Jill Edmund Curtiss

Jill est un de ces gens dont le peuple dit : « Voilà un fameux gaillard ! » Souvent rasé, il a les épaules larges, le buste bien développé, les muscles apparents et des mains épaisses, carrées qui ne laissent pas indifférent lorsqu'elles s'abattent sur votre épaule dans une grande tape amicale. Sa figure, commençant à être rayée par des rides, offre des signes de dureté que démentent ses gestes souples et liants lorsqu'il sert un verre. Sa voix basse et rocailleuse, en harmonie avec le reste de son corps ne déplaît pas mais peut s'avérer effrayante s'il pousse une bonne gueulante. Ses yeux bleus savent inspirer de la crainte par un certain regard profond et plein de résolution qui l'aide à tenir tête dans une situation conflictuelle. Tel des juges sévères, ses yeux et ses oreilles semblent aller au fond de toutes les discussions se déroulant dans son bar, il sait ou devine les affaires de ceux qui l'entourent – il a appris à être observateur pour répondre aux besoins de ses clients -, tandis que nul ne peut pénétrer ni ses pensées, ni ses occupations. Personne donc ne penserait que, derrière son physique intimidant de grand gaillard, Jill cache un grand cœur résolu à faire le bien autour de lui et à rendre service.

Comme un habitant de la cité Nimbus qui se respecte, Jill est un fervent supporter de Quidditch et est fasciné par les balais. Des balais, il y en a une dizaine dans son bar accrochés aux murs en passant des plus anciens modèles, aux plus connus et aux plus récents.

Derrière ses airs de grand costaud Jill possède que des vibrations positives. Sa seule inspiration dans sa vie est de rendre service et de répandre la joie et le bonheur autour de lui. Selon lui, qui n'est pas un homme puissant et important ou bien un richissime sorcier, quand on possède peu, il faut donner son cœur. Un honnête homme aura réussi sa vie lorsqu'il aura fait de son mieux pour être utile aux autres, voilà ce que signifie « vivre comme un Homme » pour Jill. Il quitta son poste à l'usine Nimbus et fonda l'Entrepot'es dans le but d'apporter un peu plus aux gens que des balais dans leur vie. Jill est donc un homme entreprenant et serviable qui n'hésite pas à se mouiller pour apporter quelque chose au monde.

De nature jovial, Jill est en réalité un homme sociable et plein de gaieté. Il s’efforce juste de paraître tel un gros grognon devant les gens qu'il ne connaît pas. Afficher une certaine dureté lui permet de diriger son bar comme il faut et de se faire respecter par ses clients en cas de dérapages. Mieux vaut prévenir que guérir dit-on, c'est pour cela qu'il préfère afficher un visage fermé et grincheux plutôt que d'être vu comme Mr Rigolo facile à influencer.
Pourtant, avec ses proches, il est véritablement le plus agréable et le plus divertissant des compagnons. Lorsqu'il accorde sa confiance à quelqu'un et qu'il sent cette personne raisonnable, il se comporterait presque comme le père de celle-ci. Toujours de bons conseils, il n'hésite pas à guider ses proches dans le droit chemin. Encore, il suffit qu'un ou une habitué(e) de son bar fasse connaissance avec lui pour qu'il ou elle casse sa carapace de grognon et découvre en lui un homme s'affirmant par sa nature joyeuse, serviable et son esprit alerte, et être sûr(e) d'avoir à ses côtés quelqu'un digne de confiance de qui on peut écouter les bons conseils.

Marié depuis bientôt 30 ans, il aime sa femme passionnément bien qu'elle n'ait pu lui apporter son seul désir dans la vie étant stérile: un enfant. Jill est un mari attentionné et toujours au petit soin pour sa femme tout comme envers sa nièce, Rose, qui travaille avec lui à l'Entrepot'es. Avec ses clients, il est très précautionneux et attentifs, d'une part pour les satisfaire et ainsi assurer la prospérité du bar et d'autre part toujours pour répandre la joie et le réconfort autour de lui. Il veille à ce que certains piliers de bar ne s'alcoolisent pas trop et sait les convaincre de rentrer chez eux si leur taux d’alcoolémie s'avère trop élevé. Rose sait préparer des remèdes contre les symptômes de l'ivresse si besoin est. Elle et Jill propose chaque jour des « menus ouvriers » pour les salariés de l'usine Nimbus constitués de plats équilibrés et adaptés aux saisons pour renforcer nos chers ouvriers, car quand l'appétit va, tout va !

Voir annexe.

Andrew Curtiss - Père
Jill était très proche de son père. Avec lui, il a appris à cultiver la terre et à aimer le Quidditch. Sa mort a été l'un des grands bouleversements de la vie de Jill. Décédé, né-moldu.

Adèle Curtiss - Mère
C'est de sa mère que Jill tient sa passion pour la cuisine. C'est de elle qu'il a appris toutes les recettes qu'il connaît. Adèle vit encore dans le village natal de Jill et tient une petite épicerie magique depuis très longtemps. Ses affaires marchent bien malgré son âge avancé de 78 ans. Sang-mêlé.

Angie Curtiss - Sœur aînée
Angie et Jill s'entendaient à merveille. Angie était toujours là pour remettre son petit frère dans le droit chemin et Jill était toujours là pour lui rappeler à quel point toute sa famille l'aimait. Décédée suite à un accident de sorcellerie.

Rose Maxwell - Nièce de 27 ans
Rose a perdu sa mère et n'a presque pas connu son père, ou du moins elle ne s'en souvient pas puisque Mr Maxwell a quitté le pays peu après sa naissance et n'est plus jamais revenu voir sa fille.
Rose aime énormément son oncle et sa tante qu'elle considère comme ses parents depuis le décès de sa mère. Elle aide Jill à l'Entrepot'es en attendant de pouvoir intégrer la Gazette du sorcier comme journaliste. Elle vit à la Cité et n'oublie jamais de venir manger tous les dimanches midi chez son oncle et sa tante préférés. C'est une jolie jeune femme pleine de vie et d'entrain qui, sur certains points, ressemble beaucoup à son oncle. Elle aime par exemple rendre service à autrui, elle n'hésite pas à se mouiller pour obtenir quelque chose, a une certaine passion pour la lecture et a la manie de collectionner les articles de presse qui l'intéressent.

Holly Curtiss anciennement Striker - Femme de 51 ans
Holly est une femme au caractère bien trempé qui n'a pas hésité à insulter Jill de Verracrasse le premier jour qu'ils se sont rencontrés à Poudlard. Elle aussi serait capable de tout pour rendre service aux autres et pour changer le monde, bien qu'elle ait un peu plus de trappe que son mari.
Mariés depuis bientôt 30 ans, le couple Curtiss s'aime passionnément, bien qu'ils n'aient pu combler leur désir d'avoir un enfant, Holly étant stérile.

C'est dans une petite bourgade mie moldue, mie sorcière du Pays de Galle que Jill Curtiss a poussé son premier cri. Sa mère était une sorcière qui tenait une épicerie magique et son père était un né-moldu. Jill a grandi entouré de ses parents et de sa grande sœur, apprenant à cuisiner avec sa mère et à travailler la terre en faisant pousser toutes sortes de plantes dans le jardin avec son père. C'est de lui qu'il tient cet intérêt pour les balais et le Quidditch. Avec son père, le petit Jill ne ratait aucun match rediffusé à la radio.
Grandissant au milieu des campagnes et de l'air frais, Jill était un petit garçon plein de couleur et de gaieté. Il fut scolarisé à l'école moldue du village voisin avec pour recommandations formelles de ne pas parler de magie avec ses amis moldus. Avec sa sœur de 5 ans son aîné, Angie, leur plus grand plaisir était d'aller courir dans les champs alentours et de faire les 400 coups chez les petits vieux du coin. C'est d'ailleurs avec sa sœur que Jill a usé involontairement de ses pouvoirs magiques pour la première fois à l'âge de 7 ans. Alors qu'ils faisaient de la luge ensemble pendant les vacances de Noël, la luge de Jill, après avoir rebondie sur une bosse, ne retomba pas sur la poudreuse mais s'envola et plana ainsi dans les airs pendant quelques secondes avant de s'écraser dans la neige, Jill avec. Et une de ses dents de lait y resta sous le choc.
Son système immunitaire bien renforcé par sa vie rurale, Jill tombait rarement malade. Tout le monde dans les environs l'appréciait. Des petites mamies par-ci lui donnaient souvent de petits gâteaux en l'appelant « le petit Jill » ou d'autres petites mamies par-là lui donnaient une petite pièce en lui disant « Oh, tu as bien grandi mon petit! ». Il aimait beaucoup prendre son vélo et arpenter les routes en allant à la rencontre des différents animaux présents dans les fermes alentours. Le premier animal magique qu'il rencontra avant même d'être à Poudlard fut un Botruc. Alors qu'il marchait le long de la lisière d'un bois pour rentrer chez lui, une sorte de tas de brindilles se mit en mouvement dans son champ de vision avant de grimper précipitamment dans un arbre non loin de lui. Quand il raconta à ses parents ce qu'il avait vu, ils lui dirent qu'il avait certainement vu un Botruc et qu'il avait eu beaucoup de chances de le voir, cet animal étant très timide, mais qu'il en verrait peut-être d'autres lorsqu'il entrerait à Poudlard. Et depuis ce jour, Jill attendit avec hâte le jour où il pourrait enfin aller à Poudlard.

Du fait de sa vie en plein air et de son mode de vie d'un campagnard, Jill était déjà un peu plus grand et se portait mieux que les autres dès sa première année à Poudlard. Nous sommes en 1968, Jill, alors âgé de 11 ans, reçu enfin la lettre tant attendue qui lui ouvrait la porte de Poudlard.
Il se rendit avec ses parents à Londres pour faire ses achats de rentrée sur le Chemin de Traverse. Il était surexcité à l'idée d'aller à Londres, cette si grande ville dont tout le monde parle, et puis cela le sortait un peu de ses campagnes, même si sa vie lui convenait parfaitement, il était fasciné par la ville. Après avoir adopté un hibou, acheté des plumes et tout le nécessaire pour écrire ainsi que son uniforme et tout ce dont il avait besoin pour les cours qu'il allait suivre à l'école de sorcellerie, il finit par l'achat de sa baguette magique. La boutique d'Ollivander, avec toutes ses étagères remplies de boites de baguettes magiques, intriguait énormément Jill, si bien qu'il voulut pendant un instant essayer toutes les baguettes présentes dans ce magasin. S'il avait demandé directement à Mr Ollivander s'il pouvait essayer toutes ses baguettes magiques, il aurait certainement refusé mais pourtant la pensée que Jill avait si fortement formulé se réalisa et bientôt un empilement de boites de baguettes ouvertes se dressa sur le comptoir. Ollivander avait beau avoir soigneusement pris les mensurations de Jill, il effectuait sans cesse des allers-retours entre le comptoir et les rayons dans lesquels étaient les baguettes. Nombreuses sont les baguettes qui ne convenaient pas à Jill. Il essaya tout d'abord une baguette en bois de Tremble mais fit s'envoler des paperasses dans tous les coins lorsqu'il l'abaissa. Ensuite, Mr Ollivander lui glissa une baguette en bois de Sorbier dans les doigts avant de la lui retirer aussitôt et de lui en tendre une en bois de Charme, avec laquelle Jill fit exploser une vitre. Il essaya ensuite une en bois de Pin puis quelques autres avant que Mr Ollivander lui tende une autre baguette à l'aspect très rigide. « Bois de sapin, 27 cm et ventricule de cœur de dragon, » annonça-t-il avec une teinte de certitude dans la voix. Jill sentit aussitôt une douce chaleur se répandre dans ses doigts et toute sa main lorsqu'il prit la baguette et des étincelles rouges en sortirent quand il l'abaissa. Un sourire se dessina sur ses lèvres en même temps qu'un autre de satisfaction se dessinait sur la bouche d'Ollivander. « La baguette de Sapin convient particulièrement à la métamorphose et favorise les sorciers doués de concentration, de résolution, et capables à l’occasion de se montrer intimidants, » continua-t-il en jaugeant Jill d'un air entendu. « Mon garçon, il ne fait aucun doute que ce bois, issu du plus résistant des arbres, produit des baguettes qui exigent de leurs propriétaires endurance et détermination et ne sont guère efficaces entre les mains des personnes changeantes et indécises, fais en bon usage.»

C'est en Portoloin – un arrosoir, il s'en souviendra toujours – que Jill et ses parents se rendirent à King Cross. Au milieu de toute cette excitation, Jill se sentait perdu et serrait avec force la main de sa mère d'un côté et la poignet de la cage de son premier hibou de l'autre. Les adieux faits et son courage pris à deux mains, Jill monta dans le Poudlard Express et s'installa dans un compartiment. Un petit gars à lunettes et une brune s'installèrent avec lui et le voyage commença.
« - Vous vous appelez comment ? intervint soudainement la petite brune.  
- Moi c'est Jill. Et toi ?
- Je m'appelle Alice ! Et toi ? T'as pas répondu ! dit-elle vivement en s'adressant au petit à lunettes.
- Ah, euh… Moi ? Je… euh… je suis Ryan, Ryan St… Steel.
- C'est ton rat ? demanda Alice en montrant une boule grise sur les genoux de Ryan.
- Oui, il s'appelle Caca… Cacahuètes.
- J'aime pas les rats, c'est trop moche.
- C'est… c'est des animaux très intelligents tu… tu sais !
- Peut-être, n'empêche que c'est moche. Tu as un hibou Jill ? s'enquit-elle en désignant du bout du doigt la cage aux côtés de Jill. Moi j'ai une chouette effraie, Étoile ! » dit-elle en posant fièrement la cage de sa chouette sur la banquette.
Un silence suivit pendant lequel Jill regardait le paysage défilait dehors, Ryan grattouillait nerveusement le pelage de son rat et Alice glissait des friandises pour chouette dans la cage d’Étoile. Jill aurait bien aimé parler avec eux et peut-être même devenir ami avec mais ne savait pas quoi dire pour lancer une conversation. Une idée lui vint en tête, après tout, sa sœur lui en avait tant parlé, cela devait intéresser tout nouveau venu à Poudlard.
« - Vous pensez que vous serez réparti dans quel maison ? demanda-t-il avec un sourire engageant.
- Je sais pas mais mon papa dit que j'ai le caractère pour aller à Gryffondor et l'intelligence pour aller à Serdaigle.
- Si tu veux mon avis, tu es trop active pour être à Serdaigle, je veux dire par là que tu as l'air aventureuse et courageuse alors que Serdaigle, ils ont l'air plus calmes et responsables d'après ce que j'ai entendu dire. Toi par contre Ryan, je te vois bien à Serdaigle.
- Moi ? Je… je sais pas… Tu crois ? Ma maman é… était de Ser… Serdaigle. Elle est historienne ma… magique maintenant.
- Au pire, on verra bien ! J'ai hâte d'y être en tout cas ! »
Pendant le trajet, la grande sœur de Jill maintenant en 5ème année et préfète entra dans leur compartiment pour leur conseiller de mettre leurs uniformes. Puis, elle enlaça son frère avant de poursuivre sa ronde dans les compartiments.
Le voyage jusqu'à Poudlard s'acheva sans encombres et bientôt le train s'arrêta à la gare de Pré-au-Lard. Jill attrapa en vitesse ses bagages et suivit Alice qui se précipitait sur le quai, sa robe volant derrière elle. Ryan les rejoignit maladroitement peu après, son rat sur son épaule, ayant du mal à porter sa grosse malle. Ils suivirent côte à côte le groupe des nouvelles recrues guidé par Hagrid le garde chasse. Tandis que les autres élèves prirent un autre chemin, les premières années se dirigèrent vers le lac où les attendaient des barques à plusieurs places. Jill, Alice et Ryan s'installèrent dans le même bateau et une fois que toutes les embarcations furent pleines, les barques s’élancèrent par magie dans un même mouvement sur l'onde immobile du lac. Les yeux rivés sur la silhouette illuminée du château perché au dessus de l'eau, Jill ne s’aperçut pas de l'arrivée des vaisseaux de fortune dans un petit bâtiment au pied de la falaise où s'alignaient bien sagement les barques. Alice lui donna un coup de coude pour le réveiller et il s'empressa de rejoindre le groupe qui s'avançait à présent dans un escalier qui gravissait la falaise en direction du château. Jill regardait partout autour de lui à chaque marche, la grande tour qui se dressait au milieu du château, le pont de pierre à grandes arches à sa droite qui reliait deux parties de l'école, le lac derrière lui où se reflétaient les lumières du bâtiment... Arrivé en haut des marches, le groupe pénétra à l'intérieur du château où le sous-directeur les accueillit devant la porte de la Grande Salle à bras ouvert, il leur conta un discours dans lequel il les renseignait sur les quatre Maisons de Poudlard et sur ce qu'ils allaient faire et apprendre ici dans cette école. Le discours de bienvenue terminé, les premières années entrèrent à la suite du sous-directeur dans la Grande Salle où tous les élèves présents les regardèrent entrer. Jill sentit le rouge lui montait aux joues sous tous ces yeux curieux qui suivaient leurs pas et le chemin jusqu'au devant de la table des professeurs où attendaient Dumbledore et le Choixpeau Magique lui parut interminable.
La répartition commença. Il fut appelé avant Alice et Ryan et, nerveux, s'avança vers le sous-directeur qui tenait le Choixpeau qui le regardait de son regard mystérieux de tissu animé. Jill s'assit sur le tabouret que lui indiquait le professeur et celui-ci lui posa le Choixpeau Magique sur sa tête. L'objet magique se mit alors à lui chuchoter dans les oreilles, ou plutôt dans son esprit… Enfin quoi qu'il en soit, il parlait que pour lui.
« Hmmm… Toi mon garçon, tu pourrais être à Gryffondor mais ton côté serviable et jovial me dit qu'une autre maison t'est tout à fait convenable, et ce sera Poufsouffle ! » Le nom de Poufsouffle résonnait encore dans la Grande Salle quand on lui enleva le Choixpeau de la tête et la table des Jaunes et Noirs était en train d'applaudir. Jill se dirigea vers la table de sa maison et s'assit à côté d'un jeune homme chaleureux plus âgé que lui. Il assista à la suite de la Répartition avec plaisir et applaudissait aussi fort qu'il le pouvait quand une nouvelle recrue rejoignait sa maison. Alice -qui, on le sait, sera la future Alice Londubat- fut répartie, sans surprise pour Jill, à Gryffondor et Ryan qui passa sous le Choixpeau pâle comme un mort fut répartie à Poufsouffle. Jill accueillit son camarade d'une accolade et il continue à l'accueillir avec joie de nos jours quand Ryan, l'ami de son enfance, lui rend visite.

La scolarité de Jill au sein de Poudlard se déroula sans accroches. Il se découvrit sans surprise une passion pour le Vol en balai et intégra dès qu'il le put l'équipe de Quidditch de Poufsouffle en tant que batteur, pour le plus grand bonheur de son père, et son professeur de métamorphoses se rendit bientôt compte que le jeune Jill avait des facilités dans la matière. Le Poufsouffle passait également de longs moments à la bibliothèque et finit bientôt par connaître quasiment tous les livres, ou presque...
Le jeune sorcier est en 3ème année quand la communauté sorcière commence à s'affoler face à l'ère sombre qui s'installe progressivement. L'émergence de Voldemort et de ses disciples est déclaré avant même la fin de sa scolarité à l'école de magie.
Se sentant en sécurité à Poudlard et suivant de loin l'évolution des choses par le biais de la Gazette, il ne paniqua pas pour autant mise à part pour ses parents et surtout pour son père puisque la chasse aux nés-moldus fut lancée. Heureusement pour lui, son père passa au travers des mailles du filet.
A partir de sa quatrième année, il se retrouva le seul Curtiss à Poudlard puisque sa sœur avait quitté l'école et, ses ASPICs en poche, était allée travailler avec sa mère à l'épicerie familiale le temps de trouver un emploi.
Ne plus avoir sa grande sœur préfète avec lui pour le sermonner dès qu'il faisait un écart fut presque un soulagement pour lui ; il pouvait enfin faire ce qu'il voulait avec ses amis. Et quand bien même à Poufsouffle et non Gryffondor, Jill fit des choses parfois pas très catholiques avec sa bande de copains… Et sa quatrième année fut l'année où il connut le plus de retenues. Eh oui ! Jill Curtiss fut un adolescent rebelle pendant un moment. Au moins, il peut se vanter de connaître par cœur tous les trophées de la Salle des Trophées… A force de les astiquer pour avoir fumé, dépassé le couvre-feu, été insolent avec un professeur et parfois s'être battu avec des Serpentards (en même temps, ils sont tellement arrogants après avoir gagné un match de Quidditch ceux-là qu'il faut bien quelqu'un pour les remettre à leur place)...
La période de l'adolescence connaît aussi la douce joie d'être amoureux… et les peines de cœur avec.
En effet, à force de fréquentation, Jill finit par tomber amoureux d'Alice Londubat, sa première amie à Poudlard. Malgré de nombreuses tentatives et des moments de doutes et d'incompréhension, Alice finit par lui dire qu'elle l'appréciait beaucoup, mais seulement en tant qu'ami, elle le considérait même comme son meilleur ami, elle avait peur de lui faire du mal en refusant ses avances et malgré leur très bonne entente, elle avait peur que leur relation ne soit pas durable et qu'ils finissent tout deux par se lasser et se rendre encore plus malheureux.
Le destin fit bien les choses car, en refusant la possible union entre Jill et Alice, il guida bien plus tard le premier vers la femme qui allait devenir son épouse et la deuxième vers l'homme avec qui elle fit sa vie.

Après une cinquième année passée à ne pas faire grand-chose comme travail personnel, Jill dû s'y prendre au dernier moment pour réviser pour ses BUSEs. C'est de justesse qu'il put continuer les Potions, l’Étude des Moldus et la Botanique pour ses ASPICs, le Vol et la Métamorphose étant les matières où il réussit le mieux. Suite à ça, il se promit que plus jamais il ne réviserait au dernier moment.
Sa sixième année se passa finalement bien : hormis les inquiétudes au sujet de Voldemort, l'école restait agréable et accueillante pour Jill.
Ce fut après un impressionnant match de Quidditch opposant Serdaigle à Poufsouffle remporté à quelques points près par les blaireaux que Jill fit la connaissance de Holly Striker, sa future femme. Alors que les joueurs entraient dans la salle commune en chahutant pour célébrer leur victoire, Jill, au milieu de l'agitation, bouscula la table où était assise Holly. Celle-ci était en train de rédiger un devoir et sa bouteille d'encre bascula et se renversa sur son parchemin suite au choc. Elle se leva en poussant un cri et, bien que d'un an plus jeune que lui, elle n'hésita pas à l'insulter de Verracrasse sans cervelle. A ce moment là, Jill ne songea pas une seconde qu'il tomberait amoureux de cette harpie agressive. Et pourtant… La première impression ne fait pas tout !

Après avoir obtenu ses ASPICs avec assez de succès, Jill Curtiss dit adieu à Poudlard en 1975 et alla passer l'été chez ses parents dans sa campagne natale. Dès le mois de septembre qui suivit, il se rendit à Londres pour chercher du travail. Il commença par être embauché chez un vieux fournisseur d'ingrédients pour potions. Un travail pas trop agité, ni trop dur et qui lui permettait de payer le loyer de son petit appartement. C'est dans cet appartement ridiculement simple et morne que Jill suivait de loin les actualités concernant Voldemort et les actions des résistants. Il utilisa bien vite un tiroir entier où il stockait les articles qui l'intéressaient. Plus ce tiroir se remplissait, plus Jill comprenait qu'il pouvait faire quelque chose mieux que de rester à vendre des ingrédients pour potions et que de collectionner les articles de journaux sur la résistance. Il pouvait faire de la résistance.
C'est donc en mai 1978 que Jill s'engage dans un genre de pension pour résistants. Ce lieu caché regroupait femmes, hommes et, malheureusement, enfants se retrouvant sans famille suite au décès de leurs parents. On y faisait des soins d'urgences, les résistants pouvaient s'y loger, s'y nourrir et trouver un peu de réconfort dans ce monde de brutes. Les bénévoles comme Jill se partageaient les tâches que ce soit la cuisine, les soins, le nettoyage, le bavardage – ils avaient le devoir de parler aux résistants pour les encourager, leur montrer qu'ils ne sont pas seuls et leur tenir compagnie – et le travail ne manquait pas. Chaque jour, de nouveaux résistants passaient la porte de la pension pendant que d'autres la quittaient pour X raisons. Jill ne s'était jamais senti aussi utile de sa vie. Bien qu'il ne se battait pas directement, il considérait son combat à lui avec autant de sérieux et de volonté qu'un duel magique.
Un soir de novembre, alors que les occupants de la pension étaient réunis dans la grande cuisine chauffée qui servait de réfectoire, un bénévole qui était parti chercher des provisions revint accompagné d'une jeune femme que Jill reconnut aussitôt. C'était Holly Striker. Le jugement que portait Jill sur celle qui l'avait insulté lors de sa scolarité changea du tout au tout. Ils partageaient donc le même combat, la même opinion. Dans les yeux d'Holly, qui était devenue une belle jeune femme, brillaient de la détermination, de la colère et de la tristesse. Jill apprit plus tard qu'elle avait perdu sa mère née-moldue. Au fil du temps et des tâches qu'ils partageaient au sein de la pension, ils se lièrent d'amitié et ressentirent bientôt une attirance l'un pour l'autre. Holly était pour Jill une grande femme qui, comme lui, voulait donner d'elle-même pour changer les choses, avec un peu plus de trappe que le jeune homme il faut le dire !

Holly Striker devint Holly Curtiss le 11 Juin 1982, un an après la fin de la première guerre. Jill, âgé de 25 ans, et elle, âgée de 24 ans, gardaient un souvenir amère de la guerre...
Quelques mois avant la fin du règne de Lord Voldemort, un traître avait révélé l'emplacement de la pension qui avait été attaquée. Des bénévoles et des résistants furent pris en otages, d'autres furent tués et ceux qui s'étaient cachés pendant l'attaque périrent dans l'incendie magique qui ravagea le bâtiment. Holly et Jill quittèrent la pension parmi les premiers par transplanages avec des résistants sous leurs couvertures.
Aussi, le 31 Octobre 1981, Alice Londubat fut torturée avec son mari jusqu'à la folie par des mangemorts. Jill a profondément était marqué par cet acte horrible. Alice, son amie, auparavant si pétillante et pleine d'énergie, n'était plus que l'ombre d'elle même. Cela lui fait toujours autant mal au cœur de la voir dans l'état qu'elle est, avec ses longs cheveux blancs et son aspect affaibli, lorsqu'il se rend à Ste Mangouste pour lui rendre visite. Alice ne semble même pas le reconnaître. Les médicomages lui ont dit qu'elle avait l'air de ne pas reconnaître son propre fils non plus...
Le mariage entre Jill et Holly fut simple et intime, ils avaient invité leurs parents, quelques amis et les témoins de Jill étaient Ryan et Angie, qui attendait un enfant : la future nièce de Jill.
Une fois mariés, ils s'installèrent ensemble à la Cité Nimbus où vivait la grand-mère d'Holly puisque cette vieille dame vivait seule et demandait des soins réguliers, assurés par un médicomage, et beaucoup de compagnie.
Leur petite maison se situait dans les pentes et non-loin de l'usine Nimbus où Jill postula comme ouvrier dans le service d'ensorcellement des balais. Il garda ce poste jusqu'en 2002. Lui et Holly purent se reconstruire une vie d'après guerre. Ils s'attachèrent énormément à la Cité Nimbus. La vie et les gens y étaient agréables, quasiment tout le monde se connaissait et Jill adorait la culture de cette ville. Bref, entre les deux guerres, la vie semblait parfaite pour Jill Curtiss.
Un jour de Décembre 82, un hibou vint annoncer la naissance de Rose Maxwell, la fille d'Angie et ainsi la nièce de Jill. Cette petite fille devint vite la chouchoue de Jill. Il combla son désir de paternité avec elle puisqu'Holly se découvrit stérile.
Aujourd'hui encore, Jill s'occupe de Rose comme sa propre fille. Il faut dire que cette-dernière n'a pas eu beaucoup de chance avec ses parents car quelques mois après sa naissance, son père écossais quitta le pays. Rose n'eut plus jamais de nouvelles. Elle perdit également sa mère à l'âge de 19 ans. Angie se tua dans un accident de sorcellerie en 2001. Ce fut un coup très dur pour Jill qui aimait énormément sa sœur. En l'espace de 4 ans, Jill avait perdu son père et sa grande sœur.
En effet, son père fut tué en 1997 pendant la seconde guerre. En tant que né-moldu, les mangemorts n'eurent aucune pitié.
La seconde guerre fut des années de peur et de doute pour Jill et Holly. Rose était à Poudlard du début à la fin mais l'école n'était plus un lieu sûr de par la présence d'Harry Potter.
Depuis la guerre, Rose voue un culte pour l’Élu. Elle ne faisait que le croiser à Poudlard, elle n'était pas de la même année que lui, était à Serdaigle et ne lui avait jamais adressé la parole mais elle était comme une fan devant un rock star. De nos jours, elle collectionne les articles de presse et les livres qui louent les exploits de Potter.
Jill perdit son père deux jours après l'anniversaire de sa quatrième décennie. Bien qu'il se soit caché, les mangemorts l'ont retrouvé et l'ont éradiqué. Un né-moldu en moins sur la liste. Jill ne s'est jamais vraiment remis de ce mode de fonctionnement, tous les sorciers, nés-moldus ou non, ont le droit de vivre. Tous les hommes ont le droit de vivre pour lui.
Il revendiqua cette idée de vivre pendant la seconde guerre puisqu'il intégra les services d'un hôpital de campagne pour résistants. Il avait pour mission de préparer des potions curatives et de préparer les repas : chose qu'il a toujours aimé faire. Holly avait longtemps hésité avant de proposer ses services à un journal résistant. Elle avait peur que tous deux courent trop de risques, c'est pour cela qu'elle força Jill à quitter la résistance avec elle pour rentrer chez eux et laisser passer les choses. Jill lui en avait d'abord voulu, il voulait continuer jusqu'au bout, on avait besoin d'eux, mais finalement il avait compris qu'Holly ne voulait pas le perdre et se rendit compte qu'il ressentait la même chose à son égard.
La guerre finie, la vie reprit son court habituel jusqu'en 2001 où Angie mourut. C'est à partir de cette date là que Jill, pour quelques obscures raisons, commença à ne plus supporter son travail à l'usine Nimbus. Il se rendit compte qu'il en avait assez de fabriquer des balais, il ne voulait plus faire ça, il voulait apporter autre chose que des balais aux gens qui l'entouraient. Il voulait être au contact du monde et former des liens avec les gens qu'il rencontrait, comme il avait été en contact avec son père et Angie, de la même manière qu'il avait formé des liens avec eux. Il était sûr que sa mère, Holly et Rose seraient d'accord avec lui.
C'est quelques mois plus tard qu'un logement se libéra sur la Grand'Place avec en dessous de quoi créer un bar/restaurant. Jill eut alors l'idée de fonder l'Entrepot'es. Ce bar représentait pour lui l'occasion de réaliser son rêve. Il pourrait alors rendre service aux gens, être en contact avec eux et faire ce qu'il aimait : la cuisine. Ce bar ferait également restaurant où pourraient manger ses anciens collègues de l'usine. Il gagnerait certainement plus qu'avec son poste actuel et serait plus heureux.
Le couple Curtiss investit donc dans l’appartement et le bar fin 2001. Le temps de s'installer comme il faut, de procéder à quelques aménagements du bar et de faire le plein de provisions, Jill démissionna en Juillet 2002.
L'Entrepot'es fit son ouverture une semaine plus tard. Bientôt, les affaires battirent leurs pleins. Le bar connaissait un succès croissant et Jill ne s'était jamais autant plu à travailler. Rose, à la recherche d'un emploi depuis sa sortie de Poudlard, s'installa à la Cité et vint aider son oncle à l'Entrepot'es car même si la magie aide énormément, les horaires sont longues et parfois deux mains en plus ne sont pas de trop. Jill lui verse une paye comme tout employé digne de ce nom, et il faut dire que Rose l'aide beaucoup, aussi bien en cuisine qu'au comptoir et les clients l'apprécient beaucoup. Ils disent parfois qu'il est très agréable de se faire servir par une jeune femme mignonne comme ça. Ils disent seulement ça dans le vide, pour faire plaisir, et ne vont pas plus loin dans leurs remarques, car ils savent que s'ils touchent un cheveu de Rose, ils auront à faire avec Jill.

Depuis son ouverture, l'Entrepot'es n'a pas vraiment connu de rudes périodes. Il connaît le même succès qu'avant auprès des habitants de la Cité et des ouvriers et on y vit toujours un moment familiale et chaleureux. On y mange bien, on y est bien accueilli et on peut y parier sur les résultats des rencontres de Quidditch autour de la radio toujours allumée les jours de match. Les clients s’adonnent parfois à des débats politiques comme depuis l'arrivée au pouvoir du Ministre Marchebank et de ses revendications.