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Puisque les copains peuvent venir... [Soirée en l'honneur de la restructuration de la Milice - Ouvert à tous]

Angus Rice
Angus RiceGrande Prêtresse d'Aresto
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Puisque les copains peuvent venir... [Soirée en l'honneur de la restructuration de la Milice - Ouvert à tous] Icon_minitimeVen 12 Juin 2020 - 16:08
20 février 2011

« Et donc, il faut beaucoup de patience, de rigueur et de précision aussi, Gordon Bulstrode se pencha légèrement vers Angus et lui colla littéralement la galerie de son Pear sous le nez,  Voici Poudlard, c’est une maquette à l’échelle bien sûr, lui souffla-t-il sur la joue, beaucoup trop près, regardez le souci du détail, si vous êtes attentif j’ai même représenté un petit groupe d’élèves dans le parc, ajouta le directeur des jeux et sports magiques en zoomant dans l’hologramme, ils sont sculptés dans des bouchons de liège. »

Angus, une coupe à la main -la même depuis le début de la soirée-  hocha lentement la tête. «  hmm hm. »

« C’est passionnant ! » s’enthousiasma Drew Atkins, sa collègue milicienne des renseignements, le cou tendu pour observer  l’hologramme.

Gus ne se souvenait plus comment il s’était retrouvé piégé dans cette conversation, pile poil entre deux passionnés de modélisme. Il avait dû faire une erreur à un moment de la soirée : être au mauvais endroit au mauvais moment, poser une question de trop et hop, il s’était retrouvé embarqué dans cette histoire d’architectures miniatures réalisées à partir de déchets moldus. "Une démarche à la fois créative et eco-responsable » lui avait dit Bulstrode.  Non seulement la conversation n’ intéressait absolument pas Angus mais en plus il était beaucoup trop loin du buffet et des joyeux drilles de la Milice pour profiter de ce moment. Quelques collègues s’éclaffèrent d’ailleurs de l’autre côté de la grande pièce de bal décorée aux couleurs de la Milice. Gus aurait tué pour être avec eux à cet instant mais au lieu de ça, l’hologramme de la tour Vargas en polystyrène se matérialisa dans son champs de vision et masqua ses amusants collègues.

« Les parties vitrées sont réalisées avec des « protège-cahiers ». Les moldus utilisent ce film pour prendre soin de leurs livres, figurez-vous. »

Pitié stop.

«Incroyable. C’est saisissant de réalisme en tout cas. » Gus tourna lentement la tête en direction de Drew  et la détailla un instant. Elle semblait réellement émerveillée. Il n’arrivait pas à savoir si elle était vraiment subjuguée par ces horreurs ou si elle faisait comme tout le monde ici ce soir : Semblant.  Angus était sûr que les ¾ de ces collègues n’avaient aucune envie d’être là . Ils avaient des affaires autrement plus urgentes à traiter – coucou l’affaire W- mais cette fête – si tant est que l’on puisse qualifier cet événement politique de fête-  était organisée en l’honneur de leur service afin de célébrer la toute nouvelle restructuration de la Milice.

Honnêtement, Gus se serait surement bien amusé s’il n’y avait eu que des collègues miliciens à cette soirée mais  les accromentules devaient partager le cabaret des Folies avec les membres du gouvernement et M. Le Ministre en personne, flanqué de Sissi qui semblait s’ennuyer au moins autant que lui.  Les deux amis échangèrent  d’ailleurs un bref regard mi-blasé mi complice.
Quoi de plus triste qu’une soirée aux Folies, sans avoir la possibilité de faire des folies justement. Ils étaient tous là pour le travail ce soir et Angus savait qu’il aurait été de mauvais ton de s’alcooliser plus que de raison ou d’enflammer la piste de danse sur l’air des lacs du Connemara.
Enfin, avec un peu de chance, l’after allait être un peu moins guindé que cette soirée mondaine. Gus l’espérait en tout cas. Il comptait bien retrouver Melchior et Avalon, une fois que ses deux acolytes en auraient terminé avec leurs obligations diplomatiques…

« Le Musée Merlin en piques à brochette usagés. »

Angus ne fut probablement jamais aussi heureux d’entendre la sonnerie de son Pear Pro qu’à cet instant. Il existait donc une divinité ayant pitié de lui. Merci. Merci infiniment.

« Ah. Excusez-moi, je dois répondre. »
dit-il en levant un index, il joua des épaules pour se libérer du piège des deux  âmes sœurs du modélisme et décrocha au milieu de la foule de convives.
« Ouai Do’ ? Attends deux minutes je t’entends mal. » Il se fraya un chemin jusqu’aux baies vitrées qui donnaient sur la terrasse -attrapa trois amuses-bouches sur un plateau au passage- et s’isola à l’extérieur. La nuit était froide et humide mais il en fallait davantage pour rebuter Gus.  Il fit quelques pas et s’accouda sur la barrière, face à la mer avant de poser sa coupe sur le rebord.

« T’es où ? » Sa sœur adorait ce genre de soirée et il s’étonnait de ne pas l’avoir encore vue parmi les invités. «  tu vas rater les petits fours, dit-il en fourrant les trois siens au fond de son gosier. Tout en mâchant, il déboutonna le col de sa chemise trop serrée et desserra son nœud de cravate. Voila qui était mieux déjà.  Ah merde. Elle a oublié ? Et Carl ne peut pas les garder ? » Silence. «  Sinon tu laisses Chelsea s’occuper de Lester, elle est grande maintenant. »  Nouveau silence « Non franchement tu rates rien, c’est barbant au possible. Je me fais chier, Il jeta un coup d’œil en bas pour observer les policiers en charge de la surveillance de la soirée postés en nombre sur le parvis des Folies.  Danielle n’avait pas lésiné sur les effectifs. Il faut dire qu’une simple bombe déposée dans le sous-sol du cabaret lors de cette soirée suffirait à traiter tous les problèmes du LEXIT simultanément ! J’attends juste que le Ministre et les directeurs de départements se cassent pour que la vraie soirée commence. Ce qui ne devrait plus tarder, normalement, constata Gus en jetant un regard à sa montre, Une fois les discours passés, la soirée n’allait pas s’éterniser pour les diplomates, Tu veux que je dise à Thorne et Avalon que tu vas avoir un peu de retard ? » Son regard accrocha le mas d’un bateau, «Bah c’est pas de ta faute si la baby-sitter t’as plantée. » Gus poussa un soupir «   Ok comme tu préfères. Je te garde un petit four au chaud dans ma poche»  dit-il en esquissant un vague sourire, persuadé que Doreen allait le prendre au sérieux, Pas grave. Le gras c’est la vie. Il se tut retenant un éclat de rire, Allez. A+ »

Le milicien raccrocha , secoua légèrement la tête et inspira une grande bouffée d’air marin, bien décidé à s’en prendre cinq avant de retrouver les mondanités à l’intérieur. Il allait devoir la jouer stratégique pour rejoindre les bonnes personnes avec qui finir la soirée… Lenny ? Mel ? Sissi ? Avalon ? Il avait l’embarras du choix mais il devait éviter les pièges du genre de Gordon Bulstrode.

D’ailleurs, en parlant de piège…

Un raclement au sol le fit tourner la tête et il découvrît seulement à cet instant qu’il n’était pas le seul à avoir recherché un peu de quiétude ce soir. Le front d’Angus se para de fine rides parallèles sous le coup de l’étonnement lorsqu’il découvrît celui qui, comme lui, avait trouvé refuge sur la terrasse du premier étage: Galahad Thorne.

« Hé bé alors chef ?  C’est votre soirée là !
 Il désigna d’un geste du menton les convives installés au chaud derrière la baie vitrée, Je suis sûr qu’il y a plein de gens très hauts placés qui vous cherchent et qui veulent vous féliciter pour votre promotion . » Ou peut-être vous montrer leur maquette de la Marchebank réalisée à partir d’emballage de produits cosmétiques, au choix.
Galahad Thorne
Galahad ThorneMilicien collectionneur de cailloux
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Puisque les copains peuvent venir... [Soirée en l'honneur de la restructuration de la Milice - Ouvert à tous] Icon_minitimeDim 14 Juin 2020 - 18:44
Les Folies Sorcières. Temple de la débauche et antre du régime, symbole de l'alliance entre la Milice et la Mafia : quel meilleur lieu que celui-ci pour célébrer la restructuration de ce corps d'élite ? Tous, aux yeux de Galahad, qui n'avait jamais mis les pieds dans le célèbre cabaret pour une raison autre que professionnelle - d'ailleurs, c'était encore le cas ce soir. S'il comprenait le choix du lieu, il ne se sentait pas exactement à son aise parmi ce parterre de politiques, diplomates et miliciens qui, coupe de champagne en main, déambulaient dans un casino-cabaret aux mœurs douteuses... Mais il était tenu de faire l'effort, du fait de sa nouvelle fonction, puisque cette soirée se tenait en l'honneur de cette réorganisation.

La restructuration témoignait de la prospérité d'une milice qui, d'une poignée d'agents soigneusement choisis parmi les rangs des différents bureaux, avait enflé jusqu'à devenir tentaculaire. Telle l'Accromantule qui la représentait, la milice avait étendu sa toile et son emprise sur l'ensemble du pays, se dotant de QG et de planques dans de nombreux lieux stratégiques, multipliant les alliances avec les puissants, renforçant ses rangs avec un dispositif de formation innovant. L'Académie, qui avait vu naître le partenariat entre les tout nouveaux chefs de la milice, et l'accueil de plus en plus fréquent de jeunes stagiaires parmi leurs rangs, témoignaient de la volonté gouvernementale de renforcer et d'inscrire la milice dans le temps. La crise allait perdurer et avec elle tous ses régimes d'exception, de plein pouvoirs, d'état d'urgence.

Telles étaient les réflexions qui passaient par la tête de Galahad à cet instant. Son visage exprimait pourtant un intérêt poli, et ses yeux noisette étaient rivés dans ceux de son interlocuteur, qui s'exprimait avec passion. Après quelques instants à considérer l'homme qui lui faisait face, troublé de la familiarité avec laquelle il était venu le trouver pour lui taper sur l'épaule et engager la conversation - comme s'il venait de rejoindre un espèce de club -, Galahad dut faire un effort conscient pour se concentrer sur ce qu'il était en train de dire.

"Je suis désolé de vous contredire, monsieur le ministre, mais je ne peux qu'être en désaccord avec vos propos...", intervint-il finalement de sa voix douce. "Je ne pense vraiment pas qu'on puisse interpréter les règles de la FAQ en ce sens."

Tout le monde était au courant des démêlés entre Daniel Rowles, propriétaire des Pies de Montrose, et la Fédération Anglaise de Quidditch. Les Pies avaient récemment été contraintes de se porter forfait pour trois matchs consécutifs, car leur équipe avait été décimée par une épidémie de grippe des licheurs, maladie extrêmement contagieuse qui était apparue récemment dans certaines exploitations de licheurs et pouvait se transmettre à l'homme. Après quinze jours de quarantaine, les Pies avaient pu reprendre l'entraînement, mais l'équipe fétiche de Leopold Marchebank avait chuté de plusieurs places au classement et stagnait en septième position, loin, très loin du podium et de tout espoir de qualification européenne.

"La FAQ n'est qu'un ramassis de vieux croutons corrompus à la solde de l'USEE, c'est vraiment croquignolesque", pesta-t-il en référence à l'Union Sorcière de l'Espace Européen, avant de s'embarquer dans un argumentaire empli d'une mauvaise foi tellement évidente que Galahad ne put retenir un demi-sourire. S'il suivait l'actualité sportive, tant par intérêt que pour pouvoir tenir des discussions telles que celle-là, Galahad n'avait jamais été envahi par la ferveur d'un club, et cela l'amusait toujours d'être confronté à des supporters virulents. Le ministre de la magie en faisait visiblement partie, et paraissait capable de parler Quidditch pendant des heures.

Malheureusement, la conversation reprit un tour beaucoup plus formel lorsqu'une invasion de cravateux se produisit. Trois hommes, respectivement Magistrat du Magenmagot, Directeur de la March Bank et Directeur du département de contrôle et de régulation des créatures magiques, venaient de rejoindre leur petit groupe pour former un cercle de puissants dans lequel Galahad devint vite la cible de tous les regards.

"Ainsi, vous êtes le nouveau chef de la milice ?", s'enquit le juge, un grand homme sec au regard sévère, qui sembla le jauger par-dessus ses petites lunettes rondes.

"Co-chef", rectifia-t-il en fouillant la pièce du regard pour désigner une jeune femme du regard, "avec Avalon Davies. Galahad Thorne, enchanté."

Le regard de son interlocuteur suivit son doigt jusqu'à Avalon et sembla l'évaluer avec dédain - une femme, jeune qui plus est, et même pas issue de l'aristrocratie ! - avant de reporter son attention sur Galahad. Ce dernier tourna sept fois sa langue dans sa bouche et s'efforça de ne pas prendre ses jambes à son cou, tandis que le directement de département prit le relai pour commencer son interrogatoire.

"Et alors, quelle marque entendez-vous imprimer à la milice ? Quels sont vos grandes orientations afin de lutter plus efficacement à la sécurité du pays ?"

Merlin, songea-t-il en sirotant une longue gorgée de champagne, en sentant le malaise monter en lui au même rythme que les bulles pétillantes. Il avait à peine eu le temps de comprendre ce qui lui arrivait, et certainement pas d'anticiper, alors de là à avoir déjà réfléchi à un plan d'action stratégique... Pour l'instant, restructurer calmement et apprendre à travailler en symbiose avec la brigade des renseignements, tout en continuant d'anticiper les actions de la résistance serait un bon début. Il s'apprêtait à se lancer dans une réponse hasardeuse lorsqu'une sorcière brune au visage volontaire s'interposa dans leur petit groupe et posa une main sur son bras.

"Excusez-moi de vous déranger, est-ce que je peux vous emprunter monsieur Thorne ? Un sujet urgent à évoquer cinq minutes."

"Bien sûr", répondit Leopold en posant sur l'américaine un regard empreint de malice. De toute évidence, le ministre avait vu clair dans son jeu : elle était venue délivrer son nouveau collègue d'une conversation embarrassante. Un sentiment de soulagement s'empara de Galahad alors qu'il s'éloignait, et suivait la chef du Bureau des Aurors à l'autre bout de la salle.

"Tu avais l'air d'avoir besoin d'être secouru..."

"Merci Hailey", souffla-t-il avec gratitude. Il devait avoir l'air un peu perdu, puisqu'elle esquissa un demi-sourire et ajouta d'un ton encourageant :

"Ne t'en fais pas, on s'habitue à tout ça. Les responsabilités, la pression des supérieurs, les soirées mondaines... tu t'y feras."

"J'espère, car je pars de loin", révéla-t-il avec un petit rire d'auto-dérision.

Galahad passa les minutes suivantes à échanger avec la chef du BDA, avec laquelle il n'avait jamais parlé plus que le temps d'une pause café. Il découvrit une femme accessible, directe et déterminée, avec laquelle il se sentit instantanément à l'aise. Elle lui confia quelques conseils et astuces pour sa prise de fonction, avant d'être happée par un groupe de miliciens, et il profita de l'occasion pour s'éclipser. Rentrant la tête dans les épaules, il évita tous les regards sciemment en priant intérieurement pour que personne ne remarque son départ furtif, et poussa un soupir de soulagement en parvenant à se glisser derrière un rideau blanc vaporeux qui donnait sur une terrasse.

Aussitôt une bouffée d'air frais rafraichit son visage et vint éclaircir ses pensées. L'air marin et nocturne était délicieux et il vint apposer ses deux mains sur la balustrade, pour plonger son regard dans la vue du port. Il lui sembla pouvoir entendre son rythme cardiaque qui s'apaisait peu à peu, si bien qu'il ignora à dessein la voix familière qui résonnait sur sa droite : de toute façon, son collaborateur, qui se faisait chier au possible, était visiblement au téléphone. Avec sa sœur, Doreen. Cette constatation piqua sa curiosité malgré lui, et il ne put s'empêcher de tendre l'oreille discrètement - une sombre histoire de baby-sitter - il était vrai que Doreen était mère de famille...

La fin de la discussion entre le frère et la sœur Rice lui tira un sourire intérieur, puis il se tourna vers Angus en faisant un peu de bruit pour faire remarquer sa présence. Son collègue ne tarda pas à manifester son étonnement, compréhensible au vu du contexte.

Galahad haussa les épaules en dissimulant une pointe d'embarras.

"J'avais besoin de prendre l'air", répondit-il avant d'esquisser un sourire d'auto-dérision : "Le temps de me remettre de toutes ces félicitations."

Il leva sa coupe de champagne à mi-hauteur, pour mimer un toast, puis la porta à ses lèvres avant de la vider d'un trait, regrettant qu'il ne s'agisse pas d'une boisson plus satisfaisante.

"Ce n'est pas exactement ma scène habituelle, alors c'est un peu déroutant. Mais c'est un beau challenge", ajouta-t-il d'un ton monocorde, car c'était peut-être la sixième fois qu'il répétait le mot challenge ce soir. Il le pensait sincèrement, en plus, mais il avait surtout hâte d'en parler avec des gens qui comptaient pour lui, à même de le comprendre. A vrai dire, il espérait tomber sur son nouvel ami, Peter Virtanen ce soir, mais ne l'avait pas encore aperçu parmi la foule des convives : pas facile de s'éclipser de Poudlard... Enfin, Angus Rice ferait l'affaire, au moins il ne risquait pas de le passer à la casserole pour vérifier de quel bois il était fait, contrairement à tous ces gros bonnets qui se demandaient qui, par Salazar, pouvait bien être ce Thorne. Pire, il avait dû éviter sa mère Isaure, qui représentait le département des mystères, en se montrant bien bavarde pour une langue-de-plomb.

"Et vous, vous n'êtes pas en train de profiter de la fête avec vos collègues ?", s'enquit-il en jetant un coup d’œil vers la pièce animée. Angus lui paraissait être quelqu'un de très sociable et de moins effacé que lui, mais peut-être était-il juste sorti passer son coup de téléphone... L'ombre d'un sourire passa sur son visage alors qu'il ajoutait, innocemment : "Je vous comprends, cela dit, c'est vrai que c'est barbant au possible... J'avais pourtant entendu tout autre chose au sujet des soirées aux Folies, je suis un peu déçu."



Puisque les copains peuvent venir... [Soirée en l'honneur de la restructuration de la Milice - Ouvert à tous] Batch_11
Angus Rice
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Puisque les copains peuvent venir... [Soirée en l'honneur de la restructuration de la Milice - Ouvert à tous] Icon_minitimeLun 15 Juin 2020 - 19:07
Bien qu’Angus soit nettement plus sociable que Galahad – du moins à ses yeux- il  pouvait comprendre le besoin d’isolement de son nouveau chef qui faisait visiblement ces premiers pas dans ce monde politique et diplomatique, autrement dit, dans un véritable panier de crabes où tous les coups étaient permis. Sans exception. Ce cher Goldstein était bien placé pour le savoir…  
Combien de mains serrées, de sourires mielleux, de félicitations entendus pour de  véritables souhaits sincères de réussite. Surement peu. Loin de se laisser griser par les louanges où l’honneur d’avoir été choisi par Danielle – herself-  Galahad semblait vouloir garder la tête froide  et surtout, rester à  bonne distance des curieux et des flatteurs.  

Etait-ce une bonne stratégie ? Gus l’ignorait mais cela lui importait peu. Tant que Galahad et Avalon obtenaient les moyens nécessaires pour faciliter le travail de leurs hommes, il ne trouverait rien à redire sur la manière dont ils géraient leur position et leur influence au sein du Ministère. Thorne pouvait bien se terrer sur la terrasse et Davies briller de mille feu dans sa robe scintillante, Gus n’y voyait aucun problème.

"Ce n'est pas exactement ma scène habituelle, expliqua d’ailleurs Galahad, alors c'est un peu déroutant. "

« Ouai, répondit  Angus en s’adossant à la balustrade. Il laissa courir son regard en direction de la salle du cabaret qu’il devinait à travers les carreaux des baies vitrées, votre truc c’est plus les scènes de crimes. »  Il retint une blague de mauvais goût s’interdisant de suggérer qu’il pouvait tout à fait remédier à  ça. En effet, il se serait autorisé cette boutade avec Avalon, Alessandro ou Melchior mais le mystère entourant  la mort de Goldstein le contraignit au silence.

Peut-être que Galahad avait joué un rôle dans cette disparition d’ailleurs. « A qui profite le crime ? » disait-on. De simple briseur de sorts, il était devenu codirigeant de la Milice, une belle promotion. Sous ses airs tranquilles et discrets, qui irait le soupçonner ? songea Gus en reportant son attention sur lui. Il leva son verre à son tour pour répondre à son toast et finit sa coupe d’un trait sans s’appesantir sur ses dernières supputations.

La mort de Goldstein était surement la meilleure chose qui soit arrivée à la Milice depuis sa création.

Gus avait d’autres enquêtes autrement plus importantes à mener…  Et puis, cette soirée était sensée être une petite parenthèse sympathique dans leur quotidien de miliciens. Une fête en l’honneur de leur service. Il n’allait quand même pas travailler ce soir !

Le maître fléreur posa les yeux sur Gordon Bulstrode – en embuscade devant la baie vitrée-  et retint un soupir.  Quand est-ce que ces vieux directeurs allaient-ils les laisser entre capes violettes, par Merlin !

Galahad perçut visiblement son envie de festoyer puisqu’il lui demanda pourquoi il ne rejoignait pas ses collègues pour profiter pleinement de la fête. Angus leva les sourcils hauts.

« Ce sont aussi vos collègues, fit-il remarquer avec impertinence . Deux jours comme directeur de la Milice et Galahad oubliait déjà d’où il venait ?  Je vais les rejoindre mais j’attends que ça se vide un peu… » précisa-t-il en cherchant du regard Lenny près du buffet – son jeune collègue ne pouvait pas se trouver ailleurs.

Le maître-fléreur paya vite son petit  sous entendu puisque Galahad lui renvoyant sans tarder les propos peu élogieux sur la soirée qu’il venait de tenir à Doreen lors de leur conversation Pear. Conversation qui aurait dû rester privée.

Loin de se formaliser, Angus laissa échapper un franc éclat de rire, le premier de la soirée.

«  Bwaa, Vous avez dit la même chose avec vos mots : "Ce n’est pas ma scène habituelle." »
Gus le gratifia d’un regard qui voulait clairement dire «  Allez quoi ! Avouez ! ça veut dire que vous trouvez ça barbant vous aussi ! »  avant de rebondir sur la dernière phrase de son supérieur :

« C’est vraiment la première fois que vous venez aux Folies ? »
Il avait du mal à croire qu’un membre du Ministère ait pu éviter cette institution jusqu’à aujourd’hui. Même s’il n’était pas complètement fan de l’ambiance distingué du cabaret, Gus  y venait assez régulièrement. Moins souvent maintenant qu’il était en couple avec Emma, certes, mais il avait tout de même passé quelques moment assez mémorables entre les murs des Folies,  Il faut que vous y reveniez pour une  autre occasion. Ça vaut le détour. » Surtout l’Aile Ouest . songea-t-il sans toutefois le verbaliser.

La conversation au sujet de la vie sexuelle de Thorne qu’il avait eu au Mirror Of Erised avec Sissi, Avalon et Melchior lui revint en mémoire mais il s’efforça de ne pas convoquer ce souvenir et resta focus sur sa promotion des Folies, Il n’y a que leur carte des bières qui est à chier mais le reste est plutôt bien. »

Pas de Kinness en pression, sacrilège.

« Surtout que vous êtes bien branché théâtre et trucs culturels, vous non ? » On comprenait bien, dans la tournure et le ton de la phrase d'Angus, que « le théâtre et les trucs culturels » ne figuraient pas particulièrement parmi ses centres d’intérêt. A part les spectacles d’effeuillage et de broom-dance, il n’avait pas vu aucune autre représentation jouée aux Folies, mais il savait -pour s’être trompé de date une fois- que le cabaret programmait certains soirs quelques grands classiques.
Peter Virtanen
Peter VirtanenMais qui es-tu, Peter, pour voler la place de directeur ?
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Puisque les copains peuvent venir... [Soirée en l'honneur de la restructuration de la Milice - Ouvert à tous] Icon_minitimeSam 20 Juin 2020 - 15:20
Peter n'était pas un habitué de ce genre de soirées mondaines. Son poste de directeur faisait qu'il quittait rarement l'enceinte de l'école et ne profitait généralement pas des différents évènements organisés au sein du Ministère de la Magie. Cette fois-ci pourtant le directeur avait laissé Poudlard aux bons soins de Thelma, avait confié Lou à sa grande-soeur pour la soirée, et avait emprunté la cheminée de son bureau pour se rendre directement aux Folies Sorcières. Ce n'était pas vraiment le genre d'endroit où l'on croisait habituellement le directeur de Poudlard, mais ce changement de cadre était bienvenu. Il avait besoin de s'échapper un peu de son quotidien, et cette soirée était l'occasion parfaite. La restructuration de la milice ne le concernait pas directement, mais il avait tenu à être présent pour féliciter Galahad pour sa promotion, et peut-être échanger quelques mots avec la nouvelle directrice de la justice magique...

Il n'avait malheureusement eu le temps de saluer ni l'un ni l'autre avant d'être accaparé par une sorcière blonde d'une cinquantaine d'années, qui s'était présentée comme l'épouse d'un directeur de département -il ne savait même plus lequel. Cela faisait maintenant cinq bonnes minutes qu'elle lui faisait part de ses inquiétudes au sujet de son fils, dont les notes étaient apparement en chute libre depuis son entrée en cinquième année. Peter se surprit à rêver d'une deuxième coupe de champagne, qui aurait peut-être rendu ce moment un peu plus supportable, et se contenta de hocher régulièrement la tête en ponctuant le discours de la mère de famille de "hum" réguliers.

Une élégante silhouette vêtue de noir apparut au bord de son champ de vision et il tourna la tête pour admirer l'ancienne chef de la milice, particulièrement en beauté ce soir.

"Je ferai part de ces problèmes à son directeur de maison, nous allons garder un oeil sur lui, assura-t-il avec un regard bienveillant en reportant son attention sur la sorcière blonde.
- Merci beaucoup, ça me rassure. J'ai peur qu'il se laisse entrainer par les autres garçons, vous savez comme ils sont influençables à cet âge-là, mais il a besoin de beaucoup dormir vous savez, sinon il n'arrive plus à se concentrer en classe et...
- Ne vous inquiétez pas, nous veillerons à ce que Kevin ait tout le sommeil dont il a besoin !
- Kyle !
- Kyle, tout à fait. Si vous voulez bien m'excuser..."

Peter adressa un dernier sourire à son interlocutrice et s'éloigna en direction de Danielle Coleman, qui venait justement de se séparer de sa jeune lieutenante, désormais occupée à discuter avec Roy Calder, le propriétaire des lieux. Il attrapa une coupe de champagne sur un plateau en lévitation et se présenta face à la nouvelle directrice de la justice magique, un léger sourire aux lèvres.

"Toutes mes félicitations, madame la Directrice. Des mots qu'elle avait certainement entendu de trop nombreuses fois ce soir, mais que la politesse le forçait à répéter. Il fit tinter son verre contre le sien et but une gorgée de champagne. Et bon courage pour vos nouvelles responsabilités, il n'est pas évident de prendre un nouveau poste dans de telles circonstances. Il en savait quelque chose. Mais il ne fait aucun doute que vous serez parfaitement à la hauteur."

Il n'allait pas pousser l'hypocrisie jusqu'à lui présenter ses condoléances pour la mort de Goldstein, avec qui elle avait pourtant dû travailler pendant des années. Tous les deux savaient parfaitement ce qui arrivait aux personnalités qui dérangeait le régime et ils ne pouvaient pas prétendre avoir été surpris par ce décès. Peter ne pouvait pas s'empêcher de se demander si Danielle avait quelque chose à voir avec la disparition soudaine de l'ancien directeur de la justice magique. Avait-elle trahi son prédécesseur, elle aussi ?


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Galahad Thorne
Galahad ThorneMilicien collectionneur de cailloux
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Puisque les copains peuvent venir... [Soirée en l'honneur de la restructuration de la Milice - Ouvert à tous] Icon_minitimeDim 12 Juil 2020 - 16:48
Galahad haussa les épaules avec facétie face au regard plein de sous-entendus d'Angus. En effet, il ne se sentait pas spécialement à son aise dans ce type de soirée ultra guindée qui tenait du grand bal des hypocrites : l'on venait y cirer les pompes, en particulier celles de Marchebank ou de Coleman, se faire voir, construire son réseau. Galahad, son réseau, il l'avait développé par la rigueur de son travail et à la sueur de son front, et certainement pas en se dandinant à des cocktails. Non seulement il trouvait ce type d'atmosphère pénible, mais il ne s'y sentait pas particulièrement à sa place, car certains codes et subtilités du monde diplomatico-politique, sans lui échapper, le laissaient de marbre. S'il était un homme cultivé, Galahad restait avant tout pragmatique et attaché à la sincérité et à l'authenticité de l'existence.

"Bah, je voulais rejoindre mon groupe des briseurs de sorts, mais ils sont sortis dès la fin des discours pour, je cite, "déjouer les mystères des enchantements de ce bâtiment", et je ne suis pas sur que m'y associer publiquement soit une très bonne idée", commenta-t-il d'un ton mi-figue, mi-raisin. Il savait pertinemment quels types de secrets certaines ailes de ce gigantesque casino-cabaret pouvait déceler. Tous jouaient largement avec les limites de la légalité.

L'interrogation d'Angus, qui ne chercha pas à dissimuler son étonnement, rappela à Galahad à quel point il pouvait sembler hors du monde par moments. Sorcier discret, rares étaient ceux de ses collègues qui avait eu la curiosité de chercher à le connaître, en-dehors de son unité des briseurs de sorts. Ils découvraient alors un homme qui était loin de s'intéresser aux derniers lieux à la mode - même s'il lui arrivait de mettre le nez à Leopoldgrad par intérêt pour les derniers bijoux archimagiques qui y éclosaient - et qui appréciait bien plus une soirée au fin fond d'un vieux rade du Londres moldu qu'au cœur de la vie nocturne d'un quartier branché

"Oui, c'est vraiment ma première soirée aux Folies", répondit-il en s'accoudant à la balustrade pour observer la voute étoilée. "Les froufrous et les soirées en grande pompe, ce n'est pas vraiment ma tasse de thé, même si c'est surement plus agréable dans un cadre moins formel que ce soir..."

La remarque sur la carte des bières lui avait tiré un sourire, qui s'était changé en éclat de rire à la mention du "théâtre et trucs culturels". On sentait le passionné.

"C'est complètement mon truc", confirma-t-il, "Je vais régulièrement au théâtre ou à des concerts, mais plutôt dans des petites salles ou des cafés-théâtre, y compris côté moldu, d'ailleurs. Généralement, je préfère les lieux plus anonymes, même si les chances d'y croiser Leopold Marchebank sont plus réduites..."

Une pointe de malice brilla au fond de ses yeux, puis il décrocha son regard de la ville endormie pour reporter son attention sur Angus.

"Y compris pour les bars, d'ailleurs, quant on sort des sentiers battus, on peut trouver de vraies perles. J'imagine qu'ici, l'ambiance, c'est plutôt cocktail branché qui coûte un bras ? Je suis plutôt bière moi aussi, d'ailleurs j'ai découvert un super bar à bière du côté de Liverpool la semaine dernière, une sélection incroyable, et ils avaient même de la Cuvée des Farfadets en pression. Enfin, je me doute qu'en digne irlandais, vous devez déjà avoir pas mal de bonnes adresses ? A part le Mirror of Erised, bien sûr..."

Galahad avait déjà aperçu son collègue dans le bar qui n'était ni plus ni moins qu'un QG du ministère. Une question traversa d'ailleurs son esprit : était-il censé s'y faire plus rare maintenant que son poste avait évolué ? Personne n'avait envie de boire un coup avec le chef... Bah ! Il était persuadé qu'Avalon ne se priverait pas... et puis à l'heure à laquelle il sortait du ministère, la plupart étaient généralement soit déjà partis, soit trop alcoolisés pour se rendre compte de sa présence.

"Et vous Angus, qu'est-ce que c'est, votre truc ?", s'enquit-il, curieux d'en savoir d'avantage au sujet de son collègue. Qui était Angus Rice, qu'aimait-il en dehors des niffleurs et de la bière ? Pas le théâtre, visiblement, mais tout le monde avait des passions, des hobbies, des aspirations, ce qui nous rendait humain en dehors de son travail...


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Angus Rice
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Puisque les copains peuvent venir... [Soirée en l'honneur de la restructuration de la Milice - Ouvert à tous] Icon_minitimeMer 15 Juil 2020 - 7:57

 Le nouveau chef de la milice faisait donc sa première soirée aux Folies sorcières. Étonnant ! Angus était prêt à parier que Galahad allait être amené à revenir ici dans un futur proche... A moins, bien sûr, qu'Avalon ne se charge seule d'entretenir les "bonnes relations" entre les accromentules et Les Veilleurs. Elle semblait particulièrement bien partie pour, d'ailleurs, constata le milicien en avisant par la fenêtre la cheffe des renseignements en grande conversation avec Roy Calder, le gérant des lieux. Angus les observa quelques secondes et capta entre eux une complicité évidente qu'il n'avait pas perçue jusqu'alors mais il ne s'en étonna pas outre mesure. Avalon était l'entité sociale de la Milice -tant elle semblait à l'aise avec n'importe qui dans n'importe quelle circonstance- alors que Galahad incarnait une figure plus austère, certes, mais également plus sage et sérieuse que son impétueuse et dynamique consœur.

 En plaçant ces deux profils à la tête de la Milice Danielle s'assurait que chaque partenaire y trouve son compte. Habile , puisque Roy Calder semblait avoir déjà choisi son interlocuteur privilégié...

Angus abandonna toutefois son analyse des convives situés à l'intérieur du cabaret et tourna définitivement le dos à la salle de bal pour s'appuyer sur la balustrade face à la mer et à la voute céleste, comme son supérieur. Il l'écouta en silence lui parler de ses centres d'intérêt à savoir les café-théâtre moldus. En terme de hobbies ils ne pouvaient pas faire plus éloignés l'un de l'autre. 

" Ah oui, d'accord, répondit Angus par politesse,  vous aimez les trucs un peu confidentiels..." Autrement dit" barbants" dans son langage plus brut. 

Le milicien leva les sourcils, hocha lentement la tête incapable de soutenir cette conversation ni de faire illusion sur ce sujet. Il ne se souvenait pas être entré dans un café-théâtre une fois dans sa vie - Et encore moins du côté moldu ! Pour être tout à fait honnête, cela ne l'intéressait guère. 

Mise à part la musique -Aaah, ce cher Jimmy Holiday-, Angus n'était pas un grand adepte d'activités culturelles. Il avait bien pratiqué un peu de Uilleann pipes dans sa jeunesse sans jamais exceller dans ce domaine.  Ces visites au musée pouvaient se compter sur les doigts d'une main et concernaient toujours le musée des chapeaux volés du Dublin Magique. 
Les rares livres qu'il avait terminé avaient été lus sous la contrainte durant sa scolarité et il n'avait pas réouvert un bouquin depuis des lustres. À quoi bon acheter un bon policier quand on pouvait mener l'enquête soi-même ? 

Il y avait donc peu de chance pour qu'Angus et Galahad partagent de réelles affinités mais entre personnes relativement éduquées ils parvinrent à trouver un sujet de conversation assez satisfaisant pour tous les deux, à savoir, où boire une bonne mousse ? 

Angus note à l'effort de son supérieur pour orienter et alimenter cet échange vers un sujet qui lui convenait davantage et il n'eut pas à forcer le trait cette fois pour manifester son intérêt. 
 
«Du côté de Liverpool vous dites ? Il faudra me donner cette adresse. »


Un pub servant la cuvée des Farfadets en pression méritait incontestablement une visite d'Angus Rice même s'il faisait rarement des infidélités à sa traditionnelle Kinness, il devait l'admettre. 

« En échange je peux vous conseiller des pubs de Dublin ou de Kenmare. »

Il n'irait pas lui parler du meilleur bar d'Irlande, le pub de son village, où il passait le plus clair de son temps lorsqu'il n'était pas en service.
Angus n'avait que moyennement envie de retrouver son chef accoudé au comptoir du "Beoir & Briocht"  lors de ses journées de relâche mais il avait assez roulé sa bosse dans les pubs de son pays natal pour aiguiller Galahad vers de belles découvertes. 

Les café-théâtres, non. Les pubs irlandais, oui. 

La question suivante surprit quelque peu le milicien. Galahad et lui travaillaient ensemble depuis plusieurs mois déjà et ni l'un ni l'autre n'avait fait l'effort d'en savoir davantage sur son collègue. Ils avaient vite compris, en se côtoyant un peu, qu'ils étaient foncièrement différents. Galahad était aussi discret et cultivé qu'Angus pouvait être bruyant et béotien. Ils s'étaient donc cantonnés à des échanges strictement professionnels ou d'une banalité parfois affligeante... Angus plaidait coupable. Il n'avait pas particulièrement cherché à sympathiser. 

Le nouveau rapport de subordination entre les deux hommes changaient quelque peu la donne. Pour résumer, ils ne pouvaient plus s'ignorer l'un l'autre. Thorne était même sûrement contraint de s'intéresser à ses subalternes, en bon meneur d'homme qu'il allait devoir devenir  d'où sa question un peu plus personnelle concernant les passe-temps d'Angus.

" Oh moi, vous savez, je n'ai pas vraiment de trucs..." Il n'avait pas le temps pour d'autres activités que celles qu'il menait déjà : Sortir avec ses amis, s'occuper de ses animaux, construire sa maison et surtout, dernièrement, voir Emma et planifier sa future GPA. 

Toutefois, il ne comptait pas partager ces informations avec son supérieur et préféra mettre en avant une occupation plus consensuelle que la recherche d'une mère porteuse potentielle pour son futur enfant. 

"Il m'arrive parfois de donner un coup de main à la SPAF. Je travaillais là bas avant d'être embauché à la P.M, dit-il en guise d'explication,  quand je suis fatigué de cotoyer les humains je retourne auprès des animaux. Croyez moi, ça fait un bien fou !"  ajouta-t-il en riant bien que ce constat ne soit pas si éloigné de la réalité. Angus trouvait toujours un certain apaisement dans la compagnie des bêtes,   d'ailleurs on cherche des bénévoles..."

S'il pouvait aider l'association en recrutant, il n'allait pas se gêner, vous habitez dans quel coin ?Il se tourna légèrement vers son supérieur, il existe sûrement un refuge pas loin de chez vous." Forceur Angus ? Si peu... 




Danielle Coleman
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Puisque les copains peuvent venir... [Soirée en l'honneur de la restructuration de la Milice - Ouvert à tous] Icon_minitimeSam 22 Aoû 2020 - 18:46
Serrer des mains, sourire à des visages plus ou moins connus, écouter des conversations qui ne l’intéressaient que très peu… Cela faisait plusieurs années que Danielle avait intégré les codes des sphères politiques dans lesquelles elle évoluait depuis qu’elle avait pris la tête de la milice à sa création. Et cette soirée, malgré les apparences festives des lieux, était sa première apparition publique en tant que directrice de la justice magique. Danielle quittait le terrain – qu’elle avait déjà commencé à délaisser ces derniers mois – pour un poste qu’elle briguait depuis longtemps, et qu’elle était particulièrement fière d’occuper désormais.

Elle avait eu un peu de mal à quitter son bureau à la milice pour investir son nouveau parce qu’au fond, la milice était une réussite qu’elle chérissait particulièrement. Elle avait mené ce projet depuis sa création, avait essuyé plusieurs échecs, avait assuré son évolution, l’avait transformé jusqu’à en faire ce corps d’élite capable de renforcer la sécurité intérieure. Elle avait choisi ses agents avec soin, avait su se montrer juste et partiale, avait découvert des talents bruts qu’elle avait voulu révéler. Elle avait passé des heures et des heures dans son bureau à éplucher des dossiers, des rapports de mission, à affirmer sa position en tant que commandante de ce groupe récemment formé. Et elle avait réussi, songeait-elle aujourd’hui en observant silencieusement les miliciens qui s’étaient joints à la célébration. La milice avait commencé à par recruter des hommes et des femmes venus des différents services du ministère ; aurors, policiers, oubliators, baguettes d’élites, maîtres-fléreurs, légistes… Désormais, ils ne formaient qu’un seul et même corps.

Et c’était sur cette pensée que Danielle confiait tranquillement les rênes de ce projet à deux individus qu’elle estimait particulièrement. De toute façon, elle ne quittait pas le ministère pour autant ; sa position de directrice de la justice magique lui permettrait justement de guider la milice et ses nouveaux chefs sur le chemin emprunté par la politique de Leopold. Tout semblait parfait, songeait Danielle en portant sa coupe de champagne à ses lèvres, alors que son interlocuteur s’éloignait après l’avoir chaudement félicité pour sa promotion.

Ce dernier fut remplacé rapidement par un autre homme, aux mots similaires mais qui, cette fois, lui tirèrent un sourire plus franc.

« Merci, » répondit-elle en faisant tinter sa coupe contre celle de Peter Virtanen. « Non, ce n’est pas évident… » confirma-t-elle avec un regard lourd de sens sur le directeur de l’école de sorcellerie, « Mais ce n’est pas impossible non plus. » Et il le prouvait bien lui-même. « Je compte bien être à la hauteur. » confirma Danielle avec une tranquille assurance. Elle laissa un court moment de silence s’écouler avant de reprendre la parole, désireuse de poursuivre cette conversation avec Peter, qui était bien plus intéressant à ses yeux que les cadres du ministère qui venaient, à tour de rôle, lui présenter leurs félicitations. « Comment se passe la vie à Poudlard, monsieur Virtanen ? Vous parvenez à imposer à nos jeunes sorciers votre tolérance zéro sur la consommation d’alcool que vous ne suivez pas vous-même ? » demanda-t-elle avec un regard un peu moqueur.


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Galahad Thorne
Galahad ThorneMilicien collectionneur de cailloux
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Puisque les copains peuvent venir... [Soirée en l'honneur de la restructuration de la Milice - Ouvert à tous] Icon_minitimeSam 22 Aoû 2020 - 19:12
Galahad retint à grand peine un sourire amusé lorsque Angus affirma qu'il n'avait pas de "trucs". S'il y avait bien un membre de la milice qui paraissait avoir une personnalité et des goûts affirmés, c'était lui et il doutait réellement qu'il n'ait pas d'autres centres d'intérêts ou projets personnels que son travail dans la vie. Cette réponse tiède n'étonna ni ne vexa pas son supérieur, cependant : aucune affinité naturelle n'avait jamais émergé entre les deux hommes et ce n'était pas maintenant qu'une hiérarchie s'était instaurée qu'Angus aurait envie de s'ouvrir sur des informations personnelles. Cela étant, Galahad se sentait plus à l'aise envers ses collègues lorsqu'il les connaissait un petit peu : c'était ainsi, il avait besoin d'un minimum de familiarité et d'habitude pour se sentir en confiance, et la confiance était essentielle dans leur métier. Lorsque l'on était potentiellement amené à mettre sa vie entre les mains de quelqu'un, mieux valait le connaître un minimum. C'était sa façon de faire, qui avait bien fonctionné au sein de la petite unité des briseurs de sorts et qu'il entendait reproduire à plus grande échelle.

Alors, même si cela allait être inconfortable, voire douloureux pour certains, il prendrait le temps de discuter de temps en temps avec chacun de ses hommes, avec sa discrétion habituelle et selon leur degré d'ouverture. Heureusement pour lui, Angus fit preuve de bonne volonté et révélant son implication au sein de la SPAF. Voilà qui lui correspondait bien, et complétait un peu le tableau : ami des animaux, mais aussi généreux de son temps libre, car il n'hésitait pas à faire du bénévolat, Angus se ressourçait auprès des animaux. Galahad, lui, avait besoin du contact de la nature - d'une nature minérale, sauvage, parfois violente - pour recharger ses énergies, aussi pouvait-il s'identifier. Sa petite boutade sur l'espèce humaine lui tira un rire - Angus prêchait un convaincu, quand bien même Galahad trouvait l'humain fascinant en soit - tandis que sa perche suscita son intérêt.

"Pas loin, je ne sais pas", répondit-il en reportant son attention sur Angus, révélant avec un sourire : "je vis à Castle Comb, un village moldu dans le Wiltshire. Au plus près, hum... La SPAF a sûrement un refuge à Bath, sinon Bristol, à moins qu'il n'y en ait un à Chippenham, mais la communauté magique n'y est pas très développée" - et c'était bien pour cela qu'il s'était installé dans les parages. "De toute façon, il suffit de transplaner ! Le vrai problème, c'est surtout que je suis déjà bien occupé par mes sorties avec la Guilde."

Captant le regard interrogateur d'Angus, il précisa : "La Guilde des Mages Runiques. Oui, je sais... c'est pas le plus sexy", se défendit-il en levant les mains, anticipant les taquineries qui ne rataient jamais lorsqu'il évoquait ce club du troisième âge, "Mais c'est vraiment utile, les britanniques ont tort de négliger cet art, d'ailleurs je réfléchissais à monter un atelier à ce sujet car je suis persuadé que cela pourrait nous donner un avantage décisif sur certaines interventions."

Galahad s'apprêtait à embrayer sur l'usage des runes qui avait été fait lors de l'intervention d'arrestation de l'ennemi W, lorsqu'il réalisa qu'il s'emballait sur un sujet de travail. Pas exactement l'objectif de la soirée de ce soir, se morigéna-t-il en s'efforçant de remettre la conversation sur les bons rails : "Bref, je ne pense pas avoir le temps nécessaire pour m'engager auprès de la SPAF, en revanche cela fait quelques temps que je pense à adopter un nouveau compagnon."

C'était vrai, il y réfléchissait plus ou moins sérieusement depuis plusieurs mois : Galahad était un adepte du temps long et ne prenait pas ce type de décision à la légère. S'il adoptait un animal, c'était pour s'y consacrer vraiment et lui offrir un véritable foyer. Ce qui avait l'air de rien pour la plupart des hommes était signe d'une évolution profonde en lui. Pour la première fois depuis des années, Galahad envisageait de réintroduire un nouveau membre à sa famille, même si non humain. Ce désir de ramener un peu de chaleur et de vie à sa maison pour en faire, inconsciemment, de nouveau un foyer, témoignait du travail que le temps faisait, inexorablement, sur lui, comme une falaise qui s'érode et s'adoucit lentement sous la caresse du vent.

Comme en écho à ses pensées, une brise marine nocturne s'engouffra sous ses vêtements et fit voleter une mèche de cheveux un peu trop longue. Dans l'échancrure de sa chemise, il pouvait sentir l'énergie tiède de la pierre d'Angie qui émanait contre sa peau.

"Le problème, là encore, c'est que je ne suis pas toujours à la maison, donc il faut un animal suffisamment indépendant. J'ai un Grand Duc, qui se débrouille évidemment très bien sans moi, et j'aurais aimé adopter un chien - avec mon jardin, ce serait parfait - mais il risque de s'ennuyer pendant mes journées de travail... et je ne suis pas forcément à l'aise avec les chats. Celui de Marchebank m'a observé fixement pendant la totalité de notre entretien comme si j'étais une grosse souris", révéla-t-il avec une grimace en se rappelant ce moment de malaise. "Une suggestion ? Qu'est-ce que tu as, toi, comme animaux ?", s'enquit-il auprès d'Angus, en adoptant finalement le tutoiement. Il imaginait bien son collègue vivre dans une maison de campagne quelque part, comme lui, entouré d'une tribus de compagnons tous adoptés à la SPAF - mais peut-être qu'il se trompait. Peut-être qu'Angus était en réalité heureux propriétaire d'un appartement flambant neuf d'une tour de Leopoldgrad et qu'il passait ses dimanches matin à prendre des brunchs branchés avec des amis hipsters, on ne savait pas. Il s'amusa un instant de cette idée, et son regard suivit un instant le contour noir d'un dessin sur la peau d'Angus. "C'est qui, ton artiste tatoueur, si c'est pas indiscret ? Il faut que j'en trouve un nouveau."



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Angus Rice
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Puisque les copains peuvent venir... [Soirée en l'honneur de la restructuration de la Milice - Ouvert à tous] Icon_minitimeJeu 27 Aoû 2020 - 11:07
La …Guilde ?!

L’étonnement d’Angus dû se lire sur son visage puisque Galahad se fendit d’une explication un peu plus développée. Il s’agissait donc d’une sorte de confrérie magique basée sur l’étude des runes. Ah. Décidément, ce n’était pas aujourd’hui qu’ils allaient se trouver une passion commune. Le milicien hocha la tête et se montra mollement intéressé lorsque son nouveau chef proposa de créer un atelier runique au sein de leur service.

Ça sentait le traquenard à plein nez et Gus n’avait aucune envie d’être formé à cet art pour, soi-disant, élargir son champs de compétences . S’il avait rejoint la brigade d’intervention ce n’était pas pour déchiffrer des hiéroglyphes à longueur de journée, merci bien. Il laissa donc mourir le sujet de sa belle mort, se refusant à relancer la conversation sur ce thème et se contentant d’un vague sourire poli.

Galahad ne se formalisa pas de son absence d’enthousiasme et consentit à revenir sur un thème plus cher au cœur d’Angus, à savoir les compagnons à quatre pattes. Son chef n’envisageait pas de rejoindre le SPAF mais il caressait l’idée d’adopter un animal de compagnie, projet qu’Angus ne pouvait que soutenir. Il tiqua légèrement lorsque Galahad le tutoya –Ah bon ? …Ok. Il s’agissait surement d’une nouvelle méthode management visant à souder les équipes-   puis il  l’écouta détailler les conditions d’accueil de son futur animal. Ces information permirent à Angus de deviner assez facilement les conditions de vie de son supérieur.

Il vivait donc seul dans sa petite maison de village pourvue d’un jardin avec comme unique compagnie un hibou grand-duc. Pas de femme, pas d’enfants ni de parents à charge pour s’occuper du chien dans la journée.

Tout le monde savait au sein de la brigade qu’il était compliqué de concilier le métier de milicien de terrain avec une vie de famille. Si les recrues étaient si jeunes, ce n’était pas un hasard. Les horaires changeaient sans cesse, les agents étaient soumis à de nombreuses astreintes et surtout… le métier était dangereux. Très dangereux. Ils touchaient bien une prime de risque– enfin, quand Josy-de-la compta pensait à la leur verser- mais l’argent n’achetait pas une vie…
Les pensées d’Angus vagabondèrent quelques instants vers Yéméldiz, sa collègue animagui, décédée lors de l’intervention contre l’ennemi W . Il songea brièvement  à son mari, à son bébé agé de quelques mois avant  de revenir sur Galahad, cet homme entre deux âges qui ne semblait vivre que pour son métier et les runes.

A bien y réfléchir, Angus renvoyait surement une image similaire : Celle d’un vieux garçon vivant à la campagne avec une multitude d’animaux et  partageant son temps entre son boulot de milicien et les pubs chers à son cœur. Pourtant, il s’était fait une promesse à lui-même: Il se donnait trois ans pour ne plus être cet homme là.

Il avait plus que jamais besoin de trouver un sens à son existence et la quarantaine approchant, son désir d’enfant n’avait fait que croitre ses dernières années. Il ne voulait pas passer à côté de sa propre vie et entendait bien tout mettre en œuvre pour s’assurer une descendance. Quoiqu’il en coûte.

Ce n’était toutefois pas le genre de conversation qu’il comptait aborder avec son chef. Seuls Melchior et Emma avaient connaissance de son projet et il en parlerait à Galahad en temps voulu, lorsque les choses se concrétiseraient enfin… Pour le moment, il préférait se conformer à cette image d’amoureux des animaux qu’il avait au sein de la brigade. Gus se fendit d’ailleurs  d’un bref rire lorsque son chef évoqua Machiavel, le célèbre chat de Marchebank qui trainait souvent dans les couloirs du premier étage. Il est vrai que le félin semblait être une extension à quatre pattes de son maître ! Ces deux là s’étaient bien trouvés, indéniablement, et Galahad espérait surement tisser une relation aussi fusionnelle avec son futur animal.

« Les chiens n’aiment pas vraiment la solitude, confirma toutefois Angus. Il ne servait à rien de mentir pour motiver une adoption risquant de se solder par un échec. Ce serait peut-être plus judicieux d’en adopter deux afin qu’ils se tiennent mutuellement compagnie si tu es rarement chez toi, suggéra Angus en usant à son tour du tutoiement.  Il s’accouda sur la balustrade et réfléchit un instant au dilemme de son chef, Un croup supporterait davantage cette situation, Il tourna la tête sur le côté pour observer Galahad et lui apporter son expertise, C’est un animal très fidèle et joueur qui a sensiblement les mêmes qualités qu’un chien. Par contre,  il faudra envisager une opération de sa queue pour éviter qu’il ne se fasse pas remarquer par le voisinage dans ton village moldu, Les croup ayant la particularité de posséder une queue fourchue, et je te déconseille vivement tout compagnon susceptible de briser le secret magique –Exit les boursoufs et autres niffleurs donc- ce serait dommage d’envoyer des Oubliators à CastleComb à cause d’une négligence du nouveau chef de la Milice, plaisanta Gus en reportant son regard sur la mer qu’il devinait à peine dans l’obscurité.

« Quant à moi, j’ai clairement trop d’animaux, admit-il dans un rire qui fit tressauter ses épaules massives. Un chien, un croup, un fléreur, un boursouf, deux abraxans, des poules, les chats du voisinage et ajouter à cela, les trois sombrals de ses parents dont il s’occupait régulièrement. Trop, beaucoup trop, il secoua la lentement la tête et haussa les épaules d’un air fataliste et résigné, …mais  tu connais le dicton : «  Quant on aime, on ne compte pas. »

Ce proverbe le qualifiait parfaitement, lui qui s’apprêtait à placer des centaines de galions dans une GPA.

Le milicien remisa ses pensées dans un coin de son esprit et se redressa pour s’appuyer bras tendus sur la balustrade, révélant  par la même occasion ses avant-bras tatoués sous sa chemise aux manches retroussées . Galahad saisit  d’ailleurs cette occasion pour poursuivre la conversation entre eux.

Merlin, il avait vraiment à cœur de tisser des liens nouveaux et plus approfondis avec ses collègues ! S’il était relativement solitaire et taiseux avant sa nomination au poste de chef, aujourd’hui il rivalisait d’ingéniosité et saisissait la moindre opportunité pour entretenir une discussion avec ses nouveaux subalternes comme leur demander le nom de leur tatoueur, par exemple.

«Dernièrement c’est Dalach Murphy. Son salon est dans la vieille ville du Dublin sorcier, pas loin de la brasserie Kinness. Mais tout n’est pas de lui ! dit-il en désignant des motifs grossiers juste au dessus de son poignet. Angus esquissa un sourire mi amusé mi nostalgique, j’ai laissé quelques amis amateur s’essayer à l’art du tatouage. » Zéro regret. Il aimait autant le trèfle approximatif réalisé par Brendan son ami d’enfance que l’énorme hippogriffe  détaillé et réaliste qui ornait la totalité de son dos. Toutefois, il ne s’étendit pas sur les compétences de Dalach puisque Galahad avait réussi à piquer sa curiosité en affirmant qu’il devait trouver un nouveau tatoueur. Angus plissa les yeux et demanda :

« Tu es déjà tatoué ? Son front se stria de fines rides horizontales alors qu’il haussait les sourcils, Je ne savais pas. »

Il n’avait jamais eu l’occasion de voir le tatouage de son chef mais peut-être que les choses allaient changer ce soir…
Galahad Thorne
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Puisque les copains peuvent venir... [Soirée en l'honneur de la restructuration de la Milice - Ouvert à tous] Icon_minitimeSam 29 Aoû 2020 - 19:10
Deux chiens... voilà qui ferait beaucoup d'agitation dans sa maison, tout d'un coup. Peut-être un peu trop, songea Galahad en tentant de se projeter dans cette situation. Il pouvait imaginer sans mal les deux chiots plein d'énergie et toutes les bêtises qu'ils seraient à même de faire dans son beau cottage. Introduire un nouvel animal dans sa vie constituerait déjà un changement assez important pour qu'ils ne viennent pas par paire, d'autant plus qu'il lui manquait beaucoup de choses à apprendre sur le sujet. Galahad était un perfectionniste dans tous les aspects de sa vie et s'il adoptait un animal, il comptait bien le faire en toute connaissance de cause, après s'être renseigné sur les différentes races, sur ce qu'il fallait avoir à disposition et sur la façon de dresser l'animal en question.

Mais peut-être n'était-ce pas une bonne idée, songea-t-il en écoutant la réponse d'Angus, peut-être que ce n'était pas un chien, ni un chat, ni un Croup qu'il souhaitait réellement introduire dans son foyer. Les deux mains posées sur la balustrade du balcon, le regard rivé sur la lumière d'un phare dans le lointain, Galahad laissa brièvement monter en lui le véritable désir qui résidait en lui. Celui de fonder une famille. Etait-il réellement trop tard pour cela ? Avait-il réellement trop attendu, persuadé que cette vie là lui avait été refusée pour de bon, ou bien était-il encore temps de rectifier le tir ? A quarante-cinq ans - bientôt quarante-six - sa vie d'adulte était sur le fil. Le temps s'égrainait inexorablement et les années allaient se charger d'éteindre, par la force des choses, son désir d'enfant.

En acceptant d'endosser cette nouvelle responsabilité professionnelle, il atteignait probablement le sommet de sa carrière, mais cette réussite inespérée enterrerait probablement définitivement toute possibilité de prendre un nouveau tournant sur le plan personnel. Il suffisait de regarder quelqu'un comme Danielle pour s'en convaincre : s'il y avait bien eu une personne pour assurer la fermeture de la milice le soir après lui, ces trois dernières années, cela avait toujours été elle. Bah ! Au moins ils étaient deux pour endosser la charge, songea-t-il en glissant brièvement son regard par la baie vitrée, suivant un instant Avalon du regard. Sa partenaire avait la vie devant elle et il était prêt à gérer quelques urgences en soirée ou le week-end pour s'assurer qu'elle ne sacrifie pas totalement sa vie privée. Non pas qu'elle ait besoin de lui pour cela, car il avait l'intuition qu'elle avait déjà un rapport au travail plus sain que celui de Danielle.

"Un Croup... c'est une bonne idée, je vais me renseigner", conclut-il en reportant son attention sur Angus, avant de porter sa coupe de champagne à ses lèvres. Quelques bulles crépitèrent sur sa langue et chassèrent le léger goût de mélancolie né de cette brève introspection. Ce soir était sa soirée, une source de grande fierté et de célébration, d'une promotion qui allait bien assez bouleverser sa vie pour qu'il n'ait pas besoin de rajouter une nouvelle relation ou un enfant au tableau.

"Tu as raison", répondit-il avec un demi sourire au proverbe d'Angus. Quand on aime, on ne compte pas... Angus ne comptaient pas ses animaux, et Galahad ne compterait pas les années et les efforts déployés pour maintenir vivace le souvenir de sa femme. Son seul et unique amour.

Désireux d'alléger son esprit, il saisit l'opportunité d'un mouvement d'Angus révélant ses tatouages pour orienter la conversation sur ce sujet. Il nota intérieurement le nom que lui indiquait son collègue et observa les tatouages d'Angus avec curiosité. C'était la première fois qu'il y prêtait particulièrement attention, mais il remarqua en effet une certaine hétérogénéité dans les thèmes et, surtout, la finition. Quelque part, cela allait bien à Angus, à son personnage, mais Galahad n'aurait clairement jamais pu faire une chose pareille : il comptait bien choisir avec soin son prochain tatoueur, observer sa page Tatoumage - s'il s'était inscrit sur le nouveau social des tatoueurs - et les avis de ses clients avant de se lancer.

"C'est sympa de ta part de servir de cobaye", commenta-t-il avec amusement, avant de hausser les sourcils à la question d'Angus. Il devait avouer que les siens étaient nettement moins visibles que ceux du maître niffleur. "Ah ! Oui, j'en ai deux petits."

Il pivota et abaissa légèrement le col de sa robe de milicien pour dévoiler sa nuque, révélant un tatouage fin constitué d'un trait unique à deux branches.

"Il s'agit d'Eihwaz, la treizième rune du Futhark - l'alphabet runique - qui représente l'If, l'arbre de vie et de mort. Une rune de transformation, de bouleversement. D'épreuves, et de renaissance", expliqua-t-il à voix basse en remettant le col de sa robe en place, pour faire face à Angus de nouveau. "J'en ai un autre sur l'épaule, le symbole des Briseurs de Sorts, deux traits stylisés qui représentent des baguettes magiques. Celui-là est plus corporate, on le fait tous en rejoignant le ministère", expliqua-t-il avec un petit sourire. Il y avait une dimension d'appartenance dans ce tatouage - chef de la milice ou pas, Galahad était et resterait un briseur de sorts - et c'était probablement pourquoi il l'aimait autant. "Mais je lui attache beaucoup d'importance aussi. Je leur lie un enchantement au moment de l'encrage, cela... m'aide", expliqua-t-il en détournant le regard, conscient que son interlocuteur risquait de le prendre pour un lunatique - qu'il était probablement un peu, d'ailleurs. La plupart des sorciers n'attachaient pas de propriété particulière à leur tatouage, mais Galahad les considéraient comme faisant partie intégrante de sa vie spirituelle. Ces symboles l'aidaient à canaliser ces différents types de magie et à s'ancrer lorsqu'il se sentait flou, à la dérive.

"Bref, tu sais ce qu'on dit, jamais deux sans trois. J'aimerais m'en faire un nouveau, probablement quelque chose d'un peu plus gros, rien de trop compliqué, ce sera certainement un chien-loup." Un tatouage à l'effigie de son ancien compagnon à quatre pattes breton, comme moyen de se connecter l'enfance qu'il avait vécu, et à son âme d'alors. A cet animal, il associerait probablement une rose, pour Angie. Mais il tut ce dessein, préférant assouvir sa curiosité en interrogeant son interlocuteur : "Comment est-ce que tu choisis les tiens ?"


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Angus Rice
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Puisque les copains peuvent venir... [Soirée en l'honneur de la restructuration de la Milice - Ouvert à tous] Icon_minitimeLun 31 Aoû 2020 - 6:24
"Ah ! Oui, j'en ai deux petits."

Angus ne chercha pas à masquer son étonnement même s’il savait  qu’en matière de tatouage, il ne fallait pas se fier aux apparences. Ces dessins encrés n’étaient pas uniquement l’apanage des broomers occupés à parcourir les contrées britanniques sur leurs balais Darley-Havidson, bien au contraire . Gus avait croisé des tas de personnes différentes dans les salons ou les conventions: Dalach Murphy comptait parmi ses clients des femmes aussi sophistiquées qu’élégantes et des hommes d’affaire toujours tirés à quatre épingles. L’art du tatouage comptait bon nombre d’adeptes…et Galahad Thorne faisait manifestement partie de cette grande famille.

Angus reporta son regard  sur le cou de son supérieur, réellement intéressé à l’idée de découvrir la rune Eihwaz qui s’avéra être un peu décevante graphiquement parlant… Il s’agissait ni plus ni moins d’une sorte de S, en plus pointu. Galahad prit toutefois le temps de lui expliquer la signification de ce symbole représentant le bouleversement, voir une renaissance après une série d’épreuves. Le regard du milicien se posa brièvement sur le profil de son chef tandis qu’il cherchait à interpréter ses derniers mots.

Cette situation, il l’avait vécue à maintes reprises depuis qu’il était tatoué. A chaque fois qu’il croisaient un confrère ou une consœur adepte de tatoos, ils en venaient invariablement à parler de la signification de ces dessins indélébiles. Derrière chaque tatouage  se cachait une histoire tantôt drôle, tantôt douloureuse, tantôt émouvante mais toujours chargée de sens. Galahad avait forcément choisi cette rune à dessein si bien qu’Angus se demanda un instant quelles épreuves il avait traversées dans sa vie  pour vouloir les incruster dans sa peau jusqu’à la fin de ses jours. S’ils avaient été plus proches, Gus aurait sans doute  posé la question sans détour mais il ne se voyait pas évoquer des sujets trop personnels avec son nouveau chef ce soir. Ils commençaient à peine à se tutoyer, ils n’en étaient clairement pas à ce niveau de confidence.

Il se contenta d’un hochement de tête appréciateur et se garda de confirmer l’intuition qu’il avait eu précédemment : Il devait à tout prix esquiver ce groupe de travail de la Milice sur les caractères runiques. Même s’il appréciait les motifs revêtant une certaine symbolique dans l’art du tatouage, il s’imaginait mal étudier les runes dans le cadre d’une enquête contre le LEXIT…
Le milicien laissa échapper un bref rire lorsque Galahad lui décrivit son second tatouage nettement plus corporate: Le logotype des briseurs de sorts, son ancien corps de métier. Angus  avait eu vent de cette coutume propre à ce service qui s’apparentait à un « rite initiatique » pour ses partisans ou à un « odieux bizutage » pour ses détracteurs…

« J’espère que ta première décision en tant que chef ne sera pas de nous imposer un tatouage d’accromentule… »

Pourtant, Angus s’estimait 100% milicien. Il avait l’esprit de corps et de cohésion mais jamais, au grand jamais, il ne marquerait sa peau d’une référence à son statut professionnel. Ses tatouages relevaient de sa vie privée, de son intimité, et certainement pas  de son travail qu’il faisait uniquement pour gagner sa vie. Contrairement à bon nombre de ses collègues carriéristes, intégrer la Milice n’avait pas été une fin en soit, ni l’aboutissement d’un parcours professionnel murement réfléchi. Il n’en tirait aucune fierté particulière, en tout cas, pas au point de marquer sa peau d’une araignée violette…

« Mes tatouages sont beaucoup plus terre à terre que les tiens, expliqua Angus lorsque Galahad lui demanda justement leurs significations. Il replia la manche de sa chemise sur elle-même, dévoilant ainsi un avant-bras totalement encré de motifs juxtaposés. Angus pivota légèrement pour les placer dans un rais de lumière émanant de la salle de bal et tourna son bras sur lui-même pour faire admirer les différentes pièces aux styles inégaux. Ce n’était qu’un modeste échantillon de ce qu’il portait sur une grande partie de son corps mais cette partie était assez représentative du reste : Animaux magiques, Pin-up dénudée, références à son Irlande natale, roses, lettrage manuscrit,… Tout ses éléments s’imbriquaient les uns dans les autres pour la plus grande fierté d’Angus, C’est souvent des motifs figuratifs de choses que j’aime dans la vie, Les animaux, les femmes et l’Irlande, donc, mais je compte bien m’essayer aux trucs un peu plus conceptuel dans ton genre. Pas plus tard qu’hier j’étais chez Dalach pour choisir une pièce commune avec deux autres amis. On a opté pour un motif abstrait et géométrique représentant plusieurs triangles aux finitions différentes afin d’ évoquer à la fois le chiffre trois et les singularités de chacun, expliqua-t-il de manière un peu brouillonne. Il ne faisait que répéter l’argumentaire que Dalach leur avait servi la veille, Ça change un peu, dit-il en rabaissant sa manche, même si je serai toujours plus attiré par les belles pièces figuratives et réalistes, comme son hippogriffe dorsal, son abraxan pectoral ou encore son portrait de Jimmy Holliday sur l’épaule. Quelques grosses gouttes de pluie commencèrent à tomber autour d’eux, remplaçant la fine bruine. Gus jeta un coup d’œil au ciel chargé au dessus de lui avant de revenir vers Galahad, En tout cas,  pour ces motifs là  Dalach est le meilleur. Il n’a pas son pareil pour tatouer des animaux mouvants plus vrais que nature. Je te conseille d’aller le voir pour ton chien-loup. »

 Angus rentra son cou entre ses épaules tandis que la pluie venue de la mer s’intensifiait et  se tourna en direction de la salle de bal. Par miracle,  Gordon Bulstrode n’était plus en embuscade devant les hautes baies vitrées, laissant le champ libre pour un retour au sec. Le milicien indiqua d’un signe de tête l’intérieur du cabaret et les deux hommes rejoignirent sans attendre la salle de réception aux températures nettement plus accueillantes.

« Si tu y vas, dis à Dalach que tu viens de ma pa… »
« L’homme de la soirée ! » s’exclama quelqu’un dans leur dos.
Angus connaissait cette voix.  C’était lui. Lui, l’homme amateur de maquette. Lui, le directeur de département passionné de modélisme. Lui, Gordon Bultrode caché depuis l’extérieur par la fontaine de champagne. Maudit soit cet alcool moldu !
Fort heureusement, le directeur des jeux et des sports magiques passa devant Angus sans un regard pour le maître-fléreur. Il attrapa la main de Galahad et la pressa vigoureusement.
« Félicitation monsieur Thorne ! Alors, dites moi ? Vous n’êtes pas trop perdu au milieu de toutes ces femmes de caractère ? » s’enquit-il avec un sourire qui se voulait complice.

Angus jeta un bref regard désolé à son chef avant d’attraper une coupe sur un plateau.  Il voulait bien soutenir ses collègues miliciens en cas d’épreuves mais regarder, pour la seconde fois de la soirée, des photos d’une maquette du bureau de Marchebank était largement au dessus de ses forces. (Il n’était toujours pas remis du Machiavel modélisé en poil de sourcils).  Gus leva donc son verre en direction de Galahad pour faire mine de trinquer avec lui une dernière fois et reporta finalement son attention sur les autres convives. Il ne comptait pas assister à  cet échange entre les deux hommes et préférait de loin retrouver quelques amis. Il avisa d’ailleurs Melchior seul prêt du buffet et opta sans délais pour cette direction.

Memel et de la bouffe …Que demander de plus ?

Fin du RP pour Galahad et Angus
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