Leur colocation fêterait bientôt leur premier mois, songeait Roy en poussant la porte d’entrée. Non pas qu’il comptait en faire une quelconque célébration mais il ne s’était pas aperçu que le temps avait tourné si vite. Leur monde était dans une telle effervescence ces derniers temps, Roy peinait à accorder à chaque problème son importance. Ainsi, il n’avait fait aucune remarque à Klemens, mais cela ne signifiait pas qu’il ne voyait rien. Roy savait parfaitement que son meilleur ami rentrait rarement, qu’il buvait certains soirs, qu’il comptait sur quelques conquêtes passagères pour oublier son chagrin pendant d’autres... Bien, très bien. Roy ne comptait pas faire la police, il le faisait de toute manière très mal, et il aurait agi exactement comme le loup s’il avait été à sa place. Il n’y avait pas mieux placé que lui pour comprendre sa réaction mais… Malgré tout, Roy n’était pas tranquille.
« Klem, t’es là ? »
Il pénétra dans son salon sans attendre de réponse. Il doutait que son ami soit là, il devait être encore dehors… Ou pas. Roy pila net au moment où il se tourna vers le canapé, où Klem était allongé, fixant le plafond.
« Purée, tu pourrais répondre, tu m’as fait peur, maugréa t-il. T’es au courant que tu fais aucun bruit quand tu… ne fais strictement rien, comme ça ? »
Son regard vagabonda machinalement, et il eut la mauvaise surprise de voir que la plupart des affaires de Klemens étaient encore éparpillées par terre.
« Je t’avais demandé de ranger la dernière fois, fit-il remarquer, agacé. T’abuses, sérieux… »
Klemens fixe le plafond d'un regard vide. Il n'a pas envie de sortir ce soir, il n'a envie de rien. C'est un jour sans. Il y a des jours où ça va un peu mieux, il arrive même presque à sourire franchement ces jours là. Et il y a les jours sans. Ceux où il n'arrive même pas à se lever le matin parce que la douleur est trop intense. Parce qu'il se sent perdu et incapable d'avancer. Tout semble si sombre autour de lui. Sans espoir et sans avenir. Aujourd'hui est un jour comme celui là. Il ne réagit pas lorsque Roy l'appelle. Il ne bouge pas plus lorsque son ami bougonne qu'il lui a fait peur. Il se fiche bien d'effrayer le trafiquant. D'ailleurs idéalement, il voudrait qu'il lui fiche la paix.
Il se redresse péniblement lorsque Roy fait une remarque sur son coin. Il laisse son regard inexpressif vagabonder sur ses affaires en bazar et hausse les épaules d'indifférence avant de se rallonger. Qu'est-ce que ça peut bien faire que ce soit ranger ou non ? Ce n'est pas une affaire d'état et ça ne va rien changer du coup que ce soit un peu moins désordonné. Et il n'a vraiment pas envie de faire plaisir à Roy maintenant.
"J'le ferais plus tard. Fiche moi la paix Roy."
Klemens Dabrosky
Roy CalderPropriétaire d'un haras
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Mer 30 Juil 2014 - 0:12
Il le fera plus tard, oui. C’était ce que Roy disait à ses parents aussi, dix ans plus tôt, pour une demande similaire, sans que rien ne soit fait ensuite, bien évidemment. Ils avaient passé l’âge de se faire sermonner pour une chambre mal rangée, Roy n’insista donc pas. La mine butée et les mots vexants de Klemens retenaient bien plus son attention.
« C’est pas ce que je fais déjà tous les jours ? »
Lui ficher la paix, il ne faisait que ça. Cela faisait un mois que Roy faisait preuve d’une patience qui ne lui ressemblait pas, simplement pour ne pas brusquer son ami, pour ne pas le forcer à parler s’il n’en avait pas envie. Il avait déjà obtenu de sa part qu’il vienne temporairement habiter chez lui, le but n’était pas de l’emprisonner, simplement de garder un œil sur lui. Mais Klem y mettait tant de mauvaise volonté que c’était difficile pour Roy de conserver cette si fragile patience… Il dégagea du bout des doigts une masse de tissu non identifiée qui l’empêchait de s’asseoir en face du loup, pas décidé pour un sou à lui ficher le genre de paix qu’il attendait.
« Ok, j’imagine que je vais juste compter sur le fait que tes sortilèges de nettoyage sont plus efficaces que les miens, soupira t-il, avant de tourner un regard plus sérieux vers son ami. Rappelle-moi plutôt, ça fait combien de temps qu'on n'a pas discuté ensemble plus de trente secondes ? Je vais finir par croire que tu m'évites. »
Klem hausse les yeux au ciel face à la remarque de Roy. Non, ce n'est pas ce qu'il fait tous les jours. Rien que maintenant, il ne lui fiche pas la paix. Il reconnait que son ami ne l'a pas vraiment embêté ni obligé à quoique ce soit depuis qu'il est chez lui. Juste à rangé son coin. Chose qu'il n'a toujours pas fait d'ailleurs. Mais ce n'est pas comme si il prenait toute la place non plus. Et puis si Roy n'est pas content et bien, il ne fallait pas l'inviter chez lui au départ.
Il soupire et se redresse lorsque le trafiquant s'installe sur le canapé à ses côtés. Il a l'air de vouloir parler. Klem n'en a pas envie. Il veut juste s'enfermer dans un silence boudeur aujourd'hui. Il veut juste que sa peine disparaisse enfin, il en a assez d'avoir mal. Il voudrait que tout s'arrête maintenant. Et Roy choisit mal son moment pour faire le pote impliqué. Qu'est-ce qu'il comprend à ce qu'il ressent de toute façon ? De quoi il veut parler. Son visage se ferme davantage et il soupire agacé.
"De quoi tu veux qu'on parle. J'ai rien à dire. Et j't'évite pas."
Il essaye juste de s'en sortir comme il peut. Mais il n'y arrive pas, il continue juste à s'enfoncer de plus en plus.
Klemens Dabrosky
Roy CalderPropriétaire d'un haras
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Mer 30 Juil 2014 - 1:00
Quand on parlait de mauvaise volonté… Malheureusement pour Klemens, Roy avait assez d’obstination pour deux. Il tiqua en l’entendant affirmer qu’il ne l’évitait pas, peu convaincu. Il répliqua, d’un ton plutôt tranquille, quand on s’attendait à ce qu’il fasse plutôt des reproches :
« Tu es sûr ? J’ai l’impression du contraire… Mais c’est pas spécialement dirigé contre moi, hein ? » Il se redressa légèrement, ses coudes prenant appui sur ses cuisses. « Tu évites tous ceux qui te connaissent un peu, en ce moment, je me trompe ? »
Roy n’était pas dupe, et surtout, il connaissait Klem. Il s’éloignait toujours de ses proches quand il traversait une période difficile. C’était peut-être sa manière de les protéger, Klem avait toujours cette impression ô combien agaçante –pour Roy- qu’il devait protéger les autres de ce qu’il était, et qu’il pouvait se débrouiller seul. C’était la première lecture. Le trafiquant sentait que ce n’était pas tout ce qui pouvait expliquer le fait que le loup cherche du réconfort chez de parfaits inconnus, dans des relations totalement vides de sens, qui s’enchaînaient sans davantage de sens. Cela tombait bien, il allait creuser pour savoir.
« On pourrait parler de ça, tiens. De ce que tu espères d’inconnus à un moment où c’est plutôt sur tes proches que tu devrais t’appuyer ? »
Le tout avec son grand tact habituel, bien évidemment.
Il n'aime pas quand Roy a raison. Il n'aime pas quand il arrive à le percer à jour. C'est... frustrant. Il soupire mais ne desserre pas les lèvres. pas question de lui donner raison pour autant. Il s'obstine dans son silence laissant son ami se lasser de parler tout seul. Il finira bien par le laisser tranquille non ? Mais il oublie de qui il s'agit. Roy Calder est obstiné comme personne. Et d'habitude, ça ne le gêne pas, au contraire, ça l'amuse. Mais aujourd'hui, ça l'agace. Il veut juste être seul sans avoir besoin de se justifier quant à ses conquêtes d'un soir.
Il ne sait même pas lui même pourquoi il préfère passer du temps avec des inconnus. Enfin si, il sait. Parce qu'ils ne le connaissent pas justement. Ils ne vont pas avoir pitié de lui et chercher à le faire parler coûte que coûte. Ils ne vont même pas essayer de le faire parler de chose dont il n'a pas envie. Klem serre les dents et soupire bruyamment pour montrer son agacement.
"J't'en pose des questions ? Occupe toi plutôt de toi avant de venir m'enquiquiner."
Voilà, maintenant, il est énervé. Bravo Roy. Il lui jette un regard noir et se lève du canapé pour se diriger dans la cuisine où il sort divers ingrédient du frigo pour se faire un sandwich. Il n'a pas faim mais ça va lui occuper les mains et l'esprit.
Klemens Dabrosky
Roy CalderPropriétaire d'un haras
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Mer 30 Juil 2014 - 1:42
Il s’attendait à ce que Klemens s’énerve, nie, ou même, s’obstine dans son silence, mais pas à… ça.
« De moi ? »
Il haussait même les sourcils de surprise. Ce n’était pas de lui qu’il fallait parler, ce n’était pas lui qui avait un comportement préoccupant, et Klem le savait très bien. D’une certaine façon, sa réaction montrait que Roy avait touché juste. Acculé, Klemens n’avait pas trouvé de quoi répondre et avait préféré se retrancher derrière une barrière de mauvaise foi. Mais le trafiquant ne comptait pas abandonner. C’était précisément quand elle était acculée qu’une proie était facile à avoir.
Il se leva à la suite de Klemens, s’accouda au plan de travail, conscient qu’il gênait par ce geste son intention de se confectionner un sandwich. Il aurait tout le temps de manger quand ils auraient fini de parler.
« Ce n’est pas de moi qu’il faut s’inquiéter. Ecoute, je sais pas ce que c’est ta thérapie du moment, j’imagine que tes sauteries quotidiennes en font partie, mais j’ai pas l’impression que ça soit très efficace. Il cherchait à croiser le regard de son ami, en vain, puisque celui-ci préférait garder la tête dans le frigo. Regarde-toi ! Ca va même de pire en pire, t’as une mine de Détraqueur, vieux. Et t’espères que je vais pas venir t’enquiquiner ?»
Klem n'écoute plus Roy. Il ne sait même pas pourquoi il a parlé de lui. Lui, il va très bien en fait. Sa mâchoire se contracte douloureusement. Trop bien même. Il fait semblant de ne pas écouter mais il entend parfaitement les paroles du trafiquant. Il lui lance un regard mauvais lorsqu'il ressort la tête du frigo et constate que son ami prend toute la place sur le plan de travail. Il est très bien avec sa tête de Détraqueur. Il n'a besoin de personne et encore moins de Roy pour lui dire comment il devrait se sentir.
Il serre les poings et pousse légèrement le trafiquant pour se faire une place sur le plan de travail. Il étale ses ingrédients devant lui avant de se tourner vers Roy. Il l'examine de la tête aux pieds et un sourire un peu cynique se dessine sur son visage.
"C'est clair que toi tu ressembles pas à un Détraqueur. Maintenant fiche moi la paix. Je gère parfaitement la situation sans que tu viennes t'en mêler. J't'ai laissé tranquille après ton histoire minable avec Julia. Alors laisse moi avec ma thérapie."
Puis il détourne le regard et le reporte sur les différentes choses qu'il a sorti. Qu'est-ce qui lui fait envie ? Pas grand chose en fait. Rien du tout même.
Klemens Dabrosky
Roy CalderPropriétaire d'un haras
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Mer 30 Juil 2014 - 2:31
Machinalement, Roy opposa un bras pour résister au mouvement du loup pour le pousser. Ce contact, ajouté à son regard noir, témoignaient de la colère naissante de Klemens, mais Roy s’en moquait bien. S’il fallait le mettre en colère pour qu’il sorte de son silence long d’un mois, il prendrait le risque.
Et lorsque Klemens était en colère, il prenait un grand soin à blesser son interlocuteur, en appuyant sur les points sensibles. Son histoire avec Juliana était une corde sensible, plus qu’il ne voulait l’admettre, et qui de mieux placé que son meilleur ami pour le savoir ? Le même sourire mauvais que lui avait servi Klem plus tôt étira les lèvres du trafiquant.
« C’est dingue comme tu me sors toujours la même technique. A croire que t’as pas encore compris jusqu’à quel point j’suis têtu. »
Comme pour illustrer son geste, il s’avance du pas que Klemens l’avait fait reculer, en croisant obstinément les bras.
« Je cherche pas à te fliquer, Klem, je m’inquiète, c’est tout. Et tu peux être aussi exécrable que tu veux, je m’inquièterai quand même. Tu ne gères pas du tout, et tu le sais... Mince, ça t’écorcherait de reconnaître que t’as besoin d’aide ? »
Si, il sait bien à quel point son meilleur peut-être têtu. Hélas. Pour une fois, juste une fois, il voudrait que Roy le soit moins. Qu'il lâche l'affaire et le laisse reprendre le dessus seul. Il a bien conscience que pour l'instant, ce n'est pas chose gagné mais il ne veut pas que le trafiquant se mêle de ça. Il est suffisamment grand pour s'occuper de lui tout seul.
Il sert les poings lorsque son ami fait un pas en avant. Il soupire. Ce que Roy peut-être agaçant. Oui, il le blesse volontairement. Bien sûr que c'est volontaire. Il en a assez de ses regards de pitié, de son air compatissant et de son inquiétude à deux noises. Et non, il n'a pas besoin d'aide. Si il en avait eu besoin, il serait venu la chercher. Et l'exclamation de Roy l'énerve encore plus.
"Bordel mais quand est-ce que tu vas comprendre que j'en veux pas de ta pitié et de ton inquiétude. J'ai pas besoin d'aide. Tu crois que c'est comme ça que je vais m'en sortir ? Avec toi dans mes pattes en train de me regarder avec tes yeux de Strangulot asséché. Tu me saoules alors va jouer les têtes de mules ailleurs. Va jouer aux bons samaritains avec ton ex, tiens. Elle a plus besoin de soutien que moi."
Elle devait déjà en avoir beaucoup avec Alicia et le reste de sa famille. Mais il fallait qu'il trouve un moyen de se débarrasser de Roy.
Klemens Dabrosky
Roy CalderPropriétaire d'un haras
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Mer 30 Juil 2014 - 22:05
La seule victoire dont Roy pouvait se féliciter était d’avoir réussi à faire sortir plus de quatre mots à son ami. Comme une cocotte-minute que son insistance avait fini par chauffer, Klemens laissa sa verve éclater. Seule l’habitude de ses accès de colère maintint le sang-froid de Roy, qui gardait son regard fixé sur le loup, pour montrer qu’il n’était pas impressionné. La deuxième mention de Julia le fit toutefois lever les yeux au ciel, brièvement, irrité que ce soit le seul sujet que Klem ait trouvé à lui renvoyer à la figure.
« Elle n’a surtout rien à faire dans cette discussion, contra t-il, sans masquer son impatience. Quand est-ce que toi, tu vas comprendre que c’est pas en repoussant les gens que tu vas t’en sortir ? »
Parfois, Roy avait l’impression de se trouver face à un monstre de contradictions. Un jour, Klemens pleurait dans ses bras, lui assurant qu’il était perdu sans lui, et le lendemain, il se barricadait derrière sa solitude et ses couches de mauvaise humeur. A force, il ne savait plus par où le prendre, comment le faire réagir... Cela dit, la provocation était une méthode qui avait toujours fait ses preuves.
« Tu crois quoi, que je vais subir tes sautes d’humeur sans rien dire, sous prétexte que je suis ton meilleur ami ? J’suis pas à ta disposition. J'vais pas attendre dans un coin et revenir comme un bon chien quand t’auras décidé de te rendre vivable. A force de rejeter tout le monde, tu vas juste finir seul, je veux dire, vraiment seul… C’est ce que tu veux ? »
Klem est fatigué de cette conversation. Il lève les yeux au ciel lorsque Roy attaque à nouveau en rétorquant que Juliana n'a rien à voir avec tout ça. Ce n'est d'ailleurs pas tout à fait faux. Mais il fallait bien qu'il trouve un moyen de détourner l'attention de son ami. Mais l'obstination de ce dernier comme toujours est la plus forte.
Le jeune loup soupire. Il en a assez que le trafiquant se mêle de ce qui ne le regarde pas. Néanmoins, lorsque Roy commence à s'énerver, il voit rouge. Et la dernière phrase sonne même comme une menace. Un rictus de colère s'installe sur son visage.
"Mais je t'ai jamais rien demandé Roy. Si tu veux plus de moi chez toi, dis le tout de suite et je m'en vais. Mais si je me souviens bien, c'est pas moi qui ai insisté pour venir ici."
Il jette un regard noir à l'homme qui lui fait face. Il n'a pas peur de la solitude. Elle a été sa compagne u cours de son exil après la mort de Kaszia. Ce n'est pas Roy qui va lui faire peur avec son avertissement. D'ailleurs, il est bien trop en colère pour comprendre pleinement ce que les paroles de son ami signifient.
Klemens Dabrosky
Roy CalderPropriétaire d'un haras
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Sam 2 Aoû 2014 - 22:13
Roy ne réagit pas immédiatement, à la réponse de Klem. Il resta le regard figé sur le loup, à se demander comment il était possible de faire preuve d’autant de mauvaise foi. Comment il était possible que Klemens fasse semblant de ne pas comprendre ce qu’il voulait dire, quand il le bousculait de la sorte. Et c’était lui la tête de mule ? Sur le coup, il brûla d’envie de lui rétorquer qu’il pouvait lever le camp, puisqu’il persistait à réagir comme un gosse. Mais Roy refoula ses mots et sa colère, au moment où ils allaient franchir ses lèvres. Parce qu’il se souvint que la situation était différente de toutes les fois où il s’était disputé avec Klemens. Cette fois-ci, le loup était en deuil de celui qui lui était le plus cher, par conséquent, en proie à des réactions imprévisibles. Un mot irréfléchi pourrait se révéler bien plus cher payé que d’habitude. Lorsqu’il reprit la parole, le trafiquant contint sa colère, mais son ton fut nettement plus glacial :
« Ne renverse pas les choses, Klem. A t’entendre, c’est toi qui ne veux plus de moi. » Lui, il préférait s’obstiner à rester là, et essayer de comprendre. « Mais… Pourquoi ? La dernière fois que tu nous as fui, c’était parce que tu venais de mordre deux gamines… Alors, j’me demande juste, de quoi tu te sens coupable cette fois ? Dis-moi… Dis-moi juste que tu t’es pas convaincu d’une connerie du type "Puisque les gens que j’aime meurent, je vais m’en éloigner", parce que j’ai peur, là. »
Les poings de Klem se serrent. Si Roy ne se tait pas maintenant, il va y avoir des dégâts. La voix glaciale qu'il emploie avec lui ne lui fait ni chaud ni froid et il lui envoie un nouveau regard noir. Il ne renverse rien du tout, il veut juste que le trafiquant lui fiche la paix. Ce n'est quand même pas trop demander, il lui semble. Sa mâchoire se crispe davantage lorsque son ami touche une corde sensible. Il a vu juste cet imbécile. Bien sûr qu'il y a de ça. Toutes les personnes auxquelles il tient réellement et profondément finissent par mourir à son contact. Tout a commencé avec la mort de Kaszia et maintenant, Valery. Il détourne le regard.
"Ferme-là, Roy. Tu sais pas de quoi tu parles."
Il jette un regard haineux aux aliments qu'il a étalé sur la table. Il n'a plus du tout faim maintenant. Il n'a même plus envie de manger pour s'occuper non plus. Il a juste envie que Roy le laisse seul. C'est un besoin urgent. Il contourne le plan de travail, si le trafiquant ne veut pas partir, c'est lui qui sortira. Il attrape son sweet gris à capuche et se dirige vers la porte sans un mot de plus.
Klemens Dabrosky
Roy CalderPropriétaire d'un haras
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Sam 2 Aoû 2014 - 23:18
Les signaux d’impatience et de colère que lui envoyait Klemens ne freinèrent pas Roy d’un poil. Il ne s’était jamais retenu de dire ce qu’il avait à dire, surtout pas quand il estimait que c’était important. Si ce n’était pas ce que Klemens voulait entendre, ce n’était pas son problème. Au contraire, c’était justement son rôle d’ami de le mettre en face des vérités qu’il ne voulait pas voir.
Klemens fit justement preuve de tout son refus d’admettre la vérité, en choisissant la fuite. Il n’y avait rien de plus éloquent aux yeux de Roy que le geste qu’il fit vers la porte, pour sortir. Alors que la sagesse aurait voulu qu’il respecte son besoin d’être seul, pour méditer tranquillement, Roy refusa de le laisser ouvrir la porte. C’était hors de question que son ami se réfugie de nouveau dans son coin, disparaissant pendant des jours, pour réapparaître avec des pensées plus noires, et une humeur plus exécrable. Il le suivit hors de la cuisine, prêt à le retenir.
« Ah oui ? Alors pourquoi tu t’en vas ? »
Il espérait que Klem se retournerait, à cette apostrophe.
« Pourquoi tu t’en vas, si je n’ai rien dit de vrai ? D’habitude, t’es plus têtu que ça, quand il s’agit de me prouver que j’ai tort. Allez, explique-moi, au lieu de t’enfuir comme une saleté de lâche. »
Klem a déjà la main sur la poignet de la porte lorsque Roy l'apostrophe. Il ne fait pas mine de se retourner ni de l'écouter. Il continue son mouvement pour abaisser la poignet de porte prêt à sortir lorsque les mots du trafiquant le fige d'agacement. Non, il n'a rien dit de vrai. Même lui essaye de s'en convaincre. Après tout les meilleurs menteurs sont ceux qui arrivent à croire leur propre mensonges. Alors, il est prêt à ne pas faire attention aux mots de son ami lorsque ce dernier le traite de lâche. Son sang ne fait qu'un tour et la colère monte en lui. Sans plus réfléchir, il se retourne et en deux enjambés, il élimine la distance qui le sépare de Roy pour lui écraser son poing dans la figure.
"Je. Ne. Suis. PAS. un lâche."
Il fulmine littéralement. Comment Roy peut-il l'insulter de la sorte avec tout ce qu'il traverse. Il a juste besoin qu'on ne lui prenne pas la tête en ce moment et qu'est-ce que fait Roy ? Il lui prend la tête. Il le questionne sur ses émotions profondes. Comme si il avait besoin qu'on vienne analyser ses motivations profondes.
"Tu peux pas comprendre que je veux juste être seul, qu'on me foute la paix sans venir analyser mes moindres faits et gestes. Je vais bien, ok. Alors, ouai peut-être que je veux pas qu'il t'arrive un truc à toi aussi. Peut-être même que je suis un attire poisse. Mais j'suis encore assez grand pour faire c'que j'veux. Alors laisse moi tranquille."
Klemens Dabrosky
Roy CalderPropriétaire d'un haras
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Dim 3 Aoû 2014 - 1:17
Ce n’était pas son premier poing venant de Klemens, ce ne serait pas le dernier, mais Merlin, cela faisait toujours aussi mal. Ne pouvait-il donc pas frapper ailleurs que sur le visage ? Non, bien sûr que non, c’était tellement plus libérateur de le défigurer. Mais Roy l’avait mérité, à force de provoquer le loup, il finissait par mordre... Il porta une main à sa bouche, pour vérifier qu’il ne saignait pas, puis leva un regard foudroyant sur le polonais. Là tout de suite, il n’avait qu’une envie, c’était de l’insulter de tous les noms.
« T’es vraiment qu’un abruti. Et un gamin. Une saleté de gosse capricieux qui préfère fuir quand on le met en face de ses contradictions. »
Et il était relativement soft, quand on savait quel genre d'insultes lui passaient par l’esprit. Roy se redressa, toisant Klemens de toute sa hauteur –relative-, prêt à ramasser un autre coup pour ce qu’il allait dire s’il le fallait, mais qu’il dirait quand même. D’un ton plus amer que froid, cette fois-ci, un ton où il laissa percer sa tristesse de voir son ami dans cet état.
« Tu fonces droit dans le mur, mec. T’as l’air de préférer ne pas le voir, mais tu ne fais que t’enfoncer, depuis le début. Et quand on te tend la main, tu craches dessus et tu t’enfonces encore un peu plus… Qu’est-ce qui cloche chez toi, sérieusement ? » Quelques secondes d'hésitation s'écoulèrent avant qu'il n'ajoute : « Si tu crois qu’être en deuil t’excuse de tout, tu te trompes… Moi aussi, j’ai perdu un ami. Et j’ai pas envie d’en perdre un deuxième. »
Le fait que Roy porte la main à sa bouche lui apporte une infime satisfaction. La satisfaction de savoir qu'il a sans doute fait un peu mal au trafiquant. Qu'il lui a fait partager la douleur que lui même ressent au quotidien. Il ne relève même pas les insultes et le laisse parler, la rage le consumant encore de l'intérieur. Il reste face à son ami et soutien son regard. Il ne se laissera pas traiter de lâche sans broncher. Il ne sait même pas pourquoi il est encore là en fait. Maintenant qu'il a frappé Roy, il devrait partir avant qu'il ne lui rabâche les oreilles avec une nouvelle leçon de morale.
Mais il reste face à lui et il le fixe de son regard dénué d'émotion et il écoute ses paroles. La question de Roy le fait ciller légèrement. Oui qu'est-ce qui cloche chez lui ? Il ne sais pas. Le fait qu'il n'arrive pas à l'oublier malgré ses conquêtes récentes, malgré Shea qui l'a soutenu et qui lui a rendu le sourire, un peu. Sa respiration se fait difficile alors que son regard se fixe sur un point imprécis. Il respire bruyamment en proie à une crise de panique sans doute. Le deuil, il n'arrive pas à en sortir et ça l'effraie. Il sait qu'il fonce droit dans le mur mais il préfère ne pas le voir. Et les paroles de Roy, si... tristes... désabusées. Perdre un autre ami... ça n'arrivera pas, n'est-ce pas ? Il va réussir à s'en sortir n'est-ce pas ? Il tourne le dos à Roy alors que sa respiration ne s'apaise pas, ses yeux le pique. Non, il ne pleurera pas, pas encore. Il a assez pleuré, ça suffit. Mais la douleur ne part pas et il est si seul et il veut tellement qu'on l'aime. Que quelqu'un s'attache à lui encore une fois. Voilà pourquoi, il va de conquête en conquête. Histoire de reconstruire son cœur en morceau.
"Je sais pas... je peux pas... je veux pas que tu... c'est pas contre toi, juste... Il a tout emporté avec lui et tu peux rien faire. Je vais juste t'introduire en enfer, tu vas plonger avec moi."
Klemens Dabrosky
Roy CalderPropriétaire d'un haras
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Lun 4 Aoû 2014 - 0:22
Le silence soudain de Klemens inquiéta le trafiquant. Sa fureur toute retombée lui fit comprendre qu’il l’avait vraiment touché cette fois. Quand le loup lui tourna le dos une deuxième fois, il sut que ce n’était pas pour partir. Roy lâcha un discret soupir, toute la tension qui lui avait immobilisé les muscles se relâcha, maintenant qu’il n’avait plus besoin de se mettre sur la défensive. Que Klemens craque était bon signe, en quelque sorte. Cela signifiait qu’il n’était pas totalement inconscient de ce qu’il faisait, qu’on pouvait encore le raisonner. Roy respecta sa volonté de ne pas dévoiler toutes les émotions qui lui traversaient le visage, et resta derrière lui, lorsqu’il posa une main réconfortante sur son dos.
« C’est pas seulement à nous que tu fais du mal, quand tu t’éloignes, Klem. A toi aussi. Comment tu peux espérer ne pas plonger, si tu ne t’accroches à rien ? »
Il lui avait plus d’une fois offert son aide, mais même si c’était blessant, Roy voyait bien que ce qu’il pouvait faire ne suffisait pas. Il avait remarqué que depuis sa nuit avec Shea, le loup s’était mis à enchaîner les conquêtes d’un soir, comme s’il espérait trouver là une échappatoire, pour oublier. Roy ne cachait pas qu’il avait eu l’espoir, le jour où il avait surpris son ami avec son ancienne camarade de Gryffondor, qu’elle pourrait lui redonner le sourire. Espoir déçu, car Klem ne semblait pas remonter la pente... Pourtant, Shea lui avait fait du bien, Roy l’avait vu, il en était convaincu.
« Dis-moi, tu… as revu Shea, depuis la dernière fois ? »
Klem tressaille légèrement lorsqu'il sent la main de Roy dans son dos. Il sait bien qu'il devrait se raccrocher à quelque chose mais s'accrocher à son ami n'est pas la solution. Si un jour, le trafiquant venait à disparaître de sa vie, il n'aurait vraiment plus de point d'ancrage et il ne saurait pas comment s'en sortir. Il sait que c'est une pensée un peu folle et qu'il n'arrivera rien à Roy mais il n'arrive pas à se l'enlever de la tête. Toutes les personnes autour de lui finissent par disparaître à la longue.
"Je... je veux pas t'infliger cette responsabilité. Déjà que tu... que tu me supportes, je voudrais pas abuser."
Son ami avait déjà sacrifié sa tranquillité pour lui, il n'allait pas non plus lui faire sacrifier sa liberté, il fallait qu'il trouve un moyen de s'en sortir tout seul. Il fallait qu'il se trouve un objectif de vie. Chose qu'il ne possédait hélas pas. Il hausse légèrement les épaules à sa question.
"Shea ? Une fois ou deux je crois. Pourquoi ?"
Klemens Dabrosky
Roy CalderPropriétaire d'un haras
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Lun 4 Aoû 2014 - 1:38
Il avait déjà maintes fois eu ce débat avec Klemens, qui craignait toujours de profiter de son aide, quand bien même c’était lui qui la lui proposait. Il devait estimer qu’occuper son appartement était déjà trop. Roy eut un moment d’hésitation, où, pour une rare fois, il se remit en question. Et s’il étouffait trop Klemens, sans s’en apercevoir ? Après tout, le loup avait toujours été épris de liberté. Roy, lui, avait cette tendance à vouloir s’occuper de tout, peut-être qu’il avait été trop loin dans sa volonté de prendre en charge son ami, même si ses intentions étaient bonnes. Et si ce n’était pas la meilleure façon de l’aider ? Peut-être qu’en tant qu’ami, Roy n’avait qu’un seul geste à faire, c’était de lui fournir ce coup de pouce qui l’aiderait à reprendre son envol, et pas à le garder près du nid… Pris dans ses pensées, Roy avait retiré sa main de l’épaule du loup. Ce fut l’espace de quelques secondes seulement, suffisant toutefois pour que Klemens remarque qu’il s’était laissé déstabiliser. Cela n’avait rien de négatif. Un léger sourire flottait même sur ses lèvres, lorsqu’il donna une nouvelle tape à son dos, plus assurée, celle-ci.
« Ok, j’ai compris. Tu sais quoi ? Ca serait pas une mauvaise idée que tu changes d’air, la pollution, les gens ici, ça prend vite la tête, hein ? Je t’aiderai à chercher un appart, si tu veux. Un boulot, même, du clean, du vrai… Complètement différent de ce t’as pu faire jusqu’ici. »
Roy avait quelques contacts qui pouvaient l’aider. Quelque chose de différent, c’était peut-être ce dont il avait besoin, en plus de proches pour le soutenir. Il pensa à Shea à ce moment-là.
« Parce que j’avais l’impression qu’elle t’avait fait du bien. Je me trompe ? »
Lors de ses deuils précédents, Klem a toujours pris la fuite. C'était sa façon à lui de tirer un trait sur le passé, de repartir de zéro sur de meilleures bases. Cette fois ci, il n'a même pas cherché à partir. Il aurait pu mais par respect et par amitié pour Roy, il ne l'a pas fait. Et de cette façon, il n'a pas pu complètement tourner la page. Parce que indéniablement, des lieux, des gens, même Roy lui rappellent Valery et ce qu'il représentait pour lui. A la place, il est resté, il a affronté la douleur. Il s'est dit que cette fois-ci, il était temps qu'il affronte la réalité de la vie aussi cruelle soit-elle. Mais il se rend compte que malgré tout, il n'y arrive pas et que la douleur est en train de le bouffer de l'intérieur. Il est certain que Roy a voulu bien faire en l'enfermant dans un espèce de cocon alors que Klem lui demandait de juste lui fiche la paix.
Alors lorsque son ami semble avoir un instant d'hésitation, le lycanthrope se retourne et le dévisage un instant, le regard incertain face à son petit sourire. Il vacille légèrement sous la tape dans le dos et se retourne complètement aux paroles du trafiquants qui a complètement changé de discours. Un sourire incertain se dessine sur les lèvres de Klem. Oui après tout, peut-être que c'est ça qu'il lui manque. De la nouveauté. Le jeune homme hoche la tête avec reconnaissance avant de froncer les sourcils lorsque Shea est à nouveau évoquée. Il hausse à nouveau les épaules.
"Elle n'est pas comme les autres, je crois. Elle a réussi à me faire rire et je sais pas, elle me change les idées. Elle est... nouvelle."
Il esquisse un léger sourire à cette remarque. C'est ça, elle ne ressemble à rien de ce qu'il a pu connaître auparavant.
Klemens Dabrosky
Roy CalderPropriétaire d'un haras
Messages : 2891
Lun 4 Aoû 2014 - 18:09
Roy lui donna une dernière tape amicale face au sourire de Klemens, qui devait sceller leur accord. Il ferait l’effort de moins l’étouffer, si Klem faisait l’effort de se rendre plus vivable, et d’arrêter de rejeter ses proches. Le loup avait nul doute besoin de changer ses habitudes, d’évoluer ailleurs, avec de nouveaux objectifs, s’il voulait pouvoir surmonter son deuil dans lequel il s’enlisait, puisque tout autour de lui le rendait morne et lui rappelait Valery. Shea avait semblé être une porte ouverte vers quelque chose de différent, Roy l’avait pressenti en discutant avec eux deux la fois dernière. Il avait vu la façon dont Klemens la regardait. C’était une reconnaissance toute différente de celui qui avait simplement passé un bon moment. Il esquissa un sourire quand Klemens confirma ses hypothèses.
« C’est une bonne chose, commenta t-il. C’est même ce qu’il te faut à mon avis… Allez, je veux bien te la laisser, note ma générosité ! »
Il le charriait, bien évidemment, parce que ces dernières minutes où ils avaient été à la limite de se battre avaient bien besoin d’un peu d’humour. Ces derniers jours, même, avaient bien besoin d’être dédramatisés. L’humour était une autre façon d’essayer de s’en sortir.
Klem hausse les yeux au ciel lorsque Roy laisse sous entendre qu'il lui laisse Shea. Comme si la jeune femme lui appartient. En plus, de ce qu'il a pu en voir la dernière fois, la jeune femme ne garde pas un très bon souvenir du trafiquant. Toutefois un léger sourire se dessine sur les lèvres du lycanthrope.
"Comme si tu pouvais vraiment faire autrement. Toutes les filles sont raides dingues de moi."
Et tout cela est dit avec la plus grande des modesties. Il fixe son ami instant et pousse un léger soupir. Ils auront traversés de sacrés épreuves ensembles. Et à aucun moment le trafiquant ne l'aura lâché. Sa reconnaissance est bien plus grande que ce que des mots pourraient exprimer. Même si ces derniers temps, il n'a pas forcément été très cool. Il faut dire qu'il se sentait un peu étouffé sous la trop grande sollicitude de son meilleur ami. Il pose une main hésitante sur son épaule et sur une impulsion, il sert Roy contre lui. Pour une espèce de câlin viril mais en même temps rempli d'émotions amicales.
"Merci Roy."
Klemens Dabrosky
Roy CalderPropriétaire d'un haras
Messages : 2891
Mar 5 Aoû 2014 - 3:03
Bien sûr qu’il la lui laissait. Ce n’était pas comme s’il avait une quelconque chance avec elle, de toute façon, il les avait définitivement atomisées treize ans plus tôt. Bah, il n’en tenait pas de rancœur particulière, il était même sincèrement content pour Klemens qui avait l’air de se plaire avec elle.
« Bah voyons, répliqua t-il, en levant les yeux au ciel, sans parvenir à masque son amusement. Monsieur yeux de chiot perdu, hein ! Ok, j’avoue qu’elle marche pas mal, ta technique. »
Un rire lui échappa, un rire qui l’aida à évacuer toute la tension qui pouvait encore le crisper. Il croisa le regard du loup, et sut qu’ils pensaient tous deux à la même chose. Son étreinte ne le surprit donc pas, il le serra lui aussi brièvement dans ses bras, en lui donnant quelques tapes dans le dos, histoire de viriliser un peu tout ça. Oui, ils en avaient traversé des épreuves et des prises de tête… Roy était prêt à parier que ce n’était pas terminé. Bizarrement, il ne s’en plaignait même pas. C’était par ces épreuves que leur amitié s’était consolidée, Roy ne la voyait pas continuer autrement, surtout que ça ne leur allait pas si mal. Il s’était de toute manière toujours dit que seul quelqu’un d’aussi têtu et borné que lui pouvait le supporter, Klem remplissait assez bien le rôle, il se rendaient ainsi mutuellement ce service.
« T’inquiète » répondit-il simplement, avant de le relâcher, et d’enchaîner, dans le plus grand naturel. « Bon, on se fait un poker ? »
![Coup de froid en plein juillet [Klemens & Roy] Icon_minitime](https://2img.net/i/fa/icon_minitime.gif){kind=icon}
Mar 29 Juil 2014 - 23:34
