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Rescue Team [Lilly, Charlie, Jensen]

Lilly Callaghan
Lilly CallaghanChef du Kraken
Messages : 320
Profil Académie Waverly
Rescue Team [Lilly, Charlie, Jensen] Icon_minitimeMer 27 Mar 2019 - 10:23
Quelques mois plus tôt.

Lilly était blottie contre Jensen, sa tête calée contre son épaule, dans une position qu’elle avait adopté des centaines de fois auparavant. Elle soupira de bien-être, arrachant un léger sourire à son ex-fiancé qui lui effleura le front d’un baiser.

« Qu’est-ce qui te fait rire ? » demanda-t-elle en levant les yeux vers lui.
« Tu t’endormais. » souffla-t-il en replaçant une mèche blonde qui lui barrait le front.
« Et du coup, tu as pensé que ça valait le coup de me réveiller pour me le dire ? » répondit-elle avec un sourire narquois en laissant ses paupières se fermer.
« Ouais. »
« Tu m’épuises. »
”Je sais.”

Les yeux clos, Lilly esquissa un sourire mi-amusé mi-blasé, fit mine de quitter le lit dans lequel ils s’étaient allongés mais se laissa attirer contre Jensen sans opposer la moindre résistance, tombant bien vite dans les bras de Morphée.

*

« J’ai quelque chose pour toi. » lança Jensen alors que les deux résistants étaient attablés à St Agnès, face à deux assiettes fumantes.

Lilly leva un regard interrogateur vers lui, alors qu’il se levait déjà pour fouiller dans la poche de sa robe de sorcier. Il en ressortit une petite enveloppe en papier-kraft, fermée par deux agrafes, et la fourra dans les mains de la jeune femme.

« C’était mon anniversaire ? » demanda Lilly, à moitié sérieuse en considérant le paquet.
« Non. » soupira Jensen en levant les yeux au ciel. « Sinon j’aurais fait des efforts sur l’emballage. »
« Oh, je ne sais pas, tu as toujours été nul en papier-cadeau. »
« Ouvre. » lui intima-t-il sans relever la pique ; car, de toute façon, il aurait dû lui donner raison.

Sans se faire prier, Lilly dégrafa l’enveloppe et fit tomber dans sa main un petit bracelet minimaliste : un lien de cuir et deux petites breloques rondes, l’une gravée d’un J et l’autre d’un C. Elle haussa les sourcils, un peu surprise. Jensen releva alors sa manche pour dévoiler un bracelet similaire, qu’il portait au poignet gauche. Il ne différait en rien du sien, à part que la lettre J était remplacée par la lettre L. Lilly, qui commençait à comprendre, lui lança un regard méfiant.

« Juste au cas où. » commença-t-il. « Si jamais tu as un problème, tu as juste à presser ici en jetant cet informulé. » il lui souffla un sortilège à l’oreille. « Et ça activera immédiatement les nôtres. Charlie en a un aussi. » précisa-t-il devant l’air perdu de Lilly.

Un « Oh » se forma sur les lèvres de la jeune femme, mais elle secoua la tête.

[colordarkcyan] « Hors de question que je vous fasse courir le moindre danger si jamais je me fais prendre par la milice. »[/color] fit-elle d’un ton catégorique.
« Ne sois pas idiote, Lils. » Jensen poussa un profond soupir, comme s’il avait prévu cette exacte réaction.
« Si Coleman me prend, ils ne me laisseront pas vivre plus de dix minutes, de toute façon. Vous vous jetteriez dans la gueule du loup. »
« Lils, tu penses bien qu’on n’est pas stupides. »
« Je ne m’en servirai pas. » rétorqua-t-elle, butée.
« Très bien, moi non plus. » répondit Jensen en la défiant du regard. « Si un jour la milice me prend, je ne presserai pas ce putain de bracelet et ils me tueront ou m’enverront à Skye sans même que tu ne sois au courant. Du coup, tu passeras le reste de ta vie à te demander si tu aurais pu faire quelque chose pour me sauver. »

Elle s’apprêta à protester, mais son cri mourut dans sa gorge alors qu’elle posait sur lui un regard effaré.

« Je… » Elle bafouilla un instant.
« Je ne l’utiliserai que si tu me promets de le faire aussi. »
Un instant de silence passa. « Ok. »
”Promis ?”
« Promis. »

Ils s’affrontèrent du regard quelques instants avant que Lilly ne baisse les yeux, vaincue. Jensen, un sourire satisfait étiré sur les lèvres, s’avança vers elle et posa une main sur sa joue, la caressant de façon circulaire avec son pouce. Puis, doucement, captura ses lèvres avec les siennes. Ils restèrent blottis un instant l’un contre l’autre puis reprirent leur place autour de la petite table.

« T’avais préparé ton discours en avance, hein ? » réalisa Lilly en coupant distraitement sa viande. « Tu savais que j’allais refuser, alors que tu as cherché le meilleur argument pour me faire accepter ton bracelet. »

Jensen releva vers elle un regard mystérieux.

« Ca fait seize ans qu’on se connait. » fut la seule réponse qu’il lui délivra.


*

« Tu as ton bracelet. » fit remarquer Jensen, allongé sur le dos, sa main effleurant par endroits le dos dénudé de Lilly.
« Je te l’ai promis. » Elle soupira en levant un regard vers lui. « Même si je reste persuadée que c’est une mauvaise idée. »
Il déposa un baiser sur le sommet de son crâne. « Tu nous laisseras juger de ça avec Charlie si besoin en est. » Il laissa passer un moment de silence. « Tu aurais très bien pu me dire que tu le mettrais et ne jamais le faire, ou alors en faire une copie non-magique. » Il baissa les yeux vers elle.
« C’est vrai. »
”Ce n’est pas une copie ? » s’inquiéta alors Jensen.
« Non. » rit Lilly en lui donnant une légère tape sur le bras.
« Qu’est-ce qui t’a fait changer d’avis ? »
« Si jamais quelque chose t’arrivait… » L’Oubliator laissa passer quelques instants de silence, ils n’évoquaient jamais de telles possibilités. « Si jamais quelque chose t’arrivait, » reprit-elle, « je ne pourrais pas vivre avec l’idée de ne pas avoir fait tout ce qui était en mon pouvoir pour te sauver, même si c’est complètement inconscient. Pareil pour Charlie. Et je n’ai pas le droit de te retirer le droit de faire la même chose pour moi. » avoua-t-elle.

L’ancien Gryffondor approuva d’un hochement de tête et resserra son étreinte. Ferma les yeux.

« Même si tu m’as manipulé comme le plus fourbe des Serpentard pour arriver à tes fins. »

Un sourire s’étira sur les lèvres de Jensen.

« Je ne t’entends pas, je dors. »

*


Aujourd’hui – 6 septembre 2010

On était dimanche – ou samedi, elle ne savait plus vraiment. Pour la première fois depuis des semaines, Lilly dormait à poing fermés. Pas besoin d’aller au ministère ce matin, pas besoin de jouer un double-jeu épuisant qui la mettait une position aussi délicate que dangereuse. Non, elle pouvait dormir, rattraper toutes ces heures de sommeil qu’elle sacrifiait sans même y penser, toujours en mission pour le LEXIT. Elle pouvait dormir, longtemps. Aussi longtemps qu’elle le voulait, si jamais son poignet voulait bien cesser de la faire souffrir le martyre. Elle grommela dans un demi-sommeil et frotta l’endroit où elle ressentait une vive brûlure. Quelques secondes furent nécessaires pour la faire émerger, jusqu’à ce qu’elle soit en mesure de comprendre la situation. Elle leva brusquement son bras à hauteur de ses yeux, observant avec attention le petit fil de cuir fin qui entourait son poignet. Là, à l’endroit où une breloque reposait, une trace rouge vive avait fait son apparition. Son cœur fit un bond dans sa poitrine et elle se redressa brusquement, sans prêter attention aux vertiges qui la saisissaient où à la douleur de la breloque contre sa peau nue. Elle s’habilla en quelques secondes, fourra sa baguette dans sa poche et transplana sans attendre.

Une fraction de seconde plus tard elle se retrouvait devant la porte d’un immeuble qu’elle ne connaissait que trop bien. Elle frappa quelques coups précipités à la porte et cette dernière s’ouvrit à la volée.

« Jensen. » haleta-t-elle, face à une Charlotte visiblement aussi inquiète qu’elle.


Au nom de tous nos camarades

Martyrisés et massacrés

Pour n’ avoir pas accepté l’ombre

Il nous faut drainer la colère

Et faire se lever le fer

Pour préserver l’image haute

Des innocents partout traqués

Et qui partout vont triompher.
- Eluard

Charlotte Meyer-Warlock
Charlotte Meyer-WarlockAuror
Messages : 576
Profil Académie Waverly
Rescue Team [Lilly, Charlie, Jensen] Icon_minitimeMer 10 Avr 2019 - 14:25
Depuis quelques semaines, les week-end de Charlotte étaient entièrement consacrés aux cartons de déménagement. Elle rangeait, triait, empaquetait leur vie dans des boites et cela lui faisait étrange de retomber sur certains souvenirs. Le petit body de naissance de Bianca, le premier petit bonnet qu'on lui avait mis à la maternité... Elle avait tenu les petits vêtements dans ses mains avec nostalgie. Qu'est-ce que son bébé avait grandi ! Elle avait vingt mois maintenant et elle était presque une grande fille. Quand on la voyait en train de courir - un peu aléatoirement - dans le jardin de la nouvelle maison en riant, on avait peine à croire qu'elle avait été assez petite pour porter ce body. Incapable de s'en débarrasser, alors qu'elle remplissait des sacs de choses à donner depuis des jours, Charlotte attrapa un nouveau carton et un feutre pour intitulé celui-là "Affaires bébé." Même si leur projet était actuellement en pause, ils auraient sûrement de nouveaux enfants... Elle l'espérait, en tout cas. Ils avaient essayé pendant sept mois l'année dernière, sans que cela ne donne rien. Elle savait qu'il ne fallait pas s'inquiéter, que c'était au bout d'un an qu'on commençait à faire des examens et puis elle avait déjà été enceinte, il n'y avait pas de raisons que cela ne marche pas... Mais cela l'angoissait tout de même. Quand Eliott avait émis le souhait de reporter la naissance de leur deuxième enfant, avec tout ce qui était arrivé à Samantha et puis son père... Elle avait accepté. Il avait raison : ce n'était plus le bon moment et leur famille était déjà assez en danger sans rajouter un deuxième bébé dans le tableau. Un peu égoïstement, elle en avait été rassurée. Ils n'avaient pas atteint les douze mois d'essais, ceux qui criaient "problème". Sous contraception, elle n'était plus obligée d'y penser.

Alors elle s'employait à ranger les affaires de Bianca, celles qui devaient servir "plus tard", sans savoir vraiment quand. Son bébé était à la nouvelle maison avec son papa et son grand-père, pour des travaux. Elle aimait bien prendre un pinceau trempé dans de l'eau et "peindre" le mur du jardin. Elle avait l'impression d'aider comme ça. Elle, elle était restée pour avancer dans les cartons de l'appartement. Elle ne savait pas trop comment elle se sentait, par rapport à l'achat de la nouvelle maison. À la fois, c'était un rêve inespéré d'avoir pu acquérir cette belle demeure qu'ils avaient visité à Octobre en mars dernier : elle était vraiment au dessus de leurs moyens. Ils avaient essayé d'en faire le deuil en faisant d'autres visites mais elle était restée coincée dans leurs têtes. Avec tout ce qui était arrivé à Samantha et Lauren, ils avaient mis ce projet de vie en pause, lui aussi, et avaient presque oublié la maison de leurs rêves. Puis John Warlock était mort. Assassiné, même si ce n'était pas la version officielle, évidemment. Les choses avaient été tellement difficiles pour Eliott, lui qui se sentait déjà responsable de ce qui était arrivé à Samantha... Ils avaient passé un été difficile. Ils étaient restés tous les deux au maximum, elle avait posé ses vacances d'été mais ils n'étaient pas partis. De toute manière, il avait quitté son emploi à Sainte-Mangouste. Ils avaient été là l'un pour l'autre, elle avait été là pour lui. Elle avait l'impression qu'il allait un peu mieux, maintenant. Les travaux semblaient l'aider : percer des trous dans les murs et arracher le lino de la salle à manger semblait le calmer. Tant mieux en soi... Ils avaient acheté cette maison avec son héritage. À la mort de John, Andrew, Paige et Eliott avaient hérité d'une grosse somme. Ils n'avaient pas su quoi en faire, au début. Tout ce que cela voulait dire, c'était que son père était mort... Ils avaient décidé de prendre la maison, qui était encore en vente, pour essayer de construire leur vie malgré tout, malgré les menaces qui pesaient sur eux. Mais cet achat était un peu amer, tout de même, c'était parce que Eliott avait perdu son père. 

Peut-être qu'ils auraient dû prendre cet argent pour disparaître, songeait-elle parfois. Quitter le pays, les menaces de Leopold, le danger... Mais elle ne pouvait pas s'y résoudre. Elle ne pouvait pas abandonner sa famille, ses amis, elle ne pouvait pas leur tourner le dos. Quitter officiellement la résistance avait été une décision difficile, parce que cela ne correspondait pas à ses valeurs. Mais elle avait peur, peur pour sa famille, pour Bianca... À raison, quand on voyait ce qui était arrivé à John. Elle ne voulait pas qu'on fasse du mal à sa petite fille, elle n'avait même pas deux ans. C'était un sujet de discorde profond entre eux, plusieurs fois, ils s'étaient disputés avec force en parlant de cela. À cela avait servi qu'elle quitte la résistance si c'était pour qu'il y reste ? Les risques étaient les mêmes ! Ils étaient mariés, les répercutions seraient les mêmes si elle était attrapée ou s'il l'était à sa place. S'il y restait, autant qu'elle revienne... Ils étaient dedans ou ils n'étaient pas, ils ne pouvaient pas avoir de demi-mesure sur le sujet. Devant leur impossibilité à se comprendre, à tomber d'accord, ils évitaient d'en parler. Elle n'avait pas envie que leur mariage soit sacrifié en plus, sur l'autel de toute cette violence. Ils avaient déjà beaucoup perdu.

Et ils pourraient perdre encore plus.

Charlotte sentit son bracelet la brûler et elle baissa les yeux dessus, sans trop y croire. Jensen lui avait donné cela, ainsi qu'à Lilly, afin qu'ils puissent communiquer en cas d'urgence. Elle avait trouvé que c'était une merveilleuse idée, ils avaient besoin de se soutenir. Mais jusque là, rien n'était arrivé. Ils étaient prudents, discrets, ils n'avaient jamais eu besoin de s'en servir. C'était Lilly, songea-t-elle. Ce fut sa première pensée. C'était forcément Lilly. C'est elle qui prenait le plus de risques, c'est elle qui était la plus téméraire. Sauf que ce n'était pas la breloque de sa meilleure amie, qui brûlait. C'était celle de Jensen. Elle la fixa quelques secondes, sans y croire. Puis son sang ne fit qu'un tour.

Elle bondit sur ses pieds et attrapa sa baguette magique, qui avait roulé un peu plus loin, contre un carton de jouets. Son esprit allait à toute allure, il fallait agir et vite. D'abord, contacter Lilly. Les coups qui retentirent contre sa porte au même moment ne lui laissèrent aucun doute sur la personne qui était devant la porte. Elle courut jusqu'au couloir de l'entrée pour ouvrir le battant à la volée, laissant entrer sa meilleure amie.

- Je sais, répondit-elle en poussant le verrou derrière elle.

Si Jensen était attrapé, elles n'étaient à l'abri de rien. S'il était emmené à Skye et qu'on fouillait sa mémoire... Tout le monde était en danger. Elles ne pouvaient pas laisser cela arriver, elles ne pouvaient pas laisser la Milice l'emmener à Skye, le torturer, le détruire ou le tuer. Elle en avait vu, au BDA, des dossiers disparaître et ne jamais revenir... Il était hors de question que quelque chose comme cela arrive à Jensen. Elles devaient agir et le faire immédiatement. La question ne se posait même pas. Elles devaient l'aider. Bianca était avec son père, elle était en sécurité, Charlotte ne devait pas penser à elle mais à son meilleur ami. Elle ne laisserait rien lui arriver.

- Qu'est-ce qu'on fait ? lança-t-elle d'un ton brûlant.



Rescue Team [Lilly, Charlie, Jensen] Mini_180822093620568853

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Lilly Callaghan
Lilly CallaghanChef du Kraken
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Rescue Team [Lilly, Charlie, Jensen] Icon_minitimeJeu 25 Avr 2019 - 19:01
Lilly sentie une vague de soulagement la submerger à la vue de Charlotte. La panique qui avait brièvement envahie son esprit laissa doucement place à une ferme résolution : elle ne laisserait jamais rien arriver à Jensen. Et, maintenant qu’elle avait retrouvé sa meilleure amie, elle avait comme l’impression d’être capable de déplacer des montagnes. Charlotte lui avait toujours donné cette impression de pouvoir tout entreprendre et tout réussir ; aujourd’hui, c’était exactement le genre de sentiment qu’elle avait besoin de ressentir.

« On réfléchit. » répondit-elle en triturant le bracelet qui avait laissé une marque rouge sur son poignet. Rien ne servait de se précipiter dans la gueule du loup. Pour autant, elles ne pouvaient pas non plus attendre indéfiniment.  

Si Jensen avait eu le temps de lancer l’informulé pour les prévenir, c’était qu’il venait de se faire prendre par la milice – si on supposait que c’était la milice qui l’avait fait captif – sans quoi on lui aurait déjà pris sa baguette depuis longtemps. Logiquement, sa capture était encore toute récente, ce qui était une bonne chose car plus elles agissaient rapidement, plus elles avaient de chance de le libérer. Lilly tenta de se souvenir de leur dernière conversation – elle l’avait vu hier soir, juste avant qu’il parte en mission. Elle sentit comme un pincement au cœur qu’elle s’efforça d’ignorer ; elle devait garder la tête froide, il en allait probablement de la vie de son meilleur ami.

« Il est à Manchester. » souffla-t-elle. Elle s’en souvenait parfaitement, maintenant. Il s’était plaint pendant dix minutes parce qu’il détestait cette ville et parce que, à chaque fois qu’il y allait, il pleuvait. « Il pleut globalement dans toute l’Angleterre » avait fait remarquer Lilly. Jensen avait grommelé quelque chose à propos de prendre une retraite au Bahamas, puis il l’avait embrassé et il était parti.

Lilly balaya l’appartement de sa meilleure amie du regard et saisit une feuille de papier qui traînait – c’était de toute évidence une facture d’électricité – ainsi qu’un stylo pour dessiner un plan grotesque de la ville.

« Il devait faire une planque ici. » Elle entoura un carré qui représentait un bâtiment, un peu en retrait du centre-ville. « On avait reçu des informations, hier, sur la probable présence de forces espionnes de la milice dans la ville. » Elle sentit sa voix flancher, et se reprit rapidement. « S’il a été pris à Manchester – ce ne sont que des suppositions, mais je ne vois pas pourquoi il aurait bougé – ça veut dire qu’ils l’ont emmené ici. » A nouveau, elle entoura un bâtiment. « Ils ont cellules à l’intérieur, mais dans lesquelles ils gardent juste leurs prisonniers quelques heures, le temps d’organiser leur transfert pour Skye ou le ministère. Ils ne peuvent pas transplaner à l’intérieur de leur QG à cause des protections anti-transplanage. Ni devant, parce que la rue est trop passante. Donc ils transplanent à l’arrière du bâtiment, ici. » elle dessina une croix sur le lieu. « Notre seule chance, c’est ce moment. »

Les battements de son cœur s’accélèrent.

« Charlotte… Il faut qu’on le libère. »


Au nom de tous nos camarades

Martyrisés et massacrés

Pour n’ avoir pas accepté l’ombre

Il nous faut drainer la colère

Et faire se lever le fer

Pour préserver l’image haute

Des innocents partout traqués

Et qui partout vont triompher.
- Eluard

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