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Dîner de couple [Avaloy, Sunayce, Tonus]

Roy Calder
Roy CalderPropriétaire d'un haras
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Dîner de couple [Avaloy, Sunayce, Tonus] Icon_minitimeMar 2 Avr 2024 - 9:30
14 octobre 2023

Les enfants Calder étaient attachés aux rituels, et notamment celui du coucher. Chacun avait le sien. Pilar avait sa petite lampe de chevet qu’elle pouvait laisser allumée entre vingt heures et vingt heures trente pour s’occuper dans le calme dans sa chambre, elle était très fière de gérer seule son coucher et très satisfaite cette petite demi-heure supplémentaire qu’elle gagnait tous les soirs par rapport à ses cadets. Carmen et Nieves avaient besoin qu’on leur lise une histoire -avec les voix, évidemment- et passaient dix minutes à se mettre d’accord sur le choix d’un livre, ce qui finissait bien souvent par Nieves qui choisissait et Carmen qui acquiesçait. Juan ne s’endormait pas sans un dernier petit biberon de lait chaud qu’il prenait dans les bras de sa mère, mais sa mère uniquement -ce qui fâchait beaucoup Roy.

Il trouvait qu’il se faisait un peu avoir dans cette histoire. Parce que pendant qu’Avalon profitait de ce petit moment de tendresse et de calme avec leur fils, lui, il devait aller gérer toutes les dernières petites crises du coucher entre le doudou qui avait disparu, Carmen qui prenait la brosse à dent de sa soeur par mégarde, Pilar et Nieves qui se chamaillaient comme d’habitude et c’était à lui de mettre en ordre tout ce petit monde pour faire respecter l’horaire du coucher.

Et évidemment, c’était toujours sur les soirs où il fallait respecter le timing que ça traînait des pieds.

Heureusement, toutes ces années de parentalité lui avait appris à être prévoyant et il avait compté une heure de marge dans ses calculs pour l’horaire transmise à ses invités du soir. Parce qu’il savait que Pilar allait râler de ne pas pouvoir rester dîner avec ses tontons préférés et tenter de négocier. Qu’elle allait souligner qu’elle était grande elle parce qu’elle n'était plus un bébé et que ça allait fâcher les jumelles, qui allaient aussi se mettre à pleurnicher et réclamer plus d’histoires pour ne pas avoir à se coucher tout de suite.

Pendant ce temps, Avalon vivait sa meilleure vie avec Juanito qui s’endormait en silence, avec sa bouille de petit ange envoyé pour apporter la paix sur Terre.

Injuste.

Mais Juan était désespérément un fils à maman et que pouvait t-il dire contre ça ? C’est vrai qu’Avalon le surpassait dans beaucoup de domaines, finalement. La seule chose qu’il avait le droit de faire, lui, c’était déposer un petit bisou sur son crâne endormi quand Avalon le montait dans son lit. Fils ingrat.

« Pilar avait éteint sa lumière quand t’es partie ? » lui demanda t-il quand elle revint dans le salon.

À tout moment, elle descendait pour prétexter qu’elle n’arrivait pas à dormir, juste histoire de rester dans les pattes des adultes.

« Je crois que oui, répondit Avalon. Soit elle dort, soit elle fait semblant de dormir pour descendre dans une heure. » Ce qui, connaissant leur fille, n’était pas complètement exclu. « Ça a été avec les jumelles ? 
-Bah tu sais. Elles ont cherché à gratter du temps, quoi.
-Comme d’habitude » soupira-t-elle avec un sourire désabusé. Ils entrèrent ensemble dans la cuisine, où s’élevait une bonne odeur des différents plats qu’ils avaient cuisinés pour l’occasion. Tamales en entrée puis du mole, un plat à base de poulet et d’une sauce au cacao, piment, banane plantain, sésame et cacahuètes. « Je crois qu’on a jamais aussi bien réussi à la sauce » constata Avalon en remuant doucement la casserole. Elle eut un sourire pour son mari et ajouta : « Et je te jure que si Toni la ramène avec la cuisine italienne, je lui fais manger la table.
-Non mais là on fait pas d’enchiladas donc déjà il pourra pas dire que c’est des lasagnes version mexicaine en moins bien. Moi j’espère surtout que le palais irlandais de Fergus va pas brûler sur le piment. 
-Moi j’espère que oui, contra Avalon avec un rire. Parce que c’est certain qu’il va tout faire pour ne pas le montrer et descendre trois litres d’eau en silence. »

Ils ricanèrent telles les petites commères qu’ils étaient ensemble.

« J’espère que tu leur feras ton annonce pile à ce moment-là, du coup, suggéra Roy avec un sourire en coin.
-Tu sais que je choisis toujours très bien mon timing. »

Roy attrapa son Pear pour mettre un message sur la conversation de groupe qu’il avait nommée « Dîner de couple » -le plus drôle étant que ni Toni ni Fergus n’avait bronché- pour envoyer un message « Les monstres sont couchés, la bouffe est prête, c’est quand vous voulez. »


Roy Calder

Walking on the sunny side

KoalaVolant
Fergus Avner
Fergus AvnerChef de la mafia
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Profil Académie Waverly
Dîner de couple [Avaloy, Sunayce, Tonus] Icon_minitimeJeu 4 Avr 2024 - 14:22
« Dîner de couple » : Fergus n’a pas relevé, pour de très bonnes raisons.

Aperçu d’une journée type.

Fergus n’a pas dormi. La vieille ils ont picolé sévère aux Folies avec Toni et se sont envoyé une belle fille prête à les prendre tous les deux, ensembles, en même temps. Sport diurne. Fergus attaque sa journée encore ivre. Physiquement, c’est une épave ; Toni est sportif à mort et la fille a tenu le rythme. Lui : impression de s’être fait rouler dessus. ossified

À sept heures, il est chez sa mère. Aide à la préparation d’un petit déjeuner copieux pour trois de ses cousins moldus. Ils ont dormis là, doivent être conduit à l’école : un empêchement des parents, on appelle Fergus. Ça l’oblige à conduire, ce que Fergus déteste. Sur la route il pense à n’appliquer aucun des conseils de Toni ; il le fera au retour (griller les feux, avec de gosses à bord, c’est limite.)

Il en dépose un dans l’école publique du nord de Bristol : primaire. Le deuxième trois pâtés de maison plus loin : primaire. Le troisième au lycée, à l’est. Il rentre déposer la voiture, et se fait contrôler. Problème : il n’a pas décuvé de la nuit précédente. On l’oblige à souffler dans un éthylotest. C’est la première fois de sa vie : Fergus garde son calme, malgré que les flics le fassent passer pour un con. Non, il n’en a jamais vue. Non, il ne sait pas comment ça marche. Oui, il est irlandais. So what.

Huit heures trente. Les flics l’obligent à se garer. Il paye l’amende, et continue à pieds jusqu’à la première ruelle où il peut transplaner.
– T’as garé la voiture ?
– Je la ramène plus tard.
– Viens m’aider pour le déjeuné.
– Je passe voir Toni, je reviens.
– Amène le ! Ça fait longtemps qu’on l’a pas vue !

Ça fait trois jours, mais Toni manque à Damnhait. Zéro surprise. À huit heure cinquante, il fait l’inventaire, passe aux folies, gère les commandes avec Toni à qui il transmet la proposition de sa mère. Son frère est bourré d’énergie, putain, heureusement, sans ça Fergus s’écroulerait. Contrairement à lui, il résiste moins bien qu’avant aux nuits blanches sportives et aux massives gueules de bois.

Onze heures. Entre deux préparations de sauce, entretient avec Donagh. Moreen ère comme une âme en peine, le pear greffé à la main toutes les secondes où elle n’est pas réquisitionnée. Ça hurle dans tous les coins de la maison.  
Pendant le déjeuné, Fergus boit pour faire passer son mal de crâne. Ils ont rendez-vous à quatorze heures avec un gars du transport pour régler un problème de barrage, mais Elva à besoins de lui pour transporter des meubles.
– J’ai peur de les abîmer en transplanant avec, ce sont des objets de luxe.
Juste le temps de s’en occuper avec l’aide de Toni : filer aux entrepôts où le transporteur les attends.

Potion anti-migraine.

Fergus retourne chercher la voiture et la ramène chez sa mère. Seize heures.
– Ferguson, puisque t’es là avec la voiture, vas chercher les enfants !
Retour aux primaires, cette fois il grille les feux. Sur le chemin, achat de vins pour le soir, et d’un cadeau pour Pilar. Retour chez sa mère. Les gamins s’éjectent des sièges passagers, Fergus éjecte la voiture. Court inspecter trois balais censés faire l’affaire pour les livraisons : à chier, on recommence.

Repasse chez lui ; douche, change, whisky, potion anti-migraine.

Attends Toni.
Met la pression à Toni pour qu’ils soient à l’heure.
Arrivent cinq minutes en retard.

Dia dhuit, dit Fergus en bon irlandais, et entre.
Il salut Roy d’un geste de texte, et embrasse la joue d’Avalon.
– C’est pour Pilar, ajoute-t-il en tendant un paquet à Roy.

Il n’y a aucun jour où Fergus rate une occasion de lui acheter un truc. Il laisse les parents se débrouiller pour éviter les jalousies.


   
If I'm crazy, I'm on my own / If I'm waitin', it's on my throne / If I sound lazy, just ignore my tone /'Cause I'm always gonna answer when you call my phone / Like, what's up, danger ?