The end of the fuc*ing choupitude [JR Casey & Ignacio]

28 août 2010


-Moi, en tout cas, je l’ai trouvée sympa…
-C’est parce qu’elle a amené du maïs à faire griller sur le barbecue que tu l’aimes bien. T’es trop facile à acheter Dean, objecta Virgil en tirant sur sa cigarette.
Les coudes appuyés sur ses genoux Gabriel hocha lentement la tête avant de boire une gorgée de limonade.

Les enfants Forbes étaient installés sur la terrasse extérieure du Chaudron Baveur, coté magique. Ils venaient de se faire une après-midi complète de shopping en vue de la rentrée des classes et ils s’octroyaient enfin une pause dans leur journée chargée. Dean avait accepté d’accompagner ses jeunes frères tandis que Jonah préparait la rentrée à Poudlard.  Les sacs de courses jonchaient le sol autour d’eux mais ils devaient attendre encore un peu pour récupérer un dernier paquet auprès de Mme Guipure. En effet, Casey avait commandé une nouvelle cape mi-saison que la couturière n’avait pas tout à fait terminée lorsqu’ils étaient passés dans l’après midi pour la récupérer. Elle leur avait demandé de revenir le soir, juste avant la fermeture. Voilà pourquoi ils étaient tous les quatre occupés à refaire le monde autour de deux gobières, d’un jus de citrouille et d’une limonade.
-Vous êtes durs quand même. Mettez vous un peu à sa place. C’est pas facile pour elle d’être à la fois votre enseignante et la copine de papa ! Franchement, on aurait pu plus mal tomber .
-Tu dis ça parce que tu ne vas pas avoir à te la taper pendant toute une année scolaire comme prof.
-Non, c’est faux. Je dis  ça parce qu’elle est vraiment cool et que papa a l’air super heureux avec elle…
-Papa serait plus heureux avec Maman, le coupa Gabriel
-Putain Gab’, reviens sur terre, ça c’est fini, s’énerva Virgil. Il fit claquer sa langue sur son palet et poursuivit, T’as autant de chance de voir papa et maman se remettre ensemble que de voir  Dave Marchebank courir le 100m. Danielle Coleman sourire. Casey déclarer sa flamme à Benson. » Il coula un regard moqueur en direction de son jeune frère, qui, piqué au vif, répliqua avec tout son courage de Poufsouffle.
-Moi j’aime bien Thelma et je suis d’accord avec Dean. Je la trouve super.
Rares étaient les fois où Casey prenait réellement position.  La plupart du temps, il se contentait de rester silencieux et s’il prenait la parole, c’était rarement pour avoir un avis aussi tranché. Le fait qu’il affirme sa position de soutien à Thelma avec tant d’assurance était particulièrement nouveau et étonnant. Son frère l’avait sans aucun doute poussé dans ses retranchements avec sa petite remarque désobligeante mais personne ne s’était attendu à ce que Casey se montre si assuré …et certainement pas  Virgil qui n’entendait pas laisser l’ordre des choses se bousculer si facilement...
-Tiens, … Casey s’est acheté des couilles aujourd’hui. Première nouvelle. Répliqua-t-il, acide.
-Fous lui la paix Virgil… » Grogna Dean.
Le siège de Casey racla sur les dalles du Chemin de Traverse. L’adolescent se leva:

« C’est presque l’heure, je vais récupérer ma cape. »
« Tu veux que je t’accompagne ? » s’enquit le pianiste en esquissant un mouvement pour se lever, les deux mains posées sur les accoudoirs de son siège.
« Oui Casey, tu veux que Dean te tienne la main  pour traverser la rue? »
« Virgil : Ta gueule. » intima l’ainé de la fratrie en gratifiant son cadet d’un regard noir. L’agressivité du Gryffondor  envers ses proches n’avait fait que croitre ces dernières semaines. Un mois entier avec Jonah, 24h/24 et Virgil laissait libre court à ses penchants les plus malfaisant. Toute la famille en faisait l’amer constat –et surtout l’amère expérience - mais ce n’était pas une raison pour subir ce courroux injustifié. Dean entendant bien mettre le holà à cette situation d’ailleurs : « Virgil soit tu te calmes, soit tu rentres à la maison. »
-C’est bon je peux plus rien dire ! » s’emporta le Gryffondor en s’adossant à son fauteuil.
-Pas ça. » répondit Dean avant d’interroger de nouveau Casey du regard.

Bien que Casey apprécia réellement l’idée que son ainé vienne avec lui –il n’était jamais très à l’aise avec les commerçants-, le Poufsouffle se contenta de secouer la tête négativement. Il ne voulait pas donner raison à Virgil et se mit donc en chemin, seul. La boutique de Mme Guipure était cinq de marche environ. Surement moins, d’ailleurs, tant le Chemin de Traverse s’était vidée de la foule de badauds de l’après midi…

Warning:

Casey ressassait les propos de ses frères. Bien sûr, il aurait préféré qu’Agathe et Jonah se remettent ensemble mais il savait, aussi, que ce souhait était de l’ordre du fantasme. Cela faisait plusieurs année maintenant que ses parents ne partageaient plus rien -si ce n’est la garde de leurs enfants- et Casey ne se nourrissait plus d’illusions. Il avait sans doute été le premier, avec Dean, à faire le deuil de cette relation et à souhaiter le meilleur à ses deux parents.  A ses yeux, Agathe et Jonah étaient des personnes formidables qui méritaient d’être heureux. Même séparément.

Alors, il avait accueilli l’arrivée de Thelma dans leur vie avec une relative philosophie. Subir les railleries des autres élèves après l’article de Multiplettes n’avait pas été simple, vraiment, mais il s’était rendu compte, petit à petit, qu’il était soulagé que son père ait jeté son dévolu sur sa directrice de Maison avec laquelle Casey s’était toujours bien entendu. Il trouvait même la discussion plus aisée avec elle qu’avec son propre père parfois. Thelma était patiente, et elle ne cherchait pas à le rendre plus comme ceci, ou plus comme cela. Jonah non plus, cela dit, mais l’adolescent ne pouvait pas s’empêcher de se mettre une pression folle pour devancer les attentes  de son paternel. Il savait que Jonah aurait aimé le voir gagner en assurance, obtenir de meilleurs résultats, alors Casey se pliait en quatre pour tenter de lui faire plaisir. Il avait vu à quel point Jonah avait été surpris –et impressionné- qu’il côtoie une fille aussi brillante que Sasha Benson cet été et il rêvait de lire de nouveau  la même fierté dans son regard, fierté qui était le plus souvent réservée à Dean.

Avec le Pr Corrigan, enfin Thelma, Casey avait l’impression qu’il avait moins d’effort à fournir. Il pouvait être lui-même, un peu timide et timoré. Bien sûr, l’idée de la décevoir lui était également insupportable mais la bienveillance constante dont  sa directrice de Maison faisait preuve à son égard le rassurait quelque peu, lui qui était si souvent plongé dans l’incertitude.

Oui Thelma était une femme admirable qui rendait son père heureux… Comment Gaby et Virgil ne pouvaient-ils pas concevoir cela ?

Il était tout à ses pensées lorsque quelqu’un le tira brusquement par les épaules pour le pousser dans une ruelle sombre. Casey n’eut même pas le temps de se rendre compte de ce qui se passait qu’un homme aux cheveux longs et au regard sombre insonorisait déjà l’espace d’un sortilège laissant peu de place au doute quant à ses  intentions mauvaises.

« Qu’est ce…qu’est ce que vous me voulez ? » demanda Casey d’une voix rendu fluette par la peur. Je n'ai pas d’argent. » ajouta-t-il d’un ton encore plus aigüe.

Il avait utilisé ses derniers galions pour s’acheter un porte-feuille de grand – en cuir- et il ne lui restait que quelques noises au fond de son porte-monnaie à scratch qu’il n’avait pas encore prit le temps de vider, pensant le faire ce soir.
A en juger par l’absence de réaction de l’homme,  le racket de l’adolescent ne semblait pas être sa motivation première. Ce constat qui fit blêmir Casey à vu d’œil. Les autres scénarios s’avéraient bien trop cauchemardesques si bien qu’il fit quelques pas à reculons dans la ruelle comme si la pénombre du fond de cette dernière allait être en mesure de le protéger. Il porta une main tremblante à sa poche et  dût s’y reprendre à deux fois pour dégainer sa baguette coincée dans les plis de son sweat. L’homme la  lui arracha des mains et la cassa en deux, sous ses yeux, d’un geste sec et assuré, comme on brise une simple brindille.

*Crac *

Casey tressaillit de tout son être et ses pupilles s’agrandir de terreur.  Il ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Pourquoi lui ? Qu’avait-il fait ?  Il ne tenta même pas de fuir, trop paralysé qu’il était par cette masse menaçante qui s’approchait et il se contenta de fermer les yeux et de rentrer sa tête entre ses épaules tandis que la silhouette à contre jour  de son agresseur l’engloutissait entièrement.  

Le choc de sa tête contre la pierre lui fit rouvrir les paupières et, prit d’un soudain instinct de survie,  Casey se mit à se débattre de toutes ses forces en hurlant. Il donna des coups de pieds, griffa le visage de son agresseur et appela à l’aide jusqu’à s’en casser la voix . Ses frères étaient là, à quelques dizaines de mètres seulement, ils allaient forcément l’entendre. Son hurlement fut brusquement interrompu lorsque l’homme  lui comprima la trachée de son avant bras.

Il allait étouffer. Mourir étouffer.

Le regard épouvanté de Casey croisa celui déterminé du sorcier menaçant qui s’apprêtait visiblement à lui faire une ultime révélation…

Casey n’arrivait plus à respirer. L’homme pressait son bras si fort contre sa trachée que l’air ne rentrait plus dans ses poumons, le privant d’oxygène. Sa vision se troublait et les traits de son agresseur oscillaient entre netteté terrifiante et flou rassurant. A bout de force, le Poufsouffle commençait à flancher et se débattait avec moins d’ardeur. Ses ongles ne raclait plus le visage de l’homme, ses muscles se détendaient petit à petit.  Il sentait ses forces le quitter, sa détermination s’amenuiser. A quoi bon lutter quand on pouvait simplement fermer les yeux et s’endormir…

Un message pour Virgil ? Casey n’était pas certain de pouvoir le lui transmettre… Dans un autre monde peut-être.

Une claque magistrale l’atteignit alors en plein visage et lui fit reprendre connaissance. La puissance du coup lui  éclata la lèvre comme s’il avait été frappé par un diffindo net et précis et une grande bouffée d’air frais lui brula subitement la trachée tandis que le goût du sang emplissait sa bouche. Son calvaire ne s’arrêterait donc jamais ? L’homme allait le torturer, il le savait. Sa baguette était pointée sur son avant-bras maintenant.

« Non ! …S’il vous plait ! … Je ferrai tout ce que vous…»

La fin de sa phrase se perdit dans un long hurlement qui déchira la ruelle. Les pupilles de Casey n’étaient plus que deux billes noires, dilatées par la terreur, posées sur la peau tendre et juvénile de son bras que son agresseur taillait en pièce comme s’il n’était qu’un vulgaire bout de viande chez le boucher. Le sang coulait le long de son coude, gouttait sous son biceps et tachait de rouge la manche de son tee-shirt clair. La douleur était telle que Casey faillit s’évanouir une seconde fois. Il n’était maintenu debout que par la pression de l’homme sur son cou.

Là, à quelques mètres de lui, il pouvait voir les silhouettes des clients du chemin de Traverse. Ils passaient devant cette ruelle sombre et étroite sans prendre le temps de jeter un coup d’œil à l’intérieur. Casey pouvait voir leurs visages sereins, baignés par la lumière du soir, tandis qu’il hurlait de douleur et de désespoir. Personne ne l’entendait, personne ne l’entendrait, jamais.




La conversation entre les trois Forbes s’était tarie afin d’éviter ce sujet litigieux. A quoi bon discuter de la nouvelle copine de leur père ? Ils n’étaient pas d’accord, très bien, chacun garderait donc ses opinions pour lui. Dean profitait des derniers rayons du soleil en silence, observant les passants d’un regard paresseux.  Gabriel aspirait  sans discontinuer l’eau des glaçons fondus de son verre à travers sa paille, quand à Virgil, il passait en revue les stories de ses amis sur son Pear One.

« C’est quelle heure ? » demanda Dean.
« Et quart. » répondit Virgil sans lever le nez de l’hologramme de Damon qui s’agitait devant lui.
« La boutique fermait à 19h non ? Envoie un message à Casey pour savoir ce qu’il fait. »
Virgil jeta un regard sombre à son ainé par-dessus le clapet de son Pear. Par esprit de contradiction il aurait bien dit à Dean de le faire lui-même –après tout, il avait investi ce jour même dans un super Pear Two translucide- mais l’adolescent ne tenait pas particulièrement à attiser le feu après leur précédent accrochage au sujet de Thelma.
Il ferma donc la story de son meilleur pote – qui avait posté une vidéo hilarante de pet flamme- et ouvrit la conversation avec Casey. « T’es où » pianota-t-il sur le clavier. « Bouge ! » ajouta-t-il au bout de quelques minutes sans obtenir de réponse.

« Il répond pas. »
Dean fronça les sourcils exactement comme l’aurait fait Jonah.
« Essaye de l’appeler. »
Virgil poussa un long et bruyant soupir en obtempérant toutefois. Habituellement, Casey n’était pas du genre à bouder et il répondait systématiquement à tous leurs messages.
« Vous savez que les strangulots peuvent vivre jusqu’à 90 ans ? » lâcha Gaby en mâchouillant l’extrémité de sa paille. Il releva les yeux sur ses deux frères et remarqua seulement à cet instant leur inquiétude « Qu’est-ce qui a ? »
« Pas de réponse. » souffla Virgil à l’attention de Dean, ignorant la question du benjamin de la fratrie.
« Réessaye, intima l’ainé des Forbes. Il leva le bras en direction du serveur, l’addition s’il vous plait. Puis il reporta son attention sur Gaby qui s’était quelque peu étalé sur la table du bistrot. Il avait sorti sa nouvelle plume pour l’essayer et il avait noircit un parchemin entier de tests de signatures toutes plus surchargées les unes que les autres « Gabriel Forbes », « Forbes Gabriel » « G. Forbes » « Gaby Forbes, « G.B », « B.G », Range tes affaires. »

Virgil avait tendu le cou en direction de la boutique  s’attendant à voir débarquer Casey d’un moment à l’autre. Il venait un nouvelle fois de composer le numéro et il attendait impatiemment que son cadet décroche…




Casey hoquetait et son visage était baigné de larmes. La douleur dans son bras était telle qu’il tremblait de tout son être. Il allait défaillir. Il n’osait même pas regarder sa plaie qu’il imaginait sans mal tant les entailles étaient profondes.
Son angoisse monta d’un cran en entendant son prénom dans la bouche de l’homme. L’enfant tourna la tête pour croiser le regard de celui qui venait de lui lacérer le bras et qui lui faisait promettre de ne pas avertir les Aurors sous peine de représailles contre lui et sa famille.

« Je ne dirai rien… articula difficilement le Poufsouffle. Une énorme boule d’anxiété et de peur était bloquée au fond de sa gorge et il n’arrivait pas à l’en déloger,  Ne faites rien à mon frère, je vous jure que je n’en parlerai pas à la Police Magique, je n’en parlerai à personne. Juste à Virgil, promit-il. Il était prêt  à jurer tout et n’importe quoi pourvu qu’il sorte vivant de cette ruelle.

Il sentit alors son Pear One vibrer dans la poche de son bermuda. Un simple message. Puis un autre. Si seulement il pouvait attraper son Pear et prévenir ses frères. Ils seraient là si rapidement. Casey hésita un instant, partagé entre le peur d’être confondu et un puissant instinct de survie.  Il n’osait même pas imaginer ce qu’il risquait si cet homme découvrait le Pear mais il ne pouvait pas non plus attendre d’être torturer de nouveau.
Casey glissa donc sa main libre et tremblante dans la poche de son short. Son Pear s’était remis à vibrer, plus longtemps cette fois, signe que quelqu’un tentait de le joindre. Il avait l’impression que ses intentions se lisaient sur son visage et que le sorcier qui lui faisait face allait deviner d’un simple regard qu’il tentait de se tirer de ce mauvais pas. Ses doigts rendus poisseux par la transpiration et le sang se refermèrent  toutefois sur l’artefact magique qu’il tira lentement. Il avait juste à pousser le clapet vers l’arrière pour décrocher mais ce fut pile à cet instant que son agresseur enfonça son pouce dans la plaie béante de son avant bras.

Casey eut un mouvement brusque, un spasme incontrôlé provoqué par cette douleur aigue. Sa tête cogna contre le mur et il laissa échapper un nouveau hurlement tandis que son Pear One tombait au sol…

Dés:

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'Dé à 6 faces' : 1

Le soleil déclinait derrière les façades du Chemin de Traverse lorsque les trois frères quittèrent la terrasse du café et remontèrent en direction du magasin de Mme Guipure où ils trouvèrent porte close. En proie à un mauvais pressentiment, Virgil plaça ses mains en casquette contre la vitrine afin d’observer l’intérieur de la boutique. Posé sur la banque d’accueil, un colis au nom de Forbes semblait les avoir attendu jusqu’à la fermeture. Dean, qui avait imité son frère, échangea avec lui un regard silencieux.

« Je monte jusqu’au chaudron baveur, attendez ici.  » souffla-t-il, puis, comme pour se rassurer, il ajouta, il est peut-être allé voir les hiboux à la Ménagerie Magique ... »

Virgil observa son ainé, peu convaincu par sa version des faits. Casey n’aurait jamais agit de la sorte. Il était ponctuel, fiable, obéissant, bref….prévisible. Si on lui disait d’aller chez Mme Guipure, il allait chez Mme Guipure. Il n’était pas du genre à disparaitre ainsi dans la nature. Quelque chose clochait, c’était certain, toutefois le Gryffondor se garda de contredire son ainé devant Gabriel qui semblait particulièrement inquiet.  Il hocha simplement la tête et composa une nouvelle fois le numéro de son petit frère.

Une mélodie bien connue leur fit tourner la tête à l’unisson en direction d’une ruelle sombre à l’angle de Fleury et Bott. Ils étaient passés devant quelques instants plus tôt, en remontant du café, sans y prêter attention. Guidés par la musique, les enfants Forbes revinrent sur leur pas et s’arrêtèrent à l’entrée de l’étroit cul de sac partiellement obstrué par des poubelles. Le fond de la rue, plongé dans l’obscurité, était uniquement troublé par la sonnerie du Pear de Casey qui accrochait  sur les notes les plus aigus, transformant le célèbre slow de Voldy en  mélodie macabre.  Gaby attrapa un pan du polo de Dean tandis que Virgil avançait dans la pénombre. Il fit quelques pas, percuta un bout de bois qui roula au sol. Ce n’était pas un simple bout de frêne, constata-il alors en fronçant les sourcils, mais un morceau de baguette… Celle de son frère.
La respiration de Virgil s’accéléra alors. Ses pupilles s’habituaient progressivement à l’obscurité. La forme sombre, qu’il avait prit initialement pour un tas de détritus, semblait respirer de manière presque imperceptible.

«… Casey ? »

Virgil fit un pas dans cette direction et sa tong rencontra une flaque d'un liquide chaud.  Visqueux et poisseux…
Son sang se glaça instantanément dans ses veines lorsqu'il comprit. Il releva brusquement la tête et ses yeux s’arrondirent de terreur.