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Revenge [June & Roy]Roy CalderPropriétaire d'un haras | Ven 7 Nov 2014 - 21:16 17 octobre 2008
« Zach ? J’ai une question à te poser. »
Comme de nombreux soirs, Roy était en compagnie de Jayce et Zachary, dans l’une des pièces du premier étage, qu’ils utilisaient comme leur quartier général depuis quelques temps. Avachi sur le canapé, cela faisait quelques minutes qu’il ne participait plus à leur conversation, et qu’il avait laissé ses pensées vagabonder. Perplexe, Zachary encouragea le trafiquant à poursuivre, d’un signe de tête.
« Mettons qu’un moldu se retrouve impliqué dans une affaire de justice sorcière. Comment ça se passe ? Il est jugé par le Magenmagot, même si ça signifie de briser le secret magique ? »
La question n’effaça pas l’incrédulité sur le visage de leur expert judiciaire, qui échangea un regard avec Jayce. Mais étrangement, Jayce détourna vite le sien. Lui était plus ou moins au courant de ce que Roy avait en tête. Ce fut avec une certaine prudence dans la voix que Sprunt répondit :
« Il n’est jamais question de briser le secret. Si le moldu en question connaît notre monde, parce qu’il a des sorciers dans sa famille par exemple, et qu’il a causé du tort à un sorcier, alors il sera jugé par le Magenmagot, oui. Sinon, on fait en sorte de placer l'affaire dans la justice moldue... Après, je suppose qu’il peut y avoir quelques cas de figure exceptionnels. Si un moldu devait assassiner notre Ministre par exemple. »
8 novembre
La vengeance ? Un plat qui se dégustait froid. Dans le cas de Roy, on aurait pu dire glacial : il avait attendu cinq longues années avant de pouvoir s’offrir ce luxe. Il avait même laissé plusieurs mois de répit à sa victime avant de passer à l’acte. Une façon de lui laisser croire qu’elle avait la paix, pour mieux la surprendre au moment venu, tout comme une façon de se laisser du temps à lui, pour récolter des informations.
Enfin, il pouvait savourer. Son regard posé sur la jeune femme dont les traits étaient déformés par la colère, Roy ne s’était jamais autant délecté du malheur de quelqu’un d’autre. A ses yeux, June Byrd l’avait amplement mérité. Elle était venue directement le trouver là où l’on savait qu’on pouvait trouver Roy Calder dorénavant : aux Folies Sorcières. Le fait qu’elle ne se préoccupe pas du fait qu’ils soient dans un endroit public, et qu’il soit lui même entouré de quelques Veilleurs, pour le menacer clairement de sa baguette montrait bien la fureur qui l’habitait. Au lieu d’en éprouver une quelconque crainte, Roy en était… dangereusement ravi.
Lors de leur dernière rencontre, June lui avait si bien fait comprendre qu’elle était une femme sans scrupules, sans attaches, telle une machine à tuer et faire du business, que Roy n’avait eu qu’une envie : lui prouver qu’elle était humaine, et qu’elle avait par conséquent des faiblesses. Il n’avait qu’à les trouver… et les utiliser pour la détruire, à son tour. Cela prenait du temps, et demandait de la patience, ainsi que quelques bons contacts, choses que Roy avait, désormais.
Kal Byrd. Qui aurait pensé que la petite Junie avait une famille si nombreuse, dont elle était la seule sorcière ? Elle lui avait toujours caché son passé, Roy n’avait pas insisté à l’époque, après tout, il se moquait bien de savoir d’où elle venait tant qu’elle faisait bien ce qu’il attendait d’elle. S’il s’était montré plus méfiant, les choses auraient sûrement été différentes, d’ailleurs, mais le temps n’était plus aux regrets. Ses découvertes sur l’un de ses frères s’étaient avérées plutôt intéressantes. Kal était comme eux, en vérité, un dealer, à la différence qu’il était moldu. Il avait appris qu’il était plus âgé que June, et qu’il lui avait enseigné quelques éléments, avant que Roy ne prenne la relève. Il n’avait pas été difficile de comprendre la relation qui les liait : Kal était comme un modèle pour elle, il revêtait suffisamment d’importance pour qu’il soit le seul membre de sa famille avec lequel elle ait gardé des contacts.
Comme Roy était un homme consciencieux dans ses machineries, et qu’il n’aimait pas le gâchis, il avait même fait en sorte que sa petite vengeance personnelle lui arrange d’autres affaires. L’un de ses hommes avait besoin d’être lavé d’une sombre histoire d’homicide involontaire. Une bagarre qui avait mal tourné, dans les faits réels. Il lui fallait produire des faux témoins et de fausses preuves, faire en sorte que les enquêtes envisagent la piste du moldu que l’on aurait vu avec une arme blanche… Roy avait des contacts dans la Police Magique, dorénavant, c’était une chose fort utile lorsque l’on voulait faire casquer quelqu’un d’autre à sa place.
Il leva la main en signe d'apaisement vers les deux Veilleurs qui étaient avec lui, et qui avaient brandi leur baguette à leur tour, prêts le défendre. Puis il se tourna vers la mercenaire, toujours armée.
« Sois raisonnable, June, baisse ta baguette. Tu ne veux pas avoir des ennuis avec la justice toi aussi, n’est-ce-pas ? »
Oui, Roy était profondément satisfait d’avoir réussi à la mettre hors d’elle. Lui avoir signifié au passage qu’il avait désormais assez de pouvoir pour lui causer ce genre de souci était un bonus délectable. Son message ? Qu’elle essaye de se moquer de lui de nouveau, elle n’obtiendrait pas le même résultat que la première fois.
Non, il n’était plus la petite frappe dont elle s’était crue permise de le qualifier. | | June ByrdMoldu | Sam 8 Nov 2014 - 15:40 Jamais auparavant, elle n'avait ressenti une telle rage. Elle avait d'abord cru à une plaisanterie lorsqu'elle avait reçu un hibou lui annonçant que son frère était en ce moment même interrogé par les Aurors dans le cas d'un homicide. Elle avait longtemps cherché à savoir comment l'un de ses frères et surtout lequel aurait pu se retrouver mêlé à une affaire qui touchait le monde magique. En vérité, elle n'en voyait qu'un capable de se mettre dans une telle situation. Elle avait donc envoyé un Patronus à Thaddeus lui demandant de la retrouver au Ministère. Une fois sur place, ils auraient sans doute plus d'éléments quant à la raison précise de cette arrestation plus qu'étrange.
La réelle culpabilité de Kal était une probabilité, il avait manqué plus d'une fois de finir devant un tribunal moldu. Ce qui l'inquiétait davantage était qu'il se retrouve devant un tribunal sorcier qui n'aurait aucune indulgence pour un simple moldu. Surtout si il se retrouvait impliqué dans un homicide. Lorsqu'elle se présenta au bureau des Aurors, elle demanda le droit de voir son frère ce qui lui fut refusé. Elle dut contenir sa colère et regarda Thaddeys disparaître vers une salle d'interrogatoire. Là où il pourrait défendre efficacement Kal.
Ce à quoi, elle n'était pas préparé, toutefois, c'était à la réelle innocence de son frère. Thaddeus revint lui expliquer la situation la mine soucieuse. Les choses se présentaient mal. Il y avait plusieurs témoins qui affirmaient avoir vu Kal avec un couteau à la main le soir des faits. Ce dernier reconnaissait avoir été présent sur les lieux et il reconnaissait avoir toujours sur lui un petit couteau au cas où il serait agressé mais il niais avec l'énergie des innocents toute implication dans ce meurtre. Tout semblait trop parfait, tout semblait indiquer Kal et pourtant, Thaddeus lui apprit qu'il y avait eu un autre homme de suspecté et qui avait été blanchi suite aux témoignages incriminant Kal.
Il ne fut pas difficile à June de retrouver la personne sur qui avait porté les premières accusations. Et il ne lui avait pas non plus été compliqué de remonter jusqu'à l'homme pour qui travaillait cet homme. Roy Calder. Les différentes informations que la jeune femme avaient en sa possession se connectèrent entre elles et il sembla tout à coup évident que tout ceci n'était qu'un coup monté. Une façon de l'atteindre elle en s'en prenant à son frère. Un rictus haineux avait déformé son visage lorsqu'elle avait compris que Roy avait réussi à lui trouver un point faible. Il avait tapé dans le mille, là où elle pensait qu'il ne pourrait jamais l'atteindre. Il aurait pu s'en prendre à n'importe qu'elle membre de sa famille qu'elle n'aurait pas réagit plus que cela.
Mais il s'était attaqué à Kal, le seul qui ait une réelle importance à ses yeux. Celui qu'elle avait longtemps considéré comme son modèle et son mentor avant de le dépasser dans l'art de la truande. Tout comme elle avait dépassé Roy Calder. Elle avait été plus loin qu'il n'irait jamais. Du moins, c'était ce qu'elle croyait jusqu'à maintenant. Faire libérer et blanchir son frère ne serait sans doute pas la chose la plus compliqué. Après tout, Calder n'était pas le seul à avoir des amis influents. Elle pourrait toujours demander une faveur à Jacob Dalhiatus ou à Leopold Marchebank en leur expliquant que son frère avait été victime d'une plaisanterie de mauvais goût dans l'unique but de la toucher elle.
Mais elle ne pouvait pas rester les bras croisés à attendre que Thaddeus plaide la cause de son frère. Et surtout, en sachant que l'investigateur de tout cela devait être très satisfait de lui même. Elle ne laisserait pas cet affront impuni et elle comptait bien obtenir réparation. N'écoutant que sa colère, elle se dirigea le visage déformé par la rage vers les Folies Sorcières. Là où elle était certaine de trouver ce sale fils de Botruc dégénéré.
Lorsqu'elle pénétra dans l'établissement et aperçut son ennemi si sûr de lui, si arrogant avec son sourire satisfait aux lèvres. Elle perdit toute contenance. Elle qui n'avait pas l'habitude de s'énerver ou de montrer le moindre sentiment avait perdu tout sang froid et toute retenue. Elle sortit vivement sa baguette de sa poche et la pointa droit sur Calder. Le visage déformé par la haine et le dégoût que lui inspirait l'homme qu'elle avait face à elle. Sa colère ne fut que décuplé lorsqu'elle constata que cette situation amusait grandement Roy qui était très bien gardé. D'ailleurs, il ne fit rien pour montrer qu'il ne savait pas pourquoi elle était là. Il reconnaissait être mêlé à tout cela et un vent de rage intense la submergea avant que sa raison ne revienne à elle et ne l'empêche de lancer un sort bien senti à ce petit trafiquant de pacotille qui se croyait tout puissant depuis qu'il traitait avec les grands.
Elle finit par abaisser sa baguette d'elle-même. Non pas parce qu'il le lui avait ordonné mais parce qu'elle n'avait pas l'intention d'agir devant témoins. Un rictus s'étira sur ses lèvres alors qu'elle dévisageait les deux Veilleurs qui entouraient le nouveau co-gérant de Folies. Ils semblaient encore sur leurs gardes, prêts à agir au moindre mouvement suspect de sa part.
"Je ne savais pas que je t'effrayais au point que tu doives sortir accompagné de deux chiens de garde."
Sa colère avait quelque peu diminuée mais sa haine et sa soif de vengeance étaient encore bien présentes. En sommeil, au fond d'elle, attendant le bon moment pour frapper. Et ce moment n'était pas encore venu. Elle allait toucher Roy aussi profondément qu'il l'avait atteinte. Elle allait le faire souffrir jusqu'à ce qu'il la supplie à genoux de lui accorder son pardon. Elle allait trouver la chose à laquelle Roy Calder tenait le plus et elle se ferait un malin plaisir de la détruire. Elle se délectait déjà du spectacle d'un Roy Calder anéantit. Mais avant cela, il lui fallait patienter. Faire croire que finalement, elle n'était pas si touchée que cela que sa colère n'était dû qu'à la surprise, à l'affront qui lui avait été fait et à la lâcheté de son ancien amant.
"Je ne savais pas non plus que tu étais devenu lâche au point de t'en prendre à des moldus mon petit Roy."
Elle avait retrouvé son ton badin habituel mais le regard froid qu'elle posa sur lui, n'avait rien de doux. Il lui promettait l'enfer. Il avait voulu jouer au plus malin ? Et bien, la partie était lancée. Et elle la remporterait. | | Roy CalderPropriétaire d'un haras | Lun 10 Nov 2014 - 17:36 Il avait attendu cet instant depuis tellement longtemps. Sa vengeance était à la hauteur de ses espérances. La rage était lisible sur le visage de la mercenaire. Il ne l’avait jamais vue perdre son sang-froid de la sorte. C’était exactement ce qu’il voulait. Détruire son image lisse de femme intouchable, qui contrôlait absolument tout autour d’elle. Elle lui avait fait si mal en le poignardant dans le dos. Ses cinq années de silence s’étaient chargées d’apaiser la colère de Roy, mais il n’avait pas oublié. Il n’oublierait jamais. Roy ne regrettait pas une seconde ce qu’il avait fait, ce n’était que justice rendue, à ses yeux.
Sa réplique, arrogante encore une fois, ne suffit pas à effacer le tranquille sourire qui s’étalait sur son visage. Roy rétorqua, sans bouger d’un poil :
« Tu te surestimes, June, ce n’est pas ta venue qui va changer quoique ce soit à mes dispositions habituelles. » Il était souvent accompagné d’un ou deux Veilleurs, désormais, et les Folies Sorcières étaient gardées par ses hommes les plus costauds, Llewelyn, notamment. Il posa brièvement ses mains sur les épaules des deux hommes qui l’encadraient, pour les intimer de baisser leur baguette. « Et tu les sous-estimes. Ce ne sont pas mes chiens de garde, ce sont mes associés. »
S’il y avait une chose que Roy avait veillé à ne pas reproduire, c’était la façon dont Bill avait dirigé son gang, tel un tyran. Il avait vite compris que pour s’attirer le respect et l’obéissance de ses hommes, il se devait d’abord de les respecter. Ce n’était pas une question d’être gentil, ni de remettre en cause la hiérarchie, tout était dans la façon dont on considérait le groupe. Roy voulait pouvoir compter sur chacun de ses hommes et leur faire confiance. Cela commençait par leur faire comprendre qu’ils avaient de l’importance à ses yeux, et qu’il ne comptait pas les laisser sur le banc de touche. Il pensait à des modèles connus dans la pègre, comme les mafias italiennes, qui fonctionnaient sur le même principe : des grandes familles, soudées pour le meilleur, comme pour le pire.
Aux paroles suivantes de June, Roy fit signe à ses Veilleurs de les laisser seuls. Il préférait que la suite de la discussion reste uniquement entre lui et la mercenaire. Parce qu’il comptait bien mettre les choses au clair, avec elle, et cela inclurait certainement d’évoquer leur passé commun. Si Roy n’avait pas cherché à faire l’ignorant, ou feindre qu’il était innocent, c’était précisément parce qu’il voulait que June sache que c’était lui. En quelque sorte, c’était la dernière leçon qu’il livrait à son apprentie : il ne la laisserait pas prendre le pas sur lui, jamais.
Il se rassit, n’invita pas June à en faire de même. Se contenta de la regarder tranquillement de son siège, ses coudes sur les accoudoirs, jambes croisées. Roy reprit enfin la parole :
« De quoi tu parles ? Ca ne fait pas de ton frère un handicapé, que je sache. J’ai appris qu’il était à peu près aussi propre que nous… Ca ne doit pas être la première fois qu’il met les pieds dans un tribunal, non ? Je ne vois pas de quoi tu t’inquiètes. »
Volontairement provocateur, Roy se délecta encore quelques secondes de l’expression de son ancienne apprentie. Mais son amusement tranquille quitta bien vite son visage, parce qu’il arrivait désormais au temps de la conclusion. Son ton resta doucereux, mais son regard lui, était encore plus sombre qu’à l’accoutumée :
« On dirait que tu n’es pas aussi insensible que ce que tu prétendais la dernière fois. Je t’avais prévenue, les traîtres sont toujours punis. Maintenant… Nous sommes quittes. » | | June ByrdMoldu | Ven 14 Nov 2014 - 15:41 June haussa un sourcil dubitatif alors que Roy laissait entendre que les hommes qui l'accompagnaient étaient ses associés. Vu comment, ils se tenaient autour de lui, il ne faisait aucun doute que malgré leur "association", le chef était Roy. La façon dont ils quittèrent la pièce lorsqu'il leur ordonna ne fit que confirmer ses observations. Un sourire narquois s'étira sur ses lèvres alors qu'elle fixait son interlocuteur, une lueur amusée dans le regard.
"Qui essayes-tu de convaincre, Roy ? Toi-même ou tes hommes ? Ne me prends pas pour une imbécile, un associé ne donne pas d'ordre. Il n'attend pas une obéissance des hommes qui l'accompagnent."
Elle lui jeta un regard méprisant alors qu'il prenait clairement ses aises en se réinstallant comme un pacha sur son siège. Elle voulait garder une certaine hauteur par rapport à lui, ce qui la décida à ne pas s'asseoir. Peut-être que Calder pensait que c'était parce qu'il ne l'y avait pas invité. Mais ce genre de chose ne l'arrêtait pas. Elle n'avait pas attendu l'autorisation de Leopold Marchebank pour s'asseoir la dernière fois d'ailleurs. Alors, il aurait été présomptueux de la part d'un petit mafieux de croire qu'il avait un certain pouvoir sur elle.
Elle serra légèrement les points lorsqu'il laissa entendre que sa condition de moldu n'en faisait pas un handicapé. Toutefois dans le monde sorcier, c'était à ce demander. Il n'avait aucun moyen de se défendre. Si on voulait le faire couler, c'était la chose la plus simple du monde. Elle était certaine, qu'il n'avait quasiment aucun droit, dans ce système. Mais heureusement pour son frère, elle était là et elle comptait bien le sortir des ennuis dans lesquels Roy l'avait mis. Elle leva les yeux au ciel et secoua la tête de droite à gauche pour montrer son exaspération.
"Je ne m'inquiète pas pour lui. Je suis certaine qu'il s'en sortira indemne. Tu n'es pas le seul à avoir des alliés puissants, Roy Calder."
Un léger sourire se dessina sur ses lèvres alors qu'elle concluait. Non, elle n'avait pas peur de voir son frère croupir à Azkaban. Cela n'arriverait pas. Ce qui la mettait réellement en rogne c'était le culot qu'avait eu Calder de s'en prendre à sa famille. C'était une histoire qui les concernait eux. Seulement eux et le trafiquant venait de changer les règles du jeu. En s'en prenant à Kal, cela allait bien plus loin qu'un petit règlement de compte entre eux. Il faisait désormais entrer de nouveaux paramètres et allait beaucoup plus loin que ce qu'il aurait dû. Et pour cela, non, ils n'étaient pas quitte.
"Tu crois vraiment que ton orgueil blessé vaut la vie de mon frère ? C'est que tu es bien naïf mon petit Roy. Tu aurais pu, non, tu aurais dû choisir de t'attaquer à moi directement. Tu as changé les règles du jeu et crois moi, tu vas le regretter. Alors non mon cher, nous ne sommes pas quitte, loin de là."
Elle esquissa un petit sourire tranquille avant de jauger Roy du regard. Elle voulait qu'il sache qu'il n'était pas à l'abri d'un revers de médaille. Elle attendrait un peu, laisserait quelques semaines s'écouler afin d'obtenir quelques informations supplémentaires et lui laisser l'espoir que peut-être, elle ne mettrait pas ses menaces à exécution. Elle voulait qu'il craigne pour la vie de sa famille ou alors qu'il tombe de haut lorsqu'il constaterait sa vengeance. | | Roy CalderPropriétaire d'un haras | Dim 23 Nov 2014 - 1:51 « Oh mais bravo, tu as compris toute seule que c’était moi le chef ici » répliqua Roy, le ton empreint d’autant d’ennui que d’ironie.
Il commença à jouer distraitement avec un coin de la nappe, tandis que June s’obstinait à rester debout. Trop en colère pour s’asseoir et discuter tranquillement autour d’une table, sans doute, s’imagina le trafiquant. Il voulait bien comprendre. Il était attentif à toutes les réactions physiques de la jeune femme qui trahissaient sa fureur, car il en tirait une grande satisfaction. Il n’avait rien espéré de plus que de lui prouver qu’elle n’était pas intouchable, c’était d’ailleurs sur ce sujet qu’il avait conclu leur entretien de la dernière fois.
Roy ne répondit pas lorsque June lui affirma avoir des alliés puissants qui pourraient sortir son frère de là. En vérité, il se fichait bien que Kal s’en sorte indemne ou non. Il n’avait réalisé cette manoeuvre que pour le plaisir de voir le visage de June défait. Il avait voulu briser ce masque de froideur qu’elle avait osé arborer face à lui, lorsqu’il l’avait revue quelques mois plus tôt, alors qu’avant son départ, elle était toute mielleuse encore. Oui, il avait voulu s’assurer qu’il était capable de l’atteindre lui aussi, aussi fort qu’elle l’avait atteint en le trahissant.
Il avait réussi et il n’en éprouvait pas le moindre remord. Son sentiment de satisfaction fut toutefois quelque peu refroidi par la façon qu’eut la mercenaire de répondre. Insolente, encore une fois. Roy ravala la froide colère qui montait en lui, pour toiser June, toute émotion disparue de son visage.
« Encore des menaces ? Tu n’apprends décidément rien. »
Roy se releva de son siège, pour s’appuyer de ses poings sur la table et se pencher vers June, son regard planté dans le sien.
« Changer les règles du jeu ? Mais où tu as vu que c’était un jeu ? Que les choses soient claires, June. C’est toi qui a commencé. Je te l’ai rendu, et ce, avec les intérêts, exactement comme je t’en avais prévenue la dernière fois. C’est comme ça que ça marche. T’es pas contente ? Retourne commercer avec les vaches et les moutons en Irlande. Je t’avais dit que je te ferai regretter d’être revenue à Bristol. »
Il en avait les moyens, désormais. Personne n’ignorait que les Veilleurs s’imposaient dans leur marché, et ce n’était que le début de la toile qu’ils tissaient lentement, mais sûrement sur la Voie, avec l’aide d’alliés politiques puissants derrière eux… June en était forcément au courant, mais elle semblait s’évertuer à ne pas le voir. Roy allait simplement se faire un plaisir de le lui rappeler. Il se redressa, bras croisés, tandis que son regard se faisait méprisant.
« Qu’est-ce que tu m’as dit la dernière fois déjà ? Que tu voulais faire partie de la nouvelle Voie ? » Sur ces mots, il laissa échapper un petit rire sans joie, qui trahissait tout son sarcasme. « Pas de bol. On dirait que c’est moi qui ait la grosse part du gâteau, maintenant. Et je ne te laisserai pas tailler la tienne. T’as tout intérêt à changer de ton avec moi. Tu sais ce que tu devrais faire ? Sortir ton frère de sa merde et te casser. Tu n’es plus la bienvenue ici, Junie. » | | June ByrdMoldu | Ven 28 Nov 2014 - 15:59 June vit avec satisfaction Roy perdre son petit sourire. Au moins, il avait arrêté de la prendre de haut. Il croyait quoi ? Qu'il allait remporter la partie aussi facilement ? Que tout s'arrêterait là ? Mais cela ne faisait que commencer. Il avait lancé les hostilités, il avait commencé la guerre et elle se ferait une joie d'y répondre. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres alors que Roy laissait entendre qu'il l'avait prévenu la dernière fois. Les vaches et les moutons ? Il ne connaissait donc pas bien Dublin. Il n'avait aucune idée de ce que l'on pouvait y trouver. Toutefois, malgré ses trésors, elle n'avait aucune intention de retourner là-bas. Contre toute attente son ancien patron venait de lui donner exactement ce qu'elle recherchait. Le challenge et tout ce qu'il comportait. L'excitation avant de se jeter dans le jeu. L'exaltation lorsque le coup portait. Alors, oui, les choses avaient changé. Roy semblait avoir la main mise sur la Voie des Miracles. Mais la Voie ne l'intéressait plus. Elle visait plus haut désormais, beaucoup plus haut. Elle était bien plus gagnante que Roy, elle n'avait besoin de satisfaire en tout et pour tout que deux personnes. Le reste n'était que pure bagatelle. Alors que Roy devait se plier à toutes les règles. " C'est vrai, c'est ce que j'ai dit la dernière fois. Mais depuis mes plans ont changé." Elle se pencha à son tour au dessus de la table et esquissa un petit sourire, son regard, dénué de sentiments si ce n'est l'ombre de sa colère précédente, dans le sien. " Vois-tu, la Voie ne m'intéresse plus. Tu peux en faire ce que tu veux. Non ma présence à Bristol désormais est purement sentimentale. Cette ville a un petit côté romantique tu ne trouves pas ?" Son sourire s'agrandit légèrement alors qu'elle se rapprochait davantage de Roy. Elle leva lentement la main et caressa doucement la joue du trafiquant, un sourire narquois aux lèvres. Elle lui tapota doucement la joue avant de retirer sa main. " Ma part est déjà bien taillée, crois-moi. Bien plus que la tienne je dirais. Et laisse moi te dire que ma présence ici est plus que la bienvenue. Sans doute pas pour toi mon petit Roy. Mais tu n'es pas le seul habitant de cette ville après tout." Elle se recula sans se départir de son sourire. Toutefois, il était plus que temps pour elle de se retirer. Kal avait besoin d'elle maintenant. Un dernier sourire se dessina sur ses lèvres. " Nous serons probablement amené à nous revoir très bientôt. D'ici là... j'espère que tu auras appris à te rappeler de ta place. Je n'hésiterais pas à te tuer la prochaine fois." Son regard se durcit avant de laisser un léger sourire apparaître sur son visage. Elle se retourna sans un mot de plus et s'apprêta à quitter la pièce. Elle marqua un temps d'arrêt sur le pas de la porte et sans se retourner, elle lâcha une dernière phrase. " Au fait, mes salutations à Juliana la prochaine fois que tu la verras." Un sourire de prédateur s'étira sur ses lèvres et elle quitta l'établissement sans se retourner. Le début de sa vengeance était amorcée. Fin pour June | | Roy CalderPropriétaire d'un haras | Sam 27 Déc 2014 - 20:08 Il y avait un détail que Roy était forcé de reconnaître, et qui ne l’arrangeait pas beaucoup. Il était beaucoup plus irascible que June, et surtout, beaucoup plus impliqué, de toute évidence. Elle avait l’air de considérer tout ceci comme un vaste jeu, avec une telle arrogance que Roy regretta un instant de ne pas avoir purement et simplement réglé son compte à son frère. Peut-être cela aurait-il définitivement ôté ce sourire impertinent de son visage ? En tout cas, Roy n’avait jamais ressenti un tel sentiment de haine, encore moins pour une femme, si bien qu'il faillit lui arracher la main au moment où elle se crut permise de venir lui caresser la joue. Comme si elle ne s’était pas suffisamment moqué de lui et de leur relation, des années plus tôt.
Pourtant, il s’efforça de ne laisser paraître que de la froideur, car elle ne méritait rien d’autre de sa part. Il aurait presque pu rire lorsqu’elle l’invita à « se rappeler sa place ». C’était vraiment Sainte Mangouste qui se moquait de la charité. Profondément sceptique, et surtout agacé, Roy rétorqua, décidé à mettre un peu d’humilité dans cette tête encore plus arrogante que la sienne, et ce n’était pas peu dire :
« C’est dommage que tu sois si peu capable de tirer des leçons, June. Le jour où tu auras enfin compris que tu n’es pas invincible… tu tomberas de très haut, et tu peux compter sur ma présence pour te voir t’éclater la figure par terre. »
Il se ferait même une joie de la voir détruite. Ainsi, il lui donnait son avertissement lui aussi, mais la mercenaire semblait s’entêter à vouloir avoir le dernier mot. Malheureusement pour Roy, elle toucha bien plus juste avec la dernière phrase qu’elle glissa lâchement avant de sortir, qu’avec toutes ses menaces précédentes. Une stupéfaction mêlée de rage se lut sur le visage du jeune homme. Comment ? Comment connaissait-elle Juliana ? Comment connaissait-elle leur lien, surtout, alors qu’elle était à Bristol depuis si peu de temps ? Avait-elle déjà les contacts pour obtenir ce genre d’information ? Roy n’était pas inconscient, il savait que cela n’avait rien d’un coup de bluff de sa part, et si elle connaissait Juliana, alors elle connaissait peut-être aussi Klemens, et toutes les autres personnes qui lui étaient chères. Mais elle ne s’en tirerait pas à si bon compte. Il la neutraliserait par tous les moyens, avant qu’elle n’ait eu le temps de faire quoique ce soit, se promit le trafiquant, la mine sombre. FIN DU RP | | Contenu sponsorisé | | |
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