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Lost on you [Maeva & Noah]

Noah Forester
Noah ForesterEn année sabbatique
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Profil Académie Waverly
Lost on you [Maeva & Noah] Icon_minitimeDim 30 Jan 2022 - 19:41
9 octobre 2011

Quand Noah descendit les escaliers de la maison, il le fit d’un pas discret, inaudible, sur la pointe de ses pieds, comme un adolescent qui fuguait de chez ses parents. Fuguer, non, mais fuir, oui. Il sautait sur chaque occasion de s’esquiver d’une atmosphère devenue invivable avec son beau-père qui semblait se croire roi -ou plutôt tyran- de la maison depuis qu’il avait officiellement épousé Diana Highlands. Ce mariage semblait lui avoir donné le ticket qu’il attendait pour cesser de faire des efforts et se faire passer pour un homme bien.

En effet, la violence que Noah avait déjà perçue chez Edward, à travers les reproches réguliers envers sa mère, les gestes brusques, les sautes d’humeur, se révélait plus franchement depuis la fin de l’été. Irascible, susceptible, voire paranoïaque parfois, Edward semblait avoir décidé que Noah était son nouvel ennemi -il n’avait pas tout à fait tort sur ce point- et se faisait un devoir de ne manquer aucune occasion de le rabaisser et le discréditer, en particulier en présence de sa mère. Tout y passait : les vêtements qu’il portait, ses fréquentations soi-disant minables, son comportement trop insolent à son goût, ou encore, point assez douloureux, son échec aux ASPICS qui le destinait à devenir un bon à rien selon lui. Noah n’avait pas obtenu les notes requises pour entrer en médicomagie, et après de longues semaines de réflexion, il avait décidé de prendre une année sabbatique pour étudier et retenter ses chances en candidat libre aux examens. Si sa mère l’avait d’abord soutenu dans sa décision, il avait suffi qu’Edward multiplie les discours pour remettre en question ses projets pour que Diana change finalement d’avis aussi. C’était peut-être l’élément le plus douloureux pour Noah : voir que sa propre mère n’essayait même pas de le protéger et le soutenir face aux attaques de son mari.

Il ne pouvait s’empêcher d’en ressentir de la rancoeur, malgré la petite voix qui lui soufflait qu’elle se faisait manipuler par une espèce de pervers et que lui aussi il marchait dans le jeu d’Edward consistant à les diviser tous. Mais malgré lui, les attaques de cet homme avaient un certain effet et faisaient leur chemin dans sa tête, ce qui n’était pas très étonnant au fond : c’était facile de fragiliser une estime déjà abîmée de lui-même, jusqu'à finir par lui faire penser qu’il était en effet un bon à rien.

Et si ce n’était pas un bon à rien, il était au moins un lâche, car la tactique principale de Noah consistait à fuir la maison quand il le pouvait plutôt qu’entrer dans des confrontations frontales. Il n’osait pas s’imposer chez ses deux meilleurs amis, William et Nils, qui vivaient encore chez leurs parents. Il ne se sentait pas très à l’aise chez son père non plus, qui n’avait jamais eu l’habitude de l’avoir plus longtemps à la maison que pendant une partie des vacances et que Noah avait l’impression de déranger dans son travail prenant d’architecte quand il venait en pleine semaine.

Son seul refuge à peu près stable était un appartement dans Leopoldgrad où il se rendait régulièrement, en secret. Il frappa à la porte qu’il connaissait bien, désormais, attendant d’y trouver la personne qui y habitait. Quand il vit le visage de Maeva apparaître dans l’encadrement, ce familier sentiment de soulagement que sa présence lui procurait et qu’il venait chercher comme une drogue quotidienne se répandit dans ses veines.

« Salut. » Il s’avança dans le vestibule, en retirant l’écharpe autour de son cou. « Ça va ? »

Son ton n’était pas celui jovial qu’on pouvait imaginer et d’ailleurs, il y avait même une forme de gêne dans l’air, comme si les choses n’étaient pas tout à fait à leur place. Chaque fois qu’il retrouvait Maeva, une tension étrange, indescriptible, se créait entre eux. Ils se mettaient à jouer un rôle pendant quelques minutes, se posant des questions assez basiques comme pour créer un semblant de conversation sensée instaurer une espèce de normalité dans une relation qu’ils se refusaient de définir.

Mais cette fois-ci, Noah ne joua pas ce jeu très longtemps. Alors que Maeva lui demandait s’il désirait quelque chose à boire, il resta silencieux, se contentant de la regarder avec la sensation que sa gorge se serrait. Lentement, il tendit la main vers elle, la posa sur son poignet. La question silencieuse au fond de son regard troublé, la seule qu’ils voulaient réellement se poser, trouva une réponse. Il l’attira contre lui et la boule dans sa gorge ne commença à se dénouer que lorsqu’il posa ses lèvres sur les siennes. Leur baiser s’enhardit très vite, tandis que leurs mains retrouvaient des chemins familiers chez l’autre. Avec empressement, Noah débarrassa Maeva du haut qu’elle portait, désireux de retrouver le seul contact qui l’apaisait réellement, celui de sa peau contre la sienne.


Noah Forester
«I didn't notice what I lost, until all the lights were off »
Maeva Virtanen
Maeva VirtanenArchimage urbaniste
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Lost on you [Maeva & Noah] Icon_minitimeDim 30 Jan 2022 - 23:03
Maeva avait dormi tard, ce matin. En réalité, il était midi passé lorsqu’elle avait ouvert les yeux et elle avait émergé difficilement d’un sommeil pourtant plutôt agité. Maeva faisait rarement des nuits pleines et réparatrices lorsqu’elle dormait seule – la pression de son apprentissage n’arrangeant en rien la qualité de son sommeil. Elle avait avalé un semblant de petit-déjeuner et s’était traînée sous la douche pour éclaircir ses pensées. L’eau chaude ne lui avait pas fait atteindre cet objectif mais elle se sentait un peu mieux en sortant de sa salle de bain embuée. Suffisamment pour se plonger dans la lecture d’une revue d’urbanisme, à moitié avachie sur le canapé de son salon.

La radio diffusait une émission à laquelle elle ne prêtait qu’à peine attention mais qu’elle laissait en fond sonore, ne supportant pas le silence environnant. Lorsqu’elle avait emménagé à Leopoldgrad, quelques semaines après sa sortie de Poudlard, Maeva avait été frappée par le calme des lieux. Après avoir passé sept années à Poudlard, à côtoyer en permanence ses camarades, Maeva s’était retrouvée seule. Complètement seule. Elle qui avait pourtant tant attendu ce moment de liberté ne s’était absolument pas préparée à la solitude qui l’accompagnait. Le silence avait eu quelque chose d’insupportable, comme s’il la poussait à se confronter à ses pensées. Au début, rien ne parvenait à calmer ces dernières : ni la musique, ni les émissions qu’elle regardait sur son Pear jusqu’à s’en abrutir. Elle s’était plongée corps et âme dans son apprentissage, restant tard à l’agence pour éviter de se retrouver seule chez elle.

Depuis quelques semaines, elle avait l’impression que les choses allaient un peu mieux. Elle ne cherchait plus à fuir son appartement dès qu’elle y était seule – même si elle persistait à combattre le silence qui y régnait. Elle apprenait à aimer cet endroit qu’elle n’avait encore totalement investi. Un bel appartement avec un salon qui ouvrait sur une cuisine moderne, une jolie salle de bain qui jouxtait une chambre où trônait son lit, une penderie et un immense bureau où elle passait le plus clair de son temps. Bien qu’elle y vive depuis déjà trois mois, Maeva n’avait jamais pris le temps de le décorer vraiment. Il était fonctionnel, mais pas réellement habité. Il n’y avait pas de tableau au mur, de photos sur les étagères, de babioles dans la chambre. Le seul élément qui venait témoigner de l’habitation réel de ce logement était un dessin de Lou, accroché sur la porte de son réfrigérateur.

Elle n’avait pas la tête à faire les magasins pour acheter des tapis et des fleurs. Pourtant, elle ressentait parfois un sentiment de malaise en contemplant les murs blancs et impersonnels mais elle ne parvenait pas à y remédier. Elle n’avait rien récupéré des objets qui se trouvaient dans la maison de son père ou dans l’ancien appartement de sa mère. Elle avait emménagé avec le strict minimum, comme pour prendre un nouveau départ…

Qui peinait à se lancer.

Ce n’était plus comme avant, où elle pouvait prétendre aller de l’avant pour avancer. Souvent, Maeva avait l’impression de faire un pas vers l’avant, vers un apaisement, avant de subir un bond colossal vers l’arrière. Rien n’était linéaire, évident, logique. Elle se sentait encore à vif de douleurs qui peinaient à cicatriser mais qui étaient toujours moins lourdes à porter que lorsqu’elle les faisait taire. Ses sessions régulières avec son psychomage aidaient grandement, depuis le jour où elle avait fondu en larmes devant lui. Les venues de Noah à Leopoldgrad aussi.

Tout avait commencé au mois de septembre, lorsqu’ils s’étaient revus tous les deux pour la première fois depuis la fin de Poudlard. L’été, ils s’étaient contentés de communiquer par messages. Ils s’étaient beaucoup parlés – jamais d’eux et de la fin désastreuse de leur relation, mais de leurs familles et des difficultés qu’ils rencontraient. Un soir, Maeva avait proposé à Noah de venir chez elle. Elle ne savait pas exactement pourquoi elle avait fait ça et elle ne savait pas non plus pourquoi Noah avait dit oui, mais il était venu. Ils s’étaient retrouvés pour la première fois, dans une gêne palpable qui n’avait fait que s’accentuer de minute en minute. Ils avaient essayé de se parler mais n’avaient fait qu’enchaîner des banalités, dans un semblant de discussion amicale. Puis, Noah l’avait embrassé. Ils avaient étouffé leur conversation sous des baisers brûlants, puis dans une étreinte intime.

Ils s’étaient revus. Une fois, deux fois, de plus en plus souvent, puis presque tous les jours, un peu toujours selon ce même schéma. Ils prétendaient entretenir une discussion, puis s’oubliaient dans les bras l’un de l’autre en emmêlant leurs souffles empressés. Parfois, ces baisers les conduisaient à abandonner leurs vêtements au sol, leurs mains cherchant le corps nu et familier de l’autre. A d’autres moments, ils s’embrassaient et s’enlaçaient simplement, puis trouvaient généralement le sommeil ensemble.

Aujourd’hui, Noah l’avait prévenu qu’il serait là vers quinze heures et Maeva guettait son arrivée avec un mélange d’impatience et de nervosité. Lorsqu’il frappa à la porte, elle se leva sans attendre, abandonnant sa revue sur le canapé. Ils se firent face avec un soulagement qui se lisait facilement dans leurs yeux.

« Ca va. » répondit Maeva sans grande conviction. « Et toi ? » s’enquit-elle, sachant par avance que Noah répondrait exactement la même chose.

Au fond, ils n’étaient pas vraiment là pour parler. Pas encore, du moins.  

« Tu veux boire quelque chose ? » demanda toutefois Maeva en refermant à clé la porte derrière lui.

Elle se tourna pour lui faire face et capta le regard troublé qu’il posait sur elle. La main qu’il posa sur son poignet posa une question à laquelle elle répondit d’un regard par l’affirmative. Oui, semblaient dire ses yeux noisette. Oui, affirma sa bouche en trouvant celle de Noah. Oui, confirma ses mains en lui ôtant son t-shirt.

***

Maeva avait la tête appuyée contre le torse dénudé de Noah. Ce dernier avait passé un bras autour d’elle pour la maintenir contre lui et leurs jambes étaient emmêlées comme pour sceller cette étreinte. La jeune femme caressait le ventre de son ex petit-ami avec cette curieuse sensation d’être apaisée, allégée d’un poids. Elle respirait profondément, les yeux presque clos, savourant la chaleur qui se dégageait de leurs corps enlacés mais également le bref calme intérieur qu’elle ressentait. Pendant un instant, c’était comme poser un couvercle sur leurs non-dits et leurs blessures.

« Au fait, tu as reçu une réponse pour tes candidatures, ou pas encore ? » interrogea Maeva en levant les yeux vers Noah.


Shake it out
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Noah Forester
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Lost on you [Maeva & Noah] Icon_minitimeDim 13 Mar 2022 - 21:21
Au fond de lui, Noah avait conscience que ce qu’il faisait avec Maeva depuis qu’ils s’étaient retrouvés en septembre n’était ni très normal, ni très sain. Il était conscient des blessures qu’il taisait à leur sujet, des rancoeurs irrésolues qu’il charriait, sans vouloir ni pouvoir les exprimer. Il les enfouissait quelque part, dans une partie de lui qu’il évitait de remuer, comme un élément trop douloureux pour pouvoir être regardé en face. Rien ne s’était passé comme il aurait pu le prédire, quelques mois plus tôt, quand il était convaincu que plus jamais il ne voudrait adresser la parole à Maeva. D’autres événements que celui de leur rupture l’avait grandement fragilisé, il savait qu’il en était de même pour elle. Ils avaient repris contact parce qu’ils trouvaient chez l’autre un soutien qu’ils ne parvenaient pas à trouver ailleurs. Puis, de fil en aiguille, ils s’étaient retrouvés sur un plan physique et s’étaient rendus dépendants du bien temporaire, mais intense, que leur procuraient leurs étreintes.

Alors, il savait que ce n’était pas la manière la plus saine d’agir au vu de leur passif commun, mais il en avait besoin. Il avait besoin de sentir Maeva contre lui, de maintenir cette illusion que les choses se passaient à peu près bien entre eux, il avait besoin de ce sentiment d’être protégé et aimé qu’elle était la seule à pouvoir lui faire ressentir si intensément.

C’était de cette sensation qu’il profitait désormais, le corps délassé, les yeux fermés, le coeur plein de cette paix précieuse et temporaire qu’il était venu chercher. Il s’agissait d’un de ces instants où tout semblait lui faire moins mal, même les blessures qu’ils s’étaient mutuellement infligé.

Quand la voix de Maeva s’éleva, la discussion qui démarra entre eux parut beaucoup plus naturelle et sincère que celle qu’ils avaient initiée en se voyant tout à l’heure. Noah y participa avec plus d’aise, même un certain réconfort de se confier à celle qui, en plus de sa petite amie, avait longtemps été sa meilleure amie :

« En dehors de Sainte Mangouste ? Non, j’ai pas eu de réponse encore. »

Il avait d’abord contacté son ancien maître de stage à Sainte Mangouste pour savoir s’il pouvait rester en stage à l’hôpital mais ce dernier avait du refuser pour des raisons purement administratives. Il fallait que Noah soit inscrit à Poudlard pour pouvoir obtenir une convention de stage avec eux, or il refusait de redoubler son année à l’école. Il avait souffert de sa dernière année et l’idée d’en passer une de plus là-bas lui semblait insupportable. S’il avait d’abord été abattu par la réponse de Sainte-Mangouste, il avait fini par se ressaisir et se dire que cette année était l’occasion d’élargir son horizon et saisir l’opportunité de différencier son parcours des autres postulants à l’hôpital. En échangeant avec Moreen, il avait pensé que se tourner vers des associations dans le domaine de la santé lui permettrait de rester dans les soins médicaux, dans une approche très différente d’une pratique à l’hôpital.

« J’ai contacté Médicomages Sans Frontières il y a… un peu plus d’une semaine je dirais. Et deux autres assos du même genre depuis. J’attends toujours. Je pense que j’aurai une réponse bientôt, c’est le genre de structure où il y a toujours besoin de bénévoles… Après, pour pouvoir faire des soins, il faut être formé et diplômé, ils forment pas en interne, ils recrutent directement des médicomages. Mais j’espère pouvoir aider ou observer au moins. » Il haussa légèrement les épaules, avec un soupir. « Au pire, je ferai de la paperasse, ça m’apprendra des trucs quand même. »

Il se contenterait de ce qu'on lui donnerait, comme il l'avait toujours fait dans sa vie. Quoiqu'il arrive, cela lui permettrait d’être actif plutôt que passer son temps au manoir de sa mère, avec la présence oppressante de son beau-père. « Tout pour fuir cet environnement » était devenu son leitmotiv. Il chassa cette pensée peu désagréable de son esprit pour tenter de rester dans un échange apaisé avec Maeva :

« Et toi ? » Sa main se glissa dans ses cheveux, dans une caresse. « Ça te plaît toujours, l’archimagie, maintenant que tu fais ça à temps plein ? »


Noah Forester
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Maeva Virtanen
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Lost on you [Maeva & Noah] Icon_minitimeMar 29 Mar 2022 - 16:14
La tête appuyée contre le torse de Noah, Maeva savourait la chaleur de ses bras qui l’entouraient. Elle se sentait en paix, mieux qu’elle ne l’avait été depuis longtemps – si elle s’efforçait d’ignorer ce léger nœud au creux de son estomac, qui persistait malgré tout. Au fond, Maeva savait que ces moments volés avec Noah n’avaient rien de réels – ils n’existaient que dans une réalité parallèle, où le monde extérieur était complètement effacé. Ils n’avaient jamais parlé des mots qu’ils avaient eu l’un pour l’autre, l’année dernière, de la manière dont ils s’étaient blessés, profondément. Ils n’avaient rien dit de la souffrance, de la trahison, de la colère ou de la rancune. Ils avaient fermé les yeux le jour où ils s’étaient retrouvés et ils refusaient de les ouvrir depuis. Maeva n’avait pas beaucoup d’efforts à déployer pour cela ; cette habitude lui était bien trop familière. Ils profitaient de ce qu’ils pouvaient se donner dans le si fragile instant présent, sans se préoccuper de leur chaotique passé et sans même envisager un quelconque avenir instable.

Ils s’arrangeaient bien de la situation, se perdaient dans leurs soupirs brûlants et appréciaient la torpeur qui s’en suivait. Le souffle de Maeva était davantage apaisé lorsqu’elle lança la conversation d’une manière plus naturelle, étonnement plus à l’aise face à Noah maintenant qu’elle était nue contre lui que lorsqu’il avait frappé à sa porte. Le dialogue s’engagea sans difficulté et Maeva écouta silencieusement Noah alors qu’il lui expliquait l’état de ses différentes démarches. Ses ASPIC ne lui permettant pas d’intégrer des études de médicomagie, il cherchait à rejoindre une association en tant que bénévole et se préparait à passer ses examens en candidat libre en juin prochain. Caressant doucement sa peau en y traçant des cercles concentriques, Maeva proposa :

« Et faire une formation pour être secouriste ? Plusieurs associations recrutent et forment des bénévoles comme ça, non ? Bon, les missions sont sûrement moins intéressantes que Médicomages Sans Frontières mais ils sont présents à des matchs de Qudiditch, des concerts… Ca pourrait te permettre de pratiquer un peu. » Elle hésita un instant, et avoua : « Je me suis renseignée auprès d’Eloise, tu te souviens, elle était dans notre promo à Serdaigle. Je l’ai croisé hier soir et comme j’avais déjà vu sur instamag qu’elle était bénévole à La Baguette Blanche, je lui ai posé deux trois questions, juste histoire de voir… » Sans trop savoir pourquoi, elle était un peu gênée. « Elle m’a dit que la formation était assez courte et qu’elle pouvait se faire des weekends. L’association a l’air sympa, alors je me suis dis que… Que ça valait le coup de t’en parler. »

Avant, une telle conversation aurait été beaucoup plus fluide – il était commun que Maeva et Noah s’aident dans leurs recherches et soutiennent. Par exemple, c’était Noah qui avait poussé Maeva à candidater, à la fin de leur sixième année, chez Laveau & Wells. Lorsque la conversation dériva justement sur ce sujet, Maeva releva les yeux vers le jeune homme, savourant la caresse qu’il déposait dans ses cheveux.

« Oui… Oui, je crois. »

L’archimagie était une discipline particulièrement exigeante, qui requérait beaucoup de travail. Maeva donnait beaucoup pour assumer à la fois ses cours et son travail à l’agence et, parfois, la charge de travail était difficile à assumer. Elle sacrifiait beaucoup son sommeil pour mener à bien ses études – sans grande difficulté cependant puisque cela faisait quelques mois qu’elle ne dormait pas bien.

« C’est fatigant. » avoua-t-elle finalement. « Ca me demande vraiment beaucoup de travail, entre les cours et l’agence… Parfois, j’ai l’impression d’être à la ramasse. » Et évidemment, le manque de sommeil n’arrangeait rien. « Mais la discipline en elle-même me plaît beaucoup. L’archimagie, c’est passionnant, et puis mes patrons sont vraiment, vraiment… » Elle ne trouva pas les mots pour décrire Abel Laveau et Isaac Wells. « Des génies, un peu ? Je veux dire, regarde cette ville, c’est un projet complètement fou, c’est incroyable et tellement complexe. Abel m’a montré les plans et… » Elle secoua la tête, les yeux brillants. Il était possible qu’Abel Laveau soit devenu un genre de super-héros de l’archimagie pour elle. « Disons que je me dis que si un jour je me balade dans une ville que j’ai contribué à bâtir, je me dirais que toutes ces nuits sans sommeil n’ont pas été vaines. » conclut Maeva avec un léger sourire.


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