Kiss and tell [Roy]

InvitéInvité	Ven 10 Jan 2014 - 0:29 3 Janvier 2008 Le bruit caractéristique d'un transplanage, et puis on toque à la porte de Roy. Lorsque Roy n'ouvre pas assez vite, il semblerait qu'on tente d'ouvrir la porte d'autorité. Quand Roy ouvre, éventuellement discrètement armé de sa baguette ou d'une batte de base-ball (sait-on jamais), c'est un Valery tout tranquille, éternel demi sourire aux lèvres qui se tient dans l'encadrement, et qui s'invite sans se faire prier. - J'voulais voir si je te faisais flipper. Hey Roy. Joyeux Noel. Silencieusement, il rehausse bien en vue le carton de bières qu'il a apporté avant de le déposer quelque part sur une table, poussant des trucs qui trainent. elles sont bien fraiches et il en décoche une, la poussant vers l'escroc. Il est tard, les lumières artificielles de la ville s'allument une à une au delà des fenêtres de l'appartement, finissant d'occulter tout à fait le ciel. Le danseur est habillé très décontracté, un habituel pantalon de yoga bleu foncé et un t-shirt aux couleurs d'un groupe de pagan métal russe. Il vient manifestement de prendre sa douche, le cheveu bien humide et tout ratissé de traces de peigne comme un jardin zen capillaire. La danse et la magie tirent dans ses muscles et la fatigue achève de s'installer dans les creux de ses os, louvoyant gentiment en son sein. - Comment va ta soeur ? Cette pique n'amène qu'à demi une réponse. Valery s'amuse beaucoup de faire croire -à demi encore une fois- qu'il a des vues sur sa soeur. En vérité, quand il était plus jeune.. Oui, probablement. A son âge et vu le caractère de ladite soeur -et celui de son frère ainé- il ne sait pas s'il s'y risquerait. Boah, après neuf ou dix de ces bières, peut-être, qu'il considère en décapsulant la sienne. Il se masse rapidement la jointure de l'épaule et reprend son sérieux. - Dis moi, on peut causer, un peu, tu crois ? Il prend d'assaut une chaise, s'installe à l'envers, et pose son menton sur le dossier, bras repliés sous sa tête. Etudiant l'homme et son territoire avec des yeux attentifs. Roy est quelqu'un qu'il n'est jamais vraiment allé voir chez lui, jusqu'à présent. Inviter les gens dans son appartement en hyper-centre de Londres semble toujours beaucoup plus naturel, surtout Roy, qui profite généralement du fait que Klemens pionce quelque part chez lui pour leur rendre visite à tous les deux. Néanmoins, c'est arrivé. Assez pour qu'il se souvienne où le trafiquant habite. Valery a des sentiments assez mélangés pour Roy, une curiosité teinte d'amusement et d'une certaine méfiance. S'il ne semble pas tout à fait dangereux, Val juge qu'il pourrait apporter, fréquenté de trop près, son lot d'ennuis qu'il serait bon d'éluder. Après, rationnellement, Val n'a jamais été très doué pour éviter les emmerdes. Transition donc parfaite entre son esprit et ses paroles : - Eeeet donc Klem est un loup garou. Eeeet il se fend d'un grand sourire, portant le goulot de sa bière à ses lèvres et ne quittant pas Roy des yeux, n'admettant implicitement pas qu'il tourne autour du pot. - C'est fou, ça. L'aura fallu que j'aille fiche mon nez chez mes collègues de la Régulation pour le savoir. Mais toi tu savais déjà, hum ? Je me demande comment ça se fait. Il s'est demandé, effectivement. Est-ce que Roy lui fait du chantage ? Est-ce qu'il présente un danger pour Klemens ? Est-ce qu'il a eu une rencontre infortunée ? Est-ce qu'il y a un quota de coucheries à atteindre avant d'avoir cette révélation ? Val ressent une pointe de jalousie. Petite pointe, ce n'est pas un sentiment habituel. Mais elle est là et elle a poussé le danseur à se pointer chez Roy sans savoir s'il serait là, pour lui poser des questions qu'il n'a pas répété dans sa tête avant coup. Valery lui lance un regard de reproche comme si tout était de sa faute.

Roy CalderPropriétaire d'un haras Messages : 2891	Sam 11 Jan 2014 - 3:15 En pleine bataille avec ses pâtes, Roy ne répondit pas tout de suite quand il entendit frapper à sa porte. Il manqua de se brûler la langue en voulant les goûter, puis poussa un juron en entendant la personne insister. Grognant un « j’arrive », il balança ses pâtes dans la sauce sans faire attention à celles qui glissèrent à côté, avant de flanquer la casserole dans un évier déjà plein. Vivement que Klemens vienne lui servir de larbin, tiens, il en avait bien besoin. Surpris de tomber sur Valery, il ne répondit pas tout de suite à son salut. Ce fut le pack de bières agité sous son nez qui le réveilla et lui fit instinctivement ouvrir la porte plus grand, pour inviter son ami, comme si son cerveau avait fait un enchaînement entre la bière et le fait de passer une bonne soirée entre potes. « Joyeux Noël, Val. Rentre. Désolé pour le bordel, hein, c’est comme d’habitude… » Tandis que Valery s’exécutait, Roy le détailla un peu plus. Tout propre, cheveux mouillés dans son pantalon large et son T-shirt, genre, j'suis chez moi et on est pas du tout en janvier. « Et donc, qu'est-ce que tu viens faire en pyjama chez moi ? Sans vouloir paraître agressif, hein » ricana t-il. Comment ça ce n'était pas une façon d'accueillir les gens ? Et puis c'était de sa faute, d'abord il débarquait sans prévenir. Et il se permettait de faire des remarques sur sa soeur après, ce qui le fit grimacer, comme à chaque fois. Le pire, c’est que ça l’amusait, le jeune danseur, de tourner autour de sa sœur, juste pour l’embêter. Mais c’était plus fort que lui, Roy réagissait toujours au quart de tour, il était le cliché même du grand frère qui ne s’incrustait dans la vie de sa sœur que pour casser la gueule au mec qui l’aurait approchée d’un peu trop près. De façon générale, il était l’un de ces grands frères qui ne montraient leur affection pour leurs cadets que dans l’ombre. Trop peu présent dans la vie de ses frères et sœurs, mais toujours à veiller de loin, et dès que quelque chose ne lui plaisait pas, pouf, il réapparaissait et ne se gênait pas pour critiquer, souvent sans tact bien sûr, sinon ce n’était pas drôle. Peu étonnant que ce ne soit pas le grand amour entre les enfants Calder. « Je sais à quoi tu penses, mec. Oublie. » gronda t-il en décapsulant une bière. Valery s’en amusait sans doute, Roy savait qu’il n’était pas sérieux, mais ne savait-on jamais. Il aimait bien Valery, il le connaissait, et il était justement bien placé pour connaître son côté, disons, un peu volage. Il n’était pas sûr qu’il était une personne qui conviendrait à sa petite sœur. Sans compter que, même s’ils étaient amis, Roy ne lui faisait pas entièrement confiance. C’était avant tout par l’intermédiaire de Klemens qu’ils se connaissaient. Au fond de lui, Roy se méfiait du danseur depuis qu’il avait appris qu’il travaillait au ministère. Il ne souhaitait pas avoir d’ennuis en le laissant découvrir ses activités. Aussi fût-il à la fois intrigué et suspicieux quand Valery lui demanda s’ils pouvaient parler. N’était-ce pas pour ça qu’il était venu ? Qu’il annonce son entrée en matière présageait une discussion sérieuse, mais le trafiquant s’attendait à tout sauf à un : - Eeeet donc Klem est un loup garou. A ce moment-là, Roy eut la classe de ne pas recracher sa bière. En voilà qui allait droit au but, c’était moins que l’on pût dire. Roy se posa sur son canapé, en face du danseur, étalant un bras sur l’accoudoir. Puisqu’il fallait parler sérieusement, autant se mettre à l’aise. Instinctivement, il s’était mis dans une position offensive, comme s’il s’apprêtait à livrer un duel avec son ami. Peut-être parce que Valery le regardait d'un air mêlé de défi et de reproche, et qu’il n’aimait pas beaucoup ça. « Jaloux ? » le provoqua t-il, avec un sourire narquois. Il connaissait ce regard agressif de celui qui se sentait en compétition, et il savait aussi que Klemens et Valery faisaient parfois autre chose que boire des bières ensemble comme de bons copains, quand ils se voyaient seuls. Le tempérament joueur de Roy reprit le dessus, il avait bien envie de le faire mariner, tiens. « C’est Klem qui me l’a dit, y a un moment. Sans préciser comment, c’était plus drôle qu’il se fasse ses hypothèses. Et puis Roy n’allait pas lâcher l’info si facilement. Il reprit un air plus sérieux. Je suppose que t’es pas venu pour que je te confirme la nouvelle. Y a un problème avec Klem ? Tu lui en as parlé ? »

InvitéInvité	Dim 19 Jan 2014 - 22:49 Le danseur a une façon bien à lui d'investir les lieux de sa présence. Il touche un objet, en déplace un autre, s'installe avec indolence quelque part et envahit la pièce de son existence flegmatique. Il s'abîme un instant à contempler sa tenue de haut en bas, fronce les sourcils avec un faux air offusqué qu'il affectionne particulièrement. - Elle a quoi ma tenue ? Spas un pyjama. J'possède pas de Pyjama. Je pionce nu. Battement de cils peu impressionné en la direction de Roy, puis il considère sa tenue et préfère ne même pas faire de commentaire, petit sourire au coin des lèvres. Genre tu peux te permettre de critiquer mes sapes, toi. La bière est très bonne, elle a dû coûter cher. Qui achète de la bière chère ? C'est ridicule. Mais Val tend à acheter tout cher, même si ce n'est que pour voir si cela a meilleur goût lorsque cela coûte deux décimales au lieu d'une. Il prend le temps d'apprécier les réactions d'agacement du trafiquant, se moque un peu de lui. Toujours au quart de tour. Cette blague ne se fait jamais trop vieille. Celle sur le postérieur de Klem non plus, mais il est venu lui parler sérieusement, après tout. - Boah tu lui souhaiteras joyeux Noel de ma part, quand même. Les yeux ronds et le "je manque d'avaler de travers mais heu je suis pas dans un sitcom quand même" de Roy rendent la tâche "discussion sérieuse" difficile. Ses réponses agacent néanmoins légèrement le jeune danseur qui lève les mains aux cieux. - Oui mais comment ? Comme ça ? Valery refuse de croire que Klem puisse omettre de dire à son meilleur ami certaines choses, pour aller tout dire à Roy qu'il connait depuis... Plus longtemps, en fait. Froncement de sourcils qui s'accentue. Peut-être bien qu'il est jaloux, oui. Dans un sens très "commère" du terme. Il n'a pas été au courant en premier, c'est vachement vexant. Pourquoi diable ? N'était-il pas le plus à même de savoir un tel secret ? C'était son canapé, merde. Valery plisse les yeux. Non... ça ne vient pas de lui. Ca doit venir de Roy. Il y a quelque chose dans ce qu'est Roy, ou fait Roy, ou a dit Roy qui a poussé Klemens à se confesser. Longue étude du trafiquant. Il est petit. Il n'est pas incroyablement attractif. Il a l'affront de porter un goatee en 2008. Il pourrait faire un effort niveau vestimentaire. Un gros effort. Il aurait bien besoin d'une coupe de cheveux rajeunissante, et éventuellement des produits capillaires de meilleure qualité. Il a une petite tache sur son col. Et au-dessus du col, il y a un endroit dans son cou où les dents de Val pourraient s'insérer parfaitement et mor... Hein quoi non. Certainement pas. Val se redresse dignement sur sa chaise, et cille. Le regard de reproche s'intensifie. - C'est peut-être une technique de drague. Tu es excité par les loup-garous ? Une petite tendance à aimer les trucs bizarres ? Sa voix est plus acerbe qu'il ne l'aurait souhaité, il se reprend en soupirant. - Non, ben... Si, en fait. Enfin je suis inquiet pour lui en général. Je comprends mieux pourquoi il est infichu de garder un job. Cela m'inquiétait déjà, mais maintenant, ben heu... Je connais le prix de la fucking potion tue-loup. Donc j'aimerais savoir si t'es capable de lui proposer du taff shépaquoi louche, en ce moment. J'aimerais bien pouvoir l'aider avec ça, mais d'une, il veut pas, et de deux.... Et de deux, Valery ne pourrait pas le faire longtemps. Il a reçu un gobelin ce matin. Il connait parfaitement l'état désastreux de ses finances. Il ne savait pas. Il ne s'en doutait pas. C'est faux, il le sait très bien. Il emprunte depuis un moment aux gobelins. il a dû le faire encore une fois. Il sort d'un travail intensif à la SEMA et a promis de faire une mission supplémentaire pour le Département en février. Cela ne comblera jamais sa dette. Et il aimerait pouvoir offrir ce qu'il veut à qui il veut, putain. Valery se mord l'intérieur de la lèvre, dérange ses cheveux parfaitement peignés, et ne précise pas sa pensée, préférant se lever et aller décrocher une nouvelle bière à son filet. - De deux elle coute fucking cher. Peut-être que je pourrais l'apprendre. J'avais T en potions, ça semble moyen bien parti. Ouais je met des mots en anglais dans un paragraphe qui est supposé être en anglais et je te zute, lecteur.

Roy CalderPropriétaire d'un haras Messages : 2891	Dim 2 Fév 2014 - 13:54 Bras croisés, assis sur le canapé, Roy observait Valery faire son petit tour d’inspection. C’était à chaque fois la même chose, il ne pouvait pas s’empêcher de toucher à tout, le regarder de haut en bas, parfois glisser quelques petits commentaires. Un petit rictus s’étala sur ses lèvres, tandis que Valery rétorquait qu’il dormait toujours nu. Charmant. «Ouais, c’est ça. Avoue que c’est un pyjama, c’est bon, c’pas grave. » Il ne doutait absolument pas de la véracité des propos du danseur, ça ne l’étonnait même pas d’ailleurs, mais c’était toujours plus drôle de se moquer de lui, pour une fois que c’était Roy qui avait quelque chose à dire sur sa tenue. Le contrebandier tiqua à la question de son ami, quand la discussion devint soudainement plus sérieuse. Difficile pour lui de révéler comment il avait su que Klemens était un loup-garou. Valery ne connaissait pas ses véritables activités, car Roy ne le criait pas sur les toits, et il ne s’estimait pas suffisamment proche de lui pour lui faire cette confidence. C’était une question de prudence, moins de gens le savaient, mieux c’était, il ne souhaitait pas se faire prendre de nouveau parce qu’il aurait fait confiance aux mauvaises personnes. Surtout que Valery travaillait au ministère, c’était autant utile que dangereux pour lui de l’avoir dans son entourage. Il se contenta donc d’affronter son regard lourd de reproche, son ton âpre, en rétorquant avec affront : « J’y peux rien si Klemens me l’a dit avant toi, si c’est ce qui te dérange. Je l’ai pas dragué pour ça, ajouta t-il, levant les yeux au ciel. Il me l’a dit, c’est tout. » Haussant les épaules, comme si ce n’était qu’une révélation banale. Comme si Klemens lui aurait un jour dit quelque chose, s’il n’avait pas eu besoin de ses services. Leur amitié n’y avait pas grand-chose à voir, au final, Roy en était conscient. Il n’avait pas plus de place dans le cœur de Klemens, si ce n’était en vérité moins, que Valery, qui en plus d’être son ami, était son amant. Le loup-garou s’était confié à lui dans un moment de galère, parce qu’il savait qu’il pouvait lui procurer des potions, et peut-être qu’il le jugeait à ce moment-là assez digne de confiance. Autrement, il ne l’aurait jamais embarqué dans son secret, car Klemens était de ceux qui préféraient se débrouiller seuls. Cela ne l’étonna même pas que Valery lui déclare qu’il avait refusé son aide. Il l’écouta jusqu’au bout, passa une main nerveuse dans ses cheveux en voyant son air peiné et furieux contre lui-même. Il n’aimait pas beaucoup cette situation. Il savait ce que Valery ressentait, plus d’une fois, il s’était senti incapable de pouvoir aider Klemens. « Laisse tomber, j’avais E en potions –c’était d’ailleurs bien la seule matière où il pouvait se vanter d'avoir obtenu autre chose qu'un T- et je suis pas fichu de la faire non plus. Elle coûte pas si cher pour rien, rétorqua t-il, un peu amer. D’façon, tu sais encore mieux que moi à quel point Klemens est borné, il n’acceptera jamais qu’on lui offre des potions ou de l’argent. Je lui propose déjà du taff, même si ça paye pas énormément... Mais t’inquiète, il s’en sort pour l’instant. » Il jaugea un instant Valery du regard. Oui, il connaissait ce sentiment d’impuissance. Un instant, Roy se sentit coupable de se montrer si égoïste, de lui cacher des informations qui auraient pu le rassurer, simplement pour son propre confort, et ce fut ce qui le fit dire, d’un ton hésitant : « Je lui procure des potions de temps en temps, quand je peux, avec mon taff. Quand il est vraiment en galère, il m’en demande. C’est comme ça que j’ai su. » Il restait assez évasif au final, mais c’était suffisant pour que Valery comprenne tout seul. A présent, ils partageaient tous les deux le secret de Klemens. Il était peut-être temps pour Roy de lever le voile sur le sien. S'ils se trouvaient en quelque sorte à "collaborer" pour aider leur ami commun, mieux valait jouer cartes sur table. « Les potions, à la limite, c’est pas le plus gros problème, reprit-il, pour changer de sujet. C’est plus pour son appart que je m’inquiète, moi. Il va se faire virer s’il continue à pas pouvoir payer son loyer. J’ai essayé de lui en parler la dernière fois qu’on s’est vus mais… T’sais comment il est. J’ai même pas eu le temps de dire Gallion qu’il se braquait déjà. »

InvitéInvité	Mer 5 Fév 2014 - 11:46 Valery remonte son pantalon de yoga avec dédain. - T'es jaloux de mon cul parfaitement musclé. Petit regard d'innocence pure vers Roy. Il étudie sérieusement le trafiquant, hésite un instant. C'est que, Roy... C'est plus compliqué que ça, en fait. Peut-il lui dire ? Valery est quelqu'un qui assume ses actions, de manière générale. Mais i ne doit rien à Roy, et peut-être que cela ne l'intéresse pas un instant. Mh... Néanmoins. - Hum. Disons qu'il ne me l'a pas dit de son plein gré exactement. Voir dit, du tout. Il est possible que j'ai tilté qu'il y avait des coïncidences bizarres dans ses allées et venues... Et que j'ai un ami au département de la régulation des créatures magiques qui a bien voulu me donner l'info. Tu peux prétexter n'importe quoi et récupérer n'importe quelle info, quand t'es Langue-De-Plomb... Personne ne s'attend à ce que tu lui en justifie la raison. C'est dit d'un ton très détaché, presque clinique. Si les gens du ministère sont assez stupides pour lui offrir n'importe quoi sur un plateau parce que son statut lui confère une aura de mystère irrésistible, c'est leur problème. S'ils savaient quel pourcentage de son travail est constitué de paperasse et de rapports à son supérieur... - Du coup je suis venu lui en parler moi. Il l'a mal pris, bien sûr, à quoi d'autre pouvais-je m'attende. Puis il m'a dit que tu savais déjà. 'Pas voulu me dire en quel honneur. Et ben, j'étais un peu vexé. Voir jaloux. De savoir que j'ai du fouiller et fouiner et violer sa vie privée pour savoir, alors que toi... Mais bon, si tu l'aide à lui fournir de la potion... J'imagine que... Mais Roy ne fait partie d'aucune compagnie d'apothicaires. Il fait... Il fait quoi, réellement, au juste ? Valery n'est pas un enquêteur brillant s'il ne s'agit pas de réfracter la magie et la rassembler différemment dans un corps. Ses yeux se plissent. - Et elle te sort d'où, cette potion ? Elle est coupée à la pisse de gobelin ? Gobelins. Humpf. Son front se plisse. La discussion lui avait presque fait oublié son autre problème. Est-ce que Roy peut l'aider avec ça ? Probablement pas. - Oui. Il est un peu ton antithèse lorsqu'il s'agit d'argent. Il n'en veut jamais, toi tu en veux tout le temps, et moi... Silence. Il joue cartes sur table. Il décide de lui faire confiance. Ou alors il a juste besoin d'une tierce personne, pas trop proches, avec pas trop de pouvoir sur lui, pour parler. Roy fait office de psy, ce soir. Il se débrouille pas trop mal, en plus, tout bien considéré. - ... Et moi je flambe. Sans compter. Du coup... On dirait bien.. Que je suis à sec. Voir... Pire. Le papier résumant ses dettes brûle presque tout seul dans un coin de son esprit. Tiraille. Il adresse un pauvre sourire à Roy. Sursaut de conscience. Tu penses qu'il a quoi à carrer de tes soucis personnels, Val ? Si ce n'était pour Klemens, vous ne vous connaitriez même pas. Son intérêt pour toi est régulé par l'importance que tu as dans la vie de Klemens. Ca et le toit. - Boah. Il va simplement falloir que je bosse plus. Que je surveille. Hum. Hein. Pourquoi j'te parle de ça. Ca et le toit... Mais Roy lui a avoué quelque chose en demi-ton, tout à l'heure, néanmoins. Peut-être qu'il est jugé digne de confiance, finalement. Pourrait-il se faire un pote de Roy ? Un vrai pote ? Quelqu'un d'un peu plus solide qu'un partenaire de bataille d'injure les jours pluvieux ? Enfin, il est trop tard pour revenir sur ce qu'il lui a avoué. Hm. Bah. C'est pour les bières premium qu'il lui a apporté. Il peut l'écouter se plaindre deux secondes. C'est si rare. Cela lui fait bizarre. Il change à nouveau de sujet en se repliant un peu sur lui-même, maintenant qu'il est sorti de la douche depuis plus de vingt minutes et qu'il se met à expérimenter le fait qu'il s'est effectivement barré de chez lui en t-shirt. Ah. Et pieds nus. Il reste digne, croise les jambes. - Enfin. Du coup, tu es quoi ? T'es dans la pègre pour de vrai, plutôt qu'être une petite frappe et c'est tout ? Curiosité, mal déguisée en moquerie.

Roy CalderPropriétaire d'un haras Messages : 2891	Dim 9 Fév 2014 - 1:13 Roy écoutait Valery expliquer son cheminement, en sirotant sa bière, pensée en tête que tout de même, c’était bien pratique d’avoir un pote Langue-de-Plomb. « Tu peux prétexter n'importe quoi et récupérer n'importe quelle info, quand t'es Langue-De-Plomb » Il s’en souviendrait, tiens. Cependant pour l’instant, il écoutait le danseur lui exprimer assez maladroitement ce qu’il ressentait. De la jalousie ? Roy pouvait le taquiner, mais en vérité, il n’y avait vraiment pas de quoi être jaloux. « C’est pas tellement un honneur non plus, si je pouvais pas lui trouver des potions, pas sûr qu’il m’aurait dit quoi que ce soit, fit-il remarquer, haussant les épaules. Ce furent les sourcils qui se haussèrent au commentaire suivant, sur les dites potions. Euh, vu ce que je dois chier pour en trouver, elles ont plutôt intérêt à être pures, ouais. » Il ne releva pas la suite. Bien sûr qu’il voulait de l’argent. Il savait parfaitement ce qu’était la vie d’un fauché, il avait expérimenté la chose dès sa sortie de Poudlard, lorsqu’il avait joyeusement décidé de dire au revoir à toute poursuite d’études. Pour rien au monde il ne souhaitait se trouver de nouveau dans cette situation. Impossible de vivre à sa guise, ni dormir sur ses deux oreilles, toujours à se décarcasser pour obtenir trois miettes. Roy n’avait pas tenu longtemps. La contrebande lui avait ouvert les bras, et il ne s’était pas laissé entraver par quelques vulgaires problèmes de conscience. Son argent pouvait être aussi sale qu’il le voulait, tant qu’il continuait d’emplir ses poches. Alors, non, ça ne lui faisait pas plaisir de voir Klemens trimer avec un appartement miteux et des petits boulots peu lucratifs. Et il n’aimait pas non plus apprendre que Valery s’ajoutait à l’addition. Il n’était pas Langue-de-Plomb, ce mec ? Il n’était pas sensé gagner des jolies sommes, propres en plus de ça ? Roy ne comprenait pas cette propension à gâcher son argent sans compter. Bon, il fallait reconnaître qu’il était un peu radin sur les bords, aussi. En revanche, en toute modestie –et ce n’était pas gagné du tout avec lui-, Roy ne se qualifierait pas de petite frappe. Mais il se fichait bien de ce que pouvait en penser Valery, et ce n’était pas une provocation de ce genre qui lui ferait cracher le morceau. Il ne cherchait à juger que d’une chose, actuellement : pouvait-il lui faire confiance ? Il ne le connaissait pas tant que ça, pas comme il connaissait Klemens, pas comme Klemens connaissait Valery. Et Roy ne raisonnait pas forcément en suivant la maxime « Les amis de mes amis sont mes amis ». Mais Valery était venu le voir, demander ce qu’ils pouvaient faire pour le loup-garou, même lui confier ses problèmes d’argent. En pyjama et pieds nus, en plus. Roy eut un soupir imperceptible. Il avait de toute manière déjà laissé échapper la moitié de l’information, alors… « Hum… Je suppose que j’écrirais truand spécialisé dans la vente de produits illicites sur un CV, histoire de faire plus classe que dealer. Contrebandier, ça doit passer aussi. Pirate, tant qu’on y était. Roy sourit en coin. J’sais pas, c’est de la petite frappe sur ton échelle ? » Il fixait Valery avec un lueur d’amusement dans les yeux qui se mua vite en sérieux, lorsqu’il se souvint du sujet initial. « Aucune taxe sur les produits, c’est ça l’avantage. Les potions tue-loups, c’est pas du tout mon domaine, mais je connais des gens qui peuvent en faire passer. Du coup, je peux les revendre à Klem trois fois moins chères que chez ces escrocs d’apothicaires. Pour le coup, vu le prix, ce n’était vraiment pas lui l’escroc dans l’histoire. D’ailleurs, si t’es tellement à sec, tu devrais tenter la pègre, ça rapporte plus vite. Faut juste avoir les épaules. Et les relations, bien sûr, mais ça doit pas être trop dur pour une Langue-de-Plomb. » Il disait ça sans trop y penser, incapable de dire si Valery était taillé pour mener des activités illégales. Il ne faisait que lui suggérer la seule solution qui s’était présentée à lui dans le même cas, Jason aurait dit la seule solution qu’il avait bien voulu voir. Roy fit tourner pensivement sa canette à présent vide entre ses doigts. Ce n’était aucunement le moment de songer à son frère. « Tu te paies des bières de luxe quand même, pour quelqu’un de fauché. »

InvitéInvité	Lun 3 Mar 2014 - 0:52 - J'en ai aucune idée, y'a peu de milieux que je connais moins que le milieu euh.. illicite. Si, le milieu sang-pur, j'imagine, aussi... Z'êtes les deux côtés d'une même pièce, non, au final ? Vous magouillez pour les mêmes gens, en tout cas, j'imagine. Y'a que les sang-purs pour diriger des cartels de contrebande magique. Dans mes fantasmes en tout cas. De jeunes sexy sang-purs. Très méchants. Des Serpentards. Qui font de la magie noire. Les pensées de Val errent un instant et il est bien trop facile de les suivre et de dire où elles vont. Il se reprend avec un haussement d'épaule et se redresse un peu le long de sa chaise, appuyant son menton sur ses bras, eux-mêmes sur le dossier du siège à l'envers. Mais le sujet initial a trop d'importance pour qu'il indulge ses fantaisies trop longtemps. Il ne sait pas si cela le rassure ou l'inquiète, au final, que l'état de Klemens soit éventuellement soumis aux caprices d'un marché à peine contrôlable -selon lui- et qu'il puisse du jour au lendemain être coupé de sa source, pour un conflit, une histoire, une coucherie... Il imagine le milieu comme quelque chose de terriblement précaire, insécurisé, basé sur des non-dits et des entourloupes et des contrats truffés de petits caractères. Même dans les contrats implicites. Après... Roy n'a pas l'air bien méchant, ni bien assoiffé de quoi que ce soit. Il est même plutôt tristoune, comme contrebandier. Il a toutes ses dents. C'est à quel point Val peut fantasmer et être à côté de la plaque niveau côté illicite du monde sorcier. Alors qu'il devrait les imaginer comme les autres, à la limite encore plus banal que banal, il les imagine exceptionnels et c'est son erreur. Il en a un devant lui et il aurait pu le voir comme un simple raté livreur de pizzas. A en considérer son appartement, il est difficile de le voir comme autre chose qu'une sorte de livreur de pizzas. Un peu plus et il se ferait un plaisir d'apparaitre devant lui en petite tenue juste histoire de le troubler. Peut-être qu'il pourrait faire des étirements. Val plisse les yeux et se dit que cette bière tape vachement plus qu'elle n'en a l'air. - Hum. Son trouble est marqué, mais Roy ne pourrait en aucun cas suivre le pourquoi du comment. Comment justifier d'avoir été pris en flagrant délit de pensées débiles, par soi-même, qui plus est. Haussement d'épaules. - Je sais pas si je suis super à l'aise avec l'idée que la potion de Klem soit chopée par des moyens si euh... Détournés. Et si un jour on te refuse la vente ? Pour une raison ou pour une autre... genre t'as couché avec la soeur du gars. Tu fais comment ? En combien de temps tu peux sauter sur un autre Wagon de ta pègre et trouver un autre fournisseur ? Je sais pas, ptet que j'insulte ton milieu tout entier en suggérant qu'un tel truc peut se passer.... Mais hein... J'y connais rien. J'dis pas que ca m'intéresse pas, ça a l'air marrant. Et si ça peut aider Klem à vivre une vie correcte... Mais l'officialité fait en sorte qu'on peut coller un procès si ca se passe pas comme on veut. En théorie. Vous avez un grand mage de la pègre ? Ca s'passe comment ? T'as combien de gens au-dessus de toi ? Ou tu fais du freelance. T'as le droit de pas répondre, hein. Je fais mon sale curieux. Qu'il hausse encore une fois les épaules, et c'est à se demander s'il a des jointures et des omoplates, et pourquoi diable ne les a-il pas encore défoncées, vu le nombre de fois où il fait ce geste en présence de Roy. Il essaie de se donner un surplus de flegme, il est dans la surenchère de "rien n'est grave tout va bien". Val a toujours cru, toujours pensé qu'être trop sérieux avec Roy ne ferait que, étrangement, le décrédibiliser. Comme si attacher trop d'importance aux sujets qu'ils abordent lui ferait perdre une certaine confiance. Trop impliqué. Pas bon pour les affaires. Ce que suggère Roy ensuite le plonge dans un océan de détresse à peine dissimulé. Il se mord l'intérieur de la lèvre. Il ne l'évoque qu'en passant, que pour rire. Bien entendu. Mais.... Mais cela pourrait être une solution effectivement. Peut-être même qu'il y a déjà pensé, comme on pense à la mort, de façon abstraite et en rigolant et en n'imaginant rien de tout cela concrètement. Que Roy l'évoque fait, d'une certaine façon, céder quelque chose. Il devient anxieux sur sa chaise, se lève pour changer de cannette et en proposer une seconde à son pote, se détendre et marcher un peu lui faisant du bien. Pour changer de sujet, il prend en considération l'appartement de Roy, la vaisselle dans l'évier, et les pâtes qui achèvent de refroidir, personne ne les ayant réévoquées depuis le début de ce rp. - T'es célibataire depuis trop longtemps, mec, ça se ressent dans ta décoration. Il réchauffe les bolognaise d'un coup de baguette et s'abîme à trouver des assiettes propres quelque part dans le Mordor. Finit par se résoudre pour des bols. Et revient tout pimpant avec ses bols débordants, histoire d'accompagner la bière. Mange en silence, un peu, ayant retourné la chaise pour accéder plus facilement au contenu de son plat. Plisse les yeux, jugeant silencieusement les talents culinaires du contrebandier, mais n'en fait pas de commentaire - après tout personne ne l'a forcé à en bouffer. Il vient juste de se rendre compte qu'il a les crocs, étant sorti de son entrainement et de sa douche sans se restaurer du tout - et il n'est pas étranger aux hypoglycémies. Le silence s'étire un peu. Et puis... Il ose poser la question qui le turlupine. - Tu... Tu penses que ça pourrait être utile, vraiment ? Je veux dire. Un peu de sérieux. Passer pour un amateur. Etre un amateur. Il a une fierté ! - Je veux dire, j'ai besoin de fric. Je peux pas l'ignorer plus longtemps. Combien je vaux, tu crois ? Chez toi. Mais avouer tout à fait qu'il est prêt à se vendre à la pègre est encore un pas dans sa fierté qu'il n'arrive pas à franchir. Il se contente de le regarder, par-dessus son bol de spaghettis, plein de défiance et d'un certain désespoir.

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