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La Reine des Flammes [Joséphine & Angus]

Angus Rice
Angus RiceGrande Prêtresse d'Aresto
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La Reine des Flammes [Joséphine & Angus] Icon_minitimeMar 5 Nov 2019 - 14:08
30 Novembre 2010
« Olala, je ne peux pas rentrer à la maison dans cet état ! » s’exclama Katherine, les deux mains posées sur ses joues rouges, Que va dire Terrence ! » ajouta-la quadragénaire en observant ses collègues.
« Bah..qu’est ce que tu veux qu’il dise à part "Mais, ma parole, Kathy, mais… t’es complètement pétée ! répondit Angus.
Le petit groupe ricana et même Katherine gloussa sous ses mains.
« Michael va te raccompagner de toute manière, expliqua Claire, On ne tient pas à ce que notre meilleure contrôleuse aérienne se fasse attraper par les collègues pour vol en état d’ivresse. »
«Oh merci Michael, s’exclama Katherine en se levant, Il faut juste que je récupère mon balai avant de transplaner, dit-elle en enfilant difficilement sa cape, J’espère que les enfants seront déjà couchés quand j’arriverai! » Elle ajouta en titubant légèrement.
« Ne compte pas sur moi pour aller coucher tes gosses, objecta Michael qui était prêt  l’écharpe déjà nouée autour du cou, Je tiens à rester en bon terme avec ton mari ! Il fit un signe de la main à la tablée en guise d’au revoir et rejoignit Katherine qui s’éloignait déjà. La quadragénaire percuta d’ailleurs une torchère de l’épaule, torchère auprès de laquelle elle s’excusa copieusement avant de prendre la direction de la sortie soutenue par Michael. Il n’en fallut pas davantage pour déclencher l’hilarité à la table des  employés de la brigade Fléro-technique. Elle  était assurément la plus bruyante des Folies Sorcières. Il faut dire que les brigadiers étaient arrivés assez tôt dans la soirée pour assister au lancement du « Mois des Festivités ». Ils avaient bu un verre au bar avant de dépenser quelques galions au casino puis ils avaient assisté au spectacle dansant, mêlant chorégraphies, broom dance et effeuillages.

Le célèbre cabaret n’avait pas lésiné sur les décorations enchanteresses pour ce premier soir d’une période qui s’annonçait chargée : L’ensemble des pièces étaient déclinées dans des tons chauds et automnaux rehaussés de dorure. Mildred Magpie avait promis une ambiance différente par jour jusqu’au réveillon du jour de l’an et le thème choisi aujourd’hui  était incontestablement le passage progressif de l’automne à l’hiver. Toutefois,  Angus était bien loin d’interpréter les choix artistiques du décorateur des Folies. Il avait certes qualifié la décoration de «  jolie » mais il ne s’était pas particulièrement arrêté sur le choix raffiné des étoffes, la qualité de la vaisselle ou encore l’adéquation des costumes de travail des employés avec l’ambiance générale du lieu.

Il passait une bonne soirée avec ses collègues de la brigade et il n’en demandait pas davantage ! Les spécialistes en dressage de fléreurs étaient répartis dans les différents corps d’intervention magique (Milice, Auror, PM) si bien qu’ils n’avaient pas vraiment beaucoup d’occasions de se croiser, si ce n’est au flénile ou lors de leur soirée mensuelle aux Folies Sorcières. Ils étaient des habitués des lieux en quelque sorte et Angus, encore plus que les autres.

 Les Veilleurs et la Milice travaillaient en étroite collaboration depuis la création de cette dernière et le milicien s’était adapté à ce partenariat. Les plus hautes sphères de l’état avaient décidé d’institutionnaliser ces réseaux parallèles, soit ! L’économie souterraine était nécessaire pour l’économie générale du pays : L’argent de la drogue payait les loyers, celui des paris clandestins et des jeux d’argents réglait les factures. Le monde était ainsi fait.  Angus avait laissé sortir de Bristol plusieurs caisses de marchandises contrefaites destinées à l’exportation. Il fermait aussi les yeux sur la drogue rentrant illégalement sous le dôme. Il  n’était pas particulièrement fier de ce qu’il faisait mais en échange, il recevait des galions…ou alors, la direction lui faisait crédit d’une soirée avec une fille des Folies.

« On retourne jouer au Poker ? proposa Claire après avoir vidé d’un trait son Mojitrôll. De toute évidence, ses échecs répétés à la roulette magique un peu plus tôt dans la soirée n’entamaient pas sa motivation.

Si les autres collègues semblaient partants, Angus grimaça et afficha une moue tombante. Les jeux d’argent le lassaient vite –même très vite  et il devait avouer qu’il envisageait de terminer la soirée tout à fait autrement que face à un croupier. Son regard se posa d’ailleurs sur Robin MacFarlane, la fille auprès de laquelle il avait ses habitudes ici.

« Allez-y, je vous rejoins. »dit-il aux autres qui s’éloignèrent.
Il prit  son verre de Whisky Pur Feu quasiment vide, se leva, mais au lieu de prendre la direction du Casino, il  rejoignit Robin qui attendait debout non loin du bar.
« Bonsoir. » dit-il en arrivant à sa hauteur. Angus n’avait pas vraiment de type de femme en particulier. Il était sorti avec des filles très différentes les unes des autres au cours de sa vie et s’il avait jeté son dévolu sur Robin, ce n’était pas spécialement pour ses longues jambes ou ses yeux de biche : C’était surtout parce qu’elle avait été la première des filles à l’aborder et qu’il avait immédiatement eu un bon feeling avec elle.
« Bonsoir Angus, répondit d’ailleurs la jeune femme en posant une main sur son avant bras. Elle avait surement des dizaines et des dizaines de prénoms de clients à retenir mais elle ne se trompait jamais, comment allez-vous ? Elle fit mine de chercher autour d’elle, Vos amis sont partis ? »
« Non, ils sont dans le coin, souffla Angus en toisant la foule pour chercher la chevelure blonde de Claire dans la partie Casino, mais je n’ai pas vraiment envie de finir la soirée avec eux. »
Robin n’était pas stupide, elle savait très bien où il voulait en venir.
« Oh, ce soir je vais avoir des difficultés à me libérer, temporisa-t-elle j’ai beaucoup de travail, son regard fardé se perdit en direction d’une table d’employés de la Marchebank, mais je peux vous réserver ma soirée de demain.  Cela vous permettra de revenir et de découvrir le thème « tempête de glaces » prévu par le chef décorateur –entre autre, bien sûr … »

Malgré le sous-entendu, Angus eut un peu de mal à cacher sa déception. Il s’était imaginé finir sa nuit dans les bras de cette belle plante mais ses projets charnels s’écroulaient…
« Ce n’est pas grave, lacha-t-il finalement en lorgnant du côté des banquiers. Premiers arrivés, premiers servis, Pourquoi pas pour demain, ajouta-t-il avec un peu plus d’entrain, si je suis disponible, je passerai. » Il y avait peu de chance pour qu’il soit libre le lendemain –c’était soirée au pub avec Brendan et Dermot, ses amis d’enfance- mais il ne tenait pas à faire de réponse catégorique. Il fit tinter son verre contre celui de la danseuse et la gratifia d’un léger sourire avant de prendre congé, Bonne soirée. »
Il la regarda s’éloigner de sa démarche chaloupée et s’installa sur un tabouret haut du bar.
« La même chose. » indiqua-t-il au barman avant de s’accouder sur le zinc pour se masser la nuque des deux mains. Le rythme effréné de la journée et l’effervescence de la soirée venaient subitement de retomber comme un soufflé. Angus se sentait las et fatigué. Il était bon pour un dernier verre et il allait rentrer chez lui, retrouver Nox et Alohomora.

C’était sans compter bien sûr avec le petit bout de femme qui vint s’asseoir sur le tabouret juste à côté du sien. Angus releva les yeux de son verre et observa la danseuse rousse. Sans le costume et le maquillage, il n’était pas tout à fait sûr mais un coup d’œil  à ses chaussures lui apportèrent confirmation :

« C’était vous le numéro d’effeuillage sur « All I want for Christmas. » N’est-ce pas ? Il porta son verre à sa bouche et les glaçons tintèrent contre les parois, Durant tout votre show je me suis demandé comment vous faisiez pour marcher avec des talons pareils. »
Joséphine Walker
Joséphine WalkerProfesseur de danse
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La Reine des Flammes [Joséphine & Angus] Icon_minitimeMar 12 Nov 2019 - 11:03
Joséphine sortit de sa douche brûlante et s'enveloppa dans une serviette brodée du logo des Folies Sorcières. Elle résista à l'envie de passer une tenue confortable et de s'éclipser pour rentrer chez elle et se résolut à enfiler une robe rouge sombre et à remettre la paire de talons-hauts qu'elle avait porté pendant son numéro. Les danseuses des Folies avaient un planning bien chargé en cette fin d'année, avec un nouveau spectacle chaque soir, et les costumes qui allaient avec. Les loges débordaient de tulles flamboyants, de bustier couverts de sequins et d'accessoires scintillants. La jeune femme réussit toutefois à trouver un coin de miroir devant lequel elle acheva de se débarrasser de son maquillage de scène pour le remplacer par quelque chose de plus discret.

Le spectacle était terminé mais Joséphine avait encore quelques heures de travail devant elle. Les répétitions s'étaient enchainé ces derniers jours et elle n'avait pas passé beaucoup de temps dans l'aile Ouest, ce qui se ressentait clairement sur l'état de ses finances. La jeune femme avait donc la ferme intention de se rattraper ce soir et rejoignit la salle principale d'une démarche chaloupée, un sourire charmeur accroché aux lèvres.

Elle balaya rapidement l'assemblée du regard et repéra rapidement une table autours de laquelle étaient installés plusieurs banquier de la March'Bank. Elle nota mentalement de rester le plus loin possible de cette dernière -elle avait une couverture auprès d'un certain banquier qu'elle ne voulait pas risquer de compromettre en proposant ses services à l'un de ses collègues. De toutes façons, Robin et ses grandes jambes se dirigeaient déjà vers la table de la March'Bank, parfait.

Avisant un homme seul près du bar, Joséphine n'eut qu'à l'observer un instant avant d'en faire un client potentiel. Il était seul, venait de jeter un regard déçu en direction de Robin qui s'éloignait, et elle le vit demander un deuxième verre. La danseuse s’approcha du comptoir et se percha sur le tabouret à côté du sien. Elle fit les yeux doux à Ignacio pour lui réclamer un verre de vin blanc et le remercia avec un clin d'oeil quand il lui tendit sa boisson.

La question de l'homme à côté d'elle lui tira un sourire et elle hocha la tête en guise de réponse. Il était plutôt rare que les spectateurs retiennent les chansons des numéros. Elle était plus habituée à recevoir des "C'était vous avec le string rouge à paillettes ?" que des "C'était vous sur All I want for christmas ?". Un bon point pour lui.

« Joséphine, se présenta-t-elle en se tournant vers lui. Son sourire se transforma en léger rire à la remarque sur la hauteur de ses talons et elle baissa rapidement les yeux pour jauger ses escarpins du regard, à peine douze centimètres. Elle avait porté plus haut que ça. Question d'habitude, j’imagine. C’est ce qui arrive quand on mesure un mètre soixante. »

Elle avait été habituée à porter des talons très jeune. Même du temps où elle était encore élève à Beauxbatons, elle aimait porter des escarpins pour se sentir un peu plus grande. Ils n’avaient à l’époque rien à voir avec les plateformes de quinze centimètres qu’elle avait pu porter par la suite, et qu’elle utilisait encore dans la plupart de ses numéros. Elle en avait tellement pris l’habitude qu’elle avait mal aux pieds quand elle marchait à plat. Déformation professionnelle.

« J’ai l’impression de vous avoir déjà vu, poursuivit-elle après avoir bu une gorgée de vin blanc. Vous venez souvent ici ? »

Elle mentait un peu, son interlocuteur ne lui disait absolument rien. Elle voyait des dizaines de visage par jour, et si elle s’efforçait de retenir les prénoms de tous ses clients, elle ne faisait généralement pas cet effort pour les simples spectateurs qu’elle croisait dans la foule, mais quelque chose lui disait qu’elle avait à faire à un habitué.


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Angus Rice
Angus RiceGrande Prêtresse d'Aresto
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La Reine des Flammes [Joséphine & Angus] Icon_minitimeMar 12 Nov 2019 - 16:23
« Angus. » répondit-il aux présentations de Joséphine. Le milicien leva son verre de Whisky pour le faire tinter contre celui de la danseuse, ravi de poursuivre la soirée en si charmante compagnie.

Honnêtement, il ne pensait pas avoir autant de chance. Après le départ de Robin, il s’imaginait prendre un dernier verre seul et rejoindre son petit mobil-home de Caherciveen.  La soirée prenait une tout autre tournure en compagnie de cette jolie employée du cabaret qu’il avait déjà remarqué quelque fois auparavant.
Il était sûr de l’avoir déjà vu officier en tant qu’hôtesse en salle mais quid de l’Aile Ouest ? Etait-elle coutumière de ce genre d’extra ? Étrangement Angus était plutôt fidèle –même aux prostituées qu’il fréquentait- si bien qu’il n’avait jamais vraiment cherché à passer la nuit avec une autre fille que Robin, ici.

Quoi qu’il en soit, il saurait bien assez tôt si la charmante Joséphine officiait en tant que prostituée. Si tel était le cas, elle ne tarderait pas à le lui faire comprendre et si, au contraire, elle était une simple hôtesse de salle cherchant à le faire consommer, Angus s’en satisferait. Il gouterait un deuxième bon whisky, lui proposerait un autre verre de blanc et finirait sa soirée en discutant avec cette belle plante.

Les choses étaient ainsi faites : Ils n’étaient pas stupides, ni l’un ni l’autre. Joséphine était au travail et lui, il se sentait seul et il avait envie de passer du bon temps. Echange de bons procédés, en quelque sorte.

« Vraiment, vous ne faites qu’un mètre soixante ? Vous paraissiez bien plus grande sur scène. » releva-t-il en la détaillant du regard de haut en bas.
Cela lui faisait une bonne excuse pour admirer sa plastique. Plus petite et plus charnue que Robin, certes, mais tout à fait désirable, estima-t-il. Un vrai corps de femme.  Le milicien  changea légèrement de position pour se tourner  sur son tabouret et faire face à la danseuse. Il tenait à lui faire comprendre qu’elle ne l’embêtait absolument pas. Ainsi accoudé au zinc d’un bras –manspreading de rigueur-  il la gratifia d’un franc sourire encourageant.

Oui, il tenait à poursuivre cette conversation. Et plus si affinités.
Joséphine ne se fit pas prier davantage pour entretenir leur échange en lui demandant s’il était un habitué des Folies. Elle disait peut-être cela à tous les clients –surement même- mais Angus appréciait l’idée d’avoir retenu l’attention de la jeune femme. A quoi bon se torturer les méninges en se demandant si ces propos avaient un fond de vérité ?

Il entendait bien profiter de sa soirée. Se sentir flatté, apprécié…. Et un peu spécial aux yeux d’une femme.

« Je viens de temps en temps, oui. » répondit-il en gonflant légèrement le torse, les boutons de sa chemise trop serrée prêts à craquer. Environ une fois par mois avec mes collègues de travail. »

Il balaya la pièce du regard mais les autres maitre-fléreurs avaient déjà rejoint la partie casino. Il reporta donc son attention sur la jolie rousse et ajouta en se penchant légèrement vers elle :

« Je viendrais plus souvent si votre carte de bières n’était pas aussi restreinte. » Il sourit, dévoilant ainsi son incisive légèrement en biais.
« Vous ne servez  même pas de Kinness –cette bière brune irlandaise sombre et épaisse- ,seulement de la blonde, aussi claire et insipide que de la pisse de niffleur ."  se désola-t-il dans un langage fleuri. Le milicien se redressa et but une nouvelle gorgée de whisky qui lui brula la gorge. Il reposa son verre et ajouta :

« En vérité, la seule chose qui nous pousse à revenir à chaque fois, c’est vous. » Vous, les filles au sens large. Leurs mensurations harmonieuses,  leurs tenues dénudées et, surtout, leur accessibilité.  
« Mildred Magpie n’a pas son pareil pour dénicher les plus belles femmes de Grande-Bretagne… Enfin, j’ai comme un doute vous concernant, tempéra-t-il en ménageant un bref silence. Il se fendit d’un sourire et précisa, Avant de vous entendre parler j’aurais parié que vous étiez irlandaise –une consœur aux cheveux roux et la peau pale digne de Doreen- mais vous avez léger accent étranger, non ? »
Il était curieux d’en savoir davantage sur Joséphine.
Joséphine Walker
Joséphine WalkerProfesseur de danse
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La Reine des Flammes [Joséphine & Angus] Icon_minitimeMar 12 Nov 2019 - 19:52
Joséphine répondit par un sourire chaleureux au compliment de son interlocuteur, qui affirmait qu'elle avait l'air plus grande qu'elle ne l'était. L'alliance de talons trop hauts et de vêtements beaucoup trop courts fonctionnait à tous les coups. La danseuse laissa volontier Angus la détailler de haut en bas et en profita pour siroter une gorgée de vin blanc.

Elle n'était encore sûre de rien, mais elle espérait pouvoir en faire un client. Tous les hommes ne venaient pas aux Folies pour fréquenter l'Aile Ouest, certains se contentaient de regarder le spectacle, d'autres aimaient seulement flirter avec les Filles en salle. Il était trop tôt pour affirmer quoi que ce soit, mais elle avait le sentiment qu'Angus n'appartenait à aucune de ces deux catégories, ce qui lui convenait parfaitement. Si elle devait perdre une demi-heure de sa soirée à bavarder avec un inconnu, elle préférait en faire un client et empocher la commission qui allait avec.

Angus lui révéla qu'il venait ici une fois par mois, avec ses collègues, avant de lui confier qu'il viendrait plus souvent si seulement la carte des bières était plus riche. Joséphine n'était pas vraiment amatrice de bière -surtout quand il y avait du vin blanc à la carte- mais hocha la tête en signe d'assentiment.

"Malheureusement je ne peux rien faire pour vous concernant la carte des bières, lui répondit-elle avec un sourire complice. Cela dépasse mon domaine de compétence. Pourtant très étendu. C'est au jeune homme qu'il faudra vous plaindre !"

Elle pointa Ignacio d'un doigt parfaitement manucuré avant de reporter son attention sur Angus, qui lui expliquait venir aux Folies pour profiter "des plus belles femmes de Grande-Bretagne".

"Enfin, j’ai comme un doute vous concernant..."

La danseuse arqua un sourcil, intriguée, et posa sur son interlocuteur un regard où brillait une lueur de défi, comme pour l'inviter à lui expliquer en quoi elle ne faisait pas partie des plus belles femmes de Grande-Bretagne. Elle cherchait un client pour la soirée, mais elle pouvait très bien aller voir ailleurs si elle n'était pas à son goût ! Et lui jeter son reste de vin blanc au visage en passant. Heureusement, Angus poursuivit en expliquant avoir entendu son léger accent et la danseuse se radoucit.

"Bien joué, commenta-t-elle avec un sourire appréciateur. Je n'ai plus vécu à Paris depuis au moins dix ans mais il faut croire que je n'arrive pas à me débarrasser de mon accent français !"

A vrai dire, elle n'avait jamais vraiment cherché à s'en débarrasser, même quand elle travaillait en Allemagne. La plupart de ces clients trouvaient ça tout à fait charmant et sautaient généralement sur l'occasion pour étaler les trois mots de français qu'ils connaissaient : Bonjour, Merci, et Croissant.

"Et vous, monsieur le fan de Kinness, un irlandais pur souche ?"

Peut-être parce qu'elle n'était pas britannique d'origine, Joséphine avait toujours un peu de mal à distinguer les différents accents selon les régions et les pays. Elle identifiait assez rapidement les écossais -surtout parce qu'ils étaient parfaitement incompréhensibles après avoir bu deux pintes- mais avait tendance à confondre facilement les gallois et les irlandais.

"Ainsi vous venez pour les filles, commenta-t-elle avec une lueur de malice dans le regard. Vous avez déjà rencontré d'autres danseuses d'ici ?"

Il disait venir régulièrement mais Joséphine ne l'avait jamais croisé dans l'Aile Ouest. Il y avait donc deux possibilités : soit il avait ses habitudes auprès d'une autre danseuse, soit il n'était pas un client de l'Aile Ouest. Dans les deux cas, Joséphine espérait bien le faire changer d'avis.


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La Reine des Flammes [Joséphine & Angus] Icon_minitimeMer 13 Nov 2019 - 12:33
Angus avait perçu une touche d’exotisme dans l’accent de Joséphine ce qu’elle  confirma rapidement en dévoilant ses origines françaises.

« Oh, Paris ! dit-il dans un français approximatif en se pensant original. Il fouilla sa mémoire, un bref sourire aux lèvres. Ann et lui avaient passé des vacances en France, l’année de leurs 27 ans. Ils étaient restés quelques jours dans la capitale avant de descendre dans le sud du pays. Angus – qui ne parlait pas un mot de français- était revenu de ce séjour avec quelques expressions gravées à tout jamais dans sa mémoire : « Côte d’Azur », «  Je voudrais un bière, s’il te plait ? » -Phrase fort utile- ou encore, « Les chaussettes  de l’archiduchesse sont-elles chèches archi chèches. » Il n’avait pas la moindre idée de ce que cette expression voulait dire mais il se souvenait tout à fait de ce voyage en train entre Paris et Bourges où Ann et lui avaient sympathisé avec un petit groupe de parisiennes qui la leur avaient apprise.
« J’y suis allé en vacances, il y a quelques années. » expliqua-t-il en se revoyant, main dans la main avec Ann, sur le bord de mer méditerranéen.  Il avait l’impression que ces souvenirs appartenaient à une autre vie. Il se remémorait très bien Ann évoquant ses désirs de maternité et de mariage sur la place d’un petit village provençal, et lui, remettant ses questions au lendemain, inexorablement. Ils n’étaient pas pressés, disait-il, ils avaient le temps de voir venir !

Voilà où il en était aujourd’hui, quasiment dix ans plus tard : Il vivait seul, sans femme ni enfant.

Et il était surement en train de boire un verre avec une prostituée, aussi.

Même si Angus n’avait pas honte de cet état de faits - Ils étaient entre adultes consentants et ce simple constat suffisait totalement à le déculpabiliser- il aspirait parfois à une autre vie que la sienne. Enfin, pour l’heure, il allait quand même profiter de la belle plante qui lui faisait grâce de sa compagnie.

« Oui, je suis un pur irlandais, répondit-il fièrement en bombant le torse lorsque la danseuse le questionna sur ses origines. Il défit son bouton de manchette  gauche et remonta sa manche de chemise  pour dévoiler aux yeux de Joséphine son avant bras littéralement couvert d’encre magiquement ensorcelée :un drapeau ondulant dans le vent,  un trèfle frémissant dans la brise et enfin une femme nue, dans une pose langoureuse, jouant de la harpe de Brian Boru, le symbole de l’Irlande. « je viens du compté de Kerry au sud-ouest du Pays, dit-il en tournant son bras sur lui-même. De son index, il désigna le bas de la carte tatouée dans la peau tendre et claire sous son avant bras, juste ici. »

Il releva les yeux vers la jeune femme et ajouta : « Si vous ne connaissez pas, il faut voir ça... Les paysages y sont incomparables ! »

A tout bien réfléchir, il n’était pas sûr que Joséphine soit sensible à la beauté des côtes déchiquetées de l’Irlande, ni à ses hameaux perdus au milieu des  grands espaces verdoyants. Elle semblait être une vraie citadine habituée aux paillettes, au champagne... et à la clientèle masculine. La lueur de malice au fond de son regard n’échappa pas à Angus d’ailleurs. Joséphine savait parfaitement ce qu’elle faisait et ce qu’elle disait. Rien n’était anodin dans sa posture ou dans ses mimiques.
Le milicien se laissa volontairement prendre au jeu de ses questions indiscrètes: il s’accouda sur le comptoir et posa son menton au creux de sa paume,  un vague sourire équivoque imprimé sur ses lèvres.

« Oui, j’ai déjà rencontré d’autres danseuses » admit-il. Il laissa passer un bref silence et ajouta « Mais pas nécessairement sur scène ,ni en salle. »
Joséphine Walker
Joséphine WalkerProfesseur de danse
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La Reine des Flammes [Joséphine & Angus] Icon_minitimeMer 13 Nov 2019 - 21:25
"Pas mal ! commenta Joséphine face aux quelques mots de français approximatif que lui servit Angus. Elle laissa échapper un éclat de rire en l'entendant massacrer la phrase sur les chaussettes de l'archiduchesse, qu'elle n'avait plus entendu depuis des années. Sèches, corrigea-t-elle pour la forme. Celle-ci est impossible, même pour les français, et surtout après deux verres !"

Elle se souvenait avoir appris d'autres phrases comme celle-ci quand elle était enfant, et avoir ennuyé sa soeur et Camille en les répétant à longueur de journée, particulièrement fière de réussir à le faire sans faute. Elle les avait complètement oubliées aujourd'hui, et aurait été incapable de se souvenir de la fin de cette histoire de chasseur chassant sans son chien. Elle n'aurait jamais pensé y être confrontée à nouveau, vingt-cinq ans plus tard, face à un homme dont elle espérait qu'il lui achèterait une partie de sa nuit. Joséphine décida de ne pas s'appesantir davantage sur ce parallèle quelque peu déprimant, et se concentra sur son interlocuteur, qu'elle avait envie de faire parler un peu de lui -la plupart de ses clients adoraient ça.

Ce dernier lui répondit avec fierté être un pur irlandais, avant de s'attacher à relever sa manche de chemise, sous le regard un perplexe de la danseuse qui ne tarda pas à découvrir un avant-bras entièrement recouvert de tatouages.

"Ils sont superbes, le complimenta-t-elle en tendant la main pour effleurer le trèfle du bout de ses doigts. J'aime celui-ci, ajouta-t-elle alors que son index glissait sur une femme nue jouant de la harpe. Je crois que j'aurais aimé en avoir aussi, ajouta-t-elle songeuse, sa main toujours posée sur l'avant-bras d'Angus. Mais je n'ai pas le droit d'avoir de tatouage qui serait visible en tenue de scène, ce qui ne laisse pas beaucoup de place..."

Les critères de sélections des Folies Sorcières n'étaient pas aussi stricts que ceux de certains cabarets, ce qui était une aubaine pour Joséphine et son mètre soixante, mais les danseuses devaient malgré tout respecter un certain nombre de standards. Elles étaient peut-être de taille différentes mais se devaient toutes d'être minces, musclées, fuselée. Pas de kilos en trop, pas de vergetures, pas de tatouage visible, pas de cicatrice disgracieuses. Pour certaines c'était une nature, pour d'autres cela demandait certains efforts, et Joséphine appartenait plutôt à la seconde catégorie. Depuis qu'elle avait commencé à se prostituer elle pensait à son corps tout le temps. Elle pensait en permanence à la position de son dos, de ses jambes, à rentrer le ventre, à sortir la poitrine, à redresser la tête. Elle n'y pensait même plus, en fait, c'était devenu des automatismes, aussi normal que de respirer.

"Je n'y manquerai pas !" promit-elle en ôtant finalement sa main du bras de l'irlandais pour attraper son verre de vin.

Si elle avait visité tous les pays dont ses clients lui avait parlé, et si elle les avait rejoint dans toutes les villes où ils l'avaient invitée, elle aurait certainement fait le tour du monde. Elle se contentait malheureusement souvent des récits de leurs périples, qu'ils faisaient dans l'espoir de l'impressionner. C'était une façon comme une autre de voyager, finalement. Ce n'était pas les irlandais qui manquaient dans son répertoire de clients -les cheveux roux, surement- mais elle n'allait pas renoncer à un potentiel pourboire pour autant et ne tarda pas à interroger Angus sur ses habitudes aux Folies Sorcières.

Le sourire de la danseuse se fit mutin à l'entente de la réponse alors qu'elle imitait Angus en posant elle aussi son menton dans sa main, le coude appuyé sur le bar. Elle laissa planer un court silence, observant son interlocuteur avec un regard pétillant et un sourire en coin.

"Je n'aime pas voler les clients des autres d'habitude... mentit-elle. Elle le faisait tout le temps, et avec un certain plaisir, surtout quand ils revenaient la voir ensuite. Mais vous ne m'en voudriez pas pour cet écart de conduite ?"

Joséphine avait croisé les jambes sur son tabouret et n'eut qu'à bouger légèrement le pied pour que le bout de sa chaussure se retrouve contre la jambe d'Angus.



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Angus Rice
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La Reine des Flammes [Joséphine & Angus] Icon_minitimeJeu 14 Nov 2019 - 20:14
"Merci." répondit-il au compliment de Joséphine en couvant du regard les dessins tracés sur sa peau . Ses tatouages étaient de qualité inégale mais ils avaient tous leurs propres histoires dans la vie d’Angus. Le trèfle, par exemple, avait été tatoué sur son avant-bras (et sur celui de Dermot et Brendan, ses amis d’enfance)  l’année de ses 19 ans. Ils avaient profité d’un voyage à Dublin pour fêter la toute fraiche majorité de Brendan pour se rendre ensemble chez le tatoueur. La joueuse de Harpe était plus récente. Il avait fait appel à l’un des meilleurs tatoueurs magiques  fraichement installé à Leopoldgrad pour réaliser cette pièce et le résultat était bluffant. La pièce était animée avec subtilité et le dessin d’une finesse incroyable. Rien à voir avec le drapeau Irlandais grossièrement tracé par Melchior lors d’une soirée arrosée de leur prime jeunesse .

« Vraiment ? Vous n’avez pas le droit d’en avoir ? Quelle tristesse, souffla-t-il en affichant une moue tombante. A ses yeux, un corps tatoué était le comble de la sexitude pour une femme et Mildred Magpie avait vraiment tord de priver ses clients d’une vision si enchanteresse.

Il pouvait aisément comprendre le désappointement de Joséphine. A lui aussi, on lui avait expressément demandé  de faire en sorte que ses tatouages ne soient pas visibles en uniforme. Angus s’était plié à cette règle et ses manchettes ne débutaient qu’au niveau du poignet . Fort heureusement pour lui, et contrairement à Joséphine, l’uniforme de la milice ne se résumait pas à un string rouge à paillettes et à deux nippies.  

Angus n’eut pas le temps de s’imaginer dans un tel accoutrement (mais nous si) que la conversation dériva habillement vers un tout autre sujet. Il ne leur fallut guère plus d’un sous entendu pour comprendre que, d’une certaine manière, ils s’attendaient mutuellement depuis le début de soirée. La prostituée et son client. Le frôlement du pied de Joséphine ne fit que confirmer ce qu’Angus avait déjà compris.

« Un écart de conduite ? Quel écart de conduite ?» répondit-il avant d’attraper son verre de whisky pour le terminer, cul-sec.  Robin étant déjà occupée ce soir, il n’avait aucun scrupule à l’idée de partager le lit d’une autre fille des Folies . Et quand bien même elle aurait été disponible, il avait tout à fait le droit de se laisser tenter par cette petite rouquine aux formes pulpeuses.  Angus reposa son verre sur le zinc et sortit son porte feuille de la poche arrière de son pantalon. Il l’ouvrit, avisa la photographie de ses neveux,  Lester et Chelsea, qu’il fit disparaitre en tournant le rabat de son permis de transplanage. Beaucoup trop d’yeux innocents posés sur lui aux vues de ce qu’il s’apprêtait à faire. Angus  déposa quelques mornilles sur le bar afin de régler sa consommation et posa le plat de la main sur le comptoir.

« Et si nous allions poursuivre cette conversation dans un endroit un peu plus tranquille ? » proposa-t-il en se hissant sur ses jambes. Sa main libre effleura le creux du dos de Joséphine tandis qu’il l’invitait à se lever et qu’ils prenaient, tous les deux, la direction de l’Aile Ouest.

Angus traversa le cabaret  le menton haut et monta les escaliers sous les yeux des autres clients, conscient de ne tromper personne. Oui, il allait avoir une relation tarifée avec cette femme. Et alors ? Ils débouchèrent au premier étage où, en bon habitué des lieux,  il s’arrêta devant le tableau de la pie captive, attendant que son hôtesse sorte la clef d’accès à l’aile interdite.  Ils pénétrèrent alors dans un corridor sombre et nettement plus silencieux que le reste du Casino. Tout ici était feutré, tamisé.

Le milicien suivit Joséphine jusqu’à une pièce qu’il n’avait jamais visitée. Les filles avait-elle leur propre espace de travail ? se demanda-t-il en observant l’endroit : il était entièrement décoré de tentures bordeaux et faiblement éclairé par des bougies. Le lit à baldaquin au centre semblait tout droit sorti de la chambre du roi Louis XIV. Dans un coin de la pièce, on pouvait voir une console sur laquelle trônait une bouteille du whisky qu’Angus avait commandé en salle et du vin blanc. Les Folies étaient passées maitresses dans ce genre d’attention personnalisée. Des peintures érotiques  au cadres rococo complétaient ce tableau.

Cette débauche d’apparat  n’était pas vraiment au gout d’Angus mais il n’était pas là pour apprécier la décoration intérieure. Le Milicien alla poser sa cape sur le dossier d’une large bergère. Il déboutonna le bouton du haut de sa chemise et sortit une seconde fois son porte-feuille.

Ici, on ne touchait pas les filles avant d’avoir payé, c’était la règle.

« Comment ça se passe ? –Financièrement, il entendait. Évidemment.  Vous avez les mêmes tarifs entre filles ou… ? Il interrogea Joséphine du regard, curieux de savoir si ses prestations étaient identiques à celles de Robin ou plus avantageuses...
Joséphine Walker
Joséphine WalkerProfesseur de danse
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La Reine des Flammes [Joséphine & Angus] Icon_minitimeLun 18 Nov 2019 - 20:03
Joséphine imita son futur client et porta une dernière fois son verre à ses lèvres, mais contrairement à lui elle le repose à moitié vide sur le comptoir. Ce n'était pas dans ses habitudes de gâcher du vin blanc mais elle faisait attention à rester sobre pendant ses prestations, et Angus n'était peut-être pas le seul homme avec qui elle partagerait un verre ce soir. Sofya travaillait toute la nuit, alors personne ne l'attendait.

La danseuse quitta son tabouret alors que la main d'Angus se glissait dans le creux de son dos et, perchée sur ses talons hauts, elle prit la direction des escaliers qui menaient à l'Aile Ouest. Quelques regards se posèrent sur eux alors qu'ils traversaient le cabaret mais elle n'y prêta pas attention tant elle en avait l'habitude. Là où certains ne se gênaient pas pour afficher leur mépris, d'autres étaient simplement amusés ou curieux. Elle crut même déceler une lueur de jalousie dans le regard d'un homme assis seul à une table, qu'elle se promit d'aller saluer plus tard.

Elle précéda Angus dans les escaliers qui menaient à l'étage, lui laissant ainsi le loisir de profiter de la vue, et s'arrêta devant le tableau qui dissimulait l'entrée de l'Aile Ouest. Joséphine attrapa alors une fine chaine en or accroché autour de son cou et qui disparaissait dans son décolleté plongeant. A l'extrémité de la chaine, caché sous son corsage, se trouvait la clé magique qui permettait d'ouvrir la cage de la pie captive, et de pénétrer dans la partie secrètes des Folies Sorcières. L'oiseau s'envola hors de sa cage de peinture et le mur pivota silencieusement sur le côté pour révéler un couloir faiblement éclairé.

Le bruit de la salle principale fut instantannément étouffé et l'atmosphère devint plus feutrée. Après s'être assurée d'un regard par dessus son épaule que son client la suivait bien, Joséphine l'entraina jusqu'à la chambre où elle avait l'habitude de travailler. Techniquement, les filles des Folies étaient libres de recevoir leurs clients où elles le souhaitaient dans l'enceinte de l'établissement, mais un arrangement s'était tacitement mis en place et chacune faisait en sorte de respecter l'espace des autres. Elle s'avança dans la pièce alors qu'Angus se débarrassait de sa cape et s'approcha de la console sur laquelle trônaient une bouteille de whisky et une de vin blanc. D'un coup de baguette, la danseuse ouvrit la première et versa un peu du liquide ambré dans un épais verre en cristal. Elle se retourna pour offrir le verre à son client, qu'elle trouva en train de sortir son portefeuille. Ravie de ne pas avoir à lui rappeler les règles des lieux, elle répondit par un hochement de tête à sa question.

"En principe oui, seize galions pour du classique, même s'il m'arrive d'accorder des faveurs à mes clients fidèles... ajouta-t-elle avec un regard malicieux. Qu'il s'en souvienne pour son prochain passage aux Folies. Et pour tous les extras, j'imagine que vous connaissez la carte..."

Joignant le geste à la parole, Joséphine s'empara du parchemin qui trônait à côté des bouteilles d'alcool et s'approcha d'Angus pour la lui lui remettre. Elle ne savait pas qui de Roy ou de Mildred s'était creusé la tête pour trouver des noms si...imagés, mais il était clair que la personne qui avait rédigé cette carte avait un esprit assez tordu. Elle espérait en tout cas que son client ne tenterait pas de négocier les prix, elle avait horreur de ça. Les tarifs étaient écrits et communs à toutes les filles justement pour éviter ce genre de débats. Bien sûr, il lui arrivait d'accorder une réduction à ses clients réguliers, de temps en temps, uniquement dans le but des les empêcher d'aller voir ailleurs.

"Vous avez fait votre choix, Angus ? murmura-t-elle en s'approchant de lui pour le débarrasser de la carte. Vos désirs sont des ordres..." ajouta-t-elle dans un souffle en levant vers lui un regard brûlant.


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Angus Rice
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La Reine des Flammes [Joséphine & Angus] Icon_minitimeMar 19 Nov 2019 - 12:23
Angus attrapa le verre que Joséphine lui tendait et but une gorgée de Whisky en l’écoutant. Elle affirmait  pratiquer des tarifs préférentiels pour  ses plus fidèles clients. Normal. Les règles du commerce et de la concurrence s’appliquaient même ici. Le milicien nota toutefois cette information dans un coin de son cerveau  tout en prenant place dans  le fauteuil. Si la prestation de ce soir était satisfaisante, il ferait peut-être de nouveau appel à ce joli brin de femme.  Robin aussi offrait quelques extras de temps en temps : Sept passes payées, une passe offerte ! Des promotions dignes de la  carte de fidélité de la sandwicherie du Ministère.
En parlant de carte, sa charmante hôtesse lui tendit celle des Folies qui détaillait de manière imagée les prestations de la maison ainsi que les prix d’Amour. Angus parcourut chaque ligne avec attention, sans chercher à se précipiter, sa main libre gratouillant sa barbe machinalement. De quoi avait-il le plus envie ce soir ? Hum…Bonne question.
"Vous avez fait votre choix, Angus ?
Le Milicien reporta son attention sur Joséphine et laissa courir son regard sur ses courbes généreuses pour y trouver l’inspiration et déterminer son choix final.
« Je crois que oui, finit-il par dire. Il capta le regard brulant de la jeune femme et ajouta, Je vais commencer par une Escalade de la Marchebank assorti d’un Jeu-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom, et,  pour finir, un Baiser du détraqueur. » La base.

Angus abandonna la carte et sortit de son portefeuille trente galions qu’il posa sur le guéridon. C’était plus que nécessaire, il le savait bien, et Joséphine aussi.

« Le temps c’est de l’argent. » lâcha-t-il en guise d’explication. Il ne tenait pas à expédier cette soirée en deux, trois coups de reins. Ceci étant dit, il attrapa le poignet de Joséphine pour l’attirer tout contre lui.

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Angus était allongé sur le lit, nu comme un ver. La probabilité pour qu’il fasse de nouveau appel aux services de Joséphine était plutôt élevée. La jeune femme avait su parfaitement s’adapter à ses désirs et combler ses attentes. Même si cela pouvait paraitre élémentaire compte-tenu de son métier, ce n’était pas forcément le cas de toutes les filles de joie. Le milicien poussa un soupir d’aise et tâtonna les draps défaits pour chercher le corps de Joséphine. Il trouva sa cheville qu’il caressa doucement avant de se tourner sur le côté pour observer ses pieds. Angus aimait bien les jolis pieds. Son pouce glissa sous la voute plantaire de la jeune femme qu’il massa en silence.

Combien de temps lui restait-il avant d’être raccompagné à l’étage inférieur ? Quelques minutes ? Un quart d’heure, tout au plus ? Joséphine était-elle  projeté mentalement vers son client suivant ? L’avait-elle déjà repéré avant de monter avec lui ? Assez égoïstement, Angus aurait voulu pouvoir lui suffire. Au moins pour ce soir. Il devait avouer que le fait d’imaginer d’autres hommes  à sa suite ne lui plaisait guère mais les choses étaient ainsi faites.

S’il ne voulait pas partager, c’était une épouse qu’il devait trouver et non pas une prostituée.

Fort de ce constat, le Milicien se pencha pour embrasser la cheville de Joséphine et quitta lestement le lit malgré sa carrure charpentée. Il refusait l’idée de se faire mettre dehors, même avec une infinie douceur, et préférait prendre les devants pour quitter l’Aile Ouest. Il s’arrêta au niveau du guéridon et termina d’un trait le verre de whisky que Joséphine lui avait servi. Son regard se posa de nouveau sur la carte des prestations dont les noms semblaient nettement plus comiques maintenant :

« Belle à Trique de l’étrange. » ricana-t-il en secouant la tête d’un air amusé. Il se tourna légèrement vers Joséphine, un sourire aux lèvres, « C’est vous, les filles, qui avez trouvé ces noms ? » Il se baissa pour attraper ses affaires éparpillés au sol, et se redressa les bras chargés « Mais, quid de la Cerberette ? C’est vraiment dommage qu’elle ne figure pas au catalogue… » C’était l’une de ses positions préférées !
Joséphine Walker
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La Reine des Flammes [Joséphine & Angus] Icon_minitimeLun 25 Nov 2019 - 21:57
Etendue sur le lit, la respiration profonde, Joséphine regardait sans le voir le plafond de la chambre. Il était terriblement tentant de laisser son esprit divaguer et l'emmener à des kilomètres d'ici, ou même de fermer les yeux un instant, mais elle n'avait pas le temps pour ça. Elle n'avait plus que quelques minutes à accorder à Angus avant de le raccompagner à l'étage inférieur, mais elle ne tenait pas pour autant à le mettre précipitamment à la porte.

Elle n'aimait pas presser ses clients et les pousser vers la sortie, ce n'était agréable pour personne et cela ne les invitait pas forcément à revenir. Au contraire, elle appréciait ces instants qui précédaient la fin du rendez-vous et qui donnaient souvent lieu à des échanges un peu plus spontanés, maintenant que tout le monde avait eu ce qu'il voulait. Cela ramenait un peu d'humain dans cette relation purement charnelle, pas assez pour nouer un lien mais suffisamment pour rendre tout ça un peu moins glauque.

Joséphine fut parcourue d'un frisson quand la main d'Angus glissa de sa cheville à son pied et elle étouffa un léger éclat de rire derrière sa main.

"Désolée, je suis chatouilleuse..." s'excusa-t-elle dans un murmure en retrouvant son sérieux.

Elle se redressa sur un coude pour observer son client quitter le lit et vider le fond de son verre de whisky. Elle répondit à son sourire amusé alors qu'il commentait les noms des différentes prestations qui étaient, il fallait le dire, particulièrement imagés.

"Je ne peux pas m'en attribuer le mérite, il faut remercier Magpie et Calder pour ça, répondit-elle en souriant à son tour. Je ferai en sorte qu'ils l'ajoutent, promit-elle avec un sourire plus malicieux quand Angus regretta l'absence de la "cerberette" sur la carte. Et, juste pour information, je ferais une cerberette pour le prix de n'importe quelle formule classique, lança-t-elle avec un haussement d'épaules désinvolte. Elle n'était pas contre limiter un peu le contact visuel, qui pouvait devenir gênant. Il suffit de demander..."

Sur ces mots, elle se leva à son tour sans se soucier de se couvrir -ils n'en étaient plus là- et fit quelques pas pour se rapprocher d'Angus.

"Je vais aller prendre une douche. Elle jeta un regard en direction d'une petite porte sombre, à moitié dissimulé derrière un rideau pourpre, et qui menait à une spacieuse salle de bain. Au revoir, Angus... Elle laissa sa main courir le long du bras tatoué d'Angus, jusque dans son cou, et se hissa sur la pointe des pieds pour déposer un baiser sur sa mâchoire. Sauf si vous voulez me rejoindre, il y a de la place pour deux..."

Elle n'attendit pas sa réponse et s'écarta de lui pour se diriger vers la salle de bain. Elle laissait toujours le choix à ses clients. Certains préféraient se rhabiller en vitesse et quitter les lieux aussi discrètement que possible, d'autres aimaient profiter d'un dernier instant en sa compagnie, et les deux options lui convenaient parfaitement. Angus avait déjà payé, il était libre de terminer l'heure qui lui était alloué comme il l'entendait.


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La Reine des Flammes [Joséphine & Angus] Icon_minitimeSam 30 Nov 2019 - 13:52
Magpie avait  assez d’humour pour trouver les noms imagés des différentes prestations. La tenancières des Folies sorcières cachait bien son jeu : Elle pouvait donc être drôle et pas seulement à son insu ! Angus secoua la tête en souriant et reposa le parchemin sur le guéridon. Il avait déjà rassemblé ses affaires et il ne comptait pas s’éterniser plus que de raison ici. Il s’apprêtait à enfiler son caleçon lorsque Josephine révéla une information  essentielle au sujet des prestations et notamment de la Cerberette qu’Angus se désolait de ne pas trouver sur la carte.

« Vraiment, s’étonna-t-il , tu la fais au tarif de la formule classique ? C’est bon à savoir. » Il afficha une moue appréciatrice et hocha légèrement la tête. Ils se tutoyaient maintenant, le dirty-talk aidant.

En tout cas, Angus repasserait surement dans quelques semaines pour tester la cerberette et peut-être d’autres propositions de la carte, suivant ses humeurs, et surtout, ses finances. Il s’était porté volontaire pour bosser durant les fêtes de fin d’année  et il allait surement toucher quelques belles primes en retour. Cela avait du bon de travailler à « la sécurisation des espaces festifs » le 31 décembre.
Angus tourna la tête pour regarder Joséphine s’extraire du lit et marcher, nue, dans sa direction. Ainsi débarrassée de tout artifice et les cheveux lâchés tombant en cascade sur ses épaules, il la trouva vraiment très belle…et très petite aussi. Sans talons, sa démarche avait quelque chose de plus léger et de plus naturel.
Le milicien gratifia la jeune femme d’un sourire tranquille lorsqu’elle lui caressa le bras et se pencha même légèrement vers elle quant elle se hissa sur la pointe des pieds pour l’embrasser sur la mâchoire.

« Bonne douche.» lui dit-il en guise d’au revoir. Sa soirée à elle était loin d’être terminée alors qu’il sentait déjà qu’il n’allait pas faire long feu, les effets diffus et apaisants de l’endorphine agissant déjà sur son organisme.

Joséphine lui fit toutefois une dernière proposition. Il avait payé pour l’heure entière et il lui restait de tout évidence quelques minutes avant d’être mi dehors. Largement le temps de prendre une douche aux frais de Magpie !  Angus ne réfléchit guère longtemps, il suivit Joséphine derrière le rideau qui cachait une salle de bain au moins aussi grande que son mobil home.

« C’est sympa ici aussi, dit-il en parcourant la pièce du regard. Il prenait des notes pour la prochaine fois. La cloison de douche avait l’air solidement fixée.  
Angus abandonna ses affaires à côté d’une pile de serviette et détacha le bracelet de sa montre qu’il déposa à côté d’une vasque ouvragée.

Il  rejoignit finalement Josephine  sous le jet d’eau chaude et savoura ce moment de longues secondes. Il resta  immobile, les yeux clos, l’eau glissant sur son crâne et sa nuque, dégoulinant le long de son corps, avant d’ouvrir les yeux et d’attraper le premier flacon qui lui tomba sous la main -senteur Rose de Bulgarie et Vanille de Madagascar. Merlin, rien que ça ! Il fit couler une dose généreuse de ce produit au creux de sa main, le tendit à Joséphine et se frictionna les cheveux et le corps en moins d’une minute. Il mit toutefois  trois fois plus de temps pour se  débarrasser de toute  la mousse –les produits qu’il achetait habituellement était nettement moins écumeux – et sortit de la douche en fleurant bon le rosier et la crème anglaise.
En quelques instants à peine, il fut séché, habillé et chaussé. Il tenait sa cape sur son bras lorsqu’il s’adressa une dernière fois à Joséphine.

« Je t’aurais bien attendu pour te  raccompagner jusqu’au rez-de-chaussée mais je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée. »  souffla-t-il avec un vague sourire. Ses futurs clients potentiels l’attendaient surement déjà au bas des escaliers. « En tout cas, j’ai passé un très bon moment avec toi.» souligna-t-il, même s’il avait payé pour cela, il tenait à lui signifier son contentement en tant que client satisfait qu’il était. « Passe une bonne fin de soirée. » dit-il finalement avant de la saluer d’un vague geste de la main et de quitter la pièce pour regagner ses pénates.

RP Terminé pour Angus
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