Les mots qu'on regrette [Ahren & Gillian]

Vendredi 21 décembre 2007

Gillian se laissa tomber sur le rebord d'une fenêtre donnant sur la cours de l'école, observant le paysage qui s'étendait au-dehors. De la neige, de la neige, encore et toujours. Même le lac avait gelé, et la deuxième année ne pouvait s'empêcher de se demander comment le calamar géant du lac faisait pour survivre, coincé sous la glace pendant deux mois par an. Elle poserait la question au professeur Ollivander, tiens… Quand elle rentrerait de vacances. Parce que oui, elle était déjà en vacances, même si elle avait un peu de mal à le réaliser. Cela faisait trois mois qu'elle était rentrée en cours, et elle avait l'impression que le temps était passé à toute vitesse, et qu'elle n'avait été que traînée sans vraiment avoir de contrôle sur ce qui lui arrivait. Impression très désagréable, au demeurant. Oh, elle c'était amusée, avait profité de ses amis, du Quidditch, et même de certains cours, avait répondu à toutes ses lettres dans les temps… mais elle n'avait pas l'impression d'avoir utilisé le temps qu'elle avait pour faire quelque chose de vraiment utile.
Oh, ils avaient gagnés leurs matchs, et ça elle avait encore un peu de mal à le réaliser. Ses deux premiers matchs en équipe scolaire, gagnés. Bon, peut-être pas avec une large avance, mais c'était toujours une victoire, et s'ils continuaient comme cela, ils avaient peut-être une chance de reposer pour la deuxième année la coupe de Quidditch sur le bureau du professeur Mason.

Elle déboucha doucement la bouteille Thermos qu'elle était passée remplir de chocolat chaud aux cuisines, observant les élèves qui passaient en riant dans la cour, cherchant une tête connue. Et lorsqu'elle apperçut une silhouette aux cheveux bruns, portant des lunettes et le visage enfoncé dans une écharpe bleue et argent, un léger sourire s'étendit sur son visage. Certains l'aurait qualifié de machiavéliques, d'autres de malicieux, Gillian leur aurait ri au visage s'ils étaient venus l'embêter avec des détails aussi futiles. Arrivée en bas, elle fit quelques pas dans la cour pleine de neige, s'arrêtant pour ramasser au sol un peu de neige, la condensant entre ses mains pour en faire une boule légère. Elle tenait à la vie, tout de même.

Elle s'avança de la silhouette qu'elle avait repérée, lançant la boule de neige avant de s'avancer en riant vers le jeune garçon. Elle l'avait manqué de peu, la boule effleurant ses cheveux pour aller s'écraser devant lui. Elle l'avait fait exprès, qu'est-ce qu'ils croyaient? Elle était poursuiveuse, elle savait quand même viser, fallait tout de même pas pousser. Et elle était très honnête, bien sûr, comme toujours.

Elle s'arrêta à côté d'Ahren, lui offrant un grand sourire plein de fossettes, l'air très innocent.

" Tu t'es pris de la neige? C'est bête, non? "

Elle secoua la tête, avant de retirer sans y penser les quelques flocons qui s'étaient pris par sa faute dans les cheveux de son camarade, tout en souriant toujours de toutes ses dents. Ahren était beaucoup trop sérieux pour la jeune Poufsouffle, alors elle se retrouvait à faire l'idiote à chaque fois qu'elle le croisait, essayant de le dérider un petit peu.
Elle lui tendit sa bouteille Thermos, avec un air suppliant, comme pour se faire pardonner.

" Tu en veux un peu? C'est du chocolat, direct des cuisines! "

Et, accessoirement, sa nouvelle drogue depuis qu'elle avait découvert l'accès. Elle avait envoyé une lettre suppliante à ses parents pour qu'ils lui envoient un Thermos, et se baladait à présent toujours avec celui-ci dans son sac.  Willy, le petit elfe de maison qu'elle avait rencontré la première fois qu'elle s'était aventurée dans les cuisines avec Kat, était maintenant celui avec qui elle discutait à chaque fois qu'elle s'y rendait, et elle avait déjà trouvé le moyen de commencer à entamer avec lui une discussion sur la cuisson des viennoiseries. Elle savait qu'elle était sociable et avait tendance à parler avec tout le monde, mais là, ça partait loin. Mais l'elfe était tellement drôle et sympathique, avec ses oreilles tombantes qui se relevaient d'un coup lorsqu'il était sous le coup d'une émotion.

" Tu rentres chez toi pour les vacances, non? J'ai hâte de rentrer chez moi, moi, la Cité sous la neige, c'est génial! Pis mes grands-parents viennent, Irving aussi, ça va être une grande fête! "

Noël faisait vraiment partie de ses fêtes préférées. On sortait dehors faire des grandes batailles avec Penny et Cairàn et leurs cousins, on mangeait des marrons au coin du feu, on se rassemblaient tous autour de la table trop petite pour dîner tous ensemble le soir du réveillon en finissant toujours par faire flamber le pudding… Tous pleins de petites traditions qui en faisaient une fête familiale inoubliable. Elle espérait que Kat et Ahren avait cela aussi, chez eux, dans leur grand manoir.
Tout en avançant, ils étaient arrivés dans le grand hall de l'école, magnifiquement décoré, comme chaque année, donnant une atmosphère chaleureuse et festive au château ancestral.

Gillian haussa les sourcils, l'air légèrement moqueur et perplexe, lors que le Serdaigle lui répondit assez sèchement qu'il n'avait pas soif. D'accord, elle pouvait comprendre qu'on apprcie pas le chocolat. D'accord, elle pouvait comprendre qu'Ahren n'apprécie pas beaucoup de se prendre une boule de neige, mais elle l'avait volontairement manqué… et en plus, c'était l'hiver, il ne pouvait pas s'attendre à ce que personne ne le vise, franchement, non?
Elle haussa les épaules, prenant une gorgée de son thermos, le replaçant ensuite dans son sac.

" Comme tu veux. "

Ça ne servait à rien de se prendre la tête pour des broutilles, surtout à cette époque de l'année. C'était Noël, quoi! Moment de bonheur, de cadeaux, de bonne entente… Toutes les querelles familiales, les problèmes entre frères et sœurs, tout cela était oublié et on profitait les uns des autres. Mams venait de France avec Irving, allait loger chez eux dès le soir du 25, repartant au début de l'année 2008. Avant ça, ce serait ses grands-parents paternels, les Forest, et même la sœur de son père, qu'il ne parvenait pourtant pas à voir en peinture le reste de l'année.
Mais visiblement, ce n'était pas du tout l'avis d'Ahren, qui lui annonça d'un air ironique que pour sauvegarder les vacances de sa sœur, il restait à Poudlard. Il pensait vraiment ça? Sérieusement? Gillian s'était promis de ne jamais s'immiscer dans les affaires des Keller, préférant éviter de se placer entre sa meilleure amie et Ahren. Parce qu'elle savait pertinemment qu'elle choisirait Kat, quand bien même elle aimait beaucoup le Serdaigle.
Mais là, alors qu'elle avait juste espéré avoir une discussion agréable, avant les vacances de Noël, où chacun partirait de son côté, Ahren semblait décidé à rester désagréable.

" Bon, je suis désolée de t'avoir lancé une boule de neige, d'accord? Qu'est-ce qu'il t'arrive, franchement? "

Parce que là, franchement, elle ne comprenait pas. Elle avait appris à apprécier le vrai Ahren, parfois moqueur et blagueur, avec qui elle pouvait discuter pendant des heures de choses et d'autres, et souvent beaucoup plus intellectuelles qu'avec certains autres. Elle espérait que lui aussi l'appréciait, elle en avait l'impression, mais quand elle le voyait se comporter ainsi… elle commençait à en douter.
Et elle avait beau lui partager ce qu'elle savait de Kathrina, elle ne parvenait pas à comprendre comment il pouvait toujours croire ce qu'il disait.

" Et franchement, tu crois vraiment que Kat préfère que tu restes ici? Tu es son frère, zut, même si vous vous entendez pas toujours très bien, et… je pense qu'elle préfèrerait que vous vous réconciliez, plutôt que vous restiez dans cet état de guerre ouverte. Et ne me dis pas que tu fais ça pour la protéger, parce que je ne vois pas en quoi te comporter comme un idiot avec elle est la protéger de quelque manière que ce soit. "

Elle avait un mauvais pressentiment, en commençant cette discussion. Kathrina était la raison de leur première dispute, elle était aussi le sujet qui avait été responsable de leur première conversation. Avec l'humeur d'Ahren, sa volonté de rester sur ces mots, Gil ne savait pas trop comment finirait celle-ci. Mais elle avait peur qu'elle ne finisse que trop mal.

" Rappelle-moi pourquoi je ne sais rien du tout? Ah oui, c'est vrai, tu ne me dis rien. Alors excuse-moi, mais je pense que tu ne peux t'en prendre qu'à toi-même si tu penses que j'ai une réaction non-appropriée. "

Elle était méchante, elle le sentait. Ahren ne lui disait rien, certes mais c'était la même chose pour Kathrina. Elle ne savait réellement que trop peu de choses sur la famille de ses deux amis. Elle savait que le plus âgé de leurs frères était à Azkaban, que leur sœur aînée était morte et que c'était Ulrich qui avait pris la place de chef de famille, mais ce n'était guère plus que ce que savait tout le monde. Et, inconsciemment sans doute, Gillian commençait à en avoir assez. Ahren et Kat connaissaient plein de choses sur sa vie, sur sa famille. Elle avait même déjà envoyé une lettre à ses parents demandant si son amie pourrait venir quelques jours au Nouvel An, sachant que ses parents ne la laisseraient sans doute jamais aller chez eux.  Elle les connaissait depuis deux ans, Kat était sa meilleure amie, Ahren était quelqu'un qu'elle appréciait beaucoup, mais elle avait parfois l'impression de se retrouver en face d'étrangers alors qu'elle aurait été censée savoir quantité de choses.
Alors non, elle ne s'excuserait pas. Même si elle se savait injuste, vu que sa meilleure amie lui cachait également des choses.

" Tu sais quoi, Ahren? J'ai fait beaucoup par amitié, pour toi et pour Kat. J'ai accepté de ne pas poser de questions. J'ai accepté d'occulter une grande partie de vos vies et de vos personnalités pour ne pas vous mettre mal à l'aise. J'ai accepté beaucoup, et tu sais que c'est pas facile pour moi de ne pas poser de questions à tout bout de champ. Si c'est pour me faire remercier comme ça, je me demande vraiment pourquoi j'ai fait des efforts. "

Elle avait croisé les bras sur sa poitrine, toute volonté de garder la conversation agréable envolée. Son regard clair s'était obscurci, son visage habituellement souriant et rieur s'était fermé. Ils étaient l'un face à l'autre, dans la neige, les autres élèves passant autour d'eux en riant, en chahutant, appréciant l'esprit de Noël et se réjouissant des vacances qui arrivaient. Gillian aurait aimé ressentir le même état d'esprit, mais il semblait que ce n'était plus possible.
Elle ne s'était jamais tellement rendue compte de tout ce qu'elle taisait, même à elle-même, quand on en venait aux jumeaux Keller. Par amitié.
Et là, tout ressortait, sans qu'elle puisse s'en empêcher.  Parce que oui, elle était une gentille fille, une bonne poire, comme dirait certains. Mais même pour elle, trop était trop.

" J'ai jamais cru que tu étais un bisounours, Ahren. J'ai décidé de te fréquenter parce que je t'aimais bien, parce que même si on n'a pas commencé à se parler dans les meilleures conditions du monde, je t'apprécie. J'ai jamais cru que tu étais "mièvre et naïf", je t'ai jamais confondu avec Andrew ou avec Jeremy, parce que tu n'es pas comme eux. J'ai fait des efforts, j'ai été contre l'avis de pas mal de mes amis. Et bien si j'avais su que c'était pour me faire remercier comme ça, je suis pas sûre que je l'aurais fait. Si j'avais su que simplement parce que je m'inquiète pour toi, parce que je m'inquiète pour Kat… "

Elle s'interrompt, prend une profonde inspiration. A quoi bon, franchement? Ahren lui a bien fait comprendre que cette inquiétude n'était pas la bienvenue, qu'elle pouvait garder ses rêves de gamine de famille unie pour elle. Qu'elle ne comprenait rien, que de toute manière elle était trop bête pour cela, qu'elle pouvait toujours rêver pour avoir des réponses concrêtes.

" Tu sais quoi, Keller? Je pense que je vais te prendre au mot, et retourner voir mes amis mièvres et naïfs. "

Elle avait commencé à faire demi-tour, refusant que leur conversation ne s'envenime plus que ce n'était déjà. Gillian l'aimait bien, Ahren, vraiment. Et plus que tout, elle refusait qu'ils se disputent pour des raisons stupides, simplement parce qu'il était de mauvais poil et qu'elle avait répondu trop vite, sans prendre le temps de peser le pour et le contre. C'était en tout cas ce que sa partie rationnelle pensait. L'autre Gillian était quant à elle ravie d'avoir pu enfin dire ce qu'elle ressentait, ce qu'elle retenait depuis bien trop longtemps. Mais maintenant qu'elle avait parlé, elle voulait juste partir, s'éloigner, sentant sans vraiment savoir pourquoi que la discussion partait hors de contrôle et qu'elle pourrait sans doute mal finir.
Mais les mots du jeune garçon l'arrêtèrent, et elle fit lentement demi-tour, incrédule.  Est-ce qu'il se rendait compte d'à quel point il déformait ses paroles? Elle n'avait jamais dit qu'elle ne voulait pas être son ami, c'était lui qui le lui avait suggéré. Elle n'avait jamais dit que le regard des autres lui pesait, elle avait simplement dit que la plupart de ses amis ne comprenait pas l'amitié qu'il y avait entre eux. Et là, elle n'avait même pas demandé de précisions sur ce qu'il se passait réellement, elle lui avait simplement balancé à la figure, pas très gentiment sans doute, qu'elle en avait assez qu'on lui dise qu'elle ne pouvait pas comprendre. Bien sûr qu'elle ne le pouvait pas, on ne lui avait jamais rien dit.
Alors oui, peut-être qu'elle avait été méchante, peut-être que ses mots avaient été un peu loin. Peut-être qu'ils s'étaient tous les deux échauffés, que leurs mots avaient dépassé leur pensée. Elle le regardait simplement, l'incompréhension dans ses yeux bleus, qui lui demandait de manière muette comment il pouvait simplement penser cela.

"Hypocrite".

Elle n'était qu'une hypocrite. Ah, c'était vraiment comme ça qu'il la voyait? Ce qui au début avait simplement été de l'ébahissement commença à se tourner en colère. Elle n'était pas une hypocrite, elle ne l'avait jamais été. Elle disait ce qu'elle pensait, ce qui était le contraire, aux dernières nouvelles. Elle n'était pas de ces filles qui faisait des grands sourires et disait oui à tout, trouvait tout génial, ne parlait jamais de ce qui n'allait pas. Gillian avait toujours préféré dire ce qu'elle pensait, sans vraiment réfléchir aux conséquences, parler des problèmes, au risque de se disputer, mais avec toujours l'optique que dire la vérité était beaucoup mieux pour une relation que ne jamais parler de rien.
Alors qu'Ahren lui lance ce mot à la figure, cela lui fit mal. Et ce qui suivit n'aida pas.
"Une fille de ton espèce… tu te crois mon égale…"
Tout ce qu'on lui avait dit sur Ahren, tout ce qu'elle avait refusé d'écouter parce que jamais Ahren ne s'était permis de l'évoquer en sa présence… Alors, c'était ça? Elle qui l'avait fréquenté durant tout ce temps, il pensait qu'elle n'était pas son égale, qu'elle lui était inférieure? Que du fait de ses grands-parents, du fait d'Hélène et de d'Edward, du fait du statut  de Cracmols d'Eliott et de Judy, elle n'était pas vraiment une sorcière? Qu'elle valait moins que lui, moins que Kat, moins que Marianne, simplement parce que son sang n'était pas pur?

Elle était resté là, les bras ballants, sans parler, ses yeux clairs qu'il avait qualifié de beaux rempli d'une froide fureur, qu'elle contenait sans réellement savoir comment. Ah, c'était cela qu'il pensait, vraiment? Comment avait-elle fait pour ne pas le voir auparavant, franchement? Et comment avait-il pu passer au-dessus de ces "grands principes" durant tout ce temps, depuis l'année précédente jusqu'à celle-ci, en passant par leur sortie durant l'été?

Ce fut sa dernière phrase qui fit déborder le vase. Sans réfléchir une seconde, elle s'approcha du garçon et lui assena une gifle retentissante. Elle se recula quelque peu, lui lançant un regard noir:

" D'entre nous deux, c'est toi l'hypocrite, Keller. Excuse-moi d'avoir pris de ton précieux temps depuis l'année dernière avec mes manières d'impures, excuse-moi de ne pas avoir compris plus tôt que les sourires et les rires voulait dire dégage. J'ai compris le message, merci bien, je ne viendrais plus t'infliger ma présence. "

Elle se détourna, fit quelques pas pour s'éloigner, avant de faire demi-tour et de lui assener une deuxième gifle, sans aucun remords.

" Et ça, c'était pour avoir dit que mes amis étaient des dégénérés. Je te signale que comme je te considérai comme tel, tu en es un également. Et bizarrement, je ne pense pas que ce soit à Jerem, Andrew ou Paul que cet adjectif soit le mieux approprié. "

Elle le regarda dans les yeux encore quelques secondes, avant de secouer la tête et de partir, sans se retourner. Il avait fait son choix, tout seul, comme un grand. Il pensait qu'elle n'était pas digne de le fréquenter, elle n'allait pas lui infliger sa présence. Elle traversa le hall, descendit les escaliers, entra dans un coup de vent dans la salle commune et alla s'effondrer sur un canapé à côté de Paul et Jeremy. Les deux relevèrent la tête, et si Jeremy ouvrit la bouche pour lui demander ce qu'elle avait, le regard orageux qu'avait toujours son amie le dissuada de continuer.
Paul la prit par l'épaule, commença à discourir de sa voix calme sur l'absolue nécessité qu'ils avaient à commencer à travailler sur le projet le lendemain, et Jeremy prit rapidement la parole pour le contredire, lui dire qu'ils avaient le temps...
En peu de temps, Gillian s'inclut dans la discussion, son rire résonnant doucement dans la salle commune. Elle avait des amis géniaux, pourquoi avait-elle besoin d'Ahren?
Mais le regard de Jeremy sur elle n'était pas dupe. Il y avait quelque chose dans ses yeux, dans sa manière de se tenir, dans sa manière de rire et de se comporter, qui montrait que quelque chose n'allait pas bien.
Elle aimait vraiment beaucoup Ahren. Et sans se l'avouer, elle aurait aimé que toute ses illusions sur son ami ne soit pas brisé en morceau, qu'elle n'ait pas été dans le Hall à cette heure-là de la journée. Elle aurait aimé que cette journée n'existe pas.
Il n'y avait rien de plus douloureux qu'une amitié qui se brise.