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Meredith Kane

Meredith Kane
Meredith KaneDirectrice de Skye
Messages : 188
Profil Académie Waverly
Meredith Kane Icon_minitimeDim 17 Mai 2015 - 13:55
Meredith Kane

« Psychiatre : dément dont l'idée fixe est de guérir d'autres déments. »


Age47 ans
Date de naissance11 Mars 1962
Lieu de résidenceLondres

BaguetteBaguette en bois de tilleul argenté, de taille moyenne (25 cm). Aussi souple que maniable, elle se révèle en parfaite adéquation pour les sorciers ayant des dons de divination ou de legilimancie. Bref, un instrument aussi utile que efficace pour pénétrer dans les esprits les plus tortueux...

Animal de compagnieMeredith ne souhaite point avoir d'animaux de compagnie. En femme d'intérieure soucieuse de la propreté de son logis, elle ne veut voir ni poil ni plume, venir obstruer son atmosphère. De plus, les animaux sont la source de tant d'allergies, qu'il vaut mieux les éloigner aussi loin que possible de son foyer...

AvatarRobin Wright

AutreElle fait tout son possible pour dissimuler un trouble obsessionnel compulsif. Profondément maniaque, elle ne supporte pas l'idée du désordre et du manque d'hygiène...

Curriculum Vitae

Métier / Année d'étudePsycho-Médicomage à Saint-Mangouste/Ile de Skye
Maison / Ancienne MaisonSerdaigle

Matières suiviesNul doute que Meredith éprouvait un réel engouement pour des matières comme la divination, le soin des créatures magique et l'art des potions. Mais pour atteindre la perfection et un niveau d'instruction digne d'une Nightingale, elle n'a fait l'impasse sur aucun cours. Préfète en chef, elle fut une élève exemplaire, collectionnant autant les compliments de la part de ses professeurs que les notes optimales...  

Vie associative / hobbiesFemme résolument active, dont le crédo est d'avoir un esprit sain dans un corps sain; Meredith s'adonne à de nombreuses activités en dehors de sa vie professionnelle et familiale. En effet, passionnée par les exercices de méditation, elle a fondé un club de Yoga dans le Londres magique; Le but de celui-ci étant d'aider à réaliser l'unification de l'être humain dans ses aspects physique, psychique et spirituel. Dans sa pratique sportive, elle ne lésine point à cette harmonie corps/esprit. La natation et le golf étant ses meilleurs alliés pour atteindre cette parfaite alchimie.

Bord politiqueEprise de culture et de sciences moldue, Meredith s'est tournée l'espace d'une élection vers le MIM. L'ouverture et les passerelles entre monde magique et moldu lui semble nécessaire, même si cela doit être géré avec précaution et clairvoyance. Très vite déçue par le Parti de Fiennes, qui de son pont vue manquait de courage dans ses prises de position. Elle a vu d'un très bon œil, l'arrivée de FREE et du ministre Marchebank...

Relation au régime MarchebankSeul un homme de conviction, un rassembleur pouvait sauver le Monde Magique de l'insécurité et du marasme dans lequel il s'enlisait. Et nul doute que celui-ci est Leopold Marchebank. Meredith a été immédiatement séduite par son discours d'ouverture, ses réformes courageuses et l'orientation qu'il souhaite donner à la société. Meredith est conquise par cet effort sécuritaire, basé sur la réinsertion et la recherche scientifique. Pour elle, c'est aux individus de s'adapter à la société et non l'inverse, et c'est pourquoi elle voit arriver d'un très bon œil les réformes du Ministre Marchebank. De par ses compétences et afin de s'investir dans ce noble combat politique, elle s'est immédiatement portée volontaire pour le projet de l'île de Skye. Elle espère pouvoir contribuer à rétablir une société meilleure pour ses enfants, tout en s'octroyant une merveilleuse opportunité de faire avancer les recherches de son père sur l'art de maitriser les consciences. L'un n'allant pas sans l'autre...


Description physique
Si l'on ne devait trouver qu'un mot pour résumer l'apparence physique de la Psychomage, cela serait très certainement celui de l'élégance. Femme d'âge mûr, mère de quatre enfants; Meredith s'est battue pour conserver sa silhouette sculpturale, et le résultat de tout point de vue est la hauteur de ses efforts. Grande, svelte, et élancée : Elle veut incarner l'un de ses préceptes fétiches qui enseigne que rien ne vaut mieux qu'un esprit sain dans un corps sain. Même si cela fut un déchirement, elle coupa sa longue chevelure blonde, quelques années après son quarantième anniversaire : Un geste symbolique que Meredith assume pleinement. Car rien n'est plus important que le physique soit en adéquation avec son âge, l'essentiel étant de s'accepter malgré les affres du temps.
Ses expressions faciales peuvent paraître froides au demeurant; Mais un seul sourire de la psychomage suffit à faire fondre la glace de cette première impression. Ses yeux oscillant selon la lumière entre le bleu azur et le gris clair ne font que renforcer cette sensation de contraste entre dureté et bienveillance. Ses lèvres sont plutôt avares en sourire, signe de sa propension à vouloir conserver son sérieux.
Meredith perçoit les vêtements comme une seconde peau, une manière de laisser s'exprimer son "moi" intérieur. Toujours apparaître propre, distinguée et impeccable. C'est pourquoi elle cherche à revêtir des tenues aussi élégantes que classieuses, mettant un point d'honneur à éviter les écueils de la vulgarité. Hormis ses tailleurs de psychomage; Meredith reste une grande victime de la mode, qui aime varier les styles vestimentaires. En effet, elle oscille tantôt pour les grandes maisons de couture magique (Twilfit&Tattings, Guipure), et celles du monde moldu (Dior, Channel). Cette quête perpétuelle de l'élégance peut apparaître comme incongrue en certaines occasion et la rendre difficile d'accès. Ne sachant faire dans le décontracté, Meredith est du genre à venir à un barbecue entre voisins dans une tenue quelque peu inadaptée pour l'occasion, au risque de paraître quelque peu coincée. Mais pour elle, il s'agit d'une forme de respect que d'être élégamment vêtue en toute circonstance...


Caractère
Derrière son masque de confiance, et son attitude souveraine, Meredith dissimule bon nombre de faille qui pourrait faire les choux gras d'un psychomage.  Eternelle insatisfaite, elle ne fait que repousser sans cesse les frontières du perfectionnisme au point de se sentir souvent frustrée, ou en inadéquation avec ses volontés. La psychomage est son meilleur juge, mais également son pire bourreau. Elle veut sans cesse être une mère modèle pour ses enfants, une femme idéale pour son mari, tout en jonglant avec ses nombreuses ambitions carriéristes. Être sur tous les fronts en même temps peut s'avérer extrêmement compliqué, mais sa nature consciencieuse la pousse à ne jamais rien vouloir lâcher. Battante dans l'âme, elle s'obstinera à accomplir ce qui lui tient à cœur, refusant à tout prix la notion d'échec.
Dans un souci introspectif, elle se remet souvent en cause, quitte à perdre de vue l'essentiel, ou ce qui pourrait la rendre heureuse. Peut-être ne s'agit-il que d'une déformation professionnelle, mais Meredith a une propension gigantesque à tout vouloir analyser et interpréter. Une simple discussion sur la météo peut aboutir à une réflexion de fond, dans laquelle elle cherchera à décrypter la moindre information comportementale. La psychomage aime que tout soit ranger, classifier, autopsier! Cette propension à tout vouloir rationaliser de manière neuroscientifique participe à lui conférer une image de femme froidement réaliste, qui n'incite guère aux rêves et à l'imagination.
Pourtant derrière cette attitude un brin déroutante, Meredith est une femme douce qui n'élève pratiquement jamais la voix, et douée d'une grande empathie. Diplomate dans l'âme, elle privilégie toujours le dialogue et la réflexion, plutôt que de sombrer dans de vains conflits. Politisée par la force des choses, elle se sent investit d'une mission, où elle doit tout faire pour offrir un monde meilleur à ses enfants, ainsi qu'aux générations futures. Grande militante de l'ordre et la sécurité, elle peut faire abstraction de toute clémence, envers ceux qu'il faut ramener dans le droit chemin. Ses choix de carrière témoigne d'une rupture avec l'image que l'on peut se faire de cette mère à la fois douce et attentionnée. Son implication dans la cause du Free, et son rôle de Directrice de la prison de Skye tendent à prouver que Meredith ne cherche désormais plus à se soustraire de ses obligations, même si pour cela elle doit se salir les mains. Le bien du plus grand nombre passe forcément par des sacrifices...  

   



             
“Meilleur ne veut pas dire meilleur pour tout le monde”
Meredith Kane
Meredith KaneDirectrice de Skye
Messages : 188
Profil Académie Waverly
Meredith Kane Icon_minitimeDim 17 Mai 2015 - 14:03
Meredith Kane

« Le cœur d'une mère s'agrandit à chaque enfant. »


Histoire (Première Partie)
Encore un jour de plus passé dans les entrailles de l'Île de Skye. Une journée entière à purifier les esprits égarés des malheureux détenus qui s'y retrouvaient logiquement condamnés pour leurs délits. Meredith Kane, en grande professionnelle, ne mésestimait point l'importance de son action dans ce noble projet de réinsertion. Sa tâche était immense, sa responsabilité l'était encore davantage. Son don étant de pouvoir accorder une seconde chance à des hommes et des femmes en mal de repère, elle n'avait pas le droit à l'erreur. La psychomage représentait une main tendue dans la tourmente, qui permettrait  à des individus de se reconstruire enfin un présent en adéquation avec les préceptes moraux de la société.
Aussi consciencieuse que perfectionniste, elle s'épanouissait pleinement dans ce rôle exigeant et au combien essentiel pour la sécurité future du Monde Magique. Pour l'heure, Meredith avait la sensation du devoir accompli, mais il lui tardait de quitter la pénombre de la Prison de Skye pour rejoindre la clarté de son cercle familial. Une violente migraine secouait ses tempes, résultante logique des nombreux efforts cérébraux consentis lors de ses trops nombreuses séances. Plonger dans le subconscient et se mettre à la place d'autrui pouvait se révéler être un exercice particulièrement éprouvant.
C'est pourquoi elle se releva péniblement de son siège en cuir, pour accomplir les derniers rituels de sa journée. Pour apporter un peu de douceur dans l'horreur ambiante, Meredith poussa le bras du Gramophone magique qui se trouvait à l'extrémité de son bureau. Une douce mélodie envahit alors les lieux pour apporter un peu de quiétude et de réconfort aux détenus. Sa bonne action journalière accomplie, elle se dirigea vers sa Pensine personnelle, afin de délester sa mémoire de souvenirs précieux qu'elle ne souhaitait point perdre à force d'accumuler un trop plein d'informations après ses nombreuses séances de psychanalyse. De son regard froid et mélancolique, Meredith fixa un instant la surface plane du petit bassin; Avant d'y plonger de la pointe de sa baguette, les plus beaux souvenirs de son existence...

Meredith Kane 15042411565810493


"Karen, reviens ici, tout de suite! Maman va nous gronder! "

La petite soeur de Meredith avait beau n'avoir que cinq ans, elle avait l'art et la manière d'empoisonner les journées de son ainée! Pour honorer dignement son septième anniversaire, sa mère lui avait donnée quelques noises pour s'acheter une glace au chocolat sur la jetée de Margate; Mais voilà que cette petite peste venait encore une fois d'échapper à sa vigilance. Courir avec un cornet de glace à la main n'était franchement pas une sinécure, et ce qui devait arriver, arriva! La boule glissa de son socle, pour éclabousser les planche en bois de la jetée. Meredith contemplait tristement le désastre, quand sa petite fugitive de sœur finit par s'arrêter, se tortillant les mains en signe de culpabilité.

"C'est pas ma faute, Dith... Je voulais voir les vagues... "

Meredith leva les yeux au ciel, pour échapper au regard de chaton que lui lançait la benjamine de la famille Nightingale.

"Avec toi, c'est jamais de ta faute! Allez vient, on rentre à la maison... "

Elle tendit alors la main en direction de sa petite sœur.

"Tu ne diras rien à maman? Hein? "

Meredith poussa un soupir, désarmée par l'inquiétude manifeste de la petite polissonne.

"Non. Je sais que cela ne me rendra ni ma glace au chocolat, ni t'empêchera de faire des bêtises. C'est à toi, de te montrer plus sage à l'avenir. "

En signe de punition, elle finit par ébouriffer les mèches blondes de Karen, avant de la ramener en direction de la demeure familiale.


Un silence salutaire venait de s'abattre à l'intérieur du manoir familial du Kent, signe que sa mère et sa jeune sœur venaient enfin de quitter les lieux pour rejoindre la promenade dominicale. Son père sur Londres, pour s'occuper de ses "recherches mystérieuses" comme il se plaisait à lui dire; Meredith avait simulé un mauvais rhume pour fuir la routine d'une ballade dont elle connaissait chaque détours, afin de se retrouver enfin libre et seule. Rapidement, elle s'extirpa de ses couvertures, déposant sur sa petite table de chevet le thermomètre brulant qui avait frôlé la flamme de sa chandelle pour témoigner d'une fièvre imaginaire, puis elle s'élança dans le grand hall. Comme toutes les petites filles trop sages, Meredith appréciait flirter avec l'interdit, pour s'adonner à des petites infractions contournant la vigilance parentale : Son petit plaisir à elle, était d'emprunter la clef de la cave, sous la grande horloge, afin de se rendre dans le laboratoire secret de son père. Profitant des rares occasions où la maison était inanimée, elle s'infiltrait dans ce lieu de travail fascinant, où chaque objet revêtait un aspect magique. Elle prenait soin de remettre la clef à sa place, tirant juste la porte de la cave derrière elle...

Jamais surprise, tant elle savait évaluer avec précision le laps de temps dont elle disposait; Meredith jouait les expertes scientifiques, guérissant toute sortes de maladies imaginaires sur des peluches qu'elle finissait toujours d'une mort atroce. Alors qu'elle était en train d'opérer au vaccin de son Ours "Bibou", pour le préserver du tétanos; Meredith entendit, tout à coup, la porte de la cave pivoter sur ses gonds. Terrifiée à l'idée de se faire découvrir, elle se jeta sous la surface de la grande table centrale, luttant pour réfréner son souffle haletant. Son père et un autre homme descendaient les marches de la cave pour rejoindre le laboratoire...

"Par Merlin, je pensais avoir laissé la porte fermée. Il ne faudrait pas qu'un esprit mal intentionné puisse me dérober mon brevet. Je vais te montrer, David! C'est tout simplement édifiant! "

Son père semblait réellement excité, à l'idée de faire découvrir un rapport d'analyse scientifique à son jeune assistant David Mercer. De dessous la table, Meredith ne voyait que les pieds des deux chercheurs, qui se tenaient à un mètre tout au plus d'elle. Plaquant sa main sur la bouche, elle fut alors témoin d'une étrange discussion.

"Tu veux dire que tu l'as vraiment fait? Tu as utilisé un sujet humain pour appuyer tes hypothèses? Mais tu vas t'attirer les foudres du Département des Mystères, Howard! S'ils venaient à apprendre cela, tu fileras tout droit à Azkaban! C'est contraire aux règles éthiques de notre profession! "

"David, tu résonnes déjà en vieux crouton du Ministère! Ce n'était qu'un vulgaire sans abris dont tout le monde se fiche éperdument, et qui a bien voulu donner son cerveau à la sciences contre quelques repas chaud! Et grâce à lui, j'ai enfin du concret et la possibilité de faire un bond scientifique inespéré! "

"C'est inutilisable, Howard. Tu as joué avec les pensées, et les souvenirs d'un homme. C'est criminel... "

" Tu ne vois pas le champ de possibilité que nous offre cette découverte! Nous pourrions guérir des traumatismes à la source, modifier les consciences pour offrir un monde meilleur! Eradiquer la violence! C'est la clef du bonheur que nous avons là! Pourquoi se limiter à effacer les souvenirs, quand il suffirait juste de les remodeler. Je vais... "

Howard s'arrêta subitement dans son récit passionné, quand le bruit d'un éternuement se fit entendre de dessous la table. Le père se pencha brusquement, pour y découvrir le visage confus de sa fille.

"Pardon, papa... " murmura-t-elle simplement, avec un regard de chaton.


Meredith contempla le sofa rouge avec un anxiété, comme si celui-ci n'allait point tarder à engloutir le peu de secret qu'elle cachait encore dans les quelques recoins encore inexplorées de sa mémoire. Sa mère avait pour habitude de lui administrer une séquence de psychanalyse pas semaine, et il se trouvait qu'en ce jour, elle avait des choses étranges à avouer. D'une voix froide et professionnelle, sa mère lui indiqua de s'étendre sur le sofa servant de divan.

"Allons Dith, cesse de faire ton empotée! Installes-toi confortablement, ferme les yeux et vide ton esprit de tous sentiment de culpabilité. As-tu quelque chose qui te pèse sur le cœur? "

Meredith ferma les paupières, prit une longue inspiration, et se lança dans le difficile exercice de l'auto-analyse.

"Oui, mère. J'ai commis un acte effroyable dans le jardin... "

Susan Nightingale, célébrissime psychomage du Monde Magique, leva les yeux aux plafonds, tant sa fille ne l'habituait qu'à des digressions infimes.

"Laisses moi deviner... Tu as accidentellement marché sur une sauterelle comme l'autre fois. Ou peut-être enterré par mégarde la poupée de ta sœur? "

Meredith secoua la tête.

"Non, pire! J'ai donné un coup de pied au chat Perceval, parce qu'il m'avait griffé la main. Il s'est alors réfugié dans le poirier du jardin, et ne voulait plus descendre. J'avais beau l'appeler, lui déposer une coupelle avec du lait, rien n'y faisait. Perceval restait sur sa branche à me fixer, avec reproche... "

"Voyons, ce n'est qu'un chat! Tu as eu un mouvement d'humeur, cela peut arriver à tout le monde, ma chérie! "

Meredith poussa un long soupir.

"Non... Ce n'est pas ça... La veille, au soir, j'ai lu un livre sur la magie noire de Salem. Et ma colère était si grande contre cet imbécile de chat, que je lui ai jeté une malédiction, et cela a fonctionné, il est tombé... Je ne voulais pas. J'étais horrifiée à l'idée qu'il puisse se faire mal. J'ai alors ouvert ma paume de main comme ça... " Meredith tendit sa main ouverte en direction de sa mère. "Et c'est comme si un parachute venait de ralentir sa chute. Il est tombé sur pattes... Je crois que je suis maudite. Je suis une sorcière maléfique! "

Susan éclata d'un rire lumineux, alors qu'elle comprenait que sa fille venait d'accomplir son premier prodige magique.

"Mais ce n'est rien ma fille! Un chat retombe toujours sur ses pattes! Et toi également! Cette manifestation quelque peu étrange est le signe que tu vas bientôt rejoindre une école fabuleuse, dans laquelle tu apprendras tous les rudiments qu'il te faudra pour devenir à ton tour, une fabuleuse Psychomage. C'est bien ce à quoi tu aspires? "

Meredith ouvrit alors ses grands yeux clairs, un sourire merveilleux se dessinant sur ses lèvres enfantines.

"Oh, oui! Je veux aider des gens à se sentir plus léger, comme toi maman! "


Cette école si prestigieuse que lui avait si longuement vanté sa mère, ne fut pas perçue de la même manière par la jeune Meredith, qui la trouva de prime abord, aussi déroutante que inquiétante. L'arrivée en barque fut sa première réelle frayeur, puisque la pauvre jeune fille cultivait une peur muette pour l'élément liquide, ne sachant point nager. Sans la gentillesse d'un jeune garçon, du nom d'Alan Fiennes, qui lui avait gentiment prit la main pour la rassurer; Peut-être même que sans ce geste amicale, elle aurait pleurée durant la traversée. Mais la voilà enfin sur le sol ferme, dans la grande salle à attendre son passage sous l'ignoble Choixpeau. Au même titre que l'eau, elle éprouvait une certaine crainte à l'idée de revêtir cette coiffe hargneuse et empoussiérée. Avec un pincement au cœur, elle guetta son sauveur Alan s'avancer et se plier au jugement du Choixpeau. Ce dernier, ne tarda pas à déclamer d'une voix tonitruante le nom de la maison "Poufsouffle", ce qui fit manquer un battement de cœur à la petite Meredith. Elle s'avança à son tour, jetant un regard déterminé sur l'objet du rituel initiatique, espérant orienter sa réponse en focalisant ses pensées sur la maison dont le blason était orné d'un blaireau.

* Poufsouffle! Je veux être une Poufsouffle! Pas d'autres choix que Poufsouffle! *

Mais ses invocations muettes ne firent pas plier le Choixpeau, qui se tordit sur lui-même, comme si le choix s'avérait plus complexe que la volonté de la jeune élève.

"Ooooh! Une petite tête blonde qui cache un précieux savoir en devenir! Une travailleuse acharnée et volontaire qui pourrait pleinement satisfaire la maison Poufsouffle... Enfin, si son intelligence et ses facilités n'en faisaient pas une parfaite recrue pour la maison... " Meredith poussa un soupir quand le Choixpeau finit par lui brailler un violent "Serdaigle! " dans les oreilles. Elle se contenta de rejoindre son rang, adressant un sourire poli au majestueux Albus Dumbledore qui la fixait de son regard tendre. Tout ne commençait peut-être pas comme elle avait osé l'espérer, mais Meredith n'étais pas du genre à reculer au premier vent contraire.


Meredith avait toute les raisons de fulminer depuis qu'une espèce de garce sans scrupule la prenait pour cible, propageant ragots et infamies à son sujet. En effet, bien que plus âgée, ce n'est pas la sagesse qui semblait étouffer les paroles venimeuses de cette Pouf...souffle de septième année, du nom de Mildred Magpie. Par mégarde, cette dernière avait posé ses sales pattes sur l'un de ses poèmes jamais envoyés, que Meredith écrivait en secret pour le beau Alan Fiennes, et depuis c'était l'enfer! Certes les rimes pouvaient paraître pathétiques au demeurant, mais la serdaigle y avait mit tous son cœur et sa sincérité. Chose dont se fichait éperdument Mildred qui ne loupait pas une occasion pour doucher ses espérances, et colporter toutes sortes de rumeurs. Mais ce jour-là quand elle lui posa la main sur l'épaule pour la railler de nouveau, Meredith était bien décidée à lui faire ravaler son clapet.

"Alors comme ça tu crois vraiment que Alan pourrait s'intéresser à une fille comme toi? Tu es vraiment naïve, ma pauvre! Avec tes bouquins dessous le bras, ta manière toujours polie de répondre aux professeurs, t'es trop sage, tu dégages rien de glamour! " Mildred lui adressa une petite moue dédaigneuse, avant d'ajouter: " Tu vois je crois même qu'il en pince pour moi, ton petit Alan. Cela t'embêtes pas trop, j'espère? "

Meredith conserva son calme, avant de lui répondre avec un aplomb extraordinaire.

"Non, Mildred. Et j'aimerai même t'encourager à y croire. Mais n'est-ce pas un peu présomptueux que de penser pouvoir séduire un sixième année? Surtout après toutes les difficultés que tu as pour attirer un jeune homme de ton âge? Si je pouvais me permettre un conseil, il me semblerait plus judicieux de sélectionner tes prétendants dans des classes d'âge plus adaptées à ton niveau intellectuel. Un innocent premier année, encore inexpérimenté pourrait éventuellement se laissé prendre au jeu. N'est-ce pas? "

A en juger par le visage déconfit de son ennemie, Meredith comprit que certaine vérité bien sentie pouvait encore plus blessée que des rumeurs basées sur des mensonges...


Rarement des Aspics furent salués avec autant de notes optimales, preuve flagrante des efforts et des capacités de Meredith. Cette dernière en éprouvait une immense fierté, et se réjouissait déjà à l'idée de l'annoncer à sa chère famille. Ne pouvant se départir de son sourire, elle avançait d'un pas léger quand elle aperçut sa mère occupée à tailler un rosier grimpant. Les retrouvailles entre la mère et la fille furent chaleureuses, l'une et l'autre s'enlaçant avec joie et réconfort de se retrouver.

"Mère, je suis de loin la meilleure élève de ma tranche d'âge! Les professeurs n'ont pas taris d'éloges à mon sujet! Tu as la reine des optimales devant toi, et la future plus grande psychomage du Monde Magique. Après toi, bien entendu... "  

L'enthousiasme débordant de Meredith fut quelque peu refroidit par le sourire triste et le regard fuyant de sa mère. La jeune diplômée chercha à accrocher son regard.

"Que se passe-t-il? Quelque chose ne va pas? C'est Karen? " En fine psychologue, Meredith se ravisa avant d'ajouter. "C'est père, n'est-ce pas? "

Susan hocha tristement la tête, avant de dévoiler les dessous d'une triste réalité.

"Ton père vient d'être radié de l'ordre des Médicomages, et est désormais considéré comme persona non grata par les élites bien pensantes de ce maudit Département des Mystères. Ils ont jugé que ses expériences dangereuses d'un point de vue éthique et contraire aux lois régissant le Monde Magique. Même s'il n'encourt aucune peine d'emprisonnement, l'annonce de sa radiation lui a fait un tel choc... que... "

Face à l'hésitation et les sanglots soudain de sa mère, le regard de Meredith se troubla d'une vive appréhension.

"Mère, dis-moi! Que lui est-il arrivé? "

Susan leva alors un regard éplorée sur sa fille. Le couperet de la fatalité venait de s'abattre sur la famille Nightingale.

"Ton père a fait une attaque. Il est hospitalisé à Saint-Mangouste dans un état critique. Les médicomages pensent qu'il en conservera des séquelles... "

Meredith sentit le sol se dérober sous ses pieds. Comment pouvait-on passé aussi vite d'une joie intense à une détresse si profonde? Plutôt que de s'en prendre à la vermine, la "Justice" de ce Monde Magique préférait s'en prendre aux honnêtes citoyens. A ceux qui voulaient changer la face du Monde. Tellement plus facile que de s'attaquer aux origines du mal...


Meredith déposa un bouquet de roses du jardin familial, sur la table de chevet; Une manière à elle d'égayer cette chambre aseptisée de l'Hôpital magique de Saint-Mangouste, dans laquelle son père demeurait depuis sa récente attaque cérébrale. A moitié paralysé, le pauvre homme qui brillait par son esprit vif et aiguisé, se retrouvait désormais à ne pouvoir s'exprimer qu'en usant de monosyllabe. Inlassablement et malgré la souffrance qu'elle éprouvait à la vision de son père réduit à l'état de légume, Meredith venait chaque jour lui rendre visite pour lui apporter son soutien. Elle se devait de ne jamais pleurer, tant elle savait que le combat était autrement plus difficile pour son père que pour elle. Meredith se contentait de lui sourire calmement, en lui prenant la main. Les médicomages ne nourrissaient aucune forme d'espoir quand à une amélioration significative. Il resterait en vie, simplement...

En ce jour, Meredith ne voulait pas jouer la comédie, ni tenter d'apporter de la joie factice dans une chambre d'hôpital aussi silencieuse que déprimante. La seule chose qui lui tenait réellement à cœur était de redonner une note d'espoir dans la partition tragique que s'apprêtait à endurer son père. Et elle savait exactement ce qui lui redonnerait un peu de lumière dans le regard. D'une voix douce et posée, elle lui fit alors un serment qui la suivrait toute sa vie.

"Père... Je tenais à te faire part d'une décision nous concernant, et que j'ai prise en découvrant les recherches sur lesquelles tu œuvrais en secret depuis si longtemps. Saches que tu n'auras pas mené ce combat scientifique en vain, et que je suis prête à reprendre le flambeau, quoiqu'il m'en coûte. Ton travail sur la mémoire, et la possibilité d'incorporer des souvenirs pour soigner les esprits défaillants, tout cela est simplement... Prodigieux! "

Meredith serra contre sa poitrine la main flasque de son père, avant d'ajouter :

"C'est simplement la société qui n'est pas prête à accepter l'idée de tes avancées neuroscientifique. Le progrès comme l'inconnu a toujours quelque chose d'effrayant pour les petits gens. Un jour viendra ou ils seront prêts. Sur ma vie, je te fais le serment que j'exposerai alors toute l'étendue de ton génie à la face du monde. Tu seras alors enfin reconnu comme le héros progressiste que tu as toujours été, et non comme un paria. Tu peux compter sur moi, papa... "

Etait-ce une larme de joie qui dévalait sur la joue pâle de son père?


Plutôt que de choisir la facilité et le cabinet de psychomagie maternel, Meredith Nightingale choisit une voie différente en se spécialisant dans la petite enfance. D'un pas assuré, elle se dirigea dans les couloirs de l'hôpital de Saint-Mangouste, à la recherche du bon pavillon. Meredith commençait à connaître l'endroit par cœur, depuis que son père avait été hospitalisé. Meredith devança l'allée des  maternités, avant de se retrouver enfin dans l'aile pédiatrique et des maladies touchant à la petite enfance. Elle prit une longue inspiration et frappa trois fois à la porte du pédiatre qui devait assurer sa formation. Ce dernier, un certain Douglas Kane, finit par l'inviter à entrer.

"Entrez, je vous prie. "

Meredith s'exécuta et à peine eut-elle franchit le seuil du bureau que son regard se braqua sur son résident. Douglas Kane était effroyablement jeune, quelques années de plus qu'elle, dans le meilleur des cas. Avait-il l'expérience escomptée pour assurer son apprentissage? A en juger pas son attitude, certainement pas. Le pédiatre refermait tout juste son col de chemise, tentant désormais de nouer son col de cravate.

"Bonjour. Vous êtes bien le pédiatre Kane? Je suis Meredith Nightingale, la stagiaire en formation. Je vous ai récemment envoyé un hibou, avec mon curriculum vitae... "

Douglas Kane invita la jeune femme à s'asseoir, avant de s'exclamer avec enthousiasme.

"Ah, oui! Un parcours brillant, Miss Nightingale! Mais pourquoi ne pas suivre le chemin tracé par votre mère, et intégrer directement la psychomagie? "

Meredith tiqua quelque peu, alors que le pédiatre semblait batailler ferme pour nouer sa cravate. Quelque chose la troublait dans l'attitude désinvolte de son jeune maitre de stage.

" Car je suis convaincue que toute l'utilité de la psychomagie réside dans le traitement des traumatismes liés à l'enfance. C'est pourquoi, je veux guérir les troubles et le mal engendré à sa source. Rien ne pourrait me donner plus de joie que de venir en aide aux enfants. "

Le pédiatre inclina le menton avec respect.

" Vous aurez de quoi faire, Miss Nightingale. Rien ne me sied plus que de faire équipe avec une psychomage... "

Douglas semblait se focaliser sur son nœud de cravate qui s'entortillait de manière grotesque autour de son cou. Aussi surdoué soit-il dans son métier, il était incapable de faire un nœud digne de ce nom. Meredith lui adressa un sourire paisible, avant de se lever de sa chaise.

"Vous permettez, monsieur? "

Sans même lui laisser le temps d'offrir une réponse, la jeune stagiaire vint l'aider à nouer parfaitement sa cravate autour de son col. Puis laissant éclater un sourire victorieux, elle finit par s'adresser à celui qui deviendrait le père de ses enfants d'une voix mélodieuse.

"C'est mieux ainsi! "    

Douglas Kane resta quelques secondes interloqué par ce sourire qui brisait la glace. Il se rendait simplement compte que Meredith était la plus belle femme qui lui ait été donné de contempler...


Assistée par sa mère, Meredith cherchait à réajuster le moindre faux plis de sa robe de mariée. Tout devait être parfait, c'était sa journée. Et pourtant, les jambes en coton, elle éprouvait une certaine nervosité à l'idée de devoir échanger les alliances et sceller son union. L'impression de tuer l'enfant en elle n'avait jamais été aussi forte qu'à cet instant, et elle poussa un long soupir angoissé. Susan, en mère attentive, intercepta cet instant de faiblesse.

"Qui a-t-il ma fille? Cela ne va pas? "

Face au miroir qui lui renvoyait son reflet immaculé, Meredith finit par avouer ses doutes.

"Je ne sais pas, mère. Je suis effrayée à l'idée de prendre une décision qui va orienter toute ma vie. J'aime profondément Douglas, c'est un homme si bon et admirable. Mais qui me dis que les choses ne vont pas évoluer avec le temps. Tu le sais aussi bien que moi, les personnalités changent tellement... "

Tout en démêlant une bouclette blonde rebelle de la coiffure de sa fille, Susan tenta de la rassurer à sa manière.

"Cesse de vouloir toujours tout théoriser! Si je ne devais te donner qu'un conseil, c'est de te laisser porter par l'instant, sans imaginer d'hypothétiques futurs. A force de vouloir tous rationaliser, tu risques de rester figée ma fille... "

Le regard de Meredith chercha un refuge en direction de la pointe de ses escarpins.

" Dougie réclame des enfants, et tu sais à quel point il ferait un père admirable. J'ai peur de le décevoir. Même si je souhaite fonder une famille, j'aimerai pouvoir mener de front ma carrière et fonder mon cabinet de psychomagie. J'ai peur que ce mariage soit précipité. Peur de me tromper. Tu n'as jamais ressenti cette crainte quand papa t'a demandé en mariage? "

Susan s'arrêta dans son rôle de demoiselle d'honneur, afin de se confier et encourager sa fille.

"J'étais morte de trouille à l'idée d'épouser ton père, au point d'en pisser dans ma culotte! Je tremblais tellement que ton père arrivait même pas à me glisser la bague au doigt. C'est dire! Et pourtant, regarde maintenant le résultat! Vois toutes les belles choses que cette union m'a donnée. Ma fille... Il n'y a rien de plus beau que de fonder une famille! Il suffit juste de se lancer... "

Au moment où sa mère se pencha pour lui embrasser le front, les doutes de la future mariée s'envolèrent comme par enchantement. Tout devint si simple, comme si Meredith avait le bonheur à portée de main; Ou du moins de son annulaire...

Rien ne semblait pouvoir chambouler la quiétude de Meredith Kane, depuis qu'elle disposait enfin de son propre cabinet de Psychomagie, ainsi que d'une vie de couple épanouie et sans histoire. La réussite et le bonheur ne faisaient que se succéder l'un à l'autre, et c'est le cœur léger que l'ancienne Serdaigle se dirigea vers le pavillon des Maternités du Royal Hospital de Londres. En mère future mère soucieuses du bien être de son enfant, Meredith jonglait entre Monde Magique et Moldu, afin de n'écarter aucune technique de soins prénatale, ceci expliquant sa présence dans l'hôpital non-magique de Londres. En effet, à ses yeux, toute la magie du Monde ne valait pas l'image floue d'une première échographie; Pour la première fois, Meredith allait voir la petite vie qui sommeillait dans son ventre...

Pourtant une rencontre impromptue vint troubler cet instant de grâce, quand sa sœur déboucha tout à coup de l'allée conduisant aux interruptions volontaires de grossesse. Un endroit qui n'inspirait que le mépris aux yeux de Meredith, qui ne comprenait pas comment certaines femmes pouvaient se montrer à ce point négligentes sur une chose aussi sérieuse que la contraception. Ecœurée, elle dévisagea sa sœur comme si cette dernière n'était qu'une vulgaire meurtrière.

"Que fais-tu ici, Karen? Dis-moi pas que... "

Sa sœur s'agrippa à son dossier médicale, tout en relevant le menton pour conserver sa dignité face aux jugements de son ainée.

"Comme tu peux le voir, je préserve une petite âme de tout le mal qu'une mauvaise mère comme moi pourrait lui faire par la suite! J'imagine que tu vas me blâmer pour ma conduite. L'avortement n'étant qu'une manière de fuir ses responsabilités! Mais sache que je m'en fiche! Je me moque éperdument de ce que la famille ou toi peuvent penser de moi! "

Meredith la saisit par le bras alors qu'elle tentait de se dérober.

"Pourquoi réagis-tu toujours comme cela? Avant on pouvait parler? Si j'ai fait quelque chose qui te dérange, alors dis-le moi franchement! "

La benjamine rebelle se retourna pour foudroyer son ainée et lui asséner ses quatre vérités.

"Ce qui me tue, ma chère Dith', c'est de devoir toujours souffrir de la comparaison avec toi! Toi, la fille modèle! La sagesse incarnée! Celle qui ne commet aucune erreur, et qui brille à chacune de ses décisions! Tout le monde t'admire, te complimente, alors que moi je suis juste le petit canard boiteux de la famille! Tu penses que je ne sais pas ce que vous racontez sur moi, derrière mon dos? Oui, je mène une vie dépravée, sans but, et alors? Moi au moins je suis libre! "

Meredith secoua tragiquement la tête, avant de lancer un terrible diagnostic.

"Tu devrai me consulter, Karen. Je crains que tu ne souffres d'un délire paranoïaque aigu. Sans médicamentation magique, celui-ci ne risque que d'empirer... "

Karen explosa d'un rire nerveux, laissant retomber ses bras le long de son corps.

"Et voila! Toi et maman, vous êtes toujours à poser des diagnostics sur chacune de mes réactions! A trop vouloir rationaliser, vous perdez toute votre humanité! Bordel de troll! Je me demande pourquoi je perds mon temps à trouver des arguments inutiles; Toutes les deux, nous n'avons rien en commun, Miss Perfection! "

Karen tourna les talons, laissant derrière elle sa sœur quelque peu désemparée par cette déclaration. Mécaniquement, par déformation professionnelle, Meredith commençait déjà à chercher les origines et les moyens d'appréhender le trop plein d'instabilité de sa jeune sœur...




             
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Meredith Kane
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Meredith Kane Icon_minitimeDim 17 Mai 2015 - 17:17
Meredith Kane

« Une grande idée a besoin de sacrifices. »


Histoire (Deuxième Partie)



Meredith poussa une grande boîte de friandises sur la surface de son bureau, afin de tranquilliser quelque peu le jeune et timide patient qui se présentait à elle. L'enfant venait d'entrer dans sa huitième année, et souffrait selon les dires de son grand oncle, d'une forme de blocage psychologique qui l'empêchait de se révéler à l'art magique. Quoi de plus normal à son âge, si ce n'est que le petit Neville Londubat accusait des blessures morales dans son passé, sans autre commune mesure. Meredith connaissait bien les parents Londubat, comme étant les victimes malheureuses des dangereux Mangemorts lors de la grande guerre des sorciers. Six ans auparavant, la psychomage avait constaté des ravages occasionnés par l'usage d'un sortilège comme l'Endoloris sur la conscience humaine; Frank et Alice étant interné à l'hôpital de Saint-Mangouste. Le fils Neville Londubat était une victime indirecte, et Meredith s'interrogeait sur les ravages engendré par ce violent traumatisme. D'une voix rassurante, elle tenta de transpercer sa carapace de timidité.

"Je t'en prie, mon garçon. Tu peux prendre autant de Chocogrenouilles qu'il te plaira. Nous allons simplement essayer de discuter, toi et moi, et qui sait; Peut-être devenir de bons amis... "

"Merci m'dame... "

Neville piocha dans la boite quelques chocogrenouilles, son regard s'immobilisant fébrilement sur une plante dans l'arrière fond du bureau de la psychomage. Cette dernière ne manqua pas de remarquer cet attrait soudain et le souligna.

"On dirait que ma Voltiflor te captive. Si tu le souhaites, je t'en offrirai une bouture à la fin de notre entretien. Mais avant cela, j'aimerai savoir comment tu te sens? Je peux lire beaucoup de tristesse dans ton regard. Tu veux m'en parler? Rien ne sortira de cette pièce mon garçon. Je te le promets. "

Neville baissa machinalement les yeux, avant de s'exprimer d'une voix chancelante.

"Mon oncle pense que j'ai un problème. Il ne veut pas que je sois un cracmol. C'est pour ça, qu'il m'a balancé du haut de la jetée de Blackpool, et que j'ai faillit me noyer... "

Meredith secoua la tête tragiquement.

"Ton grand-oncle Algie va venir me consulter, également. Je pense qu'en voulant bien faire, il ne fait que brusquer et empirer les choses. Saches que la seule chose à laquelle j'aspire, c'est de te débarrasser de ton mal-être... "

"Vous n'y arriverez pas! "

Meredith leva un sourcil circonspect.

"Et pourquoi, mon ange? "

"Parce que vous n'avez jamais réussit à me rendre mes parents... "

Le jeune Neville marquait un point : Rien ne pourrait ramener la raison à ses parents, ni le débarrasser du traumatisme engendré par cet acte inqualifiable. Toute sa vie, il devrait porter ce fardeau, sans rien qui ne puisse le soulager. Du moins, rien qui ne soit légal...


En mère attendrie, Meredith ne pouvait décrocher son regard de l'adorable petit ange qui découvrait avec curiosité le vaste monde environnant. La jeune mère n'aurait jamais pensé éprouver un tel sentiment de plénitude, tant Charles représentait le plus beau cadeau que l'on puisse lui faire. Douggy et elle pouvaient passer des journées entières, à l'admirer et étudier ses moindres faits et gestes; Tout simplement comme deux parents béats devant leur création...

"Regarde ses petites mains, elle sont pas plus grandes que des pâquerettes! Il est trop mignon... "

Douglas exécuta ses grimaces quelque peu puériles que font tous les parents au dessus du berceau pour soutirer un premier sourire à leur nourrisson.

"Et qui c'est le plus beau bébé? C'est le fils à son papa! Qui sait qui va faire un sourire? C'est mon Chacha, gouzy gouzy gouza... "

Meredith leva les yeux au plafond, avant de pousser un petit soupir exaspéré devant les manifestions puérils de son mari.

"Douggy... Tu ne dois pas lui parler comme s'il ne s'agissait que d'un vulgaire animal de compagnie. Ce n'est rien de moins qu'un adulte en formation, et toutes les informations qu'il incorpore dès le plus jeune âge sont vitales à son épanouissement futur. Tu dois lui parler normalement, simplement. Et non comme à petit boursouf... "

Meredith câlina affectueusement la joue du bébé, avant d'ajouter :

"Par Merlin, comme il a l'air éveillé! Assurément, il deviendra quelqu'un d'important. Je le vois bien rejoindre le Ministère dans quelques années. Bonjour monsieur le Ministre! Comment allez-vous? "

La psychomage fit mine de lui serrer sa petite main, engageant une conversation imaginaire. Au final, Douggy s'amusa de voir sa femme aussi puérile que lui, mais il se garda bien de lui faire remarquer.

"Laisse-lui temps de grandir. Je suis pas pressé. Avec son regard de louveteau et le tempérament de son père, il va nous faire une adolescence de toute beauté. Je gage qu'il faudra le surveiller comme le lait sur le feu, ce petit diablotin! "

Meredith posa un regard confiant sur sa progéniture, avant d'ajouter calmement :

"Mon chéri, tu sembles oublier qu'il dispose également de la sagesse de sa mère. Et tu sais bien que j'arrive toujours à prendre le dessus sur toi... "  

Elle lui adressa un clin d'œil mutin, avant de l'embrasser tendrement. Heureuse comme jamais, elle voulait d'autres enfants. Et que des cris de joie enfantine résonnent de toute part dans cette demeure devenue trop grande pour ne se cantonner qu'à trois...


Repliant la Gazette des Sorciers, après un long soupir de soulagement, Meredith resta quelques instants le regard perdu en direction du berceau ou dormait Emmy sa petite princesse, dernière de la lignée des chérubins Kane. Un épilogue heureux venait de conclure la grande guerre de Poudlard, Tom Elvis Jedusor n'étant plus. Meredith regrettait de n'avoir point croisé la route de ce dernier, avant qu'il ne chavire du coté obscur; Comprendre les origines du mal, d'où lui venait cette haine. Tant d'années à trembler pour l'avenir de ses enfants, alors que l'école magique de Poudlard prenait l'apparence d'une prison aussi sinistre que Azkaban. Désormais, la guerre était finie, mais combien de temps cela durerait-il jusqu'au prochain déluge de haine et de violence? L'histoire n'était qu'une perpétuelle répétition des mêmes horreurs, comme si l'homme ne pouvait vivre autrement que dans le conflit. Meredith avait suffisamment réfléchit sur son cas personnel et son manque d'investissement dans la sauvegarde des intérêts du Monde magique, pour en arriver à une conclusion sans appel : Pour le bien des futures générations, elle devait s'investir!

Jetant son journal sur la table du salon, elle lança un long regard appuyé à son tendre mari, avant de lui faire partager ses nouvelles ambitions.

"Doug... Je ne veux plus avoir à trembler pour la sécurité de nos enfants, et revivre ce genre d'horreur. Nous sommes passés à deux doigt de la pire chose qui puisse arriver au Monde Magique. Et qu'ai-je fait pour contrecarrer cela? Absolument rien! Je suis restée cette parfaite petite ménagère qui jongle entre sa vie de famille et ses activités professionnelles, trop lâche pour faire quoi que ce soi d'utile pour le Monde Magique. L'avenir de nos enfants étaient en jeu, et j'ai rien fait pour le protéger... "

Doug reposa à son tour sa lecture, contempla sa femme avec bienveillance.

"Ma chérie, j'espère que tu plaisantes? Au contraire, tu as réagis comme il le fallait. S'investir présente trop de risques! Rester neutre dans ce conflit, c'était une manière de protéger nos enfants. Tu peux être fière de toi, maintenant que tout est revenu à la normale... "

Chargé de remord, Meredith secoua tristement la tête.

"Fière de quoi, Doug? D'être restée impassible, à tracé gentiment mon chemin alors que les Mangemorts venaient arracher nos voisins de leur foyer? J'ai détourné le regard quand la malheureuse Lisbeth Longmire me suppliait de lui venir en aide. J'ai ignoré jusqu'aux hurlements de ses enfants! Tu te rends compte? En quoi cela me différentie des bourreaux? Par mes silences, je suis complice de l'horreur! Avec du recul, je n'éprouve que de la honte, et d'infinis regrets... "

Doug se leva pour étreindre sa femme en pleine séance d'autocritique.

"Voyons, il n'y avait rien à faire. Nous ne sommes que des petits gens qui essayons de mener nôtre petite barque dans l'océan tumultueux de la vie. Si tu avais tenté quoi que ce soit d'héroïque, nous serions aujourd'hui six pieds sous terre, aux cotés des Longmire. Je conçois que ce n'est pas des choses aisées à vivre, mais c'était nécessaire... "

Meredith se dégagea de l'étreinte de son mari, haussant la voix pour la première fois depuis leur rencontre.

"C'est facile pour toi de dire cela! Tu soignes ton Karma, en t'investissant dans ton association "Medicomages sans frontières"! Moi je ne fais rien! J'écoute des patients me déblatérer leur souffrance, et je les aide à mettre le doigt sur les origines de leur douleur, tout en sachant que je ne pourrai rien faire qui puisse éthiquement leur venir en aide. J'ai l'impression de n'offrir rien! D'être inutile! "

Douglas Kane voulut protester, mais sa femme ne lui en laissa pas le temps.

"Je veux prendre des risques, Doug! Ne pas être une fois dans ma vie, cette petite fille sage et insipide, qui ne fait que se reposer sur ses acquis. Pour asseoir la sécurité et le bonheur futur de mes enfants, je suis prête à m'investir! Même si pour cela, je dois mettre en péril ma carrière... "

"Et la vie de ceux que tu aimes? " demanda abruptement Douglas.  

Meredith secoua tragiquement la tête en signe de désaccord.

"Il n'y a rien de plus affreux que de n'être que la simple spectatrice de sa vie. Je veux agir, et ne plus avoir à subir les évènements. Tu peux me comprendre? "

Son mari finit par s'incliner, et hocher la tête de manière affirmative. Il était son meilleur psychiatre, et comprenait une chose : Sa femme donnait tous son temps et son énergie pour venir en aide et guérir la souffrances des autre, mais personne ne souciait réellement de ses propres aspirations. Il était temps qu'elle pense égoïstement, un peu à elle.  


Une tragédie comme pouvait en offrir la vie. Dans un accès de colère, un père venait d'étrangler sa femme sous les yeux horrifiés de sa propre fille, qui n'avait pas plus de deux ans. Un drame familial inconcevable, tant l'acte paraissait dépourvu de la moindre once d'humanité, mais qui s'avérait malheureusement bien réel. Dépêchée par le Bureau des Aurors, pour apporter tous le soutien psychologique nécessaire à la fillette en état de choc; Meredith avait la gorge nouée, et l'esprit tourmenté à l'idée de trouver le meilleur moyen de venir en aide à une aussi jeune victime, dont la vie et tous les repères familiaux venaient de s'effondrer d'un bloc. La petite Eve était certes très jeune, et même si de nombreux experts s'accordaient à penser que les souvenirs inférieurs au cinq ans finissaient toujours par s'estomper; Meredith craignait que la violence de ce traumatisme ne vienne à jamais entacher le subconscient de la petite fille...

A peine Meredith fut-elle rentrée dans le Bureau des Aurors, que l'un d'eux, pas plus haut que trois pommes, et répondant au nom de Ted Furtinus, vint l'accueillir avec un visage crispé.

"Vous êtes la psychomage Kane? Je suis heureux de vous voir parmi nous. Je vous préviens, c'est vraiment une sale histoire! La gamine s'emmure dans son silence, et pour l'heure aucun contact n'a été établit. "

Tout en avançant en direction de la salle où l'attendait l'enfant, Meredith dévisagea tristement le petit Auror qui l'accompagnait.

"Quoi de plus naturel, elle est en état de choc. Vous plongeriez dans le même mutisme si vous voyez votre père étrangler votre mère sous vos yeux. Laissée moi m'entretenir avec elle, seule à seule. Après l'horreur qu'elle vient de subir, la convaincre d'accorder de nouveau sa confiance sera une chose ardue. Cela me demandera du temps... "

Meredith poussa un long soupir, alors qu'elle posait sa main sur la poignée de la porte, derrière laquelle l'attendait la pauvre petite Eve. Ted Furtinus se permit alors une déclaration qui ne faisait pas honneur à son code déontologique.

"Si la petiote venait à vous faire certaines révélations au sujet de l'agression. Nous aimerions savoir s'il s'agissait d'un acte prémédité, ou purement instinctif. Nul doute que ce connard va plaider la folie devant le Magenmagot... "

La psychomage lui intima l'ordre de se taire d'un simple regard autoritaire, signe qu'elle ne partageait pas son manque d'empathie pour la victime.

"Que les choses soient claires, monsieur Furtinus; Mon rôle n'est pas de rendre la justice, ni même de démêler la vérité dans cette sombre affaire de meurtre. Je ne suis ni enquêtrice, ni juge, ni bourreau! Je ne suis ici que pour apporter mon soutien morale à une enfant qui vient de perdre ses parents de la pire des manière. Je ne jetterai donc point de sel sur les plaies encore béantes de sa souffrance. Au contraire, je vais tout faire pour l'aider à les cicatriser, à les oublier. Me suis-je bien faite comprendre, monsieur Furtinus? "

L'auror nabot baissa les yeux en signe d'assentiment, et Meredith finit par entrer dans la pièce, sans même un dernier regard pour l'Auror indélicat. En voyant la petite fille recroquevillée dans un coin, son cœur manqua un battement. On aurait dit un petit ange à qui l'on venait de couper les ailes...  

Les prairies verdoyantes qui encerclaient l'orphelinat de Blessington contrastaient fortement avec l'austérité grise de l'immense bâtisse. Meredith Kane était heureuse de pouvoir retrouver sa jeune protégée dans ce carré de verdure, plutôt que dans une pièce sans âme et lugubre; Et ce même si la rencontre d'aujourd'hui s'imprégnait d'une certaine mélancolie, puisqu'il s'agissait de leur dernière séance commune. Afin de protéger Eve, et l'aider à se reconstruire dans un environnement plus propice à son épanouissement personnel; La Justice Magique avait décidé de l'expatrier dans la lointaine Irlande. La psychomage avait appuyé cette décision, tant il lui paraissait justifié de l'éloigner de tous ce qui pouvait la ramener aux sombres horreurs du passé. Au fur et à mesure que Eve grandirait, Bristol et son drame, s'effacerait au profit de souvenirs plus heureux. Comme la dernière lettre de son prénom qui s'était volatilisée pour se transformer en "A", de manière à protéger son identité et tourner la triste page MacFarlane.

Eve n'étant plus, Eva devait renaitre de ses cendres.

Rarement Meredith Kane n'avait éprouvé une telle affection pour l'un de ses patients. Eva était devenue le combat de sa vie, et elle ne comptait ni ses heures ni ses déplacements pour lui rendre régulièrement visite. Avec Eva, chaque instant lui offrait des instants de complicité que seule une mère pouvait obtenir avec ses enfants. Cette osmose ne se trouvait ni dans des longs discours, ni dans des démonstrations affectives: Mais plutôt dans de simples regards ou sourires partagés. A ses cotés, Eva avait réellement progressé. Bien que toujours renfermée sur elle-même, la petite fille commençait à parler et pouvoir se comporter comme une fillette normale. Tôt ou tard, elle trouverait une famille d'accueil susceptible de lui offrir l'amour qui lui faisait défaut, et Meredith Kane aura enfin la sensation du devoir accompli. Chose qu'elle était encore loin d'éprouver au moment de faire ses adieux à l'enfant, tant un gout d'inachevé obscurcissait encore ses pensées et son cœur. Quel futur pouvait-elle espéré? Serait-elle heureuse?  Autant de questions, de doutes, qui la ravageaient, mais qu'elle ne devait point laisser transparaitre au moment de partir...

"Eva, tu sais que je dois m'en aller maintenant. Je prendrai régulièrement de tes nouvelles, mais nous ne nous verrons plus que occasionnellement. Est-ce que tu comprends pourquoi? "

La petite fille se contentait de contempler tristement l'herbe du parc, et de creuser laconiquement le terrier d'une taupe à l'aide d'un petit bâtonnet. Un moyen enfantin de fuir une question à laquelle, elle ne voulait pas répondre.

"Très bientôt, une gentille famille va venir t'accueillir, et tu auras enfin un vrai chez-toi. Tu pourras avoir ta propre chambre. Peut-être même qu'ils auront un chien, et une balançoire. Tu te rends compte de la chance que tu as, Eva? "

Une petite moue boudeuse vint déformer les lèvres fines de la fillette, tandis que des larmes perlaient déjà aux coin de ses yeux. Meredith voulait la serrer très fort dans ses bras, mais sa conscience professionnelle lui ordonnait de maintenir la distance. En guise de cadeau de départ, Meredith lui avait acheté un petit bonnet en laine, dont le dessus était orné de deux petites oreilles de chaton. Cadeau qui lui permettrait de faire diversion, et de rendre moins tragique ces douloureux adieux.  

"Ô regarde ce que j'ai là! Un joli chapeau pour te transformer en petit chat! "

Meredith déposa le cadeau sur la tête blonde de la petite fille, mais rien n'y faisait, elle se heurtait toujours à son regard triste. Sa voix d'ordinaire si posée trahissait une vive émotion intérieure.

"Voyons Eva? Ce n'est qu'un au revoir... On restera en contact, et tu auras bientôt une nouvelle famille qui t'aimera. Qui serait assez bête pour ne pas aimer une aussi adorable petite fille? "

Sans crier gare, la petite Eva se jeta sur la Psychomage pour lui enserrer la taille. En sanglot, la presque orpheline cherchait à trouver refuge auprès de la seule personne qui lui avait apporter du réconfort dans sa solitude. Confuse, Meredith Kane caressa lentement le haut du crane de l'enfant.

"Ne pleure pas, Eva... Qu'est-ce qu'il y a ma belle... "

La petite fille leva les yeux sur Meredith, et prononça alors un souhait que l'une et l'autre voulait rendre réel.

"Je veux m'en allez avec toi... Seulement avec toi... Et avec personne d'autre... "

Profondément émue, une évidence s'imposa alors d'elle-même à Meredith...

La psychomage n'avait jamais été aussi heureuse qu'en ce jour! Après d'intensives batailles juridiques, et usant de ses fréquentations : Elle avait enfin obtenue le droit d'adopter la jeune Eva, et ce moins d'un an après en avoir effectuer la demande. En accord parfait avec sa conscience, Meredith avait l'impression d'accomplir la plus belle action de son existence. Eva pourrait enfin disposer d'un cadre familial et d'une stabilité qui lui faisait tant défaut. La riche demeure des Kane s'était paré de ses plus beaux atours pour l'occasion : De multiples décorations et des banderoles sur la devanture annonçaient la bienvenue à la petite nouvelle de la famille.

Meredith avait prit soin d'aligner sa progéniture dans le petit jardin, surveillant le moindre faux-plis qui viendrait entacher leur costume du Dimanche. En mère attentive à ne point commettre la moindre fausse note, elle profita du laps de temps qui la séparait encore de la venue d'Eva, pour se délivrer de sa propagande familiale à ses enfants.

"Eva ne devrait plus tarder à nous rejoindre. Alors je ne veux voir aucun de vous émettre la moindre remarque qui puisse ternir cet beau moment. Je veux que vous la traitiez désormais comme votre petite sœur. Elle n'a pas disposé de la même chance que vous à la naissance, c'est pourquoi je compte sur vous pour l'accueillir comme il se doit. "

Alors que la matriarche des Kane donnait ses directives, Walter se pencha délicatement vers l'oreille d'Emmy pour lui chuchoter une bêtise.

"C'est une irlandaise! Elle doit avoir les cheveux couleur carottes, et des taches de rousseur sur toute la tronche! Personne pouvait l'aimer tellement qu'elle était moche! En plus, il parait que ses parents sont morts dévorés par des Magyars à pointes! "

"Tu dis des bêtises. Orpheline c'est quand tes parents t'ont abandonnés parce qu'ils ne t'aiment plus. Enfin je crois... "

Meredith tiqua et interpella les plus garnements des Kane.

"Silence, vous deux! Elle arrive! "

Un sourire éclatant illumina alors tous les visages des Kane, comme pour mieux accueillir la petite Eva qui descendait timidement de son Taxi magique. Walter parut quelque peu déçu de ne point découvrir de petite rousse hirsute.

"C'est même pas une vraie irlandaise! Elle sont toute moche les... Mais Aïe, Maman! "

En toute discrétion et sans se départir de son sourire, Meredith venait de distribuer une petite frappe chirurgicale à l'arrière de la tête de Walter.


Un poète français a dit : On reconnaît le bonheur au bruit qu'il fait quand il s'en va. Meredith partageait cette vision tant elle s'avérait fondée et vérifiée en ce qui concernait sa propre existence. La venue de Eva avait été vécu comme l'un des évènement les plus heureux, et tout se serait passé à merveille si l'actualité politique n'avait point ramené les Kane à leur vieux démons du passé. L'instabilité revenait à grand pas, sans que rien ne puisse la réfréner. Cela avait commencé avec le mouvement des Mardoliens, une dérive extrémiste du MIM, particulièrement violente, dont les attaques mirent à rude épreuve la patience légendaire de la psychomage. Mais alors qu'elle pensait la menace sur le point d'être éradiquée, voila qu'une autre prenait le relais! Nul doute que les atrocités qui se déroulèrent durant ce sinistre Dimanche Sanglant ne manquèrent pas d'annihiler tous les espoirs de Meredith quant à l'avènement d'un monde meilleur.

Meredith déambulait entre les pierres tombales du cimetière magique londonien pour consoler les nombreuses familles ayant perdu un proche. Plus elle progressait entre les cris et les larmes, et plus elle se rendait compte de la dangerosité de se montrer trop laxiste envers les ennemis de l'ordre public. Favorable à l'ouverture sur le Monde Moldu, elle avait voté pour le MIM du fait de son leader Alan Fiennes. Non seulement parce que celui-ci était une ancienne connaissance de Poudlard, mais également parce qu'elle le pensait capable de rassembler le Monde Magique. Mais voilà, celui-ci avait sous-estimé le mécontentement populaire, ainsi que les bienfaits d'une politique sécuritaire, et il en payait malheureusement le prix fort. Alan Fiennes se retrouvait entre la vie et la mort dans une chambre d'hôpital ultra-surveillée de Saint-Mangouste. Plusieurs fois, la psychomage tenta de se rendre au chevet du son ancien ami de Poudlard, et plusieurs fois on lui fit comprendre qu'elle n'y était pas invitée. La psychose envahissait peu à peu l'intégralité du Monde Magique.

La quadragénaire chercha une planche de salut dans la détresse ambiante, et son regard se posa enfin sur un visage célèbre : Celui du Directeur des Catastrophes Magiques, un certain Jacob Dalhiatus. N'écoutant que son désir de s'impliquer politiquement, plutôt les sages recommandations de son époux, Meredith se jeta à l'abordage de cet homme reconnu autant pour sa froideur que pour ses sarcasmes, et tenta alors de jouer une partition jusqu'alors inconnu.

"Monsieur le directeur de Département, pouvez-vous m'accordez deux minutes de votre temps? Je m'appelle Meredith Kane, je suis psychomage de formation, et j'aimerai pouvoir m'entretenir avec vous... "

Un cordon de sécurité se dressa très vite autours de celui qui par la force des choses allait devenir le numéro deux du gouvernement.

"Je n'ai pas besoin de psy! Vous trouverez suffisamment de pigeons à plumer parmi les familles éplorées! Fichez moi le camp! "

Meredith tenta alors un dernier coup de poker.

"Je sais que vous avez suivi une formation d'Oubliator. Mon père à effectuer des recherches fascinantes sur la mémoire, certaines d'entre elles pourraient révolutionner la conception même de la fonction d'Oubliator. Dans une période ou l'effort sécuritaire s'impose de nouveau, ceci me parait vital! Tenez! Voici une ébauche de son travail! Prenez le temps au moins de la lire, je vous prie... "

Meredith tendit un fin dossier dans lequel se retrouvait certaine théorie neuroscientifique de son père, ainsi que des recherches magiques d'un genre nouveau. Jacob Dalhiatus la toisa un instant, avant de lui adresser un sourire sarcastique.

"Vous avez de la chance, j'adore lire! Freud tout particulièrement! Si cela s'avérait intéressant, nous pourrions être amenés à nous revoir... Même si j'en doute fortement madame la Psy. "

Le directeur de Département tourna les talons, laissant derrière lui Meredith Kane dans le flou le plus total. Sans savoir, que dans les mois à venir, une proposition qui changerait le cours de son existence lui serait transmise...


Le silence de la chambre d'hôpital en était presque troublant. Autrefois, si bouillonnant et loquace, Alan Fiennes paraissait si paisible, comme endormi. Plongé dans un coma inextricable depuis les évènements tragiques du Chemin de Traverse, le politique avait perdu de sa superbe pour n'être plus qu'un patient anonyme luttant entre la vie et la mort. Profitant de son statut de psycho-médicomage, Meredith Kane avait franchit le cordon de sécurité qui encadrait la porte de la chambre, pour venir au chevet de son ancien flirt de Poudlard. Un Auror surveillait ses moindres faits et gestes, signe que le leader du MIM était clairement menacé depuis qu'il venait de chuter de son trône de Ministre. Au vue de son état critique, il ne pourrait probablement plus reprendre les rênes d'un Monde Magique partant à la dérive. Qui allait lui succéder? Pour l'heure, c'était le dernier des soucis de la psychomage, qui posa une main attentionnée sur le front de son ancien ami. Meredith le contempla longuement, un mélange de tristesse et de nostalgie dans le regard. Elle finit par se confier à lui, lui murmurant ses pensées.

"Tu avais raison, Alan. Quand tu disais que les gens trop raisonnables n'avaient point la belle vie. Je me sens si coupable parfois de toujours vivre replier sur ma petite vie confortable, sans me soucier de ce qui m'entoure. Parfois, je me demande lequel de nous deux est le plus blessé? Aujourd'hui, tu te retrouves peut-être dans ce lit d'hôpital, mais tu as le mérites d'avoir tenté quelque chose de grand pour le bien de tous. J'ai admiré ton combat pour la cause moldue. Tu n'as jamais perdu cette petite flamme dans le regard, cette détermination qui jadis, me rendait éperdument amoureuse de toi. Avec ta fougue, ton tempérament, je te voyais comme un héros. Par la force des choses, tu l'es devenu. Je me demande ce que nos vies seraient devenues si nous avions franchit le cap de la simple attirance. Quelle complémentarité. A toi le culot et le courage, à moi la sagesse et la tempérance. Nous aurions formé un beau couple... "

Meredith poussa un long soupir.

"Il m'aura fallut presque cinquante ans pour me faire violence, et me dire que j'avais un rôle à jouer dans la société actuelle. Je ne sais encore comment cela va se retranscrire, mais je vais tout faire pour reprendre le combat, là où tu l'as laissé tragiquement tombé. Je ne veux plus me retreindre à sauver individuellement les consciences perdues. C'est le Monde Magique, la société et sa pensée collective dans son intégralité qui doivent être transformés. Tu es tombé en martyr pour celà. Je ferai tous mon possible à mon échelle, pour reprendre le flambeau, et... "

Le regard de la psychomage se posa un instant sur la une éditoriale d'un journal qui trônait négligemment sur un chaise de la chambre.

"Je trouverai les bonnes personnes pour m'aider dans ce combat. Je te le promets! "

Après son père, il s'agissait rien de moins que le deuxième serment que Meredith faisait à un mourant. Désormais, il était temps de passer aux actes...   

Il s'agissait de la première vague de détenus à venir hanter les profondeurs secrètes de l'Île de Skye. Meredith Kane étudiait avec attention le dossier de l'un de ces conspirateurs arrêté lors de cette douteuse réunion du FOSSE. La psychomage avait prit très à cœur sa nouvelle responsabilité de Directrice de Prison d'un nouveau genre, et n'avait mit guère de temps à répondre aux courriers émanant du Ministère. Dans son désir d'implication, elle voulait traiter le mal de la société à sa source. Ce projet de prison qui rimait avec réhabilitation, lui apparaissait clairement comme la solution la plus humaine et la plus adaptée. En étroite collaboration avec la Milice, elle apportait ses compétences de psychomage pour trouver les meilleures logiques de réinsertion des prisonniers, et enfin donner une mission d'utilité publique à un milieu carcéral trop souvent désocialisant. Elle s'occupait également d'un pavillon de recherche médico-magique, où des chercheurs pouvaient faire toute sorte d'expérimentation nécessitant l'utilisation de cobayes humains. Ces derniers étant bien entendu des prisonniers volontaires, souhait réduire leur peine et faire preuve de leur bonne volonté pour servir la société magique. Nul doute que dans un proche avenir, des vaccins magiques et des brevets fabuleux, jailliraient des entrailles de Skye...  

Pour l'heure, toute son attention se focalisait sur le patient 23-07, et le moyen le plus adapté d'aider cette âme perdue à se réinsérer. L'enfermement, les interrogatoires musclés, l'isolement... Nul doute que ce jeune conspirateurs avait dû subir les pires atrocités. Mais dur est le chemin qui conduit de l'ombre à la lumière, et ce Aaron Finnigan allait l'apprendre à ses dépends. Afin d'humaniser le processus, Meredith gratifia le détenu d'un sourire se voulant réconfortant.

"Monsieur Finnigan... Avant de faire plus amples connaissances, je tenais à vous signifier le rôle et l'utilité de cet entretien. Je m'appelle Meredith Kane, je suis la Directrice de cet endroit, et j'espère sincèrement vous aider à reprendre le cours de votre destinée, là où vous l'aviez quittée. Personne n'est à l'abri de commettre des erreurs, et de se tromper de routes. Laissez-moi simplement vous guider, afin que nous puissions trouver ensemble un moyen de vous accorder une seconde chance. Je ne veux que votre bien, et effacer vos erreurs pour faire à nouveau de vous, un citoyen modèle du Monde Magique. Mais cela ne dépend que de vous, monsieur Finnigan. Vous me suivez? "

Ce Finnigan n'était guère plus jeune que son ainé Charles. Meredith se sentait dans le rôle d'une mère, obligée de punir son enfant pour qu'il comprenne enfin ce qui était bon pour lui. Dans la prison de Skye, elle détenait le beau rôle : Celle qui pouvait octroyer ou non la liberté. Le don d'offrir des joies ou des larmes. Un poste qui octroyait un sentiment d'omnipotence, mais que Meredith savait parfaitement réguler pour ne commettre d'erreur de jugement. Elle espérait simplement que le patient 23-07 ne se montrerait point têtu, et opterait pour raconter la vérité sur sa présence dans les locaux du FOSSE. Car dans le cas contraire, elle devrait se résoudre de le confier au soin de la Milice, et à leur méthode d'interrogatoire, disons plus virulentes. Tandis qu'elle regardait le jeune prisonnier hésiter sur sa chaise; Les pensées de la psychomage furent troublées de manière inopinée par une question beaucoup moins scabreuse : Quel cadeau allait-elle pouvoir bien offrir à Eva pour Noël? Concilier vie familiale et travail pouvait s'avérer si difficile parfois...    


Meredith rentrait d'une journée particulièrement harassante, jonglant entre ses responsabilité de psychomage à Saint-Mangouste et la lointaine Île de Skye. Femme résolument active, elle avait les jambes particulièrement lourdes, et une envie farouche de se jeter sur son lit. Mais voilà, il fallait qu'elle endosse son costume de mère, et à peine la porte franchit, une belle surprise l'attendait! Aux cotés de son époux Douglas, Eva trépignait comme une petite grenouille, le visage rayonnant. La psychomage jeta un regard inquisiteur à son mari, mais la raison pour laquelle sa fille n'était pas encore au lit ne se fit pas attendre.

"Joyeux Anniversaire! Joyeux Anniversaire! Mes vœux les plus sincères! "

Avec sa journée surchargée, Meredith en avait oublié que c'était le jour de son anniversaire. Quarante-sept ans, Merlin! Toutefois les rides naissantes de la cinquantaine face à la joie son simulée qui se jeta littéralement dans ses jambes!

"Merci, Eva! C'est trop gentil d'y avoir pensé! Mais il ne fallait pas rester si longtemps éveillé. A ton âge, il faut se reposer... "

C'est alors qu'un miracle se produisit. Le plus beau cadeau que pouvait recevoir une mère, finit par jaillir de la bouche même de la petite adoptée.

"Je t'aime maman... Tu m'a tellement manquée... "

Le cœur de Meredith bondit dans sa poitrine, quand elle releva un regard à la fois stupéfié et émerveillé en direction de son mari. Pour la première fois depuis sa venue dans la demeure Kane, Eva venait de l'appeler "Maman". Rien ne pouvait la rendre plus heureuse, et la psychomage se pencha pour embrasser celle qu'elle n'avais jamais vu autrement que comme étant sa propre fille...    

*** Fin des Souvenirs ***



             
“Meilleur ne veut pas dire meilleur pour tout le monde”
Meredith Kane
Meredith KaneDirectrice de Skye
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Meredith Kane Icon_minitimeLun 18 Mai 2015 - 6:45
Meredith Kane

« Une crainte prévoyante et précoce est mère de toute sécurité. »


Famille et entourage
Nightingale Howard - Père (75 ans)
Cet éminent neuroscientifique fut très célèbre, jadis, pour ses recherches sur la mémoire et la conscience humaine. Au départ neurologue, il intégra très vite le département des mystères, avant d'en être exclu; Ses recherches étant jugées trop dangereuses et immorales par ses pairs. Profondément aigri et affecté par une paralysie partielle, Howard rumine depuis sa déception de ne pouvoir voir ses recherches aboutir. Mais après tout, rien ne l'empêche de passer le relais...

Nightingale Susan - Mère (72 ans)
Cette psychomage célèbre œuvra de longues années en collaboration avec le département de la Justice, afin d'aider celui-ci à mettre des pathologies sur les plus dangereux criminels du Monde Magique. Mais elle finit par céder son Cabinet à sa fille ainée, pour devenir une chroniqueuse judiciaire au sein du sulfureux journal à scandale Multiplettes. Le public raffolant de ses portraits de grands criminels, elle jouit désormais d'une certaine notoriété...  

Nightingale Karen - Sœur (44 ans)
Nul doute que le courant passe difficilement entre les deux sœurs Nightingale, tant celles-ci sont dissemblables! Il faut dire que Karen brille autant par sa superficialité, que par son mépris narcissique. Chirurgienne Esthetico-Magique, elle ne comprend pas comment une femme peut s'imposer de multiples grossesses, et voir ainsi son corps ainsi se déformer. Sa seule gloire étant d'avoir largement contribuer à la victoire d'une certaine reine de beauté automnale...

Kane Douglas - Mari (49 ans)
Sourire toujours impeccable, Doug est l'incarnation même du mari idéal! Celui-là même qui ne rechigne pas sur son devoir de père, tout en restant un mari dévoué et fidèle à son épouse. Pédiatre magique de profession, il est également à la tête de l'organisation caritative "Medicomages sans Frontières". Meredith éprouve un amour sincère pour cet homme altruiste, dont la galanterie de chaque instant pourrait faire passer le prince Feodor pour un goujat de bas étage. Rien ne semblerait pouvoir écorner l'image de ce couple si parfait...

Kane Charles - Premier Enfant (20 ans)
Après un cursus scolaire exemplaire, ou l'ancien Serdaigle collectionna les optimales avec une facilité déconcertante; Charles suivit la même destinée que ses parents en intégrant le prestigieux Hôpital de St-Mangouste. Sa formation éclair ne fit que souligner son don, devenant à tout juste la vingtaine l'un des plus prestigieux chirurgien magique! Aussi surdoué avec un Scalpel que sa baguette, il rêve de devenir chercheur eu sein du Département des Mystères. Sa carrière passant avant sa vie privée.

Kane Claire - Deuxième Enfant (18 ans)
Claire est une acharnée de travail, ne reculant devant aucun effort qui puisse compromettre ses ambitions personnelles. D'une politesse sans égal, cette ancienne Poufsouffle envisage un jour d'intégrer le Magenmagot, voir même de le présider un jour. Pour l'heure, elle n'est que stagiaire au sein du Département de la Justice Magique, et se contente d'obéir et de se montrer respectueuse envers ses mentors. D'un point de vue intime, Claire n'assume pas son homosexualité et le fait de ne pas suivre le même schéma que sa mère...

Kane Walter - Troisième Enfant (13 ans)
Walter est en quelque sorte le troublions de la famille. L'esprit vif et rusé de ce jeune serpentard, va de pair avec une langue aiguisé lorgnant souvent aux frontières du mensonge et de l'extrapolation. Sa mère cherche à lui inculquer des valeurs saines et de partage, mais se heurte souvent au caractère égoïste de ce jeune garçon. Ses résultats demeurent corrects, malgré les nombreuses beuglantes. Il rêve de devenir un poète maudit dont les écrits lyncheraient une société aussi fade que insignifiante.  

Kane Emmy - Quatrième Enfant (11 ans)
Longtemps Emmy fut considérée comme la petite dernière et la "Chouchou" présumée d'une grande famille. Il faut dire que l'on lui donnerait le bon dieu sans confession, avec ses sourires et son attitude angélique. Mais détrompez-vous! Cette jeune Gryffondor cache bien son jeu, et une détermination impressionnante à devenir la meilleure. Toute sa vie est planifiée à la virgule près : Après Poudlard, elle entamera des études artistiques pour devenir une danseuse étoile!

Kane Eva - Adoptée (7 ans)
Après le traumatisme lié au meurtre de sa mère biologique, des mains mêmes de son père; Eva semble enfin avoir trouvé l'équilibre et la stabilité nécessaire à son épanouissement eu sein de la famille Kane. Sa nouvelle identité et ses souvenirs s'estompant au fil des années, elle a enfin trouvé toute l'affection et la sécurité d'un foyer. Bien que des flash du passé viennent encore parfois la tourmenter et la réveiller en pleine nuit, elle semble heureuse. Meredith étant aux petits soins pour elle, Eva ne la voit autrement que comme sa vraie "maman". Fauché par le malheur dès son plus jeune âge, Eva peut enfin osée envisager une destinée plus radieuse...


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[code]<a href="#" class="pres_infobulle"><font color="#000000">♠ </font><div><img src="http://nsa38.casimages.com/img/2015/05/22/150522072532834123.jpg" class="img_info_pres" /><span class="nom_info_pres">Meredith Kane - Directrice de la Prison de Skye<span class="qualif_pres"></span></span><br />Meredith est la responsable de la Prison de Skye, et une psycho-medicomage reconnue de l'hôpital Saint-Mangouste. En étroite collaboration avec la Milice, elle juge de la possible réhabilitation ou non des détenus dans la société actuelle. Elle est en charge également d'un pavillon de recherche au sein de Skye. Fidèle militante à la cause de FREE, cette mère de famille nombreuse s'implique profondément dans le projet de rétablissement de l'ordre et la sécurité sur l'ensemble du Monde Magique. La fin justifiant les moyens, elle est persuadée d'œuvrer pour une cause juste.</div></a>[/code]

Comment avez-vous trouvé le forum? Non mais... Vous ne me reconnaissez pas? Non mais c'est moi Darren! Celui qui a rendu le parfum Jasmin populaire, et qui a le don de pondre des articles sur l'elphophilie perverse!

Qu'est-ce qui vous a poussé à vous inscrire? Le désir d'anéantir la Choupitude par la Vililitude!



             
“Meilleur ne veut pas dire meilleur pour tout le monde”
Meredith Kane
Meredith KaneDirectrice de Skye
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Profil Académie Waverly
Meredith Kane Icon_minitimeVen 22 Mai 2015 - 8:12
Meredith Kane 150522080859347598

Youpi! Fiche terminée!
Eden

Bon courage pour la lecture, et n'hésitez pas à me dire si un détail vous chiffonne, ou si je dois rajouter des trucs.^^
Merci d'avance!
Meredith Kane 2965971428



             
“Meilleur ne veut pas dire meilleur pour tout le monde”
Leopold Marchebank
Leopold MarchebankMinistre de la Magie
Messages : 872
Profil Académie Waverly
Meredith Kane Icon_minitimeDim 31 Mai 2015 - 12:10
Une très chouette fiche, Meredith est un super personnage Meredith Kane 2628456867
Leopold est ravi de la compter au sein de sa dictature. Twisted Evil

Une petite chose à modifier cependant : la soeur de Meredith a subi une interruption magique de grossesse en 1988, or l'avortement n'a été légalisé chez les sorciers qu'en 2008, par Leopold justement suite aux multiples grossesses non désirées qui ont suivi le scandale Chaudrillon... Avant cela, les sorcières qui voulaient avorter le faisaient chez les moldus (et c'était effectivement assez mal vu).. Du coup, est-ce que ça serait possible de modifier ça pour que Karen le fasse côté moldus s'il-te-plait ? Merci, et sinon désolée pour l'attente, on essaie de te valider rapidement ! Choupi
Meredith Kane
Meredith KaneDirectrice de Skye
Messages : 188
Profil Académie Waverly
Meredith Kane Icon_minitimeLun 1 Juin 2015 - 7:40
Meredith Kane 1071211947
Et voilà j'ai rectifié! L'action se déroule au Royal Hospital de Londres, en terre moldue.^^



             
“Meilleur ne veut pas dire meilleur pour tout le monde”
Leopold Marchebank
Leopold MarchebankMinistre de la Magie
Messages : 872
Profil Académie Waverly
Meredith Kane Icon_minitimeMar 2 Juin 2015 - 18:22
Merci Meredith Kane 2774444739 Bienvenue à Meredith Meredith Kane 4056214142

FICHE VALIDÉE
   Félicitations !  Meredith Kane 1869238712

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