Maeva s’extirpa de son lit, repoussant les couvertures loin d’elle. Une fois debout, elle tituba un instant – elle s’était levée trop vite – et s’accorda quelques minutes pour retrouver son équilibre. Une fois que cela fut fait, elle se dirigea d’un pas rapide vers la salle de bain, ignorant les protestations de Lisa, sa camarade de dortoir.
« Maeva arrête de faire du bruit ! Pourquoi t’es habillée ? T’vas où ?
A mi-chemin, la fillette s’arrête et s’exclama, d’une voix enjouée :
« Bah Lisa, soit pas de mauvaise humeur, c’est cool le matin ! Et je vais… A l’aventure ! »
« Hum… Cool… Tu me rapporteras un souvenir ? » Murmura son amie en fermant les yeux pour se rendormir.
Devant l’incohérence des propos de Lisa la petite Hellsoft ne prit même pas la peine de répondre et gagna la salle de bain. Après une bonne douche, elle revêtit des vêtements sorciers, peigna ses longs cheveux, fit sa toilette et sortit en chantonnant.
Elle descendit jusqu’à la salle commune qu’elle traversa en sautillant. Elle se retrouva rapidement dans le couloir et prit la direction du parc. Elle avait décidé de ce qu’elle allait faire la vieille au soir. Ce matin, elle allait inspecter la Forêt Interdite ! Enfin, plutôt, les abords de la forêt, juste pour voir, prendre ses repères avant d’y aller pour de bon. Et puis, il n’y avait aucune chance qu’elle croise quelqu’un à cette heure si matinale ! Et même si c’était le cas, elle prétexterait une balade. Ce n’était pas interdit, de se balader, après tout.
Lorsqu’elle fut dehors, elle respira avec bonheur l’air frais et contempla le paysage qui lui faisait face. Ici, tout en haut de l’escalier descendait jusqu’au parc, elle se sentait grande, puissante, et libre. Elle descendit les escaliers en pierre et se retrouva sur l’herbe verte du parc en très peu de temps. C’était encore mouillé par terre et la puce se remit à sautiller pour ne pas que ses pieds restent trop longtemps dans l’herbe. Elle se mit en courir, levant haut les jambes pour ne pas être trempée. C’était grisant. Au bout de quelques mètres, elle s’arrêta et se remit à marcher, essoufflée. Elle baissa la tête vers ses chaussures et s’aperçut qu’elles étaient trempées. La puce haussa les épaules. Ca séchait, après tout. Gardant la tête baissée pour contempler les petites fleurs blanches qui parsemaient le sol, elle continuait à avancer. Puis… Elle percuta quelqu’un. Faisant un bond en arrière, elle commença, confuse :
« Excusez-moi je ne regardais… Maman ?! »
En effet en relevant la tête, Maeva reconnu le visage tellement familier de sa mère. Elle lui sourit, avant de se rendre compte de l’improbabilité de la situation. Pourquoi sa mère était debout si tôt ? Et pourquoi dans le parc ? A tous les coups, elle l’espionnait, c’était certain. Méfiante, elle lui plaqua cependant une bise sur la joue avant de demander, suspicieuse
« Pourquoi tu es là si tôt ? »
Elle jeta un regard à la Forêt Interdite que se trouvait encore à quelques mètres de là et soupira. L’aventure, ce ne serait pas pour tout de suite.
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L'enseignante de divination s'était levée tôt, ce matin-là. Si sa grossesse se passait bien, elle avait néanmoins certains inconvénients, comme celui de lui provoquer des insomnies, à croire que le bébé lui transmettait déjà es tares de son père. L'infirmière lui avait suggéré de prendre un mélange à base de plantes pour dormir davantage, mais elle l'avait terminé le matin même. Aussi la professeur s'était-elle réveillée et tôt et, résignée à ne pas se rendormir, était descendue dans le parc cueillir quelques herbes pour sa potion. Elle ne pouvait pas attaquer l'année aussi fatiguée.
Alors qu'elle revenait des abords de la forêt interdite, plantes en main, elle percuta quelque chose... ou plutôt quelqu'un, car les objets ne parlent pas. Ce quelqu'un n'était autre que sa fille. Cela surpris la directrice des Gryffondor. Que faisait sa progéniture ici, de si bonne heure? Visiblement, ladite progéniture était aussi surprise qu'elle. Elle lui fit une bise rapide et sa mère l'enlaça un peu plus longuement.
"Je te retourne la question, ma fille! En tant que professeur, je fais bien ce qu'il me chante..."
Sachant la susceptibilité de l'adolescente, elle lui montra néanmoins sa cuillette.
"Le début d'année s'annonce difficile, alors j'ai cueilli de quoi dormir... et toi, alors? Je t'ai connue plus grosse dormeuse que ça! Il y a quelque chose qui te tracasse?"
La petite ne savait pas encore qu'elle allait être grande soeur. Sa mère attendait que le cap des trois mois soit passé avant de lui annoncer, n'ayant aucune idée de la façon dont elle prendrait la nouvelle. Si elle lui avait souvent réclamé un petit frère ou une petite soeur plus jeune, cela faisait un moment qu'elle n'avait plus abordé le sujet. Et puis, cette enfant était tellement capricieuse! Malgré ses treize ans, l'enseignante se croyait souvent face à une enfant de six ans. Elle s'attendait donc à passer un moment difficile lors de l'annonce et dans les mois qui suivraient. Elle préparait également son nouveau compagnon à cette rencontre... Ah, les tracas ne faisaient que commencer. Il faudrait également qu'elle explique la situation à son ex-mari, qui, à n'en pas douter, ne se priverait pas de critiquer. Et à ses collègues... Et enfin, les élèves finiraient bien par s'apercevoir de quelque chose. Parfois, elle se demandait si partir vivre quelques mois en Laponie ne serait pas plus simple!
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Sam 15 Sep 2012 - 13:19
Alors que Maeva venait de foncer intentionnellement dans sa mère, cette dernière l’enlaça, laissant la petite embarrassée. Elle aimait bien faire des câlins à se maman, mais pas à Poudlard ! Les autres n’arrêtaient pas de se moquer qu’elle à cause de ça. Jetant rapidement autour d’elle, elle ne repéra personne. Fort heureusement. Nichant son nez dans le cou de sa mère elle se surprit à trouver cela agréable, avant de se rappeler douloureusement les paroles de Darren O’Connor dans le train. Elle recula et se força à sourire. Alors que la puce lui demandait qu’est-ce qu’elle faisait là de si bon matin, sa mère lui retourna la question, ajoutant qu’en tant que professeur, elle avait le droit d’aller où elle voulait. Alors qu’elle allait soupirer, ou lever les yeux au ciel, ou les deux à la fois, d’ailleurs, l’enseignante de Divination lui expliqua que le début d’année était difficile et qu’elle venait cueillir de quoi dormir. Elle lui montra ses plantes. La fillette lui sourit, réfléchissant intérieurement. Pourquoi donc sa mère n’arrivait-elle pas à dormir ? Elle avait peut être mauvaise conscience lorsqu’elle pensait à se débarrasser d’elle ? Ou alors peut être qu’elle se demandait comment se débarrasser d’elle ? Ou alors… Chassant ses mauvaises pensées de son esprit, la petite se concentra sur les paroles de sa maman.
« Et toi, alors? Je t'ai connue plus grosse dormeuse que ça! Il y a quelque chose qui te tracasse? »
La fillette hésita avant de répondre. Que dire ? Elle s’était levée tôt, soit, pour partir à l’aventure, mais elle était également tracassée par ce qu’elle avait pu entendre dans son compartiment lors du voyage pour Poudlard. Mais elle ne pouvait en aucun cas raconter ça à sa maman !
« Euh… » Hésita un instant la petite Hellsoft, « J’allais juste me balader, je me suis réveillée et je n’ai pas réussi à me rendormir, c’est tout… Et non rien ne me tracasse, rien du tout. »
Il fallait le dire, lorsqu’elle se retrouvait face à sa mère, Maeva faisait une bien piètre menteuse. Elle n’arrivait que rarement à lui dissimuler la vérité. Joignant ses mains derrière son dos et commençant à se balancer d’avant en arrière, elle questionna :
« Mais toi, pourquoi tu n’arrives pas à dormir ? »
Persuadée qu’elle était la cause de l’insomnie de l’enseignante, la puce fixa sa mère, un air innocent sur le visage.
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Alors comme ça, rien ne la tracaissait? Le ton sur lequel Maeva venait de dire cette phrase démentait son affirmation. Chloé pouvait sentir d'ici la vague de culpabilité qui assasillait la fillette. Instinctivement, elle se demanda ce qui pouvait bien empêcher de dormir une ado de treize ans. Eh oui, Maeva avait déjà cet âge... Chloé avait du mal à s'en rendre compte. En effet, malgré un semblant de crise d'adolescence contre sa méchante-mère-qui-lui-collait-aux-basques, elle avait le don de se comporter comme une gamine de sept ans et se raccrochait énormément à ses parents, avec des papa-maman à tout bout de champ. Malgré cette puérilité parfois fatiguante, elle avait tout de même continuer de grandir. Alors sa mère tenta de se souvenir ce qui lui causait du soucis en troisième année. Les options, mais elle n'avait jamais eu l'impression que sa fille prenait les études au sérieux. Non, c'était... soit ses copines (mais elle en doutait, Maeva avait l'air d'être à Poudlard comme un poisson dans l'eau), soit son père qui lui avait encore entré des idées stupides en tête (car ce calmar en était capable). A moins que ce ne soit quelque chose de plus féminin, mais Chloé espérait que sa fille avait assez confiance en elle pour venir lui en parler le moment venu. Ce genre de réflexions en induisant une autre, l'enseignante frisonna imperceptiblement, priant pour que sa fille n'ait pas déjà un problème de coeur. Qu'elle attende un ou deux ans, quand même.
"Maeva, on n'est pas mère sans avoir un sixième sens pour ce genre de choses, tu sais? Tu peux me dire ce qui ne va pas."
La fillette lui demanda ensuite ce qui, elle la tracassait, et Chloé se sentit prise au piège, tel le dauphin échoué sur la plage. Elle venait de demander à sa fille d'être honnête et elle allait devoir lui mentir en retour. Bel exemple d'éducation! Elle se voyait mal lui sortir tout de go "rien de bien grave, ma chérie, tu vas être grand soeur; oh, et le père, c'est ton professeur de Runes!" Mais, même si elle avait déjà annoncé l'heureux évènement à sa fille, il y aurait eu un million d'autre choses pour lui voler le sommeil. Elle était perdue dans les brumes abyssales du doute.
Il y avait le père du bébé, avec lequel elle ne savait pas où elle en était. Il lui avait annoncé qu'après avoir mûrement réfléchit, il voulait partager sa vie et était prêt à avoir cet enfant. Pourtant, il semblait plus que nerveux depuis. Les rares nuits ou Chloé découchait pour venir dormir avec lui, elle s'était aperçue que les insomnies de Peter avaient empiré. Il ne se passait pas un matin où elle l'avait trouvé à ses côté en s'éveillant. Chloé savait son désormais compagnon assez traditionnaliste, et elle avait peur qu'il ne soit resté que par devoir. Elle savait que c'était la pire des décisions. Une mouette tenue en cage dans un port n'était jamais une mouette épanouie. Leur couple et leur famille ne serait qu'un frêle esquif qui sombrerait au premier récif. Elle ne voulait pas revivre ça. Comme elle le lui avait dit, elle préférait vivre seule. Elle-même ne savait pas avec certitude si elle était prête à reprendre une réelle vie familiale, et si Peter était la bonne personne pour ça. Mais elle se devait d'essayer. Elle voulait un enfant, et elle ne pouvait pas le priver égoïstement de son père, juste parce qu'elle jugeait qu'il n'était pas un mât assez solide pour le navire familial. Elle ne souhaitait pas non plus passer à côté d'une opportunité d'être heureuse juste par peur.
Sa deuxième source d'inquiétude se trouvait devant elle. Chloé sentait - non, elle avait la certitude - qu'au moment où elle annoncerait la nouvelle à Maeva, elle déclencherait une tempête. Maeva était fille unique depuis trop longtemps pour accepter une telle nouvelle avec facilité, et Chloé savait également que son père jouerait toutes les cartes pour rendre la situation pire encore, en lui offrant par exemple des floppées de cadeaux. Elle allait devoir être très ferme de ce côté là, et faire des efforts titanesques pour faire accepter le bébé à la future grande soeur. Elle espérait également que Maeva ne serait pas trop choquée par l'identité de son nouveau beau-père. Sûr qu'elle écumerait de rage: deux profs sur le dos toute l'année scolaire, dont l'un qu'elle avait en cours! Ah, si Chloé avait su que les choses se compliqueraient à ce point, elle aurait découragé Maeva de prendre Runes en option.
Mais il n'était pas encore l'heure pour le Titanic de rencontre l'iceberg, aussi la directrice des Gryffondor se contenta de hausser négligemment les épaules.
"Oh, tu sais, c'est une rentrée difficile, avec les septième années qui reviennent, ça me demande beaucoup de travail en tant que directrice de maison. Et puis, c'est difficile d'oublier que Septima est partie... Elle était vraiment très gentille."
Et voilà, un beau mensonge! Pour effacer cela, Chloé ajouta tout de suite:
"Heureusement que je t'ai croisée ce matin, cela va me changer un peu les idées. Le voyage en train d'hier s'est bien passé?"
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Maeva VirtanenArchimage urbaniste
Messages : 409
Dim 23 Sep 2012 - 10:57
"Maeva, on n'est pas mère sans avoir un sixième sens pour ce genre de choses, tu sais? Tu peux me dire ce qui ne va pas."
Et bien le problème était justement là. Elle ne pouvait pas. Elle ne pouvait pas parler des doutes qu’elle avait. Elle ne pouvait pas lui dire qu’elle avait peur qu’elle ne l’aime plus. Qu’elle avait peur qu’elle veuille l’abandonner, qu’elle avait peur qu’elle ne veuille plus d’elle. Parce qu’elle n’était pas assez bien. Pas assez sage, pas assez sérieuse. Parce qu’elle l’encombrait. Parce qu’à cause d’elle elle ne pouvait plus vivre comme elle voudrait. Elle ne pouvait pas. Esquissant un sourire gêné, la petite Maeva se tortilla sur place. Elle baissa la tête, joignit ses mains derrière son dos et s’enferma dans un silence têtu.
Elle releva cependant la tête à l’entente de la réponse de sa mère. Ca ne devait pas être facile d’oublier une collègue qui venait de mourir… La fillette s’apprêtait à se réfugier dans les bras de sa mère lorsque sa dernière phrase la figea sur place.
"Heureusement que je t'ai croisée ce matin, cela va me changer un peu les idées. Le voyage en train d'hier s'est bien passé?"
Le voyage en train. Sa discussion avec Darren. Ce qu’il lui avait dit. Suspicieuse, elle se demanda si sa mère n’était pas au courant qu’elle avait partagé son compartiment avec le grand Serpentard. Peut être voulait-t-elle lui tirer les vers du nez ? Savoir ce qu’il lui avait raconté ? Mais dans quel but ? Pour démentir ses propos ? Méfiante, la fillette répondit :
« Euh oui… Ca s’est bien passé… Enfin, c’était un voyage en train… Rien de spécial » Mentit-elle en passant une main dans ses longs cheveux.
Elle hésita quelques secondes, puis rajouta avec prudence :
« Tu as fait quoi pendant les vacances lorsque j’étais pas là ? »
Mieux valait amener la discussion sur un autre sujet, avant que sa mère ne se rende compte qu’elle lui mente. Aborder le sujet des vacances lui semblait être une bonne solution… Et comme ça, elle pourrait voir si elle avait vraiment manqué à sa mère pendant qu’elle passait la fin de l’été chez son papa. Offrant un sourire enfantin à sa maman, Maeva attendit sa réponse.
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La réponse de sa fille sur le voyage en train, hésitante et sans entrain, confirma à Chloé que quelque chose n'allait pas. D'habitude, Maeva n'aurait pas pu s'empêcher de frimer sur ce qu'elle avait pu raconter à ses amis, elle la fille de prof qui en savait soit-disant plus qu'eux, ou de lui raconter soigneusement ce qu'eux avaient fait de leur vacances d'un ton envieux. Chloé se souvenait encore qu'un jour, à la rentrée dernière, Maeva avait longuement épilogué de manière très peu subtile sur ses deux amis qui étaient allés passer trois jours à New York. Chloé aurait préféré que sa fille n'y aille pas par quatre chemins et lui dise clairement qu'elle voulait y aller, mais impossible d'en placer une. Toutes les cinq minutes, la gamine pensait éventuellement à reprendre sa respiration, entre des histoires sur les rues six et sept de la ville américaine (chose qui n'avait pas semblé très clair à sa mère). Lorsqu'après ce qu'il lui avait semblé être huit heures, Maeva s'était enfin tue, Chloé n'avait pas eu le courage de relancer la conversation et s'était contentée de changer de sujet: "Tiens, regarde, ton uniforme est comme neuf maintenant!", et dix minutes plus tard, Maeva avait déjà oublié New York.
Bref, tout ça pour dire que le comportement de sa fille était suspect. Chloé n'insista cependant pas, songeant à réaborder le sujet plus tard, lorsque Maeva serait plus disposée à parler. Puis elle lui demanda ce qu'elle avait fait de ses vacances lorsqu'elle était absente. Répondre qu'elle était allée dans les appartements du professeur de Runes ne semblait pas une réponse adéquate, aussi Chloé resta-t-elle vague
"Oh, tu sais, pas grand-chose. J'en ai profité pour préparer mes cours, aider tes grands-parents avec les travaux dans la maison..."
Elle hésita sur la suite. Outre cela et Peter, Chloé était également sortie pour se changer les idées, mais elle ne savait pas si Maeva avait envie de l'entendre. Sa fille oscillait entre le "maman-je-veux-pas-te-quitter-j'ai-peur-du-noir "ultra possessif et le "fiche-moi-la-paix-je-suis-grande" d'une ado en crise. Et elle ne pouvait pas lui dire qu'elle avait gardé un oeil attentif à la cheminée au cas ou son père l'aurait renvoyée subitement chez elle, lassé de jouer les babysitter. Elle finit par décider à trancher au milieu.
"J'ai surveillé la cheminée au cas ou je te manquerai, mais pas de nouvelles! Tu t'es bien amusée chez ton père?"
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Maeva VirtanenArchimage urbaniste
Messages : 409
Mer 3 Oct 2012 - 8:31
Depuis sa conversation avec Darren dans le compartiment du Poudlard Express, Maeva ne savait plus qui croire. Evidemment, elle n’avait aucune raison de croire le Serpentard. Après tout, il ne pouvait raconter que des grosses bêtises dans l’espoir de lui faire peur ! C’était possible, les grands aiment bien effrayer les plus jeunes non ? Cependant, alors que tout la poussait à ne pas croire le vert et argent, un doute persistait. D’un côté, elle avait toutes les raisons de croire que sa maman l’aimait plus que tout. Mais elle se demandait tout de même si elle ne commençait pas à énerver sa mère. En effet, la fillette oscillait entre deux comportements. Elle adorait les câlins de sa maman, et continuait à agir comme lorsqu’elle était plus petite avec elle… Et pourtant elle ne supportait pas qu’elle la flique. Elle détestait être considérée comme « la fille de la prof », et encore plus l’idée que sa mère puisse surveiller ses moindres faits et gestes. Et puis, son père et sa mère ne s’aimaient plus du tout et se disputait sans arrêt… Peut être à cause d’elle ? La puce avait déjà parlé avec son papa du divorce, et n’avait pas du tout aimé l’histoire qu’il lui avait racontée.
Chassant ces pensées de son esprit, la jeune rouge et or se concentra sur les paroles de sa mère, qui venait de commencer à lui raconter ce qu’elle avait fait lorsqu’elle n’était pas là. Visiblement, pas grand-chose, si ce n’est préparer ses cours ou aider ses grands-parents. Alors qu’elle s’apprêtait à répondre, l’enseignante enchaîna.
"J'ai surveillé la cheminée au cas ou je te manquerai, mais pas de nouvelles! Tu t'es bien amusée chez ton père?"
Prenant le temps de répondre, Maeva fouilla dans ses souvenirs. Qu’avait-elle fait avec son papa ? Hum… Il y avait bien eu ce jour où il l’avait emmené voler un petit peu, et puis une autre fois où ils étaient partit tout les deux faire les magasins. Elle se souvenait de ce jour là par cœur, elle avait mit sa jolie robe rouge, celle qui tourne très vite. Et sinon… Elle avait passé quelques jours chez ses grands-parents paternels. Avant de la déposer là bas, son père s’était excusé de la laisser, prétextant une réunion de toute urgence avec son équipe.
« Hum… Oui, s’était sympa ! Il m’a acheté des nouvelles chaussures toutes chouettes ! Et il m’a emmené voler dans le jardin aussi, c’était marrant. Et un peu difficile aussi. Ensuite je suis allée passer quelques jours chez papy et mamy sans papa, il était occupé il m’a dit. Et puis il est revenu et on a passé le reste du temps à la maison… Ah si, on a passé une journée à se balader dans Londres, et c’était trop cool ! »
Reprenant sa respiration, elle hésita à réagir sur la première partie de la phrase de sa mère… D’une voix légèrement accusatrice, elle reprit :
« Ben… Je n’ai pas eu de tes nouvelles non plus… Mais de toute façon j’étais chez papa, alors je ne risquais rien. »
Ponctuant sa phrase d’un haussement d’épaule, la fillette esquissa un vague sourire. Elle se demandait pourquoi sa maman aurait voulu avoir de ses nouvelles… Après tout, lorsqu’elle était chez elle, son père ne lui parlait presque jamais.
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Lorsque Maeva lui annonça qu'elle avait passé quelques jours chez ses grand-parents paternels, Chloé ne put retenir un claquement de langue agacé. James s'était bien gardé de lui signaler la chose lorsqu'il avait ramené Maeva chez elle. Non pas qu'ils aient beaucoup parlé, mais Chloé insistait pour savoir ce qu'il faisait de sa fille lorsqu'elle était chez lui. Il n'avait jamais été un père exemplaire et ce dernier détail en donnait la confirmation. Elle garda cependant ses doutes pour elle pour ne pas gâcher le plaisir de sa fille.
Celle-ci, d'ailleurs, n'était visiblement pas contente que Chloé l'ai laissé sans nouvelles. S'abstenant de réagir sur le fait qu'elle ne risquait rien, Chloé répondit:
"Ma puce, tu sais bien que c'est difficile de te contacter lorsque tu es chez ton père. Il n'aime pas ça, il croit que je ne veux pas que tu le vois. Je ne veux pas gâcher le temps que vous passez ensemble, je sais que c'est important pour toi."
Malheureusement... Ne voulant pas continuer la conversation sur un terrain aussi glissant, Chloé attrapa sa fille par l'épaule et l'entraîna en direction du château.
"Bon, on ne va pas rester là à discuter, il commence à faire frais..."
Ells traversèrent le parc en silence. Arrivée près de l'entrée, Chloé lâcha Maeva, sachant qu'elle n'aimerait pas qu'on les voie ainsi.
"Je te laisse là... au cas où tu veuilles te promener encore un peu. Bonne journée ma chérie!"
Et avec un dernier sourire à l'attention de sa fille, la directrice des Gryffondor s'engouffra dans le château pour se faire son infusion de plantes.
[RP Terminé]
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Dim 9 Sep 2012 - 16:00
