Elle est où, l'infirmerie ? [ Willy & Nathan ]

24 septembre 2006.

Ce matin, Nathan se réveilla en sursaut. Il avait passé une très mauvaise nuit et cela se ressentait sur son humeur. Lui qui d’habitude était enclin à faire quelques plaisanteries envoyait balader toutes les personnes qu’il croisait. Déjà qu’il était de mauvaise humeur, Nathan était en retard. Ce qui avait le don de plus l’agacer.

Il s’habilla en hâte et sortit de la salle de bain sans même prendre le temps de s’appliquer sa lotion miracle. Il avait le sentiment de sortir bizarrement, sans sa couche protectrice sur la figure. Bon, tant pis, avec un peu de chance, personne ne remarquerait cela.

Alors qu’il enfournait ses affaires dans son sac, Nathan se coupa l’intérieur de la main avec un parchemin qui trainait dans son livre de sortilèges. Maudissant intérieurement le professeur Harris pour on ne sait quelle raison, il entreprit de ranger ses affaires sans faire attention à la plaie qu’il avait sur sa main.

Tandis qu’il sortit de la salle commune, il sentit quelque chose de liquide lui couler sur le poignet. C’est avec effroi qu’il remarqua que sa blessure saignait toujours autant, si ce n’était encore plus. Nathan qui était soucieux, voulut se rendre à l’infirmerie. On ne savait jamais après tout, il avait une santé fragile et la moindre plaie pouvait se transformer en infection.

Nathan se dit qu’il valait mieux aller voir à l’infirmerie se la gentille miss Bloomwood pouvait faire quelque chose pour lui. Seulement, il n’y avait jamais mis les pieds. Il avança donc dans les couloirs jusqu’à ce qu’il trouve quelqu’un pour l’aider, tant pis s’il arrivait en retard en cours. Une fois de plus ou de moins, ce n’était pas dramatique de toute manière.

Tout à coup, Nathan aperçut au loin la silhouette du concierge. Lui au moins devait savoir où était cette infirmerie. Il le héla donc :

« Hé monsieur ! »

Voyant que Monsieur Silverster ne répondait pas, Nathan se rapprocha un peu plus de lui pour qu’il l’entende. Une fois arrivé devant lui il lui dit :

« Monsieur ! Monsieur ! J’peux vous poser une question ? Oui, je sais, je suis trop grand pour me perdre et tout le tralala, mais c’est une question de vie ou de mort ! »

Au moins, si Nathan mourrait de sa blessure, le concierge aurait un meurtre sur la conscience !

William faisait sa ronde habituelle dans les étages du château, Cocaïne perchait sagement sur son épaule. Le petit Fields lui en avait fait baver lors de leur entrevue dans le parc, mais depuis William avait appris que Fields n'était pas le vrai nom du petit insolent au crapaud immonde. Le vrai nom du gamin était Donald McWilde. Il avait eu l'air bien bête quand Chloé lui avait appris la vérité sur l'identité de son garnement.

Maintenant qu'il connaissait son nom, la prochaine fois, il n'allait pas le louper le petit Donald. Perdu dans ses pensées, Will n'entendit pas que quelqu'un l'appelait. Ce n'est qu'une fois que le gosse s'était planté devant lui que William le remarqua.

« Monsieur ! Monsieur ! J’peux vous poser une
question ? Oui, je sais, je suis trop grand pour me perdre et tout le
tralala, mais c’est une question de vie ou de mort ! »

Le jeune homme semblait réellement troublé, le concierge trouvait étrange qu'un grand gars comme lui est pu se perdre dans le château mais après tout, tout le monde ne faisait pas de balades nocturnes. Ce Gryffondor là semblait plus sage que les autres quoiqu'il n'avait pas l'air d'avoir la langue dans sa poche.

"Euh, oui bien sur. Que voulez-vous savoir jeune homme ? Je vous aiderez du mieux que je peux puisqu'il s'agit d'une question de vie ou de mort."

William lança un sourire complice et un clin d’œil au petit gars qui attendait devant lui.

"Je pourrais connaître votre nom aussi ? Je viens d'arriver alors je ne connais pas encore tout le monde, désolé."

Le jeune concierge n'aimait pas trop avoir à demander le nom des élèves mais comme il l'avait dit plus haut, il venait d'arriver et il ne connaissait pas encore tout les élèves.

Alors qu’il lui dit qu’il était perdu, Nathan vit un air d’incompréhension se dessiner sur le visage du concierge. Nathan se demanda vraiment pourquoi. Bon ok, ça faisait cinq ans qu’il était dans ce chateau, mais il n’était jamais allé à l’infirmerie. C’était une bonne excuse non ?

Quand Nathan entendit le concierge lui répondre gentiment, il se dit que ce n’était peut-être pas un mauvais garçon, finalement. En rigolant il lui dit :

« Nathan Dale, cinquième année, Gryffondor m’sieur. Bon alors, le problème, c’est que je me suis tranché la main ce matin. Oui, je me la suis tranché. Mais vous voyez, comme je suis un Gryffondor courageux, j’ai décidé de laisser la plaie cicatriser saaaaauf que ça ne cicatrise pas. Bref, tout ça pour vous demander si vous savez où se trouve l’infirmerie ... S’il vous plait ? »

Et il ajouta un regard suppliant. Nathan se demandait vraiment ce qu’il avait. Il parlait de plus en plus et cela l’inquiétait. Il était même plus bavard que certaines filles. Pourtant, il y avait quelques bavardes qui en tenaient une bonne couche ! Bien sur, par politesse, il ajouta :

"Si ça ne vous dérange pas, bien sur. Je ne voudrais pas vous faire perdre votre temps."

Nathan était un jeune homme poli. Il ne voulait tout de même pas embêter le gentil concierge. Déjà qu’il devait le prendre pour un fou, Nathan ne voulait pas que William perde son temps. De toute manière, il savait surement où se trouvait l’infirmerie. C’était son métier. Et plus vite il lui répondrait, plus vite Nathan laissera le monsieur tranquille. Il ira à l’infirmerie, il se fera soigner. Et une fois qu’il aura sa main réparée, il pourra compter fleurette à Joy. A cette pensée, Nathan eût un sourire béat qui se dessina sur sa figure.

Nathan, puisque le jeune homme semblait s'appeler Nathan, était en cinquième année à Gryffondor. D'après ce que William pouvait voir, ce petit gars était une vrai petite pipelette mais ce comportement au lieu d'exaspérer le concierge le fit rire. Ce n'était pas commun des garçons bavards. On disait toujours que les filles étaient de vraies commères mais les garçons pouvaient parfois se révéler bien pire. William lui-même aimait parler, bon là, il n'allait pas taper la discute au gosse puisqu'il s'était tranché la main et qu'il avait apparemment besoin d'aller à l'infirmerie puisqu'il avait résisté à la douleur avec un courage de Gryffondor.

Will ne put s'empêcher de sourire devant l’exagération évidente dont faisait preuve Nathan et se retint d'éclater de rire quand il le regarda avec un regard de chien battu.

"Quel mauvais concierge je ferais si je refusais d'aider un garçon dans la détresse. Ne t'inquiètes donc pas ça ne me dérange pas."

Will fit un grand sourire au jeune homme, il aimait se rendre utile et sa rentrée était plutôt calme si on écartait le cas McWilde.

"Aller viens, je t'emmène à l'infirmerie petit guerrier courageux."

Il lui fit un signe de tête, invitant Nathan à le suivre et commença à marcher en direction de l'infirmerie. Ça tombait plutôt bien car il n'avait pas encore eu l'occasion de voir Rachelle pour lui rendre sa monnaie, ce serait le bon moment pour le faire.

"Alors Nathan, ta rentrée se passe bien ?"

Un truc dont William avait horreur c'était le silence, donc marcher en silence pour le concierge c'était comme boire un Whisky aigre. Ça lui laissait un arrière goût désagréable dans la bouche. Il fallait donc qu'il parle pour briser ce silence.

Nathan se croyait excessif mais lorsqu’il vit que le concierge le prit à la rigolade, le jeune homme ne put s’empêcher de lui lancer un petit sourire innocent, histoire de lui faire qu’il n’était pas toujours comme ça. Que c’était un cas de grande nécessité. Lorsqu’il lui proposa de l’emmener à l’infirmerie , le jeune homme ne put s’empêcher de s’écrier :

« Oh oui ! Avec grand plaisir monsieur ! »

Ils prirent alors la direction de l’infirmerie. Nathan songeait à prendre la parole. Des fois, il aimait bien ne pas parler, ça lui faisait du bien. Mais des fois ça le mettait mal à l’aise. Et actuellement, il était plus mal à l’aise qu’autre chose.

Il fut soulagé lorsqu’il vit le concierge prendre la parole. Bien sur que sa rentrée se passait bien ! Nathan aurait bien aimé lui parler de ses sentiments envers la jeune Serpentard, mais il doutait fort qu’il était disposé à entendre ses histoires de coeur. Le conduire à l’infirmerie était une chose. Faire le psy en était une autre. Nathan lui répondit donc :

« Tout se passe très bien monsieur, merci ! C’est bizarre, ça fait cinq ans que je suis dans cet établissement, et juste cette année j’ai rencontré une... Des personnes géniales ! »

Nathan s’était repris juste à temps. Il ne pouvait s’empêcher de raconter sa vie. Enfin, il espérait que le concierge n’avait rien vu. Ou rien compris, d’ailleurs. Histoire de cacher sa gêne, il ajouta :

« Et vous, votre rentrée se passe bien ? Vous vous êtes habitué aux lieux et aux élèves, ou pas encore ? Sans vouloir être indiscret, bien sur. »

William écouta Nathan avouer que sa rentrée se passait bien et que malgré ses cinq ans de présence dans le château, il n'avait découverts que récemment des personnes géniales. Le jeune concierge avait bien remarqué que le Gryffondor avait hésité avant de dire des et que ce dernier devait être une personne géniale mais il ne releva pas pour ne pas mettre l'adolescent dans l'embarras. Cependant un petit sourire apparut au coin de ses lèvres, les jeunes étaient tous les mêmes. Déjà à son époque beaucoup de garçons de l'âge de Nathan n'était guidé que par leurs hormones.

« Et vous, votre rentrée se passe bien ? Vous vous
êtes habitué aux lieux et aux élèves, ou pas encore ? Sans vouloir être
indiscret, bien sur."

"Oui ma rentrée se passe bien, merci. Les lieux ne me sont pas inconnus vu que j'ai passé sept ans entre ses murs. Quand aux élèves et bien j'apprends doucement mais sûrement les noms. Ce soir, le nom de Nathan Dale ne me sera plus inconnu."

L'infirmerie n'était plus très loin et presque malgré lui, William accéléra le pas, Rachelle n'était plus très loin. Il franchit la porte de l'infirmerie et aperçut l'infirmière dans le fond de la pièce, un grand sourire fleurit sur ses lèvres et il s'empêcha de rougir comme un gamin, il n'était pas tout seul. Il avait Nathan avec lui et il ne voulait pas que le gamin s'imagine des choses.

"Bonjour Rachelle, vous allez bien ? Je vous amène Nathan, il s'est accidentellement coupé la main. Il souffre courageusement depuis le début de la matinée, j'espère que vous pourrez l'aider."

Il lança un clin d’œil complice à Nathan et un sourire éclatant à Rachelle. L'infirmière était encore plus belle que la dernière fois qu'il l'avait vu.

Rachelle était occupée à ranger des piles de draps propres dans l'armoire au fond de l'infirmerie, chose qu'elle aurait pu faire d'un coup de baguette mais qu'elle s'acharnait à faire "façon moldue", histoire de prendre le plus de temps possible. Sur son bureau l'attendait une lettre de sa mère qu'elle n'avait que rapidement parcouru et à laquelle elle n'avait aucune envie de répondre. Comme si elle ne comprenait pas ce que cette dernière sous-entendait en lui demandant si il y avait eu beaucoup de changements dans l'équipe enseignante. L'infirmière de demandait si il arriverait un jour où sa mère arrêterai de vouloir la caser avec le premier venu. Elle devrait peut-être adopter la méthode de Chris, qui ne répondait jamais aux lettres. Mais si on pardonnait sa négligence à l'adolescent flemmard qu'il était, elle doutait qu'il en soit de même pour elle.

En déposant le dernier drap parfaitement plié sur le haut de la pile parfaitement alignée, Rachelle soupira de lassitude. Elle s’apprêtait à s'installer à son bureau pour répondre à sa mère que oui il y avait eu du changement, mais que non ça ne la regardait pas et, non elle n'était toujours pas intéressée par le fils de la voisine, même s'il était avocat, quand quelqu'un poussa la porte entrouverte. L'infirmière se retourna et un sourire éclaira son visage quand elle reconnu William, qu'elle avait rencontré cet été et à qui elle avait beaucoup pensé depuis. Trop pensé même. Le concierge était accompagné d'un jeune homme que Rachelle ne se souvenait pas avoir déjà vu, mais qui devait pourtant avoir déjà quinze ou seize ans.

William lui présenta le jeune homme comme Nathan, qui s'était apparemment coupé la main et avait souffert toute la matinée.

"J'espère que vous pourrez l'aider." lança le concierge en adressant un clin d’œil à l'adolescent et un sourire radieux à Rachelle.

"Mais bien sûr ! répondit-elle en s'approchant du jeune Nathan. Tiens, tu peux t'asseoir ici, lui proposa-t-elle en indiquant un des lits. Laisse moi voir ta main, lui demanda-t-elle doucement. Hum, ça n'a pas l'air très profond, je vais désinfecter ça. Comment s'est arrivé ?"

En attendant la réponse du Gryffondor, l'infirmière se dirigea vers une étagère à la recherche de lotion désinfectante et, alors qu'elle revenait avec le flacon entre les mains, elle croisa le regard de William et se sentit rosir un peu. Reprenant rapidement contenance -elle n'avait plus treize ans tout de même !- elle se contenta de lui sourire.

"Je suis contente de vous revoir, lança-t-elle chaleureusement avant de retourner auprès du jeune Nathan. Ça va peut-être piquer un tout petit peu, lui annonça-t-elle. Mais c'est le moment de montrer que les Gryffondors sont vraiment courageux", ajouta-t-elle avec un sourire rassurant.

Nathan fut surpris de savoir que le concierge avait déjà passé 7 ans à Poudlard. Comme ça les vieux, ça avait déjà eu 15 ans ? En fait, un vieux, ça avait déjà été jeune... Fort de cette découverte, Nathan décocha un joli sourire à William. Il ne voulait pas lui dire ce qu’il venait de découvrir, il risquait de vexer le gentil concierge.

Une fois arrivés dans l’infirmerie, Nathan vit l’infirmière. C’était chouette, il allait bien l’aimer. Comme tous les garçons, d’ailleurs. Cependant, il sentit quelque chose entre William et elle. Hum, il y avait dragon sous cendres. Nathan ne préférant rien dire, ne voulant pas les gêner dans leur amour. De toute manière, lui non plus n’aurait pas aimé qu’on le dérange en pleine observation de Joy. C’était un juste retour des choses.

Alors qu’il se posa sur le lit de l’infirmerie, Nathan expliquait à miss Bloomwood :

« En fait , je préparais mes affaires en hâte ce matin et puis l’irréparable se produisit ... Je me suis coupé la main avec ce fichu devoir de sortilèges ! D’ailleurs, je vais être en retard au cours, mon professeur ne sera pas content ! »

Nathan essayait d’user d’un langage correct, histoire de ne pas paraître trop débile devant l’infirmière. Lorsqu’elle lui appliqua le désinfectant, Nathan ne sentit presque rien. Presque. Il dit cependant :

« Oh non, rassurez vous, je n’ai pas eu mal du tout ! Merci beaucoup ! »

Et il resta sur le lit, en espérant voir un quelconque signe qui pouvait trahir l’amour des deux personnes devant lui. Il espérait bien apprendre, et mettre tout ça en application avec Joy. Enfin, s’il lui reparlait un jour ...

Pendant Rachelle soignait Nathan, William ne lâchait pas l'infirmière du regard de temps en temps, son regard croisait le sien et elle le souriait. Will souriait également tel un adolescent transit. Qu'est-ce qu'il pouvait être niais en présence de Rachelle, il espérait que l'infirmière n'avait pas remarqué ses joues rougissantes et son regards un peu trop lumineux.

Il posa alors un regard sur Nathan qui était maintenant guéri et qui le regardait avec un air niais sur le visage. Il se reprit et s'empêcha de rougir à nouveau. C'était malin, si un élève avait vu son attitude, il était fiché maintenant, tout Poudlard allait croire que le concierge en pinçait pour l'infirmière. Bon c'était vrai, mais quand même, ça le faisait pas.

"Je vois que tu es réparé, Nathan. Ça te dit que je te raccompagne jusqu'à ton cours ? Comme ça, je pourrais expliquer à ton professeur pourquoi tu es en retard et Miss Bloomwood n'aura pas besoin de te faire de mot d'excuse."

Il fit un sourire radieux à Rachelle et une idée germa dans son esprit, il attendit que Nathan soit suffisamment loin d'eux et se pencha un peu plus vers Rachelle.

"Euh, Rachelle, je me demandais, si...si...vous...euh...si vous voudriez bien venir avec moi à Pré-au-Lard le jour de la sortie ?"

La question était posée, il n'avait plus qu'à attendre la réponse de l'infirmière. Il espérait sincèrement qu'elle serait positive.

Alors que Rachelle imbibait un coton de potion désinfectante, le jeune Gryffondor lui expliqua qu'il s'était coupé la main avec un devoir de sortilège. L'infirmière ne put retenir un sourire amusé, l'aversion du Professeur Harris pour les rouge et or se retrouvait donc jusque dans les parchemins qu'il leur donnait à rédiger. Nathan semblait d'ailleurs s’inquiéter d'arriver en retard à son cours et la jeune femme s’apprêtait à le rassurer en lui expliquant qu'elle lui ferait un mot d'excuse quand William proposa de raccompagner l'adolescent jusqu'à son cours. Rachelle adressa un sourire au nouveau concierge, avant de reporter son attention sur le jeune Gryffondor.

Elle le prévint que cela risquait de piquer un peu, ce qui ne parut pas l'effrayer, il affirma d'ailleurs n'avoir rien senti du tout. De toute façon de tous les Gryffondors qu'elle avait vu passer, pas un seul n'aurait reconnu avoir eu effectivement un peu mal. Rachelle attrapa sa baguette posée un peu plus loin et lançant un sortilège de cicatrisation en quelques mouvements du poignet, histoire que la plaie disparaisse le plus vite possible.

"Et voilà, terminé !" lança-t-elle au Gryffondor avec un large sourire.

La jeune femme se leva et observa l'adolescent se diriger vers la sortie en compagnie de William, avec qui elle aurait aimé discuté un peu plus longtemps. Elle se consola en se disant qu'ils auraient bien d'autres occasion de se voir. Alors qu'elle leur ouvrait la porte, le concierge se pencha vers elle pour lui demander si elle accepterait de venir avec lui à la prochaine sortie à Pré-au-lard. Rachelle se sentit rosir bêtement, elle avait l'impression d'avoir à nouveau dix-sept ans. Exception faute que lorsqu'elle avait dix-spet ans aucun garçon ne lui aurait demander de l'accompagner à une sortie à Pré-au-lard.

Rachelle adressa finalement un sourire à William, avant de hausser les épaules en se demandant si McGonagall lui accorderait sa journée.

"Je ne sais pas si je pourrai me libérer, commença-t-elle un peu hésitante. Mais ce serait avec plaisir !"

L'infirmière salua le jeune Nathan et, après un dernier sourire pour William referma la porte de l'infirmerie. Il lui fallut un instant avant de se rendre compte qu'elle souriait toujours, toute seule, adossée à la porte, et elle s'obligea à reprendre ses esprits. A force de fréquenter les adolescents elle devenait encore plus niaise que la plupart d'entre eux. C'était ridicule. Néanmoins, elle ne pouvait pas lutter contre l'impatience qu'avait fait naitre en elle cette idée de sortie et elle espérait que les prochaines semaines s'écouleraient rapidement.