Emily Rozenski
I see humans but no humanity
Age37 ans
Date de naissance12 Novembre 1973
Lieu de résidenceLéopoldgrad
BaguetteBois de saule, 27.6 cm, rigide mais rapide, parfaite pour le duel.
Animal de compagnieUn vieil épagneul breton, Lawrence, auquel elle est très attachée mais dont elle a conscience de ne pas assez s'occuper.
AvatarCobie Smudlers
AutreDC de Nora Weaver
Curriculum Vitae
Métier / Année d'étudeAgent de la brigade d'intervention de la Milice
Maison / Ancienne MaisonEmily est persévérante et a le goût du travail bien fait, ce qui lui a valu d'être envoyée directement chez Poufsouffle, bien que le Choixpeau ait longtemps hésité avec Serpentard tant elle peut être déterminée.
Matières suivies/
Vie associative / hobbiesIl est difficile d'avoir une vie associative ou même des loisirs lorsque l'on consacre tous son temps à son travail, comme le fait Emily. Le psychomage du département de la justice magique l'a toutefois obligée à s'inscrire à une activité extra-professionnelle avant sa reprise du travail, et la future milicienne s'est inscrite à un stand de tir, qu'elle fréquente une à deux fois par semaine. Son psy n'a pas eu l'air ravi.
Bord politiqueTraditionnellement plutôt proche de l'APPEL, qu'elle trouve plus mesuré que le MIM dans ses réformes, Emily s'est néanmoins retrouvée dans les idées modernes du FREE, et a voté pour Léopold Marchebank aux dernières élections.
Relation au régime MarchebankEmily n'est pas du genre à admettre facilement ses erreurs, et elle reste persuadée que son vote pour Marchebank n'en était pas une. Le FREE respecte son programme -contrairement à de nombreux partis- et ce n'est certainement pas elle qui va critiquer la politique un peu trop sécuritaire du gouvernement. Elle félicite le Ministre de la magie d'avoir su doter la justice magique des forces nécessaire pour faire régner l'ordre.
Devant le miroir du Risèd, tu vois…Son fils Taylor, devenu un jeune adulte épanoui et en bonne santé. Il serait mature et sûr de lui mais aurait aussi gardé cette innocence et cet optimisme qui le rende si extraordinaire à ses yeux. Elle espère que son cynisme et son pessimisme ne déteindront pas sur lui.
Si tu étais un Animagus tu serais…Un berger australien, le chien parfait pour ramener les brebis égarées dans le droit chemin.
Ton Patronus est (ou sera)…Un écureuil, prévoyant mais agile, et toujours en mouvements.
Description physique
Quelle est la première chose que les autres remarquent chez toi ?Emily est plutôt grande, puisqu'elle dépasse de peu le mètre soixante-quinze. C'est généralement ce que les autres remarquent immédiatement, et de loin. En l'observant d'un peu plus près, ils découvrent un visage fermé aux traits plutôt durs, qui ne donnent pas une première impression très chaleureuse. Emily a pourtant un joli sourire, qui fait pétiller ses yeux clairs, mais au repos son visage semble toujours exprimer une forme d'ennui, voire de colère, qui ne lui donne pas l'air très aimable.
Quand tu te regardes dans le miroir, qu’est-ce que tu aimes et que voudrais-tu changer ?Emily est assez à l'aise avec son corps, et aime particulièrement sa silhouette élancée et sportive. Adolescente, elle avait, comme beaucoup de jeune femme, des tas de complexes et rêvait de tout ce qu'elle n'avait pas : des cheveux blonds, plus de poitrine, une peau bronzée. En avançant dans l'âge adulte elle a cessé de vouloir changer son apparence et a appris à s'accepter telle qu'elle est. Elle a appris à miser sur ses atouts -de beaux yeux verts, de longues jambes- plutôt que de se concentrer sur ses défauts -une machoire carrée et peu de formes. Bien sûr, si on lui en donnait la possibilité, elle ne serait pas contre effacer ces petites rides qui apparaissent au coin de ses yeux et entre ses sourcils - à force de les froncer si souvent, dirait sa mère.
Si tu devais choisir entre passer ta vie en salopette et passer ta vie en tailleur/costume, qu'est-ce que tu choisirais ?Emily n'a rien contre la salopette, qui a un côté très pratique et confortable, mais si elle ne devait choisir qu'un seul vêtement pour le reste de sa vie son choix se porterait certainement sur le tailleur. Elle en porte d'ailleurs très souvent et affectionne ce style un peu androgyne. Elle possède bien sûr quelques robes de soirée mais elle les porte assez peu et leur préfère souvent un smoking bien coupé, qui met tout autant en valeur sa longue silhouette. Après avoir travaillé plusieurs années dans le monde moldu, Emily a un peu de mal à reprendre l'habitude de porter des capes, qu'elle trouve bien plus encombrantes que sa fidèle veste en cuir noire complètement élimée.
Caractère
Si un de tes parents devait te décrire, que dirait t-il ? Sa mère déteste être mise face à ses propres échecs -un point commun qu’elle partage avec Emily- et ne se permettrait surement pas de formuler explicitement le moindre reproche envers sa fille, pas en public du moins. Elle vanterait plutôt les qualités de son ainée, même si elle n’en pense pas moins. Indépendante, dirait-elle alors qu'elle pense « solitaire ». Elle évoquerait sa détermination et sa ténacité plutôt que de se plaindre de son obstination et de son entêtement. Elle parlerait de ce merveilleux petit-fils qu’elle lui a donné, et passerait sous silence sa séparation difficile avec le père de celui-ci. Ce ne serait pas vraiment des mensonges, parce qu’Olivia apprécie réellement ces aspects de la personnalité de sa fille, mais son image d’elle est ternie par ce qu’elle considère avoir été de mauvais choix de vie. Elle aurait préféré qu’Emily change de métier, et qu’elle reste avec Richard, et ne manque jamais une occasion de lui faire part de son opinion.
Son père se montrerait probablement un peu plus indulgent. Il a été très proche d’Emily, quand elle était plus jeune. Lui se souvient de cette adolescente idéaliste qui voulait sauver la veuve et l’orphelin. De cette jeune femme éprise de justice, qui était convaincue que tout le monde méritait une seconde chance. Il a observé avec une certaine tristesse les convictions de sa fille vaciller, puis s’effondrer. Elle s’est endurcie, certainement pour se protéger, mais elle a perdu un peu de sa compassion et de son optimisme dans le processus. Elle est devenue intransigeante, avec les autres comme avec elle, et plus personne ne semble mériter une seconde chance à ses yeux. Il ne lui en tient pas rigueur, et dirait plutôt que « c’est le métier qui veut ça » ou qu’elle a été « abimée par la vie », mais parfois il regrette un peu cette jeune fille qui voulait rendre le monde meilleur et qui, aujourd’hui, n’en a tout simplement plus rien à faire.
Risquerais-tu ta vie pour tes idées et/ou pour tes proches ?Pendant longtemps, la réponse à cette question lui aurait paru évidente : bien sur que oui. Adolescente, Emily a voulu devenir Auror pour protéger la société magique et ceux qu'elle aimait, et elle s'était persuadée qu'elle était de ces personne héroïques, prête à se sacrifier pour une belle idée ou pour une vie innocente. Il n'en est plus rien aujourd'hui. Elle sait désormais que toutes les "grandes idées" ne sont que les différentes cartes d'un même jeu, auquel personne ne gagne, et que personne n'est innocent. Les gens sont tous pourris, sans exception, elle y compris, et il n'y a que pour Taylor, son fils, qu'elle risquerait sa vie sans la moindre hésitation.
Qu’est-ce qui t'horripile le plus dans le comportement des autres ?Emily a horreur des personne bien-pensantes, qui débite des grands principes sans réfléchir et qui sont persuadés d'être la bienveillance et la sagesse incarnées. Elle déteste cette majorité conformiste qui impose sa morale aux autres et décide de ce qu'il est bien de penser ou non. "Il ne faut pas être en faveur de la peine de mort". "Il ne faut pas mettre tous les criminels dans le même chaudron". "Il faut pardonner". Elle a vécu avec ces principes pendant des années, mais aujourd'hui elle n'arrive plus à se mentir et ne supporte pas ces gens qui refusent de voir la réalité en face. Ceux qui croient encore en la bonté de l'humanité de façon inconditionnelle ont tendance à lui taper sur les nerfs.
Quelle est ta plus grande peur ?La plus grande peur d'Emily est de perdre son fils. Elle a peur qu'il lui arrive malheur et qu'elle soit privée de lui, bien sûr, mais elle a encore plus peur de le corrompre, de le contaminer avec sa rancoeur et son pessimisme. Elle a peur de perdre ce petit-garçon bavard, curieux et rêveur, cette innocence et cette compassion complètement désintéressée. Elle a peur de le gâcher. Elle se sent constamment tiraillée entre deux mondes : celui, noir et sale, dans lequel elle évolue tous les jours, et celui brillant et paisible dans lequel grandit Taylor. Elle redoute plus que tout le jour où le premier engloutira complètement le second, et lui prendra son fils.
Relations
Qui est la personne que tu aimes le plus au monde ? Emily n'aime personne plus que son fils, qui est la seule chose qu'elle est capable de faire passer avant son travail. Elle a souvent l'impression que Taylor est la seule chose de bien qu'elle ait faite dans sa vie. Elle a tendance à voir le mal partout et pourtant elle est incapable de le voir chez lui. Il est profondément gentil et généreux, plein de compassion et de curiosité. Avec lui elle oublie le cynisme, la fatigue, elle oublie les criminels, les dealers, les flics corrompus. Avec lui elle devient "maman" et elle doit jouer, écouter, réconforter, rire. Avec lui elle a l'impression d'être quelqu'un de bien. Elle espère qu'elle ne déteindra jamais sur lui de la façon dont lui déteint sur elle quand ils sont ensemble.
À quel point es-tu proche de ta famille ?Emily se trouve beaucoup plus proche de sa famille qu'elle ne le voudrait. Depuis sa séparation, elle a souvent besoin de l'aide de ses parents pour garder Taylor, et ces derniers sont toujours ravis de voir leur petit-fils. Parce qu'elle n'est pas une fille complètement ingrate, elle se force en retour à rester pour le café ou a les inviter à dîner de temps en temps. Cela donne toujours lieu à de longs moments de silence ou à des conversations très intéressantes sur la météo. Les rapports avec ses parents sont tout à fait cordiaux mais ils n'ont pas grand-chose à se dire. Elle a souvent le sentiment qu'ils vivent dans deux mondes qui n'ont rien en commun, et que cela n'est pas seulement dû au fait qu'ils soient moldus. Elle sait que sa mère désapprouve ses choix de vie et a appris à ne rien partager avec elle, pour éviter son jugement. Cela fait des années qu'elle ne lui parle plus de sa vie sentimentale, ni de sa vie professionnel. Elle a également un frère, de deux ans son cadet, avec qui elle s'entend très bien mais qu'elle ne voit qu'aux réunions de famille. Ils sont toujours très heureux de se retrouver et se promettent à chaque fois de se voir plus souvent, mais ne tiennent jamais cette promesse. Ils sont tous les deux occupés avec leur vie et ne semble pas prêts à faire des efforts pour y intégrer l'autre.
As-tu des difficultés à te sociabiliser avec les autres ? Emily n'est pas quelqu'un de timide et n'a pas de difficulté particulière avec les relations sociales, mais elle ne les recherches pas non plus. Elle est une fervente croyante en l'adage "mieux vaut être seule que mal accompagnée" et vit chaque jours selon cette règle. Elle a horreur des bavardages et des banalités, mais ne refuse jamais une conversation qu'elle juge intéressante. Têtue de nature, elle est capable de débattre pendant des heures de n'importe quel sujet, et au fond elle adore ça. Elle a un humeur plutôt noir, qui peut plaire autant qu'il peut faire fuir, et a arrêté depuis longtemps de faire des efforts pour "s'intégrer" ou plaire aux autres. Elle est plutôt discrète, et certainement pas du genre à intervenir si elle n'a rien à apporter à une discussion, mais n'hésite pas à donner son avis quand on le lui demande, ou quand elle estime que c'est nécessaire.
Accordes-tu facilement ta confiance ?Absolument pas. Emily n'est pas de nature méfiante mais elle l'est devenue avec les années et part maintenant du postulat que tout le monde a quelque chose à cacher. A ses yeux tout le monde est un suspect potentiel, tout le monde cache son jeu, tout le monde ment. Cela a au moins le mérite de lui éviter les déceptions. Elle a besoin de temps et de véritables preuves de loyauté avant d'accorder sa confiance à quelqu'un, et d'encore plus de temps avant d'accepter de se dévoiler. Elle est très secrète et fait particulièrement attention à garder sa vie privée complètement séparée de sa vie professionnelle. Ses collègues ignorent jusqu'à l'existence de son fils, dont elle ne parle jamais.
Histoire
Raconte-nous une scène marquante de ton enfanceEmily avait un peu plus de sept ans et était occupée à compléter un puzzle sur le tapis du salon pendant que ses parents regardaient les informations à la télévision. Son attention fut rapidement attirée par les images d’un procès, plus particulièrement par celle du condamné, qui quittait le tribunal les mains dans le dos, sous le regard larmoyant d’une vieille dame.
« Pourquoi elle pleure ? demanda-t-elle en tournant la tête vers sa mère.
- Parce que son fils va aller en prison, lui répondit cette dernière sans quitter l’écran des yeux.
- Parce que c’est un méchant ? » s’inquiéta la fillette en fronçant les sourcils.
Cela faisait déjà plusieurs mois qu’elle avait décidé que quand elle serait grande, elle serait « policier ». Elle s’intéressait beaucoup au monde des forces de l’ordre depuis et regardaient avec des yeux émerveillés les voitures de police qui passait parfois dans leur rue, avec leur gyrophare et leur sirène hurlante. Elle les imaginait toujours être à la poursuite d’un bandit ou d’un assassin, bien loin de se représenter la réalité du métier.
« Oui, il a fait de vilaines choses.
- Pourquoi elle pleure alors, si c’est un méchant ?
- C’est sa maman, elle ne voit pas toutes les vilaines choses qu’il a fait, elle…
- Toi tu vois toujours quand je fais une bêtise, la coupa Emily, ce qui arracha un sourire amusé à sa mère.
- Elle l’aime tellement fort qu’elle l’aime même s’il est méchant, c’est comme ça quand on a des enfants.
- C’est débile. Moi j’aurais jamais d’enfant, et j’arrêterai tout les méchants !
Tu feras ce que tu veux chérie. »
Quel est le meilleur enseignement que tu aies tiré de ta scolarité et de ta vie en général ?Comme beaucoup d'enfants, Emily a longtemps été persuadée que la société se divisait entre les "gentils" et les "méchants", et elle voulait évidement défendre les gentils. En grandissant, pourtant, elle s'est beaucoup intéressée à ces "méchants". Elle avait autant envie de les arrêter que de les aider. Elle voulait comprendre pourquoi certains humains se retrouvaient à faire des choses terribles, elle voulait se persuader qu'ils pouvaient changer. La vie lui appris qu'il n'en était rien. Tout le monde n'est pas gentil par nature. Tout le monde est mauvais, il y en a simplement qui le cachent mieux que d'autres.
Qu'est-ce que tu te voyais faire, comme métier, quand tu étais petit ? Qu'est-ce que tu fais aujourd'hui ? Comment expliques-tu l'écart entre les deux ?Emily a la chance d'avoir trouvé sa vocation assez jeune. Elle devait avoir sept ou huit ans quand son petit-frère s'est fait offrir pour noël une voiture de police télécommandée, avec les petits personnages policiers qui allaient avec, et même un voleur en pull rayé qu'il fallait attraper et mettre derrière les barreaux. Le seul rôle qu'elle ait accepté de lui attribuer lors de leurs jeux était justement celui du voleur, puisqu'elle avait décidé qu'elle serait toujours la police. A partir de ce moment, elle affirmait à qui voulait bien l'entendre que quand elle serait grande, elle serait "policier", et qu'elle arrêterait les voleurs. Lorsqu'elle a découvert le métier d'Auror, des années plus tard, elle a tout simplement transféré sa vocation sur cet équivalent magique de ce qu'elle imaginait être le métier d'agent de police.
A vingt-et-un ans Emily a rejoint le bureau des Aurors, et quelques années plus tard elle a été désignée comme Agent de Liaison Magique au département criminel de Scotland Yard. Son rôle était d'infiltrer la police moldue afin d'identifier et de surveiller tous les dossiers pouvant impliquer des sorciers. Nouvelle identité, permis de conduire, leçons de tirs au pistolet, elle a été formée à devenir le parfait agent moldu, et s'est intégrée sans trop de difficulté dans son nouveau service. C'est peut-être ce qui lui a sauvé la vie pendant la deuxième guerre. Un collègue resté au bureau des Aurors a fait disparaitre son dossier des archives du BDA juste avant que le Ministère ne tombe aux mains de Voldemort, et personne ne s'est inquiété de ce qu'était devenue Emily Rozenski, née-moldue infiltrée à Scotland Yard.
Après quelques années à jouer les agents doubles, et un congé maladie de dix-huit mois, Emily est prête à réintégrer les forces de l'ordre magique, et plus exactement à intégrer la brigade d'intervention de la milice. On pourrait donc dire qu'elle a réussi à réaliser son rêve d'enfant, pourtant la jeune femme a plutôt l'impression d'avoir perdu sa vocation au cours de sa carrière. Elle ne se sent plus poussée par la volonté de protéger la population et de rendre le monde meilleur. Ses motivations sont devenues bien moins nobles, et presque personnelles. Elle ne cherche plus qu'à débarrasser le monde d'un maximum de voyous et de criminels, et a depuis longtemps abandonné l'idée qu'ils puissent changer. Un criminel sera toujours un criminel, et la seule chose qu'ils méritent c'est de crever derrière les barreaux.
Qu'est-ce que tes parents ont fait (ou n'ont pas fait) pour que tu sois aujourd'hui la personne que tu es ? Emily est plutôt heureuse de la façon dont ses parents les ont élevés, son frère et elle. Elle se souvient d’une enfance heureuse, paisible, où elle se sentait en confiance et protégée. Petite-fille, elle rêvait déjà de rendre le monde meilleur, de faire régner la paix et la justice, et ses parents ont toujours encouragé cette ambition. Elle leur doit au moins d’être devenue une jeune femme sûre d’elle et déterminée. Aujourd’hui elle a le sentiment que sa mère ne manque pas une occasion de lui rappeler subtilement les « mauvais » choix de vie qu’elle a fait. Elle serait incapable de dire exactement à quel moment cette incompréhension entre elle et ses parents est apparue, mais cela remonte plus ou moins à ces années Poudlard. Elle s’est beaucoup éloignée d’eux, à cette période. Elle s’est plongée complètement dans ce nouveau monde qu’elle découvrait et, si elle leur racontait tout au début, elle a vite arrêté de le partager avec eux, parce qu’ils ne pouvaient pas comprendre. Elle s’est construit loin d’eux là où son frère a continué de partager leur quotidien et leurs relations avec leurs parents en tant qu’adulte s’en ressentent.
Anecdote libreSes souvenirs de cette période sont assez flous. Elle se rappelle de la fatigue écrasante, et de son esprit entièrement prisonnier de cette enquête qui durait depuis des mois. Elle ne pensait qu’à ça, tout le temps, tous les jours. Une affaire horrible, comme on en voyait heureusement que rarement. Un réseau criminel, de sales types qui approchaient des demandeuses d’asile sans ressource, et leur promettaient de les aider à obtenir un visa si elles acceptaient de travailler pour eux. Photos de charme, tournage porno, prostitution, tout y passait. Cela faisait quelques années qu’Emily -sous un nom d’emprunt- travaillait pour la police moldue, et elle avait rarement été confrontée à des choses aussi violentes. La cruauté de ces types n’avaient aucune limite, et ils imposaient à leur victime des traitements qu’elle avait même du mal à évoquer à voix haute.
Ils avaient retrouvé un troisième cadavre, dans la tamise, quelques jours plus tôt. Même profil que les deux précédents : une demandeuse d’asile sans papier, à peine majeure, qui avait été approchée par un homme inconnu au cours des dernières semaines, avant de disparaitre sans donner de nouvelle. L’homme était à chaque fois différent, et ne laissait aucune trace. Il appelait les foyers avec des téléphones prépayés, laissaient de faux noms à l’accueil, et s’évanouissait aussitôt dans la nature. C’est ce troisième cadavre qui leur avait apporté l’indice qui leur manquait : les traces d’ADN retrouvés sur le corps correspondait à celles retrouvés sur leur premier cadavre. Les deux jeunes femmes n’avaient pourtant rien en commun, elles venaient de pays différents, séjournaient dans des foyers éloignés, n’avaient apparement aucune relation en commun. Ils en avaient naturellement déduit que cet ADN appartenait à leur assassin, et ils avaient commencé à se dire que, peut-être, il s’agissait d’une seule et même personne. Un détraqué qui courrait tous les foyers d’Angleterre pour trouver des jeunes filles désespérées, les violer et les tuer. Un taré capable de changer d’apparence, et de se faire passer pour un homme différent à chaque fois. Ce jour-là, Emily avait commencé à se dire que leur suspect n’était peut-être pas si moldu qu’il en avait l’air, mais elle n’avait pas suffisamment de preuves pour transférer l’affaire à la PM.
Avaient suivi de longues semaines de traque, de recherches et d’interrogatoires. Ils avaient travaillé avec les foyers d’accueil, les services de l’immigration, avaient passé des nuits entières de surveillance des les pires quartiers de Londres, avaient infiltré des réseaux clandestin, cherché à nouer des contacts. Et enfin, après des mois d’acharnement, ils avait trouvé leur gars. Ils lui étaient tombés dessus après une transaction avec un de ses dealers réguliers, qui l’avait balancé contre l’immunité pour son petit trafic. Une demi-douzaines d’agents armés et des preuves accablantes : le type était foutu. Emily avait hâte de le savoir condamné à pourrir derrière des barreaux jusqu’à la fin de sa vie.
L’intervention ne s’était pas du tout passé comme prévu. Ils avaient braqué le type à l’instant où il sortait du bar pourri qui avait abrité sa transaction, mais alors qu’il était tenu en respect par plusieurs armes chargées, il s’était montré étrangement calme. Il avait levé les mains, un sourire tranquille au lèvres, avait affirmé qu’il n’avait pas peur de la prison, qu’il en sortirait dès la fin de son procès. Il avait promis qu’il recommencerait, qu’il se vengerait d’eux, et qu’ils ne l’attraperaient jamais. Et plus il parlait, plus elle envisageait que cette pourriture puisse être un sorcier. Alors qu’un agent s’approchait pour lui menotter les mains dans le dos, elle le vit esquisser un mouvement vers la poche de son pantalon. Il n’eut jamais le temps de dégainer sa baguette, elle l’arrêta d’une balle en pleine tête.
Elle ne se rappelle plus exactement ce qui s’est passé immédiatement ensuite, mais se souvient des paroles de ses collègues, alors même qu’ils n’avaient pas conscience de la menace que représentait vraiment l’homme qu’elle venait d’abattre : ça arrivait, il ne méritait que ça, ils diraient que c’était de la légitime défense, elle ne craignait rien. Elle avait réalisé à ce moment à quel point la justice qu’elle pensait servir était corrompue, pourrie, et inégalitaire. Coté moldu, elle n’avait jamais été inquiétée pour cet accident. Le rapport d’intervention était clair : le type l’avait menacé avec une arme blanche (ils avaient trouvé un couteau dans ses poches et n’avaient eu qu’à la lui mettre dans la main) et elle avait tiré pour se défendre. Elle aurait pu continuer sa carrière tranquillement, et peut-être ajouter d’autres criminels à son cimetière personnel, parce qu’apparement c’était comme ça que la justice fonctionnait.
Côté sorcier, toutefois, les choses avaient été un peu plus compliquées. Elle avait abattu un sorcier avec une arme à feu alors qu’elle aurait pu le neutraliser d’un sortilège, afin qu’il soit jugé par le Magenmagot -elle en avait largement les capacités. Il aurait suffi d’une intervention des oubliators sur ses collègues pour que cette affaire disparaisse des bureaux de Scotland Yard, et se retrouve à la PM ou au BDA. Elle avait cruellement manqué de discernement et cette faute allait non seulement lui coûter son poste d’agent de liaison entre les polices moldue et magique, mais également lui valoir dix-huit mois de mise à pied.
Que fais-tu si...
Le monde entier apprend que tu dors avec un doudou dragon rose ?Emily ignorerait certainement les rumeurs et les moqueries, pour montrer qu'elle est au-dessus de ça, et se refuserait à dépenser la moindre énergie à se défendre ou s'expliquer. Au pire, elle a un fils de sept ans prêt à lui servir d'excuse.
Tu assistes à une arrestation musclée de la Milice en pleine rue ?La milicienne aurait du mal à résister au besoin de donner un coup de main à ses collègues. Peu importe qu'elle soit en repos, en tenue de civil, accompagnée de son fils, elle aime tellement l'adrénaline du terrain qu'elle trouverait un moyen de venir prêter main forte.
Ton patron critique violemment ton travail ?Emily est de nature perfectionniste, et même si la vie lui a prouvé qu'elle n'était pas infaillible, elle a du mal à accepter ses propres erreurs. Consciente d'être en faute, elle s'enfermerait surement dans le silence face aux critiques, puis déploierait toute son énergie à prouver à son patron qu'elle peut mieux faire.
Tu te perds en plein milieu de la Forêt Interdite ?Plutôt du genre à garder la tête froide, Emily ne cède pas facilement à la panique. Elle n'est pas réputée pour se laisser dominer par ses émotions et se raccrocherait à tout ce qu'elle peut maitriser. Elle tenterait de raisonner de façon logique, en faisant appel à sa mémoire et en revenant progressivement sur ses pas. Elle ne solliciterait l'aide d'une personne extérieure qu'en dernier recours.
Tu as un Retourneur de Temps entre les mains ?Emily remonterait certainement le temps jusqu'au jour de cette intervention où elle a craqué, et où elle a tué un suspect sous le coup de la colère. Pas parce que cette mort lui pèse sur la conscience -c'était une ordure et il méritait de mourir- mais parce que cela a considérablement compliqué sa vie ensuite.
Famille et entourage
Taylor Brown-Rozenski - Fils
Un week-end sur deux et la moitié des vacances scolaires Emily devient une personne complètement différente. Elle range l'uniforme, décroche un peu du boulot, et redevient la maman de cette petite tornade de sept ans qu'elle aime plus que tout. Elle monte actuellement un dossier pour demander la garde alternée de son fils, que son ex-compagnon refuse de lui donner.
Richard Brown - Ex petit-ami
Richard et Emily sont sortis ensemble pendant huit ans, avant de se séparer il y a un peu plus d'un an après des mois de tensions et de conflit. Il lui a toujours reproché de trop s'investir dans son travail et de ne pas assez se consacrer à leur famille, et a profité de son "accident professionnel" pour réclamer la garde de leur fils, qu'il a obtenue. Emily se force à garder des rapports cordiaux -bien que glaciaux- avec lui, uniquement pour Taylor.
Valentina Rozenski - Mère
Emily n'est plus très proche de sa mère aujourd'hui et les deux femmes savent qu'elles ont des avis divergents sur de nombreux sujets, mais elles sont malgré toujours présentes l'une pour l'autre en cas de besoin, et se contentent d'éviter les discussions qui fâchent.
(topsite, partenariat, forum de pub, google…) Je fais partie de l'administration (quelle administration ?)
Qu'est-ce qui vous a poussé à vous inscrire? Les choupis
Sam 13 Juin 2020 - 9:57
