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Le mensonge parle beaucoup [Eliott & Avalon]

Avalon Calder
Avalon CalderChef de la milice
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Le mensonge parle beaucoup [Eliott & Avalon] Icon_minitimeDim 29 Nov 2020 - 19:14
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Avalon Davies, dans la peau de Eliza Fleming

16 mai 2011

Avalon était adossée dans son bureau, une fiole dans une main, un sac dans l’autre. Elle observait le liquide doré s’agiter paresseusement dans le contenant, concentrée sur les informations rapportées par l’agent Jefferson.

« Warlock est bien au bar, il est arrivé il y a plus d’une heure. La salle est quasiment vide, c’est le bon moment. »
« Parfait. » approuva-t-elle.
« Tu veux des agents autour ? »
Avalon hésita un instant : « Oui, les agents des patrouilles habituelles du Chemin de Traverse. J’y vais pour une première introduction, il n’a aucune raison de se méfier. »
« Sauf si l’information a fuité du ministère. »
La jeune femme haussa les épaules. « On est cinq à connaître le contenu de cette opération. » fit-elle remarquer. « On a pris toutes les préoccupations nécessaires pour éviter les fuites justement, je vais partir du principe que mon lieutenant et les trois agents que j’ai mis sur le dossier ne sont pas des traîtres, et tout devrait bien se passer. » souligna Avalon.
Thomas esquissa un sourire désabusé. « Certes. T’es équipée pour y aller ? »
« J’ai un collier avec une caméra intégrée, ça passera inaperçu et ce sera amplement suffisamment. »  
« Très bien. »

Avalon donna une impulsion contre la surface en bois pour s’en décoller.

« J’y vais, on se voit en débrief en fin de journée. »
« Je te souhaite pas bonne chance, on va dire que t’en a pas besoin. » sourit Thomas en s’attirant le rire de la chef de la milice.
« Ce serait une atteinte à mes capacités de penser que j’ai besoin de chance. » confirma-t-elle en sortant de son bureau. « A toute. »

Avalon quitta les bureaux de la milice pour se diriger vers un vestiaire isolé dans lequel elle pénétra. Pour des raisons de sécurité, elle préférait garder secrète sa nouvelle identité, et avala donc sa potion dans la plus grande intimité. Ses traits se modifièrent peu à peu alors qu’elle réprimait une habituelle sensation de nausée. Son visage s’arrondit, ses cheveux s’éclaircirent drastiquement ainsi que sa peau. Ses yeux devinrent bleus et, si elle faisait sensiblement la même taille, Avalon avait perdu toute ressemblance avec son apparence physique habituelle. Elle changea de vêtement, glissa un sac à son épaule, recoiffa ses cheveux blonds, et, à peine quelques minutes plus tard, avait gagné les rues de Londres dans lequel elle flâna un peu, comme pour mieux s’ajuster à cette nouvelle apparence qu’elle avait besoin de maîtriser sur le bout des doigts.

Elle sentait une douce adrénaline s’emparer d’elle, et elle savoura quelques instants cette sensation, heureuse de la retrouver. Avec son nouveau poste à responsabilité elle était de moins en moins sur le terrain. La plupart des interventions étaient de toute façon laissées à l’unité dédiée pour elle – aux Renseignements, le terrain n’était là que pour approfondir l’espionnage qu’ils menaient depuis leurs bureaux. Ils avaient plusieurs agents en mission d’espionnage dans le pays – parfois sous couverture, parfois dans des planques – mais une grande partie de leur activité passait par l’espionnage des données et des informations récupérées par les engins Vargas.

Cette mission sous-couverture, Avalon l’avait préparé pendant des semaines, pour être certaine de pouvoir la mener à bien. Elle avait choisi sa nouvelle identité avec soin, l’avait travaillé jusqu’à se l’approprier totalement, et avait étudié, en parallèle, le dossier Warlock avait une attention toute particulière. L’opération était simple : approcher Warlock pour comprendre son implication exacte au sein du LEXIT, et réussir à lui soutirer, l’air de rien, des explications quant à son fonctionnement. A vrai dire, Avalon n’avait pas particulièrement d’idées préconçues sur ce qu’elle parviendrait à obtenir, et quand. Pour le moment – et c’était d’ailleurs l’objet de cette première entrevue – elle souhaitait simplement gagner sa confiance.

Une fois suffisamment à l’aise avec sa nouvelle apparence, Avalon reprit une fiole de Polynectar pour faire durer les effets des modifications, et transplana pour le Chemin de Traverse. Quelques minutes plus tard, elle poussa la porte du Hufflepub. Jefferson n’avait pas menti : en ce milieu d’après-midi, la salle était déserte. Elle se dirigea vers le bar, où elle se percha sur un des hauts tabourets. La jeune femme sortit de son sac à main un carnet ligné, un stylo, et un journal qu’elle ouvrit à la page des petites annonces. Elle attendit que Eliott vienne vers elle pour lever les yeux de son travail et considérer l’ardoise un bref instant :

« Bonjour, je vais vous prendre un… » Elle hésita une brève seconde. « Un Marly, s’il-vous-plait. » se décida-t-elle finalement. « C’est étonnant, comme nom. » commenta-t-elle avec un petit rire.

Elle attendit quelques instants que le barman pose devant elle une tasse fumante.

« Merci. » fit-elle en lui offrant un léger sourire. Elle porta la tasse à ses lèvres en observant les alentours. « Ça a l’air plutôt calme… Vous venez d’ouvrir, c’est ça ? »


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Eliott Warlock
Eliott WarlockServeur au Hufflepub
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Le mensonge parle beaucoup [Eliott & Avalon] Icon_minitimeMer 23 Déc 2020 - 9:58
A bientôt vingt-sept ans Eliott entamait sa quatrième reconversion professionnelle. Cette fois-ci, c'était la bonne, se disait-il. Il avait pensé exactement la même chose les dernières fois, mais son éternel optimisme l'empêchait de voir une quelconque fatalité dans ces changements de carrière successifs. Pour le moment en tout cas, ce post de barman au tout nouveau Hufflepub lui convenait parfaitement. Il avait un contrat d'une vingtaine d'heures et travaillait en moyenne trois soirées par semaine, pour permettre à James et Grady de s'accorder des nuits de repos. Il n'avait financièrement pas vraiment besoin de travailler, grâce à l'héritage de son père, mais il avait besoin de faire quelque chose et de rencontrer du monde, même s'il voulait aussi garder suffisamment de temps avec Bianca.

Le jeune père essayait de profiter autant qu'il le pouvait de sa fille avant l'arrivée du bébé. Il avait hâte de voir comment Bianca se comporterait avec son petit-frère ou sa petite-soeur, et il savait que ce nouveau membre de leur famille ne changerait absolument rien à son amour pour son ainée, mais il savait d'expérience que les nouveaux nés demandaient beaucoup de temps et d'attention alors il profitait de pouvoir encore les accorder exclusivement à Bianca et Charlotte pour le moment.

Il avait le sentiment que Charlotte, comme lui, vivait cette grossesse un peu différemment. Bien sûr ils étaient excités et enthousiaste à l'idée de rencontrer leur deuxième enfant, mais la joie était teintée d'une certaine appréhension. Le pays était plus que jamais sous tension. Ce n'était peut-être pas le meilleur moment pour agrandir leur famille mais Eliott se raccrochait à l'idée que ce régime ne vivrait pas éternellement. Un jour les choses reviendraient à la normale, un jour le monde redeviendrait un endroit dans lequel ils pourraient sereinement élever leurs enfants. En tout cas, il ferait tout pour que ce soit le cas.

Il avait été contraint de s'éloigner un peu de la résistance parce qu'il se savait surveiller par Léopold, dont il espérait avoir endormi la méfiance. Il ne s'était plus rendu aux réunions au QG depuis des mois, ne participait plus à aucune action d'envergure, mais il n'avait pas réussi à se désengager complètement, même s'il se contentait pour le moment de financer le Lexit. Il avait besoin de prendre part à cet effort collectif, de participer même de loin, parce qu'il ne supportait pas de rester sans rien faire. Il ne supportait plus de vivre dans un monde où le ministre de la magie pouvait le forcer au silence en menaçant ouvertement de s'en prendre à sa famille. Ce chantage avait assez duré.

Le bar était quasiment vide, en cette fin d'après-midi. D'expérience, Eliott savait qu'il ne fallait pas se fier à cette impression de calme qui ne durerait pas. D'ici une heure les premiers employés du Ministère pousseraient la porte pour venir boire un verre avec leurs collègues après le travail, et la salle ne désemplirait plus jusqu'à la fermeture. Le barman profitait donc du calme avant la tempête pour ranger les verres et remplacer les futs de bière. Il vit du coin de l'oeil une jeune femme blonde s'asseoir sur un tabouret au bar pour lire la Gazette du jour et la laissa s'installer avant de s'approcher d'elle.

"Bonjour, la salua-t-il avec un sourire. Qu'est-ce que je vous sers ?"

La jeune femme commanda un Marly -choix plutôt raisonnable bien qu'assez sucré- et s'étonna comme beaucoup de clients avant elle du nom original de la boisson.

"Nommé en l'honneur du grand amour de l'un des propriétaires !" révéla-t-il avec un nouveau sourire.

Quelques instants plus tard, il déposait délicatement une tasse fumante devant la jeune femme, qu'il ne put s'empêcher d'accompagner d'un "Attention, c'est chaud", comme si cela n'était pas évident.

"Oui, ça fait un peu plus d'un mois, répondit-il quand elle l'interrogea sur la date d'ouverture du pub après avoir constaté que l'endroit était plutôt calme. C'est un peu plus animé en soirée ! Elle ne tarderait pas à s'en rendre compte si elle restait un peu. C'est la première fois que vous venez ?"

C'était visiblement le cas, puisque qu'elle n'avait pas l'air de connaitre le bar, mais c'était une façon comme une autre de relancer la conversation. Si elle n'avait pas envie de discuter il la laisserait lire son journal tranquillement, mais un des aspects du métier qui lui plaisait le plus était la possibilité de bavarder un peu avec les clients, quand il avait le temps.


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Avalon Calder
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Le mensonge parle beaucoup [Eliott & Avalon] Icon_minitimeMar 12 Jan 2021 - 18:02
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Avalon Davies dans la peau d'Eliza Fleming

« C’est mignon. » commenta Avalon en souriant lorsqu’Eliott lui expliqua l’origine du nom de cette boisson atrocement sucrée qu’elle venait de commander.

Elle patienta au comptoir, les yeux rivés sur le journal ouvert devant elle, mais attentive à l’homme qu’elle venait d’approcher. Eliott Warlock était tel qu’elle se l’était imaginé et représenté au fur et à mesure de son enquête : un homme ouvert, social, chaleureux. Avalon espérait bien endormir sa méfiance assez rapidement ; elle le sentait, de peu, assez peu méfiant – d’où les nombreuses erreurs qu’il avait commises et qui avaient permis à la milice de le confondre. Les yeux posés sur les petites annonces de la Gazette, Avalon ne releva le regard que lorsqu’Eliott lui apporta sa boisson.

« Merci. » fit-elle avec un petit sourire, en rapprochant la tasse d’elle.

Elle profita de cette proximité pour questionner le barman sur l’ouverture du Hufflepub, en feignant de ne pas connaître l’endroit dans lequel elle venait de mettre les pieds. Avalon avait élaboré son personnage pendant plusieurs longues semaines, veillant à le rendre cohérent, solide. Eliza Fleming était née en Australie et avait passé plusieurs années là-bas, jusqu’à la fin de sa scolarité. Elle avait eu plusieurs petits boulots, notamment dans des fermes, pendant un voyage qui l’avait mené en Nouvelle Zélande. Puis, elle s’était envolée pour l’Europe pour suivre un prétendu petit-copain. Passeport, contrats de travail dans des bars moldus ou sorciers dont les patrons pouvaient garantir la présence d’une jeune australienne blonde… Avalon avait tout prévu, prête à répondre à d’éventuelles questions suspicieuses sur son identité.

« Oui, c’est la première fois. » admit-elle en savourant une gorgée de sa boisson. « Mais c’est sympa comme endroit, ça a l’air chaleureux. C’est… » Elle observa les alentours : « A l’effigie d’une partie de votre école, c’est ça ? » interrogea-t-elle en avisant les grandes banderoles jaunes.




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Eliott Warlock
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Le mensonge parle beaucoup [Eliott & Avalon] Icon_minitimeLun 8 Fév 2021 - 8:25
La jeune femme qui venait de s'installer au bar était effectivement une nouvelle cliente. Voilà qui était bon pour les affaires. Comme tout nouvel établissement, le Hufflepub cherchait à se faire connaitre au maximum. Le bar bénéficiait d'un emplacement idéal, et profitait de la proximité des boutique du Chemin de Traverse pour attirer des chalands fatigués par une après-midi de shopping, ou des commerçants qui cherchait à décompresser après une journée de travail. Pour le reste, ils commençaient à avoir une petite clientèle d’habitués, majoritairement constituée d’anciens camarades de Poudlard de James et Grady aujourd’hui étudiants ou jeunes actifs qui venaient ici pour raviver leurs souvenirs d’école.

Leur nouvelle cliente en revanche n'avait visiblement jamais mis les pieds à Poudlard puisqu'elle lui demanda si le bar était aux couleurs d'une partie de l'école.

"Le bar a été pensé pour rappeler la salle commune de Poufsouffle, l'une des quatre maisons, expliqua-t-il. Pas la meilleure, si vous voulez mon avis, ajouta-t-il sur le ton de la confidence. Mais on peut lui accorder la deuxième place, juste après Gryffondor."

Le choixpeau n'avait pas hésité longtemps avant de le répartir à Gryffondor, mais avait brièvement évoqué l'idée de Poufsouffle, et Eliott avait toujours eu des affinités avec les élèves de cette maison, il se considérait donc comme un Gryffondor à tendance Poufsoufflesques. Un argument qu'il avait évidement mis en avant lors de son entretien d'embauche avec James et Grady. Entretien d'embauche qui s'était déroulé autours d'un tonneau du Hufflepub, quelques jours après l'ouverture, et qui s'était terminé autours de trois gobières.  

"J'en déduis que vous n'avez pas étudié à Poudlard ? Perspicace. D’où venez-vous ?"

Il avait remarqué un léger accent dans la voix de la jeune femme mais il n'était pas suffisamment prononcé pour qu'il puisse l'associer à une région ou un pays. Ils allaient bientôt devoir penser à traduire leur carte si le Hufflepub commençait à attirer une clientèle internationale. Eliott avait eu la chance de voyager un peu en Europe quand il était jeune, avec ses parents, et il en avait gardé le goût du voyage. Bianca était encore petite et ils allaient bientôt accueillir un deuxième bébé mais quand leurs enfants seraient plus grands il espérait avoir l’occasion de faire de beaux voyages en famille. En attendant, il voyageait en rencontrant des clients venus de contrées plus ou moins éloignées, et c’était déjà très bien.


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Le mensonge parle beaucoup [Eliott & Avalon] Icon_minitimeJeu 25 Fév 2021 - 14:19
La conversation avec Eliott s’établissait facilement. Ce dernier semblait ravi d’avoir de la compagnie, et s’était empressé de nouer un lien avec elle, quand il aurait très bien pu se contenter de la servir pour retourner vaquer à ses occupations. Ce premier contact se passait encore mieux que ce qu’Avalon s’était autorisée à espérer. Elle écouta donc ses explications, tournant légèrement la tête pour observer la décoration chaleureuse des lieux, retenant un sourire à la mention de la maison Gryffondor. Le personnage qu’elle incarnait n’ayant jamais mis un pied à Poudlard, elle se garda bien de répondre à cette provocation très anglaise. L’attrait d’Eliott pour son ancienne maison n’avait rien de surprenant – Avalon était elle-même très attachée à sa répartition à Poufsouffle. Celle d’Eliott à Gryffondor faisait sens avec la personnalité qu’elle avait pu dresser de lui, après de longues heures à monter son profil avec son équipe. Un homme qui ne renonçait pas à ses activités illicites – même après l’avertissement de son oncle, ministre de la magie – n’avait pas volé sa répartition. Il émanait également d’Eliott une certaine insouciance presque dangereuse à cette époque.

D’autant que – et sans grande surprise – la plupart des terroristes reconnus par la milice avait fait leur scolarité au sein de la maison Gryffondor. Juliana McNeil, Jeremy et Juliet Baker, Irving Whitaker, Jensen Arcker, Chloé Hellsoft, Eliott Warlock…

Comme la remarque du barman n’était pas une question, et qu’elle n’était pas censée prendre partie sur un débat duquel elle était supposée être éloignée en raison de ses origines étrangères, Avalon préféra se concentrer sur la deuxième question de son interlocuteur, non sans avoir repris une gorgée de sa boisson chaude.

« Non, en effet ! » confirma-t-elle avec un léger sourire. « Je viens d’Australie. » expliqua la jeune femme. Elle avait longtemps hésité sur les origines de cette identité d’emprunt. Elle avait vite exclu l’hypothèse d’origines européennes – la France avait été brièvement évoquée, mais Avalon était incapable de maîtriser une langue vivante comme le français en si peu de temps. Elle avait envisagé l’Espagne ou un pays hispanique, du fait de sa maîtrise de la langue, mais son choix s’était finalement porté sur l’Australie, dont elle avait passé les derniers mois à apprendre l’accent, les coutumes, et le système scolaire. « Et il n’y avait pas de Répartition comme chez vous… A vrai dire, l’internat n’est même obligatoire, on peut s’y inscrire si on en a envie, mais sinon on peut rentrer chez nous le soir. » expliqua Avalon « Ici, tout est tellement différent. » soupira-t-elle en laissant son regard traîner sur les tapisseries à l’effigie de la maison Poufsouffle. « Vous avez toujours vécu ici, vous ? » s’enquit-elle alors en posant sa main contre sa tasse encore chaude.


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Eliott Warlock
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Le mensonge parle beaucoup [Eliott & Avalon] Icon_minitimeVen 5 Mar 2021 - 8:22
L'Australie, l'autre bout du monde. Eliott avait eu la chance de pouvoir voyager un peu en Europe pendant son enfance mais il n'était jamais parti si loin de l'Angleterre et cette destination ensoleillé lui donnait des envies d'évasion. Les plages splendides, les paysages à couper le souffle, la nature sauvage... et ses insectes monstrueux. L'Australie abritait beaucoup des créatures magiques les plus effrayantes et les plus meurtrières du monde. S'il comptait visiter ce pays un jour il sentait qu'il lui faudrait négocier avec Charlotte sur ce point, même s'il l'avait déjà vu stupéfixier une araignée à plusieurs mètres de distance.

La jeune femme lui expliqua le fonctionnement de l'école de magie là-bas, complètement différent de celui de Poudlard et Eliott l'écouta avec attention. Ce n'était pas une mauvaise idée, de laisser le choix aux élèves de rentrer chez eux le soir ou de rester à l'internat. Lui-même aurait sans aucune doute opter pour cette deuxième option. Adolescent, il avait eu plutôt cherché à réduire au maximum le temps passé avec ses parents.

"Toujours vécu en Angleterre, répondit-il quand elle l'interrogea à son tour. Il avait changé de vie professionnelle plusieurs fois mais avait limité ces changements à des voyages entre les mondes magiques et moldus. Il n'avait encore jamais vécu en dehors de son pays, pour l'instant. Et vous, vous venez faire du tourisme, ou pour un séjour plus long ?"

Le mois de mai commençait à être une bonne période pour visiter Londres et l'Angleterre, avec la promesse d'un temps moins humide, et il était probable que la jeune femme soit une touriste de passage. Si la période était idéale pour un week-end ou une semaine de vacances, elle l'était un peu moins pour une expatriation, avec tout ce qui se passait dans le pays. Cele ne sautait pas aux yeux quand on se promenait simplement sur le chemin de Traverse et cela pouvait peut-être échapper aux touristes mais le contexte politique était particulièrement tendu, et il ne devait pas être évident pour un étranger de s'y retrouver. Il n'allait toutefois pas embêter sa cliente avec des sujets si peu réjouissants -elle n'était certainement pas venue ici pour parler politique !

"Qu'est-ce que vous pensez du pays ?"

Il se préparait déjà à une réflexion sur la météo ou sur la cuisine, qui étaient généralement les deux premières choses que les touristes s'empressaient de critiquer -parfaitement à tort. Ce type de conversation parfaitement classique et déjà répétées par des dizaines d'autres clients ne l'ennuyait pas du tout, il trouvait toujours quelque chose d'intéressant dans les réponses des visiteurs étranger, une comparaison avec leur pays d'origine ou une réflexion sur l'Angleterre qu'il n'avait jamais entendue avant. Il avait donc hâte d'entendre la version de la jeune femme.


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Le mensonge parle beaucoup [Eliott & Avalon] Icon_minitimeMer 24 Mar 2021 - 17:54
Eliott Warlock avait toujours vécu en Angleterre ; Avalon le savait déjà. De la même manière qu’elle connaissait déjà ses rapports familiaux compliqués qui l’avaient poussé, un temps, à quitter le monde magique, ses nombreuses reconversions professionnelles, son mariage avec Charlotte Meyer – qu’elle connaissait d’ailleurs personnellement pour avoir déjà travaillé avec elle. Le dossier d’Eliott était très largement étoffé de toutes les informations qu’ils avaient réussi à récupérer sur lui au fil de ces derniers mois.

« Non, je suis là depuis quelques années déjà. » répondit-elle alors, avant de porter sa tasse à ses lèvres. « J’ai suivi un ex petit-ami en Europe… Histoire classique, » résuma-t-elle avec un bref sourire, « le petit-ami en question est parti mais je suis restée ici. »

Dans plusieurs pays, comme en témoignait son passeport et ses contrats de travail. L’Italie, l’Allemagne, puis l’Angleterre, où elle était censée résider depuis quelques mois. Ce fut justement sur ce dernier point qu’Eliott s’arrêta, avec une question qui était la perche qu’Avalon attendait dans leur conversation. Elle fit mine de réfléchir quelques instants, avant d’hausser les épaules.

« Je ne comprends pas comment vous pouvez être heureux avec autant de pluie. » fut sa première remarque, qu’elle lui offrit avec un sourire amusé. « Cela dit, les étés sans températures caniculaires sont plutôt appréciables. » reconnut-elle ensuite. « Non, en réalité, je me plais plutôt bien en Angleterre, je serais vite repartie sinon… Enfin. C’est un peu compliqué en ce moment. » avoua-t-elle en haussant les épaules. Elle désigna d’un geste de la main son journal, ouvert à la page des petites annonces. « Je travaillais en tant que serveuse mais le restaurant où je bossais a dû licencier la moitié de son effectif le mois dernier. Pas assez de fréquentation le soir, les gens sortent moins… » La jeune femme eut un petit rire. « Si jamais vous entendez parler d’un poste qui se libère dans les alentours, de collègue à collègue… » Elle l’interrogea du regard, curieuse : « Vous n’avez pas eu ce problème-là, ici ? »


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Le mensonge parle beaucoup [Eliott & Avalon] Icon_minitimeDim 28 Mar 2021 - 10:14
"Ce sont des choses qui arrivent..." commenta simplement Eliott en ponctuant sa phrase d'un haussement d'épaules fataliste.

Il n'allait certainement pas se risquer à faire davantage de commentaire sur la vie amoureuse de cette cliente qu'il venait de rencontrer. Il ne voulait pas lui souhaiter de retrouver quelqu'un si ce n'était pas ce qu'elle voulait ou l'encourager à profiter de sa vie de célibataire si elle était de nouveau en couple. Une gaffe était bien trop vite arrivée, et il considérait que cela ne le regardait pas. Il avait toutefois découvert après seulement quelque semaine de travail que les gens avaient tendance à se confier assez vite à la personne qui se trouvait derrière le bar. Trop vite parfois. Surtout quand ils avaient bu. Il avait déjà entendu beaucoup trop d'histoires qu'il aurait préféré ne jamais connaitre. Mais la jeune femme s'était contenté d'un chocolat chaud et ne semblait pas du tout sur le point de fondre en larmes et de lui raconter ses déboires amoureux, ce qui était une bonne chose.

Comme pour s'assurer que la conversation ne dériverait pas sur ce fameux petit-ami suivi en Europe puis disparu, Eliott questionna sa cliente au sujet de son ressenti dans ce pays étranger. Il laissa échapper un éclat de rire quand elle commença par se plaindre de la pluie -classique !- avant de retrouver une mine plus sérieuse quand elle évoqua ses difficultés professionnelles. Il secoua négativement la tête avec un soupir de lassitude quand elle évoqua les gens qui sortaient moins le soir, obligeant ainsi des restaurant à licencier la moitié de leur effectif.

"Désolé de l'apprendre, vous travailliez où ?"

Bizarrement il aurait parié sur Bristol. Les difficultés pour entrer et sortir de la ville et la présence de la Milice dans les rues n'encourageait pas les gens à profiter de la vie nocturne, pourtant réputée. Comme s'il ne suffisait pas d'avoir un assassin mégalomane à la tête du pays, il fallait en plus que les commerces en pâtissent. Il était plus que temps que ce régime de contrôles et de restrictions s'arrête, mais il garda évidement cette réflexion pour lui. On ne parlait pas politique avec les clients.

"Non, on a plutôt de la chance ici, le bar marche bien. Le Chemin de Traverse reste assez fréquenté en soirée, même si c'est principalement par les employés du Ministère, ajouta-t-il avec une grimace qui laissait facilement comprendre ce qu'il pensait de cette clientèle. Il ne s'était toujours pas remis de la présence de nombreux miliciens lors de la soirée d'inauguration. Vous pouvez laisser une petite annonce si vous voulez. Il désigna d'un geste de la main les quelques mots manuscrits accrochés à côté de la caisse, laissés par des clients qui vendaient des cours de français, des balais d'occasion ou qui cherchait à louer un appartement. J'espère que vous trouverez rapidement, ajouta-il avec un sourire, mais c'est vrai que c'est un peu difficile en ce moment... Vous n'êtes pas tombée à la meilleure période pour profiter de l'Angleterre !"

Il n'avait pas dit pourquoi, donc il tenait se résolution de ne pas parler de la situation politique avec les clients qu'ils ne connaissaient pas. Il était toutefois vraiment curieux de savoir ce que cette étrangère pouvait bien penser du gouvernement anglais actuel, mais n'osait pas lui poser directement la question, de peur de l'ennuyer ou de la mettre mal à l'aise.


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Le mensonge parle beaucoup [Eliott & Avalon] Icon_minitimeLun 29 Mar 2021 - 19:13
« Manchester, » répondit Avalon, « à l’Angel, je ne sais pas si vous connaissez ? Sur le canal. »

Répondre Bristol, c’aurait été beaucoup trop évident ; la ville était bouclée depuis des mois, il était impossible de passer à côté de la présence quotidienne de miliciens dans les rues. Manchester, au contraire, était une réponse plus nuancée ; la présence milicienne était de plus en plus forte et répondait à celle du LEXIT, ce qui avait mené à plusieurs affrontements au cours de ces dernières semaines. Avalon pouvait encore feindre une certaine ignorance suspicieuse, et c’était sur cet aspect qu’elle avait bâti son personnage. Elle comptait sur l’imprudence d’Eliott pour la mettre sur des pistes de réflexion potentiellement compromettantes. Et elle sentit, à la grimace qu’il fit lorsqu’il évoqua les employés du ministère qui défilaient régulièrement dans son bar, qu’elle était sur la bonne voie.

Cependant, savoir qu’Eliott ne tenait pas le gouvernement en haute estime n’était pas particulièrement une surprise ; cela se sentait déjà dans ses prises de position très claires qu’ils avaient déjà recensées dans son dossier. C’était cependant un élément sur lequel elle pouvait rebondir plus tard ; consciencieusement, Avalon le nota dans un coin de son esprit et préféra pour le moment se contenter d’hocher la tête, comme si elle se sentait peu concernée. De toute façon, elle laissait Eliott menait entièrement la danse, se contentant de lui lancer quelques perches pour voir comment il s’en saisissait – ou non.

« Oh, vraiment ? » s’enquit Avalon à sa proposition. « Ce serait vraiment sympa ! J’essaie de répondre aux petites annonces mais le bouche-à-oreille, dans la restauration, c’est encore ce qui fonctionne le mieux. » commenta-t-elle un peu joyeusement en glissant un regard vers les différentes annonces qui étaient attachées à la caisse du bar.

Cependant, la suite du discours d’Eliott attira son attention sur un tout autre sujet. Elle remua distraitement le contenu de sa tasse – elle venait de terminer la montagne de chantilly sur le dessus – et répondit :

« Oui, j’ai l’impression que les choses sont un peu… agitées ? » Son ton était assez prudent. « Enfin, je ne comprends pas tout à votre politique mais… » Elle fit mine d’hésiter. « Disons que ça ne fait pas vraiment de bien à votre économie, disons. » Elle l’interrogea finalement : « Ca fait longtemps que les choses sont comme ça ? Ca ne fait même pas un an que je suis arrivée à en Angleterre, j’ai du mal à me rendre compte. » précisa-t-elle avec un sourire d’excuse.



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Le mensonge parle beaucoup [Eliott & Avalon] Icon_minitimeMar 6 Avr 2021 - 8:41
Manchester. Cela aurait probablement été son deuxième choix après Bristol s'il avait du deviner la ville dans laquelle les restaurants se retrouvaient à devoir licencier leur personnel, faute de fréquentation. La présence de la milice était devenue assez importante ces derniers mois, depuis que certains sous-groupes du Lexit s'étaient établis dans la ville. Les affrontements y étaient fréquents et ils pouvaient comprendre sans mal que les habitants ne se pressent pas dans les rues commerçantes. Il n'avait jamais entendu parlé de l'établissement dans lequel la jeune femme avait travaillé mais il ne connaissait pas très bien la ville, qu'il n'avait visité qu'à de rares occasions.

"Le nom ne me dit rien, mais c'est un quartier sympa !"

Ou du moins ça l'était avant qu'il ne soit envahi par la Milice. Il était vraiment peiné pour la jeune femme qui se retrouvait sans emploi et lui proposa spontanément de relayer son annonce autour de lui. Il avait changé suffisamment de fois d'emplois pour savoir que la phase de recherche n'était pas toujours facile. Il hocha d'ailleurs la tête quand sa cliente affirma que le bouche à oreille était ce qui fonctionnait le mieux dans le milieu de la restauration.

"Oui vous avez raison, c'est comme ça que j'ai eu la place ici d'ailleurs ! surenchérit-il. Je connaissais le patron d'un ancien boulot."

Un ancien boulot dans lequel James avait été apprenti et lui tuteur. Les rôles s'étaient un peu inversés maintenant mais cela ne le dérangeait pas tant il s'entendait bien avec le jeune homme. Ils parlaient assez peu de leur passage chez les ambulancier tous les deux. Ils évoquaient de temps en temps les verres partagés avec leurs anciens collègues mais évitaient de trop souvent repenser à cette période de leur vie, marquée par la mort violente de Samantha.

La jeune femme le tira de ses sombres pensées en le questionnant davantage sur le contexte politique du pays, justement. C'était toujours un sujet très délicat à aborder avec des inconnus, surtout en ce moment, mais elle était étrangère et semblait réellement avoir à coeur de comprendre la situation actuelle en Angleterre. Eliott estimait qu'il pouvait au moins lui dresser un rapide tableau de la situation -parfaitement objectif bien sûr- sans pour autant lui donner son avis personnel sur la question.

"Hum, ça fait un moment oui, répondit-il sans entrer davantage dans le détail. Les choses commençaient déjà à se compliquer quand Fiennes était au pouvoir -c'était le précédent Ministre de la Magie. Il y avait eu les soucis avec les ouvriers de Nimbus, l'affaire Chaudrillon, les Mardoliens, et les gens avaient commencé à protester. Il avait perdu le soutient de la population, qui comptait sur Marchebank pour redresser la barre, mais certains ne sont pas satisfaits de la façon dont il a géré cette crise. Certains dont il faisait très clairement parti, mais il n'était pas utile de rentrer dans ce débat. Disons qu'il ne fait pas l'unanimité, conclut-il avec un haussement d'épaules. mais je ne suis pas le mieux placé pour vous en parler, je ne suis pas un spécialiste."

Il pouvait en revanche, si elle se montrait vraiment intéressée, l'orienter vers les bonnes personne ou les bonnes lectures pour en apprendre plus sur la véritable situation politique du pays. Il était difficile d'accéder à des informations fiables quand on avait pas déjà des relations dans la résistance, mais si cette jeune femme devait se former sur le sujet, il était important qu'elle puisse accéder aux différentes idées pour pouvoir se former sa propre opinion. Si elle se contentait de lire Multiplettes ou la Gazette, elle allait rejoindre les rangs des sages petits soldats de Léopold, et ce serait vraiment dommage. Comme pour la restauration, le Lexit fonctionnait majoritairement par le bouche à oreilles et grandissait au fil des rencontres des uns et des autres.

A première vue une étrangère qui n'y connaissait rien à la politique anglaise n'était pas la recrue idéale, mais puisqu'elle semblait particulièrement curieuse sur le sujet, elle pourrait bien le devenir.


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Avalon Calder
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Le mensonge parle beaucoup [Eliott & Avalon] Icon_minitimeSam 10 Avr 2021 - 15:47
« Ah bon ? Vous faisiez quoi, avant ? » interrogea Avalon en gardant ses mains autour de sa tasse déjà à moitié vide.

Il était ambulancier ; elle le savait bien, tout comme elle savait aussi que c’était là-bas qu’il avait rencontré James Carter, ancien camarade et collègue de Samantha Miller, et qu’il était devenu le tuteur de cette dernière. L’implication d’Eliott dans les évènements qui avaient mené à la mort de Samantha n’était plus à prouver ; les preuves qu’ils avaient réunies contre lui étaient largement suffisantes. Eliott le savait bien ; c’était le ministre de la magie lui-même qui l’avait informé du dossier que la milice possédait désormais sur lui. La consigne avait pourtant été donnée clairement : cesse toute activité terroriste immédiatement, et cet évènement restera un incident isolé. Mais le dossier Warlock n’avait cessé de s’épaissir ; à un moment, il avait été impossible de l’ignorer.

Et, sans surprise, Eliott se montrait volontiers intéressé par ce qu’elle racontait, et prompt à répondre à ses questions sur le contexte politique qu’elle feignait ne pas connaître. En le voyant aussi peu méfiant, Avalon ressentait une vague de malaise diffuse s’emparer d’elle. Si elle connaissait aussi bien le dossier Warlock, elle savait aussi qu’il avait des enfants – une fille née et un bébé en route avec sa compagne. Elle l’admettait intérieurement ; ce n’était pas la partie avec laquelle elle se sentait la plus honnête.

« En même temps… » répondit prudemment Avalon, avec l’air de celle qui ne savait pas exactement ce dont elle parlait, « j’ai l’impression que chez vous, la seule opposition est quand même super extrême, non ? » Son pouce effleura machinalement la page du journal qu’elle lisait. « C’est comme ça que votre gouvernement explique l’état d’urgence, mais… » Elle se mordit légèrement la lèvre. « C’est un peu difficile de s’y retrouver, surtout quand on vient d’arriver. » Elle chercha le regard d’Eliott pour poursuivre : « Les journaux parlent d’attaques terroristes, mais en même temps… Enfin je sais pas, ça fait peut-être trop peu de temps que je suis là pour me rendre vraiment compte. » conclut-elle avec un sourire qui s’apparentait davantage à une grimace.


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Le mensonge parle beaucoup [Eliott & Avalon] Icon_minitimeSam 17 Avr 2021 - 9:50
"Plein de choses, répondit Eliott avec un sourire quand la jeune femme l'interrogea sur son parcours professionnel. J'étais ambulancier à Ste-Mangouste, et avant ça chauffeur de taxi, et j'ai même été prof d'étude des moldus à Poudlard pendant quelques mois. Etrangement les gens avaient toujours du mal à le croire sur ce dernier point. Et vous, qu'est-ce que vous faisiez en Australie ?"

Le barman se gratta nerveusement la nuque quand sa cliente évoqua l'opposition soit-disant violente qui existait en Angleterre. Le FREE avait bien mené sa propagande si même les touristes étaient convaincus que l'opposition n'était composée que de dangereux terroristes. Cela le rendait à la fois triste et très en colère de constater à quelle vitesse l'information pouvait être manipulée et déformée. Le Lexit n'aurait aucune chance de recruter en masse tant que cette image lui collerait à la peau.

Toutefois, Eliott croyait deviner une forme de doute dans les questions de la jeune femme, et dans ces "mais" hésitants qu'elle laissait en suspens. Il avait l'impression qu'elle hésitait à remettre en cause les faits qu'elle invoquait, et il l'invita du regard à poursuivre, mais elle ne franchit pas le pas. Il pouvait comprendre, c'était un choix raisonnable. C'était risqué de parler de ces choses-là, on ne pouvait pas avoir cette conversation avec n'importe qui, et ils ne se connaissaient pas. Pourtant il aurait voulu lui faire comprendre qu'elle pouvait lui faire confiance. Il était bien la dernière personne susceptible de la dénoncer à la Milice pour avoir tenu des propos vaguement contestataires.

Cette hésitation, aux yeux d'Eliott trahissait déjà ce que sa cliente devait réellement penser du gouvernement. Dans un pays démocratique où la liberté d'expression aurait eu sa place, elle n'aurait pas eu à se montrer si prudente. Le simple fait qu'elle n'ose pas verbaliser ses doutes vis-à-vis du parti au pouvoir suffisait à prouver qu'il y avait un problème.

"Il y a une opposition très violente, c'est indéniable, répondit-il toutefois en s'accoudant contre le bar. Il était inutile de le nier, il suffisait de penser à l'attenta de la Marchebank. Mais je suis sûr que ce n'est pas la seule forme d'opposition, les autres sont simplement moins visibles, j'imagine. Certains pensent -pas lui bien sûr- que les journaux ne nous disent pas tout, poursuivit-il en baissant les yeux sur le journal de la jeune femme. Pas les journaux officiels en tout cas, ajouta-t-il un peu plus bas. Mais il parait qu'il en existe d'autres, si vous voulez entendre une autre version des faits."

Il n'allait pas lui tendre un exemplaire du Cognard déchainé en plein milieu de son lieu de travail, mais il était important qu'elle sache que d'autres sources d'informations existaient. Cela n'avait rien d'une information confidentielle, tout le monde en Angleterre savait que des papiers contestataires circulaient. Il y avait simplement une distinction entre ceux qui considérait ça comme de la propagande terroriste, et ceux qui savaient qu'il s'agissait de la seule source d'information fiable du pays. Sa cliente était libre de choisir son camp, mais elle devait le faire en connaissance de cause.


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Le mensonge parle beaucoup [Eliott & Avalon] Icon_minitimeDim 18 Avr 2021 - 12:00
Eliott s’ouvrait si facilement à elle qu’Avalon n’avait presque pas d’efforts à fournir pour le faire parler. Il suffisait qu’elle se montre hésitante sur certains points, qu’elle lui tende quelques perches, pour qu’Eliott s’en saisisse avec ferveur et lui offre des pistes intéressantes à étudier. « Certains pensent que les journaux ne nous disent pas tout » disait-il en baissant les yeux sur son exemplaire de La Gazette du Sorcier ouvert devant elle. En effet, Avalon savait – et avait déjà lu – plusieurs journaux contestataires du gouvernement. Ce n’était pas tant leur existence qu’elle remettait en question, mais les propos hautement violents qui y étaient parfois tenus, servants à attiser la haine et à recruter des profils plus jeunes pour le LEXIT. L’opposition n’était pas toujours violente – Avalon voulait bien le concéder – mais cela faisait plusieurs mois que des attaques particulièrement violentes survenaient sur le sol anglais. Celle de la Marchebank était évidemment la plus visible – car la plus meurtrière – mais ce n’était pas la seule. Avoir un pied dans ce mouvement d’opposition permettrait de pouvoir mieux en comprendre les rouages et de distinguer ce qui relevait de la contestation pacifique et du soulèvement actif et dangereux.

« D’autres ? » releva Avalon avec curiosité, en baissant à son tour les yeux sur son journal.

Oui, d’autres en effet, comme Le Cognard Déchaîné, un papier qu’elle avait déjà eu entre les mains plusieurs fois, notamment après des perquisitions chez des membres particulièrement investis au LEXIT. Les Baker. L’ennemi W. Trois colocataires à Manchester qui avaient attaqué des miliciens au QG qu’ils occupaient. La milice, évidemment, recherchaient les éléments qui les liaient tous. Ce n’était pas dire que toutes les personnes qui possédaient des exemplaires du Cognard Déchaîné avaient prévu des attaques contre le gouvernement ; en revanche, toutes celles qui avaient été à l’origine d’actions violentes semblaient être de fervents abonnés.

« Des journaux officieux vous voulez dire ? » demanda-t-elle en baissant à nouveau la voix. « Il y a quoi, une censure sur la Gazette ? » Elle laissa passer quelques secondes de silence, et jeta un coup d’œil autour d’elle avant d’interroger Eliott : « Vous savez où… Enfin, où on peut les trouver ? » Elle secoua un peu la tête. « J’ai pas vraiment de contacts ici, et… Vous savez, ça paraît un peu tabou de parler de politique, dans votre pays. » Ce n’était pas tant la politique qui était taboue que l’apologie du terrorisme mais, de toute évidence, la limite était parfois fine.


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Le mensonge parle beaucoup [Eliott & Avalon] Icon_minitimeJeu 22 Avr 2021 - 8:49
Eliott grimaça quand sa cliente s'inquiéta d'une possible censure par la Gazette. Il était pourtant entièrement d'accord avec cette analyse, mais il hésitait à la confirmer sans nuance ni explication. Premièrement parce qu'il avait moyennement envie que l'on raconte que le serveur du Hufflepub criait à la censure à qui voulait bien l'entendre, et deuxièmement parce que c'était un terme fort, et qu'il ne voulait pas paraitre trop extrême dans ses positions. Les membres du Lexit avait une image de terroristes violents et près à tout que le gouvernement leur avait collé sur le dos, et ils devaient tout faire pour s'en débarrasser.

"Disons qu'ils expriment leur propre point de vue, répondit-il toujours à voix basse. Et qu'ils ne donnent pas forcément la parole aux autres. Ils ne sont pas objectifs, mais quel journal l'est vraiment ?"

Il était d'avis qu'il était impossible d'avoir un média parfaitement neutre, il y avait forcément une part de subjectivité, ne serait-ce que dans le choix des sujets ou dans la façon de les traiter. La Gazette écrivait "attaque terroriste" là ou le Cognard déchainé titrait "riposte rebelle". Question de point de vue. Eliott avait clairement fait son choix entre ces deux discours, mais la jeune femme en face de lui semblait encore hésiter. Son instinct premier lui dictait d'user de tous les moyens pour lui faire rejoindre le Lexit -il manquait cruellement de membres- mais il savait que c'était un choix important et qu'elle devait faire toute seule.

En revanche, il pouvait lui fournir les éléments nécessaires pour qu'elle puisse faire un choix éclairé. Il était impossible de prendre parti pour un camp ou l'autre quand on entendait qu'un seul discours, il fallait qu'elle sache ce que la résistance pensait avant de pouvoir se positionner. La jeune femme semblait d'ailleurs décidée à se renseigner sur le sujet puisqu'elle lui demanda où elle pouvait trouver ces autres journaux. Eliott balaya une nouvelle fois la salle du regard pour vérifier que personne ne les écoutait et se pencha un peu vers sa cliente pour ne pas prendre le risque d'être entendu.

"Je... Je peux me renseigner pour vous, si vous voulez. J'ai des contacts qui pourraient en avoir. Il en avait lui-même plusieurs exemplaires chez lui mais ce n'était pas forcément quelque chose qu'il avait envie de confier à une personne qu'il venait de rencontrer. Mais c'est un peu risqué d'échanger ce genre de choses ici. Vous connaissez un peu le Londres moldu ?"

Quelques minutes plus tard, ils avaient rendez-vous dans une semaine à l'angle de deux rues du côté de Soho, à la fin de son service. Il y avait quelque chose d'absurde à devoir planifier un échange de journaux comme s'il s'agissait d'une transaction de stupéfiants, mais on était jamais trop prudent.


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Le mensonge parle beaucoup [Eliott & Avalon] Icon_minitimeLun 26 Avr 2021 - 16:08
24 mai 2011

« C’est presque trop facile. » répétait Thomas Jefferson pour la troisième fois, sourcils froncés et regards baissés sur un dossier qu’il tenait entre les mains.
« Je sais. »
« En plus, te donner rendez-vous dans le Londres moldu… »
« Je sais. »
« Ça pourrait être un piège. »
« Je sais, Thomas. » répéta Avalon, en faisant claquer sa langue contre son palais, l’air agacée. « En même temps, c’est logique qu’il préfère la discrétion du monde moldu pour faire passer des journaux censurés dans le pays… » releva la jeune femme en s’adossant à son bureau.
« C’est vrai mais… Il pourrait faire semblant de se montrer naïf pour endormir ta méfiance. Regarde, tu vas à son rendez-vous sans escorte, avec une sécurité minimale… »
« Parce que je ne veux pas éveiller ses soupçons. La femme de Warlock est Auror, » rappela Avalon, « il pourrait très bien être au fait des méthodes employés par le ministère. »
« Soit. » concéda Thomas. « S’il te file les journaux, tu vas l’arrêter ? »
Avalon marqua une hésitation. « Ça dépend. »
« De ? »
« C’est peut-être notre porte d’entrée vers le LEXIT. D’accord, faire tomber Warlock, c’est une chose mais… On pourrait viser plus gros, là. »
« C’est risqué. » commenta Thomas.
Avalon haussa les épaules. « Je sais Thomas, et franchement si ce sont tes seuls commentaires à quelques minutes de ma mission, je peux largement m’en passer. » fit-elle, narquoise.
Son agent étouffa un vague rire. « Non mais, tu as raison, c’est une opportunité qui ne se reproduira sûrement pas, autant en profiter. » Jefferson indiqua du menton l’open-space de la milice. « On va se mettre dans la salle huit pour te suivre, avec Leonard. »
Avalon hocha la tête. Elle ordonna cependant, d’un ton sérieux qui efface tout sourire sur son visage : « Au moindre geste louche, vous intervenez. »

Thomas approuva.

Quelques minutes plus tard, la silhouette d’Avalon s’était métamorphosée pour laisser place à une femme plus grande aux longs cheveux blonds remontés en un chignon un peu désordonné. Elle avait passé une tenue moldue, et tenait sa baguette à portée de main – une autre, de secours, était fixée contre sa cuisse, masquée par son pantalon. Thomas Jefferson – collègue et ami depuis longtemps – avait raison. La mission était risquée. Si Eliott Warlock ne lui avait pas paru particulièrement menaçant, Avalon n’était pas naïve au point de ne pas se méfier du rendez-vous qu’il lui avait fixé. Elle préférait se préparer au pire – et avait d’ailleurs préparé ses équipes en conséquence, qui se tenaient prêtes à agir en conséquence.

En s’approchant du point de rendez-vous, Avalon – déformation professionnelle oblige – nota d’abord toutes les possibilités de fuite qui étaient possibles dans la zone. Les moldus affluaient, passaient sans se méfier à côté d’un Eliott Warlock qui semblait guetter sa venue.

« Bonjour ! » lança-t-elle en arrivant vers lui. « Vous allez bien ? Désolée, j’ai eu un peu de mal à trouver, je connais mal la capitale… »


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Le mensonge parle beaucoup [Eliott & Avalon] Icon_minitimeMar 4 Mai 2021 - 9:02
C’était dans ce genre de moment, dans la préparation des rares actes de résistance qu’Eliott s’autorisait encore, qu’il réalisait à quel point la situation était alarmante. Il avait du récupérer les derniers exemplaires du Cognard Déchaîné auprès d’autres membres du Lexit comme s’il s’agissait d’armes dangereuses -ce qu’ils étaient, face à la propagande. Il en avait soigneusement ôter les couvertures, qu’il avait remplacé avec celles de magazines people moldus pour passer inaperçu, comme un ado l’aurait fait avec une revue de charme -non pas qu’il ait jamais utilisé cette technique ! C’était absurde, de devoir prendre tant de précautions pour partager des articles de presse, ça le rendait dingue.

Le barman avait terminé son service quelques minutes plus tôt, laissant James et Grady tenir le Hufflepub jusqu’à la fin de soirée, qui était généralement plutôt calme le mardi. Il avait emprunté le métro tel un parfait moldu pour rejoindre le lieu de rendez-vous qu’il avait donné à Elisabeth, la jeune cliente qui l’avait interrogé sur la situation politique du pays quelques jours plus tôt. Il était surement trop tôt pour envisager un véritable recrutement pour la résistance, mais c’était toujours une occasion de redorer un peu l’image du Lexit. Elle lui avait paru réellement curieuse et ouverte d’esprit, et il espérait que les lectures qu’il allait lui transmettre l’aideraient à ouvrir les yeux.

Il se posta au coin de deux rues, en plein coeur de Soho, et observa un instant les groupes de moldus qui se déplaçaient d’un bar à l’autre, certains déjà bien imbibés d’alcool. Il patienta encore quelques minutes avant d’apercevoir la chevelure blonde d’Elisabeth, qui arrivait dans sa direction.

"Bonsoir, répondit-il en l’accueillant d’un sourire. Je viens d’arriver aussi, la rassura-il alors qu’elle s’excusait pour son retard. Il voulait bien croire qu’il ne soit pas évident pour une étrangère de trouver son chemin à Londres, surtout en plein quartier moldu où il était impossible d’utiliser la magie. J’ai vous ai amené de la lecture. Il fit glisser son sac à dos devant lui et en ouvrit la poche principale pour en tirer quatre magazines moldus parfaitement quelconque. Je vous conseille d’attendre d’être chez vous pour les lire."

Il y avait vraiment très peu de risques que la milice soit en train de surveiller ce quartier animé du Londres moldu mais il était d’avis qu’il ne valait mieux pas trainer dans le coin avec des journaux clandestins entre les mains.

"Je suis désolé, je ne peux pas rester, j’ai une femme et un bébé et demi qui m’attendent, reprit-il avec un sourire en songeant au ventre de Charlotte qui s’arrondissait de jour en jour. Mais prenez le temps de les lire, il désigna les journaux d’un signe de tête. Et si jamais vous avez des questions, vous savez où me trouver !"

Il la salua d’un signe de la main et s’éloigna en espérant qu’elle serait effectivement intriguée, voire indignée, par ce qu’elle allait lire. Prendre conscience de ce qui se passait réellement dans le pays était un premier pas qui, selon les personnalités, pouvait suffire à motiver une adhésion au Lexit. C’était de cette façon qu’ils avaient recruté la jeune ingénieure de chez Vargas. Eliott ne l’avait croisée qu’une seule fois, il ne se rendait plus régulièrement aux réunions à St-Agnes, mais elle était un atout indéniable. Pourtant quelques mois plus tôt elle était aussi une citoyenne un peu confuse à qui Jonah avait su fournir les bonnes informations au bon moment. Il espérait que le résultat serait le même avec Elisabeth.

Il ne fut donc qu’à moitié surpris de la voir passer la porte du Hufflepub, quelques jours plus tard.

27 mai 2011

Le vendredi était généralement une soirée très animée, mais il était encore tôt dans l’après-midi et le bar était presque vide. Eliott salua Elisabeth d’un signe de tête alors qu’elle s’installait directement au comptoir.

"Je vous sers quelque chose ? lança-t-il innocemment en s’approchant. Des lectures intéressantes ces derniers temps ?" reprit-il un instant plus tard en lui servant sa boisson.


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