Clifford Fairfax

Si Clifford se tient de profil, on peut rentrer deux "Cliffax" entre la largeur d’épaule d’un Elio. Les deux potes ont fait le test l’année dernière en se regardant dans le miroir de leur dortoir. Autant dire que Clifford a un physique d’allumette. Même s’il est plutôt grand de taille –environ 1m80-, il a toujours l’air d’une brindille à côté de son ami. Il a un visage assez passe partout si l’on excepte ses oreilles qui dépassent anormalement de sa silhouette (du moins de son point de vue). Il déteste quand les rayons du soleil les traversent et qu’on devine les petits vaisseaux rouges au travers. Brrr.

Clifford est un garçon soigneux voir un peu précieux. Il ne supporte pas l’idée de se tâcher. On trouve plusieurs crèmes dans sa trousse de toilettes (mains sèches, visage peau mixte), un gel douche différent de son shampoing (il fait presque figure d’exception dans son dortoir à ce sujet) et un parfum de bonne facture.

ANXIEUX

Clifford est le dernier d’une fratrie de trois enfants. Il a grandi dans la grande maison bourgeoise des Fairfax, non loin d’Oxford. Ses parents l’ont eu sur le tard puisqu’ils ont tous les deux privilégié leur carrière avant d’avoir le petit dernier. M. Et Mme Fairfax avoisinent la soixantaine et Tiffany et Farrel, ses deux ainés, ont plus du double de son âge. Cliff a donc grandi comme un enfant unique. Sur le plan matériel, il n’a jamais manqué de rien et c’est même étonnant qu’il ne soit pas devenu un de ces gamins capricieux à qui tout est dû. Enfant, ses parents lui ont absolument tout payé : les cours d’équitation et de mini-balais (pas très fructueux), les leçons de piano (nettement plus appréciées), les séjours à l’étranger pour parfaire son français (Voulai-vous-couchai-avec-moa-ceu-soua), et ils ont même embauché une gouvernante pour le garder et lui tenir compagnie quand ils n’étaient pas là. C’est-à-dire, souvent.

Pour chacun de ses anniversaires, il reçoit une somme faramineuse qu’il épargne essentiellement – on ne sait jamais de quoi l’avenir est fait ! -  mais  qu’il utilise en partie pour se faire un joli cadeau, souvent  des fringues, des chaussures ou du matériel de musique, sa passion qu’il n’a pas vraiment le temps d’exercer.

C’est comme ça avec Clifford : Tout ce qu’il aime passe après tout ce qu’il doit faire. C’est le seul moyen pour que sa conscience le laisse en paix ! Il doit d’abord aller en cours, réviser ses leçons, terminer ses exercices - et maintenant qu’il est préfet, faire ses rondes et punir des élèves- avant de pouvoir profiter pleinement du temps qu’il s’octroie pour lui. D’un naturel anxieux, il aime garder le contrôle sur ce qui l’entoure et il organise ses journées  dans de très beaux plannings colorés –qui ferait pâlir Marlène Barclay- disponible sur une appli de son Pear.

Le jour de sa répartition, il a mi fin à une tradition vieille de près de 100 ans :  Il a été le premier Fairfax à ne pas être réparti à Serdaigle depuis quatre générations. Autant vous dire que ce fait à largement participer à accroitre l’anxiété qui le caractérise. Il fait tout pour être à la hauteur de ses aïeux et rendre fiers ses parents mais force est d’admettre que, même s’ils l’aiment, ils sont assez difficiles à contenter.

Ils  lui ont d’ailleurs  transmi cette exigence envers lui-même et si Clifford ne fait qu’une seule fausse note au piano dans une partition longue de cinq minutes, il ne retiendra que ce faux-pas. C’est plus fort que lui.

Bref, on ne peut pas dire qu’il soit très épanoui -ou même pleinement heureux- mais il mène sa petite barque du mieux qu’il peut et il estime qu’il ne s’en sort pas si mal. Il est même assez clairvoyant sur sa situation et conscient de son côté névrosé qu’il verbalise beaucoup (trop) mais non sans humour. C’est surement cet aspect assez amusant de sa personnalité qui  lui permet d’avoir au final pas mal d’amis dans différentes maisons.
S’il doit ses premières crises d’angoisse au fait d’avoir été envoyé chez Poufsouffle, force est d’admettre que cette répartition lui sied à merveille. Il se sent en accord avec les valeurs des blaireaux et parfaitement à sa place auprès de ses camarades de maison. L’esprit d’entraide qui règne dans la salle commune lui plait et il n’est jamais le dernier pour épauler des élèves en difficulté scolaire. Il est même un assez bon pédagogue, lui a-t-on dit.
Il a lié ses plus belles amitiés au sein des jaunes et noirs à commencer par Elio son camarade de dortoir.

Si sur le papier tout les sépare  -D’un côté le sportif, populaire à la force tranquille et de l’autre, le rat de bibliothèque, anxieux-  ça a de suite matché entre eux. Surement parce qu’ils s’influencent et se complètent positivement l’un l’autre. Et puis parce qu’ils rigolent bien ensemble, il faut l’avouer.
Elio est une des rares personnes à qui Clifford fait écouter ses compositions musicales : Il a mixé quelques instrus qu’il a déposées anonymement sur les réseaux sous le pseudo « FourF » mais ses publications sont vraiment sporadiques.

Concernant son avenir Clifford n’a absolument aucune idée du métier qu’il voudrait exercer plus tard. C’est justement pour cette raison qu’il a gardé autant de cours en sixième année afin de ne pas se fermer de porte.

Papa Fairfax - Père
58 ans, directeur de Sainte Mangouste

Maman Fairfax - Mère
57 ans, Juge au Magenmagot

Farrel Fairfax - Frère
34 ans, Chargé du réseau de Cheminette au département des transports magiques

Tiffany Rogers-Fairfax - Soeur
34 ans, Chasseur de tête pour les entreprises spécialisées dans la technomagie