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How to save a life [Andrew & Rachel]

Métamorphomage
MétamorphomageMoldu
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Profil Académie Waverly
How to save a life [Andrew & Rachel] Icon_minitimeJeu 5 Jan 2023 - 12:20
How to save a life [Andrew & Rachel] Rachel10
Rachel Clarke, 17 ans, Serdaigle.

18 décembre 2011

Rachel connaissait bien le monde médical. Sa mère et son père travaillaient à Sainte-Mangouste, respectivement en tant qu’infirmière et ambulancier. Ils s’étaient rencontrés sur leur lieu de travail, quand Debbie, toute jeune diplômée, travaillait aux urgences. Ils étaient devenus amis, jusqu’à ce que Terence l’embrasse, le soir du 31 décembre. Ils s’étaient mariés assez rapidement et Rachel était venue au monde trois ans plus tard. Si elle n’en gardait aucun souvenir, elle avait passé beaucoup de temps entre les murs de l’hôpital sorcier, dans les locaux de la crèche réservée aux enfants du personnel. C’était pratique pour ses parents – la crèche était calée sur les horaires de l’hôpital et les employés avaient un tarif préférentiel qui convenait bien aux finances de la famille Clarke. Après la naissance de sa deuxième fille, Eris, Debbie avait décidé de prendre un congé parental et avait désinscrit son aînée de la garderie. Malgré cela, Rachel était revenue à plusieurs reprises à Sainte-Mangouste : avec sa mère, qui passait saluer ses collègues, avec son père, qui aimait bien la faire monter dans l’ambulance, et même une fois pour être hospitalisée, lorsqu’on avait dû lui retirer son appendice. Encore aujourd’hui, pendant les vacances, elle passait parfois dans le service de sa mère, lorsque cette dernière était retenue à l’hôpital, pour récupérer de l’argent et aller faire les courses à sa place. On la connaissait un peu ici, on lui faisait des sourires quand elle arrivait et les collègues de sa mère étaient toujours agréables avec elle.

Sainte-Mangouste n’avait jamais été un environnement hostile pour Rachel.

Mais, depuis qu’elle avait pénétré dans le hall, quelques minutes auparavant, un profond malaise s’était emparé d’elle. Elle avançait lentement vers le service de soins intensifs, le cœur lourd. Les vacances venaient à peine de commencer – elle était arrivée chez elle hier soir – et elle avait transplané à Londres ce matin, après son petit-déjeuner. Sa mère lui avait pourtant dit que les visites ne commençaient pas avant dix heures mais une impatience nerveuse s’était emparée d’elle et elle ne tenait pas en place. Elle avait flâné devant les boutiques, l’œil rivé sur sa montre, et s’était présentée devant la vitrine qui cachait l’hôpital sorcier aux moldus à dix heures tapantes.

La standardiste à l’accueil lui avait indiqué la direction des soins intensifs et Rachel avait sentit une certaine appréhension ralentir ses pas. Ils avaient eu des nouvelles d’Andrew à quelques reprises, depuis son accident. Rachel avait eu l’impression de retenir sa respiration pendant des jours, jusqu’à ce qu’on les informe que son état s’était stabilisé et qu’il était sur le point de quitter le service de réanimation. Ils avaient tous ri un peu nerveusement en apprenant comme, comme s’ils réalisaient pleinement l’horreur qui les avait saisi pendant plusieurs jours. Toute la petite bande s’était accordée sur une date pour aller visiter Andrew, après Noël. Ils avaient parlé joyeusement de ce qu’ils pourraient lui apporter pour adoucir un peu son séjour. Des bonbons. Des gâteaux. Des magazines. Les devoirs ? « Non, Violette, on ne veut pas qu’il finisse en psychiatrie pour dépression. » La console portable de Baen, qui voulait bien la lui céder pendant les vacances. Un peu de rhum pour oublier la douleur ? « T’es con, Adarsh ».

Rachel n’avait pas pu se résoudre à attendre la date prévue. Elle savait qu’elle ne serait pas tranquille avant d’avoir pu voir Andrew de ses propres yeux, comme pour s’assurer qu’il soit bien vivant. Mais, maintenant qu’elle se retrouvait à quelques pas de lui, une certaine anxiété lui pesait sur l’estomac. Elle redoutait l’état dans lequel elle allait le trouver : couvert de bandages ? Méconnaissable à cause de sa chute ? Terrassé par la douleur, au fond de son lit ?

Ce fut la voix d’une infirmière qui la tira de ses pensées.

« Bonjour ? Est-ce que je peux vous aider ? » Elle poussait un large chariot, qui semblait contenir des médicaments.
« Euh… Oui. Oui, » répéta Rachel avec plus d’assurance, « je viens voir Andrew Dubois. On m’a dit qu’il était dans ce service. »
« Absolument. Chambre 8, au fond du couloir, sur la droite. »

Rachel la remercia et s’éloigna. Elle s’efforça de chasser de son expression les marques de l’appréhension (elle était très bonne actrice) et s’approcha de la chambre. La porte était ouverte et Andrew, allongé dans son lit, était visible depuis son encadrure. Il était soutenu par des oreillers, vêtu d’une robe d’hôpital verte, le nez plongé dans un magazine. Il paraissait un peu pâle mais bien loin des images cauchemardesques qu’elle se représentait. Rachel s’éclaircit la gorge pour annoncer sa présence.

« Alors comme ça, » lança-t-elle lorsque son ami leva les yeux vers elle, « tu ne trouves rien de mieux, pour attirer l’attention sur toi, que de faire une chute de quarante mètres devant toute l’école ? » Un sourire éclaira son visage. « Même pour un Gryffondor, c’est un peu gros. »

Andrew O. Dubois-Cavill
Andrew O. Dubois-CavillJoueur de Quidditch professionnel
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How to save a life [Andrew & Rachel] Icon_minitimeDim 29 Jan 2023 - 21:07
Les journées à Sainte-Mangouste s’étiraient en longueur. Andrew était réveillé très tôt tous les matins, lorsque les infirmières du service venaient faire des prises de sang ou changer ses poches de potion. Il avait arrêté celles pour la consolidation des os il y a quelques jours mais il avait encore des potions de force, une autre, d’un vert flamboyant, pour aider à son corps à fonctionner sans sa rate, une bleue translucide dont il n’avait pas compris l’effet et des antidouleurs. Il avait encore très mal des fois, surtout la nuit. C’était comme si des aiguilles transperçaient son abdomen de l’intérieur, cela lui coupait le souffle. Les médicomages avaient évoqué la possibilité que des nerfs aient été lésés pendant ses opérations et disaient qu’il faudrait du temps pour qu’ils se régénèrent. Il mangeait du bout des lèvres le petit déjeuner qui était servi aux environ de sept heures - c’était loin de ce qu’on mangeait à Poudlard - puis il essayait de se rendormir jusqu’à la venue de ses parents.

Son père venait toujours le matin, souvent déjà en tenue pour aller à Flaquemare pour superviser les entraînements des gardiens et des poursuiveurs. Il lui apportait toujours de quoi lire - Balai Magazine ; Attrapeur-Hebdo ; Quidditch Daily, de grands classiques - et restait une demie-heure avant de partir travailler. Sa mère suivait généralement, elle restait avec lui jusqu’en début d’après-midi, où elle rentrait pour qu’il puisse se reposer, et pour qu’elle puisse rouvrir la librairie quelques heures. Souvent, il faisait une sieste ou bien trainait sur son Pear, même si la lumière lui fatiguait vite les yeux. La fin de journée était ce qu’il préférait. Son père revenait, souvent accompagné de sa belle-mère et de Susan et Grace. Cela lui faisait plaisir d’avoir du monde autour de lui, il s’ennuyait beaucoup le reste du temps. Sa maman venait aussi, pour lui souhaiter une bonne nuit. Sa grand-mère passait également plusieurs fois par semaine et lui apportait des boites de gâteaux. Ses cousins étaient venus plusieurs fois, sa tante également, même Doug, une fois (et traumatisé d’avoir vu un sorcier ayant subi un accident de métamorphose à base de poule.)

Ses copains lui manquaient. Voler lui manquait. Poudlard lui manquait. Il se sentait enfermé dans cette chambre, il n’en pouvait plus d’être ici. Il demandait quotidiennement à sortir mais les médecins temporisaient. Il fallait toujours attendre un nouvel examen, un nouveau résultat, un nouveau standard et sa patience s’épuisait. Il savait pourtant qu’il n’était pas en excellente forme. Il avait encore du mal à rester éveillé toute la journée. Il avait souvent mal. Quand il était assis, il avait parfois des vertiges (le traumatisme crânien avaient dit les médicomages). Il pouvait se relever seul désormais mais marcher pouvait être un peu compliqué, il perdait vite l’équilibre. Mais il avait de la rééducation et il progressait, il le sentait... Cela ne l’empêchait pas d’être immensément frustré. Il avait envie d’aller mieux, immédiatement, que tous les problèmes soient réglés. Il avait toujours été en forme, il était un sportif. Il courait plusieurs kilomètres tous les jours... et aujourd’hui, il finissait essoufflé en remontant le couloir, une main appuyée contre le mur. C’était insupportable pour lui. Et il était persuadé que rester ici n’aidait en rien. Ce qu’il fallait, c’est qu’il retourne à la vie normale. Qu’il puisse de nouveau voler, de nouveau s’entrainer, pour pouvoir tout retrouver.

Ses parents calmaient ses ardeurs en disant qu’il avait le temps, qu’il fallait prendre les choses jour par jour alors que lui avait l’impression d’avoir déjà consacré trop de temps de sa vie à cet accident. Il avait raté le match contre Serpentard, il avait raté des entrainements avec son équipe et surtout avec les Epouvantards. Ils avaient même joué un match sans lui, la semaine dernière ! Il avait reçu du club une carte de bon rétablissement, signée de ses coéquipiers et de membres du staff. Il avait juste hâte de pouvoir tout rejouer et d’oublier tout ça.

Appuyé contre ses oreillers, il essayait de se concentrer sur sa lecture du Quidditch Daily qui narrait l’écrasante victoire des Pies de Montrose contre les Wigtown Wanderers hier soir (il avait suivi une partie du match sur son Pear mais s’était rapidement endormi). Sa mère ne passerait qu’au déjeuner, car elle devait aller trouver les cadeaux de Noël qu’elle n’avait pas eu le temps d’acheter ces dernières semaines. L’article était long et il avait l’impression de lire plus lentement depuis l’accident. Alors il n’avait jamais été aussi rapide que Sasha, ou Henry, mais quand même... Un raclement de la gorge lui fit lever la tête. Il s’attendait à voir une infirmière ou un aide-soignant lorsque son regard se posa sur Rachel. Immédiatement, un grand sourire illumina son visage alors qu’un sentiment de joie l’envahissait. Sa plaisanterie lui tira un rire alors qu’il se redressait, les yeux pétillants.  

- Aux grands maux les grands remèdes : tu sais bien que je n’avais vraiment pas envie de rendre la dissert’ qu’on avait en Défense Contre les Forces du Mal...

Il se sentait si heureux que, s’il en avait eu l’énergie, il se serait levé pour la serrer dans ses bras. À la place, il se contenta de se redresser franchement.

- Je suis tellement content de te voir ! s’exclama-t-il avec excitation et enthousiasme.


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How to save a life [Andrew & Rachel] Icon_minitimeDim 12 Fév 2023 - 14:20
How to save a life [Andrew & Rachel] Rachel10
Rachel Clarke, 17 ans, Serdaigle.

Andrew respirait, parlait, souriait, riait. Il n’était plus ce corps désarticulé, inanimé qu’elle avait aperçu après sa chute et qui hantait parfois ses cauchemars. Il était en vie. Après plusieurs semaines d’asphyxie, Rachel eut l’impression de respirer. Il était en vie.

« Tout ça pour une dissert’ ? » souligna-t-elle avec un large sourire. Elle secoua la tête. « Mais enfin, Andrew, j’aurais pu te laisser copier sur moi… »

C’était quelque chose qu’elle faisait parfois – sauf avec Baen qui, un jour, avait recopié presque mot pour mot son devoir de potions, ce qui leur avait valu deux heures de retenue et un devoir supplémentaire. Elle aidait surtout Imogen en arithmancie mais il lui était arrivé de laisser Andrew copier sur elle dans quelques matières, pour lui éviter de passer la nuit à plancher sur des dissertations. C’était donnant-donnant, lui avait-elle dit un jour. Elle l’aidait aujourd’hui et il lui renverrait la pareille plus tard (quand il serait riche et célèbre, avait-elle précisé. Surtout célèbre, à vrai dire, parce qu’il était déjà riche (elle avait vu le chalet en Suisse.))

Cet échange familier avec son ami rasséréna Rachel qui ne parvenait pas à se départir de son sourire. Il s’agrandit encore davantage par la suite.

« Oh, moi aussi ! » s’exclama-t-elle à son tour, les yeux brillants.

Elle quitta l’encadrement de la porte et déposa son sac au pied du lit avant de s’approcher précautionneusement d’Andrew. En veillant à ne pas trop déranger les différentes tubulures et autres appareils médicaux, elle se pencha vers lui pour l’enlacer chaleureusement.

« On avait calé une date pour venir tous te voir en même temps mais… Tu me manquais trop, alors je suis venue avant. » lui confia-t-elle lorsqu’elle se redressa. « Comment tu te sens ? » s’enquit-elle en observant brièvement la chambre d’hôpital.
Andrew O. Dubois-Cavill
Andrew O. Dubois-CavillJoueur de Quidditch professionnel
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How to save a life [Andrew & Rachel] Icon_minitimeMer 22 Fév 2023 - 18:24
- Je n’allais pas t’embêter, regarde comme je me débrouille bien tout seul, répliqua-t-il avec un sourire lorsque Rachel lança qu’elle aurait pu le laisser copier sur elle.

En réalité, il aurait donné beaucoup pour être à Poudlard et n’avoir comme problème que cette dissertation de DCFM. Chaque jour qu’il passait ici pesait sur son moral. Il avait l’impression de réaliser au fil des examens et des regards des médecins que les choses n’étaient pas si simples. Lorsqu’il s’était réveillé après l’accident, il n’avait pas eu conscience que deux jours entiers étaient passés. Il ne savait même pas vraiment où il était. Il se rappelait de cet état cotonneux, de ce demi-sommeil où il luttait pour ouvrir ses paupières. Il sentait une main dans la sienne et, au travers d’un voile flou, il avait distingué sa mère. Il avait cru au début qu’il était à l’infirmerie de Poudlard, qu’il était bêtement tombé. Il n’avait plus le souvenir de l’explication de ses parents ou des premiers examens. Il n’avait eu l’impression d’émerger vraiment que plusieurs heures plus tard. Il avait alors pensé qu’il serait remis sur pieds en quelques jours... et presque deux semaines après, il était encore là, pas prêt de sortir pour le moment. Pas prêt de reprendre l’école, de remonter sur un balai, de retourner à sa vie normale.

Heureusement, la présence de sa famille et aujourd’hui de Rachel le distrayait un peu de ses pensées et des longues journées qu’il passait à ruminer sur cet accident, dont il n’avait aucun souvenir. Il se redressa du mieux qu’il put lorsqu’elle s’approcha de son lit pour le serrer dans ses bras, étreinte qu’il lui rendit avec un sourire.

- Ah, c’est donc ça la surprise dont Baen parlait, commenta Andrew lorsque son amie lui avoua qu’ils avaient convenu d’une date de visite commune. Il n’arrête pas de me donner des indices à la con, le dernier étant « poitrine » ? Il était en réalité reconnaissant car son ami lui envoyait énormément de messages, ce qui l’occupait beaucoup. Il ne répondait pas toujours, car il était souvent trop épuisé pour taper et parce que l’écran de son Pear le fatiguait beaucoup. Mais Baen était un Poufsouffle persévérant, qui ne manquait jamais de lui envoyer des Snapechat de lui en pleine crise existentielle, de retour dans sa famille pendant les vacances de Noël. Je m’ennuie, répondit-il d’un ton plaintif. J’ai envie de sortir d’ici. Mais je n’arrive pas à traverser la chambre sans me tenir à quelque chose, alors... Les médecins disent que c’est le traumatisme crânien. Ce sont des « troubles post-traumatiques » apparemment, fit-il en mimant les guillemets avec ses doigts. Il faut du temps et j’ai de la rééducation, notamment pour réapprendre à poser les pieds l’un devant l’autre. Comme tu peux le voir, je m’éclate, ajouta-t-il en levant le pouce. Enfin, je ne vais pas te faire la liste de ce qui ne va pas, ma mère le fait mieux que moi.


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