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Forgiven [OS Aaron]

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Forgiven [OS Aaron] Icon_minitimeMar 16 Juin 2015 - 21:21

Alison Lynch, moldue, commerciale à Seflora, entreprise de cosmétique

Courant avril 2009

"Alexaaa! Descend tout de suite donner un coup de main!"

Alison Lynch pestait contre son ado de fille. A 14 ans, elle n'avait pas été ravie de quitter son écosse natale pour Londres. Pourtant, toute personne sensée aurait préféré habiter à Londres, songeait Alison en sortant de la maison pour diriger le dépôt d'un carton contenant son service à thé en porcelaine - on ne pouvait jamais faire confiance à ces brutes épaisses de déménageurs. Alison était une citadine. Née à Birmingham, elle avait rêvé de vivre à la capitale toute son adolescence, mais était tombée amoureuse d'un Ecossais qui refusait de quitter sa campagne. Elle avait souffert de ces deux décennies passées dans les Highlands. Mais heureusement, ses derniers produits lui avaient values d'être remarquée par une entreprise de mode londonienne, qui lui avait proposé un salaire si avantageux qu'elle n'avait pas pu refuser. A force de cajoleries, Connor avait accepté de déménager à Londres et toute la famille Lynch avait donc plié bagage pour poser ses valises dans ce charmant quartier londonien.

"Mamaaaan! Regarde ce que j'ai trouvé sous l'évier!"

Gambadant sur des jambes potelées, Owen, son fils de 6 ans, courrait vers elle avec un sourire extatique. Pour lui, partir n'avait jamais été qu'une grande aventure. Il se ferait très bien à la civilisation, comme elle disait.

"Regarde, une manette spatiale! Je peux la garder, hein, dit?"

Il tendit le petit objet blanc à Alison qui le prit entre ses mains. Elle rit en reconnaissant un balladeur derrnière génération. Normalement, elle n'aurait pas laissé Owen avec, elle était très strict sur le temps passé devant les écrans, mais la vitre brisée indiquerait que l'Ipod ne fonctionnerait plus jamais. Et tant que son fils le prenait pour la commande d'un vaisseau spatial...

"Bien sûr que tu peux le garder!" dit-elle en le lui rendant. "Mais ne t'avise pas de décoller sans nous avertir!"

"Voui M'man!"

Elle le regarda partir dans ses jeux en rayonnant de fierté. Il attirerait tous les compliments le moment venu, songea-t-elle. Alison avait rencontré ses futures collègues et se voyait déjà organiser ses fameux brunch et les inviter pour le thé. Nul doute que ses pâtisseries lui attireraient les amitiés, et encore plus sa gamme de roses à ongles spécial Ecosse - les londoniennes raffolaient des produits exotiques. Mais pour l'heure, il fallait d'abord s'installer dans leur nouveau logis. La maison respirait le neuf et le propre - elle était à peine poussérieuse. Ressortant sur la chaussée, tâchant de ne pas casser les talons de ses Louboutins neufs, Alison manqua de renverser une petite femme replète qui passait au même moment.

"Ooh, vous devez être la nouvelle voisine!" s'exclama l'intruse avec un grand sourire. "Je suis Mrs. McFly, enchantée de vous rencontrer!"

"En... moi de même" répondit la mère de famille en plaquant son plus beau sourire commercial sur ses lèvres. Elle avait plus envie d'incendier la malotruse car elle avait manqué d'écorcher sa veste en cuir de bison.

"Vous devriez vous plaire ici, le quartier est très sympathique" enchaîna immédiatement Mrs McFly. "D'où venez-vous?"

"D'Ecosse, mais..."

"Oooh cela va vous faire un sacré changement, dites-moi! Enfin, on n'est jamais mieux qu'à la capitale. Et tout le voisinage sera heureux de vous accueillir, croyez-moi. Les précédents habitants...  oh lala, c'est une sale histoire!"

Alison adorait les ragots - mais elle détesta instantanément Mrs McFly. Elle était venue habiter à Londres pour rencontrer des gens de son acabit, pas les commères qu'on trouvait à la pelle dans les Highlands! Elle aurait du mieux se renseigner sur le voisinage, avant de choisir la maison... Enfin, peut-être que cela rappelerait sa terre natale à Connor - Mrs McFly avait des accents qui lui rappelaient sa belle-mère. Ne souhaitant pas se fâcher dès le premier jour avec sa voisine, elle la laissa cependant parler. Elle espérait que son histoire sur les précédents occupant serait vite racontée, car elle ne devait pas être bien intéressante. Eux, les Lynch, seraient des occupants bien plus intéressants!

"La jeune dame était bien gentille, même si elle était toujours accoutrée bizarrement, mais son mari... Un vrai iceberg! Je suis sûre qu'elle était avec lui pour l'argent, mais ça ne lui a pas réussi, à la pauvrette. Mrs. Darcy, qui habite au bout de la rue, a entendu dire qu'elle avait été assassinée. Scotland Yard était sur le coup, dites-vous bien, ils sont venus fouiller la maison. Oui, oui, fouiller! Et ils n'étaient pas causant, m'est avis que c'était une affaire importante. Le mari - ou le père, pour ce qu'on en savait, avec son amabilité! - aurait été le chef d'un réseau qui s'approvisionnait en Europe de l'Est, si vous voyez ce que je veux dire. Il ne fallait pas s'étonner qu'elle finisse comme ça, mais une jeune fille si belle... C'est une honte! Enfin, depuis une semaine, on ne le voyait plus, quand ils sont venus vider la maison et mettre un panneau à vendre."

A ce moment précis, Mrs McFly fit une pause et repris un ton plus bas, comme si elle lui faisait une confidence.

"Avec Mrs Darcy, vous pensez bien qu'on s'est un peu renseignées, histoire qu'on sache comment réagir si les... collègues du monsieur débarquaient sans crier gare. Eh bien figurez-vous qu'il se serait suicidé! Sui-ci-dé, je vous dit! Un dur à cuir comme ça, pfiou! Et voilà que le lendemain de tout ça, la polie redébarquait et vidait la maison. Instantanément, en un claquement de doigt! Je me demande bien ce qu'il y avait dedans pour qu'il faille le faire disparaître aussi vite! Certains avaient à peine pris le temps de s'habiller, ils portaient leurs blouses à l'envers!"

Alison se décomposait au fur et à mesure du récit de sa bavarde voisine. Elle se promit de ne rien répéter à Connor - très superstitieux, il aurait été capable de faire venir un prêtre pour chasser les fantômes des précédents occupants - mais se voyait déjà conter la tragique histoire à ses futures amies. A peine arrivée à Londres qu'elle tenait déjà l'histoire du siècle, qui pouvait en dire autant?

"Ils ont tout emmené? Et la famille n'a rien pu emporter?" s'indigna-t-elle, à la recherche d'informations croustillantes.

"Rien! Mais il faut dire qu'ils ne sont rien venus chercher. On n'a guère vu grand monde leur rendre visite" confia Mrs McFly - et Alison nota de lui demander si un jour elle soupçonnait Connor d'être infidèle. "Oh, il y a bien son fils qui a emménagé avec lui il y a trois mois, mais ce n'était pas une flèche. Il était malade, le pauvre enfant, on voyait son père, déjà bien marqué par le chagrin, qui se démenait pour qu'il vienne jusque sur la terrasse. Il n'était pas vieux - l'âge de feu sa belle-mêre - oui, c'est un peu étrange - mais il était maigre, rachitique même. Elisabeth - Mrs Darcy, est ancienne infirmière, elle dit qu'il devait sortir de cure de désintox. Il faisait parfois des crises terribles, on l'entendait appeler à l'aide jusqu'à chez moi. C'est ce qui arrive, pensez-vous, quand votre père fréquente des milieux pas nets... Il n'avait pas d'exemple à suivre. C'est le dernier de la famille qu'on a vu, juste avant d'apprendre le suicide de son père!"

Mrs McFly haussa les épaules avec fatalisme.

"Mais vous êtes là maintenant, et tout ça appartient au passé. En tout cas, si vous avez besoin d'un coup de main,  n'hésitez pas! Je connais les meilleurs bouchers de la rue, et si vous avez un animal, ils peuvent vous garder les abats - les londiniens n'aiment pas trop ça, vous savez? Pourtant, il n'y a rien de tel que de la viande fraîche. Midinette, mon chat, adore particulièrement les gigots d'agneaux, c'est une vraie tigresse. D'ailleurs, vous avez un chat, vous?"

Alison soupira mais répondit aimablement à la question. Après tout, elle n'était pas commerciale pour rien! Derrière elle, le soleil faisait luire la plaque qui indiquait leur nouvelle adresse : 227, Greyfriars Square.
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Forgiven [OS Aaron] Icon_minitimeJeu 2 Juil 2015 - 17:22

Alexa Fynch, moldue, 16 ans, fille d'Alison

Alexa jeta un oeil par la fenêtre et vit avec satisfaction que sa mère était occupée à bavasser avec la vieille fille du coin. Parfait, elle serait occupée pour un moment et lui ficherait la paix. Alison pouvait dire ce qu'elle voulait, elle était exactement la même que toutes ces citadines qui se jetaient sur Closer avant le petit déjeuner. L'adolescente s'écarta de la fenêtre de sa future chambre et jeta un oeil à la trappe plafonière dans le couloir. Elle était sûre qu'elle menait au grenier, et elle avait bien l'intention d'y monter.

Alexa n'était pas ravie de déménager. Elle tenait de son père: elle aimait les étendues sauvages des Highlands, partir en vadrouille avec ses amis sans avoir à indiquer une heure précise de retour. Elle savait que ce ne serait plus possible ici: depuis qu'ils avaient quitté l'Ecosse, sa mère ne l'avait pas laissée aller seule à plus de deux cent mètres d'elle, et lui avait déjà fait la leçon au moins quinze fois sur les inconnus à qui il ne fallait pas parler. Alexa se sentait déjà étouffée dans cette ville polluée, dans cette maison hightech, sans aucune aventure en prévision.

Eh bien, le grenier ferait l'affaire pour l'instant. Attrapant la seule chaise débarquée pour l'instant, elle la plaça sous la trappe et déplaça la plaque de bois. Puis elle se hissa à la force des bras dans le réduit poussiéreux. Pas si poussiéreux que ça, constata-t-elle en débouchant dans un espace éclairé par la lumière d'un vélux. Même le grenier de cette maison était moderne, constata-t-elle, caustique.

Elle avait la place de tenir debout et déambula dans la charpente, qui ne devait pas être prévue pour ça à l'origine. Le sol était en carrelage, comme si on avait prévu de le transformer en chambre d'habitation ultérieurement. Alors, pourquoi n'y avait-il pas d'escalier? Et d'ailleurs, était-ce vraiment possible que cela soit un étage complet, alors que la maison avait l'air si peu haute vue de l'extérieure? Perplexe, Alexa se promit d'élucider ce mystère dès qu'elle mettrait la main sur un mètre mesureur. Elle avait beaucoup d'imagination et ne rechignait pas à croire à toutes les légendes écossaises sur les fées et les changelins. D'ailleurs, une fois, alors qu'elle était partie en camping en bord de mer avec ses amis, ils avaient vue une forme, fugitive, haut dans le ciel, qui avait la forme d'un dragon. Lorsqu'elle était rentrée et avait raconté leur histoire à sa famille, sa mère avait levé les yeux au ciel et l'avait sermonnée. Il fallait qu'elle grandisse et cesse de croire à toutes ces inepties, sans quoi personne ne la prendrait au sérieux. Alexa connaissait le discours par coeur. Son père, en revanche, n'avait rien dit - mais il ne parlait pas beaucoup.

Perdue dans ses spéculations quant à la fonction de l'endroit, Alexa buta sur quelque chose et s'étala par terre. Avec un juron, elle se remit prestemment sur son séant, se massant vivement le coude, et regarda l'objet de sa chute. C'était un tiroir en bois sombre, finement ouvragé. On voyait qu'il était usé par les ans, mais la facture était de bonne qualité. Curieuse, Alexa tira le tiroir à elle pour examiner son contenu, et resta assez surprise: on y trouvait surtout des coupures de journaux, mais pas en papier. Epaix et lourds, ils semblaient fait du même parchemin que les commerçants d'Edinbourg utilisaient pour leur souvenirs à touristes.

Le premier, sur le dessus de la pile, n'était même pas jauni. Il titrait "Une incroyable disparition" et était daté du 30 mars de cette année. L'image d'un homme austère occupait toute la une, mais Alexa s'en désintéressa rapidement, préférant parcourir les pages intérieures. Rapidement, un fin sourire se dessina sur son visage. Le journal était sans conteste une parodie des magasines people, revisité par l'imagination débordante d'un auteur talentueux. D'après ce qu'elle en lisait, c'était un exercice de style qui revisitait les ragots du moyen-âge, en les publiant sous une forme contemporaine. Les croyances les plus improbables étaient reprises de façon humoristique: ici, un cochon maléfique s'en serait pris à une pâtissière dans sa boutique. Là, la photo d'un bel homme ombrageux sur fond de château écossais était accompagné d'une médisance sur sa fiancée, qui aurait "le charme d'un boursouf souffrant de la consumeuse en phase terminale". Alexa ne savait pas ce qu'était un boursouf, mais ça ne devait guère être flatteur. Il ne lui fallu pas deux pages pour être happée par cet univers imaginaire, si plein de détails et d'originalité qu'elle s'imaginait déjà chasser le licheur avec une baguette à la main.

Lorsqu'elle eut tout lu, Alexa referma le journal. Il s'appelait Multiplettes, et ne donnait qu'une envie: s'immerger encore un peu plus dans son monde. Les histoires écrites comme des vraies la rapprochaient de son Ecosse natale et lui faisait oublier que dehors, les voitures circulaient lentement à l'ombre des buildings. L'adolescente posa le journal, regardant distraitement la une. Elle interrompit soudainement son geste de prendre le magasine suivant et cligna des yeux en constatant que l'homme à la une avait bougé. Il n'avait plus les bras croisés et sa tête était tournée de trois-quarts, et non plus de face. Non, elle devait s'être trompée en regardant la photo la première fois... Ou pas. Après tout, dans un papier aussi épais, on pouvait bien dissimuler une image aux jeux d'optiques, non? Ravie de ce tour de magie, elle se demanda si elle pouvait retrouver les précédents habitants pour leur faire part de ses compliments sur leur oeuvre. Ils devraient songer à publier, ils auraient un certain succès, ou plutôt, un succès certain.

Reposant le journal, Alexa pris le suivant. Celui là avait l'air bien moins drôle. Intitulé "la Gazette du Sorcier" et daté du 22 septembre dernier, la une en noir et blanc montrait une rue dévastée derrière le cadavre d'une jeune femme brune. Elle semblait surprise dans la mort, fixant le lecteur de ses grands yeux éteints. Frissonnant, Alexa ouvrit le journal pour cacher cette image macabre. Les trois premières doubles pages parlaient du même évènement, faisant état de morts et de violents combats. Elle lu en diagonale, effrayée par le déferlement de violence qu'il y avait eu, mais ne pouvait s'empêcher d'admirer l'auteur. Il devait être Ecossais, décida-t-elle en se perdant à nouveau dans les pages de ce monde magique. Tout semblait si palpable, si réel... Combien de numéros avait-il écrit pour rendre cela si réaliste? C'est comme s'il vivait vraiment dans ce monde. Alexa entendait la petite voix de son père qui y verrait une satire de la gangrène des villes par la pègre, et les critiques de sa mère contre l'emploi des métaphores. Pourtant, elle-même se trouvait bien plus touchée par ce qu'il était arrivée à cette Swann Twilfit que par les faits divers qu'elle voyait sur les chaînes d'infos en continu.

Les dernières pages du journal ne parlaient pas de l'évènement, indiquant plutôt les résultats du dernier match de "Quidditch" ou des nouveautés instaurées au "collège Poudlard". L'image d'un château perdu dans un parc géant accompagnait l'article, et aussitôt, l'imagination d'Alexa vagabonda vers cette école indéniablement écossaise et vers une scolarité bien plus originale. Qu'apprenait-on là-bas, se demandait-elle? Pouvait on tricher en maths grâce à des formules complexes, ou boire des potions qui vous inculquaient un savoir encyclopédique?

"BOUM !"

Un bruit fit sursauter Alexa et elle lâcha précipitamment le journal, se rappelant du temps présent. Elle se rapprocha de la trappe et passa la tête dans le trou.

"Alexa! Vient aider!" tonna la voix de son père, bien plus menaçante que celle de sa mère.

"J'arrive Papa!"

L'adolescente tourna la tête vers le tiroir qu'elle avait laissé en vrac, ne sachant quoi en faire, puis décida de le laisser là. Elle le rangea soigneusement, reposant les deux éditions qu'elle avait parcouru par dessus celle titrant un énorme "Bloody Sunday", datée du 16 juin. Le tiroir contenait encore deux ou trois babioles qu'elle examinerait lorsqu'elle aurait du temps. Pour l'instant, elle devait descendre aider sous peine de se faire tirer les oreilles, mais cette nuit... Ils coucheraient tous ici pour la première fois, et la trappe était juste devant l'entrée de sa future chambre. Elle s'y faufilerait à la première occasion avec une lampe de poche et une couverture. Rien de tel pour avoir des frissons !

Après avoir dissimulé le tiroir dans la charpante, Alexa sauta légèrement dans le couloir, et descendit les escaliers en fredonnant. Arrivée en bas des escaliers, elle eu la surprise de trouver sa mère sur le seuil, fixant le salon d'un air mélancolique.

"Maman? Ca va?"

Alison cligna des yeux et paru surprise de voir sa fille à ses côtés.

"Oui, oui. C'est juste que la voisine m'a parlé un peu des gens qui vivaient là avant nous et... Eh bien, ça fait toujours étrange de réaliser qu'on n'est pas les premiers, hein? Que les maisons ont une histoire!"

Alexa leva un sourcil sceptique, peu habituée à ce qu'Alison soit d'humeur lyrique. Mais peut-être que, finalement, elle réalisait elle aussi combien ce déménagement radical allait chambouler leurs vies. Cela calma un peu son ressentiment. Si elle était si difficile ces temps-ci, c'est qu'elle avait eu l'impression que sa mère ne se souciait pas de ce qu'elle en pensait. Elle savait que c'était faux, mais c'était plus facile d'avoir quelqu'un à blâmer. A présent, elle se sentait un peu coupable et décida, sur l'instant, de faire amende honorable.

"Imagine l'impression de ceux qui emménageront chez nous en Ecosse, alors!" plaisanta-t-elle pour détendre l'atmopshère. "D'ailleurs, les décorations de fées de grand-mère sont dans le camion? J'aimerai les installer tout de suite!"

Sortant sur le pas de la porte pour rejoindre l'activité bouillonnante du monde normal, elle recommença à chantonner.

"I can't believe the news today... Can't close my eyes and make it go away... How long, how long must we sing this song? How long?"

Et voilà! Elle l'avait dans la tête!
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Forgiven [OS Aaron] Icon_minitimeDim 5 Juil 2015 - 10:45

Alexa Fynch, moldue, 16 ans, fille d'Alison

Trois jours plus tard

La maison commençait à ressembler à quelque chose. Le plus gros du déménagement terminé, Alexa n'avait désormais plus d'excuses pour ne pas faire ses premiers pas dans son nouveau collège. Bien qu'elle soit aventureuse de nature, elle restait une adolescente moderne et se trouvait fort intimidée par l'idée d'affronter une horde de londoniennes branchées et rompues à l'usage des technologies. Elle aurait préféré devoir affronter un hiver écossais seule dehors! Pour oublier son anxiété qui l'empêchait de dormir, Alexa avait cependant trouvé une parade.

Après avoir attendu que tout le monde soit endormi, elle s'était discrètement hissée dans les combles. Couvertures et lampes de poches l'accompagnaient, et elle trouva vite refuge dans les dernières pages de la Gazette du Sorcier datée du 16 juin. Elle n'avait pas eu le temps de remonter ici les jours précédents, et, si l'attente avait été longue, elle s'en réjouissait à présent: n'ayant pas eu le temps de lire l'intégralité des journaux, ils lui offraient une distraction bienvenue pendant cette nuit fatidique.

Elle finissait l'éloge funèbre d'un certain Danny Sneals - texte à mourir... de rire - et, prise d'un baillement, déposa le quotidien. Un peu trop fatiguée pour continuer à lire à ce rythme, Alexa décida de regarder le reste du contenu du tiroir. Il n'y avait, en fait, pas grand chose: une coupure de presse, entreposée aussi religieusement que les autres. Il n'y avait qu'une seule page, celle des faits divers. Entre des problèmes de hiboux virant au rose et la mort d'une jeune fille blonde, on trouvait un petit texte s'indignant de la pénurie de cuir de dragon. Alexa ne comprenait pas bien pourquoi cette coupure se trouvait avec trois autres journaux entiers, et la délaissa rapidement. Elle s'intéressa à une petite boîte en fer gris qu'elle ne parvint pas à ouvrir, et trouva, dessous, plusieurs enveloppes.

"Amy Finnigan, 39 Shielffield Terrace, Kensignton, London, W8". C'était la seule enveloppe avec une adresse. Les quelques autres ne comprenaient que des prénoms: Seamus, Isaac & la bande, Kelsey, Swann.

Alexa les examina attentivement. Le papier ne présentait aucun froissage, et les enveloppes étaient soigneusement cachetées. Elle se demanda si elle avait bien le droit des les ouvrir. Après tout, ce tiroir semblait avoir été oublié dans la folie d'un déménagement, pas laissé derrière intentionnellement. Leur propriétaire voudrait peut-être récupérer ses lettres, intactes. Pourtant... A la lecture des noms de Swann et de Kelsey, un doute agita l'adolescente. Posant avec soin les missives à ses côtés, elle repris les journaux et les parcouru à nouveau. Là! C'était là!

Swann Twilfit - c'était le nom de la jeune femme morte qui faisait la une de la Gazette du 22 septembre. Et Kelsey... Elle eu plus de difficulté à la retrouver. Cette fille là aussi était morte, mais morte dans les faits divers. Dans la coupure de presse, sa mort n'avait pas plus d'importance que la pénurie de cuir de dragon. Bon, les lettres n'étaient donc qu'une façade de plus de l'univers imaginaire de l'auteur, une autre partie de son jeu. Rassérénée par ces découvertes, Alex continua de chercher les autres noms. Amy, Seamus, Isaac. Elle trouva six Amy, mais aucune qui ne semblait s'appeler Finnigan. Aucun Isaac, mais il fut mention d'un Seamus Finnigan qui était "Auror", dans la Gazette du 16 juin. Et lui n'avait pas l'air mort.

Contemplant les trois lettres dont elle avait retrouvé les destinataires, Alexa se demanda par laquelle commencer. Après une courte hésitation, elle se décida pour celle de Seamus. Même si Swann et Kelsey ne pouvaient pas être mortes, puisqu'elles n'existaient pas, elle se sentait mal à l'aise à l'idée de lire un courrier posthume - ou pire encore, une lettre pleine d'espoirs brisés par leurs décès.

Lorsqu'Alexa reposa la missive, des larmes coulaient sur des joues. Il y croyait, elle y croyait, et c'était incroyablement douloureux.

*****

Quelques jours plus tard, sur le chemin de l'école, Alexa déposa un paquet à la poste, à l'adresse d'une certaine Amy Finnigan. Parce que le colis arriva par la poste moldue, il échappa au contrôle attentif du régime Marchebank.
Aaron Finnigan
Aaron FinniganPersonnage décédé
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Forgiven [OS Aaron] Icon_minitimeLun 6 Juil 2015 - 11:22
L'absent
Forgiven, de Within Temptation

Kelsey,

J'ai déjà choisi l'endroit, tu sais. Je t'y avais même emmené, parce qu'il est important. Je l'appelais "l'endroit où tout a commencé", tu te souviens? Le premier souvenir que j'y ai, c'est avec d'autres personnes, mais j'espère que tu me pardonneras. C'est ça qui est bien, avec toi. On peut toujours parler de nos ex sans que ça ne devienne un drame. Tu ne m'en voudras pas d'aller là bas, n'est-ce pas? Après tout, on a partagé cet endroit aussi, et je veux être un peu avec toi, avec tout le monde, pour l'occasion.

Couldn't save you from the start
Love you so it hurts my soul
Can you forgive me for trying again ?
Your silence makes me hold my breath
All the time has passed you by

J'aurai peut-être du continuer. J'ai essayé, même, malgré tout - tu m'aurais encore traité de tête de mule! Je voyais Dalhiatus qui essayait de réparer ce qu'ils ont fait à Skye, qui était visiblement dépassé par ce qu'il avait créé, et qui pourtant ne réalisait pas à quel point c'était mal. Alors, j'essayais. Mais même lui n'est plus là aujourd'hui, alors, à quoi bon?

For so long, I've tried to shield you from the world
You couldn't face the freedom on your own
Here I am
Left in silence

A quoi bon continuer à me lever, puisque le réveil est plus amer chaque jour, la chute plus dure? Je suis heureux quand je me lève, tu sais? Pendant une fraction de seconde, je me souviens de tout ce qui est bien, de tout ce qui date d'avant, quand tu étais encore là. Et puis je vois mon reflet dans le miroir et tout l'après revient d'un seul coup. Et ça fait mal, si mal, et ça ne s'améliore pas. Seamus est venu me voir, Juliet aussi et quelques autres, et je l'ai vu dans leur yeux. Pas la pitié, même s'il y en avait. Pas la compassion, non plus. Mais la certitude que j'étais brisé, que je serai comme ça jusqu'à la fin de mes jours. Alors, à quoi bon?

Watched the clouds drifting away
Still the sun can't warm my face
I know it was destined to go wrong
You were looking for the great escape
To chase your demons away

Je leur ai laissé des lettres. C'est important, je pense, qu'ils sachent, parce que quand je vois l'horreur de ces derniers jours pour moi, seul sans nouvelles dans cette grande maison, je me dis qu'ils ne méritent pas ça. Je t'en laisse même une à toi, de lettre, juste au cas où. Ne m'en veux pas d'avoir encore un peu d'espoir pour toi. C'est mieux que la colère, non? Parce que j'ai été en colère contre toi. Ou contre moi, je ne sais plus. Après tout ce qu'on avait fait, après que tu aies réussis à survivre à Keller, après qu'on se soit remis de nos trahisons, qu'avec moi tu aies acceptée d'être juste toi... Tu es morte comme ça. Partie, sans me demander mon avis, sans même que je sache qui. Pire encore, sans même que je sache pourquoi. Et ils ont tous fait comme toi. Fiennes - presque, et tout ceux du Bloody Sunday. Swann. Jacob. Tous.

I've been so lost since you've gone
Why not me before you ?
Why did fate deceive me ?
Everything turned out so wrong
Why did you leave me in silence ?

Mais ne t'en fais pas. Je ne vous en veux plus - à quoi bon? En un sens, j'ai compris, et je vous pardonne - je te pardonne. Vous n'aviez pas le choix. Moi, je l'ai. Et je viens avec vous. A tout de suite, Kelsey.

You gave up the fight
You left me behind
All that stands forgiven
You'll always be mine
I know deep inside
All that stands forgiven

Aaron



Une chute, le long d'une falaise, droit dans l'écume glacée.
[RP terminé]


Sing me a song of a lad that is gone
Say, could that lad be I?
Merry of soul he sailed on a day
Over the sea to Skye
Billow and breeze, islands and seas
Mountains of rain and sun
All that was good, all that was fair
All that was me is gone

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