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Hurricane [Sofya]Isobel LavespèreChargée de communication | Jeu 24 Déc 2015 - 1:38 11 Juin 2009 - OxfordSur la pointe des pieds pour farfouiller dans les placards de sa cuisine, Isobel finit par attraper l'ingrédient tant désiré et pour une fois, il ne s'agissait pas de magie ou d'un obscur sortilège mais d'un jambalaya qui cuisait à feu doux. Saupoudrant son plat de quelques épices colorées, elle saisit une cuillère en bois sur le côté pour le mélanger avant de reposer cette dernière en équilibre sur la casserole. Fait assez rare pour être noté, Isy recevait à dîner chez elle et l'heureuse élue n'était autre que Sofya, bien évidemment. Elles sortaient beaucoup toutes les deux mais une soirée tranquille de temps à autres n'était pas désagréable - surtout dans son rythme de ces derniers temps - alors si en plus elle pouvait en profiter pour convaincre une nouvelle âme qu'on ne faisait pas mieux que la cuisine Louisianaise... - Encore quelques minutes ! lança-t-elle à Sofya en se retournant. Elle revint s'installer sur sa petite table de salle à manger, où elle avait déjà servi du gambo en guise d'entrée, chassant au passage son chat qui avait pris sa place. Le soir commençait à tomber sur son appartement d'Oxford et elle avait allumé toutes les lampes, donnant un côté chaleureux à la pièce. Assisse face à son amie, elle lui adressa un sourire tandis qu'elle lui resservait un peu de vin avant de reprendre son récit. - Donc comme je te disais, entièrement vêtu de cuir. Pas juste une veste, non, entièrement, une combinaison moulante. Il avait même des lunettes de soleil !Et qui disait soirée entre amies disait les derniers ragots du moment et en l’occurrence, les dernières frasques de leur Ministre. Elle n'était pas censée relater ce qui se passait dans leurs petites réunions mais de là à passer à côté d'une telle information... Et puis on pouvait faire confiance à la discrétion de Sofya alors Isy n'avait pas tellement eut d'états d'âme en invitant son amie sur les coups de dix-neuf heures ! Un apéritif, un dîner empli des meilleures spécialités de chez elle, un bon dessert et de bonnes discussions, tout était réuni ! - Évidemment, pas la peine de se demander d'où ça vient : c'est Roy, encore.Il n'y avait même plus besoin de poser la question désormais : dès que quelque chose se passait... - Je te jure, reprit-elle en prenant une gorgée de vin, je ne pourrais plus jamais oublier cette image, glissa-t-elle avec un rire. « I never knew you were the someone waiting for me » | | Sofya BelinskiMembre des Veilleurs | Dim 3 Jan 2016 - 18:31 Tout en jouant avec le bracelet d'or qui lui ceignait le poignet, Sofya observait l'appartement d'Isobel avec une curiosité non dissimulée. Emmener une espionne dans un nouvel endroit, personnel qui plus est, était prendre le risque de la voir fouiner un peu partout en quête d'informations juteuses sur son propriétaire. A première vue, Sofya appréciait la décoration et l'agencement de l'appartement, ainsi que l'ambiance agréable qui y régnait. Une odeur alléchante s'était répandue depuis la cuisine, provoquant des grognements fréquents dans l'estomac de Sofya, et les lampes donnaient une atmosphère chaleureuse aux lieux tandis que le soleil se couchait à l'extérieur. Prenant appui sur le dossier de sa chaise, Sofya poussa un soupir de bien-être tout en observant Isobel qui s'activait en cuisine.
Son amie ne tarda pas à la rejoindre pour poursuivre son récit, pour le plus grand plaisir de son interlocutrice. Entre le Ministère et les Folies Sorcières, Isobel avait de nombreux ragots à raconter et celui-ci n'était pas le moins juteux... Sofya avait même du mal à visualiser. Il semblait que ce ministre, qui lui avait semblé plutôt sévère bien que non dénué d'humour, était en réalité... un grand malade. En même temps, avec des compagnons tels que Roy ou Isobel, était-ce vraiment étonnant ? Un sourire incrédule aux lèvres, Sofya secoua la tête en se demandant si ce pays était tombé sur la tête pour élire un homme pareil au pouvoir.
"Une combinaison moulante... Le ministre... Et tu n'as pas pris de photo pour immortaliser ça ?! Fausse amie !", s'indigna-t-elle en riant. "J'aurais bien aimé voir ça. Ça a l'air d'être un grand délire, ces réunions ! Je vais venir espionner tout ça..."
En réalité, Sofya n'était pas mécontente de ne pas en faire partie, même si cela avait l'air amusant parfois. L'espionne préférait se concentrer sur ses missions pour les Veilleurs et laisser à Roy les intrigues politiques. Pas de confusion des genres, Sofya savait pour qui elle travaillait et à qui elle devait allégeance, et ce n'était ni au FREE, ni à Leopold Marchebank.
"Ça ne m'étonne même pas de lui. Il va perdre l'Angleterre, ce petit, tu vas voir", répondit-elle quand Isobel révéla l'origine de la farce.
Elle savoura une longue gorgée de vin tout en tentant d'imaginer ce qu'Isobel lui avait dépeint. Oui, il allait lui être difficile de prendre le ministre au sérieux désormais ! Sofya n'était pas mécontente d'avoir Isobel pour lui raconter les ragots sur lesquels elle-même ne pouvait pas mettre la main. Non pas qu'elle soit une commère en chef, mais celui là était particulièrement drôle, et puis l'information, c'était le pouvoir !
Son regard curieux tomba sur son amie et elle ne résista pas à l'envie de la cuisiner un peu. Cela faisait un petit moment qu'elles n'avaient pas discuté ainsi, passant plus de temps en soirée aux Folies ou ailleurs qu'autour d'un repas calme où elles pouvaient réellement parler, alors elle comptait en profiter pour savoir ce qui se passait d'important dans la vie d'Isobel.
"Et sinon, des ragots plus personnels à me raconter ?", s'enquit-elle, malicieuse.
| | Isobel LavespèreChargée de communication | Lun 4 Jan 2016 - 21:54 - Une photo ? J'aurai été arrêtée avant d'atteindre les escaliers, répliqua Isobel avec un rire. Et tu ne m'aurais plus jamais revue ! Et même si j'avais réussi à m'échapper, j'aurai été dans l'obligation de disparaître dans la nature... Je suis sûre que je ne suis pas mauvaise à ce petit jeu là !
Elle était même plutôt bonne en réalité et l'avait fait à plusieurs reprises. Elle avait quitté la Nouvelle-Orléans et l’État de Louisiane sans qu'on puisse la retrouver et avait fait la même chose en partant de Los Angeles après avoir eu quelques soucis avec des gens pas très recommandables. Enfin, songe-t-elle avec une gorgée de vin. Elle n'était visiblement pas assez douée puisqu'on arrivait quand même à la retrouver des années après, pour son plus grand déplaisir. Dissimulant ses pensées sombres, elle adressa un sourire à Sofya qui s'était mis à parier sur l'avenir de Roy.
- Dieu nous en préserve, je n'ose imaginer la catastrophe !
Roy Calder à la tête du pays... Ils couraient droit à la catastrophe, déjà qu'elle n'osait pas imaginer le gouvernement si c'était le cas ! Evan à la tête des Mystères, Solal Directeur de la Justice Magique, Jayce à la Coopération Magique Internationale, Sofya... Il faudrait sûrement un nouveau Ministère rien que pour elle ! Enfin au moins, si Roy devenait Ministre, elle était certaine d'avoir la tête du service de communication et avec un peu de chance, le visa d'Abel ne serait pas renouvelé. Doux rêve !
La question suivante de son invitée la fit taire quelques secondes, sûrement un peu trop, le temps qu'elle rassemble ses pensées, un léger rouge aux joues qui n'était pas dû au vin. Des ragots personnels ? Dans les faits, elle en avait plein. Elle était une sorcière vaudou de la Nouvelle-Orléans, secret qu'elle cachait au monde entier, son ancien meilleur ami avait débarqué au pays pour obtenir des comptes et leurs échanges étaient catastrophiques si ce n'est violents. Elle avait complètement l'impression de perdre le contrôle de sa vie, son travail était la seule chose à laquelle elle s'accrochait, elle était à deux doigts de tout plaquer pour essayer d'échapper à tous ses démons, elle n'avait jamais eu autant de dossiers au bureau, autant d'aventures ou de soirées au souvenir flous. Mais ce qu'elle dit à Sofya fut...
- Oh, non, rien, la routine, tu sais.
Et de se lever pour aller poser les assiettes de gambo dans l'évier, changement de sujet peu subtil, elle en convenait, glissant une mèche brune derrière son oreille avant de récupérer la lourde casserole de jambalaya pour la poser sur la table à manger.
- Et toi ? Je suis sûre qu'il se passe des choses passionnantes dans la vie de Sofya Belinski ! « I never knew you were the someone waiting for me » | | Sofya BelinskiMembre des Veilleurs | Sam 20 Fév 2016 - 17:54 "Evidemment ! Ma vie est toujours passionnante", répondit Sofya en balayant la question d'Isobel d'un geste de main. C'était ainsi qu'elle avait voulu sa vie, comme une aventure perpétuelle où la routine n'avait pas sa place et où chaque jour était différent du précédent. Elle avait évidemment des tonnes de choses à raconter, cette représentation d'Isadora où son partenaire s'était complètement planté dans les paroles, cette autre fois où un ambassadeur coréen était venu la féliciter sur son jeu d'actrice, cette folle mission pour les Veilleurs - qu'elle n'aurait pas pu raconter, tout bien réfléchi, confidentialité oblige - et surtout son voyage récent en Russie...
Mais tout cela n'avait pas d'importance, parce que Isobel Lavespère avait rougi. Elle avait rougi, Sofya en était persuadée. Observatrice comme elle l'était, Sofya n'avait bien sûr pas manqué cela, ni le temps un peu trop long avec lequel Isobel avait répondu, comme si elle réfléchissait à ce qu'elle allait dévoiler ou non. Aussitôt, des signaux d'avertissement s'était allumés dans l'esprit de l'espionne. Il y avait Strangulot sous roche ! Si Isy avait une quelconque aventure, elle n'en aurait pas fait tout un plat et le lui aurait raconté. Si, à l'inverse, il n'y avait effectivement rien de plus que la routine dans sa vie, elle aurait répondu avec plus de naturel, alors...
Alors elle lui cachait quelque chose, et cette chose n'allait pas rester dissimulée bien longtemps, pas avec Sofya ! Le menton appuyé dans la paume de sa main, l'espionne fixait tranquillement Isobel, de son regard indolent. Cela prendrait le temps qu'il faudrait, mais son amie cracherait le morceau, car elle était la plus têtue des deux - elle le savait, Isobel le savait, alors inutile de jouer au chat et à la souris, n'est-ce pas ?
"Mais ce n'est pas intéressant, dis moi plutôt ce qui se passe dans ta vie pour que tu changes le sujet avec une subtilité digne de Toni devant un décolleté trop plongeant ?", s'enquit-elle, un sourire aux lèvres.
| | Isobel LavespèreChargée de communication | Lun 22 Fév 2016 - 23:02 Isobel vit très bien que sa pitoyable tentative d'échapper à l'interrogatoire de la perspicace - trop perspicace - Sofya Belinski avait échoué. Il fallait dire que, plutôt prise de court, elle n'avait pas pu anticiper de réponse, presque comme un communiqué de presse sur sa propre vie comme elle savait si bien les pondre au Ministère, et elle avait espéré que les exploits vestimentaires du Ministre Marchebank et les derniers ragots du Ministère, assortis d'une ou deux médisances bien placées seraient suffisants pour leur faire leur soirée. Il faut dire que d'habitude, elle n'était pas si avare en paroles. Oh, elle n'était certes ni la comédienne en vogue du moment ou membre de la mafia - ou les deux à la fois - mais elle menait une vie qui ne manquait pas de saveur elle non plus, à ses yeux. Elle avait un métier absolument passionnant dans les coulisses obscurs du pouvoir politique, sortait beaucoup, que ce soit dans les dernières expositions, les bars ou les restaurants, qu'elle adorait découvrir. Elle voyageait aussi durant ses congés et avait déjà bien vu le monde avant de s'installer au Royaume-Uni : en somme, Isobel avat toujours quelque chose à raconter même si ce n'était que sa dernière aventure en date, où elle prenait toujours un malin plaisir à séduire avant de disparaître au petit matin sans laisser la moindre trace.
Mais ces derniers temps, son esprit n'était plus tellement concentré sur la vie nocturne britannique, tout occupé qu'il était à gérer sa vue personne qui partait en vrille. Ni mariée ni même en couple, sans enfants pour lui peser et avec des amis de confiance triés sur le volet, on aurait pu penser qu'elle était relativement tranquille sur le sujet. Et pourtant... Depuis l'arrivée d'Abel, la tranquillité ne semblait être qu'un lointain et paisible souvenir. Le rappel piquant de ce qu'elle avait laissé derrière elle déjà, sa mère et leur discussion qui avaient fini de l'achever, tout cela tournait sans cesse dans sa tête. Elle ne dormait plus correctement depuis des mois, sans compter les troubles magiques qu'elle commençait à développer et qu'elle s'efforçait de canaliser au mieux le temps que ça se calme, et tout semblait aller de mal en pis. Pourtant, elle taisait tout cela, même à ses amis les plus proches. Elle qui pouvait se montrer si volubile lorsqu'il s'agissait de sujets qui ne la touchaient pas personnellement perdait de son éloquence lorsqu'on touchait à des choses plus intrinsèques. Il y avait des secrets qui étaient mille fois mieux enterrés, elle l'avait toujours pensé et était encore plus d'accord avec cette devise lorsqu'il s'agissait des siens, de secrets. Alors pour se défaire de l'interrogatoire à venir bien qu'elle se doutât entièrement que ce n'était que partie remise, elle choisit quelque chose qu'elle maîtrisait bien : l'impertinence.
- Je suis enceinte, badina-t-elle en prenant une gorgée de vin. De jumeaux. Pour le père, je n'ai pas encore bien décidé qui j'allais condamner à vie. Le moins encombrant sûrement... Ou le plus riche. La paternité irait bien à Roy, non ? Et puis je voulais te demander d'être leur marraine ! Pour leur apprendre à descendre une vodka correctement, à la russe. Je voulais attendre le dessert, je te le demande en glaçage sur mes cupcakes... Tu gâches vraiment mes effets !
Honnêtement, il ne manquait plus que cela lui arrive véritablement... Le coup fatal de son année. Ou de sa vie, plutôt ! « I never knew you were the someone waiting for me » | | Sofya BelinskiMembre des Veilleurs | Mer 30 Mar 2016 - 21:20 Un "tss" désapprobateur accompagna la fausse révélation d'Isobel, signe que Sofya aurait aimé une réponse plus sérieuse. Elle voyait bien que son amie n'avait pas envie de lui répondre, mais cela la confortait dans son idée qu'elle avait effectivement quelque chose à lui cacher... Et elle comptait bien découvrir ce que c'était. Qu'à cela ne tienne, elle ne s'avouait pas vaincue. La soirée était encore jeune et elle pourrait bien revenir à la charge plus tard !
L'amusement remplaça bien vite la déception de la comédienne, qui laissa échapper un rire et répliqua : "Comme si je pouvais imaginer une chose pareille. J'ose espérer que tu ne choisirais pas Roy comme père de tes enfants. Je veux dire, j'adore les Folies, mais les biberons à la monalisa, je ne suis pas sure que ça soit l'idéal pour l'équilibre d'un bébé... Mes filleuls méritent un père un peu plus responsable !"
Tout en sirotant son vin, Sofya observa son amie d'un regard empli de malice. Elle finit par lâcher :
"Bon, puisque tu ne comptes pas me parler du beau brun ténébreux qui a débarqué dans ta vie... Il faut absolument que je te parle de la belle brune ténébreuse qui est entrée dans la mienne !"
Elle esquissa un sourire mystérieux, savourant son effet, puis raconta avec enthousiasme : "Elle s'appelle Nasreen Johar, tu y crois un nom pareil ? Johar, ça sonne sauvage, comme un tigre près à bondir sur sa proie... Bref, je m'égare, je l'ai rencontré à l'anniversaire de Mildred Magpie, figure-toi. Hé oui, qui eut cru que le grand amour pouvait naître au plein coeur des Folies, pendant LA soirée de la débauche !"
Riant de son emphase, elle ajouta, des étoiles au fond des yeux :
"Elle est magnifique, tu la verrais, ça m'a fait un coup quand je l'ai vue. La plus belle femme de la soirée. Bon, d'accord, je ne suis peut-être pas tout à fait objective... Et elle a l'air adorable, un peu trop pour moi peut-être, mais là où le bat blesse, c'est... Tu vas rire... son métier, c'est une milicienne ! On a bien accroché, j'ai eu l'impression que le courant passait bien entre nous mais moi, avec une milicienne ? Mauvaise idée... Dommage."
| | Isobel LavespèreChargée de communication | Sam 9 Avr 2016 - 0:28 Le « tss » désapprobateur de Sofya tira un sourire innocent à Isobel qui reprit un verre de vin, consciente de son répit. Son amie reviendrait à la chasse plus tard mais d'ici là, elle avait le temps d'imaginer une bonne histoire convaincante qui garantirait sa tranquillité. Elle passait une bonne soirée et n'avait pas envie de s'appesantir sur tout ce qui n'allait pas dans sa vie, surtout pas sous le regard scrutateur de Sofya. La voir rire la rassura quelque peu – elles allaient pouvoir reprendre le fil de leur conversation sans se soucier de cet échange – et la manière dont elle rebondit sur sa révélation fallacieuse l'amusa.
- Oh, tu sais, les enfants, tant que tu les nourris... Ils ne font pas grande différence !
Les bébés, du moins. Mais avec la jugeote venait la réalisation que vous aviez une mère absolument irresponsable et absente et ce n'était pas le mieux, mais on survivait ! Isobel avait grandi entourée d'enfants, ses nombreux cousins et cousines, et savait donc à peu près comment on s'occupait d'un petit mais ce n'était pas une expérience à laquelle elle avait envie de se livrer un jour. Qu'on laisse aux couples mariés et aux gens à l'instinct parental repeupler le monde, elle, elle s'en passerait très bien, tout comme ses hypothétiques enfants.
Elle soutint le regard de Sofya lorsque celle ci la fixa, comme pour lire en elle ce qu'elle lui dissimulait, retenant un rire mauvais lorsqu'elle lui reprocha de ne pas lui parler du dernier « brun ténébreux » qui était entré dans sa vie. Si encore ce n'était que cela... Une aventure, Isobel pouvait gérer, elle avait l'habitude et n'était clairement pas du genre à le cacher à ses amis, c'était bien plus drôle de partager l'information, de commenter allègrement, voire méchamment. C'était d'ailleurs ce qu'était en train de faire Sofya lorsqu'elle commença à lui parler de son dernier coup de cœur. A l'affût du dernier ragot, Isobel appuya son menton dans sa main, le coude sur la table, comme pour mieux l'écouter de cette fameuse Nasreen Johar. Le nom lui disait quelque chose, elle avait déjà dû la croiser au Ministère... Elle eut un rire lorsqu'une analyse sur le nom de famille de cette jeune femme fut lancée, se retenant de dire que Belinski, cela faisait un peu belliqueux, se contentant d'écouter son amie qui parlait avec des étoiles dans les yeux.
-Qui aurait cru que le grand amour pouvait se trouver autour de Mildred Magpie surtout... répliqua Isobel avec un sourire mauvais.
Pas elle, en tout cas, et cela n'avait pas grand-chose à voir avec le fait qu'elle ne croyait absolument pas dans ce genre de bêtises mais c'était plutôt mignon de voir Sofya s'enflammer autant sur la beauté de son nouveau béguin. Lorsqu'elle se tempéra d'elle-même en révélant son métier – ce qui fit la lumière dans l'esprit d'Isobel – cette dernière fit ce que toute bonne amie devait faire dans ces moments-là : elle lui servit un nouveau verre de vin.
- Je la connais de vue, révéla-t-elle, je l'ai déjà vue à la Milice. Jolie, en effet, ajouta-t-elle avec un sourire en coin. Mais je ne vois pas en quoi le bât blesse, elle n'est pas non plus obligée de connaître toute ta vie.
On vivait très bien avec des secrets, non ?
- Après tout, tu n'es rien d'autre qu'une honnête comédienne en vogue, n'est-ce pas ? Plus sérieusement, reprit-elle avec un signe de la main comme si elle annulait ses précédents propos, si elle te plaît, vas-y. Cela ne veut pas dire que tu vas l'épouser et ça serait bien dommage de passer à côté de quelque chose qui a l'air de t'emballer pour ça. Ce n'est pas parce que vous voyez qu'elle va se mettre à enquêter sur toi, bien au contraire. C'est toujours bien d'avoir des liens dans les forces de l'ordre, non ? lança-t-elle en une question rhétorique.
Si on écoutait Isobel, c'était de toute manière toujours bon d'avoir des contacts et c'était bien pour cela qu'elle connaissait la moitié du Ministère et s'arrangeait pour se rendre indispensable auprès des plus importants.
- Ce que je veux dire, c'est que tu n'as pas grand-chose à perdre à la recontacter... Mais plein de regrets à gagner si tu ne le fais pas. Et si c'est une mauvaise idée... Et bien, la vie serait bien moins marrante si elle n'était faite que de bonnes décisions !
« I never knew you were the someone waiting for me » | | Sofya BelinskiMembre des Veilleurs | Dim 17 Avr 2016 - 19:20 La mesquinerie d'Isobel à l'égard de sa célèbre rivale, Mildred Magpie, tira un grand rire à Sofya. Les plaisanteries sur Mildred étaient légion entre elles, mais c'était surtout dû à l'animosité d'Isy à son égard, car Sofya l'aimait plutôt bien. Elles avaient parfois à se croiser pour le travail et l'organisation des spectacles et, toutes deux divas à leur façon, elles parvenaient à s'entendre. En revanche, les choses étaient bien plus compliquées entre Mildred et Isy, ce qui donnait lieu à des échanges de piques particulièrement savoureux.
"Mais que tu es mauvaise !"
Sofya oublia bien vite Mildred Magpie quand Isobel lui révéla qu'elle avait déjà rencontré l'objet de son affection. A bien y réfléchir, ce n'était pas très étonnant : le Ministère de la Magie était un petit monde, et Isy avait parfois affaire à des miliciens pour son travail.
"N'est-ce pas !", s'exclama Sofya avec plaisir, quand Isobel complimenta le physique de la jeune femme. Elle était même jolie à croquer, songea-t-elle en son for intérieur. Isy relativisa alors l'importance de leur travail respectif, tirant un haussement d'épaules à Sofya. Certes, elle n'avait pas besoin de le savoir pour l'instant, et c'était pourquoi elle n'était pas fondamentalement opposée au fait de la revoir, mais il faudrait tout de même faire attention à ne pas se faire griller. Hors de question qu'elle mette sa couverture en danger pour une femme, aussi charmante soit-elle...
Tout en jouant avec le bracelet à breloques qui ornait son poignet, Sofya écouta les conseils de son amie qui l'encourageait à tenter sa chance. Elle ne s'était pas forcément attendue à ce qu'Isobel, la femme indépendante et célibataire par excellence, la pousse à se montrer optimiste et à tenter l'aventure, mais ma foi, pourquoi pas. Ses conseils ne tombèrent pas dans l'oreille d'une sourde, et Sofya les tourna un peu dans sa tête, tout en sachant très bien quelle décision elle allait prendre. Nasreen lui plaisait sincèrement et elle ne se priverait pas d'essayer de la connaître un peu plus, surtout qu'elle ne savait même pas si elle avait ses chances ou non. De toute façon, ce n'était pas comme si elles allaient se marier non plus...
"Hé bien, Isobel Lavespère, vous voilà pleine de bons conseils, ce soir !", plaisanta Sofya en feignant la surprise. "Tu as sans doute raison, de toute façon, ça ne durera sûrement pas plus longtemps que ce qui s'est passé avec Abel... Alors je ne risque pas grand chose, c'est sûr."
Un léger flottement suivit ses propos, jusqu'à ce que la lumière se fasse dans l'esprit de la comédienne. Il manquait des éléments à Isobel pour comprendre sa référence...
"Mais oui, je ne t'ai pas raconté ce qui s'est passé avec Abel ! Quelle idiote, et moi qui déblatère au sujet de mon dernier coup de coeur alors que j'ai de sacrés ragots pour toi..."
Un sourire malicieux apparut sur son visage, persuadée d'être bombardée de questions par une Isy curieuse au sujet de son ancien ami...
| | Isobel LavespèreChargée de communication | Mar 3 Mai 2016 - 18:43 - Je suis toujours pleine de bons conseils ! répliqua Isobel en faisait mine d'être vexée, sa main balayant ses longs cheveux bruns. Tu peux demander à n'importe qui. Les gens me sont toujours très reconnaissants, badina-t-elle, mais ça, c'est parce que je suis absolument adorable.
C'était à peu près vrai. Pas tout à fait faux. Ça se défendait. Dans les faits, Isobel essayait effectivement d'être de bon conseil, en prenant en compte tous les aspects d'une situation – cela aussi faisait partie de son métier – et elle n'avait pas l'impression complètement hors de propos lorsqu'il s'agissait de ses amis. Pour elle, c'était une autre histoire. Ce n'était même pas qu'elle prenait la mauvaise décision parce qu'elle n'avait pas su voir la bonne, loin de là : elle prenait la mauvaise décision en pleine connaissance de cause, fonçant joyeusement dans le mur parce que sa vie personnelle était un chaos sans nom. Pour la partie « absolument adorable » et « gens très reconnaissants », par contre, elle le faisait exprès. Elle n'était pas adorable... Et les gens lui étaient reconnaissants parce qu'elle s'arrangeait pour être indispensable au boulot – quitte à faire quelques manœuvres – afin de pouvoir être celle qui détenait toutes les clés et qui pouvait donc aider. Simple calcul, aucune bonté d'âme.
La présence de Sofya la mettait de bonne humeur – surtout maintenant qu'elles avaient évité le sujet fâcheux de ce qui se passait dans sa vie à elle – et elle aurait pu continuer à papoter longtemps, en charriant son amie sur son coup de cœur notamment, parce que c'était toujours drôle et qu'elle n'avait jamais ce problème donc on ne pouvait jamais lui faire en retour, quand ses paroles l'arrêtèrent net et elle suspendit légèrement son geste pour remonter son verre à ses lèvres, le laissant en suspens, un peu au dessus de son assiette. « Cela ne durera pas plus longtemps que ce qui s'est passé avec Abel », elle n'avait pas besoin d'une explication de texte au sujet de cette phrase mais quelque chose l'arrêtait quand même et, c'est amusant, mais elle n'avait pas envie de savoir quoi. En temps normal, elle aurait renchéri avec un vif intérêt, mais cette fois-ci, elle se contenta de reposer son verre sur la nappe.
- Abel... ?
Elle en connaissait bien un, un Abel, mais elle n'avait pas très très envie d'y penser. « I never knew you were the someone waiting for me » | | Sofya BelinskiMembre des Veilleurs | Dim 22 Mai 2016 - 21:59 La réaction pour le moins lacunaire d'Isobel poussa Sofya à un haussement de sourcil dubitatif. Elle voulait vraiment lui faire croire qu'elle ne voyait pas de quel Abel elle parlait ? La comédienne prit l'ignorance feinte de son amie pour une plaisanterie et répondit d'un ton léger :
"Oui, Abel Laveau, archimage, ami d'enfance louisianais, beaux yeux rêveurs et lunettes de Serdaigle... Non, vraiment, tu ne vois pas ?"
Cette nuit là, en Russie, Abel lui avait expliqué qu'Isobel et lui étaient proches enfant mais qu'ils s'étaient perdus de vue. La chargée de communication avait quitté la Louisiane et ils avaient chacun suivi le cours de leur vie, comme cela arrivait souvent. Sofya elle-même avait vécu cette situation, perdant contact avec ceux qui avaient partagé son enfance dans les rues de Serliovka. Elle en avait retrouvé certains, bien des années plus tard, adultes et installés dans la vie, et le fossé avait parfois été grand, en dépit de la proximité enfantine. C'était ainsi, la vie éloignait et rapprochait les âmes au gré de ses aléas. Peut-être que le nouveau travail d'Abel en Angleterre, et leurs rencontres autour du dossier Leopoldgrad serait l'occasion pour eux de renouer contact...
C'était un peu avec cette idée en tête qu'elle continua son récit, espérant susciter la curiosité d'Isobel au sujet de l'archimage et de sa vie d'adulte. Sofya appréciait Abel, qui offrait un contraste agréable avec leurs fréquentations habituelles, et elle n'aurait pas été contre le fait de le rajouter à leur cercle de joyeux trentenaires.
"Tu sais que nous avons passé quelques jours à Serliovka pour étudier l'architecture et le fonctionnement de la ville", expliqua-t-elle en se penchant légèrement, pour souffler d'un air entendu : "Disons que j'ai mené ma tâche de guide consciencieusement, je lui ai montré à quel point la Russie peut être hospitalière..."
Comme à son habitude avec son amie, elle se laissa aller à quelque commentaire grivois au sujet de sa dernière conquête :
"J'ai été surprise, je ne m'attendais pas à ce qu'il soit si torride, derrière son air doux et respectable, regarde-le, on dirait un lapin pris dans les phares du Magicobus parfois et pourtant, au lit, eh bien...", son sourire se fit plus suggestif tandis qu'elle poursuivait : "Disons qu'il fait bon l'avoir à ses côtés pour se réchauffer au coeur de l'hiver. Je n'arrive pas à croire que tu m'as caché les hommes de ton pays aussi longtemps... S'ils sont tous comme Abel, je prends le prochain portoloin pour la Louisiane !"
Elle secoua la tête en riant, avant d'envoyer un regard complice avec Isobel. Grande solitaire, Sofya n'avait que peu d'amis réellement proches, mais au fil du temps, elle avait mis Toni et Isobel dans cette catégorie. Avec eux, elle prenait de moins en moins de gants et se permettait d'être réellement elle-même. Sans doute un peu trop au goût d'Isobel, à cet instant...
| | Isobel LavespèreChargée de communication | Mar 31 Mai 2016 - 23:14 D'abord, des Abel, il y en avait plusieurs. Elle n'en connaissait certes qu'un seul mais il y en avait plusieurs donc sa question était tout à fait légitime (et emplie d'espoir mais elle ne voulait pas s'attarder sur ce point-là). La confirmation de Sofya tira un froncement de sourcils à Isobel, surtout lorsqu'elle précisa qu'ils étaient amis d'enfance. Il n'y avait qu'un seul moyen pour qu'elle ait pu obtenir cette information plutôt enterrée - elle doutait que Roy ait parlé - et c'était par Abel lui-même. De quel droit est-ce qu'il allait raconter leur histoire à ses amis à elle ? Non seulement il se permettait de débarquer dans son pays, dans sa vie, mais en plus il se permettait de parler d'elle dans son dos ? Déjà bien contrariée par cette entrée en matière, les pensées d'Isobel à l'égard d'Abel n'avait rien de clémentes. S'il pouvait retourner s'enterrer dans le bayou... Sérieusement, elle lui avait bien fait comprendre qu'elle ne voulait pas de lui ici, pourquoi est-ce qu'il s'imposait ? Quel était le point, à part embêter le monde, de se ramener ici ? Et par embêter le monde, elle voulait dire l'embêter elle. Alors oui, maintenant, il y avait Leopoldgrad mais il était sérieusement venu jusqu'en Angleterre pour la cité Cosmos dont tout le monde se fiche ? Elle aurait aimé lui acheter un aller-simple pour la Louisiane et surtout, qu'il y reste. C'était bien la peine de la bassiner avec la Nouvelle-Orléans et son départ s'il se trouvait au même endroit qu'elle.
Enfoncée dans sa chaise et déjà de composition peu engageante, l'humeur d'Isy fut loin de s'arranger avec la suite des paroles de son amie. Normalement, elle aurait plutôt ri, participé avec enthousiaste, demandé des précisions. C'était dans leurs habitudes, chacune renchérissaient sur ses dernières aventures, elles n'étaient pas timides à ce sujet. Mais elle n'avait pas du tout, du tout, du tout, du tout, du tout, du tout, du tout envie d'entendre les détails de la relation entre Sofya et Abel. Il y avait quelque chose de profondément dérangeant à cela, à confronter les images de celui qui fut son meilleur ami à... Non. Vraiment pas. Le visage fermé, elle ne dit rien tout au long du récit de Sofya, se contentant de mélanger son plat du bout de sa fourchette. Elle ne savait pas pourquoi cela l'agaçait à ce point, mais elle avait clairement envie de mettre fin à cette soirée de manière cavalière. Son amie ne méritait pas cela et surtout ne pouvait pas comprendre sa réaction, quand Isobel elle-même ne la comprenait pas vraiment. C'était juste... bizarre. Abel faisait partie de son enfance et elle n'avait pas très envie d'actualiser ses données et de le confronter à la réalité. Il fallait ajouter à cela tout ce qu'elle avait pu ressentir à son égard, l'humiliation de comprendre au bout d'un moment que cela n'avait rien de réciproque, et de vieilles rancoeurs adolescentes qui auraient dû être réglées depuis longtemps. Lorsque Sofya conclut sur le fait qu'elle prendrait bien un Portoloin pour la Louisiane, Isy se contenta de hausser les épaules.
- Ils ne sont pas très accueillants.
Et de se lever, sans un mot, pour aller récupérer quelque chose dans la cuisine. Son chat la suivit, persuadé qu'elle allait remplir sa gamelle mais Isobel se contenta de fouiller dans son placard à épices pour trouver de la cannelle à rajouter à son plat. Lorsqu'elle revint dans le salon, elle se rassit sur sa chaise, plus vraiment très enthousiaste pour cette soirée. Elle se força à sourire à Sofya, cherchant à changer absolument de conversation.
- Avec des amies américaines, on voulait passer les fêtes de l'année prochaine à Barcelone, tu voudrais venir ?
« I never knew you were the someone waiting for me » | | Sofya BelinskiMembre des Veilleurs | Dim 5 Juin 2016 - 16:28 Cette fois, la réaction d'Isobel fut sans équivoque. Son absence de réaction, plus exactement, son visage fermé et son départ brusque pour la cuisine étaient autant de signaux qui firent comprendre à Sofya qu'elle avait commis un impair. Interloquée, la comédienne posa sa fourchette sur le rebord de son assiette et observa Isobel qui s'éloignait, ses cheveux bruns se balançant dans son dos. Bien, de toute évidence, elle n'avait pas du tout envie de l'entendre parler d'Abel, ou tout du moins, de leur nuit ensemble. Sofya connaissait trop bien son amie pour prendre cela pour de la pudeur. Elles avaient bien assez souvent évoqué leurs aventures ensemble et en des termes suffisamment crus, Sofya savait pertinemment qu'Isy n'aurait pas réagi de la sorte au sujet d'un inconnu. Ce n'était pas non plus de la jalousie due à sa propre vie sentimentale, d'une part parce que ce n'était pas vraiment la plus grande préoccupation de la vie d'Isobel, et d'autre part car elle n'avait aucunement de mal à séduire ou à plaire...
Le souci était donc Abel, mais cela n'avançait pas beaucoup Sofya, dans la mesure où elle ne connaissait rien de leur histoire. Peut-être que quelque chose s'était passé entre eux du temps de leur enfance, ou alors était-ce lié à son retour en Angleterre. Peut-être qu'au-delà d'Abel, c'était la Louisiane toute entière qu'Isobel préférait éloigner d'elle, car elle n'avait jamais été très prolixe à ce sujet, tandis que Sofya évoquait aisément sa Russie natale. Peut-être, peut-être... Mille hypothèses naquirent dans l'imagination flamboyante de la comédienne, mais elle savait pertinemment qu'Isobel était la seule à détenir la clef de la vérité. Or Sofya n'était pas le genre de personne à laisser un mystère rester mystérieux. Elle voulait savoir, savoir en quoi il lui était insupportable d'entendre parler d'Abel Laveau, ou bien d'imaginer Sofya au lit avec lui. Et pour cela, la première étape consistait à le lui demander - même si elle craignait de se heurter au caractère buté d'Isobel...
Silencieuse, Sofya resta assise dans l'expectative. Elle continua de manger tranquillement tandis qu'Isobel revenait et en faisait de même, attendant que son hôte prenne l'initiative de parler. Avec quelques mots d'explication, qui sait... Comme il n'en fut rien, elle répondit au tac-au-tac.
"Avec grand plaisir. Et donc, qu'est-ce qui se passe entre Abel Laveau et toi ?"
Il ne serait à rien de tourner autour du pot avec Isobel, elle ne l'aurait pas en se montrant plus subtile ou en faisant des ronds-de-jambe si elle n'avait pas envie de parler - alors autant se montrer directe...
| | Isobel LavespèreChargée de communication | Dim 5 Juin 2016 - 23:16 Isobel avait espéré que le sujet resterait lettre morte et que Sofya comprendrait qu'elle avait nullement envie d'en parler mais cela aurait été bien mal la connaître. Sa diversion était minable mais elle aurait aimé que son amie comprenne la perche et s'en saisisse, plutôt que d'insister. Mais puisque aucun détail ne devait échapper à Sofya Belinski, c'était visiblement trop difficile... Énervée, Isy laissa retomber sa fourchette dans son assiette dans un bruit qui résonna dans le salon, alors que son regard se faisait plus dur. Elle n'avait pas envie d'en parler, qu'est-ce qu'il y avait de compliqué à comprendre ? Elle ne faisait même pas semblant de le cacher, elle n'avait pas envie d'entendre parler d'Abel, d'entendre son nom ou qu'on y fasse référence. Elle voulait juste l'ignorer, ignorer sa présence, ignorer à quel point elle était en colère contre lui et tout ce qu'il ramenait dans sa vie. Pourquoi est-ce que Sofya insistait-elle ?
- Rien, répondit-elle avec colère, mais la question n'est pas là ! Tout n'est pas un secret que tu dois percer, Sofya, je ne suis pas la dernière de tes missions pour les Veilleurs ou ton petit défi personnel. Lâche-moi avec ça, ça ne te regarde pas.
Et de boire une gorgée de vin, rageuse. Qu'elle aille demander à Abel si ça lui importait tant, lui qui semblait avoir la langue si déliée sur l'oreiller ! « I never knew you were the someone waiting for me » | | Sofya BelinskiMembre des Veilleurs | Mar 21 Juin 2016 - 18:02 Le regard clair de Sofya flamboya et elle se leva brusquement, faisant racler sa chaise sur le sol. Ce n'était pas tant l'énervement d'Isobel qui la piquait que sa remarque, injuste à ses yeux, qui venait titiller son ego. Ce n'était pas parce qu'elle avait malencontreusement touché un point sensible qu'Isobel pouvait se permettre de se montrer désagréable, voire même largement impolie !
"Je suis espionne, pas journaliste à scandale, je ne vais pas fouiner dans la vie de mes amis !", répliqua-t-elle avec colère. "Je t'ai juste posé une simple question, logique vu ta réaction, tu aurais pu me répondre simplement que tu n'avais pas envie d'en parler plutôt que de m'agresser. Ça s'appelle une conversation, la vie en société, j'essayais d'être une amie, mon métier n'a rien à voir là dedans."
Et puis quoi encore ? Elle se croyait meilleure qu'elle parce qu'elle travaillait pour le Ministère, parce qu'elle connaissait le ministre ? A trop mépriser le reste du monde, elle allait se trouver seule au sommet... Traversant la pièce en trois enjambées, elle récupéra son manteau, son sac à main qu'elle jeta sur son épaule.
"Je te laisse déguster ton repas seule, il ne faudrait pas le gâcher avec une simple mafieuse", lâcha-t-elle avec ironie avant de sortir en faisant tournoyer ses boucles blondes, non sans claquer la porte d'entrée derrière elle.
| | Isobel LavespèreChargée de communication | Lun 4 Juil 2016 - 4:07 Isobel soutint le regard de Sofya, tout aussi rageuse. Elle avait bien conscience d'avoir réagi de manière injuste mais la mention d'Abel était quelque chose d'extrêmement sensible pour elle même si elle se détestait pour cela. Elle refusait obstinément d'en parler ou ne serait-ce que de penser à tout ce que la présence de son ancien ami recouvrait, même si son esprit était obsédé par cela et qu'elle se rendait folle avec les pensées qui tournaient en boucle dans son esprit. Les mots que Sofya lui balança à la figure étaient justes et si Isy avait été un peu moins engoncée dans sa fierté et sa mauvaise foi, elle aurait pu présenter ses excuses. Mais elle se contenta de les accueillir d'un air peu impressionné, ses bras croisés sur sa poitrine, le dos raide contre le dossier de sa chaise. Quand son amie se leva pour partir, elle ne fit rien pour la retenir, se permettant même une dernière pique pour garder la face. - Et ferme bien la porte !Mais quand le battant claqua brusquement, elle eut envie de se donner des claques et elle poussa un cri de rage en se levant soudainement, se passant une main sur le visage. Elle venait de se disputer avec une amie pour absolument rien, parce qu'elle avait réagi au quart de tour et n'avait eu l'intelligence de prendre sur elle, comme lors de sa dispute avec Roy. Elle aurait déjà dû s'excuser auprès de Sofya et elles seraient passées à autre chose, mais non : elle avait enfoncé le clou. Colérique, elle fit un brusque geste de la main et envoya un verre s'éclater contre le mur d'un sort violent, répandant de l'eau partout et arrachant un feulement à son chat. Elle finit par appuyer ses deux mains sur le dossier d'une chaise, fermant les yeux pour calmer sa colère. Du gâchis. C'était du gâchis. Encore une fois. Et encore une fois, par sa faute. FIN DU RP « I never knew you were the someone waiting for me » | | Contenu sponsorisé | | |
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