Autrefois très sportif, Urban a conservé de larges épaules carrées mais il a malheureusement perdu quasiment tout le muscle qu'il s'était formée, ne laissant de lui qu'un corps longiligne et maigre. Sa maigreur étant renforcée par sa grande taille. Il est d'ailleurs légèrement mal à l'aise de son mètre quatre-vingt-douze puisqu'il est très souvent courbé, son dos plus souvent rond que droit pour tenter de se mettre à la hauteur de ses interlocuteurs. Il n'irait pas jusqu'à dire qu'il complexe de sa grande taille, ni même de son corps en général. Il est plutôt satisfait de l'image qu'il renvoie. Il n'irait pas non plus jusqu'à dire qu'il est beau, la beauté étant beaucoup trop suggestive. Mais ses cheveux châtains clairs, tirant sur le blond au soleil et ses yeux verts lui donnent un certain charme.

La seule chose qui pourrait le mettre légèrement mal à l'aise, c'est cette cicatrice sur sa joue droite, vestige d'un accident qu'il aurait volontiers effacé de son histoire et qui a entraîné avec elle d'autres complications. Il souffre de troubles de l'oreille interne depuis qu'un batteur a confondu sa tête avec un cognard. Il est sujet à de très fréquents acouphènes, à des maux de tête et à des vertiges. Ces derniers se sont légèrement estompés avec le temps mais reviennent au galop s'il a le malheur d'exercer une activité physique trop longue et trop intense. Ces vertiges peuvent s'accompagner de chutes et de vomissements s'il dépasse ses limites. Il a d'ailleurs perdu en dextérité, faisant preuve d'une maladresse qu'il ne possédait pas autrefois et qui peut parfois le rendre un peu gauche, ayant plus de mal à se visualiser dans l'espace.

Ne plus faire de sport lui pèse parfois et il avoue ne pas toujours suivre les recommandations médicales, jouant de temps à autre une petite partie de Quidditch pour le plaisir. Payant les conséquences très souvent par la suite. Mais c'est son unique excès et comportement à risque. Il ne fume pas, boit occasionnellement en soirée et très peu, n'allant jamais jusqu'à l'excès. Il entretient son corps, vivant sainement. Il est végétarien depuis son enfance, refusant de manger tout animal quel qu'il soit. Il ne consomme que local, consommant principalement les fruits et les légumes de son jardin ou de celui de ses parents lorsqu'ils cultivent ce que lui même ne fait pas. Il boycotte toute forme de vêtements ou d'accessoires dérivés des animaux. Il dit fermement non au cuir de dragon des Hébérides. Il consomme les produits dérivés des animaux uniquement lorsqu'il sait d'où ils proviennent, en ayant conscience que le bien-être animal a été respecté. Il a un temps songé à devenir totalement vegan mais il aime trop le fromage pour passer totalement le cap.

Urban est le parfait représentant de son ancienne maison. Le Choixpeau n'a pas eu à réfléchir trop longtemps pour décider de sa répartition. L'une des décisions les plus rapide de sa vie de Choixpeau à n'en pas douter. Il a à peine frôlé le sommet de son crâne qu'il avait déjà aperçu toutes les qualités du petit Poufsouffle idéal. Travailleur, loyal, patient, juste, gentil, modeste, sincère, tolérant, fair-play, persévérant et bien sûr un amour inconditionnel pour la nature. Urban est tout ça mais pas seulement. Pour beaucoup tout ceci passerait pour de merveilleuses qualités mais poussé à l'extrême, elles peuvent se retourner contre son possesseur et se montrer de vilains défauts.

Le jeune homme est un travailleur acharné, persévérant parfois jusqu'à la limite de ce qu'il est capable de donner. Il teste ses limites jusqu'au jour où il les aura atteints et ne pourra plus revenir en arrière. Il est parfois au bord de la rupture mais ne s'en rend bien souvent compte que lorsqu'il est trop tard. Sa persévérance, le pousse souvent à se dépasser ce qui est une bonne chose mais il oublie parfois qu'il n'est qu'un homme et qu'il ne peut pas être partout à la fois.

Sa gentillesse lui empêche très souvent de dire non, il ne sait absolument rien refusé à personne. Ce qui a pour conséquence qu'on profite un peu trop souvent de lui. Sa façon d'être souriant en permanence, son optimisme à toute épreuve et sa philosophie de vie, laisse parfois penser qu'il est un peu bêta. Sans aucun caractère, il est de façon général plutôt effacé et ne s'emporte quasiment jamais. On pourrait croire qu'il n'a aucune force de caractère, qu'il est passif. Mais il n'en est rien. Il est juste très peu expansif, gardant tout pour lui, telle une éponge. Il absorbe toutes les émotions qui l'entourent et les canalises. Jusqu'au jour où il ne pourra plus garder toutes ses frustrations, toutes ses peines pour lui et qu'il explosera. Mais pour le moment, il s'en sort plutôt bien.

Sa grande tolérance et sa sincérité à toute épreuve ainsi que ses utopies en font un grand naïf. Il croit encore en l'humanité et il croira toujours en l'humanité. Malgré toutes les erreurs et horreur qu'elle peut commettre. Il reste profondément convaincu que l'Homme peut-être sauvé et que le dialogue et la meilleure des solutions. Même si parfois, comme en ce qui concerne la dictature, la manière forte et la seule façon d'obtenir gain de cause. Mais il préfère croire qu'avec le dialogue et l'information toute la population ouvrira les yeux avant qu'ils aient besoin d'utiliser la force.

Sa famille est très certainement sa plus grande force et sa plus grande faiblesse. Il tire sa force de leur présence mais il sait également que pour eux, il est capable de tout. Du pire comme du meilleur. Il leur ait fidèle et loyal à jamais, tout comme à ses amis. Il ne supporte pas de savoir que l'un d'eux souffre et fera tout ce qui est en son pouvoir pour lui rendre le sourire. Il s'oublie d'ailleurs très souvent au profit des autres, mettant parfois son propre bien-être, taisant ses craintes, ses incertitudes et ses propres souffrances pour s'assurer que son proche aille bien, qu'il puisse réussir tout ce qu'il entreprend.

Comme tout être humain, il lui arrive d'être envieux ou même jaloux. Ce trait de caractère se manifeste généralement lorsqu'il est en présence d’Ole, son frère aîné. Lui a qui tout semble réussir, Urban lui envie très souvent son insouciance apparente. Mais il se reprend bien vite, honteux de se laisser emporter dans de telles réflexions et s'oblige à être heureux pour son aîné. Il a la vie dont il rêve et c'est le plus important, il n'a pas à être envieux, lui aussi a une vie parfaitement épanouissante. Même s'il ne pourra jamais réaliser son rêve, il ne doit pas devenir aigri et amer pour autant. Alors il pousse les autres à réaliser leurs rêves et se réjouit pour eux. Toujours. Il sera toujours là pour eux. Car c'est là qu'est sa place.

La famille Williams est une famille atypique à n’en pas douter. L’éducation qu’ils ont donnée à leurs enfants peut parfaitement être qualifiée de non conventionnel le. Urban est le quatrième né de la fratrie et il n’a jamais eu à se plaindre de la façon dont ses parents se sont occupés de lui. Toujours à l’écoute de leur progéniture, Adélaïd et David ont donné toutes les clés pour que leurs enfants s’épanouissent à leur rythme tout en étant baigné dans une culture en marge de la société. Pour beaucoup, ils sont marginaux, étranges, pas en phase avec le monde actuel. Mais aucun des six enfants n’a jamais souffert  de cette différence, ils en ont même fait une force. Et ils ont toujours pu compter les uns sur les autres et ils n’ont jamais été en manque d’amour. Bien au contraire.

C’est cet amour qui a forgé l’homme qu’Urban est devenu, c’est cette éducation qui l’a aidé à devenir un homme tolérant et en harmonie avec le monde qui l’entoure. Il est reconnaissant pour toute la patience, le savoir et la bienveillance qu’ils lui ont transmis. Grandir sur l’île de Søren lui aura permis de vivre en harmonie avec la nature, de découvrir toute la richesse de la flore et le respect de la faune. Il n’a jamais été aussi heureux que de pouvoir passer ses journées à explorer l’île et à voler sur son balai librement au fil de ses envies. Il passait le plus clair de son temps avec Katrine d’à peine un an son aînée. Les deux ont toujours été inséparables, grandissant ensemble au point qu’on aurait pu les croire jumeaux.

La séparation leur a semblé insurmontable lorsque Katrine est partie pour Poudlard en septembre deux-mille-un, laissant Urban seul sur l’île. Bien sûr, il n’était jamais vraiment seul, il était avec ses parents et Blair et son tout petit frère Jannick. Mais ce n’était pas vraiment pareil, lui qui avait toujours eu sa sœur à ses côtés, dû apprendre à faire sans elle pendant une année entière. Ce fut à cette période qu’il s’intéressa réellement à Blair, qu’il commença réellement à jouer un rôle de grand-frère pour elle. Au plus grand désespoir de la fillette puisqu’il s’avéra un poil exaspérant, beaucoup trop protecteur et à se mêler de tout à son goût.  Elle qui n’aspirait qu’à une indépendance totale se retrouvait avec un Urban bien décidé à tout vouloir faire pour elle dans le but de l’aider. Cherchant un but et une occupation loin de Katrine.

Puis se fut son tour de rentrer à Poudlard, il découvrit un nouveau monde, de nouvelles idées, de nouvelles façon de pensées. Et un cadre qu’il n’appréciait pas tellement. Il y avait beaucoup de règles et peu de liberté. Lui qui avait toujours été habitué à vivre au fil de ses envies  qui faisaient les choses à son rythme et à sa façon se retrouvait à devoir se plier à des exigences auxquelles il n’adhérait pas vraiment. Sa première année fut un peu compliqué, même s’il avait retrouvé Katrine, ils n’avaient pas été réparties dans la même maison et ne se voyait donc pas aussi souvent qu’Urban l’aurait voulu. Et Ole se faisait remarquer partout où il passait ce qui avait réellement le don de l’exaspéré. Il eut donc beaucoup de mal à trouver ses repaires au début mais il réussit malgré tout à s’intégrer. Les garçons de son dortoir, James, Danny et Grady étaient vraiment sympa et les gens de sa maison étaient vraiment gentils. Sauf Kelsey qui était… bizarre. Mais il lui suffisait de l’éviter et tout se passait bien.

Il passa à Poudlard de très bonnes années, il intégra d’ailleurs dès la deuxième année l’équipe de Quidditch au poste de poursuiveur, il passait d’ailleurs plus de temps sur le terrain qu’à étudier. Il n’aimait pas tellement les cours, préférant le grand air mais il se pliait malgré tout aux règles établies et au but principal de l’école à savoir l’apprentissage. Il se maintenait dans toutes les matières, bon partout mais excellent nulle part mis à part sur un balai avec un Souaffle entre les mains. Les années passèrent et il obtint ses toutes ses BUSE, il ne fit pas de miracle mais il travailla suffisamment pour les obtenir de façon honorable tout comme ses ASPIC. Il dut renoncer aux potions qui requéraient un O aux BUSE pour pouvoir continuer alors qu’il n’avait eu qu’un E mais cela ne le chagrina pas particulièrement, il se rabattit sur la botanique et le soin aux créatures magiques. Des matières dans lesquelles il excellait. Il choisit également la Métamorphose, les Sortilèges et la Défense Contre les Forces du Mal. Des matières qu’il appréciait. Mais c’était uniquement pour dire, il savait déjà avec exactitude ce qu’il désirait faire.

Tout son monde ne tournait qu’autour du Quidditch. Il avait la ferme intention d’intégrer une équipe nationale. Il s’entrainait d’arrache-pied pour réussir. C’est peut-être pour cette raison que le badge de Capitaine de l’équipe revint à Nora. Elle était certainement plus impliquée que lui dans sa réussite scolaire alors que lui ne voyait plus que son objectif final. Il n’abandonnait pas les cours pour autant mais son regard était plus souvent fixé sur la fenêtre que sur le tableau. Il rêvait de voler, de sentir le vent dans ses cheveux encore et toujours. La sensation de vitesse si grisante quand il réalisait quelques figures, s’entraînant encore et toujours pour parfaire ses techniques. Réfléchissant à la meilleure façon d’incliner son balai pour qu’il fende l’air de façon plus souple afin que ses figures gagnent en grâce.  Perfectionniste jusqu’au bout.

Ses efforts finirent par payer, au cours d’un match durant sa septième année, il fut approché par plusieurs recruteurs. Il dut faire un choix entre trois équipes. Les Flèches d’Appleby, les Faucons de Falmouth et les Chauves-souris de Fichucastel. Il choisit cette dernière pour son classement général dans la ligue. Deuxième derrière les Pies, ils avaient réalisé une bonne saison cette année là et il espérait pouvoir leur permettre de décrocher la coupe la saison suivante. Il signa donc sans se poser de question, rassuré devant son avenir qui s’annonçait radieux et tout tracé. Il commença les entraînements dès le premier juillet deux-mille-neuf pour le début de la coupe de la ligue en septembre qui durerait un mois et demi. L’excitation se mêlait à la peur pour son premier match, personne ne le connaissait et il fallait qu’il fasse ses preuves qu’il prouve qu’il avait mérité sa place dans l’équipe principale. Il donnerait tout ce qu’il avait. Et il donna tout pour son premier match contre les Frelons de Wimbourne et il se fit remarquer. Jeune prodige qui mena son équipe à la tête du classement de la coupe tout au long du championnat*. Jusqu’au dernier match décisif contre les Faucons de Falmouth.

"Et c’est au tour des Chauves-souris de Fichucastel  d’entrer sur le terrain !!! En tête le capitaine Herman Fitzgerald. Suivi d’Urban Williams, celui qu’on surnomme désormais l’homme qui murmurait à l’oreille des Souaffles. Un mois qu’on connait ce gamin et il fait déjà sensation. Cela présage de bonnes choses pour son avenir sportif, mon cher Terry."

"Tout à fait mon cher John-Peter. Tout à fait. Ce petit ira loin."

Les commentaires des présentateurs furent noyés par les hurlements des supporteurs alors que les joueurs s’envolaient. Urban adorait la sensation que lui procurait l’adrénaline d’avant match. Il était plus concentré que jamais et plus décidé que jamais à rendre ce match mémorable. Les Faucons étaient plus enragés et hargneux que jamais, bien décidés à leur arracher la victoire. Les cognards sifflaient dans tous les sens et il en évita un grand nombre mais ne lâcha pas le Souaffle pour autant, le conduisant toujours dans les anneaux de l’équipe adverse ou dans les bras de l’un de ses coéquipiers pour qu’il aille marquer. Le jeu était bien engagé quand un cognard siffla tout près de son oreille, il eut à peine le temps de s’écarter que le second était déjà sur lui. Il improvisa une figure pour éviter de le prendre en pleine tête mais il perdit légèrement notion de ce qui l’entourait quand il reprit sa trajectoire. Il n’eut pas le temps d’éviter la batte du batteur adverse qui le frappa avec force, prenant sa tête pour un cognard. Une douleur vive puis le trou noir.

Quand il se réveilla, il avait mal partout et la tête lourde et douloureuse. Un sifflement incessant dans l’oreille  droite, de quoi le rendre fou s’il n’avait pas aussi mal. La médicomagie faisait des merveilles de nos jours et la potion contre la douleur qu’on lui administra fit des miracles. On pouvait faire repousser des os à la perfection mais malheureusement on ne pouvait pas faire taire ce sifflement dans son oreille. Il avait perdu connaissance et était tombé de son balai, la chute n’avait absolument pas arrangé l’état de sa tête. Brisant quelques os de ses bras et de ses jambes au passage, il avait eu de la chance, avait évité la mort de peu. Et il pouvait voir que ça avait été vraiment très très proche en voyant la tête d’Ole. Lui qui n’était pas du genre à montrer ses émotions et ses inquiétudes avait le visage marqué par le soulagement.

Les médicomages qui passèrent lui expliquèrent que son oreille interne avait pris un sérieux coup et qu’ils avaient été dans l’incapacité de la réparer. C’était une zone trop complexe, trop aléatoire. Ils étaient incapables de prédire si les sifflements s’arrêteraient ou non. Ils avaient une certitude néanmoins, il ne pourrait plus jamais refaire de Quidditch à haut niveau. C’était beaucoup trop risqué, il ne s’était pas encore levé, n’avait pas cherché à le faire ni même à marcher mais ils lui affirmèrent qu’il ressentirait des vertiges au début, que c’était normal. Que l’oreille interne gérait l’ouïe et l’équilibre. Il pourrait tomber aussi que sa notion d’espace ne serait plus jamais la même et que s’il se levait trop rapidement au début, il pourrait avoir des nausées. Un programme fort réjouissant l’attendait dans les mois à venir. Un retour à la maison familiale dans la foulée s’imposait, lui qui s’était installé au centre d’entraînement dès sa sortie de Poudlard ne se voyait pas rentrer à la maison de cette façon. Les jours qui suivirent son réveil furent éprouvants. Il eut la visite de tous ses coéquipiers de Quidditch et même de certains de ses adversaires. Son entraîneur et son sélectionneur virent également. Mais pas seulement pour voir comment il allait.

"Comment tu vas mon gars ?"

"J’ai connu mieux. Mais ça va. "

Il n’avait jamais été dans ses habitudes de s’auto-apitoyer. Il essayait vraiment de trouver du positif à toute cette situation mais il n’en avait vraiment pas trouvé, tous ces rêves venaient de s’écrouler du jour au lendemain et il essayait vraiment de rester positif. Il ne montrait pas sa souffrance intérieure à sa famille. Il faisait comme si tout allait bien, comme si tout son avenir ne venait pas de se briser net.

"Bon, on sait que pour toi c’est fini. Et on est vraiment désolé pour toi, on a fait marcher les assurances et le gars des Faucons a été suspendu. Y avait pas de cognards dans la zone quand il a frappé. Du coup, il est en tort. On l’attaque en justice. Du coup, tu devrais pouvoir en retirer quelques Gallions. Mais on veut pas que tu te retires totalement du milieu. J’ai un cousin qui a un magazine sportif. Il recherche des journalistes, je lui ai parlé de toi. T’es un gars de terrain, tu connais le milieu. Et je suis sûr que t’as une bonne plume. Suffit que tu lui envoies un hibou quand t’iras mieux. Je te laisse ses coordonnées.  Il te formera au métier. Et si t’as envie de passer nous voir, tu seras toujours le bienvenu chez les Chauves-souris. Ah et t’étonnes pas si la fédé te contact, ils ont parlé de te filer le Dangereux. Vu que bah… tu vois. "

La médaille commémorative du Dangereux était décerné à la fin de chaque saison au joueur de la ligue ayant pris au cours d'un match les risques les plus audacieux et les plus spectaculaires, sans doute qu’il était celui qui en avait pris le plus puisqu’il avait failli mourir. Une façon comme une autre de mettre fin à sa carrière débutante avec les honneurs. Le retour à la vie fut difficile, les six premiers mois vraiment compliqués. Il était totalement dépendant ses acouphènes venaient et partaient au bon vouloir de leurs envies. Ses vertiges se manifestaient à peu près de la même manière. Au début, le simple fait de marcher était une épreuve, le simple fait d’être debout lui donnait des vertiges et dès qu’il faisait un pas, il tombait. Les premières semaines furent très longues. Puis, il réapprit à vivre, se forçant et forçant son corps à s’adapter à son train de vie.

Il était hors de question qu’il s’écoute, il ne resterait pas impotent toute sa vie. Il avait tout juste dix-neuf ans et toute la vie devant lui encore. Il apprit à oublier les acouphènes, sifflement familier qui ne le quittait presque plus. Ils finirent par s’estomper au fil du temps, les vertiges également et la nausée ne fut qu’un vieux souvenir. Tout ceci ne se manifestant plus que lorsqu’il faisait des efforts trop intenses. Il contacta le cousin de son ancien entraîneur, ne voyant de toute façon pas d’autres possibilités d’avenir. Il fut formé avec passion et il put mettre en application tout un pan de son savoir qu’il n’avait pas encore exploré. Il pouvait donner son avis sur les placements des joueurs et sur les tactiques de jeu. Et il était toujours très bien placé à tous les matchs. Il fallait bien un avantage. Et en temps qu’ancien joueur, les joueurs se montraient plus enclin à lui parler à la fin des matchs. Défaite ou victoire.

Il venait de trouver un nouveau sens à sa vie, il revivait en quelque sorte. Mais les effets secondaires de son accident serait un handicape à vie. Mais incapable de rester loin d’un balai, il remonta et vola un an après l’accident. Un petit match familial, pas trop demandeur. Il ignora les acouphènes, il oublia les vertiges. Il prit sur lui. Le temps du match. Lorsqu’il descendit de balai, il mit un certain temps avant de retrouver comment marcher sans tomber mais il fit en sorte de ne rien montrer. Il ne devait surtout pas inquiéter ses proches. Lâchant même que finalement, c'était mieux qu'il ne joue plus au Quidditch puisque Ole étant déjà un sportif en vogue, il n'y avait pas de place dans la famille pour deux sportifs arrogants et m'as-tu-vu. Il ne devait surtout pas faiblir, on comptait trop sur lui. Il avait des projets. Il y avait trop de choses qui se passaient dans le pays pour qu’il reste passif. Et ce n’était pas un trouble de l’oreille interne qui l’empêcherait de faire ce qu’il estimait juste. Il se bâterait avec tous les moyens à sa disposition. Pour l’instant principalement par quelques articles dans le Canard Déchaînés, par la distribution des journaux clandestins. Par l’information. Il fallait soulever les foules. Et Urban était convaincu que le peuple se rebellerait lorsqu’il saurait, lorsqu’il comprendrait. Et il se donnait pour mission de lui faire parvenir les nouvelles qu’on lui fournissait pendant les réunions à travers les journaux. L’avenir leur appartenait, elle était à la jeunesse et c’était à eux de défendre leur pays et leurs idéaux. Mais la mort récente d'Irving remet légèrement toutes ses convictions en perspective. Peut-être que le temps est venu de prendre les armes finalement...


*Je me suis basée sur la durée du tournoi des six nations au Rugby pour la coupe de la ligue de Quidditch. Mais ce n’est que la coupe. Je pars du principe qu’il y a la coupe mais également une saison de ligue comme on pourrait avoir la ligue des champions au foot avec un classement national.

Adelaïd et David Williams - Parents
Ils ont élevé leurs enfants dans le respect de l’autres et la bienveillance sans toutefois leur cacher la dureté du monde. Militants pro démocratie convaincus, ils n’ont pas hésité une seule seconde à rejoindre le combat de la salamandre, puis du LEXIT.

Mia Williams 27 ans - Sœur
Mia c'est la grande sœur. La plus sage de toute la fratrie et celle qui impose le respect. Elle écrit avec lui pour le Canard Déchaîné au sein du LEXIT.

Ole Williams 24 ans - Frère
Le grand frère, le sportif arrogant et m'as-tu-vu de la famille. Celui avec qui on le compare sans arrêt. Ce qui est franchement pénible. Mais il y a aussi de la jalousie. Parce qu'Ole peut suivre son rêve, il peut le vivre alors que lui, il est cloué au sol. Et chaque fois, qu'il laisse son cœur s'assombrir de jalousie, il culpabilise de penser de cette façon. Parce qu'il ferait mieux d'être heureux pour son frère au lieu de l'envier.

Katrine Williams 21 ans - Sœur
Sa jumelle de cœur. Celle sans qui il ne serait rien. C'est avec elle qu'il a fait ses premiers pas au sein du LEXIT. Ils étaient inséparables petits, aujourd'hui, ils ont appris à vivre l'un sans l'autre mais ils restent très proches, presque fusionnels.

Blair Williams 16 ans - Sœur
La petite sœur fragile. Enfin Urban ne peut s'empêcher d'être hyper protecteur avec elle. Ce qui l'agace au plus haut point. Elle qui est tout à fait capable de se débrouiller par elle-même, hérite d'un grand frère pot de colle.

Jannik Williams 10 ans - Frère
Le petit dernier. Urban le voit encore comme un bébé. C'est celui qui est le plus choyé de la fratrie sans aucun doute. Sous le couvert de toutes les attentions.