autres bouteilles, et s'esquiva de la salle des potions rapidement en prenant soin de bien verrouiller derrière elle. Une partie de son piège venait enfin de voir le jour et elle quitta rapidement les cachots humides pour rejoindre le grand hall. Une fois dans celui-ci, et bien décidée à poursuivre son œuvre de furetage, elle emprunta le grand escalier montant dans les étages et la conduisant vers les appartements privés des professeurs. Ana Sorden avait une petite visite à effectuer dans l'un d'entre eux, dans le but de se rassurer et de trouver un élément susceptible de l'aider à incriminer l'une de ses principales menaces. Celle du professeur Nolan...
C'est ainsi qu'elle se retrouva devant la porte encore close du professeur de métamorphose qui à l'heure actuelle devait batifoler dans la neige laponne sous sa forme de renard, sans se soucier le moins du monde qu'une âme mal intentionnée était sur le point de violer sa sphère privée. Pour la seconde fois de la nuit, Ana Sorden usa du sortilège "Alohomora" qu'elle maitrisait à la perfection...

Et le jardin secret de Samuel Nolan s'ouvrit en un long grincement...

Si Samuel Nolan avait osé lui barrer l'accès de son cœur et de ses petits secrets en lui claquant la porte de la salle des professeurs au nez; Ana, en retour, allait lui démontrer qu'elle était capable d'utiliser des chemins détournés pour arriver à ses fins. A peine eut-elle posée son talon aiguille sur le plancher de l'appartement privé du professeur, que son regard aiguisé examina les espaces de la pièce susceptible de dévoiler une sombre vérité. L'arithmancienne se dirigea en premier lieu vers le petit bureau de travail de Samuel, mais mis à part des échanges épistolaire avec le directeur d'une académie à Bristol, elle n'y trouva que lecture théorique et écrits professionnels. Ana finit même par lâcher un profond soupir de déception, lorsqu'elle comprit que l'examen du bureau ne lui apporterai rien de tangible qui puisse déstabiliser la menace Nolan. Comme si ce dernier n'avait rien à cacher...
Mais Ana balaya bien vite cette idée, et continua ses recherches nocturnes, car elle savait pertinemment qu'il n'existait pas une personne sur terre qui n'avait pas un petit secret inavouable à dissimuler. Les sens en alerte, elle se dirigea alors dans la petite salle de bain attenante et passa au crible ses affaires de toilette, et surtout la petite trousse de pharmacie qui contenait diverses fioles médicomagique. Mais aucune d'entre elles ne soulignaient une déficience qui puisse être exploitée. En effet, les problèmes cardiaques ou les troubles respiratoires sont du pain bénit pour transformer un meurtre de sang-froids en un sombre accident lié à l'état de santé. Mais Samuel paraissait respirer la grande forme, ce qui ne facilitait pas l’œuvre destructrice de la sorcière de Salem.
Cette dernière se dirigea alors vers le grand lit du professeur de métamorphose. Signe que ce dernier était partit hâtivement en Laponie, le lit était encore défait et portait encore les signaux d'une nuit agitée. Ana esquissa alors un petit sourire moqueur...

* Alors mon doux renard... On fait de méchants cauchemars?*


La main ciselée d'Ana se promena alors sur la couverture qui avait abrité du froid le beau professeur la nuit précédente. Même si Samuel Nolan représentait une menace pour le futur de l'arithmancienne, elle devait avouer qu'il n'était pas dépourvu d'un certain charme qui pouvait enflammer ses sens. Alors qu'elle caressait de sa main délicate le refuge nocturne de son doux renard, tentant d'imaginer le corps dévêtu du jeune professeur, une lueur de désir embrasa son regard...

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Car au final, même si elle devait se débarrasser de lui... Pourquoi ne point allier l'utile à l'agréable?
Lors de leurs fugace et torride rencontre dans la salle des professeurs , elle avait vu briller dans ses yeux cette petite flamme du désir, propre à tant d'hommes sur le point de céder et de croquer à pleine dent dans la pomme de la luxure. Samuel Nolan ne pourrait lui résister éternellement! Personne n'était de taille pour lutter contre sa beauté! La nuit viendrait ou le professeur de métamorphose finirait par succomber au désir qu'il éprouvait pour elle, et alors il l'inviterai dans son appartement pour consommer le fruit défendu en toute discrétion. Et alors, dans ce même lit... Lorsque le doux renard baissera sa garde et s'endormira rassasié. Ana sera là pour faire en sorte qu'il n'ouvre plus jamais les paupières. Et il n'y avait pas de plus belle mort que de mourir dans son sommeil, après avoir fait l'amour avec la divine reine de beauté automnale. Dans sa grande bonté d'âme, Ana voulait bien lui octroyer le privilège de cette douce mort, l'essentiel étant qu'elle soit définitivement débarrassée de cette ombre prophétique.
La caresse de l'arithmancienne remontait le long des sillages de la couverture, lorsque tout à coup, ses longs ongles tranchant se plantèrent brusquement dans les draps. Ana Sorden fixait avec intensité l'oreiller de Samuel, comme si un détail venait de refroidir subitement ses ardeurs. La reine de beauté automnale affichait désormais une expression ou s'entremêlait la stupéfaction et la rage, comme si un détail venait de refroidir subitement ses ardeurs!

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Ana dirigea alors sa main en direction de l'oreiller, pour récolter plusieurs longs cheveux noir comme l'ébène, et ne pouvant émaner que d'une crinière féminine de par leur longueur et leur éclat. Médusée par ce qu'elle venait de découvrir, l'aritmancienne pâlit en voyant apparaitre dans son esprit imaginatif le visage de sa rivale tranquillement lovée sur l'oreiller de ce lit, et se retournant vers Samuel pour lui jeter un regard plein de tendresse...

Non ce n'était pas possible!

Comment un jeune homme sain d'esprit pouvait préférer le corps de cette vieille bigote à celui d'une reine de beauté automnale? Et était-ce bien les cheveux de Margot Adamson? Ana scruta avec attention ceux-ci, et dans son esprit embrasé par la jalousie, cela ne faisait plus aucun doute : Samuel et Margot entretenait une liaison secrète...
Ana serra le poing avec rage, rêvant que le cœur de Margot Adamson se retrouve au creux de sa main. Certes l'arithmancienne n'était point amoureuse de Samuel Nolan, qui ne représentait pour elle qu'une menace à éliminer. Mais Ana Sorden était profondément blessée dans son orgueil et son narcissisme. Elle ne pouvait accepter l'idée qu'un homme puisse en préférer une autre qu'elle!
La haine venait de remplacer la stupeur, et son cerveau machiavélique commençait déjà à fomenter de sombre vengeance pour laver cet affront...

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Une chose était certaine, Ana ferait tout pour briser au plus vite ce bonheur insultant sa beauté. Depuis quelques mois, elle avait mit en place un plan diabolique contre Margot Adamson et Samuel Nolan qui finirait un jour par soulager ses ambitions et son égo. Mais en cette seconde ce que souhaitait l'arithmancienne, c'était de se venger sur le champ! En imaginant le couple consumer leurs amour, heureux et à l'abri de l'académie de Valtivaara, une colère sans nom s'empara de l'âme d'Ana. Tout ce qu'elle voulait c'était que l'académie nordique dans laquelle se trouvaient les deux amoureux cachés, se transforme en cercueil de glace!
L'ombre d'un instant, une lueur cruelle traversa son regard, avant qu'elle ne se décide à quitter enfin l'infâme cocon d'amour. Ana avait prit soin d'emporter avec elle, quelques cheveux de cette maudite Margot Adamson, car lorsque que l'on dispose de polynectar, il peut s'avérer parfois utile de pouvoir prendre l'apparence de sa pire ennemie...
Refermant la porte des appartements de Samuel derrière elle, elle s'esquiva pour rejoindre ses quartiers et tenter de calmer la colère qui s'était emparée d'elle.

Alors qu'elle cogitait sur un moyen de nuire définitivement aux deux tourtereaux qui coulaient des jours heureux en Laponie, elle tomba au détour d'un couloir sur le professeur Edmund Harris...
Quelque peu surprise, elle plaqua sa main délicate sur sa poitrine dans un geste d'effroi, un brin surprise par cette première rencontre nocturne. Elle finit par décrocher un sourire amusé au professeur de sortilège...

"Pardonnez ma surprise, monsieur Harris, mais je ne m'attendais pas à croiser un autre noctambule que moi à cette heure de la nuit. J'étais en train de faire une ronde de nuit, pour surveiller les petits chenapans dont j'ai la charge durant cette semaine. Étiez-vous en train de faire de même? Ou était-ce le manque de sommeil qui vous as extirpé votre lit?"

Elle marqua une courte pause, avant d'ajouter...

"J'en fais peut être un peu trop, mais j'ai réellement envie que tout se passe à merveille lors de mon remplacement. Alors que d'autres profitent de la beauté des paysages lapons, j'arpente ses couloirs sombres et si sinistres la nuit. Voudriez-vous m'accompagner? Histoire que nous puissions discuter et rendre plus agréable notre insomnie partagée..."


Elle adressa alors à Edmund Harris, l'un de ses sourires enchanteurs auquel il est impossible de refuser quoi que ce soit...


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Edmund Harris
Edmund HarrisPersonnage décédé
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La fouineuse... [PV Ana - Edmund] Icon_minitimeJeu 29 Nov 2012 - 17:58
Edmund noua sa cape autour de ses épaules et sortit de son bureau d'un pas vif et assuré, l'extrémité de sa baguette magique illuminée. Depuis des années - même en dehors de son remplacement - ses rondes suivaient un schéma bien précis mais très variable, afin d'embrouiller les pistes des petits voyous qui pensaient échapper au règlement. Tout d'abord, ses heures de sorties étaient irrégulière. Et son trajet était parfaitement étudié. Il commençait par les quartiers des Gryffondor - les petits chenapans - avant de rejoindre la Tour d'Astronomie, de revenir du coté des Gryffondor - ces petits sauvages -, puis de passer par la Salle des Trophées, la Grande Salle, le Hall, les cachots, les Gryffondor, le premier étage, les Poufsouffle, le deuxième étage, les cuisines, les Gryffondor, le troisième étage, l'infirmerie, les Serpentard, le quatrième étage, quelques salles de cours non utilisées au hasard, quelques passages secrets qu'il connaissait, les Gryffondor, le cinquième étage, les Gryffondor, le sixième, les Serdaigle, le septième étage, l'aile Sud et il finissait par les Gryffondor. Cela pouvait manquer de logique mais il avait mis du temps à rôder ce parcours. Les Gryffondor étaient ceux qui étaient à l'origine de la majorité des bêtises dans cette école, il était normal de les surveiller. Puis repasser plusieurs fois par le même endroit permettait de surprendre des petits vauriens qui se croyaient à l'abri après son premier passage. Puis, ne suivant pas l'ordre normal du château, il pouvait surgir à n'importe quel moment, sans qu'on se rende compte de quoi que ce soit. Certains soirs, il se faisait une petite folie et interchangeait parfois certains lieux, ce qui lui permettait d'être encore plus prévisible. Alors certes, sa ronde lui prenait trois fois plus longtemps que celles de ses collègues mais il était certain d'être plus efficace. Et puis de toute manière, il n'avait jamais eu besoin de beaucoup de sommeil.

A vrai dire, il dormait encore moins en ce moment. L'affaire avec Swann le tourmentait plus qu'il n'osait l'avouer et il y pensait fréquemment. En plus, depuis qu'il était le nouveau Directeur - certes provisoire - des Serdaigle, il s'appliquait à son rôle avec le plus grand sérieux. En voyant sa compétence, Minerva ne pouvait que revenir sur sa décision de l'éloigner de ce poste. Manque de pédagogie, ce qu'il ne fallait pas entendre. Il était sûrement le plus pédagogue des enseignants. Il savait juste tenir sa classe de manière impeccable, comme il tenait toute sa vie. Enfin, même si en ce moment, sa vie privée était quelque peu chamboulée. Il n'avait jamais aimé les imprévus et le changement. Soupirant, il accéléra le pas. Il trouverait peut-être un Gryffondor en train d’enfreindre le règlement, c'était une pulsion chez eux. Cela le calmerait. Sûrement cette petite sotte de Mary Coldwater ou ce sauvage de Donald McWilde. Si le dernier était simplement mû par la bêtise, la première semblait être animée d'une forme de perversion, de vilénie qui ne lui rappelait que trop ses propres tortionnaires, lors de sa scolarité. Non contente de nuire au bon fonctionnement de l'école, elle prenait en plus un plaisir malsain à s'attaque plus particulièrement aux Serdaigle, comme le faisaient ses frères aînés lors de sa jeunesse, brutes abruties qu'ils étaient. Et s'il était vrai qu'il portait plus particulièrement certains élèves dans son cœur, il nourrissait à l'égard de Mary Coldwater une aversion tenace. Elle était une sorte de fantôme de son passé, rappelant à son esprit l'enfant qu'il était, celui que les Gryffondor trouvaient si amusant de tourmenter. Oui, cette enfant honnie devait sûrement être de sortie, encore à fomenter quelque chose d'une puérilité et d'une cruauté affligeante.

Pressant de nouveau le pas, il se rapprochait des quartiers des Gryffondor quand il se retrouva nez-à-nez avec le Professeur Sorden, au détour d'un couloir. Un peu contrarié d'avoir été interrompu dans son offensive chez les Gryffondor, il s'apprêtait à prendre congé d'elle d'un salut de tête poli - ils s'étaient peu parlés depuis son arrivée - mais elle semblait décidée à engager la conversation. Il ne lui tenait pas rigueur de quoi que ce soit, mais il était assez attaché à Septima, malgré ses petites manières qui manquaient singulièrement de logique. Elle incarnait pour lui une figure traditionnelle de l'école qu'il aimait tant et il avait été très affecté de son brusque décès. Le Professeur Sorden était arrivée juste après, dans une équipe enseignante en deuil et Edmund n'avait pas eu envie de converser avec elle, sa présence lui semblant encore trop dérangeante, bien qu'elle soit innocente de tous torts. De plus, elle semblait plutôt attachée aux valeurs moldues tandis que lui ne jurait que par la culture magique et l'importance des traditions dans le monde sorcier. En somme, rien pour les rassembler. Néanmoins, il savait très bien qu'elle avait enseigné aux USA, étant elle-même américaine. Il avait lui-même enseigné là-bas avant de prendre sa chaire à Poudlard. Mais ils n'avaient jamais eu l'occasion, et l'enclin, pour en parler.

- Professeur Harris, je vous prierai, répliqua-t-il un peu sèchement.

Il tenait à son titre plus que tout. Signe de prestige et d'autorité, il détestait qu'on l'oublie. Surtout que Monsieur Harris était ce qu'on donnait généralement à son père, étant donné qu'il utilisait le titre de Professeur même en dehors de Poudlard. Déjà lors de sa scolarité, il avait toujours tenu à ce qu'on accole sa fonction à son nom, pour souligner ses capacités. Il avait été le seul préfet de sa promotion à se faire appeler "Préfet Harris" puis "Préfet-en-Chef Harris". Sa sœur singeait cela d'une manière charmante, en annonçant de sa voix délicate que "Le Préfet Eddy" devait aller se brosser les dents. Elizabeth avait toujours eu l'art de le dérider. Il faudrait qu'il passe la voir ce week-end, il souhaitait l'entretenir des derniers évènements qui secouaient sa vie. Il n'avait pas eu le courage de lui apprendre l'existence de Swann par un vulgaire courrier. Ils avaient toujours préféré les discussions de vive voix, trop complices pour se contenter de simples mots.

- J'étais en effet en train de faire ma ronde quotidienne. Tout comme vous, Professeur Sorden, j'ai l'intention que tout se passe pour le mieux pendant que nos collègues sont retenus ailleurs par leurs obligations pédagogiques. Et c'est tout à votre honneur d'assumer la charge des Gryffondor. Ils sont quelques peu turbulents, dirons-nous.

Il ne s'épancherait pas plus sur le cas des Gryffondor. Il ne connaissait pas encore assez le Professeur Sorden pour cela et il pouvait craindre que ses propos tombent dans des oreilles où ils ne devraient pas être. Minerva ne devait pas pouvoir se plaindre plus de son "manque de pédagogie". Elle avait été une Gryffondor aussi, directrice de maison qui plus est, elle ne pouvait pas comprendre les monstres que pouvaient être ces petits voyous. Il était seul dans son combat contre cette sale engeance.

- Et ce serait un plaisir de vous accompagner, Professeur Sorden, annonça-t-il galamment, regrettant quelque peu la brusquerie de ses premiers propos. Il avait toujours été très à cheval sur ça.

Évidemment, il aurait préféré continuer de fureter du coté de Mary Coldwater mais il ne pouvait pas refuser une faveur à une dame. Il était trop bien éduqué pour cela. Offrant son bras à sa collègue, il entreprit néanmoins de continuer vers les quartiers des Gryffondor, on ne savait jamais. Même devant le professeur Sorden, il pourrait sévir.

- J'ai ouï dire que vous aviez enseigné à Salem, Professeur. Il se trouve que moi aussi. Pas à l'Institut des Sorcières de Salem, évidemment, le corps enseignant étant exclusivement féminin, mais à Abigail Williams College, à Salem aussi. Nous nous sommes plusieurs fois affrontés dans des matchs de Quidditch féroces. En réalité, j'ai moi-même étudié en Amérique après ma sortie de Poudlard, à L’Institution Magique d’Études Supérieures, toujours à Salem, d'ailleurs. L'avez-vous fréquenté ? Une école remarquable. J'ai bien peur que le projet du gouvernement, d'ouvrir une université magique, ne puisse jamais égaler la compétence de l'IMESS. Salem est vraiment la ville où on forme les sorciers les plus prestigieux. Comme vous, Professeur.

Il avait certes adoré ses études supérieures et son poste à Abigail, son cœur était toujours nostalgique quand il pensait à Poudlard. Les études supérieures américaines étaient certes prestigieuses, mais rien ne valait son Angleterre et Poudlard, qui était et resterait l'un des joyaux du monde magique. Les écoles Américaines - outre le très spécial Institut des Sorcière, qui était indépendant - manquaient de ce charme propre à Poudlard. Et encore, il avait enseigné dans la meilleure, à Abigail. On disait que le Sarah Bassets College ne valait plus rien et que les parents préféraient demander une dérogation pour envoyer leurs enfants ailleurs. Mais le gouvernement magique était très sévère sur cela. Chaque petit sorcier devait aller dans l'école qui couvrait son lieu d'habitation. Sauf les jeunes filles qui pouvaient franchir les portes de l’École des Sorcières de Salem, évidemment. Mais elles étaient rares et choisies sur le volet.


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On travaille en silence, jeunes gens.
Ana Sorden
Ana SordenPersonnage décédé
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La fouineuse... [PV Ana - Edmund] Icon_minitimeSam 8 Déc 2012 - 17:04
Bien que de prime abord tout semblait les opposer, Edmund Harris se distinguant pour ses prises de position radicalement conservatrice et protectrice du monde sorcier et qui allaient à l'encontre de celles du MIM, l'arithmancienne s'était toujours sentie extrêmement à l'aise en sa présence; comme si un lien invisible les unissait d'une certaine manière. Peut être était-ce dû à son savoir vivre et ses bonnes manière presque aristocratiques, mais une chose demeurait certaine, Ana était charmée par ce singulier personnage...
C'est pourquoi lorsque celui-ci lui offrit galamment son bras afin de l'accompagner dans sa ronde, Ana Sorden n'hésita guère longtemps pour accepter cette proposition. Alors qu'ils marchaient tout deux dans les couloirs obscurs de Poudlard, faisant danser des ombres sur les tableaux animés qui sertissaient les murs, le professeur de Sortilège lui confia alors certains détails de son passé.

- J'ai ouï dire que vous aviez enseigné à Salem, Professeur. Il se trouve que moi aussi. Pas à l'Institut des Sorcières de Salem, évidemment, le corps enseignant étant exclusivement féminin, mais à Abigail Williams College, à Salem aussi. Nous nous sommes plusieurs fois affrontés dans des matchs de Quidditch féroces. En réalité, j'ai moi-même étudié en Amérique après ma sortie de Poudlard, à L’Institution Magique d’Études Supérieures,toujours à Salem, d'ailleurs. L'avez-vous fréquenté ? Une école remarquable. J'ai bien peur que le projet du gouvernement, d'ouvrir une université magique, ne puisse jamais égaler la compétence de l'IMESS. Salem est vraiment la ville où on forme les sorciers les plus prestigieux. Comme vous, Professeur.

Ana fut profondément touchée par les éloges du gentleman professeur et lui adressa alors un sourire entendu qui exprimait toute l'étendue de son ravissement de trouver enfin une personne à Poudlard avec qui partager certaines expériences communes. Mais au fond d'elle la sorcière restait toutefois sur ses gardes, sachant pertinemment que certains détails de son passé devait demeurer secrètement enfouis. La sorcière de Salem exprima toutefois sa joie à Edmund Harris, en n'omettant point cette fois-ci, de mentionner son titre d'enseignant, afin d'éviter de commettre deux fois la même indélicatesse.

"Vous m'en voyez agréablement surprise, Professeur Harris... J'avoue que je ne pensais point trouver en ces lieux une personne succeptible de partager mes souvenirs sur ma terre natale. Je trouve cela plutôt réconfortant..."

Cette révélation d'Edmund venait de souffler un vent de nostalgie sur sa personne, faisant rejaillirent du fond de sa mémoire des souvenirs de sa jeunesse qu'elle croyait définitivement perdus...
Alors qu'elle continuait de jalonner les couloirs de Poudlard, au bras d'Edmund, certains détails de son passé et du temps ou elle apprit à se construire rejaillirent comme autant de vérités qui expliquait la femme qu'elle était devenue...

La sorcière de Salem retourna la ou son narcissisme avait prit sa source, bien des années auparavant...

* En ces temps-la, à l'institut magique de Salem, la future arithmancienne côtoyait une apprentie sorcière, du nom de Lidwige Fowley. Derrière une amitié de façade, Ana dissimulait aux yeux de tous, une rancœur et une jalousie presque maladive envers cette jeune fille qui aveuglait de par sa candeur et sa beauté presque irréelle, l'intégralité de l'Institut magique de Salem. Inutile de nier la vérité, mais Lidwige irradiait d'une grâce et d'une aisance dont Ana était encore totalement dépourvue. Cette dernière n'avait pas encore forgée ses armes de séduction de reine de beauté automnale, et devait bien s'incliner devant l'immense popularité dont jouissait son amie de l'époque, et qui la reléguait au rang de simple faire valoir.
Était-ce en raison de sa coupe de cheveux à la garçonne ou du fait de son regard glacial et inquiétant, mais Ana n'attirait pas encore sur elle l'attention des autres. Tous les regards se reportaient sur la fraicheur angélique de Lidwige Fowley, qui brillait autant par sa gentillesse que sa naïveté touchante. Très rapidement, Ana voulut briser cette image de pureté incandescente, et sortir le l'ombre envahissante de son amie; mais pour cela elle devait se démarquer et se servir d'un atout dont ne possédait point Lidwige, celui d'avoir d'avoir une conception des plus lucides sur la nature humaine et ses principes. Et en cela, elle avait quelque longueur d'avance sur son amie, un brin crédule. Lidwige croyait encore au prince charmant tandis que Ana voyait déjà en l'homme, un être ne se laissant guider que par ses instincts les plus primaires. La jeune Ana en avait plus qu'assez de ses nombreuses sorties au Willow's Park de Salem, ou elle était contrainte de tenir la chandelle aux lubies romantique de son "amie" Lidwige. Les deux filles avaient pour habitude de se rendre dans le parc qui jouxtait le célébrissime Abigail Williams Collège pour y retrouver de beaux jeunes garçons désireux de fréquenter les jolies sorcières de l'Institut. Si Lidwige Fowley incarnait une image de pureté, de sorcière au visage d'ange, Ana prit très vite la direction opposée, laissant s'exprimer un art de séduction diaboliquement efficace. En effet, en s’intéressant de plus près à l'histoire de la mode et en adoptant une tendance résolument plus moldue qui allait à l'inverse des préceptes de bonne conduite de l'Institut magique de Salem, Ana Sorden finit par attirer sur elle, lors de ses sorties, le regard masculin tant espéré depuis si longtemps. Alors que Lidwige s'évertuait dans une romance épistolaire sans fin avec un jeune homme inconnu, Ana enchainait les rencontres avec les jeunes hommes de l'Abigail William Collège, détrônant ainsi sa pseudo amie dans le jeu de séduction. Elle se souvenait parfaitement de chacun de ses lieux de rendez-vous, comme le vieux kiosque à musique, ou encore cette vieille tour de pierre qui dissimulait à jamais sa première fois, mais paradoxalement elle ne se souvenait point des visages de ses conquêtes. C'est non loin de l'Abigail Williams Collège qu'elle fit ses premières armes de séductrice et qu'elle prit l'entière mesure de son pouvoir d'attraction et de manipulation sur les hommes. Avec elle la passion se conjuguait avec une raison bien calculée, chaque relation ne devant lui permettre que d'asseoir un peu plus sa popularité. C'est ainsi qu'à l'aube de ses vingt ans, elle se rapprocha peu à peu de l'une des plus grandes célébrités de Quidditch de l'Abigail Williams Collège, un certain Ryan Lurker, qu'elle lâcha sans ménagement quand celui-ci atteignit le stade d’amoureux transi. Ana éprouvait un certain plaisir sadique à voir ces hommes qui avaient longtemps préférés Lidwige à sa divine personne, se trainer lamentablement à ses pieds pour la supplier...
Plus rien ne pouvait désormais réfréner les ambitions et le narcissisme d'Ana, qui atteignit son point de non-retour par le biais d'une fausse
lettre, précipitant définitivement la chute de celle qui fut longtemps considérée comme son modèle. C'est en voyant le corps sans vie de Lidwige Fowley, que Ana réalisa que rien n'y personne ne pouvait contrecarrer ses désirs. Ana venait de rejoindre le clan de ceux qui façonnent eux même leur destinée...*

Après quelques secondes d'absences, Ana sortit de sa torpeur nostalgique et donna sa vision personnelle des prestigieux établissements côtoyés par le professeur Harris.

"Excusez-moi Professeur Harris, mais votre récit m'a faite replonger aux temps ou je n'étais encore qu'une jeune fille dessinant les contours encore troubles de son avenir. Vous avez donc été professeur à l'Abigail Williams Collège! Il s'agit d'un établissement bénéficiant d'une excellente réputation, et si vous me permettez de vous retourner votre compliment, vous justifiez parfaitement le fait que celle-ci n'est point usurpée...
Même si je ne connaissais point votre passé américain, il se trouve que la regrettée Septima m'a déjà vanter vos mérites et votre professionnalisme..
."

Le main d'Ana se crispa alors légèrement sur le bras d'Edmund alors qu'elle venait de ramener à la surface le souvenir de Septima Vector. Baissant la tête, elle fit mine d'être subitement envahit par un océan de tristesse...

"Je suis désolée. Septima était bien plus à mes yeux qu'une simple consœur arithmancienne. C'est encore très difficile pour moi de parler d'elle, sans perdre mes moyens. D'une manière ou d'une autre, j'aimerai tant pouvoir honorer sa mémoire, et faire que cette matière si chère à son cœur obtienne enfin la reconnaissance qu'elle mérite. Septima ne cessait de me répéter qu'elle rêvait de voir un jour une arithmancienne devenir directrice de Poudlard. Je pense que malheureusement son rêve s'est envolé avec elle. Paix à son âme..."

Ana soupira longuement comme si ce souvenir l'exténuait. Mais en réalité son attitude désapointée n'avait qu'un seul but : légitimer le fait qu'elle soit la seule à pouvoir encore porter les espérances déchues de Septima Vector...
Décrochant un sourire gêné au professeur de sortilège, elle se lança alors dans une diversion calculée.

"Ces couloirs sont suffisamment sombre et lugubre pour ne pas avoir à parler de choses tristes. Je vous prie de m'excuser. Revenons à des choses plus distrayantes comme votre passé. Vous étiez en train de me dire que vous aviez enseignés à l'Institution Magique d’Études Supérieure, je ne peux que m'incliner devant vos aptitudes. Pour ma part, je suis en quelque sorte une exception, car je n'ai pas suivis d'études supérieures après ma scolarité à l'Institut magique de Salem. Ceci résultant du fait que je suis sortie première de ma promotion, et étant considérée comme une surdouée en arithmancie, on m'a offert sur un plateau d'argent un post de professeur au sein même de l'école ou j'ai faite toutes mes classes. Je venais d'avoir tout vingt ans quand l'on m'a confié mes premiers élèves. Avec du recul, je regrette le fait de n'avoir point fait d'études supérieurs..." Elle s'arrêta l'espace d'une seconde, avant de poursuivre d'une voix amusée. "Car en Amérique, il se murmure que l'IMESS est l'endroit ou se forge les dieux et les déesses qui peupleront le monde..."

Elle adressa alors un sourire complice et enjoué à Edmund Harris, avant de lui demander de sa voix mélodieuse.

"Alors, professeur Harris? Je crois que vous me devez une petite explication. Pourquoi n'êtes vous pas encore devenu l'un des dieux de ce monde?"

Une forme de curiosité poussait Ana Sorden à en savoir plus sur les ambitions secrètes du professeur Harris. Devait-elle le percevoir comme une menace pour ses plans? Ou au contraire comme un allié éventuel à sa cause...


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Edmund Harris
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La fouineuse... [PV Ana - Edmund] Icon_minitimeJeu 13 Déc 2012 - 17:49
Le professeur Sorden semblait complétement avoir été plongée dans ses souvenirs à l'entente des mots d'Edmund. Il comprenait cela, évidemment. Les lieux de notre enfance étaient toujours chargés de souvenirs. Poudlard l'était tellement pour lui. Chaque recoin lui rappelait quelque chose, de négatif ou de positif, mais il se souvenait en permanence. Il avait été un élève de Poudlard si longtemps auparavant ! Mais certains souvenirs de son enfance étaient vivaces. Quand sa sœur malheureuse venait le voir parce qu'on s'était moquée d'elle, les transplanages sur le quai de King Cross où il refusait strictement de saisir la main d'Alan, son frère ainé si honni, les jeux soi-disant amusants des Gryffondor qu'il subissait, les rentrées où il était si impatient et si angoissé, les discussions avec ses camarades de Serdaigle... Oui, il comprenait que le Professeur Sorden puisse être plongée dans ses pensées à l'entente du mot Salem.

- Il n'y a pas de mal, Professeur Sorden. Et j'estimais tellement cette chère Septima, que je chéris ce qu'elle a pu vous dire de moi. C'était une femme d'une vive intelligence. Je comprends parfaitement votre douleur. Les deuils sont une chose difficile.

Même ceux de ses frères, qu'il détestait pourtant, avait été un choc pour lui. Il ne les aimait pas plus depuis qu'ils étaient morts, dans un combat contre les Mangemorts durant la guerre, mais c'était tout de même une partie de son enfance qui partaient avec eux. Et il était si attristé par le chagrin de sa sœur et de ses parents ! Quoiqu'il en soit, ayant lui-même été très attristé, il ne pouvait que comprendre Ana. Gentiment, il lui pressa le bras en signe de soutien.
Néanmoins, malgré la tristesse qu'il pouvait partager avec le professeur d'Arithmancie, il tiqua sur la phrase d'Ana, concernant une directrice professeur d'Arithmancie. Était-ce là un message caché ? Non, sûrement pas, il se faisait sûrement trop d'idées.

- Et bien il semblerait que Poudlard aime avoir pour directeur les enseignants de potions. Severus Rogue puis sûrement Margot Adamson... Le Professeur Adamson est quelqu'un de rigoureux et ferme, c'est une bonne chose.

Ils n'était pas particulièrement amis - et Edmund savait très bien qu'elle ne lui donnerait pas le poste dont il rêvait - mais il n'avait pas le choix, les candidats ne seraient pas vraiment nombreux. Et il y avait bien pire que le professeur Adamson, en toute honnêteté ! Elle ferait une directrice correcte et suivrait surtout le chemin de Minerva, ce qui était plus qu'appréciable. Mais il ne révèlerait jamais le fond de sa pensée à voix haute. Ni pour, ni contre, tel était le secret pour ne jamais être pénalisé. Il s'était contenté d'énoncer des qualités que tout le monde reconnaissait à Poudlard.
Écoutant patiemment Ana, il hocha la tête quand elle avoua ne pas avoir fait d'études supérieures. Certes, elle avait été la meilleure à l'Institution. Mais à ses yeux, rien ne remplacait le mérite d'études durement menées et de labeur. Mais Minerva savait ce qu'elle faisait... Puis Ana avait déjà de l'expérience. Même si c'était rare d'embaucher directement à la sortie de Poudlard, certains professeurs, comme le Professeur Londubat étaient relativement jeunes. Tant qu'ils étaient doués...

- Je ne suis pas le genre d'hommes à me vanter de mes exploits à l'IMESS, professeur Sorden. Et je préfère mille fois être un sorcier plutôt qu'un dieu, je vous l'assure, fit-il en souriant légèrement. J'ai certes reçu des propositions du gouvernement Américain et du Ministère Anglais une fois diplômé, et j'aurai pu occuper d'excellents postes. Mais l'enseignement est une chose qui m'a toujours attiré, voyez-vous. Une vocation. Lorsque j'étais jeune, j'étais doué en Sortilèges et un excellent duelliste, mais je préférais aider mes camarades plus faibles dans cette matière.

Ravi de sa petite annonce à venir, il se lissa la moustache d'une main, satisfait.

- Je suis d'ailleurs moi-même à l'origine du Club de Sortilèges qui existe encore maintenant à Poudlard et pour être honnête, je suis plus qu'heureux qu'il ait été sauvegardé. Cela permet de pratiquer et d'être aidé en toute sécurité. Je l'anime moi-même, comme l'ont fait les autres professeurs de Sortilèges avant moi. Il a moins de succès qu'à une époque, mais il perdure. J'aime être professeur, voyez-vous. Voir mes élèves réussir un sortilège difficile est ma plus grande satisfaction, je me contente de cela.

Et d'un poste de Directeur de Serdaigle, si c'est possible. Evidemment, c'était utopique. Minerva affirmait que quelqu'un qui détestait littéralement une autre maison ne pouvait diriger Serdaigle correctement. "Ce n'est pas vos capacités que je remet en cause Edmund, vous le savez très bien. Vous êtes un excellent professeur, vraiment. Mais vous manquez de pédagogie dès qu'il s'agit des Gryffondor. J'estime qu'ils n'ont pas à subir vos humeurs." Cela lui était resté en travers de la gorge. Les Gryffondor ont besoin d'un cadre strict, c'est un fait. Sinon, ils deviennent insupportables et se mettent à martyriser les autres élèves. Il ne faisait qu'apporter ce cadre. Mais Minerva n'était pas objective, ancienne Gryffondor qu'elle était. Il ne désespérait d'accéder un jour à cette fonction, qui serait l'accomplissement de sa carrière de professeur.


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La fouineuse... [PV Ana - Edmund] Icon_minitimeMer 19 Déc 2012 - 11:31
Au fur et à mesure de leur ronde de nuit, Ana entrevoyait avec plus de lisibilité la personnalité du professeur de sortilège. Cet homme pétrit de qualités et aux parcours irréprochable pouvait légitimement nourrir de grandes ambitions, et pourtant il préférait se "contenter" d'un simple statut de professeur, se cachant derrière le baratin habituel qui s'extasiait du fait qu'il n'y avait rien de plus beau que de transmettre un savoir. Cela devait sans doute l'aider à cacher sa frustration que de se réfugier derrière un faux sentiment d'auto-satisfaction. Pour une femme ambitieuse comme Ana Sorden, il était tout bonnement inconcevable de rester figé dans ses habitudes et de se borner à suivre le flot d'une rivière paisible, pour se laisser peu à peu submerger par l'inaction comme une âme déjà morte. L'arithmancienne éprouva même une forme de pitié pour cet homme qui avait dû, sans doute en des temps reculés, aspirer à de grandes choses et qui maintenant s'était résolu à suivre le chemin balisé qui le conduirait directement dans sa propre tombe. Malheureusement, la vie était ainsi, et bon nombre d'hommes de talent préféraient rester dans l'ombre de leurs ambitions, pour n'éprouver au moment de leur mort qu'un sentiment de grand gâchis...
Edmund Harris se rendait-il compte que les folies que regrette le plus un homme dans sa vie, sont celles qu'il n'a point commises quand il en avait l'occasion? Certainement pas...
Si les brillantes études supérieures d'Edmund Harris avait de quoi la complexer quelque peu, Ana Sorden comprit très vite que d'un autre coté, sa détermination et ses ambitions de réussite dépassaient largement celles du professeur de sortilège résigné à son sort. Pour Ana, la meilleure clef du succès demeurerait toujours le désir d'ascension.
Désormais, ce à quoi aspirait le plus l'arithmancienne, était de rallumer la flammes des ambitions perdues du professeur de sortilège, quitte à le piquer dans son orgueil, pour lui faire comprendre qu'il n'avait rien à gagner à se laisser aller à une existence sans vagues.
Elle écouta attentivement le récit émouvant du professeur sur son club de sortilège, puis lorsque vint son tour de parler, elle tenta d'enfoncer les portes qui empêchait Edmund d'avancer...

"Professeur Harris, j'entends tout ce que vous me dites, et je trouve votre récit très touchant, mais permettez moi d'exprimer le fond de ma pensée et de me délivrer d'une question qui m'assaille...
Au risque de vous choquer je m'interrogeais sur le fait de savoir quand vous alliez devenir enfin l'acteur de votre propre vie?
C'est très généreux de vouloir aider les plus faibles et transmettre votre savoir. Mais quand est-ce que votre savoir va vous profiter concrètement? N'avez vous point de désir d'évolution pour votre carrière?
Je veux bien croire que l'enseignement est une vocation, mais je ne peux aucunement me persuader qu'un homme puisse se contenter de rester sur ses acquis sans nourrir d'autres espérances. Personnellement je trouve qu'il n'y a rien de plus terrible qu'une vie qui s'écoule dans le regret. Pardonnez-moi de vous le dire de manière aussi abrupte, mais je préfère mettre de coté ma retenue légendaire pour exprimer avec sincérité le fond de ma pensée. Je suis réellement impressionnée par votre sagesse et vos connaissances, et je trouve qu'il serait véritablement dommageable, qu'une école comme Poudlard se prive d'un élément tel que vous...
"

Voila qui était dit! Derrière cette vindicte teintée de compliment se cachait le désir ardant de rallier Edmund Harris à sa cause. Pour s'entourer d'une certaine aura de crédibilité, l'arithmancienne pro-moldue voulait prendre dans son filet un fervent défenseur du monde magique. Pour se faire, elle devait deviner les aspirations secrètes de celui-ci, connaitre ses motivations profondes, afin de faire pencher la balance de son coté. Ana ne voulait pas croire une seule seconde que Edmund Harris était l'homme qu'il venait de décrire dans son récit un brin trop altruiste. L'arithmancienne ne pouvait pas imaginer qu'il était du genre à se "contenter" des choses, plutôt que d'en prendre le contrôle. Non...
Le professeur de sortilège s'inventait juste des motivations qui lui permettait d'accepter sa situation. Car Edmund Harris était un huit, le chiffre des pragmatiques et des fonceurs, avides de pouvoirs et envieux. D'un point de vue arithmantique, la vie d'Edmund Harris pouvait se résumer de manière très prévisible. En effet le constat était simple, soit il incarnerait le sommet de la réussite, soit il plongerait dans la spirale de l'échec. Tout laissait à penser que jusqu'à présent, Edmund se contentait de la seconde solution.
Un homme sans rancœur n'existant point, Ana se décida à découvrir les siennes. Elle entrevoyait bien un paradoxe qui était celui que l'homme vénérait une institution et des habitudes qui l'écartait depuis toujours du moindre poste prestigieux. Bref il aimait se complaire à poudlard dans une situation d'éternel seconds couteaux alors qu'il pouvait espérer au moins une place de Directeur de maison...
Ana trouvait cela réellement affligeant, et se demandait si Edmund Harris n'était pas freiner dans son évolution par quelqu'un. Elle tenta alors de creuser cette piste.

"Je persiste dans mes dires, professeur Harris...
Je pense que cette école ne vous a pas récompensé à la hauteur de votre investissement. Vous avez créer un club de sortilège d'une valeur pédagogique inestimable, votre comportement est exemplaire, et je trouve triste de voir qu'autant d'effort tombent aux oubliettes. Lorsque vous disiez que Poudlard semblait préférer les enseignants de Potions comme directeur, je vous répondrais simplement que Poudlard aime surtout concocter la même potion avec les mêmes ingrédients. Personnellement j'apporte un regard neuf sur votre école, cela peut vous paraitre inquiétant mais je me rend compte de certain dysfonctionnement et d'une dangereuse routine qui risque de se faire prendre de vitesse par les évolutions de la société actuelle...
"

Ana marqua une courte pause dans ses explications, puis elle se décida enfin à jeter un pavé politique dans la mare...

"Contrairement à ceux que vous pouvez penser de moi, je suis très attachée aux traditions et aux valeurs de notre monde magique, tout en étant une farouche défenseure de la cause moldue. Personnellement, je suis persuadée que Poudlard doit offrir une nouvelle direction, dans laquelle les pouvoirs entre les deux mondes, magique et moldu, doivent être résolument égalitaires. Ce partage des pouvoirs est pour moi la base de tout. Si Minerva McGonagall devait réellement tirer sa révérence, je pense que le poste de sous-directeur devrait incomber à une personne comme vous. A mes yeux vous représentez la sagesse des Serdaigles, et le respect des traditions magiques. De plus, vous pourrez continuer à vous épanouir en enseignant et transmettant votre savoir à vos élèves. Et cela ne serait qu'une juste récompense..."

D'un mouvement gracieux de la tête, Ana rejeta sa chevelure dorée sur ses épaules, avant de prononcer une phrase qui mettrait Edmund Harris face une réalité, celle qu'il n'avait rien à espérer de poursuivre dans la continuité.

"Si Poudlard faisait le choix de la continuité en nommant Margot Adamson comme directrice, il faudra alors vous contenter de ce que vous avez déjà. Mais c'est peut être ce que vous cherchez après tout..."

Ana se demandait si Edmund Harris serait suffisamment lucide et ambitieux pour se rendre compte qu'il valait mieux pour lui de suivre une autre direction que celle que l'on lui proposait. Se rendait-il compte qu'il était manipuler par l'institution de Poudlard? Souhaitait-il rester éternellement un simple pion? Pour n'avoir point de regret, il faut prévoir, et savoir saisir l'occasion quand celle-ci se présente...
Edmund devait évoluer dans sa manière de penser, au risque de rester dans l'ombre à jamais. Car pour l'instant, Ana le voyait comme un petit crabe qui tentait vainement de marcher droit...


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La fouineuse... [PV Ana - Edmund] Icon_minitimeMer 26 Déc 2012 - 19:19
Fronçant les sourcils, Edmund rajusta son monocle. Il n'aimait pas du tout la teneur que prenait cette discussion. D'un badinage poli, ils étaient passés à quelque chose de beaucoup plus personnel. Et il n'était pas le genre d'hommes à se livrer à n'importe qui, surtout pas à quelqu'un qui n'avait pas sa confiance la plus totale. Il ne connaissait pas Ana Sorden, ses ambitions, ses travers et vices. Et cette manière qu'elle avait de dévier leur conversation lui déplaisait au plus haut point. A moins qu'elle ne soit particulièrement volubile, ce qui ne semblait pas être le cas, elle était intéressée par quelque chose et ses mots n'étaient pas innocents. Si elle avait fréquenté Poudlard, elle aurait pu être faite pour la maison Serpentard. Un peu méfiant, il entrepris de reprendre le contrôle de cette situation glissante.

- "Devenir l'acteur de ma propre vie", lança-t-il, acide. Vous envisagez de vous lancer dans le business de l'accomplissement personnel, Professeur Sorden ? C'est quelque chose de tout à fait florissant, parait-il.

Il ne retint une deuxième pique que par pure galanterie. Car il aurait très bien pu ajouter que Sorcière Hebdo serait très sûrement intéressé par ce projet et pourrait même lui consacrer une rubrique hebdomadaire. Il pouvait reconnaitre les qualités de professeur de Miss Sorden, qui avait été formée par les meilleurs. C'était une très bonne enseignante à ce que l'on disait, qui cherchait à guider ses élèves vers la réussite. Quelque chose de très louable. Mais la profession de professeur était quelque chose de vénérable et de respectable. Ils devaient dégager une aura qui leur ferait acquérir le respect de leur élèves mais aussi des parents de ces derniers et de leurs pairs. Pour cela, un professeur devait être irréprochable. Et ne pas s'adonner à des futilités comme des interviews beauté dans des feuilles de choux comme Sorcière Hebdo. Poudlard avait une réputation à tenir. Et si c'était très américain de se montrer ainsi et de se pavaner, les anglais faisaient preuve de plus de retenue. Il désapprouvait complètement cette interview et ne s'était pas privé de le signaler à Minerva, qui avait répondu que le professeur Sorden était libre de faire ce qu'elle souhaitait dans son temps libre. Mais évidemment, il ne le dirait à la concernée que si le besoin urgent s'en faisait ressentir. Il n'allait pas déclencher un conflit ou des tensions dans l'équipe professorale pour rien. Avec la succession de Minerva, cela serait déjà assez tendu.

- Permettez-moi aussi, Professeur Sorden, de mettre de coté l'habituel tact dont j'use au quotidien. Je suis sûr que vos intentions sont louables et que votre intérêt pour moi est tout à fait sincère et que vous êtes animée par un véritable désir de m'être agréable. Mais je ne souffrirai pas d'être le fruit de vos critiques, Professeur. Mes choix de vie, de carrière et d'évolution me concernent exclusivement et votre avis m'importe peu sur cela. Je mène ma vie comme je l'entend et je ne vois pas en quoi vous pouvez être concernée par cela.

La moustache frémissante, il retira son bras de celui d'Ana et releva son monocle. Il n'était pas un élément perturbateur et refusait de faire des vagues. Même pour ce qui l'outrait, le Professeur Virtanen au poste de Directeur de Serdaigle par exemple - bien qu'il lui accorde désormais un certain crédit du fait de la qualité indéniable de son enseignement - il n'avait jamais chercher à contrarier ouvertement ce dernier. Il se contentait de subir en silence et de s'épancher parfois auprès de Minerva quand cela devenait difficile de se taire. Il s’efforçait de ne jamais être désagréable envers ses collègues, préférant une cordiale indifférence à ceux qu'il n'appréciait pas et n'était pas du genre à faire des scènes en public, comme son cher collègue Cripsin. Il était plus adepte des honnêtes discussions constructives. Mais s'il y a bien une chose qui hérissait plus que tout - outre les Gryffondor - c'était des critiques personnelles. Il était animé d'une certaine fierté et refusait qu'on la piétin. Hors le Professeur Sorden commençait à vaciller de ce coté-là et il était essentiel de recadrer cela avant que cela n'aille trop loin.

- Oh, et Professeur Sorden, Poudlard ne se prive pas d'un élément "tel que moi" étant donné que je la sers au quotidien, très chère.

Voilà qui était clair et ferme. Il n'était pas particulièrement rancunier quand il s'agissait de broutilles telles que celles-ci - la rancœur tenace envers ses frères et les Gryffondor étant complètement différente - et n'était pas en colère contre le Professeur Sorden. Même pas agacé. Il avait dit ce qu'il avait à dire et pouvait ainsi repartir sur de saines bases si cette dernière ne lui tenait pas rigueur de ses mots. Il s'apprêtait d'ailleurs à relancer la conversation sur les dernières découvertes en Arithmancie réalisées par un chercheur magique allemand quand le professeur Sorden fit le choix de appesantir sur ses dires. Réprimant un soupir du plus mauvais goût, Edmund salua un portrait d'un signe de tête en écoutant d'une oreille inattentive sa collègue. Non, peut-être pas Serpentard. Gryffondor : c'était d'un tel mauvais goût de persister dans des conversations déplaisantes pour son interlocuteur ! Des cours sur la tenue en bonne société ne serait donc pas de refus. Les américains avaient parfois le don pour l'exaspérer, malgré tous les bons moments qu'il avait pu passer aux Etats-Unis.

- Professeur Sorden, le sujet est clos. Je suis parfaitement satisfait de ma carrière à Poudlard et l'école n'a pas à me récompenser de faire mon travail. Je suis heureux et honoré d'enseigner dans un tel établissement. Ma chaire de professeur est ma plus grande fierté et mon plus grand cadeaux. Contrairement à ce que vous semblez penser, l'apostropha-t-il, je ne suis pas dans la recherche constante de la reconnaissance !

Contrairement à vous. Les manières du Professeur Sorden commençaient à l’agacer. Il était loin d'être bête, Merlin le savait, il était même plutôt brillant. Et il détestait cette manière de tourner autour du pot, ces sous-entendus, ce miel distillé dans un venin. Non, Serpentard définitivement. Et il refusait d'entrer dans ce petit jeu perfide. Dans cette campagne. Parce que c'est bien cela qu'elle faisait. Elle commençait à faire campagne pour le poste du professeur McGonagall. Elle se voyait déjà directrice à la place de la directrice ! Quelle outrecuidance ! Et elle savait très bien qu'elle avait besoin de soutien. C'est pour cela qu'elle lui proposait à mots couverts le poste de Directeur des Serdaigle. Evidemment que cela le tentait de devenir Directeur de cette maison, de sa maison. Cela serait l'accomplissement de sa carrière, le véritable accomplissement. Il avait rêvé de ce poste depuis des années et était frustré de le savoir entre les mains d'un autre. Mais il vouait au professeur McGonagall une immense loyauté et jamais il n'oserait aller contre ses décisions. Et il savait très bien que le Professeur Adamson maintiendrait le Professeur Virtanen dans ses fonctions et malgré sa déception, il la respectait aussi pour ça. Parce qu'elle maintiendrait l'école dans une bonne direction, qu'elle ne détruirait pas tout dès que le professeur McGonagall aura passer la porte.
Contrairement au Professeur Sorden. S'il lui vouait le respect qu'il vouait à tous ses collègues, elle n'avait pas acquis le respect dont bénéficiait le Professeur Adamson. Cette dernière avait fait ses preuves et avait des qualités indéniables. Ils n'étaient pas amis mais cela importait peu dès qu'il était question de l'avenir de l'école. Son vote ne serait pas par copinage mais ce serait un vote de raison, pesé et mesuré. Parce qu'après tout, que savait-on du Professeur Sorden ? Elle pouvait être une bonne enseignante mais n'était là que depuis quelques mois. Elle connaissait encore peu Poudlard et ses usages ainsi que la société sorcière anglaise. Elle n'avait rien connu des crises qui avaient secoué l'Angleterre, ne connaissait pas les noms qui fâchent, les choses à ne pas faire, les délicatesses à avoir envers certains enfants qui avaient souffert plus particulièrement de la guerre. Elle n'avait aucun crédit, aucun droit sur la place du professeur McGonagall. Et avait l'immense arrogance de la réclamer. Avait la prétention de le leurrer avec ses jolis, de l'attirer à lui en faisant miroiter une jolie place bien confortable.

Débutante.

- Soyons francs, Professeur Sorden. Après tout, nous sommes adultes, non ? J'estime que nous avons passé l'âge d'user des sous-entendus. Et, très chère, vous manquez encore de subtilité, si vous voulez mon humble avis. Je peux lire dans vos intentions comme dans un livre ouvert. Mais passons. Qu'est-ce qui vous donne le culot - dirai-je l'outrecuidance - de penser que vous ferez une meilleure directrice que Margot Adamson qui enseigne ici depuis des années et qui a l'expérience du poste ? Après tout, comme vous, vous n'êtes qu'un simple Professeur.

Stoppant brusquement sa marche, il se planta face à sa collègues, leurs visages simplement éclairés par la lumière de leurs baguettes.

- Ne niez pas, Professeur Sorden, j'ai autre chose à faire que de jouer à vos petits jeux perfides. Vous voulez me convaincre, m'attirez à votre cause ? Assumez-le et faites-le honnêtement, comme l'adulte que vous êtes. Si vous n'en n'avez pas le courage ou la capacité, vous ne méritez même pas de songer à ce poste. Si vous êtes incapable de vous comporter comme la future directrice que vous prétendez être, retournez donc jouer avec vos crèmes de beauté et votre lime à ongles, afin de remportez quelque chose à votre mesure. Comme l'élection de printemps de Sorcière Hebdo, par exemple.

Edmund planta ses yeux dans ceux de sa collègue. Elle n'était qu'une petite prétentieuse qui pensait jouer dans la cour des grands. Jamais elle n'arriverait à la hauteur de McGonagall, jamais elle n'aurait la trempe d'une Directrice de Poudlard. Elle, occuper la place du vénérable Dumbledore ? Le monde tomberait bien bas.


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Ana Sorden
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La fouineuse... [PV Ana - Edmund] Icon_minitimeMer 2 Jan 2013 - 11:26
Telle une petite marionnette qui venait enfin de briser les fils que lui dictait ses règles de bonne conduite, Edmund Harris délivra enfin sa vraie nature; celle d'un homme en colère qui ne faisait que se dissimuler, depuis trop longtemps, derrière toutes ses belles formules de politesse. L'art de bien manipuler est de faire croire aux gens qu'ils tirent eux-mêmes les ficelles, et dans ce domaine précis, l'arithmancienne venait de pousser cet exercice à son paroxysme. Edmund Harris était persuadé de maitriser la situation, et de lire les pensées d'Ana Sorden comme s'il s'agissait d'un livre ouvert. Ainsi aveuglé dans ses certitudes, il ne se rendait même pas compte qu'il venait de commettre la pire des erreurs : celle de sous-estimer la sorcière de Salem...
L'arithmancienne se demandait même si elle n'avait point à faire à un Gryffondor, tant il venait de se jeter allègrement et impulsivement dans les mailles de son filet. Edmund Harris pensait lire en elle, alors qu'il ne faisait qu'écouter la lecture de ce qu'elle lui récitait, comme un petit garçon sur le point de s'endormir. En suivant l'adage : "Il n'y a que la vérité qui blesse...", Ana pouvait se targuer d'avoir réussit à faire sortir de ses gonds un personnage aussi haut en couleur que le professeur de Sortilèges, et de découvrir une faille béante dans la carapace de retenue de ce dernier, dans laquelle elle se pouvait désormais s'engouffrer. Ana Sorden s’apprêtait à présent à souffler sur les braises d'une colère trop longtemps enfouie, et changer rapidement la donne.
Alors que le professeur se montrait grossier, renvoyant l'arithmancienne à son vernis à ongle et ses concours de beauté, dans un réflexe machiste venu d'un autre siècle, comme si une femme belle et coquète ne pouvait point être à même de diriger une école comme Poudlard. Ana comprit très vite qu'elle devait dépoussiérée les vieilles certitudes de ce professeur un brin démodé...
Aux propos acerbes, Ana Sorden répliqua par un rire étincelant, signe qu'elle n'était nullement affectée et qu'elle s'amusait même de voir la discussion prendre cette tournure...

"Serait-ce donc l'opinion que vous avez de moi? J'ai connu des manières plus subtiles de s'adresser aux femmes. Ou est donc passé votre galanterie légendaire, professeur Harris?"

La sorcière lui adressa un regard amusé, alors qu'il se tenait à présent à une distance convenable, se refusant capricieusement à lui saisir à nouveau le bras.

"J'apprécie votre franchise, et je pense qu'en retour je dois vous parler sans détours, professeur Harris. Je ne suis pas le genre de femme que l'on guide galamment dans les couloirs, en tenant par le bras. Je peux très bien tracer mon chemin toute seule dans les recoins obscurs de cette école, et j'ajouterai même que je vois certaine choses dans la pénombre de celle-ci que vous n'êtes même plus à même de discerner avec le temps..."

Ana Sorden croisa les bras et regarda de manière souveraine le professeur de Sortilèges. Il était temps de se délivrer de certaines vérité et faire en sorte que Edmund Harris réalise enfin, que certain changement sont parfois nécessaire pour préserver l'équilibre et la justice morale d'un établissement comme Poudlard.

"Vous et moi, nous sommes très différents. Je suis de celle qui pense que rien ne se refuse à une personne lorsque celle-ci désire ardemment l'obtenir, et ce n'est pas vos propos qui arriveront à m'en dissuader. J'en suis désolée, c'est mon tempérament d'américaine qui me pousse à m'accomplir. Bien entendu que j'aspire à devenir directrice, que ce soit ici ou ailleurs, dans un an ou dix! Peu importe, cela m'est égale car j'ai l'intime conviction que je le deviendrai! Contrairement à vous qui semblez profondément résigné et qui vous cachez derrière votre statut de simple professeur, et qui semble oublier qu'un "homme qui n'a plus de rêve est déjà mort" comme disait votre chère et illustre Rowena Serdaigle, avant qu'elle ne construise le sublime chef d’œuvre au sein duquel nous sommes en train de discourir en toute franchise. Cessons les jeux de dupe et assumer vos ambitions, professeur Harris, vous mourrez d'envie de prendre la place de directeur de Serdaigle, en lieu et place de monsieur Virtanen. Ne dites pas le contraire, toute la salles des professeurs ne cesse d'en parler! D'ailleurs si je ne m'abuse, Peter Virtanen n'était qu'un sombre inconnu venant du fin fond des contrées nordique, et pourtant il a réussit à vous ravir un poste qui vous tendait les bras. Par quel prodige? Je me le demande... Sans doute parce qu'il incarnait mieux les valeurs ancestrales de Poudlard que vous-même. Non, du tout. C'est uniquement parce qu'il a fait les bons choix au bon moment. Ce que vous êtes toujours incapable de faire. Non, méprenez-vous. Je ne vous juge aucunement, je me demande simplement ce qui a éteint la flamme des ambitions chez un homme de votre envergure..."

La pénombre encerclait les deux protagonistes de cette discussion à cœur ouvert. Et une à une Ana commençait à planter les banderilles qui finiraient par convaincre tôt ou tard Edmund Harris qu'il avançait dans une impasse. Ce dernier donnait l'impression d'être un homme sur le point de se noyer au beau milieu de l'océan, et qui refusait éperdument de saisir la main tendue qui l'aiderait à ne point sombrer dans les abysses marines. Mais Ana savait que ce n'était qu'une question de temps...

"Vous êtes un homme intelligent professeur Harris, et je suis persuadée que vous savez parfaitement ce qui vous freine. Poudlard n'est point gérer par le mérite comme il était d'usage autrefois, mais par une sorte de copinage nocif qui empêche d'obtenir aux meilleurs d'entre nous les postes qui leurs sont dévolus. En coulisse, certains se moquent éperdument de vous, en vous écartant de ce qui vous reviens de droit. Je ne suis ici que depuis quelques mois, et j'ai d'ores et déjà cerné cette criante injustice. Dîtes-moi pas que vous l'ignoriez car je ne vous croirai pas. Vous n'êtes pas du genre à vous laissez berner. Maintenant je voudrai savoir, combien de temps allez vous accepter cette situation? Les affinités doivent-elles prévaloir sur le mérite? Est-ce la les préceptes que l'école de Poudlard doit enseigner à ses élèves?"

Ana posa ses mains sur hanches, cette fois-ci son regard était implacable envers celui qui continuait de soutenir une organisation clientéliste qui ne ferait que l'écarter du poste de directeur de Serdaigle...

"Vous me demandiez en quoi je ferai une meilleure directrice que Margot Adamson? Je vais éclairer votre lanterne professeur Harris, car il y a certaine chose que je juge inacceptable et indigne d'une école comme Poudlard...
Contrairement à elle, je ne vois pas Poudlard comme un simple jouet que l'on peut prêter à n'importe qui, sous des prétextes dangereux qui ne feront que ternir la réputation de notre école. Certaine tractation se produise dans l'ombre, et je ne serai pas surprise que le copinage nocif dont je vous parlais écrivent l'une de ses pages de noblesse avec l'avènement de Margot Adamson en tant que directrice. Saviez-vous pour des raisons qui découlent certainement d'une réelle affinité entre eux, que notre charmante directrice désignera le simple professeur remplaçant Samuel Nolan, en tant que directeur de maison? Vous paraissez surpris. Vous l'ignoriez? Quand Poudlard dort sur ses deux oreilles, il est parfois intéressant de surprendre certaines discussions dans la salle des professeurs. C'est très instructif et cela donne une formidable image de la prétendue osmose qui règne en ces lieux. Choisissez donc Margot Adamson, et vous enterrerez les valeurs de justice et d'équité qui vous tienne tant à cœur...
"

Ana Sorden balaya d'un revers de la main sa chevelure soyeuse. Puis ne tarda pas à donner sa propre vision de Poudlard, dévoilant ainsi son désir de devenir un jour la reine des lieux.

"Ma vision du rôle de Directrice est différente. L'école de Poudlard n'appartient à personne, et aucune forme de ressentis personnels ne doivent affecter votre manière de la diriger. Les élèves et la qualité de l'enseignement doivent prévaloir sur toutes autres formes de considération, car rien n'est plus important à mes yeux que de former l'excellence et l'élite du monde sorcier. Si je devenais directrice de cette école cela serait ma principale ambition, avec celle de rétablir une justice méritocratique et objective au sein du corps enseignant. Ce désir d'équité repose sur vous et les choix que vous allez entreprendre. J'ai besoin de votre sagesse à mes cotés, car vos valeurs très proches du monde sorcier contrebalancerait mes idéaux parfois proche du monde moldu. Il n'y a pas d'équité sans contre-pouvoir, et je vous nommerai directeur adjoint de cette école, en plus du poste de directeur de la maison Serdaigle. J'aimerai offrir un choix à Poudlard, et sans vous, cela n'est malheureusement que de l'ordre du rêve..."

Ana Sorden lui adressa alors un regard confiant, comme si elle savait d'avance qu'il ne pouvait pas éternellement resté dans l'ombre des autres, etserait tôt ou tard obliger de la suivre. Elle ajouta alors une métaphore qui se voulait être la dernière banderille qui ferait vaciller le choix de l'illustre professeur en sa faveur.

"De toute manière, il n'y a guère d'alternative professeur Harris...
Soit vous décidez de devenir cet aigle qui tournoie autours des plus hautes cimes de vos ambitions, soit vous vous résignez et demeurez éternellement ce pigeon auquel l'on daigne ne jeter que de maigres miettes depuis bien trop longtemps...
"

Ana adressa un petit clin d'oeil complice, pour faire comprendre au professeur Harris que s'il voulait un jour devenir directeur de Serdaigle et s'investir dans plus grandes responsabilités, il n'avait guère le choix. A lui seul incombait de briser la chaine qui entravait ses ambitions...


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Edmund Harris
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La fouineuse... [PV Ana - Edmund] Icon_minitimeSam 12 Jan 2013 - 14:12
On y était. Plus de faux-semblants, plus de mensonges et de jolies paroles. Edmund faisait face au professeur Sorden, dans la lumière vacillante des torches qui ornaient le couloir. Les portraits somnolaient, peu attirés par une discussion entre professeurs, qui en apparence était tout à fait innocente. Mais les paroles qui s'échangeaient étaient loin d'être de banales informations sur quelque élève agité ou sur les derniers résultats de copies. Les bras croisé, le regard dur, Edmund dévisageait le professeur Sorden qui cessait de se cacher derrière ses jolis mots et annonçait enfin ce qui la motivait, ce qui la faisait s'agiter dans l'ombre. Elle n'était pas la simple et honorable professeur qui venait remplacer sa collègue décédée, il s'en rendait compte maintenant. Elle pouvait papillonner des yeux et affecter le chagrin, maintenant qu'il y repensait, tout cela semblait tellement artificiel. Elle n'était ici que dans un but précis, elle n'était qu'animée par l'ambition et le désir de progrès. Tout ce qui l'avait attiré à Poudlard, c'était ses intérêts personnels. Elle n'aurait pas pu devenir Directrice à Salem, la place était jalousement gardée pour des sorcières plus âgées. Mais ici, elle en avait parfaitement la possibilité. Est-ce qu'il était possible qu'elle ait entendu parler de la possible démission de Minerva avant l'heure ? Des rumeurs circulaient depuis un an déjà, on pointait du doigt son âge. Mais c'était une belle possibilité qui s'était offerte à elle avec le décès de Septima. Le genre de chances qu'on saisissait sans hésiter. Ana Sorden n'était qu'ambition, son discours, ses mots le prouvait. Elle parlait, parlait, sans s'arrêter, sans dissimuler quelques petites piques qu'il se retint de lui renvoyer avec ses sincères salutations. Elle parlait, parlait, sans cesse et sans hésitation. Son petit discours était mûr, elle l'avait préparé à l'avance. Elle avait étudié à l'avance, elle y avait réfléchi, elle avait tout planifié. Leur rencontre de ce soir était fortuite, certes, mais elle aurait eut lieu d'une manière ou d'une autre. Ana Sorden avait besoin de lui, elle recherchait son appui et avait pour cela su où appuyer. Elle n'était qu'ambition et perfidie. Quelle ironie qu'elle soit soit Directrice de Gryffondor durant le voyage en Laponie ! Elle était une Serpentard, sans la moindre hésitation.

- Quelle éloquence, déclara-t-il simplement après qu'elle ait terminé son petit discours. Vous avez du souffle, Professeur Sorden.

Mais derrière ces quelques mots plats, les paroles du professeur Sorden ne cessaient de tourner dans son esprit. Oui, il voulait le poste de Directeur de Serdaigle, ce n'était un secret pour personne. Il le méritait cent fois plus que Peter Virtanen, qui n'avait même pas étudié à Serdaigle. Certes, quand on lui avait posé le Choixpeau sur la tête, il avait déclaré Serdaigle. Mais il n'avait pas passé sept ans à étudier sous la gouverne de Rowena, il n'avait pas honoré sa maison comme Edmund l'avait fait. Il avait consacré la moitié de sa vie à Poudlard. Il y avait fait des études brillantes, il était devenu préfet puis préfet-en-chef et il avait eut à cœur de défendre sa maison et les intérêts des élèves. Il avait vu passé des centaines d'enfants, il leur avait tout enseigné, il les avait fait travailler des heures et des heures, il avait voulu qu'ils réussissent leurs ASPICS le mieux possible. Il avait envoyé des lettres de recommandations pour les meilleurs, il avait chaudement insisté pour quelques nominations de préfets, il s'était dévoué pour de nombreuses gardes de nuits, pour laisser ses collègues rejoindre leurs familles. Personne ne l'attendait lui, c'était Poudlard sa maison. Il avait abandonné son poste dès que Minerva lui avait demandé de remplacer le Professeur Flitwick, il n'avait pas hésité. Il travaillait ici depuis des années et des années. Et Peter Virtanen était arrivé comme une fleur et avait décroché le poste lors de sa première année. Comme ça.

Alors Minerva avait beau invoqué des raisons futiles, on l'avait écarté quand même. Manque de pédagogie avec les Gryffondor. Mais il ne demandait pas le poste de Directeur de Gryffondor, mais celui de Serdaigle ! Il laissait le Professeur Hellsoft gérer ses terreurs et il se contentait des meilleurs élèves. C'était tout ce qu'il avait toujours voulu, c'était le poste de ses rêves lorsqu'il n'était encore qu'un enfant. Il n'avait même jamais brigué le poste de Directeur Adjoint, il se contenterait de celui de Serdaigle. Et après tout ce qu'il avait fait pour l'école, on lui retirait même cela. Virtanen n'avait pas plus de qualités que lui, mais le professeur Sorden avait mis au jour quelque chose que tout le monde taisait. Oui, les relations étaient importantes à Poudlard, tout le monde le savait. Et le Professeur Sorden se proposait de changer tout cela. Virtanen était plus jeune que lui, il prendrait sa retraite avant et n'aurait jamais l'occasion de récupérer son poste. Sauf s'il était destitué. Et c'est ce que proposait le Professeur Sorden. Lui, directeur adjoint et directeur de Serdaigle ? Il n'y avait rien aberrant, il avait plus d'expérience dans l'enseignement que la majorité de ses collègues. Et tout cela c'était possible. S'il soutenait la candidature du professeur Sorden à la succession. Il pourrait réaliser ses ambitions, il avait tant d'idées pour améliorer Poudlard, tant de choses à faire pour que l'école retrouve sa splendeur et son rayonnement d'antan. Comme le disait Ana, leurs deux avis politiques différents offriraient le meilleur à l'école. Tandis qu'avec Margot, rien ne changerait pour lui. Samuel, directeur de Serpentard ? Il n'y avait même pas fait ses études ! Il était un Serdaigle. Mais oui, il savait qu'il s'entendait plutôt bien avec Margot. Ce n'était alors que ça, Poudlard ? Plus de mérite, plus rien ? Il suffisait de devenir ami avec les bonnes personnes ? Évidemment lui qui n'avait jamais été très sociable, cela devenait plus difficile d'avancer. Elle semblait si loin, la belle époque de Dumbledore. Une certaine colère l'envahit. Poudlard ne valait plus rien, si c'était comme cela. Il ne pouvait pas laisser cela arriver, il en avait le devoir. Il devait protéger l'école de cette décadence.
Mais dans un autre sens, pouvait-il décemment planter un couteau dans le dos de Minerva ainsi ? Elle avait nommé Margot Directrice-Adjointe, elle lui faisait confiance pour lui succéder. Et il apporterait son soutien à une candidate adverse ? Son avis pèserait au Conseil d'Administration, il le savait. Il y avait voix depuis des années et connaissait beaucoup de monde là-bas. Et il vouait un certain respect à Margot Adamson, qui était un bon professeur et qui avait une certaine rigueur. Elle mènerait Poudlard dans l'optique de Minerva, dans une attitude protectionniste qui n'était pas pour lui déplaire. Mais l'idée de voir l'école ainsi corrompue... Des idées et des pensées contraires s'affrontaient dans sa tête et il n'arrivait pas à faire le tri. Lui qui avait toujours su peser le pour et le contre rapidement était complétement perdu et n'arrivait pas à faire le tri dans tout ce qui se bousculait dans sa tête. Lui qui se guidait toujours à la raison devait faire face à des pensées qui provenaient de ses sentiments, ou plutôt de ses ressentiments. Il ne pouvait s'exprimer maintenant, donner une réponse trop prompte, quand il était chamboulé ainsi n'était pas la meilleure chose à faire. Bien décidé à louvoyer, il reprit la parole après un silence pesant.

- Et qu'aimeriez-vous que je fasse, très chère ? Vos arguments sont peut-être réfléchis mais Margot Adamson possède deux choses que vous ne possédez pas ici. De l'expérience et des soutiens inconditionnels. En vous élevant contre elle, vous prenez le risque de la chute. Et en m'associant à vous, moi-aussi.


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On travaille en silence, jeunes gens.
Ana Sorden
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La fouineuse... [PV Ana - Edmund] Icon_minitimeMer 27 Fév 2013 - 21:13
Arithméticienne finit par entrevoir la bifurcation qui la conduirait dans ses quartiers et qui mettrait sans doute un terme à cette discussion constructive et ses efforts de conspiration. Avare en parole, le professeur Harris resta un long instants pensif, comme s'il pesait déjà intérieurement le pour et le contre de sa proposition. Ana Sorden se félicita pour ce travail d'approche et espérait que le professeur de sortilège finirait tôt ou tard par mordre à l'hameçon. Il ne tarda point à exprimer ses doutes, qui s'avéraient cette fois beaucoup plus nuancés et moins opposés à sa candidature.

- Et qu'aimeriez-vous que je fasse, très chère ? Vos
arguments sont peut-être réfléchis mais Margot Adamson possède deux
choses que vous ne possédez pas ici. De l'expérience et des soutiens
inconditionnels. En vous élevant contre elle, vous prenez le risque de
la chute. Et en m'associant à vous, moi-aussi.


L'arithmancienne ébaucha un sourire rusé à celui qui s'affirmerait peut être dans un futur plus ou moins proche, comme étant son plus précieux allié. Elle s'arrêta quelques instants devant l'entrée du corridor qui la conduirait dans ses appartements, mais ce qui l’intéressait pour l'instant était devant ses yeux...



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L'arithmancienne lui exposa ses volontés, qui se voulaient rassurantes et attrayantes.

"Loin de moi l'envie de vous dicter votre conduite, car ce genre de résolution n'est pas à prendre à la légère et demande réflexion. Mais en ce qui me concerne, je me suis engagée à offrir un autre choix que celui de Margot Adamson, et d'envisager un autre avenir à Poudlard. Croyez-moi lorsque j'abattrai mes cartes et ma candidature, vous aurez largement eu le temps de murir votre réponse. Un soutien comme le vôtre pèserait sans doute en ma faveur et me donnerait une légitimité qui me fait sans doute défaut aujourd'hui? Mais vous êtes un homme libre, professeur Harris. Et avec vous ou sans vous, je prendrai le noble risque de chuter..."

Les yeux envoutant d'Ana Sorden ne se détachèrent plus du regard d'Edmund Harris, alors qu'elle dévoila une pensée d'une rare sagesse.

"Vous savez, professeur Harris...
La plus grande gloire n'est point de ne jamais tomber, mais plutôt celle d'oser prendre le risque d'avoir à chuter. Pour ma part, j'ai toujours vue les obstacles comme des tremplins permettant de s'élever, et non comme des abîmes sans fonds. Quelque chose me fait penser que dans votre for intérieur, vous êtes de ceux qui partagent cette vision des choses. Vous et moi, nous avons cela en commun...
"

Peut être que Edmund Harris voyait Margot Adamson et ses alliances comme une forteresse indestructible, mais ce n'était pas le cas d'Ana Sorden. La sorcière de Salem entrevoyait une multitude de failles, qui ferait sans doute écrouler le monde de certitudes de la professeur de potion comme un vulgaire château de cartes. L'arithmancienne rêvait souvent de ce moment béni ou elle prendrai les rênes de Poudlard, elle s'était jurée d'humilier sa rivale en lui soumettant des poste indignes de son champ de compétences. Margot Adamson ne serait-elle point admirable dans un vulgaire rôle de concierge? Rien que le fait d'imaginer le regard éploré et empreint de consternation de son ennemie suffisait à la faire frémir de bonheur.
Le professeur de sortilège qui se tenait devant elle, encore hésitant à l'idée de se bruler les ailes, ne voyait-il pas que les alliances se nouent et se dénouent comme les marées balayent l'océan? Quand le vent commencera à tourner en sa faveur, nul doute que les piliers de Poudlard finiront par tourner leurs vestes. Que vaut l'amitié face à l'ambition? Rien. Par intérêt, Chloé Hellsoft deviendrait sans doute sa plus proche amie, tandis que Daisy Mason ferait étalage de sa serviabilité en lui apportant de délicieuses tasse de thé. La vie était ainsi, les valeurs humaines ne faisant pas le poids face à l’appât du gain. Edmund Harris n'était point homme naïf pour ne pas s'en rendre compte.
Inclinant légèrement la tête sur le coté, l'arithmancienne lui adressa un sourire presque complice.



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"Je crains devoir vous quitter professeur Harris, ma ronde de nuit s'achève ici, et il me tarde de rejoindre ma chambre pour quelques heures de sommeil. J'ai réellement apprécié pouvoir discuter avec vous, et je vous remercie pour votre galante compagnie. Bonne nuit, professeur Harris."

Inclinant légèrement la tête, l'arithmancienne prit enfin congé de sa rencontre nocturne, mais elle ne fit que quelque pas en direction de sa porte, lorsqu'elle s'arrêta subitement. Se retournant légèrement, elle ajouta une petite formule bien sentie à l'intention du professeur Harris.

"J'espère que la nuit vous portera conseil. Depuis toujours la nuit chasse le crépuscule pour en offrir une aube nouvelle. Rien n'est prédestiné, professeur Harris, tout finit un jour par changer. Et il en va de même pour Poudlard. A vous de bousculer votre destin..."

Sa voix délicieuse s'estompa, et Ana Sorden ne tarda point à disparaitre dans la pénombre de ses appartements...


[RP Terminé]


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