Mildred Magpie

Mildred Magpie
Mildred MagpieLe loup garou bizarre
Messages : 1168
Profil Académie Waverly
Mildred Magpie Icon_minitimeJeu 19 Juin 2014 - 9:15
Mildred Magpie

A une vérité ténue et plate, je préfère un mensonge exaltant.


Age49 ans
Date de naissance27 Mai 1961
Lieu de résidenceBristol

BaguetteMildred dispose d'une baguette en bois de Prunellier, d'une longueur de 24,8 centimètres. Extrêmement flexible et légère, elle se montre particulièrement efficace dans l'usage de sortilèges de type Métamorphose. Mildred apprécie sa souplesse, ainsi que sa forme légèrement sinusoïdale qui lui donne une touche très féminine. Mildred raconte dans un de ses livres que sa baguette aurait été sculpté dans l'écorce d'un Prunellier magique, ayant prit racine dans le sable chaud du Sahara. Rien n'atteste qu'il ne s'agisse pas d'un mensonge, même si son ami et écrivain Gilderoy Lockhart aurait confirmé la véracité de cette information...

Animal de compagnieMildred ne se sépare que très rarement de son petit "Puffy", un fidèle Boursouf rose qui l'accompagne dans la plupart de ses pérégrinations. Le statut de Puffy dépasse allègrement le stade du simple animal de compagnie, puisque la sorcière romancière le considère comme étant l'égal d'un fils. En effet, dans l'échelle de valeur de Mildred, la vie de Puffy a plus d'importance que la grande majorité des êtres humains. Car contrairement à ses derniers, le petit Boursouf rose se montre toujours adorable, et serait incapable de faire du mal à une mouche. Et puis, n'est-il pas trop mignon?

AvatarMarcia Cross

AutreMildred figure officiellement au registre des Animagis, comme pouvant se transformer au gré de sa volonté, en "Pie Grièche à tête rousse". C'est une animagie puissante, qui contrôle à merveille ses transformations, et utilise bien souvent ce pouvoir à des fins personnelles. La pie grièche est réputée comme étant un volatile extrêmement curieux, et qui n'hésite point à voler des objets brillants pour décorer son nid. Faut-il y voir un comparatif avec la nature secrète de Mildred Magpie?

Curriculum Vitae

Métier / Année d'étudeDirectrice du Journal "Multiplettes"

Maison / Ancienne MaisonPoufsouffle

Matières suiviesSes études sont loin derrière elle, mais Mildred était une grande experte dans l'art de la Métamorphose. Elle a d'ailleurs obtenu un optimale dans cette matière.

Vie associative / hobbiesPrésidente du LPB (Ligue protectrice des Boursoufs), et membre d'honneur du Jury du grand concours de la Plume d'Or Magique (concours d'écriture).

Bord politiqueMildred ne suit qu'un seul précepte, celui d'aller toujours dans le sens du vent. Peu importe les politiques, les programmes, les injustices qui peuvent en découler; Elle ne tient qu'à assurer ses arrières, même si pour cela elle doit lécher les bottes des puissants. Femme sans scrupule, elle n'hésiterai pas à retourner sa veste dans le seconde, si elle avait l'intime conviction d'avoir misé sur le mauvais cheval. En effet après soutenue Voldemort durant les deux guerres pour des raisons obscures, Mildred est très vite passée du statut de collaboratrice à celui de résistante de la dernière heure. Mais nul grief ne fut prononcé à son encontre, alors pourquoi ne pas recommencer? Elle soutenait le MIM quand il avait le vent en poupe, mais un changement stratégique s'impose depuis que les cartes risquent d'être redistribuées. Tous laisse présager qu'elle n'aspire désormais qu'à rejoindre les rangs de la future dictature...

Relation au régime MarchebankMildred a toujours été fasciné par les hommes de Pouvoir, et Leopold Marchebank s'impose définitivement comme le leader charismatique qui dirigera le futur du Monde Magique. De quoi faire fantasmer notre romancière rousse, qui pourrait donner un élan salvateur à sa carrière en rejoignant les troupes des collaborateurs. Ses qualités de romancière et de journaliste peuvent être de sérieux atouts pour la Dictature. Mildred espère que pour service rendu, elle bénéficiera de certain privilège. Car à ses yeux, Leopold incarne le gentil génie qui exaucera ses vœux les plus précieux. Ceux-ci son au nombre de trois : Le premier d'entre eux est de devenir immensément riche et de vivre dans le luxe et l'opulence; Le second est de devenir la source exclusive d'information du Monde Magique; Et enfin, en dernier lieu, Mildred souhaite être aimée et adulée par les foules. Pour toutes ses raisons, Mildred fera preuve d'un zèle sans faille envers la Dictature et le FREE...

Description physique

Bien que proche de la cinquantaine, la beauté de Mildred Magpie reste encore bien préservée des affres du temps. Toujours élégante et bien soignée, la coquetterie est sa marque de fabrique. Mildred tient à soigner les apparences, et apparaitre au meilleur de sa forme. Quoi de plus normal après tout, quand l'on s'impose comme l'une des plus grandes célébrités du domaine publique. Mildred prend soin d'elle, parce qu'elle le vaut bien.

Sinon l'ancienne romancière est de taille moyenne. Aucunement dénaturée au cours de sa vie de femme par des grossesses non souhaitées, sa silhouette demeure inchangée et toujours aussi élancée, entrecoupée seulement par des formes généreuses. Ses longues jambes Mais l'une de ses plus grandes fierté reste sa sublime chevelure rousse qui retombe en cascade sur ses épaules, lorsqu'elle ne se décide pas à l'emprisonner dans des chignons bas, rabattus sur la nuque. Les cheveux de feu de Mildred Magpie contraste sublimement avec son grand regard bleu teinté de vert émeraude, qui dégage plus de bienveillance que d'hostilité. Les petites lèvres pincées de la directrice de Presse se décrispent souvent en de grands sourires hypocrites, laissant éclater la blancheur parfaite d'une dentition soigneusement entretenue.   

Au delà du pur physique, c'est dans son allure générale que Mildred se démarque des ses congénères féminines. A l'affut de la moindre faute de goût, elle choisie méticuleusement ses tenues en fonction des occasions, tel un caméléon change de couleur dans son environnement. Car une bonne journaliste doit toujours savoir se vêtir en fonction de la personne qu'elle va interviewer, le degré des confidences pouvant évoluer en fonction de la profondeur du décolleté. Mais la règle d'or étant de toujours conserver une certaine classe. Mildred Magpie apprécie tout particulièrement les robes ou tailleurs des plus grandes maisons de couture magique. Juchée sur les talons hauts de ses escarpins de luxe, Mildred a l'impression de pouvoir dominer le monde, et de pouvoir être à l'affut du moindre scoop croustillant qui secouerait le monde magique.  

Dans sa gestuelle Mildred dégage également une prestance aussi raffinée que savamment étudiée. Anglaise jusqu'au bout des ongles, elle a cette manière si subtile de tenir sa tasse de thé, ou encore cette démarche altière, toute en subtilité qui témoigne si besoin en était, qu'elle est issue d'un milieu aisé. Son coté cuillère en argent dans la bouche se retrouve au travers de son langage. Mildred déteste la grossièreté, et sa voix douce comme le miel reste mélodique même quand il s'agit de déballer les pires atrocités.

Toutefois, malgré un physique toujours aussi avenant, et certainement par choix; chaque soir, Mildred se retrouve seule devant son miroir, sans personne pour l'admirer vraiment...

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Caractère

Parmi ses nombreuses qualités, Mildred se distingue avant tout comme une femme extrêmement talentueuse dans l'art de savoir détourner les situations les plus complexes à son avantage. En effet, cette formidable girouette possède une intuition toute féminine, qui lui a souvent permit de retourner sa veste au moment le plus opportun. Curieuse de nature, Mildred ne néglige aucun détail, et c'est peut être cela qui lui donne bien souvent une longueur d'avance sur ses concurrents. A l'image de la maison Poufsouffle, c'est une femme volontaire et besogneuse qui ne reculera devant aucun effort. Sa persévérance et son sens du sacrifice faisant d'elle une travailleuse inestimable, qui s'avère promise à effectuer une brillante carrière.

Quelque peu individualiste, dans le but inavoué de s'octroyer tous le mérite de ses efforts; Mildred peut se révéler irritante tant elle n'accorde guère de confiance aux autres. En effet, perfectionniste dans l'âme, elle se montre parfois trop dirigiste envers ses employés du journal à scandale "Multiplettes". Même si cela vient probablement de son passé de romancière, et de son combat solitaire contre la page blanche, ce comportement peut se révéler déstabilisant pour autrui. Mais pas pour les masses qui voit en Mildred un symbole nécessaire du féminisme, Mildred offrant un exemple et une image publique frôlant la perfection. Celle d'une femme accomplie et carriériste, qui par ses seuls mérites a réussit à se bâtir un nom reconnu dans le Monde Magique. Et pourtant, au delà des apparences, la réalité des faits semble bien éloignée de cette belle image d'Épinal...

En vérité, décrire le caractère de Mildred Magpie, revient à retranscrire bon nombre des travers de nos sociétés, comme celui notamment de parfois accorder trop d'importance à l'apparence et au pouvoir de l'image. Avec cette charmante sorcière rousse, il en va de même, tant on occulte le fond pour se concentrer exclusivement sur la forme. Certes, Mildred véhicule autours d'elle l'image d'une femme bien sous tout rapport, aussi distinguée que souriante, qui ne ferait pas de mal à une mouche. Nul n'aurait l'intention d'aller plus loin que cette image parfaite refléter par le miroir, et ce, même si cela s'avère nécessaire pour appréhender au mieux la personnalité complexe et tortueuse de cette femme.

Car si Mildred s'avère une personne aussi sociable que de bonne compagnie, il est important de savoir qu'elle dissimule dans son for intérieur, une menteuse pathologique, qui au gré de sa mythomanie s'invente une vie, déforme la réalité pour la rendre plus excitante, et arrive même au final à s'auto-persuader de la véracité de ses mensonges. Même les plus futés d'entre vous éprouveront les pires difficultés à discerner le vrai du faux, et bien vite ses calomnies finiront indubitablement par envahir le Monde Magique pour le plus grand bien de la Dictature. Bref, derrière le beau plumage de cette pie, se cache quantité de faux-semblants et d'hypocrisie...

Un autre aspect de sa personnalité qui rapproche Mildred Magpie de son animal totem, est sans doute sa kleptomanie. Sans savoir pourquoi, par le simple biais d'une pulsion passagère, la romancière peut se transformer en une talentueuse voleuse. Mildred aime le luxe et se montre attirée par tout ce qui est clinquant et rutilant. Alors prenez garde à éloigner vos bijoux ou autres objets de valeur qui pourraient accrocher son regard acéré de pie voleuse. Car la main leste de cette dernière n'est rarement loin de ce qui brille et scintille!

Au même titre que sa kleptomanie, méfiez-vous également de sa grande curiosité naturelle et de sa personnalité intrusive quand il s'agit de découvrir des potins. Car à l'instar d'une Rita Skeeter, son idole, elle n'éprouvera aucun scrupule à dévoiler au grand public vos secrets les plus intimes. Seule l'attrait de l'information compte, et elle se fiche éperdument du tort qu'elle pourrait éventuellement causer, se permettant même le luxe d'ajouter mensonges et calomnies pour rendre la vérité encore plus attractive aux yeux du grand public.  

L'une des plus grandes faiblesses de Mildred réside peut être dans son rapport aux autres. Blessure du passé, ou simple défaillance comportementale, la sorcière éprouve un besoin presque maladif d'attirer l'attention sur elle. D'une nature histrionique, elle ne peut pas concevoir que le regard des autres ne soit pas focalisé sur sa personne, au point d'en éprouver une grande souffrance quand ce n'est pas le cas. Mildred ne peut s'épanouir que dans la lumière, alors qu'elle dépérit lentement mais surement quand elle se retrouve plongée dans l'ombre de l'anonymat. Pleine d'assurance quand elle se trouve au centre des attentions, elle se liquéfie comme une méduse échouée sur la plage, lorsqu'elle retrouve seule. Incontestablement, obtenir l'adulation des foules et se sentir aimée s'avère une nécessité pour son équilibre mental.

Mais nul doute que Leopold Marchebank va lui offrir ce privilège, et lui assurer une place de premier choix dans sa future Dictature. Elle pourra alors très certainement frôler du doigt ce bonheur tant espéré. Et franchement... Qui oserait l'en priver?  
       
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Mildred Magpie Icon_minitimeJeu 19 Juin 2014 - 9:20
Mildred Magpie

Sans le mensonge, la vérité périrait de désespoir et d'ennui.


Histoire

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Chapitre 1 : Nées sous le signe des gémeaux...
D'ordinaire si paisible, l'impasse de Poulaintêtard, située dans la quartier bourgeois de Bristol, fut soudainement secouée par une vibrante clameur enfantine émanant de la résidence des Magpie. Ce premier cri strident se conjugua bien vite au pluriel, quand vint s'ajouter un nouveau petit braillement de nourrisson, qui ponctua l'arrivée sur terre de deux adorables petites têtes rousses. Mildred devança d'une courte tête sa sœur jumelle Emmy, et fut donc la première à découvrir le vaste monde qui allait servir de décor à sa vie. Encore essoufflée par l'épreuve de l'accouchement, Ingrid Magpie reprenait lentement sa respiration, couvant déjà du regard ses deux petites fées qui se pressaient sur sa poitrine. Cette ancienne danseuse étoile, aujourd'hui tenancière du Cabaret "Les folies Sorcières", allait enfin pouvoir exercer un rôle de mère ardemment désiré. Son sang mêlée de mari, Thomas Magpie, qui n'avait pas pour habitude de dévoile ses émotions, restait quant à lui, figé au chevet de son épouse dans une attitude presque militaire. Cet Oubliator quelque peu rigide éprouvait une fierté légitime à l'idée d'avoir enfin vaincu l'adversité, et de pouvoir engendrer la vie après des années de tentatives infructueuses.

Au fil des ans, les jumelles Magpie, aussi inséparables que complémentaires, devinrent très vite l'attraction de ce quartier magique de Bristol. Alors que la sage Emmy se distinguait comme une jeune fille timide et réservée, un brin naïve; sa sœur Mildred offrait tout le contraire. En effet, cette dernière était bavarde comme une pie, et ne reculait devant aucunes bêtises qui puissent la placer au centre de l'attention. Roublarde, elle profitait souvent de son statut de jolie petite fille innocente pour berner l'attention des adultes, et dérober Chocogrenouille ou d'autres trésors enfantins à des commerçants peu méfiant. Bien que indissociable sur le plan purement physique, il était tout de même assez aisé de les distinguer dans leur attitude. Dotée d'un fort tempérament, Mildred possédait cette flamme pleine d'assurance dans les yeux, tandis que Emmy fuyait du regard la plupart des gens. Souvent c'était Mildred qui prenait la parole, qui envahissait l'espace de sa jeune sœur, jusqu'à l'étouffer lentement mais surement dans son épanouissement personnel. Sans que cela soit une volonté néfaste et calculée de sa sœur, Emmy se retrouvait reléguée au simple rang de spectatrice, au point de n'être plus actrice de sa propre vie...

Peu à peu, en grandissant, Mildred se trouva une passion dans l'art de conter des histoires. Qu'elles soient épiques, d'horreurs, ou sentimentales, la future romancière savait pertinemment jongler entre les style et capter l'attention de son auditoire. Sa première grande fan fut tout naturellement Emmy, à qui elle se plaisait à raconter des histoires de princes ou de princesses, qui devaient s'extirper des griffes de trolls ou de Loup-garous malfaisant. Bouche bée, la petite jumelle l'écoutait avec passion, buvant chacune de ses paroles comme s'il s'agissait de faits avérés et des vérités historiques. Un jour, alors que les deux jumelles se promenaient dans une petite forêt jouxtant la joyeuse cité de Bristol; Mildred repéra un nid de corbeau à la cime d'un vieux chêne. L'imagination fertile de la petite fille s'embrasa alors aussitôt, alors qu'elle s'embarquait dans une énième histoire fantastique. D'une voix qui ne souffrait d'aucune discussion, Mildred assura à sa jeune sœur qu'il s'agissait en vérité d'un nid de Phénix, bercée d'une prophétie magique qui faisait de celle ou de celui qui oserait braver l'ascension, la personne la plus heureuse sur terre, car aucun vœu ne pouvait se refuser au détenteur d'un œuf de Phénix. Emmy la contemplait de ses grands yeux ronds et captivés, quand Mildred précisa que pour mettre la main sur un œuf de Phénix, il fallait invariablement attendre les douze coups de minuit et la fraicheur d'une nuit sans lune! Car à tout autre moment, la coquille de l'œuf de Phénix se révélait aussi brulante que du magma en fusion. Mildred prit un malin plaisir à faire s'épancher sa sœur sur les vœux qu'elle pourrait éventuellement réaliser, au cas où elle s'emparerait du précieux sésame. Mais se rendait-elle véritablement compte du danger qu'il y avait de semer cette graine d'espérance dans les pensées de la pauvre Emmy? Certainement pas...

Des mois durant, cette histoire cogita longtemps dans l'esprit de la petite Emmy, au point d'en devenir une obsession. La fillette en manque d'assurance, aspirait à une vie meilleure et cette quête inespérée tombait à pic. Par une nuit sans lune, alors qu'elle n'était âgée que de neuf ans, Emmy s'échappa de ses couvertures et de sa chambre pour franchir le seuil de la maisonnée des Magpie. Son escapade nocturne la conduisait tout naturellement au pied du vieux chêne millénaire, et ignorant le froid, elle déposa sa petite lampe bougie au pied de l'immense tronc. Les yeux rivés sur le nid qu'elle ne voyait qu'à peine, du fait de l'obscurité, la fillette prit une longue inspiration pour se donner du courage. Puis l'inconsciente fillette entama une périlleuse ascension. Aussi svelte qu'une libellule, elle se révéla fort agile dans l'entame de son escalade. Plus elle progressait, et plus un timide sourire se dessinait sur ses fines lèvres, alors qu'elle tutoyait enfin le rêve de pouvoir donner cet élan magique tant espéré à sa destinée. Mais soudain un vent glacial se leva et fit frémir la clairière toute entière. La petite flamme de la bougie se mit alors à vaciller dangereusement, faisant danser les ombres sur l'écorce du vieux chêne millénaire. Alors qu'elle cherchait un appui, le pied d'Emmy se déroba, et l'espace d'un instant elle sentit une peur muette l'étreindre alors que son corps partait en arrière. L'impact de sa chute fut des plus violent et souffla littéralement la petite lueur de la bougie qui s'éteignit au même moment que la vie de Emmy...

Mildred se réveilla en sursaut, un pressentiment terrible venant frapper son âme de plein fouet. Elle tenta de reprendre ses esprits, lorsque par une étrange magie, elle vit le Boursouf en peluche de sa sœur chuter de la table de chevet, et venir rebondir sur le sol. Était-ce une vision? En tout cas, le lit de sa sœur n'était occupée que par un traversin à la l'horizontale, ce qui glaça d'horreur la pauvre Mildred. Cette dernière se précipita dans la chambre de ses parents pour les avertir de la disparition d'Emmy, et très vite une recherche fut lancée. C'est seulement le lendemain que le corps de la pauvre enfant fut retrouvée par un promeneur. La famille Magpie dans son intégralité fut alors frappée par cette terrible tragédie. La mère inconsolable pleura toute les larmes de son corps, tandis que Thomas Magpie, quant à lui, cherchait désespérément à comprendre ce qui avait pu traverser l'esprit de sa fille d'ordinaire si sage et peu aventureuse. Mildred souffrait atrocement, elle aussi, dévorée par un terrible sentiment de culpabilité lorsqu'elle entendit un brigadier de police magique mentionner l'endroit où avait été retrouvé le corps de sa jeune sœur. D'une certaine manière, elle était responsable de ce tragique accident. Perdre une sœur jumelle, c'est comme si une part d'elle mourrait également. Sa vie entière serait à jamais marquée par cette disparition...

Mais après le choc, la force de caractère de Mildred reprit vit le dessus. Alors que la brigade de Police magique et son père tentaient de comprendre les raison de cet accident; Mildred voulut apporter son explication. Dans un réflexe de survie et pour se délivrer d'une culpabilité qui allait sans doute la détruire pour le restant de sa vie, Mildred fit ce qu'elle savait le mieux faire. Elle raconta alors une histoire, qui s'imposa très vite comme une vérité dans son subconscient. A ses parents, puis au brigadier en chef, elle conta une histoire larmoyante. La voix étreinte par l'émotion, Mildred expliqua que sa jeune sœur voulait faire une surprise à sa mère pour son anniversaire et lui servir un petit déjeuner de rêve à son réveil. C'est pourquoi elle s'était rendue auprès du vieux chêne dans l'espoir naïf de pouvoir récolter des œufs qu'elle pourrait agrémenter avec des délicieuses tartines de Bacon. Bien entendu, Mildred lui avait défendue de prendre ce risque, mais Emmy n'en avait fait qu'à sa tête, profitant de la nuit pour se dérober de sa vigilance. C'est d'une voix entrecoupée de sanglot, que Mildred répétait qu'elle voulait seulement faire plaisir à sa maman. Cette bouleversante histoire fit rapidement le tour du quartier, du tout Bristol, et même du Monde Magique. La presse s'empara vite de l'affaire, notamment la Gazette du Sorcier qui chercha à faire la une avec cette histoire poignante. Avec l'accord de ses parents et contre un cachet conséquent, la petite Mildred apporta son témoignage et fit alors pleurer le monde sorcier, rajoutant sans cesse des petits détails larmoyant. Plus le temps passait, et plus Mildred se détachait de la réalité, pour rejoindre la face sombre des menteuses compulsives. Mais dans le mensonge, elle trouvait un réconfort salvateur qui lui épargnait bien des tourments, comme celui de se confronter à sa propre culpabilité...

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Chapitre 2 : La Poufsouffle qui n'en était pas une...
Apporté par hibou postal, la lettre d'admission à l'école magique de Poudlard sonna comme un cri de délivrance pour la jeune Mildred. Depuis la tragique disparition d'Emmy, l'atmosphère familiale se révélait étouffante, voir invivable. Cruellement affectée, sa mère venait de tomber en dépression, arrêtant toute forme d'activité. Sans sa propriétaire pour l'administrer, le Cabaret "Les Folies Sorcières" tombait en décrépitude, et bon nombre d'artistes commençaient à s'interroger sur leur devenir. Thomas Magpie, quant à lui, semblait trouver un remède contre sa douleur dans l'exercice de son métier. L'Oubliator rentrait de Londres de plus en plus tard, voir pas du tout, lorsqu'il jugeait que son travail prédominait sur sa famille. Dans une atmosphère aussi délétère, Mildred accueillit son intégration à Poudlard comme un bol d'oxygène salvateur!

Après l'émerveillement du voyage magique jusqu'à l'école de Poudlard, vint la tension de la cérémonie de répartition. Mildred lorgna d'un mauvais œil, le vieux couvre-chef qui allait recouvrir sa chevelure de feu, mais elle se plia à cet étrange rituel. Rarement le Choixpeau fut aussi embêté dans le choix d'une maison d'appartenance. Il hésita longuement, laissant siffler la première consonne de la maison Serpentard, avant de se raviser et de désigner la maison d'Helga Poufsouffle. Mildred Magpie rejoignait donc les rangs des blaireaux, non sans une certaine amertume, tant elle espérait rejoindre la maison Serdaigle. Mais aussi bavarde qu'une pie, elle ne tarda pas se créer son petit cercle de bonnes copines au sein de la maison noir et jaune. D'un point de vue purement scolaire, Mildred s'affirma très vite comme une élève douée, à l'avenir prometteur, mais qui avait également tendance à en agacer plus d'un. En effet, à chaque fin de cours, elle n'hésitait pas à adopter des attitudes mielleuses avec les professeurs, jouant un petit numéro hypocrite qui n'avait pour but que de se les mettre dans la poche. Certains n'étaient point dupes de ce petit stratagème, à l'image de Pomona Chourave, la professeur de Botanique qui prit en grippe cette jeune fille qui faisait tant de manière lorsqu'il s'agissait de se salir ses blanches mains dans la terre. Mais d'un point de vue global, Mildred passa ses Buses sans l'ombre de souci, se révélant même comme étant l'une des élèves les plus douées de sa génération dans l'art de la métamorphose.

Mais là, où Mildred excellait véritablement, c'était dans l'art de propager des rumeurs et autres potins sur le compte des élèves. Que l'information soit vrai ou fausse, Mildred s'en fichait éperdument. Elle fonda même un club secret, le "Shippe'n'Chips", un groupe de pestes dont le seul but était de se moquer ouvertement des éventuelles liaisons des autres élèves, tout en piochant dans un vase remplit de pétales de pomme de terre. Leurs railleries pouvaient s'avérer extrêmement cruelles sur le physique des personnes ciblées. D'ailleurs certains couples ou élèves ne survécurent pas aux quolibets et au harcèlement de ses vipères tapies dans un terrier de blaireau. Dissimulant sa méchanceté derrière des sourires éclatant, Mildred savait trouver les mots qui feraient le plus de dégâts chez ses congénères. Elle prit pour cible notamment un jeune poufsouffle du nom de Lucius Harvester, qu'elle surnomma de tout les noms en raison de son obésité. "Goullucius"; "La baleine échouée"; "Culbuto", bref autant de piques verbales qui à la longue détruisirent l'amour propre du pauvre jeune homme. Fort heureusement, Minerva mcGonagall veillait au grain, et administra une sévère leçon de morale à l'odieuse jeune fille, mettant fin pour quelque temps à ses agissements. Mais plus que la réprimande, c'est une rencontre qui allait distraire Mildred de ses viles occupations...

Ethan Luther...
Un Poufsouffle au sourire ensorceleur, beau comme un Dieu. Et malheureusement, une classe d'âge au dessus de Mildred, qui ne pouvait l'admirer que dans de trop rares occasions. La pie qui se cachait encore en elle battait frénétiquement des ailes à chacune des apparitions de ce beau garçon. Mildred, d'accoutumée si volubile, perdait toute sa prose quand il s'agissait de lui adresser la parole. Elle se contentait de sourire béatement, et d'évacuer son désir naissant en de longs et profonds soupirs. Était-elle amoureuse? Cela ne faisait aucun doute, tant Ethan faisait rebondir sauvagement son cœur dans sa poitrine. Malgré la tension amoureuse qui la freinait dans sa volonté de prendre les devants, Mildred se décida enfin lors de sa sixième année à passer à l'action. C'est au cœur de la salle commune que la jeune femme passa à l'offensive. Astucieusement, elle demanda à Ethan s'il aurait l'amabilité de l'aider à réviser et comprendre ses cours sur les runes. Mildred abhorrait l'art runique, mais elle s'était entendue dire qu'il s'agissait d'une véritable passion chez le jeune homme. Ce dernier ne lui refusa point son aide, et Mildred allait enfin disposer de temps et d'intimité pour tenter de le séduire.

Malheureusement pour elle, les choses ne se passèrent pas comme prévue. Elle eut beau laisser tomber sa cravate, et déboutonner les boutons supérieurs de son chemisier; Ethan n'avait d'yeux que pour ces maudites runes! Il s'évertuait à ne point saisir les multiples perches qu'elle lui lançait. Comment pouvait-il se détourner de la sorte? N'éprouvait-il rien pour elle? Était-il gay? Mildred était tiraillée par le doute, et détestait cette situation qui la fragilisait considérablement. Excédée et désarmée par l'attitude désinvolte du jeune homme, elle tenta alors de lui arracher un baiser... Mais Ethan se détourna au dernier moment, laissant les lèvres de Mildred se déposer lamentablement sur sa joue. Furieuse, Mildred lui demanda alors ce qui clochait chez lui, mais elle n'obtenu pour seule réponse qu'un silence pesant. Ethan claqua son livre de runes, et finit par lui révéler qu'il préférait mettre fin à ses cours particuliers. Mildred sentit alors son cœur se liquéfier, comme neige au soleil, lorsqu'elle vit le jeune homme se détourner d'elle et claquer la porte derrière lui. Follement amoureuse, elle ne pouvait se résoudre à abandonner aussi facilement la partie. La devise familiale n'était-elle pas qu'un Magpie obtenait toujours ce dont il désirait? Mildred s'élança à la suite d'Ethan, afin de se rattraper de son erreur et repartir sur de meilleures base, sauf que...

Sauf que Mildred ne s'était nullement préparée à la vision cauchemardesque qui allait s'offrir à elle. En effet, à l'orée du parc de Poudlard, elle retrouva SON Ethan dans les bras d'une autre. Le poufsouffle, beau comme un dieu, embrassait fougueusement une autre qu'elle. De désespoir et de jalousie, les ongles de Mildred se plantèrent dans l'écorce de l'arbre qui lui servait de cachette. Son amour pour Ethan fut très vite remplacé par une haine dévorante pour cette belle inconnue, qui venait de la transpercer en plein cœur. Plutôt que de laisser parler ses émotions spontanées, et de lui arracher les cheveux, Mildred laissa parler sa patience de Poufsouffle, avant de trouver une vengeance à la hauteur de sa déception. Cette voleuse de cœur, cette odieuse traitresse avait bien un nom! C'était une Gryffondor du même âge que Ethan, qui répondait au nom de Marlene McKinnon. Malheureusement, cette dernière ne savait pas encore qu'elle était devenue la cible d'une rancœur qui n'était pas prête de s'envoler de sitôt ...

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Chapitre 3 : Noires Ailes, Noires Nouvelles
 Mais pour se venger, faut-il encore avoir les moyens de sa vengeance. Mildred Magpie comprit très vite qu'elle ne retirerait rien dans l'affrontement direct. Car malheureusement pour l'amoureuse éconduite, Marlene McKinnon se révélait être une sorcière extrêmement douée, qui maitrisait sans difficulté parmi les sortilèges plus complexes. Mildred enrageait en silence de ne point pouvoir humilier publiquement cette satanée voleuse, alors que Ethan la fuyait comme la peste. Plutôt que de sombrer dans une jalousie, vaine et destructrice, la Poufsouffle se reconcentra sur ses études. Particulièrement douée en métamorphose, la jeune sorcière découvrit qu'elle pouvait disposer d'un don unique, à l'instar de bon nombre de Magpie avant elle. Mildred voulut profiter de ses talents et de sa maitrise de la métamorphose, pour figurer un jour au registre des animagis. Elle passait des nuits entières à dévorer des Grimoires sur le sujet, et travailler dans le maniement de la baguette. Plutôt que la laisser seule, et devant autant motivation manifestée, Minerva McGonagall décida de prendre sous son aile, la future Pie. La professeur de métamorphose lui enseigna tous les principes de base, et lui suggéra fortement de travailler et d'étoffer ce don avec un certain Dermot Flaherty. Ce sorcier résidant dans sa ville natale de Bristol, était reconnue dans le monde entier pour sa maitrise de la tansformation en Animagi. Mildred prit note de tous ces précieux conseils, et en Poufsouffle besogneuse, elle se remit au travail avec une ardeur décuplée!

Si bien que ses résultats finaux aux ASPIC furent tout bonnement excellent, avec notamment un optimale en Métamorphose. Mais au fond d'elle, la satisfaction d'avoir réussie ses examens, n'effaçait nullement le ressentiment qu'elle éprouvait à l'égard de cette maudite Marlene McKinnon. Retournant sur Bristol, elle rejoignit les cours du soir du brillant Dermot Flaherty. Après deux ans d'apprentissage effréné, ses efforts furent très vite couronnés de succès; Mildred Magpie pouvait désormais se transformer en Pie Grièche à tête rousse au gré de ses humeurs. Pour parachever la fin de son initiation, c'est avec une fierté bien légitime qu'elle signa le registre des Animagis au Ministère de la Magie. Geste qui saluait définitivement son travail. Suite à cela, la sorcière éprouva un plaisir presque addictif à apparaitre sous sa forme volatile. Se sentir aussi légère que l'air, s'envoler d'un simple battement d'ailes, contempler le monde vu d'en haut... Tout ceci dépassait l'entendement, et Mildred en abusa clairement. Plutôt que de devoir supporter l'ambiance morose des Magpie, elle préférait largement mieux voler des cerises dans le verger voisin, ou encore faucher des cuillères en argent dans le Manoir des Greyhornes...

Mais sous sa forme de Pie, Mildred comprit très vite qu'elle détenait peut être enfin les moyens de sa vengeance. Toujours aussi rancunière, elle retrouva vite la trace de Marlene McKinnon qui vivait apparemment encore dans sa famille dans une maison isolée au Nord de l'Angleterre. Sous de faux prétextes, elle se rendit alors sur les terres de son odieuse rivale, afin de trouver enfin un moyen de faire souffrir à son tour cette dernière. La pie voleuse se mua alors en espionne, guettant le moindre fait et geste de son ennemie, à l'affut du moindre indice qui puisse la mettre à mal. Marlene finit par commettre ce faux pas fatal lors de l'Eté de l'année 1981, lorsque croyant être à l'abri des oreilles indiscrètes dans la pénombre de la grange familiale, elle se lança dans une discussion brulante avec son amie de passage, une certaine Lily Potter. Juchée sur son perchoir improvisé, la Pie n'en manqua pas une miette, et elle saisit rapidement qu'elle tenait là sa douce vengeance. En cette époque troublée où le Seigneur des Ténèbres, accompagnés de ses fidèles mangemorts,  faisaient régner la terreur sur le Monde Magique, Marlene McKinnon et son amie avaient apparemment choisies le camp opposé. Sans se savoir épiées, elles mentionnaient des informations cruciales sur un ordre mystérieux, et sur des agissements clandestins. D'un point de vue purement politique, la sang mêlée que représentait Mildred Magpie avait toute les raisons du monde de soutenir et de rejoindre cette lutte contre l'oppression de Voldemort. Et pourtant, d'un point de vue cette fois-ci strictement personnel, elle voyait dans ses aveux de résistance clandestine, le moyen tant attendu pour laver son honneur bafouée...

En conflit intérieur, Mildred s'accorda un temps de réflexion, afin de peser le pour et le contre. Mais celui-ci ne dura guère plus d'une heure, lorsqu'elle saisit sa plus belle plume d'oie pour écrire une missive qui allait s'avérer destructrice pour l'avenir des McKinnon. La sorcière venait de faire un choix qui allait à l'encontre de la morale humaine, mais à vrai dire, elle préférait se voiler la face plutôt que de culpabiliser. Après tout la faute en revenait intégralement à Marlene McKinnon! Cette folle n'aurait jamais dû se mettre sur son chemin, ni même rejoindre un mouvement de lutte contre l'oppresseur sang-pur. Elle aimait flirter avec le danger, et allait malheureusement en récolter les conséquences. Quelques jours auparavant, la famille Magpie avait reçu la visite un brin menaçante d'un Mangemort répondant au nom de Travers. Ce dernier cherchait à récolter des informations sur des éventuels foyers de résistance, et s'appliquait également à recenser les nés-moldus, qu'il traitait sans respect de "sang de bourbe". Indignés mais souhaitant conserver leurs neutralité dans ce conflit, ses parents étaient restés aussi silencieux que prudent dans leurs propos. Chose que Mildred négligeait ouvertement dans sa prose pour Travers, faisant de Marlene McKinnon, l'une des rebelles les plus investie dans la lutte contre Voldemort. Lily Potter ne lui ayant rien fait directement, Mildred se sentit assaillit par un sentiment de culpabilité. Si Marlene devait disparaitre, elle soutiendrait à sa manière la résistance en ne dénonçant point la complice. Elle remplaça alors le nom de Lily Potter par l'un des acteurs direct de sa soif de vengeance. Un petit sourire cruel souleva ses fines lèvres, alors qu'elle écrivit le nom de Ethan Luther...  

Son hibou délateur fut des plus destructeurs. Travers n'étant pas du genre à tergiverser avec d'éventuelles menaces, un véritable massacre en règle s'opéra sur les familles McKinnon et Luther. Accompagné de sbires la solde de Voldemort, le mangemort ne fit pas les choses à moitié. Plutôt que d'enlever la seule pomme pourrie de l'arbre, il coupa le pommier à la base. Usant de sortilèges interdits, il tortura et massacra jusqu'au dernier ces foyers de résistance, avant de bruler les preuves de ses agissements. Lorsqu'elle apprit la nouvelle, Mildred en fut tout d'abord profondément chamboulée. S'isolant dans sa chambre, elle tomba à genoux et joignit ses mains dans une attitude de prière, implorant le pardon pour son crime. Mais ses larmes furent très vite séchées par ses mensonges et son interprétation de la réalité. Le repas du soir qui s'en suivit, les discussions sur le sujet allaient bon train, et Mildred fit alors étalage de la plus terrifiante mauvaise foi. Dans un premier temps, elle s'indigna du massacre, mais reprocha très vite les choix dangereux et politiques des McKinnon et des Luther. Au moins avec les Magpie, ce genre de chose ne risquait pas de se produire; la sécurité de la famille passant avant toute autre considération...

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Chapitre 4 : Amour, Gloire et Beauté!
Suite à son horrible délation, Mildred éprouva le besoin de changer radicalement de cadre de vie. Son choix étant peut être déterminé par un cas de conscience, en tout cas le manoir familial était devenu bien trop étroit pour ses ambitions personnelles. Celles-ci prirent rapidement la forme de l'écriture. En effet, durant les mois qui succédèrent sa sortie de Poudlard, la jeune femme avait publié plusieurs nouvelles saluées par la critique, ce qui lui laissait entrevoir la possibilité d'entamer une carrière de romancière. Mais pour s'imposer dans le métier, elle devait obligatoirement mettre au monde un "best-seller", une œuvre reconnue sur laquelle se reposer et qui assoirait définitivement sa notoriété. Mais comment ne pas céder au syndrome de la page vierge, lorsque vous êtes perturbé à chaque instant par des hurlements d'outre-tombe. Rongée par la dépression et une maladie inconnue qui paralysait un à un ses membres, la mère de Mildred n'était plus que le fantôme de la femme qu'elle avait été. Plutôt que de la voir dépérir lentement, Mildred préféra, une nouvelle fois, fuir l'horrible réalité. Au beau milieu d'une nuit sans lune, elle fit ses adieux à sa mère, en l'embrassant tendrement sur le front. Mildred promit à sa mère mourante d'accomplir de grandes choses, qui la rendrait fière de sa fille. Elle s'excusa de devoir partir en pareille circonstance, mais c'était un mal nécessaire si elle voulait parvenir à ses fins. Ne laissant derrière elle qu'une lettre d'explication à l'attention de son paternel, Mildred claqua la porte de sa maison d'enfance, pour se lancer à l'aventure.

N'allez surtout pas croire que Mildred Magpie est du genre à se lancer à corps perdu dans une bataille, sans tenir compte des tenants et aboutissants. Car malgré son jeune âge, la sorcière avait clairement en tête, un plan pour percer dans l'impitoyable monde de la littérature magique. Sans même en demander la permission, et profitant d'une procuration sur le compte de son père, Mildred vida la presque totalité de la fortune entassée dans le coffre fort familial de la banque Gringotts. Un vol par procuration, qui allait l'aider à prendre son envol, et qu'elle pourrait sans doute rembourser le moment venu. Même si à vrai dire, elle se fichait de renflouer cet emprunt, tant elle se révélait ingrate, préférant se délester de toute charge familiale. Car par sa faute, son père allait se retrouver seul, à devoir subvenir au besoin de son épouse malade. Mais Mildred n'était pas du genre à miser sur les causes perdues. Pour elle, les choses étaient clairement établies : Sa mère décèderait d'ici peu, son père plongerait tête première dans le whisky pur-feu, et perdrait probablement son métier par la même occasion; Dès lors elle serait dans l'obligation de mettre en parenthèse sa propre vie pour coller des rustines sur un navire en perdition, avant de sombrer à son tour. Non! Elle n'était définitivement pas ce genre de personne...

Mildred Magpie voyagea beaucoup entre les différents foyers d'intellectuels, résidant à Londres, Paris ou encore Berlin. Elle avait comprit que pour réussir dans l'exercice de la littérature, il fallait obligatoirement attirer sur soi l'attention des lecteurs. Pas de meilleure promotion pour un livre que de créer l'esclandre, de créer l'évènement là où il n'y avait pas forcément lieu de le faire. Une idée lui vint alors à l'esprit alors qu'elle dilapidait sa fortune sur une île ensoleillée de la lointaine Grèce, où se produisit un terrible accident magique qui allait lui servir de source d'inspiration. En effet, Mildred présenta son premier livre, "Chimère de l'Amour" comme relatant l'histoire d'un évènement tragique de sa propre existence, et de sa prétendue liaison avec Dai Llewelyn, surnommé le Dangereux, une star de la célèbre équipe de Quidditch des Caerphilly Catapults. L'homme connu pour ses frasques sentimentales et n'étant plus là pour témoigner, après avoir été dévoré par une Chimère sur l'ile de Mykonos, le mensonge parut hautement plausible. Sans scrupule, Mildred inventa de toute pièce une histoire fleurant bon la guimauve, osant même affirmer qu'elle fut la témoin malheureuse de l'affreux accident. Par ce coup médiatique, la romancière venait de se créer une base solide de fidèles lecteurs, parmi lesquels un certain Gilderoy Lockhart. Alors qu'il rédigeait les dernières lignes de son guide sur les Créatures Nuisbles, cet écrivain de notoriété publique, désira obtenir un témoignage de la jeune romancière sur sa funeste rencontre avec la Chimère dévoreuse de star de Quidditch. Mildred ne pouvait rien refuser à un homme qui avait été fraichement décoré de l'Ordre de Merlin, troisième classe, et elle accepta la rencontre. Immédiatement, le courant passa entre les deux adeptes du mensonge éhonté, qui terminèrent leur rendez-vous professionnelle de manière plus intime dans une chambre d'hôtel Londonienne...

Mais nul amour n'était possible entre deux fieffés menteurs. Au petit matin, alors qu'il la pensait assoupie, Gilderoy Lockhart tenta de lancer un sortilège Oubliette à sa conquête d'un soir; afin qu'elle ne révèle point cette liaison qui ternirait son image de séducteur inaccessible. Mais l'intuitive Mildred dégaina une baguette de dessous son oreiller de soie, pour désarmer l'amant dans sa traitrise. Non rien ne passerait aux oubliettes, et certainement pas un tel agissement. Alors que Gilderoy tremblait comme une feuille devant la baguette menaçante de Mildred, cette dernière ne tarda pas à lui faire comprendre qu'elle était en mesure de ruiner sa carrière, s'il ne voulait point coopérer. Le marché était simple : Gilderoy Lockhart devait l'aider à promouvoir son prochain livre auprès des grandes maisons d'édition magiques et de la Presse, afin d'obtenir de bon papier et des critiques élogieuses. Un pacte invisible fut alors scellé entre les deux écrivains, l'un cherchant à protéger sa carrière, l'autre à lui donner un formidable essor!

Dès son livre suivant, le succès fut au rendez-vous. Bénéficiant de critiques dithyrambiques et unanimes faisant éloge de sa qualité, "Les hauts de Hurlelune" se vendit comme des petits pains dans un pays souffrant de la famine. Pourtant à y regarder de plus près, le style littéraire était plutôt pauvre. Et l'histoire tragi-comique d'un loup-garou tombant amoureux d'une femme qui se transforme en biche, la lune venue, avait de quoi faire sourire même un scénariste de Twilight. Et pourtant... Mildred récupéra un pactole considérable pour ses ventes, de quoi s'assurer une vie de luxe et d'opulence pour plusieurs décennies. Mais la romancière avait un défaut de taille, l'argent lui brulait les doigts comme la neige fondait au soleil. La dépensière engloutissait des sommes astronomiques dans des entreprises qui s'avéraient des gouffres financiers. Récemment tombée en admiration devant les petites boules de poil que sont les boursoufs, elle plaça plus de la moitié de sa fortune dans la mise en place d'une association protectrice, le LPB, construisant de véritables résidences de luxe, dans le monde entier, pour ces seuls animaux. Mildred dépensait sans compter, se rassurant avec l'idée qu'un nouveau livre la remettrait à flot. Suivant les conseils peu avisés d'un journal économique, Mildred plaça la presque intégralité de sa fortune dans des placements douteux concernant l'essor et le développement de l'artisanat moldu dans le monde magique. Mais c'était sans compter sur la deuxième Guerre des sorciers et le retour de celui dont on ne prononce pas le nom accompagné de ses fidèles Mangemorts, qui allaient remettre l'idéologie sangs purs au gout du jour. Au plus grand dam de la pauvre Mildred qui vit sa fortune se réduire comme une peau de chagrin...

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Chapitre 5 : La Chute
Après les ravages laissés par le retour de Voldemort, et les résidents du monde magique n'ayant plus vraiment la tête à lire les romans à l'eau de rose de Mildred Magpie. Cette dernière se retrouva dans la situation précaire de la cigale prise au dépourvue quand la bise fut venue. Désormais ses livres coûtaient plus qu'ils ne rapportaient. "Triangle Amoureux au Triangle des Bermudes"; "Shippe or not to Shippe?" ; "La Princesse au Poney Rose" ; "Le trône de Guimauve" furent autant d'échecs cuisants qui ruinèrent d'avantage la malheureuse romancière. Cette dernière ne pouvaient même plus compter sur le réseau de Gilderoy Lockhart, avec qui elle avait finit par se lier d'amitié, mais dont la mémoire semblait s'être totalement envolée depuis son départ de Poudlard. Avec pour seule compagnie "Puffy", son Boursouf adoré; Mildred voyait son avenir s'obscurcir de jour en jour. Rongée par la culpabilité et n'osant point retourner directement au manoir familial, d'où la triste nouvelle du décès de sa mère lui était parvenue, Mildred se sentit tout de même dans l'obligation de revenir aux sources et donc dans sa bonne vieille ville de Bristol. Souhaitant conserver ses distances avec son père, qui la détestait ouvertement depuis son départ, elle loua une chambre d'hôtel à proximité de la rue animée de la Promenade des marins. Certes cela ne valait pas les suites de luxe de sa période prospère, mais pour l'instant, elle devait bien s'en contenter.

C'est au cours de cette période que Mildred Magpie entama sa descente aux enfers, et un terrible duel contre le syndrome de la page blanche. Combat malheureusement perdu d'avance, tant la romancière n'arrivait plus à rééditer ses chef d'œuvres littéraires d'autrefois. La chute était de mise, mais elle se refusait encore obstinément à l'accepter. En effet, face à ce terrible aveu d'impuissance, elle voulut réagir d'une manière encore jamais expérimentée. C'est au cours de cette période qu'elle fréquenta les bas-fonds de Bristol, et s'encanailla auprès de la pègre locale, à la recherche d'une solution qui puisse sauver sa carrière du marasme dans lequel elle s'embourbait. A vrai dire, la romancière désespérée cherchait à se procurer des potions illicites qui puissent enflammer à nouveau son imaginaire jadis si fertile. C'est dans ce conteste qu'elle rencontra un certain Roy Calder, un jeune malfrat en devenir de la Voie des Miracles, qui devint très vite son fournisseur attitré. Peut-être ne voyait-il en elle qu'une pauvre bourgeoise sur le déclin qu'il serait facile de plumer jusqu'à l'os, mais Mildred éprouva pour lui un fort sentiment de reconnaissance. En effet alors que tous ses rêves de grandeur s'écroulaient autours d'elle, et qu'elle ressentait le besoin de se confier à un proche, Roy avait su lui prêter une oreille attentive et être ce soutien tant espéré. Sans doute qu'il avait agi de la sorte dans son propre intérêt, il n'empêche que Mildred n'oublierai pas de sitôt cette rencontre salvatrice...    

Toutefois, malgré l'absinthe et les drogues consommée, la carrière de la pie romancière ne prenait toujours pas un nouvel envol. Bien au contraire. Trop de guimauve tuant la guimauve, l'écrivaine réalisa qu'elle venait sans doute d'atteindre ses propres limites, et que sa carrière allait lentement décliner pour sombrer dans l'anonymat le plus total. Rien ne pouvait l'effrayer davantage! Alors qu'elle se voyait déjà terminer sa vie comme une vulgaire fille de joie à moitié saoule, errant l'œil hagard sur les trottoirs de la promenade des marins; Mildred fit une découverte qui allait changer le cours de sa destinée. C'est dans un bistroquet malfamé de la Promenade des Marins, que ses yeux se posèrent sur une vieille édition du célébrissime magazine Sorcière Hebdo. Mildred dévora alors avec avidité un article de Rita Skeeter où elle démontait ouvertement une star de Quidditch prit en flagrant délits d'adultère. Tout y était! Le style, la structure, les petites piques assassines bien senties qui dressaient la population entière contre l'odieux goujat. Bref, un régal! Rita Skeeter s'imposait déjà comme un modèle à suivre, une source d'inspiration géniale pour la romancière en panne d'idée. Le regard de Mildred s'illumina alors qu'elle comprit qu'elle venait de trouver sa véritable vocation. Elle sortit alors sa plus belle plume, non pour écrire une énième romance, mais pour proposer ses services dans une lettre adressée à Rita Skeeter...

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Chapitre 6 : La Reine du Scandale!
La rédactrice en chef de Sorcière-Hebdo comprit très vite qu'elle ne pouvait point se passer de cette prestigieuse candidature. "Les Hauts de Hurlelune" était l'un des livres préférés de la ménagère-sorcière de moins de 50 ans, et en cela Rita Skeeter vit une formidable opportunité de booster les ventes de son magazine. Elle ne se trompait point, car Mildred accomplit des prodiges durant ses premières années, dressant des portraits saisissants et des articles aussi acides que révélateurs. Très rapidement, elle devint l'une des chouchous du grand public, pour sa liberté de ton et surtout pour les polémiques qui découlaient de chacun de ses écrits. Au sein de Sorcière-Hebdo, Mildred ne reculait devant aucunes calomnies, et se basait la plupart du temps sur des "on dit" ou des fausses vérités qui n'avaient pour but que de choquer les lecteurs. Même si Rita Skeeter devait reconnaitre que les ventes de son magazine étaient boostées par l'arrivée de l'ancienne dramaturge, les procédés dont cette dernière usait ne correspondait pas à sa manière de concevoir le journalisme.

Une matinée d'automne, Mildred Magpie fut convoquée dans le bureau de la directrice de Sorcière-Hebdo afin d'être quelque peu recadrée. Rita Skeeter, lui expliqua alors sa propre vision de la profession, et son désir de ne s'appuyer que sur des faits avérés aux sources fiables et non à des mensonges éhontés. En calomniant de la sorte, Mildred risquait de multiplier les procès à l'encontre du magazine, et au final faire perdre plus de galions qu'elle n'en rapportait. Si elle devait se montrer insidieuse, c'était uniquement pour attester une vérité bien fondée. Mildred Magpie écouta le sermon sans broncher, conservant son sourire hypocrite face à ce déferlement de mauvaise foi de la part de sa supérieure. Car la notoriété de Rita Skeeter s'était construite essentiellement sur des rumeurs et des ragots colportés, et voila qu'elle jouait à présent les donneuses de leçon. A travers cette réaction, Mildred Magpie voyait surtout poindre un sentiment de peur et de jalousie à son égard. En effet, Rita Skeeter devait probablement craindre d'être dépossédée de sa création par plus douée qu'elle. Paranoïa ou intuition géniale, l'employée se mit en tête que sa Directrice ne voulait qu'une chose, la museler, pour être la seule à régenter l'information. A vrai dire, l'individualisme de l'écrivaine avait du mal à se fondre dans une équipe, et très vite elle ressentie une aversion terrible pour celle qui l'avait inspirée. Si Rita Skeeter voulait de la vérité, elle allait lui en servir...

A la surprise générale, Mildred Magpie donna sa démission quelques temps après son altercation avec sa directrice. Elle prétexta ne pas se sentir dans l'esprit du magazine, et qu'elle aspirait désormais à autre chose. A vrai dire, elle ambitionnait de quitter Londres et de retourner dans sa ville de Bristol, de manière à fonder son propre journal d'information. Et c'est seulement quelques mois plus tard que naquit dans la ville de Bristol, l'hebdomadaire "Multiplettes"; Un journal se voulant ouvertement racoleur et dont le slogan d'ouverture "We're Watching You" témoignait du fait que désormais plus personne n'était à l'abri du scandale. Malgré ses cachets récoltés à Sorcière-Hebdo, Mildred ne disposait encore que de faibles moyens qui limitait considérablement la diffusion de son périodique. Ce dernier se limitait aux frontières de Bristol magique, et ne comptait encore guère de lecteurs. Mais un article intitulé "l'Animagie non déclarée" et publié en une de Multiplettes, fit rapidement scandale. Le bouche à oreille fonctionna, et très vite la rumeur fut colportée dans tous le monde magique. Cet article accusait ouvertement Rita Skeeter de mentir sur son identité, et de profiter de son statut d'animagi non déclaré à des fins personnels. Cette information circulait en douce depuis belle lurette, mais personne n'avait encore osé s'en prendre directement à Rita Skeeter, la reine du scandale. Avec l'arrivée de Multiplettes, le journal qui ne se refuse rien en matière de délation, c'était chose faite! La guerre pour devenir la nouvelle régente de la presse people tourna à l'avantage de Mildred Magpie, quand le Ministère enquêta sue le dossier Skeeter suite aux accusations portées en coulisse par une reine de beauté automnale.

Malgré cette victoire honorifique, Mildred Magpie souffrait encore d'un manque de moyen financier considérable pour bâtir un journal apte à s'imposer sur le Monde Magique. Elle se trouvait dans l'obligation de s'endetter lourdement auprès de la banque de Gringotts, pour subvenir à la survie de sa scandaleuse création. Il lui manquait encore ce scoop qui attirerait sur elle tous les regards. La rédactrice de Multiplettes se morfondait dans le doute, à éplucher ses multiples lettres de créance, quand elle posa sa blanche main sur une lettre manuscrite. Celle-ci était l'œuvre de son père...

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Chapitre 7 : Le retour de la Pie prodigue.
La missive conviait la reine du scandale au chevet d'un Thomas Magpie mourant, qui malgré la situation accueillit le retour de sa fille prodigue avec un sourire quelque peu étrange. D'une voix sans émotion, le père se libéra des multiples reproches qui lui rongeait l'âme depuis trop longtemps; Comme celui d'avoir vidé la fortune du coffre familial à des fins personnelles, plutôt que de s'en servir pour aider sa mère dans son combat contre la maladie. Impitoyable dans le choix de ses mots, l'Oubliator la désavoua, et la jugea responsable de la chute de la famille Magpie. Ces accusations furent autant de banderilles plantées dans le cœur de Mildred Magpie, dont le regard emplit de larme tentait de quémander le pardon d'un père inflexible dans son jugement. Ne trouvant cette fois-ci aucun mensonge qui puisse la déculpabiliser, Mildred souffrait et se haïssait réellement pour cet odieux abandon. Elle tenta d'apporter ses raisons, d'expliquer à son père combien le décès de sa sœur jumelle l'avait affectée et comme il lui était nécessaire de s'envoler pour se reconstruire. Saisissant la main flétrie de son père, Mildred exprima ses regrets et son désespoir. Sincère comme jamais elle ne l'avait été, elle implorait un pardon qui ne vint jamais...

Car dans un ultime sursaut d'orgueil, le vieil homme mourant préféra dégager sa main de celle de sa fille. Il lui avoua alors froidement ne pas pouvoir lui accorder son pardon dans ce monde, mais qu'il espérait qu'elle apprendrait de ses erreurs pour devenir une personne meilleure. Après une quinte de toux annonçant sa mort imminente, Thomas Magpie finit par pointer de son index tremblant un parchemin cacheté, déposé sur sa table de chevet. D'une voix sépulcrale, il lui avoua qu'il s'agissait de ses dernières volontés, et qu'il lui léguait absolument toutes les richesses qu'il avait accumulées dans ce bas monde. Comme par enchantement les sanglots de Mildred Magpie s'atténuèrent quelque peu, alors que son regard embué passait tour à tour de son père mourant au mystérieux testament. Aussi avide que interessée, la fille ingrate n'attendit même pas que les paupières de son père soient closes pour se jeter sur le parchemin. Elle arracha le sceau de cire, et ses yeux en dévorèrent le contenu. En réalité il ne s'agissait que d'une dernière vengeance de son père, qui lui léguait la totalité des dettes colossales qu'il avait accumulée auprès de la banque de Gringotts, ainsi que le vieux cabaret en ruine de sa mère. Ce retour de manivelle fut des plus cruels pour sa fille, qui jeta à terre le maudit parchemin avant de tourner un regard haineux en direction de son paternel. Ce dernier éclata de rire, en voyant la mine déconfite de sa fille. Au moins, avait-elle l'amabilité de lui montrer son vrai visage en guise d'adieu. Mais c'est à cet instant qu'il choisit de lui faire l'un des aveux les touchant qui soit :

"Non, ma fille... Ce n'est point d'or et de richesses matérielles dont tu disposeras à ma mort! Mais crois moi, tu vas ressortir encore plus riche de ce que je m'apprête à t'annoncer. Je sais que quelque chose est mort en toi depuis l'accident tragique de ta jumelle, et je regrette de n'avoir pas été là pour te soutenir dans cette épreuve. J'ai faillis moi aussi dans mon rôle de père, négligeant les miens au détriment de ma profession. A l'heure de ma mort, j'en suis le premier désolé. Mais sache que tu es et restera toujours ma fille, et que je vais t'accorder une chance de ne pas emprunter le même chemin que moi. Car tu n'es pas seule dans ce monde, Mildred... En terre Moldue, dans un manoir du Yorkshire, tu trouveras un fabuleux trésor qui comblera, je l'espère, l'absence laissée par le départ d'Emmy. Il s'agit d'un certain Jacob Dalhiatus, je sais que ce nom doit te dire quelque chose, puisqu'il occupe une fonction importante au Ministère. Cet enfant devenu homme à présent, a de commun avec toi de posséder le même père. Il est le fruit d'une liaison secrète, et tu trouveras dans le coffre de mon bureau tous les détails et els preuves qui t'unisses à ce demi-frère inconnu. Je sais que tu me jugeras cruellement pour avoir trahit l'amour de ta mère, et entretenu une liaison adultère avec une autre femme. Mais dans une certaine mesure, n'as-tu pas toi aussi trompé l'amour de ta mère en l'abandonnant au moment où elle avait le plus besoin de toi? Je pense que nous avons tout deux notre part de responsabilité. Alors faisons table rase du passé et laisse moi t'accorder une chance inestimable : Celle de n'être point seule sur terre, et disposer encore d'une famille. C'est la seule chose que je peux te transmettre, mais elle n'a pas de prix... Fais en bon usage, et pour l'amour de Dieu redevient cette petite fille adorable au rire enchanteur... Ne laisse pas ton arrivisme et tes mensonges guider ta conduite... Car il y a encore du bon en toi... je le sais... "

Un spasme violent saisit alors le vieil homme qui se raidit brusquement, avant de se détendre complètement dans un ultime soupir. Thomas Magpie venait de s'éteindre et laisser derrière lui, une fille éplorée et un fils inconnu qui dans un proche avenir, allaient s'unir pour le meilleur et surtout le pire...

Fin


Famille et entourage
Thomas Magpie - Père défunt de Mildred
Père souvent absent, Thomas Magpie a souvent privilégié sa profession d'Oubliator et ses aventures extra-conjugales au détriment de sa propre famille. Mildred ne lui a jamais réellement pardonné ses manquements dans son rôle de père, et ce jusqu'à son lit de mort. Il faut dire que le jours de son décès, en plus de lui léguer des dettes colossales, son père lui a révélé l'existence d'un demi-frère jusqu'alors inconnu.

Ingrid Magpie - Mère défunte de Mildred
Gérante du plus grand Casino-Cabaret de Bristol, "Les Folies Sorcières", cette ancienne danseuse étoile fut longtemps un exemple à suivre pour la jeune Mildred. Cette sang-mêlé au fort caractère, avait l'étoffe et le charisme pour diriger d'une main de maitre un établissement parmi les plus rentables de la Promenade des Marins. Elle s'est éteinte dans d'horrible souffrance, suite à une maladie magique, proche du Tétanos...

Jacob Dalhiatus - Demi-Frère de Mildred
Mildred n'a apprit son existence que lors des ultimes aveux de son père. Plongée dans une situation financière préoccupante, ce demi-frère richissime s'est très vite révélé pour la sorcière opportuniste, comme une solution salvatrice pour éponger rapidement ses dettes. Mais très vite, Jacob et Mildred ont noué des sentiments sincères. Chacun étant pour l'autre le dernier repère familial encore en vie.

Roy Calder - Fournisseur attitré
Lors de sa période romancière, Mildred s'est quelque peu encanaillée auprès des malfrats de la Voie des Miracles. A la recherche d'inspiration, et de substances illicites, c'est par ce biais que Mildred fit la rencontre de Roy Calder. Jamais déçue de ses services, elle tient en estime ce jeune trafiquant, éprouvant même une certaine attirance pour ce mauvais garçon qui l'extirpa de son existence embourgeoisée et routinière.  

Gilderoy Lockhart - Amitié faussement sincère
Que se passe-t-il lorsque les deux plus grands menteurs du Monde Magique finissent par se rencontrer? Des étincelles qui se termine en feu de fumée. Car si Mildred fut très vite attirée par le sourire enjôleur et les récits d'aventure de cet imposteur notoire, nul doute que ce choix ne fut pas si innocent. C'est par le biais du chantage sur Gilderoy, qu'elle rejoignit le cercle fermé des écrivains.

Rita Skeeter - Ancienne Patronne
La rédactrice de Sorcière-Hebdo est passée du stade de modèle à celui de rivale à abattre. Bien que Rita Skeeter fut un déclic salvateur dans sa carrière, Mildred comprit très vite que pour sortir de l'ombre, elle devait tuer le modèle pour exister. Car il était écrit, qu'il ne pouvait y avoir qu'une seule reine du scandale.

William Scavo - Journaliste arrogant
Il se murmure que le journaliste du Gringotts Times aurait croisé la route de la scandaleuse rédactrice en chef, lors d'un meeting organisée par la Presse Magique. Mildred n'aurait point apprécié le ton condescendant de l'homme sur son travail, et sur la presse people en générale. Il est fort probable que le journaliste économiste fera la une de Multiplettes au rayon des scandales.

Marlene McKinnon - Ancienne rivale amoureuse
Mildred a croisé la route de cette Gryffondor durant sa scolarité à Poudlard. Amoureuse toutes deux du même jeune homme, ce dernier fit le choix malheureux de la rouge et or, plutôt que celui de la Poufsouffle. Des années plus tard, lors de la première guerre des Sorciers, Mildred se vengea de cette cruelle désillusion, en dénonçant Marlene auprès des Mangemorts.  

Ethan Luther - Premier amour
Le cœur de la jeune Poufsouffle s'emballa très vite pour ce beau jeune homme. Mais voilà, les histoires d'amour finissent mal en général, et la rancunière Mildred n'était pas du genre à se venger à moitié. Cruellement déçue par son choix, elle dénonça le malheureux jeune homme auprès des Mangemorts. Cet échec marqua sa vie sentimentale à jamais, Mildred percevant l'amour comme un mensonge.  

Emmy Magpie - Sœur jumelle défunte
Sœurs jumelles inséparables, l'une ne semblait pas pouvoir vivre sans l'autre. Mildred jouait le rôle de la grande sœur protectrice, tandis que Emmy incarnait la douce naïve. Mais suite à un récit inventé de toute pièce par Mildred, la plus fragile des deux finit par succomber dans un accident tragique. Dévorée par la culpabilité, Mildred se réfugia alors dans le mensonge pou ne plus jamais en sortir.


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[code]<a href="#" class="pres_infobulle"><font color="#000000">♠️ </font>Mildred Magpie<div><img src="http://nsa33.casimages.com/img/2014/07/08/140708105208824998.jpg" class="img_info_pres" /><span class="nom_info_pres">- <span class="qualif_pres"></span></span><br />Mildred Magpie est la rédactrice en chef du journal à scandale "Multiplettes", qui va devenir sous le joug de la Dictature, un véritable outil d'information et de propagande au service de Leopold Marchebank. Femme sans scrupule, elle ne recule devant aucun mensonge qui puisse l'aider dans son ambition de devenir la reine des médias. Tout en restant en contact rapproché avec le Ministère de la Magie, Mildred a fait le choix de siéger dans sa ville natale de Bristol. Nul doute qu'elle deviendra, une pièce importante sur l'échiquier de la Dictature.</div></a>[/code]

Comment avez-vous trouvé le forum? Par un mec qui connaissait Darren, et dont Danny était le fils légitime, qui après avoir shampooiné Ana Sorden au Jasmin, et piqué des gueulantes à la Crispin Dérébusor, c'est retrouvé à nouveau sur ce super forum!

Qu'est-ce qui vous a poussé à vous inscrire? L'ambiance qui me manquait, et le Hiaaaaaatus!


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Leopold Marchebank
Leopold MarchebankMinistre de la Magie
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Mildred Magpie Icon_minitimeLun 14 Juil 2014 - 0:32
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Ensuite, tu peux aller rechercher un partenaire de jeu ici ou , ou encore demander comme bon te semble à n'importe qui ! Bon jeu  Mildred Magpie 364988687

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