Faites entrer l'accusée...[Ana & Emma]

Vendredi 20 octobre 2006,

Depuis la parution du dernier "Sorcière-Hebdo" et de son entretien avec cette odieuse fouine de Rita Skeeter, la nouvelle reine de beauté automnale était d'une humeur des plus massacrante. En effet, Ana Sorden s'était violemment insurgée contre la parution de cet article, digne de la pire presse de caniveau, et qui visait simplement à colporter d'infâmes rumeurs à son sujet. Mais voila les menaces de poursuites devant les hautes instances magiques n'avaient point suffit à effrayer cette affreuse Rita Skeeter, qui avait osé publier l'intégralité de cet interview abject, sans omettre ces photos répugnantes sorties de je ne sais ou et qui la montrait sous son plus mauvais jour.
Mais ou avait-elle la tête lorsqu'elle avait accepté ce guet-apens? Ana maudissait cette pulsion narcissique qui l'avait entraîner à participer à ce concours insignifiant et qui risquait de compromettre le bon déroulement de sa mission. En effet une résultante de cet entretien médiatique tenait en souci l'arithmicienne, qui s'inquiétait du fait de savoir que l'équipe professorale et la directrice en prime, risquaient de juger de manière négative cette incartade nombriliste qui ne correspondait pas à l'image respectable que l'on se faisait d'un professeur de Poudlard.
Ce grand étalage de sa vie privée dérangeait énormément Ana Sorden, dont la première préoccupation était de ne point voir s'ériger des soupçons sur sa personne. Rita Skeeter avait bénéficié d'informations que Ana, elle-même, pensait avoir préservée et conservée bien au chaud dans le jardin de ses secrets, et qui pouvait briser quelque peu l'image de femme parfaite et sans histoires qu'elle tentait ardemment de construire.

Maintenant pour qui allait-elle passer?

Pour une femme vénale qui trompait allègrement son mari? Et alors? Ana se demandait sincèrement si une femme dotée d'un tant soit peu de raison, aurait pu accepter de passer à coté d'un aussi jolie pactole que celui de son défunt mari. Bien entendu, certaines femmes joueront les bonnes âmes effarouchées en parlant de morale et de dignité, mais l'arithmancienne n'était pas loin de penser qu'il ne s'agissait que d'une vile hypocrisie servant à masquer toute l'étendue de leurs faiblesses et leurs manque d'audace. Beaucoup de femmes se mettaient des ornières tout au long de leurs vies insipides, préférant se réfugier derrière l'image utopiste du mariage parfait et du mari idéal. Ana n'était pas des leurs, elle aimait se sentir libre et ne dépendre que de ses propres aspirations...
La séduction était une arme redoutable contre les hommes, et il aurait été bien stupide de s'en priver, surtout lorsque les dieux vous ont attribué un corps de toute beauté comme le sien. Ana avait séduit ce vieux débris uniquement pour son argent et son manoir, et elle n’éprouvait aucun regret à ce sujet, car il s'agissait désormais de la meilleure assurance pour son avenir. Évidemment une telle opportunité avait nécessité quelque sacrifice, comme celui de devoir supporter la main toute fripée de ce vieillard caressant sa peau impeccablement lisse et parfaite. Mais ces fréquentes migraines l'avaient préservée de devoir aller trop loin avec son défunt millionnaire, tout en profitant d'un autre coté de rencontres aussi fugitives que torrides avec le gendre de son mari , ou plus simplement son propre majordome...
Une seule fois ses tromperies récurrentes faillirent être démasquées, lorsque Howard rentrant trot tôt d'un voyage d'affaire avait surprise dans sa chambre et au beau milieu de l'après-midi sa tendre épouse, un brin dénudée et décontenancée. Mais sous le prétexte d'une fièvre imaginaire l'ayant clouée au lit, et le jardinier soigneusement caché dans le placard, elle avait réussie à sortir de ce guêpier pouvant lui couter sa fortune et le manoir de Crane Mansion.
Mais au final ce n'est ni ces frasques, ni le meurtre faussement accidentel de ce riche mari qui l'effrayait, mais plutôt son lien rapproché avec un membre du MIM. Il n'était pas encore venue le temps de sortir certaine carte de son jeu machiavélique, et elle devait rapidement remédier à cet épineux problème qui risquait de la faire tomber en disgrâce aux yeux des pantins qu'elle essayait de manipuler.
Car si cette maudite Margot Adamson avait encore derrière elle le cœur de Poudlard et une majorité de professeurs, le regard d'Ana se tournait, lui, au delà des murs de l'école. L'arithmancienne savait à quel point l'opinion publique pouvait peser de tout son poids sur un conseil d'administration exclusivement composé de personnes extérieures à Poudlard.
Et en parcourant le courrier des lecteurs de "Sorcière-Hebdo", Ana s'était clairement rendue compte que malgré les diffamations de Rita Skeeter, les lecteurs allaient dans son sens, et lui conférait une certaine popularité qu'elle devait absolument apprendre à maitriser et développer dans les mois à venir. En lisant le poème d'un certain Albert, la reine de beauté automnale poussa même un soupir de satisfaction narcissique, rejetant sa crinière blonde en arrière...

Toc... Toc... Toc...

Trois timides coups résonnèrent sur la porte du bureau d'Ana Sorden, ce qui eu pour mérite de faire revenir l'arithmancienne à une soudaine réalité. Suite à son test d'arithmancie, elle avait décidé de convoquer tous les élèves n'ayant manifestement pas réussis l'épreuve comme il se doit. Ana voulait absolument étouffer les flammes de la médiocrité, et elle n'était pas mesure d'accepter certains travaux. C'est ainsi qu'elle avait convoqué dans son bureau une certaine Emma Blackbonnes, une élève de quatrième année qui était complètement passée à coté de son sujet.
Ana Sorden jeta sans ménagement au fond d'un de ses tiroirs, son exemplaire de "Sorcière-Hebdo", et fit glisser devant elle la copie pathétique de la jeune serpentard.
De reine de beauté automnale, elle se transforma alors en professeur intransigeante et autoritaire, laissant glisser sur son nez délicat les grosses lunettes dont elle se servait uniquement lors des corrections de copies.
Fixant la porte close de son bureau, elle intima alors un ordre à celle qui s'en trouvait encore de l'autre coté.

"Veuillez entrer miss Blackbonnes...!"

Lorsque celle-ci entra dans la pièce, Ana Sorden prit un grand soin à détailler par dessus ses lunettes la nouvelle entrante, tout en continuant de jeter un regard dépité à l'infâme travail qu'elle avait osé lui rendre.



L'arithmancienne soupira longuement, et finit par tendre la copie indigeste en direction de la jeune élève. Les longs ongles soignées d'Ana se plantant et froissant quelque peu les écrits de la malheureuse Emma Blackonnes...
La vois glaciale d'Ana Sorden résonna alors dans le bureau comme le signe avant-coureur d'un mauvais présage.

"Pouvez-vous m'expliquer et me donner de solides raisons qui puissent justifier un rendu aussi médiocre? Miss Blackbonnes, de qui vous fichez-vous?"

Le regard inflexible d'Ana se braqua alors sur la jeune fille, tel celui d'un détraqueur ayant retrouvé un fugitif d'Azkaban.
Nul doute que la jeune fille allait devoir se montrer convaincante, si elle elle voulait sortir indemne de cette rencontre...

Pour une raison obscure, le professeur Sorden avait convoqué Emma. Cette dernière espérait qu'elle n'avait pas eu vent du fait qu'elle et Clara l'avait traité de peau de vache dans leur dortoir. Non ça ne pouvait pas être la raison de cette convocation sinon Clara aussi aurait été convoquée.

La jeune fille poussa un soupir lasse, comme si elle n'avait déjà pas suffisamment de problèmes comme ça, il fallait qu'elle se fasse remarquer par la prof d'Arithmancie. La fatigue était devenue quasi intolérable, ses mouvements avaient perdu de leur énergie, elle qui ne ratait quasiment jamais ses potions et faisaient des devoirs corrects, rendait actuellement des catastrophes.

Elle était d'ailleurs quasi certaine que son devoir d'Arithmancie n'était pas terrible, déjà, elle n'avait pas fait toutes les questions parce qu'elle n'avait pas réussie à se concentrer suffisamment longtemps pour apprendre son cours correctement. Et puis, elle s'était à moitié endormie sur sa copie donc elle n'avait pas eu le temps de traiter la dernière question. Elle espérait tout de même avoir la moyenne puisqu'elle avait quand même répondu certaines choses qui étaient écrites dans le livre donc à la limite même sans avoir appris son cours, on pouvait s'en sortir.

Une fois arrivée devant la porte du bureau du professeur Sorden, elle toqua timidement contre la porte, une voix froide lui ordonna d'entrer. La jeune fille exécuta l'ordre peu rassurée par le ton employé par l'enseignante, elle ferma la porte derrière elle et s'avança dans la pièce.

Le Professeur Sorden était installée derrière son bureau et tenait entre ses doigts un parchemin, elle observa silencieusement Emma par dessus ses lunettes, ce qui eut le don de faire trembler de peur la Serpentard. On pouvait dire que la professeur d'Arithmancie était très impressionnante, à un tel point qu'Emma se ratatinait sur place, si elle avait pu, elle aurait disparue dans le sol. Elle voulait être loin d'ici, loin de cette femme au regard scrutateur et flippant, loin de cette femme qui dégageait une certaine puissance et une confiance en elle certaine. Une femme des plus respectable, une femme forte et libre. Une femme qu'Emma voulait prendre comme modèle. Emma voulait dégager la même force qu'Ana Sorden quand elle serait grande et elle voulait être aussi belle qu'elle.

L'enseignante tendit alors le parchemin qu'elle tenait dans la main à la jeune fille, cette dernière se rapprocha et prit le bout de papier. Elle vit qu'il s'agissait de son devoir d'Arithmancie, un instant, elle le contempla interdite, elle savait qu'il n'était pas nickel mais elle ne pouvait quand même pas l'avoir raté à ce point là. Si ?

Il fallait croire que si, elle n'avait même pas réussi à trouver son chiffre d'expression correctement. C'était pathétique, elle était vraiment nulle. Emma sentit les larmes lui monter aux yeux, tout s'écroulait autour d'elle, elle avait toujours eu de bonnes notes et des amis plus ou moins présents. Aujourd'hui, ses amis étaient partis, elle ne savait pas si elle pouvait vraiment compter sur l'amitié de James, Amely et Clara, après tout elle les connaissait à peine. Et si maintenant, ses bonnes notes n'étaient même plus une valeur sûre que lui restait-il ?

"Pouvez-vous m'expliquer et me donner de
solides raisons qui puissent justifier un rendu aussi médiocre? Miss
Blackbonnes, de qui vous fichez-vous?"

La voix sec et cassante du professeur Sorden eut raison du peu de fierté qu'il restait à la jeune fille et des larmes de hontes et d'épuisements coulèrent sur ses joues.

"Je suis désolée, professeur. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé. D'habitude mon travail est meilleur."

Elle n'osait pas regarder son professeur de peur d'y lire du dégoût ou un quelconque sentiment similaire, elle garda donc les yeux baissés.

"Je sais que ce n'est pas une excuse mais je suis très fatiguée en ce moment et j'ai beaucoup de mal à me concentrer. Je suis vraiment désolée, Madame, je vous promets que je ferais mieux la prochaine fois."

La tête toujours baissée, elle ne voyait pas l'expression qu'arborait Ana Sorden, elle espérait juste que cette femme à l'air si sévère savait également se montrer clémente et compréhensive, à l'image du professeur Adamson.

Aussi fragile que délicate, Emma Blackbonnes donnait l'impression d'être une véritable petite poupée de porcelaine plongée au cœur d'une tornade destructrice. En effet, piégée au beau milieu du grand bureau de l'arithmancienne, la jeune fille tremblotait de la tête au pied comme si elle venait de se rendre coupable d'avoir prononcé un quelquonque sortilège impardonnable. C'est d'une voix presque suppliante qu'elle tenta d'énoncer de vaines excuses...

"Je suis désolée, professeur. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé. D'habitude mon travail est meilleur."

Ana resta de marbre, son regard toujours aussi impénétrable à la moindre émotion. L'arithmancienne était de celles qui croyaient aux actes plutôt qu'aux belles paroles, et nul doute que les excuses d'Emma ne permettraient point de laver la médiocrité de son rendu. Pourtant, auparavant, cette jeune fille ne semblait pas avoir connues de réelles difficultés dans la matière. En consultant son dossier scolaire, Ana fut même surprise de constater qu'elle avait des résultats honorables et des observations assez élogieuses de la part de la très chère disparue Septima Vector...

Qu'est-ce qui pouvait expliquer un aussi brusque changement?

Ana Sorden n'allait pas remettre en cause son système de notation, ni même ses qualités pédagogiques, cela serait mal la connaitre. Emma devait plutôt traverser l'une de ses périodes néfaste de l'adolescence ou les jeunes filles de son âge pensent à tout autre chose que les études. En contemplant les cernes qui sertissaient son regard endormi et le teint blafard de son visage, Ana se fit la réflexion intérieure que la jeune fille devait passée ses nuits à échanger des potins avec ses camarades de dortoir...
Ses étourderies et ses mauvaises réponses ne découlaient point d'une inaptitude à l'arithmancie, mais bien bien d'une mauvaise hygiène de vie et un manque de sommeil avéré. Et il était du devoir d'Ana de remettre cette jeune fille sur les bon rails, et ce même si au fond d'elle, Ana se fichait éperdument de ses résultats. L'arithmancienne avait des ambitions bien plus grandes que la réussite scolaire de cette petite rouquine...
Ana leva alors un sourcil inquisiteur par dessus ses lunettes, avant de lui adresser une nouvelle question tranchante...



"Vous dites que d'habitude votre travail est meilleur...
Je veux bien vous croire et loin de moi l'idée de vous contredire la-dessus. Mais j'aimerai réellement savoir ce qui a bouleversé ses bonnes habitudes et vous contraindre à me rendre une aussi infâme copie?"

Le regard d'Ana se pencha alors de nouveau sur la frêle jeune fille qui sembla se recroqueviller encore un peu plus sur elle-même. Les yeux baissés, elle apporta alors le début d'une explication pouvant permettre de comprendre ce désastre arithmantique...

"Je sais que ce n'est pas une excuse mais je
suis très fatiguée en ce moment et j'ai beaucoup de mal à me concentrer.
Je suis vraiment désolée, Madame, je vous promets que je ferais mieux
la prochaine fois."

Les larmes ruisselaient sur ses joues pâles, et l'arithmancienne trouva ce spectacle des plus affligeants. Car Ana Sorden n'avait jamais réellement pleuré, ni par tristesse, ni par émotion. Son regard ressemblait à ses lacs asséchés ou nous coule pas l'ombre d'une larme. Bien entendu, Ana avait déjà pleuré, notamment lors des funérailles de son défunt époux. Mais ce jour la, ces larmes étaient purement factices et totalement dépourvue de la moindre émotion.
Ana sans le savoir elle-même, souffrait d'un terrifiant handicap : Celui de l'incapacité à s'émouvoir...
La professeur saisit sa baguette et fit voleter un petit mouchoir blanc en direction de la jeune fille, afin qu'elle puisse essuyer ses pleurs.

"Ressaisissez-vous, miss Blackbonnes! Je vous ai convoqué ici-même dans mon bureau, nullement pou vous jeter la pierre, mais bien au contraire afin que l'on puisse trouver une solution ensemble.
Venez vous asseoir à mes cotés, nous allons reprendre ensemble ce calcul qui semble vous avoir causé quelque problème..."

Sa baguette s'actionna à nouveau, et une chaise glissa en grinçant sur le parquet ciré de son bureau pour venir se placer juste à ses cotés. Cette dernière plaça la copie d'Emma Blackbonnes, de sorte à être visible aussi bien pour la professeur que l'élève.
L'ongle vernie de l'arithmancienne pointa alors un calcul.

"Vous voyez? Votre chiffre d'expression est totalement erroné. Vous semblez avoir parfaitement assimilé la méthode de calcul, mais vous commettez de erreurs d'étourderies sans doute liées à un manque d'attention notoire. Si les lettres n'ont pas la bonne valeurs, jamais vous ne parviendrez à finaliser votre calcul..."

La plume d'oie d'Ana se mit alors à virevolter dans les airs, l'esprit de l'arithmancienne dictant à celle-ci une commande d'écriture. Une correction du chiffre d'expression fut alors rapidement retranscrite, et Ana ne cessa de fixer le résultat final. Comme si une idée machiavélique venait tout à coup de germer dans son esprit...

"Comme cela est surprenant très chère, vous êtes un quatre...
Comme cette regrettée Septima Vector qui était pourtant l'une des plus grandes arithmancienne de son époque. Les quatres sont des êtres pragmatiques, fiables, et qui ont la tête sur les épaules. Jamais un quatre ne commettrais de pareilles étourderies, sauf si vraiment...vous êtes..."

Ana se mordilla la lèvre inférieure, comme si elle venait enfin de prendre conscience que la jeune fille était réellement affectée par un trouble qui affectait considérablement sa concentration.
Un brin déconcertée par cette évidence, Ana ôta ses lunettes d'un geste soudain, avant de se retourner vers Emma pour l'interroger sur l'origine de ce mal.



"Tout à l'heure, vous m'avez révélée que vous vous sentiez très fatiguée, et que cela affectait considérablement votre concentration. A présent, je ne peux que vous croire, car de telles étourderies de calculs ne peuvent en aucun cas être l’œuvre d'une personne ayant comme chiffre d'expression un quatre. Sauf si celle-ci n'est pas pleinement en possession de ses moyens... Ce qui est votre cas car les chiffres ne mentent jamais!"

La main ciselée d'Ana Sorden se posa alors sur celle de la jeune Emma, comme la preuve physique qu'elle voulait lui apporter son soutien.

"Miss Blackbonnes...
Vous devez absolument savoir que je ferai tout mon possible afin de vous apporter mon aide. Mais pour cela, je dois en savoir davantage sur le mal qui vous ronge. Quelle sont les origines de votre fatigue?"

L'arithmanctienne n'arborait plus ce masque autoritaire et rigide avec la jeune Emma. A présent, elle donnait l'illusion d'une mère voulant soigner son enfant d'un maux terrible. Mais dans quel but?
Les nombres révèlent parfois certaines certitudes que seule une arithmancienne peuvent détecter...

Les larmes continuaient de couler silencieuses sur ses joues blafardes lorsque un mouchoir apparut devant elle. Emma s'en saisit et entreprit d'essuyer ses joues humides.

"Ressaisissez-vous, miss Blackbonnes! Je vous ai
convoqué ici-même dans mon bureau, nullement pour vous jeter la pierre,
mais bien au contraire afin que l'on puisse trouver une solution
ensemble.
Venez vous asseoir à mes cotés, nous allons reprendre ensemble ce calcul qui semble vous avoir causé quelque problème..."

La jeune fille releva le regard vers son professeur d'arithmancie, un immense soulagement s'empara de la petite, elle n'était pas ici pour être punie. Le professeur Sorden voulait juste l'aider, l'admiration qu'Emma éprouvait pour Ana Sorden augmenta encore un peu si c'était possible tandis que cette dernière faisait glisser une chaise à ses côtés en invitant la petite Serpentard à s'assoir.

Une fois qu'Emma fut installée, l'enseignante plaça la copie au centre de façon à ce qu'elle soit bien visible et l'arithmancienne pointa son calcul d'expression.

"Vous voyez? Votre chiffre d'expression est
totalement erroné. Vous semblez avoir parfaitement assimilé la méthode
de calcul, mais vous commettez de erreurs d'étourderies sans doute liées
à un manque d'attention notoire. Si les lettres n'ont pas la bonne
valeurs, jamais vous ne parviendrez à finaliser votre calcul..."

La jeune fille hocha pour montrer qu'elle avait compris et regarda la plume de son professeur résoudre le calcul. Emma fixa alors son chiffre, finalement, elle n'était pas un trois mais un quatre, la Serpentard ne voyait pas là, une grande différence mais ce n'était apparemment pas le cas du professeur Sorden.

"Comme cela est surprenant très chère, vous êtes un quatre...
Comme
cette regrettée Septima Vector qui était pourtant l'une des plus
grandes arithmancienne de son époque. Les quatres sont des êtres
pragmatiques, fiables, et qui ont la tête sur les épaules. Jamais un
quatre ne commettrais de pareilles étourderies, sauf si vraiment...vous
êtes..."

Pendant un instant, Emma prit peur, elle avait le même chiffre qu'une morte, ce n'était pas bon, ça voulait forcément dire qu'il allait lui arriver des trucs pas nets cette année. Elle ne voulait pas, elle voulait rentrer chez elle, se blottir dans les bras de sa mère et tout oublier mais surtout, elle voulait dormir. Malheureusement ce n'était pas possible.

La fin de la phrase de l'arithmancienne attira alors son attention, alors comme ça, elle était pragmatique et avait la tête sur les épaules. Ce n'était pas faux, Emma était assez terre à terre, elle savait ce qu'elle devait faire et ne s'éparpillait pas, sauf quand elle n'arrivait pas à dormir. D'ailleurs, Ana Sorden semblait avoir remarquée quelque chose puisqu'elle hésitait à terminer sa phrase, elle se tourna alors vers la jeune fille et enlevant brusquement ses lunettes, elle confia ce qui semblait la tourmenter.

"Tout à l'heure, vous m'avez révélée que vous
vous sentiez très fatiguée, et que cela affectait considérablement votre
concentration. A présent, je ne peux que vous croire, car de telles
étourderies de calculs ne peuvent en aucun cas être l’œuvre d'une
personne ayant comme chiffre d'expression un quatre. Sauf si celle-ci
n'est pas pleinement en possession de ses moyens... Ce qui est votre cas
car les chiffres ne mentent jamais!"

Emma était ébahie, comment avec un simple chiffre, cette femme pouvait déduire autant de chose, il devait y avoir un truc c'était obligé. Mais la jeune fille était tout simplement trop fatiguée pour le comprendre. Oui ça devait être ça. Elle sentit alors la main de l'enseignante se poser sur la sienne et d'une voix douce presque maternelle, lui demanda :

"Miss Blackbonnes...
Vous devez absolument
savoir que je ferai tout mon possible afin de vous apporter mon aide.
Mais pour cela, je dois en savoir davantage sur le mal qui vous ronge.
Quelle sont les origines de votre fatigue?"

Le professeur sévère avait complètement disparue, laissant la place à une femme sincèrement inquiète, enfin c'est ce que pensait l'adolescente. Elle posa son regard sur cette femme qui était la seule, depuis le début de l'année et le début de sa scolarité, à réellement s'intéresser à elle et s'inquiéter pour elle. Et rien que pour ça, Emma savait qu'elle ferait n'importe quoi pour cette femme.

"Je ne sais pas vraiment ce que j'ai mais depuis quelques semaines, je souffre d'insomnies. Je n'ai pas réussi à déterminer d'où elles venaient et j'avoue qu'au début, ça ne m'inquiétais pas vraiment. Je me suis dit que ça allait passer mais ça dure et j'ai de plus en plus de mal à garder les yeux ouverts."

Elle posa un regard inquiet sur l'enseignante, peut-être qu'elle pourrait l'aider, peut-être qu'elle saurait ce qu'elle avait. Emma était certaine qu'Ana Sorden allait l'aider, elle l'avait promis et la jeune fille ne remettrait jamais en cause la parole d'un professeur. Jamais.

Preuve qu'elle commençait à se sentir en confiance en sa présence, la jeune Emma Blackbonnes commençait a se confier de manière plus précise sur le mal qui la rongeait depuis plusieurs semaines. Apparemment de longues nuits d'insomnie semblaient avoir mit à mal aussi bien ses nerfs que ses facultés de concentration, la jeune élève n'arrivant plus à suivre les exigences et les contraintes imposées par une école du standing de Poudlard. Nul doute que si ce manque de sommeil persistait, les résultats de la malheureuse Emma ne risquaient que de s'empirer...
En l'écoutant expliquer cet épineux problème, le visage d'Ana s'empreint d'une certaine empathie qui ne visait qu'à rassurer la petite fille à la jolie chevelure rousse comme les flammes...

"Je ne sais pas vraiment ce que j'ai mais depuis
quelques semaines, je souffre d'insomnies. Je n'ai pas réussi à
déterminer d'où elles venaient et j'avoue qu'au début, ça ne
m'inquiétais pas vraiment. Je me suis dit que ça allait passer mais ça
dure et j'ai de plus en plus de mal à garder les yeux ouverts."

Ana secoua la tête de dépit comme pour souligner à quel point elle comprenait la détresse de la malheureuse jeune fille, avant de lui adresser un sourire qui se voulait réconfortant et affable...



La main de l'arithmancienne caressa doucement celle de l'élève dans un réflexe protecteur, presque maternel.

"N'ayez crainte, jeune fille, je vais fermer les yeux pour cette fois-ci sur votre mauvais rendu, car je me rend bien compte que vous n'étiez pas dans les meilleures conditions pour l'accomplir..." La main d'Ana Sorden quitta alors celle d'Emma, pour venir à présent frôler avec délicatesse la joue blanche de la petite fille. "Mon Dieu! Comme vous êtes pâle! Il est de mon devoir de vous venir en aide, et je pense pouvoir le faire, sans avoir besoin de vous envoyer auprès de Miss Bloomwood. Ce n'est que mon point de vue, mais cette infirmière me semble un brin trop jeune et inexpérimentée pour pouvoir vous venir en aide efficacement et ce dans les plus brefs délais. Laissez moi vous porter secours, je suis la seule personne à même de vous aider à vaincre vos insomnies..."

L'arithmancienne quitta la joue palichonne de la jeune Emma Blackbonnes, pour se déposer sur sa baguette en bois d'ébène. D'un geste souple, elle dirigea celle-ci en direction d'une large armoire accolée à l'un des murs du bureau. Ana Sorden prononça alors avec autorité, une brève formule magique dans le but de récupérer un étrange objet.

"Accio Dormeuse!"

Un tiroir s'ouvrit alors à la volée, et une petite fiole violacée s'en extirpa, virevoltant dans les airs, afin de venir finir sa course juste entre la professeur et la jeune élève insomniaque.



Ana Sorden exprima alors un petit sourire victorieux en voyant la "Potion de la Dormeuse" tourbillonner comme une toupie sur l'accoudoir de son fauteuil. La sorcière releva les yeux sur sa jeune élève qui devait sans doute se questionner sur les origines et le contenu de cette fiole. L'arithmancienne se laissa alors aller aux confidences, dévoilant certaine vérité sur son état de santé. Le ton de sa voix devint alors plus complice, allant de paire avec l'expression quasi familière qu'arborait à présent son visage...

"Vous pensiez être seule à souffrir d'insomnie? Détrompez-vous jeune fille! Il arrive même à des arithmanciennes aussi resplendissante que moi de manquer cruellement de sommeil. Sauf que contrairement à vous, Miss Blackbonnes, je connais certain remède miracle.
Comme celui que vous avez en ce moment même sous vos yeux.
En effet, ce que vous voyez-la est le remède qui vous aidera à balayer d'un coup de baguette magique vos longues nuits blanches et vous fera retrouver un repos salvateur digne de la belle au bois dormant. Cette mixture s'appelle la potion dite de la dormeuse, on ne la retrouve que de l'autre coté de l'océan atlantique, sur mes anciennes terres. Je sais qu'il existe ici-même des potions agissant comme des somnifères efficaces, mais franchement aucunes d'entre elles n'arrivent à égaler en puissance ma potion de la dormeuse..."

Ana Sorden esquissa un sourire diablement angélique à la petite fille, avant de lui saisir la main pour y déposer la fameuse potion. Dans les yeux de l'arithmancienne brilla, l'espace d'une seconde, une lueur malsaine mais qui sembla échapper à la pauvre petite Emma.
L'ancienne sorcière de Salem enchaina alors ses explications, et exposa certaine recommandation qui lui semblèrent digne d'intérêt.

"Je dois vous mettre au parfum sur certain effet secondaire de cette potion, qui peuvent se produire de temps à autre. Si votre sommeil sera des plus solitaires et d'un noir d'encre, il se peut que parfois vous fassiez d'étranges rêves qui s'apparente à de douces prémonitions visant à vous offrir des journées salutaires. Avec l'usage de cette potion, la nuit deviendra alors votre meilleure conseillère! Reproduisez ce que vous dicte vos rêves et vos journée seront illuminées. Vous comprendrez ce que je veux dire lorsque vous ferez votre premier rêve...
Mais n'ayez crainte, cela n'apporte que de bonnes choses, et ces phénomènes sont relativement rares...
Buvez chaque soir, une goutte de cette potion, et je vous jure que vos nuits seront aussi divines que celles des dieux! Vous n'aurez alors plus aucune excuse pour me rendre un mauvais devoir."

Ana Sorden glissa alors un petit clin d'oeil complice à la jeune fille, avant de la délivrer de son emprise.

"Je crois que je n'ai plus rien à ajouter Miss Blackbonnes, vous pouvez rejoindre votre dortoir pour rattraper votre sommeil de retard. Je vous remercie, à bientôt..."

Mais avant que Emma Blackbonnes ne puisse s'éclipser, Ana Sorden l'agrippa brusquement, plantant littéralement ses longs ongles effilés dans la chair tendre de son bras...
Le visage de l'arithmancienne se fit alors plus menaçant :

"Par contre, je vous conseille vivement de ne révéler à personne que vous êtes en possession de cette potion. Car cela ne pourra que vous attirer des ennuis et la convoitise. De plus, je ne suis pas sensée aider de la sorte certain élève, alors je vous demanderai de rester discrète. C'est juste un élan de compassion de ma part pour une jeune fille qui traverse les mêmes affres insomniaques que moi, et dont je souhaite apporter mon soutien. Veillez à ne pas gâcher cet élan de générosité. Personne ne doit savoir que vous disposez de cette potion. Personne! Est-ce clair?"

Elle marqua une petite pause pour tenter de jauger les intentions secrètes de la fillette, puis lui relâcha le bras.

"Vous pouvez partir maintenant, Miss Blackbonnes..."

Ana Sorden était une menteuse de la pire espèce. Car si Emma allait retrouver bien vite un sommeil salutaire qui corroborait avec les propos de la sorcière arithmancienne. Cette dernière avait omis de lui révéler un détail des plus important et effrayant. En effet, quiconque absorbait cette potion se voyait déposséder de ses propres rêves. Ceux-ci pouvaient désormais être façonnés par une autre personne qui prendrait alors le contrôle de l'esprit du dormeur, le contraignant à agir contre son propre gré. D'ailleurs le nom de la dormeuse était incomplet, cette potion s'intitulait véritablement : "Potion de la Chuchoteuse Endormie..."
Il suffirait alors en temps voulu à Ana de murmurer certain vils conseils à l'oreille d'Emma, cela durant son sommeil, et cette dernière se sentira dans l'obligation de les accomplir. Peu à peu les rêves prendront le pas sur la conscience de la malheureuse Emma...

[Tu peux conclure le topic - A partir du moment ou tu décides de boire cette potion, tu seras sous l'emprise d'Ana - Je t'enverrai alors par MP, des rêves ou des cauchemars, qui t'aideront à construire de futurs Rp... En gros, si dans ton prochain post, tu acceptes de prendre cette potion, tu seras sous dimination et controle d'Ana. A toi de voir, si tu veux sombrer du coté obscur de la force... ]

Alors qu'Emma tentait d'expliquer les raisons de ses insomnies à son professeur d'Arithmancie, cette dernière lui fit un sourire réconfortant et lui caressa doucement la main. Emma releva la tête vers le professeur Sorden et lui fit un petit sourire de remerciement, pour la première fois depuis longtemps, elle avait l'impression d'être écoutée et comprise.

"N'ayez crainte, jeune fille, je vais fermer les
yeux pour cette fois-ci sur votre mauvais rendu, car je me rend bien
compte que vous n'étiez pas dans les meilleures conditions pour
l'accomplir..." La main d'Ana Sorden quitta alors celle
d'Emma, pour venir à présent frôler avec délicatesse la joue blanche de
la petite fille. "Mon Dieu! Comme vous êtes
pâle! Il est de mon devoir de vous venir en aide, et je pense pouvoir le
faire, sans avoir besoin de vous envoyer auprès de Miss Bloomwood. Ce
n'est que mon point de vue, mais cette infirmière me semble un brin trop
jeune et inexpérimentée pour pouvoir vous venir en aide efficacement et
ce dans les plus brefs délais. Laissez moi vous porter secours, je suis
la seule personne à même de vous aider à vaincre vos insomnies..."

La petite Serpentard fut un peu choquée d'entendre l'enseignante dénigrer Rachelle Bloomwood, l'infirmière était pourtant très gentille et tous ses amis avaient toujours été bien soignés. Emma se demanda alors pourquoi, elle même n'avait pas été voir l'infirmière et la réponse lui parut évidente, parce qu'elle ne voulait pas déranger et puis, pour être honnête l'idée d'aller voir l'infirmière ne l'avait même pas effleurée.

Elle reporta alors son attention sur le professeur Sorden qui d'un sortilège d'attraction fit venir vers elles, une petite fiole violette. La fiole arrêta sa course sur l'accoudoir du fauteuil de l'enseignante et se mit à tournoyer légèrement. Emma était fascinée par la petite fiole violette et par son contenu. Que pouvait donc contenir cette fiole ? Un remède à ses problèmes ? Elle ne savait pas mais faisait suffisamment confiance au professeur Sorden pour se douter que cette potion n'était pas dangereuse.

L'enseignante sembla remarquer ses interrogations puisqu'elle lui expliqua qu'elle aussi souffrait d'insomnies, la petite fille jeta un regard étonné à Ana Sorden. A aucun moment; il n'était venu à l'esprit de la jeune fille qu'une femme comme elle puisse souffrir d'insomnies, elle semblait si forte, presque intouchable. Ces révélations déroutèrent Emma mais d'un autre côté, elle était très fière, elle avait un point commun avec l'impressionnante Ana Sorden.

Cette dernière continua alors ses explications, la petite fiole contenait un puissant somnifère appelé la dormeuse qui venait de l'autre côté de l'Atlantique, la jeune fille se gonfla un instant d'orgueil, l'arithmancienne avait suffisamment confiance en elle pour lui confier une telle potion et elle la jugeait suffisamment digne d'attention pour perdre son temps à l'aider.

Emma fit un timide sourire à son professeur quand cette dernière déposa la potion dans sa main, la présence de la potion dans le creux de sa main subjugua un instant la Serpentard et elle ne revint à la réalité que quand Ana Sorden reprit la parole.

"Je dois vous mettre au parfum sur certain effet
secondaire de cette potion, qui peuvent se produire de temps à autre.
Si votre sommeil sera des plus solitaires et d'un noir d'encre, il se
peut que parfois vous fassiez d'étranges rêves qui s'apparente à de
douces prémonitions visant à vous offrir des journées salutaires. Avec
l'usage de cette potion, la nuit deviendra alors votre meilleure
conseillère! Reproduisez ce que vous dicte vos rêves et vos journée
seront illuminées. Vous comprendrez ce que je veux dire lorsque vous
ferez votre premier rêve...
Mais n'ayez crainte, cela n'apporte que de bonnes choses, et ces phénomènes sont relativement rares...
Buvez
chaque soir, une goutte de cette potion, et je vous jure que vos nuits
seront aussi divines que celles des dieux! Vous n'aurez alors plus
aucune excuse pour me rendre un mauvais devoir."

La petite hocha la tête, elle avait compris, en cas de rêve, elle ne devait pas s'inquiéter, elle devait suivre ses rêves, ils l'aideraient à devenir quelqu'un de mieux, ils la guideraient. L'enseignante lui fit un sourire complice en la relâchant et Emma lui fit un vrai sourire. Cette femme était vraiment extraordinaire et ceux qui disait le contraire n'était que des crétins.

"Je crois que je n'ai plus rien à ajouter
Miss Blackbonnes, vous pouvez rejoindre votre dortoir pour rattraper
votre sommeil de retard. Je vous remercie, à bientôt..."

Emma s'apprêtait à se lever quand la mains du professeur Sorden encercla alors son bras et pendant quelques secondes, la jeune fille eut peur. Le visage d'Ana Sorden avait repris un air dur presque effrayant et ses ongles plantés dans son bras lui faisait mal mais la petite n'osa pas se plaindre.

"Par contre, je vous conseille vivement de
ne révéler à personne que vous êtes en possession de cette potion. Car
cela ne pourra que vous attirer des ennuis et la convoitise. De plus, je
ne suis pas sensée aider de la sorte certain élève, alors je vous
demanderai de rester discrète. C'est juste un élan de compassion de ma
part pour une jeune fille qui traverse les mêmes affres insomniaques que
moi, et dont je souhaite apporter mon soutien. Veillez à ne pas gâcher
cet élan de générosité. Personne ne doit savoir que vous disposez de
cette potion. Personne! Est-ce clair?"

"Oui, j'ai compris professeur. Je n'en parlerais à personne c'est promis."

L'enseignante parut rassurée puisqu'elle lui lâcha bras en l’autorisant à partir.

"Au revoir, professeur et merci pour tout."

Emma quitta le bureau de son professeur d'Arithmancie, fière de partager un secret avec un professeur, elle avait l'impression d'être importante et que quelqu'un d'important s'inquiétait pour elle. Elle devait donc honorer la confiance qui lui avait été accordé en ne parlant de la potion à personne même pas à James ou à Amely. Tout cela devait rester secret. Et, il fallait qu'elle écoute les conseils avisés de ses professeurs, elle allait donc prendre une goutte de la potion miracle quand elle aurait rejoint son dortoir. La première goutte d'une potion qui allait la plonger en plein cœur d'évènements qui la dépassaient et dont elle n'avait pas encore conscience.