Les vacances, c'était le bien. Les pensées de Chloé étaient assez primaires alors qu'elle traversait le couloir menant à l'aile des professeurs. Le château n'était jamais aussi calme que pendant ces périodes. Bien sûr, elle n'y resterait pas longtemps: lorsque les vacances venaient, elle partait rejoindre ses parents. Maéva avait d'ailleurs quitté l'école par le Poudlard Express, comme tous les élèves. Chloé le regrettait un peu, elle aurait aimé passer du temps avec sa fille. Durant l'année, Maéva limitait les contacts au maximum, ce qui pouvait se comprendre. Et lors des vacances, ses parents étaient toujours là. Cela manquait un peu à la jeune femme, de ne pas avoir de réel chez soi, mais c'était l'inconvénient d'être professeur à Poudlard. Enfin, elle avait un long week-end devant elle et elle avait besoin de distraction: Maéva passait la première semaine chez son père et Chloé n'était jamais tranquille quand c'était le cas. Elle revenait pourrie gâtée et désagréable au possible. La seule chose dont rêvait la professeur de divination, c'était de faire exploser la citrouille qui servait de tête à son ex-mari. Se comporter en adulte était visiblement hors de ses capacités.
En croisant sa collègue de si méchante humeur à midi, Peter lui avait proposé de le rejoindre dans ses appartements en début de soirée pour prendre un thé (ou un café). Elle avait accepté avec plaisir, bavarder lui ferait du bien. Mais maintenant qu'elle était en route, elle doutait du bien-fondé de l'idée. Cela faisait presqu'un mois qu'elle avait appris qu'il cachait son véritable nom de famille, et elle ne savait toujours pas quoi faire de l'information. Il lui avait été beaucoup plus facile de faire semblant de rien depuis son retour du ministère. Elle n'avait plus de doutes, mais une certitude. Tellement grosse, d'ailleurs, que la cacher était étrangement plus simple. Cependant, son savoir la démangeait toujours. Elle ne savait pas exactement pourquoi Peter dissimulait son identité, elle ne savait pas si elle pouvait lui faire confiance et elle n'aimait pas ça. En un sens, elle avait besoin de réponse. Il fallait qu'elle se décide, et ce soir n'était certainement pas le bon moment. Elle avait besoin de décompresser.
Arrivée devant le tableau qui dissimulait les appartements de son collègue, elle s'annonça d'une voix claire. Quelques secondes plus tard, le cadre coulissait.
"C'est encore moi... De meilleure humeur, je te le garantis."
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Peter VirtanenMais qui es-tu, Peter, pour voler la place de directeur ?
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Mar 27 Mar 2012 - 19:28
Peter s'affairait dans la petite cuisine de son appartement, râlant et jurant dans sa langue adoptive. L'anglais était pourtant sa langue maternelle, mais il était parti en Finlande si jeune que c'était toujours le finnois qui prenait le dessus quand il s'énervait. En tout cas, on ne le reprendrait plus à faire du thé ! Après avoir invité une Chloé de mauvaise humeur à passer en début de soirée dans ses appartements pour se changer les idées, Peter était passé aux cuisines pour y demander de quoi préparer du thé. En effet, il ne possédait qu'une cafetière, qui fonctionnait bien trop souvent ces temps-ci. Les elfes de maison avaient été ravis de pouvoir répondre à sa demande et lui avait fourré dans les bras une théière, et une boite contenant au moins dix variétés de thé différentes. Après en avoir choisi une au hasard, il avait entreprit de faire chauffer de l'eau, qu'il avait ensuite versé dans la théière, non sans se brûler à quelques reprises, et se demandait maintenant combien de temps ces fichues herbes devaient "infuser". Sans doute fallait-il attendre que le liquide prenne une couleur foncée, comme celle du café. Satisfait, et assez fier de lui, Peter alla donc s'asseoir sur un fauteuil, une tasse de café à la main, pour attendre l'arrivée de sa collègue.
Celle-ci s'annonça quelques instants plus tard. Peter sauta sur ses pieds, passa une main dans ses cheveux et vérifia une dernière fois que rien de suspect ne trainait dans son appartement. Mais tout ce qu'il avait à cacher était dans le tiroir de son bureau, les lettres de son père, la chevalière aux armoiries des Carrow, et tout un tas de paperasse juridique. Il se dirigea ensuite vers la porte qu'il fit coulisser avec un sourire. La visite de Chloé le ravissait, Peter appréciait tout particulièrement l'enseignante de divination. Et il avait presque réussi à se sortir de la tête la transe prophétique de cette dernière. Ce qui ne l'avait néanmoins pas aidé à retrouver le sommeil. Et il espérait que ces affinités étaient partagées.
"J'espère que ta bonne humeur résistera à un thé un peu trop fort...J'ai encore des progrès à faire dans ce domaine, lança Peter avec un sourire charmeur en s'écartant pour laisser passer la jeune femme.
Il prit la veste de l'enseignante et l'accrocha dans un placard, puis la pria de s'installer et de faire comme chez elle pendant qu'il servait le thé. Revenant vers elle avec une tasse remplie d'un liquide sombre, il lui adressa un sourire d'excuse.
"Si c'est imbuvable je peux toujours te proposer du café, ou du vin."
Chloé fut accuellie par un Peter souriant et très charmeur. Elle lui répondit avec un sourire tout aussi éblouissant et se laissa débarrasser de sa veste avec plaisir. Elle avait abandonné sa tenue professorale et portait une robe de sorcière rouge sang assortie de bijoux argentés. Ses tenues colorées lui manquaient beaucoup pendant l'année. Elle se permettait parfois d'en porter, mais elle trouvait ses tenues professionnelles trop strictes malgré la couleur. Les vacances avaient vraiment du bon: on pouvait se détendre, se vêtir comme on le souhaitait et venir prendre le thé dans l'appartement du professeur le plus sexy de l'école.
"Tu as fait du thé?" s'exclama-t-elle, surprise en pénétrant dans l'appartement. "Je suis flattée de tant d'attention."
Chloé s'assit sur l'un des fauteuils du séjour tout en contemplant la pièce. C'était la première fois qu'elle venait ici. Elle n'eut pas le temps de beaucoup penser que Peter revenait avec une tasse qu'il lui tendit. Elle s'en saisit avec un sourire et huma. En effet, c'était assez fort. La jeune femme porta le breuvage à ses lèvres et eu une petite grimace.
"En effet, c'est assez fort. Si je bois tout cela, je vais être aussi excitée qu'un lutin de Cornouailles pour les trois jours à venir! Mais je pourrais t'apprendre l'art délicat de faire du thé, surtout si je suis destinée à en boire..." Elle ponctua sa phrase d'un clin d'oeil. "Sans ça, tu ne seras jamais un véritable anglais."
En parlant de nationalité... Chloé se rappela brusquement les dires d'un certain Luukas quelque chose, affirmant que le professeur Virtanen serait plus anglais qu'il n'y paraissait. Elle refoula fermement cette pensée tout en sachant qu'elle n'y arriverait pas indéfiniement. Elle appréciait beaucoup son collègue (ce qui n'avait rien d'original, avec son look et son comportement dragueur, il devait en faire tomber, des femmes), et elle avait parfois le sentiment que c'était réciproque. Mais elle n'était pas certaine de vouloir continuer ce manège s'il cachait des cadavres dans son placard. Et le cadavre en question n'étant rien de moins qu'un patronyme de mangemort, son sentiment actuel tendait vers le "courage, fuyons!". En effet, pour fuir Peter, il en fallait, du courage...
"En attendant que tu t'améliores, un peu de vin ne serait pas de refus."
Elle s'enfonça un peu dans le fauteuil et enchaîna assez rapidement: "Et sinon, que comptes-tu faire de tes vacances?"
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Peter VirtanenMais qui es-tu, Peter, pour voler la place de directeur ?
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Lun 2 Avr 2012 - 19:53
Peter attendit avec une légère appréhension la réaction de Chloé alors qu'elle portait la tasse à ses lèvres, il se doutait bien qu'il n'était pas un as dans la préparation du thé mais il espérait tout de même que ce serait buvable. Ce qui, à en juger par la grimace de l'enseignante, n'était pas le cas. Le professeur de runes lui adressa un sourire d'excuse alors qu'elle lui proposait de lui apprendre l'art délicats qu'était celui de préparer le thé, sans quoi il ne serait jamais un véritable anglais. Peter se garda bien évidement de lui révéler qu'il était bien plus proche de l'anglais authentique que ce qu'elle ne croyait. En effet, il avait caché à ses collègues qu'il avait en réalité passé les dix premières années de sa vie en Angleterre. C'est donc avec un sourire qu'il répondit :
"Ce serait avec plaisir, comme ça je ferai mieux la prochaine fois."
En effet, Peter avait bien l'intention qu'il y ai une prochaine fois. Il appréciait énormément la jeune femme et elle était particulièrement jolie ce soir là, dans une robe rouge sang qui lui allait très bien. Et puis, elle lui donnait parfois l'impression que c'était réciproque. Elle accepta de remplacer son thé trop fort par un peu de vin et Peter se leva pour aller chercher une bouteille. Il traversa l'appartement, impersonnel au possible, en quelques enjambés. Le jeune professeur n'y avait pas accroché la moindre photo ni apporter le moindre bibelot ou tapis, tout était exactement dans le même état que lorsqu'il avait emménagé. Il ouvrit un placard dans lequel il gardait quelques bouteilles pour les occasions comme celles-ci. Un sourire fugace éclaira son visage en constatant qu'il lui restait une bouteille de vin originaire de son pays adoptif. Quoi de mieux pour se mettre dans la peau de l'authentique lapon qu'il était censé être ?
"Du vin de groseilles vertes, spécialité finlandaise, annonça-t-il en attrapant deux verres à pieds dans le vaisselier. Tu me diras ce que tu en penses..."
Alors qu'il remplissait les deux verres à moitié, Chloé lui demanda ce qu'il comptait faire de ses vacances. S'enfonçant dans son fauteuil, son verre à la main, Peter fit mine de réfléchir un moment.
"Rien de bien intéressant j'en ai bien peur, corriger des copies en retard sans doute", commença-t-il avant de boire une gorgée de vin.
C'était un mensonge, Peter n'avait jamais de retard dans le correction de ses copies, il le devait à de longues nuits d'insomnie. Il faisait néanmoins attention à ne pas toujours les rendre le lendemain des devoirs, les élèves se seraient posé des questions.
"Et toi, tu as des projets ?" demanda-t-il finalement avec un sourire.
Si là, il ne tentait pas de la séduire, Chloé était aussi novice en séduction qu'une première année de Poufsouffle. Ses soupçons quant à l'effet de son charme sur son collègue semblaient se confirmer. Chouette où pas chouette? lui demandait sans cesse son cerveau. Elle secoua la tête pour chasser cette question tandis qu'il partait chercher du vin. Lorsque Peter revint avec une spécialité finlandaise, elle lui sourit et goûta prudemment.
"Ca change assez de ce que j'ai l'habitude de voir, mais c'est bon" dit-elle après une ou deux gorgée. "Bon choix, en tout cas."
Comme elle buvait à nouveau, savourant le goût nouveau sur ses papilles, Peter lui affirma n'avoir aucun projet pour les vacances. A l'en croire, il ne faisait jamais rien et passait son temps à l'école à corriger des copies. Peter le charmeur serait-il ce que les élèves moldus appelaient un "no life"? De ce qu'elle avait compris, il s'agissait de personnes associables qui passaient leur temps enfermés dans leur chambre. Autrement dit, pas vraiment le genre de Peter. Comme il lui demandait ses projets à elle, cela fit tilt dans son cerveau. Soit il ne faisait vraiment rien - voir la famille à Azkaban n'était pas une destination de rêve - soit c'était lié à son nom de famille, auquel cas il cachait des choses. Le dépouillement de l'appartement semblait confirmer cela. C'était trop froid pour être une réelle habitation. Chloé n'aimait vraiment pas ça.
"Oh, je vais chez mes parents avec Maéva. Passer un peu de temps en famille fait du bien, parfois." Puis elle sembla se rendre compte de ce qu'elle venait de dire. "Oh, je suis désolée, je ne voulais pas te blesser. Je me doute qu'il ne doit pas te rester beaucoup de famille du côté Carrow."
Les mots avaient franchis ses lèvres, provocants, avant même qu'elle n'y ait réfléchis, mais elle ne se laissa pas démonter. Elle n'aimait pas les situations floues comme celle-là, elle était trop franche pour louvoyer entre les mensonges telle la Serpentard qu'elle n'était pas. Au moins, les choses seraient claires à partir de maintenant. Comme elle baissait son verre près de ses jambes, elle en profita pour vérifier la présence de sa baguette dans sa poche.
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Peter VirtanenMais qui es-tu, Peter, pour voler la place de directeur ?
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Dim 8 Avr 2012 - 11:05
Chloé semblait apprécier le vin, ce qui fit sourire le professeur de Runes alors qu'il en buvait lui-même une nouvelle gorgée. La soirée se déroulait exactement comme il l'avait prévu, c'était parfait. Confiant, il s'enfonça un peu plus dans son fauteuil en répondant de façon évasive à la question de Chloé concernant ses projets pour les vacances. Question qu'il lui retourna par la suite, curieux de savoir si il aurait la chance de croiser sa charmante collègue dans les couloirs. Elle lui répondit qu'elle irait passer quelques jours chez ses parents avec Maëva, sa fille de douze ans. L'enseignante, comme quelqu'un qui aurait dit une bêtise, se reprit en assurant qu'elle n'avait pas voulu le vexer, lui qui n'avait sans doute plus beaucoup de famille du coté Carrow.
Carrow. Les traits de Peter se tendirent de façon presque imperceptible à l'entente de son nom de famille. Il ne fallait rien laisser paraitre. Il afficha un sourire désabusé en reposant son verre sur la table basse, avant de s'enfoncer de nouveau dans son fauteuil, faussement décontracté. Il faisait comme si rien n'en était mais Chloé venait de déclencher un véritable ouragan. Elle savait. Comment ? Et que savait-elle exactement ? Si ce n'était qu'une question de nom de famille, Peter pouvait sauver la situation, voire la retourner à son avantage. Il n'avait plus qu'à espérer qu'elle n'en sache pas plus, sinon il était fini.
"Je me demandais combien de temps aurais-je encore avant que cela ne s'ébruite, commença-t-il avec un soupir. Est-ce McGonagall qui te l'as dit ou l'as-tu découvert par toi même ?"
Faire croire que la directrice était au courant était la meilleure des choses à faire. Il ne devait surtout pas faire comprendre à Chloé qu'elle venait de découvrir un terrible secret, plus il banaliserait la chose, plus elle se sentirait sans doute stupide de s'être posé des questions pour rien. Maintenant il n'avait plus qu'à inventer une excuse qui le placerait en victime, plutôt que de révéler l'assassin qu'il était.
"Tu comprends pourquoi Minerval et moi-même avons jugé qu'il serait mieux pour tout le monde que j'enseigne ici avec le nom de ma mère. Imagine un peu la réaction des parents sinon..."
Avec un nouveau soupir, Peter se leva et passa une main sur son visage comme pour chasser de sombres pensées. L'aisance avec laquelle il mentait à Chloé et cette facilité qu'il avait à jouer la comédie le répugnaient. Mais elles étaient aussi écœurantes qu'indispensable. Il ne pouvait pas lui dire la vérité, autant signer directement son arrêt de mort. Non, il devait continuer de jouer son rôle comme il l'avait toujours fait, même face à Chloé, même si elle lui plaisait.
"Toute ma vie j'ai trainé derrière moi la réputation d'un père mangemort que je n'ai jamais connu, il était temps que ça s'arrête. Je suis désolé de t'avoir menti Chloé, mais il le fallait."
Mensonge sur mensonge. Et pour couronner le tout, Peter osa plonger dans les yeux de Chloé un regard bleu débordant de sincérité, il se demandait même ou il allait la chercher. Il espérait seulement qu'il avait réussi à retourner la situation à son avantage.
Peter pris la nouvelle avec un flegme impressionnant, ce qui laissa Chloé pantoise. Elle ne savait trop quoi faire de cette réaction. Devait-elle se sentir frustrée de n'avoir produit aucun effet, où au contraire rassurée? Elle ne savait pas trop. La réaction désabusée de son collègue ne lui plaisait pas: il avait à peine eu la décence de baisser les yeux, franchement. Quant on mentait aussi effrontément au monde entier, on avait le bon goût de paraître gêné. D'un autre côté, il pouvait tout simplement être résigné. Ca ne devait pas être facile, de porter un nom comme ça tous les jours.
De toute façon, si Minerva était au courant, elle avait probablement étudié le passé de Peter Carrow de très près avant de l'accepter dans l'école. Chloé en voulu tout de même à la directrice de n'avoir pas mis les directrices de maison dans le secret. Bâtir une équipe sur un mensonge n'était pas très sage et ne ressemblait pas à Minvera. Enfin, ils avaient tous leur faiblesse. A cet instant, celle de Chloé était qu'elle se sentait stupide et détestait ça. Aussi, alors que n'importe qui se serait excusé d'avoir introduit le sujet de manière si abrupte, elle n'en fit rien.
"Je n'aime pas les mensonges", dit-elle très honnêtement. "Je comprends tout à fait que tu ne puisses pas porter ton nom pour enseigner." C'était que les Carrow étaient très mal vu à l'école, surtout après l'année des Ténèbres. "En revanche, mentir même à tes collègues, ça n'a rien d'intelligent. Le père de Margot est réputé pour être un Mangemort et elle n'en fait pas tout un plat. Je me demande combien de temps vont mettre les autres à se rendre compte que tu t'emmêles les pinceaux dès qu'il s'agit de ta famille?"
Cette dernière phrase faisait référence à la fois où Peter s'était contredit sur son père. Alors qu'il avait soutenu ne l'avoir jamais connu, il avait une fois assuré qu'il l'avait abandonné à l'âge de huit ans. Elle posa son verre sur la table et, se rendant compte qu'elle avait peut-être été un peu méchante dans sa façon de lui répondre, elle tenta de se rattraper:
"Je sais que ça ne doit pas être un nom facile à porter."
Sa peur de la Finlande était probablement justifiée par ce même nom: là-bas, il était probablement considéré par un paria, songea la jeune femme en se rappelant la réaction de son informateur, Lukaas Koski. Elle-même n'avait-elle pas passé un mois à se torturer sur le sujet? Ne voyait-elle pas les enfants de Mangemort peiner à trouver leur place dans l'école? Sa confiance en Peter ne se retrouverait pas de sitôt, malgré les explications de son collègue.
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Peter VirtanenMais qui es-tu, Peter, pour voler la place de directeur ?
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Dim 22 Avr 2012 - 13:45
Toujours debout, Peter se mit à arpenter la pièce d'un pas lent en attendant la réaction de Chloé. Son calme apparent ne trahissait rien de son agitation intérieure. De la réponse de sa collègue dépendait de beaucoup de choses, son avenir en tant que professeur en haut de la liste. Si elle décidait d'avoir une petite discussion avec Minerva, Peter était fichu. Il fallait absolument qu'il regagne la confiance de l'enseignante, mais il ne voyait pas comment. Celle-ci commença d'ailleurs par lui dire qu'elle n'aimait pas les mensonges, il grimaça. C'était mal parti. Elle poursuivit en ajoutant qu'elle comprenait néanmoins qu'il doive enseigner sous un autre nom, mais qu'elle ne voyait pas pourquoi il avait également cru bon de mentir à ses collègues. Elle lui cita Margot, dont le père était un mangemort et qui ne mentait pas pour autant. Elle marquait un point. Peter devait lui faire comprendre que le nom de Carrow était bien plus difficile à porter que celui d'Adamson, tout en évitant de mentionner son propre crime.
"Le père de Margot n'a peut-être jamais réduit tout Poudlard en esclavage...grommela-t-il. Soit honnête Chloé, n'aurais-tu pas été méfiante à mon égard si je m'étais présenté comme Peter Carrow dès le premier jour ?"
Il avait conscience de prendre des risques. Sa remarque pouvait blesser l'enseignante, auquel cas la situation pourrait s’envenimer, mais il espérait seulement la faire culpabiliser un peu. Les professeurs de l'école était censés être des modèles d'impartialité mais beaucoup avaient tout de mêmes des préjugés sur les enfants de Mangemorts, qu'ils ne montraient pas bien entendu, Peter le premier. Il espérait que Chloé en faisait partie, elle comprendrait alors qu'il ai préféré fuir ces jugements et lui en voudrait peut-être un peu moins.
"Je me demande combien de temps vont mettre les autres à se rendre compte que tu t'emmêles les pinceaux dès qu'il s'agit de ta famille?"
Cette remarque troubla le professeur au moins autant que celle qui avait déclencher cette discussion. Il pensait être un comédien hors-pair, il mentait comme il respirait et jouait à la perfection son rôle de spécialiste des runes sans histoire. Il avait même réussi à berner Minerva McGonagall ! Savoir qu'il s'était apparemment contredit lui-même signifiait que son masque avait des fêlures, mais combien ? Avait-il laisser aux autres suffisamment de failles pour le percer à jour ? Peter se sentait vulnérable et il détestait ça. Sans même qu'il ne s'en rende compte, sa démarche presque fébrile maintenant, s'était accélérée. Pour se forcer à se calmer il retourna s'asseoir en face de Chloé. Dès cette nuit il faudrait qu'il mette par écrit une version de son passé, à laquelle il devrait se tenir, ça éviterait de futures fautes, et puis ça l'occuperait.
"Si même moi je fais des erreurs, imagine ce que ce serait si toute l'équipe était au courant, commença-t-il. Les élèves finiraient forcément par le savoir..." Une gaffe était si vite arrivée, même pour lui qui se croyait expert.
Chloé ajouta, un peu plus doucement, qu'elle savait que ça ne devait pas être un nom facile à porter. Elle offrait là une nouvelle chance à Peter de jouer la victime. Le pauvre étudiant en runes, brimé et rejeté à cause de son nom, une enfance difficile, une montagne de préjugés à surmonter...personne n'en voudrait à un homme honnête de fuir tout ça, non ? C'était sa dernière carte à jouer.
"Tu n'imagines pas à quel point...soupira-t-il en regardant dans le vague, comme plongé dans de vieux souvenir. Partout où j'allais on me faisait payer les crimes de mon père *ou le miens*, il m'étais impossible d'exister en tant que Peter Carrow. Personne ne me laissait la chance de faire mes preuves, voilà pourquoi j'ai quitté la Finlande. Et je ne voulais pas revivre ça ici. Bon, il ne s'en sortait pas si mal que ça, mais cela ne suffirait sans doute pas à lui faire regagner la confiance de Chloé. Il lui faudrait peut-être des semaines, des mois. Je t'en prie pardonne moi..."
Pour la première fois, Chloé voyait Peter véritablement inquiet. Lui qui d'habitude abordait tout avec flegme et sourire se mettait soudain à faire les cents pas et à parler d'un ton dur. Elle avait peut-être sous-estimé la sensibilité du sujet. Mais enfin, ce n'était quand même pas sa faute s'il mentait à tout le monde. En parlant de mensonge, le voilà qui sortait l'artillerie lourde pour s'expliquer.
"Le père de Margot n'a peut-être jamais réduit tout Poudlard en esclavage... grommela-t-il. Soit honnête Chloé, n'aurais-tu pas été méfiante à mon égard si je m'étais présenté comme Peter Carrow dès le premier jour ?"
Chloé avait bien envie de lui répondre qu'elle lui aurait fait probablement plus confiance qu'aujourd'hui. Ce qui n'était pas faux, en un sens. Découvrir la vérité par hasard l'avait vraiment ébranlée et malgré l'honnêteté qui transpirait de son collège alors qu'il s'expliquait, elle n'arrivait pas à se raisonner et à être aussi détendue qu'elle l'avait été avec lui auparavant. Il n'avait cependant pas tort non plus: s'il s'était présenté comme un Carrow dès le premier jour, elle ne lui aurait probablement pas fait confiance du tout. Elle se savait bornée quand elle le voulait et la guerre ne faisait pas partie des sujets sur lesquels elle transigeait. Mais elle était aussi mère et professeur, et avec le temps, elle aurait probablement réussi à mettre sa méfiance de côté. Elle ne savait pas, elle ne savait plus. Elle se contenta donc de hausser les épaules. Elle posa son verre et se leva pour être à la hauteur de son collègue.
"Les autres ne feraient pas d'erreur, parce que nous ne racontons pas notre vie aux élèves." asséna-t-elle tout de même devant l'argument qu'elle trouvait boîteux. "Peter, les gens qui enseignent ici sont considérés comme le fleuron de du milieu intellectuel anglais. Ce ne sont pas les premiers inconnus que tu croises dans la rue, ils sauraient tenir leur langue..." Elle songea soudain à quelqu'un et rectifia rapidement: "Bon, à part peut-être Crispin, je te l'accorde." Elle songea aussi à Charlie Weasley, dont le frère était mort ici, et qui n'aurait pas apprécié un Carrow dans l'équipe. Oh, elle comprenait pourquoi il n'avait rien dit. Trop de variables. Mais quand même, hein.
Le finlandais termina sur l'argument-de-la-mort-qui-tue, celui qui fait pleurer toutes les filles sensibles. Et sur ce sujet, Chloé l'était quand même un peu, ne serait-ce que parce qu'elle avait un faible pour lui. Il lui expliqua comme c'était dur de vivre en Finlande, comme il était toujours regardé de haut. A nouveau, Chloé songea à tous les enfants de Mangemort qui peinaient à s'écarter de l'image de leurs parents. A ceux qui craquaient, du genre O'Connor, et qui étaient aussi mauvais qu'eux. Et puis aux quelques autres qui valaient le coup d'être aidé. Peter venait de marquer beaucoup de point. Elle posa instinctivement une main sur son bras.
"Ecoute, Peter, je ne t'en veux pas. Pas vraiment. Mets-toi à ma place, tu découvres par hasard que l'un de tes collègues vient d'une famille de Mangemort, tu n'aurais probablement pas sauté de joie. Mais je vois bien que c'est dur pour toi d'en parler. Je suis désolée d'avoir été aussi abrupte mais j'avais besoin de savoir. Je comprends pourquoi tu as agis comme ça, vraiment."
Peter 10 - Chloé 1. Y'avait des injustices, dans la vie...
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Peter VirtanenMais qui es-tu, Peter, pour voler la place de directeur ?
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Lun 7 Mai 2012 - 19:45
Dans une tentative de défense maladroite, Peter prétendait ne pas avoir dit la vérité à ses collègues pour éviter qu'ils ne commettent des erreurs comme lui en avait visiblement fait. Chloé, qui s'était levé pour se mettre face à lui, prit le partit de l'équipe enseignante en assurant que tous les professeurs sauraient tenir leur langue. Ils étaient apparemment le "fleuron du milieu intellectuel anglais", Peter eut une pensée pour Charlie, avec qui il partageait souvent quelques bières et qui ne collait pas vraiment à cette description, pas plus que lui d'ailleurs. Après un court silence, l'enseignante ajouta que ce ne serait peut-être pas le cas de Crispin. Peter ne put s’empêcher de sourire, même si ce n'était sans doute pas le moment.
Désarmé face à l'argument de la jeune femme, qui avait évidement raison, il n'ajouta rien. C'était un débat qu'il ne gagnerait pas, il lui fallait changer de stratégie. Peter choisit de jouer la carte des sentiments, c'était sa dernière chance. C'était lâche, et il avait honte d'en arriver là, mais au point il en était...Sa lâcheté le répugnait en permanence, il n'était plus à ça près. Il ne supportait déjà plus de croiser son reflet dans un miroir, ne dormait plus, et était rongé de l'intérieur par des remords grandissants. Un mensonge de plus ne changerait rien. La seule personne qu'il haïssait plus qu'il ne se détestait lui-même était son père. Jamais une personne si mauvaise n'aurait du avoir sous sa responsabilité quelqu'un d'aussi influençable qu'un enfant. On ne pouvait pas en vouloir à un gamin d'écouter ce que lui disait ses parents, pourtant il le fallait bien quand l'enfant en question arrivait à un âge où les bêtises s’appelaient des crimes. C'est exactement ce qui avait empêcher Peter d'être trop dur avec Darren O'Connor, quelques semaines auparavant, alors qu'il l'avait surpris à agresser un élève de sa maison. Il savait ce que c'était que d'être entièrement façonné par des principes que l'on a pas choisit, mais il savait aussi que ce n'était pas une excuse. Et surtout que ça ne changeait rien aux faits, une fois que le mal était fait, la culpabilité était toujours là. Non, décidément Peter n'était plus à un mensonge près. De plus, il appréciait réellement la jolie brune, et il espérait regagner rapidement sa confiance.
Il retint un soupir de soulagement en constatant que sa petite tirade avait visiblement ému Chloé. Elle s'avança et posa même une main sur son bras, avant de lui dire qu'elle ne lui en voulait pas vraiment. Elle lui demanda de se mettre à sa place, ignorant que Peter n'avait pas besoin de ça pour comprendre sa réaction. Même si il ne le montrait pas, il savait qu'il méritait amplement cette réaction, et plus encore. Il n'aurait même pas mérité qu'elle lui adresse la parole.
"Je suis désolée d'avoir été aussi abrupte mais j'avais besoin de savoir. Je comprends pourquoi tu as agis comme ça, vraiment." conclua-t-elle, faisant naitre un sourire faussement gêné sur les lèvres du professeur de runes.
C'était plus que ce qu'il n'avait espérer. Peut-être bien que l'attirance qu'il éprouvait à son égard était partagée, et il n'y avait pas trente-six moyens de le savoir. Il plongea un instant son regard dans les yeux bleus de sa charmante collègue, puis passa un bras à sa taille avant de se pencher vers elle pour l'embrasser. C'était jouer avec le feu, il pouvait aussi bien recevoir une gifle qu'une réponse passionnée, mais il était prêt à prendre le risque. Avec la directrice des Gryffondors, il fallait savoir se montrer courageux.
Euh oui. Bien sûr. Tout à fait. Elle allait le dire. Enfin, le faire. Ou pas. Plutôt ou pas d'ailleurs. Il lui manquait un neurone, au lapon de service, hein. Ils étaient dans une discussion sérieux et voilà qu'il l'embrassait. Mais encore. Ces hommes, guidés par leurs hormones, incapables de discuter plus de trois minutes s'il y avait un décolleté en face d'eux. Elle n'aurait pas du mettre de décolleté. Oh, et puis zut, hein, elle allait se laisser guider par les hormones aussi, et puis on verrait après.
Chloé finit donc, après un temps de réaction, à répondre au baiser de Peter. (Cessez donc de hurler suudelma comme si c'était un épisode de Desesperate Houswives. Ou de Vampire Diaries. Ou de Dexter. Ou... hum, pardon, je m'égare). Tant qu'à faire, autant en profiter, hein. Après avoir profité, elle finit par mettre fin au baiser et fixa l'homme dans les bras duquel elle se trouvait avec une tête bizarre.
Ses joues étaient un peu rouges. La surprise, l'excitation, la satisfaction... Bref. Elle était bien contente de voir que son attirance était réciproque. Elle avait bien envie d'un deuxième baiser. Dans pas longtemps, de préférence. Ses yeux, par contre, étaient perplexes. C'était qu'elle se demandait ce qui lui avait pris, de l'embrasser comme ça, alors qu'ils parlaient d'un nom de famille pas tout à fait comme il faut. Il voulait quoi, lui clouer le bec? C'était réussi. Dommage. Encore un point pour Peter. Décidément, Chloé n'était pas de taille. Tiraillée entre ce que la partie primaire de son cerveau réclamait et ce que le partie intelligente lui soufflait, elle se contenta donc de poser ses mains sur le torse de son... euh... vis-à-vis, dirons-nous, et finit par dire:
"Euh... Et ensuite?"
Finalement, la partie primaire avait eu le dessus. Parce que la partie intelligente voulait plutôt dire "mais bien sûr!"
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Peter VirtanenMais qui es-tu, Peter, pour voler la place de directeur ?
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Lun 14 Mai 2012 - 19:19
Chloé ne répondit pas à son baiser. Elle allait le tuer, ou au moins se mettre sacrément en rogne, il y avait suffisement de professeur meurtrier dans cette école. Et énerver la seule prsonne au courrant d'une partie de son secret n'était peut-être pas la meilleure des choses à faire. Mais qu'est-ce qui lui avait pris par Merlin ? Ca lui apprendrait, à trop jouer avec le feu on finit toujours par se brûler. Il avait des dizaines d'autres façon de changer de sujet de conversation, il aurait pu lui faire un compliment, l'interroger sur sa propre famille, mais non, il avait fallut qu'il embrasse. Pourquoi il avait fait ça ? Peut-être parce qu'il en avait envie, tiens. Quoiqu'il en soit, il ferait peut-être bien de s'écarter maintenant, il était peut-être encore temps de rattraper le coup. Mais au moment où il s'apprétait à rompre leur baiser, Chloé y répondit. Cela dura qulelque secondes aussi étranges qu'agréables, avant qu'elle ne se sépare de lui et le fixe avec une expression bizarre.
Elle avait les joues rouges, comme une adolescente et les yeux équarquillés, de suprise sans doute. Peter eut du mal à ne pas sourire, elle était adorable comme ça. Quoi ? Non, pas adorable, Chloé était une belle femme ça ne faisait aucun doute, mais il n'était pas le genre d'homme à penser des choses comme "adorable" ! Séduisante, désirable, pas adorable ! Il faisait, et pensait, décidément tout de travers. Chloé posa ses mains sur son torse, il se permit de poser les siennes par dessus.
"Euh... Et ensuite?"
Cette fois Peter ne put retenir un éclat de rire, mais le ravala bien vite en priant pour que cela n'ai pas vexé sa...collègue. Après tout, c'était une bonne question. Le professeur avait toujours été clair envers lui-même : pas d'engagement, pas de famille, pas d'attaches. Il aurait été malsain de se lier à quelqu'un sachant qu'il ne méritait même pas la condition d'homme libre. Il vivait dans la crainte qu'on trouve de nouvelles preuves, un témoin, quelque chose qui prouverait bel et bien sa culpabilité. Et ce qui lui ferait sans doute le plus mal quand ce jour viendrait serait de devoir reconnaitre qu'il était coupable. Pour le moment il pouvait toujours se dire que c'était les coups de son père, et non les siens, qui avaient tué un innocent. Quoiqu'il en soit, il ne s'était jamais interdit le flirt, alors pourquoi pas...
"Ensuite, c'est à toi de voir. Il me semblait avoir été assez clair de mon coté", répondit-il finalement avec un sourire mysterieux.
Il préferait laisser Chloé prendre la décision, afin de voir ce qu'elle pensait de lui. Il aimait décider, contrôler sa vie de A à Z, mais il tenait à ce que ce soit elle qui fasse ce choix. Il ne s'imposerait pas, car il savait qu'il ne la méritait pas.
Sa réaction fit rire Peter, et le visage de Chloé se ferma. Ca n'était pas drôle. Pas vraiment. Pas du tout. Il sautait du coq à l'âne en moins de cinq minutes et quand elle lui demandait de s'expliquer, il se payait sa tête. Elle envisagea de lui mettre une claque bien sentie et de partir en claquant la porte, mais c'était assez immature comme réaction. Peut-être que le rire de Peter était simplement un rire nerveux. Peut-être qu'il s'attendait à recevoir une claque et à prendre ça avec le flegme du séducteur. Peut-être que ses deux neurones ne se connectaient plus parce qu'ils avaient parlé de sa famille. Bref, beaucoup de questions mais aucune réponse. Chloé étant curieuse, elle attendit qu'il lui réponde.
"Ensuite, c'est à toi de voir. Il me semblait avoir été assez clair de mon coté."
Tout dépendait du côté dont on prenait la chose. Physiquement, il pouvait difficilement faire plus clair. Mentalement, il n'arriverait jamais à faire plus obscur. Sa semi-réponse avait cependant un sens: pas de déclaration enflammée, c'était un bon point. Pas de demande de couple officiel, visiblement non plus. C'allait très bien à Chloé. Depuis son divorce, l'idée d'avoir un nouvel amant "officiel", avec lequel elle serait casée et scotchée, la rebutait quelque peu. Oh, elle se prenait bien, depuis un an ou deux, à rêver d'une relation stable, mais il ne fallait pas aller trop vite en besogne. De plus, Peter avait deux gros inconvénients: son super secret, qu'elle avait découvert par hasard et qu'elle n'appréciait pas; et le fait qu'il soit son collègue. Si elle voulait allumer Radio Poudlard, rien de tel d'une relation entre le charmant, finlandais et mystérieux directeur de Serdaigle et la directrice des Gryffondor, prof de divination haut en couleur.
Au final, Peter avait été assez clair, oui. Tout ça lui convenait parfaitement. Elle lui demanda donc, en guise de réponse et avec un sourire plein de sous-entendus:
"Tu me fais visiter?"
[Fin]
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