Le Deal du moment :
Réassort du coffret Pokémon 151 ...
Voir le deal

He had it coming [Roy&Cie]

Joséphine Walker
Joséphine WalkerProfesseur de danse
Messages : 310
Profil Académie Waverly
He had it coming [Roy&Cie] Icon_minitimeDim 3 Mar 2019 - 20:56
03 septembre 2010

Joséphine soupira et songea qu’elle aurait dû demander une augmentation. Ce genre de prestations n’étaient pas prévues dans son contrat. Pourtant, elle savait au fond d’elle qu’elle aurait probablement accepté de le faire gratuitement, juste par principe. Elle ne supportait pas les hommes qui violentaient les filles qu’ils payaient, et encore moins ceux qui levaient la main sur la femme qu’ils avaient épousé. Alors quand Roy était venue la trouver, la veille, pour lui demander de lui rendre ce service, elle avait accepté sans hésiter.

James Smith était un de ses clients réguliers. Il était affreusement radin sur les pourboires mais ne s’était jamais montré violent avec elle. Elle avait été surprise d’apprendre de la bouche de Roy qu’il battait sa femme, qui se trouvait être la cousine de ce dernier. En plus d’être un mari violent, James Smith était donc également un imbécile, puisqu’il n’y avait que le dernier des cognards pour penser pouvoir s’en prendre à la cousine d’un homme comme Roy Calder sans payer le prix fort. Joséphine faisait parfaitement confiance à son patron pour faire passer l’envie à James Smith de lever la main sur qui que ce soit.

Son rôle à elle était relativement simple, rien qui ne change de son travail habituel. Attirer James Smith dans une chambre de l’aile ouest, le déshabiller, l’attacher au lit et le laisser à la merci de Roy. Un jeu d’enfant.

Joséphine avait assuré ses fonctions d’hôtesse avec un zèle particulier ce soir. Elle s’était concentrée sur la table autours de laquelle James Smith était attablé en compagnie de quelques acolytes. Elle avait multiplié les sourires charmeurs et les œillades brûlantes et avait obtenu exactement ce qu’elle voulait : un rendez-vous dans l’aile ouest avec l’ancien joueur de Quidditch. Il était tombé dans le piège avec une facilité affligeante.

La danseuse ne disposait que de quelques minutes avant de devoir rejoindre son client dans une des chambres à l’étage, et elle les mit à profit en se préparant avec application. Elle était encore toute jeune quand elle avait commencé à s’intéresser au maquillage et aux bijoux, et à passer des heures devant son miroir à se pomponner. Puis plaire était devenu un devoir plus qu’un plaisir et ce qui était jadis un jeu était devenu sa routine quotidienne. Ce soir, pourtant, elle éprouvait une certaine satisfaction à se rendre la plus séduisante possible. Elle allait prendre un malin plaisir à faire monter le désir chez son client avant de l’abandonner à son sort bien mérité.

Joséphine termina de corriger son trait d’eye-liner, vaporisa quelques gouttes de parfum au creux de son cou et posa finalement sur son reflet un regard satisfait. Elle accrocha un sourire malicieux à ses lèvres maquillées et se dirigea vers l’alcôve privée où James Smith l’attendait en compagnie d’une bouteille de champagne offerte par la maison. Une bouteille qu’il n’aurait malheureusement pas le temps de déguster. Les Folies Sorcières n'avait pas d'argent à dépenser pour les ordures dans son genre.

A peine avait-elle fait quelques pas dans la pièce que l’ancien joueur de Quidditch se leva du sofa sur lequel il était installé pour l’accueillir avec un sourire carnassier.  

« Je t’ai regardée toute la soirée… » commença-t-il en effleurant la dentelle de son décolleté du bout des doigts.

Joséphine sourit intérieurement en le découvrant si impatient. Il était au bord de l’explosion. Avec un empressement à peine contenu, il s’attaquait déjà aux agrafes de son corset en dentelle, mais contrairement à son habitude, la danseuse se déroba.

« Toi d’abord… » souffla-t-elle avec un regard brûlant.

Elle posa une main sur son torse et le repoussa sur le sofa avant de venir se placer au-dessus de lui. Elle fit sauter la boucle de sa ceinture d’une main experte et s’appliqua à le déshabiller en prenant tout son temps. Elle prenait un malin plaisir à le voir se retrouver dans une situation de plus en plus délicate, lui qui n’avait pas la moindre idée de ce qui l’attendait. Il paraissait particulièrement fier de lui, et persuadé qu’il avait le pouvoir, qu’il contrôlait la situation et qu’elle ne faisait qu’exécuter ses moindres désirs. Dans quelques minutes il se retrouverait nu comme un verre, désarmé, et livré à la colère de Roy Calder. Joséphine lui souhaitait bonne chance, à ce cognard.


He had it coming [Roy&Cie] Signature-Jo
Métamorphomage
MétamorphomageMoldu
Messages : 2378
Profil Académie Waverly
He had it coming [Roy&Cie] Icon_minitimeMer 20 Mar 2019 - 23:22
He had it coming [Roy&Cie] Https%3A%2F%2Fupload.wikimedia.org%2Fwikipedia%2Fcommons%2F5%2F51%2FBrad_Pitt_Fury_2014
James Smith, 41 ans, joueur de Quidditch à la retraite

Comme très régulièrement, James n'était pas chez lui ce soir pour s'occuper des nécessiteux. C'était le refrain qu'il servait à sa femme, accompagné de tous les violons du monde et elle était assez tarte pour le croire. Enfin, ça l'arrangeait bien et puis il ne disait pas de mensonges, après tout. Ces pauvres filles des Folies étaient sûrement dans le besoin pour en arriver à faire le tapin. Lui, il était juste assez généreux pour arrondir leurs fins de mois et leur payer des implants mammaires, c'était donnant-donnant. Et puis qu'est-ce qu'il allait faire ? Il n'allait pas rester chez lui à pouponner toute la soirée, ça, c'était une affaire de femme et Eden s'y prenait mieux que lui. Alors évidemment, il l'aimait sa petite Felicia, c'était sa fille, comme Maeva mais bon, personne ne prenait plaisir à changer des couches et à biberonner. Les enfants, c'était plus marrant quand ça pouvait parler. Et puis Eden était chiante, il fallait le dire. Elle avait toujours des attentes, elle voulait qu'ils mangent tous les deux à table ou bien qu'il joue avec Feli ou bien qu'il lui parle correctement. Il n'avait pas le temps de gérer toutes ses petites humeurs et puis elle parlait toujours très vite d'une voix aiguë et quand il rentrait, fatigué, cela l'irritait. Bon après elle faisait quand même des trucs comme la cuisine et le ménage et ça, c'était bien...

Mais ce soir, James n'était pas venu pour penser à sa femme. Il l'avait laissée à la maison avec le bébé après une dispute, parce qu'elle avait osé renverser son verre de whisky. Il savait qu'elle l'avait fait exprès, parce qu'elle disait qu'il buvait trop. Cela l'avait rendu fou de rage et il l'avait claquée elle et la porte. Même chez soi, on ne pouvait pas être tranquille ! Heureusement, aux Folies, on savait s'occuper de lui. Il pouvait boire à foison, parler fort avec ses amis et puis il y avait une compagnie très agréable... La silhouette menue de Joséphine avait attiré son oeil et ses mains. Ce n'était pas Eden qui allait se fringuer comme ça et puis elle avait grossi avec la grossesse, ça bloblotait plus qu'avant, comme il le lui disait en tapotant son ventre. Une femme comme Joséphine, ça, c'était attirant.

Et puisqu'il n'avait pas de raison de se dire non et que ici, tout était à sa disposition, y compris les corps des serveuses, il finit par lui glisser à l'oreille qu'il voulait la voir dans l'aile Ouest, en bon habitué qu'il était. Ce n'était pas la première fois qu'il allait se faire plaisir... Pas de culpabilité : cela lui permettait d'être un meilleur mari et de ne pas trop être sur le dos de sa femme. Puis il y avait les trucs qu'on faisait avec son épouse et la mère de son enfant et les trucs qu'on faisait avec une fille qui n'était bonne qu'à ça. Il abandonna ses partenaires de boisson sur une dernière remarque graveleuse pour rejoindre la petite alcôve qui lui avait été attribuée. Ses épaules roulaient alors qu'il se déplaçait, pas peu fier de sa prise ce soir.

Il s'installa sur le sofa comme le maître des lieux, jeta un coup d'oeil à la bouteille de champagne qui attendait patiemment dans son seau de glace. Pas de doute : ici, le prix valait toujours le coût. Pacha dans son siège, un sourire carnassier naquit sur ses lèvres en voyant Joséphine passer le pas de la porte. Son parfum sirupeux aiguisait ses sens, ses lèvres rouges appelaient les baisers et les quelques tissus qui masquaient sa peau douce ne demandaient qu'à être arrachés. Elle ne demandait qu'à être profanée. Il se leva et posa des mains impérieuses sur elle, ses doigts s'enfonçant avec une brusque étreinte dans la chair dénudée.

- Je t'ai regardée toute la soirée...

Mais contrairement à d'habitude, Joséphine ne se laissa pas avoir si facilement que cela. Elle se déroba, jouant presque les petites prudes. Il ne cessa de sourire mais il y eut plus de fermeté dans la manière dont sa main se referma sur la fine dentelle. Heureusement, elle ne s'inscrivit pas trop longtemps dans ce rôle (on ne la payait pas pour ça...) et entreprit de le déshabiller lui. James se laissa aller sur le sofa, passant ses bras derrière sa tête.

- Madame en veut ce soir, balança-t-il avec un regard équivoque.

Il finit par retirer de lui-même sa chemise, qu'il balança dans un coin de la pièce, et retira ses chaussures en s'aidant de ses pieds. Il arracha ses chaussettes en les saisissant entre deux orteils et laissa Joséphine s'occuper du reste. Une fois sa nudité érigée face à elle, il mit ses deux mains à l'arrière de son crâne.

- Au boulot, bébé.
Joséphine Walker
Joséphine WalkerProfesseur de danse
Messages : 310
Profil Académie Waverly
He had it coming [Roy&Cie] Icon_minitimeDim 24 Mar 2019 - 18:12
Les hommes qui fréquentaient l'aile Ouest des Folies Sorcières étaient rarement des modèles de délicatesse et de galanterie, et les cognards du genre de James Smith faisaient malheureusement partie de son quotidien, mais cette fois-ci Joséphine n'aurait pas à se plier à ses désirs, et cette idée lui état particulièrement agréable.

Sans se départir de son sourire malicieux, elle vint se placer au dessus du corps dénudé de James, un genou de chaque côté de son bassin, et se pencha sur lui, son souffle chaud effleurant la peau de son cou.

"Je crois que ça va te plaire..." souffla-t-elle à son oreille.

Alors qu'elle se redressait lentement, le regard brûlant, elle fut brusquement privée de toutes ses sensations, complètement déconnectée de la réalité. Le souffle coupé par la surprise, elle se retrouva soudainement à assister à une scène bien différente de celle qui se déroulait actuellement. Une scène qui n'avait pas encre eu lieu. Son regard voilé fixait le mur en face d'elle sans le voir et elle ne clignait plus des yeux, absorbée toute entière par sa vision. James Smith était toujours là, mais en très fâcheuse posture. Ce fut un hurlement de douleur terrifiant qui la ramena brusquement à la réalité. Ses paupières papillonnèrent un instant et elle prit plusieurs grandes respirations avant d'affronter le regard stupéfait de son client.

"Un vertige..." expliqua-t-elle simplement, le visage blême.

Encore hantée par sa vision, elle se laissa doucement glisser du sofa et se releva sur des jambes tremblantes.

"Je crois que j'ai un peu trop chaud..." souffla-t-elle. Elle défit les premiers lacets de son corset, espérant que la vue de sa poitrine dénudée ferait rapidement oublier à James son moment d'absence.

Elle-même aurait voulu effacé sa vision de sa mémoire. L'idée de livrer son client à la colère de Roy lui était beaucoup moins plaisante, maintenant qu'elle savait ce qui l'attendait. Pourtant elle n'envisagea pas une seconde de renoncer. C'était les ordres. Et puis, cette ordure l'avait bien mérité. Elle n'allait pas risquer de s'opposer à son supérieur pour un cognard qui battait sa femme. Tant pis pour lui.

Joséphine interrompit sa séance d'effeuillage pour attraper sa baguette, qu'elle avait abandonnée sur une console en bois sombre en entrant dans la pièce. Elle l'agita dans les airs et un lien magique vint s'enrouler autour de la cheville de James Smith, l'attachant fermement au pied du sofa sur lequel il était étendu.

"Le canapé est fixé magiquement au sol, inutile d'essayer de fuir..."

Elle refit les lacets de son corset, ignorant l'incompréhension de son client, et se pencha pour ramasser le pantalon de ce dernier. Elle en fouilla longuement les poches, pour en sortir une généreuse poignée de galions. Avec un sourire victorieux, elle se redressa et adressa un clin d'oeil à un James Smith perplexe.

"Merci pour le pourboire, bébé." C'était pour tous ceux qu'il ne lui avait pas laissés.

Sur ce, elle jeta un dernier regard à son client en s'efforçant de ne pas repenser aux images de sa vision, refusant d'éprouver le moindre remord pour cet imbécile. `

"Bon courage."

Elle franchit en quelques pas la distance qui la séparait de la porte et l'ouvrit sans se retourner. Roy attendait déjà dans le couloir.

"Il est tout à toi..."

Elle ne parvint pas tout à fait à dissimuler la lueur de crainte au fond de ses yeux quand elle croisa le regard de Calder, dont elle venait d'avoir un aperçu des talents. Elle avait toujours su que le patron des Folies n'était pas un enfant de coeur, mais elle ne l'avait jamais vu à l'ouvre, et cette vision venait de changer son regard sur le personnage.


He had it coming [Roy&Cie] Signature-Jo
Métamorphomage
MétamorphomageMoldu
Messages : 2378
Profil Académie Waverly
He had it coming [Roy&Cie] Icon_minitimeDim 24 Mar 2019 - 22:41
He had it coming [Roy&Cie] Https%3A%2F%2Fupload.wikimedia.org%2Fwikipedia%2Fcommons%2F5%2F51%2FBrad_Pitt_Fury_2014
James Smith, 41 ans, joueur de Quidditch à la retraite

James observait Joséphine comme il pâtisserie qu'il allait croquer. L'anticipation le tendait encore plus alors qu'elle approchait langoureusement de lui, se positionnant bien comme il fallait pour qu'il ait une vue impayable sur un balcon qui avait largement la peine. Pas comme celui de sa femme, qui n'avait pas voulu se refaire les seins même s'il lui payait... Ingrate. Il sentait le parfum sirupeux de Joséphine, son souffle dans son cou et les mains épaisses de James vinrent saisirent la taille de la danseuse avec une brusquerie qu'il ne modéra pas. Il savait très bien que ça allait lui plaire, il payait pour cela d'abord et puis elle savait très bien ce qu'elle faisait, cette petite tra... Ses pensées obscènes furent interrompues quand Joséphine se figea. Il enleva ses mains, regrettant l'espace d'un instant d'avoir manqué de délicatesse avec elle, alors qu'elle était si gracile. Elle semblait avoir une absence et il se retint de la secouer. Y'avait vraiment trop de drogue qui circulait dans l'aile ouest, il fallait qu'il en parle au responsable si ça empêchait les filles de faire leur boulot...

Heureusement, Joséphine sut vite se reprendre. Il n'était pas là pour gérer les problèmes, après tout, il en avait assez chez lui. Elle avait eu un vertige et il prit sur lui pour ne pas laisser montrer trop d'agacement, impatient que les choses sérieuses ne reprennent. La seule chose qui sauva la danseuse d'une remarque acerbe - parce que son balai n'allait s'astiquer tout seul - fut la manière lascive qu'elle eut de défaire son corsage. Il suivit avec attention le tracé de ses doigts fins qui tiraient sur les lacets, dévoilant un peu plus à chaque fois sa gorge opulente. Merlin... Y'avaient des filles qui étaient vraiment nées pour ça. Sacrifiées sur l'autel du désir qu'elles inspiraient.

Son regard était trop absorbé par la chair langoureuse de Joséphine pour percevoir à temps le mouvement qu'elle fit vers sa baguette magique. Il ne comprit que lorsqu'un lien vint serrer sa cheville avec le pied du canapé. Il se redressa immédiatement, ses ongles venant s'écorcher sur la bride qui le maintenait. Son regard était à la fois plein d'incompréhension et de colère.

- Mais qu'est-ce que tu fous, bordel ?!

Mais elle était en train de se rhabiller ?! Outré, James tirait comme un fou sur son pied, le lien se serrant un peu plus dans sa peau. Joséphine eut même l'outrecuidance de récupérer son pantalon pour fouiller dedans et le voler.

- T'as pas intérêt à faire ça, connasse, jura-t-il en pointant un doigt accusateur sur elle. Tu vas avoir de sacrés problèmes !

Mais Joséphine ne l'écoutait pas et s'en allait. En lui souhaitant bon courage, en plus ! Mais quelle insolence. Furieux, il se débattait comme un diable, nu sur son sofa.

- JOSÉPHINE ! rugit-il. REVIENS ICI. TU REVIENS !

Mais ce ne fut pas sur elle que la porte se rouvrit...
Roy Calder
Roy CalderPropriétaire d'un haras
Messages : 2891
Profil Académie Waverly
He had it coming [Roy&Cie] Icon_minitimeDim 21 Avr 2019 - 18:07
N’importe quel Veilleur le savait, il y avait une chose que leur chef détestait faire, c’était de répéter ses avertissements. Peu réputé pour sa patience, Roy était plutôt homme à mettre à exécution les sentences promises, sans tergiverser. Il était donc légitime de s’interroger sur la présence de James Smith dans les locaux des Folies Sorcières, alors même que ce dernier avait reçu non pas un, mais plusieurs avertissements de la part de Roy qui nourrissait clairement une rage froide à l’encontre de l’homme qui trompait allègrement sa cousine sous son nez. La dernière fois qu’il l’avait revu, il avait craqué à moitié et mis quelques formes en lui interdisant de revenir. James s’était calmé depuis, mais il fallait croire que Roy ne l’avait pas frappé assez fort car la semaine précédente, deux choses s’étaient produites : il avait remis un pied dans l’enceinte des garçonnières des Folies Sorcières. Et Roy avait appris de la part de sa soeur Irina qu’Eden avait d’inquiétantes marques sur les bras, qu’elle justifiait piètrement en disant qu’elle était tombée des escaliers. La moue d’Irina, médicomage de son état et donc plutôt au fait de ce à quoi ressemblait une blessure due à des coups, n’avait fait que conforter Roy dans son instinct qui lui désignait un tout autre responsable.

La seule chose qui le retenait jusque là d’encastrer la tête de James Smith dans un mur jusqu’à péter son crâne de joueur de Quidditch arrogant était le fait qu’Eden semblait lui porter un profond amour, sincère et indubitable. James faisait partie des rares personnes pour lesquelles elle était capable de hausser le ton quand on le critiquait ou de se confronter aux membres de sa propre famille, elle qui n’était que douceur et miel, le reste du temps. Roy ne prenait pas à la légère les sentiments de sa cousine et c’était l’une des raisons pour lesquelles il haïssait profondément James. Par sa faute, il se retrouvait complice d’un secret détestable, qu’il ne pouvait guère révéler à Eden sans lui briser le coeur -si tant était qu’elle accepte de le croire. La naissance de Felicia lui avait apporté un bonheur et un semblant de paix dans son couple que Roy n’avait pas voulu interrompre.

Malheureusement, James avait fait la pire erreur de sa vie en brisant cette paix, qui était la dernière chance dont il disposait. Adossé dans le couloir de l’aile Ouest, il attendait patiemment que Joséphine sorte de la chambre où elle avait attiré l’entraîneur de Quidditch, selon le plan très simple qu’ils s’étaient fixé. Elle n’avait qu’une seule chose à faire, le reste ne la regardait pas mais elle avait certainement compris ce qui allait se produire. Roy Calder se déplaçait rarement lui-même pour faire le sale boulot, on pouvait donc imaginer qu’il n’allait pas le faire à moitié. En l’occurrence, le regard voilé d’un obscur désir de vengeance qu’il posa sur Joséphine quand elle finit par sortir ne laissait guère place au doute.

Il referma la porte sans émettre le moindre son, la verrouillant d’un discret coup de baguette magique. Seuls se répercutaient sur les murs les cris outragés de James qui était attaché au pied du canapé, sa lamentable nudité affichée sous le regard de Roy. Il se trouvait dans son état le plus vulnérable, à la merci d’un homme qui ne lui voulait aucun bien et pourtant, même dans cette situation, James trouvait le moyen de ne pas du tout avoir la bonne réaction. En le voyant approcher, une baguette à la main, il se mit à bouger sur le sofa, plus nerveusement, avec une voix et une expression qui puaient la panique :

« Roy ! Content de te voir. C’est pas ce que tu crois, j’ai été piégé… Cette fille voulait m’extorquer de l’argent ! Elle vient de prendre des Gallions dans mon pantalon ! »

D’un geste du menton, il désigna le pantalon à la poche ouverte, témoin d’un procès en vérité déjà largement joué. Qu’il ne l’ait pas compris dépassait tellement Roy qu’il s’interrompit momentanément dans sa marche vers lui. A quel point cet homme était stupide et imbu de lui-même ? Pouvait t-il réellement croire qu’il allait le berner si facilement ?

« Je ne comprends pas pourquoi tu persistes autant… James. Tu me prends vraiment pour le dernier des cons, je crois. »

C’était peu de le dire et Roy détestait profondément qu’on le prenne pour un idiot. Surtout venant de la part d’un homme qui avait un aussi mauvais instinct de survie. Face à son air si pitoyable, la sueur qui ruisselait sur son front, son regard qui luisait de peur et sa grande bouche qui n’allait pas tarder à s’ouvrir, Roy ressentit instantanément un profond dégoût à l’idée qu’un homme pareil ait pu épouser une femme comme Eden et une rage difficilement contenue en se rappelant qu’il avait levé la main sur elle. Il interrompit toute entreprise de James de parler pour se défendre en posant son pied contre son misérable sexe découvert, qui trahissait encore un appétit criminel inassouvi. Roy fit pression de son pied sans se retenir, parfaitement conscient du genre de douleur que ce geste créait, plaçant sa baguette sous son menton pour l’obliger à lever la tête vers lui.

« Tu t’imagines peut-être que tu peux te faufiler ici, sans que je ne sois au courant de chacun de tes faits et gestes dès l’instant où tu franchis les portes de mon établissement ? Je t’avais dit quoi la dernière fois qu’on s’est vus, hein ? Qu’est-ce que je t’avais dit, James, rappelle-moi ? »


Roy Calder

Walking on the sunny side

KoalaVolant
Contenu sponsorisé
Profil Académie Waverly
He had it coming [Roy&Cie] Icon_minitime