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Briefing ♥ [Av' & Gus²]

Angus Rice
Angus RiceGrande Prêtresse d'Aresto
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Briefing ♥ [Av' & Gus²] Icon_minitimeDim 7 Fév - 10:08
15 juillet 2011
Un filet d’eau fraiche sur son visage, des vêtements civils enfilés à la hâte, un café long et zou : Angus était fin prêt pour le briefing de 7h30. Une fois n’est pas coutume, cette réunion n’avait pas lieu dans les locaux de la Milice et ne serait pas effectué par son chef de section, Galahad,  mais par la directrice du service des renseignements. Avalon avait opté pour un brief de terrain d’où la tenue non réglementaire d’Angus qui n’était pas mécontent de troquer sa chemise et sa cape de milicien pour un simple tee-shirt. La journée s’annonçait belle et chaude.

L’agent referma la porte de son mobile-home derrière lui avant de pianoter quelques mots sur son pear (trop difficile de faire les deux en même temps). Il envoya un message à Emma pour lui souhaiter une belle journée et un autre à Joséphine pour savoir si sa nuit s’était bien passée. Les premiers mois de grossesse n’étaient pas réputés pour être les plus faciles à vivre… ni les derniers d’ailleurs, à bien y réfléchir.

Angus n’avait même pas prit la peine de se cuisiner un copieux petit déjeuner avant de partir. Qui disait « Briefing matinal avec Avalon », disait « croissants à gogo ». Elle partageait avec lui un amour inconditionnel pour les viennoiseries et le milicien savait que la jeune femme ne manquerait pas à ses habitudes. Il transplana donc directement au check point de Bristol et prit la direction des Folies sans tarder.

Avalon n’était pas vraiment rentrée dans les détails de l’affaire qui les concernait aujourd’hui mais Angus supposait que les intérêts de Roy Calder devaient être menacés puisque la réunion se tenait dans son cabaret. Il n’y avait pas remis les pieds depuis la soirée d’intronisation de Coleman au poste de directrice de la justice magique – il était un homme rangé maintenant – et il savait juste que Joséphine avait quitté cette institution « cul-turelle »  du monde magique.

Angus se présenta à l’entrée du casino et suivit un veilleur en direction du premier étage. A en juger par les employés occupés à nettoyer les lieux, la nuit venait tout juste de se terminer pour les noctambules et les salariés du cabaret. Le milicien croisa d’ailleurs un homme qui descendait les escaliers en sens inverse en resserrant sa cravate autour de son cou et il eut le temps d’apercevoir deux danseuses qui quittaient l’aile ouest en se souhaitant une bonne nuit.

Gus les suivit du regard alors qu’elles s’éclipsaient en direction de la zone réservée au personnel. Qu’est-ce qui pouvait bien menacer les Folies pour que la Milice soit contrainte d’intervenir? Généralement, les veilleurs réglaient leurs problèmes seuls et le département de la justice magique se contentait de fermer les yeux sur quelques passages à tabac et autres meurtres. Le problème en question devait surement avoir un lien avec le LEXIT – ou un réseau terroriste similaire- pour qu’Avalon exige sa présence aujourd’hui.

Angus obtiendrait rapidement les réponses à ses questions. En effet, la porte s’ouvrit sur un salon cossu où la directrice des renseignements l’attendait déjà avec…

« Les croissants ! » Angus écarta les bras avant de poser ses mains en prière devant sa bouche tout en couvant du regard les viennoiseries posées sur la table. « Avec Galahad on a juste les petits biscuits tout secs du Ministère. » Dans leurs petits sachets individuels avec une date de péremption portant jusqu’en 2049. Rien à dire, Angus n’y perdait pas au change.

Il s’avança pour attraper une  viennoiserie avant de saluer sa collègue et l’autre homme qui représentait visiblement  les intérêts de Calder, et qui n’était autre que ce faux-irlandais de Fergus Avner.

Les deux hommes avaient déjà eu l’occasion de se croiser brievement par le passé. Mise à part leurs origines, ils étaient vite arrivés à la conclusion qu’ils n’avaient pas grand-chose en commun.
Mais pour l’heure, l’affect ne rentrait pas en ligne de compte. Gus était là pour le boulot et il était tout disposé à écouter le briefing d’Avalon. Il s’installa donc confortablement dans un fauteuil en cuir et croqua dans son croissant. Hum…délicieux, tant de beurre dans une seule bouchée ! C’était parfait.

« Alors, qu’est-ce qui nous amène ici ? »
demanda-t-il en baissant le menton sur son torse. Il attrapa une à une les miettes qui étaient tombées sur sa petite bedaine et les goba avant de relever les yeux vers ses deux collègues du jour…
Fergus Avner
Fergus AvnerChef de la mafia
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Briefing ♥ [Av' & Gus²] Icon_minitimeMar 9 Fév - 22:01
La semelle de Fergus franchit le seuil des Folies Sorcières à sept heure vingt-huit minutes précisément. On lui tient la porte, le reste se perd en salut stricte. Dans une demi-heure les derniers clients auront rejoint la rue et quand Fergus pousse la porte du salon de réunion l’horloge sonne sept heures trente exactement.

Pas de quart d’heure de politesse.

Pas de sourire.

Fergus n’est pas ravi. L’heure matinale n’a rien n’à voir avec son mécontentement : se lever tôt, il a l’habitude. Se lever tôt pour recevoir des ordres, il a connu ça dans le passé et il connaît encore pour certaine exception. Se lever tôt pour recevoir des ordres de la police, ça par contre, c’est quelque chose de nouveau. Et il voit bien à l’air ravi d’Avalon que c’est un plaisir pour certains. Pas pour lui. Accueillir professionnellement des flics dans l’enceinte des Folies lui donne l’impression désagréable de regarder un commissaire en train de pisser sur son tapis. Même si ce commissaire est son amie intime, même s’il a en elle une confiance relativement plus élevée que la moyenne. Se sentir comme un poulet prêt à passer sur le grill, ça ne lui revient pas tellement.

Déjà la veille, quand Roy lui a annoncé l’idée générale, Fergus n’a pas sauté de joie.

- Ha t’es là, lui avait-il fait alors qu’il entrait dans le bureau, faut qu’on parle deux minutes de notre petit souci de quelques milliers de Gallions. J’en ai discuté avec Jayce. » Fergus s’était assis dans le canapé en lui faisant signe qu’il écoutait attentivement. « Y a de grandes chances pour que ça concerne aussi nos affaires avec la Milice, avait-il reprit, si tu vois ce que je veux dire. Alors va falloir bosser avec eux sur ce coup-là. »

Fergus voyait très bien de quoi il s’agissait : une mauvaise nouvelle.

- C’est-à-dire ?
- Avalon nous a informé que c’était pas la première fois que les réseaux du Lexit volaient des stocks de drogue, avait expliqué Roy, je sais pas ce qu’ils foutent avec ça exactement mais visiblement, l’attaque qu’on a subi, ça ressemble à leur mode opératoire. Du coup, on s’est mis d’accord pour faire enquête commune. C’est toi qu’on va mettre sur le coup. » Fergus avait froncé les sourcils.
- C’est quoi, une infiltration ? » Les attaques répétées du Lexit lui couraient sur les nerfs. Il avait appris ça avec beaucoup de contrariété, mais se demandait ce qui poussait Jayce et Roy dans leur choix. Et Fergus se méfiait des causes communes avec la Milice. Même s’ils traitaient avec eux pour ce genre de raison : ça restait des flics.
- On sait pas encore, pour l’instant, mais possiblement. Avalon va mettre un agent habitué au terrain et à la traque. Avec Jayce, on s’est dit que tu serais complémentaire avec ce genre de profil. » Fergus avait des questions. Mais ce n’était pas son genre de discuter les ordres.
- Ok. Je rencontre le type quand ?
- Demain, sept heures trente au casino. » Fergus avait plissé les yeux face à cette réponse.
- Tu le fais venir aux Folies ?
- Ouais. Sauf si tu tiens absolument à rentrer dans un nid de flics ? » Roy lui avait composé un de ses sourires goguenards made in Calder et Fergus avait hoché la tête, sensible à la plaisanterie. « C’est Avalon qui vous brief en détail sur les infos côté Milice. Par contre, sept heures trente c’est l’heure où elle se gave de gâteaux et de café dégueulasse à la chantilly, (le sourire de Roy n’avait pas disparu. Celui de Fergus, oui.) Je suis désolé pour toi d’avance.

Fergus avait dévisagé Roy longuement, en sachant parfaitement qu’il n’était pas désolé du tout. Il avait hésité à protester, mais avait convenu avec lui-même que son énergie serait mieux employée autre part pour le moment.

- C’est vous les patrons. » Avait-il répondu en se levant. Dans un coin de sa tête, il avait scrupuleusement noté la désagréable sensation.

A présent qu’il est dans le salon il sait qu’il va falloir faire preuve de patience. C’est ce qu’il se dit en apercevant le tas de croissants sans trouver la cafetière (c’est de ça dont il a vraiment besoins : un café. Noir. Serré. Amer. Comme sa matinée.) Et puis son regard rencontre…

Angus… Rice…

Il a déjà dans ses énormes mains un croissant qui s’émiette en grains sur son tee-shirt élimé. Un large sourire béat élargit sur sa façade mal ravalée. La bouche pleine. Il salut. Fergus lui adresse le hochement de tête le plus bref qu’il ait en réserve – c’est-à-dire, imperceptible. Et dans son for intérieur, il se met à prier Dieu, littéralement il se met à prier Dieu pour que la présence d’Angus Rice ne soit qu’une très mauvaise blague destinée à prendre fin dans les cinq prochaines minutes.

Évidemment Fergus sait déjà que ce n’est pas le cas. Personne ne se serait donné le souci de faire venir jusqu’ici un sous-fifre si ce n’est pour travailler de concert avec lui. Puisqu’il a la chance d’avoir la confiance de Roy et qu’il doit représenter les intérêts des veilleurs… On l’a prévenu qu’il ne serait pas seul, mais Angus Rice, c’est une plaisanterie. Fergus ne peut pas croire qu’Avalon, sa chère Avalon qui le connaît pourtant si bien, ait pu jeter son dévolu sur un salopard sans tenu, sale, bruyant, malpoli, irrespectueux, vulgaire. Dans l’esprit agile de Fergus c’est un dictionnaire d’adjectif complet qu’il attribue à cette vague connaissance dont il a suffisamment pris la mesure pour savoir qu’il l’exècre.

Peut-être que tout vient d’un désaccord profond sur ce que doit être un irlandais véritable.

Peut-être que Fergus, non seulement trouve beaucoup de choses à reprocher à Angus sur sa personne en faisant preuve de mauvaise foi sur son caractère. Mais peut-être aussi qu’il n’a vraiment pas digéré d’être jugé par quelqu’un capable de se faire tatouer sur l’épaule un dessin aussi immonde.

Mécaniquement Fergus cherche la cafetière magique en étain qui devrait pourtant être quelque part dans cette pièce si les choses ont été bien faites. Il ne trouve rien, hormis un tapis de miettes tressé par les attentions d’Angus à qui il jette un long regard hostile.

Autant pour les efforts. Il est sept heures trente-deux du matin. Fergus n’a pas bu son café noir. Serré. Amer.

Donc amer il est, amer il reste.


   
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Avalon Calder
Avalon CalderChef de la milice
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Briefing ♥ [Av' & Gus²] Icon_minitimeLun 22 Fév - 12:00
Avalon n’était pas exactement une personne matinale. Assister à des briefings avant huit heures du matin avait longtemps été une véritable corvée pour elle ; maintenant qu’elle devait les organiser, elle avait l’impression de commettre sciemment un crime contre son sommeil et celui des gens qu’elle convoquait à cette heure-là. Elle avait d’ailleurs très sûrement prononcé le mot « crime » en éteignant son réveil pour la troisième fois ce matin, faisant soupirer un Roy très réveillé à côté d’elle. Elle s’était levée avec un courage qu’elle ne soupçonnait pas avoir avant son premier café de la journée, s’était glissée sous la douche en gardant un œil sur l’heure qui tournait. Dans sa vie personnelle et privée, Avalon vivait avec un concept du rendez-vous assez approximatif, qui la conduisait souvent à accumuler les retards. Elle avait adopté avec plaisir la notion de quart d’heure de politesse qui ulcérait tant Fergus, mais qu’elle justifiait toujours avec de larges sourires. Dans le milieu professionnel, en revanche, Avalon se faisait violence pour respecter les horaires – qu’elle avait elle-même fixé. Son premier briefing était donc à sept-heures et demi, et Avalon quitta son appartement à temps pour passer récupérer un lot de viennoiseries dans une boulangerie en bas de chez elle, et trois cafés qu’elle demanda à emporter – supplément crème et chocolat pour elle.

Elle passa les portes des Folies Sorcières à sept-heures vingt – en applaudissant intérieurement son exploit, comme personne ne le faisait pour elle – saluant le vigil à l’entrée, puis se dirigea vers le salon de réunion que Roy lui avait octroyé pour l’occasion. Elle déposa sur la large table en bois les victuailles qui ne manquerait pas d’enthousiasmer Angus, les boissons qui fumaient encore, puis extirpa de son sac deux épais dossiers qu’elle feuilleta dans le silence de la pièce où elle était encore seule. Elle eut le temps de boire quelques gorgées de son café avant l’arrivée d’Angus et de Fergus. Sa boisson délicieusement chocolatée lui tira un soupir d’aise et acheva de la réveiller – Avalon ne savait pas exactement si cet effet est dû au sucre ou à la caféine.

Fergus et Angus entrèrent dans le salon de réunion à quelques secondes d’intervalle à peine, permettant à Avalon d’apprécier le fossé – le ravin même – entre leurs deux personnalités. Angus lui sourit avec enthousiasme en saisissant un croissant ; Fergus, quant à lui, avait déjà la tête de celui qui s’apprêtait à vivre un long – très long – moment. Parce qu’elle le connaissait depuis dix ans, parce que la situation l’amusait un peu, Avalon ne retint pas un sourire ravi qu’elle lui offrit pour le saluer. Sans grande surprise, son ami demeura égal à lui-même : les traits fermés, peut-être traversés par un soupçon d’exaspération lorsqu’il observait Angus engloutir un croissant à côté de lui. Un duo opposé en tout points. Avalon avait fait le pari de dire qu’ils pourraient très bien être complémentaires sur le terrain.

« Bonjour ! » lança-t-elle en faisant fi de la mauvaise humeur qui émanait de son ami. Elle agita sa baguette pour déposer devant Angus un café fumant, mais se déplaça pour placer dans la main de Fergus le gobelet qu’elle avait conservé pour lui. Café noir, amer, imbuvable selon ses propres critères – sûrement délicieux selon les siens. Parce qu’Avalon avait l’habitude des silences de Fergus, elle avait appris à les meubler joyeusement avec ses propres mots : « Bonjour Fergus, je t’ai apporté un café. » « Ah, merci Avalon, quelle attention délicate. » « Mais de rien, ça me fait plaisir tu sais ! » « Vraiment, c’est toujours un bonheur de travailler avec toi. » « Le plaisir est partagé, crois-moi. » La jeune femme retourna à sa place. Plutôt que de s’asseoir, elle s’appuya contre la table, et saisit un épais dossier, pour reprendre, plus sérieusement : « Donc, ce qui nous amène ici. »

Ses yeux se posèrent sur les longs rapports détaillés qu’elle avait amené en copie pour laisser Angus et Fergus en prendre connaissance, mais aussi pour retracer avec eux la chronologie des faits et les enquêtes qui avaient été menées depuis quelques mois. Depuis qu’elle était à la tête des Renseignements, la principale mission d’Avalon avait été de cerner le LEXIT, pour pouvoir établir une véritable analyse des menaces qu’ils étaient susceptibles d’opérer sur le territoire. Comment recrutaient-ils de nouveaux membres ? Par quels moyens ? Comment communiquaient-ils ? Où se retrouvaient-ils ? Quels étaient leurs modes opératoires ? Leurs forces, leurs faiblesses ? Jusqu’où étaient-ils capables d’aller pour leurs idéaux ? Qu’avaient-ils à perdre ? Ce travail d’investigation avait occupé les journées d’Avalon et de son équipe, les menant parfois à des impasses, mais également à des découvertes précieuses qui leur avaient permis d’approcher le LEXIT d’une manière qu’ils n’auraient pas pu envisager quelques temps auparavant.

Un sujet qui avait préoccupé la milice – et Danielle, notamment, au moment du suicide de Chloé Hellsoft – avait été la façon dont le LEXIT parvenait à se procurer des substances létales en telles quantités, pour s’assurer un suicide immédiat en cas de capture. L’autopsie d’Hellsoft avait permis aux médecins légistes de retrouver les traces de la TNB qui avait précipité sa mort au moment où Danielle avait pénétré dans l’appartement. En parallèle de cette découverte, la milice avait commencé à enquêter sur les réseaux mafieux en probable lien avec le LEXIT. Sans surprise, la Voie des Miracles n’était pas l’un de leur lieu de prédilection ; les réseaux londoniens, en revanche, étaient bien plus privilégiés, pour le trafic de médicaments notamment – conséquences directes avec la surveillance mise en place depuis quelques mois à Ste-Mangouste. Si cela avait permis d’expliquer plusieurs phénomènes, la TNB par sa rareté et son prix, restait une drogue quasiment impossible à marchander pour les moyens relativement maigres du LEXIT – du moins, tels que la milice les avait estimés. Avalon avait recoupé cette possession avec les différents vols dont elle avait eu vent – jusqu’à l’un qui avait visé les Veilleurs, quelques temps plus tôt. Le mode opératoire était similaire, la motivation semblait évidente. Avalon et Roy avaient décidé d’une enquête commune, en proposant chacun l’un des leurs pour représenter leurs intérêts. Le choix de Roy s’était porté sans surprise sur Fergus, celui d’Avalon sur Angus – l’un des agents en qui elle avait le plus confiance au sein de la brigade des interventions, largement habitué à la traque. Le mélange était surprenant.

« Ça fait plusieurs mois que le LEXIT se fournit dans des marchés noirs pour acheter des médicaments. » commença Avalon, en levant les yeux de son dossier pour observer les deux hommes en face d’elle. « Ils se fournissaient à Ste-Mangouste avant, mais depuis qu’on a renforcé la surveillance là-bas, ils ont trouvé d’autres moyens. Ils n’ont jamais tenté de mettre les pieds sur la Voie, » informa Avalon, « ils ont plutôt infiltré les réseaux sorciers de Londres. Peut-être quelques réseaux moldus, aussi. »  Ce qui ne simplifiait absolument pas leur travail. « Et, en dehors des médicaments qu’ils parvenaient à se procurer, on s’est aussi aperçus qu’ils étaient en possession des grosses quantités de TNB. Suffisamment pure pour qu’une dose devienne létale, et de manière tellement conséquente qu’ils pouvaient en fournir à plusieurs de leurs membres. Impossible qu’ils payent de telles sommes pour s’en procurer, enfin, ça ne colle pas du tout. » Avalon secoua doucement la tête. « Bref, j’ai commencé à prêter un peu attention aux vols de TNB qui étaient rapportés plus ou moins officieusement… Et ça m’a mené jusqu’à vous. » fit-elle en observant Fergus. « J’en ai discuté avec Roy et Jayce, le mode opératoire est le même, on sait qu’ils cherchent à se procurer de la TNB… » Avalon fit voler jusqu’à Angus et Fergus un épais dossier. « J’ai mis à l’intérieur tous nos rapports d’enquête, la plupart de nos écoutes aussi… On pourra revoir ça ensemble. » proposa-t-elle. « On a besoin que vous meniez l’enquête sur ces vols. D’autant plus qu’on a des raisons de penser que les stocks qui vous sont volés sont transférés dans différents lieux pour être transformés, avant d’être distribués. Bref, vous avez un moyen de récupérer votre marchandise, et nous, de mettre la main sur des membres du LEXIT. »


Avalon Calder

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Angus Rice
Angus RiceGrande Prêtresse d'Aresto
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Briefing ♥ [Av' & Gus²] Icon_minitimeMer 31 Mar - 8:00
Installé dans son fauteuil en posture manspreading totalement assumée, Angus ne semblait pas avoir perçu le climat glacial qui régnait ici. En apparence seulement puisqu’il avait parfaitement décelé les ondes négatives émanant de Fergus Avner. Comment ne pas remarquer son humeur taciturne qu’il ne cherchait pas à masquer ? Le second de Roy arborait cet air pincé et dédaigneux qui n’était pas sans rappeler à Angus la mine de Dorcas Nott lorsqu’elle l’avait rencontré : Un vague dégoût saupoudré d’un  zest de condescendance et d’agacement. Un homme charmant cet Avner.

Même la petite scénette d’Avalon autour du café ne parvint pas à le dérider.  Gus observa les deux amis tour à tour, comme s’il s’agissait d’un duo comique : Elle, enjouée et volubile, lui, taiseux et mal embouché. En d’autres circonstances, cette situation l’aurait amusé mais son petit doigt lui disait qu’il allait bientôt devoir faire équipe avec le moins sympa des deux… qui ne semblait pas décidé à décrocher ne serait-ce qu’un micro sourire à Avalon.

« Hé bé. Pète un coup ça ira mieux. » lança Angus en haussant ostensiblement les sourcils devant l’attitude résolument fermée du mafieux. «  C’est pas un rigolo ton pote. » ajouta-t-il à l’attention d’Avalon en désignant Fergus d’un mouvement du menton.

S’il était tout à fait capable de faire des efforts de tenue auprès de sa belle-famille, il ne comptait pas ménager ce cher Fergus et sa mine constipée. Le milicien connaissait les ficelles :  Lui aussi il prenait son air renfrogné pour avoir l’air encore plus implacable et menaçant lors de ses interrogatoires. Toutefois ils étaient ici en tant qu’alliés, pour défendre des intérêts communs,  Avner n’était donc pas obligé de lui servir son petit numéro de terrible mafieux aussi froid que le cadavre de Mason.

Fort de ce constat, Gus se concentra sur le briefing d’Avalon tout en engloutissant un second croissant ( Il n’aimait pas le gaspillage et puisque Fergus n’avait pas l’air de vouloir manger le sien, ils n’allaient quand même pas laisser ça ?!).

L’affaire qui les concernait aujourd’hui portait donc sur un vol de marchandise – plus précisément de la TNB- drogue plutôt prisée par les terroristes pour ses caractéristiques létales. Les Veilleurs avaient vu une partie de leur stock se faire dérober et la brigade de Renseignements de la Milice était arrivée à la conclusion que le LEXIT était très certainement l’auteur de ce cambriolage. Les choses étaient on ne peut plus simples : Ils enquêtaient ensemble pour remonter la piste. Les Veilleurs récupéraient leur TNB et la Milice mettait la main sur de probables sympathisants à la cause terroriste.

Un pacte gagnant/gagnant…. Du moins pour Roy et Avalon car pour Angus et Fergus, il ne faisait aucun doute qu’ils étaient les deux les grands perdants de cet arrangement entre leurs patrons respectifs. Le milicien aurait préféré collaborer avec l’autre, « l’ italien », dont il se sentait étonnamment plus proche – les tatouages sans doute ou peut-être le langage fleuri.

Quoiqu’il en soit, Angus n’était pas décisionnaire dans cette histoire et il était prêt à faire les efforts nécessaires pour que cette enquête soit menée à bien, rapidement. Du moins, pour le moment. Il fut donc le premier à prendre la parole pour demander quelques compléments d’information.

« Les écoutes vous ont permis de repérer des suspects potentiels ? »
s’enquit-il auprès d’Avalon avant de reporter son attention sur Avner. «  Où a eu lieu le vol ? C'était il y a longtemps ? » Son regard passa de nouveau sur sa chef «  Ca vaut peut-être le coup d’y faire un saut avec Accio. »

Si le cambriolage était récent, son fidèle acolyte serait surement en mesure de remonter une piste.
« Accio c’est mon fléreur. » expliqua-t-il à son nouveau binôme avant d’ajouter avec un demi-sourire. «  Tu vas l’adorer. » Quelque chose dans la posture guindée de Fergus et dans son costume parfaitement impeccable lui disait pourtant que non.
Fergus Avner
Fergus AvnerChef de la mafia
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Briefing ♥ [Av' & Gus²] Icon_minitimeMar 13 Avr - 20:00
Dans d’autres circonstances, sur que Fergus se serait amusé du spectacle d’Avalon. Même en le connaissant par cœur parce qu’elle n’est pas à sa première représentation, d’habitude Fergus trouve ça plutôt marrant au point où peut-être par moment c’est devenu une espèce de jeu pour lui de déclencher ces monologues. Bon, ce matin, ce n’est vraiment pas le cas. Il l’a mauvaise, et il faudrait au moins menacer de torturer sa fille pour le forcer à décrocher un sourire. Parce qu’il sait, il n’est pas idiot, il sait parfaitement ce que vont contenir les prochaines heures de sa journée. Angus Rice. Et vraiment il aimerait pouvoir affirmer que même avec tous les efforts du monde, il ne pourra pas l’y faire rentrer, c’est couru d’avance, on ne va pas lui laisser le choix.

Il se demande franchement, en écoutant le brief, le regard fixé sur Avalon et après avoir scrupuleusement fait appel à son écoute sélective pour ne pas relever les remarques d’Angus – c’était ça ou lui encastrer la tête dans un mur pour le respect – il se demande sincèrement, encore une fois, ce qui a pu les pousser à faire un choix pareil.

Il veut bien croire qu’Avalon Roy et Jayce ont en commun ce même défaut de chercher à mettre les autres dans des situations désagréables pour en rire plus tard autours d’une bière. Mais pas au point de compromettre un aspect financier ou professionnel de leur état, ça, Fergus en est sûr. Sauf que l’autre conclusion, ce serait de croire que Rice et lui pourraient avoir des affinités en binôme. Et ça vraiment, Fergus a beau retourner la théorie dans tous les sens, il ne voit pas comment c’est possible. La preuve, c’est qu’il se retient pour la deuxième fois en moins de dix minutes de ne pas jeter sur Angus une remarque très cassante. Maintenant c’est au sujet de son croissant. Surprenant que le milicien n’a pas eu le bon sens d’additionner deux et deux pour arriver à la conclusion qu’une des viennoiserie ne lui était pas destinée. Alors ok, Fergus ne l’aurait peut-être pas mangé tout de suite, il est plus absorbé par le café serré qu’il a bu quasiment cul sec. Mais ça reste quand même une question de principe.

- Entre Bristol et Londres, répond-il tout de même à la question d’Angus, il y a deux semaines. On a un relais à soixante kilomètres de Londres, dans un bled, Cavershaw. Le transporteur s’est fait braquer là-bas, ce qui est étonnant parce qu’on utilise une ligne moldu. » précise-t-il. Les camions sont conduits par des nés moldus, et servent de couverture, souvent merveilleuse parce que les chiens des anti-drogue moldus ne sont pas entraînés à relever la présence de Ténébrosia. Il ne précise pas qu’ils ont d’abord cru à une nouvelle attaque de Norvel : depuis leur dernier différent, les Veilleurs de Bristol vacillent sur leurs appuient et saboter leurs cargaisons peut vraiment commencer à les mettre à genoux.

Mais heureusement ou pas, ils ont visiblement un autre ennemi qui n’est pas exactement celui auquel ils s’attendaient.

Les bras croisés, Fergus jette un coup d’œil à Angus lorsqu’il évoque Accio. Un fléreur, ce n’est pas une mauvaise idée. C’est même plutôt un atout, dans une situation comme celle-ci. Par contre, au regard du type, il n’arrive pas trop à déterminer ni pourquoi il devrait faire ami-ami avec la bête, ni s’il se fiche de lui. Est-ce qu’il a vraiment une tête a adorer les animaux ? Il lui semble vraiment que non. Mais il ne connaît pas assez Angus pour déterminer s’il est doté d’un sens social très emballé, ou s’il est maître dans l’art du sarcasme. Au fond, la réponse ne l’intéresse pas tellement, parce qu’il sait d’avance qu’il n’aimera ce chien qu’à la condition qu’il remonte rapidement la piste de ce qu’ils cherchent.

Et pour rien d’autre.

- A Cavershaw, on n’a pas eu de rixe. Le braquage s’est fait à l’amiable : le chauffeur qu’on a embauché nous l’a fait à l’envers et bossait probablement pour le LEXIT, ou tirait sa part de la transaction. Ton fléreur, il saurait identifier l’odeur isolée d’un gars planqué derrière celle de quarante kilos de TNB ?

Parce que si c’est le cas, ils perdront peut-être moins de temps à aller directement passer le camion au peigne fin dans les dépôts de Bristol, plutôt qu'à s’éplucher tous les enregistrement d’Avalon.


   
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Avalon Calder
Avalon CalderChef de la milice
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Briefing ♥ [Av' & Gus²] Icon_minitimeJeu 22 Avr - 19:38
Il faut qu’Avalon fasse appel à son plus grand professionnalisme pour ne pas rire de la remarque d’Angus. Elle préféra d’ailleurs baisser les yeux sur son dossier pour ne pas risquer un coup d’œil vers l’air pincé de Fergus, celui qu’il adoptait dans ses mauvais jours (il avait aussi un air pincé pour ses bons jours, avec une différence subtile entre les deux). Ce n’était pas très juste de sa part ; Fergus devait vraiment être contrarié. Elle savait qu’Angus représentait à peu près tout ce qu’il pouvait détester chez les autres à première vue. Il devait d’ailleurs sans doute se demander si ce binôme forcé n’était pas une quelconque vengeance de sa part. Et – même si l’idée aurait été très ingénieuse – Avalon prenait son travail trop au sérieux pour risquer ses intérêts ainsi.

Ce détournement de TNB la contrariait profondément – elle, ainsi que ses supérieurs, à qui elle devait rendre des comptes. Autant dire qu’elle avait envie d’obtenir des résultats et qu’elle espérait très sincèrement que ce binôme en apporterait. C’était d’ailleurs dans un souci d’efficacité qu’il avait été constitué : Fergus et Angus étaient diamétralement opposés mais aussi très complémentaires. Angus avait une expérience de terrain idéale, Fergus des connaissances du monde mafieux, l’un était aussi méticuleux – et psychorigide – que l’autre savait agir de façon plus intuitive dans des situations imprévues. Alors d’accord Angus paraissait peut-être vulgaire et impoli et, à côté de lui, Fergus semblait hautain et dédaigneux. Mais ils avaient aussi des qualités largement complémentaires qu’ils seraient sages de voir s’ils parvenaient à passer au-dessus de leur mépris originaire.

Au moins, songea Avalon en les écoutant, ils parvenaient à communiquer.

« Toutes les écoutes sont ici. » fit Avalon en leur faisant glisser un dossier vers les deux hommes. « On a pu dresser quelques profils, dresser la liste de plusieurs suspects potentiels, aussi. » indiqua-t-elle en ouvrant le dossier. « Tout est là. » Elle les observa brièvement. « Vous êtes libres sur la méthode d’investigation, et les moyens de la milice sont à disposition aussi. » les informa-t-elle, en s’attardant plus particulièrement sur Fergus. « J’aurais juste besoin d’un compte-rendu et d’un rapport manuscrit. Pas besoin de passer par Netflics, Angus. » A son plus grand plaisir, elle n’en doutait pas. « Je suis joignable en urgence si jamais vous avez besoin. » Et non, Fergus, ne pas supporter Angus Rice n’était pas une urgence.


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Angus Rice
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Briefing ♥ [Av' & Gus²] Icon_minitimeDim 25 Avr - 9:39
Angus gratouille sa barbe d’un air pensif. Il écoute les explications de son nouveau binôme improvisé. Les Veilleurs ne se sont pas fait braquer, ils se sont fait rouler dans la poudre de cheminette, comme des bleus. Nuance. Ceci explique surement la mauvaise humeur d’Avner. Le gang a accordé sa confiance à la mauvaise personne qui s’est tirée avec la marchandise. Classique mais rageant.

Angus connait cette sensation désagréable, l’impression de s’être fait abusé. Ses pensées vagabondent quelques instants vers Amely Weaver, la milicienne qui les a trahie dans le cadre de l’enquête sur le mort de Dalhiatus mais il se reconcentre vite sur l’objectif du jour.   Ressasser le passé ne lui sera pas utile.

Fergus lui explique précisément la méthode d’acheminement  des Veilleurs. Utiliser le réseau moldu pour leur transaction est une bonne idée sur le papier  mais visiblement le LEXIT a eu la même. Dommage. Avner évoque le camion ayant servi au convoyage que les Veilleurs l’ont encore en leur possession.

« Le gars n’est pas parti avec le véhicule ? » s’étonne Angus, les sourcils hauts, tournant ce regard curieux en direction d’Avalon. Bien que le plan des terroristes soit en apparence bien rodé, le milicien s’étonne de cette erreur de débutant. Le LEXIT a de bonnes idées, incontestablement, mais parfois il transpire l’amateurisme. N’importe quel trafiquant expérimenté serait parti avec le camion ou l’aurait brulé pour ne laisser aucune trace de son passage.

Ma foi, tant mieux pour eux. Ils ont une piste à suivre et si Accio identifie une odeur, ils pourront croiser cet indice  avec les écoutes et les profils déjà triés par le service des renseignements. Angus attrape les dossiers qui lévitent vers lui, les pose sur ses genoux  et les feuillettent distraitement. Son regard s’attarde sur les noms et sur les photographies des suspects potentiels pour s’imprégner de chacun d’eux. Il prendra connaissance des écoutes plus tard, une fois qu’il se sera familiarisé avec les profils qu’il fait défiler sous ses yeux.

« Ton fléreur, il saurait identifier l’odeur isolée d’un gars planqué derrière celle de quarante kilos de TNB ? »

Angus lève les yeux de sa lecture. Il observe Fergus qui semble enfin dans de bonnes dispositions pour collaborer avec lui.

« Et ben, on va voir ça tout de suite. » Il referme les dossiers d’un geste et se lève, prêt à démarrer cette mission de terrain. Plus vite il se mettra au travail, plus vite il sera débarrassé d’Avner. Avalon leur apporte toutefois les dernières précisions et le dispense, au passage, du compte-rendu de leurs investigations. Pour le coup, elle s’en remet à son ami Veilleur.

«  Ça, c’est une très sage décision Avalon, tu devrais la prendre plus souvent. »


Elle sait surement qu’elle obtiendra plus rapidement un rapport de Fergus que de lui. Le milicien jette un regard à son nouveau coéquipier et retient le sourire taquin qui lui brule pourtant les lèvres. Il doit avouer qu’il trouve cela un peu amusant de voir ce cher Fergus Avner, un trafiquant reconnu, l’une des têtes pensantes de la mafia de Bristol, se faire mener par le bout du nez par la Milice. Angus en ressent une certaine satisfaction.

« Merci pour les croissants, dit-il à l’attention d’Avalon sans toutefois verbaliser ses pensées, ils étaient délicieux. » Oui, ils, au pluriel.

Il réajuste le col de sa veste et se tourne finalement vers Fergus.

« Je vais chercher Accio, où est-ce que je te retrouve ? »

+++

Quinze minutes plus tard Angus transplane dans un hangar quasiment vide. Quelques caisses en bois sont entreposées dans un coin et la lumière extérieure filtre difficilement à travers des carreaux sales. Le camion moldu est garé dans un coin. La porte latérale de la cabine est grande ouverte, tout comme le rideau arrière permettant d’accéder à la marchandise.  Le milicien dépose Accio au sol tandis que l’animal scrute ce nouvel environnement. Sa truffe et ses pupilles  se dilatent sous le regard curieux de son maître. Au bout de quelques secondes,  il émet un faible grognement qu’Angus a appris à interpréter. Il s’agit d’une invitation à la méfiance que le milicien accueille avec un vague sourire.

Toujours aussi perspicace cet Accio.

Les capacités extra-lucides de ces animaux impressionnent le milicien mais il avance plutôt sereinement  dans la pièce. Sur cette affaire, la Milice et les Veilleurs sont associés.  Accio est retenu par une laisse fixée à son harnais mais il tire pour contourner le véhicule à bonne distance puis l’animal se fige, les oreilles baissées en arrière, le dos rond. Ses pupilles ne sont plus que deux billes noires lorsque son feulement hostile brise le silence d’un hangar.
Il a vu Fergus.

« Je sais, Accio, je sais. » le rassure Angus en tentant d’aplatir d’une caresse  les poils dressés sur son dos joliment ocellé.  Il relève la tête en direction de son nouveau partenaire. «  Alors Avner, on a quelque chose à se reprocher ? »
Fergus Avner
Fergus AvnerChef de la mafia
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Briefing ♥ [Av' & Gus²] Icon_minitimeMar 31 Aoû - 16:08
Il y a des façons de faire qui se multiplient à tel point qu’on finit par mettre en place des systèmes pour y remédier. C’est ce que Fergus explique patiemment à Angus, alors qu’ils sont encore confortablement assis aux Folies, l’odeur amer du café en train de disparaître, absorbé subtilement par celle du velours de luxe et des intérieurs bien entretenus.

Fergus n’est pas doté d’une grande appétence pour la culture moldue, qu’il considère au mieux pratique, au pire vaguement absurde Mais il en sait suffisamment pour rendre un peu de crédit à leur détracteur – et bien malgré lui, car les petites trahisons vicieuses des voleurs d’argent le mettent en rogne. – Depuis quelques temps, les veilleurs pourvoient leurs transporteurs de traceurs magiques pour s’assurer de ne pas les perdre de vue. Tous ne sont pas au courant, ce qui signifie que leur traître embusqué a été très correctement rencardé par l’un des leurs, un sorcier assez mesquin pour briser le secret magique et promettre assez d’or des galions pour surpasser leur offre propre. Donc, si on omet le fait qu’il est courant (pour éviter des traqué par le biais d’un véhicule dont les références sont connues et s’éviter un moment de destruction chronophage) de transvaser une cargaison d’un transporteur à un autre, il est ici clair que quelqu’un a insisté pour que l’échange ait lieu. Le résultat est pragmatique et malin : pendant que la cargaison file à bord d’un autre camion vers une destination inconnue, celui des veilleurs poursuit tranquillement sa route comme si de rien n’était. Le temps qu’il se pointe à la réception et qu’on réalise qu’il est vide, il est encore temps pour le transport moldu de plaider l’innocence (après tout, ce n’est pas lui qui charge,) et accuser la source d’avoir boulotter la TNB pour son propre profit. De précieuses minutes de gâchées. Suite à quoi, le fameux transporteur disparaît dans la nature, probablement rencardé par la même taupe qui lui aura fait goûter au polynectar (ça, c’est la théorie de Fergus,) et les voilà dans cette situation sordide.

On trouve toujours des crétins pour se sentir assez confiant et tenter de doubler les Veilleurs.

Il y a une chose que Fergus reconnaît au LEXIT, se rappelle-t-il en transplanant à son tour. Pour passer inaperçu, il a fallu que le transvasement d’un camion à l’autre se fasse avec une souplesse d’une rapidité chronométré. Ça, c’est du beau boulot, il doit le reconnaître. Pas aussi beau que le manteau qu’il va tailler à leur moldue téméraire une fois qu’ils auront mis la main dessus, mais tout de même.

Tout le monde n’est pas capable de dissimuler un transbordement en agissant assez vite pour que les traceurs ne réalisent pas que le temps d’arrêt est un peu trop long par rapport à ce qu’il devrait être.

Fergus renifle. Comme d’habitude, le garage pue la vieille essence acide, ça lui colle aussitôt mal à la tête. Il y a beaucoup d’odeurs dans le monde moldue que Fergus ne supporte pas.

Dans le monde magique aussi, se dit-il en avisant Angus qui est déjà là, au fond du parking, dressé comme une ombre et dont l’apparat colle parfaitement à l’environnement : clodo cherche colocataire pour squatter parking souterrain puant le vitriol et le vieux chien mouillé. Impeccable. Fergus n’a aucune envie de postuler, mais une fois encore, on ne lui a pas demandé son avis.

Il adresse un sourire plein de croc à son « coéquipier » en réponse à son humour. Bon sang, les flics et leurs blagues de fond de bouteille, c’est quelque chose.

– Peut-être un pot de vin ? » Suggère-t-il sur un ton doucereux pour rappeler à Angus que le plus pourri des deux n’est sans doute pas celui qu’on croit. « Tiens ton chien », ordonne-t-il en jetant au cabot un regard sombre du genre, s’il fait mine de me grogner dessus je lui arrache les dents.

Il avance dans le parking en gardant un œil alerte sur le flaireur, et fini par s’immobiliser devant un imposant 9 tonnes bâché de bleu. Le véhicule est impeccable, absolument sans intérêt et d’une laideur qui passe inaperçue.

– C’est lui, dit Fergus en le désignant d’un bref signe du menton.

A présent, Accio peut faire son travail. Même si Fergus doute que l’animal en soit capable, il se demande s’il pourrait aller au-delà du polynectar. Est-ce que la police dispose de systèmes pour détecter la véritable identité derrière une métamorphose ? Fergus aimerait beaucoup avoir la réponse à cette question.

Il se demande aussi quel genre d’enveloppe on lui fournit, et s’il agit seulement par loyauté envers son unité. Angus n’a pas la gueule d’un flic ripou. Et le regard fixe de Fergus transmet très explicitement sa suspicion.

Si jamais Angus était tenté d’utiliser les informations qu’il va collecter contre les Vieilleurs, tant pis. Les Veilleurs disposent de quelques informations qui pourraient le pousser à accepter toutes leurs propositions.              


   
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Angus RiceGrande Prêtresse d'Aresto
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Briefing ♥ [Av' & Gus²] Icon_minitimeDim 12 Sep - 9:49
«  Alors Avner, on a quelque chose à se reprocher ? »
– Peut-être un pot de vin ? » lui retoque Fergus d’un ton doucereux.

Si par le passé, Angus a déjà accepté quelques extras pour arrondir ses fins de mois, ce n’est pas le cas aujourd’hui. Il officie dans le cadre le plus strict de son contrat de milicien puisque cette mission s’inscrit totalement dans le programme de lutte anti-terroriste… Alors, certes, la Milice s’appuie sur les services des Veilleurs pour arriver à ses fins mais, comme on dit en Irlande, « On ne fait pas de Whisky Pur-feu sans cueillir de la branchiflore.» ( Ne cherchez pas la logique de cette blague de comptoir, il n’y en a pas.)

« Tiens ton chien » ajoute dédaigneusement le mafieux en fusillant du regard l’animal qui feule de plus belle.
Wow. Wow. Wow. D’où Fergus qualifie Accio de chien ? D’où il le regarde méchamment ? D’où ?
« C’est un fléreur Ducon. » rétorque Angus, la mine chiffonnée.  «  Pas étonnant que votre gars vous ait entourloupé. T’as pas l’air très perspicace…. » Ajoute-t-il les sourcils hauts.

Confondre un chien et un fléreur, c’est un peu comme confondre Goldstein et Coleman : Absolument rien à voir. Pourtant Angus sait que son binôme improvisé n’est pas aussi stupide qu’il veut paraitre. Il connait un peu son CV : Calder n’a pas mi le premier venu sur ce dossier mais Avner semble décidé à ne lui montrer que ses -trop- nombreux mauvais côtés. Cette mission promet d’être longue.
Le mafieux avance toutefois en direction d’un vieux camion bâché et le désigne de la pointe de son nez aquilin. C’est le fourgon qui a été utilisé pour le transport de la TNB. Enfin du concret. Si leur suspect a laissé une quelconque trace olfactive à l’intérieur, Accio la retrouvera. Reste à savoir s’il sera en mesure de l’identifier.

« Pour qu’Accio puisse identifier formellement notre homme à ce stade, il faut que le gars ait des antécédents judiciaires. »
explique Angus en libérant l’animal.

Depuis quelques années, les différents corps du département de la Justice Magique collectent les empreintes olfactives des délinquants et criminels pour faciliter le travail de la brigade flérotechnique : PM, Aurors, Milice… Ils se soumettent tous à cet exercice et la base de données commence à être bien fournie. Peut-être même que Fergus Avner y figure, sauf si Avalon a fait retirer les Veilleurs des fichiers en échange de leur service…
Angus se promet de vérifier ce soir, par simple curiosité. Mais pour le moment, il a une mission à mener à bien.

« Allez mon Accio. Cherche, Cherche ! » Lance-t-il à l’attention de son fléreur qui se propulse dans l’habitacle pour renifler frénétiquement le moindre recoin. Les tapis de sol, les sièges, le volant. L’animal émet de faibles grognements en posant sa truffe sur les pédales et le levier de vitesse. Il quitte la cabine d’un bond pour rejoindre la remorque suivi de près par Angus.  C’est bien, continue mon grand ! »

Le fléreur et son maître fonctionnent en binôme et Angus se doit d’assister son animal en le stimulant sans cesse. Il reste à la queue du camion pour l’encourager tandis que le fléreur fait son travail de recherche…

Si la partie Milice de cette collaboration s’est rapidement mise au travail… C’est loin d’être le cas du côté mafieux. En effet, Fergus, observe la scène sans bouger d’un pouce, le regard fixe, ce qui fini par agacer  notre cher maître-fléreur.

« Putain mais t’attends quoi là ? dit-il finalement en reportant son attention sur le mafieux. Ils ont un dossier de suspects à éplucher, des enregistrements à écouter. Il y a largement de taf pour deux personnes, Quand est-ce que tu comptes te mettre au boulot au juste ? Tu vas nous regarder bosser encore longtemps ? Pfff, grogne-t-il en se remettant à la tâche,  J’ai l’impression qu’on m’a collé un putain stagiaire de Poudlard ! »
Et encore, Sasha Benson prenait plus d’initiatives qu’Avner. C’est dire !
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