"BRÛLE JULIEN CLERC, BRÛLE !"[Blackrice & Guests]

Angus Rice
Angus RiceGrande Prêtresse d'Aresto
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"BRÛLE JULIEN CLERC, BRÛLE !"[Blackrice & Guests] Icon_minitimeMar 31 Mar 2020 - 11:01
2 Février 2011

Angus transplana non loin du Mirror Of Erised mais, contrairement à ses habitudes,  il ne rejoignit pas le célèbre pub sorcier, au contraire. Il jeta un coup d’œil à sa montre et hâta le pas en prenant la direction inverse. Il avait été retenu par une affaire au bureau si bien qu’il avait à peine eut le temps de rentrer chez lui, donner à manger à ses animaux, faire un brin de toilette, se changer et repartir pour Londres où il avait rendez-vous avec Emma ce soir.

Et ce n’était pas n’importe quel rendez-vous !

Sous l’impulsion d’Angus, ils avaient décidé de passer la soirée avec Melchior afin de commencer la saison dites «  des présentations officielles ». Le milicien savait que ces premières entrevues- où chacun rencontrait les amis de l’autre- étaient importantes et il avait à cœur que tout se déroule au mieux, même s’il n’était pas trop inquiet  pour ce soir.

Difficile de faire plus sociable que Melchior qui était  capable de dérider n’importe qui en n’importe quelle circonstance!  C’était justement pour son amabilité et sa courtoisie – et aussi parce qu’il était son plus proche ami- qu’Angus avait choisi Mel comme première présentation. Mel, seul. Evidemment. Angus appréciait beaucoup la compagnie d’ Alessandro mais il connaissait assez son ami garde du corps pour se méfier de son incorrigible côté borderline et poil à gratter !

Ce soir, Angus cherchait surtout à rassurer Emma et à lui faire oublier ses éventuelles réticences.   Même s’ils avaient convenus conjointement que, dorénavant, ils s’affichaient en tant que couple, il voyait bien que la jeune femme tâtonnait encore un peu avec ce nouveau statut. Heureusement, il savait que Melchior allait leur réserver un bon accueil quelque soit le jugement qu’il porterait sur Emma. Angus le lui avait expressément demandé. Ils auraient tout le temps de discuter d’elle, en tête à tête, mais elle devait repartir de cette soirée, rassurée sur ses capacités à s’intégrer dans le cercle de proches d’Angus quelques soient leur différence d’âge ou leur différence de milieu.  

Le milicien s’arrêta au bas de l’immeuble d’Emma, juste devant le porche. Il leva la tête pour observer le balcon de la colocation et envoya un patronus pour la prévenir de son arrivée. Il ne savait pas si Marlène était présente dans l’appartement aussi préférait-il attendre ici et rester discret. Emma lui présenterait ses amis lorsqu’elle serait prête à le faire et il ne comptait pas s’imposer en allant directement sonner à la porte, la bouche en cœur. Il patienta donc sagement dans la rue durant quelques minutes et accueillit finalement l’arrivée de sa désormais « compagne » avec un large sourire.

« Aaah, voila mon boursouf en miel ! Mon strangulot des îles ! » s’exclama-t-il en la serrant dans ses bras, indifférent face aux passants qui les regardaient. Il n’arrêtait pas de la taquiner avec ces petits surnoms ridicules depuis qu’ils étaient officiellement un couple. Le milicien déposa un baiser sur les lèvres de la jeune femme, visiblement  ravi de la retrouver. « Tu m’as manquée. » avoua-t-il sans aucune pudeur. Ils ne s’étaient pas vu depuis plusieurs jours, Angus ayant été beaucoup sollicité au travail ces derniers temps. Désolé pour le retard, Coleman nous a retenu au boulot, expliqua-t-il d’ailleurs. Il chasse bien vite ce sujet de leur conversation et préféra  s’enquérir de l’état d’Emma, qu’il espérait bon.

« Comment s’est passée ta journée ? Prête pour ce soir ?
lui demanda-t-il avant d’ajouter d’un ton tranquillisant, Tu vas voir, je suis sûr que tu vas a-do-rer Melchior. »
Emma Blackbonnes
Emma BlackbonnesApprentie au Département des Mystères
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"BRÛLE JULIEN CLERC, BRÛLE !"[Blackrice & Guests] Icon_minitimeSam 4 Avr 2020 - 18:23
Le stress emprisonnait la poitrine d’Emma depuis maintenant plusieurs heures et alors que les minutes s’égrenaient avec une vitesse improbable, il semblait augmenter prendre encore plus de place. Accrochant une boucle à son oreille, elle expira profondément pour se calmer et tenter d’évacuer son angoisse. Elle jeta un dernier regard à son reflet et estima qu’elle était prête, elle avait opté pour un maquillage discret mais qui la mettait en valeur, la vieillissant même un petit peu, lui apportant un semblant de maturité et de confiance en elle qu’elle ne possédait absolument pas. La première impression était essentielle et elle avait choisi sa robe dans le même esprit, suffisamment habillée pour ne pas paraître vulgaire mais suffisamment décontractée pour ne pas paraître prude et ennuyeuse. La jeune femme misa sur une robe bleue pour faire ressortir la couleur de ses yeux et laissa ses lourdes boucles retomber en cascade sur ses épaules.

Le résultat n’était pas trop mal, elle se jugea même plutôt jolie alors qu’elle enfilait une paire d’escarpins assortie à sa robe. Un coup d’œil à son Pear lui indiqua l’heure, Angus était en retard. Ce n’était pas étonnant, il semblait crouler sous le travail ces derniers temps, ils ne s’étaient pas vus depuis ce qu’il lui semblait être une éternité et lorsqu’ils se voyaient c’était souvent à des heures tardives. Elle poussa un léger soupir avant de ranger son Pear et la bouteille de rouge, qu’elle avait choisi avec soin un peu plus tôt dans la journée, dans son sac lorsqu’un patronus apparut devant elle, un léger sourire s’esquissa sur ses lèvres alors qu’elle enfilait sa cape et sortait, fermant la porte derrière elle. Marlène n’était pas encore rentrée, peut-être des heures supplémentaires à Ste Mangouste ou une visite impromptue à James. Elle avait découvert il y avait peu que ses deux meilleurs amis étaient plus ou moins réconciliés. Une nouvelle qui l’avait ravi, ils méritaient d’être heureux et le mieux restait encore qu’ils le soient ensemble.

Elle descendit rapidement les escaliers pour rejoindre le hall d’entrée et esquissa un large sourire en apercevant Angus qui l’attendait dans la rue. Elle avança vers lui, s’obligeant à garder une allure normale pour ne pas se précipiter vers lui et se lover dans ses bras. Ça n’aurait pas été très mature comme comportement. Toutefois son sourire se fit amusé alors qu’il l’accueillait avec deux surnoms plus ridicules l’un que l’autre, elle leva les yeux au ciel mais lui rendit néanmoins son étreinte avant de reculer d’un pas pour le dévisager, il avait l’air fatigué mais elle rougit lorsqu’il l’embrassa en pleine rue devant les passants. Elle lui rendit son baiser, rougissant encore plus lorsqu’il avoua qu’elle lui avait manqué. Elle détourna le regard gênée alors qu’elle lui répondait dans un souffle.

"Tu m’as manqué aussi."

Emma haussa les épaules lorsqu’il s’excusa pour son retard. Ce n’était pas sa faute, il était beaucoup sollicité ces derniers temps.

"Ce n’est pas grave. Tu es là, c’est tout ce qui compte."

Elle esquissa un sourire et tenta d’éloigner la petite voix dans sa tête qui lui soufflait qu’un jour il ne viendrait pas parce qu’il ne le pourrait pas. Elle avait occulté la dangerosité de son métier jusqu’à présent, ne s’en souciant pas puisque rien n’était sérieux entre eux. Mais un jour, peut-être qu’il ne rentrerait pas. Et Accio non plus. Elle cacha son angoisse derrière un sourire et releva les yeux sur son amant lorsqu’il s’enquit de sa journée tout en la rassurant pour la soirée qui les attendait et sur Melchior. Il ne lui facilitait pas la tâche en lui présentant d’emblé le directeur de département, l’homme qui était le plus impressionnant à ses yeux. Un de ces hommes qui en imposait rien que par leur présence dans une pièce.

"Ma journée a été banale.", elle soupira et hocha la tête. "J’espère que tu as raison… J’ai pris une bouteille de vin. Je me suis dit que… ça lui ferait peut-être plaisir."

Elle esquissa un petit sourire avant de glisser sa main dans celle d’Angus, tentant de faire disparaître l’angoisse qui lui serrait la gorge depuis le début de la journée. Et si Melchior ne l’aimait pas ? Et comment devrait-elle se comporter avec lui ? Comme avec un ami ou comme avec un supérieur hiérarchique ? Tant de questions qui se bousculaient dans sa tête. Elle sentit à peine le transplanage d’escorte, trop perdue dans ses angoisses. Elle se retrouva d’ailleurs bien trop vite devant la porte du Ministre Haïk à son goût. Elle inspira profondément sortant le vin de son sac alors qu’Angus appuyait farouchement sur la sonnette de la porte d’entrée. Cette dernière finit d’ailleurs par s’ouvrir sur un visage avenant et souriant à s’en faire mal à la mâchoire. Emma n’avait jamais de sourire aussi grand, elle observa les deux hommes se saluer à coup d’accolades viriles alors qu’elle restait légèrement en retrait, un peu gênée. Melchior se tourna alors vers elle et la prit dans ses bras en claquant deux grosses bises sur ses joues comme s’ils étaient amis depuis des années.

"Tu dois être Emma ! Gugus m’a énormément parlé de toi."

La jeune femme esquissa un sourire moqueur à l’entente du surnom de son amant et glissa un léger regard dans sa direction alors que leur hôte s’écartait pour les laisser entrer dans son appartement luxueux. Elle n’en attendait pas moins d’un appartement Leopoldgradien. Du très haut standing.

"Entrez, entrez ! Faites comme chez vous."

Il prit leurs vestes et les fixa en souriant avant d’accrocher leurs vêtements à un patère près de la porte.

"Très jolie robe Emma, je vois que tu as du goût, tu vas pouvoir m’aider à refaire la garde robe d’Angus. Il a un style et un goût vestimentaire affreux. T’a-t-il montré son horrible bonnet rose ? Je rêve de bruler cette horreur. "

Il esquissa une moue dégoûtée alors qu’elle gloussait d’amusement. Elle n’était pas la seule à penser que ce bonnet n’avait qu’une seule place. La poubelle. Mais elle ne dit rien, elle savait qu’Angus tenait beaucoup à son bonnet, elle défendit donc le milicien avec un sourire un peu moqueur, elle devait bien le reconnaître.

"Mais il paraît qu’il tient chaud. J’imagine que ça excuse le manque de style."

Melchior la fixa avec un fin sourire, comme s’il était surpris de sa réponse, comme s’il ne s’attendait pas à ce qu’elle prenne la défense du bonnet. Elle jugea bon de tendre la bouteille en offrande à ce moment précis.

"Nous vous avons amené une bouteille de vin, pour le repas."

Il la saisit avec un grand sourire.

"Merci, il ne fallait pas. C’est très gentil. Et tu peux me tutoyer tu sais, Emma ", il prit un moment pour examiner la bouteille avant de faire une moue qu’elle ne réussit pas à interpréter. "Ah ! Un vin français ? Je suis plus vin italien en ce moment. Mais c’est parfait, ça fera l’affaire. "

Elle rougit légèrement tandis qu’il s’éloignait en direction de la cuisine ouverte sur le salon avec cette étrange phrase qu’elle ne comprit pas. Elle finit par s’installer sur le canapé aux côtés d’Angus alors que le ministre revenait  les mains chargées de canapés et de petits fours.

"Ce soir au menu, j’ai cuisiné, j’espère que ça vous va. Que voulez-vous boire ? "

Emma hocha la tête avec un sourire poli, elle était déjà impressionnée par la diversité de l’apéritif qu’elle laissa Angus répondre en premier ce qu’il souhaitait boire. Elle acceptait tout du moment que ce n’était pas de la Kiness mais Melchior ne semblait pas être le genre d’homme à avoir de la bière dans ses placards.


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Merci Nora ♥
Angus Rice
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"BRÛLE JULIEN CLERC, BRÛLE !"[Blackrice & Guests] Icon_minitimeDim 5 Avr 2020 - 9:28
Angus était plutôt impatient à l’idée de présenter Emma à Melchior. Bien sûr il savait que son ami n’avait pas vraiment apprécié la petite humiliation qu’elle lui avait fait subir dans la boite de nuit de Leopoldgrad –tout comme lui d’ailleurs- mais le milicien avait pris le temps d’expliquer la situation à Memel :  Emma et lui avaient eu une conversation à ce sujet et ils avaient  fait le choix de mettre cet incident de côté. La vie de couple était faite de concession et de conciliation. Angus était prêt à prendre ses responsabilités, et le cas échéant , à pardonner.

Le milicien esquissa un sourire confiant à l’intention de sa nouvelle compagne  et  pressa la sonnette de l’appartement de standing de Melchior. Ce dernier ne tarda pas à venir leurs ouvrir la porte de sa luxueuse demeure, un sourire immense imprimé sur ses lèvres. Les deux amis se donnèrent une franche accolade, visiblement ravis de se retrouver . Leur dernière entrevue remontait à quelques semaines, au ministère, lorsque Melchior avait fait passer au milicien la liste de partenaires potentielles pour une GPA. Pour le moment, ce projet était volontairement en stand-by. Angus avait promis à Emma de laisser le temps nécessaire  à leur relation pour  s’approfondir et se consolider. Ils devaient apprendre à se connaitre et surtout partager plus de moments ensemble en dehors de leurs retrouvailles purement charnelles.
C’était d’ailleurs ce qu’ils comptaient faire ce soir.

Angus s’effaça pour effectuer les présentations entre Emma et Melchior. Le directeur de département attrapa la jeune femme par les épaules et l’embrassa avec emphase  comme s’ils étaient des proches de longues dates. Rassuré par l’accueil bienveillant de son vieil ami, Angus ôta sa cape et attendit patiemment que Mémel finisse son numéro de charme auprès de sa compagne. Il ne put qu’approuver ses propos lorsqu’il loua l’élégance distinguée d’Emma dans sa belle robe bleue qui mettait parfaitement en valeur son teint pale et la rousseur de ses cheveux.

Alors qu’il l’observait, il se rendit compte à quel point elle contrastait vraiment avec les autres femmes qu’il avait fréquentées par le passé. Ses anciennes conquêtes étaient plutôt naturelles, coquettes, certes, mais résolument décontractées, même en soirée. Un peu comme lui en quelque sorte : il n’avait pas fait d’autres efforts ce soir que de prendre une douche rapide et enfiler des vêtements propres.
Dans cet appartement fastueux, Emma, elle,  ne détonnait absolument pas.
Angus remisa cette constatation dans un coin de son esprit et reporta son attention sur Melchior qui l’attaquait déjà sur son style vestimentaire. Il n’arrêterait donc jamais ? Il essayait vainement de convaincre Emma de le relooker en jetant   au feu son douillet bonnet rose, entre autre.

« Moi c’est toute ta garde robe que je rêve de brûler Mémel et pourtant je ne le fais pas. Je t’accepte comme tu es. Avec tous tes défauts.» dit-il avec un petit sourire en lui tendant sa cape. Angus put d’ailleurs compter sur le soutien d’Emma qu’il apprécia tout particulièrement : « Exactement, il est très chaud mon bonnet. Écoute donc la voix de la sagesse, Mel. » ajouta-t-il en prenant la direction du salon pour aller s’installer sur le canapé. Il se laissa choir sur le sofa confortable au milieu des coussins et poussa un soupir d’aise. Merlin ce qu’il était fatigué ce soir, constata-t-il en se posant enfin après des heures entières à courir après le temps. Les journées à la Milice étaient exténuantes en ce moment et il  n’aurait pas été contre l’idée de rester tranquille avec Emma ce soir. La jeune femme vint d’ailleurs s’installer à ses côtés  après avoir offert sa bouteille de vin rouge à Melchior.

« Les relations diplomatiques avec son homologue français ne sont pas au beau fixe, expliqua Angus  à Emma lorsque Melmel se fendit d’une remarque quelque peu désobligeante sur l’origine du breuvage,… et Mel sort avec un italien en ce moment, aussi. » ajouta-t-il sur le ton de la confidence tandis que son ami avouait être dans une période transalpine.

Angus jeta un coup d’œil à ce dernier. Il s’afférait de l’autre côté de la pièce, dans la cuisine, si bien que le milicien reporta s son attention sur Emma, un sourire complice imprimé sur ses lèvres :

« C’est vrai que tu es très belle ce soir, lui souffla-t-il à l’oreille en enserrant sa taille pour l’attirer un peu plus près de lui. Il respira la douce odeur de son parfum et suggéra alors,  Je propose qu’on fasse l’impasse sur le dessert et qu’on rentre vite chez toi après le plat principal… »

Angus se mit à rire doucement et relâcha son étreinte à l’arrivée de Melchior et de ses petits fours: « Un whisky pour moi. Je gouterai le vin français pendant le repas. » ajouta-t-il avec une œillade pour Emma.

Il était sûr que le vin qu’elle avait choisi était délicieux. On pouvait reprocher un certain nombre de comportements étranges aux gens de la haute société mais en matière d’alcool, ils s’y connaissaient ! Le milicien se pencha en avant, attrapa un amuse bouche multicolore et l’examina longuement du regard.

« Alors qu’est-ce que tu nous as préparé de bon ce soir ? s’enquit-il en relevant les yeux vers Melchior, Une spécialité du dernier pays que tu as visité ? Tu étais où cette semaine d’ailleurs ? Il fronça les sourcils,  Je suis un peu perdu avec tous tes déplacements en ce moment. » Avoua-t-il avant de gober le canapé sans attendre l'explication de Melchior.
Emma Blackbonnes
Emma BlackbonnesApprentie au Département des Mystères
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"BRÛLE JULIEN CLERC, BRÛLE !"[Blackrice & Guests] Icon_minitimeDim 5 Avr 2020 - 22:53
La grimace que Melchior effectua lorsqu’Angus fit part de son rêve de brûler sa garde n’échappa à Emma et elle se permit un petit sourire amusé. Il était vrai qu’il paraissait coquet et qu’il était bien habillé, elle se permit donc de le détailler un peu plus. Ses vêtements étaient de première facture, signe qu’il gagnait bien sa vie et il était à la dernière mode. Elle pouvait voir le même style sur les Instamage de Victor Lloyd ou de Sam Allport. Melchior était donc un amateur de mode. Tout l’inverse du Milicien. Il était réellement surprenant pour la jeune femme qu’ils aient pu être amis et de façon aussi proche. Mais cela lui donnait un peu d’espoir pour l’avenir de leur relation. On ne pouvait pas dire qu’ils étaient le couple le plus assorti du monde. Son sourire s’agrandit légèrement lorsqu’elle devint la voix de la sagesse, pourtant, elle rêvait tout autant de le voir brûler ce bonnet. Mais elle ne prendrait pas le risque d’enclencher une dispute, d’autant que le ministre semblait vaincu et abandonna de bonnes grâces dans un éclat de rire.  

"Elle te défend uniquement pour marquer des points. Tu en as conscience au moins ? Personne sain d’esprit n’irait défendre cette horreur. Et le fait que tu veuilles brûler ma garde robe est un signe irréfutable que tu n’as aucun goût vestimentaire. Désolé de te le dire vieux. "

Emma resta un moment estomaquée par sa remarque avant de comprendre qu’il s’agissait d’une pointe d’humour en avisant le sourire narquois de Melchior. Elle esquissa alors un petit sourire amusé pour cacher sa gêne. Elle en profita pour offrir sa bouteille de vin et une fois encore, elle resta un peu… bête devant la réaction de l’homme. Elle ne sut pas réellement si cela lui plaisait ou non. Angus dut sentir son incompréhension puisqu’il décida de lui donner une traduction.

"Les français nous prennent pour des imbéciles. Mais ça ne va pas durer. C’est moi qui te le dis. Mais leur vin reste l’un des meilleurs du marché. Hélas."

Un sourire acide s’esquissa sur ses lèvres alors qu’Emma reportait son attention sur Angus qui ajouta à voix plus basse pour qu’elle seule n’entende. Elle ouvrit de grands yeux surpris à l’aveu de son compagnon. Un italien ? Mais… Elle était perdue. Marisa avait relaté des bruits de couloirs pourtant, au nouvel an, il avait été vu au K-Club dans une étreinte langoureuse avec la fille du Ministre de la Magie. Cela n’aurait donc été que des commérages ? Pourtant sa collègue avait affirmé les avoir vu en personne. Emma ne fit aucun commentaire, Melchior était libre de vivre sa vie amoureuse comme il l’entendait, elle était simplement surprise. Mais elle éloigna ses pensées alors qu’Angus la complimentait sur sa tenue. Elle esquissa un sourire mutin alors qu’elle plongeait son regard dans celui de son amant.

"C’est vrai ? Elle te plaît ?", son sourire s’agrandit légèrement à sa proposition, elle haussa même un sourcil de surprise. "Tu veux vraiment manquer le dessert ?"

Son sourire se fit légèrement moqueur mais elle caressa doucement la joue du milicien, plutôt tentée par son programme. Elle s’éloigna de lui à regret lorsque Melchior revint vers elle, il leur lança d’ailleurs un regard narquois et hocha la tête à la commande de son ami, il tourna ensuite le regard sur la rousse mais il dut voir son hésitation puisqu’il finit par reprendre la parole.

"J’ai un blanc italien si tu veux à te proposer. Et on garde le vin rouge pour la viande et le fromage."

Il lui adressa un sourire alors qu’elle hochait la tête pour confirmer son choix avec un sourire hésitant.

"Ça a l’air parfait. "

Melchior hocha la tête avant de repartir en cuisine avec ses commandes, il revint rapidement avec différentes bouteilles en main et entreprit de les servir et de répondre à Angus sans même relever les yeux de ce qu’il faisait.

"Non, je fais pluriculturel ce soir. Saumon fumé en entrée, sauté de licheur à la cacahuète et forêt noire en dessert. "

Il fronça légèrement les sourcils avant de relever les yeux sur son ami et de couler un discret regard vers Emma.

"Oui, nous sommes occupés à conclure plusieurs nouveaux accords commerciaux. J’étais en Chine la semaine dernière. C’était intéressant. Je suis pas mal occupé en ce moment, les relations internationales sont fluctuantes."

Il esquissa un sourire avant de poser les bouteilles et de s’installer dans le fauteuil face à eux. Il leva son verre dans leur direction avec un sourire.  La jeune femme l’imita avec un sourire.

"Santé !"

Il porta son verre à ses lèvres avant de détailler son ami du regard.

"Tu as l’air épuisé mon pauvre. Danielle te malmène à ce point là ? J’ai entendu parler de certaines de vos dernières misions. J’ai cru comprendre que vous étiez tous sur les dents. "

Emma tourna le regard vers Angus, curieuse d’en apprendre plus sur ces fameuses missions dont il ne lui avait absolument pas parlé. Devait-elle s’inquiéter un peu plus pour lui ? Elle avait bien sûr remarqué que le pelage d’Accio semblait légèrement brulé mais… était-ce dû à l’une de ses missions dangereuses ? Elle baissa légèrement la tête en se sentant impuissante, elle ne pouvait pas l’aider. Melchior sembla vouloir reporter la conversation sur elle puisqu’il s’adressa ensuite à elle directement.

"Angus m’a dit que tu travaillais au département des Mystères. Sur quoi porte tes recherches ? Constantine n’est pas trop exigeant avec toi ?"

Emma esquissa un petit sourire, tous les ministres semblaient se connaître et se parler, c’était impressionnant.

"Non, il est très gentil. Mon travail porte sur la magie. Sur ses origines. Je m’intéresse à ce qui stimule la Magie mais dans l'esprit de l'homme. Les zones stimulées dans le cerveau et l'influence extérieure aussi. D'où vient-elle ? Subit-elle des stimulations environnementales ? Je me base sur des études antiques aussi pour essayer de déterminer à quand remontent les premières apparitions magiques et les premiers fantômes. Je me pose également la question de savoir si la magie, l'empreinte magique du sorcier disparaît quand il meurt. Est-ce que la magie est associée à ce que l'on pourrait appeler l'âme ? Est-ce ce qui crée les fantômes ? Des questions auxquelles j’essaie d’apporter des réponses. C’est un sujet très vague et passionnant. "

Elle termina avec un sourire alors que le ministre la dévisageait estomaqué avant de se tourner vers Angus avec un sourire narquois.

"Pas sûr que ça passionne Angus, je pense que tu l’as perdu à esprit.", il ricana à sa blague avant de secouer la tête. "C’est une étude très intéressante, j’espère que tu trouveras toutes les réponses."

Son sourire se fit plus avenant alors qu’il chipait un petit four dans l’une des assiettes alors qu’Emma hochait la tête en remerciement. Elle commençait à se détendre légèrement mais il était vrai que le travail n’était pas la conversation la plus facile pour s’intégrer. Quoiqu’ils travaillaient tous au ministère, c’était déjà un bon point de départ.


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Merci Nora ♥
Angus Rice
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"BRÛLE JULIEN CLERC, BRÛLE !"[Blackrice & Guests] Icon_minitimeMar 7 Avr 2020 - 8:15
Angus laissa échapper un soupir de contentement à l’entente du menu préparé par Melchior. Un repas qui s’annonçait particulièrement savoureux. Effectivement, sa compagne avait eu du flair, Angus ne projetait plus du tout de partir avant la forêt noire ! Il voulait bien les deux : Le dessert & Emma. Quelque soit l’ordre, peu importe -même si Melchior n’apprécierait surement pas qu’ils s’éclipsent momentanément avant la fin du repas. Le milicien laissa fleurir un sourire sur ses lèvres à cette idée et  se pencha en avant pour attraper un autre amuse bouche multicolore au goût délicieux. Mel était un vrai cordon bleu et c’était toujours un véritable plaisir d’être invité à diner chez lui.

Angus se laisser aller contre le dossier du canapé, posa un bras dessus et  croisa les jambes, un cheville posée sur son genou, enfin détendu.

« Ah oui, la Chine. »


Pour être honnête, il avait un peu de mal à suivre l’historique des déplacements de Mémel. Son ami l’appelait parfois en pleine nuit pour lui montrer par hologrammes interposés quelques trouvailles exotiques issues des pays où il était en déplacement – des plats étranges, des animaux fantastiques insolites et même des jolies femmes, parfois- mais Gus était bien incapable de savoir dans quel pays se trouvait son vieux camarade la veille tant sa vie diplomatique était chargée. Mel était l’atout charme de Marchbank, la carte séductrice de son jeu auprès de ses partenaires étrangers.
Le milicien leva son verre pour trinquer à distance avec son ami et Emma avant de boire une gorgée de bon Whisky Irlandais. Merlin, il n’avait pas intérêt à trop abuser de l’alcool ce soir s’il voulait mener à bien tous ces projets de la nuit. Il était déjà beaucoup trop fatigué pour un début de soirée. Il laissa d’ailleurs échapper un bref bâillement avant de s’excuser d’un geste de la main auprès de son hôte qui pointa  d’ailleurs son état de fatigue visible.

"Tu as l’air épuisé mon pauvre. Danielle te malmène à ce point là ? J’ai entendu parler de certaines de vos dernières misions. J’ai cru comprendre que vous étiez tous sur les dents. "

« M’en parle pas. » répondit Angus, un peu gavé, en haussant les sourcils. « On a pas mal d’affaires sur le feu en ce moment et on n’est vraiment pas aidé par ton copain Goldstein. A vrai dire, Goldstein n’était pas du tout l’ami de Melchior –du moins, pas qu’Angus sache-, ils partageaient juste le même statut de directeur de département, « Putain je peux plus me le voir, celui-là. » gronda d’ailleurs le milicien en se massant le front comme si la simple évocation du patron de la Justice Magique lui faisait mal au crâne.  « Je crois que j’ai jamais travaillé avec quelqu’un d’aussi incompétent, et merlin seul sait combien j’ai roulé ma bosse à la P.M avant. » ajouta-t-il en recouvrant un léger sourire, empreint d’une douce moquerie. Il ne résistait jamais à l’occasion de vanner ses anciens collègues de la Police Magique même lorsqu’ils n’étaient pas là. C’était la base. « Vivement qu’il vire au prochain remaniement et que Coleman le remplace ! »

La discussion dériva tout naturellement vers un autre directeur de département à savoir, Constantine Egalité, le supérieur hiérarchique d’Emma. Angus se tourna vers elle, curieux d’en savoir un peu plus sur la relation qu’elle entretenait avec le français et sur son travail en général. Honnêtement, ils parlaient assez peu boulot tous les deux : Emma travaillait aux Mystères qui -comme son nom l’indiquait si bien- figurait parmi les départements les plus protégés et secrets du Ministère. Et lui, il œuvrait pour la Milice, le corps d’élite en charge de la traque des terroristes.
Bref, deux métiers différents mais dont les missions respectives se rejoignaient sur un point : Leur caractère particulièrement sensible.

Angus n’évoquait que très rarement son travail. Il  préférait cloisonner hermétiquement vie personnelle et professionnelle et il avait toujours pensé -du moins jusqu’à ce soir- qu’Emma et lui étaient semblables sur ce point. Pourtant, elle se montra étonnamment loquace sur les tâches qui lui étaient confiées au sein des Mystères et évoqua une série d’études sur l’empreinte magique des sorciers.  Le milicien hocha lentement la tête, impressionné. Il la savait plus réfléchie et plus posée que lui mais il la découvrait sous un nouveau jour sous son profil d’intellectuelle, profil plutôt rare parmi les anciennes conquêtes du milicien, il devait l’avouer. Ses ex-compagnes étaient loin d’être stupides, n’allez pas croire ça, mais elles ressemblaient davantage à Angus: Plus instinctives, parfois manuelles, souvent natures et passionnées mais clairement pas aussi cérébrales qu’Emma.

Encore une opposition à ajouter à la longue liste de leurs différences ! songea Angus sans toutefois s’en inquiéter outre mesure. Oui, ils étaient différents. Et alors ? Cela ne les avait pas empêchés de s’attacher l’un à l’autre… Bien au contraire. Ce saut dans l’inconnu  avait même sans doute participé activement à leur rapprochement.
Mais ce contraste n’échappa pas  à Melchior qui s’empressa de pointer du doigt cette dissemblance en les stigmatisant quelque peu : Si Emma était l’intello de service  Angus était forcément l’imbécile qui n’y comprenait rien ! Le milicien fronça quelque peu les sourcils face à cette bassesse de son meilleur ami et répliqua tranquillement :

« Ce que les Serdaigle peuvent être condescendants parfois… »

Il afficha un sourire désabusé et se tourna vers Emma particulièrement disposé à rebondir sur les propos de la jeune femme  (qu’il avait parfaitement compris, non mais d’abord !)

« C’est amusant que tu travailles sur ça. Quand j’étais petit je descendais parfois dans la chambre funéraire chez mes parents et je regardais les morts – Ne me demandez pas pourquoi, je sais, c’est bizarre- lâcha-t-il en riant – Une fois, j’ai vu un fantôme se créer de toute pièce, sous mes yeux.  C’était en même temps fascinant et très effrayant pour l’enfant que j’étais. »

Rien que d’y penser, il en avait encore la chair de poule. Toutefois, il n’irait pas passer des journées entières, enfermé dans un laboratoire sans fenêtre au niveau -9 du ministère, pour percer à jour ce mystère.   Il préférait de loin garder le souvenir intact de cette expérience sensorielle plutôt que de vouloir y apporter des réponses !
Emma Blackbonnes
Emma BlackbonnesApprentie au Département des Mystères
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"BRÛLE JULIEN CLERC, BRÛLE !"[Blackrice & Guests] Icon_minitimeLun 13 Avr 2020 - 19:33
Melchior grimaça quand Angus évoqua Goldstein, visiblement, il ne le portait pas dans son cœur. Pas vraiment étonnant au fond, le Ministre de la Justice Magique n’avait pas très bonne réputation au sein du ministère. Emma avait plus d’une fois entendue son père s’en plaindre également mais son compagnon semblait vraiment être remonté contre lui. Elle posa un regard compatissant sur lui avant de tourner les yeux vers Melchior qui soupirait en hochant la tête.

"Tu n’es pas le seul à t’en plaindre. Ce serait plus simple si Danielle était à sa place, effectivement."

Son regard se fit songeur comme s’il pensait à quelque chose ou qu’il avait des informations que lui seul connaissait et qu’il ne pouvait pas partager avec eux. La discussion dériva sur elle et ses recherches, elle aurait pu choisir de ne rien dire, de faire croire que ses recherches étaient confidentielles. Du moins que ses questionnements l’étaient, les résultats qu’elle avait obtenus jusqu’à présent l’étaient, la façon dont elle les obtenait également. Mais le sujet en lui-même n’avait rien de vraiment secret, pas pour des membres du ministère en tout cas. Elle estimait qu’elle n’avait pas forcément besoin de cacher ce genre de chose à l’homme avec qui elle partageait plus qu’une simple partie de jambes en l’air. Et Melchior était un directeur de département et le meilleur ami d’Angus, il était de ce fait parmi les personnes les plus dignes de confiance du pays selon elle.

Elle parla donc en toute franchise sur les questionnements qu’elle étudiait, histoire qu’ils se fassent une idée de ce qu’elle pouvait faire tous les jours enfermée dans ses laboratoires. Elle avait une vision assez claire du métier d’Angus même si elle ne savait pas de quoi retournaient ses enquêtes mais elle imaginait aisément qu’il passait beaucoup de temps sur le terrain à traquer les terroristes. Le métier de Melchior devait contenir quant à lui beaucoup de voyages diplomatiques et de longs repas pendant lesquels on parlait accords et traités et où il fallait faire preuve de diplomatie et de sang-froid parfois. Elle était assez admirative pour être honnête et fut décontenancée par la surprise qu’elle vit sur les visages d’Angus et de son ami quand elle évoqua ses recherches. Que pensaient-ils qu’elle faisait ?

Melchior ricana quand le milicien le traita de Serdaigle condescendant alors que la jeune femme esquissait un sourire amusé, elle sirota son vin en notant mentalement qu’il était vraiment très bon. Elle tourna ensuite les yeux sur son compagnon et ouvrit de grands yeux fascinés à son histoire. Elle reposa son verre sur la table basse et tourna vers lui un visage illuminé d’intérêt et d’excitation. Elle aurait tellement voulu assister à ce genre de scène elle-même, oubliant la gênance que pouvait provoquer la présence du cadavre froid. Elle se retint de poser toutes les questions qui lui brûlait les lèvres mais nota de se faire livrer un cadavre frais au laboratoire d’étude. Ou de demander une permission pour une étude dans des pompes funèbres. Elle ne put empêcher quelques questions malgré tout.

"Le fantôme est resté sur place ou il est parti ? Ce genre d’événement arrive souvent ? "

Elle aurait encore beaucoup de questions mais elle sentit que ce n’était pas vraiment le moment de les aborder. Melchior la fixait d’ailleurs bizarrement alors qu’il sirotait son verre de vin, il avait une moue mi-amusé mi-fasciné sur le visage.

"Je crois que finalement… vous vous êtes bien trouvés. Le creepy vous va bien."

Emma rougit légèrement alors que Mel partait dans un éclat de rire amusé. Il se leva d’ailleurs et les invita à rejoindre le salon où les attendait une table dressée avec goût, il amena l’entrée et la discussion partit sur un sujet moins lourd.

"J’ai entendu dire que tu étais à Poudlard avec Victor Lloyd. C’est vrai ?"

La jeune femme hocha la tête, légèrement gênée, elle n’avait jamais vraiment prêtée attention au jeune homme, pourtant, il était très ami avec Clara, ils étaient même sortis ensemble. Mais elle-même avait rarement échangé plus de deux mots avec lui. Mais il fallait dire qu’il passait beaucoup de temps avec Ana Sorden alors qu’elle-même avait tout fait pour s’éloigner le plus d’elle.

"En effet, il est sorti avec mon amie, Clara. Mais l’école n’était pas vraiment pour lui, dès le début, il a montré une passion pour la mode. Il a d’ailleurs fait passer son rêve avant le reste dès ses BUSES passées."

Elle n’avait pas forcément approuvé les choix du jeune homme à l’époque. Aujourd’hui, elle devait bien admettre qu’elle avait eu tort quand elle voyait où il en était arrivé. Il perçait dans la mode comme égérie, il était mondialement connu et reconnu et sa tête était sur bon nombre de panneaux publicitaires.

"Fascinant", Melchior esquissa un sourire. "Le genre de personne que l’on ne rencontre pas deux fois, n’est-ce pas ?"

Emma hocha la tête en se disant qu’elle regrettait un peu aujourd’hui de ne pas avoir été plus avenante avec lui à Poudlard. Même si elle avait ses propres problèmes à régler à l’époque. Elle goûta l’entrée avec délice et félicita leur hôte.

"C’est délicieux, Melchior"

Ce dernier esquissa un sourire charmé.

"Je suis ravi que ça te plaise. J’aime cuisiner à mes heures perdues. Encore plus pour mes amis."

Il leva son verre dans sa direction avec un sourire, appréciant à son tour son entrée. Finalement, tout semblait se passer à la perfection, l’ambiance était détendue, chaleureuse et elle se sentait à l’aise, comme si elle avait connu Melchior depuis des années finalement. Et il avait un réel talent de cuisinier. Il pourrait se reconvertir si jamais la diplomatie le lassait. Il semblait être un homme multitâches et accomplit dans tout ce qu’il entreprenait, elle était réellement impressionnée. Et peut-être un peu jalouse aussi, elle l’admettait volontiers.


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Angus Rice
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"BRÛLE JULIEN CLERC, BRÛLE !"[Blackrice & Guests] Icon_minitimeMer 15 Avr 2020 - 8:14
"Le fantôme est resté sur place ou il est parti ? Ce genre d’événement arrive souvent ? "
« Naah, il est rentré chez lui et à l’heure qu’il est il hante encore sa femme et ses gosses. »

Le petit bourg de Caherciveen comptait donc un fantôme, connu de tous et sobrement surnommé « Hector le mort », décédé d’un stupide accident de sombrals.

« Et c’est relativement rare. J’ai eu beaucoup de chance d’y assister. »

Il se souvenait encore de la déception et de la jalousie de Doreen lorsqu’il avait raconté son aventure à la table du déjeuner. Elle avait boudée plusieurs jours, tant elle était déçue d’avoir raté cet étonnant spectacle. En effet, sa sœur paraissait parfois incapable de se réjouir pour lui. Il la soupçonnait même, parfois, de chercher à gâcher ses coups de chance  ou d’amenuiser ses réussites.
Angus releva d’ailleurs les yeux sur Emma occupée à converser avec Mel. Autant il était serein à l’idée de présenter la jeune femme à Melchior, autant il craignait la rencontre avec sa jumelle. Et ce pour plusieurs raisons. Il savait que Do pouvait avoir la dent dure, qu’elle n’était pas toujours objective, mais, curieusement, Angus accordait beaucoup de crédit à son jugement. Il avait d’ailleurs prévu de préparer le terrain le lendemain même en invitant sa sœur à boire une bière au Mirror Of Erised. Les ragots se rependaient vite au sein du Ministère et si Emma et lui officialisaient leur liaison, Doreen ne tarderait pas à être mise au courant au détour d’une conversation.

Angus tenait à lui apprendre cette information de lui-même afin d’anticiper les réticences de sa sœur. Il se doutait que le jeune âge d’Emma allait jouer en sa défaveur, il avait donc réfléchi à plusieurs arguments à mettre en avant afin de contrer les éventuelles remarques de sa frangine…

Mais l’heure n’était pas encore à une discussion entre Rice. En effet, ce soir, Angus comptait bien profiter de son ami Melchior. Il le suivit d’ailleurs dans la salle à manger où le directeur de département avait dressé une jolie table, surement digne du compte Instamag de Kessy Brooks. Le milicien n’était pas particulièrement sensible aux arts de la table :  la belle argenterie, les verres en cristal, les assiettes élégantes ne le fascinaient guère mais il reconnaissait volontiers les efforts fournis par leur hôte ce soir.

Il s’assit à côté d’Emma et échangea un regard complice avec elle avant que la discussion ne bifurque sur Poudlard et plus précisément sur un certain Victor Lloyd, qu’Angus ne connaissait absolument pas. Le milicien regarda tour à tour Emma et Melchior qui s’animaient en évoquant ce personnage haut en couleurs, visiblement passionné de mode.  Il était bien incapable de participer à cette discussion animée tant il n’avait jamais entendu parler de ce sorcier qui semblait être relativement connu, à en juger par les échanges entre ses compagnons. Angus resta donc silencieux, peu désireux d’admettre qu’il était complètement  à côté de la plaque sur ce coup. Il hocha même la tête en signe d’assentiment  lorsque  Melchior affirma :

"C’est le genre de personne que l’on ne rencontre pas deux fois, n’est-ce pas ?"

Il n’allait pas faire illusion longtemps, il le savait bien, songea-t-il en opinant toujours du chef. Tôt ou tard il allait se faire démasquer.  Il croisa d’ailleurs le regard de son copain et ne put que s’avouer vaincu :

« Je n’ai pas la moiiiiindre idée de qui vous parlez ! »
lâcha-t-il alors en riant à moitié.

Bon. Voilà. C’était dit. Emma devait bien se douter qu’il n’était pas très branché mode, pour ne pas dire , pas du tout. Elle avait surement du déceler quelques petits signes –  très discrets, évidemment- trahissant son peu d’intérêt pour le prêt-à porter et la haute couture.

Melchior servit finalement l’entrée, du saumon fumé –certes délicieux- mais en bien petite quantité pour un appétit aussi vorace que celui d’Angus. Le milicien s’efforça de ne pas tout engloutir en une bouchée et économisa sa portion gastronomique afin de ne pas passer pour le glouton-barjot, qu’il était pourtant. Malgré ses efforts il fut le premier à terminer son assiette ( et à la saucer parfaitement avec quatre tranches de pain).

Le milicien releva donc les yeux vers les autres convives afin de louer à son tour la qualité du repas. Honnêtement, il mourrait d’envie de questionner Melchior sur ses récents pourparlers avec les français. Depuis quelques mois la France accueillait à bras ouverts une grande partie des terroristes anglais en fuite et Angus voulait savoir si son ami avait réussi à mettre sur pieds des accords bilatéraux  avec leurs voisins francophones évitant ce type de fuites. Malheureusement cette conversation ne se prêtait pas vraiment à cette première entrevue entre Mel et Emma – du moins, pas à l’entrée du repas-  aussi Angus opta pour un sujet nettement plus léger :

« Et sinon Mel, Marchebank ne t’en a pas trop voulu d’avoir bécoté sa fille au Nouvel An ? »

Ce potin mondain avait fait le tour de la presse people magique. Angus l’ignorait mais l’hashtag #Messy avait même été dans les tops tendances anglaises de twitcher du premier janvier. Il faut dire que Melchior, le jeune et beau directeur de département, et Kessy, la miss monde magique fille du Ministre, formaient un couple glamour à souhait.
Emma Blackbonnes
Emma BlackbonnesApprentie au Département des Mystères
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"BRÛLE JULIEN CLERC, BRÛLE !"[Blackrice & Guests] Icon_minitimeJeu 23 Avr 2020 - 5:28
Rentré chez lui ? Emma plissa le nez interloquée tout en notant l’information mentalement, c’était totalement fascinant. Les esprits n’étaient pas attachés à un endroit mais pouvaient errer comme ils l’entendaient, c’était connu mais que le premier réflexe du fantôme à peine formé soit de retrouver les siens, c’était assez incongru. La jeune femme nota aussi la rareté de l’événement, surtout si Angus y avait assisté une seule fois alors qu’il avait vécu dans une morgue. Elle aurait eu encore beaucoup de questions à poser mais elle remarqua que le sujet ne passionnait pas Melchior et la conversation dériva tout naturellement alors qu’ils passaient à table.

Le sujet Victor Lloyd fut abordé et elle se senti légèrement gênée, parler de lui remontait des souvenirs d’un passé qu’elle aurait voulu enterrer. Mais elle répondit poliment aux questions de Melchior avant d’éclater de rire lorsqu’Angus avoua n’avoir aucune idée de qui était Victor. Elle posa un regard mi-amusé mi-affectueux sur le milicien, elle se doutait bien qu’il ne savait pas qui il était vu son goût prononcé pour tout ce qui touchait de près ou de loin à la mode. Melchior quant à lui sembla atterré par l’ignorance de son ami.

"Non mais Angus... Victor Lloyd quand même... On ne parle que de lui en ce moment ! Tu ne fais vraiment aucun effort."

Melchior leva les yeux au ciel d’exaspération avant de quitter la table pour aller chercher l’entrée et Emma profita de l’interlude pour expliquer qui était Victor.

"C’est un mannequin. Il est devenu assez populaire dernièrement, surtout grâce à son défilé pour Clark Dagerlef. C’est un très grand couturier. Et j’ai été à Poudlard avec Victor, nous étions dans la même année. Lui à Gryffondor et moi à Serpentard."

Elle n’avait d’ailleurs jamais compris ce qu’il faisait à Gryffondor, elle avait toujours pensé qu’il aurait été beaucoup plus épanoui chez les Poufsouffle. Mais le Choixpeau avait sa logique bien à lui et il avait certainement décelé quelque chose chez Victor que les autres n’avaient pas perçu.

"Tu as été répartie à Serpentard ?", s’étonna alors Melchior, faisant rougir Emma d’embarra.

"Euh... oui..."

Angus aussi avait été surpris lorsqu’il l’avait appris, le sourire de Melchior se fit alors taquin.

"Intéressant. Attention de ne pas trop la contrarier, Angus."

Son sourire se fit clairement narquois alors que les joues de la jeune femme s’embrasaient davantage. Pourquoi fallait-il toujours que les personnes ayant étudié à Serpentard soient plus méchant que quelqu’un ayant étudié à Gryffondor ? Tout ça parce que les principaux héros de l’ancienne guerre étaient dans cette maison ? C’était purement injuste. Elle n’y était pour rien elle si sa maison abritait un plus grand nombre de psychopathes que les autres. Cela ne faisait pas d’elle une folle pour autant.

Elle fut donc reconnaissante à Angus de changer de sujet de conversation et ouvrit de grands yeux quand il aborda précisément le sujet auquel elle pensait à l’apéritif. Elle n’était donc pas la seule à avoir entendu les rumeurs. Le sourire de Melchior se fana légèrement alors qu’il se levait pour aller chercher le plat principal sans répondre à la question de son ami dans un premier temps.

"Je ne te savais pas adepte des ragots, Gugus."

Un fin sourire étira ses lèvres alors qu’il déposait de belles assiettes fumantes devant eux. Il avait soigné la présentation, le sauté de licheur nappant parfaitement son lit de riz. Et l’odeur qui se dégageait du plat était simplement divine.

"Si vous en voulez plus, il en reste."

Son regard s’attarda notamment sur Angus alors qu’il prononçait ces mots. Il finit par s’installer à son tour dans un soupir.

"Pour être honnête, je ne sais pas comment il a réagi. Je ne sais même pas s’il le sait. Je ne l’ai soigneusement évité depuis.", un sourire se dessina sur ses lèvres. "Je plaisante. Je ne l’évite pas. J’ai juste eu de nombreux voyages après le nouvel an et je n’ai pas pu assister aux dernières réunions ministérielles. Mais il va falloir que j’aille le voir prochainement pour affaires préoccupantes."

Son regard s’attarda sur Emma songeur avant de se fendre d’un sourire.

"Mais toutes ces préoccupations peuvent attendre ! Nous sommes là pour manger et passer un bon moment ! Pas pour parler des français et d’Amely Weaver n’est-ce pas ? Ou même de l’incapacité de Goldstein et de l’affaire W qui vous bouffe toute votre énergie."

Il esquissa un sourire éclatant avant de fixer sa table à la recherche de quelque chose. Il fronça les sourcils avant de se lever comme un ressort.

"Le vin ! "

Il partit à la recherche de la bouteille alors qu’Emma glissait un regard vers Angus. Elle n’avait pas osé lui poser de questions, son travail traitait d’affaires sensibles, comme la capture de terroristes. Mais elle se doutait que ce genre de choses affectait son amant. Elle espérait simplement qu’il pouvait se confier à Melchior à défaut de le faire avec elle. Pour le moment du moins, elle espérait qu’un jour, il lui ferait suffisamment confiance pour partager avec elle tous ses états d’âme.


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"BRÛLE JULIEN CLERC, BRÛLE !"[Blackrice & Guests] Icon_minitimeVen 24 Avr 2020 - 8:43
Angus se pencha légèrement sur le côté pour écouter les explications d’Emma au sujet de Victor Lloyd qui  s’avérait être un mannequin apparemment très connu. Ah. Jamais entendu parler. Le milicien afficha une moue tombante et hocha lentement la tête, plus par politesse qu’autre chose. Il y avait de fortes chances pour qu’il ait oublié cette information très vite tant le gratin, les paillettes et la mode  ne l’intéressaient guère.

Au lieu de ça, il releva les yeux vers Melchior lorsque ce dernier pris la parole. Son ami semblait étonné par la répartition d’Emma à Serpentard et il ne tarda pas à le mettre en garde, non sans arborer un léger sourire taquin.

« Attention de ne pas trop la contrarier, Angus."

Le milicien rit en silence et reporta son attention sur Emma, léger sourire aux lèvres. Si les Poufsouffle passaient incontestablement pour les benêts du monde magique,  les Serpentard –et ex-Serpentard- souffraient, quant à eux, d’une mauvaise réputation. Certains d’entre eux  la vivaient comme un fardeau, d’autres s’en amusaient ou portaient fièrement ces valeurs de ruse et d’ambition comme un étendard.  A en juger par l’expression embarrassée qu’Emma prit, sa compagne appartenait plutôt à la première catégorie.

Malgré ses airs contrits, Angus devait-il se méfier d’elle ? Craindre qu’Emma se montre, au final, vile et perfide, en tout point  fidèle à l’image d’Epinal liée aux vert et argent?

Pour toute réponse, il posa sa main sur celle de la jeune femme et répondit en l’observant, l’air tranquille:

« Tant pis, je prends le risque. »

Il la gratifia d’un sourire un peu plus large et fit dériver la conversation sur un autre sujet nettement plus amusant, à savoir, la récente conquête de Melchior, Kessy Brooks-Marchebank. Son ami tenta bien d’esquiver mais Angus insista :

« Je suis seulement  adepte des ragots qui te concernent Mel, vois ça comme un témoignage de mon amitié. Je ne tiens pas à ce que Marchebank mette ta tête à prix parce que tu as embrassé sa fille devant la moitié du monde magique. » Angus fourra une boule de mie de pain dans sa bouche tout en écoutant la réponse, un peu décevante, de son ami.

Melchior n’avait pas eu l’occasion de recroiser le Ministre en tête à tête depuis le réveillon. En effet, son ami avait été occupé par un certain nombre de dossiers en cours, et non des moindres. Son poste de directeur de la coopération magique internationale l’obligeait à de nombreux déplacements à l’étranger et les récents événements dans l’affaire W avaient considérablement tendus les relations diplomatiques entre la Grande-Bretagne et la France. Angus savait que Mel travaillait sur ce dossier et qu’il cherchait à mettre en place l’extradition des familles Weaver et Whitaker qui s’étaient réfugiées là-bas.

La dernière remarque profondément désabusée de Melchior l’inquiéta d’ailleurs  quelque peu. Sourcils froncés, Angus suivit du regard son ami tandis qu’il allait chercher la bouteille de vin. Mel n’était pas vraiment adepte de ce genre de sous-entendus habituellement. Il faisait son travail, sans se plaindre, et évoquait rarement les difficultés qu’il pouvait rencontrer dans son  quotidien de représentant du gouvernement. C’était la deuxième fois qu’il évoquait son ressentiment envers les français depuis qu’Emma et lui étaient arrivés. Peut-être avait-il besoin de vider son sac auprès d’oreilles attentives.

Angus et Emma parlaient assez peu de politique. Leur conversation près de la Tamise au tout début de leur relation leur avait permis de voir qu’ils partageaient la même sensibilité politique mais ils en étaient restés là et n’avaient pas vraiment creusé le sujet depuis. Ils travaillaient tous les deux pour le Ministère, leur position vis-à-vis du régime était on ne peu plus claire et ils n’avaient pas éprouvé le besoin d’en reparler. De plus,  les affaires que traitaient Angus étaient souvent liées aux questions gouvernementales, or le milicien n’avait pas forcément envie d’évoquer sa vie professionnelle dans sa sphère privée.

Jusqu’ici, il avait cloisonné les deux mais si Emma venait à prendre une place prépondérante dans sa vie, il serait bien obligé de lui révéler quelques informations sur ses affaires en cours. Sans toutefois rentrer dans les détails. Secret professionnel oblige.

Angus surprit le regard scrutateur qu’Emma posait sur lui, comme si elle cherchait à percer sa psyché puis il reporta son attention sur Melchior qui revenait avec le vin choisi par la jeune femme.

« La France refuse d’extrader les parents Weaver  et la mère Whitaker? C’est ça ? » demanda Angus de but en blanc.

Il se tourna alors vers Emma pour lui apporter des informations complémentaires. Elle avait surement du lire dans la presse les nouvelles au sujet de l’ennemi W, les meurtriers sanguinaires de Jacob Dalhiatus. L’intervention avait été quelque peu romancée dans les colonnes de la Gazette du Sorcier : Selon la presse, les dangereux criminels -prévenus par la traitresse Amely Weaver-  avaient enflammé la forêt afin de garantir leur fuite juste avant que la Milice n’arrive sur les lieux.
Il n’avait été question nulle part de la cuisante humiliation subie par leur service.

« On a des raisons de penser que la France aide les réseaux terroristes du pays en accueillant les criminels recherchés ou leurs familles. »

La milice avait même  un faisceau de preuves allant dans ce sens – notamment le dernier message Pear envoyé par Amely à ses parents. Les accromentules soupçonnaient également les français d’aide logistique aux terroristes afin de renverser le gouvernement mais leurs investigations n’avaient pas encore abouties. Ils devaient avant cela, identifier les leaders et certains membres du LEXIT sur leur territoire, enquête sur laquelle Angus travaillait actuellement en compagnie d’Avalon et de Galahad.

Chaque chose en son temps.

« On essaye de mettre en lumière ces liens potentiels mais c’est un long travail d’investigation. Expliqua-t-il.  Il releva les yeux vers son ami, Et pendant ce temps, Melchior a le cul entre deux chaises. »

Les joies de la diplomatie internationale.
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"BRÛLE JULIEN CLERC, BRÛLE !"[Blackrice & Guests] Icon_minitimeLun 27 Avr 2020 - 9:35
La main d’Angus sur la sienne la surpris et elle tourna les yeux vers lui, les joues encore un peu rouges. Un sourire se dessina sur ses lèvres alors qu’il affirmait prendre le risque de tenter l’aventure à ses côtés. Ces quelques mots eurent le don de la rassurer et elle lui rendit un sourire un peu plus confiant. Elle ne regrettait absolument sa décision, Angus était un homme affectueux et attentif, elle se sentait bien, rassurée et heureuse en sa présence. Elle se sentait presque prête à le présenter à sa famille lorsqu’elle était avec lui. Pourquoi ne pourraient-ils pas se réjouir pour elle ? Peu importait l’homme qu’elle choisissait. Mais elle savait aussi que tout n’était pas aussi simple et qu’ils ne penseraient certainement pas comme elle.

Elle reporta son attention sur Melchior alors que la discussion dérivait sur sa dernière conquête hyper médiatisée. S’il avait  voulu être discret, il n’aurait pas fallu s’exposer en plein milieu du K-Klub lors d’une soirée du nouvel an hyper suivie. Ce n’était pas vraiment malin, toutefois, il ne semblait pas réellement embarrassé mais plutôt amusé. Il ricana lorsqu’Angus affirma se soucier de sa survie et ne pas vouloir voir sa tête mise à prix. Emma trouva cela légèrement exagéré, elle était certaine que Leopold Marchebank n’était pas ce genre de père. Il avait bien caché son lien avec Kessy pendant des années, pourquoi se montrerait-il tout à coup hyper protecteur avec une fille qu’il connaissait à peine ?

"Nous savons tous les deux, Angus que si ma tête était mise à prix pour cette raison précise, tu ne serais absolument pas désolé pour moi."

Le sourire de Melchior se fit narquois avant qu’il n’entreprenne de raconter les détails croustillants de son entrevue avec le premier ministre. Histoire qui se releva parfaitement décevante pour le milicien puisque le directeur de département n’avait pas recroisé le chef du gouvernement depuis le nouvel an. Emma crut percevoir que quelque chose le perturbait mais il tenta d’enterrer les sujets qui semblaient le tracasser en les invitant à parler d’autre chose alors qu’il se levait d’un bon pour aller chercher la bouteille de vin. Emma en profita pour observer Angus, lui aussi ressentait-il cette pression étouffante ? Melchior revint avec le vin et l’ouvrit d’un mouvement de baguette avant de les servir avec un sourire légèrement crispé. Sourire qui se crispa davantage à la question de son ami, il glissa un regard en direction d’Emma avant de le poser à nouveau sur le milicien pour lui intimer de se taire mais ce dernier continua sur sa lancée, révélant des informations sans doute confidentielles au passage.

La jeune femme avait effectivement lu les journaux et avait appris la découverte des meurtriers de Jacob Dalhiatus, la traitrise de l’une des miliciennes et la fuite des criminels au passage. Elle n’avait pas songé une seconde que la France puisse avoir un lien avec tout ça, elle n’aurait pas cru que les français accueillerait leurs terroristes. Elle écarquilla donc de grands yeux surpris, peu consciente de ce qui se passait réellement dans son pays et avec leurs voisins. Le poste de Melchior lui semblait tout à coup beaucoup moins sympa. Les responsabilités qu’il avait et la diplomatie dont il devait certainement faire preuve… Des faux-semblants dignes d’un membre de sa maison à elle et non pas d’un Serdaigle. Mais il était trop facile de réduire le caractère et leurs capacités à une simple maison.

"Ouai, le cul entre deux chaises", lâcha-t-il dans un ricanement sans joie. "C’est pire que ça en réalité. Ce n’est même pas que la France refuse d’extrader les familles Weaver et Whitaker. C’est qu’ils nient même les avoir sur leur sol alors qu’on sait qu’ils y sont mais nous n’avons pas de preuves tangibles."

Le visage de Melchior se ferma. Il semblait réellement impuissant face aux mensonges des français et Emma comprenait mieux sa rancœur. Ce n’était pas une situation évidente, bien au contraire et elle ne savait pas exactement la marge de manœuvre qu’il possédait pour agir.

"Je ne peux pas encore les attaquer frontalement au risque de créer un incident diplomatique. Ce n’est pas à moi de décider si je peux leur mettre la pression pour les faire céder ou non. C’est pour ça que je dois m’entretenir avec Leopold. Mais j’ai usé de toute la diplomatie dont je pouvais, j’ai sorti toutes mes cartes."

Il poussa un soupir alors qu’il se réinstallait à table, prenant son verre pour le vider d’une traite. Il se resservit avant de poser le regard sur Angus.

"Et tu sais que j’en ai un certain nombre."

Il esquissa un demi-sourire en coin avant de prendre une bouchée de ragoût. Il posa son regard sur Emma comme pour la sonder.

"Bien entendu, tout ceci est confidentiel. Mais je doute qu’Angus ait pris le risque d’aborder le sujet s’il avait des doutes sur tes allégeances. Je me trompe ?"

La jeune femme secoua la tête, Melchior était soudainement devenu plus… froid, plus effrayant également, comme si sa bonhommie n’était présente que pour dissimuler la vraie nature qui se cachait en lui. Elle ne détourna pas le regard pour autant.

"Je ne dirais rien."

Il hocha la tête comme pour accepter sa promesse avant de prendre une seconde bouchée de son plat, imperturbable.

"J’espère que tu réussiras à ramener les terroristes en Angleterre."

Nouveau hochement de tête de sa part alors qu’il posait à nouveau son regard sur elle avec un sourire.

"Nous verrons.", il tourna ensuite les yeux vers Angus. "Je compte aussi beaucoup sur la Milice et Danielle pour m’aider dans cette extradition. C’est un travail en équipe."

Il esquissa un clin d’œil à son ami avant de reporter son attention sur Emma qui n’avait pas encore touché son assiette.

"Je peux te faire autre chose si tu n’aimes pas."

La jeune femme rougit et secoua la tête.

"Oh ! Non non, c’est vraiment délicieux. Merci."

Elle esquissa un sourire gêné avant de s’empresser d’enfourner une bouchée de riz en hochant la tête pour montrer son enthousiasme. Elle avait simplement beaucoup de mal à parler politique et extradition et manger en même temps. Elle songea un instant que ses parents seraient peut-être eux aussi obligé de fuir un jour. Que ferait-elle ? Que se passerait-il pour elle ce jour là ? Serait-elle accusée du même crime qu’eux alors qu’elle n’avait rien fait ? Mais elle étouffa ses doutes avec une nouvelle bouchée de ragoût qu’elle noya de vin rouge.

"Je note d’ailleurs de ne plus t’offrir de vin français", lâcha-t-elle dans une note d’humour peut-être un peu douteuse.


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Angus Rice
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"BRÛLE JULIEN CLERC, BRÛLE !"[Blackrice & Guests] Icon_minitimeLun 27 Avr 2020 - 18:09
Melchior apporta quelques précisions, et non des moindres, concernant le litige avec les français. Leurs chers voisins du continent refusaient tout simplement  d’admettre que les familles de Weaver et Whitaker avaient trouvé refuge sur leur territoire.

« T’es sérieux ? s’enquit Angus en fronçant les sourcils, ah les fumiers.» Il secoua la tête.

« Bien sûr que si il y a des preuves, gronda le milicien,  Putain c’est moi qui est fait la perquis’, dit-il, les sourcils hauts, en pointant du doigt ses propres pectoraux,  Je le sais. Y avait tout ! La mère Whitaker vit en France depuis plus de trois ans. J’ai trouvé une boite entière de lettres  envoyées depuis un bled paumé -Verzon ou Vierzon, je sais plus-  et une carte postale d’Amely Weaver et de son compagnon datée de l’été dernier.  Envoyée,  je cite, depuis«  le charmant village provençal où les parents de Paul ont leur résidence secondaire.» Angus inclina légèrement la tête sur le côté ,J’ai tout mis sous scellé. Personnellement.  Vous ne pouvez pas  confronter la justice française avec ça ?»

A en juger par la réponse que lui fit son ami, visiblement non. Mel ne pouvait pas courir le risque de déclencher un incident diplomatique sans prendre en compte tous les éléments de l’équation. Quelques fuyards pesaient bien peu comparés à des marchés économiques et commerciaux  de plusieurs milliers de galions. De l’aveu même de Mel, il avait épuisé toutes les cartes en possession et devait se résoudre à ronger son frein, en silence.

« Je ne sais pas comment tu fais pour travailler dans ce domaine, je crois que cette ambiance me rendrait fou, dit-il en se tournant vers Emma pour la prendre à partie, pas toi ? Tous ces sourires mielleux et faux-culs. il y a vraiment  de quoi devenir dingue, non ? De toute évidence Angus n’avait jamais mi les pieds dans une réception de sang-purs, En tout cas je pense que tu as le soutien de Coleman, assura-t-il à Melchior, Elle veut les chopper. Elle était vraiment très remontée qu’on ait laissé filer Weaver et Whitaker. Je peux te dire qu’on s’est tous sentis  biiien cons quant elle nous est tombée dessus à la fin de l’intervention. »

Conscient qu’Emma n’avait pas tous les éléments pour comprendre la situation il expliqua :

« La mission ne s’est pas passée exactement comme la presse l’ a relatée : On aurait pu les avoir mais… Il écarta les bras et leva les yeux en l’air. Mais Weaver et Whitaker étaient passés entre les mailles du filet. Deux adolescents aubergistes contre une trentaine de miliciens. Doreen avait été directement incriminée dans ce fiasco pour avoir quitté son poste  mais Angus préféra passer sous silence le manquement de sa jumelle. Dans les victoires comme dans les défaites, la milice devait faire corps,…mais on a merdé. Voilà. » conclut-il en reposant lourdement ses mains à plat sur la table, sans rentrer dans les détails.

"Bien entendu, tout ceci est confidentiel. Mais je doute qu’Angus ait pris le risque d’aborder le sujet s’il avait des doutes sur tes allégeances. Je me trompe ?"

Le regard curieux du milicien passa du visage froid de Melchior à celui d’ Emma. Il avait abordé ces sujets tout naturellement sans s’inquiéter outre mesure de mettre sa compagne dans la confidence.  Il lui faisait assez confiance pour garder toutes ces informations pour elle et se montrer discrète maintenant qu’ils étaient officiellement engagés dans une relation sérieuse tous les deux. La jeune femme ne tarda pas à confirmer son intuition d’un hochement de tête et d’un regard assuré : "Je ne dirais rien."  Voilà qui était dit. Sa deuxième phrase tira un  léger sourire à Angus qui refusa de laisser ce bref malaise s’installer plus longtemps. Emma ne passait pas un interrogatoire après tout.

Il se pencha légèrement vers elle, comme pour lui souffler une confidence, et jeta un regard amusé en direction de Melchior.

« Tu as vu… Il fait peur, hein ? Là, il a sorti sa tête de Dark Mémel, plaisanta-t-il en sachant pertinemment que Melchior détestait ce surnom, il a exactement la même expression quand il trouve des poils de chien sur ses capes en cachemire… »

Rebondissant sur sa boutade Emma s’empressa d’ajouter qu’elle ne contrarierait plus leur hôte et n’achèterait donc plus jamais de vin français.

« Moi par contre, je dis pas non ! » lança joyeusement Angus en tendant son verre par-dessus la table.


***

Le repas était terminé depuis plusieurs heures maintenant et Angus était parfaitement repu. Il avait hésité sur la deuxième portion de forêt noire mais il avait fini par céder, surtout pour faire plaisir à Melchior. Bon, ok : Il s’était resservi par pure gourmandise parce que ce dessert était une pure tuerie ! D’accord, c’était vrai.
Mel n’avait pas failli à sa réputation de cordon bleu ce soir.

Les trois collègues étaient donc  repassés au salon pour boire un dernier digestif et évoquer quelques histoires du Ministère à défaut de pouvoir partager ensemble des souvenirs communs  de Poudlard .

« Et donc Brad s’est retrouvé enfermé, toute la nuit, dans l’ascenseur du Ministère avec Josie et ses dossiers. Expliquait Angus, un bras accoudé sur le dossier du canapé, légèrement tourné en direction d’Emma,  A cette époque, elle ne travaillait pas encore au secrétariat de Marchebank mais à la compta… Et bien, crois le ou pas, elle a passé tout son temps  à boucler ses bilans comptables sans lui adresser un mot. »

L’anecdote de Bradley et Josie faisait partie des histoires légendaires du Ministère que tous les employés connaissaient et se partageaient en salle de pause ou au réfectoire.  Angus avait encore des dizaines d’anecdotes de ce type comme la fois où Sissi avait croisé une ex à la cantine, ex qui s’était avérée être une stagiaire mineure de la Milice.
Ahah. Il attendrait un peu pour la raconter celle-là.

Le milicien esquissa un sourire à cette pensée et jeta un regard en direction de l’horloge.  La nuit était déjà bien assez entamée. Il posa une main sur la cuisse d’Emma, coula un regard vers vers elle  et suggéra «  On va pas trop tarder, non ? » puis il  se hissa sur ses jambes afin d’impulser le départ.

« Merci. C’était parfait. » dit-il à Mel en lui donnant  une brève accolade amicale.

Il parlait autant du repas que de l’attitude de Melchior qui s’était montrer charmant avec Emma tout du long – sauf quant il lui avait fait sa tête de Dark Mémel, mais Angus ne lui en tenait pas rigueur. Il comprenait la méfiance de son ami et il le savait particulièrement préoccupé en ce moment . Soucieux de son bien-être, il insista d’ailleurs :

« Et si tu as besoin des scellés dont je t’ai parlés, tu m’appelles,  reprit-il un ton plus bas sans s’écarter complètement de Mel, tu ne passes pas par Goldstein, ça va prendre trois plombes avec lui sinon.  Tu me dis, et moi je vois ce que je peux faire. »

Il était sûr qu’il pourrait convaincre Avalon de faire une petite entorse au règlement en faisant sortir quelques pièces des archives.
Ils n’étaient plus  à ça près tous les deux, après tout…


Le jeune couple prit finalement congé de Melchior et quelques minutes plus tard, ils débouchèrent dans une large avenue de Leopoldgrad,  au pied du gratte-ciel abritant l’appartement de standing qu’ils venaient de quitter. L’air frais et humide de février s’engouffra dans leurs capes et leur fouetta le visage si bien qu’Angus ne tarda pas à attirer Emma tout contre lui pour se recréer une bulle de douce chaleur. Maintenant qu’ils étaient seuls tous les deux, il pouvait laisser libre court à ses envies et il ne résista pas longtemps aux lèvres fraiches de sa compagne qu’il captura dans un baiser. Il finit par s’écarter légèrement après une longue étreinte et l’interrogea du regard :

« Alors ? Tu as passé une bonne soirée ? Il laissa fleurir un léger sourire sur ses lèvres avant de demander ,Tu l’as trouvé comment ? » Il espérait sincèrement qu’elle avait eu un bon feeling avec son Mémel…
Emma Blackbonnes
Emma BlackbonnesApprentie au Département des Mystères
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"BRÛLE JULIEN CLERC, BRÛLE !"[Blackrice & Guests] Icon_minitimeMar 28 Avr 2020 - 16:39
La surprise qui se peignit simultanément sur les visages de Melchior et Emma aurait pu être comique si la situation n’avait pas été aussi grave. Le directeur de département serra les poings aux aveux d’Angus, son regard perdant toute sa chaleur pour se teinter d’une colère noire. Emme blêmit légèrement, elle n’avait pas toutes les cartes en main, ne savait que ce que la presse avait bien voulu raconter de l’affaire. Mais les deux autres hommes autour de la table en savaient beaucoup plus qu’elle puisque Angus lui-même avait perquisitionné la maison des criminels. Elle aurait dû deviner qu’il était sur l’affaire, il était milicien après tout mais elle ne put s’empêcher d’être impressionné. Il avait dû prendre des risques dont elle n’avait même pas idée pendant cette enquête et… elle était réellement impressionnée.

Elle ne se l’était pas vraiment avouée jusqu’à présent mais elle avait peut-être légèrement sous estimé son amant. Il ne semblait pas le genre très courageux ou même très besogneux quand on connaissait son intimité mais elle devait admettre qu’elle avait dû se tromper. Il semblait au contraire très consciencieux dans son travail et volontaire puisqu’il connaissait tout de même beaucoup de détails sur l’affaire. Elle fronça d’ailleurs les sourcils lorsque Melchior lâcha quelques mots qui la laissèrent totalement sous le choc.

"Je ne pensais pas que tu serais sur la perquisition. Après tout, tu as été le héros qui a arrêté Amely Weaver.", il esquissa un demi-sourire en coin. "J’aurais cru qu’ils te laisseraient tranquille. Mais non… je n’ai pas eu accès à ces preuves. Goldstein a jugé que je n’en avais pas besoin pour faire plier la France visiblement."

Son sourire se fit amer alors qu’il poussait un soupir désabusé. Emma quant à elle tentait de remettre toutes les pièces du puzzle dans l’ordre. Angus avait arrêté Amely Weaver ? La traitresse ? Il avait risqué sa vie pour l’arrêter. Il… Elle se reprit mentalement. C’était son métier. Il risquait sa vie tous les jours, c’était la voie qu’il avait choisit de suivre et elle ne pourrait pas passer ses journées à s’inquiéter de savoir s’il reviendrait vivant le soir. Elle devait se faire une raison, en choisissant d’avoir une relation avec lui, elle acceptait également cet état de fait. Elle revint totalement dans la conversation lorsqu’il décrit l’ambiance de travail de Melchior et qu’il la prit à partie. Elle haussa les épaules avec un sourire penaud.

"Et bien… on dirait que tu décris les réceptions dans lesquelles j’ai évolué tout au long de mon enfance. Je crois que c’est une question d’adaptation. Une fois que tu sais à quoi t’attendre, c’est plus facile de ne pas faire de faux pas. Mais je suis d’accord, je n’aime pas vraiment me plier à ce genre de jeu non plus. C’est épuisant."

Emma esquissa un petit sourire amusé alors que Melchior hochait la tête. Elle pouvait parfaitement comprendre ce qu’il vivait ou ressentait, cela dit, lui avait choisi d’évoluer dans ce genre de monde. La politique n’était qu’un jeu de dupe et la diplomatie encore plus. Les réceptions Sang-purs n’étaient qu’une prolongation de ce monde puisque la plupart des conversations étaient politique ou tournaient autour des ragots du gratin. Elle n’avait jamais été à l’aise dans tous ces faux-semblants mais elle les pratiquait à la perfection. Elle avait grandi au milieu d’eux. Les apparences étaient primordiales, le reste n’était que secondaire. Angus ne pouvait pas comprendre, il n’avait jamais été confronté à cet environnement. Elle n’avait pas eu le choix et elle ne souhaitait pas particulièrement passer sa vie dedans, toutefois, si on lui laissait la possibilité de s’en écarter. La vie que lui proposait Angus était tentante et elle rêvait de la vivre mais elle avait l’intuition que ses parents ne l’entendraient pas de cette oreille. C’était également pour cette raison qu’elle repoussait au maximum l’entrevue finale.

Elle fut surprise que son compagnon prenne le temps de lui donner des explications concernant l’intervention qui avait lieu. Elle aurait pensé que tout était parfaitement confidentiel et au vu du regard que lui lança Melchior cela devait l’être, son cœur rata d’ailleurs un battement lorsqu’il la prit à partie. Elle n’aurait eu aucun intérêt à dévoiler tout ça à qui que ce soit et elle n’eut donc pas trop de mal à promettre qu’elle ne dirait rien, rassurant son hôte dans la foulée qui reprit un air chaleureux et inquiet du bien être de ses invités. Elle esquissa un faible sourire amusé à la blague d’Angus, visiblement faite dans le but de la rassurer et d’agacer son ami qui esquissa une grimace en levant les yeux au ciel.

"Arrête avec ce surnom, tu sais très bien à quel point je le déteste."

Emma n’eut pas de mal à croire Angus étrangement, vu la propreté de l’appartement, ce n’était pas compliqué d’imaginer que des poils de chien sur ses capes mette Melchior hors de lui. Elle-même avait dû s’habituer à lancer un sort pour enlever les poils de ses vêtements chaque fois qu’elle partait de chez Angus. Cela ne la gênait pas outre mesure étant donné que Belzebuth perdait également beaucoup ses poils mais pour le directeur de département qui n’avait pas d’animaux elle pouvait comprendre que c’était gênant.

La suite du repas se poursuivit dans une bonne humeur ambiante, tout avait été délicieux et elle ne fut même pas surprise de voir Angus reprendre une part de forêt noire. Et dire qu’il lui avait suggérer de sauter le dessert quelques heures plus tôt. Elle sirotait son brandy tout en écoutant l’anecdote particulièrement drôle sur Josie et ses dossiers. Tout le monde connaissait Josie au ministère, la secrétaire acariâtre du Ministre de la Magie. Elle se rendait compte qu’elle ne connaissait finalement presque personne au ministère mise à part ses collègues des Mystères, son père et ses collègues et  Angus. Elle fut tirée de ses pensées lorsque la main de son compagnon se posa sur sa cuisse et elle frissonna doucement sous le contact, elle hocha doucement la tête à sa proposition, imaginant déjà comment ils pourraient terminer la soirée. Elle se leva donc avec un sourire, laissant les deux amis se saluer, elle n’entendit pas ce que le milicien dit mais Melchior hocha la tête en serrant amicalement le bras de son ami.

"Je ferais appel à toi."

Il le relâcha et se tourna vers Emma avec un sourire, il écarta les bras et la saisit par les épaules avant de claquer deux grosses bises sur ses joues.

"Emma ! Ce fut un plaisir. Revenez quand vous voulez. Et désolé pour l’interrogatoire."

Il lui adressa un petit clin d’œil. La jeune femme lui retourna un sourire amusé et un haussement d’épaules.

"C’est oublié. Au revoir Melchior et merci pour la soirée."

Elle enfila sa cape et sortit à la suite d’Angus, ils restèrent silencieux un moment, le vent surprit Emma et elle resserra sa cape autour d’elle pour se protéger avant de se blottir contre son amant quand il l’attira contre lui. Elle poussa un petit soupir d’aise tout en continuant à avancer, il était vraiment parfait songea-t-elle avant de s’arrêter surprise lorsqu’il se stoppa. Elle releva le visage vers lui, prête à lui demander ce qu’il avait lorsqu’il captura ses lèvres sans préavis. Elle lui rendit son baiser, se dressant sur la pointe des pieds et glissant ses bras autour de sa nuque. Elle avait rêvé de faire ça toute la soirée. Elle se recula presque à regret alors qu’il l’interrogeait sur ce qu’elle avait pensé de Melchior et de la soirée.

"J’ai passé une très bonne soirée", elle esquissa un doux sourire. "Et Melchior est très gentil, pas du tout comme je pensais. Même si son côté Dark Mémel fait peur.", un rire lui échappa. "Je ne veux plus jamais qu’il me regarde comme ça."

Emma se colla contre Angus et l’observa un instant en silence.

"Et toi ? Tu as passé une bonne soirée ?"

Elle se hissa à nouveau sur la pointe des pieds pour lui voler un baiser, elle caressa tendrement sa joue, ses doigts se perdant dans sa barbe.

"On peut encore l’améliorer si tu veux. Marlène n’est pas à l’appartement…"

Elle se colla un peu plus contre lui, explicitant le fond de sa pensée en capturant ses lèvres à nouveau.


"BRÛLE JULIEN CLERC, BRÛLE !"[Blackrice & Guests] 191118053139290773

Merci Nora ♥
Angus Rice
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"BRÛLE JULIEN CLERC, BRÛLE !"[Blackrice & Guests] Icon_minitimeMer 29 Avr 2020 - 9:52
Angus fut soulagé d’apprendre qu’Emma avait passé une bonne soirée en compagnie de Melchior. Leur différence de génération ne s’était pas vraiment fait ressentir et ils avaient pu converser de sujets divers sans trop de difficultés. Même si Emma était restée assez discrète – comme à son habitude- Angus avait le sentiment que Mel l’avait apprécié en retour.  Quoiqu’il en soit, les deux amis ne tarderaient pas à débriefer cette première rencontre mais globalement, Angus était satisfait. Tout s’était bien passé.

Le milicien esquissa un sourire lorsque sa compagne évoqua la gentillesse de leur hôte qui contrastait avec son côté nettement plus sombre qu’elle avait entrevu brièvement.

« Melchior a de multiples facettes,
Avenant, jovial, susceptible, original,  arrogant, charmant, glacial,  Tous ces adjectifs pouvaient le qualifier à un moment ou à un autre,  mais à l’intérieur c’est une petite perle rare. » expliqua Angus en resserrant son étreinte autour des épaules de la jeune femme.

Il n’oubliait pas comment son ami s’était démené pour lui trouver une liste de potentielles mères  porteuses. Ce projet était d’ailleurs en stand-by depuis qu’Angus et Emma avaient décidé d’officialiser leur liaison. Le milicien attendait que leur couple soit plus solidement installé avant de reprendre ces investigations et de mettre ses projets de paternité à exécution.

Une douce caresse sur sa joue le tira de ses pensées. Angus  tourna légèrement la tête pour embrasser le cœur de la paume d’Emma, comme il aimait le faire, à chaque fois que ses doigts fins s’aventuraient dans sa barbe. Il se sentait particulièrement serein ce soir. Pleinement heureux de la direction que prenait leur couple et rassuré, aussi,  sur le fait qu’Emma puisse  s’intégrer facilement à son cercle de proches.
Afin de clore cette belle soirée, la jeune femme lui proposa d’ailleurs de finir la soirée chez elle et ils transplanèrent, ensemble, en direction de Londres.

***

Il devait être aux alentours de quatre heures du matin lorsqu’une envie pressente réveilla Angus. Il se livra à un bref examen mental – pouvait-il, oui ou non, ignorer cette pression sur sa vessie et se rendormir- et il arriva assez rapidement à la conclusion suivante : Non.

Bon. Il n’avait plus qu’à se lever. Maudit vin français.  Le milicien tourna lentement la tête en direction d’Emma qui semblait dormir à poings fermés. Malgré l’obscurité de la pièce, il pouvait entendre sa respiration lente et régulière.  Il bougea doucement pour dégager ses jambes entrelacées aux siennes et glissa hors du lit sans la réveiller, pas peu fier de lui.

Le milicien regagna la porte à tâtons et quitta la chambre à coucher, sans un bruit,  nu comme un ver. Il n’avait aucune précaution particulière à prendre, Emma ne l’invitait jamais à dormir lorsque sa colocataire était présente à l’appartement. Marlène devait encore être de garde à Sainte Mangouste ce soir. Il se retrouva donc dans la pièce à vivre, très faiblement éclairée par la lumière des réverbères de la rue filtrant à peine à travers les stores.  Il se dirigea en direction des toilettes mais il évalua assez mal la distance entre son petit orteil et l’un des tabourets de bar qu’il percuta en passant à proximité. Sous le coup de la douleur, le milicien retint in extremis un juron, sautillant sur place , son pied entre les mains. Foutu tabouret ! Non seulement il s’était fait mal mais, en plus, il allait finir par réveiller Emma !
Il trouva enfin les lieux d’aisances –éclairés eux- examina son petit orteil rougi d’un regard sombre avant de libérer sa vessie. Les toilettes d’Emma ne ressemblaient vraiment pas du tout aux siennes, songea-t-il  tandis qu’il se soulageait longuement, s’assurant de la direction du jet d’une main et gratouillant les poils de son torse tatoué de l’autre. Les bougies parfumées roses poudrées, la petite vasque remplie de pot pourri odorant, les tableaux joliment encadrés, on ne trouvait rien de tout cela dans les WC de son mobil-home, uniquement décorés par quelques rouleaux de papier toilette vides.

Un fois sa mission terminée, il hésita à tirer la chasse, réellement  partagé entre ses valeurs hygiénistes et humanistes. Après quelques instants de réflexions il opta finalement pour les secondes, peu désireux  de sortir Emma du sommeil. Il avait hâte de retrouver la chaleur du lit et la peau douce de sa compagne d’ailleurs. Il regagna d’un pas rapide la cuisine dans le noir le plus complet – ses yeux ne s’étaient pas encore réhabitués à l’obscurité-  passa prestement ses mains sous le jet d’eau et contourna  le comptoir pour rejoindre la chambre d’Emma.

C’est alors qu’il reçut un puissant coup à l’arrière du crâne…
Marlene Carter-Barclay
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"BRÛLE JULIEN CLERC, BRÛLE !"[Blackrice & Guests] Icon_minitimeVen 22 Mai 2020 - 1:38
James et Marlene n’étaient pas couchés depuis très longtemps. Ils étaient rentrés tranquillement du cinéma une heure et demie auparavant, silencieusement, pour ne pas réveiller Emma qui dormait sûrement. Elle était heureuse qu’ils aient pris un peu de temps pour eux, ils essayaient de s’en aménager au maximum malgré ses études très prenantes.  Ils avaient dîné au restaurant et vu un film, ce qui l’avait détendue mais maintenant qu’elle était allongée dans le noir, la respiration assez tranquille de son petit-ami à ses côtés, elle recommençait à penser à ses cours. Elle avait revu son anatomie digestive ce matin, comme le prouvait l’énorme pavé qui trônait sur sa commode. Donc le canal cholédoque, en dessous... le duodénum ? Ou le jéjunum ? Non, le duodénum. Elle était presque sûre. Presque... Elle allait vérifier. Juste pour être certaine et pour ne pas graver une erreur dans sa tête. Elle tendit la main vers sa table de chevet pour allumer la petite lampe qui s’y trouvait. Elle s’apprêtait à sortir de son lit lorsqu’un bruit sourd retentit. Elle se figea immédiatement. Elle avait entendu un gros bruit. Elle était sûre. Pétrifiée dans le noir, elle guettait. Elle eut l’impression d’entendre des pas un peu lourds, qui ne correspondaient pas avec la silhouette fluette de son amie. Elle se retourna vers James pour le secouer, chuchotant furieusement :

« T’as entendu ? »

Il sembla émerger du demi-sommeil dans lequel il était.
« Entendu quoi ? 
- Un bruit, souffla Marlene, inquiète. Dans le salon.
- Non, je n'ai rien entendu... » James bailla. « C'était probablement les volets qui sont mal retenus. »

Marlène secoua la tête, le cœur battant à vive allure.

« Non je te dis, j’ai entendu un bruit dans le salon !
- C'était sûrement rien Marly » fit James, qui semblait un peu plus réveillé.

Marlène secoua de nouveau la tête, sa main un peu crispée n’ayant pas lâché l’épaule de James. Elle était inquiète et cela se voyait sur sa figure.

« Tu ne veux pas aller voir ?
- Quoi ? Moi ?
- Oui, toi ! On est à Londres, c’est la grande ville, c’est peut-être un cambrioleur !
- Ah non, c'est trop facile de toujours envoyer les garçons dès qu'il y a un bruit. » Il esquissa un sourire « Moi, je suis pour l'égalité des sexes. »

Les yeux de Marlène s’écarquillerent.

« Quoi ? Mais je rigole pas, c’est pas le moment de rire, y’a peut-être quelqu’un dans l’appartement James !
- Oui. Emma par exemple ? »

Certes, Marlène vivait en colocation avec sa meilleure amie et l’idée que ce soit elle était donc une suggestion raisonnable. Mais elle secoua la tête.

« Je n'entends jamais Emma la nuit, elle est super discrète.
- Elle s'est peut être cognée, fit remarquer James. Ça arrive même aux meilleurs. »

Marlène trépigna de frustration.

« S’ii te plaît va voir, je serai rassurée comme ça, sinon je ne pourrais pas dormir...
- Marlene, je suis nu, je ne vais pas aller dans le salon comme ça et tomber sur Emma en pyjama, elle va être mal à l'aise...
- Mais imagine c’est un cambrioleur ! »  

Elle murmurait férocement.

« Imagine c’est un Mangemort !
- Tu cries et j’arrive, fit-il dans un bâillement. Mais au pire tu pourras mettre en application les leçons de ton père, ce serait l'occasion ou jamais. Même si je me demande bien ce qu'un Mangemort ferait dans ton salon. Même un cambrioleur. Il veut voler tes coussins roses tu penses ? »

Marlène était outrée. Il y avait un potentiel danger dans son salon et son petit-ami voulait l’y envoyer, comme ça, sans remords. Sa petite blague sur le Mangemort ne la fit pas rire.

« Mais James, tu fais presque deux mètres et tu es musclé, tu ne crois pas que tu ferais plus peur au cambrioleur que moi ?  »

Elle eut un vague geste vers son mètre soixante trois et son t-shirt ample.

«  Justement, si jamais il y a un danger, tu pourras plus facilement te cacher ou esquiver les sorts. Moi on me repère à deux kilomètres. »

Marlène eut un instant de silence. Elle fixa James, tout en tendant l’oreille vers le salon. Il n’y avait plus rien mais elle était certaine de ce qu’elle avait entendu... Brusquement énervée, elle dégagea la couette et s’extirpa du lit en lançant un regard noir à James.

« Vraiment, tu n’y vas pas ? »

James observa Marlene, un peu amusé même s'il s'efforçait de ne pas lui montrer pour ne pas accentuer sa colère.

«  Je fais le guet. » dit-il avec un sourire, prêt à éviter un potentiel coussin qu'elle pourrait lui envoyer.

Il se fichait complètement d’elle ! Elle n’était pas folle, elle avait entendu quelque chose et son petit-ami n’était qu’un paresseux ! Dans les bouquins qu’elle lisait, cela ne se passait pas comme ça : le garçon (qui portait souvent une veste en cuir) passait toujours devant et protégeait la fille, de manière très virile. James, lui, se cachait sous la couette. Marlène, excédée, stressée et agacée se retint de lui balancer quelque chose et attrapa à la place son très lourd bouquin d’anatomie qui était posé sur sa commode.

« Tu sais quoi, j’espère que c’est un tueur en série et qu’il va m’assassiner et que tu te sentira coupable toute ta vie James Carter ! 
- Si c'est ça, avant de mourir, sache que tu es l'amour de ma vie, Marlene Barclay, lança-t-il d'une voix douce en reposant sa tête sur son oreiller, les yeux rivés sur sa petite-amie armée d'un lourd livre qui s'apprêtait à quitter la pièce.

Marlène fusilla James du regard.

« C’est ça ouais. Bah tu te souviendras aussi que là, je te déteste et en plus. Si je meurs alors que tu es dans l’appartement, mon père t’assassinera. ET ÇA SERA MÉRITÉ ! » chuchota-t-elle furieusement avant de se diriger vers la poignée qu’elle actionna doucement.

Son livre d’anatomie était tellement lourd que, porté à une main, il lui faisait mal au poignet. À pas de loup, Marlene avançait dans le couloir obscur, ses yeux cherchant à prévenir le moindre mouvement. Elle avait soulevé son livre au niveau de sa poitrine, prête à menacer un éventuel cambrioleur avec. Il y avait de l’eau qui coulait dans la cuisine... Il y avait vraiment quelqu’un ! réalisa-t-elle en écarquillant grand les yeux. Il y avait un cambrioleur Mangemort qui buvait son eau ! Elle avait l’impression que son coeur allait exploser. Au bout du couloir, la pièce de vie était partiellement plongée dans le noir. Elle n’avait pas fermé les volets en arrivant, de peur de réveiller Emma, et les quelques lumières de la rue donnaient une atmosphère trouble à la pièce.

En arrivant à l’orée de la cuisine, Marlene se figea. Elle voulut crier mais le son se bloqua dans sa gorge. Il y avait un homme de dos dans sa cuisine, qui se dirigeait dans le salon. La peur l’avait prise à l’estomac, tellement qu’elle ne remarqua même pas que ce fameux cambrioleur ne portait pas de vêtement... Lorsqu’il se mit en mouvement, tout se passa très vite dans son cerveau. Elle souleva au dessus de sa tête son énorme livre et se précipita vers lui pour lui abattre sur le crâne de toute sa force. Et, avant que le cambrioleur n’ait eu le temps de réagir, elle lui redonna un autre coup sur la nuque, en poussant cette fois-ci un véritable cri pour alerter tout l’appartement. Elle voulut enchaîner avec un coup de pied mais rata son mouvement dans la panique. Un peu déséquilibrée, elle elle recula en toute catastrophe, son livre en guise de bouclier.


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James Carter-Barclay
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"BRÛLE JULIEN CLERC, BRÛLE !"[Blackrice & Guests] Icon_minitimeVen 22 Mai 2020 - 19:39
James était habitué aux « bruits » que Marlene entendait plus ou moins régulièrement dans son appartement. Cela faisait deux ans, maintenant, qu’ils passaient plusieurs nuits par semaine ensemble, et cela se passait toujours de la même manière : Marlene entendait quelque chose, elle lui demandait d’aller voir, il s’exécutait de bonne grâce et se rendait toujours compte que tout cela n’avait été que le fruit de son imagination – ou d’un rideau mal fixé sur le mur. Alors, quand Marlene l’avait tiré de son demi-sommeil, James avait refusé de se lever pour aller vérifier ce « bruit » qui – et il en était sûr – n’avait rien d’un bruit qu’aurait fait un potentiel cambrioleur dans son appartement.

Il était nu, emmitouflé sous la couette, et n’avait qu’une envie : tomber dans les bras de Morphée après cette agréable soirée qu’il avait passé avec sa petite-amie. Il attendait son retour, luttant pour ne pas céder au sommeil avant qu’elle soit revenue. Mais c’était difficile ; il était bien, là, au chaud, la tête posée sur un oreiller moelleux… S’il fermait les yeux, il ne mettrait probablement que quelques secondes avant de s’endormir… Il savoura le silence qui enveloppait la chambre.

Puis, un cri.

Un cri à lui faire se dresser les cheveux sur la tête, et qui provenait de la même personne qui venait de quitter sa chambre en lui disant espérer mourir assassinée pour lui donner une leçon. Marlene. James quitta le lit sur lequel il était allongé en quelques secondes et se précipita dans la cuisine, attrapant au passage sa baguette magique qu’il avait négligemment posée sur le bureau de sa petite-amie. Son cœur battait la chamade alors qu’il traversait en quelques grandes enjambées le couloir qui menait au salon.

Il aperçut Marlene, de dos, portant un lourd manuel dans les mains, et un homme, plus âgé qu’elle. Il s’engouffra dans le salon, se posta devant sa petite-amie – auprès de laquelle il devrait s’excuser probablement un million de fois après avoir appelé la police pour qu’ils viennent arrêter ce cambrioleur – et pointa sa baguette sur l’homme.

« Montrez-nous vos mains. » ordonna James, d’une voix tendue. « Qu’est-ce que vous faîtes ici ? Qu’est-ce que vous voulez ? »

Une fois que le premier sentiment de terreur et de surprise fut passé, James put analyser doucement la situation… Et un détail le frappa brusquement. L’homme était nu. Nu comme un ver. Un sentiment d’urgence s’empara de lui.

« Oh Merlin, où est Emma ? » demanda-t-il à voix haute en commençant à imaginer toutes les hypothèses possibles pour expliquer cette situation, dont une, en particulier, le terrifiait. « Emma ? » appela-t-il alors d’une voix forte.

Il lui fallu encore quelques secondes pour réaliser qu’il était tout aussi nu, et il saisit la première chose qui se trouvait à sa portée pour masquer son anatomie aux yeux de l’homme qui se retournait doucement vers eux, à savoir un coussin rose en forme de cœur, qu’il maintint de la main gauche, alors que, de sa main droite, il tenait toujours en joug l’inconnu…
Emma Blackbonnes
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"BRÛLE JULIEN CLERC, BRÛLE !"[Blackrice & Guests] Icon_minitimeSam 23 Mai 2020 - 3:14
Plongée profondément dans le sommeil, Emma ne sut pas précisément ce qui la réveilla. Elle tâta le lit à ses côtés et constata que la place d’Angus était vide, elle en conclut assez rapidement qu’il avait dû se lever pour aller aux toilettes et que c’était très certainement cela qui l’avait sorti des bras de Morphée. Elle ne chercha pas à regarder l’heure qu’il était et préféra plutôt se rendormir sans se poser plus de questions. L’appartement n’était pas grand au point où il puisse se perdre, d’autant qu’il était déjà venu plusieurs fois. Elle pouvait donc sombrer à nouveau sans inquiétude, elle y était d’ailleurs presque quand un cri strident la fit se lever d’un bond. Qu’est-ce que ? Elle mit un certain temps à sortir de sa torpeur. Avait-elle rêvé le cri ? Angus n’était toujours pas revenu, peut-être qu’il avait marché sur la queue de Belzébuth sans faire exprès ? Pour autant, il ne lui avait pas semblé entendre un miaulement rauque et outré mais bien un cri de terreur. Elle décida donc de se lever pour aller voir, allumant la lumière de sa chambre au passage pour trouver son déshabillé en soie bleu nuit, assorti à sa nuisette d’ailleurs. Elle ne se pressa pas plus que cela, à peu près certaine que Marlène n’était pas à l’appartement.

La voix de James lui arriva alors étouffée et elle songea alors qu’elle devait peut-être aller voir ce qui se passait. Elle se figea alors. James ? Oh. Merlin. Mais s’il était là alors… Marlène aussi et… Oh. Non. Non. Non. Non. Non. Non. Ce n’était absolument pas censé se passer comme ça. Elle pâlit, ils avaient dû tomber sur Angus. Nu. Bien sûr. Elle laissa échapper un rire nerveux avant de se décider à sortir de sa chambre. Quand la voix paniquée de James appela son prénom d’une voix forte, elle inspira profondément et sortit de sa chambre pour tomber sur la scène la plus improbable du monde. Si la situation n’avait pas été aussi grave, elle aurait très certainement éclaté de rire. Mais… ce n’était pas drôle. Pas drôle du tout même. Marlène se trouvait près du plan de travail, menaçant Angus avec un livre d’anatomie qu’elle tenait bien en évidence au-dessus de sa tête. Ce dernier, complètement nu, semblait légèrement étourdi, il avait dû se prendre un coup de livre et il était mis en joue d’une main par James, qui tenait de l’autre l’un de leurs coussins cœur rose poudré pour dissimuler sa nudité.

"Mais qu’est-ce que vous faites ?", elle les fixa incrédule avant de s’avancer vers Angus et de lui tendre son déshabillé afin qu’il se couvre un minimum. "Tu vas bien ?"

Elle tourna un regard légèrement inquiet vers lui, s’il avait effectivement pris un coup de livre d’anatomie sur la tête, il avait dû être légèrement assommé. Elle posa ensuite le regard sur James et Marlène, légèrement pâle et clairement honteuse de la situation.

"Vous pouvez baisser la garde. Il est avec moi."

Elle esquissa un léger sourire un peu gêné alors que chacun reprenait une allure moins alarmiste. Elle se mordilla la lèvre inférieure avant de commencer un début d’explication.

"Je vous présente Angus. On…", elle ne savait pas exactement comment elle devait le dire. Elle tourna alors les yeux sur son amant et lui accorda un faible sourire. "Nous nous fréquentons depuis quelque temps déjà."

Le mot petit-ami lui avait semblé inapproprié et enfantin pour désigner ce qu’ils étaient. Angus aurait eu vingt-ans peut-être qu’elle aurait utilisé ce terme mais ce n’était pas le cas. Elle préféra donc utiliser une formulation plus neutre et moins officiel que compagnon. Ils ne vivaient pas ensemble et n’en étaient encore qu’au début de leur relation et le mot compagnon lui semblait pour le coup beaucoup trop… solennel. Elle poussa un léger soupir consciente que cela devait faire beaucoup à encaisser pour ses amis.

"Je vous propose d’aller enfiler quelque chose de plus… couvrant et on discute de tout ça autour d’une tasse de thé ?"

Elle les interrogea du regard, attendant fébrilement leur réponse.


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Angus Rice
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"BRÛLE JULIEN CLERC, BRÛLE !"[Blackrice & Guests] Icon_minitimeSam 23 Mai 2020 - 9:51
Angus ne vit absolument pas venir le coup puissant qui s’abattit sur son  crâne, ni le second d’ailleurs, dans la foulée, qui frappa  sa nuque de plein fouet. Le milicien chancela quelque peu, franchement étourdi par ces deux violents chocs reçus et par le cri strident qui venait de raisonner dans ses oreilles. Emma était-elle devenue complètement folle ? Avait-elle oublié qu’il passait la nuit chez elle ce soir ?

Le milicien redressa la tête et  fit volte-face pour parer à un éventuel troisième assaut et surtout raisonner sa compagne. Elle devait faire une crise de somnambulisme ou un truc du genre, ce n’était pas possible. Il crut deviner sa silhouette dans l’obscurité et esquiva de justesse un coup de pied qu’elle tenta de lui asséner.

« Mais. Emma. » Protesta-t-il en  tendant les mains devant lui pour capturer ses bras. Elle semblait tenir entre ses doigts crispés un grosse brique – pire, un parpaing. « C’est moi ! »

Il emprisonna ses poignets -peu désireux de se voir roué de coups à nouveau -  et se pencha vers elle pour tenter de lui faire entendre raison  lorsque la lumière  éclaira subitement dans la pièce.
Les mots restèrent bloqués dans sa gorge.

Des yeux bruns, une chevelure blonde… Cette fille n’était pas Emma. Pas du tout.

Angus relâcha prestement sa prise et fit quelques pas en arrière, craignant un ultime sursaut de défense de Marlène du type « coup de genou dans les parties ».  Car il s’agissait bien de la colocataire d’Emma, aucun doute possible. Non seulement Angus l’avait déjà vue en photo mais il ne voyait pas qui d’autre pouvait se tenir dans cette cuisine, à trois heures du matin, en pyjama, un épais bouquin d’anatomie entre les mains .

D’ailleurs, le jeune éphèbe qui accourait depuis sa chambre pour prendre sa défense  devait surement être James, son petit-ami. Angus écarta les bras, paumes ouvertes  lorsque le jeune homme, visiblement tendu,  le menaça de sa baguette.

« Ok, on se calme… » S’il avait survécu à un combat avec Amely Weaver, ce n’était pas pour perdre la vie à cause d’un stupide malentendu.

« Montrez-nous vos mains. »
Euhhh… Angus agita faiblement ses doigts écartées comme pour dire « elles sont là. »
« Qu’est-ce que vous faîtes ici ? Qu’est-ce que vous voulez ? »
Ce jeune homme avait l’air beaucoup trop bouleversé pour agir raisonnablement. Angus savait qu’avec le stress, certains sortilèges pouvaient quasiment partir seuls, dans un reflexe défensif.
« Je peux tout vous  expliquer. » articula-t-il posément tandis que son regard passait de la baguette de James pointée sur lui au visage dur du poufsouffle dont l’expression changea brusquement. « Oh Merlin, où est Emma ? »
Angus lâcha un soupir et ses épaules s’affaissèrent légèrement. Cette situation était ubuesque.
« Emma va bie… »
« Emma ? » Appela James d’une voix forte.

Ok, bon d’accord. Il se taisait. Cela ne servait à rien d’essayer de discuter. Mieux valait attendre bien sagement qu’Emma vienne clarifier les choses. Il allait rester immobile, nu, au milieu du salon. Pas de problème. C’était dans ses cordes.  Et visiblement dans celles de James aussi, constata  Angus en baissant les yeux sur le corps du jeune homme qui le tenait en joue.

Subitement conscient de sa propre nudité, James attrapa le premier objet à portée de main– à savoir un coussin  rose en forme de cœur- qu’il utilisa en guise de cache-sexe. Angus pinça les lèvres. Ne pas rire. Ne pas rire. Pas dans une situation aussi critique.

Au lieu de ça, il pointa son index en direction d’un coussin similaire et interrogea James du regard comme pour demander la permission de l’imiter. Après tout, il avait droit à un peu d’intimité lui aussi. Non pas qu’il soit particulièrement pudique – pas du tout même-  mais ce n’était pas la tenue la plus adéquate pour rencontrer les meilleurs amis de sa copine.  Le milicien se décala lentement en pas chassé en direction d’un fauteuil  et se saisit d’un coussin à sequins qu’il plaqua contre son bas ventre.

Hum. Il fronça les sourcils. Ce n’était pas agréable du tout. Les petites paillettes irritaient la peau tendre de son zizi.

Angus se débarrassa donc du coussin en le faisant voler sur le canapé et lui préféra un gilet, abandonné sur le dossier du fauteuil par son – ou sa- propriétaire.

« Ça grattait. » expliqua-t-il pour justifier son revirement.

C’était soit le pull, soit la photo encadrée d’Emma et Marlène posée non loin de là. Hors Angus se doutait que la colocataire d’Emma apprécierait peu de voir son portrait souriant posé à cet endroit là de son anatomie.

"Mais qu’est-ce que vous faites ?"  


La voix d’Emma brisa le silence pesant qui s’était installé entre les différents protagonistes de ce vaudeville. Elle  venait de sortir de sa chambre et les observait, visiblement interloquée par ce drôle de tableau. C’était assez  facile de comprendre la scène qui s’était jouée avant son réveil et qui avait aboutie à cette situation , Angus se permit donc un petit trait d’humour en guise de réponse.

« Oh, rien. On fait connaissance. »

Il espérait qu’Emma  allait apporter tout les éclaircissements nécessaires ce qu’elle ne tarda pas à faire d’ailleurs après s’être assurée qu’il allait bien.

«  Ça va merci. » Il avait un peu mal au crâne  mais il estimait avoir évité le pire. Un sortilège de James aurait été nettement plus dévastateur. Il attrapa le joli déshabillé ample qu’Emma lui tendait et l’enfila après s’être débarrassé du gilet. Ses épaules massives tenaient à peine dans la soie mais il parvint tout de même à rabattre les pans de la robe de chambre sur son torse et à nouer la ceinture sur sa taille.

Cette matière était drôlement agréable à porter d’ailleurs. Douce et caressante. Rien à voir avec les sequins.

« Enchanté. » dit-il après qu’Emma aient fait des présentations en bonne et due forme. Il s’approcha d’elle et posa une main sur sa taille. N’étaient-ils pas mignons tous les deux, vêtus de leurs  déshabillés assortis ? Angus lui accorda un sourire mi amusé mi complice avant de reporter son attention sur Marlene.

«  Je suis désolé si je t’ai fait peur. Je ne savais pas que vous dormiez ici ce soir, sinon j’aurais pris quelques précautions. » Comme enfiler un caleçon par exemple.

A cette pensée, le milicien se mit à rire doucement, tressautant des épaules. A bien y réfléchir, la situation était plutôt rigolote. Il tira un tabouret de bar et se hissa dessus. Un pan de son déshabillé glissa dangereusement sur sa cuisse mais s’immobilisa juste à  temps pour ne pas dévoiler quoi que ce soit d’inconvenant…

Pour sa part, il estimait être assez habillé pour débriefer cette première rencontre.
Marlene Carter-Barclay
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"BRÛLE JULIEN CLERC, BRÛLE !"[Blackrice & Guests] Icon_minitimeSam 10 Oct 2020 - 19:27
Nicholas Barclay avait eu deux fils, pour qui il s’inquiétait assez peu. Après tout, ils étaient des hommes - à peu près, pour Balthazar - et ils étaient donc capables de se défendre. En revanche, il avait également une fille, ce qu’il trouvait beaucoup plus dangereux. Il s’était donc mis en tête de lui apprendre à se détendre depuis qu’elle était une petite fille, avec plus au moins de succès. Marlene ne parvenait pas vraiment à retenir toutes les techniques d’auto-défense que son père avait tenté de lui inculquer. Elle savait qu’il y avait différents mouvements, pour repousser quelqu’un qui vous tenait à la gorge ou bien vous attrapait par les cheveux. Elle avait toujours eu l’impression que, si un jour elle se faisait agresser, elle serait incapable de les reproduire. Elle n’avait pas eu tort. Face à Angus, elle avait tout oublié des prescriptions académiques de son père.

Néanmoins, elle avait gagné quelques réflexes. Le premier coup violent qu’elle avait porté, puis le second, semblait avoir suffit à le sonner. Paniquée, elle gardait son épais manuel d’anatomie en bouclier, prête à frapper à nouveau cet inconnu s’il faisait le moindre mouvement. Elle tenta de lui donner un coup de pied, comme pour l’achever ou l’empêcher de se redresser, mais il eut le bon réflexe et parvint à l’éviter. Ses yeux s’écarquillèrent de peur alors qu’elle avisait son visage. C’était définitivement un inconnu, un inconnu à l’air fortement patibulaire. On aurait pu le mettre sur une affiche de recherche dans les films de cow-boy, elle en était complètement persuadée ! Brusquement, il tendit les bras pour l’attraper par les poignets et elle cria de nouveau en se débattant, couvrant ce qu’il essayait de lui dire. Peut-être qu’il voulait qu’elle se taise, et bien hors de question ! Elle n’allait pas se laisser faire ! Elle était armée d’un manuel d’anatomie ! Marlene se débattit quelques secondes, jusqu’au moment où la lumière illuminait la pièce. Il la relâcha et elle entendit le pas lourd de James qui arrivait vers eux.

Ah bah, il était temps ! songea-t-elle un peu cyniquement. Super, merci ! Elle avait dit qu’il y avait un problème, elle avait bien dit qu’elle avait entendu un bruit ! Et il l’avait envoyée seule face au cambrioleur féroce qui était... tout nu. Cette réalisation lui tira une exclamation de surprise. Mais qui était cet homme qui venait chez elles nu pour boire de l’eau ? Un fétichiste ? Est-ce qu’il... déposait ses parties intimes à des endroits incongrus ? Quelle horreur. Mais quelle horreur. Londres était véritablement une ville de fous furieux avec des gens dangereux, sa grand-mère l’avait toujours dit. Elle serra contre son coeur son bouquin, dans le cas où il tenterait de s’enfuir face à James. Il lui suffit de tourner son regard vers son petit-ami quelques secondes pour se rappeler que lui aussi était nu, ce qui conférait à la scène quelque chose d’un peu grotesque, dans toute son horreur. Elle n’avait clairement pas imaginé que sa soirée se terminerait comme cela... James venait d’attraper un coussin sur le canapé, pour cacher son entrejambes. Il n’y avait décidément rien qui allait. La police allait arriver sur un drôle de tableau.

L’homme disait qu’il pouvait expliquer sa présence ici, mais Marlene peinait à le croire. James s’empressa d’appeler Emma d’une voix haute, pour vérifier qu’elle allait bien. Est-ce que cet homme était rentré nu dans sa chambre ? Est-ce que c’était ça, qu’il faisait ? Venir nu dans les appartements des jeunes filles ? Il fit un mouvement lent vers le canapé, pour attraper quelque chose pour se cacher lui aussi. Il prit un coussin à sequins et Marlene retint un petit glapissement. C’était donc cela ! Il venait chez les gens pour se frotter nus à leurs objets ! Comme ceux du métro, mais sur des coussins ! Qui sait ce qu’il avait fait au pauvre coussin de fourrure blanche qui trônait sur le fauteuil ! Elle n’allait plus pouvoir s’assoir sur son canapé. C’était fichu. Elles allaient devoir le remplacer. Brusquement, l’Homme-Nu (le deuxième, pas James) eut un geste brusque pour balancer la housse à sequins sur le canapé. Marlene brandit son livre devant elle en guise de défense comme on aurait brandit un pistolet bien chargé. Mais l’Homme se contenta d’attraper son gilet, pour le... pour le... Elle ne voulait même pas le dire.

Le gilet de Marlene, son petit gilet tout doux, tout rose, était posé sur le... sur la... Sur... Il était agressé sexuellement. L’Homme dut distinguer sa mine absolument horrifiée, puisqu’il lança, tout simplement, que l’autre coussin « grattait. » Elle allait devoir jeter le canapé, les coussins et son gilet à cause de ce fétichiste !

La voix d’Emma vint interrompre cette situation tendue. Elle ne semblait pas affolée plus que cela par la présence d’un homme inconnu et nu dans leur salon (ni par James tout nu, d’ailleurs, enfin, protégé par un coussin.) L’homme lui répondit tranquillement, comme s’ils se... connaissaient ?

Marlene abaissa doucement son manuel, son regard passant de sa meilleure amie à l’homme. Elle commençait à se dire que, peut-être, il y avait eu une méprise. Peut-être qu’ils n’étaient pas face à un fétichiste des coussins qui aimait se balader nus dans les appartements des jeunes filles. Éventuellement. Peut-être qu’il connaissait juste Emma. Peut-être qu’il était juste venu voir Emma. Tout nu... Ah. Oui. Ah.

Sa meilleure amie venait de retirer son déshabillé pour lui tendre, ce qui permit à l’inconnu de se couvrir un peu. Elle aurait bien fait la même chose pour James, mais portait un pyjama et un pull, qui n’aurait de toute manière rien couvert même si elle lui avait donné. Visiblement, ils s’étaient montés la tête pour rien et elle avait agressé un homme pour rien. Un Angus, même, qui fréquentait Emma. Elle n’aurait pas pu parier. Elle ne savait pas vraiment que sa meilleure amie avait quelqu’un dans sa vie, elle avait été très discrète sur la question, c’était la première fois qu’elle en entendait parler. Si elle avait su, même sans connaître Angus, elle n’aurait peut-être pas tenté de l’assommer en le trouvant dans sa cuisine en pleine nuit. En plus, en fait, il n’avait peut-être pas l’air si patibulaire que ça. Il passa sa main sur la taille d’Emma, montrant bien par là qu’ils étaient un couple. Il lui présenta même des excuses.

- Je... Je suis désolée d’avoir essayé de t’assommer. Je pensais que tu étais un cambrioleur ou un Mangemort... Venu boire son eau. Je suis Marlene, la coloc...

Angus, lui, paraissait plutôt sympathique ou du moins, pas rancunier. Il commença à rire doucement, pas trop fâché de cette petite tentative de meurtre. Son déshabillé glissa dangereusement - app rancunier mais peut-être un peu exhibitionniste quand même - alors qu’il s’asseyait sur un tabouret de bar, alors que Emma suggérait qu’il prenne un thé pour se remettre de leurs émotions. C’était une bonne idée. Maintenant que l’adrénaline retombait, Marlene se sentait un peu chancelante. Elle déposa soigneusement son épais livre d’anatomie sur le comptoir et adressa un regard à James. Ils avaient eu peur, tous les deux. Néanmoins, maintenant qu’il apparaissait qu’il n’y avait aucun danger, quelque chose lui revint à l’esprit. Ce n’était sûrement pas le bon moment pour le signaler, alors qu’il était complètement nu, son intimité uniquement dissimulée par un coussin, mais ce fut plus fort qu’elle :

- Tu vois qu’il y avait bien quelqu’un !

Elle se retourna vers Emma et Angus.

- Il m’a envoyée ici toute seule pour me défendre.


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James Carter-Barclay
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"BRÛLE JULIEN CLERC, BRÛLE !"[Blackrice & Guests] Icon_minitimeMar 13 Oct 2020 - 19:27
James avait un père militaire qui n’avait eu qu’un seul garçon – lui. Or, Henry avait longtemps été convaincu – et James était persuadé que c’était toujours le cas aujourd’hui – qu’il y avait certaines transmissions qui devaient obligatoirement se faire de père en fils et d’autres qui faisaient de mère en fille. Ainsi, il avait fait effectuer à son fils diverses activités qui, selon lui, étaient nécessaires à la construction d’un jeune homme. Footing avant le lever du soleil, parcours du combattant en plein hiver – avec le délicieux passage sous les barbelés qui se faisait dans la boue – et séances de musculation avant le petit-déjeuner. Pour faire plaisir à son père, et parce qu’il savait qu’il y tenait particulièrement, James l’avait suivi dans toutes ses lubies sportives, conscient qu’il s’agissait aussi d’un moyen de partager des moments avec lui lorsqu’il n’était pas déployé dans les quatre coins du monde. Pourtant, intérieurement, James avait toujours été réfractaire à l’éducation de son père. Qu’on se le dise : James n’avait pas la virilité ou l’assurance d’un Roy Calder et, de surcroît, il ne voyait pas l’intérêt d’aller se rouler dans la boue à six heures du matin.

Mais, visiblement non content d’être uniquement le fils d’un militaire, James avait également eu la très riche idée de tomber amoureux de la fille du Sergent-Caporal-Commandant-Lieutenant (rayez la mention inutile) Barclay. Or, que dire lorsque Nicholas Barclay vous proposez un petit « dérouillage matinal » qui commençait en réalité en plein milieu de la nuit ? Eh bien vous dîtes oui. (Si vous êtes un peu fayots, vous dîtes même « oui mon Sergent-Caporal-Commandant-Lieutenant, mais James n’avait jamais été aussi loin.) Tout cela pour dire James avez reçu une éducation particulièrement viriliste d’abord de la part de son père, et qui avait été encore plus renforcée par son beau-père.

Autant vous dire que s’ils l’avaient aperçu se rouler de bonheur au fond de son lit en envoyant sa petite-amie à la rencontre d’un cambrioleur dénudé, ils l’auraient probablement renié. Non, pire, il aurait dû faire des pompes et se rouler dans la boue jusqu’à mourir d’épuisement. Mais Henry et Nicholas étaient bien loin des pensées de James qui se tenait, quasiment nu, devant un individu qui l’était tout autant que lui. Il avait saisi un petit coussin rose pour masquer son intimité – coussin qui avait l’air d’ailleurs plus confortable que celui à sequins duquel Angus venait de s’emparer – et appelait Emma, les sourcils froncés par l’inquiétude.

Mais Emma ne tarda pas à arriver – en vie Merlin merci – et semblait profondément interloquée par la situation. Que faisaient-ils ? Eh bien, ils se défendaient contre une intrusion, sembla lui répondre James d’un regard évident. Mais Emma s’inquiétait davantage de la santé du cambrioleur exhibitionniste qui se tenait dans sa cuisine – c’était un peu trop d’empathie pour un homme qui s’était immiscé chez elle, songea James en sentant un doute s’immiscer dans son esprit.

« Il est avec moi. »

Ah.

Légère méprise.

Le bras de James retomba le long de son corps. Ce fameux cambrioleur avait donc un petit nom – Angus – et un statut qui légitimisait sa présence dans cet appartement en plein milieu de la nuit – petit-ami d’Emma. James hocha la tête à plusieurs reprises alors qu’il digérait l’information. Puis, en écho au rire d’Angus, James se sentit traversé par une hilarité qu’il ne parvint pas à réprimer qui se traduisit en un éclat de rire incrédule, alors que l’adrénaline quittait doucement son corps.

« James, enchanté. » fit-il ensuite. « Je te serrerai bien la main mais… » Mais elles étaient déjà prises et lui permettaient de masquer son anatomie des yeux de tous.

Le reproche véhément de Marlene, en revanche, lui tira une grimace mi-amusée mi-coupable.

« Oui, »
lança-t-il, « mais ce n’était ni un cambrioleur, ni un mangemort, donc au fond tu n’étais pas vraiment en danger. »

Le jeune homme s’éloigna prudemment de sa petite-amie – qui était toujours armée et qui semblait disposée à distribuer les coups ce soir. Il marcha à reculons sur quelques mètres, puis, d’un savant mouvement, se retourna et fit glisser sur le coussin sur ses fesses. Deux phrases s’échappèrent de ses lèvres alors qu’il se dirigeait vers la chambre de Marlene pour passer un pyjama :

« Cela dit, le dit surtout pas à ton père où il risque de collaborer avec le mien pour me tuer. » Puis : « Je laverai votre coussin, les filles ! »

Il disparut ensuite dans la chambre, laissa le coussin tomber au sol, et attrapa un caleçon, un jogging un t-shirt blanc, qu’il s’empressa de revêtir avant de retourner à la cuisine.

« Eh bien, ce sera difficile d’oublier une rencontre comme celle-là. » commenta James en s’installant à côté de Marlene sur un tabouret de bar. « Mais c’est cool de te rencontrer, Angus. Je savais pas que Emma avait quelqu’un, » fit-il en coulant un regard vers son amie. « ça fait longtemps vous… » Il allait dire « êtes ensemble » mais préféra reprendre les mots de la jeune femme : « vous fréquentez ? »
Emma Blackbonnes
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"BRÛLE JULIEN CLERC, BRÛLE !"[Blackrice & Guests] Icon_minitimeDim 18 Oct 2020 - 18:28
Les présentations n'avaient absolument pas lieu comme elle l'aurait souhaité. Elle avait imaginé un dîner ou même en parler avant à Marlene et James avant de leur présenter Angus. Mais elle ne s'était pas du tout imaginé que la rencontre se déroulerait dans son salon avec James et Angus totalement nus. C'était gênant, c'était même au-delà de la gênance. Elle était rouge d'embarras et attendait avec une certaine appréhension la réaction de ses amis. Son compagnon avait le double de son âge et elle savait très bien que ça pouvait paraître choquant. Mais ils l'accueillirent chaleureusement. Après s'être copieusement excusé de l'avoir pris pour un cambrioleur. Maintenant que toute la nervosité retombait, le ridicule de la scène la frappa et elle mêla son rire à celui de James et d'Angus. Les larmes coulaient le long de ses joues, incapable de s'arrêter de rire. Ce fut la remarque de Marlene qui la ramena sur terre et elle fixa James incrédule.

"Non ?! Tu n'as quand même pas osé l'envoyer toute seule ?"

Emma secoua la tête amusée et un peu peinée pour son amie également.

"Ce n'est pas digne d'un gentleman, James Carter"

Elle le toisa légèrement avant d'adoucir son expression réprobatrice par un sourire taquin. Maintenant que le quiproquo était réglé, l'ambiance était beaucoup plus détendue et elle proposa de faire du thé afin d'apaiser encore plus les esprits. Elle pinça tout de même légèrement les lèvres en voyant qu'Angus ne prenait même pas la peine d'enfiler au moins un caleçon alors qu'il s'installait sur l'un des tabourets. Elle avisa l'exercice de contorsionniste de James avec admiration et reporta son attention sur les tasses qu'elle avait sortis d'un placard.

Elle reprenait doucement ses esprits quand James revint. Elle posa trois tasses fumantes de thé sur le comptoir du bar et porta sa propre tasse à ses lèvres. Son regard croisa celui de son amant et elle lui sourit doucement. Lui aussi aurait certainement préféré une rencontre moins cavalière. Elle avait sincèrement cru que Marlene ne serait pas présente et si cela avait été le cas, elle aurait pris des dispositions pour aller chez Angus. Emma rougit légèrement sous l'accusation à peine voilée de James et posa sa tasse devant elle avant de relever les yeux sur son meilleur ami.

"Et bien... non ça ne fait pas très longtemps que nous sommes officiellement ensemble.", répondit-elle le regard légèrement fuyant. "J'avais l'intention de vous en parler très prochainement d'ailleurs."

Mais elle n'avait pas eu le temps de le faire. Elle esquissa un léger sourire gêné. En y réfléchissant bien, ce genre de situation aurait pu se produire bien plus d'une fois. Ils avaient eu de la chance que cela n'arrive pas lorsqu'ils n'étaient encore rien d'autres que des partenaires réguliers. Elle devait bien avouer qu'elle n'était pas très à l'aise avec la situation, elle qui n'avait jamais vécu rien de tel avec personne. Elle avait l'impression de redécouvrir l'amour et la vie de couple. C'était tellement différent de ce qu'elle avait pu vivre auparavant. Elle se sentait tellement adulte et en même temps totalement enfant. Elle se mordilla la lèvre inférieure avant de dissimuler son embarra dans son thé.



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Angus Rice
Angus RiceGrande Prêtresse d'Aresto
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"BRÛLE JULIEN CLERC, BRÛLE !"[Blackrice & Guests] Icon_minitimeLun 19 Oct 2020 - 14:36
« Je te serrerai bien la main mais… »
Angus laissa échapper un bref rire avant de répondre, amusé «  T’inquiète. Pas de problème » il balaya l'air de sa grosse paluche.
James ne semblait pas rancunier, ça tombait bien, lui aussi. Pour le coup, il trouvait cette première rencontre avec les amis d’Emma plutôt amusante même si Marlène avait encore un peu de mal à se remettre des ses émotions, de toute évidence.

« Tu n’as vraiment pas à t’excuser. Tu étais chez toi, ta réaction était tout à fait normale ! » Ce n’était quand même pas à Marlène de se confondre en excuses. Heureusement pour moi que tu as pris ce bouquin d’anatomie plutôt que ta baguette. » Remarqua d’ailleurs le milicien en feuilletant distraitement le livre posé sur le comptoir de la cuisine.

Les conséquences auraient pu être nettement plus graves pour lui. Il s’en sortait même très bien, accoudé au bar dans son déshabillé en satin tout à fait confortable et soyeux. Mieux que James, en tout cas, qui dût essuyer les lourds reproches de sa compagne et d’Emma. Solidaire de son amie, elle n’hésita pas une seconde à enfoncer le pauvre homme. Effectivement, il  avait peut-être été un peu maladroit sur ce coup mais Angus n’était pas du genre à tirer sur l’ambulance.

"Je tiens à dire pour sa défense  qu’il n’a pas pris le temps d’enfiler un slip pour venir te porter secours Marlène… Si ça, c’est pas une preuve d’amour… » Angus chercha le regard d’Emma espérant y lire  son  approbation. Allez quoi, ce n’était pas si grave ! Ils allaient pouvoir faire connaissance autour d’un thé et rire de cette anecdote à chaque fois qu’ils se reverraient… Ce quiproquo allait indubitablement créer des liens, enfin, quand James aurait enfilé des vêtements.

Angus ne put retenir un rire devant les contorsions du jeune homme, tentant vainement de protéger son intimité avec un  coussin pour rejoindre la chambre à coucher où son pyjama l’attendait.

« Non mais te fatigue pas… On a déjà tout vu. » Lâcha le milicien toujours aussi décidé à dédramatiser cette situation.  Il attendit d’ailleurs que le jeune homme revienne dans la pièce enfin vêtu pour désigner une double page du grand livre d’anatomie ouvert sur une silhouette de jeune éphèbe nu: « Et donc James, tu poses pour les Editions Calamar à tes heures perdues? »
Lourd Angus ? Si peu.
En bon beauf, il se mit à rire de sa propre blague  tout en laissant le soin à Emma de répondre aux questions de ses amis sur leur couple. Il retrouva toutefois son sérieux en la découvrant un peu mal à l’aise à l’idée d’évoquer leur idylle.

« C’est tout récent. » confirma-t-il, leur décision d’officialiser remontant à une semaine à peine. Il observa tour à tour Marlène et James et leurs sourit.  

Emma et lui allaient devoir s’habituer à composer avec le malaise ou l’étonnement des autres, dans le meilleur des cas. Les réactions ne seraient pas toujours aussi bienveillantes que celles de ses amis (si on omettait le moment où ils avaient voulu tuer Gus dans le salon, bien sûr). Le couple qu'il formait avec Emma n’avait rien de conventionnel de par leur différence d’âge et leurs personnalités diamétralement opposées. Pourtant, Angus avait foi en eux et en leur capacité à surmonter le jugement de leurs semblables. Il tendit le bras pour  attraper la main d’Emma et la presser doucement avant de lui sourire.

Ils avaient fait un premier pas ce soir et il espérait bien en faire beaucoup d’autres avec elle encore.

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"BRÛLE JULIEN CLERC, BRÛLE !"[Blackrice & Guests] Icon_minitime