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La musique adoucit les maux... [Dark Boursouf]

Irving Whitaker
Irving WhitakerCupipi décédé
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La musique adoucit les maux... [Dark Boursouf] Icon_minitimeJeu 11 Oct 2012 - 16:33
Samedi 14 Octobre 2006

Irving était accoudé sur la table de la salle d’étude, la tête entre les mains. Il regardait, sans le voir, le sujet de l’heure de colle que lui avait donné Dérébusor en ce samedi matin. En effet, le jeune homme avait d’autres préoccupations que les Supernova et les nébuleuses planétaires. Il avait reçu récemment plusieurs lettres de ses sœurs qui parlaient, entre autre, de l’état de son père. Dans chaque missive, il retrouvait quasiment les même mots : Les sœurs Whitaker invitaient le dernier-né de la famille à ne pas s’inquiéter en lui affirmant qu’elles prenaient soin de Vivianne et de Bradley. Malheureusement, si ces lettres avaient pour but de le rassurer, c’était loin d’être le cas. Depuis quelques semaines, Irving avait la désagréable impression qu’on essayait de le ménager, en ne lui révélant pas tout sur l’état de santé de son père. Si seulement il pouvait le voir. Juste quelques minutes. Juste un instant pour s’assurer que ses sœurs disaient vrai.
D’ailleurs le Gryffondor passait de plus en plus de temps à songer à ce moment qu’il aimerait partager avec son père. Il passait ses cours entiers à vivre et revivre ce scénario imaginaire dans lequel, il conversait joyeusement avec Bradley, comme avant.
D’ailleurs, c’était en partie à cause de cela s’il se retrouvait ici aujourd’hui :

« On ne vous demande pas d’être dans la lune, bougre d’imbécile, on vous demande d’observer les étoiles ! » avait hurlé Dérébusor devant son attitude passive en cours de d’astronomie. Irving avait alors commis l’erreur de pousser un long soupir bruyant et ce geste n’avait évidemment pas plu au vieux grincheux qui l’avait sanctionné avec deux heures de colle.

Mais de toute manière, Irving s’en fichait. Les cours, les punitions, il trouvait cela bien futile maintenant. Il n’y avait qu’une chose d’importante à ses yeux : sa famille, hors, son statut de pensionnaire l’empêchait de pouvoir se ressourcer auprès d’elle. Bien sûr, il savait qu’il pouvait compter sur ses amis, Nora, Danny et même Georgiana, mais il n’arrivait pas vraiment à aborder le sujet avec eux. Il ne voulait pas être plaint, il ne souhaitait pas entendre des paroles réconfortantes, non, il voulait juste être avec les siens. Il n’y avait qu’eux qui pouvaient comprendre ce qu’il vivait. Personne d’autre.

Devant ce triste constat, le jeune homme posa ses deux mains sur son visage et se frotta les yeux avec lassitude. Il serait resté des heures comme ça, si quelqu’un n’était pas entré dans la salle quelques minutes après lui. Un peu gêné d’être surpris dans un moment de faiblesse, le jeune homme se redressa vivement en passant une main dans ses cheveux.

Salut, lança-t-il en se balançant sur les deux pieds arrière de sa chaise. Toi aussi t’es collé ? Qu’est-ce que t’as fait ? ajouta-t-il en croisant ses mains derrière sa tête.


La musique adoucit les maux... [Dark Boursouf] 20022510495774479
Juliet E. Wilson
Juliet E. WilsonCapitaine de l'équipe nationale de Quidditch
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La musique adoucit les maux... [Dark Boursouf] Icon_minitimeSam 13 Oct 2012 - 18:26
Soupirant avec lassitude, Juliet se leva, se chaussa, et se dirigea machinalement vers la porte de son dortoir. Tirant sur la poignée, elle l’ouvrit et sortit. Elle bailla et se franchit la salle commune en saluant vaguement Maeva Hellsoft de la main. La rouge et or n’était pas au meilleur de sa forme, pour ne pas dire qu’elle était totalement au plus bas depuis hier. Ayant peu dormi la nuit dernière, elle avait d’énormes cernes sous les yeux et son sourire qui pourtant était généralement toujours présent chez elle, n’était apparu que quelques rares fois pendant la journée.

De ce qu’elle avait réussi à décrypter de la dernière missive de son père, sa mère n’allait toujours pas mieux. Elle avait prit la décision de rentrer chez elle le week-end prochain et cette perspective lui faisait plus peur qu’autre chose. Peur de devoir se retrouver confronté à la maladie de sa mère, peur de ne plus pouvoir se rassurer en se disant que « tout ira bien ». Clignant des yeux, elle, secoua doucement la tête pour chasser ses pensées. Elle aurait deux heures pour y songer. En effet, elle avait été collée un peu plus tôt dans la journée par le professeur Adamson alors qu’elle était en cours de potion. Bon certes elle aurait peut-être dû être un peu plus réveillée en cours. Et soit, elle avait possiblement oublié accidentellement de faire son devoir. Et effectivement elle avait probablement encore ajouté les yeux de tritons trop tôt dans sa potion. Mais elle ne comprenait absolument pas son motif de retenue tout de même. Elle se souvenait juste d’Adamson lui apprenant qu’elle était collée deux heures cet après-midi. Elle avait haussé les épaules et acquiescé. Elle n’était plus à deux heures près et n’avait pas le courage de batailler sur le pourquoi de sa retenue.

Arrivant devant la salle, la Gryffondor poussa la porte et entra. Surprise de ne pas y trouver un professeur mais quelques uns de ses camarades, elle s’installa cependant en silence et posa instantanément sa tête dans ses mains. Jetant un rapide coup d’œil au sixième année, elle le surprit en grande réflexion et décida étonnement de garder le silence. Regardant sans voir le devoir de potion qui se trouvait devant elle, elle laissa bailla légèrement. Elle devrait peut être aller demander à Miss Bloomwood quelque chose pour la faire dormir. Elle n’allait jamais réussir à tenir bien longtemps à ce rythme. Luttant difficilement contre la fatigue, la jeune femme tentait pas tous les moyens d’empêcher ses paupières de se fermer. Alors qu’elle s’apprêtait à renoncer et à s’effondrer net sur sa table, son voisin prit la parole, la saluant tout d’abord, avant de lui demander si elle était collée et ce qu’elle avait fait.

« Salut » répondit-elle avec un sourire quelque peu forcé. « Ouais, Adamson m’a collé. J’écoutais pas en cours, et j’ai encore loupé une de mes potions. Puis j’ai dû oublier de rendre un de mes devoirs. Enfin, je crois. J’ai pas vraiment comprit. Et toi ? »

S’adressant ensuite aux autres qui étaient également présents, elle demanda :

« Et vous, vous avez fait quoi pour vous retrouver là ? »
Donald McWilde
Donald McWildeCinquième année
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La musique adoucit les maux... [Dark Boursouf] Icon_minitimeSam 20 Oct 2012 - 14:09
Donald marchait. Attention, cette phrase peut vous paraître aussi simple que l'action qu'elle décrit ; cependant, avec les McWilde, rien n'est jamais simple. Chacun des pas du Gryffondor était mesuré au millimètre près pour correspondre à trois critères : la décontraction désabusée, l'attitude cool et la mine de l'habitué. Et habitué, Donald en était un. À chaque fois que ses frasques avaient payé, les trophées s'étaient vus offert un nettoyage de rigueur. Mais aujourd'hui, sa punition n'était pas conciliée au nettoyage des trophées.

Il arriva enfin devant la porte de la salle qu'on lui avait indiquée pour sa retenue. Il aurait bien aimé s'enfuir, mais il connaissait bien le sort atroce qu'on réservait à ceux qui tentaient de s'échapper. À côté de cet enfer, les retenues c'était de la rigolade. Dires d'expérience. Curieusement, la porte de la salle était fermée, alors qu'en trois ans de colle, elle avait toujours été grande ouverte, comme pour l'inviter à entrer dans la monotonie de ses longues heures de pénitence. Donald ne réfléchit même pas ; ni une ni deux, il prit de l'élan et de jeta de toutes ses forces contre la porte de bois.

BOUM !

Donald enfonça la porte sans effort, mais entraîné par la vitesse, traversa la pièce pour s'écraser contre le mur du fond. Une plainte étouffée s'échappa du petit tas mou qu'il formait sur le sol.

« Bordel de Troll, elle n'était pas verrouillée ! »

Donald se releva, se frotta le bras, ramassa son sac – si on peut appeler ça un sac – et s'effondra sur la chaise la plus proche. Sortant ses affaires, il posa un regard contrit sur les pages beaucoup trop nombreuses que comportait le règlement de Poudlard et que Silvester lui avait ordonné d'écrire dix fois. *Tortionnaire*, pensa Donald, qui n'avait toujours pas digéré le récurage des toilettes.

Donald commença à lire le règlement. Il en était au décret d'éducation n°54 : "Les mots "Jeremynette", "Jeremynette à poil" et "capitaine de Quidditch à moitié nu" sont désormais interdits dans l'enceinte de l'établissement, y compris dans les gradins du terrain de Quidditch." quand il abandonna sa lecture : c'était tellement fatiguant ! Justement, ça lui rappelait une des remarques qui ornaient son bulletin trimestriel, en enseignement primaire : Les canards ne savent ni lire, ni écrire. Votre fils ne fait pas exception à la règle. C'était presque toujours d'actualité.

Il en avait eu des belles, de ce genre. Toujours en anglais, lorsqu'ils étudiaient le théâtre, son bulletin portait la mention suivante : Shakespeare n'est pas un synonyme de "Je meurs". Et non, Molière n'est pas une grosse dent ! Ses parents les matheux n'avaient pas apprécié celle-là non plus : Mathématiques : Occupe une chaise. Et encore, seulement les jours pairs ! Mais celle qui leur avait le moins plu – Donald n'avait jamais compris pourquoi – était une l'appréciation d'initiation à la chimie :
Tubes à essai : 60 £
Matériel électrique : 1200 £
Ramassage des débris de(s) (l')explosion(s) : 200 £
Greffes et soins médicaux pour (12) élèves de la classe : consulter l'hôpital
Aquarium de Bubulle le poisson rouge : 26,5 £
Matériaux de reconstruction : aux environs de 7400 £
Payables par carte ou par chèque


Les deux meilleures restaient irrémédiablement celles des deux dernières années : Votre petit Donald a touché le fond, et pourtant, il creuse toujours. Et celle juste avant son entrée à Poudlard : Certains insectes passent de six mois dans leur chrysalide pour en sortir renouvelés. En six ans passés dans cette école, Donald semble n'avoir toujours pas quitté son état de larve. Il allait continuer son énumération quand il entendit que la conversation s'engageait derrière lui. Il prit soudain conscience de la présence de deux personnes : Irving Whitaker, un garçon "cool" assurément, et un visage d'ange agressif, à savoir la superbe Juliet Wilson.

Ravi de pouvoir échapper à ses lignes, le petit garçon se retourna sur sa chaise, et assis à califourchon dessus, croisa ses bras sur le dossier. La jeune fille informait que Adamson l'avait collée parce qu'elle avait raté une potion. Donald, qui était incapable de préparer une mixture sans déclencher une explosion, compatit vivement à son malheur. Puis il se lança :

« Moi, je suis ici parce que j'ai faussé compagnie à Silvester, commença-t-il, pas peu fier. Puis il ajouta : Enfin, si vous êtes à Gryffondor, vous devez connaître l'histoire... »

En effet, Donald avait conté le récit de ses brillants exploits (faut le dire vite) dans la salle commune, enjolivant la réalité à qui mieux mieux (il avait par exemple grimpé au saule cogneur et non à un arbre classique...) Peut-être que c'était à cause de cela que sa véritable identité était montée aux oreilles du concierge, mais ça il aurait fallu y penser avant... Ce que Donald, bien entendu, n'avait pas fait.

« Et vous autres ? » demanda-t-il.

Donald se rendit compte qu'il ne posait pas cette question par intérêt personnel, pour s'attirer les faveurs de ces gens populaires. Non, sans vouloir se l'avouer, il ressentait la même chose que pendant l'Action ou Vérité... Une sensation de solitude. Tout le monde avait tant d'amis, sauf lui...
Danny Sneals
Danny SnealsPersonnage décédé
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La musique adoucit les maux... [Dark Boursouf] Icon_minitimeSam 27 Oct 2012 - 12:26
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Danny restait prostré sur le banc de l'un des couloirs de Poudlard, le regard hagard et perdu dans le vide. Les élèves défilaient devant lui sans remarquer l'immense désespoir qui émanait du Poufsouffle. Ce dernier scrutait avec intensité un vulgaire papier froissé qui gisait sur le sol en pierre. Ce matin, les cieux n'avait point été clément avec lui, un hibou messager lui apportant une bien triste missive, qui désormais reposait à ses pieds, jeté de la main même de Danny en signe de désolation. Cette lettre avait froissé son cœur pour la journée... peut être même pour toujours. Chaque mots résonnaient en lui comme autant d'aiguilles plantées dans son âme meurtrie, alors que se famille se disloquait sans qu'il ne puisse rien y faire. Alors que les pensées sombres tournaient dans sa tête, Danny fit un terrible constat sur ce qu'allait devenir sa vie.

*Plus rien ne serait comme avant...*

Finis les petits déjeuner en famille débordant de céréales et de croissants chaud. Terminé ces stupides ballades du dimanche sur les hauteurs des falaises de Bude, ou son père soufflait comme un phoque en pestant, alors que sa mère disait que c'était bon pour l'organisme. Et ses parties de Monopoly, ou Danny et son paternel adorait tricher pour faire enrager sa petite sœur et sa mère. Bien terminé le temps des rires et de ses petits bonheurs fragiles...

*En commun accord, ton père et moi avons décidé de nous séparer...*

Une image d'enfance ressurgit, ou Danny et petite Linnet couraient en direction de la chambre parentale pour extirper leur père du lit, à renfort de grands cris et de rire. Et Linnet qui rebondissait pieds joints sur la grosse bedaine de papounet...
Que ce temps semblait loin...

*Ton père fréquentait depuis un certain temps des femmes de mauvaises vie...*

Cette vision de son père avec une femme du port, le fit frémir de la tête aux pieds...
sa mère devait se tromper. Ce n'était pas le genre de son père. Pas lui! C'était impensable. Ces parents incarnaient l'image de l'amour éternel et pur. Avec sa mère qui était toujours aux petits soins, lui concoctant des bons petits plats. Et son père, en retour, qui la remerciait en lui massant les pieds devant le film du dimanche soir. Rien ne devrait pouvoir détruire ce bonheur! Avec ses parents, es disputes finissaient toujours par tourner aux rires, et jamais ils n'auraient pu se séparer...
Que c'était-il réellement passer?
Danny devrait tirer cela au clair lors des fêtes de noël ou peut être avant, mais pour l'instant une consigne de sa mère résonnait dans sa tête : Il devait informer sa sœur de la situation...

Danny n'avait que très peu de temps pour le faire, avant ses heures de retenues qui monopolisaient ces journées de Samedi, cela depuis qu'il avait fait le clown en pleine bibliothèque. Madame Pince ne pardonnait pas et il en payait le prix...
Toutefois, le fait qu'il ne disposait que d'un laps de temps relativement court pour annoncer cette triste nouvelle à Linnet le rassurait. Car Danny craignait la réaction de sa jeune sœur. Il voulait juste se débarrasser du fardeau émotionnel qui reposait sur ses frêles épaules et aller s'enterrer en salle de retenue. D'ailleurs jamais cette salle austère ne lui était apparue aussi agréable, comme un havre de paix dans le tourbillon de chagrin qui secouait sa famille...

Après avoir quitté son banc, Danny déambula dans les couloirs comme une âme en peine, cherchant à débusquer Linnet dans cet amas de gens trop heureux et énervant...
Au détour d'un couloir, Danny finit enfin par la trouver, seule...
Assise sur un banc, elle lui jeta un de ses regards noir dont elle avait le secret et qui le faisait habituellement trembler. Mais pas aujourd'hui. Car en ce jour, Linnet et lui avaient une chose en commun, celle d'être frapper par un drame familial...
Danny la contempla quelques instants de son air maussade, sans rien dire, ce qui pour don d’énerver le petite fille.

"Qu'est-ce que tu fous la comme une grande asperge? Tu veux que je t'arraches la peau? Tu cherches à me narguer ou tu vas enfin me rendre ma dent? Accouches frère débile!!!"

Danny ne changea en rien son expression triste, et c'est d'une voix enroué par le chagrin qu'il s'exprime...

"Non Linnet...
On se doit d'enterrer la hache de guerre aujourd'hui... car j'ai une triste nouvelle à t'annoncer... Papa et maman vont se séparer... Ils ne s'entendent plus apparemment... et lorsque nous rentrerons à la maison pour les vacances... et bien ... ils ne seront plus ensemble..."


Le visage de Linnet changea radicalement d'expression, comme si cette terrible venait de la secouer au plus profond de son être et révéler toute la sensibilité qui sommeillait en elle. Elle se contenta de pousser une exclamation triste et de détourner son regard triste vers le sol.

"Oh!" dit-elle...

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Danny fut alors saisit d'une envie peu coutumière, celle de de réconforter sa terrifiante petite sœur. Il approcha alors sa main tremblante pour la déposer sur l'épaule de Linnet, seule manière qu'il trouva dans l'instant pour lui apporter réconfort et soutien...
Il bredouilla alors de tendre parole :

"Si tu veux qu'on en parle, et que l'on passe du temps ensemble, je peux m'arranger avec nos directeurs de maison respectifs..."

Tout à coup, les yeux de Linnet se chargèrent d'éclairs et elle repoussa sans ménagement la main tendue de son frère.
Elle redressa alors sur lui un regard accusateur et se libéra d'une colère, qui semblait teinter d'une souffrance jusqu'alors insoupçonné...

"NE ME TOUCHE PAS! De quoi veux-tu parler???
Que notre père est un porc??? Comme si cela était nouveau! Tu es aussi stupide que naïf, Danny! Tu ne vois jamais ce qui crève les yeux! Tu es toujours dans ton monde! Tu ne perçois jamais rien! Des fois, je me demande si nous avons vécu sous le même toit!
Tu ne vas pas me dire que tu ne t'ai jamais aperçu de quoi que ce soit à propos de notre père!!!? C'est un monstre déguisé en phoque bienveillant!!! C'est franchement une bonne nouvelle qu'il débarrasse le plancher! "


Danny fut tout chamboulé par la réaction surprenante de sa petite sœur. Voir quoi? Son père n'avait jamais fait quoique ce soit de mal dans sa vie. Si ce n'est de tricher au monopoly...

"Bah non... Linnet... Je vois pas en quoi, notre père est un monstre...
Tu devrais peut me dire ce qui te pousse à affirmer cela... plutôt que toujours me crier dessus..."


Linnet se leva alors d'un bon, et poussa de ses deux mains son frère encore abasourdie par sa réaction d'humeur.

"Ce que j'affirme est réel! Notre père est un monstre! Tout ce que je raconte est vrai!
Ouvre les yeux, Danny! Tu ne vas pas me dire que lors de sa soirée d'anniversaire de cet été, tu n'as point remarqué que les pseudos amies de notre père n'avait en rien l'air d'être des collègues scientifiques l'aidant à mettre au point une invention! C'est un mensonge presque plus gros que ta stupidité! Je l'ai observé toute la soirée, et ton tendre papounet chéri avait la main sacrément baladeuse quand maman avait le dos tourné! Et puis, il y a eu ce soir ou je me suis levée pour boire un verre d'eau et ou papa, profitant de l'absence de maman... se trouvait avec quelqu'un d'autre... "


Danny au bord des larmes et trop choqué par ses révélations, décida de l'interrompre dans son récit.

"Mais pourquoi, tu ne m'as jamais rien dit, Linnet...?"

Linnet le regarda avec aplomb avant de lui répondre avec fermeté :

"Parce que tu n'as jamais daigner m'écouter! Je pourrai te dire des choses encore plus affreuses... mais...je" Linnet sembla vaciller quelques instant avant de se reprendre. "Depuis que je suis ici, les choses vont beaucoup mieux!"
Le regard si ténébreux de Linnet se troubla légèrement, et sans crier gare, elle tourna les talons à Danny pour partir sans même un au revoir. Le poufssoufle resta quelque instant, bouche bée.
Il était littéralement effondré de voir sa famille partir en lambeau.

Lorsqu'il se rendit en salle de salle de retenue, Danny n'était plus que l'ombre de lui-même. Il poussa la porte de la salle comme aurait pu le faire un zombie, sans se soucier de la présence d'autres camarades. Il passa a coté d'Irving sans même le saluer, bouscula une table à proximité de Juliet et Donald, sans même s'excuser. Puis finit par s'installer dans un recoin de la salle de punition, jetant machinalement son travail sur la surface de la table comme s'il s'agissait d'un vulgaire tas d'ordure. Seul au monde Danny l'était devenu de force. Il n'avait plus le moindre repère, si ce n'est qu'il devait recopier dans son intégralité un satané bouquin sur les articles de lois régissant le ministère de la magie.

Au moins recopier bêtement, évitait de trop réfléchir...


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Irving Whitaker
Irving WhitakerCupipi décédé
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La musique adoucit les maux... [Dark Boursouf] Icon_minitimeLun 29 Oct 2012 - 16:50
Juliet venait à peine de s’installer à son pupitre lorsqu’une petite boule rouge et or percuta la porte de plein fouet et traversa la salle de retenue de part en part. Irving grimaça lorsque le gars qui avait embrassé son crapaud lors de l’A/V s’écrasa contre le mur d’en face. Cela ne devait vraiment pas être agréable.

« Bordel de Troll, elle n'était pas verrouillée ! »
s’exclama le garçon encore au sol.

Le sixième année se leva de sa chaise pour observer la masse informe toujours à terre. Au bout de quelques secondes, le garçonnet se redressa difficilement, attrapa l’épuisette qui lui servait de sac et s’installa bruyamment sur l’un des bureaux du premier rang. Voyant que McWilde semblait aller bien, Irving se rassit et saisit sa plume afin de griffonner distraitement sur un coin de son devoir. Cela ne l’étonnait qu’à moitié de retrouver le trublion de leur maison en ce samedi matin. Après tout, en trois années de scolarité, Donald avait déjà pas mal fait parler de lui ! Par contre, Juliet semblait être une jeune fille plutôt sérieuse, si l’on omettait l’incident du parc de l’année dernière. Que pouvait-elle bien faire en retenue ?
Animé par la curiosité, Irving finit par s’enquérir auprès de sa camarade qui n’avait pas l’air vraiment dans son assiette. Après lui avoir lancé un sourire triste, la poursuiveuse révéla qu’elle s’était faite collé par Adamson pour avoir raté une potion.

Irving hocha la tête lentement en scrutant le visage marqué de sa camarde. Elle avait des cernes sous les yeux et sa bonne humeur habituelle semblait envolée. Peut-être se faisait-elle du souci pour sa petite sœur ? Ils n’avaient jamais eu l’occasion d’en reparler depuis leur discussion dans le hangar à balais… Alors qu’il recherchait dans sa mémoire le prénom de la jeune sœur de Juliet afin de prendre quelques nouvelles, la poursuiveuse lui coupa l’herbe sous le pied en demandant :

« Et vous, vous avez fait quoi pour vous retrouver là ? »

Un raclement de chaise au sol attira l’attention d’Irving qui tourna la tête en direction de McWilde. Ce dernier venait de s’installer à califourchon sur sa chaise afin de leur faire face. Visiblement le gamin n’avait pas très envie de rédiger son devoir de colle. Ca tombait bien, Irving non plus ! Le sixième année reposa donc sa plume en écoutant la réponse de Donald. Ce dernier révéla qu’il se retrouvait ici pour avoir faussé compagnie à Silverster, ajoutant que, s’ils étaient à Gryffondor, ils avaient forcément entendu parler de cette histoire.

« Ouai, c’est quant t’es monté dans l’saule cogneur pour lui échapper ! » ajouta-Irving en se balançant négligemment sur les deux pieds arrière de son siège, « Pauvre Silverster, j’l’imagine trop en train de se faire écraser par une branche de l’arbre ! » ricana-t-il avant que Donald ne lui demande pourquoi il était puni.

Irving grimaça légèrement puis il laissa brusquement choir sa chaise sur ses quatre pieds. Levant les yeux vers McWilde, il ne prononça qu’un seul mot :

« Dérébusor. »

Pas besoin d’en dire plus. La réputation du vieux crouton n’était plus à faire !
Au même moment, un quatrième élève pénétra dans la salle de colle, ne prenant même pas la peine de refermer la porte derrière lui. Un sourire éclaira néanmoins le visage d’Irving lorsqu’il reconnut son copain Danny, mais le gryffondor se rendit immédiatement compte que son ami n’allait pas bien. Tel un zombie, Danny percuta le bureau de Donald sans même s’excuser puis il passa à coté de lui sans le voir. Le sixième année suivit des yeux son camarade qui se laissa tomber sur un siège au fond de la pièce.

« Dan ? Ca va ? » S’enquit-il en chuchotant afin de ne pas être entendu par Silverster qui devait être dans les parages. Comme il n’obtint pas de réponse, Irving se leva précautionneusement et se rendit jusqu’à la porte de la salle de classe. Là, il passa sa tête dans le couloir en quête du concierge qui avait visiblement déserté le lieu. Parfait.
Le gryffondor referma la porte doucement et rejoignit rapidement son copain au fond de la classe.

« Merde vieux ! t’as encore forcé sur les doses de mandragore où quoi ? »
demanda-t-il en attrapant le menton de son ami pour le forcer à le regarder afin de voir s’il avait les yeux rouges.

Comme son regard ne semblait pas anormalement injecté de sang, Irving approcha une chaise et s’assit à côté de son copain.

« Qu’est ce qui t’arrives ? » Demanda t-il avec inquiétude en posant une main sur l’épaule de son pote. « Allez quoi, ! C’est qu’une heure de colle ! Quoi que t’ai fait, c’est pas très grave. Tu vas t’prendre une bonne beuglante, et puis c’est tout…» lança t-il pour lui remonter le moral.

Irving n’avait jamais vu Danny comme ça et pourtant, son pote se conduisait régulièrement comme une loque humaine. Mais aujourd’hui, c’était pire. Il n’était plus que l’ombre de lui-même. Cherchant vainement comment lui remonter le moral, Irving laissa son regard vagabonder en direction de Juliet et de Donald.

« Pis regarde, t’es pas tout seul ! » poursuivit-il en secouant l’épaule de Danny « T’as une belle brochette de Gryffondor, juste pour toi ! Donald, le roi de la blague et Juliet, la reine de bonne humeur ! » Lança-t-il sur un ton enjoué en essayant de se convaincre lui-même.

« On forme une sacrée équipe tous les quatre, hein les gars ? »
ajouta-il en jetant un regard implorant à Juliet et Donald pour qu’ils abondent dans son sens.


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Juliet E. Wilson
Juliet E. WilsonCapitaine de l'équipe nationale de Quidditch
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La musique adoucit les maux... [Dark Boursouf] Icon_minitimeLun 29 Oct 2012 - 20:14
Juliet venait à peine de s’installer, qu’un jeune garçon de sa maison déboula à une vitesse folle dans la pièce, s’exclama que la porte n’était pas verrouillée. Grimaçant lorsqu’il termina contre le mur du fond, la rouge et or identifia son visage : Donald McWilde. Elle avait beaucoup entendu parler du petit Gryffondor à maintes reprises, notamment depuis l’histoire avec le concierge, qui avait rapidement fait le tour de salle commune des Gryffondor. D’ailleurs, Donald leur confirma qu’il était là car il avait faussé compagnie à Silvester. Esquissant un bien maigre sourire, la jeune femme lança :

« Oui, j’ai entendu parler de ça ! Bien joué ! »

C’était mal, d’encourager les jeunes à continuer sur le chemin qui menait aux heures de colles, aux lettres envoyées aux parents, et à la réprimande mais il fallait dire que le Gryffondor avait bien joué son coup.

Irving prononça ensuite un seul mot, servant à justifier son heure de colle. « Dérébusor ». Posant un regard compatissant sur son ami, Juliet se félicita d’avoir abandonné l’Astronomie dès qu’elle en avait eu l’occasion. Déjà que cette matière était loin d’être sa préférée – certes, regarder les étoiles, c’est bien sympathique… - Dérébusor l’avait complètement dégoûté de cette matière.

« Dérébusor… Il ne me manque vraiment pas celui là. Si j’ai prit une bonne décision concernant mes études, c’est carrément celle d’abandonner la l’Astronomie. Il colle toujours pour deux fois rien ? » demanda-t-elle en tentant de prendre une voix légère.

Puis alors qu’elle regardait son devoir avec un soupir désespéré – un parchemin entier sur la nécessité de respecter l’ordre des ingrédients dans une potion – Danny Sneals débarqua dans la pièce. Ce dernier ne salua pas Irving, qu’elle savait pourtant être un de ses amis, et bouscula une table à proximité de Donald et d’elle. Fronçant les sourcils, Juliet regarda Irving se lever pour aller regarder discrètement dans le couloir, puis revint vers Danny, lui demandant s’il avait encore abusé de la Mandragore. Visiblement, ce n’était pas le cas, et le rouge et or s’enquit ensuite de l’état du Poufsouffle, déclarant qu’il ne devait pas s’en faire, ce n’était qu’une heure de colle, après tout.

Se voyant attribuer le surnom de la « reine de la bonne humeur », Juliet lutta pour ne avoir un sourire quelque peu ironique. Sa bonne humeur était bien trop régulièrement aux abonnés absents.

« On forme une sacrée équipe tous les quatre, hein les gars ? » s’exclama alors Irving en jetant un regard implorant vers les deux autres Gryffondor.

Se levant de sa chaise pour à son tour s’approcher de Danny, la jeune femme posa sa main sur son avant bras et s’accroupit avant de demander :

« Danny ? Danny, tu vas bien ? »

Question stupide, soit dit en passant, il n’allait pas bien, et cela se voyait.

« Qu’est-ce qui ne va pas ? » ajouta-t-elle en levant les yeux vers Irving pour lui lancer un regard étonné.

« Mais Irving a raison ! On est une joyeuse petite bande pour une joyeuse colle à cause de nos joyeux profs ! Et de notre joyeux concierge, évidemment. » termina la rouge et or, en y mettant tout l’entrain dont elle était capable de faire preuve aujourd’hui. Pas sûr que cela suffise…
Donald McWilde
Donald McWildeCinquième année
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La musique adoucit les maux... [Dark Boursouf] Icon_minitimeMar 30 Oct 2012 - 18:05
Les deux autres occupants de la pièce avaient suivi ses péripéties avec la porte et Donald se dit que si il savait, comme l'oncle Ed, selon une expression de son père, crocheter les serrures en soufflant dessus, cet accident n'aurait pas eu lieu. L'oncle Ed était le frère de sa mère, et tout le monde le sait bien, les papas ne s'entendent jamais avec les belles-mères et les beaux-frères (humainement prouvé).

Une fois la conversation engagée, chacun se montra élogieux envers Donald concernant ses précédentes aventures avec Silvester, en particulier Irving qui mentionna le saule cogneur ; le garçonnet se garda bien de démentir le fait. Cependant Juliet semblait ailleurs. Pour la première fois, Donald se rendit compte qu'elle n'avait pas l'air de "péter la forme" (dixit l'oncle Ed). Mais le Gryffondor n'était pas du genre à s’apitoyer pour si peu.

« Oui, il fallait le voir sous sa branche... Sauvez Willy ! » renchérit-il en parfait affabulateur.

Puis le sixième année annonça la cause de sa retenue d'un simple mot, mais qui voulait tout dire. Donald qui exécrait son professeur d'Astronomie faillit lancer à son camarade de maison un "Je t'aime" mais fut devancé par Juliet qui appuya qu'abandonner l'Astronomie en cinquième année avait été une bonne décision. Donald se contenta d'une grimace et s'exclama :

« Tu m'étonnes ! C'est même la meilleure décision de ta v... »

Il s'interrompit soudain, comme frappé.

« Quoi ? On peut abandonner des matières en cinquième année ? Mais c'est génial ! »

En matière d'école, Donald était toujours le dernier au courant, même pour un système mis en place depuis toujours. En deux ans et un mois ans à Poudlard, il connaissait moins d'un quart des règles et pratiques de l'institution. Il se voyait déjà ne gardant qu'Etude des Moldus et Soins aux créatures magiques, sans se soucier de la crédibilité de la nouvelle vie qu'il s'imaginait...

C'est alors que l'entrée d'un quatrième élève coupa court à ses réflexions. Il identifia rapidement Danny Sneals, facilement reconnaissable (à l'odeur). Il semblait... détruit. Au bord du gouffre. A peine visible. Donald fut choqué de le voir ainsi, car en maître de l'enthousiasme excessif, il témoignait beaucoup de respect à Danny, dont la réputation n'était pas à refaire. On le traitait peut-être de barge, mais il avait des amis, lui. Irving qui s'élançait à son secours. Juliet qui lui demandait ce qui se passait. Donald se sentait de trop, à part. Il craignait qu'en essayant de témoigner de la sympathie à Danny il ne soit pas à sa place.

Donald se rappelait la dernière fois où il s'était effondré : c'était lorsqu'il avait découpé les rideaux de la salle de bains pour faire une voile à ses bateaux miniatures. Il s'était pris la fessée de sa vie et qu'on lui avait confisquer ses baguettes. La batterie était pour Donald une manière de sa défouler, d'extérioriser quand il avait du chagrin, et ne pas pouvoir en jouer lui était intolérable, surtout qu'il était tout seul. Toujours tout seul. Puis le Gryffondor se ressaisit : ce qui était arrivé à Danny devait être plus grave qu'une punition pour avoir découpé les rideaux de la salle de bains. Il se leva de sa chaise, s'approcha du petit groupe et posa sa main potelée aux doigts boudinés et aux ongles noirs de saleté sur l'épaule du Poufsouffle.

Irving - puis Juliet - tentait de le réconforter en lui disant qu'une heure de colle, ce n'était pas bien grave, qu'il allait juste recevoir une beuglante, mais ça devait être plus grave que ça. Il ajouta qu'ici se trouvaient aussi lui, le roi de la blague - Donald sourit à Irving - et Juliet, la reine de la bonne humeur. Le petit garçon scruta le visage d'ange de la reine de la bonne humeur, et pensa que c'était surtout un ange avec des cernes. Le sixième année lança qu'ils faisaient une belle équipe, tous les quatre. Donald, s'il était ravi qu'Irving l'ai inclus dans le lot, ne souriait plus. Il était entrain de prendre conscience que la vie n'était pas rose pour tout le monde. Danny était une loque, Juliet un fantôme, Irving se forçait à prendre un ton enjoué, quand à lui...

Lui ? Il était toujours tout seul. Même l'oncle Ed avait des amis, peut-être des fripouilles dans son genre, mais des amis quand même. Avant, Donald était convaincu que l'amitié, c'était pour les autres ; lui, il n'en avait pas besoin. Mais plus le temps avançait, plus il entendait les rires dans le parc, plus ce sentiment de manque prenait de la place. Lors des nombreuses visites aux "médecins du cerveau", il n'avait jamais pu dire "Je suis en manque" ce qui aurait paru suspect. Dans ces moments-là, la seule chose qui pouvait l'aider, c'était deux baguettes dans ses mains, le dessus lisse et plat de ses percussions en face de lui, et frapper dessus comme un forcené, fort, sans s'arrêter, en créant ce qu'on pourrait appeler un rythme mais que sa famille nommait du boucan.

« Je... »

Il ne put pas aller plus loin, car il savait bien que toutes ses paroles seraient inutiles. Il n'était pas l'ami de Danny. Il l'avait toujours respecté, admiré, mais de loin, et il n'avait rien à faire dans ce petit groupe qui semblait si bien s'entendre. Parfois, les mots ne sont pas le remède.
Danny Sneals
Danny SnealsPersonnage décédé
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La musique adoucit les maux... [Dark Boursouf] Icon_minitimeVen 2 Nov 2012 - 11:32
Alors que Danny voulait s'isoler pour retrouver quelque peu ses esprits; il fut rapidement encerclé par une bande de curieux, du moins ses amis voulant savoir ce qui le préoccupait autant. Danny se sentit dans la peau d'un pauvre singe triste piégé dans un zoo et à qui l'on balance des cacahouètes en pleine tête pour le réconforter...
Danny leva son regard encore humide sur son pote Irving qui tentait de le réconforter en lui disant qu'ils formaient une belle brochette d'élèves collés. C'est vrai que ce jour-la, il n'y avait dans la salle de retenue que des gens que Danny appréciait profondément. Irving resterait pour toujours son meilleur ami, celui avec qui il ne voyait pas défiler les heures et dont il partageait les mêmes délires. Juliet, quant à elle, c'était la fille la plus coolissime de Poudlard et sans doute la plus belle. Alors qu'elle pourrait se vanter et faire la belle insupportable, elle restait humble et nature. Cela la rendait profondément attachante aux yeux de Danny. Et que dire de Donald?
Ce petit garçon potelé qui se tenait un peu à l'écart comme si il se sentait de trop dans leur conversation était sans doute l'individu le plus marrant de l'école de magie. Toujours prêt à faire des gaffes, et dont les résultats scolaires abyssaux suffisiaent à rassurer Danny sur ses propres lacunes.
Danny fut mitraillé de bonnes intentions, et il sentit les petits boudins en forme de doigts de la main de Donald se poser sur son épaule.

« On forme une sacrée équipe tous les quatre, hein les gars ? »

« Mais Irving a raison ! On est une joyeuse petite
bande pour une joyeuse colle à cause de nos joyeux profs ! Et de notre
joyeux concierge, évidemment. »

« Je... »

Danny leva alors ses mains en l'air pour faire le signe qu'il désirait marquer une pause. Le Poufsouffle n'était pas du genre à aimer s'étendre sur ses problèmes, car cela ne faisait que l'enfoncer et il ne voulait point saouler cette petite troupe si heureuse d'être en retenue.
C'est d'une voix chevrotante qu'il tenta de refréner les ardeurs bienveillante de ses amis!

"Non,... mais tout va très bien... C'est hyper sympa que de retrouver des gens cool en heure de retenue... La semaine dernière, il n'y avait que des trolls de la maison serpentard qui m'ont dérobés mon gouter et le pain d'épice de ma maman..."
en prononçant ce dernier mot "maman", Danny manqua défaillir, mais il se ressaisit en précisant les raisons de sa retenue...
"Sinon j'ai été puni par Madame Pince qui m'accuse d'avoir intentionnellement fait tomber une étagère de la bibliothèque... Je vous jure que j'ai glissé, c'était un accident... A quelques secondes près, j'écrasais Kelly Murdoch... mais la question que je me pose encore, c'est ; Qu'est-ce que foutait cette cruche de Kelly dans une bibliothèque? Je croyais qu'elle savais pas lire..."

Irving ne cessait de le fixer et semblait lire ses pensées une à une. Il le connaissait trop bien pour se douter que quelque chose ne tournait pas rond. La nouvelle du divorce de ses parents et les les révélations de Linnet l'avait profondément affecté et ce n'est pas ces tours de passe-passe humoristique qui l'aiderait à s'extirper de ce guêpier...
Mais une idée lumineuse vint alors à son secours!

"Oh je sais ce que nous allons faire pendant notre retenue les z'amis... Un peu de musique...!"


la lecture de cette maudite lettre lui avait complètement fait zapper qu'il avait également reçu par hibou le dernier numéro de Rock'n'Sorc! Ce magazine mensuel sur le rock magique était la meilleur chose à lire en ce bas monde, et Danny se jeta sur son sac pour extirper la grosse enveloppe qui dissimulait le numéro d'Octobre...
Il commença alors à déchirer l'enveloppe pour en retirer le magazine et le jeta avec un sourire victorieux sur la surface de son bureau...
La couverture de Rock'n'Sorc se dévoila alors aux yeux de tous...

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En voyant le gros titre à la une du numéro d'Octobre de Rock'n'Sorc, les lèvres de Danny tremblèrent comme de la gelée royale. Il fallait que ces enfoirés de Wizards Bastards décident de splitter le mois ou il avait besoin de retrouver le moral! Et tout ça pour une petite quéquette!
Au diable ce groupe de malheur qui le ramenait trop à son quotidien, Danny ouvrit avec précipitation le magazine au hasard pour tomber sur la section Interview!
Son visage devint aussi pale que la lune lorsqu'il découvrit une nouvelle et fâcheuse coincidence qui faisait rejaillir à nouveau à la surface son drame
personnel...

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Danny resta bouche bée, les larmes étaient au bord d'exploser! Quoi ce magazine entier était consacré aux histoire de divorce!!! Ne laissant pas à ses amis le temps de lire la teneur de l'interview, il tourna brusquement les pages vers la section consacrée aux sorties de nouveaux albums...
Danny tenta de justifier son empressement de manière maladroite...

"Kara Jane ne passera l'hiver, c'est moi qui vous le dit..."

Dans le monde de la musique rock, le petit jeu était de prédire la mort de cette chanteuse fantasque qui consommait aussi bien de la mandragore, que de la drogue dure, tout en associant du whisky pur-feu avec des médicaments et s'adonnant fréquemment à des rapports non protégés avec des inconnues... Tout le monde s'accordait à dire que Kara Jane allait mourir bientôt, mais au final elle enterrait tout le monde...
C'est presque avec soulagement que Danny arriva à la rubrique des sorties musicales. Toutefois sa joie fut de courte durée en voyant le single numéro un...

La musique adoucit les maux... [Dark Boursouf] 121102111723290875

Danny devait se contenir, ou sinon il allait pleurer de bon devant ses amis. Pour cela il devait visualiser quelque chose d'agréable, de gentil et qui l'entraine vers les sentiers de la bonne humeur...
Le barrage de castor qui maintenait son torrent de larmes était sur le point de céder...

* Cherche Danny...! Cherche...! Un truc agréable à regarder...! oh Oui... C'est ça...! Un boursouflet...! *

Danny tenta alors de visualiser avec l'énergie du désespoir un bébé boursouf. Mais en le voyant seul, sans sa mère et son père, ce fut le détail de trop pour Danny, la goutte d'eau qui fit déborder son vase de larmes!

"Bouuuuuuuuuuuuuuuuuuuhwaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa!
Saloperie de Boursouf!!!!!"


Danny exaspéré et honteux d'exploser ainsi devant ses amis, saisit alors son magasine pour l'expédier au loin contre un mur de la salle de retenue. Le livre retomba inerte, s'ouvrant sur la page des extraits musicaux...
Une chanson des plus tristes envahit alors l'espace de travail, et frappa Danny en plein coeur.



Danny enfouis alors sa tête dans ses bras, et au milieu de ses larmes, il réussit à avouer à ses amis d'une voix secoué par les sanglots.

"Mes parents se sont séparés... bouhwaaa... j'ai appris la nouvelle ce matin... pardon..."

Danny resta caché dans ses bras, honteux de ne pas pouvoir conservé un semblant de dignité...


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Irving Whitaker
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La musique adoucit les maux... [Dark Boursouf] Icon_minitimeVen 2 Nov 2012 - 15:45
Irving fut soulagé de voir que Juliet et Donald se rapprochaient pour tenter de réconforter Danny. S’était dans des moments comme celui là qu’Irving étaient fier d’être Gryffondor. Ses deux camarades de maison ne connaissaient vraisemblablement pas Danny personnellement, et pourtant, ils étaient là pour l’épauler. Irving leur accorda un chacun un sourire en guise de remerciement en songeant qu’ils avaient presque l’air aussi affecté que Danny.
Juliet essayait bien de mettre de l’entrain dans ses paroles mais cela sonnait faux, quant à Donald, son masque d’éternel blagueur s’était fissuré pour laisser apparaitre une mine soucieuse et triste qu’Irving ne lui connaissait pas.
Le gryffondor aurait bien aimé trouver quelque chose à dire pour réconforter tout ce petit monde mais Danny leva brusquement la main, comme pour les inviter à stopper leur séance de déprime collective. Le Poufsouffle parla ensuite de manière détachée allant même jusqu’à plaisanter mais Irving n’était pas dupe. Danny ne voulait vraisemblablement pas aborder les détails de sa vie privée, en retenue, devant des inconnus. Tout en se disant que le Poufsouffle serait surement plus apte à se confier en privé, le Gryffondor laissa donc son ami sortir son Rock N’ Sorc’, sans chercher à en savoir davantage sur les raisons de son tourment. Lorsque Danny eut décacheté l’enveloppe contenant le célèbre magasine, Irving regarda distraitement la couverture d’octobre avant de s’exclamer :

« Putain nooooon, les Wizards Bastards se séparent ! Fais chiiier ! » lança-t-il avec mauvaise humeur en s’appuyant sur le dossier de sa chaise, en plus on s’en fout nous d’la taille d’la baguette de Cregan sérieux ! » ajouta-t-il en prenant à témoin Donald et Juliet.

Croisant les bras sur sa poitrine, le jeune homme ronchonna encore un peu en se disant que Merlin avait vraiment décidé de le contrarier en ce moment. Il ne retrouva que momentanément sa bonne humeur en découvrant le titre de l’album solo de Jason Météorsacker :

« Hé ! Songs for the Poussins ! J’vais l’acheter à Nora ! » plaisanta-t-il avant de se rendre compte que ses camarades ne pouvaient pas savoir que le vendeur de balai de la cité Nimbus avait surnommé la Poufsouffle « Poussin », Laissez-tomber ! » Ajouta-t-il en balayant d’éventuelle question d’un geste de la main.

Mais au moment où il prononçait ces mots, Danny se mit à beugler tellement fort qu’Irving sursauta. Le gryffondor sentit une vague de panique l’envahir lorsque son copain jeta son magasine et se mit à crier des paroles incompréhensibles évoquant une « saloperie de Boursouf ». Danny n’allait vraiment, mais vraiment, pas bien. Irving se maudit intérieurement d’avoir fait comme si de rien était. Il aurait dû pousser son copain à se confier afin de le libérer de son fardeau.

« Putain Dan’, Dis-moi ce qui va pas, s’te plait… »
lança-t-il sur un ton suppliant.

"Mes parents se sont séparés... bouhwaaa... j'ai appris la nouvelle ce matin... pardon..."


Peut-être était-ce dû à la détresse qu’Irving devinait dans les yeux de son ami, ou simplement au fait qu’il se sentait beaucoup plus vulnérable depuis que son père était fatigué, mais, sans qu’il ne sache trop pourquoi, les paroles de son camarade le touchèrent plus qu’il ne l’aurait cru. Après tout, il ne connaissait même pas les parents de Danny et pourtant, Irving sentit le chagrin l’envahir subitement.

« Merde vieux…J’uis désolé pour toi… » lâcha-t-il en tapotant le dos de son pote qui avait enfouit sa tête entre ses bras, j’uis là mon pote. »

Le gryffondor était bien incapable de trouver quelque chose de réconfortant à dire. En plus, le Rock’ N’Sorc jouait une mélodie atrocement triste qui l’empêchait de se concentrer. Comble de l’ironie, l’extrait musical du magasine semblait être une sombre chanson sur le divorce avec des paroles vraiment bizarres…

“cause daddy likes porno and $10 whores
daddy gets wasted and robs liquor stores
daddy likes rubbing against little boys on the bus
i think thats why mommy left us, mommy left us”


Irving haussa les sourcils avant de jeter un regard interrogateur à Juliet et Donald. Avait-il bien entendu ?

“but daddy plays poker and drinks lots of beer
then he wants sex that involves mommy's rear
daddy has sores on his naughty parts oozing with pus
i think thats why mommy left us”


Le Gryffondor grimaça de dégout en entendant ce nouveau couplet qui semblait plonger Danny dans une tristesse abyssale. Il devait absolument faire cesser cette rengaine. Le jeune homme se leva donc prestement, passa par-dessus un bureau inoccupé et rejoignit rapidement le Rock’N’Sorc qui déversait toujours son déplorable extrait musical. D’un geste rageur du pied, Irving referma le magasine et plongea la salle dans un silence pesant.

« Désolé mais c’était vraiment d’la merde cette chanson,
lâcha-t-il en revenant vers ses camarades, j’suis sûr que même moi j’pourrai faire mieux, ajouta-t-il en reprenant sa place au milieu de ses copains, tout en cherchant encore comment remonter le moral à Danny …


La musique adoucit les maux... [Dark Boursouf] 20022510495774479
Juliet E. Wilson
Juliet E. WilsonCapitaine de l'équipe nationale de Quidditch
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La musique adoucit les maux... [Dark Boursouf] Icon_minitimeVen 2 Nov 2012 - 23:55
Juliet ne connaissait pas vraiment Danny. Elle avait bien sur, entendu parler de lui à maintes reprises – qui à Poudlard n’avait jamais entendu le nom de Danny dans une conversation ? – mais ne le connaissait pas personnellement. Pourtant, elle n’avait pas hésité à se lever pour aller réconforter le Poufsouffle aux côtés d’Irving. Donald les avait également rejoint et sans prononcer de mots, avait posé sa main potelée sur l’épaule du cinquième année.

Ils formaient une bien belle brochette d’élèves. Irving semblait se forcer à mettre un peu d’entrain dans ses paroles, Donald avait une mine complètement défaite, et Danny semblait détruit. Quant à elle… Elle n’osait même pas imaginer ce que ses camarades pouvaient penser. Généralement de bonne humeur, elle devait faire presque peur, avoir son teint pale et ses cernes.

La geste que fit le Poufsouffle la tira de ses pensées. En levant les bras, il semblait vouloir les prier d’arrêter de manifester autant de compassion pour lui. Il alla même jusqu’à plaisanter sur les raisons de sa retenue, contant ce qui lui avait valu sa place dans la salle et posant par la même occasion une question existentielle : Kelly Murdoch savait-elle lire ?
Alors qu’elle s’apprêtait à répondre, Danny la devança, en déclarant qu’ils allaient pouvoir parler musique. Pourquoi pas… La jeune femme se releva, attrapa sa chaise et la ramena vers le petit groupe afin pouvoir s’asseoir tout en regardant le magazine que le Poufsouffle avait apporté. La couverture de ce dernier parlait de la séparation des Wizards Bastards. A la lecture de cette nouvelle, Irving exprima son mécontentement sur la chose, s’exclamant qu’il s’en foutait de la taille de la baguette de Cregan. Juliet ne pouvait qu’approuver. Etait-ce vraiment un motif de séparation ?

« On s’en fout carrément même… Et puis merde, c’est pas une raison pour qu’ils se séparent quoi ! »

Parcourant la suite des pages des yeux, la rouge et or se rendit vite compte que le magazine ne représentait pas grand intérêt ce mois-ci. Il contenait surtout des histoires de divorces, de séparation… Et la révélation du nom du futur album Jason Météorsacker : Songs for the Poussins. En découvrant, cela, son camarade de sixième année à Gryffondor s’exclama qu’il allait pouvoir acheter l’album à Nora. Avant que la rouge et or ait pu faire le moindre commentaire, le jeune homme ajouta un « Laissez tomber » et Juliet se ravisa, se promettant tout de même d’aller interroger le garçon plus tard…

Alors qu’elle s’apprêtait à lancer une remarque anodine, le hurlement que poussa Danny la fit sursauter sur sa chaise. Elle jeta un regard effaré à Irving et Donald avant de reporter son attention sur le Poufsouffle qui venait de lancer son magazine dans un coin de la pièce.

"Mes parents se sont séparés... bouhwaaa... j'ai appris la nouvelle ce matin... pardon..."

Profondément désolée pour le jeune homme, la jeune femme déposa à nouveau sa main sur l’épaule du Poufsouffle pendant quelques instants, alors que ce dernier pleurait, la tête dans les bras. Elle ne savait pas quoi dire et doutait que les mots soient vraiment utiles dans une situation comme celle-ci. De plus, la musique qui s’élevait du journal l’empêchait de réfléchir pour trouver une phrase juste.

Prêtant alors attention aux paroles de la chanson, Juliet se rendit compte qu’elles portaient sur le divorce… Et remercia intérieurement Irving d’être allé faire taire ce bout de papier en donnant un violent coup de pied dedans.
Le Gryffondor s’excusa et se justifia en disant que cette musique était de la merde, précisant que même lui pourrait faire mieux.

« Je suis bien d’accord… Même moi, alors que je ne joue pas d’instrument, je suis certaine que je fais mieux ! »
Donald McWilde
Donald McWildeCinquième année
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La musique adoucit les maux... [Dark Boursouf] Icon_minitimeVen 9 Nov 2012 - 17:47
Une phrase de Juliet frappa Donald : « ...Et de notre joyeux concierge, évidemment. » Une expression sardonique passa fugitivement sur le visage du Gryffondor, et on aurait presque pu l'entendre penser très fort : *Joyeux ? Plus pour longtemps...* Mais comme Donald s'y était attendu, le Poufsouffle coupa court à leurs tentatives de consolation. Exactement comme l'oncle Ed à la mort de son putois apprivoisé ; il était inconsolable. En quelque sorte, Danny ressemblait à l'oncle Ed ; en plus, ils avaient presque la même coupe de cheveux.

Danny assura que tout allait très bien, et Donald qui n'était pas très observateur le crut sur parole.

« Du pain d'épice ! C'est si bon ! Justement, j'ai faim... »

Il n'était pas rare d'entendre cette phrase dans la bouche du Gryffondor. Il avait faim à n'importe quelle heure de la journée (ou de la nuit). Les rafles dans le frigo à minuit et demi, c'était lui. La réquisition du placard à biscuits à quatre heures du matin, c'était lui. Le kidnappage du gâteau au chocolat le jour du mariage de tante Odette, c'était lui. Même la disparition de votre goûter cet après-midi sans explication, c'est lui ! Il est bien connu que Donald McWilde a l'estomac relié au vide intersidéral. Plus on le remplit, plus il est vide.

Danny leur expliqua la cause de sa retenue, et le Gryffondor s'empressa de répondre :

« Non, Kelly ne sait pas lire. Je l'ai vue une fois, elle regarde les images... *comme moi* Je sais que c'est étrange, mais ne me demandez pas ce que je faisais dans la bibliothèque... »

Puis sous les yeux émerveillés de Donald, le Poufsouffle sortit un magazine de musique pour leur offrir un peu d'occupation pendant cette retenue. Le petit garçon adorait la musique moldue et ignorait tout de la musique sorcière, mais ne demandait qu'à la découvrir. Donald nota dans son esprit : *Penser à s'abonner à Rock'n'sorc...*

Il se pencha avec avidité au dessus du numéro, et fut immensément déçu. Irving eut la même réaction mais à un autre sujet : on s'en foutait de la taille de la baguette de Cregan, et Juliet renchérit de plus belle que ce n'était pas une raison de se séparer. Donald, sur le coup, ne saisit pas ce qu'une baguette venait faire dans l'histoire, puis relut les mots de la couverture du magazine plusieurs fois et ses neurones firent la connexion. Tout ça en moins d'une minute ! Les performances hors normes de son cerveau l'étonneraient toujours.

Après avoir feuilleté le magazine, Danny éclata en injuriant les Boursoufs, puis il lâcha le morceau : ses parents allaient se séparer. *Je le savais*, se dit Donald en omettant le fait qu'il ne s'était rendu compte de rien malgré la défaillance de Danny au mot "maman", malgré le tremblement de ses lèvres à la séparation des Wizard Bastard, malgré tous les indices qu'il n'avait pas remarqués. En fait, il n'avait rien remarqué, mais ça, ce n'était pas sa version des faits. Irving et Juliet lui dirent encore des phrases réconfortantes mais Donald se tut : c'était comme pour l'oncle Ed et le très regretté putois apprivoisé – Merlin ait son âme –, les paroles réconfortantes ne ramèneraient pas le défunt putois à la vie. Les paroles réconfortantes ne remettraient pas ensemble les parents de Danny, non plus.

Une chanson stupide s'éleva du magazine mais Irving le referma et le jeta loin d'eux, en disant que même lui pourrait faire mieux. Juliet l'appuya, même si elle ne jouait d'aucun instrument. Donald, totalement indifférent à la douleur de Danny – il était incapable de la partager avec lui, car il ne pouvait pas comprendre ce que le Poufsouffle pouvait ressentir en cet instant – dit aux deux autres :

« Irving, je t'ai entendu faire de la gratte dans la salle commune. Et tu déchires ! Ceux qui te disent de faire moins de bruit n'ont aucun goût pour la musique ! Et Juliet, bien sûr que tu pourrais faire mieux. Et même que tu te trompes : ton plus bel instrument, c'est ta voix ! »

Donald avait l'oreille musicale : il avait remarqué les inflexions ondulées de la belle voix de Juliet. Dorénavant, il n'avait plus qu'à espérer qu'elle ne chantât pas comme une casserole.

Donald en revint à Danny. Il aurait voulu pleurer avec lui – quoiqu'on en dise, Donald était effroyablement sentimental. Quand il voyait quelqu'un pleurer, les sanglots lui montaient dans la gorge, c'était incontrôlable. Comme quand le directeur de son ancienne école s'était mis à pleurer de désespoir (à cause de Donald bien sûr) en voyant les superbes œuvres d'art que son élève avait peintes sur le sol de la cour de récréation à la peinture indélébile, Donald avait pleuré avec lui. (Et ensuite il s'était fait renvoyer, mais nous ne lui tiendrons pas rigueur d'avoir omis ce point-là de l'histoire.)

Donald ferma les yeux et imagina : ses parents entrain de se disputer, lui qui avait toujours cru qu'il avait une famille sans histoires, se bouchant les oreilles. Il imagina son père avec une autre femme, l'horreur qui se dégageait de cette vision. Le dégoût. L'incrédulité. La peur. L'effondrement. Des mots tambourinant à ses oreilles, des battements, CE N'EST PAS POSSIBLE, CE N'EST PAS POSSIBLE ! Aussi fort que TU ES TOUT SEUL... Mais ceux-là, ils ne venaient pas de son imagination lorsqu'il tentait de comprendre ce que pouvait ressentir Danny, non, ceux-là, il les avait vraiment entendus.

Le Gryffondor aurait paru égoïste de partager la peine de Danny alors que justement, il ne la partageait pas. Il était triste pour lui bien sûr, mais pleurer avec lui n'aiderait en rien à apaiser la douleur, au contraire, puisque la douleur était irréparable, il fallait tourner la page. Évoluer. En tirer quelque chose. Une sorte de renaissance. *Ma parole, j'ai l'âme d'un poète...*

Danny pleurait, il s'excusait, comme s'il en avait honte. Alors Donald dit :

« Faut pas que t'aies honte de pleurer, Danny, parce que tout le monde pleure parfois, et même que ça fait du bien. Quand on a mal, il faut pleurer, ça montre ce qu'on ressent. Par exemple, moi, je suis fier d'avouer que sur le coup de l'humiliation, j'ai pu verser une ou deux larmes quand le chien du voisin m'a griffé au visage quand j'ai essayé de lui enfiler mes habits... »

En réalité, Donald avait versé un torrent de larmes pendant plus de deux heures, mais même sous la torture et il ne le reconnaitrait pas. Vous avez bien entendu : les deux voisins de Donald ont des chiens (pauvres bêtes). Celui de droite, un adorable labrador plus grand que Donald répondant au petit nom de Bichon ; celle de gauche, un adorable Cavalier King-Charles répondant au petit nom de Bijou. Le Gryffondor reprit avec ferveur :

« Mais ce fut l'aube d'un nouveau jour dans ma relation avec les chiens ! Bon, excepté la fois où j'ai poussé le chien de ma voisine dans la benne à ordures. Mais à ma décharge, j'avais six ans et ma godasse était tombée dedans. »

Comprenant qu'il s'égarait un peu, il se reprit :

« Tout ça pour dire que c'est dans l'adversité qu'on reconnaît ses amis ! »

Le rapport était évident.

« Danny, nous voyons combien ces évènements sont durs pour toi. Mais ils sont irréparables. Prends-les comme une sorte d'épreuve, qui te rendra plus fort et fera naître en toi une flamme nouvelle de... de... vous m'avez compris ! »

Donald alla à l'autre bout de la pièce ramasser la revue. Il l'ouvrit de nouveau à la rubrique des sorties musicales. Puis il brandit le magazine comme une preuve en ajoutant :

« Lisez ! LE FUTUR EX DE CREGAN SORT UNE NOUVELLE CHANSON AU RYTHME DE LA SÉPARATION DU GROUPE. Vous voyez ! La douleur engendre l'inspiration ! Danny, je parie que tu es musicien dans l'âme ! »

Donald pria pour ne pas se prendre le deuxième plus grand vent de sa vie (le premier étant quand Olivia Fowler avait fait un bond de deux mètres en arrière quand il avait voulu lui faire un câlin). Le Poufsouffle pouvait jouer du banjo ou du ukulélé, mais il fallait qu'il joue d'un instrument. Sinon Donald le laisserait pleurer et n'aurait plus qu'à aller rejoindre le très regretté putois apprivoisé de l'oncle Ed.
Danny Sneals
Danny SnealsPersonnage décédé
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La musique adoucit les maux... [Dark Boursouf] Icon_minitimeSam 17 Nov 2012 - 15:41
Inconsolable, Danny resta quelque instant le visage prostré entre ses bras, continuant à pleurer comme un veau. Hasard malheureux ou acharnement du destin sur lui, la musique déprimante du dernier Rock'n'Sorc tournait en boucle, lui infligeant la cruelle sensation que ses paroles n'avaient été écrite que pour lui enfoncer encore un peu plus la tête sous l'eau. Le poufssoufle était partagé entre deux pulsions momentanées, la première de se crever les tympans afin de ne plus entendre cette ode à la déprime, et une autre qui le poussait à courir s'acheter dans un magasin moldu un tube de la compagnie créole, et de se le passer en boucle en sirotant des mojitos...
Les formules de réconfort fusaient de toutes part autours de lui, à commencer par son ami Irving qui avait été toujours la dans les rares mauvais moments de sa vie. ce dernier lui tapota amicalement l'épaule avant de lui apporter son soutien dans cette pénible épreuve.

« Merde vieux…J’uis désolé pour toi… j’uis là mon pote. »

Mais au lieu d'entendre les propos réconfortants de son ami, la voix exécrable du chanteur heurtait les parois de son crane.

“cause daddy likes porno and $10 whores
daddy gets wasted and robs liquor stores
daddy likes rubbing against little boys on the bus
i think thats why mommy left us, mommy left us”


La main de Danny saisit la manche de Irving, et entre deux sanglots, il réussit enfin à lui supplier de faire quelque chose pour lui.

"Ir...Ving... Tu veux pas... lui dire de la boucler... à celui-la..."


Sa main tremblante désigna alors le magazine ouvert qui gisait un peu plus loin, et après avoir questionné du regard Juliet et Donald, Irving mit fin à cet affreux supplice en le refermant d'un geste du pied.
Seuls les reniflements continus de Danny troublaient désormais le silence de la salle de retenue. Irving, sans doute soucieux de vouloir calmer la tristesse de son ami, décida de relancer le sujet de la musique.

« Désolé mais c’était vraiment d’la merde cette chanson,
j’suis sûr que même moi j’pourrai faire mieux"

Chacun alla de son petit commentaire, Juliet soulignant que si elle ne jouait pas d'instrument, elle était certaine elle aussi de pouvoir faire mieux. Ce à quoi Donald surenchérit en adressant un compliment à Irving sur ses compétences guitaristiques, et de vanter au passage le caractère mélodieux de la la voix de Juliet Wilson...
Danny ne pouvant qu'approuver de tel propos se contenta de hocher tristement la tête. A vrai dire pour l'instant, le poufsouffle était plus concentré à vouloir réprimer ses longs sanglots inutiles que de vouloir parler musique.
Son oncle Benny, qui avait fait la guerre du Vietnam et l'Afghanistan, lui avait confié un jour que pleurer ne servait strictement à rien, les larmes étant l'arme des couards et des fiottes. Tonton Benny n'avait aucune retenue dans ses propos, et Danny le craignait en cela. Lui qui était d'un naturel très sensible n'aimait pas cet hommes aux idéaux figés au temps des cavernes. Par Merlin, comme il détestait sentir l'haleine putride de tonton Benny venir lui souffler comment il devait se comporter pour devenir un homme!
A Poudlard, il avait trouver un certain équilibre, en se faisant des amis qui n'étaient pas loin de penser comme lui. Irving, Nora pour débuter. Juliet qui l'avait soutenue dans l'épisode humiliant des toilettes. Sophie Kirte, sa première chérie. Même Kelsey dont le coup de langue expert avait suffit à lui remettre un peu de baume au cœur après son râteau phénoménale auprès de Joy Highlands...

Et maintenant, il allait se découvrir en Donald McWilde, un nouveau et véritable ami...

En effet le petit homme grassouillet se tenait toujours à ses cotés, le fixant de son regard plein de compassion. Alors que Danny semblait chuter définitivement vers les abimes de la dépression, celui-ci lui tendit sa petite main potelée au dessus du vide pour qu'il puisse la saisir. Le loufoque petit Gryffondor eut le mérite de faire sortir Danny de sa torpeur par d'étrange propos.

« Faut pas que t'aies honte de pleurer, Danny, parce
que tout le monde pleure parfois, et même que ça fait du bien. Quand on
a mal, il faut pleurer, ça montre ce qu'on ressent. Par exemple, moi,
je suis fier d'avouer que sur le coup de l'humiliation, j'ai pu verser une ou deux larmes quand le chien du voisin m'a griffé au visage quand j'ai essayé de lui enfiler mes habits...
»

Danny se redressa quelque peu, ses reniflements ralentissant peu à peu, le poufsouffle finit par jeter un regard interrogatif aux petit Gryffondor. Son histoire de chien avait eu le mérite de retenir son attention et de piquer sa curiosité. En effet, Danny se demandait pourquoi celui-ci se donnait la peine d'habiller des chiens? Une pensée malsaine traversa alors brusquement l'esprit de Danny, mais il se reprit vite en se disant que chacun était libre de mener sa vie comme il l'entendait, surtout du moment ou le chien était consentant...
Le regard embué Danny continua de fixer le petit Donald exposé ses déviances sans se soucier de choquer ses camarades.

« Mais ce fut l'aube d'un nouveau jour dans ma
relation avec les chiens ! Bon, excepté la fois où j'ai poussé le chien
de ma voisine dans la benne à ordures. Mais à ma décharge, j'avais six
ans et ma godasse était tombée dedans.
»

Danny renifla et bredouilla lui aussi quelques aveux...

"Seulement six ans...Tu es un grand malade toi... mais j'aime ta franchise... j'ai moi même eu des pensées du genre... pour des moutons du pays de galles...mais c'est loin déjà tout ça..."


Danny tourna alors son regard vers Juliet et Irving, et il comprit alors bien vite que ce n'était ni l'endroit, ni le moment pour parler de ce genre de choses. Donald sentit également qu'il venait de s'égarer puisqu'il embraya sur une pensée subtile qui soulignait à quel point sous ses allures de sale mioche se cachait une petite perle de gentillesse à l'état brut.

« Tout ça pour dire que c'est dans l'adversité qu'on reconnaît ses amis ! »

Sous le coup de l'émotion, la lèvre inférieure de Danny vibra subitement comme un poisson frétillant en dehors de l'eau. Le poufsouffle se racla la gorge avant de confirmer ses propos...

"C'est bien vrai, Donald... et je vous remercie tous d'être la...pour moi..."

Le Gryffondor semblait animer de la même flamme qui avait habité Martin Luther King lors de son célèbre et légendaire discours sur l'égalité. Danny buvait ses paroles comme du jus de citrouille...

« Danny, nous voyons combien ces évènements sont
durs pour toi. Mais ils sont irréparables. Prends-les comme une sorte
d'épreuve, qui te rendra plus fort et fera naître en toi une flamme
nouvelle de... de... vous m'avez compris !
»

Danny le remercia du regard pour ses sages conseils.

"Ce que je comprends... C'est que de telle paroles ne méritent pas un troll... tes copies sont à des années lumières de tes belles pensées... tu es comme un philosophe, Donald..."


Bien qu'ils ne se connaissaient guère auparavant, les deux garçons se soutenaient dans le fait qu'ils étaient considérés par beaucoup comme les deux pires élèves à avoir foulé le sol de Poudlard. Leur duel dans la nullité était même devenu légendaire; même si Donald après son résultats tragique en sortilèges menait aux points... en dessous de zéro.
Mais aujourd'hui Danny ne le voyait pas comme un rival au concours du troll d'or, mais simplement comme un ami, et cela ne fit que s'accentuer lorsque le gryffondor libéra son enthousiasme.

« Lisez ! LE FUTUR EX DE CREGAN SORT UNE NOUVELLE CHANSON AU RYTHME DE LA SÉPARATION DU GROUPE. Vous voyez ! La douleur engendre l'inspiration ! Danny, je parie que tu es musicien dans l'âme ! »

Machinalement, Danny répondit instinctivement à cette question :

"Oui je suis musicien... Je joue de la basse de manière autodidacte... et j'écris parfois..."


Danny n'en dit pas plus, car une révélation sur le point de devenir réalité commençait à se matérialiser devant lui. Il venait de comprendre ou voulait en venir le petit rondouillard de Donald! L'évidence lui creva alors les yeux...

Danny se tourna alors avec vers Juliet. Le poufsouffle l'avait toujours vu comme une sorte d’icône vivante, une sorte d'idéal masculin impossible à atteindre, sauf si on s'appelle God Killian. Juliet dégageait un charisme et une sensualité qui pouvait faire un malheur sur scène. Cette fille au grand coeur avait en elle, l'âme d'une Tigresse capable d'envouter les foules! Et sa voix aussi mélodieuse que puissante pouvait s'avérer devenir un réel atout. Danny lui adressa un franc sourire qui contrastait avec son regard embué de larme puis se tourna vers Irving.
Le jeune homme avait beaucoup changé depuis l'été. Même s'il refusait de l'admettre, il commençait lui aussi à attirer les regards... notamment ceux des femmes. Danny n'avait point rêver lorsqu'il avait vu au détour d'un couloir, cette bécasse de Kelly Murdoch jeté une œillade aussi appuyée que bovine en direction du postérieur de son meilleur ami, et murmurer à Kelsey Lorgan, un truc du genre : "Commence à avoir un zolie petit cul le... comment il s'appelle déjà le bouclé???". Bon ce n'était que Kelly, mais bon ça comptait, et Danny était persuadé que son ami Irving deviendrait le guitariste talentueux dont le petit sourire suffirait à faire fondre une horde entière de groupies!
Puis la course de son regard s'acheva sur le fameux Donald McWilde, qui avait eu le mérite de provoquer ce petit déclic dans son cerveau, balayant ainsi d'un seul coup le torrent de mauvaises nouvelles qui s'étaient abattues sur lui. Sous ses allures de Mickey, ce garçon avait l'âme d'un punk nihiliste capable de frapper avec tant de force sur ses petits tambourins, qu le vacarme occasionné pourrait couvrir la voix tonitruante de Crispin Dérébusor.

Non Danny ne rêvait pas, il avait devant lui un vrai et pur groupe de Rock magique!

Alors que le souvenir fabuleux du concert des Bizaar'Sister revenait à lui, Danny se questionna alors sur ce qu'il désirait le plus au monde. Les rêves s'enchainèrent à la vitesse de la lumière dans son cerveau...
Danny ne voulait plus être le petit musicien taciturne qui jouait dans sa chambre et qui n'avait pour seul public que les acariens qui peuplaient ses draps. Au fond de lui, Danny voulait se sentir aimer, que son groupe de musique soit aduler par les foules en délire. Depuis son plus age, il avait la certitude d'être moche et de n'être bon à rien. Danny se serait damner pour n'avoir, ne serait-ce qu'un seul regard féminin se poser sur lui! En formant un groupe, il règlerai ce problème, les groupies jeunes et moins jeunes se battrai pour lui, il pourrait alors faire d'immense stage-diving dans la fosse en délire qui hurelrait son prénom!!!
Mais soudain Danny secoua la tête. Non tout cela n'étaient que ses fantasmes d'une vie passée...
S'il devait rejoindre un groupe de Rock, cela ne serait que pour faire de la musique avec un groupe d'amis, et surtout la chose la plus cruciale pour lui... faire que Artemis Nott le regarde autrement qu'un demeuré bien sympathique qui partageait sa salle commune... mais au contraire pour qu'elle le regarde avec ce petit truc dans les yeux qui ferait de lui le plus heureux des hommes...
En pensant cela, Danny se leva d'un bond de sa chaise comme un diablotin sortant de sa boite, et il frappa vigoureusement du poing sur la table de la salle de retenue!

"Bordel de Troll! Et si on fondait un putain de bon groupe de Rock'n'roll les amis!!!"


Après ce cri du cœur vibrant, Danny massa légèrement son poing endolori qui avait heurté trop brutalement la surface de la table...


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Irving Whitaker
Irving WhitakerCupipi décédé
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La musique adoucit les maux... [Dark Boursouf] Icon_minitimeDim 18 Nov 2012 - 12:53
Visiblement, Irving n’était pas le seul à penser pouvoir faire mieux que ce Stephen Lynch et son horrible chanson sur le divorce ! Juliet affirma qu’elle pouvait, elle aussi, être plus efficace que cet olybrius bien qu’elle ne joue pas d’instrument. Le gryffondor hocha vigoureusement la tête face à cette affirmation : Juliet avait un potentiel de coolitude indéniable et sa simple présence était Rock’n Roll. D’ailleurs, Donald semblait partager leurs dires puisqu’il s’exclama :

«« Irving, je t'ai entendu faire de la gratte dans la salle commune. Et tu déchires ! Ceux qui te disent de faire moins de bruit n'ont aucun goût pour la musique ! »

« Donald, tu sais qu’je t’aime ? " s’exclama-t-il en montrant du doigt le gamin rondouillet.

En effet le gryffondor n’avait pas pour habitude de recevoir des compliments concernant ses aptitudes musicales. Les rares personnes qui lui avaient parlé musique dans la salle commune, étaient Coldwater Mary qui lui avait dit « Tu sais qu’il existe des sortilèges très efficaces d’insonorisation… » et Bryan Thompson qui lui avait proposé « Je fais ton devoir de potion si tu arrêtes ça tout de suite. »

Irving répondait généralement à ce genre de remarques que Kirley Duke, le guitariste des Bizarr’ Sisters ne s’était pas formé en un jour (même s’il était forcé d’avouer qu’il avait eut un Effort Exceptionnel grâce à la rédaction de Bryan sur le Polynectar…).
Heureusement qu’il y avait des petits être sympathiques comme Donald pour l’encourager dans sa passion. D’ailleurs le troisième année avait d’autres compliments à distribuer puisqu’il surenchérit :

« Et Juliet, bien sûr que tu pourrais faire mieux. Et même que tu te trompes : ton plus bel instrument, c'est ta voix ! »

« Vrai. » plussoya Irving en hochant la tête. Ta voix est géniale, ajouta-t-il en tentant de chercher l’adjectif exact pour la caractériser… Elle est un peu éraillée …mais juste ce qui faut pour que ça soit sexy, tu vois ? »

Il aimait Donald. Il trouvait Juliet sexy. Se rendant compte que ses paroles pouvaient prêter à confusion, le gryffondor s’empressa de préciser :

« Euh, j’vous drague pas hein ? Enfin, en même temps, Juliet sait que si j’voulais réellement le faire j’y arriv’rai pas ! » ajouta-t-il en ricanant.

En effet, la septième année lui avait donné quelques cours de drague au printemps et elle avait pu voir toute l’étendue de son inexpérience en la matière ! Alors qu’il riait toujours de sa petite boutade, Irving reporta son attention sur Danny qui semblait toujours effondré. Le sourire du gryffondor s’effaça instantanément afin de partager dignement la détresse de son pote. Ce n’était pas le moment de ricaner comme un débile alors que Danny traversait une passe difficile. Il lui tapota l’épaule et regarda Juliet, espérant qu’elle trouverait quelque chose de réconfortant à dire au poufsouffle. Mais contre toute attente, c’est Donald qui parvint à trouver les bons mots :

« Faut pas que t'aies honte de pleurer, Danny, parce que tout le monde pleure parfois, et même que ça fait du bien. Quand on a mal, il faut pleurer, ça montre ce qu'on ressent. »

« Bien dit vieux ! » affirma Irving d’un air décidé avant que le fil de la conversation ne lui échappe complètement.

En effet, Donald évoqua ensuite sa passion pour les chiens habillés et Danny répondit qu’il avait eu envie de faire la même chose avec des moutons. Les deux garçons parlèrent ensuite de flamme, d’épreuve, de philosophie, *What The Fuck ?* avant de tomber d’accord sur l’importance de l’amitié.
Durant tout cet échange, le regard ahuri d’Irving passa du Poufssouffle au jeune Gryffondor. Il avait conscience d’assister à LA rencontre entre les deux êtres les plus spéciaux de Poudlard. C’était comme dans les films moldus que sa sœur lui avait montré une fois, lorsque deux créatures emblématiques se rencontrent enfin pour le meilleur et pour le pire…

« Vous voyez ! La douleur engendre l'inspiration !» finit par dire le philosophe.

Cette constatation eut au moins le mérite de faire réfléchir Irving. Donald n’avait pas tord. De nombreux artistes, qu’ils soient musiciens, plasticiens, poètes, créaient pour exorciser leur douleur. Songeant subitement au mal-être et à la colère qu’il ressentait depuis la maladie de son père, Irving se demanda si la création n’était pas une forme saine de thérapie.
Par Merlin ! Donald le penseur devait lui déteindre dessus, il n’en revenait pas d’en être arrivé à cette conclusion tout seul !
Visiblement le cerveau de Danny avait suivi le même cheminement puisque, après avoir tapé du poing sur la table, il s’exclama subitement :

"Bordel de Troll! Et si on fondait un putain de bon groupe de Rock'n'roll les amis!!!"


« Mais ouaaaaiiiii, c’est une idée géniale ! » soufla Irving en se penchant vers ses camarades avec une mine réjouie :

« Dan’ joue d’la basse, le philosophe est un excellent batteur, j’me démerde à la guitare et toi Ju’, t’es notre putain d’icône rock n’roll au chant ! »

Irving se leva subitement, littéralement exalté par la perspective de la formation de ce groupe. Il rejoignit son bureau d’un pas décidé, attrapa sa plume et son devoir d’astronomie avant de revenir s’asseoir vers les trois autres. Il raya rapidement l’énoncé donné par Dérébusor et planta son regard déterminé dans les yeux de ses camarades :

« Y a pas qu’la douleur qui engendre l’inspiration, commença-t-il plus convaincu que jamais, il y a aussi la colère. »

Il devait faire un peu peur puisque ce n’était pas dans ses habitudes de faire preuve d’autant d’aplomb et de volonté. Néanmoins, il se fichait de la réaction des autres, il voulait juste trouver un moyen de passer ses nerfs sans que cela ne lui vaille une nouvelle heure de colle. Il dévisagea alors son pote Danny avant de s’adresser à lui :

« Je sais que pour le moment tu es triste, c’est normal. Mais tu vas voir, toute cette tristesse va finir par se transformer en colère qui va te bouffer de l’intérieur. » Cracha-t-il avec hargne.

Il était bien placé pour savoir qu’après un choc d’une telle envergure, la peine se muait rapidement en des émotions nettement moins nobles comme la susceptibilité ou l’agressivité. Passant d’un hippogriffe à l’autre, il poursuivit à l’intention de ses compagnons d’infortune :

« Sérieux, vous avez pas les boules d’être ici, en retenue à huit heures du mat’ ?Moi, perso, ça m’fout la rage ! répondit-il avec force, Et d’après vous, tout ça c’est de la faute de qui ? »

Il laissa passer quelques secondes de silence avant de souffler :

« Pour ma part je sais déjà qui est le responsable… »

Irving trempa sa plume dans l’encrier de Danny puis il griffonna quelques mots sur son devoir. Au bout de plusieurs minutes, il positionna le parchemin au milieu du pupitre du poufsouffle afin que tout le monde puisse lire ce qu’il avait écrit.
La musique adoucit les maux... [Dark Boursouf] 121118125129301816

« Ça vous dit qu’on écrive une petite chanson sur nos très chers professeurs ? » questionna-t-il alors avec un sourire mauvais.


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Juliet E. Wilson
Juliet E. WilsonCapitaine de l'équipe nationale de Quidditch
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La musique adoucit les maux... [Dark Boursouf] Icon_minitimeSam 24 Nov 2012 - 18:43
Cette retenue tournait en discussion entre amis, ce qui ne pouvait que ravir Juliet, qui avait grand besoin de se changer les idées. Après qu’Irving ait donné un grand coup de pied dans le magasine de Danny pour le refermer et qu’ainsi il cesse de produire cette chanson affreusement triste, les deux plus grands Gryffondor affirmèrent qu’ils pourraient faire mieux. Donald réagit alors sur les paroles d’Irving en le complimentant sur les morceaux qu’il jouait à la guitare parfois dans la salle commune. La jeune femme hocha la tête pour appuyer les dires de son jeune camarade.

« C’est vrai, c’est bien ce que tu joues. Tu te débrouilles bien à la guitare, Irving. »

Même si cela n’était pas au goût de tout le monde, d’ailleurs. En effet, il n’était pas rare de voir quelques Gryffondor qui aspiraient au silence et au calme grimacer lorsque le sixième année commençait à jouer. Juliet allait plaisanter là dessus lorsque Donald s’adressa à elle en s’exclamant que son plus bel instrument était sa voix.

« « Vrai. Ta voix est géniale… Elle est un peu éraillée …mais juste ce qui faut pour que ça soit sexy, tu vois ? »

Après un instant d’hésitation, la jeune femme commença à rire doucement. Rire qui ne fut que renforcé lorsqu’Irving expliqua qu’il ne les draguait pas, et que de toute façon, elle savait bien que même s’il le voulait réellement il n’y parviendrait pas, faisant référence au désastreux cours de drague que Killian, Jeremy et elle lui avait donné.

« Mais non, je suis certaine que tu te débrouilles bien ! » le contredit Juliet après avoir calmé son rire, puis ajouta : « Et merci… Mais je chante pas vraiment hein.

Pas du tout serait plus juste d’ailleurs. Les dernières chansons qu’elle avait interprétées étaient des berceuses destinées à tranquilliser sa petite sœur. Elle poursuivit tout de même en blaguant :

« Puis Irving, je suis une sportive arrogante et mas-tu-vue non ? Pas besoin de rajouter chanteuse à cette liste… »

Adressant un clin d’œil malicieux à son ami, Juliet reporta ensuite sur Danny, qui émettait toujours des sanglots. Croisant le regard du sixième année qui ne savait pas quoi faire, la jeune femme ouvrit la bouche pour prendre la parole lorsque Donald la devança pour prononcer des mots tellement juste qu’ils arrachèrent un léger sourire à la Gryffondor. Elle les approuva d’un hochement de tête, avant de perdre le fil de la conversation lorsque le petit rouge et or se mit à parler des chiens qu’il avait habillé et que le Poufsouffle lui avoua son envie de faire la même chose sur des moutons. Fronçant légèrement les sourcils, elle jeta un regard interrogateur à Irving avant de contempler la scène. La dernière phrase de Donald la fit cependant réagir. La douleur engendre l’inspiration… Depuis qu’elle avait découvert que sa mère faisait une dépression, elle ne se sentait pas plus inspirée que cela… Et surtout, elle ne se voyait pas faire passer sa douleur, son impuissance, dans l’écriture d’une chanson aux paroles trop personnelles. Le cri de Danny la tira brusquement de ses pensées.

"Bordel de Troll! Et si on fondait un putain de bon groupe de Rock'n'roll les amis!!!"

Avant qu’elle n’ait eu le temps d’émettre son avis sur cette idée, Irving s’enflamma avant de souffler :

« Dan’ joue d’la basse, le philosophe est un excellent batteur, j’me démerde à la guitare et toi Ju’, t’es notre putain d’icône rock n’roll au chant ! »

Alors qu’elle s’apprêtait à décliner la proposition – pour diverses raisons : le Quidditch, trop de travail, trop de choses à faire… - une vérité s’imposa à elle. Elle n’avait absolument rien à faire, en soit. Elle avait certes ses entraînements de Quidditch qu’elle ne manquerait pour rien au monde, mais à part cela ? Ses cours, évidemment, mais n’avait-elle pas déjà fait une septième année ? Elle releva les yeux vers ses amis et hocha la tête, pour donner son accord, un sourire se dessinant sur ses lèvres.

« Pourquoi pas ? Je marche ! » approuva-t-elle.

Irving se leva alors pour aller chercher son parchemin, raya rapidement l’énoncé donné par Dérébusor avant de déclarer qu’il n’y avait pas que la douleur qui engendrait l’inspiration, mais aussi la colère… Et après un petit discours qu’il prononça avec l’air convaincu, le jeune homme trempa sa plume dans l’encre de Danny et commença à griffonner sur son parchemin. Curieuse, Juliet jeta un coup d’œil par-dessus l’épaule du Gryffondor mais n’arriva pas à lire ce qu’il écrivait. Elle attendit donc que son ami termine d’écrire pour parcourir ce qu’il venait de griffonner…. Et d’éclater de rire. Les quelques phrases du rouge et or envers Dérébusor étaient… géniales. Le garçon leur demanda alors s’ils voulaient écrire une petite chanson sur leurs très chers professeurs et la jeune femme hocha la tête. Sur quel professeur pouvait-elle bien donc cracher son venin ? Elle n’avait rien contre sa directrice de maison, et ne haïssait pas – bien qu’elle ne les adorait pas non plus – ses professeurs. Certes, elle n’aimait pas plus que ça le professeur Adamson, et surtout à cause de la matière qu’elle enseignait. Elle leva les yeux au ciel en quête d’inspiration avant de tremper sa plume dans l’encrier et de commencer à griffonner quelques mots :

La musique adoucit les maux... [Dark Boursouf] 853149121118125129301816

Elle passa ensuite la feuille à Donald tout en s’étirant, puis lança :

« Désolée pour les paroles, j’étais pas trop inspirée… Mais j’adore l’idée ! »
Donald McWilde
Donald McWildeCinquième année
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La musique adoucit les maux... [Dark Boursouf] Icon_minitimeMer 28 Nov 2012 - 15:58
Irving dit au petit brun qu'il l'aimait, ce à quoi il répondit que c'était réciproque. Puis on vanta la voix de Juliet, qui protesta en disant qu'elle ne chantait pas vraiment. Donald était sidéré par tant d'humilité. Si il avait été à sa place, il aurait immédiatement renchéri les compliments sur lui-même, se serait montré plus que prétentieux et aurait ouvert un large bec pour montrer sa belle voix. C'était dans sa nature : il avait besoin, de manière vitale, qu'on l'admire, autant que de sentir les baguettes de bois de sa batterie vibrer entre ses doigts. Pourtant, Juliet avait raison : avoir une belle voix, c'était inné ; il fallait donc la mériter et n'on s’enorgueillir. Danny lui dit qu'il était un grand malade - Donald décida de le prendre pour un compliment -, et il répondit :

« On me le dit souvent... Je suis profondément honoré de faire ta connaissance ! Ta renommée au sein de cette école n'est pas à refaire, et tu as mon respect éternel depuis que tu as prononcé les mots Pays de Galles, territoire de mes ancêtres ! »

Et c'était la vérité. De toute évidence, Danny était une personnalité, et Donald avait toujours été attiré par ce qui brillait (y compris les Galions d'or et l'emballage aluminium du chocolat). De plus, le sang gallois coulait dans les veines du Gryffondor ; il était né dans cette contrée battue par les vents, et l'allusion du Poufsouffle aux moutons du Pays de Galles lui réchauffait le coeur, autant qu'il approfondissait la nostalgie du pays chez ce grand enfant. Il n'y avait pas plus patriotique que Donald qui, malgré l'appartenance de sa terre natale au Royaume-Uni, restait intérieurement gallois indépendant et nationaliste investi.

Danny le remercia, tandis que le troisième année prenait un petit air suffisant. Il se rendait compte qu'il aimait bien parler. Quand il était insolent avec le concierge, il aimait faire des belles phrases, en parfait beau-parleur, qu'on attendrait pas d'un gamin qui fait dix fautes d'orthographe par mot. Il aimait sortir des mots bizarrement arrangés avec d'autres, de manière à surprendre, convaincre ou faire vomir. Il aimait rallier les gens à une cause, ameuter les foules, ne pas laisser indifférent, se lancer dans des discours sans queue ni tête qui pourtant remuent les esprits léthargiques. Il aimait créer une réaction dans son entourage, et plus il cogitait, plus le lien paraissait évident. Il aimait se faire remarquer, encore et toujours.

Le batteur affirma qu'il jouait de la basse, ce qui provoqua un immense soulagement dans le petit cerveau du troisième année : il n'avait pas débité tout ça pour rien. Cependant, il ne s'attendait pas le moins du monde à ce que Danny propose de fonder un groupe de musique. Plus tard, quand ses fans lui demanderaient un autographe, il affirmerait bien sûr le contraire : qu'il avait tout prévu pour que l'idée dont il était l'origine naisse dans l'esprit de ses congénères. Il avait la fâcheuse habitude de s'approprier les plans des autres. Pourtant, quelque-chose avait retenu son attention dans la merveilleuse idée qu'avait eue Danny : "les amis". Donc, Donald était inclut dans le lot ! Il eut confirmation quand Irving énuméra chacune de leurs qualités de musiciens mélomanes ; le Gryffondor espérait que le philosophe dans l'équation, c'était lui.

« Excellent batteur ? C'est pas ce qu'en dit mon frère... Mais j'adhère ! Nous allons être l'âme de cette école si dépourvue du plus grand trésor de ce monde : la musique ! »

Il s'imaginait déjà, une foule de fans autour de sa précieuse personne, l'adulant, lui baisant les pieds. Toutes les plus belles filles de l'école à ses pieds, dont Olivia Fowler, Natasha Damian, Kelsey Lorgan, Kelly Murdoch et Miss Bloomwood prêtes à faire n'importe quoi pour lui. Cette perspective l'enchantait, car sa vie amoureuse n'était pas au beau fixe : effectivement, cette semaine, il avait rencontré vingt-sept fois la femme de sa vie et s'était pris vingt-six râteaux. La vingt-septième, il n'avait pas osé lui déclarer sa flamme pour la bonne raison qu'il s'agissait de sa directrice de maison.

Mais ce qui éclipsait tous ses rêves de gloire, c'était bien la sensation d'être accepté au sein d'une organisation, d'un groupe, d'une quelconque assemblée autre que la WMWA. L'impression d'appartenir à quelque-chose de consistant, pas que du vide ou des paroles en l'air comme Donald aimait en jeter. C'était plus que cela. Il se demandait si les autres voudraient bien de lui comme ami, ou au moins comme coéquipier. Avec le temps, il avait intégré que sa présence était difficilement supportable, même si il n'avait toujours pas compris pourquoi. Ils étaient tous gentils avec lui, ce qui était assez inhabituel. En général, il était houspillé par tout le monde parce qu'il était bruyant/salissant/énervant/collant/paresseux/petit frère/moche/bête/nul/puant/il avait des poux/il avait des puces.

Donald leva les yeux vers Juliet Wilson ; ça lui faisait vraiment de la peine de lui voir ces cernes. Le petit Gryffondor voulait de toutes ses forces les voir disparaître, comme il voulait voir disparaître la morosité d'Irving Whitaker et les larmes de Danny Sneals. Il fallait que cette petite troupe se divertisse ; et par chance, ils avaient une passion commune et l'opportunité de la partager. Irving s'échauffait déjà : il proclamait que la colère aussi engendrait l'inspiration. C'était on ne peut plus vrai. Le troisième année lut la haine dans les yeux d'Irving, et il espérait que cette même rage naîtrait chez la reine de la bonne humeur et le Poufsouffle légendaire. La hargne de tout ce qui détruisait leurs vies, que ce soit grave ou moins, quelle importance ; ils avaient le droit de revendiquer ce qu'ils avaient perdu.

Irving déchaîna sa fureur sur Derebusor. Donald comprenait que leur déchirement ne venait pas de là, mais il leur fallait bien un bouc émissaire. La feuille passa entre les mains du sixième année, puis de l'unique membre féminin du groupe. Enfin, Donald s'en approcha, la main tremblante d'appréhension. Et s'il ne méritait pas la chance qu'on lui accordait ? Est-ce qu'il était digne de porter sa marque sur l'objet par lequel tout commença, leur première chanson, le début d'un avenir, qui serait plus tard encadré dans un musée en leur honneur ?

« Moi aussi je sais à cause de qui je suis ici. »

Il prit sa propre plume et griffonna, sous l'écriture régulière de la jeune femme, de sa grosse écriture malhabile un couplet de sa composition :

La musique adoucit les maux... [Dark Boursouf] 85314910

Puis il posa sa plume et glissa sa main dans celle de Juliet, avec un regard contemplatif sur l'imbattable Danny dans le duel à la troll-attitude. Dans un tout autre but, Donald avait saisi la main d'un nombre incalculable de filles, même si cette main lui donnait peu après une grosse baffe. Mais cette fois-ci, c'était différent : il s'agissait d'un geste affectueux d'un adolescent qui était, somme toute, toujours resté un petit garçon.
Danny Sneals
Danny SnealsPersonnage décédé
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La musique adoucit les maux... [Dark Boursouf] Icon_minitimeLun 3 Déc 2012 - 0:56
Danny Sneals vit ses amis écrire à tour de rôle sur le parchemin de retenue de Irving, et apposé chacun leur rime comme s'il s'agissait d'un engagement, la signature qui scellait leur appartenance à une sorte d'union mystique. Quelque chose était en train de naitre, et Danny vit en cela la meilleure forme d'expression qui soit.
Que ce soit Irving, Juliet, Donald et lui même, ils avaient tous le même besoin de hurler, de crier leur rage et de se révolter!
La seule chose que l'on retenait de lui, c'était Danny le Gaffeur, celui qui faisait rire à ses dépends. Mais les choses allaient changer, du moins il l'espérait. Dans sa tête des phrases de révolte tournèrent à une vitesse folle :
La voix de Irving qui disait : "Pour ma part je sais déjà qui est le responsable…", puis celle de Juliet qui approuvait le projet « Pourquoi pas ? Je marche ! », puis Donald qui pointa lui aussi les coupables de sa plume assassine « Moi aussi je sais à cause de qui je suis ici. »
Et si la meilleure solution pour mieux encaisser les coups étaient d'en distribuer aussi?

A plusieurs, on est toujours plus fort!

Danny se dirigea vers la table et s'empara du parchemin ou était annoté les première ébauches d'une chanson. Le poufsouffle marcha dans l'allée de la salle de retenu et fredonna les paroles de ses amis d'une voix aigrelette et pas franchement mélodique. Certes il n'avait pas la voix magnifique de Juliet, mais il pouvait leur apporter quelque choses au niveau des paroles. Il adorait les poèmes, il s'était d'ailleurs mit en tête d'en écrire un pour la belle Artémis...
Il éleva la voix...

"Quand je vois Dérébusor,
j'ai trop envie d'le voir mort,
écrasé au pied d'son mirador,
à la manière de Dumbledore.

Adamson,
doit vraiment être conne,
Ou alors nonne,
pour ne pas voir que ses cours n'intéresse personne!

A Poudlard on s’ennuie,
Vous voyez Sylvester,
On peut pas rire avec lui,
Il vous colle à toute heure."


La question était de savoir à qui en voulait Danny. Qui méritait sa colère?
Quelles rimes pourraient le soulager de sa condition de petit poufsouffle malheureux? La séparation de ses parents l'avait certes poussé dans ses retranchements, mais ce n'était pas de la colère, juste de la souffrance. Il se limita, comme ses amis au petit monde mesquin de Poudlard.

La première et la plus récente injustice qui lui vint à l'esprit venait de la vieille bibliothécaire, Madame Pince qui l'avait punit presque tous les samedis du mois, juste parce qu'il était tombé accidentellement d'une table. Ce jour-la pourtant, il n'avait voulut qu'exprimer sa joie et remercier la petite Sasha Benson de bien vouloir rechercher son crapaud! Puis ce fut au tour de la cruelle arithmancienne Ana Sorden, qui au détour d'un couloir lui avait reproché le fait de jouer justement avec son crapaud retrouvé sur les marches d'escaliers. Après sa captivité, Duke avait juste besoin d'un peu d'exercice, et il avait bondit innocemment sur l'une des chaussures de l'arithmancienne qui folle de rage avait faillit projeter le batracien contre un mur, avant de se rétracter à l'ultime seconde! La vie d'un petit crapaud inoffensif ne mérite en aucun cas d'être intenté, tout ça pour sauvegarder l'honneur d'une vulgaire chaussure de luxe recouverte d'un malheureux filet de bave! Danny en voulait aussi à sa directrice, Daisy Mason, qui ne lui faisait point confiance. Il sentait dans son regard une certaine retenue et un manque de confiance manifeste dans ses qualités de gardien de Quidditch. Et que dire de Chloé Hellsoft, qui lui avait tiré l'oreille si violemment en première année année, que Danny avait l'impression depuis d'avoir un lobe d'oreille plus grand que l'autre...

Danny Sneals allait de la pointe de sa plume, balayer toute son amertume, son cri venant de ses écrits!

Prenant son stylo rouge, il griffonna alors rapidement quatre strophes qui exprimaient à elles seules toute l'étendue de son inspiration lorsqu'il s'agissait de se délivrer d'une forme de pression.

La musique adoucit les maux... [Dark Boursouf] 121203124259194012

Tel un révolutionnaire sur les barricades, Danny leva alors le poing en l'air, avant de prononcer des paroles qui révélait une certaine forme de conviction insoupçonnée chez le Poufsouffle.

"Nous formons désormais une famille unie... Une bande d'amis qui luttera jusqu'au bout pour lever les injustices...! Grâce à vous je viens de comprendre un truc essentiel... Tout le monde doit exprimer sa révolte, se libérer de ses démons intérieurs... Même un boursouf inoffensif peut cacher en lui une colère sans limite....! C'est pourquoi, je propose que l'on s'appelle..."

Danny marqua une petite seconde d'hésitation ne sachant pas trop ou il voulait en venir avec cette histoire de Boursouf, mais pour rester crédible, il hurla :

"Les Dark Boursoufs...!!!"

Ce jour un groupe venait de naître...


[fin de rp ]


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