Noah avait l’impression de vivre l’un de ces moments embarrassants où un silence pas très naturel s’installe quelques secondes, pour vous faire comprendre que vous venez d’interrompre quelque chose. Il fut un peu surpris de se sentir tiré par les épaules mais ne se débattit pas. Quelque chose dans l’atmosphère électrique le laissait perplexe, il échangea d’ailleurs un regard interrogatif avec le garçon de Poufsouffle qui venait de les rejoindre. C’était tendu, là, non ?
La brune avec qui il était sensé passer la soirée se lança dans un petit discours qui confirma les hypothèses de Noah, il venait bien d’interrompre une discussion houleuse. Il en était encore à se demander qui était cette Sam quand il se fit entraîner plus loin par sa partenaire. Il hocha simplement la tête à ses remerciements, un air hébété collé au visage. Il n’avait rien fait de particulier, mais cette Marlene avait l’air tellement soulagée qu’il n’allait pas la contredire.
« Oui, c’est ça, confirma t-il au nom de sa maison. J’m’appelle Noah. Euh… Il se passait quoi avec McGowan ? »
Il avait reconnu la batteuse des Serpentard, à vrai dire, elle s’était fait sa réputation dans l’école et son visage constamment mécontent de chien de garde ne poussait pas Noah à chercher plus loin. Marlene, en revanche, il n’en avait jamais entendu parler, il avait juste le souvenir de l’avoir croisée quelque fois dans les couloirs, comme beaucoup d’autres visages à Poudlard. De toute évidence, elle venait de prendre la fuite, Noah voulait bien la comprendre, rester dans les parages de McGowan n’avait rien d’engageant.
Ils restaient entourés de leurs camarades, mais s’étaient assez éloignés des lieux où les attroupements étaient les plus nombreux, autour de la fontaine, notamment. Toutes les bonnes conditions pour qu’ils discutent calmement et fassent connaissance étaient réunies, mais Noah se sentait plutôt intimidé par cette fille de deux ans plus âgée que lui. Il n’avait jamais été très fort quand il s’agissait de faire la conversation avec des gens qu’il ne connaissait pas, surtout des filles. Et puis qu'aurait-il d'intéressant à dire à une "grande", de toute manière ? Marlene avait eu l’air soulagée de tomber sur lui, mais c’était surtout parce qu’il lui avait rendu –involontairement- le service d’échapper à McGowan. Elle préférerait sans doute la compagnie de ses amis plutôt que la sienne, c’était certain, et Noah ne souhaitait pas s’imposer.
« Euh, si tu préfères aller voir d’autres personnes, ça me dérange pas, on n’est pas obligés de passer toute la soirée ensemble… » tenta t-il sur un ton incertain.
Noah Forester
«I didn't notice what I lost, until all the lights were off »
Maeva VirtanenArchimage urbaniste
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Mar 15 Juil 2014 - 17:16
Maeva offrit un sourire Noah lorsqu’il la complimenta sur sa tenue, rougissant légèrement. Heureusement qu’il faisait assez sombre pour qu’il ne s’en rende pas compte, songea-t-elle, un peu gênée. Elle rougissait uniquement parce que le compliment était gentil, et qu’elle n’avait pas l’habitude, évidemment, pas parce qu’il venait de Noah. Les deux Gryffondor s’étaient rapprochés depuis le début de l’année, et cela n’était pas passé inaperçu aux yeux de Lisa, qui s’était mise en tête de lui parler du jeune homme plus ou moins subtilement. D’ailleurs, là, elle était en train de parler avec Neils, un garçon de leur année, tout en lui jetant des regards en coin. Maeva se retint de lever les yeux au ciel – on ne pouvait plus avoir un peu d’intimité dans ce bas monde !
« Merci ! » répondit-elle, toute souriante, avant d’observer son ami. « J’aime bien le tien aussi, il est sympa. Original au moins ! » lança-t-elle avec un sourire sincère.
Et puis de toute façon, qui se préoccupait réellement des déguisements ? Maeva étaient bien prête à revêtir un drap pour aller à cette soirée, si Eden ne l’avait pas aidé ! Toutefois, elle était bien contente que sa belle-mère lui envoie cette robe qu’elle pourrait remettre plus tard ! Maeva s’apprêtait à poursuivre la conversation, lorsque Noah la coupa brusquement. En moins de temps qu’il ne le fallait pour dire « Quidditch » le jeune homme avait disparu, prétextant qu’il devait aller retrouver son partenaire de broche. Maeva fronça les sourcils, avant d’hausser les épaules, un peu surprise par le départ brutal de son ami – et un peu vexée, elle devait l’avouer.
Tant pis, songea-t-elle en jetant un coup d’œil à Lisa qui était en grande conversation avec Neils, et qui tortillait une mèche de cheveux autour de son doigt. Maeva eut un sourire goguenard, avant de ricaner. Puisqu’elle ne pouvait même plus compter sur sa meilleure amie qui était visiblement en pleine tentative de charme, elle aussi allait essayer de trouver son partenaire de broche ! En voilà une bonne idée, songea-t-elle en regardant un peu autour d’elle, tentant de repérer le deuxième éclair de Zeus.
Mais ce fut Zeus qui vint finalement tout seul à elle, en la personne d’Amely Anderson. Elle accueillit cette dernière avec un grand sourire, et hocha la tête lorsqu’elle lui demanda si elle était bien Maeva.
« C’est bien moi oui ! » répondit-elle avec enthousiasme, avant de baisser les yeux sur sa broche. « Effectivement, on a la classe ! Malheureusement je ne crois pas qu’on aura le cadeau promis par les organisateurs… » déclara-t-elle en avisant Lloyd lancer un paquet de Chocogrenouilles à Guipure et un autre garçon. « Bon, ce n’était qu’un paquet de bonbons, on n’a pas manqué grand-chose, il y en plein ! » poursuivit la jeune fille, en reportant son attention sur Amely. « Très joli costume, au fait ! » la complimenta-t-elle donc.
Maeva ne connaissait pas réellement son ainée, aussi elle resta muette quelques instants, cherchant quelque chose à dire.
« C’est une jolie soirée. » commenta Maeva en balayant les lieux du regard. « C’est la première fois que je participe à une soirée de fin d’année. » précisa la jeune fille. « Je ne suis pas déçue ! »
Elle lui adressa un nouveau sourire.
« Mais je comprendrais si tu préfères retrouver tes amis, au lieu de passer ta soirée avec ta partenaire de broche ! » affirma ensuite Maeva.
Shake it out
I like to keep my issues drawn, it's always darkest before the dawn
Lauren McGowanPersonnage décédé
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Mar 15 Juil 2014 - 19:00
Lauren sentait sa colère à l'encontre de Marlène augmenter à chacune des phrases prononcées par cette petite hypocrite. Les examens de fin d'année, elle se fichait de qui ? Ils avaient des examens tous les ans et jamais elle n'avait été si froide avec Samantha. A la longue listes des choses que Lauren ne supportait pas chez sa camarade vinrent donc s'ajouter l'hypocrisie, et la lâcheté. Qu'elle soit assez stupide et intolérante pour fuir Samantha soit une chose, mais elle pourrait au moins avoir le cran de le reconnaitre !
- Ça va, t'es pas en sucre, râla-t-elle lorsque la jeune fille s'offusqua du fait qu'elle l'ait un peu poussé.
Si elle n'arrêtait pas rapidement de jouer les petites pestes hypocrites, elle allait vraiment avoir de quoi se plaindre. De toute façon Lauren en avait entendu, il était évident que sa camarade n'avait pas l'intention de reconnaitre ses torts. La batteuse était bien décidée à lui exposer son point de vue sur la question, et à lui faire assez peur pour qu'elle change d'attitude, mais elle fut interrompue avant même d'avoir ouvert la bouche par un garçon de Gryffondor qui était visiblement le binôme de broche de Marlène. Cette dernière l'attira à elle comme un bouclier, ce qui arracha un rire moqueur à Lauren.
- Un gamin de douze ans ? Sérieusement ? Quel courage ! Mais cache-toi, vas-y, je suis sûre qu'il sera content d'apprendre la façon dont tu traites tes camarades de dortoir simplement parce qu'elles...Elle n'eut pas le temps de poursuivre sa phrase car elles furent à nouveau interrompues par l'arrivée de James Carter. Oh mais c'est pas vrai, quoi encore ? cracha-t-elle avec virulence en se tournant vers le Poufsouffle.
Son binôme de broche. Évidement. Génial. Elle était tombée sur la seule personne de Poudlard plus niaise que Weaver. Marlène sauta sur l'occasion et, après de fausses excuses qui atteignaient des sommets d'hypocrisie, elle disparut en compagnie de son binôme. Lauren resta un instant interdite, dévisageant sa camarade avec un mélange de surprise et de haine. Comment pouvait-elle être aussi...détestable ? Elle avait une attitude blessante pour Samantha et elle s'en allait comme ça, en accusant la jeune fille d'être parano ? Mais pour qui elle se prenait ?
- Je vais la tuer... souffla-t-elle pour elle-même sans se soucier de la présence de James à ses cotés.
La Serpentard finit toutefois par se tourner vers le jeune homme, avec qui elle était censée passer la soirée. Elle n'en avait absolument pas envie, et elle était à peu près certaine qu'il n'en avait pas envie non plus. Ils avaient certainement des tas d'amis Poufsouffles niais avec qui aller s'amuser.
- Bonsoir, lâcha-t-elle sans sourire.
Finalement, le principe de cette soirée n'était pas plus intelligent que celui de celle de l'année dernière. Certes, ils pouvaient garder leurs vêtements, ce qui était une bonne chose, mais personne n'avait envie de passer toute une soirée avec un inconnu. James Carter n'était pas complètement un inconnu, ils avaient plusieurs cours en commun depuis sept ans, mais ce n'était pas un ami non plus. Et ils n'avaient certainement rien en commun, si ce n'était le fait qu'ils préféreraient tous les deux êtres tombés sur quelqu'un d'autre. La batteuse ne mit pas longtemps à trouver une solution à ce problème et décrocha sa broche de sa ceinture.
- Tiens, lança-t-elle en tendant le diadème argenté à James. T'as qu'à donner ça à un de tes potes.
Il y avait surement quelqu'un avec qui il avait envie de passer la soirée. Elle aussi aurait bien eu envie de passer la soirée avec quelqu'un en particulier, mais la personne en question avait déjà retrouvé son binôme. D'ailleurs, maintenant qu'elle était débarrassée de sa broche, Lauren avait bien envie de se mettre à la recherche de ses deux amis, qu'elle avait perdu de vue dans la foule.
- Je pense pas qu'on ait le droit de faire ça, mais... Elle haussa les épaules.
Mais ils n'allaient quand même pas passer toute la soirée ensembles.
Marlene Carter-BarclayMédicomage
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Mar 15 Juil 2014 - 19:55
Noah. Elle n'avait jamais entendu parler de ce garçon et pourtant, elle était plutôt curieuse de ce qui l'entourait et notamment des histoires de ses camarades de Poudlard. Il faut dire qu'elle n'avait pas une vie très palpitante - à son plus grand désespoir - et écouter ce qui se racontait sur les autres lui permettait de vivre quelques évènements par procuration, même si elle ne pouvait s'empêcher d'être férocement jalouse de toutes ces histoires de cœurs et autres ragots. A vrai dire, médire et critiquer les acteurs de ces histoires - et surtout les actrices d'ailleurs - lui permettait d'oublier qu'elle adorerait être à leur place et pouvoir se payer le luxe d'avoir des soucis avec ses petits-amis. Quoi qu'il en soit, si elle n'avait jamais entendu parler de Noah, c'était sûrement parce qu'il ne devait pas être très impliqué dans les histoires qui défrayaient la chronique de Poudlard, voire pas du tout. En même temps, il n'était pas très âgé et les élèves des années inférieures étaient souvent inconnus.
- J'ai pas vraiment compris, répondit Marlene en haussant les épaules lorsque Noah lui demanda ce qui se passait avec McGowan. Elle est venue m'agresser en déblatérant des trucs incohérents, soi-disant que j'avais un problème avec Samantha, une autre fille de notre dortoir.
Elle avait toujours été une bonne menteuse et cette capacité lui permettait souvent de tourner les choses à son avantage. Elle connaissait la réalité des choses mais elle n'avouerait jamais qu'elle avait un vrai problème avec Samantha, ce serait s'attirer des ennuis. Et plus elle avait de gens de son coté...
- Mais c'est même pas vrai, j'aime bien Sam ! C'est juste que j'ai moins été au dortoir ces temps-ci, avec les examens, et Lauren est persuadée que je fais la tête. C'est débile, lança-t-elle en levant les yeux au ciel. Mais du coup, elle est venue passer ses nerfs sur moi, elle m'a même menacée ! Un peu d'exagération, rien de bien méchant. Je te le dis, elle est vraiment folle, je la connais depuis six ans et elle est incapable de gérer son agressivité. Je pense qu'elle était battue, enfant, ajouta-t-elle sur le ton de la confidence. Cela expliquerait beaucoup de choses.
En réalité, Marlene n'avait aucune théorie sur l'enfance de sa camarade de dortoir mais c'était venu tout seul. Et puis si elle pouvait tacler un peu Lauren sans en savoir l'air... Après son mensonge, elle avait secoué la tête d'un air désolé, adressant un sourire contrit à Noah, comme si elle était chagrinée par tout ce qui se passait et par les soucis de Lauren.
- Je suis désolée que tu aies dû assister à ça, c'est pas toujours facile de vivre avec Lauren mais on essaye de composer avec... Après tout, c'est l'évolution normale de son passé difficile.
Elle poussa un soupir, un air compatissant sur le visage et laissa planer un léger silence. Elle savait très bien que Lauren ne la lâcherait pas comme ça et elle craignait le retour au dortoir ce soir. Néanmoins, elle savait très bien qu'elle aurait l'appui des professeurs si elle se plaignait de la brutalité - évidemment sans raison - de sa camarade de classe, déjà connue pour ce genre de faits d'armes. Elle ne faisait que peaufiner sa version en cas d'interrogatoire par les professeurs, voilà tout. Et puis ce soir, elle retournerait au dortoir en même temps que Beth pour ne pas se retrouver seule face à Samantha et Lauren et voilà tout. Néanmoins, sa petite organisation fut interrompue par la proposition de Noah de retourner voir ses amis. Ce n'est pas qu'elle était contre l'idée mais même si le jeune homme n'était pas son binôme idéal, elle n'avait pas vraiment d'amis auxquels rendre visite. Sa curiosité fut néanmoins éveillée par la vitesse de la proposition du jeune garçon : y'aurait-il quelqu'un qu'il voudrait voir en particulier ?
- Oh non, ça va pour le moment, fit-elle en haussant les épaules, comme si elle avait des millions de possibilité sur les personnes avec qui passer sa soirée. Mais toi, tu m'as l'air bien passé de repartir ! Tu veux parler à quelqu'un ? Une fille ? Ta petite-copine ? Ta future petite-copine ? interrogea-t-elle, mue par son amour des commérages.
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James Carter-BarclayDirecteur de Poufsouffle
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Jeu 17 Juil 2014 - 17:45
James était intiment persuadé que Lauren McGowan ne pouvait pas être foncièrement méchante et horrible comme pouvait le dire le monde – bien au contraire. Après tout, des personnes l’appréciaient, comme par exemple Samantha Miller. D’ailleurs il avait toujours entendu du bien de cette dernière par le biais d’Ashley, qui ne tarissait pas d’éloges à son égard. Si Miller aimait bien McGowan, c’était qu’elle n’était pas si brute et cruelle qu’on pouvait l’entendre. Peut-être pourrait-il apprendre la connaître, songeait-il en observant Marlene Barclay s’éloigner, visiblement apeurée. Marlene était l’une des rares personnes que James n’aimait pas plus que cela. Il n’avait jamais su pourquoi ils ne s’entendaient pas, mais le courant n’était jamais passé entre eux, et cela remontait à leur première année. Et, comme elle était sèche avec lui à chaque fois qu’ils s’adressaient la parole au sujet des cours, par exemple, il avait décidé de ne pas chercher à aller plus loin. Il ne demandait pas à ce que tout le monde l’aime, et n’était pas du genre à chercher les faveurs d’une fille.
Le ton bourru de Lauren le ramena à la réalité, et il posa sur elle un regard interrogateur, curieux de connaître la suite des évènements. McGowan ne tarda pas à lui exprimer son souhait, à savoir celui de se séparer de lui pour le reste de la soirée. James haussa les épaules en attrapant le badge de la batteuse.
« Tu peux le garder tu sais. Ce n’est pas parce qu’on a le même badge qu’on doit passer la soirée ensemble. Enfin, j’imagine que rien ne nous l’oblige. » lança-t-il, en cherchant des yeux ses amis qu’il ne trouva pas.
Les traitres, voilà qu’il allait se retrouver seul ! Il posa un regard songeur sur Lauren en attrapant une bièraubeurre qui était posée sur un plateau non loin de lui. Il avait beau être dans la même année, il se rendait compte qu’il n’avait jamais réellement parlé avec sa camarade. Oh, il avait bien dû lui adresser la parole au sujet d’un devoir qu’ils avaient eu à faire ensemble, mais ça n’allait pas plus loin… C’était un peu dommage, pensait-il en prenant une gorgée de boisson, de passer autant de temps avec des gens sans même les connaître. Du coup, il n’avait absolument rien à dire à Lauren. Comme on lui avait déjà dit que l’adversité rapprochait, il désigna Marlene du menton, avant de demander :
« Qu’est-ce qu’elle t’a fait, Barclay ? » commença-t-il « J’ai jamais vraiment aimé cette fille. » ajouta-t-il, un peu après. Et James qui n’aimait pas quelqu’un, c’était comme Nora Weaver qui frappait une personne : rare. « Elle est méprisante, quand même. Et condescendante, un peu. » pensa James à voix haute.
Et puis elle semblait avoir une haute opinion d’elle-même, ce qui ne lui plaisait pas forcément.
« Bref. Tu veux partir retrouver tes amis j’imagine ? » poursuivit-il en cherchant du regard Miller et Marchebank, les deux acolytes de McGowan, les cherchant des yeux dans la foule.
MétamorphomageMoldu
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Mer 23 Juil 2014 - 0:57
Dave Marchebank
Bien, il avait raison. Non pas que c’était surprenant, Dave avait la plupart du temps raison, ce n’était pas si faute si les faits ne le démentaient pas, ce n’était pas sa faute non plus s’il était quelqu’un de perspicace, il ne jouerait pas les faux modestes. Dave avait raison parce qu’il était difficile de faire plus clair que les signaux que lui envoyait Samantha, qui s’était mise à baisser les yeux et rougir d’embarras. Il maintint son regard clair sur elle, dans l’attente de sa réponse. Il ne lâcherait pas le morceau, même si cela devait déstabiliser la jeune fille. Il n’aimait pas qu’on lui cache des choses, surtout quand elles le concernaient, et à n’en pas douter, c’était le cas. Lorsque cela touchait ses deux meilleures amies au point de s’en ressentir sur leur comportement, il considérait que cela le concernait, ou en tout cas, qu’il méritait de savoir. Même si Dave était le seul garçon de la bande, que cela impliquait une complicité avec ses amies légèrement différente de celle qui pouvait lier les deux filles, leur trio avait toujours été équilibré. Cependant, il sentait que cet équilibre était menacé depuis quelques jours, c’était sans doute ce qu’il appréhendait, autant qu’il s’y attendait, d’entendre de la part de Samantha…
Elle finit par prendre la parole avec une phrase qui ne fit que laisser Dave un peu plus en suspens. C’était la suite qui l’intéressait, pas le constat de quelque chose qu’il avait déjà remarqué. Il allait ouvrir la bouche, pour l’encourager à poursuivre, probablement auraient-ils parlé tous deux en même temps, si une de leurs camarades n’était pas venue les interrompre. Dave tourna un regard peu avenant vers la personne qu’il considérait ni plus ni moins comme une gêneuse, à cette seconde, et qu’il ne reconnut pas immédiatement. Il ne connaissait pas trente-six filles rousses de leur âge, cependant, Dave ne masqua pas sa surprise quand il fit le lien entre la belle déesse du feu qui leur faisait face et la timide Emma Blackbonnes. Belle ? Elle était même éblouissante !
« Tu as fait… quelque chose à tes cheveux, non ? »
Il y avait des évidences qui méritaient d’être signalées, mais celle-ci n’en était pas vraiment une. Si Dave avait appris à manier les mots, il utilisait cette capacité surtout pour se mettre en avant, pour rédiger des devoirs avec une emphase qui lui était propre, ou plus trivialement, pour clouer le bec à qui l’ennuyait. Faire mouche dans une discussion qui incluait politique, histoire ou finance, voilà ce qu’il savait faire. Paraître cool auprès d’une fille ? Beaucoup plus difficile. Ses talents d’orateur ne rattrapaient pas son manque total d’expérience dans ce domaine, car Dave ne savait pas plus qu’un autre garçon – et il parlait des garçons normaux, ceux qui étaient snobés par le commun de la gente féminine, pas d’un super Baker blond capitaine de Quidditch- ce qu’une fille souhaitait entendre. A sa décharge, il ajouterait bien que le décolleté d’Emma ne l’aidait pas à se concentrer. Ce n’était pas très naturel de garder son regard fixé sur cette zone, d’ailleurs, il allait vite devoir trouver une excuse avant de passer pour l’un de ces garçons avec des hormones à la place des neurones, chose qui l’avait toujours rebuté.
« Vraiment chouette, ta broche. » commenta t-il, en pointant le cerbère accroché près de sa poitrine.
Il allait renchérir sur le sujet, quand Samantha le devança et déclara pour eux deux qu’ils n’avaient pas aperçu son partenaire en question. Dave lança un coup d'oeil furtif à son amie, au moment où il sentit sa poigne se refermer sur son bras. Il devinait à peu près que cela signifiait qu’il valait mieux qu’il se taise. Il la connaissait assez pour passer outre le sourire de façade et savoir qu’elle s’était mise sur la défensive, mais pourquoi ? Il ne se souvenait pas l’avoir déjà vu faire preuve d’une quelconque animosité envers Emma. Comme lui, peut-être n’avait-elle pas apprécié se faire interrompre dans leur conversation de tout à l’heure ? Il ne se détacha pas de l’emprise de Samantha, mais déclara pour détendre l’atmosphère, qui s’était tout à coup crispée il ne savait trop comment :
« Désolé, Emma, Sam est une fille possessive ! Elle me veut pour elle toute seule, on dirait. »
Son regard passa plusieurs fois entre les deux jeunes filles, avant de s’arrêter sur Emma, avec un sourire d’excuse. Il ne la congédiait pas, mais ne la retenait pas non plus. Il avait le pressentiment bizarre qu’il valait mieux ne pas prendre parti entre les deux filles. Son instinct de survie masculin, très certainement.
Amely AndersonPréfète
Messages : 184
Ven 25 Juil 2014 - 1:18
Très bien. Amely était partie à la recherche de sa partenaire de broche, l'avait trouvée grâce à un coup de chance et engageait la conversation avec elle. Une bonne chose de faite ! Ça ne la dérangeait pas d'aborder des inconnus, ni de parler avec eux, car c'était l'occasion de créer des liens en dehors de son cercle habituel. Pour une fois, elle descendait de sa Tour et côtoyait des élèves d'autres maisons et d'autres années. Cependant, c'était parfois difficile de se trouver des affinités avec tout le monde, surtout quand on était déjà entouré des gens qu'il fallait. Elle avait James pour la tirer dehors, Clara pour la faire boire, Emma pour la rendre un peu plus humaine (et Violet pour lui parler de garçons)... Parfois, elle se faisait l'illusoire impression de n'avoir rien besoin de plus. Elle aimait beaucoup le concept de cette soirée, rencontrer de nouvelles personnes, faire connaissance, mais il fallait l'avouer, elle avait hâte de retrouver ses amis actuels. Heureusement pour elle, son petit frère n'était pas là pour lui souffler que c'était une manière de penser bien hypocrite pour quelqu'un qui se targuait d'être toujours honnête.
« Des Chocogrenouilles ? s'exclama-t-elle en découvrant le prix des deux vainqueurs. Maeva fit remarquer qu'elles n'avaient pas manqué grand chose. Amely renchérit : J'avoue, ils auraient pu trouver mieux ! »
Au fond, cette promesse de récompense était plus un moyen de les motiver à aller au devant des autres plutôt qu'un véritable cadeau « divin ». Et puis de telles friandises étaient sûrement au goût de certains... Amely se demanda quel sentiment prédominerait chez Clara : la joie d'avoir gagné du chocolat ou celle d'avoir gagné tout court ?
« Merci, répondit-elle quand Maeva la complimenta sur sa tenue très recherchée. Enfin, je préfère ta robe à la mienne, si on peut appeler ce drap une robe... Il pendouille de tous les côtés, râla-t-elle en resserrant sa ceinture. Je fais que me prendre les pieds dedans, c'est insupportable ! »
Maeva fit un commentaire sur la beauté de la soirée – apparemment, elle ne savait plus trop quoi dire, mais Amely ne s'en formalisa pas. Elle était assez bavarde pour deux.
« Oui, la magie fait des miracles ! La Gryffondor ajouta qu'elle pouvait venir pour la première fois, et qu'elle n'était pas déçue. Si tu veux mon avis, on fait tout un plat de ces soirées de fin d'année, mais je ne sais pas si le jeu en vaut vraiment la chandelle. Prendre tous ces risques pour quelques verres de Whisky-Pur-Feu ? »
Surtout quand on voyait les dommages collatéraux occasionnés par ce genre de petite fête !
« Un jour, ils se feront tous attraper et ils ne pourront s'en prendre qu'à eux-mêmes, » asséna-t-elle en omettant de s'inclure dans la masse. Certes, elle était présente, mais ça ne comptait pas. Elle avait toujours respecté scrupuleusement le règlement, les professeurs savaient bien qu'elle était une élève sérieuse et raisonnable (même si, contrairement à ce qu'elle croyait, aucun traitement de faveur n'en découlerait si l'un d'entre eux débarquait ici).
« D'ailleurs, c'est marrant de te trouver là, pour une fille de prof... »
Amely avait réagi de la même manière qu'une centaine de personnes avant elle, à chaque fois que la fille d'Hellsoft ne suivait pas les règles. Parce qu'Amely était comme tout le monde, et elle ne s'était pas demandé si Maeva n'en avait pas assez d'entendre toujours le même refrain, ni d'être cataloguée de façon similaire par les trois quarts de l'école. La remarque n'était pas très surprenante de sa part... Sang-Mêlé et Née-Moldu, Poufsouffle et Gryffondor, Briseur de Sorts et femme au foyer, ses propres parents n'avaient rien d'extraordinaire, si bien qu'elle n'avait jamais subi de comparaison indésirable.
Maeva affirma qu'elle comprendrait si Amely décidait de retrouver ses amis.
« C'est ce qui est prévu, à vrai dire, avoua-t-elle avec un petit sourire d'excuse. Elle plaisanta ensuite : Ils sont incorrigibles, impossible de les laisser seuls une minute sans qu'ils fassent de bêtise ! »
Elle tendit le cou à droite puis à gauche pour tenter de les situer.
« Il y a Clara, à l'allure de princesse. Et puis Emma, désigna-t-elle d'un mouvement d'épaule. Celle-ci, les joues rosies, faisait face à Dave Marchebank. Elle avait enfin pris les devants ! Là-bas, continua Amely au son du « Bonjour » abrupt de McGowan, c'est James. Honnêtement, j'ai un peu peur qu'il se fasse manger tout cru. »
Amely marqua une courte pause.
« Mais bon, je ne vais pas t'abandonner non plus ! En fait, ça dépend de toi. Il y a quelqu'un que tu veux rejoindre ? Tu m'as l'air bien pressée de te débarrasser de moi », fit-elle remarquer avec un clin d'œil.
Emma BlackbonnesLangue-de-Plomb
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Lun 28 Juil 2014 - 17:49
Emma esquissa un joli sourire lorsque Samantha la complimenta et rougit légèrement à la remarque de Dave. Un sourire un peu moquer se dessina même sur ses lèvres. Oui, elle avait quelque chose à ses cheveux. Enfin non pas vraiment. Elle les avait juste détaché alors que d'habitude, elle les nouait en une natte ou en une queue de cheval pour qu'ils ne la gênent pas. Mais ce soir c'était la soirée de fin d'année alors elle avait fait un effort. Elle les avait légèrement ondulé et elle trouvait que ça lui allait plutôt bien. Elle baissa légèrement le regard, les joues encore un peu plus rouge que toute à l'heure.
"Euh... je les ai juste détaché..."
Son regard baissé ne lui permit pas de voir celui de Dave un peu trop attiré par une partie de son corps. Si ça avait été le cas, elle aurait sans doute rougi encore un peu plus. Heureusement pour elle, cela n'arriva pas puisqu'elle se contenta de sourire et de garder le regard baissé alors que le préfet la complimentait pour sa broche. Même si ça ce n'était pas réellement de son fait. Elle posa doucement la main sur le cerbère qui lui avait été attribué et sourit songeuse.
"Victor et Azénor ont vraiment fait du bon boulot je trouve. C'est... magique."
Si elle avait été un peu plus observatrice, elle aurait remarqué que l'air de Samantha s'était légèrement assombri et elle n'aurait sans doute pas été aussi surprise ni blessé par le ton un peu cassant qu'elle employa avec elle. Ce qui la chagrina le plus fut sans doute le bras qu'elle enroula autour de celui de Dave pour montrer sa possession. Chose qui fit rire ce dernier.
Ce fut comme une gifle. Elle s'était montée la tête toute seule. A aucun moment, Dave n'avait souhaité sa présence auprès de lui. Elle était vraiment trop idiote. Encore une fois, elle s'était fait un film dans sa tête en pensant que peut-être il y avait une sorte de connection entre l'héritier des Marchebank et elle. Elle était vraiment trop bête. Comme si un garçon drôle et intelligent comme Dave Marchebank pouvait sincèrement s'intéresser à elle. Elle esquissa un sourire faussement joyeux après l'intervention de la lycanthrope. Intérieurement, elle bouillait de rage et d'accablement mais elle devait prendre sur elle pour ne pas devenir une petite peste. Sam serait la seule méchante de l'histoire.
"Oh mais c'est super ça. Vous devez vraiment être content d'avoir été mis ensemble."
Son faux sourire s'accentua légèrement alors que son regard se posait sur son verre vide. Elle redressa la tête et poussa un léger soupir.
"Bon et bien je ne vais pas vous embêter plus longtemps et je vais continuer à chercher mon ou ma partenaire de broche. Merci pour votre aide."
Heureusement qu'elle avait été élevée dans une famille de Sang-pur. Elle aurait très certainement eu beaucoup de mal à cacher sa déception autrement. Elle tourna le dos aux dos Serpentard priant intérieurement que Dave la retienne ou quelque chose dans le genre mais au fond, elle avait peu d'espoir. Il semblait ne voir que Miller et pendant un cours instant, elle fut envahie d'une haine profonde pour cette fille stupide et pathétique.
Merci Nora ♥
Lauren McGowanPersonnage décédé
Messages : 157
Mer 30 Juil 2014 - 10:49
Lauren haussa les épaules quand James lui assura qu’elle pouvait garder son badge sans qu’ils soient obligés de passer la soirée ensembles. Il avait sans doute raison, les règles concernant les binômes n’étaient pas très claires après tout, et personne ne viendrait les forcer à quoi que ce soit. La batteuse récupéra son badge et imita le Poufsouffle qui venait d’attraper une bierraubeurre.
Alors que le silence s’installait entre les deux adolescents, Lauren chercha Samantha et Dave du regard, sans parvenir à les trouver dans la foule. Elle n’avait rien contre James en particulier mais n’avait absolument rien à lui dire et préfèrerait passer la soirée avec ses amis. Lui aussi aurait dû vouloir retrouver ses amis –on ne pouvait pas être Poufsouffle au point de souhaiter passer la soirée avec elle- pourtant le jeune homme reprit la parole afin de dire quelque chose qui fit réviser à Lauren ses préjugés sur les Poufsouffles. Ainsi donc les jaunes et noirs n’étaient pas amoureux de la totalité de la population, puisque James n’appréciait pas Marlène. Voilà qui le faisait clairement monter dans son estime -comme quoi les Poufsouffles pouvaient même se rendre sympathique en détestant quelqu’un. Lauren n’avait jamais été douée pour se faire des amis, en partie parce qu’elle trouvait la plupart des gens insupportables et ne voulait donc pas d’amis, mais les ennemis de ses ennemis étaient ce qui se rapprochait le plus de potentiels amis.
- Méprisante c’est le mot, répondit-elle avec colère avant de boire une gorgée de bieurraubeurre.
D’ordinaire elle se serait probablement arrêtée là, elle n’aimait pas tellement raconter sa vie telle une K-Girl devant le miroir des toilettes, mais le fait que James n’aime pas Marlène la poussait à la confidence. Plus sa camarade serait détestée et mieux Lauren se porterait. Et puis elle avait perdu Dave et Samantha, ce qui la condamnait à passer encore un moment avec son binôme, visiblement abandonné lui aussi. S’ils devaient se mettre à discuter, elle aimait autant que ce soit pour dire du mal de Marlène Barclay, ou pour planifier son assassinat (mais elle avait peu d’espoirs, elle parlait quand même à un Poufsouffle).
- Elle parle plus à Samantha depuis un moment.
Elle n’ajouta aucune précision, si James avait plus de quatre neurones il devinerait très certainement depuis quand Marlène évitait sa camarade de dortoir. Lauren darda sur le Poufsouffle un regard soupçonneux, prête à lui tomber dessus au moindre commentaire malheureux sur la transformation de Sam. Ce dernier lui demanda si elle ne voulait pas retrouver ses amis, justement, et la batteuse haussa les épaules.
- Ils se sont volatilisés alors…Ils sont binômes de broches, sont p’t-être allés chercher leur récompense, ou un truc comme ça.
Elle espérait quand même qu’elle finirait par les retrouver, et qu’elle aurait l’occasion de demander à Dave pourquoi il tenait tant à être seul avec Sam. Elle espérait que son ami n’avait pas l’intention de draguer sa petite-amie, elle serait bien embêter de devoir lui péter les dents, ça ne se faisait pas entre meilleurs amis.
- T’es abandonné aussi ? demanda-t-elle finalement à James. Nouvelle gorgée de bierraubeurre.
Nelly HorrocksCommère en chef
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Mer 30 Juil 2014 - 22:30
Nelly n'eut pas le temps de dire quoi que ce soit d'autre à Samantha que déjà cette-dernière se faisait entraîner par Dave qui annonçait avoir le même badge qu'elle. En quelques secondes, la Serpentard se retrouva seule, un verre de Bièraubeurre dans la main. Elle suivit des yeux le parcours du couple de broche et remarqua qu'ils s'étaient déjà fait prendre la place par Guipure et Harrisson qui recevaient tout deux un bout de papier qui avait l'apparence d'un diplôme et des Chocogrenouilles. Au moins, elle n'avait rien manqué d'extraordinaire. Mais il fallait bien qu'elle trouve la réplique de sa broche tout de même, elle ne voulait pas passer pour une idiote en restant seule avec pour seul compagnon son verre de Bièraubeurre pour sa première soirée de fin d'année. C'est donc sans grande volonté qu'elle laissa son regard vagabonder dans la foule à la recherche d'un quelconque éclat doré. Elle aperçut vers le buffet les cornes menaçantes de Lauren aux prises avec ce qui ressemblait être une jeune femme ratatinée sous l'ombre de la Serpentard et pria intérieurement pour que Lauren et sa diplomatie légendaire ne perde pas son sang-froid et que la discussion ne dégénère pas... Dans ce cas-là, Nelly aimerait qu'on la prévienne pour qu'elle quitte les lieux avant que la Lauren-otaure embroche la moitié des personnes présentes sur ses cornes noires. Elle s'inquiétait vraiment pour le statut de femme de Lauren. Comment être féminine avec une carrure pareil et un tempérament aussi enflammé ? Elle-même s'emportait parfois, mais jamais elle n'avait enfoncer son poing dans le nez de quelqu'un, déjà parce qu'elle ne voulait pas abîmer ses mains délicates taillées pour le dessin et qu'en plus elle n'avait sûrement pas assez de force... Mais au moins, elle avait le mérite de pouvoir enfiler une robe sans risquer de craquer les coutures des épaules et de pouvoir camoufler ses cheveux sous un bonnet en hiver sans qu'on l'appelle « Monsieur ». Mais bon, Lauren était sûrement une amie et garde du corps formidable si on gagnait son amitié et elle éprouva pendant un instant une certaine jalousie envers Samantha d'être si bien entourée si on lui chercher des misères. Parfois, elle ne comprenait vraiment pas Mike qui se plaignait qu'elle soit trop protectrice... Peut-être parce que c'était un garçon, et un garçon défendu par une fille était parfois gênant et sujet de moquerie. La gente masculine et ses principes de virilité et de leur condition d'homme... Comme si un homme ne pouvait pas être protégé plutôt que de protéger, comme si un homme ne pouvait pas être sensible, avoir besoin d'être entouré et aimé, d'être conseillé, sans déborder vers l'assistance et vers les classiques « les hommes, c'est que des assistés ! ». Elle écarta ses pensées et se reconcentra sur ses recherches. Elle avisa Adrian Calder à moitié dénudé, Lætitia qui s'éloignait du buffet, un regard inquiet posé sur Lauren, et Dave et Samantha qui se faisait aborder par Emma Blackbonnes qui bombait la poitrine d'un geste presque outrageux aux yeux de Nelly. Elle fouillait toujours des yeux les élèves costumés qui étaient sûrement tous arrivés à l'heure qu'il était quand une avalanche de confettis se déversa dans ses cheveux tressés. Elle lança un regard accusateur à l'ange bombardier qui s'éloignait en voletant et entreprit de débarrasser ses cheveux des bouts de papier.
Sa tâche à peine débutée, son attention fut interpellée par un couple guilleret qui apparaissait dans son champ de vision. Elle reconnut Nora Weaver métamorphosée -le roux ne lui allait pas si mal qu'elle qualifiait de poussin volant dans les bras de son petit-ami Grady McNeil, d'après les commérages qu'elle avait reçu de Suzie. Son amie était très douée pour ce genre de choses: qui sortait avec qui, qui avait largué qui, qui avait embrassé qui, qui s'était pris un râteau... Elle observa un moment le couple de Poufsouffles qui s'approchait de la table et qui semblait ne pas l'avoir remarqué. Lorsque Grady lui fit face, sans même la regarder, un détail sur son draps lui servant de toge attira son attention. Une petite lyre dorée miroitait doucement, comme si elle lançait des signaux lumineux pour attirer vers elle sa parfaite réplique accrochée sur l'une des bretelles de Nelly. Elle en oublia les confettis dans ses cheveux et inconsciemment, elle glissa l'extrémité de sa tresse compliquée sur son épaule avant de se décider d'aborder le jeune couple.
« -Bonsoir les tourtereaux, » minauda-t-elle, un sourire charmeur aux lèvres.
Elle ne voulait pas les brusquer ni les forcer à se séparer mais elle avait envie de plaisanter un peu, après tout, on était là pour s'amuser. C'est donc sans gêne qu'elle se faufila entre eux pour s'enrouler dans les bras de Grady.
« -Excuse moi Nora mais je crois que je vais devoir t'emprunter ton Apollon pour la soirée, dit-elle d'un ton enjôleur qui camouflait plein de malice en mettant bien en vue sa broche. Enfin, si monsieur veut bien, rajouta-t-elle en grattouillant du bout des doigts le menton de Grady au dessus de sa tête. Elle se retira brusquement des bras de Grady, affichant un grand sourire malicieux. Trêve de plaisanterie. Je plaisantais les gens ! Vous auriez vu votre tête ! C'est pas parce qu'on a la même broche -elle posa ses yeux sur Grady- que je vais vous obliger à ne pas rester ensemble. Loin de là ! »
Elle était sincère, comme toujours. Même si elle se méfiait de Nora puisqu'elle était une joueuse de Quidditch, elle ne voulait pas nuire à leur amourettes, elle n'était pas insensible et mesquine à ce point, au contraire...
Steven HarrissonAncien personnage
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Dim 10 Aoû 2014 - 18:59
Clara semblait ravie -par quoi au juste ? Par le fait d'avoir peut-être gagné ou bien parce qu'elle était contente d'être avec lui ? Elle le tira vers elle pour faire face à Victor qui les déclara vainqueur en leur tendant à tous les deux un diplôme et un paquet de Chocogrenouilles. Steven ne put retenir le coup d’œil surpris qui lui échappa devant ces prix pas très divins. Il camoufla bien vite sa stupeur derrière un sourire de remerciement à l'adresse des deux organisateurs et se tourna vers Clara quand elle lui demanda en quel Dieu il était déguisé.
" -Je suis Éole, le maître des vents ! Bon, pour le costume, j'ai fait comme je pouvais. Mais ça va je ne me sens pas trop seul au milieu de tous ces draps ambulants," remarqua-t-il en observant les élèves autour d'eux avant de recentrer son attention sur Clara. Elle était plus grande que lui et, visiblement, ne portait pas de talons. Il se sentit gêné, tout petit et faible d'être ainsi dominé. Il se demanda si Clara trouverait ça "mignon" ou si elle se moquerait de lui. Elle ne fit rien remarquer et le Poufsouffle poursuivit sa conversation. "Et toi, tu es déguisé en quelle Déesse ? On dirait une Viking ! Par contre, toi, ton costume il est... whaou, magnifique !" dit-il avec une touche d'admiration dans la voix.
Il reporta son attention sur son paquet de Chocogrenouilles qu'il ouvrit avant de le tendre à Clara -même si elle possédait le même- et de le faire passer à Emma et Victor avant que cette première s'éloigne de Clara pour s'aventurer dans la foule d'élèves.
" -C'est l'occasion de partager, dit-il pour justifier son geste. Il but une gorgée de son verre. Alors, comment ça va sinon ? demanda-t-il à l'adresse de Clara. T'en penses quoi de cette soirée ?"
HRP:
Désolé pour le retard
Kit Par Irving
Samantha MillerPersonnage décédé
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Lun 11 Aoû 2014 - 14:56
Samantha sentit ses entrailles remuer en voyant Emma s'éloigner à la recherche de sa partenaire de broche. La jeune fille était probablement déçue et c'était entièrement sa faute, elle en avait conscience. Dave s'était montré gentil avec Emma et il ne faisait aucun doute pour Sam qu'il l'appréciait, alors ce n'était pas très charitable de sa part de les empêcher de se rapprocher. Sam se sentait coupable, mais elle ne chercha pas à retenir Emma pour autant, car son envie de discuter seule à seule avec Dave était plus fort que sa culpabilité. Oui, elle se sentait possessive à l'égard de son meilleur ami, c'était évident. Mais n'était-ce pas normal ? Dave et Lauren étaient les deux personnes sur qui elle avait pu compter depuis la mort de Roxanne et sa transformation, deux vrais amis qu'elle n'avait absolument aucune envie de voir s'éloigner, et si Dave se trouvait une petite copine, cela risquait d'arriver...
C'était égoïste, elle en avait conscience. Sam avait Lauren, lui aussi avait droit au bonheur. Un soupir torturé s'échappa de ses lèvres et elle glissa vers son ami un regard d'excuses. Elle lâcha Dave pour jouer distraitement avec sa broche, tandis qu'un silence un peu gênant s'instaurait, Sam pesant ses mots. Que devait-elle faire ? Ignorer l'intervention d'Emma et reprendre leur précédente discussion, toute aussi embarrassante ? Ou bien s'excuser ? Cette deuxième solution paraissait la plus sage...
"Je suis désolée, Dave, je n'ai pas été très...enfin...", souffla-t-elle en sentant ses joues s'empourprer. "J'aurais pas du l'éloigner comme ça, j'ai pas été très sympa."
Sam n'aimait pas reconnaître ses torts, en particulier lorsqu'elle n'était pas vraiment désolée de ce qu'elle avait fait, aussi se dépêcha-t-elle de se justifier :
"C'est que, on discutait de ce sujet et... J'avais pas envie qu'on soit interrompus, par personne, c'est pas contre Emma !"
D'accord, c'était un peu contre Emma, mais ce n'était absolument pas rationnel et Dave ne comprendrait probablement pas, étant donné son déficit d'intuition féminine.
"Va la retrouver si tu veux, il n'y a aucun problème, il faut probablement que j'aille vérifier que Lauren n'assassine pas son partenaire de broche de toute façon..."
Noah ForesterEn année sabbatique
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Lun 11 Aoû 2014 - 15:10
« Samantha… Miller ? Celle qui s’est faite mordre ? »
Noah s’aperçut trop tard de son manque de délicatesse, la remarque lui avait automatiquement échappé en entendant Marlene prononcer ce prénom. Même si cet accident regrettable avait fait l’effet d’une bombe dans Poudlard, le sujet était vite devenu tabou. Personne ne l’évoquait dans des assemblées trop nombreuses, et encore moins quand la Serpentard, qui se faisait une triste réputation, passait dans les parages, et pourtant, tout le monde en parlait et tous savaient que tout le monde en parlait. Noah trouvait ce comportement hypocrite. Lui qui avait toujours été franc, parfois jusqu’à manquer de tact, il n’était pas du tout à l’aise avec ce genre de médisance. Les gens n’avaient donc rien de mieux à faire que de se jeter avec une indiscrétion ahurissante sur les problèmes des autres, à l’instar de rapaces, comme si leur tristesse les nourrissait ? Noah, qui avait toujours été très pudique, trouvait ce genre de curiosité très malsaine.
Aussi, s’il se montra au départ prêt à compatir au sort de Marlene, qui avait tout l’air d’avoir vécu une injustice, il se rembrunit un peu en l’entendant faire des suppositions sur Lauren. Qu’en savait-elle, que pouvait-elle connaître de son soi-disant passé difficile ? Surtout que ses spéculations étaient assez insultantes pour la batteuse et sa famille, ne s’en rendait-elle pas compte ? S’il condamnait l’attitude, Noah restait quelqu’un de prudent. Il préféra ne pas entrer dans ce débat-là, il ne connaissait strictement rien de Lauren, et par conséquent, n’avait aucun argument pour la défendre. Ce n’était de toute façon pas son genre de se mouiller pour des personnes qu’il ne connaissait pas. Il conclut donc simplement par un haussement d’épaules, lorsque Marlene s’excusa.
« C’est pas grave. J’espère que ça s’arrangera pour vous, parfois, c’est juste la fin d’année qui rend les gens agressifs. »
Il ne voulait pas non plus fustiger Marlene, qui avait l’air gentille et sincère, malgré tout… Il compatissait en partie, il savait ce que c’était, les colocations difficiles, pour être obligé tous les matins de supporter le visage idiot de Donald McWilde. La conversation glissa ensuite vers des eaux moins troubles, mais Noah n’aurait su dire si ce changement de sujet l’arrangeait, et s’il n’aurait pas préféré continuer de parler des soucis de dortoir de sa partenaire. S’il y avait quelque chose qu’il détestait chez lui, c’était qu’il rougissait facilement, si facilement… Cela le rendait tout de suite moins crédible quand il essayait de démentir quelque chose, comme en cet instant.
« Je… Non, je… n’ai pas de petite copine. » Et c’était vrai. Future petite-copine ? Cela demandait davantage de réflexion, et bizarrement, les neurones de Noah refusaient de plancher dessus. « Je disais ça juste comme ça, je ne voudrais pas te déranger, c’est tout. »
Il avait quitté de lui-même Maeva, quelques minutes plus tôt, n’est-ce-pas ? Pourquoi diable pensait-il immédiatement à Maeva ? Il avait parlé si vite qu’il ne pouvait pas ne pas paraître suspect, s’aperçut t-il, alors qu’il faisait de son mieux pour éviter le regard de Marlene. Ce constat le fit soupirer de consternation face à son propre pathétisme. Il ne savait pas pourquoi, mais il avait l’intuition que cette Marlene ne lâcherait pas le morceau de sitôt…
Noah Forester
«I didn't notice what I lost, until all the lights were off »
Mary-Lisbeth PilliwickleAncien personnage
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Mer 13 Aoû 2014 - 12:53
La soirée se déroulait sans encombre pour Pilli. Certes elle n’avait pas retrouvé son partenaire de broche, mais c’était le cadet de ses soucis. La Mandragore partait bien et certains élèves étaient déjà venus lui quémander quelques potions : Deux filtres d’Amour -un pour Lisa Berckley et l’autre pour Reda Lestrange- une potion de Force pour Alfred Cattermole et une Potion de Vomissement pour Beth Mason. Nul doute qu’une concurrente dans le cœur de Nicholas J. Melster serait malade avant la fin de la soirée…
Pilli était justement occupée à passer vers les groupes pour proposer sa marchandise quant quelqu’un lui tapota l’épaule. La jeune fille se retourna et découvrit, non sans étonnement, Kessy Brooke et sa bande de pintades. Cinq horribles déesses de l’amour. Pendant une fraction de seconde, Mary-Lisbeth crut que la K-Girl était sa partenaire de broche mais il lui suffit d’un coup d’œil vers son décolleté –plus que plongeant cela dit en passant- pour s’assurer du contraire. Sa broche représentait une lance. Ces greluches étaient donc, selon toute vraisemblance, des clientes potentielles…
« Bon alors. Vous voulez quoi ? » demanda Pilli en les regardant tour à tour.
Les filles gloussèrent et l’une d’entre elle donna un petit coup de coude à Kessy pour l’obliger à parler. Apparemment, elle avait été élue émissaire. Mary-Lisbeth reporta donc son attention sur elle tout en sentant son degré de patience fondre comme neige au soleil devant leur attitude exaspérante.
-Bon accouche … -Voila, Commença Kessy avec sa voix de crécelle insupportable, On a entendu, enfin Jessica a entendu, rectifia-t-elle en jetant un regard à la fille aux yeux de strangulot- que tu vendais un shippeau alors…On voulait savoir si tu l’avais, là, ce soir… »
Pilli esquissa un vague sourire goguenard … Elle savait depuis le début que les histoires de cœur seraient son fond de commerce aujourd’hui. Quant elle avait entendu parler du Shippeau des frères Weasley, elle avait immédiatement passé commande auprès de leur boutique. Trois gallions, c’était une somme, même pour une jeune fille comme elle, mais elle n’avait pas hésité une seconde persuadée de pouvoir rentabiliser son achat lors de cette soirée :
« Ca s’pourrait bien mais j’crois pas que ce soit dans vos prix… répliqua-t-elle. -C’est combien ? demanda Kessy, un peu plus sûre d’elle. - Six Gallions. -Six ! reprirent les filles en cœur, il fait trois sur le Chemin de Traverse ! ajouta Kessy en fronçant les sourcils. - Ben au cas où tu ne l’aurais pas remarqué on n’est pas sur le Chemin de Traverse, lança Pilli avec un sourire niais, c’est à prendre ou à laisser ! » Conclut-elle catégorique.
Elle acceptait de revoir quelques prix à la baisse seulement avec les bons clients et Kessy Brooke ne faisait pas partie de ceux-ci. Les demoiselles se lancèrent alors dans un conciliabule à voix basses et lorsqu’elle les vit sortir leurs porte-monnaies de leur poches (ou d’endroits tout à fait improbables), l’apprenti-trafiquante sut qu’elle avait gagné. Les filles se cotisèrent pendant encore cinq bonnes minutes pour atteindre la somme requise que lui tendit Kessy. Pilli recompta scrupuleusement chaque mornille et chaque noise avant de sortir l’hideux shippeau de son sac. Contrairement à ses habitudes, elle n’avait pas testé la marchandise avant. Même si elle se plaisait à penser que le shippeau lui aurait suggérer Josh Bennet une petite part d’elle-même se demandait s’il ne lui soufflerait pas Lauren McGowan. Quoiqu’il en soit, elle ne le saurait jamais puisqu’elle ne comptait pas se coiffer du shippeau de si tôt ! Kessy Brooke, elle, ne semblait pas du tout réfractaire à cette idée puisqu’elle attrapa l’objet ensorcelé que lui tendait Pilli et le posa fièrement sur sa tête.
-Alors ! Alors ! Demandèrent frénétiquement les K-Girl. -Chuuuut ! intima Kessy en agitant sa main pour leur faire signe de se taire.
Le silence s’installa. Kessy semblait particulièrement concentrée sur ce que lui disait le Shippeau. Comme les autres filles, Pilli tendait l’oreille pour tenter de percevoir quelques phrases mais rien ne filtrait à travers l’étoffe. C’est seulement quant le visage de Kessy s’empourpra qu’elles surent que le Shippeau avait rendu son verdict.
-Oooh Merlin, souffla Kessy en posant ses mains devant sa bouche.
C’était le signal pour que les pintades se remettent à parler et sautiller sur place. -Alooors ! -C’est qui ! -Dis-nous ! -C’est James, hein, dis ! C’est lui ? -Au non, je peux pas… ajouta Kessy en faisant mine de quitter le Shippeau. Mais elle avait beau tirer dessus, il restait bien en place sur sa tête. Un vent de panique passa dans son regard tandis qu’elle observait Pilli d’un air accusateur. -Faut que tu ailles l’embrasser sinon tu ne peux pas l’enlever, expliqua la trafiquante. -Tu aurais pu me le dire avant ! S’offusqua-t-elle. -Je croyais que tu le savais ! répondit Pilli en croisant ses bras sur sa poitrine.
Kessy soupira et jeta un regard plaintif à la plus petite des déesses de l’amour : -C’est Victor Lloyd…
Mary-Lisbeth sursauta littéralement en entendant les cris stridents et les applaudissements qui accueillirent cette révélation. Les K-Girl se mirent à regarder tout autour jusqu’à ce que l’une d’entre elle pointe du doigt une direction :
-Là ! Avec Clara Guipure et ton Steven … souffla-t-elle en coulant un regard vers la prénommée Jessica qui piqua instantanément un fard, Allez vas-y Kessy ! -OuiiiiIIIIiiii, Vas-y ! En plus regarde comme il est trop beau dans son costume du Dieu de la Mode !
La K-Girl se mordit la lèvre inférieure et s’en fut trop pour Pilli :
-Bon, tu y vas ou quoi ? -C’est bon, arrêtez de me stresser les filles !
C’était plutôt insultant d’être associée à ces midinettes mais Pilli ne releva pas. En effet, Kessy venait de se lancer un sort d’haleine fraiche, signe qu’elle allait passer à l’attaque ! Elle arrangea ses cheveux et humecta ses lèvres avant de se soumettre au jugement de ses copines qui approuvèrent avec des pouces levés et des petits applaudissements frénétiques…
-Souhaitez-moi bonne chance, souffla-t-elle en s’éloignant d’une démarche chaloupée en direction de Victor Lloyd.
Hors jeu !:
Le Shippeau est dans la place Faites vous plaisir et... Bon Ship
Marlene Carter-BarclayMédicomage
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Mer 13 Aoû 2014 - 23:16
- C'est gentil ! répondit Marlene avec un sourire à l'adresse de Noah lorsqu'il lui souhaita que tout s'arrange.
Si elle avait été mauvaise langue - parce qu'évidemment, elle se considérait juste comme honnête - Marlene aurait ajouté que Lauren n'avait pas attendu la fin d'année pour se montrer agressive. Mais elle avait assez cassé de sucre sur le dos de sa camarade pour le moment et elle n'était pas venu ici pour se prendre la tête avec la dangereuse Lauren McGowan : elle aurait tout le temps d'y penser en temps voulu, quand viendrait le temps de la fuir pour rester en vie dans son propre dortoir par exemple. C'était un comble tout de même ! Si elle avait été directrice de l'école, elle aurait renvoyé tous les élèves à problèmes - dont Lauren et pourquoi pas Samantha maintenant qui non seulement était sortie en douce de l'école mais était en plus un loup-garou - depuis longtemps. D'ailleurs, lorsqu'elle tiendrait sa propre école, les troubles-fêtes de ce genre ne feraient pas long feu. Il était dommage que Poudlard devienne ainsi laxiste !
Enfin, elle n'y pouvait pas grand-chose malheureusement. Et puis l'heure était à la fête et pourquoi pas aux ragots ? Au vu de la couleur que venait de prendre son jeune partenaire de broche, elle avait touché un point sensible ! Elle adorait les histoires de cœur, parce qu'elle vivait un peu par procuration par elles, vu qu'aucun garçon ne s'était jamais vraiment intéressé à elle. Souvent, quand c'était des filles de son année ou des garçons qu'elle aimait bien, elle était plutôt jalouse mais étant donné que Noah était plus jeune, cela ne risquait pas d'arriver !
- Tu ne me dérange pas ! assura Marlene avec un geste de la main, comme pour chasser toutes les oppositions futures de Noah. Il y a une fille qui te plaît, avoue ! C'est écrit sur ton front ! Elle s'appelle comment ? Elle est dans quelle maison ?
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James Carter-BarclayDirecteur de Poufsouffle
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Jeu 14 Aoû 2014 - 16:35
James leva les yeux au ciel lorsque Lauren mentionna que Marlene ne parlait plus à Samantha depuis un « certain moment ». Il soupira en cherchant la jeune fille des yeux, qui était visiblement en pleine conversation avec un petit Gryffondor. Etonnement, ça ne le surprenait pas de la part de la jeune fille… Depuis que Samantha avait été mordue, toute l’école murmurait n’importe quoi à son sujet. Un loup garou ! Dans l’enceinte de Poudlard ! Quel scandale ! James, face à cela, restait impassible. Il n’avait jamais aimé les commérages, encore moins lorsque cela faisait le malheur de quelqu’un. Samantha Miller était l’amie d’Ashley, et cela lui suffisait pour être conscient que c’était une chouette fille, et qu’une morsure de loup-garou n’y changeait rien. Après tout, il n’y avait qu’une fois par mois qu’elle se transformait, elle était humaine la plupart du temps… Quel était dont ce besoin de se tenir éloigné d’elle ? Les gens étaient stupides, parfois, vraiment, songea-t-il en dardant sur Marlene un regard noir.
James n’était pourtant pas un garçon qui avait beaucoup d’ennemi. Au contraire, on l’aimait plutôt bien, à Poudlard. Il n’avait pas une vision manichéenne des choses, et savait que toute personne n’était ni « bien » ni « mal » à proprement parler. Mais Marlene… Eh bien, Marlene était l’exception qui confirmait à la règle. Le Poufsouffle ne se souvenait pas à quand remontait leur première dispute, mais ils ne s’étaient jamais vraiment parlés. C’était bien simple : ils ne s’aimaient pas. James la trouvait pénible, méprisante, condescendantes, trop apte à juger les autre d’un regard… Bref, elle incarnait presque tout ce qu’il détestait. Si James prenait un peu de recul, il se rendrait compte que lui aussi, il la jugeait sans la connaître… Mais, plein de mauvaise foi à son égard, il pensait qu’on n’avait pas besoin de connaître Marlene Barclay pour ne pas l’aimer.
« Barclay n’avouera jamais que c’est pour ça… Et si elle a cessé de parler à Samantha seulement à cause de ça, c’est que franchement, c’est pas une grosse perte pour vous… » lança-t-il en haussant les épaules, et en prenant une gorgée de Bièraubeurre.
Il savait bien que Lauren n’était pas si terrible que ça ! songea-t-il alors qu’elle enchaînait sur ses amis, avant de lui demander si, lui aussi, il était abandonné.
« Ouais ! » répondit-il, après avoir regardé aux alentours. Amely était avec la fille Hellsoft, Grady avec Nora, Clara avec Steven, non loin de Victor Lloyd…
Victor qui, d’ailleurs, semblait être la proie de son ex petite-amie, qui se dirigeait vers lui avec une démarche qu’il connaissait bien… et coiffée d’un horrible chapeau rose.
« C’est quoi cette horreur ? » s’exclama-t-il, un peu trop fort.
« C’est le shippeau, enfin ! Un chapeau, qui, quand tu le mets, te révèle la personne que tu aimes ! Et, pour enlever le shippeau, il faut que tu ailles embrasser cette personne… » raconta une fille à la voix aigue.
« C’est profondément débile. » lança James en détournant le regard de Kessy. Elle faisait bien ce qu’elle voulait après tout ! se raisonna-t-il.
« Je vais me tenir loin de ce truc pendant la soirée… » affirma-t-il à Lauren, avant de reprendre une gorgée de sa boisson.
Maeva VirtanenArchimage urbaniste
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Jeu 14 Aoû 2014 - 19:00
« C’est seulement une façon de fêter l’année scolaire. » répondit Maeva lorsque son interlocutrice déclara qu’elle ne comprenait pas pourquoi ils prenaient autant de risques pour cette soirée de fin d’année. « D’ailleurs, je me demande si certains profs ne sont pas au courant… » avança-t-elle en fronçant les sourcils. « Je veux dire, ça fait longtemps que ça existe, et eux aussi ont été élèves ! »
Maeva se demanda vaguement si sa mère se rendait à ce genre de soirée, plus jeune. Probablement, se dit-elle, en essayant de la visualiser en train de danser et de boire. Mais elle n’y arrivait pas vraiment – pour elle, Chloé était née mère. Elle se tira de ses pensées et reporta son attention sur Amely, qui lui faisait remarquer qu’il était « surprenant » de la trouver là, puisqu’elle était « fille de prof ». Maeva retint une réplique cinglante – elle détestait qu’on lui rappelle ce statut. Pourquoi, par Merlin, pensait-on qu’elle suivrait le règlement à la lettre seulement parce que sa mère travaillait à Poudlard ? Elle était une élève comme les autres, avec seulement en plus le droit de se rendre dans l’aile sud – qui n’était pas vraiment si extraordinaire qu’on pouvait le penser. Mais elle avait le droit systématiquement à cette réplique « tu es sûre que tu veux le faire ? Non mais, parce que comme ta mère est prof… » Et cela l’énervait au plus au point. Elle était une personne à part entière, par Merlin, pas une extension de sa mère…
« Ce n’est pas parce que mon père joue au Quidditch que j’y joue, et ce n’est pas parce que mon beau-père est prof de runes que je suis douée dans cette matière… Donc non, ce n’est pas parce que ma mère est prof que c’est surprenant de me voir ici. » lança-t-elle à l’adresse d’Amely, avant d’adoucir sa remarque d’un sourire.
Les deux jeunes filles enchaînèrent alors sur un sujet moins épineux : à savoir leurs amis respectifs. Maeva observa les amis d’Amely, et lâcha un éclat de rire lorsqu’elle lui parla de James qui était face à McGowan. Il était vrai que la réputation de la batteuse n’était pas à refaire, et qu’elle pouvait se montrer plutôt effrayante parfois…
« Il a l’air de s’en sortir pour l’instant… » commenta Maeva en observant les deux élèves.
Maeva baissa la tête lorsqu’Amely déclara qu’elle avait l’air bien pressé de l’abandonner. Il était vrai que la jeune fille avait voulu rejoindre ses amis au plus vite, mais, maintenant qu’elle les cherchait dans la foule, elle avait l’impression qu’ils étaient tous occupés.
« Et bien, c’est vrai que je voulais retrouver mes amis mais… » elle lui désigna du menton Lisa. « Là bas c’est Lisa, ma meilleure amie. Elle parle avec Neils, un Gryffondor de notre année… Et je ne vais pas aller les déranger ! » ricana-t-elle en voyant son amie faire les yeux doux au Gryffondor. « Et puis, il y a Annie, aussi avec la robe rouge… » Elle tourna la tête vers Noah, en pleine discussion avec une jolie Serpentard. « Et… ils sont occupés ! » finit-elle bien vite, en offrant un grand sourire à Amely. « Mais bon. Tu peux aller sauver ton ami si tu veux, je ne t’en voudrais pas ! » assura-t-elle à la jeune fille. Elle attrapa au vol deux bièraubeurres qui étaient posées sur un plateau. « Tiens ! » lui offrit-elle en lui tendant la boisson.
Shake it out
I like to keep my issues drawn, it's always darkest before the dawn
Clara GuipureAncien personnage
Messages : 233
Ven 15 Aoû 2014 - 21:58
Clara attrapa le paquet de Chocogrenouille sans cacher sa moue déçue. C'était ça, la récompense promise?
"Merlin, Victor, tu as encore beaucoup à apprendre sur les façons de recevoir!" s'exclama-t-elle avec un sourire qui démentait ses paroles. "Quand on organise une soirée comme celle-là, la récompense doit faire baver tout le monde de jalousie! Tss, heureusement que je suis là pour te guider sur le droit chemin!"
Elle posa tout de même une bise sur la joue de son ami - peut-être son meilleur ami, désormais, songea-t-elle furtivement. Retrouver un contact physique après sa rupture avec Victor s'était avéré aussi délicat que naturel, surtout après avoir dormi dans le même lit que lui pendant trois jours. Mais ils semblaient désormais avoir leur équilibre. Clara était triste de savoir qu'il quitterait l'école à la fin de l'année. Peut-être aurait-elle du insister pour qu'il reste… Mais elle savait aussi qu'être privé de ses rêves pour assouvir ceux de quelqu'un d'autre rendait aigri et amer, et elle ne voulait pas transformer Victor de cette manière. Aussi décida-t-elle de l'honorer aussi bien qu'elle le pouvait: en profitant à fond de la soirée. Elle engouffra une Chocogrenouille avec plaisir, puis, se rappelant que Steven ne connaissait sûrement pas ses manières peu éduquées à table, se cacha la main de la bouche.
"Désolée" dit-elle avec un charmant sourire lorsqu'elle eut avalé. "Je n'ai pas beaucoup mangé ce soir…"
Steven lui parla de son déguisement, et elle répondit d'un "ah oui" éclairé, et de quelques compliments, alors que le nom ne lui disait absolument rien. En revanche, elle s'illumina lorsqu'il lui fit des compliments sur sa tenue.
"Oh, merci! C'est mon frère qui l'a fait. Stefan Guipure, il a repris la boutique familiale. Il est doué, hein?"
Elle n'avait désormais plus honte de mettre son frère en avant. L'éclatement de la famille Guipure avait fait la une de Sorcière Hebdo - et, heureusement, n'était parue qu'en page 42 dans Multiplette. Cependant, personne ne savait vraiment pourquoi Elisabeth avait été chassée de la boutique familiale. Les supputations portaient sur une relation extraconjugale ou sur la mésentente connue entre elle et son fils aîné. Heureusement pour Clara, personne n'avait pensé qu'elle était le coeur du problème. Elle le devait à son frère, et était bien décidée à payer sa dette.
Elle refusa par contre la chocogrenouille que lui tendait Steven.
"Ah non, je ne vais t'en laisser aucune, sinon!" Et elle ne voulait pas faire une nouvelle démonstration de son peu de savoir vivre. "Mais la soirée est géniale. C'est bien plus original que la soirée mousse, tu ne trouves pas?"
En tout cas, une chose était sûre: l'Olympe deviendrait sûrement aussi légendaire que la fameuse soirée. Si cette dernière avait été immortalisée grâce à un certain canard, celle là le deviendrait grâce à la dernière trouvaille des frères Weasley: le shippeau. Kessy Brooks s'avançait d'un pas ferme vers Victor, toute rosissante, et Clara compris ce qu'il allait se passer. Elle conserva un air neutre, mais elle se réjouissait intérieurement pour son ami. Cependant, elle n'avait aucune intention de l'aider. Pire, même, elle allait contempler le spectacle et… Elle attrapa innocemment deux verres de Whisky Pur-Feu sur le buffet et en tendit un à Steven:
"Eh, le Shippeau, t'en as entendu parler? Ca te dirait d'essayer?"
Swing my heart across the line
In my face is flashing signs, seek it ouf and ye shall find Oh, I feel so wrong, doing the right thing Oh, I feel so right, doing the wrond thing I could lie, couldn't I, couldn't I? So no more counint dollars, we'll be counting stars
Victor LloydMoldu
Messages : 124
Sam 16 Aoû 2014 - 16:30
Face aux rires de ses camarades et à la bonne humeur ambiante, Victor ne put s'empêcher de penser qu'ils avaient eu une super idée avec Aliénor. Il ne s'attendait pas à avoir d'aussi bons résultats mais il devait bien avouer que le but final était atteint. Oublié le 15 juin et son horreur. Plus il y pensait et plus il se disait qu'il avait vraiment été crétin d'y avoir été. Il n'y avait eu aucun signe Mardolien, rien que la débâcle et la violence gratuite. Il était resté sur le bord du chemin de Traverse jusqu'à ce qu'un professeur le trouve et lorsqu'ils étaient rentrés à l'école... Il entendait encore ses oreilles siffler des grossièretés et de la colère du Professeur Hellsoft. Elle leur avait promis les pires punitions de toute leur existence et qu'elles continueraient encore l'année prochaine. Il s'était retenu à temps de dire que de toute manière, l'année prochaine il ne serait plus là alors il s'en fichait. Mais il ne l'avait pas dit parce qu'il savait que ce n'était pas le moment de faire le rebelle.
Et aujourd'hui, il contemplait son oeuvre, le sourire aux lèvres et avec une immense satisfaction. Même la légère grimace de Clara face à son lot ne réussit pas à lui enlever son sourire. Il lui rendit son étreinte et se saisit d'une chocogrenouille lorsque Steven lui en tendit une. Il avait bien le droit de se faire plaisir après tout, ce n'était pas comme si lui avait besoin de faire attention à ce qu'il mangeait puisqu'il ne prenait pas un gramme quoiqu'il mange. Grand avantage, il devait bien le concevoir pour ce qu'il s'apprêtait à entreprendre. Ses rêves semblaient enfin se réaliser et il en était plus qu'heureux.
Il rougit légèrement lorsqu'il entendit Clara déclarer que la soirée Olympe détrônerait certainement la soirée Mousse. Il lui semblait qu'une telle chose ne semblait pas possible, il n'était pas Jeremy après tout. Il eut une pensée pour son demi-frère qui serait très bientôt papa. Il serait bientôt oncle en même temps que grand-frère. C'était étrange de se dire ce genre de chose. Il était heureux pour son père et Julia évidemment et il ne se sentait pas réellement prêt à assumer un vrai rôle de grand-frère. Avec Taylor ce n'était pas vraiment ce genre de lien, c'était plus comme un bon copain qui habite chez lui quelques moi dans l'année.
Il chassa ses pensées d'un mouvement léger de tête et son sourire s'agrandit lorsqu'il remarqua que Kessy Brooks s'approchait de lui, un étrange chapeau juché sur sa tête. Il retint la grimace qui menaçait d'apparaître sur son visage. Le chapeau était hideux mais il ne devait pas faire la moindre remarque à Kessy sous peine de la vexer. Et il n'avait vraiment pas envie de lui faire de peine. Encore moins lorsque sans un mot, elle se jeta sur lui pour lui. Il n'eut pas le temps de faire le moindre geste qu'il se retrouva avec la bouche de Kessy sur la sienne. Il resta un moment les yeux écarquillés avant de comprendre ce qui lui arrivait et de se décider à enlacer la taille de la jeune fille pour lui rendre son baiser. La pensée qu'il ne profiterait pas longtemps de cette relation lui traversa un moment l'esprit avant qu'il ne la chasse pour profiter du baiser. Il était sans doute en train de rêver alors autant prolonger l'instant le plus possible.
« Just kind »
I do what I do because it’s right! Because it’s decent! And above all, it’s kind! It’s just that… Just kind.
Steven éclata de rire, d'un rire un peu plus fort que d'habitude, le Whisky et l'ambiance de la soirée devaient sûrement déjà lui monter à la tête, à la remarque de Clara sur leurs prix. C'était vrai que ce n'était pas très divin comme récompense mais c'était le geste qui comptait. Un sourire attendri lui échappa quand Clara déposa une bise sur la joue de Victor. Ils étaient mignons tous les deux. Clara piocha avec appétit dans son paquet de Chocogrenouilles et essaya vainement de se cacher aux yeux de Steven qui esquissa un sourire. Cela ne le gênait pas du tout qu'elle dévore ainsi devant lui ses chocolats, il trouvait ça plutôt amusant. Lorsqu'elle lui révéla que c'était son frère qui avait fait son déguisement, il le parcouru une nouvelle fois des yeux. Il était vraiment bien réussi. Clara était très belle dedans. Il éclata une nouvelle fois de rire -on aurait dit un poissonnier- quand la jeune femme avoua son incapacité apparente à ne pas se contrôler devant des Chocogrenouilles. Il n'insista pas et battit cependant en retraite, finalement content d'avoir son paquet rien que pour lui. Il piocha un chocolat tandis qu'elle affirmait que la soirée était géniale, bien mieux que la soirée mousse d'il y a deux ans.
" -Je pense oui, j'en ai entendu parler. Mais je crois que celle-ci va être encore mieux, effectivement ! C'est vraiment super !"
Son regard parcouru la foule. Oui, cette soirée était vraiment fabuleuse. Il finit son verre et Clara lui en colla aussitôt un dans les mains. A cette allure, il allait finir par être saoul... Pour l'instant, il était bien. Il était gai mais pas ivre et avait encore pleinement le contrôle de son corps. Pendant qu'il retirait un confetti tombé dans son verre du bout des doigts, Clara évoqua le Shippeau. Il releva les yeux et suivit le regard de sa camarade. Kessy Brooks -qui ne la connaissait pas- s'approchait à grands pas de Victor, coiffée d'un horrible chapeau. Steven avait déjà entendu parler du Shippeau mais ne l'avait jamais vu pour de vrai, ni en magasin, ni en action. Mais quelque chose lui soufflait ce qui allait se produire. Il haussa les sourcils et afficha un sourire amusé quand Kessy se jeta sur Victor. Ce dernier ne se débattit pas et semblait apprécier le moment.
" -Oui j'en ai entendu parler et je sais comment il marche maintenant !"
Il se figea quand Clara lui proposa d'essayer. Il n'en avait pas tellement envie mais une petite voix dans sa tête le poussait à le faire. Il ne savait pas sur qui il allait tomber et avait peur du choix du chapeau. En plus, ce serait son premier baiser. Il ne s'était pas renseigné sur la façon dont il fallait procéder pour pouvoir ôter le Shippeau mais il devinait qu'il fallait embrasser la personne désignée. Le premier baiser était important pour lui, même s'il ne le montrait pas. Contrairement à ce que pensaient certains garçons, coucou James, il ne voyait pas ça comme un simple baiser. Pour lui, le premier baiser était une symbolique. Il fallait franchir le pas avec quelqu'un que l'on aimait, en qui on avait entièrement confiance, pas avec la première personne venue. C'était le premier acte d'amour sincère, celui qui nous ouvrait la voie aux passions amoureuses, sûrement celui que l'on n'oublie pas parce qu'on est assez "grand" pour se lancer. Pourtant, il était là pour s'amuser et n'allait pas faire le gars coincé. Sûrement que l'alcool le poussait aussi parce qu'il se sentait déterminé, pris de courage et ses longues réflexions moralisantes étaient embrumées. David apparut dans son champ de vision, flanquée de sa petite copine, un Shippeau à la main. Apparement il n'avait pas hésité à se ruiner et tombait à pic.
" -Eh Steven ! J'ai essayé le Shippeau, c'est marrant !" Son visage était écarlate, il avait l'air d'avoir un peu abusé sur les boissons, mais visiblement, il était encore maître des ses actes. A vrai dire, Steven et lui n'avaient pas le même gabarit. David était grand et musclé, il tenait sûrement plus facilement l’alcool que lui. " -Ah ? Et t'es tombé sur qui ? - Sur Nat', répondit-il en prenant sa bien-aimée rougissante et quelque peu décoiffée dans ses bras. Je ne l'ai jamais embrassé comme ça. Tiens !" Et il lui tendit le Shippeau avant de s'éloigner.
Steven baissa les yeux sur le chapeau hideux. "Bon, à nous deux," souffla-t-il à l'adresse du Shippeau. Il posa l'horrible chapeau sur sa tête et, à la manière du Choixpeau, celui-ci se lança dans un discours rien que pour lui.
" -Hummm... Eh bien mon garçon, tu n'as personne en visuel ? Non ? Hmmm laisse moi voir un peu... Non ?... Vraiment tu ne désires personne ? Tu n'es pas un cas facile, bien moins facile que ton camarade... Et bien qui devras-tu embrasser... Voyons voir... Lauren McGowan me semble un bon choix."
Son cœur faillit s'arrêter, il était sûr d'avoir manqué un battement. Lauren ? Lauren McGowan ? Non ce n'était pas possible, c'était une blague, ce chapeau était trafiqué. Il tenta de l'enlever, sans succès. Pourquoi ? Mais pourquoi lui ? Il ne pouvait décidément pas embrassé Lauren. C'était impossible. C'était comme tenter d'embrasser un Hippogriffe enragé. Il allait se faire dévorer tout cru, peut-être dans le premier sens du terme du coup... Mais pourquoi lui, il était choupi non ? Alors pourquoi lui infliger ça, hein ? Non, c'était décidé, il n'embrasserait pas Lauren, quitte à garder le Shippeau toute la soirée... et peut-être toute sa vie s''il ne l'embrassait pas. Il ne se voyait pas rentrer chez lui avec cette horreur, ni vivre et grandir avec. Il ne se voyait encore moins finir sa scolarité avec, entrer dans le monde du travail coiffé de ce ridicule couvre-chef. Mais il y avait peut-être un moyen de le retirer non ? Un sort, une garantie, quelque chose ? Lisant sûrement dans ses pensées le Shippeau lui souffla un "Vas-y !" encourageant qui résonna plutôt comme un sarcasme aux oreilles de Steven, comme si le chapeau se délectait d'avance de son malheur. Il masqua son affolement et jeta un regard implorant à Clara. Il n'osait même pas lui révéler le choix du Shippeau. Cela faisait au moins 5 min qu'il l'avait posé sur sa tête, elle se doutait vraisemblablement que le verdict était tombé. Il s'arma de tout le courage qu'il avait, il n'était pas un Gryffondor par Helga, et colla son verre dans les mains de Clara avant de se diriger vers Lauren. Déjà que l'année dernière il avait été obligé de rester avec elle pour lui rendre sa veste en jean qu'elle lui avait prêté, maintenant il était obligé de l'embrasser, de l'embrasser ! Il donnait raison à Clara, on allait se souvenir de cette soirée, on allait se souvenir de lui se faisant massacrer par Lauren. Et lui, il ne risquait pas de l'oublier. Il n'était plus qu'à quelques mètres de Lauren qui discutait avec James Carter. Il déglutit avec peine, ses mains étaient moites. Il n'envisageait pas, mais alors vraiment pas que son premier baiser se passe comme ça...
" -Hey vous deux ! lança-t-il en arrivant auprès de Lauren et de James. Il s'efforçait d'afficher un visage rayonnant, bien qu'il avait sûrement pâli de peur. Il sentit des regards se concentrer sur le Shippeau posé sur sa tête. A ma place, je suis sûr que vous n'aimeriez pas garder cette horreur sur votre tête tout votre vie... Lauren, je suis vraiment désolé..."
Il s'était contenté de ça et sans un mot de plus, il s'approcha de Lauren, se dressa sur la pointe des pieds -pour accentuer le ridicule... Le sort s'acharnait sur lui- et déposa un baiser sur les lèvres de la Serpentard. Tous ses sens s'affolèrent, il sentait le regard de la foule qui lui brûlait le dos, sa raison lui hurlait de déguerpir à toutes jambes mais ses muscles étaient figés. En se concentrant uniquement sur le baiser et non sur la personne qu'il embrassait, il songea que ce contact n'était pas si désagréable et maintint le contact sur les lèvres de Lauren pendant quelques secondes qui lui parurent être une éternité. Au même moment, il sentit le Shippeau glisser lentement de sa tête.
HRP:
C'est pas de ma faute C'est Chloé qui a eu l'idée Idée que les dés ont confirmé qui plus est ! Vils dés Et un deuxième Shippeau est dans la place !
Kit Par Irving
Amely AndersonPréfète
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Sam 23 Aoû 2014 - 11:30
« C’est seulement une façon de fêter l’année scolaire, sembla se défendre Maeva. - En plein dans la période d'exams... grogna Amely. Génial pour la concentration ! »
Qu'est-ce qu'elle faisait là alors ? Vexée par cette attaque verbale en provenance de son cerveau, elle décida d'arrêter de râler. Elle ne voulait pas faire sa rabat-joie auprès de sa petite camarade, laquelle était en train de se demander à voix haute si certains profs n'étaient pas au courant de cette pratique.
« Tu crois ? s'alarma Amely, toujours terrifiée à l'idée de se faire prendre. Maeva argua qu'eux aussi avaient été des élèves, ce qui n'était pas pour rassurer la Serdaigle. Elle s'interrogea avec la même inquiétude : Et ils laisseraient passer ça ? »
Malgré ce qu'elle aurait voulu croire, la génération de leurs parents n'était pas uniquement constituée d'enfants de chœur. Eux aussi avaient dû avoir leurs propres réunions nocturnes et clandestines, et Amely imaginait sans peine sa propre mère en faire partie. Lorsqu'elle était à Poudlard, Harriet Anderson était le genre d'élève à jouer les rebelles et les débauchées. Elle avait importé ses chères cigarettes depuis le monde moldu duquel elle arrivait et rentrait pendant les vacances. Ajoutez cela aux plaisirs coupables de la Mandragore et lors de ses petites soirées arrosées, le dortoir des garçons prenait des allures de fumerie d'opium. Tout cela, Amely l'ignorait jusqu'au jour où, triant les cartons de souvenirs qui s'entassaient dans la cave (car ne supportant plus tout ce bazar), elle était tombée sur des photos moldues de sa mère, jeune, en train de concourir dans un bar. Sa réaction avait été celle d'une maman poule qui découvrirait un matin que sa fille modèle a fait le mur pour aller en boîte. Ce n'était pas du tout l'image qu'elle avait d'elle ! C'était sa mère ! Comment avait-elle pu...?
Depuis, Amely la tenait pour personnellement responsable. De quoi ? Elle n'était pas bien sûre, mais quoi qu'il en soit, c'était juste inadmissible. Elle avait rejeté tous les arguments d'Harriet : « Quand on est jeune, il faut profiter de la vie, après il est trop tard » ou « Carpe Diem » ou encore « T'as seize ans Amely, éclate-toi, fais des conneries ! » Et puis quoi encore ? Se droguer ? Tomber enceinte ? Quelle genre de mère incitait sa fille à mettre sa vie en l'air ? Amely voulait bien fermer les yeux sur la vulgarité orale (et comportementale) d'Harriet, mais hors de question qu'elle se mette à l'imiter. Elle n'avait pas de temps pour ces bêtises – et visiblement, elle n'était pas la seule à détester qu'on la compare à sa mère. Elle eut un petit mouvement de recul au ton sec de son interlocutrice.
« Désolée, j'ai parlé sans réfléchir, s'excusa-t-elle auprès de Maeva. Tu n'es pas ta mère, je retire ce que j'ai dit. »
Heureusement, sa partenaire de broche n'était pas très rancunière puisqu'elle retrouva aussitôt sa bonne humeur dès qu'elles abordèrent le sujet de leurs amis respectifs. Comme à son habitude, Amely s'intéressa à peine aux personnes désignées par la troisième année – elle ne les connaissait pas du tout, et en plus ils étaient occupés –, avant de décliner la proposition qui lui était faite.
« Oh, il peut se débrouiller tout seul, pour une fois ! Ça ne lui fera pas de mal », déclara-t-elle en jetant un coup d'œil à James. Amely avait souvent tendance à le... materner un peu ? Il fallait pourtant bien qu'il s'endurcisse. Le problème, c'est qu'il aimait tout le monde – sauf Marlene Barclay, mais c'était bien la seule. Peut-être que McGowan saurait lui insuffler quelques sentiments négatifs, ou mieux, réussir à se faire haïr du Poufsouffle.
« Merci, dit-elle en acceptant la Bièraubeurre que Maeva lui offrit, bien qu'elle n'en ai pas vraiment envie. Je tiens à m'excuser encore pour tout à l'heure, j'ai pas pensé qu'on devait tout le temps te le dire... En fait, tu sais pourquoi j'ai dit ça ? »
Amely lâcherait peut-être un boulet de canon sur Maeva, mais elle le pensait sincèrement.
« C'est juste que parfois, j'aimerais bien que ma mère soit un peu plus comme la tienne. »
La Serdaigle baissa brièvement le regard sur la mousse qui s'accumulait sur le dessus de sa boisson, puis haussa les épaules.
« Enfin, ça doit te faire bizarre d'entendre ça ! Je l'ai juste en Divination donc je sais pas vraiment ce que ça fait de l'avoir comme mère, mais... »
Mais parfois, Amely avait l'impression d'être le seul membre de la famille un tant soit peu sérieux. Son père était un rêveur inconscient et ses frères et sœurs encore trop jeunes pour se prendre en charge. Quant à sa mère, elle l'avait toujours trouvée trop tête en l'air pour gérer les affaires familiales, trop laxiste pour bien élever ses enfants et trop bordélique pour maintenir la maison en état. Si tout était en ordre, selon Amely, c'était le signe indicateur que les choses allaient bien ; or tout ce qu'elle voyait chez elle, c'étaient les piles de factures en retard, le vacarme ambiant et le désordre perpétuel. Pourtant, il fallait bien que l'un d'entre eux soit fort, alors elle prenait le poids des responsabilités sur ses épaules car elle ne faisait plus confiance à sa mère pour cela. Ce qu'elle oubliait, c'est qu'Harriet s'en sortait très bien sans son aide. La maîtresse de maison s'occupait de son lunaire de mari et menait sa portée d'une main de fer, tout cela dans un joyeux bazar. C'était sans elle que tout s'écroulerait, même si Amely se sentait obligée d'assumer le rôle de pilier de la famille.
« Tu vois, c'est une bonne chose d'avoir une maman sévère. Même si elle est énervante ! Les parents ne veulent pas simplement nous embêter, mais s'assurer qu'on est heureux et en sécurité. Pas toujours de la meilleure manière, soit... »
Les siens avaient eu la peur de leur vie quand ils avaient été mis au courant pour la Laponie. Cela lui rappelait les temps de guerre, alors qu'elle était encore toute petite et que son père ne la lâchait pas d'une semelle.
« Ça peut sembler bien sympa d'avoir des parents toujours cool qui te laissent faire tout ce que tu veux mais au final, y a personne pour assurer derrière. Par exemple, si je disais à ma mère "Je sors ce soir, on va faire la fête toute la nuit !", elle serait normalement censée me faire un interrogatoire complet sur qui je vais rejoindre, où je vais et à quelle heure je rentre. Tu sais la seule chose qu'elle me dirait ? "Vas-y !" »
Amely but une gorgée avant de conclure :
« J'adore mes parents, mais parfois je préfèrerais qu'ils m'engueulent une bonne fois pour toute ! »
MétamorphomageMoldu
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Jeu 28 Aoû 2014 - 14:42
Dave Marchebank
Ils avaient beau partager la même salle commune à une promotion d’écart, Dave n’avait discuté avec Emma qu’en de rares occasions. Pourtant, il la connaissait depuis des années, bien avant Poudlard, par le biais des soirées mondaines qui réunissaient régulièrement les Sang-Purs. Ils avaient à peu près le même âge, ils se retrouvaient tous les deux à devoir tenir leur rôle d’héritier bien éduqué, parfois cela les avait amenés à discuter. Elle était comme une vague amie d’enfance que Poudlard n’avait pas spécialement rapprochée de lui, car ils s’étaient tous les deux tournés vers d’autres personnes. C’était l’analyse que faisait Dave, en tout cas. Il ignorait les sentiments que la jeune fille nourrissait pour lui depuis tant d’années. Comment l’aurait-il su ? Elle était si discrète ! Elle n’était pas du tout d’une compagnie désagréable, mais Dave manquait parfois de patience pour faire parler une fille aussi effacée qu’elle. Il se targuait d’être quelqu’un de perspicace, mais il y avait certaines choses qu’il fallait lui coller sous le nez pour qu’il lui prête de l’attention, et Emma en faisait partie.
Il fut donc interloqué de la façon dont la rousse les quitta. Il avait eu l’impression qu’elle aurait voulu dire des choses, mais qu’elle s’était contenue. Comme toujours, Emma s’était recroquevillée derrière sa timidité, comme s’il fallait qu’elle mesure chacun de ses mots. Dave n’avait pas ce genre de retenue, il avait d’ailleurs tendance à faire passer ce qui était en fait de la prudence chez Emma pour un manque de culot ou d’honnêteté. Elle était difficile à faire sortir de sa coquille, il avait déjà essayé, il avait vite abandonné. La compagnie de personnes plus loquaces lui convenait mieux. Il ne chercha donc pas spécialement à la retenir, se contenta simplement de lui lancer un « Bon courage ! » lorsqu’elle déclara qu’elle allait chercher son binôme.
Il n’avait peut-être aucune idée de ce qu’Emma ressentait à son égard, mais certains détails le laissaient perplexe. Cette rivalité qu’il avait cru percevoir entre elle et Samantha, le bras possessif que celle-ci avait noué autour de lui, et à présent, ses excuses… C’était après coup que Dave comprenait qu’il avait été le trophée d’une espèce de combat silencieux. Les femmes étaient-elles au courant qu’elles avaient des réactions parfois bien étranges ? Dave n’eut pas le loisir d’y réfléchir plus, Samantha émettait la volonté d’aller rejoindre Lauren de son côté, et cela rappelait le Serpentard à ses moutons. Il avait beau avoir été dérangé par cette interruption lui aussi, il n’était pas aveugle au fait qu’ils avaient peut-être vexé Emma. Il irait se faire pardonner auprès d’elle s’il le fallait, mais… plus tard. Il balaya d’un geste de la main les excuses de Samantha.
« C’est bon, j’irai voir Emma tout à l’heure. Je peux t’accompagner, au moins. »
Elle ne le chasserait pas si facilement, il comptait bien avoir le fin mot de cette histoire d’abord ! Lauren avait la qualité -autant que le défaut- d’aller droit au but sans prendre de gants, elle serait peut-être plus facile à faire parler que Samantha. Tout en marchant avec elle, Dave continuait de penser à ce qu’il venait de se passer. Les connexions logiques commençaient à se faire sur l’attitude des deux jeunes filles, mais les hypothèses étaient encore trop étonnantes. Sourcils froncés, ce fut un Odin très sérieux qui se tourna vers Samantha.
« C’était quoi ce petit cinéma avec Emma, tout à l’heure ? Non parce que je vais finir par croire que j’avais une touche et… »
Il allait dire quelque chose comme « crois-moi que j’y suis pas habitué », mais il se heurta à quelqu’un qu’il n’avait pas vu. La personne en question ne sembla même pas le remarquer. En fait, Dave s’aperçut qu’ils étaient entourés d’un petit groupe de personnes toutes obnubilés par quelque chose qui se passait plus loin. C’était dans ces moments-là que Dave était content d’avoir une taille qui le faisait dépasser la majorité de ses camarades et lui permettait de voir loin. Il n’eut qu’à tendre un peu le cou vers la direction où tous regardaient -d’un air assez choqué, pour la plupart- pour que ses yeux s’agrandissent de stupéfaction lui aussi.
« Oh par les oreilles de Ragnuk ! Y a un mec qui embrasse Lauren ! »
Et c’était au moins mille fois plus étonnant que lui se faisant draguer par une fille.
Samantha MillerPersonnage décédé
Messages : 245
Jeu 28 Aoû 2014 - 22:54
Samantha acquiesça, soulagée de voir que Dave ne comptait pas l'abandonner immédiatement pour aller faire les yeux doux à Emma. Ils avaient une conversation importante à finir, après tout, et elle savait que Dave saurait se faire pardonner sans trop de problèmes. Ils se frayèrent un chemin dans la clairière et Samantha chercha vaguement sa petite-amie des yeux, à moitié pressée de la retrouver. Elle voulait parler à Dave d'abord. Le jeune homme semblait néanmoins avoir enfin connecté ses neuronnes et compris en partie ce qui se tramait sous ses yeux. Sam s'apprêtait à lui faire une réponse ironique qui ne laisserait aucune place aux doutes quant aux intentions d'Emma - intentions qu'elle lui avait pourtant mis sous le nez - quand la vie sentimentale de son amie disparut totalement de ses préoccupations. L'exclamation de Dave mis quelques instants à prendre son sens pour Sam, tant cela paraissait incongru - s'il y avait bien une chose qui ne l'avait jamais effrayé avec Lauren, c'était la possibilité qu'elle la trompe. Que ce soit avec un garçon, une fille ou une elfe de maison, Sam n'avait jamais imaginé une chose pareille, car elle avait été déjà étonnée en soit que sa meilleure amie soit tentée par le fait d'avoir une petite-amie... Alors deux ?! Certainement pas ! Et pas sous son nez.
"T'es pas sér...", commença-t-elle d'une voix incrédule avant de tomber en arrêt devant le spectacle révoltant des lèvres baveuses de Steven collées contre celles de SA Lauren. "OH J'VAIS L'TUER !!!"
Son cri furieux avait attiré l'attention sur elle et son visage déformé par la colère et la jalousie en fit reculer plus d'un. Sans doute aurait-elle réagi de façon moins violente il y a quelques temps encore, mais depuis sa transformation, elle peinait à calmer ses pulsions les plus extrêmes et elle sentit la furie l'envahir. Oubliant complètement l'existence de Dave, Sam s'élança parmi les élèves qui la laissèrent passer prudemment. Sam maudit sa robe qui l'empêchait de carrément courir pour étriper le pauvre Poufsouffle, et attrapa Steven par les épaules pour le pousser loin de Lauren.
"QU'EST-CE QUE TU CROIS QUE T'ES EN TRAIN DE FAIRE, ESPECE DE SALE VERACRASSE BAVEUX ?! Tu crois que tu peux embrasser les gens comme ça sans leur demander leur avis ? Hein ? HEIN ?! Tu sais ce que c'est ? Une AGRESSION ! Et si tu veux pas avoir une compréhension plus intime du concept, j'te suggère de t'excuser et de plus jamais recommencer !"
Sur ces bonnes paroles, Sam lui adressa un dernier regard furibond avant de l'éjecter loin d'elle et de faire volte-face sans plus s'inquiéter de son sort. Non mais, pour qui il se prenait, celui-là, à embrasser la petite-amie des autres ?! L'idée que, pour autant que Steven sache, Lauren était célibataire, lui traversa alors l'esprit et elle la repoussa bien vite. Cela ne serait plus un problème bien longtemps, décida-t-elle sans une once d'hésitation. Lauren était son pilier dans cette école, et un peu dans la vie en général aussi, et elle ne laisserait personne entâcher cela. S'approchant de la jeune femme et ignorant résolument les regards posés sur elle, elle la couva d'un regard jaloux.
"Tu te laisses embrasser comme ça, toi ?", interrogea-t-elle sur ton mi-indigné, mi-possessif. "Tu perds en férocité, dis-moi, pourquoi est-ce qu'il est encore vivant ? J'vais me vexer... Y'a que moi qui ait le droit de faire ça. Stupide shippeau ou pas !"
Comme pour illustrer ses dires, Samantha s'avança contre Lauren et glissa ses mains dans ses cheveux bruns avant de s'emparer de ses lèvres en un long baiser passionné. Son pied vint heurter le shippeau et elle prit un certain plaisir à lui donner un grand coup de pied en aveugle pour l'envoyer shippeauter plus loin...
Noah ForesterEn année sabbatique
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Dim 31 Aoû 2014 - 13:19
Il l’aurait parié, Marlene ne lâcherait pas le morceau de si tôt. Il fallait dire qu’avec sa réaction, il avait tendu le bâton pour se faire battre. Forcément s’il rougissait jusqu’aux oreilles… Noah n’était pas à l’aise avec ce genre de sujet, voilà tout. Il n’y avait pas d’autre explication à chercher.
« Tu t’imagines des choses. » rétorqua t-il à l’adresse de la Serpentard.
Noah commençait à changer d’avis sur sa partenaire de broche. De probablement sympathique, elle était passée à perceptiblement pénible. La patience n'était pas vraiment l'une des ses qualités, pas plus que le courage, il commençait à songer à lui fausser compagnie afin d'éviter toute discussion gênante. Il était à la quête de Joy avant de tomber sur Marlene, il valait mieux qu'il s'y remette. Joy, l'une des rares filles qui ne l'ennuyaient pas avec des questions gênantes ou indiscrètes, d'ailleurs. Cherchant désespérément une diversion -où étaient ses amis quand il avait besoin de faire mine que l’un d’eux l’appelait ?- son regard tomba sur un chapeau rose vif échoué sur le sol. Ce chapeau lui disait quelque chose… Pas une affiche des frères Weasley, sinon il se serait tenu éloigné de cet objet, par précaution. Il ramassa l’objet, l’épousseta d’un geste machinal.
« On dirait que quelqu’un a perdu son chapeau. »
Qu'est-ce que c'était que cette chose toute rose pleine de coeurs ? Un dieu de l'Amour un peu ridicule devait traîner parmi les élèves déguisés, conclut Noah. Il se souvenait, à présent qu’il l’avait dans les mains. Ce chapeau lui rappelait celui que portait l’homme dérangé du tableau qu’il avait croisé avec Bowen, le jour où… Bref. Du coup, il aurait peut-être mieux fait de se tenir éloigné là aussi, des fois qu’on le force à embrasser quelqu’un encore une fois.
Noah Forester
«I didn't notice what I lost, until all the lights were off »
Lauren McGowanPersonnage décédé
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Dim 31 Aoû 2014 - 22:13
Lauren hocha la tête et émit un vague grognement affirmatif quand James assura que si Marlène avait cessé de parler à Sam suite à sa transformation, alors elle n’était pas une grosse perte. Ce n’était rien le dire.
« Ce serait une perte pour personne… »
Leur dortoir, et le monde en général, se porterait bien mieux sans Marlene Barclay. L’éliminer serait donc rendre service à l’humanité, non ? Pas sûre que le Magenmagot partage cette opinion. Bande de vieillards sans cervelle, si c’était eux qui devait la supporter ils changeraient très certainement d’avis. Lauren fut interrompue dans ses réflexions sur la légalité ou non du meurtre de Marlene par James qui poussa une exclamation d’horreur. La batteuse suivit le regard de son camarade pour découvrir une Kessy Brooks coiffée d’un couvre-chef absolument ridicule –et cela venait d’une fille qui portait des cornes de taureau. Une élève de Serdaigle à la voix suraiguë se chargea de leur expliquer le fonctionnement du shippeau et Lauren approuva les paroles de James d’un vif hochement de tête : ce truc était complètement débile, au moins autant que la fille qui le portait. Elle se demandait vraiment comment James, qui avait l’air plutôt normal, voire intelligent (il détestait les bonnes personnes en tout cas), avait pu sortir avec Kessy Brooks. Ses hormones étaient visiblement plus fortes que ses neurones, dommage.
« Si ce truc m’approche à moins de deux mètres, j’en fais des confettis. » surenchérit-elle avec une grimace de dégoût.
James et elle furent alors rejoints par un Poufsouffle qui devait avoir un ou deux ans de moins qu’eux, affublé de l’immonde shippeau. Lauren fronça les sourcils, méfiante, quand il assura ne pas vouloir garder ce chapeau toute sa vie, avant de s’excuser auprès d’elle. La Serpentard n’eut même pas le temps d’analyser ce que son camarade venait de dire qu’il s’approchait d’elle pour…l’embrasser. Il fallut à Lauren une poignée de secondes pour réaliser ce qui se passait, puis ses yeux s’agrandir d’horreur et elle se recula soudainement, encore sous le choc. Elle était rarement celle qui se sentait agressée, surtout de cette manière. Qu’est-ce que… ? Il n’avait pas osé… ? La surprise laissa rapidement place à la colère et elle explosa.
« Je peux savoir ce qui te prends espèce de mollusque ? Qu’est-ce qui tourne pas rond dans ta cervelle de Botruc ? T’es complètement taré ! Tu veux que je t’apprenne à agresser les gens comme ça ? J’vais te faire bouffer ton stupide Shippeau tu vas… »
Elle sera le poing et voulut l’envoyer dans la figure de cet imbécile mais il fut soudainement tiré hors de sa portée par une Samantha en furie. Lauren oublia un instant sa colère pour espérer que Sam n’avait pas mal interpréter ce qui venait de se passer. Elle était prête à égorger Steven sous ses yeux s’il c’était ce qu’il fallait pour que Samantha ne doute pas de sa fidélité. Parce que pour Lauren il était clair qu’il ne pouvait y avoir personne d’autre que Sam, sur qui elle posa un regard mi-surpris mi-admiratif alors qu’elle hurlait de rage sur le Poufsouffle. Elle avait clairement une mauvaise influence sur elle.
Quand Samantha se tourna finalement vers elle, après avoir expédié Steven loin d'elles, Lauren sentit toute trace de colère l’abandonner et adressa un sourire presque amusé à sa petite-amie. Elle aurait dû être mortifiée, et folle de rage, mais l’attitude de Sam montrait qu’elle tenait à elle et cela suffisait à lui faire oublier sa mauvaise humeur.
« J’allais le découper en morceaux mais une espèce de folle m’en a empêché… répondit-elle avec humour quand la jeune femme lui demanda pourquoi Steven était encore vivant. Tu es un peu violente tu sais, faudrait penser à te calmer..." ajouta-t-elle alors que la Serpentard lui reprochait justement son manque de férocité.
Lauren comprit ce que Sam allait faire avant qu'elle ne le fasse, et ne fit rien pour l'en empêcher. Si elle avait tenu leur relation secrète jusqu'à aujourd'hui c'était surtout par égard pour sa petite-amie, qui devait déjà suffisamment souffrir du regard des autres après sa transformation. Mais si Samantha était prête à assumer leur relation, elle l'était aussi, que quelqu'un ose la moindre remarque et elle lui pèterait les genoux. Elle glissa sa main sur la taille de sa petite-amie et accueillit avec délice ses lèvres contre les siennes, oubliant le reste, la foule, les regards étonnés qu'on devait poser pour elle. Ça n'allait pas plaire à tout le monde, mais ce n'était pas aujourd'hui qu'elle allait commencer à se soucier du regard des autres.
"Je t'aime Sam" souffa-t-elle en s'éloignant légèrement de la jeune fille, gardant sa main dans la sienne.
Alors qu'elle prenait conscience de ce qu'elle venait de faire, le premier réflexe de Lauren fut de chercher les bouclettes de Dave dans la foule.