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Abel Gaétan Léon Laveau

Abel Laveau
Abel LaveauArchimage urbaniste
Messages : 439
Profil Académie Waverly
Abel Gaétan Léon Laveau Icon_minitimeDim 30 Nov 2014 - 0:09
Abel Gaétan Léon Laveau

Le karma, le retour


Age34 ans
Date de naissance1er novembre 1974
Lieu de résidenceAbel est depuis peu en Angleterre. Il vit actuellement à la cité Cosmos -appelons les choses par leur nom-, tout simplement parce qu’il aime être proche de son lieu de travail -plus de temps pour dormir le matin-, mais ce n’est que temporaire.  

BaguetteTrente-et-un centimètres, bois de vigne, contenant des écailles de salamandre, comme on en fabrique certaines aux Etats-Unis

Animal de compagnie/

AvatarRyan Eggold

AutreCinquième compte de Noah, Kathrina, Roy, Dave, dont la joueuse court bientôt à sa perte.

Curriculum Vitae

Métier / Année d'étudeAbel est archimage urbaniste, diplômé de l’Ecole d’Architecture Magique de Salisbury, aux Etats-Unis. Il a suivi à la suite de son diplôme les deux années de la maîtrise Transformations, autrement dit, il est un spécialiste de tout ce qui relève des interventions sur un tissu urbain déjà existant, et même, cela le passionne. Il a plus particulièrement un faible pour les brèches dans le monde moldu. Ce sont des archimages comme lui qui construisent des architectures cachées comme le Chemin de Traverse… ou la Voie des Miracles.

Maison / Ancienne MaisonNé en Amérique, où il a fait la totalité de ses études, Abel n’a pas été à Poudlard.

Matières suiviesJe ne suis plus un élève!


Vie associative / hobbiesIl y a beaucoup de choses qu’Abel aime faire : lire, dessiner, courir le dimanche après-midi parce qu’il n’est pas du matin… Des activités saines, en somme. La petite boîte bien cachée qui contient des poudres et des écrits étranges ? Non, ça, il n’en parle pas.

Bord politiqueMarchebank, un visionnaire ? En bon américain, Abel pense que c’est plutôt l’Angleterre qui est enfermée dans des traditions poussiéreuses, et qu’il était temps que quelqu’un vienne y passer un coup de balai. Il ne comprend pas l’attitude des anglais à l’égard des créatures magiques, notamment. Il a globalement du mal avec cette fâcheuse tendance qu’ont les européens à considérer leur magie comme la meilleure, comme s’il n’y avait rien à tirer d’autres cultures, ou d’autres êtres magiques. D’ailleurs, Abel commence souvent ses phrases par « En Amérique, on… » sur un ton trop détaché pour que cela passe pour de l’arrogance, et pourtant c’en est bel et bien : il est assez fier de ses origines.

Relation au régime MarchebankL’opinion d’Abel est encore très malléable : il vient de s’installer en Angleterre, pour une durée indéterminée, il n’en connaît pas encore toute les subtilités politiques. Il est prêt à discuter avec tous les partis pris, avant de se forger sa propre opinion.


Description physique
Abel n’est pas comme l’un de ses colocataires de cerveau, il est grand. En plus de ça, il est plutôt bien bâti. Le plus rageant ? Il ne s’entretient pas particulièrement. Il bouge simplement beaucoup, à cause de son travail, et se nourrit bien. Son hygiène de vie est saine, cela se voit dans son teint de pêche, ses dents bien blanches et sa façon de se tenir toujours droit. Le métissage culturel fait souvent des merveilles, même s’il ne se voit pas particulièrement sur Abel, moins que sur Isobel, c’est sûr… Comme on le lui a souvent dit, Abel tient tout de son père, un nord-américain d’origine galloise. Il n’aurait pas dit non à un teint caramel qui se serait si bien accordé avec ses yeux gris perle, mais les gènes se sont perdus quelque part à la génération de ses grands-parents, sa mère étant elle-même issue d’un métissage africain et anglo-saxon.
On ne va pas se plaindre, Abel est déjà plutôt bel homme, même s’il enfouit son potentiel sous des couches d’indolence qui ont tendance à le faire passer pour quelqu’un de froid. Il est juste rarement intéressé, son célibat à trente-quatre ans est d’ailleurs un choix largement assumé.
Avec son métier qui le met très régulièrement au contact de ses clients, Abel a appris à toujours paraître correct dans sa mise, même si elle est très simple, souvent moldue. Il abhorre les robes sorcières qui l’empêchent de se mouvoir comme il le voudrait -essayez de rester accroupi avec ces choses immondes pour prendre les mesures d’un terrain- et de toute façon, il ne comprend pas pourquoi les anglais s’obstinent encore à en porter, à croire qu’il ne s’est pas écoulé dix siècles depuis la dernière apparition de Merlin.  
Quand il met ses énormes lunettes à la mode chez les moldus et qu’il affiche son habituel air flegmatique, il a tout l’air d’un hibou qui attend qu’on attache le courrier à sa patte, ou d’une Luna Lovegood qui essaye ses Lorgnospectres. S’il avait été à Poudlard, le Choixpeau lui aurait d’ailleurs sans doute soufflé la maison de Rowena.


Caractère
 Il y a des personnes qui changent de visage lorsqu’elles enfilent leur cape pour se rendre au Ministère, le matin. Pas Abel. Fidèle à lui-même en toute circonstance, il se comportera exactement de la même façon avec un collègue, qu’avec un ami retrouvé dans un bar. S’il a beaucoup de choses à cacher, il estime qu’elles ne sont pas dans sa personnalité. Abel est un homme secret, mais pas hypocrite pour un sou. Non pas qu’il soit incapable de jouer la comédie, il n’en a simplement aucune envie. Il a connu trop de personnes manipulatrices de là où il vient, ce qui lui a fait développer une véritable aversion pour le mensonge. Abel préfère que les choses soient dites clairement, même s’il est paradoxalement assez introverti. Ses connaissances vous le diront, Abel ne parle pas beaucoup, et il est parfois difficile de capter son attention. Profondément pragmatique et flegmatique, il donne souvent l’impression de s’ennuyer, alors que ce n’est pas du tout le cas. Il a la cervelle sans cesse en ébullition et quand il ne vous répond pas, c’est qu’il réfléchit. Souvent, on lui claque les doigts sous le nez en l’interpellant « Tu rêves ? », mais non, Abel ne rêve pas, pas du tout. Il est bien trop pessimiste pour rêver, bien trop critique, il y a toujours des détails qui le gênent, auxquels la plupart ne feront d’ailleurs pas attention, mais qu’Abel attrape, parce qu’il a l’esprit aiguisé et les sens sans cesse en éveil. Il a toujours été observateur, et la pratique de son métier n’a fait qu’exacerber ce trait de caractère. Le problème, c’est qu’Abel garde souvent toutes ses réflexions pour lui, pour ne faire part que de ses conclusions, donnant l’impression d’être un homme très expéditif. Mais non, il est juste un peu paresseux et n’a pas forcément envie de vous faire prendre tout son chemin de réflexion, parce que croyez-moi, il est long.  

Comme il a trop de choses en tête, il n’est pas organisé du tout, c’est le stéréotype même de l’artiste toujours en retard avec un épi de cheveu de travers et ses dossiers dans tous les sens. En même temps, personne ne lui fait de remarques, parce qu’il reste impressionnant, et pas seulement à cause de sa carrure : Abel a le regard intimidant. Il ne s’en rend pas toujours compte, on lui demande d’ailleurs souvent « Pourquoi tu me regardes comme ça ? » et il a envie de répondre « Comme quoi ? »… Encore une fois, il était juste plongé dans ses pensées.  


Histoire

« Aybl Ga… Gay…
- Gaétan Léon.
- Gat…
- Ecoutez, ce ne sont que mes deuxièmes prénoms, ce n’est pas très grave. Où est-ce que je dois signer ? »

Son interlocutrice lui rend le papier d’un air moins aimable, sans doute piquée du ton exaspéré de l’homme alors elle n’avait fait qu’essayer de bien faire les choses. Où qu’il aille hors de la Nouvelle-Orléans, c’était la même chose, on écorchait son nom. Abel se fait la réflexion en récupérant sa valise à la douane du Service de Régulation de l’Immigration qu’il aurait peut-être dû choisir la France comme destination. L’air brumeux de l’Angleterre le fatigue déjà, et le Portoloin qu’il a pris pour venir ici lui a bien fait sentir la traversée du Pacifique. L’avion moldu, c’était peut-être plus long, mais cela avait l’avantage de ne pas vous attraper par le nombril pour vous secouer dans tous les sens.

Il est tâtillon sur son nom, Abel. En Angleterre, on ne le connait peut-être pas -à moins de s’intéresser à la culture louisianaise- mais aux Etats-Unis, Laveau est un nom de sombre légende. Pas partout, toutefois, la plupart des américains voient la Nouvelle-Orléans comme une terre de sorciers un peu hippies-illuminés, bref, le bon endroit pour jouer les touristes. Les récits du passé ne sont pas vraiment pris au sérieux par cette nouvelle génération insouciante, en quête de sensations fortes. Heureusement pour Abel qui aurait eu du mal à trouver un travail sinon. Il s’est bien gardé d’expliquer à ses employeurs que Marie Laveau a bel et bien été la Reine du Vaudou deux siècles plus tôt, et qu’elle n’est ni plus ni moins que son ancêtre directe.

En même temps, Abel cache bien son jeu car, derrière cette armure de rationalité, qui soupçonnerait l’homme profondément attaché à des croyances et une culture qui passe souvent pour dépassée, voire primaire ? Abel ne parle de ses origines qu’à des personnes de confiance, autrement dit, à personne, car sa confiance est plus difficile à obtenir que le respect d’un hypogriffe.

Les dites origines remontent à bien loin, si l’on veut respecter le fil de l’Histoire. Le coven des Laveau a été le premier à s’établir en Nouvelle-Orléans, dans les années 1850, sous l’égide d’une femme qui voulait créer une nouvelle communauté magique, concurrente à celle de Salem. Fortement imprégnée de la magie des esclaves noirs, Marie Laveau attire de nombreux disciples, sorciers et créatures. Elle enseigne un vaudou où s’assimile un peu de magie européenne, nouveauté totale dans cette région où l’on avait l’habitude de respecter scrupuleusement les usages des ancêtres. Bientôt, sa puissance magique et sa recherche de pouvoir font commettre quelques dérives à Marie, qui se met à explorer les plus obscures arcanes de sa magie. Ses dangereux abus n’auront pas le temps d’être décriés, car elle finit brutalement assassinée, dans des circonstances qui ne seront jamais élucidées… La fille aînée de Marie Laveau, l’arrière grand-mère d’Abel qu’il n’a jamais connue, a le mauvais goût de reprendre les rênes du clan un peu trop tard : le Carré Français est déjà déchiré entre de multiples covens parentés, tous en soif de domination.

C’est ici que commence l’histoire d’Abel. Enfin, elle commence plus loin en vérité, mais passons les quelques années qui retardent la fin de cette fiche déjà trop longue pour nous concentrer sur l’essentiel : les souvenirs d’Abel. La plupart des gens se rappellent vaguement de leur enfance, quelques évènements disséminés, ici et là, les plus marquants, parfois, de simples flashs sur des détails, un son, un visage, une couleur. Abel a bonne mémoire, mais surtout, il a vécu plus de choses traumatisantes que la plupart des gens.

Il avait cinq ans lorsqu’une première révolte secoue le coven des Laveau. On connaît l’Histoire, la magie en Amérique a très longtemps été monopolisée par les femmes. Si Salem a fini par se ranger aux évolutions des moeurs, en Nouvelle-Orléans, les sorcières vaudou conservent toujours jalousement leur pouvoir et refusent d’en révéler les secrets aux hommes. Le système est simple : jusque l’âge de sept ans, filles et garçons sont éduqués ensemble au sein du clan. En plus de leur enseigner les règles du coven et de respect des ancêtres, les adultes font leur éducation basique, la lecture, l’histoire, le calcul… Tout ce qu’ils pourraient apprendre en étant envoyés dans une école primaire, mais qu’il est très mal vu de faire lorsque l’on fait partie d’un coven. Après cette barre des sept ans, les filles continuent leur apprentissage, mais les garçons en sont écartés. C’est l’âge où l’on enseigne les premières bases de la magie vaudou aux jeunes filles, qui sont toutes de potentielles candidates pour accéder plus tard au rang de prêtresse et assurer la pérennité du coven. Les garçons ? Ha, ha, cette espèce étrange. Au mieux, on les envoie étudier dans des écoles de magie et ils deviennent de bons petits sorciers américains sans histoire. Mais la plupart ne sont pas instruits, et finissent par servir le coven pour des tâches annexes : la cuisine, l’approvisionnement, le gardiennage…

La misandrie qui règne très largement dans leur petite société fermée est une pilule difficile à avaler pour certains qui rêvent de reconnaissance. Régulièrement, les hommes font entendre leur mécontentement, et les prêtresses daignent leur accorder quelques avantages ou font des promesses, histoire de calmer les choses. Féminisme ? Jamais entendu parler. Mais le combat silencieux qui se mène dans les coven depuis la fin du dix-neuvième siècle a des allures d’homminisme, et Abel est très fortement outré que mon correcteur ne reconnaisse pas sa cause en soulignant ce mot.  

A six ans, donc, Abel entend les hommes de sa famille proférer des menaces à l’égard des grandes prêtresses. Il faut comprendre le contexte : le coven des Tunde vient de se créer dans le Carré Français, et les hommes y ont la pleine possibilité de devenir des prêtres vaudou, à l’égal des femmes. Pourquoi seraient-ils les seuls ? Si les Lavespère ont réprimé ces envies révolutionnaires avec un durcissement des règles et sûrement quelques punitions pour l’exemple, les Laveau, eux, ont préféré céder un peu de terrain : leur famille comporte trop d’hommes pour qu’ils puissent se comporter comme leurs cousines Lavespère. Souvent, les prêtresses Laveau préfèrent se retrancher derrière les négociations. Désormais, tous les garçons nés dans leur coven bénéficieront du privilège d’aller étudier à Chicago ou à Salem. Evidemment, on présente la mesure de façon à ce qu’elle soit flatteuse : elle est une façon de faire participer plus activement les hommes à leur communauté, puisqu’ils pourront apporter un tout autre savoir magique.

L’année suivante, Abel intègre donc une école primaire préparatoire aux écoles de magie, comme il en existe de nombreuses aux Etats-Unis pour les enfants dont les parents peuvent payer ce petit supplément vu comme cette garantie vers la réussite dans un pays très compétiteur. On leur y donne surtout des cours d’histoire et de théorie magique. Si Abel s’y plaît les premières années, il finit par s’ennuyer les suivantes car tout ceci manque cruellement de pratique. Il préférerait manipuler une baguette magique, plutôt que de la voir dessinée dans les livres qu’il étudie. Et puis, irrémédiablement, à chaque fois qu’il revient chez lui, il est attiré par ce qu’on l’empêche de connaître. Abel a toujours été curieux, parfois un peu trop. Combien de fois s’est-il attiré des ennuis à essayer d’espionner les cérémonies des prêtresses, au coven ? Si on lui pardonne ses petites escapades dans son plus jeune âge, à dix ans, on commence à lui intimer d’être raisonnable et de rester là où sa place est.

Abel n’a pas beaucoup d’amis dans son école. Il a des instincts sectaires inculqués inconsciemment par son éducation dans le coven : ce qui n’est pas Laveau n’est pas beau. Méfiant envers tout le monde, il peine à se faire plus de connaissance que le voisin qui partage sa table. De toute manière, il est convaincu que cette école n’est qu’un passage temporaire. Il est nourri du rêve que les choses vont progressivement changer dans sa famille, et que si on lui a permis d’étudier, on lui permettra peut-être également d’apprendre le vaudou plus tard. D’ailleurs, il prend même un peu d’avance : il connaît une fille près de chez lui, qui peut lui apprendre plein de choses…

Abel a quasiment grandi avec Isobel Lavespère. De deux ans sa cadette, ils ont des liens de parenté lointains qui en font en quelque sorte des cousins à énième degré, mais Abel la voit surtout comme une amie d’enfance : ils ont joué ensemble dans les rues de la Nouvelle-Orléans, ils se racontaient ce qu’ils apprenaient dans leurs covens respectifs, qui ont souvent été amenés à s’allier pour lutter contre d’autres clans, jugés moins légitimes. Abel se rappelle parfaitement du regard à la fois émerveillé et envieux d’Isobel, le jour où il lui a annoncé qu’il quittait le coven pour aller à l’école. Ce mot quasiment interdit pour elle. Si les hommes étaient méprisés dans leur société fermée, ils étaient en un sens plus libres, aussi : ils dépendaient beaucoup moins du coven que leurs homologues féminines, qui n’avaient aucun autre choix que de succéder aux prêtresses. Abel ne s’en rendait pas forcément compte à cette époque, tant il aurait voulu être à leur place et pouvoir pratiquer la magie de ses ancêtres. Il enviait à peu près autant Isobel d’avoir cette possibilité qu’elle ne l’enviait de pouvoir étudier à l’extérieur.

Très naturellement, ils en viennent à s’apprendre mutuellement ce qu’ils savent. Rien de plus ni moins qu’un échange de bons procédés. Abel exécute ainsi l’été de ses dix ans son premier acte de magie vaudou. Oh il n’apprenait rien de dangereux ni d’effrayant. Isobel en était au même point que lui, à intégrer les bases : les simples rituels de protection ou de culte aux ancêtres. Pour Abel, cette première réalisation n’en a pas moins été véritablement révélatrice : il aimait la sensation de la magie qui glissait dans ses doigts, et il voulait la faire durer pour toujours.

A onze ans, enfin, il achète sa première baguette, et intègre Abigail Williams College pour garçons, à Salem. Très studieux, il s’applique à engranger autant de savoir qu’il le peut. Il apprend presque autant pour Isobel que pour lui : leur marché tient toujours après tout, même si désormais, ils ne peuvent se voir que pendant les vacances. Voilà où doivent être les meilleures années de sa vie, quand il apprenait frénétiquement deux magies tout aussi intéressantes l’une que l’autre, quand il revenait à la Nouvelle-Orléans avec la sensation d’être utile, enfin.

Si Abel avait pris un peu d’avance de son côté, l’été de 1989, pour la première fois, une occasion se présente aux hommes Laveau d’être instruits au vaudou. Il a quinze ans, à ce moment-là. La Nouvelle-Orléans était agitée cette année, perturbée par l’arrivée des Levesque, un coven de Bâton Rouge. Après des années de paix relative, les vieilles plaies se rouvrent. Une alliance entre covens se liguent contre les Laveau et les Lavespère. Lorsqu’Abel rentre pour l’été, il apprend la terrible nouvelle : quatre jeunes filles Lavespère ont été assassinées. Son premier réflexe est de demander leurs noms, à son grand soulagement, celui d’Isobel n’y figure pas.

Abel se souvient avec exactitude de l’année 1989. Afin de remporter le conflit, leurs deux familles ont décidé d’intégrer les hommes dans leurs rangs, à titre exceptionnel, pour combattre. On lui a répliqué qu’il était trop jeune. Ainsi, quand il n’était pas trop garçon, c’était son âge qu’on lui reprochait ? Abel vécut cet écart comme une énorme injustice, une de plus. Pour achever sa frustration, ses petits cours de magie vaudou s’arrêtèrent la même année, car Isobel fut envoyée dans un autre foyer, hors de la Louisiane, par mesure de protection. Le coven des Lavespère ne pouvait se permettre de perdre celle qui en deviendrait sans doute leur prêtresse.

A t-on remercié les hommes dans leur famille, pour avoir été ceux qui ont fait pencher la balance vers leur victoire ? Que nenni. Une fois les responsables de ce crime punis, on a bien gentiment renvoyé ces messieurs dans leurs tâches premières, loin de toute magie vaudou. Cette énième preuve d’ingratitude acheva de semer la discorde au sein même du coven des Laveau, qui perd à la suite de cet évènement un certain nombre d’hommes, et même de femmes, qui n’approuvent plus les méthodes de leurs prêtresses. Retourné à l’Institut pour sa sixième et dernière année d’étude, Abel est de nouveau loin de tout cela. Quand il revient, son coven a diminué en nombre, en force, et toujours aucune nouvelle d’Isobel. La jeune fille lui manque, bien plus qu’il ne veut l’avouer. Il sent les relations entre Laveau et Lavespère se distendre peu à peu, chacun préférant panser ses plaies de son côté. L’ambiance est lourde à la Nouvelle-Orléans, c’est la première fois qu’Abel ne s’y sent pas à sa place, lui qui a toujours aimé sa ville. Forcément, quand il ne la parcourt plus avec son amie de toujours, elle n’a plus la même saveur…

Ajouté à cela, Abel voit de moins en moins sa mère, l’une des sept prêtresses de leur coven. La guerre a eu des répercussions et causé des pertes difficiles à gérer. Evidemment, on ne le laisse pas aider, il est un garçon. Agacé par ces sempiternelles remarques vexantes, Abel prend le large, cet été-là. Puisque personne n’a besoin de lui chez lui, il préfère laisser libre cours à ses envies de voyage. Pour la première fois, il quitte la Nouvelle-Orléans pour autre chose que ses cours. Il se prend quelques semaines de vacances où il se fait un circuit dans toute la Louisiane, puis les Etats limitrophes : le Texas, l’Arkansas. Il a envie de voir du pays, et de l’architecture, surtout. L’an prochain, il intègre une école d’archimagie, il se doit d’être prêt. Après tout, les études, c’est la seule chose qu’il a réussi, dans sa vie.

Il est promis à un parcours brillant, personne n’a jamais douté de sa réussite, mais en même temps, personne chez lui ne semble réellement s’y intéresser. Tout ne tourne toujours qu’autour du vaudou, des ancêtres, du coven. Pour la première fois de sa vie, Abel ressent un ras-le-bol à l’égard de cette culture extrêmement étouffante. Ce voyage lui a fait prendre conscience de combien de choses sa famille se prive, en s’enfermant en Louisiane, dans leur petite communauté très fermée. Il y a tant de choses magnifiques à voir à l’extérieur ! Encore une fois, il s’aperçoit que la première personne avec qui il voudrait partager tout cela n’est pas là. Isobel n’est toujours pas rentrée de Bâton Rouge, où elle était tenue loin des conflits.

Abel a largement l’occasion d’enterrer tous ses questionnements dans la masse de travail qui lui tombe dessus, lors de sa première année d’étude à l’Ecole d’Architecture Magique de Salisbury. Il a toujours été un bûcheur, passionné de magie, mais cette année est une révélation toute autre. Convaincu qu’il a trouvé là sa vocation, il revient à la Nouvelle-Orléans pour l’été avec une bonne humeur qu’on a rarement -jamais ?- vue chez lui, qui n’est que décuplée lorsqu’il apprend la bonne nouvelle : Isobel est revenue ! Il a tellement de choses à lui raconter. Pourtant, il sent bien vite que leurs rapports sont différents de lorsqu’ils étaient enfants, quand ils pouvaient passer des heures à se dire plein de choses, à rire, à rêver ensemble de choses plus grandes. Il sent qu’Isobel a changé, mais il ne parvient pas tout à fait à expliquer en quoi. Les auras, sans doute. Ils y croient tous chez les Laveau, ils y sont plus ou moins sensibles, Abel a appris à les détecter dans sa jeunesse, quand il était tellement avide d’apprendre à le faire. Cela fait tellement longtemps qu’il n’a plus pratiqué de magie vaudou, qu’il sent que sa sensibilité à ce genre de choses lui échappe. Qu’Isobel lui échappe.

Il ne savait pas encore à quel point. Le 31 décembre 1992 est une date qui marquera Abel pour toujours. Lorsqu’il revient pour les vacances de Noël, il sort d’une réflexion et d’une remise en question de presque un an. Il a dix-huit ans. Il n’a jamais approché aucune fille, alors que la réciproque n’est pas vraie, mais quelque chose a toujours fait en sorte qu’Abel les repousse. Oh, il n’est pas intéressé par les garçons non plus. Alors quoi ? Il n’est pas asexué non plus. La preuve, il a l’impression que son être entier, et pas seulement ses hormones, le pousse vers Isobel qui fête ses seize ans ce jour-là. Cela dure depuis longtemps, il vient simplement de se rendre compte que toutes ces années passées à attendre qu’elle revienne, il n’avait fait que penser à elle, dès qu’il avait un moment de libre. Il a envie de le lui dire, tout cela, mais il n’ose pas. Il repousse au lendemain. Allez, il lui dira le premier janvier. Ce soir, elle a déjà bien trop de choses à penser, avec la cérémonie d’entrée dans l’âge adulte, que l’on célébrait le jour de ses seize ans chez les Lavespère.

Mais le premier janvier, Isobel n’est plus là. Au début, personne ne s’inquiète. Elle n’est pas non plus enchaînée vingt-quatre heures sur vingt-quatre au coven, il lui arrive de sortir, rien d’alarmant. Après deux, trois, quatre jours sans nouvelle, et aucun témoignage dans la ville qui n’évoque la jeune fille, on lance les premières recherches sérieuses. Abel a un mauvais pressentiment qui lui écrase le coeur si fort qu’il le sent presque s’émietter derrière sa poitrine. Isobel n’a pas pu lui faire cela. Elle n’a pas pu.

Il y a une phase de déni qui suit ce genre de coup dur dont on ne retiendra pas grand-chose si ce n’est qu’elle a complètement gâché la fin de cette deuxième année d’étude pour Abel. Il passe de justesse seulement pour sa dernière année. L’été venu, il ne pense qu’à une chose, c’est retrouver Isobel. Parce qu’il refuse qu'elle quitte leur ville. Parce qu’il craint qu’il lui soit arrivé quelque chose, surtout.

Il a énormément de mal à savoir par où commencer. Aidé de quelques personnes de la famille Lavespère dans ses recherches, il finit par obtenir quelques témoignages par-ci par-là de sorciers qui affirment avoir bien vu une fille qui correspond à leur description. Mais à chaque fois, ils se heurtent à un échec, comme si Isobel se plaisait à se volatiser au moment même où elle apparaissait quelque part. A chaque fois que l’espoir revient, au moment où il sont sur une piste, reposer les pieds sur Terre est brutal, douloureux.

Au bout d’un moment, ce cycle devient infernal, insupportable. Abel finit par comprendre après trois années de recherches sans résultat que retrouver Isobel est impossible, à moins de pouvoir ratisser la totalité des Etats Unis d’Amérique en étant partout à la fois. Trois années. Il a l’amère impression d’avoir gâché son temps pour une fille qui n’en vaut pas la peine, visiblement, puisqu’elle ne daigne même pas envoyer de nouvelle. Un simple hibou, pour signaler qu’elle est toujours en vie, était-ce vraiment trop demander ?

Abel n’a jamais ressenti autant d’amertume, pas même lorsqu’il avait compris qu’il ne pourrait jamais faire partie du coven à part entière et devenir un sorcier vaudou. Même cette déception-là, il a réussi à l’apaiser, maintenant qu’il a pris conscience du délice qu’est la possibilité d’avoir le choix. Il a la précieuse liberté de choisir la vie et la voie professionnelle qui lui convient, chose qu’il n’aurait pas pu réaliser en tant que Laveau, s’il avait été une fille.

Abel est amer, mais Abel se résigne, parce qu’il n’a jamais été un garçon rebelle. Oh, des envies de retourner l’univers, il en a souvent, mais ce n’est jamais que théorique pour lui, comme un idéal qu’il poursuit, mais dans sa tête. Il n’agit pas beaucoup pour faire bouger les choses, il a tendance à rester bloqué au rang où on l’a assigné : derrière son parchemin, à écrire et réfléchir. Ce n’est pas un homme de terrain. C’est un théoricien, un concepteur, avant tout.

Alors il allait faire ce qu’il savait le mieux faire : construire. Puisqu’il ne construirait de toute évidence rien avec Isobel, ni avec aucune autre femme de ce monde -elles étaient toutes les mêmes de toute façon, menteuses et ingrates- il allait éviter ce genre de rapport humain qui lui demandait beaucoup trop d’investissement jeté par les fenêtres. Construire pour les autres avait au moins le mérite d’être gratifiant et utile. Il y aurait toujours des villes à imaginer, à renouveler, à améliorer. Oui, Abel pouvait projeter tous ses rêves et toutes ses ambitions dans l’architecture, elle avait bien assez d’espoir à donner pour toute une génération

Depuis, il en est là. C’est l’archimage passionné -comment ça, ça ne se voit pas ? Ecoutez, il est juste stoïque, mais c’est souvent l’extase dans son cerveau quand il fait du projet- qui ne parle pas assez de sa vie privée pour que ses collègues sachent qu’elle est quasiment inexistante en dehors de son travail. Son seul amour d’enfance qu’il a conservé est la Nouvelle-Orléans, sa ville, dans laquelle il revient régulièrement, en dépit du fait qu’il travaille souvent ailleurs et loin.

Il y a une dernière date qu’il convient d’aborder pour achever ce récit. En août 2005, sa ville tant aimée connaît l’un des plus grands ouragans de l’Histoire. Abel accourt évidemment pour s’assurer de la santé de ses proches. On lui explique la situation, beaucoup plus critique qu’il ne l’a laissée, quelques mois plus tôt. Les Laveau et les Lavespère sont désunis, la ville a sombré dans un vaste carnage, une guerre avec les autres covens qui n’a rien à envier à une guerre de gang bristolienne. Il y a une chose de tout sorcier vaudou sait, c’est que leur magie est toujours soumise à l’approbation des esprits qu’elle convoque. On a toujours murmuré que la mort subite et inexpliquée de Marie Laveau au moment où elle a voulu pousser sa magie dans les limites du blasphème n’est qu’une digne exécution de la colère des esprits.

A ce moment-là, tous concluent que l’ouragan est le juste retour de bâton d’un conflit qui était allé trop loin dans la magie qu’elle convoquait : des sortilèges destructeurs, des malédictions irréversibles, des alliances avec les créatures magiques les plus malfaisantes, comme les wendigos, ces cannibales transformés en bêtes sauvages pour punition de leurs crimes… Les pertes sont colossales, dans tous les camps. Abel reste bien plus longtemps que prévu à la Nouvelle-Orléans, afin d’aider sa famille à se relever de ce coup dur. Des femmes sont mortes, dans le conflit, dans l’ouragan. Un conseil d’urgence est réuni chez les Laveau. On murmure que cette fois-ci, c’est la bonne, les hommes vont enfin pouvoir intégrer les rangs du pouvoir. Il y a eu trop de pertes pour se permettre d’écarter ceux qui pourraient redresser le coven, hommes ou femmes.

Abel est quelque peu ébranlé de ce revirement de situation. Il a l’occasion de réaliser un rêve d’enfance. Devenir sorcier vaudou. En a t-il toujours envie ? Il a sa vie d’archimage désormais, une vie qui le satisfait pleinement. Non, il y a autre chose. Malgré lui, il a toujours associé la magie vaudou à Isobel. Presque tout ce qu’il en connaît, c’est elle qui le lui a appris. Il n’a plus pratiqué depuis tant d’années… Depuis qu’elle est partie, sûrement. Il a toujours cette boîte où il conserve des poudres, des ingrédients, des grimoires, mais il n’y a jamais touché. Elle prend la poussière depuis des années. Pourtant, il est incapable de s’en débarrasser. Quelque part, c’est un peu le seul souvenir qu’il lui reste d’elle.

Qu’Isobel resurgisse dans sa vie à un moment où il ne pensait même plus à elle embête profondément Abel, qui préfère prendre ses distances avec la Nouvelle-Orléans un moment, et replonger dans son travail. Cependant, le destin semble vouloir le rappeler à son souvenir, par tous les moyens. Un soir de juillet 2008, il reçoit le hibou d’une de ses connaissances du coven des Lavespère, un cousin d’Isobel qui avait participé aux recherches. La lettre ne contient qu’une phrase « Rends-toi à la page quatre », accompagné d’un exemplaire de la Gazette du Sorcier, un quotidien sorcier anglais. Le nom d’Isobel Lavespère y figure en tout petit, sous la légende d’une photo, cotée en tant que porte-parole du nouveau ministre.

Abel referme le journal sans le lire. Il ne prend pas ce courrier comme un coup du destin, non, pas du tout, les sorciers vaudous croient en beaucoup de choses, mais pas au destin. Il le prend plutôt comme un signe des esprits. Abel sait que les Lavespère souffrent de plus en plus de la présence d’une sorcière forte, pour unir le coven. Isobel avait toujours été pressentie pour être la grande prêtresse. Qu’elle réapparaisse après plus de quinze ans de silence, à un instant où tout va mal dans le Carré Français, n’était-ce pas un message clair envoyé à son encontre ?

Cela ne tombe pas si mal. Depuis quelques temps, il a l’impression qu’il a fait le tour de ce qu’il a à voir aux Etats-Unis. Plusieurs fois, l’envie d’aller travailler ailleurs lui a traversé l’esprit. C’est chose banale pour un architecte de voyager. On ne construit pas de la même façon partout, et Abel est très curieux de ce que l’Angleterre peut lui enseigner.

Ce qui l’intrigue encore plus, c’est de savoir quelle vie mène Isobel, désormais. Travailler pour des politiques ? Il n’aurait jamais imaginé cela d’elle. S’il lui en veut ? Oui, toujours. Mais seize ans se sont écoulés et l’eau a coulé sous les ponts depuis. Il a l’impression de ne plus ressentir la même colère envers elle qu’à son départ. Il ressent autre chose. Du dégoût, principalement. De toutes les femmes qu’il a pu connaître, Isobel est de loin la plus ingrate. Sans un regard en arrière pour ceux qui l’ont éduquée et aimée, elle est partie faire une autre vie, ailleurs, sans prévenir personne, en emportant avec elle ce qu’elle avait jugé utile pour son périple. Comme une voleuse, ni plus ni moins. Croyait-elle qu’elle pouvait se détacher de ses racines de la sorte ? Un jour ou l’autre, les esprits vous rendaient le contrecoup de toutes vos erreurs, et ça, Isobel le savait aussi bien que lui. Si elle l’avait oublié, eh bien, il allait se faire un devoir de le lui rappeler, et ce, en personne.


Famille et entourage
Adeline Laveau - Mère
Adeline est la petite fille de Marie Laveau, la célèbre reine du vaudou de la Nouvelle-Orléans. Elle est l'une des prêtresses de leur coven, ce qui lui demande un investissement tel qu'elle n'a jamais été beaucoup présente pour sa famille. Alors même qu'Adeline est connue de tout le Carré Français, Abel a paradoxalement l'impression de ne pas tellement connaître sa mère. Elle est comme un personnage public, dans lequel il ne se reconnaît pas vraiment. Leurs relations se sont faites de plus en plus distantes, maintenant qu'Abel passe de moins en moins à la Nouvelle-Orléans, pour se consacrer à son travail.

Edgar Grant - Père
Ce sont les femmes qui transmettent leur nom de famille, dans le coven des Laveau, Abel n'a donc pas hérité du nom de son père. En épousant Adeline, Edgar acceptait des traditions qui n'étaient pas les siennes. Par amour, il a accepté de faire beaucoup de sacrifices pour sa femme, mais au bout d'un moment, sa bonne volonté ne suffit plus, surtout quand il a l'impression qu'Adeline ne lui donne rien au change. Le peu d'intérêt qu'elle démontre pour l'éducation de leur seul fils émoussent sa patience, et ternit ses sentiments. Ils ont fini par divorcer en 1996, Abel a vingt-deux ans, et il ne croit déjà de toute façon plus en l'amour.

Isobel Lavespère - Amie d'enfance
L'une de ses seules amies, en vérité. Tous deux appartiennent à des covens associés, ils ont donc grandi ensemble à la Nouvelle-Orléans. Chacun a toujours incarné ce que l'autre souhaitait devenir : quand Abel enviait Isobel de pouvoir pratiquer la magie vaudou, Isobel, elle, aurait préféré avoir plus d'indépendance et étudier à l'extérieur. Au fur et à mesure des années, Abel s'est attaché à elle, mais le jour où il décide de lui faire part de ses sentiments, Isobel se volatilise sans laisser la moindre trace derrière elle. Profondément trahi, Abel ne lui a jamais pardonné de les avoir abandonnés de la sorte, c'est en partie pour la retrouver qu'il pose pied à terre en Angleterre, après seize ans de silence.  


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[code]<a href="#" class="pres_infobulle"><font color="#000000">♠ </font><div>Abel Laveau<img src="http://us.cdn291.fansshare.com/pictures/ryaneggold/nbc-blacklist-bio-ryan-eggold-195604214.jpg" class="img_info_pres" />Abel Laveau - Archimage urbaniste<span class="nom_info_pres">- <span class="qualif_pres"></span></span><br />Archimage américain émigré pour son travail, Abel travaille à l'heure actuelle sur le projet de réhabilitation de Nimbus. Il fait son travail correctement, comme on l'a toujours attendu de sa part, à vrai dire, Abel n'est pas le genre d'homme à faire des vagues. Ses objectifs sont clairs et précis dans sa tête, il passe d'ailleurs souvent pour un homme expéditif et distant, mais la vérité est qu'Abel est surtout très secret, et pour cause : il a pas mal de choses à cacher. </div></a>[/code]

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