-29%
Le deal à ne pas rater :
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 – 16 Go / 512Go (CDAV : ...
499.99 € 699.99 €
Voir le deal

Breaking bad [Wolfgang & Virgil]

Virgil Forbes
Virgil ForbesGrande Prêtresse d'Aresto
Messages : 436
Profil Académie Waverly
Breaking bad [Wolfgang & Virgil] Icon_minitimeLun 25 Mar 2019 - 17:21
Vendredi 24  septembre 2010, cantine de Skye.

Des vagues puissantes et silencieuses s’abattaient sur la paroi transparente du réfectoire du Centre de réhabilitation mémoriel.  Par leurs tailles démesurément grandes, elles menaçaient d’engloutir tout le personnel attablés à l’heure du repas mais finissaient par se briser sur le mur de séparation invisible entre l’intérieur et l’extérieur. D’ici à quelques minutes, la salle allait être baignée d’une douce lumière bleuté dût à la montée des eaux. Les vagues s’en iraient frapper l’étage des Archives mémorielles, situé juste au dessus, et le réfectoire serait plongé dans la douce quiétude des fonds sous-marins.

Mais pour l’heure, le tumulte des éléments faisait écho au brouhaha des conversations des employés et au bruit des couverts s’entrechoquant. Virgil était descendu manger en même temps que Seth et ils avaient retrouvé Nial, l’agent d’accueil et Déborah, la comptable, à leur table de prédilection située juste contre la paroi. La conversation allait bon train entre les trois salariés et Virgil se contentait d’écouter leur échange.

Il était apprenti à Skye depuis deux semaines seulement et tachait de trouver ses marques et sa place au sein du Centre. Pour le moment, ses activités étaient assez semblables à celles qu’on lui avait confiées  lors de son stage  de juillet. Il assistait Stern dans ses interventions, conditionnait et étiquetait les souvenirs extraits du crâne des patients du Traqueur de Conscience et les rentrait aux archives mémorielles. Il avait eu ses premiers cours d’occlumancie et de légilimancie avec son tuteur – cours qu’il avait purement adoré : Après avoir tâtonné et expérimenté durant des mois avec Nelly, il apprenait enfin de véritables techniques pour fermer son esprit ou, au contraire, forcer les défenses d’une psyché. Ces cours, dispensés le samedi soir avant son retour à Poudlard, étaient incontestablement les meilleurs moments –mais aussi les plus éreintants- de son apprentissage.

Fort heureusement,  personne ne lui avait donné de tâche de classement à faire. Du moins pas encore, mais Virgil pressentait que ce moment était sur le point d’arriver. Stern l’avait détaché du secteur des Traqueurs jusqu’à seize heures, lui demandant expressément de rejoindre le laboratoire après le repas. Virgil avait rendez-vous avec un certain Monsieur Knight, laborantin de l’atelier de fabrication des potions. L’adolescent imaginait déjà les centaines de fioles à classer par couleurs en respectant le spectre de l’arc-en-ciel.
Autant dire que cette perspective l’emplissait d’une joie incommensurable qui se lisait sur son visage.
Les yeux mi-clos et la mine blasée , Virgil repoussa légèrement son plateau sur la table. Il s’étira  longuement –il aurait bien fait une petite sieste en salle de pause- avant de croiser ses bras devant lui pour s’accouder sur la table et écouter ses nouveaux collègues.

« Au KKlub ? Les consommations sont affreusement chères là-bas! Je préfère  « 104 Floor” de la Vargas Tower.”
“Avec tout le respect que je te dois Déborah, c’est une boite de vieux.” Objecta Seth.
“Mais pas du tout ! C’est un clientèle mature et ils passent de l’excellente musique avec des standards des années 80 et 90...” expliqua Deborah en plantant sa fourchette dans un haricot.
Nial et Seth échangèrent un regard.
“Une boite de vieux.” Dirent-il à l’unisson.
La comptable roula des yeux ostensiblement avant de désigner Virgil assis à côté d’elle.
“C’est sûr que si vous comptez sortir avec le marmot, vous ne rentrerez pas ! dit-elle avant de demander à Virgil, tu avais prévu de passer la soirée avec ces deux là ce soir ?

Comme son apprentissage se déroulait du vendredi au samedi, Virgil n’était pas tenu de rentrer à Poudlard la nuit entre les deux. Ses journées de travail se finissaient souvent tard et Tobias lui avait même donné quelques dates où il serait d’astreinte toute la nuit avec lui. Lorsqu’il terminait à des horaires décents, soit il passait la soirée chez son frère, à Leopoldgrad, auquel cas il pouvait sortir avec Seth et Nial comme il l’avait fait fin août et la semaine précédente, soit il rentrait à Londres chez sa mère. Agathe se faisait une joie de l’avoir chez elle toutes les deux semaines. Elle lui préparait des bons petits plats, lui lavait son linge avec une lessive fleurant bon la « senteur des îles » et il repartait toujours de Canary Wharf  avec des tupperwares remplis de cookies pour ses frères, ses amis de Poudlard ou encore ses collègues de Skye.
Sur le fond, c’était gentil mais un poil too much pour Virgil.

“Non, le marmot est chez sa maman ce soir, grommela-il. Il aurait aimé blagué mais malheureusement, c’était bel et bien le programme qui l’attendait, Il y a peu de chance pour que je puisse sortir.”

Il avait beau être majeur et vacciné, Agathe avait bien du mal à le laisser vivre sa vie, surtout depuis que Casey s’était fait agressé.

« Donc vous pouvez venir dans ma boite de vieux. »
répondit Déborah en observant tour à tour Seth et Nial. Virgil ne manqua pas le regard échangé entre l’agent d’accueil et le Tisseur de Mémoire.

« Ils ont l’air ra-vis. » commenta-t-il  en se levant dans la foulée. L’adolescent fit léviter son plateau jusqu’au comptoir de la plonge et gratifia le petit groupe d’un léger signe de tête en guise d’au revoir. Il traversa le réfectoire bondé pour regagner brièvement la salle de pause et son accès extérieur creusé  dans une faille de la falaise. Un endroit humide, exposé au vent et aux embruns. Le bruit des vagues était si assourdissant à cet endroit qu’il était quasiment impossible d’avoir une conversation avec qui que ce soit. Virgil y croisait régulièrement quelques sorciers et sorcières, fumeurs comme lui, les deux pans de leurs blouses fermement rabattues sur leurs poitrines mais personne ne s’éternisait ici. L’archimage avait sans nul doute conçu l’endroit pour rendre les pauses le plus courtes possible ! Virgil resta quelques minutes à peine au dessus de l’océan bouillonnant, tirant les quelques taffes qui lui permettraient de tenir jusqu’au soir, puis il regagna l’étage du laboratoire, les joues et les mains rosies par l’air frais de septembre.
L’odeur caractéristique du labo le saisit dès qu’il sortit de l’ascenseur. Une odeur écœurante, pharmaceutique, assez différente en définitive du fumet émanant de la salle de potions de Poudlard.

Les laborantins étaient semble-t-il encore en pause déjeuner et les potions cheminaient paresseusement dans de haut tubes translucides montant et redescendant du plafond. Une centrifugeuse transparente  tournait en silence projetant d’étranges faisceaux colorés à travers la pièce, semblables à la boule à facette du KKlub. Non loin de là, des agitateurs automatiques, de tailles et de mouvements divers, remuaient des élixirs. Virgil passa devant les paillasses des chercheurs recouvertes de tubes à essais remplis de liquides de couleurs et consistances variées. Il laissa glisser sa main sur les bureaux d’une blancheur immaculé puis il s’arrêta devant l’un d’entre eux pour passer en revue le matériel :  Pipeteurs, doseurs, poires, pipettes, pinces,… Virgil essaya tous les outils et glissa même un petit erlenmeyer dans sa poche en guise de souvenir…

Son attention se focalisa alors sur une fiole au  contenu singulier posée, seule, sur un support. L’adolescent fronça légèrement les sourcils et attrapa le tube pour l’observer à la lumière du jour. C’était…intriguant. Le liquide semblait se mouvoir dans son contenant comme s’il était…. Vivant. L’adolescent était occupé à observer l’étrange substance lorsqu’un mouvement, à la périphérie de son champs de vision, le fit sursauter.

« Oh, souffla-t-il en avisant un homme tapi dans un recoin du laboratoire, je ne vous avais pas vu, dit-il en baissant légèrement le bras. Virgil observa le chercheur qui lui faisait face en se demandant s’il s’agissait du fameux M. Knight. Depuis quand était-il ici ? L’avait-il vu glisser l’erlenmeyer dans sa poche ? Il espérait que non…Reléguant ces interrogations à plus tard, l’adolescent curieux préféra poser la question qui lui brûlait les lèvres, Qu’est-ce que c’est ? » s’enquit-il en levant la fiole entre eux.


Breaking bad [Wolfgang & Virgil] T87uBreaking bad [Wolfgang & Virgil] LkqrBreaking bad [Wolfgang & Virgil] 2zer